À Morlaix, le tunnel du funiculaire va se transformer en
un lieu d’« exposition immersive »
Zoé BOIRON. Publié le
Tout le monde connaît son
existence, mais peu d’élus ont eu la chance d’y entrer. Près de la gare
actuelle, le tunnel du funiculaire de Morlaix (Finistère), construit il y a
plus d’un siècle, va muer. Zag, artiste et président du festival de street art
MX Arts Tour, veut créer une « exposition immersive » et ouvrir le tunnel aux
visites, très prochainement.
Zag, de son vrai nom Georges
Zanol, président du MX Arts Tour et artiste, veut créer « une exposition
immersive » dans le tunnel du funiculaire de Morlaix d’ici à la fin de l’année
2024. Ce serait, selon lui, une première en France dans un tel lieu. |
OUEST-FRANCE
Il a fait couler beaucoup d’encre, nourri beaucoup de fantasmes. Bientôt,
il stimulera notre imaginaire. Le tunnel du funiculaire de Morlaix (Finistère)
va se muer en un antre dédié à l’art d’ici la fin de l’année 2024. Zag,
artiste et président du
MX Arts Tour, tient beaucoup à ce projet.
Il veut « créer une exposition immersive » et souhaite que
les « Morlaisiens et Morlaisiennes se réapproprient leur patrimoine ». Car,
le tunnel du funiculaire, construit au début du
XXe siècle, est interdit au
public. Cette excroissance près de la gare ferroviaire se fait presque
oublier.
Le tunnel s’étend sur 180 mètres. Environ
70 seraient investis par les créations d’artistes. Un automate, une bête,
sommeillera au fond de cet antre. | OUEST-FRANCE
Zag veut offrir cet écrin à « six ou sept artistes qui
viendront compléter les œuvres en extérieur du
MX Arts tour ». Leurs noms sont encore tenus secrets, mais on peut
compter sur l’expérience de Zag pour avoir des pointures dans leurs domaines.
« J’aimerais qu’ils réalisent une œuvre majeure, ce que j’appelle l’œuvre
d’une vie », insiste-t-il.
Des visites à l’année, pendant trois ans
Mi-mars 2024, Zag a signé une convention d’exploitation
temporaire avec la mairie. Le but est d’ouvrir ce tunnel à l’année, pendant
trois ans.
Environ 70 m sur les 180 que compte le tunnel seront
investis. Et le lieu « ne sera pas dénaturé ». Les créations seront
positionnées en léger décalage par rapport aux murs bruts du tunnel.
« Elles seront éclairées avec un détecteur. Ce seront comme des apparitions au
fur et à mesure de la descente. » Certains artistes s’imaginent déjà jouer
avec la transparence pour que la roche fasse partie intégrante de l’œuvre.
Une bête dans les entrailles de la terre
Une légende, écrite par Zag et illustrée par un ami
bédéiste, accompagnera le public.
Au fond du tunnel, une bête sera tapie dans l’ombre.
Cerise sur le gâteau. Frisson et émerveillement pour conclure la visite. Un
sculpteur réalisera cet automate d’environ sept mètres de longueur et quatre
mètres de hauteur.
Zag réalisera aussi « la plus grande anamorphose de sa
carrière », sur les marches du tunnel. « C’est en béton, ça n’abîmera
rien », précise-t-il.
Pour des questions de sécurité et de confort,
18 personnes auront accès au tunnel toutes les trente minutes. Le tunnel
n’ayant qu’un accès pour l’entrée et la sortie, le premier escalier métallique
serait remplacé par une plateforme aérienne suivie d’un nouvel escalier, de
façon à fluidifier les passages et limiter les attroupements.
L’entrée du tunnel du funiculaire de
Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Les tarifs ne sont pas arrêtés, mais Zag veut qu’ils
restent accessibles. Il imagine un tarif préférentiel pour les groupes et
enfants, et un tarif adulte.
L’association MX Arts Tour va sortir « 50 000 € »
seulement pour la mise en place. Et ça, sans compter la sécurisation du site
ni l’émolument des artistes. La Ville se chargerait de l’entretien aux abords,
où les ronces s’accumulent actuellement. Un garage SNCF, qui jouxte l’entrée
du tunnel, devrait aussi être détruit.
Si le souhait premier est d’ouvrir le tunnel pour l’été à
l’occasion du MX Arts Tour, il faudra sûrement patienter quelques mois
supplémentaires pour pénétrer dans les entrailles de Morlaix.
Pourquoi la colère de ces médecins bretons ne retombe pas
Tanguy HOMERY. Publié le
Une vingtaine de médecins
libéraux ont manifesté devant la CPAM des Côtes-d’Armor, jeudi 21 mars 2024.
Ils réclament une meilleure considération de leur fonction par l’État.
Une partie des médecins en colère rassemblés devant la CPAM à
Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
Une vingtaine de médecins libéraux se sont rassemblés devant le bâtiment de
la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Saint-Brieuc, jeudi 21 mars
2024. Ils dénoncent « le dénigrement de notre métier par l’État ».
Et veulent peser, à leur échelle, sur les négociations en cours avec la CPAM
au niveau national.
Les reproches sont nombreux. « On a voulu nous résumer à des
demandes salariales, alors que c’est bien plus large », clament-ils
en chœur.
Un manque de
considération
Le collectif de médecins libéraux (Comeli) 22 souhaite que l’État soit
« plus respectueux » de la profession. « On nous
demande de voir de plus en plus de patients, avec de moins en moins de temps,
résume le Dr Denailly, praticien installé à Saint-Quay-Perros.
Moi, en moyenne, il me faut 20 minutes par patient [alors qu’un acte
est programmé pour 15 minutes, N.D.L.R.]. »
Des contraintes qui empêcheraient les médecins d’avoir une vision
d’ensemble sur la santé du patient. « Lorsqu’un patient vient me voir
pour une douleur, j’en profite pour l’interroger sur sa vie plus globalement »,
poursuit le Dr Denailly.
Une lettre
remise à la direction
Les médecins généralistes – qui représentent la très grande majorité des
115 membres du collectif dans les Côtes-d’Armor – se plaignent également
d’être suspectés de mal travailler. « La Sécu nous demande d’arrêter
de faire des arrêts de travail complaisants. Mais ça veut déjà dire que l’on
serait complaisants ? », s’agace le Dr Rabouam, qui exerce
à Tréguier.
La question du prix de la consultation est aussi posée. « En trente
ans, mes charges n’ont fait qu’augmenter, mais le prix de la consultation n’a
pas bougé », explique le Dr Thierry Gicquel, de
Ploufragan.
Une délégation de quatre médecins a été reçue par la direction de la CPAM
22. Une lettre leur a été remise.
Le directeur des opérations à
Primagaz France, Jérôme Villeneuve, était à Brest, ce mercredi 20 mars 2024,
après l’annonce du projet de fermeture du site industriel, au port de
commerce. Dix-neuf emplois sont menacés. Des solutions de reclassement
émergent.
Jérôme Villeneuve, directeur des opérations à Primagaz France,
était à Brest (Finistère), ce mercredi 20 mars 2024. Sa mission : informer et
accompagner les dix-neuf salariés dont l’emploi est menacé. Des solutions de
reclassement sont à l’étude. | OUEST-FRANCE
Un projet de fermeture, annoncé la semaine dernière aux membres du
personnel, a surpris localement. Pourquoi cette décision ?
Le marché du GPL (gaz de pétrole liquéfié) est en pleine décroissance. Il a
été divisé par deux en vingt ans et ça s’est particulièrement accéléré l’année
dernière. L’hiver a été très doux. Le marché de la bouteille de gaz a chuté de
20 % de 2022 à 2023. Le site industriel de Primagaz à Brest avait la
particularité d’être le seul à avoir « l’activité d’embouteillage ». Or, il y
a actuellement une surcapacité d’emplissage de bouteilles en France. Le site
de Brest est donc directement impacté malgré les investissements réalisés, il
y a dix ans, dans le cadre d’une nouvelle réglementation.
Dix-neuf emplois sont menacés par ce projet de
fermeture. Des mesures
d’accompagnement sont à l’étude.
Quelle est la raison de votre présence à Brest ?
Il y a eu, hier, une deuxième réunion avec l’ensemble du personnel.
L’objectif : la mise en place d’un plan d’information et de conseil afin
d’identifier les options de reclassement. Je suis confiant car la réputation
du Primagaz est plutôt bonne. Les compétences sont là ; et les métiers
exercés : caristes, opérateurs polyvalents, techniciens de maintenance, sont
très recherchés. La moyenne d’âge des salariés de Brest est de 40 ans environ.
Personne ne restera sur le bord de la route, c’est un engagement. Il y a eu
beaucoup de colère et d’émotion, la semaine dernière mais déjà, certains
commencent à se projeter. Notre priorité est d’accompagner, au mieux, tous les
employés même s’il est parfois compliqué d’être mobile.
Quel est le calendrier ? Quand l’arrêt de l’activité est-il
envisagé au port de commerce ?
La phase de consultation avec les partenaires sociaux va durer deux mois.
Le comité social et économique (CSE) doit se positionner fin mai. Il y aura
une démarche de validation par l’administration et la cessation de l’activité
est envisagée fin juin.
Les grandes sphères de gaz ont été
recouvertes d’un sarcophage en béton, puis de sable, pour éviter tout contact
avec une source de chaleur. Ici, une vue de 2009. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Que va devenir le site de 4,6 hectares, à deux pas d’Océanopolis ?
C’est encore trop tôt pour en parler. C’était notre seul
site industriel, en propre, avec un point d’approvisionnement maritime. Mais
le trafic n’était pas majeur. Le site sera dégazé et démantelé. Les sphères de
béton seront sans doute déconstruites. Nous avions six sites en France et il
en restera cinq, proches des raffineries françaises, que nous partagerons avec
nos concurrents.
Le projet de fermeture du site brestois s’inscrit dans un
plan de sauvegarde de l’emploi national qui prévoit la suppression de
68 postes sur 650 salariés au total. Nous sommes contraints de suivre
l’évolution du marché. Nous avons actuellement 3 434 clients dans le
Finistère, 15 440 en Bretagne et près de 200 000 en France. Je tiens à les
rassurer : rien ne changera pour eux.
Surpopulation carcérale à Brest, l’intersyndicale du SPIP
alerte
Publié le
Le Service pénitentiaire
d’insertion et de probation (SPIP) du Finistère, au travers de son
intersyndicale, lance l’alerte face à la surpopulation de la maison d’arrêt de
Brest (Finistère).
La maison d’arrêt de Brest compte 454 détenus pour une
capacité de 254 personnes. | OUEST FRANCE
L’intersyndicale du Service pénitentiaire d’insertion et de probation
(SPIP) du Finistère alerte sur la surpopulation carcérale de la maison d’arrêt
de Brest (Finistère). « 454. En ce 19 mars 2024, c’est le chiffre
affligeant du nombre de détenus à la maison d’arrêt de Brest dont la capacité
est de 254 personnes. Plus de 70 matelas au sol, c’est la triste réalité. »
Face à la surpopulation, les syndicats interpellent « les autorités
judiciaires locales pour une réaction immédiate. Il n’est en effet plus
possible d’incarcérer en laissant à la pénitentiaire et au JAP (juge d’apllicatgion
des peines) la mission de faire sortir le maximum de personnes. »
TÉMOIGNAGES. Ils ont de 25 à 50 ans, veulent s’installer
en agriculture, mais ce n’est pas si simple
Recueillis par Zoé BOIRON.
Publié le
Ils et elles portent ou ont
finalisé des projets agricoles dans le Nord-Finistère. Rencontrés à la ferme
du Troglo, à Plouezoc’h, lors d’une réunion d’information de la Confédération
paysanne sur les dispositifs de portage foncier, ils racontent leur situation.
De gauche à droite : Julien Tallec, éleveur à Brennilis,
Catherine Donval, de la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer),
Dorothée Le Bras, du Crédit agricole du Finistère, Mélanie Yven, de la Chambre
d’agriculture, Léo Parrel de la ferme du Troglo à Plouezoc’h et Raphaël Cotty,
éleveur de Plouigneau qui siège à la commission départementale d’orientation de
l’agriculture. | OUEST-FRANCE
La Confédération paysanne du Finistère a tenu une réunion d’information sur
les dispositifs de portage foncier permettant de
faciliter les installations et transmissions de fermes,
mardi 19 mars 2024, à Plouezoc’h, dans la ferme du Troglo de Léo Parrel et
Barbara Giorgis.
La Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) propose
un dispositif de portage pour les jeunes qui souhaitent s’installer. Elle
devient propriétaire des terres, pour une durée de cinq ans, renouvelable une
fois. À la fin du portage, le jeune achète le foncier au prix de départ. Il a
cinq ans pour faire sa demande.
Edern Couadou, éleveur à Plonévez-du-Faou
Edern Couadou, éleveur à Plonévez-du-Faou,
a bénéficié en 2015 d’un portage du Conseil régional de Bretagne. Il a pu
acheter les terres trois ans plus tard. | OUEST-FRANCE
« Je me suis installée en vaches laitières, en 2015 sur
une ferme. Il y avait 9 propriétaires différents et la totalité du
foncier était à vendre. J’ai bénéficié d’un
portage avec le Conseil régional de Bretagne. J’ai acheté trois ans après.
Dans mon cas, le dispositif de portage a permis de rassurer la banque, et de
différer les investissements. »
Amélie Gloaguen, 35 ans, éleveuse à Plougastel-Daoulas
Amélie Gloaguen, 35 ans, se lance dans un
projet de fromagerie à Plougastel-Daoulas (Finistère). | OUEST-FRANCE
Louer, c’est compliqué. Donc la seule possibilité c’est
d’acheter. Il y a du mouvement autour de chez moi, mais je n’ai pas
d’économies. Donc j’ai étudié les différentes possibilités pour acheter ou
pour que quelqu’un achète en mon nom.
J’ai un cursus en biologie et aménagement du territoire
donc je n’ai pas de diplôme qui amène à la Capacité agricole. J’ai donc
demandé et obtenu une dérogation en mars 2023. C’est une équivalence de
diplôme, soit pour avoir la Dotation jeune agriculteurs (DJA), une aide à
l’installation, soit pour avoir une priorité sur du foncier. Sauf qu’à cette
même période, le dossier des DJA est passé du niveau départemental à l’échelon
régional et ils ont mis fin aux dérogations. J’ai eu un appel la semaine
suivante, de la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt (Draf), me
disant que j’avais donc 10 jours pour faire une demande de DJA. Mais
aujourd’hui, je viens de comprendre que je n’ai plus non plus la priorité sur
du foncier. »
Cédric, porteur d’un projet agricole en baie de
Morlaix
« Depuis deux ans, j’étais installé comme éleveur de
brebis et chèvres dans une autre région. Actuellement, j’ai des chèvres mais
considérés en animaux domestiques. Je voudrais m’installer officiellement pour
développer une activité diversifiée, avec plusieurs ateliers, mais j’ai des
difficultés d’accès au foncier. Il y a un terrain près de chez moi de 3 ha qui
m’intéresse, l’agriculteur qui l’exploite va s’en aller, mais les
propriétaires veulent mettre en vente la totalité, c’est-à-dire 80 ha. Comme
l’objectif de la Safer est de ne pas morceler et d’aider les jeunes à
s’installer, moi qui ai passé la cinquantaine, je ne serai pas prioritaire sur
ce projet-là. »
Élisa Pardo, 35 ans, au début d’un projet
d’installation
Élisa Pardo, 25 ans, souhaite s’installer
en agriculture, en Finistère ou ailleurs, mais cherche encore les voies
possibles. | OUEST-FRANCE
« Je suis originaire de la Sarthe et j’ai fait un an et
demi de woofing partout en France, dans des productions différentes. Je
suis salariée agricole depuis deux mois pour Finistère remplacement. Et
j’aimerais m’installer mais je ne sais pas trop dans quelle production, c’est
assez nébuleux quand on n’est pas du milieu. Je vais reprendre une formation,
un BPREA (Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole) en
polyculture élevage, au lycée de Bréhoulou, à Fouesnant.
Je suis plutôt intéressée par le bovin allaitant, mais
j’ai pas mal de freins en tête, comme l’aspect mécanique, c’est-à-dire
investir dans le matériel et être autonome l’entretien. Et j’ai vu un
collectif en Alsace. L’idée m’intéresse bien, car ça permet d’être plus
flexible, le travail d’astreinte est réduit et avoir des activités
diversifiées, ça permet aussi à la ferme de tenir en cas de coup dur sur un
atelier. »
Une enquête publique est en
cours au sein du Pays Centre Ouest Bretagne au sujet du schéma de cohérence
territorial (Scot). Il est possible de donner son avis sur les futurs
aménagements du territoire entre le 2 avril et le 6 mai 2024 par courrier et
directement lors de permanences.
La place de la mairie à Carhaix, en mars 2024. | OUEST-FRANCE
Il est possible de consulter le dossier sur internet (payscob.bzh/ses-missions/scot/enquete-publique)
ou directement sur place. Dans les lieux suivants : siège du Pays Cob à
Rostrenen (6, rue Joseph-Pennec), à la Maison des services au public à Carhaix
(place de la Tour-d’Auvergne), au siège de Roi Morvan communauté à Gourin (13
rue Jacques-Rodallec), au siège de la communauté de communes de
Haute-Cornouaille (6, rue de Morlaix) et dans les locaux de Monts d’Arrée
communauté (12, route de Plonévez-du-Faou).
Les
résultats connus d’ici juin prochain
Parmi les objectifs du Scot figure la volonté de « structurer le
territoire pour remettre le centre-bourg au cœur du développement ».
On peut participer à cette enquête du 2 avril au 6 mai, par courrier ou
directement dans les lieux cités précédemment. Son résultat sera connu du
public environ un mois après sa fin.
Hôpital à Lannion : il y a « une activité la nuit pour
les urgences les plus graves »
Publié le
S’appuyant sur l’accueil de
« 50 patients et 24 sorties du Smur » durant les quinze premiers jours de la
régulation des urgences de nuit, la direction du centre hospitalier de Lannion
(Côtes-d’Armor) récuse le terme de « fermeture ». Pour elle, cette activité
illustre « le maintien d’une activité la nuit pour les urgences les plus
graves ».
La direction tire le bilan de ces quinze premiers jours de
régulation des urgences de nuit, qui ont accueilli plus de 50 patients. Preuve
du « maintien d’une activité la nuit pour les urgences les plus graves », selon
elle. | OUEST-FRANCE
Quinze jours après l’entrée en vigueur de la
« régulation » des urgences de nuit à Lannion (Côtes-d’Armor), la
direction de l’hôpital a cru bon d’adresser un communiqué de presse aux
rédactions afin de contester le terme de fermeture employé par les opposants à
cette régulation. Elle le martèle : L’accès régulé ou filtré ne veut
pas dire que le service des urgences à Lannion est fermé. Des professionnels
de santé, médicaux et soignants, restent présents dans le service 24 h/24 pour
assurer la prise en charge des urgences vitales et graves (Smur) et accueillir
des patients orientés par le 15 .
Malgré la régulation nocturne, « plus de 50 patients
accueillis »
Réaffirmant le maintien d’une activité la nuit pour les urgences les
plus graves , la direction l’illustre par le suivi quotidien tenu
depuis 15 jours : Pendant ces premières semaines de régulation
nocturne, plus de 50 patients ont été accueillis et 24 sorties du Smur ont été
effectuées. 38 patients ont bénéficié d’une hospitalisation à Lannion sur
cette même période .
« Un
fonctionnement normal en journée »
Survenant à la suite de
l’irruption d’élus aux urgences de jour
la semaine passée, cette communication de la direction se veut
rassurante, avec l’évocation d’ un fonctionnement normal (conditions
d’accueil et de prise en charge) en journée . En poussant les portes
de l’hôpital au débotté, jeudi 14 mars, les élus avaient pris le pouls d’un
service d’urgences fragilisé en journée par un manque d’effectif médical qui
pouvait affecter le temps de prise en charge des patients. Mais pas la
qualité , avait tenu à insister l’établissement.
Le journaliste Erwan Chartier-Le Floch, à l’espace
Sainte-Anne de Lannion
Publié le
Une conférence-dédicace
d’Erwan Chartier-Le Floch, journaliste, directeur et rédacteur en chef de
l’hebdomadaire Le Poher, est organisée jeudi 21 mars 2024, à 20 h, à l’espace
Sainte-Anne de Lannion (Côtes-d’Armor).
Erwan Chartier, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Le
Poher ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Erwan Chartier-Le Floch, journaliste, directeur et rédacteur en chef de
l’hebdomadaire Le Poher, tiendra une conférence-dédicace jeudi
21 mars 2024, à 20 h, à l’espace Sainte-Anne de Lannion (Côtes-d’Armor). Il y
présentera son ouvrage, publié en septembre 2023 : Callac de Bretagne. Ou
les obsessions de l’extrême droitefrançaise. L’événement est
organisé par la Coordination Antiracisme du Trégor-Goëlo.
Dans ce livre, Erwan Chartier-Le Floch revient sur l’abandon d’un
projet d’accueil de personnes réfugiées, dans
la commune de Callac, en centre Bretagne. Derrière cette décision,
des mois de pressions, de manifestations et
de menaces de l’extrême et l’ultra droite. Pour avoir rendu compte de la
situation, l’équipe du Poher avait d’ailleurs été prise pour cible,
et Erwan Chartier-Le Floch, menacé de mort.
Plan blanc déclenché à l’hôpital de Morlaix : le syndicat
Sud-Santé réagit
Modifié le
Publié le
Le centre hospitalier des pays
de Morlaix (CHPM) a déclenché le plan blanc, ce mardi 19 mars 2024, dans la
matinée. Le syndicat Sud-Santé a réagi dans un communiqué, pointant des
« insatisfactions grandissantes » au sein du personnel.
Le centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) a déclenché
le plan blanc ce mardi 19 mars 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) a déclenché le plan blanc
ce mardi 19 mars 2024, au matin, informe la direction.
Arrêts de
travail et lits saturés
Cette mesure a été prise en raison « du nombre d’arrêts de travail
au service des urgences et de la saturation des lits dans les services »,
indique l’établissement ce mardi matin.
Le syndicat Sud-Santé a réagi dans la foulée de cette annonce :
« Depuis des mois, le personnel du CHPM est exposé à des mobilités contraintes
qui mettent leurs services d’origine en mode dégradé, une charge et un rythme
de travail intense. » Sud-Santé évoque des « insatisfactions
grandissantes » au sein du personnel : « Des conflits de
valeur, un manque de moyens matériels et humains, une moindre reconnaissance
du travail, des changements d’organisation mal préparés. »
« Concernant la carence de lits, poursuit le syndicat, le
constat est là. Les lits dits de HET (hôpital en tension) sont
régulièrement ouverts et pas toujours avec les moyens humains nécessaires.
Notre constat est amer en lien avec
le projet MCO
(médecine-chirurgie-obstétrique)qui
n’augmente pas le capacitaire du prochain site. »
Le syndicat a écrit au directeur du CHPM pour demander des réouvertures de
lits et des comptes sur « la mise en place de la fluidification des
parcours », car, selon Sud-Santé, « malgré cela, des patients
ne trouvent pas de lits de médecine avec une moyenne de 10 à 12 patients par
nuit ».
« Nous avons semé les graines » : aux 50 ans de l’Ulamir,
à Lanmeur, d’anciens présidents témoignent
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L’Ulamir-CPIE a fêté ses
cinquante ans, vendredi 15 mars 2024, à la salle Steredenn, à Lanmeur
(Finistère). Quatre de ses présidents ont accepté de se livrer sur leur
rapport à cette association intercommunale.
Marc Rousic, Catherine Baron, Christine Prigent et Jacques
Normand, quatre des présidents qui se sont succédé à l’Ulamir. | OUEST-FRANCE
L’Ulamir-CPIE fête ses cinquante ans,
vendredi 15 mars 2024, à Lanmeur (Finistère). L’association qui emploie
aujourd’hui une trentaine de salariés évolue désormais dans les secteurs de
l’éducation populaire, l’environnement, de l’insertion social et de l’enfance.
L’association intercommunale qui a été dirigée pendant 27 ans par Michel
Simon, et depuis dix ans par Bénédicte Compois, propose un éventail de
propositions. Cela n’empêche pas un petit retour vers le passé, pour se
souvenir de cinquante années d’évolution. Voici les témoignages de quatre de
ses anciens (et actuelle) présidents.
Cet ancien directeur départemental du service d’insertion et de probation
du Finistère a pris la présidence de l’Ulamir en 1984, dix ans après sa
création en 1974 à l’initiative des élus de plusieurs communes du canton et
d’une poignée de bénévoles comme André Stervinou enseignant, François Gautier
principal du collège, et Aimée Gicquel, une habitante de Lanmeur.
« Nous avons semé les graines de ce qu’est devenue l’association aujourd’hui.
Nous avons été les premiers à travailler en intercommunalité. »
L’association fonctionnait avec deux animateurs, dont Michel Clech au centre
de classes vertes de la base du Douron
Marc Rousic de 2000 à 2005
Marc Rousic succède à Monique Prigent. En charge de la mer et du littoral à
Morlaix communauté, il revient sur les dossiers qui ont permis à l’association
d’obtenir le label CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement)
en 2004 pour ses actions de sensibilisation et d’accompagnement des
territoires vers le développement durable. « Nous avons fait le choix
de labelliser l’ensemble de nos domaines, l’environnement et le social. C’est
ce qui nous distinguait des autres centres sociaux. »
Une exposition rétrospective des 50 ans de l’Ulamir
était proposée vendredi à Steredenn. | OUEST-FRANCE
Christine Prigent de 2012 à 2017
Aujourd’hui conseillère régionale, Christine Prigent prend la suite de
Patrice Damany. « Pour les quarante ans de l’Ulamir, on avait plein de
projets, plusieurs ont vu le jour. Ils démontrent toute la créativité de
l’association. Je me réjouis de voir qu’on n’oppose pas le social à
l’environnement. »
Catherine Baron, depuis 2017
Enseignante à Morlaix, Catherine Baron revient sur les moments forts qui
ont marqué, durant dix jours en 2017, le territoire, avec le Chapiteau volant
de la Compagnie Ocus, un projet transversal et festif. « Il y a eu
aussiles mois de confinement durant le
Covid. Nous étions ouverts, c’était important pour les habitants. »
Quarante ans d'animations en milieu rural, ça se fête
Modifié le
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L'équipe de l'Ulamir CPIE pays de Morlaix-Trégor s'apprête à
fêter les 40 ans de l'association. |
« 40 ans, c'est un bel âge », annonce d'emblée Christine Prigent,
l'actuelle présidente de l'Ulamir CPIE pays de Morlaix-Trégor, basée à la
salle Steredenn à Lanmeur.
L'Ulamir, entendez par là Union locale d'animation en milieu rural, est née
en mars 1974, à l'initiative des élus de plusieurs communes du canton et d'une
poignée de bénévoles comme André Stervinou enseignant, François Gautier
principal du collège, et Aimée Gicquel. « L'idée était de répondre aux élus
à la recherche d'animations sportives et culturelles pour les jeunes. Cette
association s'inscrit dans le mouvement d'éducation populaire de l'époque. »
L'Ulamir est une spécificité finistérienne, développée à l'époque par Alphonse
Arzel.
De 2 à 29 salariés
En 1974, l'association débute avec deux animateurs. « Les communes
voisines bougeaient aussi avec l'ouverture des foyers ruraux et mille-club.
Puis il y a eu en 1980, la création de la base du Douron par Michel Clech. L'Ulamir
a été dirigé pendant 27 ans par Michel Simon. »
Aujourd'hui, l'association emploie 29 salariés dans les secteurs jeunesse
et animation, environnement, insertion, soutien aux communes et associations.
Plusieurs présidents se sont succédé : Jacques Normand, Monique Prigent, Marc
Rouzic et Patrice Damany.
La fête, le 24 mai
40 ans se sont écoulés, et ce lieu, envié par bien d'autres communes, sera
le théâtre d'une manifestation festive le 24 mai, son anniversaire ! « Nous
sommes bien implantés dans le territoire, cette journée est l'occasion de
montrer les nombreuses facettes de nos activités. »
À partir de 15 h, les animateurs ont prévu des animations autour du milieu
littoral, de la biodiversité, des jardins du naturel. Il y aura aussi des
démonstrations de light painting, de sculptures sur ballons, des jeux de
coopération... Le groupe patrimoine présentera ses ouvrages.
À 17 h, tirage de la tombola des jeunes, 18 h 30, temps officiel autour de
l'Ulamir, hier, aujourd'hui et demain. À partir de 20 h, buffet et concert de
jazz du groupe Sous ton balcon. Tarifs : 10 € sur réservation, tél. 02
98 67 51 54.
Samedi 24 mai, à partir de 15 h pour les animations, salle Steredenn.
Gratuit et ouvert à tous.
Porcher est l’un des deux
armements hauturiers des Côtes-d’Armor. Installé à Saint-Alban, entre Lamballe
et Saint-Brieuc, le groupe fait construire un nouveau chalutier, qui sera
livré d’ici à la fin de l’année 2024, malgré un contexte incertain.
Les chalutiers de l’armement Porcher. Le groupe, installé à
Saint-Alban, en a commandé un quinzième, qui devrait être livré en 2024. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Il n’y a jamais eu autant d’avenir dans la pêche, il suffit de le
construire. Plutôt optimiste, ce Jean Porcher. À 75 ans, celui qui est
à la tête de l’armement éponyme, l’un des plus importants de Bretagne, semble
traverser les tempêtes sans trop de peine.
Jean Porcher, 75 ans, à la tête de l’armement du même nom qui est
installé à Saint-Alban. | OUEST-FRANCE
La preuve avec la commande d’un quinzième bateau hauturier, actuellement en
construction dans un chantier de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Il devrait
être livré dans huit mois. Soit un peu plus d’un an après la livraison du
dernier chalutier siglé Porcher. Il fera 25 m. Ça représente
7,2 millions d’euros d’investissement , précise le
patron, devant un parterre d’élus de la Chambre de commerce et d’industrie
(CCI) des Côtes-d’Armor, lundi 18 mars 2024.
Non, ce qu’il préfère mettre en avant, c’est la
question des quotas de pêche. Il
faudrait qu’ils soient un peu moins restrictifs,
milite Jean Porcher.Quand on voit le travail sur la ressource qui a été
fait pour la coquille Saint-Jacques, et quand je vois que notre ressource de
poisson est en hausse, il y a quelque chose à faire.
Toujours plus de poissons que ses hommes vont
décharger aux ports de Roscoff et de Brest. Le port du Légué n’est pas toujours accessible avec les marées et les
autres ports sont éloignés de nos zones de pêche. À Tréguier, nous n’avons pas
le droit de décharger nos merlus, c’est la loi ,
lâche Jean Porcher. Pour assurer sa rentabilité et son modèle économique,
l’armement préfère donc faire des allers-retours de ses zones de pêche vers
les ports finistériens.
Des milliers de kilomètres annuels pour transporter les
poissons
Ça représente quand même 15 000 à 16 000 l de gazole par bateau, par
semaine. Une fois à terre, la marchandise – aussi celle de l’autre
armateur hauturier
des Côtes-d’Armor, Eouzan – revient en camion
aux deux halles à marée costarmoricaines.
Par an, les poids lourds de la CCI effectuent 500 trajets entre Roscoff et
Erquy, soit 148 000 km pour 5 788 tonnes. Et 389 liaisons entre Roscoff et
Saint-Quay-Portrieux, soit 96 472 km pour le transport de 4 220 tonnes de
poisson.
Enjeu d’autosuffisance et de décarbonation
Et pourtant, aujourd’hui 25 % des poissons consommés en France proviennent
de la pêche française. Mais fierté,
pour le président de la CCI, Jean-Claude Balanant : La moitié des saint-pierre français sont fournis par nos pêcheries
départementales.
Des défis de taille attendent la filière. « Notre flotte est
dépendante aux énergies fossiles. L’enjeu, c’est la bascule vers des énergies
propres, souligne le préfet, Stéphane Rouvé, présent à l’assemblée
générale de la CCI. Les technologies sont encore balbutiantes, entre
les batteries et l’hydrogène à stocker à bord. » Une réflexion pour
la relève de Jean Porcher ? Son petit-fils, Antoine, 27 ans, assure déjà le
patronage du dernier hauturier livré du groupe.
Lannion.
Le patron abandonne sa boucherie : les salariés seront indemnisés
Les deux salariés de l'ex-boucherie de Lannion dont le
patron était parti du jour au lendemain ont obtenu réparation par le tribunal
des Prud'hommes de Guingamp.
Du jour au lendemain, les deux jeunes salariés de l’ex-boucherie de la
place du Miroir, à Lannion, s’étaient retrouvés seuls à gérer le
commerce pendant quelque temps, en 2021.
Leur patron, Eric Nouricier avait pris la fuite sans laisser d’adresse. Le
tribunal des Prud’hommes de Guingamp a condamné les anciens
propriétaires du fonds de commerce.
L’audience avait eu lieu en décembre dernier. Le jugement a été rendu lundi
11 mars. Le tribunal des Prud’hommes de Guingamp condamne à la fois la Sarl
Alvi (le vendeur) et la Sas Boucherie du Miroir (le repreneur) à indemniser
les deux salariés.
En effet, l’audience du mois de décembre avait mis en lumière qu’il y avait
eu arrangement entre l’ancien propriétaire du fonds et le nouveau boucher pour
certes racheter le fonds, mais « en gommant les droits des salariés »,
avait fait savoir l’avocate des deux employés.
Congés et ancienneté escamotés
Congés payés et ancienneté dans la maison avaient tout simplement disparu.
Le nouveau propriétaire reprenait ainsi les salariés sans devoir payer les
indemnités.
Le jugement est tombé et le tribunal des Prud’hommes a condamné la société
Alvi à payer 26 413 euros à l’un des salariés et à hauteur de 20 000 euros
pour le second pour détournement des règles du code du travail, rappel de
salaire, dissimulation d’emploi et indemnités compensatrices de congés payés.
Par ailleurs, ce dernier recevra également 15 756 euros au titre de la
liquidation judiciaire par la Sas Boucherie du Miroir pour licenciement sans
cause réelle ni sérieuse.
Peut-être enfin l’épilogue de ce long feuilleton de la boucherie abandonnée.
Barrage à Hillion-Morieux : « On voudrait un entretien
avec le Syndicat départemental d’énergie »
Publié le
Les Amis du Pont-Rolland ont
lancé une action de mobilisation pour sauver le barrage hydroélectrique du
Pont-Rolland, entre Hillion et Morieux (Lamballe-Armor). Un collectif citoyen,
lui, a rencontré la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).
Le barrage du Pont-Rolland est situé à Hillion-Morieux. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les Amis du Pont-Rolland veulent sauver le barrage du même nom de la
destruction, entre Morieux (Lamballe-Armor) et Hillion. Après avoir lancé une
pétition en ligne,
une première action a été lancée le mardi
12 mars 2024, pour mobiliser le plus grand nombre de personnes.
En parallèle, un collectif de citoyens, dont fait partie André Ollivro,
connu pour sa lutte contre les marées vertes, a rencontré la Direction
départementale des territoires et de la mer (DDTM), jeudi 14 mars 2024, pour
évoquer l’avenir de ce barrage.
« Que ce barrage
redémarre »
La DDTM continue la concertation. Ce site nécessite des moyens
financiers importants. Aujourd’hui le barrage ne pose pas question. Mais
demain avec le vieillissement, il pourra y avoir des soucis ,
explique-t-il.
Le collectif demande un « entretien » avec le Syndicat
départemental d’énergie (SDE) pour faire en sorte que ce barrage
redémarre avec aussi d’autres points sources : cellule photovoltaïque,
mini-éolien, hydrogène .
Il conclut : « Ce qui est possible techniquement au barrage de Rophémel,
[entre Guenroc et Plouasne. NDLR], doit être possible au Pont-Rolland ! »
Une opération escargot des infirmiers libéraux des
Côtes-d’Armor, mardi, sur la RN12
Nadia LE SAUX. Publié le
Les actes qu’ils pratiquent
n’ont pas été revalorisés depuis quinze ans. Les infirmiers libéraux
manifesteront leur colère, mardi 19 mars 2024, en menant une opération
escargot sur la RN12, entre Yffiniac et Plouisy, près de Guingamp
(Côtes-d’Armor).
Les représentantes costarmoricaines du Collectif des
infirmiers libéraux en colère, qui ne sont affiliées à aucun syndicat, appellent
leurs pairs à participer à la mobilisation de mardi. | OUEST-FRANCE
En revanche, « entre l’inflation et la hausse des charges, notre
pouvoir d’achat n’a cessé de baisser. Après avoir beaucoup donné pendant le
Covid, on a le sentiment d’être les oubliés de l’histoire, d’autant qu’on a
été exclus du Ségur », dénoncent les représentantes costarmoricaines
du Collectif des infirmiers libéraux en colère (Cilec).
Dans les Côtes-d’Armor, elle prendra la forme d’une opération escargot sur
la RN12, tôt le matin et en milieu d’après-midi. Le convoi partira du parking
d’Hyper U, à Yffiniac, vers 7 h 30 - 8 h, jusqu’au rond-point de Kernilien, à
Plouisy, près de Guingamp, où des tracts seront distribués aux automobilistes
pour expliquer les revendications. Avant une nouvelle opération escargot
jusqu’à Yffiniac, aux alentours de 16 h.
Ce jour-là, les infirmiers libéraux feront « le moins d’actes
possible et aucune prise de sang », annoncent les représentantes du
Cilec. Elles invitent leurs patients à les soutenir en appelant la Sécurité
socialepour dire : « Je soutiens mon infirmier. »
Plounéour-Ménez. Une soirée ciné débat pour parler de la santé
Publié le
| OUEST-FRANCE
Vendredi 22 mars, à 19 h, à la salle polyvalente de Plounéour-Ménez se
déroulera une soirée cinéma suivi d’un débat autour de la santé en commun.
Cette soirée, gratuite et ouverte à tous, est organisée par les bénévoles
de l’association l’Atelier en santé qui porte le projet du futur centre de
soins communautaire qui ouvrira en fin d’année dans la commune.
Le film Un autre soin est possible réalisé par la chaîne Les
dessous de la santé, raconte le fonctionnement du centre de soins
communautaires ouvert près de Grenoble (Isère) et l’un des premiers centre
ouvert en France. C’est un film documentaire qui décrit le
fonctionnement du centre d’Échirolles pour comprendre les enjeux et l’impact
sur les habitants à travers des témoignages. Le film sera suivi d’un débat
autour de la santé et afin de répondre aux interrogations des gens sur le
futur centre de soins communautaire »,explique Jean-Jacques
Croguennec, bénévole de l’association. Un pot sera offert à l’issue du débat.
Vendredi, à 19 h, à la salle polyvalente de Plounéour-Ménez, soirée cinéma
suivi d’un débat autour de la santé en commun.
Malgré son parcours «exemplaire» depuis cinq ans en
Bretagne, Alhassane Kaba est menacé d’expulsion
Zoé BOIRON. Publié le
Ses proches vivent dans « la
peur » de son expulsion. Alhassane Kaba, Guinéen de 21 ans, vit depuis
cinq ans en pays de Morlaix. Pour avoir le droit de travailler en alternance,
il a demandé un titre de séjour. Le 11 janvier 2024, la préfecture du
Finistère lui a refusé et a émis une Obligation de quitter le territoire
français (OQTF). Son entourage organise une réunion de soutien samedi 23 mars
2024, à Pleyber-Christ.
Alhassane Kaba, entouré de Sandrine Corre (à droite), chez qui
il vit depuis 5 ans, d'Annaïg, 17 ans, sa petite amie, et des parents d'Annaïg,
Hervé et Aurélie Bonthonneau, parrain et marraine civils d'Alhassane. |
OUEST-FRANCE
Depuis cinq ans, Alhassane Kaba a fait un parcours « exemplaire »
pour s’intégrer en France. Alors, le refus de titre de séjour, couplé à
une Obligation quitter le territoire français (OQTF),
émis par la préfecture du Finistère, le 11 janvier 2024, est un gros coup de
massue. Et même bien plus que ça.
Aujourd’hui entouré d’une nouvelle famille, d’une petite amie, de nombreux
amis et de professeurs témoins de sa réussite, Alhassane Kaba, 21 ans, risque
de tout perdre. De voir tous ses efforts jetés en pâture.
Son entourage organise une réunion publique à Pleyber-Christ à 11 h, à la
salle du Rouallou, près de l’Ehpad. «On est dans une
démarche de sensibilisation, pas de revendication », précise Sandrine
Corre. Alhassane Kaba vit chez elle depuis 2019. « Il est comme mon
fils. »
Une pétition a été lancée. Elle réunit déjà plus de 31 400 signatures.
« Il a bossé
comme un dingue »
Né en Guinée, Alhassane raconte avoir été abandonné par sa mère et ne pas
connaître son père. Livré à lui-même, il n’a « jamais été scolarisé ».
En 2018, il traverse, « à 15 ans et demi », la
Méditerranée « à la rame, depuis Tanger » au Maroc. Il
transite, selon son récit, par l’Espagne, puis le camp de migrants de la porte
de la Chapelle à Paris « J’ai squatté, trimballé mes affaires… »
décrit-il.
Il intègre ensuite une classe de 3e au collège des monts d’Arrée
de Plounéour-Ménez. « L’AVS (auxiliaire de vie scolaire)
d’un ami a vu que j’étais motivé et m’a aidé. En même temps, je m’étais
inscrit au club de lecture du collège. On devait faire des résumés de livre
chaque semaine », raconte-t-il. « Il a bossé comme un
dingue », se souvient Sandrine Corre. Alhassane Kaba obtient son
brevet avec mention Assez bien.
Un parrain et
une marraine
Lors de sa seconde générale au lycée Tristan-Corbière de Morlaix,
il demande à réaliser trois stages. Il effectue le premier en
informatique, auprès d’Hervé Bonthonneau. « J’ai eu l’indélicatesse de
lui demander immédiatement son histoire et j’ai été bouleversé. » Le
tuteur de stage devient un ami. « Il y a bientôt deux ans »,
Hervé et son épouse, Aurélie Bonthonneau, sont devenus parrain et marraine, au
civil, d’Alhassane Kaba. Et il forme depuis quelques mois un couple avec leur
fille, Annaïg, 17 ans.
Dans leur salon, une photo d’Alhassane et Hervé est épinglée, souvenir d’un
road trip en Finistère à vélo. Il est aussi très proche de Romane, leur
seconde fille, et de son petit ami, Ludovic : « On a des t-shirts en
commun », glisse-t-il en riant. Sa belle-famille et famille
d’adoption parlent d’un garçon « solaire », « qui s’accroche ».
Il fait des ménages chaque semaine, quelques travaux de jardinage, payés en
chèque emploi-service.
Aujourd’hui, ses proches vivent dans « la peur » de son
expulsion. Les larmes montent aux yeux d’Annaïg : « Il est tellement
optimiste. Je dois tenir pour lui, je ne veux pas être source de stress. »
Côté scolarité, le jeune homme a travaillé d’arrache-pied. Après une 1re et
une Terminale en bac pro microtechnique, il décroche son diplôme avec mention
Bien. Depuis septembre, il est inscrit en BTS au pôle formation de l’UIMM
(Union des industries et métiers de la métallurgie) de Brest. Il obtient deux
promesses d’embauche en alternance. Pour finaliser la procédure, Alhassane,
formule donc une demande de titre de séjour, le 9 juin 2023.
Annaïg Bonthonneau et Alhassane Kaba sont en couple
depuis quelques mois. "Il était souvent à la maison", à bricoler avec son
père, sourit la jeune fille. | OUEST-FRANCE
À ce moment-là, il est toujours
en situation irrégulière, mais est confiant.
Face au refus, Alhassane Kaba se dit « déçu », mais « essaie de
prendre du recul ».
Malgré près de 70 courriers de soutien d’élus, de
professeurs et d’amis, l’arrêté préfectoral indique : « L’ensemble des
attestations produites au dossier […] et sa scolarité suivie avec assiduité,
ne sauraient suffire à démontrer une intégration dans la société d’une
particulière intensité. » « Le récit de l’intéressé sur son parcours manquait
de spontanéité », peut-on aussi lire. La préfecture pointe surtout un
manque de documents pour prouver sa minorité, à son arrivée en France.
« Son apparence staturo-pondérale, sa maturité et sa capacité de réflexion ne
corroboraient pas » l’âge de 15 ans et demi.
Alhassane avait trente jours pour quitter la France. Son
avocate, Me Lucie Clairay, a déposé un recours, ce qui suspend l’OQTF.
L’affaire est désormais entre les mains du tribunal administratif de Rennes.
L’audience est prévue le 17 avril. « Si ça ne marche pas, conclut
Sandrine Corre, on saisira la Cour de cassation et la cour européenne des
droits de l’Homme. »
Dans le pays de Morlaix, les semaines de la petite
enfance célèbrent la nature
Publié le
C’est la 16e édition des
Semaines de la petite enfance, dans le pays de Morlaix (Finistère). Avec à la
clé, de nombreux rendez-vous pour petits et grands, entre le mardi 19 mars et
le samedi 20 avril 2024.
La présentation du programme des animations en direction de la
petite enfance a eu lieu jeudi, dans le jardin du PED à Plougasnou. |
OUEST-FRANCE
Pour la 16e année, le pays de Morlaix s’empare de la Semaine
nationale de la petite enfance. Un véritable événement que la collectivité,
par le biais de ses différentes structures d’accueils de la petite enfance, de
la culture et de l’accompagnement social, déploie dans dix-neuf communes, du
mardi 19 mars au samedi 20 avril. Avec à la clé, une multitude de rendez-vous
axés sur nature. Toutes sont accessibles aux petits bouts, à leurs parents ou
grands-parents, aux assistants maternels et tous les professionnels de la
petite enfance, précisent les élus de Morlaix Communauté. L’événement,
organisé avec Très Tôt Théâtre, est soutenu par la CAF 29.
Lors du point presse à Plougasnou, avec les élus communautaires. |
OUEST-FRANCE
N comme
nature
« Éveiller aux sens, et à la culture à travers la nature » :
c’est l’objectif des ateliers et spectacles proposés au fil de ces semaines de
la petite enfance. Un programme qui se décline autour d’activités comme la
lecture, le jardinage, un atelier patouille, des explorations de matières
comme l’argile et la boue, une chasse à l’œuf, des expérimentations et autres
découvertes sensorielles. « Les jeunes enfants ont besoin de nature »,
souligne Solenn Hemart, de l’association Projets Échanges et Développement à
Plougasnou.
Parmi les temps forts, la projection du film Tous dehors, le
19 mars au cinéma La Salamandre à Morlaix. Ce documentaire qui propose une
immersion dans le monde de l’Enfance par des séquences d’observation de
l’enfant dans sa déambulation, son exploration en jeu libre, ses interactions
et ses expériences avec le monde du vivant et de la Nature.
A comme aire de jeux
La compagnie En attendant, invite les enfants et leurs parents à
construire leur cabane. Avec un tas de matériaux comme des lianes, des
feuilles de bananier, des planches ou de grands tissus imprimés. Samedi
30 mars, mardi 2 et mercredi 3 avril à Plougasnou, et jeudi 4, vendredi 5 et
samedi 6 avril à Carré d’As à Morlaix.
L comme Là-haut, sur ma montagne
Ce spectacle graphique avec un musicien-chanteur et un danseur explore la
rencontre entre un berger et un ours. À partir d’un an, mercredi 27, jeudi 28
et vendredi 29 mars, salle du cheval Blan à Plourin-lès-Morlaix.
Chercheurs en biotech en quête d’un métier : un échange
avec deux scientifiques à Roscoff mardi
Zoé BOIRON. Publié le
Thomas Wentz, fondateur de
l’entreprise de conseil de Brest SperedIA, et Mattias Lindberg, manager de
projet chez Perha Pharmaceuticals, à Roscoff (Finistère), raconteront comment
ils sont passés des études au marché du travail. Rendez-vous mardi 19 mars, de
18 h à 20 h, à Roscoff : cet afterwork, organisé par le pays de Morlaix, est
gratuit et sur inscription.
Mattias Lindberg, manager de projet scientifique chez Perha
Pharmaceuticals à Roscoff (à gauche), et Thomas Wentz, fondateur de l’entreprise
de conseil SperedIA, en intelligence artificielle responsable, basée à Brest (à
droite). (Finistère). | M. LINDBERG ET T. WENTZ
Des années la tête dans le guidon, dans le milieu universitaire… Oui, et
après ? Comment transformer l’essai sur le marché du travail ? Pour
« donner l’opportunité à de jeunes chercheurs de rencontrer des
professionnels », le Pays de Morlaix (Finistère) organise un
« afterwork » mardi 19 mars 2024, de 18 h à 20 h, dans le
bâtiment Marie-Goldsmith à Roscoff.
Discussions entre
pairs
Étudiants en sciences marines et plus largement dans
la bioéconomie bleue, chercheurs, ingénieurs,
demandeurs d’emploi et entrepreneurs du secteur sont conviés, pour échanger
avec deux scientifiques. « Leurs témoignages, leur vécu, la façon dont
ils se sont investis dans le milieu entrepreneurial, permettront de donner des
éléments différents d’un forum d’orientation classique », développe
Solange Creignou, référente emploi-formation pour le pays de Morlaix et
vice-président de Morlaix communauté en charge du développement économique.
Intelligence artificielle et santé
Les deux intervenants sont Thomas Wentz, docteur en traitement de
l’information médicale et fondateur de l’entreprise
de conseil dans l’intelligence artificielle « responsable »
SperedIA, basée à Brest, et Mattias
Lindberg, manager de projet scientifique et de recherche chez Perha
Pharmaceuticals, à Roscoff. « Thomas Wentz pourra intéresser, par
exemple, les étudiants de la licence Biologie, modélisation et analyse de
données (Bio-MAD) de Roscoff », illustre Joy Toupet, responsable du
projet Blue Valley.
Véronique Lemonon, cheffe de projet
innovation au Pays de Morlaix (Finistère), Joy Toupet, responsable du projet
Blue Valley, et Solange Creignou, élue du Pays de Morlaix à l'emploi et la
formation. | OUEST-FRANCE
Le
programme Blue Valley, émanation du Pays de Morlaix,
entend rapprocher la recherche du monde de l’entreprise et « qu’on puisse
amener des chercheurs à mettre à profit leurs études et connaissances pour
développer des projets sur le territoire », indique Solange Creignou.
« Il y a des projets emblématiques comme
Hemarina ou
SeaBeLife par exemple. La filière se
structure », souligne Véronique Lemonon, cheffe de projet innovation.
Mardi 19 mars 2024, de 18 à 20 h, dans le bâtiment
Marie-Goldsmith (bâtiment du Laber), Lieu dit-Kersulguen, 99, rue Roch Klehure,
à Roscoff.
Chercheuse au CNRS,
l’historienne Claire Sécail a publié un essai sur l’animateur de C8 et la
façon dont il a progressivement fait évoluer le ton de son émission pour
porter un projet politique ultraconservateur. « Cyril Hanouna adopte une
posture populiste », explique-t-elle dans un entretien à « Ouest-France ».
Cyril Hanouna sur le plateau de l'émission Touche pas à mon
poste (TPMP) | JACK TRIBECA / BESTIMAGE
Cyril Hanouna, personnalité populiste ? Un essai pointe les dérives de
l’émission Touche pas à mon poste (TPMP). Chercheuse au CNRS, Claire
Sécail a commencé à étudier le programme de C8 pendant la campagne
électorale de 2022. Frappée par les biais politiques de l’émission, elle a
écrit un essai sur le sujet, intitulé Touche pas à mon peuple (2024,
Seuil Libelle, 84 pages, 5,90 €).
L’animateur de
C8a d’ailleurs
été interrogé cette semaine par l’Assemblée nationale
dans le cadre de la commission d’enquête sur l’attribution des
fréquences télé, Il a dénoncé un « acharnement » contre ses
émissions, et dit savoir « qu’il dérangeait ». Il affirme
avoir toujours voulu que TPMP soit une émission populaire et a mis
quiconque au défi de savoir pour qui il votait. « Je suis là pour
donner la parole à tout le monde », a-t-il encore assuré.
Claire Secail, le 29 février 2024 à Paris. |
CORENTIN FOHLEN / OUEST-FRANCE
Pourquoi avoir choisi Cyril Hanouna comme objet d’étude ?
Au sein de mon laboratoire du CNRS, nous travaillons sur les campagnes
électorales. Pour celle de 2022, nous nous sommes concentrés sur les contenus
médiatiques. En étudiant l’émission de Cyril Hanouna, je voulais interroger la
façon dont on peut intéresser les gens à la politique par le divertissement.
Je connaissais TPMP de loin et, très vite, je me suis rendu compte
que ce n’était pas du tout ce que je pensais. L’émission revendiquait ne pas
faire de politique, mais elle en faisait en réalité beaucoup. Et j’ai été très
étonnée par
la place accordée à l’extrême droite.
Dans votre livre, vous parlez d’une ligne éditoriale « bollorisée »…
Oui, cette ligne, qui allie valeurs ultraconservatrices et approche
libérale du marché, existait déjà sur CNews, notamment dans
l’émission de Pascal Praud. À travers l’émission de Cyril Hanouna, Vincent
Bolloré veut toucher les classes populaires grâce au divertissement, à
l’affectif, et les attirer sur le terrain de ses idées. Par exemple, les
valeurs économiques deviennent celle de la réussite, du bon sens. Vincent
Bolloré veut donner l’idée que ses contenus sont une représentation de la
société. Or, celle-ci est plus complexe.
"Ce qui compte ce n’est pas la valeur de l’argument, mais
la capacité à renvoyer une vanne."
Quels sont les autres biais politiques des émissions de Cyril
Hanouna ?
Cela vaut pour de nombreux sujets. La drogue, par exemple, est toujours
évoquée comme une question de sécurité et non de santé publique. Sur le
climat, il a aussi fait le choix de présenter une écologie conservatrice. Par
ailleurs, Cyril Hanouna se pose en porte-voix du peuple, mais c’est
intéressant de constater que pendant la campagne présidentielle de 2022, la
thématique du pouvoir d’achat n’est que très peu apparue dans ses émissions,
alors qu’elle était l’une des premières préoccupations des Français. Au
contraire,
il s’est beaucoup concentré sur la campagne d’Éric
Zemmour.
Le problème n’est-il pas aussi la façon dont sont amenés les
sujets ? L’émotion n’a-t-elle pas trop de place dans l’émission ?
Les émotions, notamment en ce qui concerne les faits divers, ne sont pas
forcément quelque chose de mauvais. Cela peut amener à comprendre des
problèmes compliqués, faire réfléchir. Ce qui est problématique, c’est que
l’émission s’en tient à l’échange de points de vue personnels. Ce qui compte,
ce n’est pas la valeur de l’argument mais la capacité à renvoyer une vanne…
Seule l’indignation compte. Cyril Hanouna se sert de l’émotion d’un fait
divers, du témoignage d’une victime pour faire passer des discours
ultra-politiques, contre la justice, contre le parlementarisme et in fine
contre l’État de droit.
Les faits sont-ils occultés ?
La situation est peu éclairée, il n’y a pas d’enquête journalistique. Les
invités ne sont pas bien identifiés, on ne sait pas d’où ils parlent. Sur
l’affaire du meurtre de la petite Lola
ou l’affaire du bal de Crépol, l’émission a entretenu une certaine
confusion des faits. Et je ne parle même pas de la crise sanitaire du
Covid-19, du vaccin, où il y a eu beaucoup de désinformation.
Ce que vous racontez aussi dans votre ouvrage, c’est que l’émission
de Cyril Hanouna était totalement différente lors de ses premières années…
Oui, c’était une émission de médias, populaire. D’ailleurs, à l’époque, les
articles de presse avaient plutôt tendance à saluer le talent d’animateur de
Cyril Hanouna. Et jusqu’en 2015, il était régulièrement dans le classement des
animateurs préférés des Français.
"Le plateau devient une agora populaire, le public devient
le peuple et l’animateur ce porte-voix."
À quand situez-vous la bascule de l’émission ?
En 2015, ce sont les premiers dérapages, avec notamment l’épisode des
nouilles dans le slip (l’animateur avait versé un bol de nouilles dans le
slip de l’un de ses chroniqueurs). Il n’y a pas encore d’évolution
éditoriale mais son image publique se dégrade. Les journalistes commencent à
changer de ton vis-à-vis de lui et Cyril Hanouna le prend très mal. En 2017,
il est sanctionné par l’Arcom (ex-CSA) après un canular homophobe. Perçu comme
clivant, il va alors tenter de réparer son image.
Comment ?
Il s’empare de sujets liés aux discriminations, en invitant des
représentants d’associations mais aussi Marlène Schiappa, à l’époque
secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
TPMP sort du simple commentaire sur les médias. En 2018, il lance
Balance ton post !, une émission taillée pour parler des sujets de
société.
Une émission déjà très colorée politiquement…
Oui, la ligne que l’on connaît aujourd’hui s’exprime dès les premières
émissions. La question de l’avortement est posée, Cyril Hanouna convoque Éric
Zemmour et invite des personnalités ultraconservatrices, réactionnaires, qui
ne représentent qu’elles.
L’autre moment marquant, selon vous, ce sont les Gilets jaunes…
À ce moment-là, TPMP devient une émission d’actualité. Cyril
Hanouna va profiter de l’émergence de ce mouvement peu structuré pour se
placer en tant que représentant des intérêts du peuple. Son raisonnement est
de dire qu’il a un large public, appartenant à la classe populaire, et qu’il
représente donc le peuple. C’est précisément ce qui fait de Cyril Hanouna une
personnalité populiste. Il met en scène sa relation avec le peuple dont il
serait le représentant. Il est en direct, il surjoue la proximité,
l’authenticité. Le plateau devient une agora populaire, le public devient le
peuple et l’animateur ce porte-voix, ce leader.
Cette posture n’est-elle pas légitimée par les personnalités
politiques qui se rendent sur son plateau ?
Évidemment. Les politiques ont compris l’intérêt qu’ils avaient à y aller.
Au moment des Gilets jaunes, Marlène Schiappa est notamment venue coanimer une
émission avec Cyril Hanouna. À l’époque, TPMP a d’ailleurs surtout
servi l’agenda de l’exécutif. Les Insoumis ont aussi pendant longtemps essayé
d’investir le plateau pour y porter leur message. Ils se sont vite retrouvés
piégés. Ils étaient invités pour faire de la contradiction, mais les thèmes
abordés n’étaient jamais les leurs.
Connaît-on les idées personnelles de Cyril Hanouna ?
La question de ce que pense Cyril Hanouna ne m’intéresse pas forcément. Ce
qui compte, c’est ce qu’il produit. Sa posture de populiste et ses discours
suffisamment répétés et colorés permettent clairement de dessiner le système
de valeurs qu’il défend.
Repères
1978. Naissance de Claire Sécail à Orléans. Elle suivra
plus tard des études d’histoire.
2010. Recrutement comme chargée de recherche au CNRS. Elle
publie Le crime à l’écran : le fait divers criminel à la télévision
française (Nouveau Monde édition).
2016. Publication du livre Le défi Charlie : les
médias, à l’épreuve des attentats (Lemieux Éditeur), coordonné avec
Pierre Lefébure.
2019. Co-secrétaire de la revue d’histoire Le temps
des médias.
2024. Publication de l’essai Touche pas à mon peuple,
Seuil Libelle, 84 pages, 5,90 €. Rejoint la Mission de préfiguration du futur
Musée-Mémorial du terrorisme.
Abandonnés par leur nouveau
patron qui s’était volatilisé en 2021, mais s’estimant également lésés par le
précédent, les deux ex-salariés de la Boucherie du Miroir à Lannion avaient
porté l’affaire devant le tribunal des prud’hommes de Guingamp. Dans un
jugement du 11 mars 2024, ils ont obtenu réparation.
Abandonnés par leur nouveau patron parti en 2021 sans laisser
d’adresse, les deux salariés avaient reçu le soutien de commerçants, à
l’initiative de cagnottes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Perte de leurs congés payés, démission contrainte, travail au noir, patron
volatilisé… S’estimant lésés dans le contexte de la cession en 2020 de la
boucherie du Miroir où ils exerçaient à Lannion (Côtes-d’Armor),
les deux ex-salariés s’étaient tournés vers le tribunal
des prud’hommes de Guingamp qui avait examiné en décembre 2023 les
dommages causés par leurs deux patrons successifs.
Code du travail détourné, dissimulation d’emploi…
Complexe, l’affaire avait mis au jour les conditions bien opaques de la
cession du commerce par le précédent patron, présent à l’audience
contrairement à son successeur qui s’était volatilisé un an après la reprise
de la boucherie en abandonnant ses salariés.
Ce vendredi 15 mars 2024, on apprend que les deux salariés ont obtenu
réparation après les préjudices subis par cette cession pour le moins trouble.
Dans un jugement rendu le 11 mars, il condamne la SARL Alvi (ayant exploité la
première boucherie) à dédommager l’un de ses ex-salariés à hauteur de
26 413 €, notamment pour détournement des règles du Code du travail, rappel de
salaire, dissimulation d’emploi et indemnité compensatrice de congés payés.
Ainsi que son second salarié, à hauteur de 20 000 € pour les mêmes motifs.
La fin du feuilleton ?
Par ailleurs, ce même salarié devra recevoir de la liquidation judiciaire
de la SAS Boucherie du Miroir (ayant racheté la boucherie en 2020) un total de
15 756 € d’indemnités (de préavis, congés payés, licenciement) et de dommages
et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Pour autant, le
Trégorrois se garde bien d’évoquer tout soulagement à ce stade : « On
préfère attendre que le délai d’appel soit expiré ».
Deux ans et demi après la fermeture définitive du commerce, ce jugement des
prud’hommes est sur le point de refermer le tumultueux dossier. Lequel s’était
ouvert avec le départ soudain du repreneur laissant sur le carreau ses deux
salariés dont le sort avait ému les Lannionnais, qui avaient alimenté
les cagnottes lancées en soutien.
Le « feuilleton » avait rebondi à l’automne dernier à l’annonce de la
réouverture d’un commerce par le patron indélicat, dans la Vienne. Avant que
le tribunal de commerce de Saint-Brieuc ne se penche sur son cas et ne lui
interdise, en décembre 2023, de gérer une affaire pour une durée de 10 ans.
À Trébeurden, le nouveau
projet pour effacer la ruine qu’est devenue la Potinière ira-t-il au bout ?
C’est le souhait de l’investisseur Didier Tabary. À ce jour, contrarié par un
litige avec le second copropriétaire.
La Potinière telle qu’elle a été imaginée par le cabinet
d’architectes Wilmotte. | DR
Le sujet est vieux d’une vingtaine d’années, a connu de nombreux
rebondissements. Et ce n’est pas fini. La Potinière, ou ce qu’il en reste,
fait l’objet d’un permis de construire censé lui rendre son faste d’antan.
Porté par le groupe Kresk immobilier de Didier Tabary, le projet prévoit un
commerce en rez-de-chaussée, un appartement à l’étage. C’est un beau
projet qui veut s’inspirer de ce qu’était le bâtiment à son origine avec un
côté Art déco , évoque Guillaume Le Jeune, responsable des projets
immobiliers pour Kresk.
Dévoilée en octobre 2023,
cette nouvelle Potinière dispose d’un permis de
construire qui a été validé il y a deux semaines. Problème, Didier
Tabary n’est pas propriétaire de l’ensemble du bâtiment : il ne dispose que de
50 % des parts, après les avoir rachetées aux deux autres copropriétaires en
décembre 2022.
Reste
Hubert du Boisbaudry (1) comme autre propriétaire,
et qui, selon le communiqué de presse transmis par le groupe Kresk immobilier
ce vendredi 15 mars 2024, ne semble pas prêt à vendre. Et ce malgré les
propositions faites jusqu’à récemment. La première offre réalisée par
le groupe Kresk consistait à racheter [ses] parts pour un montant du double de
la valeur estimée. L’autre solution consistait à offrir à M. du Boisbaudry la
propriété de l’appartement du 1er étage de 110 m² pour un montant
égal à la moitié du coût de construction.
Un litige qui pourrait mettre en péril la reconstruction du bâtiment ?
C’est en tout cas la menace que fait planer le groupe Kresk. Nous
allons continuer à nous battre, mais si on ne parvient pas à trouver un
accord, l’échec ne sera pas de notre fait , réagit Guillaume Le Jeune.
Un
terrain rendu à son état naturel ?
À cette heure, le groupe Kresk ne fixe aucune échéance dans le temps pour
renoncer à cette nouvelle Potinière dont l’esthétique et les volumes n’ont pas
attiré les foudres des associations de défense de l’environnement, grâce à un
travail de concertation mené en amont. Mais il annonce la couleur : Si
le projet de rénovation doit être définitivement abandonné, le groupe appuiera
toute demande visant à ce que le bâtiment en ruine soit démoli et le terrain
rendu à son état naturel. Pas question de laisser passer un autre
projet.
Cette nouvelle impasse désole la maire de Trébeurden,
Bénédicte Boiron, qui apprécie la volonté mise par l’investisseur pour trouver
une issue. Comme de nombreux Trébeurdinais, et Trégorrois, elle espère un
renouveau sur ce lieu aujourd’hui tristement décrépit.
(1) À l’heure de publier cet article, nous n’avions pas réussi à joindre
Hubert du Boisbaudry, le copropriétaire.
« Les besoins en saisonniers sont importants » :
120 personnes sont venues au job dating au Tempo
Publié le
Pour faciliter la mise en
relation de saisonniers avec d’éventuels employeurs, la Chambre de commerce et
d’industrie (CCI) de Morlaix, en lien avec France Travail, a organisé un job
dating, jeudi 14 mars 2024, au bar Le Tempo.
Les besoins en saisonniers sont importants dans le pays de
Morlaix. Pour les combler, de plus en plus de jobs dating sont proposés, comme
jeudi au Tempo. | OUEST-FRANCE
« L’objectif est de répondre aux besoins saisonniers de
main-d’œuvre dans tous les secteurs », expliquent les représentants
de l’agence France Travail, rencontrés jeudi 14 mars 2024, lors du job dating
organisé au Tempo, par la CCI.
Il y a les secteurs les plus propices, comme l’agriculture, l’hôtellerie-restauration
et l’encadrement dans les centres de loisirs, mais aussi les remplacements des
personnels en congés dans les collectivités ou au sein des entreprises. Ils
relèvent que l’un des freins, dans le pays de Morlaix, reste la mobilité.
« C’est positif, j’ai eu plusieurs contacts », confie
Julien Abernot, qui recherche une équipe de huit saisonniers pour son
restaurant La Marinière à Carantec, et trois personnes pour le bar La
Terrasse, en centre-ville. « En restauration, je ne recrute qu’à
partir de 18 ans, c’est plus simple pour les plannings. »
Les besoins sont
importants
La commune de Plougasnou a besoin de neuf personnes, cinq pour les services
techniques et quatre pour son camping : « Je cherche une personne pour
me seconder sur au moins six mois », précise Séverine Abellianne,
gestionnaire du Camping de la mer.
À la table d’à côté, Laurent Joncourt a peut-être trouvé l’un des deux
réceptionnistes pour son hôtel, L’Albatros, « un poste en alternance,
ce qui est idéal, car on peut former la personne ».
Les besoins sont importants : « Nous recensons neuf cents
propositions d’emplois, souligne Marie Léost-Mingam, responsable du
pôle tourisme à la CCI. Dont 63 % de saisonniers. Jeudi, nous avons
accueilli 120 personnes et une vingtaine d’entreprises. » Un salon de
l’emploi est prévu le 23 mars, à Landivisiau.
Le permis de construire pour
le projet de la nouvelle Potinière de Trébeurden (Côtes-d’Armor), porté par le
groupe Kresk de Didier Tabary, a été validé, indique la société dans un
communiqué de presse. Pour autant, à cette heure, cela ne débloquera pas le
dossier… En cause, selon le groupe de Didier Tabary, le fait que l’autre
copropriétaire refuse pour l’heure toute proposition. Le projet de rénovation
pourrait ainsi être « définitivement abandonné ».
La Potinière telle qu’elle a été imaginée par le cabinet. |
WILMOTTE & ASSOCIÉS ARCHITECTES
Le projet présenté prévoit un commerce en rez-de-jardin, un restaurant en
rez-de-chaussée haut, avec un niveau supérieur dédié à un appartement
d’habitation.
Un litige
avec le copropriétaire
Une sortie de crise pour un bâtiment désormais en ruines ? Pas forcément.
En effet, si la concertation avec les associations de défense de
l’environnement locales semble avoir porté leurs fruits, ça coince au niveau
du copropriétaire. En effet,
Hubert du Boisbauydry (1) dispose encore de 50 % des
parts Il continue de bloquer le
processus de résolution du litige en refusant obstinément toutes les solutions
qui lui sont proposées commente le groupe Kresk. Ni le rachat de ses
parts au double de la valeur estimée , ni l’offre de
l’appartement de 110 m² au 1er étage du futur bâtiment pour
un montant égal à la moitié du coût réel de construction n’ont séduit
le copropriétaire à ce stade.
Un
terrain rendu à son état naturel ?
Le groupe va-t-il jeter l’éponge ? C’est, semble-t-il, une éventualité, devant le caractère déraisonnable et irréaliste des demandes du
copropriétaire. Le communiqué se conclut ainsi : Si le projet de
rénovation doit être définitivement abandonné, le groupe Kresk appuiera toute
demande visant à ce que le bâtiment en ruine soit démoli et le terrain rendu à
son état naturel.
(1) À l’heure de publier cet article, nous n’avons pas été en mesure de
joindre Hubert du Boisbaudry, le copropriétaire.
Trébeurden. La négociation tourne au clash : la Potinière démolie ?
Nouvel épisode dans le dossier de la Potinière à Trébeurden.
Le permis de construire vient d'être accordé, mais le groupe Kresk ne parvient
pas à convaincre le copropriétaire.
L’affaire n’a jamais été simple dans le dossier de la Potinière à
Trébeurden. Un nouvel épisode s’y ajoute.
Depuis deux ans
Le groupe Kresk, de l’homme d’affaires de Trébeurden Didier Tabary,
a racheté il y a deux ans 50 % des parts avec un projet immobilier conduit par
le prestigieux architecte Wilmotte et associés. Depuis, il ne cesse d’essayer
de convaincre Hubert du Boisbaudry, le copropriétaire, de lui céder ses parts
afin de lancer cette réhabilitation.
Ce vendredi 15 mars, le groupe Kresk annonce avoir obtenu un permis de
construire pour rénover la Potinière.
En revanche, permis de construire n’est pas synonyme de résolution de
l’affaire. En effet, M. du Boisbaudry, l’autre copropriétaire du bâtiment,
continue de bloquer le processus de résolution du litige en refusant
obstinément toutes les solutions qui lui sont proposées.
Le groupe Kresk a fait des propositions. En janvier dernier, il a même mené
des premiers travaux pour sonder le terrain afin d’être prêt le jour où. Mais
le dossier bloque :
La première offre réalisée par le groupe Kresk consistait
à racheter les parts de Hubert du Boisbaudry pour un montant du double de la
valeur estimée. L’autre solution proposée par le Groupe Kresk consistait à
offrir à M. du Boisbaudry la propriété de l’appartement du 1er étage de
110m2 pour un montant égal à la moitié du coût réel de construction.
« Il pose des conditions incompatibles »
Pour l’instant, la discussion bloque et le groupe s’impatiente : « Monsieur
Hubert du Boisbaudry, qui semble à ce stade insolvable et qui ne remplit pas
ses obligations d’entretien du bâtiment depuis plusieurs années, demande ni
plus ni moins que lui soit offert cet appartement. Il pose par ailleurs des
conditions de modification du projet incompatibles avec le permis obtenu
(accès au toit terrasse, modification des ouvertures…). »
Pour le groupe « les dés sont jetés » et tout repose sur la responsabilité
de l’autre copropriétaire.
Une manière de faire une dernière fois pression. Mais le groupe va même
plus loin :
Dans ces conditions et devant le caractère déraisonnable
et irréaliste des demandes de Monsieur Hubert du Boisbaudry, le groupe Kresk
se voit contraint de mettre un terme à ses démarches. Monsieur Hubert du
Boisbaudry sera le seul responsable de cet échec. Le Groupe Kresk quant à
lui, si le projet de rénovation doit être définitivement abandonné, appuiera
toute demande visant à ce que le bâtiment en ruine soit démoli et le terrain
rendu à son état naturel.
Le dossier de la Potinière, bloqué depuis près de vingt ans, risque encore
de connaître de nouveaux épisodes.
Dans le Finistère, la société
Unik informatique reconditionne des ordinateurs. Elle vend aussi, en ligne,
des pièces détachées des appareils qu’elle ne peut pas réparer. Pour
développer cela, elle aimerait qu’un centre de tri breton des pièces détachées
soit créé. Explications.
Antoine Mer, technicien commercial pour Unik informatique à
Morlaix, et Vincent Ressiguier, cogérant de l’entreprise. | OUEST-FRANCE
Qu’est-ce que ça veut dire, concrètement ? L’entreprise, qui assure le
reconditionnement d’ordinateurs, dispose d’un stock d’appareils, car tous ne
peuvent pas être remis en vente. En 2020, « nous en avions 1 200.
Pendant la période Covid, les salariés les ont démontés, pour en séparer les
pièces et voir celles qui pouvaient être exploitables. Ils les ont
inventoriées et photographiées, et cela a donné lieu à la création du site
D’Stock micro, pour revendre ces pièces détachées », décritVincent
Ressiguier, cogérant d’Unik Informatique.
« On pourrait faire un grand centre de tri breton »
Désormais, plutôt que de commander une pièce manquante et de la faire venir
de l’autre bout de la planète pour réparer un appareil, il est envisageable de
la trouver sur ce site. « Aujourd’hui, on a l’un des plus gros stocks
européens de pièces détachées », souligne le cogérant.
Si Unik informatique peut réaliser cela, avec son propre stock, pourquoi ne
pas développer, « industrialiser » le concept ? C’est une
piste qu’a
explorée l’Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie (Ademe), dans une enquête de faisabilité. Vincent Ressiguier
explique : « En Bretagne, on estime qu’il y a 12 000 ordinateurs par
an qui sont récupérables. On pourrait faire un grand centre de tri breton, et
créer une filière du réemploi de la pièce en Bretagne. »
Un projet à un
million d’euros
Ce projet ne sera pas porté uniquement par Unik informatique,
« mais nous serons partie prenante », assure le cogérant. Désormais,
des partenaires sont recherchés pour la création de ce centre de tri.
« Le coût du projet est estimé à environ un million d’euros »,
indique-t-il. Une vingtaine d’emplois seraient créés. Pour Vincent Ressiguier,
afin de gérer ce flux d’appareil, il faudrait un local entre 2 000 m2
et 4 000 m2.
En attendant que le projet global émerge, Unik informatique, face à la
demande, va investir, seule, un local plus grand à Châteaulin, d’ici l’été
2024, et ainsi passer de 300 m² à environ 800 m². « C’est un lieu
intermédiaire », appuie Vincent Ressiguier.
À noter, pour Unik informatique, la revente de pièces détachées représente
10 % de son chiffre d’affaires. Ce dernier, pour l’exercice 2022 – 2023, est
estimé à 1,8 million d’euros.
À Morlaix, 20e session irlandaise pour la Saint-Patrick
au bar Les Deux Rivières
Publié le
Le bar Les Deux Rivières, à
Morlaix (Finistère), accueillera la session spéciale dimanche 17 mars 2024, de
18 h à 21 h.
Les sessions irlandaises se déroulent habituellement les
seconds samedis de chaque mois, au bar Les Deux Rivières, mais la session
spéciale Saint-Patrick se déroulera exceptionnellement le dimanche 17 mars. |
OUEST-FRANCE
Le bar associatif Les Deux Rivières, place de la Madeleine, à Morlaix
(Finistère), accueille régulièrement de belles sessions irlandaises, les
seconds samedis de chaque mois.
Exceptionnellement, les organisateurs décalent le prochain rendez-vous au
dimanche, de 18 h à 21 h, en raison de la Saint-Patrick. Nous avons
décalé la session au dimanche 17 mars pour coller à la célébration de la
Saint-Patrick, saint patron des Irlandais, considérée comme La fête de toute
la diaspora irlandaise à travers le monde », explique Michel Baron,
l’un des musiciens des sessions des Deux Rivières.
Décoration spéciale
À événement exceptionnel, transformation exceptionnelle pour le bar Les
Deux Rivières, qui va vraiment se transformer en pub irlandais. Entrée
gratuite, comme d’habitude, beaucoup de musiciens et de bénévoles, du whiskey
chaud ou Hot Toddy, whiskey irlandais, eau, citron, clous de girofle, sucre de
canne, le tout servi très chaud, de l’irish-coffee, des choses gratuites à
grignoter.
La décoration sera également spéciale avec des déguisements, kilts,
chapeaux, drapeaux. À chaque session, il y a de nouveaux musiciens qui
viennent découvrir les lieux. Faire la connaissance de ceux-ci est un peu le
principe de base de ces sessions et c’est un véritable bonheur »,
souligne Michel Baron, qui dresse aussi la liste des instruments que le public
pourra entendre. Il y aura du Small-pipe, petite cornemuse écossaise,
flûtes, violons, banjos, bouzouki, adaptation irlandaise du bouzouki grec,
guitares, bodhrán percussion irlandaise.
Au répertoire de la soirée, des chansons irlandaises très plébiscitées à
chaque session comme, Oro Oro, The Star of the County Down, The Wild Rover,
Dirty Old Town ou encore Molly Mallone.
Un forum des entreprises adaptées à
Saint-Martin-des-Champs, le 22 mars
Publié le
Offres d’emploi, rencontres
avec des employeurs et témoignages au programme ce rendez-vous prévu le
vendredi 22 mars 2024, de 10 h à 12 h, à Cap Emploi.
Stéphanie Damas (Cap Emploi), Céline Le Pennec (Tildé) et
Élody Larsonneur (Sevel, absente sur la photo) organisent le 3e forum des
entreprises adaptées le vendredi 22 mars de 10 h à 12 h à Cap Emploi. |
OUEST-FRANCE
La 3e édition du Forum des entreprises adaptées aura lieu
vendredi 22 mars 2024, de 10 h à 12 h. L’objectif de ce temps fort est
de mettre en relation les demandeurs d’emploi bénéficiaires d’une
reconnaissance en qualité de travailleurs handicapés (RQTH) et les entreprises
adaptées afin de les faire connaître, faciliter les recrutements et favoriser
ainsi l’accès à l’emploi », précise Stéphanie Damas, responsable de
l’agence Cap Emploi.
Plusieurs entreprises adaptées, Sevel, Élise, Tildé, Ema et Up’Intérim
seront sur place pour présenter leurs structures, les postes existants et à
pourvoir, les conditions de travail. Ces entreprises œuvrent dans divers
domaines, horticulture, collecte et recyclage de déchets, espace vert,
nettoyage, vitrerie et remise en état de locaux, nettoyage de véhicules.
Le forum est ouvert à toutes les personnes en situation de handicap qui
souhaitent rencontrer des entreprises adaptées. L’idéal est de se présenter
sur le forum muni d’un CV.
Cette 3e édition se déroulera en deux étapes, une information
générale par les entreprises présentes sur ce qu’est une entreprise adaptée,
la présentation des emplois possibles sur le territoire large du Pays de
Morlaix avec des témoignages vidéo de salariés »,la réception
des demandeurs d’emploi dans l’espace Forum avec des informations sur
les métiers accessibles, les offres d’emploi et de stages ».
Pesticides : en Finistère, ils se mobilisent pour une
meilleure indemnisation des victimes
François BRULÉ. Publié le
Ce jeudi 14 mars 2024, le
Collectif de soutien aux victimes de pesticides a défendu la cause de Pascal
Loussouarn et Yves Rannou au tribunal judiciaire de Brest (Finistère).
Pascal et Hélène Loussouarn entourent les membres du Collectif
de soutien aux victimes des pesticides venus, ce jeudi 14 mars, au tribunal
judiciaire, à Brest (Finistère), les accompagner au même titre que l’épouse
d’Yves Rannou. | OUEST-FRANCE
« Dans le milieu agricole, si on est malade, on ne le montre pas »,
confie timidement Hélène Loussouarn, dans le hall du tribunal judiciaire de
Brest (Finistère). Ce jeudi 14 mars 2024, elle accompagne son mari, Pascal
Loussouarn, ancien chauffeur chez Triskalia, touché par deux cancers liés aux
pesticides et reconnus comme maladies professionnelles. Le couple est entouré
par une vingtaine de membres du Collectif de soutien aux victimes des
pesticides.
Ce jeudi, le petit groupe répond aussi présent pour défendre la cause d’Yves
Rannou, aujourd’hui décédé. Cet agriculteur de Gouézec a été touché
par parkinson. Mais le versement de ses indemnités a été tardif.
« Deux cancers en
cinq ans »
« J’ai transporté des céréales et des engrais pendant 40 ans sans
protection, explique Pascal Loussouarn. Je suis à
la retraite depuis huit ans. Dernièrement, j’ai eu deux cancers en cinq ans.
Un du colon et l’autre de la prostate. En discutant avec mes enfants et ma
femme, on s’est dit qu’il y avait un problème. »
C’est à ce moment-là que sa famille lance le processus, accompagné par le
collectif et Me Baron.
« Un sujet tabou »
L’avocate plaidait, ce jeudi, pour la révision du taux d’incapacité
permanente partielle (IPP) de Pascal Loussouarn. Ce taux permet de calculer
les indemnités versées aux personnes malades. « Initialement fixé à
35 %, ce taux a été sous-évalué, explique l’avocate. Un
cancer de la prostate engendre trois types de séquelles. À savoir
l’impuissance sexuelle totale, l’incontinence et l’incidence psychologique. »
Estimant que cette dernière « a été minimisée » par le
docteur chargé du calcul, Me Baron demande une révision du taux à 50 %. À
l’audience, elle rappelle « à quel point ces sujets sont tabous »
expliquant pourquoi « ils ne ressortent pas souvent ».
« Trop de familles touchées ne savent pas »
Atteint par la maladie de parkinson en 1986, Yves Rannou n’a été indemnisé
qu’à partir du 23 avril 2021. « Même s’il est malheureusement décédé
en juillet dernier, nous poursuivons le combat pour que sa date de
consolidation soit fixée à la date de création du tableau de Parkinson,
c’est-à-dire en 2012 », défend Michel Besnard, président du
Collectif.
Les décisions de justice concernant Pascal Loussouarn et Yves Rannou seront
rendues le 23 mai 2024.
Après l’audience, Pascal et Hélène Loussouarn affichent un visage apaisé et
souhaitent informer : « Sans l’association, on n’aurait jamais fait
ces démarches. Aujourd’hui, trop de familles touchées ne savent pas ! »
Du lisier avait été déversé
dans la rivière de La Flèche, en mai 2022. Le tribunal de Brest a condamné un
élevage porcin du pays léonard pour cette pollution, constatée à Plougar.
Du lisier a été déversé dans la rivière de la Flèche, en
mai 2022. C’est la sixième fois depuis 2017. | ARCHIVES / AAPPMA ELORN
Un homme de 37 ans comparaissait au tribunal de Brest (Finistère), ce jeudi
14 mars 2024. Il était soupçonné de négligences, qui ont entraîné un versement
de lisier dans la rivière de La Flèche, constaté à Plougar.
Tout commence le 20 mai 2022 lorsqu’un pisciculteur remarque que l’eau est
trouble et que ses « truites sont en grande souffrance ». Les
gendarmes de Saint-Pol-et-Léon sont appelés sur place et constatent la
pollution de la rivière. Après enquête, les forces de l’ordre remontent
jusqu’à un élevage porcin du pays léonard.
À la barre, le prévenu est le fils de la gérante, cette dernière n’étant
pas présente à l’audience. Le président le questionne, pendant plusieurs
minutes, afin de déterminer son rôle dans l’entreprise. « Mon client a
quitté son travail pour aider sa famille. Il n’était pas encore salarié au
moment des faits », plaide Me Miossec.
« L’Office français de la biodiversité a mesuré 8 mg/litre d’eau
d’ammoniaque. Le taux habituel est de 0,15 mg/ litre »,
rappelle le président. Cette pollution a entraîné la mort de poissons
sur trois kilomètres. « Les bénévoles des associations ont mis quatre
semaines pour tout nettoyer », précise l’avocate des parties civiles.
Le
prévenu relaxé, la SARL condamnée
« C’est la sixième pollution de cette rivière depuis
2017 », insiste la procureure. Elle requiert 50 000 €,
dont 20 000 € avec sursis, ainsi que 3 000 € d’amende pour la société, et
quatre mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 2 000 € pour le
prévenu.
Le tribunal condamne l’élevage à 50 000 €, dont 25 000 € de sursis, ainsi
que 2 000 € d’amende. La société devra verser 3 000 € de dommages et intérêts
à l’association Eau & Rivières de Bretagne. Le jeune homme a été relaxé par le
tribunal.
Pour les commerçants de Saint-Michel-en-Grève, les
solutions de l’Agglo sont insuffisantes
Publié le
Les réponses apportées par
Lannion-Trégor communauté (indemnisations différées, réouverture temporaire de
la route…) ne rassurent qu’à moitié les commerçants de Saint-Michel-en-Grève
(Côtes-d’Armor), qui devront bel et bien composer avec un centre-ville presque
totalement coupé de la circulation du lundi 18 mars au vendredi 28 juin 2024.
Le maire François Ponchon, face aux manifestants, a fait
l’annonce, mercredi, des propositions de Lannion-Trégor communauté. |
OUEST-FRANCE
Lors de la
manifestation du collectif de commerçants et de
riverains de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor), mercredi 13 mars 2024, le
maire, François Ponchon, a résumé les propositions de Lannion-Trégor communauté
(LTC).
Une
indemnisation trop tardive ?
LTC entérine le principe de réparation financière sur base du préjudice que
pourraient subir commerçants et artisans qui vivent du passage de touristes
aux beaux jours. « LTC recevra pour instruction toute demande
indemnitaire émanant des commerçants locaux, […] sous réserve des
justificatifs comptables nécessaires », indique l’Agglo.
Aux yeux d’Anne, gérante de la boutique Sakanvoal, l’indemnisation
doit être anticipée : « Elles viendront trop tard. Dans trois mois
nous serons en cessation de paiements de nos loyers et de nos crédits. »
Une accessibilité
délicate
La notion d’accessibilité reste problématique, même si le président de LTC
se veut rassurant : « Les personnes venant de Lannion pourront accéder
au centre bourg, au parking de la salle des fêtes et celui du tennis, et ainsi
rejoindre à pied sans difficulté (à 3 minutes) les commerces. »
Pour Yann Suet, patron du café Le P’tit Saint-Michel, le
« sans difficulté » ne coule pas de source : « Les deux
parkings comportent trop peu de places. Les accès seront difficiles. Les
trottoirs n’offrent pas de sécurité notamment aux personnes âgées, et ne
parlons pas des poussettes ou des fauteuils roulants. De quoi en rebuter plus
d’un. »
La liste des désagréments et des questionnements s’allongent. Quid de
l’accès des aides à domicile, de la dépose du courrier par le facteur ou du
ramassage des poubelles ?
Réouverture
restreinte en mai
LTC, conscient de « l’afflux potentiel de touristes et de
promeneurs », propose d’ouvrir intégralement la circulation du 3 au
13 mai, mais que « pour les véhicules légers ». Pour Andrea,
patronne de la boutique Les 4 Elles, cela va poser problème à une
certaine forme de tourisme : « Les camping-cars sont de plus en plus
nombreux à Saint-Michel, et ce ne sont pas toujours des véhicules légers… »
Même si le collectif salue la réponse rapide de LTC, la situation reste
problématique et douloureuse, et pour Yann, la meilleure des solutions serait
de décaler les phases 2 et 3 des travaux cet hiver, lorsqu’il y a
« 30 % à 40 % de passages routiers en moins ».
À Morlaix, une filière pour améliorer l’accès aux soins
des personnes en situation de handicap
Publié le
Mieux prendre en compte le
parcours de vie de la personne vivant avec un handicap : c’est ce que propose
le centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère) en lien avec toute la
communauté de soins et d’accueil, dans le cadre de la création de la première
filière Handicap et santé mentale en Bretagne.
Vesna Virijevic et Pascal Jacob pour Handidactique, Michel
Mogan de la Fondation Ildys, Raphaël Lagarde de l’Agence régionale de santé,
Sylviane Peudenier, neurologue à Brest (Finistère), Benoît Ronflard et Inès
Suisse, praticiens référents handicap au CHPM, avec Camille Baraud et Sylvain
Lequeux, en charge de la filière handicap de l’hôpital. | OUEST-FRANCE
Une filière Handicap et santé mentale dans les pays de Morlaix (Finistère)
a vu le jour sous la houlette de
centre hospitalier. À ce titre, un grand
nombre de partenaires du Finistère se sont rencontrés mercredi afin d’en
définir les actions. Quelles sont-elles et quand verront-elles le jour ?
Une filière Handicap et santé mentale, c’est quoi ?
Cette filière est née après
la signature, en juin 2023, de la Charte Romain Jacob,
une charte écrite par et pour les personnes vivant avec un handicap, et portée
internationalement par Pascal Jacob, président de l’association Handidactique.
Créée en 2014, la charte se fonde sur douze principes, pour un meilleur accès
aux soins, pour les personnes handicapées. Cette filière, initiée par le
centre hospitalier, s’articule autour d’une équipe de travail, de groupes
intra-hospitaliers et des concertations avec toute la communauté 360° qui
implique tous les acteurs et structures qui se sentent concernées.
Pour quelles actions ?
Un plan d’actions est en construction : « Ce qui est intéressant,
c’est que tout le bassin de vie s’est emparé du projet pour faire émerger des
solutions adaptées au terrain, comme la création d’un guichet unique »,
souligne Sylvain Lequeux, en charge de la filière handicap de l’hôpital avec
Camille Baraud. « Nous nous donnons trois ans pour les mettre en place
et les voir évoluer. » Des formations seront renforcées pour les
étudiants dans les instituts de formation des personnels de santé et à la Fac.
« Cette filière handicap, une première en Bretagne, comprend aussi une
évaluation par l’Assurance maladie. »
Concrètement, qu’est-ce qui va changer dans les pratiques ?
« Dans le cadre d’Handibloc, un dispositif d’accompagnement pour
les patients handicapés qui nécessitent une intervention chirurgicale, nous
faisons déjà des choses », détaille Benoît Ronflard, stomatologue et
référent handicap au sein de l’hôpital. « Nous allons pouvoir
harmoniser nos pratiques pour éviter toute perte de temps. » Et
pouvoir « mettre des mots sur ces maux » et de leur donner
sens et vie, complète Inès Suisse, psychiatre et également référente.
En quoi cette filière améliorera l’accès aux soins ?
Dans le Finistère, 22 % des personnes vivant avec un handicap déclarent
avoir renoncé aux soins. « L’objectif est de fluidifier leur accès à
la santé », poursuit Sylvain Lequeux. Il cite aussi les sorties de
l’hôpital le vendredi soir alors que rien n’est prévu pour l’accueil des
personnes. « Il faut éviter les ruptures de parcours de vie. »
Races locales, industrie, lin… L’avenir du modèle
agricole breton en discussion à Morlaix, samedi
Zoé BOIRON. Publié le
Le mouvement politique
Ensemble sur nos territoires (ESNT) organise des Rencontres autour de
l’agriculture et de l’alimentation, samedi 16 mars 2024, à l’IUT de Morlaix
(Finistère). Agriculteurs, représentants du secteur agroalimentaire,
associations environnementales et élus échangeront entre eux et avec le
public. Explications avec Aziliz Gouez et Valérie Tabart, conseillères
régionales, membres de l’ESNT.
Au Roc’h Trédudon, à Plounéour-Ménez (Finistère), samedi
3 février 2024, lors d’une mobilisation d’agriculteurs du Pays de Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Pour transformer la société, rien ne vaut le dialogue, prône Ensemble sur
nos territoires. Le mouvement politique organise, samedi 16 mars 2024 à
Morlaix (Finistère), des Rencontres autour de l’agriculture et de
l’alimentation. Elles seront animées par Aziliz Gouez et Valérie Tabart,
toutes deux conseillères régionales (1).
Social-écologie
Ce mouvement, situé à gauche de l’échiquier politique, porte un projet de
social-écologie, « avec le souci de l’ancrer
dans les territoires ». Les deux élues, filles
d’agriculteurs, le martèlent : « Si le cap de la transformation
écologique n’est pas négociable, le chemin l’est. » Ces rencontres
sont donc un « premier jalon » pour réfléchir à l’avenir du
modèle agricole breton, en mettant autour de la table des représentants de
tous les camps.
Trois tables rondes sont prévues. La première plantera le diagnostic du
modèle agricole breton. Cinq intervenants participeront, dont un scientifique
du Haut conseil breton pour le Climat et Michel Le Bot, secrétaire général de
la CFDT Agri-Agro du Finistère.
Ce dernier représentera la voix des salariés. « C’est important,
car quand certains tremblent sur la question de la transition de l’industrie
agroalimentaire, c’est aussi au nom de l’emploi car il y a tout un maillage
d’usines, concède Aziliz Gouez. Mais l’emploi a muté, du fait
aussi du recours à la main-d’œuvre saisonnière étrangère. »
Les
capacités réelles de la Bretagne
Après le regard dans le rétro, la deuxième table ronde propose de se
tourner vers l’avenir. « Pour nous, la production doit être
redimensionnée aux capacités de la Bretagne, de ses sols, son air et son
eau », explique Valérie Tabart. Là aussi cinq intervenants, aux
profils variés, discuteront sur la façon de donner un nouvel élan à
l’agriculture bretonne, face aux défis sociaux et environnementaux.
Ensemble pour nos territoires défend aussi l’idée de « consolider
la position de l’élevage bovin en système herbager, et non pas en
stabulation », mais cela fait partie des pistes « qui seront
soumises à la discussion samedi », illustre Aziliz Gouez.
Des projets
inspirants
Quatre « ferments d’avenir » seront présentés lors d’un
troisième temps fort, pour inspirer les futures politiques publiques. Cette
fois, des élus de tous les échelons (du local au Parlement européen), seront,
avant tout, invités à écouter.
Par exemple, Séverine Le Mercier, éleveuse costarmoricaine de porcs blancs
de l’Ouest, porte-parole de la Fédération des races de Bretagne, évoquera les
démarches autour des races locales. « L’un des enjeux pour l’avenir
est de renouer avec une logique de terroir, oblitérée par les liens noués dans
les années 1960 entre la production et transformation industrielle, qui a mené
à la standardisation des produits », pense Aziliz Gouez.
Les deux élues, qui croient fermement à l’échelon « Pays », à l’instar du
pays de Morlaix, comme levier et zone d’action, estiment aussi que cette
transformation amène à une « nouvelle page de la décentralisation ».
« La Bretagne a besoin de plus d’autonomie, pour piloter des politiques
publiques avec la singularité bretonne », évoque Valérie Tabart.
Alors que les élections européennes arrivent en juin, ESNT ne prendra
position pour aucune liste, mais veut nourrir les débats. « L’idée
européenne doit vivre à l’échelle locale », conclut Aziliz Gouez.
(1) ESNT a conclu un accord avec Europe Écologie Les Verts (EELV) et
l’Union démocratique bretonne (UDB) lors des
élections régionales de 2021, pour une liste commune
Bretagne d’Avenir. Aziliz Gouez est aussi vice-présidente de Nantes
Métropole, Valérie Tabart, conseillère municipale de Laurenan (Côtes-d’Armor).
Samedi 16 mars 2024, de 9h à 18h. Accueil dans le hall de l’IUT. Pour des
soucis d’organisation, l’inscription est nécessaire sur le site
https://www.billetweb.fr/rencontres-de-morlaix
; l’événement sans le déjeuner à l’auberge de jeunesse est gratuit,
l’entrée avec déjeuner est de 10 €. Pour toute question : contact@esnt.fr
En Bretagne, dernier acte pour ce golf sous perfusion
d’argent public depuis de nombreuses années ?
Publié le
Après les propos tenus par la
maire, Nicole Ségalen-Hamon, lors du conseil municipal de novembre 2023, on
pouvait penser que le « feuilleton » financier de la Société d’économie mixte
(SEM) gestionnaire du golf de Carantec (Finistère) était terminé. Il n’en
était rien. Lors du conseil municipal du 12 mars 2024, les élus ont voté une
nouvelle recapitalisation d’un montant de 175 284 € (Morlaix communauté :
96 408 €, Carantec : 78 876 €).
Pour Nicole Ségalen-Hamon, « les ennuis ont commencé avec la
création, non concertée, du Pitch and Putt (photo). La SEM a alors dérapé. Mais,
à partir de mai 2024, le golf ne coûtera plus rien ni à la commune ni à Morlaix
communauté ». | OUEST-FRANCE
Encore une. Une nouvelle recapitalisation de la Société d’économie mixte
(SEM) des Pays de Morlaix, gestionnaire du terrain de golf de Carantec
(Finistère) a été votée, mardi 12 mars 2024, par les élus de la commune.
Morlaix communauté a fait de même lundi 11 mars.
Le montant s’élève à 175 284 € (Morlaix communauté : 96 408 €. Commune de
Carantec : 78 876 €). La somme a été calculée suivant le montant nécessaire à
l’exercice de ses fonctions d’exploitation jusqu’à la fin du contrat, ainsi
que celui nécessaire à indemniser les salariés licenciés.
La commune venait d’acter la résiliation des baux passés avec la famille De
Kermenguy, propriétaire du terrain, le contrat d’affermage entre la SEM et la
commune devant se terminer le 17 mai 2024, avant la dissolution de la SEM.
Mais, en ce printemps 2024, la SEM a cruellement besoin d’argent.
Une projection de l’expert-comptable montre que la SEM n’a de fonds
que pour assurer ses obligations jusqu’à fin mars 2024. C’est pourquoi, une
recapitalisation est nécessaire »,a expliqué la maire, mardi soir.
Cela ne soldera pas toutes les dettes de la SEM, qui devra régler un
prêt bancaire contracté à l’occasion des travaux du Pitch and Putt en 2014 et
un Prêt garanti par l’État (PGE) contracté au moment du Covid ,
ajoutait l’édile, évoquant hors conseil une somme de plusieurs centaines de
milliers d’euros.
Lors du vote acquis à l’unanimité, mardi soir, Philippe Auzou, conseiller
membre de la majorité, a fait part de ses sentiments : Je voterai
favorablement la recapitalisation de la SEM car elle ouvre la voie à un avenir
meilleur pour le golf de Carantec, grâce à une gestion privée. Cependant, je
le fais avec une certaine amertume car je n’oublie pas que, sur les trois
derniers budgets (2022-2023-2024), la commune a dépensé 236 000 € pour combler
le déficit chronique du golf. Avec Morlaix communauté, ce seront, en tout,
plus de 525 000 € qui auront été engloutis par la SEM .
Céline Pauchet, au nom de la minorité municipale, a interpellé la maire :
« En septembre 2023, vous décidiez seuls de la résiliation du bail du
golf et de la fin de délégation de service public. Nous n’avons pas partagé
ces décisions. La cessation de l’activité de la SEM nous inquiète quant au
devenir professionnel des sept salariés… ».
Des débats
à Morlaix communauté
Dès 2020, le débat était bien lancé chez les élus de Morlaix communauté,
actionnaire à 45 % de la SEM. « Est-ce qu’on a imaginé faire un dépôt
de bilan ? » suggérait alors Jean-Laurent Hamon, maire de Plougonven,
soufflant aussi de trouver des partenaires extérieurs . De leur côté,
à Carantec, les membres de la minorité municipale indiquaient qu’ils
« verraient bien uneprivatisation ». Un point de
vue non partagé par Solange Creignou, vice-présidente à l’économie à Morlaix
communauté, ni par Nicole Ségalen-Hamon. Elles arguaient de la nécessité de
trouver des pistes pour démocratiser la pratique du golf.
« Nous sommes en train de conclure les dernières négociations »,
indiquait Jean-Paul Vermot, lundi soir, lors du conseil communautaire.
Alain Moguérou, ex-président de l’association sportive du golf et
pratiquant, a fait part à la sortie du conseil municipal, de
l’inquiétude des abonnés pour les mois de mars et avril et a souligné
que le golf de Carantec est actuellement le deuxième des golfs 9 trous les
plus chers de Bretagne .
Des chiffres
éloquents
Trois ans après sa création en 1993, le golf enregistrait 300 000 € de
pertes, entraînant une recapitalisation de 75 000 €. De 2000 à 2013, la
situation se stabilise. Une recapitalisation est décidée en 2013 pour
131 000 €.
En 2014, la réalisation du Pitch and Putt (terrain d’initiation), sur 4 ha,
pour un coût total de 400 000 €, est partiellement couverte par la SEM. En
2022, nouvelle recapitalisation à hauteur de 175 284 €.
Sont ensuite venues celles de 2023 et de 2024, d’un montant de 175 284 €
chacune.
« La clientèle va me manquer » : À Lannion, le kiosque de
Serge ne sera bientôt plus qu’un souvenir
Publié le
Son kiosque va être gommé du
paysage pour cause de réaménagement des quais : Serge Guégou, le kiosquier
historique du quai d’Aiguillon, à Lannion (Côtes-d’Armor), préfère jeter
l’éponge. Son départ est imminent. En attendant l’heure fatidique, il remise
des centaines de titres de presse dans des caisses. Au fond de l’une d’entre
elles, il y rangera aussi sa vie active et 35 ans de souvenirs.
Serge Guégou aura passé 35 ans derrière le comptoir de ce
kiosque qui faisait partie de l’histoire des quais. Il s’en va, c’est une page
qui se tourne ! | OUEST-FRANCE
Son kiosque va être gommé du paysage pour cause de réaménagement des
quais : Serge Guégou, le kiosquier historique du quai d’Aiguillon, à Lannion
(Côtes-d’Armor), préfère jeter l’éponge. Son départ est imminent. En attendant
l’heure fatidique, il remise des centaines de titres de presse dans des
caisses. Au fond de l’une d’entre elles, il y rangera aussi sa vie active et
35 ans de souvenirs.
La
métamorphose tant annoncée du quai d’Aiguillon
de Lannion (Côtes-d’Armor) a bel et bien commencé. Une ronde de
pelleteuses et autres engins de travaux publics gomment du paysage tout ce qui
pourrait faire obstacle au projet d’aménagement des quais.
Les propriétaires du manège avaient, eux aussi, été invités à changer
d’adresse avant de décliner l’invitation de la mairie, et de
démonter définitivement, début janvier, leur belle
attraction. Désormais, c’est au tour de Serge Guégou, le gérant du
kiosque historique du quai d’Aiguillon, de
débarrasser le bitume. Son outil de travail
va purement et simplement disparaître du paysage : il baissera définitivement
ses rideaux jeudi 14 mars 2024.
Des cartons à l’entrée de ce kiosque qui va être gommé du
paysage. Le départ de Serge Guégou est imminent. | OUEST-FRANCE
« Je préfère partir ! »
Aujourd’hui dans ce kiosque, il y a comme une odeur de
chagrin. « Oui c’est dur », explique tout simplement le propriétaire,
en faisant tout ce qu’il peut pour que la tristesse ricoche sur lui. C’est
comme ça ! , ajoute-t-il avec un brin de fatalité. « J’arrête, je m’en
vais », lâche-t-il encore, un peu avare en mots pour exprimer un désarroi
à fleur de peau.
Il aurait bien sûr pu accepter la proposition de la
municipalité, celle d’une solution transitoire dans une construction
modulaire, puis dans un kiosque mis à sa disposition côté Poste. Mais de cette
installation en bout de parking, il n’en veut pas. « Je préfère partir »,
jeter tout simplement l’éponge en revoyant en court-métrage, défiler
35 ans de sa vie à distribuer 7 jours/7, quotidiens, mensuels, et autres jeux
à gratter à tous ceux qui suppliaient la chance. « C’est la clientèle qui
va me manquer ! », répète le kiosquier.
Aujourd’hui il bruine un peu dehors et les cadeaux
pleuvent en dedans, sur le comptoir du kiosque de Serge. Posé près de la
caisse, trône un bouquet de fleurs « pour le remercier de tant d’années de
présence ». Une autre cliente lui déposera des chocolats demain, histoire
de lui rappeler combien il va lui manquer. Dans le kiosque, les commentaires
vont bon train et les élus essuient une averse de critiques. « Comment
peuvent-ils faire ça ? ». On en passe et des meilleures…
Serge, lui, se contente de compter ses nombreux présents,
autant de gestes de sympathies et d’amitié qui le rassurent et qui lui vont
droit au cœur.
De quoi seront faits ses lendemains ? « Je vais
surtout prendre soin de ma santé ». Le reverra-t-on sur les quais ?
Non je ne crois pas, ça serait trop difficile ». Son passé le tire un peu
plus en arrière et lui donne à réfléchir : « Mes grands-mères sont
décédées, elles habitaient rue des Cordiers, j’ai jamais pu y retourner ».
Ce principe, il va une nouvelle fois tenter de se l’appliquer.
Les élus de Morlaix communauté
(Finistère) ont voté le budget de l’Agglomération, lundi 11 mars 2024. Voici
ce qu’il faut en retenir.
Le budget de Morlaix communauté a été voté par les élus, lundi
11 mars 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’était le gros morceau du conseil de Morlaix communauté, lundi 11 mars
2024 : le budget. Pendant environ 1 h 30, il a été présenté et analysé. Vous
êtes allergiques aux chiffres ? Pas de problème, nous en avons choisi
Cinq pour vous aider à comprendre
ce budget 2024, qui cache de beaux projets.
0 pour les taux
Cela avait été annoncé et la promesse a été tenue : les taux ne bougent
pas, ou presque, pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires
(10,19 %), sur le foncier bâti (3 %), sur le foncier non-bâti (1,99 %), et sur
la cotisation foncière des entreprises (25,01 %), par rapport à 2023. En
effet, Morlaix communauté ne vote pas d’augmentation, comme depuis 2018, en
revanche, les bases, elles, évoluent, c’est ce qui explique que la note
changera pour les habitants. Les bases ont bougé de « 3,9 % en 2024 »,
précise François Girotto, élu communautaire. La taxe d’enlèvement des ordures
ménagères (TEOM) ne bouge pas non plus.
En 2024, plusieurs millions d’euros vont
être investis sur le territoire de Morlaix communauté. | ARCHIVES OUEST FRANCE
45 millions d’euros pour la section d’investissement
La somme est colossale, et se décompose comme suit :
environ 30 millions d’euros pour les opérations réelles, 10 millions de restes
à réaliser et 4 millions d’euros en amortissement des subventions et avances
sur travaux. Parmi les projets notables, il y a le musée des Jacobins, l’Espace
des sciences, mais aussi, les travaux pour la
maison de la culture et de la langue bretonnes.
Plus de 4 millions d’euros seront également consacrés à l’aménagement,
l’habitat, les mobilités et la mer et le littoral.
59 millions d’euros pour la section de fonctionnement
Ce budget, qui permet de faire fonctionner les services
de la collectivité (énergie, personnels, gestion des équipements
communautaires comme l’Espace des sciences…), est alimenté par les recettes
fiscales, à hauteur de 38 millions en 2024, contre 36 millions en 2023. À
noter : les tarifs des ports, qui sont présents dans ce budget, vont augmenter
de 4,5 % pour la plaisance.
Les chiffres du budget présentés ci-dessus doivent
permettre « une montée en puissance sur les années 2024 à 2026, à
20 millions d’euros en investissements effectivement
réalisés », explique François Girotto. Pour financer les
investissements, d’ici 2026, la capacité de désendettement de la collectivité
devrait être de 9 ans, contre 3,1 ans, fin 2023.
13,03 € pour la taxe Gemapi
Pour 2024, la taxe Gemapi va légèrement augmenter, et
devrait passer de 10,41 € en 2023 à 13,03 € en 2024, par habitant et par an.
Cela va permettre à Morlaix communauté de récolter 942 900 €, qui vont
notamment financer l’engagement de l’étude
de l’avant-projet pour la réouverture de la rivière à Morlaix, des
travaux de restauration des deux masses d’eaux du Pontplaincoat et du Lapic,
ou encore l’entretien des 27 km de cours d’eau.
Dans la baie de Locquirec, un tracteur communal se
retrouve envasé
Publié le
Un tracteur de la commune de
Locquirec s’est retrouvé envasé, mardi 12 mars 2024, alors qu’il circulait sur
la plage près du port de la commune.
Un tracteur s’est retrouvé envasé à Locquirec (Finistère),
mardi 12 mars 2024. Pompiers et gendarmes ont été mobilisés sur place, sans
parvenir à l’extraire. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un tracteur de la commune de
Locquirec (Finistère) s’est retrouvé envasé
sur la plage, près du port, mardi 12 mars 2024. Afin de tenter de l’extraire,
les pompiers ont été sollicités vers 16 h 15.
Attendre la marée basse pour le sortir
Désormais, il faudra attendre la marée basse, soit tard mardi au soir, soit
mercredi 13 mars, pour tenter de le sortir de la vase.
Il y a un mois, ils ont lancé
une pétition pour sauver le barrage hydroélectrique du Pont-Rolland, situé
entre Hillion et Morieux (Lamballe-Armor). Ce mardi 12 mars 2024, ils ont
organisé une première action pour que « la population se mobilise » avec eux.
Les « Amis du Pont-Rolland » veulent sauver le barrage situé
entre Morieux et Hillion. | OUEST-FRANCE
Ces derniers veulent empêcher la destruction de ce barrage hydroélectrique
par les services de l’État. Ils ne veulent pas de porte-parole et souhaitent
rester anonymes pour que la population s’approprie cette cause .
Persuadés que la mobilisation pourra faire changer d’avis
l’État, les « Amis du Pont-Rolland » souhaitent également que les élus
locaux s’emparent du sujet . Ils citent l’exemple
du barrage du Drennec,
à cheval entre les communes de Sizun et de Commana (Finistère),
« soutenu par des pouvoirs publics locaux ».
Je trouve aberrant qu’on aille détruire cette réserve d’un million
de m³ d’eau, alors qu’on nous dit qu’on va manquer d’eau et qu’il y aura des
sécheresses dans les années à venir , indique un
membre des « Amis du Pont-Rolland ».
Une
réunion publique bientôt organisée
Ce barrage, qui existe depuis 88 ans, est à l’arrêt depuis 2014. Sa
réhabilitation permettrait de produire de l’électricité locale , expliquent les initiateurs de la pétition. Il y a
une politique générale qui vise à détruire les petites structures comme ce
barrage , dénoncent-ils. Une réunion va bientôt être
organisée pour continuer de mobiliser la population .
En parallèle des « Amis du Pont-Rolland », un collectif de citoyens, qui
compte parmi ses membres André Ollivro, connu pour sa lutte contre les marées
vertes, va rencontrer la Direction départementale des territoires et de la mer
(DDTM), jeudi 14 mars 2024, à 14 h, pour évoquer l’avenir de ce barrage.
Une recapitalisation de la
Société d’économie mixte (SEM) du pays de Morlaix (Finistère), gestionnaire du
golf de Carantec, a été votée par les élus de Morlaix communauté, lundi
11 mars 2024. Voici ce que cela implique.
Le golf de Carantec (Finistère), offre une vue sur la baie de
Morlaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est une page de plus vers la fin d’un épais livre. Lors du conseil de
Morlaix communauté, lundi 11 mars 2024 au soir, les élus ont voté en faveur de
la recapitalisation de la SEM (Société d’économie mixte) des pays de Morlaix,
gestionnaire du golf.
La fin de la délégation à la SEM aura lieu le 17 mai 2024. Jusqu’à cette
date, elle doit mener à bien l’exploitation de l’équipement, et « cela
nécessite un certain nombre de financements et une recapitalisation de Morlaix
communauté et la commune de Carantec », a rapporté Solange Creignou,
vice-présidente en charge de l’économie.
« Ce qui nous importait, c’est de pouvoir assurer la poursuite de
l’activité et nous l’aurons », a indiqué le président de Morlaix
communauté, Jean-Paul Vermot. Le golf devrait en effet être repris :
« Nous sommes en train de conclure les dernières négociations ».
Pour Nicole Segalen Hamon, maire de Carantec : « C’est une histoire
qui dure depuis longtemps, nous avons pu nous mettre collectivement autour de
la table. […] J’ai hâte d’avoir un dernier temps d’échange
pour conclure ce dossier. » Le conseil municipal de Carantec va
évoquer le sujet, mardi 12 mars 2024.
Espace aquatique à Plourin-lès-Morlaix : d’importants
travaux à venir après les dégâts de la tempête
Publié le
Lors du conseil de Morlaix
communauté, lundi 11 mars 2024, les élus ont évoqué la piscine de
Plourin-lès-Morlaix, fermée depuis le passage de la tempête Ciaran.
Depuis novembre 2023, la piscine de Plourin-lès-Moraix
(Finistère), est fermée. Elle a été endommagée par la tempête Ciaran. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Lors du conseil de Morlaix communauté, lundi 11 mars 2024 au soir, à
l’occasion d’une délibération sur une procédure de délégation de service public
pour la gestion et l’exploitation de l’espace aquatique communautaire, à savoir
la piscine de Plourin-lès-Morlaix, Jean-Paul Vermot, président de l’Agglo, a
donné des nouvelles de l’équipement.
Face à cela, si ces éléments sont confirmés, il s’agirait alors de réaliser
« des travaux de bardage conséquents. […] L’expert nous accompagne sur
des solutions techniques qui pourraient prendre plus ou moins de temps, avec
des entreprises spécialisées dans les travaux de bardage », a conclu
l’élu. Aucune date de réouverture n’est pour le moment annoncée.
L’aéronautique a fait débat,
lors de conseil de Morlaix communauté (Finistère), lundi 11 mars 2024. Les
échanges ont notamment porté sur les soutiens financiers apportés à ce milieu
par la collectivité.
L’aéroport de Morlaix (Finistère), a suscité des débats lors
du conseil de Morlaix communauté, lundi 11 mars 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les échanges ne sont pas montés dans les tours, lundi 11 mars 2024 lors du
conseil de Morlaix communauté, mais la question du soutien financier à la
filière aéronautique a fait parler.
« C’est une erreur de soutenir aussi fortement cette filière »
Elle énumère : « 10 millions d’euros sont prévus pour les travaux
de réfection de la piste de l’aéroport. […] Depuis le début du mandat, on a
déjà voté deux millions d’avance remboursable pour la compagnie Celeste,
200 000 € pour l’isolation des bâtiments d’Icare, 800 000 € pour un
simulateur de vol […]. Il me semble
aujourd’hui que c’est une erreur de soutenir aussi fortement cette filière, au
vu de la situation de la planète. […] Il est temps de choisir de soutenir les
transitions avec ces montants-là plutôt que la filière aéronautique. J’espère
qu’on va prendre conscience de notre responsabilité en tant que
collectivité. »
Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, a répondu :
« J’entends les arguments, qui ont été déjà largement développés au sein de la
collectivité. » Nolwenn Malengreau s’est abstenue.
Celeste toujours dans l’attente de sa licence d’exploitation
Jean-Paul Vermot a répondu pour les deux millions d’euros d’avance
remboursable que « l’argent n’avait pas encore été débloqué ».
Cette avance est conditionnée par l’obtention d’une licence d’exploitation par
Celeste, qu’elle n’a toujours pas eue, malgré, d’après l’élu, « avis
favorable de la DGAC, la Direction générale de l’Aviation civile ».
Il appuie : « Il manque la signature du ministre des Transports,
Patrice Vergriete, pour que ce projet connaisse un dénouement heureux. »
Le centre de santé
communautaire de Plounéour-Ménez (Finistère) était au menu du conseil de
Morlaix communauté, lundi 11 mars 2024 au soir. Mais concrètement, qu’est-ce
que c’est, ce projet ? Comment va-t-il s’organiser ? On vous explique.
Un centre de santé communautaire va s’installer à
Plounéour-Ménez, près de Morlaix (Finistère), d’ici octobre 2024. | JEAN-MICHEL
NIESTER/OUEST-FRANCE
À Plounéour-Ménez (Finistère), dans les monts d’Arrée, un centre de santé
communautaire va ouvrir, d’ici octobre 2024.
Il s’agit du premier dans le département, du
5e en Bretagne, mais surtout
« du premier en milieu rural dans la région, voire dans le pays »,
s’avance Sébastien Marie, le maire de la commune. Lundi 11 mars 2024, une
délibération a été votée par Morlaix communauté, afin de faire avancer le
projet.
Mais qu’est-ce que c’est, un
centre de santé communautaire ? Comment ça
s’organise, qu’est-ce que ça change, et pourquoi c’est important pour les
habitants du territoire ? On vous explique.
Comment s’organise un centre de santé communautaire ?
Sébastien Marie maîtrise le sujet. Il vulgarise : « Un centre de
santé communautaire est géré par une association. Les professionnels sont des
salariés de l’association. »
Jusqu’ici, rien d’original. Là où cela change, c’est « qu’il y a
une égalité salariale entre tous, du médecin au kinésithérapeute à la
sage-femme », détaille-t-il.
Le concept a vu le jour dans les quartiers prioritaires, urbain.
« Il cherche à permettre un meilleur accès à une bonne santé […] par des soins
primaires de qualité, des activités de promotion de la santé, de soutien à
l’accès aux droits et de lutte contre les inégalités sociales et les
discriminations […] », détaille Anne-Catherine Lucas, rapporteuse de
la délibération, et chargée de la cohésion sociale pour l’Agglomération.
Concrètement, l’idée est d’aller au plus près des habitants, pour répondre
à tous leurs besoins en matière de santé et de social. Au centre de santé
communautaire, « le tiers payant sera appliqué d’office »,
souligne Sébastien Marie.
Concrètement à Plounéour-Ménez, comment ça va se passer ?
Le projet remonte à il y a trois ans environ. L’association, qui regroupera
les professionnels de santé, est déjà créée : elle se nomme L’Atelier en santé
et regroupe, pour le moment, cinq personnes, à savoir « deux médecins
généralistes, une sage-femme, une orthophoniste, un kinésithérapeute »,
détaille le maire. Un temps infirmier, pour de la prévention, est également
prévu.
À terme, le centre de santé communautaire va s’installer dans l’ancienne
bibliothèque de la commune, après sa rénovation et son agrandissement, dont le
coût est estimé à 1,2 million d’euros. Mais en attendant, les professionnels
assureront les consultations dans des modulaires, installés près du
centre-ville de la commune, à partir d’octobre 2024.
C’est pour apporter un soutien financier à cette installation en modulaire,
sur 280m² environ, qu’une délibération a été validée lundi 11 mars 2024 lors
du conseil communautaire. Morlaix communauté va mettre la main à la poche à
hauteur de 158 546 €, d’ici 2026.
Qu’est-ce que ça va apporter à la commune ?
Tout d’abord, une offre de soin, à proximité des habitants, dans une zone
rurale. Mais pour Sébastien Marie, cet équipement et surtout ses salariés vont
rayonner au-delà des frontières de sa commune. Il pense toucher des habitants
de la communauté de communes des monts d’Arrée, eux aussi concernés par des
difficultés d’accès aux soins, ou encore de la communauté de communes du pays
de Landivisiau, avec « la proximité de Commana »,
appuie-t-il.
Par ailleurs, grâce à son action de prévention, le centre de santé
communautaire met en place une stratégie à long terme. Anne-Catherine Lucas
souligne : « Pour 1 € dépensé dans la prévention, on gagne 10 € face à
d’éventuelles maladies par la suite. »
Pourquoi est-ce que ce projet est important ?
La
commune d’un peu plus de 1 200 habitants ne compte, à ce
jour, pas de médecin. Cela sera donc une nouvelle offre. Mais
surtout, avec son aspect social, « le centre de santé communautaire
est au plus près du serment d’Hippocrate », appuient Anne-Catherine
Lucas et Sébastien Marie, à savoir, soigner quiconque et ne pas se laisser
« influencer par la soif du gain », indique le conseil
national des médecins.
L’installation définitive du centre de santé communautaire dans l’ancienne
bibliothèque est prévue d’ici 2027 ou 2028 environ. À noter, le bâtiment
restera communal, il sera loué à l’association via un bail emphytéotique. Le
projet bénéficie déjà du soutien de la Région, à hauteur de 187 000 €.
Se chauffer a un coup, et cela, Morlaix
communauté (Finistère) le sait bien. Lundi 11 mars 2024, lors du conseil, les
élus ont voté en faveur d’une délibération qui va permettre aux particuliers
et professionnels de faire des achats groupés de bois bûche et de pellets.
Explications.
Avec cet achat groupé de Morlaix communauté, l’idée est de
faire baisser le prix pour le bois bûche et les pellets. | PATRICK GUYOMARD /
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ce dispositif s’adresse « aux personnes privées, publiques,
physiques et morales », indique la délibération présentée en ce sens,
lundi 11 mars 2024 au soir.
Des pellets de chauffage, prêts à servir. |
ARCHIVES JOEL LE GALL/OUEST-FRANCE
Une subvention de
6 000 €
L’idée, en massifiant les volumes de commandes, est de sécuriser
l’approvisionnement, tout en tirant les prix vers le bas. Dans ce cadre,
Morlaix communauté a décidé de s’associer avec
Heol, l’agence locale de l’énergie, à la
société Emendi Groupe, aussi connue sous le nom d’Achetons groupé. Une
subvention de 6 000 € sera versée à Heol pour mettre en place le projet.
Une entreprise qui livre du bois en vrac à un particulier (photo
d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Par an, plus de 300 tonnes de pellets sont consommées par Morlaix
communauté pour chauffer ses installations.
Vers une structuration de la filière locale ?
Le dispositif, avec tous ses détails, devrait être présenté sur le
site de Morlaix communauté d’ici
mi-avril 2024. Cet hiver, des habitants pourraient donc se chauffer avec du
bois bûche ou des pellets achetés via la collectivité. Jean-Paul
Vermot, président de Morlaix communauté, annonce déjà : « Nous n’irons
pas chercher du bois dans des contrées lointaines. »
L’approvisionnement se voudra donc local au maximum. Nolwenn Malengreau,
élue communautaire, a souligné : « Si on est attentif à la provenance,
cela pourrait permettre de structurer une filière sur le territoire et d’avoir
une ressource locale, exploitée de manière soutenable, à long terme. »
Le président de Morlaix communauté a répondu qu’il « y a des
éléments de structuration de la filière locale, nous avons des discussions sur
le sujet. […] Nous menons une vraie réflexion. »
Au-delà du bois bûche et des pellets, Morlaix communauté voit même plus
loin, et n’exclut pas « de développer ce type de prestation »
pour d’autres produits. « C’est une première tentative »,
conclut Jean-Paul Vermot.
Cap sur la certification « ports propres » pour Paimpol :
on vous explique les enjeux
Léa COUPAU. Publié le
Ils sont une vingtaine en
Bretagne dont trois dans les Côtes-d’Armor à l’avoir : la certification
européenne « ports propres ». Le port de Paimpol (Côtes-d’Armor) aspire à être
l’un des prochains sur la liste. Explications.
Le port de Paimpol, géré depuis 2022 par la société publique
locale (SPL) Eskale d’Armor, est sur la voie pour obtenir la certification
"ports propres". | OUEST-FRANCE
Établir un diagnostic environnemental, s’équiper d’aires de carénages ou
encore sensibiliser les usagers sont autant de démarches
pour obtenir la certification « ports propres. »
Ils sont 104 en France à l’avoir, dont vingt en Bretagne et trois dans les
Côtes-d’Armor. Et bientôt davantage ?
Le port de Paimpol, géré depuis 2022 par la société publique locale (SPL)
Eskale d’Armor, est sur la voie pour obtenir le sésame. Pour quand
exactement ? Le plus rapidement possible , indique Christophe Baudry,
directeur général d’Eskale d’Armor, qui esquisse l’horizon 2025.
Créée en 2011 pour les ports,
elle est attribuée par l’agence française de
certification Afnor. Elle traduit l’engagement des gestionnaires
de ports sur le développement durable et la préservation des milieux marins.
Pour l’avoir, un diagnostic est réalisé. S’ensuit un plan d’action autour de
cinq volets : le bilan environnemental, la gestion des pollutions chroniques,
accidentelles, la formation du personnel ou encore la sensibilisation des
usagers. C’est une démarche volontaire. La certification, renouvelable, est
accordée pour trois ans après un audit d’Afnor.
Quels sont critères scrutés précisément par l’Afnor ?
Premier d’entre eux, la maîtrise des volumes d’eau et d’énergie consommés.
Deuxième critère : la gestion des pollutions courantes qui doivent être
maîtrisées avec, par exemple, une station de pompage des eaux usées. Du côté
des pollutions accidentelles, elles doivent être retenues par un kit anti
pollution et l’organisation de procédures d’urgence. Autres impératifs, la
mise à disposition d’une aire de carénage adaptée et d’espaces équipés de
poubelles de tri
pour les déchets ménagers des plaisanciers et des
professionnels. La formation des agents portuaires et la
sensibilisation des usagers avec une signalétique précise sont les deux
derniers critères.
Où en est Paimpol ?
À Paimpol, la volonté n’est pas nouvelle. Un premier bilan a été fait,
pendant un an, été comme hiver, sur le port, et le résultat est sans
grande surprise pour les gestionnaires. Il y a du bon et du moins
bon. Manque d’affichage, de cendriers, de distributeurs de sac à déjection… et
d’indice sur la gestion des pollutions, que ce soit chez les professionnels,
les plaisanciers ou les touristes. Car tout compte : les déchets des poubelles
qui s’envolent et se jettent dans l’eau, les émissions des pots d’échappement
des véhicules, un bateau qui coule, les fuites de moteurs…
Ici,
« on a de la pêche, du commerce, les
chantiers et c’est autant d’acteurs à mettre dans la boucle pour
voir comment faire pour avancer tous ensemble dans cette démarche permanente
d’amélioration environnementale , poursuit Christophe Baudry. Mais en
ne forçant personne. Sinon, on n’y arrivera pas. Il faut que cela soit
une synergie.
Quelles étapes à suivre pour le port de plaisance ?
Pour l’heure, et en s’appuyant sur le premier bilan, il y a
des petites choses qu’on pourra faire facilement -
communication, affichage.D’autres,
plus complexes. Il faut notamment qu’on fasse un point sur quoi faire en cas
de pollution, quels sont les dispositifs , liste le responsable
qui prévient : On passera dans la phase d’audit -
pour avoir la certification - qu’au moment où on le sentira .
Les gestionnaires attendent également les résultats de requalification de
la façade maritime du port, lancée par GPA, la Ville et Eskale d’Armor.
Dans le département, les ports du Légué, Dahouët, et Saint-Cast Port
d’Armor ont tous les trois obtenu la certification. Mais in fine, tous vont participer à cette démarche , appuie Christophe Baudry
dont la société publique locale gère aujourd’hui 5 ports et 1 810 places.
À quoi est dû le trou béant dans la chaussée entre
Guimaëc et Locquirec ?
Publié le
Sur la route de la Corniche
entre Guimaëc et Locquirec (Finistère), à hauteur de Poul Rodou, une partie de
la route s’est effondrée, laissant un trou béant. L’œuvre du ruisseau
souterrain gonflé par les pluies. Mais le combler n’est pas si simple…
Juste sous l’ancien café-livres, avant la descente vers la
plage de Poul Rodou, un trou de quatre mètres de profondeur, fragilise la
chaussée. | OUEST-FRANCE
C’est impressionnant !
Sur la route de Poul Rodou en limite de
Locquirec et de Guimaëc (Finistère), le trou de quatre mètres de profondeur
est là. Depuis le 11 mars 2024, date de l’agrandissement du trou par le
syndicat de voirie intervenu avec une pelleteuse pour voir ce qui se passait
après l’affaissement de la chaussée d’au moins un mètre, la semaine
précédente. Les abords de la route ont été protégés.
Ce n’est pas vraiment une surprise : « C’est là où passe le
ruisseau, les pluies abondantes de ces dernières semaines ayant fait leur
œuvre. Il a détruit les buses, sans doute déjà mal en point, car elles doivent
dater des années 1970 », explique Thierry Merrant, conseiller délégué
aux travaux à la mairie de Locquirec.
Sur place, Thierry Merrant et André Nédélec, adjoint de Guimaëc,
surveillent l’évolution. Pas question pour autant de combler le trou à
l’aveugle, il faut renforcer les bords avant toute intervention pour la pose
d’une nouvelle buse et le comblement de la cavité. « Une opération
périlleuse. »
Par la suite, des études géologiques permettront de dresser un diagnostic
de l’état des autres buses sur toute la ligne médiane du parking, là où passe
le ruisseau.
« Un carnage » : une enquête ouverte après une battue aux
cervidés en Bretagne
Maxime LAVENANT. Modifié le
Publié le
Une battue organisée fin
novembre 2023 en Centre-Bretagne, à Langonnet (Morbihan), interroge les
enquêteurs de l’Office français de la biodiversité, qui soupçonnent un
dépassement des quotas.
Les quotas de chasse auraient été dépassés lors d’une battue
aux cervidés organisée fin novembre 2023 à Langonnet (Morbihan). | PHOTO D’ILLUSTRATION
THIERRY CREUX / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Que s’est-il passé fin novembre 2023, sur les hauteurs du Minez-Du, à
Langonnet (Morbihan) ?
Dans le milieu de la chasse, une battue aux cervidés organisée par la société
locale de chasse n’en finit plus d’alimenter les rumeurs.
Ce jour-là, sept grands gibiers auraient été tirés, soit un de plus que la
limite fixée par le plan de chasse établi chaque année par la Fédération
départementale. Si les dépassements existent, ils se produisent plutôt en fin
de saison, de manière accidentelle, quand les quotas sont proches d’être
atteints. Généralement, l’affaire se règle d’un simple signalement auprès de
l’Office français de la biodiversité (OFB), qui se contente d’un rappel à la
loi.
Mais, dans ce dossier opaque , pour reprendre les termes
d’un cadre de la Fédération des chasseurs du Morbihan, plusieurs lignes rouges
pourraient avoir été franchies.
D’abord, sur les conditions de la battue, qui s’apparentent à un
carnage , selon plusieurs membres de la société de chasse de
Langonnet. Les sept prélèvements seraient le fait de deux chasseurs sur une
même harde. Si c’est confirmé, ce n’est pas glorieux, pas éthique ,
grince-t-on au sein de la Fédération. Mais pas illégal pour autant.
Démission
En revanche, la Fédération s’interroge sur le septième prélèvement, dont
elle n’avait pas été informée. Des soupçons de dissimulation, ce qui peut
s’apparenter à du braconnage, l’ont conduite à solliciter l’ouverture d’une
enquête auprès de l’OFB. Si une infraction a été commise, nous nous
porterons partie civile , commente sobrement le directeur de la
Fédération morbihannaise des chasseurs, Bruno Jaffré.
La Fédération dit attendre les conclusions de l’enquête avant de prendre
d’éventuelles sanctions. Mais le sujet a déjà des répercussions. Bernard
Stéphant, l’inamovible président de la société de chasse de Langonnet, l’une
des plus importantes du Morbihan, a démissionné de son poste d’administrateur
de la Fédération morbihannaise. Je n’étais pas à la battue, je ne suis
au courant de rien , répond-il au téléphone, courroucé, avant de
raccrocher.
Sollicité, l’OFB n’a pas souhaité répondre à nos questions. Selon nos
informations, ses enquêteurs ont déjà procédé à plusieurs auditions.
Le kiosque va définitivement baisser ses rideaux, quai
d’Aiguillon à Lannion
Publié le
Son kiosque sera bientôt gommé
du paysage en raison de l’aménagement des quais à Lannion (Côtes-d’Armor).
Serge Guégou refuse en effet de s’installer côté Poste. C’est une page qui se
tourne, le kiosquier jette l’éponge !
Mardi 12 mars 2024, Serge Guégou baissera définitivement les
rideaux de son cher kiosque, quai d’Aiguillon à Lannion (Côtes-d’Armor). Une
page se tourne. | OUEST-FRANCE
Les jours du kiosque historique du quai d’Aiguillon sont comptés à Lannion
(Côtes-d’Armor). Après le départ du manège, Serge Guégou est la seconde
victime collatérale de l’aménagement
des quais. Et ce n’est pas simple de voir son outil de travail être
purement et simplement gommé du paysage. C’est décidé, mercredi, je
range tout et j’arrête.
Une page se tourne et, ce mardi 12 mars 2024, il va vendre ses derniers
journaux et dire au revoir à sa chère clientèle. Ce n’est que mercredi qu’il
baissera définitivement le rideau.« J’aurai la journée pour mettre
tout en caisse »,conclut-il.
Le Département investit 50 millions d’euros pour le
vélo : ce qui change dans le Pays de Morlaix
Publié le
Jeudi 7 mars 2024, les
nouvelles voies cyclables prévues par le Plan Vélo du Finistère ont été
présentées aux élus de Morlaix et Plouigneau (Finistère). Voici ce qu’il faut
savoir.
Les trajets à vélo sont très prisés des habitants du pays de
Morlaix, selon les élus présents. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
De nouveaux itinéraires cyclables dans le pays de Morlaix. Le conseiller
chargé des routes du Finistère, Pierre Ogor, est venu présenter, jeudi 7 mars
2024, une carte des aménagements prévus dans le Plan vélo, adopté par le
département le 8 février 2024. Selon lui, les « mobilités douces, marche
et vélo, sont devenues une réalité à laquelle on doit s’adapter. » La
somme de 50 millions d’euros, pour la totalité du département, sera investie en
deux fois : 20 millions pour la période 2022-2028, et 30 millions pour
2028-2034.
Les projets d’itinéraires et aménagements
du maillage cyclables dans le Pays de Morlaix. SOURCE : Département du
Finistère. | OUEST-FRANCE
Dans un premier temps, d’ici à 2028, ce sont des tronçons
entre Saint-Pol-de-Léon et deux villes, Santec et Sibiril, qui devraient être
ajoutés, ainsi qu’une
voie reliant Morlaix à Plouigneau.
« Les habitants ont beaucoup d’impatience autour du vélo, a confirmé le
premier adjoint de Plouigneau, Roger Héré. Il y a urgence à s’y engager. »
Le trajet est prisé pour se rendre au travail, selon les élus présents.
Les trajets du quotidien pris en compte
Si l’augmentation du nombre de cyclistes, touristes comme
sportifs, est constatée, ce sont les trajets quotidiens qui devraient donc
être plus pris en compte désormais. « Jusqu’à maintenant, on a privilégié
les trajets pour le plaisir, au bord des côtes, observe Pierre Ogor. Désormais,
on voudrait plutôt développer les trajets nécessaires à l’avenir ». Les
nouvelles voies devraient cependant être raccordées aux itinéraires
Vélodyssée et
Vélomaritime.
Entre 2028 et 2034, les nouvelles pistes cyclables ou
aménagements devraient relier Morlaix à Plouezoc’h et Pleyber-Christ,
Landivisiau à Guimiliau en passant par Lampaul-Guimiliau, Cléder à Sibiril, et
Saint-Pol-de-Léon à Plouénan. Les nouveaux projets routiers, comme le
réaménagement prochain de la RD58, devraient désormais prendre en compte les
cyclistes.
Guimaëc. « Pas d’emprunts, pas d’augmentation de
l’impôt »
Publié le
Samedi, le budget était au
menu du conseil municipal. Côté investissements, l’installation de panneaux
photovoltaïques et la réalisation d’une boucle de circulation douce sont au
programme.
Le toit de l’école maternelle vient d’être recouvert de
panneaux photovoltaïques. | OUEST-FRANCE
Le budget prévisionnel 2024, présenté par la municipalité, laisse
apparaître, une forte capacité d’autofinancement à hauteur de 159 603 €.
« Il se renforce encore cette année, en raison de la stabilité des
dépenses de fonctionnement et grâce au moindre impact de la dette de
412 000 €, par ailleurs en baisse, sur le budget principal », a
indiqué le maire, Pierre Le Goff, samedi, lors du conseil municipal.
Deux budgets
lotissement
Mis à part le chapitre des charges à caractère général, en hausse de 10 %
« dont la moitié s’explique par l’inscription en fonctionnement de
l’enterrement des réseaux en cours, route de Lanmeur, toutes les autres
charges sont stabilisées. Un équilibre obtenu grâce à l’attention toute
particulière que nous attachons aux dépenses d’énergie, qui passe par
l’autoconsommation, avec l’installation des panneaux photovoltaïques sur le
toit de la classe maternelle réalisés durant les vacances d’hiver, et bientôt
sur le toit de la salle omnisports. »
Les dépenses prévues en investissements s’élèvent à 704 000 €, dont
339 000 € de report 2023. Les plus gros postes concernent la poursuite du
projet de panneaux photovoltaïques (140 000 € au total) et le projet de boucle
vélo piétons autour du bourg pour 165 000 €.
La commune n’a pas besoin d’emprunt : « Pas d’emprunt, pas
d’augmentation de l’impôt », poursuit le maire. « Le taux
d’endettement par habitant est très bas, la commune a une bonne marge de
manœuvre, nous sommes confiants pour le futur. »
Deux budgets lotissements ont été créés, « les six lots de
Park-Litou devraient être vendus cette année ». La commune présente
un budget bien maîtrisé : « Mais il convient de faire attention au
dynamisme des recettes extérieures. Il est probable que les droits de
mutations indexés sur les ventes de maison baissent en 2024, la réforme de la
DGF (dotation globale de fonctionnement) n’est pas favorable à notre
territoire, malgré une hausse de la population guimaëcoise, et nous sommes
enclins à penser que les fonds de péréquation alloués aux communes de notre
secteur disparaissent dans les prochaines années. »
La vidéo d’une lycéenne
violentée par un groupe d’adolescents en centre-ville de Brest (Finistère)
tourne sur les réseaux sociaux depuis jeudi 7 mars 2024, date des faits. La
maman de la jeune fille a porté plainte pour vol, coups et blessures.
La police serait intervenue pour disperser le groupe, jeudi
7 mars 2024. Mais l’agression aurait repris quelques minutes plus tard, dans le
secteur de Jean Jaurès. | OUEST-FRANCE
La mère d’une adolescente de 14 ans a déposé plainte, jeudi 7 mars 2024,
après l’agression qu’a subie sa fille aux alentours du Foyer du marin, dans le
centre-ville de Brest. La vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux est
difficile à regarder : pendant plus de deux minutes, on y voit la jeune fille
acculée devant un buisson, encerclée par un groupe de jeunes dont certains lui
donnent des claques au visage et des coups sur le corps, pendant que d’autres
rient et filment la scène.
Tout serait parti d’une bête histoire de jalousie avec d’anciennes copines.
Celles-ci auraient demandé à la lycéenne de sortir de chez elle pour les
rejoindre place de la Liberté, aux alentours de 16 h. « Mais un coup
monté attendait ma fille », raconte la maman.
C’est là que le groupe, en particulier quatre filles, s’en serait pris
physiquement à la victime et lui aurait volé son téléphone. Jusqu’à ce qu’un
témoin appelle la police, qui serait intervenue en dispersant la bande. Mais
l’agression aurait repris quelques minutes plus tard, dans le secteur de Jean
Jaurès.
« J’aimerais les
retrouver »
La lycéenne serait finalement parvenue à prendre la fuite en montant dans
le tram, jusqu’au quartier de Pontanézen. C’est là que sa mère l’aurait
retrouvée, « en pleurs et le visage gonflé ». La maman a
alors déposé une plainte (que nous avons pu consulter) auprès du commissariat
central de Brest, pour vol avec violence en réunion et coups et blessures.
L’adolescente a été examinée à l’hôpital : elle ne présente pas de blessures
graves mais souffre encore de griffures et de bleus liés à son agression.
Sur la vidéo, on peut voir que plusieurs personnes filment la scène sans y
prendre part : « Je n’ai pas leur identité mais j’aimerais les
retrouver. Ils sont complices à leur manière, c’est aussi pour ça que j’ai
déposé plainte », rapporte la mère, qui dit avoir reçu des messages
de menaces le soir même. « Ils disaient que ma fille n’avait pas assez
« pris cher » et qu’ils allaient brûler ma maison ». L’une des
agresseuses se serait excusée depuis.
La maman de la victime a prévenu le lycée que sa fille était encore
traumatisée par cet épisode. Elle espère un jugement pour l’ensemble des
agresseurs et spectateurs présents ce jour-là.
Sur le marché de Plestin-les-Grèves, un « lâcher de
poules » contre l’extension d’un élevage
Étienne LANNUZEL. Publié le
Le collectif « Sauve qui
poules » a remis ça. Ce dimanche 10 mars 2024, une quarantaine de
manifestants, déguisés en poulets, ont investi le marché de Plestin-les-Grèves
(Côtes-d’Armor) pour dénoncer l’agrandissement de la ferme avicole de
Kerboriou. Un projet « d’un autre temps » qu’ils souhaitent invalider devant
le tribunal administratif.
Adultes et enfants ont joué le jeu à l’heure du marché
dominical, ce dimanche 10 mars 2024, à Plestin-les-Grèves. | OUEST-FRANCE
Le collectif « Sauve qui poules » a l’habitude des coups d’éclat. Et il ne
manque définitivement pas d’humour. Ce dimanche 10 mars 2024, ses soutiens ont
cette fois-ci organisé un « lâcher de poules », à
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor).
Depuis la place de l’église, transformée en poulailler, environ quarante
manifestants, masqués à l’effigie de poulets, ont déambulé entre les étals du
marché, sous le regard tantôt amusé, tantôt exaspéré des passants.
Accompagné par un joueur de binioù, le cortège a achevé sa marche
devant la mairie. | OUEST-FRANCE
« Il va polluer, faire une viande de mauvaise qualité, envoyer de
l’ammoniaque dans l’air et multiplier le trafic des camions,
considère Jean, l’un des militants. Les bâtiments sont situés à 35 m
d’un affluent du Yar, qui se jette dans la baie de la Lieue-de-Grève, sujette
aux
algues vertes. C’est aberrant et d’un autre
temps. »
Les militants ont distribué des tracts pour convaincre les clients
du marché. | OUEST-FRANCE
L’affaire portée devant le tribunal
Les deux agriculteurs de Kerboriou
défendent quant à eux une ferme qui « tient la route »,
labellisée Nature d’Éleveurs et certifiée HVE 3 (haute qualité
environnementale de niveau 3).
« On n’est pas contre Kevin L’Hostis et son père,
clarifie Jean au nom de « Sauve qui poules ». On est contre
le système agro-industriel, l’une des plaies de la Bretagne. »
Par l’intermédiaire de deux associations, dont Plestin environnement, le
collectif a récemment engagé une procédure devant le tribunal administratif de
Rennes afin que soit invalidé l’arrêté préfectoral autorisant l’agrandissement
de l’exploitation. « À Priziac,
ils ont réussi sur un élevage de cochons. Il
y a une chance et j’y crois », conclut Jean.
Dans le quartier
Sainte-Thérèse, à Rennes, Damien Masson, est un garagiste à l’ancienne. Dans
son garage de 1 000 m2, il répare avec ses deux mécaniciens entre 60 et
70 voitures chaque semaine. Ses atouts : la réactivité et la proximité. Ainsi
que des tarifs imbattables.
Damien Masson (au premier plan) et son équipe : Gwenaëlle
Faisnel, la secrétaire, Jérôme Charles et Briac Baudet, les mécaniciens. |
OUEST-FRANCE
En déambulant dans le quartier Sainte-Thérèse, à Rennes, c’est à peine si
on remarque son existence. Rue de Châtillon, un atelier de réparation
automobile de 1 000 mètres carrés de superficie se cache derrière une étroite
façade en hauteur. En 2022, Damien Masson, 35 ans, a repris ce garage à
l’ancienne dont le propriétaire partait à la retraite. Un choix de vie.
«J’habite à côté, boulevard du Portugal, depuis
quinze ans. Je peux amener mes enfants à l’école le matin. »
Rennais d’origine, Damien Masson a mis les mains dans la mécanique en
regardant son père bricoler des mobylettes. «Il
remettait les moteurs à neuf. » Après son apprentissage, il a exercé
cinq ans comme salarié avant de se mettre à son compte à l’âge de 25 ans en
reprenant un tout petit garage de 150 mètres carrés «avec
les bureaux » à Bruz, en périphérie de Rennes. Avant de se lancer un
«nouveau défi ».
Trois salariés
Aujourd’hui, il emploie trois salariés, deux mécaniciens et une secrétaire.
Il a perdu le panneau d’agent Renault de son prédécesseur car il ne voulait
pas faire de vente de véhicules, «le temps de faire
un peu de trésorerie ». Qu’importe. L’activité de réparation se porte
bien avec 60 à 70 véhicules réparés chaque semaine. Et, grâce à ses contacts,
le garagiste peut utilement conseiller ses clients à la recherche d’un
véhicule neuf ou d’occasion.
Désormais, il sous-traite les travaux de carrosserie. Finies les émanations
de la cabine de peinture qui pouvaient faire tousser le voisinage. Il ne se
sent pas à l’étroit. «J’ai été habitué à travailler
dans 100mètres carrés. Ici, 1000mètres
carrés, c’est énorme. »
Le garage bénéficie de la proximité d’une station de métro. Les clients qui
travaillent dans l’hypercentre de Rennes peuvent ainsi déposer leur voiture le
matin et la reprendre le soir. L’essentiel de la clientèle reste cependant
constitué par les habitants du quartier. La proximité est une notion
fondamentale pour Damien Masson. « On essaie de rendre service. Il
nous arrive de faire du dépannage et de donner un coup de câble à un papy ou
une mamie. »
Les horaires s’adaptent aux contraintes des clients. Le garage ouvre dès
7 h 30 le matin. Damien Masson mise aussi sur la réactivité pour fidéliser sa
clientèle. « Un rendez-vous à une date assez proche, quand le client
appelle, on sait faire. »
Les clients échangent volontiers avec les mécaniciens et demandent leur
avis sur les travaux à prévoir. « Les anciens aiment bien discuter de
la pluie et du beau temps. »
« J’ai
complètement confiance »
Autre atout, outre la proximité et l’accueil, les tarifs. « Nous
sommes 30 à 40 % moins cher que les gros garages. Chez nous, une vidange coûte
160-170 euros avec une qualité d’huile et de filtres équivalente. »
Le gros souci reste celui des pièces de rechange. Un fournisseur ravitaille le
garage trois à quatre fois par jour, en fonction des réparations à faire. Mais
il n’est pas toujours facile de trouver des pièces d’origine ou des composants
électroniques. « Une voiture de plus de dix ans, ça se complique. Une
voiture de moins de trois ans, aussi. »
17 h. Les clients commencent à défiler pour récupérer leur véhicule.
Thierry, 68 ans, « un habitué depuis très longtemps », reprend sa Peugeot
308 qui vient de passer le contrôle technique. Il se dit «très
satisfait » des prestations du garage. « J’ai complètement
confiance. On fait ce qu’il faut faire, pas plus. Le patron est de bon
conseil. J’ai d’ailleurs conseillé le garage à beaucoup de gens. »
Venue en voisine faire gonfler ses pneumatiques. Lucile dit apprécier
« la proximité, la disponibilité et la pédagogie » de
l’équipe du garage. « Ils expliquent ce qu’il y a à faire. C’est
rassurant. »
Le garage du quartier Saint-Thérèse soigne sa réputation grâce au
bouche-à-oreille. Sur Internet, aussi, il se distingue avec cinq étoiles, une
note de 4,8 sur 5 et des commentaires élogieux. De quoi être confiant dans
l’avenir. Damien Masson confie : « Je me vois ici pour un bon bout de
temps. »
En mars 2023, des militants
contre la réforme des retraites avaient bloqué la RN12 à Morlaix (Finistère).
Cinq d’entre eux ont été condamnés à des amendes. Pour les soutenir, un
fest-deiz et un fest-noz sont organisés à Pleyber-Christ, le 30 mars 2024.
Mercredi 22 mars 2023, une quarantaine de manifestants avaient
bloqué, complètement, dès 7 h, l’une des voies de la RN12. Cinq manifestants ont
été condamnés, ils organisent un fest-deiz et un fest-noz. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Un fest-deiz et un fest-noz sont organisés à Pleyber-Christ (Finistère), à
la salle des fêtes, le 30 mars 2024, à partir de 16 h. L’événement a lieu en
soutien aux manifestants qui avaient
bloqué la RN12 à Morlaix, le 22 mars 2023,
lors du mouvement contre la réforme des retraites.
Une quarantaine de manifestants sur la RN12
Alors que la contestation était forte, une quarantaine de manifestants
avaient bloqué la RN12, lors d’une opération surprise, dès 7 h. Un barrage
filtrant avait été installé dans un sens, tandis que le blocage était total
dans l’autre, causant d’importants bouchons.
Le 30 mars à Pleyber-Christ, la journée se voudra festive. Un tournoi de
palets sera proposé à partir de 16 h. Restauration et buvette seront également
proposées sur place.
Pour animer la soirée, plusieurs groupes seront présents, avec Veillon –
Quéméner, Kan ha Biskoul, Quéré & ses compères, Cheuk Cheuk Cheuk…
L’entrée est libre jusqu’à 19 h, puis le tarif sera à 7 €. Le communiqué
annonçant l’événement conclut : « Sans solidarité, pas de liberté ! »
À Morlaix, elles ont dédié la journée du 8 mars aux
femmes et aux enfants de Palestine
Zoé BOIRON. Publié le
L’association d’aide aux
femmes victimes de violences L’Âmarrée et le Planning familial ont organisé, à
Morlaix (Finistère), ce vendredi 8 mars 2024, un collage et une manifestation
féministes en soutien au peuple palestinien. La situation des femmes et des
enfants a été mise
Cécile et Serena, membres de l’association L’Âmarrée, à
Plounéour-Ménez, collent des feuilles avec les noms et âges des enfants victimes
du conflit en Palestine depuis octobre 2023. | OUEST-FRANCE
Le pan de mur de la galerie du Léon, à la Manufacture de Morlaix
(Finistère) n’est presque pas assez grand pour tous les noms d’enfants décédés
au cours du conflit qui oppose la Palestine à Israël.
Implantée à Plounéour-Ménez pour pouvoir tendre la main aux femmes des
monts d’Arrée, en milieu rural, l’association était présente ce vendredi
8 mars à Morlaix (Finistère), pour la Journée des droits des femmes. Elle a
souhaité, dans le sillage de l’appel du réseau international La Marche
mondiale des femmes et « des activistes palestiniennes »,
mettre en lumière la situation des femmes et des enfants en période de guerre.
« On a décidé de suivre une optique intersectionnelle car les
dominations sont liées », explique Serena, membre de L’Âmarrée.
« On
ne naît pas femme, mais on en meurt »
Cette « manifestation féministe en soutien au peuple palestinien »
a été organisée avec le Planning familial de Morlaix. Déposées contre les
piliers de la galerie,
des pancartes interpellent les consciences :
« On ne naît pas femme, mais on en meurt », « Même mon chien comprend quand je
dis “non” », « Rien ne vaut un “oui” enthousiaste »
Le collectif a pris la parole devant une centaine de personnes.
« Dans le nord de Gaza, il n’y a plus d’hôpitaux […] Lorsque l’on opère
encore, on le fait à vif, les stocks d’antidouleurs et d’anesthésiants sont
épuisés depuis longtemps », a martelé Cécile. Elle cite les
couveuses, qui cessent de marcher faute d’électricité, provoquant la mort des
nouveau-nés, l’impossible prise en charge post-partum des femmes, le manque
d’eau et d’hygiène, et les viols.
Elles sont aussi revenues sur la récente inscription du droit à l’IVG
(interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution. « Une
victoire, mais une victoire symbolique, qui ne change rien aux difficultés
d’accès sur le terrain. »
Le Planning familial et l’Association France Palestine Solidarité ont
ensuite pris la parole, avant de rallier, à pied, la place des Otages.
Le maire de Brest, François Cuillandre, met fin à la
délégation d’adjoint d’Hosny Trabelsi
La rédaction de Brest.
Publié le
Le maire socialiste de Brest a
annoncé, ce vendredi 8 mars 2024, en début de soirée, qu’il mettait fin à la
délégation d’adjoint au maire chargé du quartier de l’Europe d’Hosny Trabelsi,
soupçonné d’agression sexuelle.
Le maire de Brest, François Cuillandre. | GUILLAUME SALIGOT /
OUEST-FRANCE
« Monsieur Hosny Trabelsi m’a fait part de son choix de continuer
de siéger au conseil municipal de Brest. De par la loi, cette décision
n’appartient qu’à lui seul. En conséquence, j’ai décidé de mettre fin à sa
délégation d’adjoint au maire en charge du quartier de l’Europe. »
Voilà la déclaration que François Cuillandre a fait connaître, ce vendredi
8 mars 2024, en début de soirée. Il met ainsi fin à la délégation d’Hosny
Trabelsi.
Sous contrôle
judiciaire
Soupçonné d’agression sexuelle, ce qu’il
« nie formellement » selon son avocate Elma Kraisnik, Hosny
Trabelsi, 59 ans, est convoqué le 24 juin 2024 au tribunal de Brest.
Élu PS depuis 2001 dans la majorité municipale, il vient d’être placé sous
contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement. Conseiller départemental
socialiste du Finistère, Hosny Trabelsi est, aussi,
« mis en retrait » par Kévin
Faure, le président du groupe Finistère et solidaires.
À Roscoff, La Poste n’ouvrira que le matin à compter du
25 mars
Publié le
Stationnements anarchiques en
été. Arrivée de la fibre dans la commune. Maintien du bureau de poste avec des
changements horaires. Tous ces points ont été abordés en réunion de quartier
voulue par la mairie de Roscoff (Finistère) avec les riverains du centre-ville
ouest, mardi 5 mars 2024.
La rue Gambetta, et son bureau de Poste qui n’ouvrira plus que
le matin, à la fin de ce mois de mars. | OUEST-FRANCE
La Poste sera maintenue dans ses locaux actuels de la rue Gambetta,
avec une révision des horaires. Elle sera ouverte le matin de 9 h 30 à
12 h 30, à compter du 25 mars. La maire Odile Thubert-Montagne
l’a confirmé. Depuis 2022, des discussions sont menées quant à des
aménagements de ce service public.
Jamais autant de Roscovites n’ont
assisté à une réunion de quartier. Mardi 5 mars 2024, l’espace
Mathurin-Méheut a affiché complet. La réunion s’adressait aux riverains du
centre-ville ouest. Beaucoup avaient répondu à l’invitation de la maire et
de son équipe.
Le public est venu en nombre. | OUEST-FRANCE
Ils ont eu à écouter moult doléances après qu’Odile Thubert-Montagne a fait
circuler un micro dans les rangs. La soirée avait tout d’un bureau
d’enregistrement de problèmes personnels. Jusqu’à ce que le sujet de La Poste
soit abordé.
Stationnement compliqué
Le stationnement reste le sujet principal des préoccupations des habitants.
Nous avons créé les cartes de stationnement pour les commerçants. Peu ont
déboursé 220 € pour utiliser les parkings payants du 15 juin au 30 septembre ,
a noté Jean-Jacques Sévère, 1er adjoint.
Nous travaillons sur des horaires atypiques et ne sommes pas
garantis de trouver une place à 10 h , lui a rétorqué un commerçant.
Les habitants de l’hyper centre-ville tiennent le même langage des
difficultés à trouver un emplacement près de leur habitation, en été.
Nous allons tester des cartes pour les résidents dans une dynamique de zone
bleue étendue aux voies trop encombrées , a rajouté Michel Autret,
adjoint aux finances.
Nous réfléchissons à la résolution de ce souci récurrent de
stationnement l’été », a complété la maire. Jusqu’à un
stationnement sur plusieurs niveaux si cela s’avérait nécessaire. Nous sommes
preneurs de toute idée pour évoluer. Un auditeur a suggéré de confier ce
soin à un gestionnaire privé…
Le public l’a appris : Le Rosko-bus va tourner plus longuement.
Quand les cars auront fini les transports scolaires et jusqu’au 31 août. Des
zones 30 vont être mises en place.
La
fibre arrive
La commercialisation de la fibre optique pour 386 foyers et entreprises à
Roscoff est possible depuis le 4 mars 2024. Les adresses concernées peuvent
être obtenues sur le site de la commune ou bien sur le lien
mega.bzh/fibre.
Les adresses éligibles y apparaissent en vert. Les travaux pour desservir
les adresses en bleu (290 prises) sont achevés, elles seront ouvertes à la
commercialisation cet été. Le reste de Roscoff (3 200 adresses) est programmé
sur 2025-2026.
Un budget autonome pour un nouvel Ehpad à Morlaix : le
conseil municipal émet un avis favorable
Zoé BOIRON. Publié le
Ce jeudi 7 mars, le conseil
municipal de Morlaix (Finistère) a émis un avis favorable sur une mesure qui
permettrait au secteur médico-social d’avoir une plus grande marge de
manœuvre. Et donc d’envisager la construction d’un nouvel Ehpad dans la cité
du Viaduc. Les élus ont aussi approuvé les zones d’accélération pour les
énergies renouvelables.
L’Ehpad de Bélizal à Morlaix (Finistère), n’est plus adapté,
ni aux résidents, ni pour le personnel. Photo d’illustration. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Seulement trois points à l’ordre du jour et moins d’une heure de débat.
Conseil municipal express, ce jeudi 7 mars 2024, à Morlaix (Finistère). Les
élus se sont réunis pour approuver les zones d’accélération pour les énergies
renouvelables (ZAEnR). Une tâche qui a incombé à toutes les communes, avant de
remettre leur cartographie à la préfecture.
Mais un autre sujet brûlant a ouvert la séance : l’autonomisation du
secteur médico-social. Avec pour projet phare, la construction d’un nouvel
Ehpad à Morlaix.
L’Ehpad de
Bélizal « plus aux normes »
Celui de Bélizal n’est « pas dans un état qui peut satisfaire les
résidents et le personnel, a rappelé le maire Jean-Paul Vermot.
Sa construction remontant à plusieurs décennies, il ne répond plus aux
normes de confort, et donc d’attractivité ». Mais un tel projet coûte
de l’argent et le Centre hospitalier des Pays de Morlaix (CHPM) a déjà engagé
des projets, dont « les montants avoisinent les 100 millions d’euros »
: rénovation du
service de Soins de suite et de réadaptation de
Plougonven (SSR),
de la psychiatrie, et celle à venir du
bâtiment MCO (maternité-chirurgie-obstétrique).
Avec un statut juridique et un budget propre, le médico-social sera ainsi
dotée d’une « nouvelle capacité d’investissement », qui ne se
verra pas être absorbée par le secteur sanitaire. Le CHPM propose donc de
créer un établissement public médico-social intercommunal.
En plus du nouvel Ehpad, cela permettrait de développer les activités au
SSR de Plougonven et d’adopter aussi une stratégie patrimoniale spécifique
pour le foyer médicalisé du Triskel et le Service de Soins Infirmiers à
Domicile (SSIAD).
Deux élus de Plougonven et trois élus de Morlaix - Catherine Tréanton,
Patrick Gambache et, pour l’opposition Georges Aurégan -, siégeront au conseil
d’administration. « Il n’y aura pas de financement communal sur ces
Ehpad », a précisé le maire.
Solaire, réseaux
de chaleur…
Concernant les zones d’accélération pour les énergies renouvelables, la
Ville a retenu trois types d’énergie : le solaire (photovoltaïque et
thermique, sur toitures et au sol, et ombrières) ; les réseaux de chaleur à
partir de bois énergie ; et les énergies de récupération. « On a
choisi, par exemple, de ne pas retenir l’éolien », relève Patrick
Gambache, premier adjoint.
« Ces zones portent sur tous les types de foncier, public comme
privé […] Les projets devront respecter les modalités réglementaires, et
seront étudiés au cas par cas, a développé l’élu. Ce n’est
pas un blanc-seing donné à toute personne qui voudrait implanter un projet,
c’est une simplification ». Des mécanismes financiers incitatifs sont
notamment prévus.
Centre-ville exclu
Les zones retenues correspondent au territoire de Morlaix. Seule l’Aire de
mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (Avap), en cœur de ville, a
été exclue du dispositif. Une façon de ne pas « faire de la
dentelle », étant donné la complexité de ce secteur,a
justifié Patrick Gambache.
« On a un tissu urbain le plus large de toute l’intercommunalité.
Nous n’avions pas le temps matériel d’aller plus loin en termes de définition
de zones », a rappelé Jean-Paul Vermot, l’État ayant lancé sa
procédure fin novembre pour la clôturer fin février, avant que la préfecture
n’accorde un délai supplémentaire aux communes. Une réunion en préfecture est
prévue la semaine prochaine. « Nous aurons des précisions sur ce qui
permettra d’accélérer les projets, que nous n’avons pas encore. On identifie
donc le plus large possible », a complété le maire Jean-Paul Vermot.
17 031 habitants
à Morlaix
Forte de son label
Station de tourisme, la Ville va demander à
la préfecture une demande de surclassement démographique. Aux
14 903 habitants recensés par l’Insee,
s’ajouterait une population touristique de 2 128 personnes. Soit
17 031 habitants. Les communes bénéficiant de ce surclassement sont autorisées
à ouvrir des emplois fonctionnels supplémentaires.
Lanmeur. Animation en milieu rural : bientôt les 50 ans
Publié le
Vendredi 15 mars, l’Union
locale d’animation en milieu rural (Ulamir)-CPIE fêtera ses 50 ans. Une
occasion de revenir sur l’ensemble des projets de l’association depuis sa
création.
Responsables de l'Ulamir et élus, lors de la manifestation de
soutien aux centres sociaux le 31 janvier dernier. | OUEST-FRANCE
L’évènement
50 ans, c’est un bel âge. L’Ulamir, est née en mars 1974, à l’initiative
des élus de plusieurs communes du canton de Lanmeur et d’une poignée de
bénévoles comme André Stervino, enseignant, François Gautier, principal du
collège, et Aimée Gicquel, une habitante.
L’Ulamir a permis de formaliser le milieu associatif et de fédérer les
communes du canton autour d’un projet d’animations. « L’idée était de
répondre à la recherche d’animations sportives et culturelles pour les jeunes.
Cette association s’inscrit dans le mouvement d’éducation populaire de
l’époque », rappellent les responsables. L’Ulamir est une spécificité
finistérienne, développée à l’époque par Alphonse Arzel, ancien sénateur du
Finistère et ancien maire de Ploudalmézeau.
De deux à trente
salariés
En 1974, l’association débute avec deux animateurs. À l’époque, les
communes voisines s’activaient aussi avec l’ouverture des foyers ruraux. Puis,
il y a eu, en 1980, la création de la base du Douron, un centre de loisir, à
Plouégat-Guérand qui marqua un tournant.
Aujourd’hui, l’association, placée sous la direction de Bénédicte Compois,
emploie une trentaine de salariés dans les secteurs jeunesse et animations
pour les familles, environnement, insertion, soutien aux communes et
associations.
Pour ses cinquante ans, ce lieu sera le théâtre d’une manifestation festive
le 15 mars. « Nous sommes bien implantés dans le pays de Morlaix,
cette journée est l’occasion de montrer les nombreuses facettes de nos
activités », indique Bénédicte Compois.
Les portes ouvriront à 14 h 30 avec la présentation de l’ensemble des
projets et activités de l’association, mais aussi des archives. À 18 h, place
à un temps plus officiel avec les élus et partenaires en présence de Françoise
Plouviez-Diaz, sous-préfète de Morlaix.
Vendredi 15 mars, à partir de 14 h 30 et à 18 h à la salle
Steredenn. Ouvert à tous.
Plougasnou. Un arbre planté, symbole de l’action des jeunes
élus
Publié le
Les jeunes du conseil ont choisi un cerisier bigarreau. |
OUEST-FRANCE
Mercredi, Kamil, Livia, Mathilde, Izelenne, Léopold, Eva et leurs camarades
ont troqué les chaussures de ville contre des bottes pour rejoindre le verger
du parc de La Métairie. « C’est à la fois pour montrer notre intérêt
pour l’écologie mais aussi pour marquer d’un souvenir l’engagement de jeunes
Plougasnistes au sein de la collectivité », annonce, en substance,
Anaël au cours du petit discours inaugural du conseil municipal des jeunes.
« C’est aussi le symbole d’un enracinement dans la terre bretonne. »
L’arbre apporté par les services techniques de la commune, selon le choix
des jeunes, est un cerisier bigarreau : « Parce qu’il fait de belles
fleurs et qu’il donne de bonnes cerises que nous partagerons avec les merles
et les habitants qui se promènent ici », sourit Kamil.
« Une plaque comportant les prénoms de tous les membres du CMJ sera
posée près de l’arbre », précise Jean-Luc André, élu en charge du CMJ
aux côtés de Françoise Reguer, adjointe au maire. Une première à Plougasnou,
« mais elle sera suivie de beaucoup d’autres avec les prochaines
équipes du conseil municipal des jeunes », promet l’élu.
Plusieurs jeunes en Service national
universel victimes de malaises à Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Des jeunes en
Service national universel (SNU) ont été pris de malaises et montraient des
signes de déshydratation, lors de leur séjour au lycée agricole Suscinio, à
Morlaix (Finistère), ce jeudi 7 mars 2024. La cause serait une intoxication
alimentaire. D’abord huit personnes, puis cinq autres ont été transportées à
l’hôpital.
Les pompiers ont été appelés à 7 h 30, ce
jeudi 7 mars 2024, au lycée agricole Suscinio, à Morlaix (Finistère), pour une
intoxication sur des jeunes et encadrants du Service national universel (SNU). |
OUEST-FRANCE
Les pompiers ont été appelés à 7 h 30, ce jeudi
7 mars 2024, au lycée agricole Suscinio, à Morlaix (Finistère), pour une
intoxication sur des jeunes et encadrants du
Service national universel (SNU). Après
vérification, la cause n’est pas due au CO2 mais serait d’origine
alimentaire. 27 personnes présentaient des signes de déshydratation, ont été
victimes de vomissement et de malaise. Huit personnes ont été évacuées vers les
hôpitaux de Morlaix et Landerneau dans un premier temps. Quatre autres l’ont
ensuite été à l’hôpital de Carhaix, et une personne supplémentaire à Morlaix.
Treize personnes, au total, sont hospitalisées.
Les pompiers ont été appelés à 7 h 30, ce
jeudi 7 mars 2024, au lycée agricole Suscinio, à Morlaix (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Quinze pompiers de Morlaix, de Lanmeur,
Saint-Pol-de-Léon, des infirmiers pompiers de Landerneau et le chef de
colonne, le capitaine Mickaël Queffeulou de Plouescat sont intervenus sur
place.
Des jeunes de Vannes, Saint-Brieuc et Rennes
Ces jeunes passaient leur SNU dans cet
établissement, qui avait la capacité de les accueillir pendant les vacances
scolaires. Ils viennent de Vannes, Saint-Brieuc et Rennes. Au total, ils sont
88 à participer à ce séjour : 75 jeunes et 13 encadrants.
Présents depuis douze jours, les jeunes du SNU
ont effectué différentes sorties, mais « une partie des repas était pris au
lycée agricole », qui est fourni par la cuisine centrale de Morlaix. La
Ville va se renseigner pour savoir si d’autres cas auraient été remontés,
indique l’élu d’astreinte André Laurent, car « la cuisine centrale fournit
d’autres établissements de la commune, comme les écoles, mais ce sont le
vacances scolaires, et les Ehpads ».
Ils devaient terminer leur séjour samedi, mais
quitteront les lieux après la visite du préfet et de la sous-préfète, ce
vendredi 8 mars.
Conseil de Communauté / Séance du lundi
11 mars 2024 à 18h / Espace du Roudour Saint-Martin-des-Champs
Ordre du jour
1. Approbation du procès-verbal de la séance du Conseil de Communauté
du 12 février2024
2. Information relative aux décisions prises par délégation (Article L
5211-10 du CGCT)
Morlaix Communauté et ses habitants au cœur des transitions
pour un territoire - dynamique - solidaire - durable
Budget 2024
3. Fiscalité : Vote des taux 2024
4. TEOM – Fixation des taux pour l’année 2024
5. Fixation du produit de la taxe GEMAPI pour 2024
6. Reprise anticipée des résultats et Restes à Réaliser au sein du Budget
Primitif 2024 et Affectation prévisionnelle des résultats 2023 pour le Budget
Principal et les budgets annexes de zones
7. Budget primitif 2024
8. Création d’Autorisations de programme/Crédits de paiement
9. Budget principal – Révision Autorisation de programme/Crédits de
paiement
10. Actualisation des durées d'amortissement au 1er janvier 2024 (M57, M4, M43,
M49)
11. Approbation de la convention d’aménagement bien vivre partout en Bretagne
2023-2025 de la Région Bretagne
12. Bilan 2023 des aides aux entreprises et associations à vocation économique
13. Achetons groupé – Opération achat massifié
14. Zones d’accélération des énergies renouvelables sur le territoire de Morlaix
Communauté
15. Morlaix Communauté/Plounéour-Ménez/L'Atelier En Santé : projet de soutien au
fonctionnement pour la location de 280 m2 de modulaires
16. Cohabitation intergénérationnelle – Convention pour la mise en place du
Dispositif Tiss’Age
Économie - Tourisme - Commerce
17. Recapitalisation de la SEM du pays de Morlaix
18. Forum de la création et de la jeune entreprise (8ème édition) : attribution
d’une subvention à la Chambre de commerce et de l’industrie métropolitaine
Bretagne Ouest (CCIMBO) Morlaix
19. Approbation du principe sur le recours à une procédure de délégation de
service public (DSP) pour la gestion et l’exploitation de l’espace aquatique
communautaire
20. Demande d'aide au titre du Fonds Eperon : rénovation des halles Jézéquel à
Garlan
Transition écologique et énergétique
21. Avenant avec l’Eco-organisme Citéo
22. Avenant aux contrats de partenariat avec Terre d’Espoir/Solidarité Pays de
Pelcia et Cellaouate
23. Nouveau contrat avec l’Eco-organisme Eco-DDS
24. Avenant au contrat de reprise papiers avec CDL-SAS
25. Nouveau contrat avec l’Eco-organisme Ecomaison
26. Contrat avec les différents repreneurs pour la reprise des matériaux de
collecte sélective
Aménagement - Habitat - Mobilités - Mer et littoral
27. Reconduction de l’aide locale à l’acquisition de Vélos à Assistance
Électrique (VAE) Culture - Quartier de la manufacture
28. Attribution d’une subvention Culture – Année 2024 - Association pour la
Gestion et l’Animation du Théâtre du Pays de Morlaix
Ressources
29. Désignation d’un référent déontologue de l’élu local
30. Tableau des emplois
31. Renouvellement adhésion au Réseau des Acheteurs Hospitaliers (RESAH)
Rue de Callac, des tags
comportant des références néonazies ont été peints sur des murs de la rue de
Callac, à Morlaix (Finistère), dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 mars
2024.
Les tags se trouvent sur la façade de l’ancien bar Le P’tit
Bistrot. (photo d’illustration) | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Mercredi 6 mars 2024 au matin, des tags ont été retrouvés dans la rue de
Callac, à Morlaix (Finistère), sur la façade de l’ancien bar Le P’tit Bistrot.
Peints à la bombe violette, ils comportent notamment des injures racistes,
un tag visant le mouvement anarchiste, une croix gammée et une croix celtique,
affiliée à l’extrême droite. On y trouve
également des propos insultants envers la police.
Les auteurs de l’acte n’ont pas encore été retrouvés et l’enquête se
poursuit. Une bombe violette a été retrouvée dans une poubelle des environs.
Prisonnier politique
palestinien Munther Amira revenu de l’enfer
Photo : AFPS
Le 18 décembre nous apprenions avec effroi l’arrestation de Munther Amira,
au milieu de la nuit dans des conditions extrêmement violentes, chez lui
dans le camp de réfugiés d’Aida. C’était sa dixième arrestation. Son frère
avait été tellement battu qu’il avait perdu connaissance ; il ne savait
pas s’il était vivant ou mort. Les premières minutes laissaient présager
de la manière dont il allait être traité par la suite.
Pendant près
d’une semaine personne n’a eu de ses nouvelles, Israël ayant édicté de
nouvelles « règles » depuis le 7 octobre concernant les prisonniers
politiques palestiniens, les isolant du reste du monde. Il avait ensuite
été placé en détention administrative comme la plupart des milliers de
Palestiniens arrêtés depuis le 7 octobre ; son appel avait été rejeté.
Le 29 février, nous apprenions que Munther Amira était libéré ainsi que
40 autres : difficile de le reconnaître, tant il était amaigri – il a
perdu 32 kg en deux mois et demi ; deux jours après 25 autres prisonniers
ont été libérés. En fait, il n’y a plus de place dans les prisons et comme
l’armée d’occupation arrête une vingtaine de Palestiniens chaque jour, ils
commencent à faire de la place. L’objectif d’Israël est de soumettre le
maximum de Palestiniens aux traitements inhumains et dégradants qu’ils
leur font subir dans leurs geôles, ils espèrent ainsi briser leur volonté
afin qu’ils renoncent à résister à l’occupation.
Concernant Munther Amira, leur objectif a échoué. Depuis qu’il est
sorti de cet enfer, il ne cesse de témoigner et de raconter l’horreur. Le
terme qui revient le plus dans ses propos est « tombeau ».
« Je ne savais pas si je sortirai de ce tombeau, si je reverrai ma
femme, mes enfants et mes petits-enfants. Jamais je n’aurais imaginé vivre
un tel enfer. Jamais les Palestiniens n’ont vécu de tels conditions en
prison. Nous sommes humiliés, frappés, battus dès le premier instant, tous
les jours »
On se souvient des propos du ministre israélien Galant qui avait traité
les Palestiniens de Gaza d’animaux humains. En fait ce sont tous les
Palestiniens qui sont considérés par Israël, par son armée et par son
administration pénitentiaire comme des animaux humains.
« Les humains marchent sur leurs pieds, j’ai été contraint, dénudé,
de marcher à quatre pattes, pieds et mains entravés. Comme je redressais
la tête parce qu’il n’est pas question de baisser la tête devant eux, ils
m’ont battu me disant que même les yeux je n’avais pas le droit de les
lever. Ils nous faisaient manger dans les coins de la cellule, dans des
écuelles, comme des chats ; nous donnaient leurs restes de repas qu’ils
bourraient de sel. » Les rations quotidiennes pour 13 étaient celles
prévues pour deux personnes. Et encore pas tous les jours. Les restes des
soldats venaient en complément ou en substitution.
Munther Amira explique que tous les droits que les prisonniers
politiques palestiniens avaient gagnés par leurs mouvements y compris de
grève de la faim ces 15 dernières années ont été annihilés : aucune
relation avec la famille, rien. Les entretiens avec les avocats réduits et
rares ; les comparutions, de véritables mascarades en visio-conférences.
Ils ne disposaient de rien dans les cellules, rien ; même pas un stylo et
une feuille de papier. Ils étaient 13 dans une cellule pour 5. Pas de
promenade, 15 minutes de douche tous les 3 jours pour les 13 de la
cellule ; des matelas de 5 centimètres d’épaisseur, pas de couverture.
Lors d’un transfert d’une prison à l’autre, dénudé, ils l’ont couché
devant la porte du véhicule et les 12 soldats lui ont marché sur le dos
« comme s’il n’y avait pas d’autre chemin que mon dos pour entrer dans ce
camion »
« Je n’avais pas mes médicaments, puis pas les plus importants et en
quantité insuffisante, mais mon seul défi était de garder ma santé
mentale. Je peux supporter la souffrance physique mais la souffrance
mentale, non. Ne pas perdre la tête ! Il n’y avait rien à faire, rien,
rien d’autre que de compter les minutes, les secondes, en attendant le
moment où essayer de dormir. »
Trois fois par jour les geôliers pénétraient dans la cellule avec deux
gros chiens, à 4 heures, à midi et à 18 heures. Certaines fois, c’étaient
de véritables attaques ; ce fut le cas quand l’un d’eux avait tenté de
mettre fin à ses jours.
« Ils nous traitent comme des criminels, nous traitent de criminels,
mais nous sommes des combattants de la liberté. Rien ne m’empêchera de
continuer à me battre pour mes droits et ma liberté. Je ne veux la mort de
personne, je veux juste mes droits. »
Le témoignage de Munther Amira ne fait que confirmer ce que nous
savions sur le traitement des prisonniers politiques palestiniens par le
régime d’apartheid israélien, il glace le sang. L’Association France
Palestine Solidarité leur apporte tout son soutien et sa solidarité et
continuera de dénoncer ces faits.
Israël viole tous les droits des Palestiniens, cela doit cesser, notre
gouvernement doit cesser par son silence de se rendre complice de ces
crimes et exiger avec nous la libération de tous les prisonniers
politiques palestiniens.
L’École de voile de Locquirec va acquérir un dériveur à
foil
Publié le
À Locquirec (Finistère),
l’École de voile mise sur l’innovation technique et matérielle pour satisfaire
tous les publics. L’école va acquérir un dériveur volant. Un atout de plus au
sein pour le club qui souhaite développer la location et les cours
particuliers.
Un dériveur à foil de la marque française « Birdyfish ». |
JEAN-BAPTISTE MORIN
Depuis de nombreuses années, l’École de voile de Locquirec (Finistère) mise
sur l’innovation pour se développer et séduire un public de plus en plus large.
Wingfoil, planche à voile foil et bientôt un dériveur volant, les engins
aéronautiques sont de plus en plus nombreux dans les locaux de l’école, situés
route de Plestin.
Marc Reine, coprésident de l'École de voile avec
Marc Bampton, directeur. | OUEST-FRANCE
Dès que les foils sont apparus, l’équipe s’est prise de passion pour ces
engins nautiques volants. L’École de voile souhaite se constituer une flotte à
la pointe de l’innovation, comme ces
planches à foils acquises en 2022. Cette fois-ci, le club va acquérir un
Birdyfish, le dernier-né des dériveurs volants (foilers) de moins de
cinq mètres. « Cela nous permettra de développer la location avec
moniteur dans le cadre de cours de particuliers d’une heure ou plus, en dehors
des stages traditionnels,explique Marc Reine, coprésident du club,
cette acquisition viendra étoffer notre flotte dédiée à la location qui
comprend des planches, un catamaran et le RS Vision, un dériveur double
collectif plutôt pour les familles. »
L’École de voile de Locquirec n’est pas qu’un club qui forme de nombreux
champions, il s’ouvre aux entreprises. Un volet que ses dirigeants souhaitent
développer en lien avec
Ar Presbital, le nouveau complexe de salles de réunion et d’espace de
coworking de la commune : Nous voulons offrir aux personnes qui
viennent en séminaire, l’occasion de découvrir la voile.
Une pratique de la voile solidaire
Un autre projet anime l’École de voile. Il s’agit d’un projet
autour du handicap imaginé par les élèves en 1reAccompagnement, soins et services à la personne (ASSP)du lycée Tristan-Corbière à Morlaix et l’Institut
Médico-Éducatif (IME), détaille Marc Bampton, le directeur de l’École de
voile de Locquirec, les lycéensseront accueillis le 21 mars
2024 dans le cadre d’un stage d’initiation à la voile et seront présents lors
de la venue des élèves de l’Institut Médico-Educatif de Plourin-lès-Morlaix,
les 15 et 29 mai 2024 pour une sortie à la voile.Au cours de ce
projet voile et handicap, marrainé par
Élodie Bonafous, skippeuse de course de haute
mer et licenciée à l’École de voile de Locquirec, les élèves réaliseront un
leporello, un livre accordéon, avec photos et aquarelles, qui sera exposé à
Locquirec.
À Carantec, l’École de musique va déménager à l’Espace
André-Jacq
Publié le
Lors de l’assemblée générale
de l’Association artistique de Carantec (Finistère), qui dispense des cours de
musique dans la commune, le président, Marc Lamidey, s’est réjoui de ce
changement de locaux, qui doit se concrétiser pour la fin de l’année 2025.
Les deux élues (à gauche) et les membres du bureau. Carine
Leclercq est absente. | OUEST-FRANCE
L’association se réjouit de cette orientation , a confié Marc
Lamidey, président de l’Association artistique de Carantec (Finistère)
lors de l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue dimanche 3 mars 2024
à l’Espace André-Jacq. La maire, Nicole Ségalen-Hamon, accompagnée de
l’adjointe à la culture, Marion Picart, a annoncé une date provisoire
d’emménagement : Dans l’idéal, en fin 2025, des salles de l’Espace
André-Jacq, pour une superficie d’environ 90m², seront dédiées à
l’Association Artistique. Un évènement majeur pour cette école de
musique, qui occupe, depuis plusieurs années, des salles dans les locaux
des services techniques communaux au 14, rue du Maréchal-Koenig.
« Les travaux d’installation des bureaux de l’office de tourisme
dans l’Espace débuteront en septembre 2024 pour se terminer en mai 2025.
Ceux liés à l’installation du Musée maritime dans l’Espace commenceront
également en septembre pour durer jusqu’en janvier 2025 »,
a-t-elle aussi précisé.
En 2022-2023,
le nombre d’élèves avait baissé, passant
de 68 à 54 mais en 2023-2024, nous grimpons à 65 et tous les nouveaux
élèves résident dans la commune , a détaillé le président. Côté
comptes, la situation financière de l’association est « très
confortable », pour reprendre la formule de Marc Lamidey. Au 31 août 2023,
le solde d’exploitation s’élevait à 3 445 € et ce, malgré le déficit
engendré par les cours individuels. Depuis 4 ans, l’association maintient
ses tarifs au même montant, elle pourra même investir, cette année, dans
du matériel de sonorisation qui pourra être utile lors de la venue à
Carantec de l’Orchestre intercommunal du Pays de Morlaix, pour la Fête de
la musique 2024.
À quelques jours de la journée
internationale de lutte pour les droits des femmes, c’est fait. Lundi 4 mars
2024, la liberté à l’interruption volontaire de grossesse a été inscrite dans
la Constitution. Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, favorable à cela
depuis le début, livre son ressenti, après ce moment historique.
Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, s’est prononcé en
faveur de la constitutionnalisation de l’IVG. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Députés et sénateurs se sont réunis, lundi 4 mars 2024, et ont voté la
révision constitutionnelle, afin d’y inscrire la liberté d’interrompre
volontairement sa grossesse (IVG).
Jean-Luc Fichet, sénateur PS (Parti socialiste) du
Finistère, indiquait, quelques jours avant ce moment décisif et le
vote du Sénat, qu’il s’attendait à des « débats houleux ».
Pour autant, il lui semblait essentiel d’inscrire la liberté à l’IVG dans
la Constitution. « À mon sens, cela ne devrait pas faire débat »,
appuyait-il.
« La France se
distingue »
Il soulignait : « Il est prudent aujourd’hui,
puisqu’on est en capacité de le faire, d’inscrire le droit à l’IVG dans la
Constitution de manière définitive. […] Au regard de ce qui se passe aux
États-Unis, on se dit qu’il y a toujours une fragilité. » Par rapport
au droit à l’IVG en France, il indique : « Il y a un vrai risque, pas
immédiat, mais dans le temps, il y en a un. »
Une photo du Sénat lors d’un débat sur la
constitutionnalisation de l’IVG, le 1er février 2024. | AFP
Au lendemain de la révision de la Constitution, mardi 5 mars 2024, le
sénateur explique : « C’était un moment très fort. C’était empreint de
beaucoup d’émotion. La France se distingue, c’est le premier pays du monde à
l’inscrire dans sa Constitution, dans le marbre, et c’est formidable. »
Alors que le 8 mars approche, la
journée internationale des droits des femmes,
Jean-Luc Fichet conclut : « L’inscription de l’IVG dans la
Constitution, ce n’est qu’une étape dans l’égalité femmes-hommes. »
Morlaix Communauté dévoile son nouveau site internet
Publié le
Mi-janvier 2024, Morlaix
Communauté a mis en ligne son nouveau site internet. L’objectif est de fédérer
les services de la communauté d’agglomération, et les communes membres
pourront utiliser la même architecture pour leur propre site.
Tous les services de Morlaix Communauté ont été consultés pour
mettre en place le nouveau site | OUEST-FRANCE.
Après quatre ans de travail, la communauté d’agglomération de Morlaix
(Finistère) a enfin
son nouveau site. Des groupes de travail
d’élus, d’habitants et de Morlaix Communauté ont planché ensemble pour définir
sa structure, voulue plus simple et pratique.
Première nouveauté, deux outils de recherche. En plus de l’habituelle
requête par mots-clés, il est possible de lancer une recherche par profil.
L’internaute peut préciser s’il est un jeune, un parent, un entrepreneur ou
encore un créatif, parmi d’autres choix, pour voir les différentes rubriques
pouvant l’intéresser, comme l’accès à un logement social ou les activités
culturelles.
Une carte interactive
Autre spécificité, le site dispose d’une
carte interactive, pour trouver les
différents équipements des villes membres, leurs services comme les lieux de
collecte des déchets, ou encore les événements à venir, recensés par l’office
de tourisme.
Les utilisateurs peuvent voir les grands projets en cours, les actualités,
ou encore réserver des salles directement sur le nouveau site. À l’avenir, il
devrait également être possible de postuler à Morlaix Communauté et s’inscrire
à des formations habitation.
Les communes sont invitées à se réapproprier l’architecture du site
internet, pour se fondre au sein d’un ensemble cohérent. Déjà une dizaine l’a
adopté ou s’apprête à le faire.
Une maison de vacances occupée
par trois familles au lieu-dit Saint-Efflam, à Plestin-les-Grèves
(Côtes-d’Armor) a été démolie après que le permis de construire a été invalidé
par la justice. L’affaire a duré plus de dix ans. Tout est une question de
respect de la loi Littoral, rappellent les associations de défense de
l’environnement Sauvegarde du Trégor, la Fapel 22 et Plestin environnement.
De la maison en bois de Saint-Efflam, il ne reste qu’une
trace. | OUEST-FRANCE
L’article que nous avons consacré
aux réactions d’habitants de
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor),
à la suite de la démolition
de la maison de Saint-Efflam, a fait réagir les associations de défense
de l’environnement qui ont porté l’affaire en justice. Yves-Marie Le Lay,
président de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre rappelle : Un
précédent jugement, sur une parcelle proche, avait interdit toute construction
au titre de la loi Littoral. Or, le maire de l’époque a malgré tout délivré le
permis de construire. C’était en 2011.
A Plestin comme
à Trélévern
Pourtant, cinq ans auparavant, déjà, un permis avait été annulé, toujours
en vertu de la loi Littoral. Cela concernait la construction
d’immeubles de 16 logements , précise Yves-Marie Le Lay qui poursuit : On n’a pas d’intérêt privé. On a agi à Saint-Efflam, comme on a agi pour
la piscine du camping de Trélévern, ou encore à Locquirec. Ce que l’on
souhaite, c’est que la loi s’applique. Quant aux autres constructions
qui ont pu voir le jour dans le secteur, elles sont juste
passées au-dessous de nos radars, mais auraient dû être attaquées de la
même façon.
La Fapel 22 rappelle de son côté quemalgré la procédure
administrative initiée, les travaux de construction de la maison ont été
poursuivis et que le jugement du tribunal administratif de Rennes en 2014 a
annulé le permis de construire. Les co-propriétaires ont perdu en
appel dans toutes les procédures engagées. L’association précise :
N’étant nullement à l’origine de ces procédures, et pour éviter que de
semblables circonstances se reproduisent dans les Côtes-d’Armor, la Fapel 22
tient à la parfaite exécution des décisions prises par les juges.
L’intérêt public
prévaut
Étienne de Saint-Laurent, président d’honneur de Plestin environnement
rappelle l’intérêt de cette loi. Le littoral a besoin d’être protégé si
l’on veut empêcher ce qui et arrivé sur la côte d’Azur, par exemple. Cette loi
est évidemment très contraignante pour les particuliers, car elle place
l’intérêt public au-dessus des intérêts privés. . Pas question pour
autant de passer outre une décision de justice. Pourquoi crier au
scandale quand une association ose demander la simple application de
destruction d’une maison dont le permis est définitivement annulé, même s’il
s’agit d’une construction considérée comme peu dérangeante mais qui, en
échappant à la sanction, rendrait légitimes bien d’autres dérogations à la
loi ? Aujourd’hui, la question ne se pose plus : seul un trou est
visible à l’emplacement de l’habitation.
Carantec. Colin Destombe, nouveau visage au cinéma Étoile
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Le Morlaisien Colin Destombe, ancien élève du lycée
Tristan-Corbière, intègre, à temps partiel, l’équipe du cinéma Étoile de
Carantec. | OUEST-FRANCE
Colin Destombe a 31 ans et est diplômé de la prestigieuse école de cinéma, la
Femis (Fondation Européenne pour les Métiers de l’image et du son, à Paris). Ce
Morlaisien d’origine a été récemment embauché par le cinéma La Salamandre, avec
l’aide Morlaix Communauté, en tant que chargé de médiation. Grâce à un accord de
coopération avec le cinéma morlaisien La Salamandre, le trentenaire va consacrer
trois heures et demie par semaine au cinéma Étoile de Carantec. Cette
médiation culturelle a pour but de rendre le cinéma plus accessible ,
explique le jeune homme, avant d’annoncer qu’il présentera trois films par mois
et animera le débat qui suivra les projections. Le but est aussi de faire
venir des réalisateurs , résume Colin Destombe lors de sa présentation
au cinéma Étoile lundi dernier, en présence de Loïc Goupil, président de
l’association gestionnaire du cinéma, et de Corinne Grincourt, conseillère
municipale. Colin Destombe nous aidera dans notre démarche soucieuse de
la diversité des œuvres présentées car notre but est toujours de rester
polyvalents tout en privilégiant les films classés Art et Essai a
relevé Loïc Goupil. Le premier film présenté par Colin, La zone d’intérêt,
sera projeté ce jeudi 7 mars à 20 h 30 en VO. Suivront Vivants
(14 mars) et Les lueurs d’Aden (29 mars).
Plougasnou. Au Café troc, ils rencontrent de nouvelles
personnes
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Le Café Troc mensuel s’est tenu au domicile de Christelle Gal,
un ancien bar réaménagé en logement. | OUEST-FRANCE
Ce samedi matin, l’association Projets, échanges et développement a
organisé son Café troc mensuel. L’objectif : créer du lien entre les habitants
dans la bonne humeur.
« On peut venir juste boire un café ou papoter ou troquer un pull,
une confiture, sourit Solenn Hémart, animatrice au sein de
l’association, ce n’est pas obligatoire d’amener quelque chose. L’idée
est de s’habituer à la gratuité et surtout, créer des lieux de rencontres et
d’échanges entre les résidents. »
Depuis un an et demi, le Café troc se tient chez deux habitants de la
commune : Stéphane Le Moigne et Christelle Gal.
« On habite dans un ancien bar, en face de la bibliothèque »,
explique cette dernière. « C’est un lieu qui se prête assez bien à
l’activité, on peut être trente parfois alors, il faut de la place ! »
Marie-Alice va souvent au Café troc. « Je suis venue à Plougasnou
pour la retraite et je n’avais pas de réseau relationnel. C’est très animé
ici, l’association me permet de rencontrer des gens et de ne pas me sentir
seule. »
Le rendez-vous a lieu tous les premiers samedis du mois. Depuis 2005,
l’association Projets, échanges et développement organise des animations et
des ateliers dans le but d’améliorer la qualité de vie dans la commune.
IVG inscrite dans la Constitution : pour la députée Le
Feur, c’est «un moment d’une rare puissance»
Publié le
Sandrine Le Feur, députée de
la 4e circonscription du Finistère, qui couvre Morlaix, a réagi à la
constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse, ce lundi
4 mars 2024.
La députée de la majorité présidentielle Sandrine Le Feur a
été réélue en 2022 dans la 4e circonscription du Finistère, dont Morlaix fait
partie. | OUEST-FRANCE
La députée de la 4e circonscription du Finistère,
Sandrine Le Feur, dont la permanence est à Morlaix,
a réagi a l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la
Constitution, ce lundi 4 mars 2024.
Elle écrit, dans un communiqué de presse : « C’est un moment d’une
rare puissance que les parlementaires français ont aujourd’hui vécu, réunis
en Congrès à Versailles : nous sommes le premier pays du monde à voter
l’intégration de l’IVG au sein de notre Constitution ! ». Pour elle,
« alors que les extrêmes ne cessent de se renforcer, il apparaît de
plus en plus clair que certains de nos acquis sociaux, durement défendus par
le passé, ne sont pas exempts de reculs rapides. Partout où l’extrême droite
progresse, les droits des femmes et notamment l’IVG sont systématiquement
remis en cause. […] »
« Nous pouvons être fiers de notre héritage »
Le texte en faveur de la constitutionnalisation a reçu 780 voix pour, et
72 contre.
Sandrine Le Feur souligne :
« L’interruption volontaire de grossesse est un droit fièrement acquis à la
suite d’un long combat en faveur de l’émancipation des femmes et de la
reconnaissance de leur droit de disposer librement de leurs corps. […] Un
demi-siècle après l’adoption de la loi Veil de 1974, nous pouvons être fiers
de notre héritage, et fiers de notre représentation nationale. »
À Plestin-les-Grèves, Denez Prigent s’invite au Fest-Noz
électro-trad
Publié le
À l’occasion du fest-noz
électro-trad, le compositeur Denez Prigent sera de passage à
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), samedi. Plusieurs autres groupes
l’accompagneront pour faire danser le public.
Denez Prigent sera entouré de quatre groupes musicaux pour
animer la danse sur parquet de l’espace An Dour Meur. | OUEST-FRANCE
Plusieurs centaines de danseuses et de danseurs sont attendues,
à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), samedi
9 mars 2024, pour pratiquer gavottes, an dro, plinn, fisel, danses ancestrales
et traditionnelles, qui aujourd’hui accueillent de plus en plus d’adeptes, de
plus en plus jeunes. Ce fut notamment le constat des organisateurs lors de la
précédente édition.
Cette attractivité est due à l’évolution musicale et à l’apport aux côtés
d’instruments traditionnels, d’instruments électroniques. Comme à toutes les
époques, la musique bretonne a évolué grâce aux instruments, pratiqués et aux
espaces dédiés à la danse.
Le chanteur et musicien Denez Prigent fait partie de ceux qui propulsent un
souffle profond de rénovation perpétuelle de chants et de musiques qui nous
viennent du fond des âges.
Entouré de
plusieurs groupes
Il sera entouré sur scène des groupes pour inviter à la danse de Fleuves,
un trio musical de jazz-rock originaire de Bretagne, fondé il y a une dizaine
d’années par Émilien Robic, Romain Dubois et Samson Dayou, du groupe O’Tridal,
trois musiciens enflammés, Tibo Niobé, Kentin Juillard, Yeltaz Guenneau, de
Ndiaz composé de Youn Kamm à la trompette, Jérôme Kerihuel aux tablas,
Timothée Le Bour au saxophone, et Yann Le Corre à l’accordéon, et du trio bien
connu et apprécié des Plestinais, Biannic-Simon-Goareguer, bombarde, tambour
et biniou.
Christophe Veslin, organisateur de la soirée, se réjouit d’avoir pu
regrouper les meilleurs éléments de la musique actuelle : « C’est la crème de
la crème, le top de la jeune scène contemporaine Bretonne, toujours sous le
haut patronage bienveillant de Denez. »
Samedi 9 mars 2024, à partir de 19 h, Fest-Noz
électro-trad, à l’espace Culturel
An Dour Meur, 6, passage Yvonne-Le-Fustec (22310 – Plestin-les-Grèves).
Entrée : 10 € / 8 € abonnés, et gratuit pour les moins de 12 ans. Tél.
02 96 23 98 80, mail :
andourmeur@plestinlesgreves.bzh
« Les Palestiniens ont besoin d’aide » : le Secours
populaire lance un appel aux dons, en Finistère
Marie RABIN. Publié le
Le Secours populaire à Brest
(Finistère) lance, ce lundi 4 mars 2024, un appel aux dons en soutien aux
habitants de Gaza. Développée à l’échelle nationale, cette initiative
permettrait de financer des aides médicales aux personnes sur place dans le
besoin.
Le Secours populaire espère atteindre la barre des 500 000 €
pour cette campagne de dons. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Face à l’inscription dans le temps du conflit entre Israël et le Hamas, le
Secours populaire fait un appel aux dons afin de soutenir les habitants de la
bande de Gaza,
dont le bilan sur place dépasserait les 30 000 morts et
les 100 000 blessés. Thierry Cloatre, secrétaire général du
Finistère du Secours populaire, nous explique cette démarche.
Pourquoi organisez-vous cet appel aux dons ?
Depuis le début du conflit, nous sommes en lien avec l’association le
Secours Médical Palestinien (PMRS), qui propose des aides de santé pour les
Palestiniens. Ils nous font part, en ce moment, de situations dramatiques :
les habitants ont donc besoin de plus en plus d’aides
médicales. Avec les destructions de bâtiments, la nécessité de
fournir du bon matériel de santé pour les victimes est primordiale.
Thierry Cloatre, secrétaire général du Finistère du
Secours populaire. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Comment les citoyens peuvent y participer ?
Nous n’acceptons que les dons financiers. Ils serviront à PMRS qui pourra
acheter du matériel médical sur place. L’association arrive à se fournir,
notamment en Cisjordanie, mais c’est surtout l’argent qui leur manque. Vous
pouvez faire un don de plusieurs manières : par chèque au Secours populaire
mais aussi sur notre site internet où un espace est dédié à cette campagne. Il
n’y a pas non plus de date limite aux dons.
Comme le conflit est malheureusement parti pour durer,
il y aura toujours des besoins, même pour reconstruire des maisons de santé.
À l’échelle nationale, on espère récolter 500 000 €. Dans le Finistère et
sur le territoire brestois, les personnes répondent bien aux dons, mais moins
que pour les aides à l’Ukraine. On veut rappeler aux citoyens que ce n’est pas
parce qu’on entend moins parler du conflit en Proche-Orient qu’il n’est pas
moins important. Les Palestiniens ont besoin de notre aide.
La poésie est en fête à la médiathèque de
Saint-Martin-des-Champs
Modifié le
Publié le
L’atelier d’écriture du 9 mars
2024 sera suivi le 23 mars par une restitution en lectures, musiques et
calligraphies à la médiathèque de Saint-Martin-des-Champs (Finistère).
Le poète Jean-Albert Guénégan (au centre) entouré des
responsables de la médiathèque du Roudour et du Patio. | OUEST-FRANCE
La poésie est en fête à la médiathèque du Roudour, à
Saint-Martin-des-Champs (Finistère) depuis le mois de janvier avec plusieurs
ateliers et animations et un concours de poésie, qui a réuni 117 textes au
total. Le prochain atelier d’écriture se déroulera samedi 9 mars 2024 de 10 h
à 12 h, pour un public adulte. Animé par le poète et écrivain public Hervé
Eléouet, il se fera « avec complément d’objet, » précise le poète qui envoie
au diable la grammaire et proposera de petits jeux littéraires avec des
consignes d’écriture amusantes.
« Chacun peut apporter un objet du quotidien afin de nourrir son
inspiration. Chaussure, balle de ping-pong, rouleau de ruban adhésif,
éventail, ce qui vient à l’esprit. L’atelier est gratuit et ouvert à tous,
même aux non abonnés, mais se fera sur inscription car les places sont
limitées. La poésie en fête se clôturera le samedi 23 mars de 16 h à 18 h par
un événement “À la croisée des arts” », souligne Catherine Dulong, la
directrice de la médiathèque.
Le poète morlaisien
Jean-Albert Guénégan lira les textes des
gagnants au concours et d’autres textes de poètes. Les intermèdes seront
assurés par les élèves du Patio, l’école intercommunale d’enseignement
artistique. Une performance calligraphique se fera en direct par l’artiste
Mohammed Idali. Un arbre à poème et des photos ont été installés par Alice
Guer, auteure pour la jeunesse. Les enfants de maternelle du Gouelou ont
participé au décor de la médiathèque avec des chimères poétiques. Le local des
jeunes n’est pas en reste avec un triptyque sensoriel, avec bande-son, textes
en Slam et graff. À l’issue de l’après-midi, une séance de dédicaces aura lieu
avec Jean-Albert Guénégan, Hervé Eléouet et Alice Guer.
Le conseil municipal de Plouezoc’h valide la mise en
vente d’un terrain à Brignonic
Modifié le
Publié le
La préparation du budget, en
cette période d’inflation et de réduction des subventions, oblige la commune
de Plouezoc’h à rechercher des recettes. À l’unanimité, le conseil a voté la
vente d’un terrain à Brignonic.
Actuellement en espace vert, le terrain mis en vente, rue de Brignonic. |
OUEST-FRANCE
C’est en 2004 que le conseil avait décidés de l’achat d’un terrain de
15 000 m2, situé au-dessus du port du Dourduff, quartier de
Brignonic. Avec la vue sur la baie de Morlaix c’était l’endroit idéal pour un
lotissement. Six lots d’une moyenne de 2 000 m2, ont été proposés à
la vente. Il restait un emplacement de 888 m2, conservé comme
espace vert. Depuis quelque temps le conseil réfléchissait à la possibilité
d’une vente. Financièrement, l’opération était favorable, et la charge de
travail des services techniques, qui assurent l’entretien, était diminuée.
C’est à l’unanimité que le conseil a adopté les conditions de vente :
surface 888 m² non viabilisés, obligation de construire une maison
individuelle dans un délai de 3 ans, avec une hauteur maximale de construction
de 7 mètres pour une toiture traditionnelle et 5,50 m pour une toiture en
terrasse ou autre. Le prix de vente est fixé à 150 € le m2. Notaire
de Plougasnou.
Lotissement rue Ty an Oll
Sur un terrain donné à la commune pour construire des logements sociaux,
Armorique habitat gère douze maisons individuelles, Pour remédier à quelques
anomalies, un échange de petites parcelles est proposé. Accord à l’unanimité.
Diwan
Pour la présente année scolaire, deux élèves sont scolarisés. Avec
deux abstentions, le conseil accepte le versement de 749,40 € à l’école Diwan.
Location salles communales
Les tarifs de location ont été fixés à la journée. Des
demandes d’associations ou particuliers, extérieurs à la commune, existent
pour des demi-journées. Accord. 8 h à 14 h ou 14 h à 22 h : 80 €.
Vente à emporter
Tous les mercredis soir, un food truck pizza s’installe face à la mairie.
Depuis quelques mois c’est un poissonnier qui est présent le vendredi matin.
Samedi à partir de 18 h 30, pour un premier essai, un food truck hamburgers a
affiché complet. Le conseil adopte les tarifs proposés : forfait annuel de
60 € pour un stationnement par semaine, 120 € pour deux.
Association pour le soutien aux adultes en difficulté,
ASAD
Le 18 janvier le conseil départemental a informé de l’arrêt des subventions
pour les mesures d’accompagnement. Vote à l’unanimité pour la signature par le
maire de la motion de soutien.
Paix au Proche Orient
Après lecture par la maire de la motion, accord unanime pour la signature.
Comment fonctionne la cabine de téléconsultation en
pharmacie à Plougasnou ? On fait le point !
Emma VILLEROY. Publié le
Pour pallier la pénurie de médecins à
Plougasnou (Finistère), la commune a installé mi-février 2024 une cabine de
téléconsultation dans la pharmacie de Poulbraou. Comment obtenir un
rendez-vous ? À qui le dispositif est-il destiné ? On fait le point.
Depuis mi-février 2024 à Plougasnou (Finistère), la pharmacie
de Poulbraou , accueille des patients en téléconsultations avec des médecins
via une borne Médadom. | OUEST-FRANCE
À Plougasnou
(Finistère), une cabine de téléconsultation Médadom a été installée
depuis mi-février 2024 à la pharmacie de Poulbraou, en face du Supermarché
Casino. Dans l’écran, les médecins prennent des consultations sans rendez-vous
préalable. Mais concrètement, comment ça fonctionne ? On vous explique !
Pourquoi une cabine de téléconsultation en pharmacie ?
Depuis le début de l’année 2024, la commune de Plougasnou observe
une pénurie de médecins. « Un groupe
de travail s’est penché sur la problématique, explique Joffrey
Castel, adjoint au maire. La cabine de téléconsultation a fait partie
des demandes qui sont ressorties. » Parmi les pharmacies de la
commune, celle de Poulbraou a accepté le projet. Myriam Friant, pharmacienne
titulaire, y voit deux aspects positifs. « D’un côté, ça aide les
habitants de la commune qui ne peuvent pas se déplacer. De l’autre, les
patients vont acheter leur médicament dans notre pharmacie, c’est pratique
d’avoir tout au même endroit. »
À partir de quel moment faut-il se rendre à un rendez-vous en
téléconsultation ?
Les symptômes adaptés principalement à la téléconsultation sont les
troubles digestifs, les maladies dermatologiques et oto-rhino-laryngologie
(ORL, c’est-à-dire oreille-nez-gorge). « Il va aussi y avoir des cas
d’usages comme les renouvellements d’ordonnance d’une durée d’un mois, les
infections urinaires et le mal de dents par exemple. » Il ne faut
cependant pas téléconsulter si c’est pour un enfant de moins de trois ans, une
ordonnance sécurisée ou une prolongation d’arrêt de travail.
Les téléconsultations sont sans rendez-vous. |
OUEST-FRANCE
Comment se passe un rendez-vous ?
Il faut se rendre en pharmacie lors des horaires d’ouverture et se
présenter au guichet équipé de sa carte vitale et d’un téléphone. « Nous
accompagnons les patients du début à la fin, sourit Myriam Friant.
Nous aidons à créer un compte et à prendre contact avec un médecin. »
Ces derniers peuvent être basés partout en France. En moyenne, les patients
attendent 5 minutes à 10 minutes avant d’avoir une réponse, et jusqu’à
20 minutes les vendredis et les samedis. « Une fois que le patient est
installé avec le casque, nous laissons le relais aux médecins. Ils sont assez
détendus puisqu’ils n’ont pas la salle d’attente derrière. Ils peuvent prendre
leur temps. » Des appareils connectés sont intégrés à la borne comme
un thermomètre et un tensiomètre. « Les médecins vont très simplement
guider les patients et ça se passe bien. » Une fois le rendez-vous
terminé, le patient retourne au guichet. « Ils arrivent souvent
stressés, mais repartent très satisfaits et très étonnés », acquiesce
la pharmacienne.
Des appareils connectés sont intégrés à la borne. |
OUEST-FRANCE
Est-ce une solution sur le long terme ?
Pour les habitants de la commune, ce fonctionnement est une bonne idée.
« C’est bien pour les petits bobos comme le nez qui coule »,
décrit Yvon. « Il faut vivre avec son temps aussi, mais ça devrait
plutôt soulager les médecins que les remplacer complètement. »
Pour Joffrey Castel, c’est une « solution temporaire et partielle ».
La mairie a signé un contrat de location de trois ans renouvelable pour
10 500 € pour la borne de téléconsultation. Sur le manque de médecin dans la
commune, il n’y a « rien de concret pour le moment, mais les choses
évoluent doucement avec des discussions ».
Informations pratiques : les tarifs sont les mêmes qu’en
consultation traditionnelle. Renseignements au 02 98 67 30 02 ou à
pharmaciedepoulbraou@giphar.fr.
Les médecins de Lanmeur sont joignables au
02 98 67 51 03 et ceux de Plouezoc’h au 02 98 61 98 76. Il est aussi possible
de prendre rendez-vous à la clinique de la baie auprès de Chronodoc, le samedi
de 12 h à minuit, les dimanches et jours fériés, de 8 h à minuit ; ou se
rendre, sans rendez-vous, à la maison médicale de garde du centre hospitalier
des pays de Morlaix, de 20 h à minuit du lundi au vendredi, de 12 h à 20 h le
samedi et de 8 h à 20 h le dimanche.
La maison de Saint-Efflam démolie mais regrettée par des
habitants : « Elle ne dérangeait personne »
Kathleen PLAISANTIN. Publié le
Démolie, la maison en bois de Saint-Efflam a
disparu du paysage de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), en ce début d’année
2024, conformément à une décision condamnée par l’ensemble des habitants
interrogés sur le marché dominical.
" Les habitants parlent beaucoup de la maison de Saint-Efflam
entre eux ", indique le patron du bar de la mairie, à Plestin-les-Grèves. |
OUEST FRANCE
C’est scandaleux. Je pense qu’il y avait d’autres solutions ,
s’insurge Alain, en pleine discussion avec Hervé. Derrière un étal, Véronique
confie, avec une moue de dépit : On a un sentiment d’acharnement. Assis au comptoir du bar de la mairie, Yann avance quant à lui que
tout le monde trouve cela inadmissible.
Il fallait s’y opposer tout de suite. L’instruction a été trop
longue, et la destruction est arrivée trop tard , estiment Claudie,
Chantal et Claudine. Les Plestinais consultés considèrent que l’habitation en
bois était parfaitement intégrée au paysage . Vu de la plage,
elle était jolie , assurent les trois amies.
Un avis partagé par Véronique : Si elle avait ressemblé à un
blockhaus hideux, j’aurais compris. Mais elle ne dérangeait personne.
La commerçante vante les vertus écologiques de la demeure : À l’heure
où l’on n’arrête pas de promouvoir les maisons autonomes qui se fondent dans
la nature, raser celle de Saint-Efflam est une aberration. Le
résultat ne convainc pas Yann : Aujourd’hui, il y a un gros trou sur le
terrain. C’est moche.
De la maison en bois de Saint-Efflam, il
ne reste qu’une trace dans la dune surplombant la mer. | OUEST-FRANCE
Beaucoup dénoncent une différence de traitement par
rapport aux logements voisins : Quand je vois le bunker situé à côté, avec
son grand mur érigé autour du bâtiment, ça me fait rigoler , ironise Yann.
À l’autre extrémité du comptoir, Rémi et Michel lâchent : À ce moment-là,
qu’on abatte toutes les maisons qui sont sur le littoral ! Après avoir
fait la même remarque, Véronique s’interroge : Et les gens qui ont procédé
à des aménagements de murs et des vérandas dans cette même rue, pourquoi on
les a laissés faire ? Alain et Hervé sont quant à eux catégoriques :
On a voulu faire un exemple.
Un autre sujet nourrit la contestation des habitants
interrogés. Qui va rembourser ? Je n’ai pas envie de voir l’argent de mes
impôts utilisé pour une maison qui ne me dérangeait pas , s’agace
Véronique. Les propriétaires demandent en effet à être dédommagés par la
commune qui a accordé le permis de construire. Une facture pour la
construction et la démolition qui pourrait s’élever à 400 000 €, selon
certains. On ne va pas payer pour des affaires privées , se récrient
Claudie, Chantal et Claudine.
Yann, agent communal, défend la municipalité : Elle
va pâtir de tout cela aussi, il ne faut pas croire. Déjà que l’État n’aide
plus les mairies comme avant, ça ne va rien arranger.
Durant sa carrière de
marin-pêcheur, Robert Bouguéon s’est toujours investi. Durant deux mandats, il
a été président du comité local des pêches du Guilvinec (Finistère), au début
des années 2000. Désormais retraité et président de la SNSM de Penmarc’h, il
analyse la crise majeure que traverse la pêche.
Robert Bouguéon est un fidèle des quais de Saint-Guénolé, à
Penmarc’h. | OUEST-FRANCE
Robert Bouguéon, 72 ans, a été président du comité local des pêches du
Guilvinec (Finistère) pendant deux mandats durant les années 2000. Cet ancien
patron-pêcheur au large et au chalut côtier,
aujourd’hui président de la SNSM de Penmarc’h,
garde toujours un oeil attentif sur la
pêche et analyse la crise que traverse la
filière.
La pêche est en crise. Quel est le problème ?
C’est une sacrée colle… Récemment, il y a eu les interdictions de pêche,
notamment dans le golfe de Gascogne. Il y a aussi les quotas qui sont mal
partagés : certains ont beaucoup, d’autres très peu, sans qu’on sache vraiment
pourquoi… Bien sûr, comme dans les crises précédentes, il est aussi question
du coût du gazole, du marché qui est compliqué…
Et puis, il faut dire qu’il n’y a plus de gouvernance, plus de pilote ! Ça
se ressent à tous les niveaux : que ce soit au comité, dans les instances
professionnelles ou au niveau de l’État. Tout ce fonctionnement est à remettre
à plat si l’on veut repartir sur de bonnes bases.
La fermeture à la pêche du golfe de Gascogne
a été imposée afin de protéger les cétacés
des prises accidentelles. Les pêcheurs sont-ils suffisamment investis
sur ce point ?
Oui, ils ont toujours été concernés ! Comme partout, à la marge, il y en a
qui ne respectent pas les règles… Mais dans l’ensemble, beaucoup d’efforts ont
été faits, sans être récompensés. Mais il faut comprendre que c’est dans
l’intérêt des pêcheurs de protéger la ressource, l’océan, c’est leur
gagne-pain. Il faut le réaffirmer : personne ne va en mer pour pêcher des
dauphins ou des marsouins, ce sont toujours des prises accidentelles.
Comprenez-vous les injonctions croissantes à préserver l’océan, la
ressource halieutique ?
C’est difficile. C’est un discours très européen. On nous impose parfois
des choses impossibles. Par exemple : on nous demande de faire plus de
qualité. Mais qu’est-ce qu’on peut faire de plus en qualité que de pêcher une
langoustine vivante, ou un lieu qui sort de l’eau ?
Quand les touristes viennent ici, pour la majorité, ils comprennent, ils
voient notre pêche respectueuse et la qualité des produits. Certains se
rendent compte qu’ils avaient une mauvaise image de la pêche avant de visiter
le port. Venir voir les bateaux, ça permet de comprendre comment ça marche !
En fait, l’écrasante majorité des gens qui nous jugent ne savent pas du tout
comment on travaille.
Avant la fermeture du golfe de Gascogne, il y a eu d’autres crises,
notamment le plan de sortie de flotte qui a durement touché le Pays bigouden…
Ici, le plan de sortie a tué une partie de la pêche. Et ce n’est pas le
Brexit qui était réellement en cause quand on regarde les bateaux qui sont
partis… Les tonnages qu’on a perdus avec ce plan, on voit maintenant que ça
atteint le mareyage qui se retrouve en difficulté, mais aussi tout le reste de
la filière. On dit et on répète qu’un emploi en mer, c’est quatre emplois à
terre, et en Pays bigouden, c’est très vrai.
L’histoire de la pêche est émaillée de crises. Vous en avez connu
d’autres ?
C’est vrai. Et à chaque fois, il était question de prix du gazole et du
marché trop bas. J’ai bien connu 1993-1994 avec les grandes manifestations,
mais aussi 2007 avec la visite de Nicolas Sarkozy…
Mais je pense qu’aujourd’hui c’est pire. Au gazole et au marché, il faut
ajouter les fermetures de pêche, le durcissement des réglementations,
les injonctions des ONG… Le problème, c’est
qu’il n’y a personne pour y faire face. Casser ou mettre le feu comme cela a
été fait par le passé, ce n’est pas constructif, mais il faut absolument
retrouver du dialogue, que les pêcheurs soient écoutés.
Les pêcheurs ne sentent pas entendus ?
Non, au contraire ! Les gars sont en mer, ils ne sont pas professionnels de
la communication. Et il n’y a plus de gouvernance, donc on n’arrive pas à
communiquer, à se faire entendre, comprendre. Alors qu’en face, on voit
certaines ONG qui ont de plus en plus de poids politique.
Le Pays bigouden est souvent cité pour sa pêche artisanale.
Existe-t-elle toujours ?
Ça dépend… Je pense que tout va se jouer maintenant, on est dans un moment
de transition. On comprend que l’Europe veut favoriser les groupes industriels
de la pêche d’élevage plutôt que les artisans. Mais on voit aussi qu’il y a
des jeunes qui viennent à la pêche et on observe qu’il y a de la ressource, du
poisson !
Il ne manquerait alors que des bateaux et des
quotas, et ce n’est pas forcément le plus difficile à trouver…
Maison au toit effondré dans le centre-ville de Morlaix :
un arrêté de péril pris dès lundi
Emma VILLEROY. Publié le
Après l’effondrement du toit
d’une maison désaffectée, vendredi 1er mars 2024, dans le centre-ville de
Morlaix, la Ville a pu prévenir le propriétaire, ce samedi, pour évoquer les
risques concernant les bâtiments voisins.
La toiture d’une maison s’est effondrée dans le centre-ville
de Morlaix (Finistère), vendredi 1er mars 2024, vers 18 h 20, à l’entrée de la
rue au Fil, au numéro 18, côté place des Jacobins. | OUEST-FRANCE
« Le propriétaire a été prévenu », indique le maire de
Morlaix (Finistère), Jean-Paul Vermot.
Vendredi 1er mars 2024, vers 18 h 20,
la toiture d’une maison s’est effondrée dans
le centre-ville, à l’entrée de la rue au Fil, au numéro 18, côté place des
Jacobins. « Il doit faire intervenir une entreprise pour sécuriser son
bien. Dès lundi, il y aura un arrêté de péril qui l’obligera à effectuer les
travaux. » Dans la journée, de nombreux habitants de la commune sont
venus voir les dégâts.
Inquiétude sur les toitures imbriquées voisines
Vendredi, l’inquiétude se portait sur les toitures imbriquées voisines.
« Pour l’instant, on a des dangers qui sont identifiés sur les
numéros 16 et 18 de la rue, qui sont le même lot immobilier. On n’a pas pu
constater après l’intervention des pompiers hier, mais on en saura plus
bientôt avec les entreprises. »
Une partie de la rue au Fil est barrée, le
temps que des entreprises viennent constater l’ampleur des dégâts. |
OUEST-FRANCE
C’est un voisin qui avait donné l’alerte. La maison était
désaffectée depuis plusieurs années et un arrêté, portant condamnation des
accès de cette propriété, avait été pris par la mairie en 2015. Aucuns travaux
n’auraient été effectués depuis. La propriété était en vente par Argouach
Immobilier : « immeuble à rénover entièrement », précise l’annonce,
dont les photos témoignent de l’état de délabrement du bâtiment.
Une équipe cynophile des pompiers de
Carhaix s’est assurée hier que personne n’était à l’intérieur. | OUEST-FRANCE
Vendredi, 33 pompiers des centres de Morlaix, Landerneau,
Brest, Saint-Thégonnec, Carhaix et Concarneau ont été mobilisés.
Saint-Jean-du-Doigt débat entre une inscription à
l’Unesco et un graffiti
Publié le
À Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère), l’enclos paroissial est en course pour la sélection au patrimoine
mondial de l’Unesco, mais la commune candidate également au festival de street
art. Un graffiti pourrait compromettre la sélection de l’enclos. Le conseil
municipal s’engage à ce que l’œuvre du Morlaix art tour, ne soit pas visible
de l’ensemble architectural.
L’enclos de la commune a la particularité d’être complet avec
l’église, l’enclos, la chapelle, l’ossuaire et son placître. | OUEST-FRANCE
Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture
sous Jacques Chirac, mène depuis deux ans la mission pour inscrire les enclos
paroissiaux du Finistère au
Patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans son
rapport, l’enclos de Saint-Jean-du-Doigt fait partie de la présélection
de trente et un enclos sur les soixante-dix qui avaient été repérés.
« Le choix s’est fait selon deux critères : l’intégrité et l’authenticité des
sites. Le cahier de recommandations est très exigeant, il concerne l’esprit du
lieu qui, chez nous, est préservé avec tout le côté religieux, le cimetière
autour de l’église et le pardon », détaille Michel Cléach, jeudi
29 février 2024, en conseil municipal. Dans le meilleur des cas, l’inscription
pourrait avoir lieu dans quatre ans.
Éviter le
périmètre de l’enclos
Les arguments de Michel Cléach s’inscrivent dans le débat sur la
candidature de la commune au festival du
Morlaix Art Tour. Saint-Jean-du-Doigt
(Finistère) fait en effet partie des communes de l’agglomération à ne pas
présenter, dans son espace public, cette forme d’art urbain.
Selon le maire adjoint, le placître et les abords font aussi partie des
critères fixés : « Peindre une fresque du Morlaix Arts Tour sur le
pignon du bar du P’tit Saint-Jean comme on l’avait envisagé il y a quelques
années, risque de compromettre cette inscription, car le bâtiment est situé
dans le périmètre de l’enclos et dans son axe quand on arrive de Morlaix. »
« Nous sommes dans un village de peintres »
Une fresque contemporaine « ferait du bien au bourg, d’autant plus
que
nous sommes un village de peintres »,
argue Yves-Marie Dayot. « Il faudrait un droit de regard sur ce que
proposera l’artiste », propose Emmanuel Tocquer. D’autres avancent le
fait qu’une fresque qui s’inscrit dans le parcours du festival Graffitis &
Street Art,
incontournable en Bretagne« peut faire venir un autre public à Saint-Jean-du-Doigt. Ce
sont des fresques éphémères sur trois ans, c’est rassurant ».
L’ensemble des élus se prononce (une voix contre, une abstention) pour
accueillir une fresque sur l’un des murs de la commune : « On s’engage
à ce que le graff ne soit pas visible de l’enclos. Ça pourrait être au niveau
de l’école. »
Le toit d’une maison s’effondre dans le centre-ville de
Morlaix : le bâtiment menacé
Zoé BOIRON. Modifié le
Publié le
Dans le centre-ville de
Morlaix (Finistère), le toit d’une maison désaffectée, située rue au Fil,
s’est effondré ce vendredi 1er mars 2024. Les pompiers sécurisent le bâtiment
ce vendredi soir pour éviter tout risque d’effondrement des étages et des
toitures voisines, elles aussi fragilisées.
Ce vendredi 1er mars 2024, le toit d’une maison s’est
effondré, rue du Fil, dans le centre-ville de Morlaix. | DR
La toiture d’une maison s’est effondrée à l’entrée de la rue au Fil, au
numéro 18, côté place des Jacobins, dans le centre-ville de Morlaix
(Finistère), ce vendredi 1er mars 2024, vers 18h20. La maison était
désaffectée depuis plusieurs années.
C’est un voisin qui a donné l’alerte.
Les pompiers ont déployé la grande échelle pour
intervenir. | OUEST-FRANCE
« Grâce à la photo du voisin, les pompiers ont tout de suite pu
évaluer la situation », indique le maire, Jean-Paul Vermot. La grande
échelle a été déployée par les secours. Une équipe cynophile des pompiers de
Carhaix s’est d’abord assuré que personne n’était à l’intérieur.
Deuxième étape : « Il faut sécuriser le bâtiment pour éviter un
effondrement et qu’il y ait des conséquences derrière », a indiqué le
lieutenant Christophe Reig, chef de groupe, de la caserne de Morlaix.
La toiture du numéro 16 de la rue du Fil est menacée
Par ailleurs, la toiture du numéro 16 de la rue du Fil est menacée. Les
experts bâtiments du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de
Brest et un autre de Châteaulin sont arrivés très rapidement sur place.
Plusieurs toitures sont imbriquées, indique le chef de groupe, rendues
fragiles par les pluies au fil des ans. « Il y a sûrement une partie
qui s’est effondrée depuis des années et là le tout est en train de
s’effondrer », reprend le lieutenant Reig. « Une fois qu’on
sera sûrs que la structure bâtimentaire ne va pas s’effondrer, nous barrerons
les accès, le temps que le site soit sécurisé par des entreprises ».
Au large du Finistère, la balise de la Vieille en partie
détruite, un avis urgent adressé aux marins
Zoé BOIRON et notre
correspondant local. Publié le
La tourelle de la Vieille,
balise à l’entrée de la baie de Morlaix (Finistère), a été détruite récemment.
Les deux tiers de la tourelle manquent. Les coups de vent et la force des
vagues pourraient avoir causé ces dégâts. Un avis urgent aux navigateurs a été
diffusé vendredi 1er mars 2024, sur le site de la préfecture maritime.
La vieillesse est un naufrage, dit-on. La
tourelle de la Vieille, à l’entrée de la baie
de Morlaix, a peut-être trop bien porté son nom. Ce vendredi 1er mars
2024, et sûrement depuis déjà quelques jours, la balise verte est détruite aux
deux tiers. Des dégâts sûrement récents, dus aux coups de vents et à la force
des vagues. Seule la base de la tourelle subsiste, selon une photo prise par
une navigatrice et diffusée sur le réseau social Facebook.
Avisée,
l’administration des Phares et balises, basée
à Brest, n’a pas encore pu constater les dégâts, en raison des conditions de
navigation. « Elle sera sûrement reconstruite, communique
l’administration. Mais il y aura sûrement des plans pour savoir si ce
sera au même endroit ou pas. »
Le Cross a
alerté les marins
En naviguant en baie de Morlaix, une
personne a pris un cliché de ce qu’il reste de la tour de la Vieille et l’a
posté sur un groupe Facebook, jeudi 29 février 2024. Les deux tiers de la
tourelle, peints en vert, manquent. | CAPTURE D’ÉCRAN FACEBOOK
La route touristique entre Lannion et Morlaix sera fermée
jusqu’à la fin du mois de juin
Publié le
D’importants travaux sur le
réseau d’assainissement à Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor) vont entraîner
le blocage complet d’un tronçon de la D786, du lundi 18 mars au vendredi
28 juin 2024. Pour rejoindre Morlaix (Finistère) depuis Lannion (et
inversement), il faudra donc rejoindre la RN12 via Plouaret en empruntant la
D11.
Certaines rues adjacentes à la D786 seront ouvertes
ponctuellement au fil de l’avancement des travaux. | OUEST-FRANCE
La D786 est prisée pour son magnifique panorama sur la mer, de
Saint-Michel-en-Grève à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor). Malheureusement,
ce tronçon sera fermé à la circulation pendant plus de trois mois, du lundi
18 mars au vendredi 28 juin 2024.
D’importants travaux vont en effet être
réalisés sur le réseau d’assainissement dans les secteurs du Roscoat et de la
Côte des Bruyères.
Pendant cette période, il sera donc impossible de relier Morlaix
(Finistère) depuis Lannion (et inversement) par cette route touristique.
Les habitués trouveront certainement des chemins de traverse par les routes
communales. Mais la déviation officielle, elle, sera mise en place dès le
départ de Lannion. « C’est une obligation de dévier une route
départementale vers une autre route départementale, capable d’accueillir le
même flux », précise Lannion-Trégor communauté.
Si vous souhaitez rejoindre Morlaix, il faudra par conséquent emprunter la
D11 (via Ploubezre et Plouaret) puis la RN12. Un itinéraire bis
plus long en distance, mais équivalent en temps de trajet.
À Morlaix (Finistère), les
policiers de la Ville et ceux du commissariat travaillent en collaboration,
dans le cadre d’une convention signée avec les services de l’État. Qui assure
quelles missions ?
Denis L’Higuinen policier au commissariat de Morlaix et le
chef de service de la police municipale T. Perronno, lors du forum des métiers
en uniforme, mardi 27 février à la maison des jeunes et de la culture de Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
« On ne peut pas nous confondre, c’est écrit sur notre uniforme »,
soulignent Denis L’Higuinen, policier au
commissariat, et le chef de service de la
police municipale T. Perronno, lors du
forum des métiers en uniforme, qui s’est tenu
mardi 27 février 2024 à la maison des jeunes et de la culture de Morlaix
(Finistère).
Quels sont les effectifs de ces deux forces de police présentes à
Morlaix ? (Finistère)
La police municipale existe depuis la Révolution française, bien avant la
police nationale, fondée en 1941. À Morlaix, elle est composée de sept
policiers municipaux, dont deux femmes. Les agents sont affectés pour assurer
la mise en œuvre des pouvoirs de police du maire. Ses bureaux sont situés au
rez-de-chaussée de la mairie. La police nationale compte 57 policiers dont une
dizaine de femmes, tous dépendent du commissariat situé au rond-point
Charles-de-Gaulle.
Quelles sont les missions de la police municipale ?
Ses missions sont définies par une convention entre la Ville et les
services de l’État. On y retrouve la lutte contre l’insécurité routière,
contre la toxicomanie, contre l’alcoolisme,
la protection des biens publics et privés… « Nous assurons le maintien
du bon ordre, on veille au bon déroulement d’une manifestation par exemple et
on signale tout débordement », précise le chef de service de la
police municipale Perronno. « Nous sommes équipés d’un cinémomètre
pour procéder au contrôle de vitesse. Nous assurons par ailleurs la
surveillance des bus, des sorties d’écoles, et prenons régulièrement contact
avec les commerçants. »
Le secteur d’intervention de la police nationale est plus vaste : il
englobe Saint-Martin-des-Champs. « Les effectifs sont répartis en
trois services : service en tenue, le service enquête qui ne fait que du
judiciaire et le service du suivi des plaintes », détaille Denis L’Higuinen.
Les deux polices peuvent travailler sur des opérations conjointes et sont en
lien avec la gendarmerie.
Qui est armé ?
La police nationale est détentrice d’armes létales.
Ce qui n’est pas le cas de la police municipale de
Morlaix, qui est équipée de caméras, de bombes lacrymogènes et de
bâtons télescopiques. « Il s’agit d’une police de quiétude urbaine,
qui travaille en complémentarité avec la police nationale »,
indiquait, le maire Jean-Paul Vermot, lors du renouvellement de la convention
en mars 2022.
Morlaix s’engage pour la langue bretonne et signe un
contrat de mission
Publié le
La communauté d’agglomération
de Morlaix (Finistère) a signé jeudi 29 février 2024 un contrat de mission
avec l’Office public de la langue bretonne (OPLB). Celui-ci officialise son
adhésion à une charte pour le développement durable du breton.
Paul Molac, député et président de l’Office public de la
langue bretonne, et Julien Kerguillec, vice-président à la culture de Morlaix
Communauté, ont signé le contrat de mission. | OUEST-FRANCE
Il ne manquait plus que la signature d’un contrat de mission avec l’Office
public de la langue bretonne (OPLB). Depuis le jeudi 29 février 2024 c’est
chose faite. La communauté d’agglomération de Morlaix (Finistère) a
officiellement rejoint la campagne Ya d’ar Brezhoneg (Oui à la langue
bretonne) et en valide le premier niveau de certification. Il existe trois
niveaux, définis par l’Office public de la langue bretonne dans une charte
pour le développement durable du breton.
Qu’est-ce que la charte pour le développement durable du
breton ?
Il s’agit d’un ensemble de 43 mesures à destination des Établissements
Publics de Coopération Intercommunale (EPCI). Les EPCI doivent en valider cinq
pour obtenir le premier niveau de certification, puis cinq supplémentaires à
chaque niveau. Certaines sont obligatoires. C’est le cas du contrat de mission
pour le niveau 1, de la signalétique bilingue dans les équipements gérés par
l’EPCI pour le niveau 2, ou encore la mise en place d’une aide financière aux
établissements commerciaux bilingues pour le niveau 3.
Comment Morlaix Communauté a-t-elle validé le premier niveau ?
La communauté d’agglomération de Morlaix avait déjà validé quatre des cinq
mesures nécessaires à l’obtention du premier niveau de certification, dont la
présence d’une école Diwan sur le territoire, la dotation d’un logo bilingue,
et la réalisation d’une enquête sur les compétences linguistiques de ses
agents.
La mesure la plus récente, décidée
au début du mois de février, a été la mise en
place d’un groupe de travail composé d’élus et d’agents, qui travaillera à
concrétiser les prochaines actions de la charte Ya d’ar Brezhoneg. L’ensemble
est décrit au sein d’un schéma linguistique.
La spécificité de Morlaix Co, à l’instar des communautés de communes de
Quimper et Quimperlé, est d’avoir créé un poste de chargé de mission en langue
et culture bretonne. Le titulaire est
Gaël Roblin, ancien coordinateur de la
fédération d’associations bretonnes
Ti ar Vro Guingamp.
Que
comporte le schéma linguistique ?
Le schéma linguistique comporte six axes, comprenant chacun un ensemble
d’actions concrètes à réaliser selon un calendrier déjà entamé. Ils sont
classés selon les thématiques suivantes : accompagner la normalisation,
transmettre la langue, communiquer en langue bretonne, le breton dans la vie
publique, transmettre la langue dès la petite enfance et l’adolescence, et
voir, entendre, parler et écrire la langue.
Parmi les actions, une place est donnée à la petite enfance et au « bien
vieillir ». La première d’une série d’animations en breton a eu lieu jeudi
29 février 2024 à l’Ehpad de Lanmeur (Finistère).
Quelle est
la place des communes ?
Selon Gaël Roblin, de nombreuses mesures, comme
l’ouverture de classes maternelles bilingues,
doivent cependant être décidées par les communes, Morlaix Communauté n’ayant
pas les compétences nécessaires.
Un vade-mecum indiquant les possibilités sera donc distribué aux
conseillers municipaux et aux directeurs généraux des services. Ils pourront
s’y référer pour célébrer des mariages ou unions civiles en breton, intégrer
la langue dans la signalétique, ou encore obtenir des financements en vue
d’ouvrir des centres de loisir bilingues.
Alors que l’année 2024 promet
d’être marquée par la langue et la culture bretonnes dans le pays de Morlaix
(Finistère), la Fédération KLT (Kerné, Léon, Trégor), qui réunit des
associations de promotions et de défense de cette culture, prépare le terrain.
KLT (Kerné, Léon, Trégor) discute de langue bretonne, dans le
pays de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
« 80 % des locuteurs bretons ont plus de 60 ans », posent
les
membres de KLT à Morlaix. Le groupe fédère
les associations du Pays de Morlaix qui s’occupent de la promotion de la
langue et de la culture bretonnes.
2024 sera une année riche et forte pour la langue et la culture bretonnes
dans la cité du Viaduc, avec l’arrivée
de la course Redadeg, ou le
recrutement d’un chargé de mission par Morlaix communauté. Le groupe,
pourtant, reste vigilant.
« Une
reconnaissance de notre travail »
Pascal Pouillet, vice-président de KLT constate « un soutien
politique marqué, et une reconnaissance de notre travail de la part des
élus ». De la maternelle jusqu’au lycée, il est possible de suivre un
cursus en breton sur le territoire de Morlaix communauté.
Pascal Pouillet s’enthousiasme : « l’engouement pour la langue, de la
part des jeunes parents, est réel ». Il note cependant les problèmes
de recrutement des enseignants, pour les classes, et souligne : « Il
faut que l’État mette plus de moyens. »
KLT souhaite également que le breton devienne « plus visible dans
l’espace public ». La fédération évoque les noms des lieux-dits.
« Le patrimoine, ce ne sont pas que les églises et les calvaires.
Après les cairns, les noms de lieux-dits, c’est ce qu’on a de plus ancien, ils
ont toute une histoire ! ».
Entendre le breton dans l’espace public
Elle souhaiterait également que la langue résonne plus dans l’espace
public. « Pour les enfants, c’est important de l’entendre. La
diffusion ne passe pas que par les panneaux dans les deux langues, il faut
aller plus loin », souligne KLT. La fédération conclut : « Ce
n’est pas parce qu’on apprend une autre langue qu’on s’enferme. »
Le tribunal de Brest
(Finistère) a condamné l’entreprise Les Recycleurs bretons à 100 000 €
d’amende, après l’accident mortel survenu sur le navire délabré le Captain
Tsarev, en août 2016.
L’entreprise Les Recycleurs bretons a été condamné à 100 000 €
d’amende pour l’accident mortel survenu sur le navire délabré Captain Tsarev, en
août 2016, à Brest. | OUEST FRANCE
Le 12 août 2016, les secours intervenaient à bord du Captain Tsarev, un
navire délabré en déconstruction au port de commerce de Brest.
Quatre hommes étaient retrouvés intoxiqués au dioxyde de
carbone (CO2), après le déclenchement du système d’extinction
d’incendie. Trois avaient pu être secourus, mais Jean-Bernard Cerruti, un
expert maritime de 59 ans, est décédé par asphyxie ce jour-là.
100 000 € d’amende
Lors de l’audience, le 30 novembre 2023, la procureure de la République
dénonçait le flou autour de la responsabilité des prévenus :
« Responsable sécurité,
manager sécurité, directeur sécurité… quand tout le monde est responsable,
personne n’est responsable. » Le ministère public avait requis
des peines allant de 8 000 à 15 000 € d’amende et 10 à 18 mois de prison avec
sursis à l’égard des trois responsables du chantier, et 60 000 € d’amende
envers les Recycleurs Bretons.
Le tribunal de Brest a condamné l’entreprise à une amende de 100 000 €. Son
dirigeant à deux ans avec sursis et 11 000 € et l’un des cadres à un an avec
sursis et 1 000 € d’amende.
Le dirigeant, le cadre et l’entreprise sont condamnés à verser 275 000 € de
dommages et intérêts aux parties civiles.
Malgré les opposants qui ont
rué dans les brancards ces dernières semaines, la régulation de nuit entre en
vigueur à Lannion ce vendredi 1er mars 2024. Toutes les nuits jusqu’au
30 juin, les Trégorrois ne pourront plus accéder aux urgences de l’hôpital de
Lannion sans avoir appelé le Samu. Comment le deuxième service d’urgences des
Côtes-d’Armor en termes de fréquentation en est-il arrivé à cette situation,
inconcevable il y a un an encore ? Décryptage.
Malgré leur contestation (ici le 13 janvier), les Trégorrois
ne pourront plus accéder aux urgences de Lannion, la nuit, sans avoir appelé au
préalable le Samu (sauf urgence vitale), jusqu’au 30 juin. | OUEST-FRANCE
À partir de vendredi 1er mars 2024, la régulation devient la
règle aux urgences de Lannion (Côtes-d’Armor), où les patients ne pourront
plus se présenter (sauf urgence vitale), la nuit, sans avoir appelé le Samu.
Ce fonctionnement en mode dégradé n’est pas inconnu aux équipes en place et
aux patients, qui en font l’expérience ponctuellement mais de plus en plus
souvent, depuis l’été 2023 surtout. Une étape supplémentaire est franchie ce
vendredi, avec une régulation organisée et planifiée sur une période de quatre
mois.
Concrètement, qu’est-ce qui change ce vendredi 1er mars
aux urgences de Lannion ?
De façon inédite, un hôpital costarmoricain restreint sur la durée (pendant
quatre mois) l’accès à ses urgences, où les patients ne pourront plus se
présenter la nuit, (de 19 h à 8 h 30 le lendemain), sans avoir appelé au
préalable le Samu (sauf urgence vitale). Ce fonctionnement en mode dégradé
n’est pas inconnu aux équipes en place et aux patients, qui en faisaient
l’expérience ponctuellement et de plus en plus souvent depuis le printemps
2023.
Comment en est-on arrivé là dans le deuxième service d’urgences du
département (autour de 26 000 passages par an) ?
La faute à un effectif médical insuffisant. Que ce soit à l’échelle du
département, où 33 % des postes de médecins urgentistes sont vacants dans les
quatre établissements du groupement hospitalier de territoire (GHT). Et encore
plus à Lannion, où le taux de vacance culminait à 56 % en janvier, soit huit
postes sur quatorze. On n’était jamais descendu aussi bas dans un
service , selon le Dr Benoît Letellier, chef de pôle
urgences/Samu.
Malgré leur contestation (ici le
13 janvier), les Trégorrois ne pourront plus accéder aux urgences de Lannion,
la nuit, sans avoir appelé au préalable le Samu (sauf urgence vitale),
jusqu’au 30 juin. | OUEST-FRANCE
Pourquoi la situation s’est-elle dégradée à ce point ?
À l’instar de ce qui se passe ailleurs dans l’Hexagone,
les services d’urgences des Côtes-d’Armor sont en proie à un manque de
médecins depuis 2022. Le phénomène s’est accentué en 2023 sous l’effet
notamment de la récente loi Rist : la limitation de leur rémunération a
détourné des médecins intérimaires des urgences. Tandis que des titulaires,
très éprouvés par l’exercice d’une spécialité très contraignante et très
lourde en termes de soins, d’horaires , ont rendu leur blouse blanche ou
sont en burn-out.
Les autorités sanitaires parlent de « régulation ».
Les opposants d’une « fermeture » qui ne dit pas son nom. Où se situe la
réalité ?
L’élément de langage préféré par l’Agence régionale de
santé (ARS) est contesté par les membres du comité de défense de l’hôpital,
vent debout contre cette terminologie accusée d’entretenir un flou qui
pourrait laisser supposer à la population qu’elle pourrait être accueillie à
Lannion les nuits de fermeture . En interne aussi, des médecins lui
préfèrent le terme de fermeture : « Dans la mesure où l’accueil n’est plus
assuré normalement et les gens orientés vers le 15 (Samu), il faut bien
appeler cette fermeture par son nom », estime un ancien urgentiste de
Lannion.
La population encourt-elle un risque ?
La régulation n’est pas une mise en danger de la
population […]. L’impact est minime en termes de prise en charge et de
couverture des soins. C’est un gage de sécurité et de bonne orientation des
patients », s’évertue à dire la direction du GHT. Une position contestée
par les opposants, aux yeux desquels c’est au contraire une perte de
chance pour les patients. Pour la mesurer plus globalement dans les
services d’urgences, une commission d’enquête parlementaire vient d’ailleurs
d’être réclamée par
des députés et associations, inquiets des
conséquences de longues attentes dans les couloirs.
Quelles réactions suscite la situation localement ?
Deux manifestations se sont succédé dans la capitale du
Trégor en janvier et février, rassemblant entre 1 200 et 3 000 personnes.
Les élus locaux se sont joints à la population
et aux personnels pour battre le pavé. Ce n’est pas une situation
acceptable pour notre territoire de 100 000 habitants (150 000 en période
estivale) , fait valoir Paul Le Bihan, maire de Lannion, opposé à toute
prolongation de la période de régulation.
Annoncée jusqu’au 30 juin, cette « régulation » ne risque-t-elle
pas de devenir une mesure définitive ?
Trop tôt pour le dire. Aucune garantie n’est donnée pour une
réouverture début juillet », avancent les opposants, méfiants. L’objectif forcené est de rouvrir cet été, compte tenu de l’affluence
touristique , a eu l’occasion de leur répondre Ariane Benard,
directrice du GHT Armor. Pour y parvenir, l’enjeu sera d’attirer et faire
rester des urgentistes dans le Trégor… En espérant que les urgences de Lannion
connaissent le même sort que celles de Redon (Ille-et-Vilaine) : régulées
pendant près d’un an, elles ont retrouvé un fonctionnement normal en novembre.
Et ce, grâce à quelques recrutements et un travail de partenariat avec le CHU
de Rennes, qui avaient permis de consolider le service.
Le nombre de naissance au plus bas en Bretagne : du
jamais vu depuis plus d’un siècle !
Hugo HUAUMÉ. Publié le
En 2023, la Bretagne a connu
le plus faible nombre de naissances jamais enregistré depuis le début du
XXe siècle, selon un bilan démographique de l’Insee, paru ce jeudi 29 février
2024. Au total, 28 900 bébés sont nés de mères domiciliées en Bretagne, soit
2 150 de moins qu’en 2022. En revanche, l’espérance de vie à la naissance
remonte après deux années de baisse, et la population bretonne continue
d’augmenter. Explications.
L’an dernier, 28 900 bébés sont nés de mères domiciliées en
Bretagne, c’est 2 150 de moins qu’en 2022. (Photo d’illustration). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
La forte baisse de la natalité se confirme en Bretagne. Elle était déjà
historiquement basse en 2022, elle l’est
encore un peu plus en 2023. L’an dernier, 28 900 bébés sont nés de mères
domiciliées en Bretagne, soit 2 150 de moins qu’en 2022 (- 6,9 %). C’est le
plus bas niveau enregistré depuis le début du XXe siècle, soit plus
de 120 ans, fait remarquer l’Insee dans son bilan démographique 2023 pour la
Bretagne, publié ce jeudi 29 février 2024. Une baisse qui « s’inscrit
néanmoins dans une tendance durable depuis 2006 », tempère l’Institut
national de la statistique et des études économiques.
Le nombre de naissance diminue partout en Bretagne, mais la baisse est plus
marquée dans le Finistère (- 8,7 %), dans le Morbihan (- 8,6 %) et dans les
Côtes-d’Armor (- 7,7 %). Elle est plus contenue en Ille-et-Vilaine (- 4,3 %).
Un recul des naissances qui s’explique par la baisse de l’indice de
fécondité qui s’établit à 1,62 enfant par femme, quand il était à près de deux
il y a dix ans. Une fécondité plus élevée dans le Morbihan (1,72 enfant par
femme), que dans les Côtes-d’Armor (1,68), le Finistère (1,6) et
l’Ille-et-Vilaine (1,57).
Après deux ans de chute, l’espérance de vie repart à la hausse
Bonne nouvelle en revanche, l’espérance de vie à la naissance des Bretons
se redresse, après deux années de baisse, notamment due au Covid. Elle est de
85,5 ans pour les Bretonnes et de 79,4 pour les Bretons. Des âges légèrement
inférieurs à la moyenne nationale (85,7 ans et 80 ans). Et une espérance de
vie qui n’est pas la même selon les endroits où vous naissez dans la région.
Elle est la plus longue en Ille-et-Vilaine : 86,5 ans pour les Bretilliennes
et 80,9 ans pour les Bretilliens. À l’opposé, elle est plus faible dans les
Côtes-d’Armor (84,7 et 78,5 ans).
Moins de décès
l’an dernier
Du côté des décès (37 200 enregistrés en 2023), ils sont en baisse (- 4,9 %
par rapport à 2022), alors que leur nombre avait tendance à augmenter ces
dernières années. Un répit que l’Insee explique par de « meilleures
conditions sanitaires » : moins de vagues de chaleurs, grippe moins
virulente, chute des cas de covid…
Une population bretonne qui continue d’augmenter
Alors que le solde naturel (différence entre les naissances et les décès)
continue de se creuser, la population bretonne (3 453 000 habitants
estimés au 1er janvier 2024),
continue tout de même d’augmenter, grâce à l’installation de nouveaux
habitants venus d’autres régions françaises, ou de l’étranger.
Les médias sont-ils à la hauteur de l’urgence
climatique ? On en discute à Lannion, le 12 mars
Publié le
L’association d’éducation
populaire Jets d’encre s’associe au média Splann ! et à la radio TTU des
étudiants de l’IUT pour proposer une table ronde autour du traitement
médiatique des enjeux environnementaux, mardi 12 mars 2024, à la brasserie
Kerampont de Lannion (Côtes-d’Armor).
Sylvain Ernault parlera des différentes enquêtes menées par le
média indépendant Splann ! | OUEST-FRANCE
« Faible médiatisation de la question écologique, propos
climatosceptiques aux heures de grande écoute, intérêts économiques et
politiques des propriétaires de médias… Le traitement médiatique des enjeux
environnementaux n’est pas à la
hauteur », estime l’association d’éducation populaire
Jets d’encre.
L’écologie à
l’échelle locale
Face à ce constat, elle organise une table
ronde à la brasserie Kerampont de Lannion (Côtes-d’Armor), mardi 12 mars 2024
à partir de 20 h 30 (gratuit, restauration sur place).
Des étudiants de la Radio TTU de
l’IUT présenteront leur reportage sur l’adaptation du maraîchage aux
sécheresses, et le journaliste Sylvain Ernault, du média d’investigation
Splann !, abordera les spécificités du traitement des problématiques
écologiques à l’échelle locale.
À Lanmeur, des boîtiers de fibre et de téléphones sabotés
Publié
le
À trois reprises depuis ce
début de l’année 2024, plusieurs boîtiers de raccordement à la fibre et câbles
du téléphone ont été vandalisés, rue de Plouégat à Lanmeur (Finistère). Les
habitants et la mairie ont déposé plainte à la gendarmerie.
Cette fois-ci, en plus de la fibre optique, c’est toute la téléphonie de la
rue de Plouégat (Finistère) qui a été endommagée. | OUEST-FRANCE
« Les premières dégradations remontent au mois de novembre 2023,
et à fin janvier 2024 », décrit Michel Dumont, riverain de la rue
de Plouégat à Lanmeur (Finistère). Dans la nuit du vendredi 23 au samedi
24 février 2024, deux nouveaux boîtiers de raccordement à la fibre optique
ouverts et dégradés, et des câbles sectionnés au sol, sont venus allonger
la liste des méfaits sur le réseau de la fibre et téléphone que les
résidents subissent depuis plusieurs mois.
« Ce sont des actes de vandalisme complètement gratuits qui non
seulement nous privent de réseau internet, de télévision et de téléphone,mais mettent en danger les personnes âgées qui ne peuvent plus
joindre personne en cas de problèmes », résume, excédé, cet
habitant qui a porté plainte auprès de la gendarmerie. « Nous
sommes une centaine à vivre ici. »
Des boîtiers très
accessibles
Pourquoi seule cette rue est-elle touchée par ces dégradations ? Michel
Dumont a sa petite idée : « Tous les boîtiers de raccordement ont
été posés à un mètre cinquante du sol et non à deux mètres comme dans les
autres rues. Ils sont donc accessibles à tous. »
La fondation Ildys propose des vacances sur les côtes du
Finistère aux malades à leurs familles
Publié le
La fondation organise des
séjours partagés destinés aux malades et à ceux qui les accompagnent. Une
semaine durant, les bénéficiaires mettent les pieds sous la table dans la
maison Saint-Luc à Roscoff (Finistère). L’agenda 2024 n’est pas encore
complet.
Julie, Corinne et Nathalie dans la salle à manger de la maison
Saint-Luc à Roscoff (Finistère). | OUEST-FRANCE
Aider une personne malade ou en perte d’autonomie se révèle souvent
particulièrement éprouvant. Pour maintenir
une qualité de vie à leur proche, les aidants mobilisent une énergie
incroyable, pouvant les conduire à de l’épuisement et à un isolement social.
La Fondation Ildys leur propose un instant de répit, sans les éloigner de leur
proche aidé.
Des
séjours de répit « aidant aidés »
Depuis 2021, la
fondation Ildys organise, au sein de la
maison Saint-Luc à Roscoff (Finistère), des séjours partagés de répit aidants
aidés. Les bénéficiaires sont généralement des couples dont un des membres est
atteint de maladie, ou des frères et sœurs. Les participants viennent de
l’ensemble de la France, avec une forte proportion de l’Ouest.
« La formule est parfaite et les retours auprès du personnel sont
bons. » Corinne Potin, coordinatrice de cette activité, est fière
d’avoir développé le concept à Roscoff. «Le
cadre est simplement magnifique, les conditions d’accueil dignes
d’un séjour hôtelier. » La mer sous les fenêtres, une salle à manger
soignée, une pièce de vie et de rencontre, des chambres adaptées, l’accueil
est royal. « Les participants oublient vite l’entourage médical. »
Julie (assise) Corinne et Nathalie
présentent une chambre de la maison Saint-Luc à Roscoff (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Un accompagnement soigné
Quatre à six duos aidants aidés sont accueillis, en
pension complète du lundi au samedi. Les bénéficiaires peuvent profiter d’un
riche programme d’animations adaptées. Les
accompagnatrices prennent part, si besoin, aux soins quotidiens et relayent
les aidants. Cet accompagnement est disponible à toute heure.
Une initiative couronnée de succès
« Quatre-vingts duos nous ont fait confiance depuis le
début » Indique Julie Courmarcel, chargée de communication. Jusqu’ici, une
douzaine de semaines étaient organisées chaque année. Face au succès rencontré
en 2023, la Fondation Ildys en prévoit, pour 2024, de proposer des séjours
toutes les semaines, entre fin mars et le mois d’octobre. Il reste des places
au début de printemps.
« Ces séjours sont une véritable bouffée d’oxygène
pour l’aidant, une opportunité de mettre entre parenthèses le quotidien, de
prendre du temps en étant accompagné à chaque instant pour préserver le
bien-être de l’autre. Pour la personne aidée, c’est l’occasion de s’évader en
compagnie rassurante de son conjoint ou de son proche aidant. »
Une passerelle vers des aides externes
Ces séjours permettent aussi aux binômes d’entrer en
relation avec les professionnels du territoire et d’accéder aux
nombreux dispositifs d’aide existants,
parfois méconnus. Nathalie Failler vient d’arriver pour renforcer l’équipe
d’accueil.
Saint-Jean-du-Doigt. Le film Territoires d’amour et d’art
projeté vendredi
Publié le
| OUEST-FRANCE
Un film à voir à Saint-Jean-du-Doigt.
Depuis soixante ans, les artistes Maryvonne Jeanne-Garrault et Jean-Pierre
Garrault composent chacun une œuvre personnelle côte à côte. « Depuis
vingt ans, je les connais, je les regarde, souligne la réalisatrice
Marie Halopeau Le Corfec. Depuis cinq ans, je les filme. Et je
m’attache particulièrement à leurs créations picturales qui se nourrissent de
deux territoires d’inspiration : la Bourgogne et la Bretagne. »
Les deux peintres « donnent à voir, à découvrir, à ressentir… Ils
composent, à mes yeux, une œuvre patrimoniale. Et peu à peu, au fil du récit,
je comprends finalement le pourquoi de ce film rythmé par la musique de nos
voix, le mouvement de leurs pinceaux et de nos regards croisés. »
Le film sera projeté en présence des deux artistes et de la réalisatrice.
Vendredi, à 18 h, à Saint-Jean-du-Doigt. salle Kasino. Une
expo des œuvres du film sera visible à la Maison des peintres, les 1er,
2 et 3 mars. De 14 h 30 à 18 h.
Emmanuel Macron en pleine dérive guerrière : des
déclarations irresponsables et dangereuses pour la paix.
A l’issue d’un sommet de chefs d’Etats et de gouvernements, organisé à Paris
par Emmanuel Macron en soutien à l’Ukraine, le 26 février 2024, le chef de l’Etat
a tenu en conférence de presse des propos d’une extrême gravité.
Alors qu’il prétend vouloir « éviter toute escalade », le Président Macron a
affiché sa détermination à mobiliser les pays européens pour soutenir davantage
l’Ukraine en moyens militaires. Il a répété à plusieurs reprises l’objectif
qu’il s’est désormais fixé : « la Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre
», en précisant que « tout est possible, si c’est utile pour atteindre notre
objectif », y compris l’envoi de troupes au sol.
Faite sans aucun débat préalable au Parlement, cette déclaration du Président de
la République engage la France, puissance atomique, dans un engrenage de guerre
qui pourrait entraîner toute l’Europe dans un conflit aux conséquences
incalculables entre puissances nucléaires. Emmanuel Macron s’enferme dans une
logique de guerre dans le droit fil, hélas ! d’une politique marquée par une
militarisation accrue non seulement des relations internationales, mais aussi de
la vie de la société. Après l’augmentation considérable du budget des armées en
réponse aux exigences de l’OTAN, après l’exportation massive d’armes non plus
défensives qui alimentent le conflit, après la rhétorique militaire du « nous
sommes en guerre », de « l’économie de guerre » et du « réarmement »
démographique et moral de la nation, après la volonté de généraliser un Service
National Universel obligatoire confié à l’armée, le Président envisage
maintenant d’envoyer de jeunes Français sur le champ de bataille.
Le Mouvement de la Paix condamne sans réserve ces déclarations irresponsables et
appelle nos concitoyennes et concitoyens à agir pour empêcher le Président
Macron de transformer la guerre en Ukraine en une guerre mondiale.
Le Mouvement de la Paix appelle les responsables de notre pays à choisir le camp
de la paix et à mettre la diplomatie française au service de la désescalade et
du cessez-le-feu permettant de mettre fin aux morts et aux destructions. Il
appelle la population à renforcer le camp de la paix, à l’unisson de tous les
peuples du monde, pour dire non à la guerre et imposer des solutions négociées
conformément à l’esprit et à la lettre de la Charte des Nations Unies.
Pour le Mouvement de la Paix, il n’y a pas de plus grande urgence que la
mobilisation pour la paix ; il prendra toutes les initiatives nécessaires pour
réunir les forces de paix et participera activement aux rassemblements
indispensables pour empêcher la marche à la guerre.
Démission du 1er adjoint de Douarnenez : une «violence
insupportable», dit le président du Finistère
Publié le
Maël de Calan, président du
conseil départemental du Finistère, apporte son soutien à Dominique Boucheron.
Cible d’actes de vandalisme depuis le début de son mandat, le premier adjoint
au maire de Douarnenez a annoncé sa démission en conseil municipal, jeudi
22 février 2024.
Maël de Calan, président du conseil départemental du
Finistère, apporte son soutien à Dominique Boucheron. | GUILLAUME SALIGOT /
ARCHIVE OUEST-FRANCE
Après la
démission annoncée de Dominique Boucheron,
premier adjoint à la maire de Douarnenez (Finistère), en raison des nombreux
actes de vandalisme dont il est la cible depuis le début de son mandat, Maël
de Calan, président du Département, « a tenu à réagir ». Dans
un communiqué envoyé le 27 février 2024, il « salue l’action
municipale » de
l’adjoint douarneniste et s’indigne des
attaques contre les élus.
« Rien ne justifie le recours à la violence »
« La destruction des vitres duvéhicule de
Dominique Boucheron et les intimidations à son encontre sont totalement
scandaleuses, exprime le président du conseil départemental.
Encore une fois, un élu est attaqué dans le cadre de ses fonctions. Quelles
que soient les raisons du mécontentement, rien ne justifie le recours à la
violence, surtout envers les élus locaux qui sont tous les jours sur le
terrain à la rencontre de leurs administrés ou occupés à défendre leurs
intérêts. »
« Climat de défiance »
Et d’ajouter : « Dans le Finistère, il y a, chaque semaine, des
démissions d’élus municipaux et à chaque élection, de plus en plus de
difficultés pour trouver des candidats. L’une des principales causes réside
dans ce climat de défiance et de violence qui est insupportable. Je voulais
témoigner de tout mon soutien à Dominique Boucheron et le remercier
chaleureusement pour son action pour le territoire auprès de [la
maire de Douarnenez et présidente de Douarnenez Communauté] Jocelyne
Poitevin. »
En péril depuis plusieurs
années, le barrage hydroélectrique du Pont-Rolland, situé entre Hillion et
Morieux (Lamballe-Armor), pourrait être détruit dans les Côtes-d’Armor. Mais
les opposants n’ont pas dit leur dernier mot et continuent de se battre pour
le maintien de cette usine fermée depuis plus de dix ans.
Les appels d’offres lancés par l’État pour le rachat du
barrage du Pont-Rolland sont restés jusqu’à présent infructueux. | OUEST-FRANCE
Le barrage du Pont-Rolland est situé sur
l’estuaire du Gouessant, à cheval entre les communes d’Hillion et Morieux (Lamballe-Armor),
dans les Côtes-d’Armor. Il a été construit entre 1933 et 1936 et a fait
l’objet d’une concession à EDF pour la production d’hydroélectricité.
À l’arrêt
depuis quatorze ans
La concession est échue depuis 2010. Mais EDF a continué l’exploitation
jusqu’en 2014. Depuis, la production d’électricité est à l’arrêt. Ce barrage,
d’une longueur de 102 m pour une hauteur de près de 20 m et d’une superficie
de 25 ha, représentait une production annuelle moyenne de 2 700 MWh.
En
2017 et
2020, deux appels à projet « visant à
la reprise d’exploitation énergétique du barrage de Pont-Rolland »
ont été lancés par l’État, avec « la cession de l’usine
hydroélectrique et ses biens associés, dont le barrage et le plan d’eau »,
rappelle la préfecture des Côtes-d’Armor, interrogée par Ouest-France.
Mais ces
derniers ont été infructueux. Chaque année,
l’État dépenserait 50 000 € pour l’entretien du barrage, selon les opposants
au projet de destruction.
Le barrage du Pont-Rolland est situé entre Hillion et Morieux. |
OUEST-FRANCE
Vu l’absence de réponse opérante et « considérant la faible
production d’électricité du barrage (moins d’un tiers d’une éolienne), la fin
de la vocation énergétique de cet ouvrage a été confirmée par le ministère de
la Transition écologique, qui oriente le devenir du site vers sa remise en
l’état naturel », avance la préfecture. En clair, la destruction du
barrage.
« Toutefois, cette renaturation fait et fera l’objet de
consultations avec les collectivités et, dans un cadre plus large, afin de
connaître d’éventuels projets sur le site et d’examiner les conditions de leur
mise en œuvre, poursuit la préfecture. Les recettes que
générerait la production d’électricité sont à mettre en regard des
investissements et des dépenses de fonctionnement que cet ouvrage
nécessiterait. »
Vers un
financement participatif ?
Depuis la vente du barrage,
un collectif de citoyens s’est créé. Parmi
ses membres,
André Ollivro, ancien ingénieur chez Gaz de
France, connu pour sa lutte contre les marées vertes. Pour lui, il faut
une volonté politique pour agir .Il y a un
manque d’ambition parrapport aux enjeux de demain , précise-t-il.
Selon André Ollivro, le barrage peut être encore utilisé. D’autant que la
destruction coûterait entre 2 et 4 millions d’euros .Il y a aussi de multiples usages possibles autour de cet ouvrage
industriel, comme en faire un lieu pédagogique autour de la production
d’électricité ».
Le collectif est toujours très actif. Ses membres souhaitent lancer une
campagne de financement participatif pour soutenir le SDE (syndicat
départemental d’énergie) ou un autre entrepreneur pour la reprise du
barrage. Une rencontre avec la DDTM (direction départementale des territoires
et de la mer) est également prévue, mi-mars.
L’usine « Sud-Finistère Électrique » du barrage de Pont-Rolland a
été construite en 1936. | OUEST-FRANCE
Une pétition lancée
En marge du collectif, une pétition a été lancée le 10 février 2024 sur
le site internet change.org pour
sauver le barrage hydroélectrique . Elle cumulait,
mardi 27 février, 621 signatures.
Avec la pétition, on souhaite sensibiliser la population pour
qu’elle s’approprie le projet , indiquent les deux auteurs de cette
initiative, qui souhaitent rester anonymes. Ils agissent sous un pseudonyme
bien trouvé, un certain Rolland Lepont. On veut lancer le débat et
aussi interpeller les élus , poursuivent-ils.
Ils espèrent que les pouvoirs politiques locaux vont également
s’approprier le projet »,afin de garder cet outil de production
d’électricité locale. À force de fermer les petits barrages, on va nous
mettre une centrale nucléaire , s’inquiètent les
auteurs de la pétition, qui habitent dans le territoire.
Pour eux, cet abandon du patrimoine industriel producteur
d’électricité renouvelable, non polluante, est incompréhensible et
inadmissible .
Et les élus locaux ?
Un temps intéressé, le SDE n’a finalement pas fait d’offre en 2018. Annie
Guennou, maire d’Hillion, revient sur les deux appels à projet infructueux :
« C’est regrettable. On ne pouvait pas se positionner au niveau de la commune.
Il faut un gros projet. Une collectivité ne peut pas mener seule une telle
démarche. Aujourd’hui, il faut faire quelque chose et avancer. »
Ce barrage est « une réserve d’eau importante et c’est aussi un
filtre vers la mer, rappelle l’élue, qui n’a pas encore été contactée
par les services de l’État à la suite de la décision de la remise du site en
l’état naturel. Si cela se réalise, il faudra pratiquer un curetage,
vu toute la vase qui s’y trouve. J’espère que des moyens seront mis en œuvre
en conséquence. »
La mairie de Lamballe a été contactée par la préfecture pour savoir si elle
était intéressée par les parcelles et les bâtis du barrage. On préfère
attendre avant de donner une réponse. Il faut d’abord des échanges plus précis
avec la préfecture , indique Pierrick Briens, maire
délégué de Morieux.
L’agglo de Lamballe Terre et Mer a, quant à elle,
proposé un tour de table avec les
parties concernées, « afin d’identifier les projets éventuels après
l’effacement du barrage ». Une date est « en cours de
calage ».
L’exemple du barrage de Kernansquillec
Le sujet du barrage du Pont-Rolland était également à l’ordre du jour du
comité local de la baie de Saint-Brieuc de l’association
Eau et rivières de Bretagne, début
février 2024. « Il faut faire un choix pour cet ouvrage qui n’avait
pas d’autre vocation que la production d’électricité,
indique l’association. La
libre circulation des espèces et des sédiments est une condition indispensable
à l’atteinte de l’objectif de bon état des cours d’eau fixé par la
directive-cadre sur l’eau. Dans ces conditions,
l’arasement ou l’effacement de l’ouvrage est la solution à privilégier. »
Et de citer « un exemple emblématique » : l’effacement du
barrage de Kernansquillec, en 1996, à Belle-Isle-en-Terre. « Le Léguer
a retrouvé son lit naturel. Le fond de vallée est vivant. »
Pénurie de médecins en Trégor : l’ARS revoit sa copie
pour faciliter leur installation
Étienne LANNUZEL. Publié le
Début décembre 2023, l’Agence
régionale de santé (ARS) a actualisé la liste des zones de Bretagne
« caractérisées par une offre de soins insuffisante », dans lesquelles les
médecins peuvent bénéficier d’aides financières à l’installation. Dans les
secteurs de Plestin-les-Grèves, Plouaret, Perros-Guirec, Bégard et Tréguier
(Côtes-d’Armor), la cartographie est finalement plus avantageuse que ce
qu’elle n’était dans sa version initiale, soumise à concertation en juillet.
Les médecins cherchant à s’installer dans la commune de
Trégastel, sur le territoire de vie-santé de Perros-Guirec, pourront continuer
à profiter d’aides à l’installation. | OUEST-FRANCE
Quels sont les territoires de Bretagne sous-dotés en médecins généralistes
et par conséquent éligibles aux aides à l’installation ? C’est l’objet du
zonage de médecine générale, actualisée tous les deux ans par l’Agence
régionale de santé (ARS). L’établissement public en a publié une nouvelle
version le mercredi 13 décembre 2023.
Comment sont définies les zones sous-denses en médecins ?
L’ARS découpe la région en territoires de vie-santé, « construit en
fonction des possibilités d’accès d’une population donnée aux équipements et
services de santé les plus fréquents au quotidien », explique
le site du ministère de la Santé.
En fonction du nombre de médecins généralistes proches de la retraite, du
nombre de consultations et visites effectuées par les praticiens dans l’année,
du temps d’accès aux professionnels de santé et du recours aux soins des
habitants par classe d’âge, chaque territoire de vie-santé est classé en zone
de vigilance (ZV), zone d’action complémentaire (ZAC), zone d’accompagnement
régional (ZAR) ou zone d’intervention prioritaire (ZIP).
Que
signifie chacune de ces catégories ?
La qualification des zones conditionne, de manière graduée, l’attribution
d’aides financières aux médecins généralistes qui souhaitent s’y installer.
Les ZV ne sont pas éligibles aux aides à l’installation. Elles regroupent
55,55 % de la population bretonne.
Les ZAC sont éligibles aux aides de l’État issues du Pacte territoire
santé (contrat d’engagement de service public
permettant aux médecins en formation de percevoir une bourse en contrepartie
d’une installation dans un territoire sous-doté à l’issue de leurs études,
garantie de revenus pendant les deux premières années d’exercice de la
profession…) et aux aides des collectivités territoriales.
Les ZAR sont éligibles aux aides de l’État issues du Pacte territoire
santé, aux aides des collectivités territoriales et à une aide à
l’installation complémentaire de 25 000 €.
Les territoires les plus sous-dotés, appelés ZIP, sont éligibles à
l’ensemble des aides (aides de l’État, aides conventionnelles de l’assurance
maladie, aides des collectivités territoriales, aides fiscales).
Quels sont les changements notables dans le Trégor ?
En juillet 2023, l’ARS a publié une première version du nouveau zonage de
médecine générale, alors soumise à la concertation. Les territoires de
vie-santé de Perros-Guirec et de Tréguier y étaient déclassés en ZV, et celui
de Plouaret en ZAR. Une catégorisation moins avantageuse que celle en vigueur
depuis 2021.
Grâce à la mobilisation de deux élus de Lannion-Trégor communauté (LTC),
l’ARS est finalement revenue sur cette classification. Perros-Guirec et
Tréguier conservent leur statut de ZAC, Plouaret celui de ZIP.
Le territoire de Plestin-les-Grèves bascule par ailleurs en ZAC, et celui
de Bégard (qui comprend des communes de LTC) en ZAR.
Timac-Agro, n° 1 des engrais, condamné à verser 127 000 €
à des associations environnementales
Narjisse EL GOURARI. Modifié le
Publié le
Jeudi 22 février 2024, le pôle
environnemental du tribunal judiciaire de Brest a décidé de condamner la
société Timac-Agro, basée à Saint-Malo, pour atteinte portée aux intérêts
collectifs de quatre associations bretonnes, nationales et de
Charente-Maritime. En tout, l’entreprise devrait les indemniser à hauteur de
127 000 €.
Le site de Timac-Agro situé sur le port de Saint-Malo. | OUEST
FRANCE / THOMAS BRÉGARDIS
Le pôle environnement du tribunal de Brest, jeudi 22 février 2024, a rendu
sa décision dans l’affaire qui opposait Eau et Rivières de Bretagne, France
Nature Environnement, Bretagne Vivante, Nature Environnement 17 et la société
Timac Agro, basée à Saint-Malo.
Ces associations de protection de l’environnement reprochaient à la filiale
spécialisée dans les fertilisants et la nutrition du groupe Roullier, numéro 1
des engrais en Europe, de porter atteinte à leurs intérêts collectifs, par le
fait de porter atteinte à l’environnement. « Les actions [que les
associations] mettent en place sont annihilées par les infractions à la
législation, répétées de Timac-Agro », plaidait pendant l’audience du
9 novembre dernier, leur avocat Thomas Dubreuil.
Dépassement d’ammoniac à Saint-Malo et d’azote en
Charente-Maritime
Ces infractions concernant des dépassements du niveau d’émission d’ammoniac
réglementaire sur les sites de Saint-Malo. Comme le rappelle le tribunal, dans
son jugement, en 2019, des taux dix fois supérieurs à la norme en vigueur
avaient été relevés, émanant du site situé sur le port. Malgré des mises en
conformité par l’entreprise, d’autres dépassements en 2021, de plus de deux
fois la valeur autorisée, avaient été constatés. Des dépassements qui ont
également concerné, en 2019, le site de la zone industrielle, malgré une mise
en demeure en 2018. Celle-ci « n’ayant pu être levée que par arrêté du
23 avril 2021, soit presque trois années plus tard », pointe le
tribunal.
Sur le site de Tonnay-Charente, ce sont les taux anormaux de concentration
d’azote, d’acide chlorhydrique, un stockage extérieur inadéquat qui sont mis
en évidence. Le tribunal insiste sur le « non-respect des conditions
d’exploitation ». Des manquements constatés par le passé de 2010 à
2019, malgré des mesures demandées par le préfet de Charente-Maritime dès
2010. Des manquements qui sont « susceptibles d’avoir un impact sur
la santé publique ».
Des
manquements dans la durée
Les organisations réclamaient au total 240 000 € d’indemnisations au titre
de préjudice collectif moral. Dans son jugement, le tribunal a donné raison
aux requérants. S’agissant des sites de Saint-Malo et de Tonnay-Charente, il a
conclu que « l’ampleur de ces manquements, leur persistance dans la
durée, permet de caractériser un préjudice important des associations ».
Le préjudice les trois associations à Saint-Malo a été estimé à 25 000 €.
Pour le site de Tonnay-Charente, deux associations devraient recevoir 20 000 €
chacune. En outre, la société a été condamnée à 12 000 € au titre des frais de
justice. En tout, la société devrait indemniser les organisations à hauteur de
127 000 €.
Noëlle Dréan, ancienne directrice du centre de loisirs la
Marelle, est décédée
Publié le
Noëlle Dréan s’est éteinte le
mardi 27 février 2024, à l’âge de 70 ans. Ses obsèques se tiendront le
vendredi 1er mars, à Saint-Thégonnec (Finistère).
Noëlle Dréan entourée de sa famille, de son mari Loïc disparu
en 2021, et du maire François Hamon lors de son départ à la retraite en
mars 2015 (Finistère). | OUEST-FRANCE
Ancienne directrice du centre de loisirs la Marelle durant seize
ans, Noëlle Dréan vient de disparaître. Elle avait fêté ses 70 ans en décembre
dernier.
Noëlle Dréan commence sa carrière d’animatrice et de directrice de centres
de loisirs en 1973. Cinq ans plus tard, elle devient directrice du centre de
loisirs de l’école de Morlaix (Finistère). Le centre est géré par une
association, renommée la Ferme des enfants en 1986. Noëlle Dréan contribue
grandement à l’essor de la structure, qui devient l’un des plus importants
centres de loisirs du département. Au plus fort de l’été, le centre accueille
plus de 110 enfants par jour. Elle dirigera la Ferme des enfants jusqu’en
1997.
Noëlle Dréan est une visionnaire. En 1991, deux ans seulement après la
chute du mur de Berlin, elle monte l’un des permiers échanges Franco-Allemand
de France avec Rostock, ville de l’ancienne Allemagne de l’Est.
C’est en 1998 que Noëlle Dréan fait ses premiers pas à la Marelle, dont
elle devient directrice en 1999. Elle gardera ce poste jusqu’à sa retraite, en
2015.
Tout au long de sa carrière, Noëlle Dréan a gardé les mêmes objectifs :
monter de grands projets d’apprentissage et d’autonomie de l’enfant, pour les
aider à devenir des personnes responsables.
Le maire
François Hamon a
réagi : « Je remercie Noëlle pour son action, sa disponibilité et son
engagement en faveur d’un service public de qualité dédié aux enfants de
Saint-Martin-des-Champs. Sa gentillesse et sa serviabilité n’avaient d’égal
que sa discrétion. En mon nom, celui du conseil municipal et de l’ensemble du
personnel de la ville, j’exprime à sa famille nos sentiments chaleureux et
sincères. »
Les obsèques de Noëlle Dréan se dérouleront au pôle funéraire de
Saint-Thégonnec, le vendredi 1er mars 2023 à 15 h.
Longtemps flou, l’avenir de
l’aéroport de Quimper (Finistère) semble se dessiner. Lors de sa commission
permanente du lundi 26 février 2024, la Région Bretagne a approuvé le
protocole transactionnel concernant l’avenir de l’aéroport, dont elle est
propriétaire. Un nouveau modèle économique va être mis en place avec un
objectif de 1 200 passagers par an.
À Pluguffan (Finistère), l’aéroport de Quimper-Cornouaille se
cherche un avenir autour de l’aviation, mais pas uniquement. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Enfin une éclaircie pour l’aéroport de Quimper Cornouaille (Finistère) ?
Oui pour ses partisans, non pour ses opposants. À l’issue de la commission
permanente de la Région Bretagne, ce lundi 26 février 2024, « un
protocole transactionnel a été approuvé » pour le site (dont la
Région est propriétaire).
Objectif : 1 200 passagers par an
Adopté par l’ensemble des partenaires en Commission de délégation de
service public (CDSP), ce document prévoit, d’une part, la liquidation
amiable de la société ADC (Aéroport de Cornouaille) et, d’autre part, la
création d’une nouvelle société baptisée Sealaq, composée de la Chambre de
commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO, à 51 %), de
Quimper Événements (20 %) et d’un opérateur économique investisseur
(29 %).
Le modèle économique, « basé sur de l’aviation générale
(tourisme et affaires), pour 1 200 passagers par an, s’appuiera sur une
structure allégée et une équipe de six personnes. Il
affiche un déficit de 450 000 € en 2024, 374 000 € en 2025 et 365 000 € en
2026 », selon le projet tel qu’il est décrit par la Région dans
son rapport de présentation.
Concrètement, « l’objectif est de maintenir une continuité
d’exploitation sur la plateforme de Quimper, explique la Région
Bretagne. La Sealaq se verra ainsi transférer le contrat de
délégation de service public (DSP) de l’aéroport ». Un transfert
pour un nouveau concessionnaire « afin de mettre en place un
nouveau modèle économique, soit 1 200 passagers par an »
autorisant « le versement d’aides aux fonctionnements et aux
investissements que l’autorité concédante a programmé jusqu’en 2026 ».
Un jour,
des vols saisonniers ?
La commission permanente a, dans ce sens, voté « en faveur
d’une subvention de 723 750 € » versée au profit de la Sealaq
pour l’année 2024 : « 420 000 € en fonctionnement et 303 750 € en
investissements. »
Comme le souligne la Région Bretagne, « la nouvelle société
aura pour mission de pérenniser l’activité de la sécurité civile,
développer un hub énergétique multiservices via,
notamment, le déploiement d’installations photovoltaïques, d’accueillir de
nouvelles activités industrielles et logistiques, de renforcer le pôle
d’aviation d’affaires et de loisirs et, à terme, accueillir de nouveau des
vols saisonniers ».
La commission permanente a aussi décidé, notamment, de deux remises
gracieuses, au profit d’ADC, pour des montants de « 500 000 € sur
une avance remboursable » et de « 238 773 € » sur un trop perçu
de subvention.
« Les caprices des chefs d’entreprise »
Pour le groupe Les Écologistes de Bretagne et de Kemper Kerne-29, la
pilule ne passe pas. « Les Bretonnes et les Bretons n’ont pas à
payer pour les caprices des chefs d’entreprise. » Pour Claire
Desmares, présidente du groupe Les Écologistes de Bretagne, c’est
« un projet contestable socialement, écologiquement, et pour lequel il
n’existe pas de modèle ».
Localement, « élus écologistes à Quimper et QBO et l’ensemble
des militants s’opposeront à tout financement public ». Pour
Grégory Lebert, porte-parole Les Écologistes Kemper Kerne : « L’argent public
doit être dirigé massivement vers les transports du XXIe siècle,
certainement pas vers l’avion. »
À Morlaix, un rassemblement féministe pour le 8 mars à la
Manufacture des tabacs
Publié le
L’Union Locale Solidaires du
Pays de Morlaix, L’Âmarrée et le Planning familial appellent à se rassembler
dans la galerie du Sew le 8 mars 2024 à 18 h, à Morlaix (Finistère). Pour
rappel, le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes.
Le collectif Grève Féministe lors d’une manifestation contre
la réforme des retraites, à Rennes, le 28 mars 2023. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’Union Locale Solidaires du Pays de Morlaix se joint à l’initiative de
l’association L’Âmarrée et du Planning
familial pour la grève féministe du 8 mars 2024. Les organisations
appellent à un rassemblement à 18 h, dans la galerie du Sew, à la
Manufacture de Morlaix.
L’Union Locale Solidaires considère que la grève
sera une réponse forte face aux « multiples attaques, remises en
cause permanentes des droits conquis par la lutte»
et au « climat nauséabond alimenté par les dérives sécuritaires,
natalistes de la droite et de l’extrême droite », selon elle.
La journée sera aussi l’occasion pour l’Union Locale Solidaires
d’exprimer sa solidarité avec les femmes du monde entier qui
« luttent pour la conquête de leurs droits universels », et
subissent « l’oppression colonialiste ».
À Morlaix, une conférence sur la paix entre Israéliens et
Palestiniens à l’Auberge de jeunesse
Publié le
L’Association France Palestine
Solidarité organise une conférence-débat vendredi 1er mars, à 18 h, à
l’Auberge de jeunesse de Morlaix (Finistère).
François Rippe de l’AFPS, annonce les chiffres des victimes à
Gaza et en Cisjordanie, lors d’une précédente mobilisation à Morlaix
(Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Vendredi 1er mars 2024, une conférence, intitulée Guerres au
Proche-Orient : Quelles conditions pour la paix entre Israéliens et
Palestiniens, est organisée à l’Auberge de jeunesse de Morlaix
(Finistère)
par l’association France Palestine Solidarité.
Celle-ci aura lieu à 18 h.
La venue de
Thomas Vescovi
Elle sera présentée par l’historien Thomas Vescovi, qui répondra également
aux questions du public sur l’occupation israélienne, l’attaque du
Hamas le 7 octobre 2023, et la
riposte d’Israël contre la population de
Gaza.
Thomas Vescovi est chercheur indépendant, spécialiste d’Israël et des
Territoires palestiniens occupés, et enseignant d’histoire-géographie dans le
secondaire. Il écrit pour les médias Middle East Eye, Le Monde diplomatique et
Orient XXI, et est l’auteur de La Mémoire de la Nakba en Israël (Le
Harmattan, 2015) et de L’échec d’une utopie, une histoire des gauches en
Israël (La Découverte, 2021).
Faute de volontaires, l’association des vieux gréements
de Ploumanac’h est en péril
Publié le
Déjà quarante ans que
l’association des vieux gréements de Ploumanac’h met à l’honneur les vieilles
coques du Trégor, et plus spécifiquement de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor).
Mais face aux difficultés rencontrées pour constituer un nouveau bureau,
l’association pourrait être dissoute lors de la prochaine assemblée générale,
en mars 2024. Une perspective effroyable pour son président, qui en appelle
aux bonnes volontés.
Les vieux gréements de Ploumanac’h pourraient être dissous
faute de volontaires pour renforcer le bureau de l’association. | OUEST-FRANCE
À l’occasion de l’assemblée générale de l’association des vieux gréements
de Ploumanac’h, qui s’est tenu vendredi 23 février 2024 à Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor), le président a tiré la sonnette d’alarme : Si personne
ne se propose pour rejoindre le conseil d’administration, l’association
pourrait être dissoute lors de la prochaine assemblée générale du mois de
mars , s’émeut Serge Daude.
Appel aux bonnes
volontés
Plusieurs piliers de l’association ont annoncé leur démission, souhaitant
s’adonner à d’autres projets. Mais malgré plusieurs appels effectués
depuis deux ans ainsi que des parutions dans la presse et des demandes aux
personnes présentes dans la salle, nous déplorons l’absence de candidatures pour venir renforcer le bureau, poursuit le président.
Et de
faire à nouveau appel aux bonnes volontés
pour maintenir l’association à flot : 2024 ne doit pas sonner la fin de
l’association. Il est primordial que de nouvelles personnes nous rejoignent
(1) afin d’assurer la pérennité de l’association ainsi que l’organisation des
fêtes sur le port de Ploumanac’h ».
Ces inquiétudes n’ont pas empêché les membres du bureau de présenter le
bilan des actions entreprises en 2023. Une année marquée par le quarantième
anniversaire des vieux gréements de Ploumanac’h qui avait donné lieu à
une grande fête sur le port de la cité des Hortensias.
Une fête entachée par
une météo peu clémente qui avait conduit les
organisateurs à annuler les régates en mer, et à assurer bon gré mal gré les
animations à terre. Le concert de Gilles Servat, tête d’affiche de la
soirée, a tout de même attiré des centaines de personnes venues de toute la
Bretagne , se félicite Serge Daude.
Pour 2024, des aides financières ont été accordées à la restauration et
l’entretien des chapelles de La Clarté et de Saint-Guirec ainsi qu’aux
associations Astrée-Roger Daniel et Ar-Jentilez.
(1) Les personnes prêtes à rejoindre le bureau de l’association peuvent
contacter le 06 32 40 71 95.
Morlaix s’engage pour l’accès à la lecture pour tous
Publié le
Le contrat territoire-lecture,
signé mercredi 21 février 2024 entre la Direction régionale des affaires
culturelles (Drac) et Morlaix Communauté (Finistère), s’accompagne d’un
financement à hauteur de 90 000 € pour les médiathèques.
En présence de Françoise Plouviez-Diaz, sous-préfète ;
Isabelle Chardonnier, directrice de la Direction régionale des affaires
culturelles (Drac) et Jean-Paul Vermot, président de Morlaix Communautés. |
OUEST-FRANCE
Développer la lecture et réduire les inégalités d’accès, tels sont les
objectifs inscrits dans le Contrat territoire-lecture (CTL) pour les
médiathèques de Morlaix Communauté (Finistère). Le contrat a été signé
mercredi, au siège de Morlaix Communauté, par Isabelle Chardonnier, directrice
de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et Jean-Paul Vermot,
président de Morlaix Co.
Au bout, une enveloppe de 90 000 € financée à parts égales par la Drac et
l’Agglo, sur une période de trois ans. Elle doit accompagner la mise en réseau
des médiathèques et bibliothèques du territoire. « Même dans les
communes sans bibliothèque, précise Julien Kerguillec, vice-président
en charge de la culture. Où nous avons déjà repéré des points lectures
pour des activités en lien. »
Tous les secteurs d’activité des
bibliothèques (action culturelle, action pédagogique, numérique et patrimoine)
sont concernés par ce dispositif. | OUEST-FRANCE
Concrètement, qu’est-ce qui va se passer ?
« Nous allons commencer par définir une charte
graphique, une première étape inhérente à la création du réseau des
médiathèques. Elle sera partagée sur un portail web et tous les supports de
communication », indiquent Édouard Lehoussel, coordinateur de lecture
publique et Frédéric Domenge, du pôle culture.
Toutes les médiathèques et bibliothèques ont été
recensées. Plusieurs sont gérées par des professionnels, d’autres, par des
équipes de bénévoles souvent isolées. Des formations sont proposées. Dès
juin 2024, deux résidences d’artistes vont avoir lieu, en lien avec deux
importantes manifestations littéraires dans le territoire :
La charrette aux merveilles et
La baie des livres.
Et pour le public ?
Dès 2025 et grâce à la mise en réseau, tout le monde aura
accès au portail, pourra réserver des documents en ligne et accéder à des
agendas. L’objectif du contrat Territoire-lecture est d’investir
progressivement les outils numériques pour valoriser une mémoire collective.
« La mission langue et culture bretonnes est un acteur
privilégié dans ce travail de mémoire collective, en partenariat avec les
bibliothèques comme Les amours jaunes et la maison d’édition Skol Vreizh »,
indique le président de Morlaix Co. Un travail de mémoire qui sera l’occasion
d’apprécier des temps culturels en lien avec toutes les médiathèques.
« Ce contrat territoire-lecture est le 7e que nous
signons en Bretagne », souligne la directrice de la Drac.
Un bon bilan pour le salon du livre jeunesse de
Saint-Martin-des-Champs
Publié le
Près de 5 000 personnes se
rendent au salon du livre jeunesse, chaque année à Saint-Martin-des-Champs
(Finistère). La prochaine édition aura lieu le week-end des 23 et 24 novembre
2024.
Une vingtaine d’auteurs et illustrateurs ont dédicacé leurs
ouvrages lors du dernier salon du livre jeunesse organisé par l’association La
Baie des Livres en novembre 2023 au Roudour. | OUEST-FRANCE
L’association La Baie des livres a tenu son assemblée générale le mardi
21 février 2023 au Roudour, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère). Le
bilan de la 12e édition est très bon, le salon a été un succès et
un moment très agréable pour tous, public jeune et moins jeunes, auteurs et
illustrateurs, bénévoles et membres de l’association, indique Julia
Thatje, la présidente de l’association.
Durant le salon, 20 auteurs et illustrateurs ont été invités, dont
trois brittophones ! Durant les deux jours, 2 876 visiteurs ont
fréquenté le salon, dont 87 % habitent sur le territoire de Morlaix Communauté
(1 635 adultes, 181 ados, 1 060 enfants). Au total ce sont 4 865 personnes
touchées en comptant les quelques événements en amont et surtout les 71
rencontres dans 50 établissements scolaires ou médiathèques de 26 communes.
Quatorze médiathèques étaient partenaires et trois librairies indépendantes.
Des partenariats perdurent au fil des années avec le Secours Populaire pour
collecter des livres, les jeunes des métiers de bouche de l’EPMS Ar Brug, les
jeunes de terminale sciences et technologies de l’agronomie et du vivant
(STAV) et de BTS du lycée agricole de Suscinio pour un très bel
aménagement et des animations.
La 13e édition aura lieu le week-end des 23 et
24 novembre 2024
L’un des temps forts de l’édition 2023 était la mise en avant du peintre
Ricardo Cavallo à travers un film sur lui présenté au cinéma La Salamandre,
mais bien sûr aussi le livre L’enfant et le peintre de François Place, publié
à l’école des loisirs, né de leur rencontre au salon l’année
précédente, la première fois que François Place était invité. La belle
surprise est que celui-ci nous a donné les trente-quatre aquarelles originales
de ce travail ! Elles seront encadrées et pourront circuler dans les
établissements scolaires et médiathèques pour des expositions. Les
perspectives pour la 13e édition qui aura lieu le week-end des 23
et 24 novembre 2024, faire aussi bien avec la même organisation et une
offre aussi riche.
Une première action aura lieu début juin, l’illustratrice Christine Roussey
viendra en résidence durant une semaine à Plougonven, dans le cadre du contrat
territoire lecture (CTL) qui vient d’être signé par Morlaix Communauté avec la
direction régionale des affaires culturelles (DRAC). Quant au thème du
prochain salon, il n’a pas été formulé, mais il tournera autour de la
thématique de l’Eau, mer, océans, abysses.
« Chaque centime compte » pour ce retraité de Pommeret
Bleuenn ROBERT. Publié le
À la retraite depuis deux ans,
cet habitant de Pommeret (Côtes-d’Armor) peine à joindre les deux bouts. Pour
profiter pleinement de sa retraite, sans trop se soucier des charges d’une vie
en appartement, il a pris la décision de changer de vie.
Ce retraité quittera bientôt son logement de Pommeret pour un
mode de vie nomade, et plus économique pour lui. | OUEST-FRANCE
C’est invivable . À Pommeret (Côtes-d’Armor), Paul (1) ne
cache pas sa colère. À 64 ans, cet ancien maître d’œuvre en bâtiment est
à la retraite depuis deux ans et pour
lui, chaque centime d’euros compte . Il témoigne sous
couvert d’anonymat car sa situation est celle de milliers de personnes.
« Les gens s’enfoncent et ne s’en rendent pas compte »,
regrette-t-il.
« Les cars sont remplis de têtes blanches »
Avec 1 100 € de pension, Paul peine à joindre les deux bouts. On
imagine toujours que les retraités ont des sous, on dit que les cars sont
remplis de têtes blanches, mais il ne faut pas rêver ,
souffle-t-il. La carrière de Paul, commencée alors qu’il avait 21 ans,
après son service militaire, est faite de hauts et de bas.
Maître d’œuvre en bâtiment, il a travaillé onze ans en région
parisienne avant de s’installer en Bretagne en 1993. Là, il devient
auto-entrepreneur, parvient à mettre de l’argent de côté, devient
propriétaire. Par deux fois, à la suite d’un divorce et d’un procès en
justice, il s’est retrouvé à dormir dans sa voiture pendant de longs mois.
Pour s’en sortir, il enchaîne les petits boulots et se fait accompagner
par une assistante sociale. Je me suis battu pour remonter la
pente, et je me rends compte que le système n’est pas à la hauteur, il ne
joue pas son rôle.
Depuis trois ans, il est installé dans un logement social, à Pommeret.
Un petit appartement dans lequel il se sent super bien ,
confie-t-il. Mais qu’il a décidé de quitter prochainement. Je me
voyais finir mes vieux jours ici, j’ai même aménagé un potager dans le
jardin. Mais, financièrement, ce n’est pas possible , explique
Paul.
Son loyer de 380 € pèse lourd dans son budget : À chaque fois
que le loyer tombe, c’est la douche froide . Paul avait placé
quelques économies dans un
livret d’épargne populaire, mais à chaque
fin de mois, il est obligé d’y prélever de l’argent. Lui qui avait pour
profession de réaliser les projets des gens, doit renoncer aux siens.
Un mode de vie
nomade
Pourtant, Paul fait attention : Je ne fais aucun excès, je ne
vais pas au restaurant, ni au cinéma . Le retraité, qui a toujours
aimé voyager, a depuis longtemps renoncé à partir en week-end.
Chaque fois que je dois prendre la voiture, c’est un coût. Chaque centime
d’euro compte. Une contrainte qui l’isole petit à petit :
Si vous ne pouvez plus suivre financièrement, vous ne sortez plus, vous
vous éloignez de vos amis. On se désociabilise peu à peu.
Pour se sentir plus à l’aise financièrement, mais surtout pour profiter
pleinement de sa retraite, Paul a pris une décision radicale. Il prévoit
de vendre sa voiture et de quitter son logement de Pommeret pour acheter
un van à aménager. J’ai fait les
plans, pour 15 000 € je m’en sors.
Bricoleur, Paul aimerait installer des panneaux solaires sur le van,
afin d’être autonome en électricité. D’après ses calculs, ce mode de vie
itinérant ne lui coûterait que 15 % de ses revenus. « Le reste à
vivre est énorme », se réjouit-il. Lui, qui ne s’est pas chauffé
de l’hiver, souhaiterait passer les prochains en Andalousie (Espagne), où
les températures sont plus agréables et le coût de la vie moins élevé.
À Lannion, ils rendent hommage à Mélinée et Missak
Manouchian
Virginie GUENNEC. Publié le
Le Parti communiste, la CGT et
l’ANACR du Trégor ont rendu un vibrant hommage au groupe Manouchian, devant le
monument aux Martyrs du camp de Servel, à Lannion.
Une gerbe de fleurs a été déposée en hommage aux 23 FTP-MOI
(Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée) fusillés le 21 février
1944. | OUEST-FRANCE
Ils étaient plusieurs dizaines à braver la pluie ce dimanche 25 février
2024, au matin, pour rendre hommage à
Mélinée et Missak Manouchian, entrés au Panthéon le
21 février, et aux 22 autres membres du groupe Manouchian, des
résistants étrangers fusillés par la Gestapo en 1944. Le Parti communiste, la
CGT et l’ANCR du Trégor avaient donné rendez-vous devant le monument aux
Martyrs du camp de Servel à Lannion (Côtes-d’Armor). Un moment d’émotion
durant lequel a été lue la dernière lettre de Missak à Mélinée et le poème
« Strophes pour se souvenir » de Louis Aragon.
« Ne nous laissons pas entraîner par cette tentative de
récupération qui défend l’illusion d’une intégration à la française, dans
laquelle certains veulent nous emmener. Avec Missak et Mélinée Manouchian et
leurs camarades, c’est la CGT et le PCF qui rentrent au Panthéon », a
insisté Viviane Bivic, membre du parti communiste à Lannion.
Dans les Côtes-d’Armor, ce drive paysan est piloté par
des consommateurs depuis vingt ans
Nadia LE SAUX.
Publié le
Voisins de paniers est la
seule association des Côtes-d’Armor fondée par des consommateurs à proposer
des produits locaux bio ou durables, chaque semaine à ses adhérents. Vingt ans
après sa création, à Trédaniel, elle revendique près de 300 adhérents et
travaille avec une quarantaine de producteurs locaux.
Odile Collet a adhéré aux Voisins de paniers en 2005. Depuis
2009, elle est l’une des quatre salariées de l’association. | OUEST-FRANCE
C’est une belle histoire née de la volonté d’habitants désireux d’aider les
agriculteurs locaux engagés dans la défense de l’environnement. En 2004, de
retour d’un voyage au forum social du Larzac, un groupe d’amis de Trédaniel
décide d’agir. Des réunions publiques sont organisées et Voisins de paniers
voit le jour, au printemps de la même année, avec une quarantaine de «
consom’acteurs » et une dizaine de producteurs locaux.
Contrairement à une Amap (Association pour le maintien d’une agriculture
paysanne), où les adhérents achètent un panier pré-rempli, ici, chaque
adhérent choisit ce qu’il va mettre dans son panier. « C’était assez
empirique au départ, sourit Odile Collet, salariée de l’association.
On avait un seul dépôt, chez l’artiste Tati Mouzo. »
« Un drive
paysan avant l’heure »
Assez rapidement, l’association acquiert un petit local, « rustique
». Et dès 2006, elle développe son site internet : « On était
drive paysan avant l’heure ». En 2011, Voisins de paniers investit
son lieu actuel, plus accueillant et mieux dimensionné pour la préparation des
paniers.
Aujourd’hui, l’association revendique 297 adhérents, des cadres et des
employés pour les deux tiers. Avec une proportion de jeunes parents
croissante.
Une centaine de paniers, d’un prix moyen de 70 €, sont acheminés chaque
semaine dans l’un des 14 dépôts de l’agglomération de Saint-Brieuc et de
Lamballe Terre et Mer.
Selon la saison, quelque 2 000 références sont proposées aux adhérents.
Outre les légumes, la viande, les produits laitiers, etc., « on fait
aussi appel à une épicerie bio, à Trévé pour nous fournir les produits secs et
d’hygiène », présente Odile Collet.
Produits bio et
locaux
Les produits sont bio à 90 % et proviennent des exploitations situées à une
trentaine de kilomètres de Trédaniel en moyenne. « La plus loin est
basée à 70 km, à Rostrenen ».
Malgré les difficultés de la filière bio et l’inflation, l’association
n’intervient pas sur les prix. Ce sont les producteurs qui fixent leurs
tarifs. « 82 % du prix leur reviennent », précise la
salariée. La marge restante va à l’association, qui emploie quatre salariés à
temps (très) partiel.
Si l’objectif de Voisins de paniers n’est pas de grossir indéfiniment,
l’association ne cache pas qu’elle serait plus à l’aide financièrement avec
120 paniers hebdomadaires, un nombre qu’elle a déjà atteint et même dépassé
pendant le Covid, où 150 paniers pouvaient être achetés chaque semaine.
Une grande fête pour le 20e anniversaire
Le vingtième anniversaire de l’association sera l’occasion d’organiser une
grande fête, le 22 septembre, à la ferme de Belherbe, à Trébry. Mais aussi de
revenir sur ces deux décennies durant lesquelles l’association n’a eu de cesse
de sensibiliser aux circuits courts, en faisant sienne cette formule tirée
d’un film cher à Odile Collet : « Voisins de paniers, ce sont des gens
du coin qui nourrissent des gens du coin. »
Quatre étudiantes morlaisiennes organisent le
Solidarideizh, une journée sportive et solidaire
Publié le
Les étudiantes à l’IUT Gaco à
Morlaix (Finistère) proposent un après-midi de découverte sportive et de dons
au Secours populaire, dimanche 24 mars 2024.
Mélissa Tahirou, Zénaïde Le Griguer, deux des quatre
étudiantes à l’IUT Gaco à Morlaix (Finistère) et Armel Urien du Secours
populaire. | OUEST-FRANCE
La troisième édition du
Solidarideizh se déroulera le dimanche
24 mars 2024 à partir de 14 h au stade Aurégan. L’évènement est organisé par
quatre étudiantes à l’IUT gestion administrative et commerciale des
organisations (GACO) de Morlaix (Finistère). Chloé Duparc, Inès Le Guillou,
Zénaïde Le Griguer et Mélissa Tahirou profitent d’un partenariat avec Le Club
Athlétique Morlaisien, Saint-Pol-Morlaix-Gym, les Danseurs du Roc, le Rugby
Club du Pays de Morlaix et la mairie de Morlaix. La municipalité met à
disposition le complexe sportif du stade Arthur-Aurégan.
Le Solidarideizh a pour but de récolter des dons alimentaires,
financiers ou vestimentaires au profit du Secours populaire du Pays de
Morlaix, », expliquent les quatre étudiantes. L’entrée est
ouverte à tout le monde et tous types de dons sont les bienvenus. Durant
l’après-midi, des initiations sportives, ludiques et exclusives seront
proposées aux participants. L’un des objectifs de l’opération est de
permettre à tout le monde de s’essayer à des sports dont ils n’ont pas
forcément l’accès. L’athlétisme est au cœur du Solidarideizh au côté
de la marche nordique. Une marche guidée à travers Morlaix sera
proposée aux parents tandis que les enfants découvriront les différentes
activités sportives encadrées par des animateurs.
Chaque activité est encadrée par des professionnels. Cette journée
est l’occasion de faire découvrir le Secours populaire aux jeunes présents
mais l’objectif est avant tout de récolter des dons afin d’enrichir le Secours
Populaire et offrir de nouvelles opportunités à nos bénéficiaires, ,
indique Jean-François Le Borgne, le secrétaire général du comité du Pays de
Morlaix.
« On ne la voyait plus dans l’eau » : en Bretagne, des
promeneurs sauvent une femme de la noyade
Vincent THAËRON. Publié le
Au péril de leur vie,
plusieurs personnes ont bravé une mer déchaînée et dangereuse, ont sauvé une
femme de la noyade, dimanche 25 février 2024, devant la plage du Kérou, à
Clohars-Carnoët (Finistère).
C’est sur cette plage du Kérou à Clohars-Carnoët que, dimanche
matin, une femme a failli se noyer. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
On pleurait tous. Par moments, on ne la voyait plus dans l’eau. On
se disait qu’on allait assister à sa mort en direct. C’était horrible. Cette jeune femme d’une trentaine d’années du pays de Quimperlé
(Finistère) était encore sous le choc, dimanche 25 février 2024, en milieu
d’après-midi.
Dans la matinée, comme ils le font chaque dimanche, elle et son compagnon
sont allés avec leur chien se promener sur les sentiers côtiers de
Clohars-Carnoët. Arrivés au-dessus de la plage du Kérou, nous avons
entendu une personne qui était dans l’eau crier au secours, au secours. Nous
sommes alors rapidement descendus sur le sable. Il y avait du vent, les vagues
étaient fortes et il commençait à bien pleuvoir.
Une bouée de secours
Un jogger, qui passait par là, avait déjà tenté, en se jetant à l’eau,
d’aller rechercher cette femme en perdition d’une quarantaine d’années, qui se
baignait, seule. En vain. Il est vite ressorti de l’eau. C’était trop
dangereux. Il était désespéré. Il en pleurait, lui aussi. Nous étions
complètement impuissants, anéantis. Elle était emportée par le courant
Mais mon compagnon a eu la présence d’esprit d’aller chercher la
bouée de secours qui se trouve sur la plage. Et il est aussitôt allé à l’eau
avec le jogger. Avec l’aide d’autres personnes, nous avons tiré sur la corde
reliée à la bouée pour les ramener sur le sable.Pendant ce temps-là,
une autre femme a appelé les sapeurs-pompiers. Ils nous ont dit de faire très
attention et surtout de ne pas nous mettre en danger ».
« Très choquée,
mais consciente »
Les sapeurs-pompiers de Clohars-Carnoët sont arrivés sur place une dizaine
de minutes plus tard.
Nous avons pris des risques, mais finalement, nous avons réussi à la
sortir et à la ramener sur la terre ferme. C’était un poids mort. Elle était
très choquée, mais consciente. On l’a assise sur le sable. On lui a retiré son
masque pour qu’elle respire mieux, et ses gants. Elle était complètement à
l’ouest, perdue. Elle nous a remerciés.
Dimanche après-midi, les trois sauveteurs étaient très marqués par ce
qu’ils venaient de vivre. Ils ont pris des nouvelles de celle qu’ils ont
contribué à sauver.
Prise en charge au centre hospitalier de Quimperlé, elle est désormais hors
de danger.
Entre 2 000 et 8 000 € d’aides pour l’achat d’un bien
dans ce coin de Bretagne : comment ça marche ?
Zoé BOIRON. Publié le
Vous rêvez d’une maison en
Bretagne ? « Accédez, on vous aide » : c’est le nom du dispositif mis en place
dans les 26 communes de Morlaix communauté (Finistère) depuis maintenant… dix
ans. Une aide conditionnée à des travaux de rénovation énergétique, doublée
d’un accompagnement par des professionnels. Comment ça marche ? On vous
explique.
La prime à l’achat de 2000 à 8 000 € de Morlaix communauté vise à
réhabiliter le bâti existant, via des travaux de rénovation énergétique. Ici une
vue de Carantec (Finistère), à la pointe de la Chaise du curé. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
2 000 à 8 000 euros d’aides pour l’achat d’un bien immobilier : ce n’est
pas la panacée, mais un coup de pouce toujours bienvenu. Cette prime à
l’accession a été mise en place par la communauté d’agglomération Morlaix
communauté, dans le Nord-Finistère, en 2014.
Le but : mettre en avant les logements disponibles et
« réhabilitables » dans les bourgs des 26 communes de son territoire,
« avant de continuer à construire », note Gilles Barnet, responsable
du service Habitat de Morlaix communauté.
L’aide n’est pas versée sans contrepartie. Le
logement doit être ancien, de plus de vingt ans, et
énergivore. Les acheteurs, soit un ménage composé minimum de deux
personnes, doivent s’engager à réaliser des
travaux dont le gain énergétique est d’au
moins 35 %. Il faut occuper ce bien à titre de résidence principale et ne pas
le revendre dans les six premières années. Elle dépend aussi du revenu fiscal
de l’ensemble des personnes du foyer (1).
Localisation du bien
« On ne veut pas donner une aide pour que les gens se retrouvent en
surendettement ou soient dans un logement inconfortable, voire insalubre »,
ajoute Gilles Barnet. C’est pourquoi le dispositif « Accédez, on vous aide »,
va au-delà de la simple aide à l’accession. « On veut les conseiller,
pour ne pas qu’ils partent sur une accession qui ne ressemble à rien. Passer
d’un statut de locataire à celui de propriétaire, ce n’est pas toujours
évident », développe-t-il.
Un foyer peut toucher 2 000 € pour un bâti ancien, dans le centre-ville de
Morlaix et les centres bourgs des communes du territoire, délimité par les
panneaux d’entrée et de sortie de ville. 6 000 € pour des foyers aux revenus
très modestes. Pour un achat en hypercentre (un ajout datant de 2022), un
foyer dit classique aura droit à 6 000 € et un foyer aux revenus très
modestes, 8 000 €. Le logement peut aussi être vendu par un organisme HLM.
Conseils
gratuits et désintéressés
Première étape : l’Adil, association départementale d’information sur le
logement, livre « des conseils financiers et juridiques, gratuits, et
désintéressés, car ils n’ont rien à vendre », souligne Gilles Barnet.
Deuxième étape : une visite est assurée par
Heol, l’agence locale de l’énergie.
« Vous vous projetez pour une maison et Heol vous aide à vérifier l’état de la
toiture, à chiffrer les travaux, d’isolation, de chauffage, à faire un
échéancier », décrit le responsable du service Habitat.
En 2023, treize dossiers ont été ouverts : cinq sont en cours
d’instruction, un abandonné et sept premiers versements ont été effectués.
26 000 € ont été engagés par Morlaix communauté. Le montant moyen de travaux
est de 39 511 € par foyer.
Morlaix communauté a les « moyens d’accompagner beaucoup plus de
foyers », précisent Gilles Barnet et Yvon Laurans, élu en charge de
l’immobilier.
Gilles Barnet, responsable du service Habitat et logement
de Morlaix communauté (Finistère) et Yvon Laurans, élu communautaire en charge
de l’habitat. | OUEST-FRANCE
50 % de la somme est versée après l’acquisition du bien,
sur transmission de l’attestation de propriété. Le 2e versement est
fait sur présentation des factures et après contrôle du conseiller technique
Heol, et doit être sollicité dans les cinq ans suivant l’achèvement des
travaux.
Dossier, accompagnement, critères,
contrôle et bilan : les étapes clés du dispositif "Accédez, on vous aide" de
Morlaix communauté. Le numéro n’est plus le bon. Il s’agit aujourd’hui du
02 90 15 32 32. | MORLAIX COMMUNAUTÉ
Numéro unique : 02 90 15 32 32 du dispositif « Accédez,
on vous aide », de Morlaix communauté. Premier contact directement avec l’Adil.
Pollutions dans les rivières et fleuves de Morlaix : qui
est responsable et quelles solutions ?
Zoé BOIRON. Modifié le
Publié le
Le problème n’est pas nouveau.
Après de nouveaux déversements d’eaux usées dans les cours d’eau,
l’Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPMA) du
pays de Morlaix (Finistère) a porté plainte contre X, le 30 janvier 2024.
Comment Morlaix communauté et sa régie An Dour comptent y remédier ? On fait
le point.
L’estuaire du Douron dans l’anse de Locquirec. Ce fleuve
côtier du Finistère et des Côtes-d’Armor, et les autres cours d’eau du pays de
Morlaix sont régulièrement pollués par des eaux usées. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Des odeurs nauséabondes s’élèvent des cours d’eau du pays de Morlaix
(Finistère), selon Philippe Bras, président de l’AAPMA (Association agréée de
pêche et de protection du milieu aquatique) du pays de Morlaix. La raison :
des déversements récurrents d’eaux usées dans le milieu naturel.
Philippe Bras a donc porté plainte, contre X, le 30 janvier 2024, à la
gendarmerie de Saint-Pol-de-Léon. Guy Pennec, président de la régie de l’eau
An Dour, explique les moyens mis en œuvre.
Pourquoi l’AAPMA porte-t-elle plainte ?
À plusieurs reprises en 2022 et en 2023, Philippe Bras, lui-même, ou
d’autres pêcheurs ont constaté des odeurs désagréables, émanant des cours
d’eau du pays de Morlaix. Le président de l’AAPMA cite le Dourduff, le Douron,
la Penzé, mais aussi le Queffleuth, et
le Tromorgant, affluent du Jarlot.
Il a déposé plainte contre X, le 30 janvier 2024, à la gendarmerie de
Saint-Pol-de-Léon, pour dénoncer
ces pollutions
dues à des déversements d’eaux usées dans les cours d’eau. L’association de
pêche est aussi alertée, au même titre que les collectivités, par la Direction
départementale des territoires et de la mer (DDTM), « et les alertes
de niveau 3, pour déversements d’eaux usées dans le milieu naturel, sont de
plus en plus fréquentes », selon Philippe Bras.
Comment ces eaux usées se retrouvent-elles dans les cours
d’eau ?
Deux facteurs y contribuent : la vétusté des réseaux et les fortes
précipitations. « Depuis le mois de juin, la quasi-totalité des
stations d’épuration et points de relevage ont eu des débords d’eau »,
avance Philippe Bras. En citant celles de Plouégat-Moysan, Plouégat-Guérand et
les stations de relevage de Plouigneau et Plougonven.
Des phénomènes connus et reconnus par les élus. Dont Guy Pennec, le
« monsieur eau » de Morlaix communauté, président de la
nouvelle régie publique communautaire de l’eau, An Dour,
et aussi président du SAGE Léon-Trégor, l’un des trois syndicats du pays de
Morlaix. « On sait que les réseaux, à la fois d’eau potable et d’eaux
usées, fuient », reconnaît-il.
Contrairement aux réseaux d’eau potable qui sont sous pression, les réseaux
d’eaux usées se chargent en eaux parasites, lorsque les fortes pluies font
monter les nappes phréatiques, « dans lesquelles baignent les
tuyaux », explique-t-il. « C’est dû autant au simple
particulier mal raccordé à la voirie, qu’à l’état des réseaux. »
Qui est responsable ?
Les investissements pour installer et rénover ces réseaux sont à la charge
des collectivités, communes ou syndicats. Mais « elles n’avaient pas
les moyens financiers suffisants ».
« Le contribuable paie pour ces réseaux », pointe
cependant Philippe Bras. « Les maires n’ont pas porté l’attention
qu’ils devraient y mettre », regrette-t-il. Avec cette plainte
déposée fin janvier, Philippe Bras voulait justement remettre la lumière sur
cette problématique. « Pourquoi les moyens n’ont-ils pas été mis avant
de passer en régie (au 1er janvier) ? »,
interroge-t-il.
Les moyens ont déjà été mis sur la table, répond Guy Pennec. Mais quand les
réseaux ont été créés entre les années 1960 et 1980 – « à Morlaix, ils
ont 100 ans » -, « les coûts qu’on a fait payer aux usagers
ont été calculés au plus juste au départ, sans tenir compte du vieillissement
des installations. »
Les délégataires n’étaient en charge que de la maintenance, avec de menues
réparations, et l’exploitation.
La rivière de la Penzé entre Saint-Pol-de-Léon et Carantec. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Alors, quels sont ces moyens mis en œuvre ?
Face au manque de moyens, les lois de décentralisation (Maptam et NOTRe)
ont poussé « les intercommunalités à se saisir de ces compétences et
ont fait en sorte qu’elles disposent de moyens plus importants »,
souligne Guy Pennec. Le but de la régie An Dour est d’« investir, de
faire une gestion patrimoniale de l’ensemble des réseaux d’eau potable et
d’assainissement et d’eaux pluviales. »
Un plan pluriannuel d’investissement a été adopté. Un
contrat lie Morlaix communauté et l’Agence de l’eau,
dans lequel 13,8 millions d’euros étaient engagés entre 2022
et 2024. Sur les 250 millions prévus pour l’eau et l’assainissement, Guy
Pennec pense finalement que 300 millions seront nécessaires. Ces
investissements vont se poursuivre sur quinze ans, au moins.
Côté installations, les travaux de la
nouvelle station d’épuration du Cloître-Saint-Thégonnec se
sont achevés avant l’été 2023, pour un coût de plus d’un million d’euros.
Suivront
celles de Plounéour-Ménez,
Guerlesquin, Plouégat-Guérand et Botsorhel,
complète Guy Pennec. « On va aussi apporter des améliorations notoires
sur le fonctionnement de la station de Keranroux à Morlaix », pour un
coût de 5,5 millions d’euros.
Enfin, « au niveau de la baie, on travaille sur de la modélisation
des rejets, pour voir les impacts en fonction de la marée, avec un contrôle
continu de limitation des effets Escherichia coli (E. coli). »
« Un film pour raconter Lanmeur » : le projet des élus
sur la mémoire de leur commune
Publié le
Parmi les questions abordées
jeudi 22 février par le conseil municipal de Lanmeur, la commande d’un film à
partir des souvenirs de Marcel Le Normand, élu municipal depuis quarante et un
ans.
Né en 1944, Marcel Le Normand a plein de choses à dire sur les
changements qui sont intervenus dans sa commune depuis les années 50. |
OUEST-FRANCE
« Un film pour raconter
Lanmeur ! » C’est ce qu’a proposé la
maire, Cathy Lucas, jeudi 22 février au conseil municipal. « Il s’agit
de collecter la mémoire de la commune, que nous pourrons transmettre aux
habitants anciens et nouveaux », détaille l’élue.
C’est Marcel Le Normand qui a été sollicité pour raconter ses souvenirs. Au
conseil municipal depuis quarante et un ans, cet ancien entrepreneur en
bâtiment et adjoint à l’urbanisme de 1989 à 2020, connaît la commune par cœur
et a surtout « une excellente mémoire ». Il a déjà participé
au film Les Bistrots d’avant réalisé en 2019 par les membres du
conseil municipal des jeunes.
Les élus ont alloué une somme de 600 € pour le tournage en studio avec le
réalisateur Bertrand Basset, qui s’est installé depuis peu dans la commune.
Au niveau des bâtiments communaux, Yvon Denis, adjoint, avait annoncé la
livraison d’un appartement du bâtiment de la MAM pour fin février.
« Mais l’attestation Consuel qui n’a pas pu être réalisée dans les temps a
retardé la mise en énergie électrique. » Au sujet de l’église, la
deuxième tranche des travaux sur le clocher va pouvoir débuter. « Ce
qui laisse présager une remise en service des cloches et de l’horloge en
2025. » La commune est en attente des résultats de la mission plomb
et amiante réalisée le 19 février.
Rue de Plouégat, où deux accidents ont été signalés ces derniers temps, un
jeune cycliste et un homme qui marchait, tous deux blessés par des
automobilistes, les élus envisagent de sécuriser la rue par la pose de
chicanes et l’étude d’un Stop au niveau de l’embranchement situé avant l’école
de Kernitron.
La loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables promulguée
le 10 mars 2023 a pour objectif l’augmentation à court et moyen terme de
l’énergie renouvelable. Dans ce cadre, la commune de Lanmeur doit définir des
zones où ces projets pourraient s’implanter. Cela concerne le photovoltaïque,
le solaire thermique, le biogaz, la géothermie, etc. « Il n’y a pas de
potentiel en éolien terrestre sauf à l’est de la commune. »
Enfin, la commune s’engage dans le dispositif Territoire numérique éducatif
qui permet de financer en partie l’acquisition de matériel numérique, en
l’occurrence, dix-huit tablettes pour l’école publique pour 7 382 € soit
2 214 € pour la commune.
Mathilde Bédouet remporte un César pour un court-métrage
d’animation tourné sur une île de Bretagne
Modifié le
Publié le
Le court-métrage d’animation
« Été 96 », réalisé par Mathilde Bédouet, a reçu un César, ce vendredi
23 février 2024. Il a été intégralement tourné sur l’île Callot, à Carantec
(Finistère), en prise de vues réelles avant d’être dessiné et animé. Un bijou
de 12 minutes. Le premier court-métrage de Mathilde Bédouet.
Mathilde Bédouet, la réalisatrice d’« Été 96 ». | OUEST-FRANCE
Le
court-métrage d’animation Été 96a
reçu un César, ce vendredi soir 23 février 2024. Il a été intégralement tourné
sur l’île Callot, à Carantec (Finistère), en prise de vues réelles avant
d’être dessiné et animé. Un bijou de 12 minutes. Le premier
court-métrage de Mathilde Bédouet.
« Quand j’étais petite, nous venions tous les ans en vacances à
Carantec avec mes parents, se souvient-elle. Il y a quelques
années, mon père a retrouvé dans un carton les cassettes des caméscopes de
l’époque. Il les a fait numériser. L’une d’entre elles avait été baptisée
Carantec-Ile Callot-Eté 1996. J’avais alors 7 ans. Au départ, j’ai eu
l’idée de travailler sur ces images et d’y adjoindre des interviews de la
famille mais, petit à petit, je me suis tournée vers l’idée du film
d’animation. »
La réalisatrice de 34 ans a fréquenté l’École des Arts décoratifs à Paris
avant de réaliser plusieurs clips en rotoscopie, soit la création de séquences
animées en dessinant image par image sur des prises de vues en direct.
Le retour à Callot
Il y a trois ans, je suis venue tourner mes images à Callot et, même
si la fréquentation touristique y est plus importante que lorsque je venais
petite, j’y ai retrouvé beaucoup de souvenirs oubliés. Pour nous, enfants à
l’époque, l’île était à la fois excitante et terrifiante, avec la marée qui
monte trop vite, la route qui disparaît, la peur de rester prisonniers, etc.
L’histoire du court-métrage se déroule un 15 août, sur l’île. Le
pique-nique ne se passe pas comme les précédents, car le petit Paul, sa
famille et ses amis se retrouvent piégés par la marée. Paul, bouleversé,
coincé entre le monde des adultes et celui des enfants, prend alors conscience
de son individualité. Le film m’a permis de développer les thèmes qui
me sont chers : le milieu aquatique, l’enfance, la construction des souvenirs ,explique-t-elle.
Un deuxième
film en gestation
Toujours attirée par la mer et les îles, Mathilde est déjà au travail pour
la réalisation d’un autre court-métrage d’animation qui, lui, durera presque
30 minutes. Je travaille actuellement le story-board (scénarimage).
L’action se passe sur l’île de Porquerolles (Var). Le film est consacré aux
adolescents et à leurs premiers émois ».
Morlaix. Un forum des métiers en uniforme à la MJC, mardi
27 février
Publié le
Pompiers, police, gendarmerie,
armée… Des représentants de ces secteurs qui recrutent et où la diversité des
métiers est très large seront présents mardi 27 février, à la MJC de Morlaix.
Adjudant-chef Arnaud Malezieux, capitaine Youenn Creach,
cheffe d’escadron Marion d’Hérouville, adjudant Mickaël Ravaux avec Audrey
Dehaene du service jeunesse à la MJC. | OUEST-FRANCE
Avant, «faire l’armée » raisonnait comme
une punition en cas d’échec dans les études. « Mais maintenant, cela
est devenu une véritable opportunité professionnelle, j’ai beaucoup de
demandes de jeunes pour ces métiers, mais ils ne connaissent pas vraiment »,
souligne Audrey Dehaene, animatrice du service information jeunesse à la
Maison des jeunes et de la culture de Morlaix
(Finistère), à l’initiative de ce premier forum des métiers de l’uniforme
en présence des forces armée de terre et de l’air, des pompiers, de la
gendarmerie ou encore de la police nationale. « On recrute souvent
dans l’industrie, dans le tourisme, mais on oublie très souvent que les
métiers de l’uniforme dans le domaine de la défense et la sécurité sont des
pourvoyeurs d’emploi. »
Une formation
qualifiante
Mais ces métiers manquent souvent de visibilité : «Les
jeunes ne réalisent pas le panel de propositions », indique Arnaud
Malezieux, adjudant-chef, responsable du recrutement de l’armée de l’air et de
l’espace dans le Finistère.
« Plus de 150, enchérit la cheffe escadron Marion d’Hérouville,
commandante de la compagnie de gendarmerie. On peut choisir une
formation qualifiante et professionnalisante. On défend aussi des valeurs et
un savoir-être. »
Pour être recruté, il faut être « apte sur le plan médical, avoir
le goût de l’effort. Notre message est de bien se comporter, et de ne pas
avoir de tatouage visible, car cela peut être un frein », poursuivent
les différents recruteurs.
L’intérêt d’un forum est aussi « de ne pas perdre son temps, nous
recrutons des jeunes à partir de 16 ans dans des structures écoles. »
De son côté, le corps des pompiers propose de tester à partir de 14 ans.
Lutte contre les nitrates : en Bretagne, un accord de
méthode pour limiter la pollution des eaux
Publié le
Le programme d’actions
régional nitrates étant difficile à appréhender, la chambre d’agriculture de
Bretagne et l’association Eau et Rivières de Bretagne ont décidé de répondre à
la demande du préfet de la Région pour rendre le programme plus lisible. Dans
le même temps, une consultation du public aura lieu jusqu’au 10 mars 2024.
Le programme d’actions régional nitrates étant difficile à
appréhender, la chambre d’agriculture de Bretagne et l’association Eau et
Rivières de Bretagne ont décidé de répondre à la demande du préfet de la Région
pour rendre le programme plus lisible. | ARCHIVES THIERRY CREUX / OUEST FRANCE
Depuis 1996, six générations de programmes d’actions se sont succédé avec
des révisions tous les quatre ans. En
Bretagne, plusieurs phases de concertation se
sont déroulées pour aboutir à une 7e génération de programme d’action régional
nitrates (PAR).
« Plus lisible et compréhensible pour les agriculteurs »
De ces dernières, plusieurs pistes d’évolution ont été identifiées. Dans un
communiqué on apprend que la volonté est de rendre le PAR « plus
lisible et compréhensible pour les agriculteurs » mais aussi
« plus efficace » pour limiter la pollution des eaux par les nitrates
d’origine agricole. « Il s’agit d’un défi de taille » auquel
le préfet, la chambre d’agriculture et Eau et Rivières souhaitent se
confronter « collectivement ».
En parallèle à la révision du PAR prévue par le cadre national, une
consultation du public aura lieu jusqu’au 10 mars 2024. Le préfet signera
ensuite la version finale de l’arrêté après avoir pris en compte les
consultations réalisées. Ces échanges pourraient aboutir à une révision du
programme d’actions dès 2025.
« Stereden », voilier construit pour l’école de la marine
marchande de Paimpol, de retour cet été
Marie DESEVEDAVY. Publié le
À son tour, le bateau Stereden participera à
la Fête des vieux gréements de Paimpol (Côtes-d’Armor), du 23 au 25 août 2024.
Ce voilier était destiné à l’École nationale de la marine marchande de
Paimpol, à la fin des années 1950. Depuis 2004, c’est à Marseille qu’il est
basé.
La commande pour la construction du bateau « Stereden » a été
faite en 1957, au chantier naval de primel, à Plougasnou (Finistère). Le voilier
était destiné à l’École nationale de la marine marchande de Paimpol
(Côtes-d’Armor). | FOURNIE PAR PHILIPPE DERAIN
Stereden met le cap sur Paimpol (Côtes-d’Armor). Ce voilier, d’une
longueur de 8,50 m et d’une largeur de 2,90 m, rejoint l’Étoile et
participera, lui aussi, à
la Fête des vieux gréements, du 23 au 25 août 2024. C’est formidable
ce qui nous arrive là , se réjouit Michel Le Coquil, président de
l’association organisatrice.
Car Stereden
n’est pas un inconnu des habitants de la cité des
Islandais. Son histoire remonte aux années 1957, lorsque
l’administration des Affaires maritimes passe commande, auprès du chantier
Rolland, à Plougasnou, d’un bateau pour
l’école nationale de la marine marchande de Paimpol.
Le chantier de mongrand-père et de mon père était très connu à Paimpol,
car on construisait déjà des vedettes pour Bréhat », rappelle Yann Roland,
qui se dit ravi de voir le gréement revenir dans le coin.
C’était un gros dossier pour l’époque et un vrai
honneur d’avoir ce bateau
L’administration voulait quelque chose qui reste classique,
traditionnel, marin, solide et qui se rapproche le plus des bateaux de pêche,
de travail,décrit celui qui assure la troisième
génération à la tête du chantier familial.Elle ne voulait pas un
bateau de plaisance.
Pour y parvenir, son père et son grand-père ressortent les gabarits d’un
bateau construit par ce dernier, en 1936. C’était un gros dossier pour
l’époque et un vrai honneur d’avoir ce bateau. Il y avait cette envie de
travailler pour l’administration , souligne Yann Rolland, qui s’est
replongé dans les archives.
Le
bateau est resté dans son jus
Lorsque l’école fermera ses portes, en 1988, le voilier sera affecté à
l’école de l’administration des Affaires maritimes de Bordeaux. Basé à
Arcachon, il est désarmé et vendu aux enchères en 1990,
rembobine Philippe Derain, propriétaire de
Stereden depuis 2004. Il a depuis, comme port d’attache, le vieux port
de Marseille.
Et pour la première fois depuis cette année-là, le voilier quittera la cité
phocéenne pour participer à la
Fête des vieux gréements. Philippe Derain
insiste : Le bateau est resté dans son jus, on ne l’a pas modifié.
Ce samedi 24 février 2024, l’association organisatrice de
la Fête des vieux gréements tiendra son assemblée générale, à 18 h 30, à la
salle des fêtes de Plourivo.
Barrage du Pont-Rolland : "On pourrait faire un mini Guerlédan
dans le Penthièvre"
L'État menace de détruire le barrage électrique de
Pont-Rolland, situé entre Hillion et Morieux, dans les Côtes-d'Armor. Une
pétition circule sur internet pour le remettre en état.
Le barrage électrique de Pont-Rolland, situé entre les communes d’Hillion
et de
Morieux(Côtes-d’Armor) està l’arrêt depuis la fin
de la concession avec EDF en 2013. L’État, son propriétaire, menace de
le détruire.
Une pétition circule sur internet pour mettre en œuvre la reprise de
sa production énergétique hydraulique et contribuer à l’autonomie
énergétique du territoire.
Alors, pour les lanceurs d’alerte, pourquoi ne pas « investir pour le
remettre en fonctionnement ? Cet abandon de notre patrimoine industriel
producteur d’électricité renouvelable, non polluante, est incompréhensible et
inadmissible », selon
la pétition en ligne.
Pour André Ollivro, fondateur du collectif citoyen pour la remise en
état du barrage du Pont-Rolland, on pourrait même « faire un mini Guerlédan
dans le Penthièvre » avec cet outil amorti depuis des décennies. Mais les avis
divergent.
Jean-Luc Barbo, le président de la commission locale de l’eau, est
lui plutôt favorable à sa destruction pour rétablir la continuité écologique
du Gouessant.
Il est rejoint par Guillaume Moser, président de l’association de
pêche La Gaule Lamballaise qui, du point de vue de la protection du milieu
aquatique et de la reproduction des poissons, conçoit que ce soit une bonne
chose.
Mais quelles seront les conséquences écologiques de la destruction du
barrage dans la baie après 88 ans de dépôts sédimentaires au fond de la retenue
d’eau ?
Fermeture des abattoirs Gad en Bretagne : la Cour de
cassation valide la plupart des licenciements
Olivier RICHOU. Publié le
En novembre 2021, la cour
d’appel de Rennes n’avait pas reconnu le licenciement abusif des salariés des
abattoirs GAD, de Lampaul-Guimiliau, qui ont fermé en 2013. mercredi
14 février 2024, la Cour de cassation a rejeté le recours de 238 salariés et
confirme cette première décision. La situation de six autres doit, en
revanche, être revue par la cour d’appel d’Angers (Maine-et-Loire).
La Cour de cassation a rejeté, mercredi 14 février 2024, les
recours de 238 anciens salariés des abattoirs Gad de Lampaul-Guimiliau, en
Finistère, qui s’estimaient victimes d’un licenciement abusif en 2013. Mais la
situation de six autres devra être réexaminée. | JOËL LE GALL ARCHIVES
La Cour de cassation a rejeté les recours de 238 anciens salariés des
abattoirs Gad de Lampaul-Guimiliau, en Finistère, qui s’estimaient victimes
d’un licenciement abusif en 2013.
Elle a en revanche jugé que la situation de six autres devrait être revue
par la cour d’appel d’Angers car
la cour de Rennes, en novembre 2021, n’a pas
vérifié si l’entreprise avait refusé pour des raisons objectives de les
reclasser aux postes pour lesquels ils s’étaient portés candidats.
Tous les efforts n’ont pas été faits pour six salariés
Les licenciements économiques de ces six personnes pourraient être remis en
question s’il apparaissait que l’entreprise, en ne les nommant pas à ces
postes, n’a pas fait tous les efforts possibles pour éviter leur licenciement.
Selon la loi, rappelle la Cour, « il ne peut y avoir de licenciement
économique que lorsque tous les efforts de formation et d’adaptation ont été
réalisés et que le reclassement ne peut être opéré dans l’entreprise ou les
entreprises du groupe ».
Pour la cour d’appel de Rennes, les efforts étaient satisfaisants, chacun
s’étant vu proposer soixante-deux postes de reclassement mais les intéressés
n’avaient répondu favorablement qu’à trois propositions pour l’un d’eux et à
une seule proposition pour les cinq autres. Ils n’y avaient pourtant pas été
nommés.
La chambre sociale de la Cour de cassation s’est prononcée le 14 février
mais ces décisions n’ont été rendues publiques d’une semaine plus tard. Elle
n’a répondu qu’à certains arguments des salariés, estimant que les autres,
qu’elle n’a pas énoncés, ne méritaient pas de réponse expliquée.
Les
salariés critiquaient notamment le
non-respect de l’ordre des licenciements, mais la Cour a observé qu’il n’y
avait pas d’ordre à respecter lorsque tout le monde était licencié. Ils
critiquaient aussi la faiblesse des mesures d’accompagnement, mais la cour de
Rennes a souverainement apprécié celles-ci au regard de « la situation
difficile de l’entreprise et du groupe », a dit la Cour de cassation.
Les abattoirs Gad, qui employaient 889 salariés dans cet établissement,
avaient été placés en redressement judiciaire le 27 février 2013, puis en
liquidation le 11 septembre 2014.
Dans le Finistère, le centre Leclerc de Landerneau pris
pour cible par Greenpeace
Aude KERDRAON. Publié le
Tôt ce jeudi 22 février 2024,
une vingtaine d’activistes et de militants de Greenpeace ont déboulonné les
logos du supermarché E. Leclerc à Landerneau (Finistère), « pour dénoncer la
culpabilité de ces groupes agro-industriels dans la crise agricole ».
Des activistes de Greenpeace ont déboulonné le logo du centre
Leclerc de Landerneau (Finistère), ce jeudi 22 février 2024. | GREENPEACE
Le
centre Leclerc de Landerneau, a été délesté
de son logo tôt ce jeudi 22 février 2024, par quelques activistes de
Greenpeace. À la place, ils ont placardé une grande banderole où l’on pouvait
lire : « Leclerc se gave / agriculteurs exploités ». Une autre banderole a été
déployée près de l’entrée du supermarché, mentionnant « Agrobusiness
coupable ».
« Comme de nombreux autres distributeurs, le groupe Leclerc, dont
le chiffre d’affaires a augmenté de 4 % en 2022 pour atteindre près de
44 milliards d’euros, fait des bénéfices sur le dos des agriculteurs et des
consommateurs, en pratiquant des marges colossales et en menant de surcroît
des négociations commerciales de façon opaque », dénonce Greenpeace
dans un communiqué adressé à la rédaction.
« Il est temps de dénoncer les vrais coupables de l’impasse dans
lequel notre système agricole se trouve actuellement, explique Sandy
Olivar Calvo, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace. Les
politiques agricoles ont favorisé une dynamique d’industrialisation massive de
notre système de production, et les politiques commerciales ultra-libérales
menées par les gouvernements successifs depuis des décennies en sont
responsables. Il n’est plus tolérable que les agriculteurs ne puissent pas
vivre dignement de leur travail, qu’ils soient soumis à la concurrence
déloyale des marchés internationaux, à la toute-puissance des géants de la
grande distribution qui fixent seuls les prix, ou à la domination des
agro-industriels qui les rendent dépendants d’un système délétère. »
Pour Greenpeace, « les pratiques des industries agro-alimentaires
doivent être encadrées par les pouvoirs publics, et les agricultrices et
agriculteurs doivent avoir un cap clair et être soutenus pour mettre en œuvre
la transition agro-écologique ».
Cette action intervient à quelques jours de l’ouverture du
salon international de l’agriculture à Paris,
et alors que le gouvernement travaille sur la loi d’orientation et d’avenir
agricoles (LOA). « Celle-ci risque de marquer des reculs pour
l’écologie et l’avenir de notre agriculture, sans relever pour autant le défi
majeur du renouvellement des générations agricoles », prévient
Greenpeace.
Nous avons essayé de contacter, en vain, la direction du centre Leclerc.
Morlaix le
PCF rend hommage à Missak et Mélinée Manouchian mercredi 21 février 2024
Ismaël Dupont et Daniel Ravasio. Photo pyb29
Discours d'Ismaël Dupont
« Vous aviez vos portraits sur les murs de nos
villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants »
Sur l'AFFICHE ROUGE de la Propagande Nazie,
au-dessus des images d'attentats, d'un corps criblé de balles, de
déraillements, et d'armes censées identifier les résistants à des criminels,
les visages et les noms de dix camarades arrêtés à la mi-novembre 1943.
Dix sur vingt-trois du groupe Manouchian qui furent
condamnés à mort, dont 21 exécutés avec Missak, leur commandant militaire, le
21 février 1944, au Mont Valérien, il y a 80 ans, jour pour jour.
A l'affiche en haut, de gauche à droite:
Szlama Grzywacz : 35 ans, juif polonais, de
Wolomin, communiste depuis 1925, qui logeait chez les Krasucki avant guerre,
de la même ville que la famille de Henri Krasucki.
Thomas Elek : 20 ans, juif hongrois, né à
Budapest, dans une famille d'intellectuels communistes qui émigre en France en
1930. Il quitte le lycée Louis Le Grand pour s'engager dans la Résistance en
1941.
Wolf Wajsbrot: 19 ans, juif polonais né à Krasnik.
Apprenti mécanicien engagé dans les FTP-MOI en 1942.
Robert Witchitz, 20 ans, né dans le département du
Nord, d'une famille juive polonaise. Le jeune homme milite à la Jeunesse
communiste et travaille comme ajusteur.
Moska ou Maurice Fingercweig dit "Marius". Né à
Varsovie en 1923. Ouvrier tapissier, militant de la Jeunesse communiste, il
s'engage dans le 2e détachement juif des FTP-MOI et prend part à des actions
armées.
Son père et ses deux frères sont morts en déportation.
Plus bas :
Joseph Boczov: 38 ans. Juif hongrois, c'est un
chimiste, spécialiste des explosifs. Communiste depuis longue date, ancien des
Brigades Internationales, il devient chef du détachement FTP-MOI, qui se
spécialise dans le déraillement de trains transportant des troupes et du
matériel de guerre allemands.
A sa droite :
Spartaco Fontano, 22 ans, fils d'antifascistes
italiens réfugiés en France après sa naissance. Il interrompt ses études à
l'École des arts et métiers en 1942 pour rejoindre les FTP.
A son père, sa mère, sa sœur, il écrit : « Ma mort
n'est pas un cas extraordinaire, il faut qu'elle n'étonne personne et que
personne ne me plaigne, car il en meurt tellement sur les fronts et dans les
bombardements qu'il n'est pas étonnant - que moi, un soldat, je tombe aussi. »
Célestino Alfonso, 28 ans, menuisier, espagnol,
responsable des Jeunesses Communistes à Ivry, Combattant et commissaire
politique dans les Brigades Internationales où il a dû croiser notre Henri
Tanguy, devenu Rol-Tanguy suite à la mort de son copain Rol pendant la Guerre
d'Espagne.
« La mort n'éblouit pas les yeux des partisans »,
le vers des Strophes pour ce souvenir d'Aragon, poème chanson sous le
nom de l'Affiche Rouge avec Léo Ferré, s'applique si bien à sa dernière
lettre de condamné à mort, écrite le 21 février 1944 à ses parents, ses frères
et sœurs, sa femme et son fils :
« Je ne suis qu'un soldat qui meurt pour la France.
Je vous demande beaucoup de courage comme j'en ai
moi-même: ma main ne tremble pas, je sais pourquoi je meurs et j'en suis très
fier.
Ma vie a été un peu courte, mais j'espère que la vôtre
sera plus longue.
Je ne regrette pas mon passé, si je pouvais revivre,
je serais encore le premier. »
et Marcel Rajman, 21 ans, juif polonais, ouvrier
du textile, tricoteur, jeune communiste engagé dans la Résistance depuis le
début de l'occupation dans les « Bataillons de la Jeunesse » sous la direction
d'Albert Ouzoulias, qui écrit ses paroles étranges et pleines d'euphorie à sa
mère dans sa dernière lettre, lui l'auteur de « 13 attentats » de la
Résistance (mettons des guillemets), et de l'exécution du Patron SS du STO
Julius Ritter :
« Excuse-moi de ne pas t'écrire plus longuement, mais
nous sommes tous tellement joyeux que cela m'est impossible quand je pense à
la peine que tu ressens. Je ne puis te dire qu'une chose, c'est que je t'aime
plus que tout au monde et que j'aurais voulu vivre rien que pour toi. Je
t'aime, je t'embrasse, mais les mots ne peuvent dépeindre ce que je ressens. »
Sa maman sera gazée à Auschwitz.
Et enfin
Missak MANOUCHIAN, arménien, qui signe sa dernière
lettre à Mélinée, son orpheline bien aimée, une lettre signée « Manouchian,
Michel ».
Missak le poète, l'animateur d'une revue culturelle et
politique arménienne, Zangou, l'ouvrier, l'amoureux, le militant
communiste infatigable depuis 1934, le rescapé du Génocide arménien, qui a
grandi dans des orphelinats, en Syrie et au Liban, avant d'arriver en France,
à Marseille, à 18 ans, comme son amour, Mélinée Soukémian, née à
Constantinople (Istanbul) et ayant été éduquée dans des orphelinats à Smyrne,
et à Thessalonique et Corinthe en Grèce, après le massacre de ses parents dans
le Génocide de 1915, qui coûta la vie à 1,200 000 Arméniens au moins.
Avec eux, et ils ne figurent pas sur l'Affiche Rouge,
furent arrêtés, jugés, et moururent:
Roger Rouxel, ouvrier tourneur, 18 ans,
réfractaire du STO
Georges Cloarec, 21 ans, d'origine bretonne, mais
né en Eure-et-Loir, ouvrier agricole, refractaire du STO
Rino della Negra, 21 ans, footballeur talentueux
du Red Star né dans le Pas-de-Calais et d'origine italienne
Jonas Geduldig, juif polonais, ancien des Brigades
Internationales, 25 ans
Emeric Glasz, juif hongrois, mécanicien, 22 ans
Léon Goldberg, juif polonais, 20 ans
Stanislas Kubacki, bûcheron communiste polonais,
ancien des Brigades Internationales, 36 ans
Cesare Luccarini, italien, 22 ans
Antonio Salvadori, ouvrier du bâtiment, 23 ans
Amadeo Ussiglio, terrassier carreleur, 32 ans
Willy Schapino, juif polonais, 33 ans
Arpene Tavitian, arménien soviétique, 49 ans,
l'aîné du groupe.
Et la belle Olga Bancic seule femme du groupe
Manouchian des 23, même si les femmes étaient très nombreuses dans la FTP MOI,
dont beaucoup d'autrichiennes, de polonaises, de tchèques, de hongroises, de
roumaines germanophones, qui faisaient du renseignement et un travail de
propagande auprès des troupes d'occupation.
Elle fait partie du groupe des 23 de Manouchian, mais n'a
pas fusillée le 21 février 1944 contrairement à ses camarades mais est
décapitée le jour de son trente-deuxième anniversaire, le 10 mai 1944 en
Allemagne, à Stuttgart, après avoir été affreusement torturée.
Olga Bancic est une juive roumaine née en 1912 en
Bessarabie, alors province russe, ouvrière et communiste depuis ses 16 ans,
qui fut arrêtée et maltraitée par la dictature fasciste en Roumanie avant
d'arriver en France et de reprendre le combat avec la MOI, le PCF, et la
Résistance.
Sous le pseudonyme de « Pierrette », elle était
chargée de l'assemblage des bombes et des explosifs, de leur transport et de
l'acheminement des armes avant et après les opérations. Elle a ainsi participé
indirectement à une centaine d'attaques contre des allemands et des
collaborateurs.
A sa fille Dolorès, appelée ainsi en hommage à la
passionaria Dolores Ibarruri, elle écrit :
« Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute
la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux que ta
mère. Tu n'auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour. J'ai
toujours ton image devant moi. »
On ne peut pas ne pas citer non plus Joseph Epstein,
communiste juif polonais, "Colonel Gilles, arrêté avec Missak Manouchian à la
sortie de la gare d'Evry Petit-Bourg le mardi 16 novembre 1943. C'était le
grand chef politique des FTP-MOI.
Le 16 novembre 1943, 68 partisans FTP-MOI sont arrêtés
par la police française, ses brigades spéciales et renseignements généraux,
qui les traquaient depuis des mois.
En tout, en quatre rafles l'année 1943, 200 résistants de
la FTP MOI auront été arrêtés en région parisienne entre mars et début
décembre. L'organisation combattante qui organisait des attentats à Paris est
très affaiblie et la lutte armée dans la capitale ne reprendra vraiment qu'au
moment de l'insurrection.
Cette histoire vient de loin :
Les résistants d'origine étrangère engagés dans les FTP
MOI pour beaucoup fuient des pays où ils ont été persécuté par le racisme,
l'antisémitisme, le fascisme, et lui ont parfois mener la guerre aussi, une
guerre qu'ils reprennent en France. Avant d'être des patriotes français, ce
sont des antifascistes, des communistes, des militants internationalistes, des
révolutionnaires. Leur combat est politique au sens plein.
Manouchian meurt sans « haine en lui contre le peuple
allemand » comme il l'écrit dans sa lettre à Mélinée parce qu'il est
anti-nazi et pas anti-allemand. Il est pour l'union des travailleurs et des
peuples dans un objectif de révolution et d'émancipation sociale et humaine.
Voir des nationalistes d'extrême-droite héritiers de la collaboration
s'associer à l'hommage national à Missak et Mélinée Manouchian, deux militants
qui ont sacrifié leur vie à combattre ces idées racistes et xénophobes, et
autoritaires, est un scandale !
Beaucoup des militants FTP-MOI ont milité dans un PCF et
une JC alors que les militants communistes étaient traqués, arrêtés, après la
Pacte Germano-Soviétique, avant même l'installation de Vichy, puis après la
débâcle, les communistes étant la cible privilégiée de Vichy avec les Juifs et
les Franc-maçons. Cela a été le cas du jeune Guy Môquet, livré ensuite aux
allemands comme « otage » subversif et interné politique et fusillé à
Châteaubriant le 22 octobre 41.
La MOI - Main d'œuvre Immigrée - est une des structures
créée par le PCF dans les années 1920 (d'abord sous le nom de Main d'œuvre
étrangère) pour organiser par groupe de langues les ouvriers immigrés appelés
en nombre pour la reconstruction de la France après la première guerre
mondiale.
La MOI dépendait directement de la direction centrale du
PCF et visait à faire progresser son influence dans le prolétariat d'origine
étrangère afin de favoriser les objectifs révolutionnaires et d'émancipation.
Dans la clandestinité, la MOI joue un rôle important dans
la participation des immigrés et étrangers - juifs persécutés et entrés dans
la clandestinité et la résistance, anciens des Brigades internationales,
arméniens, exilés antinazis allemands et autrichiens, prisonniers de guerre
soviétiques - à la Résistance.
La MOI a également édité en France une presse en langue
étrangère et de nombreuses publications communautaires et antiracistes.
A partir de l'été 1941, sur la base d'une Organisation
Spéciale et d'un entraînement militaire déjà donnés à des Jeunesses
Communistes clandestins, le Parti communiste s'engage dans la lutte armée
contre l'occupant nazi et ses collaborateurs à Paris et dans tout le pays. Le
signal de ce déclenchement de la lutte armée contre l'occupant est donné sur
le sol de France par Pierre Georges, Colonel Fabien, quand il tue l'officier
de marine Allemand Moser à la station Barbès-Rochechouart en août 1941 pour
venger à la fois les crimes abominables de l'armée nazie en Union Soviétique
et l'exécution de ses camarades de la jeunesse communiste, Henri Gautherot et
Samuel Tyszelmann, fusillés le 19 août 1941 par les Allemands suite à la
manifestation patriotique du 11 août 1941.
Auparavant les communistes, et singulièrement les
communistes juifs de la FTP MOI avaient dénoncé les rafles dites du billet
vert des juifs étrangers d'Ile-de-France en mai 1941 – plus de 4000 juifs
étrangers raflés et qui iront presque tous en déportation à Auschwitz quelques
mois plus tard.
Et beaucoup de jeunes ouvriers juifs, notamment
originaires d'Europe centrale et de l'est, ont à ce moment rejoint la rejoint
la Résistance communiste.
Et parmi les 522 otages fusillés d'août 1941 à juin 1942
par les Allemands, 124 étaient juifs, soit 20%, et la plupart étaient
communistes. Parmi ces résistants juifs MOI figuraient notamment le père du
chanteur Jean-Jacques Goldman, Albert Goldman.
Les MOI comptent environ 300 militants d'origine juive
étrangère, mais aussi de nombreux italiens, espagnols, polonais, et arméniens,
etc.
Ce sont ces résistants d'origine étrangère organisés dans
l'action directe contre l'occupant et ses collaborateurs par le Parti
Communiste qui sont honorés par la Nation avec l'entrée de Missak et Mélinée
Manouchian au Panthéon, Mélinée décédée en 1989 à qui l'on doit la publication
des œuvres poétiques de Missak Manouchian qui était une grande âme « ivre de
liberté » et d'amour en même temps qu'un grand Résistant, le premier honoré
d'une entrée au Panthéon parmi d'autres résistants communistes qui auraient pu
y prétendre aussi :
Marie-Claude Vaillant Couturier, Martha Desrumaux,
Danielle Casanova, Rol-Tanguy, Henri et Cécile, Guy Môquet, Croizat, Marcel
Paul, etc. Cela viendra peut-être un jour. Il ne faut désespérer.
En tout cas c'est un oubli et une injustice réparés,
celui infligés au combat des communistes pour le progrès humain et social en
France, se traduisant par de grandes conquêtes sociales (La Sécurité Sociale
et les retraites par répartition, les congés payés, la limitation du temps de
travail, les services publics, EDF, le statut de la fonction publique), un
héritage que tente de détruire et d'effacer le président Macron et l'idéologie
néo-libérale qu'il sert, comme celui de la tradition d'accueil de notre pays,
et du droit d'asile, battu en brèche par la récente loi immigration.
C'est ce qui rend cet hommage à Missak et Mélinée
Manouchian si important, au moment où la peste brune, le racisme et la guerre
reviennent dans le monde, en Europe, et où l'extrême-droite est banalisée et
plus forte que jamais en France.
« Je suis sûr que le peuple français et tous les
combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement ».
écrivait Manouchian dans sa dernière lettre. Soyons digne de lui et de son
sacrifice !
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère.
Des canons à eau et des gendarmes mobiles à Saint-Brieuc
pour la manifestation des agriculteurs
Publié le
Des agriculteurs de tout le
département sont attendus à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour une
manifestation mercredi 21 février 2024. La préfecture a renforcé le maintien
de l’ordre par rapport aux précédents mouvements, avec la mobilisation de
canons à eau et de gendarmes mobiles.
Deux canons à eau ont été stationnés sur la place de la
préfecture, à Saint-Brieuc, quelques heures avant la manifestation annoncée
d’agriculteurs. | OUEST-FRANCE
Alors qu’une
manifestation d’agriculteurs est annoncée à Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor) ce mercredi 21 février
2024 dans l’après-midi, la préfecture se protège. À midi, deux canons à eau
ainsi que plusieurs camions de gendarmes mobiles étaient stationnés sur le
parking devant le bâtiment de la préfecture.
Le mercredi 6 décembre 2023,
ils avaient été plus de 300 à débarquer devant la
préfecture et plusieurs bennes avaient été déversées sur les
grilles. La préfecture avait porté plainte pour ces dégradations, sans que les
auteurs ne soient pour l’heure identifiés.
À Saint-Jean-du-Doigt, pourquoi un parapluie de fer sur
la fontaine de l’enclos ?
Publié le
La fontaine de l’enclos
paroissial de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) est recouverte d’un immense
parapluie d’aluminium bâché. Le chantier du monument de style Renaissance
entre dans le dur, et doit se prolonger jusqu’au mois de mai.
La fontaine monumentale est sous cloche, c’est parti pour
trois mois de travaux. | OUEST-FRANCE
Dans le cœur historique du bourg de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), l’heure
est aux grandes manœuvres. Il s’agit de recouvrir la fontaine d’un immense
« parapluie » de fer au cœur de l’enclos paroissial. Dit comme cela, tout paraît
simple.
Sa restauration devenait nécessaire : au fil
des années, le granit de Kersanton de la fontaine s’est érodé à cause des
intempéries et des algues recouvrant en partie le monument. Plusieurs des
figurines de plomb, représentant le baptême dans le Jourdain, se sont aussi
décrochées ou ont été déposées par mesure de préservation.
Classée monument historique dès 1886, la fontaine est un joyau
patrimonial. | OUEST-FRANCE
La fontaine, qui date de 1691, a été construite par Jacques Lespagnol,
maître sculpteur à Morlaix. Dès 1886, date de son classement au titre des
Monuments historiques, l’intérêt de cette fontaine à candélabre est remarqué
pour son architecture originale, une réalisation unique au regard de la
technique utilisée en pierre et plomb. La fontaine est toujours alimentée par
la même source, située à 50 mètres d’altitude sur les hauteurs de Plougasnou,
ce qui explique le fort débit du jet d’eau.
Parlons sous et calendrier. Dans un premier temps, l’entreprise Coadou,
pour un montant de 160 660 € HT, va démonter toutes les parties ornementales
en plomb pour une restauration en atelier. Des maçons du groupe Villemain
prendront le relais pour restaurer le socle en pierre, la colonne et les
vasques, pour environ 57 000 € HT.
Les travaux de restauration vont durer trois mois. La commune a reçu le
soutien de la Fondation du patrimoine, et la campagne d’appel aux dons, lancée
en juillet 2021, a permis de collecter 11 910 €. Elle est toujours ouverte.
Une fois toute la fontaine et ses statues en plomb restaurées, la fontaine
sera remise en eau fin mai. Tout devrait être prêt pour
la fête du pardon, fin juin.
André Ollivro le 12 juillet 2022 à Hillion. Photo pyb29
Manouchian, un devoir de mémoire...... je suis reconnaissant à tous ces
Résistants d'où qu'ils viennent et qui sur le sol "France" ont marqué leur
amour pour un pays qui sut les adopter, je pleure de joie à cette
reconnaissance au Panthéon, la liberté à ces moments de gloire, enfin je suis
fier aussi d'avoir eu comme boss au comité d'entreprise de l’EDF-GDF, Georges
Duffau fils du Colonel Gilles de la Résistance. Il n'en dit rien dans le
travail, ce n'est qu'au moment de la célébration des Lycéens martyrs de
St-Brieuc que je découvris accompagnant Badinter en 2003 au lycée Ernest-Renan
mon Georges Duffau ancien chef du service informatique du Comité d'entreprise
et donc fils de Joseph Epstein de l'Affiche Rouge.
Je suis ému et fier d'avoir été un combattant dans les rangs du Parti
Communiste, d’avoir été élu à Saint-Ouen l'Aumône et de faire progresser les
idées humanistes pour un monde de paix et de justice sociale. Vive Antonio
Gramsci. Vive le Tché.
Coup de théâtre pour les magasins Galeries Lafayette
détenus par Michel Ohayon
Olivier DARRIOUMERLE. Publié le
Coup de théâtre à Bordeaux :
le groupe Galeries Lafayette, le fournisseur-franchisé, principal créancier de
l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon, a accepté d’abandonner 70 % de ses
38 millions de dette et de renégocier les royalties dans deux ans.
Le maire de Lorient a apporté son soutien aux Galeries
Lafayette de sa ville. | THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE
Le dernier round de discussions sur le
plan de sauvegarde de vingt-six magasins Galeries
Lafayette (dont, dans le grand Ouest, ceux de Caen, La
Roche-sur-Yon, Lorient, et Niort) exploités en franchise par Hermione People &
Brands, l’entreprise de l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon s’est tenu,
le 21 février, devant le tribunal de commerce de Bordeaux, en Gironde.
Surprise :
le premier des créanciers de Michel Ohayon, la société
Galeries Lafayette, a accepté le plan de sauvegarde. Le
fournisseur-franchisé accusait pourtant une dette de 38 millions d’euros
(stocks initiaux impayés, l’approvisionnement de la marchandise et la
franchise sur les produits vendus). Celui-ci craignait, lors de la première
audience du 14 février, « la double peine », car
« rien ne lui garantissait que la société Hermione arrêterait d’engendrer de
nouvelles dettes ». Les avocats de Michel Ohayon avaient conclu, en
substance : c’est à prendre, ou à laisser.
Les Galeries Lafayette disaient avoir « entendu » les
efforts que demandait Michel Ohayon : l’effacement de 70 % de la dette et
l’échelonnement des 30 % restants sur une période de dix ans. Mais, hors de
question de renégocier les relations contractuelles, dont les royalties et le
délai de paiement.
Un plan
« irréaliste » revu
La société Galeries Lafayette a finalement livré sa réponse, ce mercredi
21 février, jour de l’audience… à 1 h 30 du matin. Le plan, jugé
« irréaliste », est revenu à la raison. Michel Ohayon a réduit ses
prévisions de 11 % à 4 % de hausse, rajoutant 9 millions d’euros dans
l’affaire. Il ne prévoit « plus que » 5,7 millions de pertes
en 2024. Quant à son engagement qui consistait à faire entrer de nouvelles
marques, il sera repoussé en 2026-2027.
En échange, la société Galeries Lafayette (qui ne lui appartient pas) a
accepté de continuer à faire affaire avec lui… promettant même une
renégociation des royalties dans deux ans. Une illustration du « doux
commerce » bordelais, cher à Montesquieu.
Le tribunal rendra son délibéré sur le plan de
sauvegarde le 20 mars.
« C’est honteux de payer pour travailler » : à Brest, on
proteste contre les parkings payants du CHU
Emma GEORGES. Publié le
Ce mardi 20 février 2024, une
cinquantaine de personnes s’est mobilisée devant l’hôpital Morvan, à Brest
(Finistère). Le personnel hospitalier proteste contre les parkings payants mis
en place par le CHU avec la nouvelle concession de stationnement.
Ce mardi 20 février 2024, une cinquantaine de personnes se
sont mobilisées devant l’hôpital Morvan, à Brest (Finistère), pour protester
contre les parkings payants. | OUEST-FRANCE
Ce mardi 20 février 2024, une cinquantaine de personnes s’est mobilisée
devant l’hôpital Morvan, à Brest (Finistère),
pour protester contre la mise en place des parkings payants pour le personnel
et les usagers.
Depuis le 15 janvier 2024,
le CHU de Brest applique une nouvelle concession de
stationnement pour les sites de Morvan et de la Cavale Blanche.
L’exploitation et la maintenance des parkings sont à présent confiées
au prestataire Q-Park, avec qui un partenariat a été signé afin de désengorger
les parkings. « La concession a permis de mettre en place dans un
délai réduit de nouvelles infrastructures que le CHU n’était pas en mesure de
financer et de réaliser seul », souligne la direction. Un manque de
financement dénoncé par Soizic Patinec, de la CFDT : « Ce qui est
choquant c’est que les enveloppes de l’État ne sont pas suffisantes pour que
le stationnement des hôpitaux publics reste gratuit. »
« Il y a de la
discrimination »
Dès 10 h ce mardi, en arrivant à l’entrée de l’hôpital Morvan, les
automobilistes ont découvert les barrières enrubannées et un tract est
distribué en même temps que leur ticket d’entrée. « Surtout, il faut
que vous passiez par ici au retour, la sortie est gratuite jusqu’à midi »,
lance une manifestante.
Si sur le site de la Cavale Blanche
le stationnement est gratuit pour tous les soignants,
ce n’est pas le cas à Morvan où des critères sont instaurés pour obtenir un
emplacement. « Il y a de la discrimination entre les deux sites »,
affirme une soignante mobilisée. « Les règles de stationnement étaient
déjà différentes entre nos sites avant cette nouvelle concession,
assure de son côté le CHU. Les contraintes spatiales ne nous
permettent pas d’offrir un volume de place équivalent sur chacun de nos sites
et les dessertes via les transports en commun ne sont pas non plus
les mêmes. »
Des tracts sont distribués aux automobilistes qui entrent dans
l’établissement. | OUEST-FRANCE
Habitant à plusieurs kilomètres de l’établissement, certains soignants ont
dû investir dans un vélo, d’autres sont tributaires des transports en commun.
Plusieurs, qui n’ont pas d’autres choix que de venir en voiture, prennent la
route avec parfois une heure et demie d’avance pour réussir à trouver une
place de stationnement. Pour « éviter ce stress », l’une des
manifestantes a pris un abonnement à 50 € par mois dans un parking situé à
proximité : « C’est honteux de devoir payer pour venir travailler. »
Des solutions
proposées
L’objectif de cette mobilisation était également d’alerter sur
la fin de la gratuité pour les patients et les
visiteurs.« Les familles ne
peuvent plus rendre visite parce que ça leur coûte cher, alors que les
patients ont besoin de voir leurs proches », assurent les soignants.
De son côté, le CHU précise qu’« un tarif unique de 1,70 € est réservé
aux patients, remboursable par la Sécurité sociale ».
Ce mardi 20 février 2024, une cinquantaine
de personnes se sont mobilisées devant l’hôpital Morvan, à Brest (Finistère),
pour protester contre les parkings payants. | OUEST-FRANCE
Navette, accès gratuit aux transports en commun…
Plusieurs solutions sont proposées par les syndicats pour améliorer la
situation. « Différentes pistes de travail sont déjà étudiées pour ajuster
notre contrat et renforcer notre démarche de soutien aux mobilités durables.
Elles sont bien en cours d’instruction depuis plusieurs semaines »,
affirme le CHU.
Agent Enedis agressé près de Morlaix après une
intervention : la gendarmerie cherche des témoins
Publié le
Un agent Enedis a été agressé,
dimanche 18 février 2024, vers 20 h, alors qu’il terminait une intervention
entre Guerlesquin et Plougonven, près de Morlaix (Finistère). La gendarmerie
lance un appel à témoins.
Les gendarmes de la compagnie de Plourin-lès-Morlaix lancent
un appel à témoins, après l’agression d’un agent Enedis. | JEROME
FOUQUET/ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un agent Enedis a été agressé, dimanche 18 février 2024, vers 20 h, entre
Guerlesquin et Plougonven (Finistère), alors qu’il circulait sur la RD37.
L’homme, âgé de 47 ans, venait de terminer une intervention avec son véhicule
à nacelle, et s’est retrouvé bloqué sur l’axe par deux véhicules.
Après l’avoir laissé passer, tous deux ont commencé à le suivre. Le
premier, dont la marque n’a pas été identifiée, a percuté le véhicule de
l’agent Enedis, par l’arrière. Celui-ci s’est donc arrêté.
Une Peugeot
407 grise
Le conducteur du second véhicule, une Peugeot 407 grise, s’est
également arrêté, et a alors commencé à invectiver l’agent. Il l’a violemment
frappé, avant de prendre la fuite.
L’homme de 47 ans s’est vu délivrer une interruption totale de travail de
trois jours.
Un agent
Enedis a été agressé près de Morlaix (Finistère), après une intervention,
dimanche 18 février 2024. | MARC OLLIVIER / ARCHIVES OUEST FRANCE
La gendarmerie recherche
donc des témoins qui auraient pu voir quelque chose la nuit du 18 février
2024, vers 20 h, sur la route départementale 37, entre Guerlesquin et
Plougonven.
Pour toute information,
vous pouvez contacter la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix :
02 98 88 58 13.
À Perros-Guirec, les vieux gréements de Ploumanac’h
cherchent du sang neuf
Publié le
Après avoir fêté ses 40 ans,
l’association des Vieux gréements de Ploumanac’h, à Perros-Guirec
(Côtes-d’Armor), lance un appel aux bonnes volontés pour rejoindre le comité
d’administration de l’association. Il en va du maintien de la fête des vieux
gréements, assurent les bénévoles.
Chaque année, les vieux gréements sortent pour une fête dans
le port de Ploumanac’h. Un événement festif et traditionnel qui a besoin de sang
neuf pour être maintenu. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), les membres du comité d’administration de
l’association des Vieux gréements de Ploumanac’h,
qui a fêté ses 40 ans en 2023, lance un appel aux bonnes volontés pour
rejoindre le comité d’administration : Il est primordial que de
nouvelles personnes nous rejoignent afin d’assurer la pérennité de
l’association ainsi que l’organisation de ses fêtes sur le port de
Ploumanac’h , précise l’association dans un communiqué.
Assemblée générale vendredi 23 février
Pour rappel, l’association des Vieux gréements de Ploumanac’h est en charge
de l’organisation de la fête des vieilles coques, au port de Ploumanac’h. Elle
a pour but la sauvegarde du patrimoine maritime et bâti du Trégor, et plus
généralement de Bretagne.
Le comité d’administration 2024 sera formé lors de l’assemblée générale se
tiendra le vendredi 23 février 2024, à 18 heures, à la Maison des Traouïéro.
La
fête des vieux gréements 2024 doit se
dérouler le dimanche 18 août. Renseignements complémentaires au
06 32 40 71 95.
À Morlaix, la modernisation à 60 millions d’euros du
lycée Tristan-Corbière continue
Publié le
La modernisation du lycée
Tristan-Corbière, à Morlaix (Finistère), se poursuit. Au total, 60 millions
d’euros vont être investis en dix ans, pour rénover les ateliers destinés à la
filière aéronautique ou encore chaudronnerie. La Région fait un point d’étape.
Le lycée Tristan-Corbière, à Plourin-lès-Morlaix, bénéficie
d’une restructuration depuis plusieurs années. Au total, 60 millions d’euros
seront investis par la Région. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Alors que les travaux du lycée Tristan-Corbière à Morlaix (Finistère) ont
débuté il y a déjà plusieurs années, la Région Bretagne a décidé de faire un
point d’étape, dans un communiqué daté du 20 février 2024.
La Région prévoit d’investir « 60 millions d’euros en 10 ans pour
moderniser » l’établissement. D’ici quelques mois,
la filière aéronautique du lycée disposera
« d’un bel outil d’apprentissage, [avec] la modernisation et
l’extension des ateliers dédiés, situés sur le site de l’aéroport de
Morlaix-Ploujean ».
L’extension fait 435 m² et elle hébergera un atelier propulseurs-moteurs de
140 m², une salle avionique, des vestiaires, un espace détente. Une deuxième
extension, connectée à la première, vise à créer un hangar de 995 m² pour
stationner les aéronefs dédiés aux enseignements.
La deuxième phase des travaux de
restructuration du lycée Tristan-Corbière, à Plourin-lès-Morlaix, a été
inaugurée, mardi 30 mai 2023. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ces extensions, dont la construction a commencé en
novembre 2023, devraient être mises en fonctionnement après les vacances
d’automne 2024. Une deuxième phase de travaux débutera alors : la
réhabilitation de la halle existante. Au total, 6,98 millions d’euros seront
déboursés pour cette partie des travaux
Au lycée Tristan-Corbière de
Plourin-lès-Morlaix, le CDI est désormais tout neuf, après une importante
restructuration, financée par la Région Bretagne. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Des ateliers chaudronnerie et électricité tout neufs
Parmi les autres opérations d’ampleur, fin 2021, la
Région entamait la déconstruction-reconstruction des 3 500 m² d’ateliers
destinés aux formations microtechnique, électricité et chaudronnerie.
Afin de maintenir les cours, ce chantier a été mené en
deux phases. De fin 2021 à juin 2023, les enseignements ont été “resserrés”
dans une moitié d’ateliers afin de lancer la déconstruction-reconstruction de
l’autre moitié du bâtiment.
Depuis la rentrée 2023, les enseignements pratiques sont
dispensés dans la partie neuve. La déconstruction-reconstruction de la seconde
moitié des ateliers a alors débuté. « La mise en fonction des ateliers dans
leur entièreté est prévue au troisième trimestre 2024 », souligne la
Région.
Concrètement, ces nouveaux ateliers vont permettre de
mieux évacuer les poussières et fumées, « tout en puisant les calories de
l’air sortant. L’air réinjecté est ainsi assaini mais déjà chaud ». Cela,
en plus d’une isolation thermique performante, permet de limiter les besoins
en chauffage. Le coût de cette opération s’élève à 7,45 millions d’euros.
Des projets de centrales photovoltaïques à Pleyber-Christ
Publié le
Les ateliers de la gare ont
fait l’objet d’une étude sur la faisabilité d’un projet photovoltaïque sur ses
toitures.
Les toitures des Ateliers de la gare exposées au sud
pourraient accueillir des panneaux photovoltaïques. | OUEST-FRANCE
Le Syndicat départemental d’énergie du Finistère (Sdef) a mené une étude
sur la possible mise en place d’une centrale photovoltaïque sur les toitures
des Ateliers de la gare, leur capacité à accueillir le projet ainsi que les
contraintes techniques. Cette étude reste pré-opérationnelle. Si
d’aventure il y avait un projet concret, d’autres études plus poussées
seraient faites »,indique Julien Kerguillec, le maire. L’étude
indique que les toitures seraient à refaire à neuf, car il y a de la fibre
d’amiante et des translucides.
La charpente est métallique. Une étude de portance doit être effectuée afin
de savoir si elle pourrait accueillir les panneaux photovoltaïques. L’ensemble
serait constitué de 1 253 modules posés à des endroits les plus adaptés à une
bonne exposition au soleil, soit au sud. La production annuelle
pourrait couvrir 42,5 % de la consommation des bâtiments communaux.
La vérification de la capacité de portage sera effectuée par un professionnel.
La réflexion se poursuit au sein de la municipalité qui recherchera des
subventions possibles.
Sept zones
identifiées
D’un autre côté, dans le cadre de la loi du 10 mars 2023, Morlaix
Communauté demande aux communes de
repérer les zones possibles d’installations d’énergies
renouvelables. À Pleyber-Christ, sept zones de ce type ont été
identifiées : l’ancienne décharge de Bruluec, soit 1,6 hectare, les salles du
Ruellou et Jean-Coulon, la salle des fêtes, l’espace Parmentier et les
Ateliers de la gare. Un registre sera mis à disposition des habitants les
samedis 9 et 16 mars 2024 en mairie.
Sans-abris. « Un des plus pauvres des plus pauvres »
Publié le
Courrier des lectrices et des
lecteurs. «Il est temps aussi d’accorder à nos aînés, placés dans des
circonstances malheureuses, le respect qui leur est dû et de les aider à vivre
dignement ce qui leur reste de vie. Personne, ni homme, femme, enfant, ou
animal, ne devrait être abandonné à la rue. Une société qui se veut
véritablement compatissante devrait le savoir et agir.»
«C’est quelqu’un d’intelligent, fier de son indépendance, avec
qui des gens s’arrêtent pour discuter.» Illustration. | GETTY IMAGES, ARCHIVES
Sandra Gabbriellini (Ille-et-Vilaine) :
« L’éditorial
du 14 janvier 2024 concernant les enfants et les femmes
vivant dans la rue, m’a incitée à écrire sur une autre catégorie de sans-abri,
les personnes âgées. (...) Je
souhaite parler d’une personne vivant dans les rues de Rennes.
Ce vieil homme, un des « plus pauvres des plus pauvres », qui pourrait être
le grand-père ou même l’arrière-grand-père de n’importe qui, vit à la rue avec
sa chienne depuis des années. On les retrouve généralement près de République
et aussi rue de la Monnaie près de la boulangerie Augustin, à même le sol dans
une espèce de nid fait de nombreuses couvertures. Avec ses longs cheveux
blancs et sa barbe, on pourrait le prendre pour Saint-Nicolas ou le Père Noël,
si l’un ou l’autre n’en était pas réduit à dormir sous les ponts et à mendier
dans les rues de Rennes !
Personnage bien connu du quartier, c’est quelqu’un d’intelligent, fier de
son indépendance, avec qui des gens s’arrêtent pour discuter ou lui apporter
quelques contributions, loin quand même d’être suffisant pour quelqu’un qui
vit dans la rue par tous les temps. (...)
Chaque soir, traînant sa chienne en laisse, ce vieil homme pousse un caddie
entassé avec toutes ses affaires le long du quai du canal de l’Ille jusqu’au
pont près de l’Auberge de jeunesse où ils passent leurs nuits. Comme beaucoup
d’autres, il refuse d’aller dans un des refuges de la ville parce que les
chiens n’y sont pas acceptés.
En fait, il existe un centre d’hébergement d’urgence pour les sans-abris
qui accepte les chiens, L’abri, rue Papu à Bourg l’Évêque. Mais sur ces
26 places disponibles, il y en a uniquement une pour une personne avec un seul
chien. Malheureusement, il est fermé les jours fériés, et, si j’ai bien
compris, il faut passer par le 115 ou le Service de coordination pour
l’accueil et l’orientation (CAO). Alors, concrètement, quelles seraient les
chances d’obtenir cette précieuse place, si en fait ce centre est toujours en
activité.
Et pourtant,
des solutions existent. Depuis près de
18 ans, la péniche « Le Fleuron » gérée par l’association 30 millions d’amis,
amarrée sur les bords de Seine dans le 15e arrondissement
de Paris, accueille en période de grand froid
les plus démunis avec leurs animaux dans des
chambres individuelles. Elle fournit aussi des installations nécessaires pour
assurer leur bien-être. La ville de Rennes, traversée par des rivières et des
canaux, pourrait sérieusement étudier cette initiative de refuge sûr pour les
SDF accompagnés d’un animal.
Oui, « il est temps de faire de chaque enfant sans abri une priorité
nationale ». Et à cela j’ajouterais qu’il est temps aussi d’accorder à nos
aînés, placés dans des circonstances malheureuses,
le respect qui leur est dû et de les aider à vivre
dignement ce qui leur reste de vie. Personne, ni homme, femme,
enfant, ou animal, ne devrait être abandonné à la rue. Une société qui se veut
véritablement compatissante devrait le savoir et agir. (...) »
À Morlaix, le commandant Renaud Moal officiellement
installé comme chef de la police nationale
Zoé BOIRON. Publié le
En poste depuis le
1er décembre 2023, le commandant divisionnaire fonctionnel Renaud Moal a été
officiellement installé en tant que chef de la circonscription de Police
nationale de Morlaix (Finistère), lors d’une cérémonie à la sous-préfecture,
ce mardi 20 février 2024.
Le commandant Renaud Moal officiellement installé comme chef
de la circonscription de Police nationale de Morlaix (Finistère), ce mardi
20 février 2024, par Alain Beauce, directeur interdépartemental de la Police
nationale (DIRP), en présence de la sous-préfète Françoise Plouviez-Diaz. |
OUEST-FRANCE
« Officiers, gradés, gardiens de la paix, policiers adjoints,
personnels administratifs, techniques et scientifiques, je vous présente le
commandant divisionnaire Renaud Moal. Je vous demande désormais de le
reconnaître comme votre chef et de lui obéir […] », a déclaré
Alain Beauce, directeur interdépartemental de la Police
nationale (DIRP), en Finistère.
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, et François Hamon, maire de
Saint-Martin-des-Champs, les deux communes situées dans le périmètre
d’intervention de la police, étaient aussi présents.
Les Républicains du Pays de Morlaix se sont réunis pour
la première fois depuis 2020
Publié le
Début février a eu lieu le
premier comité de circonscription des Républicains de la 4e circonscription
(Morlaix), à Taulé (Finistère), suivi d’une réunion de l’ensemble
des adhérents.
« Il s’agit de la première réunion LR du pays de Morlaix
depuis 2020 », a souligné Florian Wieckowski Creignou, le nouveau délégué de la
circonscription. | DR
Au 1er février, ce chiffre était déjà remonté à 81. « Il
faut continuer cet effort pour aller rechercher ceux qui ne voient plus
l’intérêt d’être membres, mais qui partagent toujours nos idées, à commencer
par les maires », a précisé Florian Wieckowski Creignou, en rappelant
qu’à l’époque de l’UMP, le Pays de Morlaix comptait près de 400 adhérents.
« Le besoin d’être à nouveau visible pour peser »
Les Républicains présents ont également nommé un nouveau référent jeune LR
pour la 4e circonscription : Mélanie Yven, de Plougoulm. Ils ont
également évoqué les futures échéances électorales, avec « le besoin
pour la droite d’être à nouveau visible pour peser. Si nous pouvons permettre
de mettre autour de la table les différents représentants de la droite, du
centre-droit et du centre pour reprendre des communes, nous le ferons au plus
vite », a conclu le délégué.
Le musée de Giverny (Eure)
accueille une exposition sur « l’Impressionnisme et la mer » à partir de
29 mars 2024. Parmi les œuvres exposées, un tableau du musée des Jacobins à
Morlaix (Finistère). Il s’agit du Grain, d’Eugène Boudin.
« Le Grain », une œuvre d’Eugène Boudin. | MORLAIX, MUSÉE DES
JACOBINS
Deux voiles blanches qui font du yo-yo sur la mer verte. Dans le ciel
menaçant, une masse grise et noire qui s’agglutine le long de l’horizon. Un
très beau et gros grain. Le Grain, c’est le nom du tableau au format
généreux (117 x 160 cm) de celui que l’on appelait « Le roi des ciels » :
Eugène Boudin (1824-1898). Ce tableau fait partie des œuvres maîtresses
exposées au musée des Jacobins, à Morlaix.
Un musée actuellement en chantier.
L’occasion de montrer des œuvres en sommeil à d’autres publics. Le fameux
tableau de Boudin va côtoyer des Gauguin, Maufra et Monet au
musée de
Giverny (Eure), en Normandie, du
29 mars au 30 juin 2024, sur le thème « L’Impressionnisme et la mer ». Un
retour aux sources en quelque sorte pour ce mouvement né au bord de l’eau avec
Impression, soleil levant, de Claude Monet (1872).
Un Normand en
Bretagne
Le tableau de Boudin avait été présenté au Salon des artistes français en
1886. La même année, il est acheté par l’État qui le dépose à Morlaix. De
Boudin, l’on connaît les bains de mer, les Parisiennes qui viennent rire et
prendre (un peu) de soleil sur les plages normandes.
Boudin, c’est aussi un fantastique peintre de paysages. En 1855, la lumière
bretonne lui fait du pied. Le Faou, Plougastel, Camaret, Brest… Il va saisir
les côtes bretonnes avec une grande élégance et sensibilité.
Mais le peintre reste Normand : né à Honfleur, d’un père marin de commerce,
sur la ligne Le Havre-Hambourg, et d’une mère femme de chambre, sur des
bateaux de commerce. Lui-même sera mousse, sur un navire reliant Le Havre à
Honfleur. Mais Boudin n’est jamais aussi à l’aise qu’à terre, avec ses
pinceaux et son chevalet. On dit que Le Grain a été peint de tête. Et
pourtant, on imagine bien le peintre à l’œuvre, in situ, dans les
bourrasques, à saisir ce rideau de pluie et cet orage grondant.
Après une vie tournée vers la mer au Conquet, Jean-Pierre
Clochon s’est éteint
Publié le
Passionné du monde maritime,
Jean-Pierre Clochon s’est éteint à 77 ans après une vie riche en iode, ondes,
sauvetages et histoires au Conquet (Finistère). Avec son départ, c’est un pan
entier de la mémoire de cette commune qui disparaît.
Jean-Pierre Clochon lors des Fêtes maritimes de Brest, en
2008. | S.N.S.M LE CONQUET
Figure du Conquet (Finistère),
Jean-Pierre Clochon s’est éteint à l’âge de 77 ans. Né en 1946 à Brest, il a
pratiqué
la voile au Centre nautique du Moulin Blanc (CFNB),
avant de devenir moniteur au Centre nautique de Moulin Mer, sous la houlette
de Jacques Kerhoas (1925-1992), dans les années 1960. Son service militaire et
sa vie professionnelle l’appelant, il s’éloigne, sans jamais vraiment le
quitter, du monde de la plaisance. Nommé opérateur
du centre de radio maritime Radio-Conquet en avril 1968, il y devient une voix
familière pour les pêcheurs et marins croisant au large de la mer d’Iroise.
Au service des marins, des îliens ou des terriens
En 1988, il entre comme simple adhérent à la Société nationale de sauvetage
en mer (SNSM) du Conquet. Il fait visiter le canot de sauvetage lors
d’ouvertures publiques, avant d’embarquer comme radio de bord en 1992.
Commence alors une seconde vie, toujours au service des marins, des îliens ou
des terriens emportés par les flots impétueux. Jean-Pierre Clochon navigue et
porte assistance en mer sur les canots Patron Aristide Lucas,
Jeanne-Pierre etLa
Louve
, jusqu’à être atteint par la limite d’âge.
Humble et rigoureux, il ne cherchait pas la gloire, lui qui détient
pourtant le record du nombre de sorties en mer de la station, depuis sa
création en 1868. Station qu’il anima fortement en tant que vice-président à
partir de 1994, jusqu’au passage de relais avec François Kersaudy. Il était
également l’instigateur du musée dédié au sauvetage en mer qui se trouve dans
l’ancien abri du canot de sauvetage sur le port du Conquet. Son engagement fut
récompensé en 2011, par sa nomination au rang de Chevalier dans l’ordre du
Mérite maritime.
Incollable sur l’histoire du Conquet et plus généralement du milieu
maritime, Jean-Pierre Clochon était le gardien de la mémoire et l’historien
émérite de sa commune. De ses recherches commencées en 1970, il partageait
abondamment ses connaissances, aux travers de rencontres, conférences et sur
son blog personnel ouvert en 2009.
Auteur de plusieurs articles
dans la revue d’histoire brestoise Les Cahiers
d’Iroise, il avait publié à compteur d’auteur et de façon
locale pour le 50e anniversaire de la Libération, Le Conquet
dans la Guerre 1939-1945, avant de contribuer à l’ouvrage d’Alain Tanguy
sur Le Conquet, paru en 2001.
Adhérent et administrateur d’Aux Marins, il avait piloté la
commission de recherches historiques aux premières heures de cette
association. Jean-Pierre Clochon laisse dans son sillage, de nombreux amis et
une œuvre capitale… qu’il faudra maintenir à flot, contre vents et marées.
La cérémonie d’obsèques aura lieu vendredi 23 février 2024, à 14 h 15, au
Vern à Brest.
Dans le Finistère, cette commune mise sur ses habitants
pour améliorer le cadre de vie
Publié le
À Lanmeur (Finistère),
l’amélioration du cadre de vie est l’affaire de tous. Vendredi 16 février
2024, lors du premier atelier de démocratie participative, trente habitants
ont lancé des pistes de réflexion, qu’il va falloir prioriser et chiffrer.
Trente personnes ont participé à l’atelier visant à
l’amélioration du cadre de vie dans leur commune. | OUEST-FRANCE
Place du piéton et stationnements en épi sur la place Tanguy-Prigent,
trottoirs à sécuriser, plus de cohérence au niveau du fleurissement et plus de
végétalisation autour de l’église, manque de toilettes publiques, trop de
maisons à l’abandon dans le centre bourg, une signalisation à la peine pour les
chemins piétonniers et le patrimoine… Il y en a, des choses à dire, sur le cadre
de vie à Lanmeur (Finistère). « C’est un sujet passionnant,
souligne la maire, Cathy Lucas, lors du premier atelier de démocratie
participative proposé vendredi 16 février 2024 et animé par Caroline Le Roy,
conseillère municipale. Ce qui est bien, c’est de pouvoir croiser les
regards des nouveaux habitants et des anciens. Mais la plupart trouvent quand
même qu’il y a beaucoup de choses en matière de services et de commerces, mais
qu’il y a des progrès à faire. »
Caroline Le Roy, conseillère municipale, anime ce premier atelier
sur le cadre de vie. | OUEST-FRANCE
Vendredi soir, une trentaine de personnes ont soumis des suggestions visant
à créer plus de liens entre les habitants, à favoriser la biodiversité au
niveau des aménagements paysagers et à rendre plus visible le patrimoine.
« On pourrait déplacer le marché, revoir la place de la voiture,
fleurir devant chez soi, apporter plus de couleurs… »
Une
enveloppe de 5 000 à 10 000 €
Pour l’heure, rien n’est gravé dans le marbre. D’ailleurs, les ateliers
vont se poursuivre pour hiérarchiser les propositions et associer les
habitants à des moments de rencontre autour d’une plantation d’arbres, d’une
chasse au trésor ou encore la mise en place d’un dispositif Argent de poche
pour les jeunes de 15 à 18 ans, contre quelques heures de travail…
Cette première rencontre, qui aura eu le mérite de lancer une dynamique
participative et en « coconstruction », sera suivie d’un
autre atelier pour « entrer dans le concret », précise
Caroline Le Roy. La maire a annoncé qu’une enveloppe financière de 5 000 € à
10 000 € sera attribuée au premier projet qui verra le jour : « Au
niveau de la commune, nous avons déjà le projet d’un film sur Lanmeur avec le
réalisateur Bertrand Basset, ainsi qu’un projet sur la mémoire autour de la
parole des anciens. »
Ligne de train Morlaix – Roscoff : cette association
garde l’espoir d’un retour
Publié le
Endommagée par un glissement
de terrain en 2018, la ligne ferroviaire qui reliait Morlaix à Roscoff, dans
le Finistère, est toujours à l’arrêt. L’association de promotion de la ligne
reste active et milite pour un retour des trains sur les rails. Elle ne manque
pas d’arguments pour ce combat.
Sylvie Fillon (au centre) a apporté les précisions sur le
dossier de l’APMR. | OUEST-FRANCE
2024 sera une année charnière et certainement décisive quant aux
orientations et choix pris pour l’avenir de la ligne ferroviaire.
Sylvie Fillon, présidente de l’APMR porte l’espoir. L’Association pour la
promotion de la ligne ferroviaire Morlaix Saint-Pol-de-Léon Roscoff, a tenu
son assemblée générale, vendredi 16 février 2024, à l’espace Mathurin-Méheut
de Roscoff (Finistère).
Nous venons d’apprendre de source régionale que le contrat de plan
État Région (CPER) Volet mobilités, n’a pas encore été signé et qu’une phase
de concertation s’ouvrira le 23 février pour un mois. L’APMR apportera sa
contribution. Avant l’été devrait avoir lieu la phase de finalisation.
L’association annonce aussi une étude en cours – une de plus depuis
l’arrêt de la ligne – conduite par la Région et les collectivités de
Morlaix communauté et Haut Léon communauté.
La présidente argumente encore : Le financement de l’investissement
demeure un sujet préoccupant qui sera résolu si nos élus œuvrent ensemble pour
trouver des solutions. Pour mémoire, la Région Bretagne a prévu dans son
Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des
territoires (SRADDET) que la rénovation de la voie ferrée reliant Morlaix à
Roscoff puisse être envisagée avec un financement régional important, sous
réserve de bouclage du plan de financement avec d’autres partenaires.
Le potentiel ferroviaire de la liaison Morlaix-Roscoff, relevé lors de
l’étude de 2018, est de 230 000 voyages par an en hypothèse moyenne. Ce
qui justifie largement le retour au ferroviaire d’autant plus que l’État et la
Région Bretagne souhaitent développer les voyages trains du quotidien pour
répondre à la stratégie nationale de bas carbone.
D’autres éléments sont développés. Sans changer l’emprise de la
ligne, il est possible d’en tirer le maximum de profit, là où c’est possible,
à une vitesse maximale de 100 km/h. Les locomotives peuvent être équipées de
batteries électriques. Même avec un arrêt supplémentaire au Port de
Roscoff-Bloscon la durée du trajet concurrencerait le transport par car,
aujourd’hui en place, fixé à 40 minutes par mouvement. Il est possible
de faire circuler en une heure le même train dans chaque sens .
L’APMR, forte de 156 adhésions, est déterminée à poursuivre son engagement.
Sylvie Fillon est renouvelée au conseil d’administration, alors que trois
autres membres font leur entrée.
« Il faut savoir que le fond est lesté avec du béton et on ne voit
pas ce qui se passe dessous, souligne Thierry Motte. Tout a
été regardé lors de cette inspection et des points sensibles d’un champignon
ont été trouvés. Il ne s’agit pas de la mérule mais de son cousin maritime.
C’est souvent le lot des bateaux en bois. »
Un enjeu touristique
À l’origine, le retour du Marité à Granville était espéré en
avril 2024. « Ce ne sera pas avant juin, nous en saurons davantage
dans les jours à venir mais le GIP fera le nécessaire », poursuit le
coordinateur du Groupement d’intérêt public le Marité. Le GIP, piloté par le
Conseil départemental de la Manche, propriétaire du bateau, doit en effet se
réunir ce mardi 20 février 2024.
Les criées bretonnes sont dans
la tourmente. Le plan de sortie de flotte post-Brexit s’est traduit par une
baisse des apports qui met en péril toute la filière des produits de la mer. A
Loctudy, dans le Pays bigouden, on craint une fermeture définitive de la
criée.
Un petit navire de pêche s’apprête à entrer dans le port de
Loctudy. | OUEST FRANCE
Dans le Pays bigouden, place forte de la pêche bretonne, le maillage des
criées est particulièrement dense. Si Lesconil a perdu la sienne en 2008, ce
qui a sonné le glas de sa flottille, trois autres ports possèdent une criée,
gage de maintien de navires de pêche le long des quais : Le Guilvinec,
Saint-Guénolé et Loctudy.
Le Guilvinec reste le vaisseau amiral de la pêche bigoudène. Huit sociétés
de mareyage y ont pignon sur rue, dont Furic marée, première entreprise de
marée en France. Compenser la baisse des apports (20 % en volume en 2023) n’a
pas été simple pour elles. « Comme la France, l’Irlande sort d’un plan
de sortie de flotte et l’accès au marché anglais est devenu plus difficile
avec le Brexit, observe un connaisseur. Les plus gros sont
allés se fournir en Irlande, en Espagne au Danemark ou en Belgique. Pour les
plus petits, c’est plus compliqué. »
Une réorganisation inéluctable des criées ?
L’année 2024 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices avec un plan de
flotte post-Brexit qui va pleinement faire sentir ses effets. Signe d’espoir,
cependant, les prix du poisson s’affichent plutôt à la hausse. Mais
l’équilibre économique de la criée du Guilvinec gérée par la chambre
d’économie et d’industrie (CCI) de Quimper vacille. Elle emploie 45 salariés
et la baisse des ventes se répercute sur ses recettes.
Une réorganisation des criées bigoudènes paraît inéluctable. Elle pourrait
passer par une gestion centralisée du personnel. Une autre piste de travail
est l’instauration de jours de fermeture. Une meilleure visibilité sur les
apports serait également nécessaire. Pour le moment, les patrons pêcheurs
communiquent rarement sur leurs prises avant de revenir au port. Ce qui ne
facilite pas l’organisation du travail, tant dans les criées que chez les
mareyeurs.
Faut-il aller plus loin ? À Loctudy, où la criée emploie 12 salariés,
l’inquiétude est palpable. La baisse des apports a atteint 17 % en volume en
2023. Le chiffre d’affaires a chuté dans les mêmes proportions. On craint une
fermeture définitive de la halle à marée. Lors des vœux du maire, le
28 janvier, Maël de Calan, président du Département du Finistère, s’est voulu
rassurant : « Nous avons décidé de maintenir les ventes sous criée
jusqu’en 2025 parce que le volume de poissons le justifie. »
« Si l’on veut des ports qui marchent, il faut des bateaux »
Pour l’armateur loctudiste Stéphane Pochic, propriétaire d’une dizaine de
bateaux côtiers, c’est tout le système actuel de mise en marché qu’il faudrait
revoir. Voici quelques années, élu municipal à Loctudy, il préconisait
l’implantation d’une criée unique, centralisant tout le poison débarqué dans
les ports bigoudens, en bordure de rocade à Pont-l’Abbé. Il n’a pas été suivi.
L’armateur loctudiste estime qu’il faut innover, comme lui-même l’a fait.
Ainsi, il vend sous la criée de Concarneau la langoustine vivante que ses
bateaux débarquent à Loctudy. Car c’est à Concarneau, plus facile d’accès, que
se fournissent les poissonniers. D’où des prix plus rémunérateurs. Les
mareyeurs de Loctudy financent le transport. Un système qualifié de « gagnant-gagnant »
par l’interprofession du port de Loctudy car le poisson pêché par les navires
de l’armement Pochic, lui, reste à Loctudy.
La société d’exploitation voulue par la Région Bretagne peut-elle améliorer
le fonctionnement des criées et apporter des gains de productivité ? «On
crée souvent de nouvelles structures sans abandonner les anciennes,
observe Stéphane Pochic. Mais les discussions vont dans le bon sens.
Il faut tout remettre à plat. »
Stéphane Pochic souhaite un dialogue « sans arrière-pensées
politiques ». Pour le reste, il estime que la question principale
posée par la baisse des apports reste celle du renouvellement des flottilles.
« Si l’on veut des ports qui marchent, il faut des bateaux. »
Carantec. Près de 100 personnes à la journée « Écrans 29 » à
l’Étoile
Publié le
Une ambiance professionnelle mais aussi amicale, samedi,
devant et dans la salle du cinéma Étoile. | OUEST-FRANCE
Samedi, le cinéma Étoile de Carantec a accueilli les membres de l’association
Écrans 29, dont le siège est à Plougastel-Daoulas, pour une journée
complète consacrée au visionnage de trois films long-métrage en avant-première.
« Notre association, créée en 1991, et dont je suis le président depuis
2006, accueille exclusivement des adhérents finistériens et membres du
groupement de programmation Ciné Diffusion. Ainsi avons-nous 23 adhérents
exploitants de salles de cinéma, que leur gestion privée, associative ou
municipale », a expliqué Gérald Jaffrès. Son association organise
quatre journées de projection par an, une façon de prendre la température
des adhérents sur des films qui sortent en avant-première. Et, en fin de
projection, nous leur remettons un questionnaire », a-t-il ajouté. Les
trois films projetés samedi ont été : Pas de vagues de Teddy
Lussi-Modeste, Comme un fils, de Nicolas Boukhrief avec, notamment,
Vincent Lindon, et Inchallah un fils, de Amjad Al Rasheed.
À Morlaix communauté, une baisse des accidents « en
demi-teinte » selon la gendarmerie
Publié le
Mardi 13 février 2024 dans la
matinée, le major Ronan Boucher, commandant de brigades, et Marion Le Boucher
d’Herouville, commandante de la gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix
(Finistère), ont animé une réunion dans le cadre de l’inspection générale de
la Communauté des brigades (COB).
L’inspection générale de la Communauté des brigades de
Plourin-lès-Morlaix s’est déroulée mardi, salle An-Amzer-Vad en présence des
élus des seize communes couvert par la COB. | OUEST-FRANCE
L’inspection générale de la communauté des brigades (COB) a rassemblé les
24 gendarmes dont 6 femmes, des gendarmeries de Plouigneau, Lanmeur et
Plourin-lès-Morlaix (Finistère) et les élus des seize communes relevant de la
COB. Elle a été animée par le major Ronan Boucher, commandant de brigades, en
fonction depuis le 1er juillet 2023 aux côtés de la commandante de
la gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix, Marion Le Boucher d’Herouville. Le
major Boucher a présenté le bilan de l’année 2023. Il a pu annoncer que
« le taux d’élucidation est en hausse, tous délits confondus ».
Une hausse des cas de harcèlement scolaire
Les priorités d’intervention annoncées sont au nombre de quatre. À savoir
« la sécurité routière, le trafic de stupéfiants, les atteintes
volontaires à l’intégrité physique et les atteintes aux biens ». La
commandante Marion le Boucher d’Hérouville souligne ainsi que « pour
nous, tout est priorité ». Pour sécuriser le territoire, le major
Boucher met l’accent aussi sur la coopération qui passe par « le
travail avec les élus, et aussi les citoyens avec des dispositifs Voisins
vigilants, par exemple ».
Côté accident de la route, il y a du positif avec « la baisse des
accidents ». Un bilan pourtant en mi-teinte, car comme le révèle le
chef de la brigade, « les accidents sont de plus en plus mortels ».
Les principales causes d’accident « la conduite sous alcool ou
stupéfiants. Et les gens sont de plus en plus jeunes. Un jeune m’a dit mais je
n’ai pris que du cannabis. Ils n’ont pas conscience de la dangerosité d’un tel
comportement ».
La brigade traite également de plus en plus d’affaires qui impliquent des
mineurs et des affaires familiales. « Nous ne laissons plus passer la
moindre affaire de violence interfamiliale », avertit le major
Boucher. Pointant également « la hausse des harcèlements scolaires et
l’influence des réseaux sociaux ». En fin de réunion, les élus ont
été invités à poser des questions. Parmi les interrogations : « Le
renfort habituel sur le littoral sera-t-il reconduit pendant les JO ? ».
La commandante rassure que « même s’il n’y avait pas de renfort cette
année avec le déplacement d’unités vers Paris, nous ne négligerions pas la
sécurité sur le territoire. »
Carantec. Un premier pas de la maire vers une candidature
à un second mandat ?
Publié le
Jeudi soir, lors de la réunion
publique de mi-mandat organisée par l’équipe municipale élue en 2020, la
maire, Nicole Ségalen-Hamon, stimulée par les réalisations ou projets qu’elle
a détaillés, a semblé porter son regard au-delà de la prochaine échéance
municipale de 2026.
Nicole Ségalen-Hamon a mené tambour-battant sa réunion de
mi-mandat. | OUEST-FRANCE
Je sais maintenant ce qu’est être maire d’une commune », a témoigné
Nicole Ségalen-Hamon, élue maire de Carantec
en 2020. Je sais aussi que les projets ne s’arrêtent pas à la fin de la
mandature , a-t-elle ajouté. Pour finir, avant la séance de questions du
public, par quelques mots qui laissent les portes ouvertes : Il nous reste
encore deux ans, peut-être après, pour continuer tous les projets que nous
venons de détailler. Il est vrai que la réunion publique de mi-mandat
s’est tenue plus près de la fin du mandat que de son début.
Huit axes de travail
Au cours de la réunion, les élus, adjoints ou conseillers, ont développé
les principaux axes de travail qui ont présidé à l’action de chacun au cours
des quatre années écoulées. La maire retenant, elle, les sujets qui lui
tiennent particulièrement à cœur, parmi lesquels la salle du Kélenn, dont l’ouverture est prévue en juin 2024 », et l’Espace André-Jacq, au
bourg, qui va devenir, selon elle, un espace culturel et associatif
avec, en plus, l’intégration du bureau de l’Office de tourisme et de l’école
de musique à l’étage. La salle du Kélenn, elle, sera l’espace animation, sans
oublier l’espace des sports au Ménéyer avec le stade, les salles et d’autres
projets à venir .
Un public très fourni et attentif dans la salle de la base
nautique au Kélenn. | OUEST-FRANCE
Un autre sujet majeur a été abordé par la maire : L’élaboration
d’une politique foncière courageuse . Nicole Ségalen-Hamon a rappelé
le projet de lotissement à Kerrot, ainsi que l’utilisation potentielle d’un
terrain au centre-ville à destination des personnes âgées.
Puis, elle a abordé la question de la surtaxe sur les résidences
secondaires, votée en conseil municipal en septembre dernier et dont le
produit, estimé à 420 000 €, sera intégré au budget général de la commune,
contrairement aux vœux des membres de la minorité, qui auraient souhaité la
création d’un budget annexe pour héberger cette manne.
Il y a un sujet que nous n’avons pas traité depuis 2020, c’est celui
de la santé. Actuellement, nous observons quelques évolutions au niveau des
professionnels », a concédé la maire, avant de laisser un temps
raccourci pour les questions diverses des Carantécois, les exposés des élus
ayant pris plus de temps que prévu. Les questions posées étaient prévisibles
puisqu’elles concernaient des sujets récurrents : l’état de la voirie,
l’aménagement du secteur du port, ou la surtaxe sur les résidences
secondaires…
Samedi 17 février 2024, une
mobilisation était organisée à Morlaix (Finistère), en soutien aux enfants
palestiniens. Pour l’occasion, une mise en scène particulière avait été
organisée, au square Daumesnil. Environ 130 personnes ont défilé dans les rues
de la cité du Viaduc.
Samedi 17 février 2024, une mobilisation était organisée à
Morlaix (Finistère), en soutien aux enfants palestiniens. Pour l’occasion, une
mise en scène particulière avait été organisée, au square Daumesnil. Environ
130 personnes ont défilé dans les rues de la cité du Viaduc. | OUEST-FRANCE
Environ 130 personnes ont défilé dans les rues de Morlaix, en
soutien à Gaza et pour demander un cessez-le-feu. | OUEST-FRANCE
Une mise en scène particulière pour cette mobilisation
Le rendez-vous était donné square Daumesnil, symboliquement, près d’une
aire de jeux. Les manifestants avaient prévu une mise en scène particulière,
avec des jouets et des vêtements pour enfants. Un lit, maculé de rouge, avait
été placé au milieu.
Environ 130 personnes se sont mobilisées, à Morlaix
(Finistère), en soutien à Gaza et aux enfants victimes du conflit, en Palestine.
| OUEST-FRANCE
François Rippe, président de l’AFPS (association France
Palestine solidarité), a souligné « la situation dramatique
des enfants dans la bande de Gaza. […] L’Unicef a publié un rapport
épouvantable à ce sujet », pointe-t-il. Il parle de
« 11 500 enfants tués en 4,5 mois. […] L’ONU, elle, indique que 10 000 enfants
auraient perdu leurs deux parents dans le conflit. Aucune excuse ne pourra
jamais justifier cette horreur. Le monde voit ce qui se passe, et le monde est
choqué », appuie-t-il.
Après s’être donné rendez-vous au square Daumesnil, les
manifestants en soutien à Gaza sont allés dans le centre-ville de Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Comme lors des précédentes mobilisations, les manifestants ont demandé un
cessez-le-feu immédiat. Le cortège s’est ensuite dirigé vers le centre-ville
de Morlaix, place des Otages.
À Morlaix, un hommage à Missak et Mélinée Manouchian, le
21 février, pour leur entrée au Panthéon
Publié le
Missak et Mélinée Manouchian,
deux résistants du groupe Manouchian, durant la Seconde Guerre mondiale,
entreront au Panthéon, le 21 février 2024. Un hommage est prévu à Morlaix
(Finistère).
Le panthéon à Paris. | DANIEL FOURAY / ARCHIVES OUEST FRANCE
Le Parti communiste français (PCF) appelle au rassemblement à Morlaix
(Finistère), mercredi 21 février 2024, à 17 h, sur l’esplanade de la gare,
pour un dépôt de gerbes, devant la plaque Rol Tanguy.
Un « héro de la
Résistance »
Ce jour-là,
Missak et Mélinée Manouchian entreront au Panthéon.
Missak Manouchian, « héros de la Résistance », écrit le PCF,
a été chef militaire des Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre
immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne. Il a été fusillé en 1944, le
21 février. Mélinée Manouchian, son épouse, a été commissaire militaire des
FTP-MOI. Elle est décédée en 1989.
Missak Manouchian, qui est né en Turquie, est « le premier
résistant étranger à accéder au Temple des grandes figures de la
République que représente le Panthéon », indique le PCF. Il
précise : « Le groupe Manouchian était membre de la FTP-MOI, une
organisation créée par le Parti communiste français. Ils étaient italiens,
hongrois, polonais, arméniens, espagnols… ».
Le Parti relie cet événement à l’actualité et conclut : « Ne
laissons pas la place à celles et ceux qui voudraient nous vendre le mythe de
l’intégration à la française mais qui, sous la dictée de la droite extrême,
n’ont pas hésité à adopter le projet de
loi Asile et immigration. »
À Plougasnou, « l’avant-projet de la médiathèque
s’intègre bien au bourg »
Publié le
La commune de Plougasnou
(Finistère) poursuit son projet de construction d’une médiathèque à
l’emplacement de l’ancienne école, rue de Primel. L’équipement devrait être
livré fin 2025-début 2026.
Une projection du projet de médiathèque, à Plougasnou
(Finistère). | DR
Thibault Robert du cabinet TRAA, lors de la présentation de l’avant-projet de la
médiathèque, rue de Primel. | OUEST-FRANCE
Dans les grandes lignes, il s’agit de prolonger le bâtiment existant par
une extension sur le côté ouest jusqu’à la rue « pour faire comme si
le bâtiment avait toujours été là, souligne l’architecte Thibault
Robert du cabinet TRAA (Morlaix). Comme l’ancienne école était en
retrait, le défi était de rendre visible, ce nouvel équipement de la rue. »
Le cintre caractéristique des fenêtres de l’ancien bâtiment a été repris pour
toutes les ouvertures et une allée en pierres traversera la cour.
Un minimum de
démolition
En suivant le diaporama présenté et les explications, chacun a pu constater
que le bâtiment, d’une surface utile de 420 m², sera constitué d’un
rez-de-chaussée dédié au public, avec un jardin de lecture équipé de gradins,
et une salle multifonctions. Les bureaux seront situés dans les étages de
l’ancienne maison du directeur. Ce projet, qui a été validé par l’architecte
des Bâtiments de France, « n’exige qu’un minimum de démolition, à part
les planchers de la maison qui sont très abîmés. Nous avons privilégié
l’ossature bois, très isolante et plus chaleureuse pour un maximum de
confort ». Par ailleurs, l’accès entre l’école Marie-Thérèse-Prigent
et le nouveau projet sera conservé.
Vue de la future médiathèque dans
l’ancienne école, rue de Primel. | OUEST-FRANCE
Le toit de cet équipement pourra être largement solarisé, si l’équipement
de panneaux photovoltaïques est retenu pour 50 000 €. Pour le chauffage, le
projet s’appuie sur le réseau de chaleur existant au niveau de la nouvelle
école, « des panneaux rayonnants seront installés au plafond ».
Un poste de responsable de médiathèque créé
Le début des travaux est prévu pour l’automne 2024 et la livraison du
chantier pour fin 2025/début 2026. Côté coûts : 1,518 million d’euros HT, soit
un surcoût de 308 000 € sur le montant initialement envisagé. Les honoraires
de maîtrise d’œuvre s’élèvent à 153 201 €. Par ailleurs, un poste de
responsable de médiathèque a été créé.
Jean Rouve (élu de la liste Ploug à vous 2020) fait remarquer que le prix
du m² s’élève quand même à 3 200 €, mais vote l’avant-projet. Les quatre élus
de la liste Tous unis pour Plougasnou, se sont quant à eux abstenus.
Les pêcheurs au large
immatriculés des Côtes-d’Armor préfèrent débarquer leurs marchandises dans les
ports de Roscoff ou de Brest, plutôt qu’à Saint-Quay-Portrieux ou Erquy. La
Chambre de commerce et d’industrie rapatrie pourtant les poissons ensuite dans
ces deux criées par transports routiers, ce qui coûterait un million d’euros.
Explications.
Les vingt bateaux hauturiers des Côtes-d’Armor débarquent
systématiquement leurs tonnes de poissons dans les ports de Roscoff ou Brest. Un
choix stratégique et surtout économique. Photo d’illustration. | OUEST FRANCE
ARCHIVES
Étonnamment, ils ne débarquent pas le fruit de leur campagne en mer dans
les ports de Saint-Quay-Portrieux ou d’Erquy, où se trouvent les deux criées
costarmoricaines (sur les treize Bretonnes).
Voici le circuit effectué du poisson entre la mer, le
Finistère, les Côtes-d’Armor et nos assiettes. | OUEST-FRANCE
Mais à Roscoff et de temps à autre, Brest
(Finistère). Un choix énigmatique puisque les camions de la Chambre de
commerce et d’industrie du département, qui exploite les ports et criées, se
chargent ensuite de rapatrier ces mêmes poissons… à Saint-Quay-Portrieux ou
Erquy ! Soit des centaines de kilomètres parcourus en poids lourds.
Un choix pourtant logique , comme veulent l’expliquer le
président et le directeur de la CCI des Côtes-d’Armor. Nos armements
pêchent en mer Celtique ou dans le nord ouest de la Manche , détaille
Pierre Le Coz, le directeur de l’organisme. Des zones où leurs filets peuvent
capter des espèces nobles comme le saint-pierre ou la lotte.
Jean-Claude Balanant, président de la Chambre de commerces et
d’industrie des Côtes-d’Armor et Pierre Le Coz, directeur. LA structure exploite
et gère les ports de pêche. | OUEST-FRANCE
Quand ils sont de retour vers les consommateurs, c’est-à-dire vers
l’est, leurs bateaux passent devant Roscoff. C’est un port en eaux profondes,
donc il n’y a pas de problématique de marée. Cela leur permet de gagner du
temps de décharger leur pêche là-bas, entre 5 et 7 tonnes à chaque fois. Et
c’est moins de carburants pour eux, ils repartent plus vite sur leurs zones.
Des
contraintes en Côtes-d’Armor
Ce retour en camion, n’est-ce pas une aberration écologique et économique -
le coût de ces prestations est estimé à un million d’euros, reversé en droits
de port pour le Finistère et en transports routiers ? Pour le premier aspect,
la CCI répond tester des camions à moteurs électriques. Pour le reste, vu
la configuration du port de Saint-Quay, les hauturiers n’ont pas la place de
débarquer au milieu de tous les côtiers, qui pêchent les Saint-Jacques ,
décrit Jean-Luc Balanant, le président.
Et Erquy, outre son emplacement éloigné des zones de pêche, est une place
contraignante car les pêcheurs y sont tributaires des marées. Ce modèle
économique permet en amont comme en aval d’avoir une meilleure rentabilité.
Nous avons un service plus fort ainsi sur nos criées , déroule
Jean-Claude Balanant.
Et après la criée ? Tout se passe à l’est. Les 165 acheteurs des deux
criées viennent de France ou de l’étranger. Une goutte d’eau : 70 % des
poissons consommés en France sont importés. Sur les 30 % restant, la pêche
bretonne en représente la moitié.
Et le sablier "Côtes de Bretagne" de la CAN (Compagnie Armoricaine de
Navigation) qui appartient au groupe ROULLIER qui débarque le sable qu'il pille
en baie de Morlaix au port de Roscoff, ce qui lui permet d'être sur la zone de
prélèvements 20 mn après. Où va ce sable, à quel prix est-il vendu et à qui ???
Port du Diben en Finistère : 20 ans d’études, et après ?
Un élu d’opposition interpelle la majorité
Publié le 16/02/2024 à 17h00
Qu’en est-il du port du Diben en baie de
Morlaix (Finistère) ? C’est la question posée par l’élu d’opposition Jean
Rouve, jeudi 15 février 2024 lors du conseil municipal de Plougasnou
(Finistère) alors que les études se sont multipliées au fil des ans. Quai
André-Déan, bâtiment Lequertier, zone des anciens viviers de La Méloine
(Viviers de Roscoff) : l’élu a demandé une information complète et annoncé son
intention de saisir la Chambre régionale des comptes.
Le port
du Diben avec à droite, les anciens bâtiments Dossal et Lequertier. |
OUEST-FRANCE
« Plusieurs réunions relatives au port du Diben ont eu lieu avec
Morlaix communauté. Force et de constater que l’information sur ce sujet n’est
pas un point fort », constate Jean Rouve, élu d’opposition dans le
cadre d’une question orale au conseil municipal de Plougasnou (Finistère),
jeudi 15 février 2024. « L’Agglo a investi 550 000 € dans l’ancien
bâtiment Lequertier : où en sont l’aire de carénage, le quai Déan et les
viviers de la Méloine (devenus les
Viviers de Roscoff, placés en liquidation judiciaire ce
même jeudi 15 février), dont la situation économique semble
compliquée ? »
Deux
millions d’euros d’argent public
L’élu de la liste « Ploug à vous 2020 » pointe une somme de 2 millions
d’euros d’argent public investis en études et autres depuis vingt ans.
« Pour des dépenses qui sont sans résultat, ça interroge. Pour moi, c’est du
gaspillage, je pense saisir la Chambre régionale des comptes »,
a-t-il annoncé.
Les
anciens viviers de la Méloine (aujourd’hui viviers de Roscoff) sont en
difficulté. | OUEST-FRANCE
Sans avoir toutes les
réponses au niveau des sommes investies, la maire, Nathalie Bernard, fournit
quelques explications concernant les différents points : « Morlaix
communauté n’a pas renouvelé l’autorisation d’occupation temporaire (AOT) des
anciens viviers de la Méloine aux viviers Jacob de Roscoff dont la situation
économique est très difficile. Un délai leur a été fixé pour déménager le
matériel, les 500 000 € versés correspondent à une avance remboursable. C’est
une question de semaines. »
Vue d’ensemble du bâtiment Lequertier devenu une
Maison de la pêche pour les professionnels du Diben et de Locquémeau. |
OUEST-FRANCE
Concernant le quai André-Déan, la maire indique que Morlaix Communauté
travaille sur le cahier des charges pour une réfection de la cale qui passera
par le rehaussement du quai et un agrandissement : « Ce qui sera très
long. » Elle annonce aussi qu’une
aire de carénage va être expérimentée sur le
terre-plein.
Le dernier point soulevé par Jean Rouve concerne les anciens bâtiments
Lequertier et Dossal. « Pour le premier, nous avons validé le projet
d’une
Maison de la pêche en décembre dernier, pour
une utilisation par les pêcheurs professionnels de Plougasnou et de Locquémeau,et avons inscrit 450 000 € pour les équipements. On a aussi récupéré
le bâtiment Dossal, un diagnostic a été réalisé pour identifier tous les
usagers du port. Le projet englobera la capitainerie, les services aux
plaisanciers et des commerces en lien avec la mer. »
En Bretagne, le mareyeur Les Viviers de Roscoff a été
placé en liquidation judiciaire
Publié le 16/02/2024 à 11h52
Le tribunal de commerce de
Brest a placé en liquidation judiciaire Les Viviers de Roscoff, entreprise
spécialisée en mareyage, grossiste et expédition de produits de la mer. Cette
décision du jeudi 15 février 2024 fait suite au placement de l’entreprise en
cessation d’activité depuis le mois de décembre 2023.
Le 6
février, les salariés avaient manifesté au côté de la CGT. | OUEST-FRANCE
Les onze salariés de l’entreprise n’avaient pas perçu
leurs salaires depuis le mois d’octobre 2023. Ils avaient manifesté
devant les grilles de leur établissement le 6 février, à l’appel de l’union
locale CGT de Saint-Pol-de-Léon. Contacté par téléphone le jour même,
Jean-François Jacob, le président de la SAS
Bezhin Breizh, qui a repris l’affaire en
mai 2018, précisait : Nous sommes dans une position inconfortable. J’ai
obtenu des reports du tribunal de commerce. Je comprends les préoccupations
des salariés. J’ai fait le nécessaire pour une levée importante de fonds. Les
procédures administratives sont longues. J’espère une réponse pour la fin de
la semaine. Par défaut, je prendrai des responsabilités.
Le dossier ne semble pas avoir abouti. Quelques salariés avouaient
ne plus vouloir retourner bosser tant que les garanties ne seraient pas
acquises . Aujourd’hui, ils vont pouvoir lancer les démarches
puisqu’ils sont sans emploi.
Plougasnou. Conseil municipal du jeudi 15 février 2024
Conseil municipal du 15 février 2024. Photo pyb29
Un conseil municipal enrichissant ce jeudi soir. Je tiens à remercier le
conseiller municipal Jean Rouve pour ses questions orales qui nous ont permis
d'avoir des précisions sur l'Anse de Primel , son port et son infrastructure. En
effet ça bouge. Nous avons appris que l'ex entrepôt Lequertier appelé "bâtiment
aquacole" par Morlaix communauté"
allait accueillir peut-être les pêcheurs de Locquémeau, le nom d'Éric Vallée a
aussi été prononcé.... et que les Viviers de La Méloine ne se portent pas bien
du tout et la confirmation est dans
Le Télégramme de ce soir (Deux
entreprises du pays de Morlaix placées en liquidation judiciaire),
ils sont en liquidation judiciaire. Une aire de carénage amovible expérimentale
devrait être opérationnelle sur le terre plein du port dès cet été... On attend
toujours les médecins, l'avenir nous le dira.
Déjà bien détaillé lors du
débat d’orientation budgétaire, qui s’est tenu en décembre 2023, le budget de
la Ville de Morlaix (Finistère) a été soumis au vote des élus, jeudi
15 février 2024.
Parmi les investissements inscrits au budget 2024 de Morlaix :
la restructuration de l’îlot du Dossen. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Présenté en décembre 2023, le budget de la Ville de Morlaix (Finistère) a
été soumis aux votes des élus, jeudi 15 février 2024. Voici ce qu’il faut
retenir.
Musée des Jacobins, travaux pour les bâtiments scolaires, les voiries…
C’est à cela que sert l’argent consacré aux dépenses pour le fonctionnement.
Ce budget est alimenté par des emprunts et dettes, des opérations
patrimoniales, ou encore, des subventions d’investissement.
En 2024, l’épargne de la commune est estimée à 887 199 €, contre 997 524 €
en 2023. En lien, le ratio de désendettement de Morlaix passera à 7,9 ans en
2024, contre 7,4 en 2023.
La minorité a voté contre le budget principal, et s’est abstenue pour les
budgets annexes.
Les taux d’imposition ne bougent pas… ou presque
C’est peut-être la partie la plus concrète pour les habitants. Cela avait
été annoncé, les taux d’imposition ne bougeront pas dans la commune. En
revanche, les bases, décidées par l’État, augmentent, ce qui va mécaniquement
faire grimper la facture. « Pas d’augmentation, mais pas de baisse,
malgré vos engagements électoraux », a souligné Jean-Charles
Pouliquen, élu de la minorité. Jean-Paul Vermot, maire, a répondu :
« Il nous reste deux ans, jusqu’à la fin du mandat, pour le faire. »
La minorité s’est opposée à cette délibération.
Au terme de plusieurs dizaines
de minutes d’échanges, une délibération concernant les études
pré-opérationnelles de la rivière a été votée en conseil municipal, jeudi
15 février 2024, à Morlaix (Finistère). Le projet se poursuit.
À Morlaix, avec le projet de réouverture de la rivière, elle
pourrait bientôt couler jusqu’au pied du viaduc. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Elle aura bientôt fait couler autant d’encre que d’eau. Jeudi 15 février
2024 au soir, la réouverture de la rivière de Morlaix (Finistère), s’est à
nouveau invitée dans les débats.
Cette phase pré opérationnelle qui doit durer 36 mois, va permettre de
définir un programme urbain, base de l’élaboration du cahier des charges pour
la sélection d’une maîtrise d’œuvre urbaine unifiée en 2027.
« Des esquisses et un programme urbain et paysager, des plans de
circulations et de stationnements définitifs », seront notamment
proposés, indique Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix. Où seront les voitures,
où elles ne seront pas, quels arbres, bancs, aménagements seront réalisés… Ces
études pré-opérationnelles vont donner un cap clair au projet.
« L’année 2024 sera consacrée à l’écriture des cahiers des charges.En
2025, cela sera la grande année de concertation », appuie l’élu.
En dehors des consultations obligatoires, 25 points de concertation sont
prévus, « avec l’ensemble des personnes intéressées par le projet.
Nous verrons avec
le prestataire les différentes formes que cela prendra », dit le
maire.
Du côté de la minorité, chacun a tenu à apporter des réserves quant à ce
projet. Alain Daniellou a insisté : « Pour moi, il y aura des
inondations, que la rivière soit découverte ou non. […] Pour nous, la base est
de travailler sur les bassins de rétention […]. » Serge Moullec, de
son côté, regrette que ce dossier n’ait jamais été débattu en conseil
municipal. « On a un peu l’impression d’être dessaisi. »
Un manque de
discussion pointée
Jean-Charles Pouliquen, qui avait déjà voté en faveur de ces études en
conseil communautaire, a pointé : « Vous nous parlez de concertation,
mais j’ai lu que tout était acté. On aurait aimé une présentation technique,
précise en conseil municipal, cela n’a pas été fait », regrette-t-il.
Il appuie : « La réouverture des galeries, cela permet d’améliorer le
retour à la normale après une inondation, ça va les diminuer mais pas les
empêcher, affirme-t-il. Ce qui permet vraiment de les
limiter, c’est le travail sur le bassin-versant. »
Jean-Paul Vermot a répondu aux différentes préoccupations. « L’état
de la science permet, et c’est la première fois depuis 50 ans, de proposer une
solution validée, et financièrement réalisable. Ce n’est pas le cas pour la
solution qui concerne les bassins-versants. Le choix de cette solution est
validé. […] L’occasion qui se présente est unique […]. »
Pour lui : « Les inondations sont des catastrophes, la première
responsabilité des élus que nous sommes, c’est de les éviter. »
Au terme d’environ 40 minutes d’échanges, la délibération a été adoptée,
avec une abstention de Georges Aurégan et deux oppositions, d’Alain Daniellou
et Serge Moullec. Jean-Charles Pouliquen a voté en faveur de la délibération.
À Morlaix, une mobilisation en soutien aux enfants de
Palestine victimes des combats, le 17 février
Publié le
Les combats continuent à Gaza,
et les mobilisations pour réclamer un cessez-le-feu aussi. L’association
France Palestine solidarité appelle à nouveau à la mobilisation à Morlaix
(Finistère), le 17 février 2024, cette fois-ci en solidarité avec les enfants
victimes des combats en Palestine.
Une mobilisation à Morlaix (Finistère),
fin 2023, en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’association France Palestine solidarité organise une
nouvelle mobilisation le 17 février 2024 à
Morlaix (Finistère), square Daumesnil, à 15 h.
L’association demande à nouveau, comme depuis le début du conflit,
un cessez-le-feu et « la levée
immédiate du blocus inhumain qui affame la population de Gaza »,
explique-t-elle dans un
communiqué.
Un lieu symbolique
Ce jour-là, la manifestation a également pour mot d’ordre la solidarité
avec les enfants de Palestine victimes des combats. L’AFPS indique :
« Pour cette nouvelle initiative, nous avons choisi le lieu emblématique d’une
aire de jeux pour enfants comme point de départ pour rendre un hommage
particulier aux milliers d’enfants massacrés par la sale guerre que mène
Israël au peuple palestinien. »
La mobilisation prendra ensuite le chemin du centre-ville, jusqu’à la place
des Otages, « pour poursuivre cet hommage aux enfants de Gaza ».
Nouveaux trains, plus de liaisons… Les Côtes-d’Armor dans
le bon wagon avec la Région Bretagne
Jérôme MORINIERE avec nos
rédactions locales. Publié le
La Région Bretagne et les
intercommunalités des Côtes-d’Armor négocient actuellement pour proposer une
offre renforcée sur le territoire en matière de transport ferroviaire.
Rendez-vous est donné vendredi 23 février 2024 pour avancer sur un dossier
prioritaire pour les élus costarmoricains.
La gare de La Méaugon pourrait avoir de nouveaux arrêts. |
OUEST-FRANCE
Fin août, plusieurs présidents d’intercommunalité des Côtes-d’Armor ainsi
que le maire de Saint-Brieuc interpellent le préfet de région sur le volet
transport du contrat de plan État-Région (CPER) 2023-2027. Ils y écrivent leur
crainte de voir le département être le grand perdant des négociations en
cours. Cette crainte a, semble-t-il, été entendue par la Région Bretagne.
Selon une information d’Ouest-France,
la collectivité discute avec les neuf intercommunalités
du nord Finistère et des Côtes-d’Armor pour acheter trois trains
destinés au nord Bretagne sur l’axe Brest-Lamballe.
Chaque rame coûterait 18 millions d’euros. Le financement serait assuré par
la Région et les collectivités concernées. Contactés, les différents
présidents des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI)
restent prudents, sur un sujet qui va être abordé en session du conseil
régional, jeudi 15 février. Certains ne souhaitent pas communiquer, comme
Ronan Kerdraon (Saint-Brieuc Armor agglomération).
Néanmoins, sur ce territoire et selon nos informations, les élus tiennent à
ce que les trois gares d’Yffiniac, La Méaugon et Saint-Brieuc soient intégrées
à ce dispositif.
Pour l’instant, la gare de La Méaugon ne compte que deux arrêts quotidiens,
du lundi au vendredi : un le matin à 7 h 14 en direction de Saint-Brieuc et un
à 17 h 35, en direction de Lannion. L’une des plus petites gares de Bretagne
pourrait ainsi gagner potentiellement trois arrêts supplémentaires.
Les cinq présidents des EPCI costarmoricains communiqueront en commun à
l’issue de la venue du président de la Région, Loïg Chesnais-Girard, le
23 février, à Saint-Brieuc. Le thème de la rencontre portera sur toutes les
mobilités.
Le patron de Guingamp-Paimpol agglomération, Vincent Le Meaux, apporte de
nouveaux éléments : « À mon sens, l’amélioration de l’offre de
transport en collectif (ferroviaire et bus), sur l’axe Lamballe - Lannion,
pourrait justifier un engagement des EPCI ».
Dix-sept nouvelles dessertes en projet
Il ajoute qu’il « serait intéressant de poursuivre la réflexion sur
l’augmentation de l’offre ferroviaire BreizhGo express nord, en donnant la
priorité aux déplacements domicile-travail ou domicile-études ».
Vincent Le Meaux détaille : « Sur notre territoire, il est prévu de
proposer dix-sept nouvelles circulations entre Lannion, Guingamp et
Saint-Brieuc, aux heures de pointe et aux heures creuses. Aujourd’hui, les
présidents des cinq collectivités concernées sont d’accord sur le principe.
Reste ensuite à travailler sur les points technico-financiers ».
Gervais Egault, le président de Lannion-Trégor communauté,
annonce d’ores et déjà une hausse des arrêts
à Plouaret.
Arnaud Lécuyer indique, de son côté, que « Dinan agglomération
n’est pas dans ce tour de table là, entre Lamballe et Brest. Pour l’ouest de
notre territoire, Lamballe est tout de même une gare d’appui. Donc, c’est
plutôt intéressant, d’autant que l’axe Dinan - Lamballe sera remis en route en
juillet 2024, avec aussi une augmentation du trafic ». Dinan
Agglomération sera surtout dans la discussion concernant le triangle Dinan -
Saint-Malo - Rennes, sans doute à partir de la rentrée 2024.
« Utile à la population du Centre-Bretagne »
Enfin, le maire de Loudéac, Bruno Le Bescaut, estime que « le
BreizhGo express sera utile à toute la Bretagne. Y compris à la population du
Centre-Bretagne. Car au départ de Loudéac, rejoindre la gare de Lamballe est
rapide et on peut s’y garer plus facilement. Rejoindre la gare de Saint-Brieuc
aussi, mais c’est plus compliqué pour stationner ».
Relaxé une première fois, ce
garagiste comparaissait de nouveau pour avoir refusé de déloger des
manifestants, en mars 2022. Une nouvelle peine est requise.
Dominique Tanguy, soutenu par les professionnels du BTP, lors
de son premier passage devant le tribunal de Brest. | OUEST FRANCE
Comme en première instance, une amende de 850 € a été requise par l’avocat
général de la cour d’appel de Rennes, à l’encontre de Dominique Tanguy. Ce
garagiste de
Plouzané (Finistère)
avait
refusé de déloger les engins des professionnels du BTP
qui manifestaient et bloquaient le dépôt pétrolier de Brest en mars 2022,
malgré une réquisition préfectorale.
« Je ne pouvais pas obéir !, avait-il déclaré lors de son
premier jugement, en janvier 2023, devant le tribunal de Brest. Mon
travail, c’est d’enlever ce qui gêne, pas de gérer des manifestants ! […] Être
perçu comme un traître par des gens qui représentent 80 % de votre chiffre
d’affaires, c’est impossible à vivre. »
Il avait finalement été relaxé. « On va pouvoir retrouver
tranquillement le cours de notre vie, sans cette épée de Damoclès au-dessus de
nos têtes », estimait alors son épouse, Valérie Tanguy.
Sauf que quelques jours plus tard, le parquet avait fait appel de ce
jugement. « Mon client est un honnête homme », avait alors
lancé son avocat, Bertrand Labat, qui dénonçait une affaire
« politique ».
Décision le 13 mars
Ce mercredi 14 février, l’audience en appel, à Rennes, a donc abouti aux
mêmes réquisitions qu’en première instance. « Pas mal de reproches lui
ont encore été faits », soupire Valérie Tanguy, qui se sent
« mitigée quant à la confirmation de la relaxe ». Bertrand Labat,
lui, dénonce «une présidente qui a accablé monsieur Tanguy.»
La décision de la cour d’appel sera rendue le 13 mars 2024.
L’audience intervient dans un contexte particulier :
le dépôt pétrolier de Brest a de nouveau été
la cible de manifestants du BTP pendant plusieurs jours, avant d’être débloqué
ce mardi. Leurs revendications, comme en 2022, portaient sur le prix du
gazole.
Une délibération concernant le
schéma communautaire de développement de la langue de la culture bretonnes a
été votée, lundi 12 février 2024, au conseil de Morlaix communauté
(Finistère). Après avoir été lue en français, elle l’a été en breton. Une
première.
La langue et la culture bretonnes ont été
mises à l’honneur, lundi 12 février 2024 lors du conseil de Morlaix communauté
(Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’était une première au sein du conseil de Morlaix communauté (Finistère).
Lundi 12 février 2024, une délibération concernant le schéma communautaire de
développement de la
langue de la culture bretonnes a été votée.
Vers un vade-mecum pour les communes
Ce schéma vise à décliner des actions au plus près de la
population, pour la langue et la culture bretonnes.
Un groupe de travail s’est réuni pour proposer des fiches actions, sur
plusieurs points, comme : « accompagner la normalisation, transmettre
la langue, communiquer en langue bretonne, le breton dans la vie publique
[inter] communale », ou encore, « transmettre la langue dès
la petite enfance et l’adolescence », a énuméré Julien Kerguillec,
rapporteur de la délibération et 6e vice-président.
À la suite de son intervention, Nolwenn Malengreau, conseillère
communautaire, a à son tour lu la délibération, en breton. Un acte fort,
encore jamais vu au sein du conseil communautaire, d’après les élus.
Le débat d’orientation
budgétaire s’est tenu lundi 12 février 2024, au conseil de Morlaix communauté.
Ce qui augmente, ce qui diminue, ce qui ne change pas… Voici trois éléments à
retenir.
Le musée des Jacobins, à Morlaix, fait partie des projets
importants de Morlaix communauté. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le débat d’orientation budgétaire de Morlaix communauté a eu lieu lundi
12 février 2024. Il regroupe beaucoup de chiffres, d’acronymes… Voici, en
trois catégories, ce qu’il faut retenir de cet épais document.
Les dépenses pour l’équipement, mais c’est plutôt une bonne nouvelle.
C’est ce qui va permettre de financer les projets sur le territoire. Pour
la période 2015-2023, environ 11,5 millions d’euros étaient dépensés par
an, en moyenne. Pour la période 2024-2027, les dépenses réelles
d’équipement devraient être de l’ordre de 20 millions d’euros par an.
Musée, Espace des sciences, piscine de
Pleyber-Christ, les projets ne manquent pas.
Assez mécaniquement, le délai de désendettement de l’agglomération
augmente également. Il sera de 9,4 en 2026, contre 3,1 ans, fin 2023.
Ce qui diminue
Là aussi, c’est plutôt une bonne nouvelle.
Après avoir explosé ces dernières années,
les coûts du gaz et de l’électricité diminuent enfin : respectivement
-50 % pour le gaz et -24 % pour l’électricité.
Les dépenses en fonctionnement, qui concernent, par exemple, le
personnel, pourraient aussi légèrement diminuer, passant de 12 481 000 €
en 2023 à 12 440 000 € prévus en 2024. La diminution serait de -0,33 %.
Ce qui
ne change pas… ou presque
L’épargne de l’agglomération se maintient à un peu plus de 5 millions
d’euros, malgré une hausse des charges courantes de 4,7 %, sur la période
2015-2023. Les produits, sur cette période, n’ont augmenté que de 4,2 %.
Il n’y a pas non plus d’augmentation de la fiscalité sur le bâti et le
non-bâti mais… Les bases vont être revalorisées par l’État, de 3,9 %, ce
qui va augmenter la facture pour les habitants de l’agglomération. Pour la
taxe d’enlèvement des ordures ménagères, la hausse sera de 4,1 %. Enfin,
ce n’est pas encore fait, mais la Contribution financière des entreprises
pourrait augmenter de 4,9 %.
Organisation, emplois… À
Morlaix (Finistère), l’ouverture de l’Espace des sciences se rapproche et se
précise. Emplois, organisation, voici ce que l’on sait.
L’Espace des sciences sera dédié à la découverte scientifique
et technique, avec également un volet sur la culture industrielle. | DR
Au sein de l’équipement, six salariés travailleront : une responsable de
site, trois médiatrices, une chargée de communication, un régisseur technique,
et des saisonniers, pour les périodes de fortes affluences. La collectivité
réfléchie à la mise en place d’un poste administratif. La maison du tourisme,
qui sera prestataire pour les billets et gestionnaire de la boutique,
mobilisera trois agents d’accueil.
Morlaix communauté, gestionnaire du bâtiment, mettra à disposition trois
agents du patrimoine.
Une salle de l’Espace des sciences accessible gratuitement
À noter, « la salle du palais de l’industrie, salle dédiée à
l’architecture de la manufacture au rez-de-chaussée, sera accessible
gratuitement », a souligné Claude Poder, conseiller communautaire.
La convention comprend également une subvention de fonctionnement de
500 000 € pour 2024, et une subvention d’investissement de 200 000 € pour la
conception d’une scénographie des enjeux
industriels contemporains, pour les plus jeunes.
On peut saluer la démarche.
Morlaix communauté (Finistère) a dressé un état des lieux de l’égalité femmes
– hommes dans ses services. Écarts de salaire, temps partiels… On fait le
point.
Lors du conseil communautaire, lundi 12 février 2024, Catherine Tréanton, 7e
vice-présidente, a présenté le rapport
égalité femmes – hommes
dans les services de Morlaix communauté.
Pour l’élue, « l’égalité femmes – hommes est l’affaire de toutes et
tous, et la fonction publique se doit d’être exemplaire en la matière afin de
favoriser la cohésion sociale et d’être représentative de la société qu’elle
sert ».
Voici ce qu’il faut retenir.
1. À
catégorie égale, salaires différents…
Transparente, Catherine Tréanton a indiqué que « l’égalité
salariale reste à améliorer. À catégorie équivalente, les agentes
de Morlaix communauté continuent de percevoir, en moyenne, 200 € de moins que
les hommes, soit un écart de 9 % ».
2. Les femmes surreprésentées sur les temps non-complet
À noter, dans la collectivité, « aucun homme n’occupe d’emploi à
temps non-complet contre neuf femmes », explique la vice-présidente.
Un temps non complet est un temps de travail créé par délibération établie au
regard des besoins du service.
Concernant les temps partiels, qui sont normalement choisis par les agents,
11,41 % des femmes en occupent un, tandis que pour les hommes, ils
représentent seulement 3,87 %.
3. Plus de femmes que d’hommes avec un niveau d’étude élevé
Dans la fonction publique, les emplois sont classés selon leur niveau de
recrutement en 3 catégories, désignées par les lettres A, B, C. La catégorie A
demande d’avoir au minimum un bac +3, tandis que la catégorie C est accessible
à partir d’un niveau Brevet des collèges, ou sans diplôme.
Au sein de l’agglomération, « ce sont majoritairement des hommes
(60 %), qui sont en catégorie C », tandis que les femmes
occupent 63 % des postes en catégorie A.
4. Au global, plus d’hommes que de femmes dans la collectivité
Au 31 décembre 2023, « 338 agents et agentes travaillaient pour
Morlaix communauté », avec 46,45 % de femmes et 53,55 % des hommes.
La vice-présidente indique : « Ces chiffres vont évoluer en 2024 en
raison de la création de la régie An Dour. En effet les services de la
collectivité de l’eau sont très largement occupés par des agents masculins,
tout comme ceux de la collecte. »
Parmi les agentes et agents de l’agglomération, « 63,7 % des femmes
relèvent de la filière administrative, contre seulement 16,5 de la filière
technique ». Pour
lutter contre les inégalités, une formation
obligatoire, pour tous les agents, a été mise en place.
INFO OUEST-FRANCE. La Région achète trois nouveaux trains
pour le nord de la Bretagne
Christel MARTINEAU-MARTEEL.
Publié le
Après le BreizhGo express sud
entre Quimper et Vannes, la Région Bretagne s’apprête à lancer le BreizhGo
express nord entre Brest et Lamballe-Armor. Trois nouvelles rames sont
nécessaires, pour un coût de 18 millions d’euros chacune.
Selon nos informations des négociations
sont en cours pour que la Région Bretagne achète trois nouveaux trains. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
D’après nos informations, des négociations sont en cours entre la Région et
les neuf intercommunalités du Nord Finistère et des Côtes-d’Armor pour acheter
trois trains supplémentaires et augmenter la cadence. Comme
le BreizhGo express sud qui prévoit un TER
toutes les 30 minutes entre Quimper et Vannes durant les heures de pointe
d’ici 2025, le BreizhGo express nord serait bien sur les rails entre Brest et
Lamballe-Armor pour 2026.
Coût de l’opération, environ 18 millions d’euros par rame, qui seraient
financés par la Région et les collectivités concernées. Là aussi, l’objectif
est de permettre, à l’horizon 2026, d’avoir un train toutes les 20 à
30 minutes en heure de pointe. À la clé, les élus espèrent augmenter la
fréquentation.
Dans le même temps, le conseil régional de Bretagne s’est engagé
« fermement », mardi 6 février 2024, auprès du président de
Lannion-Trégor communauté pour que les trains circulant sur l’axe Rennes-Brest
s’arrêtent plus fréquemment à Plouaret. Toutefois, il faudra « étudier
les modalités techniques » de cette nouvelle offre, et préciser sa
date de mise en service.
Pour le BreizhGo express sud, le but est d’intensifier le trafic de 20 %
sur la ligne. Le deal entre la Région et les six intercommunalités entre
Quimper et Vannes porte sur l’achat de trois rames d’ici 2025-2026 pour un
montant de plus de 50 millions d’euros.
Cette politique de la Bretagne sur les mobilités ferroviaires fait écho aux
annonces faites par le président Emmanuel Macron le 27 novembre 2022
concernant une grande ambition nationale pour développer des RER dans
dix métropoles. Le président de la Région, Loïg Chesnais-Girard, avait alors
immédiatement levé la main, se disant prêt à relever le défi.
Craignant que la capitale bretonne ne passe avant, les élus costarmoricains
avaient défendu leur territoire : Nous vivons une réelle dynamique
métropolitaine, par les déplacements du quotidien des habitants, les
dynamiques économiques et de technopoles, la dynamique universitaire, le
rayonnement d’équipements culturels, sportifs et de loisirs, et par les
engagements forts que nous prenons pour la sobriété foncière, la transition
énergétique .
Avec le BreizhGo express nord, il semblerait que leur requête ait été
entendue. Contactée, la Région n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
Morlaix communauté demande un cessez-le-feu à Gaza
Publié le
Les élus de Morlaix communauté ont prononcé
un vœu, lundi 12 février 2024 lors du conseil, pour demander un cessez-le-feu
dans la bande de Gaza. Depuis plusieurs mois, les manifestations se succèdent
dans la cité du Viaduc, en soutien aux Palestiniens.
Depuis le début des combats entre Israël
et la Palestine, les mobilisations pour réclamer un cessez-le-feu sont
nombreuses, à Morlaix (Finistère). Ici, l’AFPS (Association France Palestine
solidarité). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Au terme du conseil communautaire, lundi 12 février 2024, les élus de Morlaix
communauté se sont prononcés en faveur d’un
vœu pour la paix au Proche-Orient.
Ils demandent, notamment, un « cessez-le-feu immédiat dans la bande
de Gaza, un accès sans restriction des zones sinistrées aux organisations
humanitaires afin de venir en aide aux civils, le respect de l’État d’Israël des
mesures conservatoires arrêtés par la Cour Internationale de justice le
26 janvier, d’agir pour la libération sans délais des otages […], de réaffirmer
le respect du droit international et des résolutions des Nations Unis en faveur
du peuple palestinien et de reconnaître l’État de Palestine ».
Le conseil communautaire du lundi 12
février 2024 a voté une délibération pour le lancement d’études
pré-opérationnelles, pour la réouverture de la rivière de Morlaix (Finistère).
Ces études devraient commencer fin 2024 et durer deux ans. Elles vont permettre
d’affiner les contours de la réouverture.
Le projet de réouverture de la rivière de
Morlaix (Finistère), ainsi que son calendrier, s’affinent | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Morlaix, avec son port de plaisance. Avec la réouverture de la
rivière, l’eau va couler jusqu’au pied du viaduc. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Concrètement, à partir de fin 2024 et pendant deux ans environ, Brest
métropole aménagement va étudier la ville, afin d’affiner le projet de
réouverture du cours d’eau.
Aménagement, mise en valeur du trajet de l’eau…
Christophe Micheau, rapporteur de la délibération et 9e
vice-président, en charge de l’aménagement, l’urbanisme et le foncier,
explique : « L’opération constitue l’opportunité de repenser de
manière globale les espaces publics du centre-ville, autour du tracé des
rivières, en termes d’amélioration du cadre de vie, de mise en valeur du
trajet de l’eau au cœur de la ville, de la place du végétal et des
circulations, tant douces que routières, ainsi que des stationnements. »
Avec ce projet d’ampleur, qui va faire à nouveau couler la rivière jusqu’au
pied du viaduc, Morlaix sera transformé. Christophe Micheau poursuit :
« Des études pré-opérationnelles qui couvriront les domaines suivants [vont
être menées] : la mise en valeur du patrimoine urbain de Morlaix, ainsi que
son lien avec la mer, […] les accès riverains et commerciaux. »
En février 1974, d’importantes inondations avaient frappé
Morlaix (Finistère). | ARCHIVES NOËL GUIREC / OUEST-FRANCE
Ces études ont un coût estimé à 1 038 000 €. La Ville de Morlaix va les
financer à hauteur de 142 000 € et Morlaix communauté, 567 000 €. Le montant
de 329 000 € de subventions a déjà été accordé.
Une solution
technique validée
La majorité du conseil communautaire a salué le lancement de cette étude.
Au-delà de l’aspect esthétique du projet, il devrait surtout permettre de
limiter le risque d’inondations. Le 9e vice-président a dressé le
contexte : « La ville peut être inondée par des crues fluviales, des
évènements maritimes extrêmes ou la concomitance de ces deux phénomènes et par
des orages violents […]. »
Les inondations de 1974 à Morlaix (Finistère), ont durablement
marqué la ville. | ARCHIVES NOËL GUIREC / OUEST-FRANCE
La réouverture, accompagnée du redimensionnement du réseau et
d’aménagements ponctuels en sous-sol, devrait permettre de limiter grandement
le risque. Cette
solution technique a été approuvée par de nombreux
acteurs, et validée par « Morlaix communauté, la Ville de
Morlaix, l’État et le Département du Finistère », appuie-t-il.
Pour Sébastien Marie, conseiller délégué et ancien agent général
d’assurances, qui était installé place Cornic, à Morlaix, ces travaux sont
essentiels. « J’ai déjà vécu cinq inondations. J’ai vu des commerçants
tout perdre, et ne pas rouvrir, après. » Il poursuit :
« J’entends l’inquiétude sur les places de parking, la durée des travaux… Ce
qu’il faut savoir, c’est que la grande majorité des sociétés d’assurances
n’assurent plus les nouveaux commerces dans le centre-ville,
affirme-t-il. C’est catastrophique pour l’attractivité de la ville. Si
on ne fait rien, il n’y aura plus de problématiques sur le parking ou autre,
car il n’y aura plus de commerçants. »
Les premiers travaux pourraient avoir lieu dès fin 2026.
ENTRETIEN. Gaza : « On atteint un seuil d’inhumanité
redoutable » estime France Palestine Solidarité
Zoé BOIRON. Publié le
Situation à Gaza, liens avec
le camp de réfugiés de Jalazone en Cisjordanie, actions en faveur d’enfants en
situation de handicap sur place : François Rippe, vice-président de
l’Association France Palestine Solidarité et président de la section locale
Pays de Morlaix, et Christine Bernas, membre du conseil d’administration de l’AFPS
Pays de Morlaix, font le point.
Des gens se tiennent autour des cratères causés par les
bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 février
2024, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. |
SAID KHATIB / AFP
L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) est très active, notamment
en Pays de Morlaix (Finistère). Sur ce territoire, elle a organisé 20 actions
depuis la riposte israélienne aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023, pour
alerter sur la situation à Gaza.
Entretien avec François Rippe, vice-président de l’Association France
Palestine Solidarité et président de la section locale Pays de Morlaix, et
Christine Bernas, membre du conseil d’administration de l’AFPS
Pays de Morlaix.
Quelle est la
situation à Gaza ?
Elle est devenue invivable, on atteint un seuil d’inhumanité redoutable. Au
nord et au centre il n’y a plus grand-chose, donc
le pire se concentre sur le sud, à Rafah et Khan Younès. Le premier crime
de guerre commis a été le déplacement forcé d’1,7 million de citoyens de Gaza,
contraints de se réfugier dans cette zone sud. Soi-disant pour les protéger,
pour finalement les bombarder.
Des camps, faits de bric et de broc, ont réapparu et la population
s’entasse. Ils n’ont pas d’eau et n’ont qu’un minimum d’aide alimentaire,
quand quelques camions passent par la porte de Rafah. Des maladies chroniques
et contagieuses se développent, telles que la gale ou la dysenterie qui fait
des ravages notamment chez les enfants.
Le récent rapport de l’Unicef (Association de défense des droits de
l’enfance) affirme que tous les enfants auront besoin d’un accompagnement
psychoéducatif. On parle de moins de 15 ans, qui représentent 40 % de la
population. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) annonce que
93 % de la population de Gaza est confrontée à une
situation de crise alimentaire, et que
les niveaux de malnutrition sont élevés.
En tant qu’être humain, je ne sais pas comment l’humanité fait pour
assister, en direct, à ces massacres, à ce génocide. Car c’en est un, ça coche
toutes les cases. Malgré les interrogations de notre ministre des Affaires
étrangères, Stéphane Séjourné. Car, lorsque
la Cour internationale de justice (CIJ), le 26 janvier,
a appelé Israël à faire tout son possible pour empêcher tout acte de génocide
dans la bande de Gaza, la France a indiqué envisager de faire part
d’observations à la CIJ, notamment sur l’établissement d’une intention, pour
utiliser le terme génocide.
François Rippe, vice-président de l’Association France
Palestine Solidarité et président de la section locale Pays de Morlaix, et
Christine Bernas, membre du conseil d’administration de l’AFPS Pays de Morlaix.
| OUEST-FRANCE
Récemment, un étage supplémentaire a été ajouté au centre pour
enfants de situation de handicap Al Karamah, au camp de Jalazone en Cisjordanie,
pour offrir une bulle aux enfants, rapporte l’AFPS Pays de Morlaix. | AFPS PAYS
DE MORLAIX
Cela sert d’abord à soutenir une coopérative de producteurs palestiniens à
Ramallah. Ce sont des produits taxés par Israël mais on s’assure qu’une partie
des bénéfices revienne bien aux producteurs. Et ça nous permet de faire
connaître la culture, la cuisine palestinienne. C’est important parce
qu’Israël mène aussi une entreprise d’invisibilisation. Enfin, ça nous permet
de dégager un petit bénéfice que nous réinvestissons auprès du camp de
Jalazone et du centre pour enfants. On arrive à leur envoyer 4 000 à
6 000 euros par an. Et eux nous envoient des comptes rendus, qu’ils
traduisent, pour nous dire ce qu’ils ont pu financer avec.
Aujourd’hui, l’AFPS Pays de Morlaix en compte plus de 100. Nous avons eu
37 adhésions en 2023.
Une délégation d’ingénieurs palestiniens est venue en Bretagne
fin janvier. Pour quoi faire ?
Dans le cadre de la coopération décentralisée, et d’un appel à projets, qui
dépend du ministère des Affaires étrangères, il y a un partenariat entre le
camp de Jalazone et Morlaix communauté sur la question de l’eau (Agence
française de l’eau, ministère, Morlaix communauté). Le projet est de refaire
tout un réseau de canalisations. Une première tranche de travaux est finie.
Une délégation d’ingénieurs palestiniens est venue à Morlaix, la dernière
semaine de janvier, pour échanger sur les techniques, avec An Dour, l’agence
de l’eau de Morlaix communauté. Ces ingénieurs sont aussi allés au Carrefour
des gestions locales de l’eau, à Rennes (Ille-et-Vilaine), pour échanger des
techniques ou trouver un camion curateur par exemple.
D’ici 15 jours, les Trégorrois
ne pourront plus se présenter aux urgences de nuit de Lannion (Côtes-d’Armor)
sans appeler le Samu (15). À l’approche de cette échéance, les opposants
refusent de se résoudre à cette offre de soins « dégradée » et mobilisent en
vue d’une seconde manif, samedi matin. La première avait rassemblé 2 000 à
3 000 personnes. La seconde amplifiera-t-elle la contestation ?
Banderoles et affiches : usagers ainsi que délégués CGT du
personnel de l’hôpital et des pompiers sortent déjà le matériel pour appeler au
rassemblement, ce samedi 10. | OUEST-FRANCE
D’ici 15 jours, les Trégorrois ne pourront plus se présenter aux urgences
de Lannion sans appeler le Samu (15). Les opposants refusent de se résoudre à
cette offre de soins « dégradée » et mobilisent en vue d’une seconde manif,
samedi matin.
Pourquoi une nouvelle mobilisation en lien avec l’hôpital ?
Une perte de chance pour les patients » : c’est ce que représente,
aux yeux du comité de défense de l’hôpital de Lannion, la fermeture imminente
des urgences de nuit de Lannion (1) où les Trégorrois ne pourront bientôt plus
se présenter sans avoir appelé au préalable le Samu (15). Décidée dans un
contexte inédit de pénurie d’urgentistes,
cette « régulation » permanente et non plus ponctuelle
doit entrer en vigueur le 1er mars, jusqu’en juin, mais
se heurte localement à une opposition.
Des
objectifs, pour cette nouvelle manif ?
À 15 jours de cette échéance contestée, les membres du comité en appellent
à une nouvelle manif, ce samedi 17 février 2024. Avec l’espoir de réitérer
voire d’amplifier
la mobilisation du 13 janvier, qui avait vu entre
2 000 et 3 000 Trégorrois battre le pavé. Le mot d’ordre reste
inchangé : On ne lâche rien et on demande à garder nos urgences ouvertes
7 jours/7 et 24 h/24 ! », résument les membres du comité de défense de
l’hôpital (2).
Résignés ou indignés, les Trégorrois ? Difficile à (pré)dire. On a
l’espoir d’une belle mobilisation », affirme le comité. Les écharpes
tricolores, elles, s’annoncent encore nombreuses : la présence des élus avait
démontré le mois dernier que le sujet était rassembleur.
Qu’est-ce qui a changé depuis la première manif ?
La pétition s’est enrichie de signatures (plus de 3 000 actuellement),
des élus nous ont demandé la rédaction d’une motion à soumettre à leurs
conseils municipaux… À l’instar de ceux de Trévou-Tréguignec,
Penvénan, Plouaret… ».Ou de Lannion qui l’ont adoptée pas plus tard que la
semaine dernière. Une motion par laquelle ils demandent aux pouvoirs publics
et à l’Agence régionale de santé de mettre en œuvre toutes les solutions
permettant un retour à la normale ».
Pour le reste, les lignes n’ont pas bougé : La balle est toujours dans
le camp de l’Agence régionale de santé mais aussi du préfet, qui n’a toujours
pas donné suite à notre demande de table ronde.
Descendre dans la rue, ça sert à quelque chose ?
N’ayant pas participé au rassemblement du 13 janvier, au motif qu’
« on pourra faire toutes les manifestations que l’on
veut, ça ne fera pas venir les médecins », le député
(Renaissance) de Lannion avait posé la question de l’utilité d’un
rassemblement. En précisant : Ce n’est pas l’arrêt des urgences, c’est
simplement un filtre supplémentaire par le 15. Ça a fonctionné jusqu’ici ».
Les opposants à la régulation, eux, ne veulent pas se résigner à cette
prise en charge en mode dégradé […]. Il faut avoir une bonne dose de naïveté
pour s’imaginer que cette réorganisation est ponctuelle et n’est pas
organisée évoquent ces militants qui redoutent les conséquences sur les
services d’urgences des autres centres hospitaliers, exposés à des
sursollicitations. Et s’indignent d’ une situation quasi
anticonstitutionnelle puisqu’en touchant ainsi à l’offre de soins, on ne donne
plus les mêmes chances aux gens sur tous les territoires ». Avec l’espoir
que cette indignation soit largement partagée, samedi matin.
(1) De 19 h à 8 h le lendemain.
(2) À 10 h 30, devant le Conservatoire à Lannion. Rassemblement suivi d’une
manifestation le long des quais.
Le conseil régional de
Bretagne vote cette semaine son budget 2024. Il pèse 2 milliards d’euros. L’an
passé, lors de la session budgétaire, le groupe Breizh-a-Gleiz (autonomistes)
avait voté contre. Cette année, il se montre toujours critique de l’action de
la majorité de gauche du conseil régional.
L’hémicycle du coneil régional de Bretagne à Rennes. | OUEST
FRANCE
Qu’en sera-t-il cette année ? Comme il y a un an, Breizh-a-Gleiz relève
quelques jalons qui montrent que la Région Bretagne avance dans le bon sens
sur certaines politiques publiques. C’est le cas du dossier agricole,
où la parole régionale diffère désormais très nettement du discours
gouvernemental . Ou encore du domaine de la culture où les critères
environnementaux et d’égalité hommes-femmes pour l’attribution des aides
tendent à se généraliser .
Une « promesse non tenue de changements systémiques »
Mais Breizh-a-Gleiz constate aussi que le rendez-vous que la majorité
régionale avait donné en février dernier, quand il s’agirait de voter un an
plus tard le budget 2024, présenté comme le moment où les politiques
publiques seraient toutes revues à l’aune des nécessaires transformations
écologiques et sociales, ne se concrétise pas .
Au-delà de cette promesse non tenue de changements systémiques ,
Breizh-a-Gleiz regrette aussi que le budget, acte numéro 1 d’une collectivité,
ne serve pas de document politique pour assumer l’ambition d’autonomie
pour la Bretagne .
Sur les deux axes stratégiques que sont l’application à l’ensemble des
programmes budgétaires de critères écologiques et sociaux
« objectivés » et la mise en œuvre d’une stratégie offensive sur la
question de l’autonomie politique de la Bretagne, Breizh-a-Gleiz estime que la majorité régionale peine à passer du discours de principe aux actes .
Ce qui n’augure pas d’un vote positif en faveur du budget régional.
L’an passé, malgré une majorité relative, Loïg Chesnais-Girard avait pu
faire voter son budget grâce à l’abstention du groupe macroniste Nous la
Bretagne.
Classes menacées : Mélanie Thomin, députée du Finistère,
alerte le Premier ministre dans une lettre
Publié le
Dix-sept maires, six
conseillers départementaux et douze associations de parents d’élèves du
Centre-Finistère, ont cosigné une lettre ouverte adressée au Premier ministre
Gabriel Attal, à l’initiative de la députée du Finistère, Mélanie Thomin (PS).
Elle alerte sur les fermetures de classes envisagées à la rentrée 2024, selon
la première version de la carte scolaire et y voit « une injustice envers le
milieu rural ».
Mélanie Thomin a adressé une lettre ouverte au Premier
ministre. | ARCHIVES OF
La députée du Finistère Mélanie Thomin (PS) est à l’initiative d’une lettre
ouverte adressée au Premier ministre Gabriel Attal, ce lundi 12 février 2024,
co-signée par dix-sept maires du Centre-Finistère, six conseillers
départementaux et douze associations de parents d’élèves. Elle alerte sur les
fermetures de classes envisagées dans les écoles du Centre Finistère à la
rentrée de septembre, selon
la première version de la carte scolaire.
« Dans nos communes rurales, l’école est au cœur de la vie sociale
et de la revitalisation de nos bourgs, écrit-elle. L’école
inclusive n’y est pas un vain mot : elle s’y vit au quotidien. À l’époque
d’une société de plus en plus fracturée, c’est une richesse à préserver [...]
»
« Une
dégradation sans précédent »
Elle développe, concernant la carte scolaire : « Avec plus de 15
fermetures, c’est près de 20 % de celles prévues en Finistère que ma
circonscription va supporter. C’est une dégradation sans précédent des
conditions d’enseignement. Nous y voyons une forme d’injustice envers le
milieu rural. »
« Avoir subi une fermeture de classe l’année dernière ne protège
plus d’une nouvelle cette année. Être classé en zone de revitalisation rurale
n’est désormais plus pris en compte », déplore-t-elle, avant
d’ajouter : « Les enfants du voyage, qui sont en classe une partie de
l’année de manière récurrente, ne comptent pas dans les effectifs, le nombre
d’enfants à besoins particuliers, porteurs de handicap non plus. »
« Des oubliés
de la République
« Nous nous ressentons comme des oubliés de la République. La
politique strictement comptable, appliquée pour la carte scolaire, aboutit à
sacrifier l’avenir pédagogique de nos écoles rurales et, à terme, l’avenir
même de nos villages [...] » estime Mélanie Thomin. Monsieur
le Premier Ministre, il est encore temps de donner corps, dans nos communes
rurales, à
votre priorité éducative pour la prochaine
année scolaire. »
La liste des
signataires
Maires : Patrick Berthelot, maire de Crozon ; Tugdual
Braban, maire de Châteauneuf-du-Faou ; Jean-Yves Crenn, maire de Lopérec ;
Frédéric Drelon, maire de Saint-Ségal ; Jean-François Dumonteil, maire de La
Feuillée ; Marie-Christine Jaouen, maire de Saint-Hernin ; Hubert Le Lann,
maire de Berrien ; Georges Morvan, maire de Scrignac ; Gaëlle Nicolas, maire
de Châteaulin ; Mathilde Paillot-Pouliquen, maire de Telgruc-sur-Mer ; Eric
Prigent, maire de Botmeur ; Anne Rolland, maire de Brasparts ; Marcel Salaün,
maire de Loqueffret ; Jacques Thépault, maire de Huelgoat ; Mickaël Toullec,
maire de Saint-Rivoal ; Christian Troadec, maire de Carhaix.
Conseillers départementaux : Philippe Guillemot et Corinne
Nicole, canton de Carhaix ; Didier Malleron, canton de Guipavas ; Monique
Porcher, canton de Crozon, Isabelle Maugeais et Julien Poupon, canton de
Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h.
TÉMOIGNAGE. « Comme un gros coup de tonnerre » : il y a
50 ans, un attentat frappait le Finistère
Publié le
Dans la nuit du 13 au
14 février 1974, l’émetteur de radio-télévision du Roc’h Trédudon, à
Plounéour-Menez (Finistère), était la cible d’un attentat. Daniel Rioualen
était en poste au relais PTT (Postes, télécommunications et télédiffusion),
situé juste à côté. Il se souvient d’une nuit d’effroi.
Âgé aujourd’hui de 82 ans, Daniel Rioualen se souvient de
cette nuit du 13 au 14 février 1974. | OUEST-FRANCE
Daniel Rioualen habite Plouvien, dans le Nord-Finistère. Il y a cinquante
ans, il était aux premières loges d’un fait divers qui a marqué la mémoire
collective. Dans la nuit du 13 au 14 février 1974, l’émetteur de
radio-télévision du Roc’h Trédudon, à Plounéour-Menez (Finistère), était visé
par un attentat.
Sur place, un écriteau « Evit ar brezoneg », « Pour la langue bretonne »
est retrouvé au milieu des décombres. L’attentat est revendiqué par le Front
de Libération de la Bretagne (FLB). Les auteurs de cet attentat ne seront
identifiés.
« Un gros fracas m’a réveillé au milieu de la nuit »
Daniel Rioualen se souvient : « En février 1974, j’habitais à
Plouvien et je travaillais au relais PTT du Roc’h Trédudon depuis 1966. Nos
bâtiments se touchaient. Dans la journée, nous étions une dizaine de
techniciens, mais la nuit, il n’y avait qu’une seule personne. »
L’attentat perpétré dans la nuit du 13 au
14 février 1974, dans les monts d’Arrée, a soufflé l’émetteur du Roc’h
Trédudon (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« J’étais de service cette nuit du 13 au 14 février.
Évidemment, dans cette partie des monts d’Arrée, il n’y a pas un bruit. Un
gros fracas m’a réveillé au milieu de la nuit. Je pensais que l’orage avait
frappé fort. En effet, le pylône, par sa hauteur de 218 mètres, attirait
fréquemment la foudre. »
« Je me suis précipité dehors pour voir ce qui se
passait. C’est là que j’ai vu l’étendue des dégâts. Les pylônes ORTF et PTT,
qui étaient tenus par des câbles s’étaient écrasés au sol, abîmant les
voitures et les bâtiments. Il n’y avait personne d’autre dans mon bâtiment et
je me suis inquiété du gardien du pylône, qui lui aussi était sain et sauf.
Les plastiqueurs ont fait en sorte que les pylônes ne tombent pas sur les deux
habitations. »
« Le chef de centre adjoint décédera d’une crise
cardiaque »
« Dans l’enchevêtrement de ferraille, j’ai réussi par
miracle à appeler le responsable à Rennes, les téléphones portables
n’existaient pas ! Les employés de l’ORTF et nous avions de très bonnes
relations, nous allions très souvent déjeuner à Commana ou à Loqueffret. »
Les dégâts ont été estimés à près de
5 millions de francs. Près d’un million de foyers bretons ont été privés de
télévision. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« La veille, j’avais remarqué des hommes qui étaient
venus autour des câbles, je ne sais quoi faire. On a imputé parfois cet
attentat à des militaires, mais ceux-ci n’avaient pas l’allure de soldats. Il
y avait une salle immense pourvue de batteries pour les transmissions
hertziennes. Les dommages étaient surtout pour l’ORTF qui, malgré la
promptitude des réparations, n’a pas réussi à rendre la télévision à près d’un
million de personnes avant plusieurs semaines. »
« Malheureusement, le chef de centre adjoint décédera
victime d’une crise cardiaque en voyant les dégâts. C’est le Front de
Libération de la Bretagne (FLB) qui revendiquera l’attentat, mais personne ne
fut inquiété. Les plastiqueurs courent toujours ! Après cet attentat, j’ai
encore travaillé deux années au Roc’h Trédudon, avant ma mutation à
Plouzané. »
Le Flambart met le cap sur la Fête de la sardine à
Trédrez-Locquémeau
Publié le
Cet évènement a lieu tous les
deux ans. Cet été, ce sera les 27 et 28 juillet 2024 et l’association Le
Flambart sonne déjà le rassemblement des bénévoles à Trédrez-Locquémeau
(Côtes-d’Armor). Tout le monde sur le pont !
Céline Cozic-Richardot
déroulant l’ordre du jour d’une assemblée générale où la Fête de la sardine a
occupé une large place. | OUEST-FRANCE
Les adhérents de l’association Le Flambart avaient rendez-vous samedi, à la
salle Louis-Cado, pour leur assemblée générale où il a bien sûr été question
de la prochaine
Fête de la sardine qui se déroulera les 27 et
28 juillet 2024. Il y a deux ans, la 8e édition avait attiré les
foules : « L’été prochain, place à la 9e qui se prépare
déjà depuis quelques mois », explique Claude Le Dantec, à la manœuvre
dans l’association depuis sa création, il y a plus de trente ans.
150 bénévoles
Céline Cozic-Richardot, présidente depuis deux ans, est elle aussi centrée
sur cette fameuse fête dont la dernière édition avait réuni des milliers de
personnes sur le port. La transition est toute trouvée. « Pour
l’organiser, il faut idéalement 150 bénévoles et l’heure est au
rassemblement. » Un appel a été lancé à tous ceux qui vont œuvrer aux
grillades, au parking et à tous les autres postes. « Ainsi qu’à tous
les nouveaux arrivants qui seront les bienvenus. Les portes de l’association
leur sont ouvertes », insiste la présidente.
Elle donne d’ailleurs rendez-vous aux anciens comme aux nouveaux,
« le samedi 30 mars, à 12 h, à la salle Louis-Cado ».Devant
un petit buffet, propice à l’échange, « on leur présentera, à cette
occasion, le programme de la prochaine Fête de la sardine qui sera faite,
comme la précédente, de divers concerts et animations… », lâche
Claude Le Dantec.
10 000 € pour moucher son étrave dans la baie de Lannion
L’association ne se réduit cependant pas à l’organisation de la Fête de la
sardine, Gérard Le Berre, responsable bateau, a aussi parlé navigation et bien
sûr du Flambart qui a nécessité d’importants travaux, cette année. Un
charpentier de marine a dû, entre autres, venir au chevet du navire qui a
l’âge de ses membrures. « Au total, la facture s’est élevée à un peu
moins de 10 000 € », le prix à payer pour qu’il mouche à nouveau son
étrave dans la baie de Lannion, en toute sécurité. « La somme a
d’ailleurs pu être en grande partie réunie grâce aux bénéfices de la dernière
Fête de la sardine », rappelle-t-il enfin.
La remise à l’eau est prévue début avril et l’équipage est toujours prêt à
accueillir de nouveaux marins. À cette assemblée générale, la présidente a
également rendu hommage à Jean-Claude Le Bras, premier président de
l’association, qui a offert une demi-coque au nouveau bureau qui est
inchangé : présidente, Céline Cozic-Richardot ; secrétaire, Enora Le Jeune ;
trésorier, Claude Le Dantec ; responsable bateau, Gérard Le Berre.
Conseil de Communauté Séance
du lundi 12 février 2024 à 18h Espace du Roudour Saint-Martin-des-Champs
Ordre du jour
1. Approbation du procès-verbal des séances du Conseil de
Communauté du 13 novembre 2023 et 18 décembre 2023
2. Information relative aux décisions prises par
délégation (Article L 5211-10 du CGCT)
3. Modifications de désignations dans les commissions
intercommunales
4. Modification des désignations des représentants de la
commune de Sainte-Sève au sein de la commission locale d’évaluation des
charges transférées (CLECT) Morlaix Communauté et ses habitants au cœur des
transitions pour un territoire dynamique solidaire durable
5. Débat d’orientations budgétaires 2024
6. Attributions de compensations définitives et
provisoires
Aménagement - Habitat - Mobilités - Mer et littoral
7. Convention de partenariat 2024 – 2026 entre Héol et
Morlaix Communauté
8. Plan Local d'Urbanisme intercommunal de Morlaix
Communauté tenant lieu de Programme Local de l'Habitat – Révision n°1 -
Approbation
9. Délégation du Droit de Préemption Urbain Renforcé
(DPUR) à l’Établissement Public Foncier (EPF) de Bretagne - 22 rue de Paris à
Morlaix - parcelle AT n° 42
10. Études pré opérationnelles en vue de la réouverture
de la rivière de Morlaix : groupement de commande / mandat de maîtrise
d’ouvrage / perception des subventions
Eau - Biodiversité
11. Modification des statuts du Syndicat Mixte de l’Horn
suite à la prise de compétences Eau et Assainissement par la Communauté de
Communes du Pays de Landivisiau
13. Demande de subvention du Pôle Économie Sociale et
Solidaire (ESS) du Pays de
Morlaix pour le financement du fonctionnement du
tiers-lieu des transitions en Pays de Morlaix
14. Convention "cadre" avec la Région Bretagne :
participation à l’aide aux projets de R&D structurants et aux projets de R&D
collaboratifs labellisés par les Pôles de Compétitivité (2024-2027)
Culture - Quartier de la manufacture
15. Espace des Sciences - Convention d'objectifs et de
moyens 2024-2027
16. Signature d’un Contrat territoire-lecture entre la
Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) Bretagne et Morlaix
Communauté
17. Schéma communautaire de développement de la langue et
de la culture bretonnes
18. Modification du catalogue des tarifs année 2024
(Musée des Jacobins)
La réunion du prochain Conseil
Municipal se tiendra le Jeudi 15 février 2024 à 18H00 à la Mairie
Ordre du jour :
- Présentation du séjour à Verdun par les jeunes du CMJ
- Appel nominal
- Désignation du secrétaire de séance
- Approbation du procès-verbal de la séance du conseil municipal du 7 décembre
2023
- Information sur les décisions prises dans le cadre des délégations accordées
par le conseil municipal au Maire
URBANISME, TRAVAUX
- Approbation de l’Avant-Projet Définitif du projet de rénovation-extension de
l’ancienne école pour y aménager la médiathèque municipale
- Acquisition de la parcelle BD 136
- Désaffectation de la parcelle CI 55
- Désaffectation de la parcelle CI 97
- Désaffectation de la parcelle BV 115
FINANCES - ADMINISTRATION GENERALE
- Création d’un poste de responsable de la Médiathèque
- Recrutement d’agents non-titulaires pour remplacer les agents momentanément
absents et pour accroissement temporaire et saisonnier d’activités -
Modification
TOURISME, ECONOMIE, ANIMATIONS, MER ET LITTORAL
- Renouvellement de la convention d’objectifs et de moyens avec la Société des
Régates de Terenez
- Mise à jour du règlement intérieur et adoption des conditions générales de
vente du camping municipal de la mer
VIE ASSOCIATIVE ET SPORTS
- Participation à la Redadeg 2024 - Subvention
Le premier collectif antifasciste du Centre-Bretagne voit
le jour à Carhaix
Publié le
Ils sont une trentaine, jeunes
et moins jeunes, à s’être réunis dans la salle Paul-Simon de Carhaix
(Finistère), samedi 10 février 2024, pour entériner la création d’un collectif
antifasciste du Centre-Bretagne.
Une trentaine de personnes s’est retrouvée dans la salle
Paul-Simon de Carhaix (Ouest-France), samedi 10 février 2024, pour entériner la
création d’un collectif antifasciste en Centre-Bretagne. | OUEST-FRANCE
Ils sont une trentaine à se réunir autour de la table, ce samedi 10 février
2024, à 10 h 30, dans la salle Paul-Simon de
Carhaix (Finistère).
De tous les âges et d’un peu partout en
Bretagne : de
Pontivy, du
Faouët (Morbihan),
de
Morlaix (Finistère), de
Rostronen (Côtes-d’Armor)
ou encore des monts d’Arrée. Ce qui les rassemble, c’est la création du
premier collectif antifasciste du Centre-Bretagne, entérinée lors de cette
réunion inaugurale.
« Combattre
l’extrême droite »
Les participants, parmi lesquels figurent des membres de syndicats et de
partis politiques d’extrême gauche, ont commencé par présenter la raison
d’être de ce collectif. « Ces dernières années, il y a eu de violentes
attaques de l’extrême droite dans le secteur. On a longtemps dit que le
Centre-Bretagne était épargné, mais on sent bien qu’on doit être présent pour
combattre l’extrême droite. »
Les membres de ce collectif ont ensuite débattu des actions à mener,
notamment en vue des
élections européennes de juin 2024. Ils
comptent peser dans la campagne, par exemple en allant à la rencontre des
électeurs, en distribuant des tracts. Avec la volonté, aussi, « de
s’adresser à la population qui vote Rassemblement National. »
Le pont de Recouvrance a
refusé de se lever (ou de redescendre) à trois reprises depuis fin 2022. Trois
pannes en un peu plus d’un an, ça peut paraître peu. Mais les désagréments
causés à la base navale de Brest (Finistère) et l’impact sur la circulation
routière sont tels que la Métropole a pris le sujet très au sérieux.
La travée du Pont de Recouvrance, à Brest, se lève une dizaine
de fois par an pour laisser passer des bateaux de la Marine nationale. |
GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
À chaque fois que le pont de Recouvrance se lève pour laisser passer un
bateau de la Marine nationale, c’est un
petit spectacle apprécié des Brestois.
Quelques curieux s’attroupent de part et d’autre de l’édifice en béton armé,
pour voir la lourde travée se hisser à plus de 60 mètres au-dessus des quais
et le bâtiment entrer ou sortir de la base navale. Mais parfois, ça ne marche
pas. Et même assez souvent ces derniers temps.
Petit historique. Le 13 décembre 2022 au matin, le pont de Recouvrance
était resté
bloqué en position levé. Le trafic routier et
la circulation du tramway avaient été interrompus pendant plus de quatre
heures, le tablier refusant de retrouver sa position initiale. Rebelote trois
mois plus tard, le 7 avril 2023, mais cette fois la travée ne s’était pas
levée. Le dernier épisode en date
remonte au 9 janvier 2024. Le pont devait se
lever pour laisser passer la frégate Auvergne, mais la manipulation
avait dû être annulée « pour des raisons techniques », nous
informait la préfecture maritime de l’Atlantique.
Embarras à la base
navale
Cette mauvaise série vaut quelques railleries de la part des Brestois.
Avant c’était le téléphérique, maintenant c’est le pont qui enchaîne les
pannes ! Surtout, ces déconvenues causent à chaque fois de sérieux
désagréments à la Marine nationale, qui respecte un planning rigoureux
d’entretien de ses bateaux, et prévoit un mois à l’avance le passage d’un
navire en Penfeld.
« Quand ça ne marche pas, on doit reporter la manœuvre de plusieurs
jours voire de plusieurs semaines, en fonction des marées », informe
un porte-parole. Sans parler de la mobilisation de policiers, de
l’interruption du tramway et de la circulation routière, des bus de
remplacement… Bref, la métropole de Brest a pris le sujet très au sérieux.
Batteries à plat
La panne du 7 avril 2023 a donné lieu à une enquête auprès du bureau
concepteur de l’édifice. Verdict : le problème venait d’une panne des micro
batteries intégrées aux capteurs du pont. Ces capteurs sont au nombre de
quatre, un à chaque angle du tablier mobile. « Ils mesurent le
positionnement du tablier de manière très précise, pour s’assurer de sa
parfaite horizontalité », détaille Olivier Sirodot, responsable du
bureau d’études en infrastructures des voies et ouvrages d’art à Brest
Métropole.
En cas de coupure d’alimentation, ces capteurs fonctionnent grâce à une
batterie de sauvegarde. Et c’est précisément ces batteries qui étaient à plat,
car… elles étaient trop vieilles. Et n’avaient pas été changées depuis
l’installation du nouveau pont, en 2011. « On a découvert qu’il
fallait les remplacer tous les dix ans, raille l’ingénieur.
Le concepteur avait omis de le préciser dans son rapport d’entretien ».
Tous les capteurs ont donc été remplacés dans la foulée.
Court-circuit
Et la panne du 9 janvier, alors ? Ce coup-ci, les services techniques ont
vite fait état d’un « incident majeur » : « Les deux
automates qui contrôlent la levée du pont (équivalent à des ordinateurs,
N.D.L.R.) étaient cramés », rapporte Olivier Sirodot. Deux automates
HS au même moment, à la seconde près ? Les équipes ont vite fait le lien avec
la tempête Géraldine, qui avait
foudroyé la tour de contrôle de l’aéroport de Brest,
dans la nuit du 30 au 31 décembre 2023. « Une surtension a atteint le
dispositif », devine le responsable, qui attend encore le rapport des
experts pour confirmer son hypothèse météo.
Toujours est-il que les deux automates ont été remplacés en catimini. Sept
techniciens sont intervenus dans la nuit du 11 au 12 janvier, avec deux levées
à blanc concluantes. Ouf. La frégate Auvergne a pu entrer dans la
base navale le lendemain. Et la prochaine fois, est-ce que ça marchera ?
Réponse dans quelques semaines.
Lanmeur. À l’école des Quatre-Vents, un enseignant en
breton manque depuis cinq mois
Publié le
À Lanmeur (Finistère), les
enfants de la maternelle bilingue de l’école des Quatre-Vents, n’ont toujours
pas d’enseignant en breton. Réunis le vendredi 9 février 2024, les parents de
la filière demandent à l’État de tenir ses engagements.
Les parents des enfants de la maternelle bilingue attendent un
enseignant en breton depuis septembre 2023. | OUEST-FRANCE
« Re zo re » (« trop c’est trop »),scandent les
parents de la filière bilingue, rassemblés vendredi 9 février 2024 devant
portail de l’école des Quatre-Vents de Lanmeur (Finistère). Ils veulent
manifester leur ras-le-bol face à l’inertie des services de l’État :
« Depuis septembre 2023, nous attendons toujours un enseignant en breton. Cinq
mois ont passé, la situation n’a pas évolué alors qu’on nous avait promis une
nomination pour janvier », détaille Anne-Françoise Floch, parent
d’élève.
Les parents ont l’impression de faire les frais du manque de moyens :
« Nous ne voulons pas être oubliés sous prétexte que les autres enseignants de
la filière lanmeurienne interviennent sur un temps très court dans la classe
maternelle. »
Les parents de la filière bilingue réclament plus de moyens pour
leurs enfants. | OUEST-FRANCE
Ils insistent : « Non, ce n’est pas une solution, le compte n’y est
pas, les enfants ont seulement trois heures de breton par semaine au lieu des
douze heures prévues. Alors que l’on sait que c’est entre trois et cinq ans
que la plupart des apprentissages se font. »
Crainte d’une fragilisation de la filière
Pour tous, le choix de la filière bilingue est un engagement de toute la
famille : « Nous apprenons le breton grâce aux petits mots que nos
enfants rapportent à la maison », témoigne Flora Poder. La maman de
trois enfants craint une fragilisation de la filière, dont la stabilité dépend
de la nomination d’un enseignant : « Cela favoriserait les
inscriptions pour la rentrée prochaine.Dans un contexte où
il y a de plus en plus de fermetures de classe, nous avons peur d’être à
nouveau touchés ! » L’année dernière, l’école avait perdu une classe.
« C’est toute la filière, jusqu’ici assurée à Lanmeur jusqu’à la
classe de 3e, qui est en danger », enchérit Julie Lemettre,
conseillère municipale. En 2022, faute d’un nombre suffisant d’élèves en 6eᵉau
collège Aux-Quatre-Vents, son fils, qui voulait poursuivre le breton, a été
scolarisé à Diwan.
Parmi les manifestants, la conseillère régionale, Christine Prigent, est
venue apporter son soutien : « L’État ne joue pas le jeu du
développement de la filière breton. » Elle rappelle que des
conventions ont été signées entre la Région et l’État. « On sait que
hors Bretagne, des enseignants se sont formés à l’enseignement du breton, la
mutation leur est refusée pour des questions de budget. »
TÉMOIGNAGE. Il avait 10 ans à l’époque : il raconte les
inondations de Morlaix, le 11 février 1974
Publié le
Le 11 février 1974, Morlaix
(Finistère) était engloutie sous deux mètres d’eau. Dominique, 10 ans et demi
à l’époque, se souvient du spectacle « hallucinant » de l’inondation.
Le 11 février 1974, la ville de Morlaix a connu sa plus grosse
inondation du XXe siècle, avec 1,67 m d’eau place des Otages et même 2 m par
endroits. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le lundi 11 février 1974, il y a un demi-siècle, Morlaix connaissait
sa plus forte inondation du XXe siècle.
L’eau du Jarlot et du Queffleuth envahissait les rues, jusqu’à deux mètres de
hauteur par endroits.
Pas d’école ce jour-là
La première alerte avait eu lieu la veille, avec une montée des eaux
significatives, vers 22 h. Le lendemain matin vers 8 h, Dominique, 10 ans et
demi à l’époque,
se souvient. Sa mémoire est encore fraîche.
« J’étais en CM2, je me suis rendu à l’école du Poan-Ben et là, on
nous a dit de rentrer chez nous car, en face de l’école, le niveau du Jarlot
montait de plus en plus et arrivait à la hauteur du parapet. »
Quelques heures plus tard, à la faveur d’une marée montante, les deux
rivières, le Jarlot et le Queffleuth, débordent et inondent le centre-ville.
Les inondations du lundi 11 février 1974 à
Morlaix, vues depuis le premier étage du viaduc. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Je suis rentré chez moi déposer mon cartable et puis
j’ai déambulé dans la ville. La moitié de la place des Jacobins était inondée
par un énorme torrent d’eau provenant de l’allée du Poan-Ben. Devant les
Morlaisiennes et rue d’Aiguillon, c’était comme une véritable rivière de
couleur marron, car chargée de terre », retrace-t-il.
Dominique découvre un spectacle hallucinant. La rue de
Paris est en grande partie inondée. La rue de Brest aussi. La force du courant
a creusé sous l’asphalte à un endroit de cette rue et formé un trou dans
lequel un véhicule est tombé.
À Morlaix, le 11 février 1974, la rivière est
sortie de son lit pour inonder le centre-ville. Sous la force de l’eau, des
vitrines de commerces ont été brisées. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Près de la mairie, les vitrines de la bijouterie Prieur ont littéralement
explosé. Le lendemain, plusieurs badauds viendront fouiller dans la boue à la
recherche d’éventuels bijoux. « Je suis passé par la rue
Ange-de-Guernisac pour descendre la rampe Saint-Melaine. L’eau était montée
jusqu’à la moitié du syndicat d’initiative de l’époque, place des Otages. Dans
le courant, flottaient des morceaux de bois, poubelles en plastique et même
téléviseurs. Venant de la place Cornic, un semi-rigide de la gendarmerie
circulait dans le centre-ville. L’image était hallucinante pour l’enfant que
j’étais. »
Près de la mairie, les vitrines de la bijouterie Prieur ont littéralement
explosé. Le lendemain, plusieurs badauds viendront fouiller dans la boue à la
recherche d’éventuels bijoux. « Je suis passé par la rue
Ange-de-Guernisac pour descendre la rampe Saint-Melaine. L’eau était montée
jusqu’à la moitié du syndicat d’initiative de l’époque, place des Otages. Dans
le courant, flottaient des morceaux de bois, poubelles en plastique et même
téléviseurs. Venant de la place Cornic, un semi-rigide de la gendarmerie
circulait dans le centre-ville. L’image était hallucinante pour l’enfant que
j’étais. »
Les habitants de Morlaix se sont retrouvés
les pieds dans l’eau, le 11 février 1974, après la crue de la rivière. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le lendemain, mardi 12 février, l’eau s’est retirée et a
laissé un paysage apocalyptique. « Avec ma classe de CM2 et mon
instituteur, monsieur Mallégol, nous nous sommes rendus dans la ville jusqu’à
la place Charles-de-Gaulle. Les commerçants tentaient de nettoyer à la
raclette leurs commerces pleins de boue, et avaient sorti leurs marchandises
trempées et boueuses sur le trottoir. Une odeur âcre, fétide flottait dans la
ville », décrit Dominique.
Dans les jours qui suivent, la solidarité s’organise,
dans la cité du Viaduc. Il faudra attendre le 21 février 1974 pour que près de
500 Morlaisiens, privés de téléphone depuis la crue, récupèrent leur ligne
téléphonique.
À Morlaix (Finistère),
Jean-Luc Thomas a décidé, ce vendredi 9 février 2024, d’entamer une grève de
la faim pour alerter sur sa situation. Handicapé, à la rue depuis six mois, il
peine à trouver un logement et ne veut pas se séparer de ses animaux, ce qui
l’empêche d’accéder aux solutions du 115.
Jean-Luc Thomas a commencé une grève de la faim à Morlaix
(Finistère), vendredi 9 février 2024, pour alerter sur sa situation. |
OUEST-FRANCE
« J’en ai marre de batailler, je ne sais pas où je vais dormir ce
soir », soupire Jean-Luc Thomas, 54 ans. Ce vendredi 9 février 2024
au matin, il s’est installé devant la mairie de Morlaix (Finistère), sous le
crachin, avec une pancarte sur laquelle est inscrite « Droit au logement
handicap ». Alors qu’il est
sans domicile fixe depuis six mois environ,
il a entamé, ce jour, une grève de la faim pour alerter sur sa situation.
Il est arrivé dans la cité du viaduc il y a environ un an. « Avant,
j’habitais à Vannes, dans un logement insalubre que j’ai dû quitter. J’avais
peur que ça s’écroule », raconte-t-il.
« On est souvent vu comme des gens à problème »
Jean-Luc Thomas est handicapé « à plus de 50 %,
détaille-t-il. J’ai le syndrome des jambes sans repos, un problème de
thyroïde et des hernies discales », explique celui qui a travaillé
dans le bâtiment, pendant des années. Aujourd’hui, il n’a plus d’activité
professionnelle. Il touche l’allocation adulte handicapé.
Dans la cité du viaduc, il n’est pas parvenu à trouver un logement dans le
parc privé. « Dans ma situation, on est souvent vu comme des gens à
problème, regrette-t-il. Pourtant, je n’ai pas d’addiction, à
part la cigarette. »
Ce qui coince, selon lui, c’est aussi la présence de ses deux animaux.
« Momo et Stella », respectivement son chat, depuis 4 ans, et
sa chienne, depuis 2 ans. « On ne me le dit pas directement comme ça,
mais c’est ça », affirme-t-il. Mais pour lui, pas question de quitter
ses boules de poils. « Je les ai adoptés, ce n’est pas pour les
abandonner. Me demander de les laisser, c’est dégueulasse »,
estime-t-il. Jean-Luc Thomas est en colère, mais voit les efforts faits, pour
essayer de l’aider. « Dans les associations, il y a des gens
formidables, qui manquent de moyens », analyse-t-il.
« Qu’on me trouve quelque chose, n’importe quoi, une caravane »
Derrière ses lunettes noires, ses yeux se remplissent de larmes. Il glisse,
la gorge serrée : « Qu’on me trouve quelque chose, n’importe quoi, une
caravane. »
Du côté de la municipalité, le maire, Jean-Paul Vermot, explique que
Jean-Luc Thomas est sur « liste d’attente, pour une allocation
logement temporaire », afin de l’héberger, pour un séjour limité,
avant d’accéder à un logement durable et autonome. Il a d’ailleurs eu un
échange ce vendredi matin avec le CCAS. Un dispositif d’accompagnement à
l’emploi lui a également été proposé.
« Tant que je n’ai pas de solution, je ne bouge pas »
Contacté, Jean-Paul Vermot indiquait ce matin que l’hébergement d’urgence
est une compétence de l’État, et que c’est vers le 115 que l’homme doit se
tourner. Mais pour être logé, « il faut qu’il accepte que ses animaux
soient pris en charge » et ne restent pas avec lui le temps de
l’hébergement. Ce qu’il refuse catégoriquement.
En fin de journée, le maire confirmait qu’un hébergement via le 115 lui avait
été proposé, et que ses animaux pouvaient être accueillis, temporairement, dans
une pension de famille. Là aussi, Jean-Luc Thomas a refusé, ne souhaitant pas
laisser ses animaux. Il a quitté les abords de la mairie en début d’après-midi.
Le maire souligne : « Nous sommes dans un contexte de forte tension sur
le logement, avec des difficultés d’accès. »
Pays de Morlaix. Retour du parcours découverte des
métiers du sanitaire, médico-social et social
Publié le
Le pays de Morlaix propose une
semaine de parcours découverte des métiers du sanitaire, médico-social et
social, du 25 au 29 mars 2024. Il s’agit de favoriser les recrutements sur des
métiers en tension.
Les représentants du pays de Morlaix, élus et personnels,
entourés d’une partie de leurs partenaires : France-Travail, mission locale,
Greta. | OUEST-FRANCE
Le taux de chômage actuel du bassin d’emploi de Morlaix est à 6,5 %,introduit Solange Creignou, élue référente emploi-formation pour
le pays de Morlaix.Selon une enquête
de besoin de main-d’œuvre éditée par Pôle emploi pour l’année 2023, 62 % des
projets de recrutement sont jugés difficiles.
Les professions en tension
particulièrement concernées sont celles d’aides soignants, éducateurs
spécialisés, infirmiers et aides à domiciles. Selon les métiers, les projets
de recrutements ont été jugés laborieux de 80 à 100 %.
De plus, le territoire est vieillissant et le maintien à domicile
pour les personnes âgées devient compliqué », complète Bernard Floch,
élu référent santé pour le pays de Morlaix.
Deux des missions du pays de Morlaix sont désormais coordonnées, à savoir
le contrat local de santé et l’emploi-formation, en associant de nombreux
partenaires.
Pour les employeurs, cette semaine de présentation des métiers, du 25 au
29 mars, est une manière de se faire mieux connaître et recruter autrement.
Les candidats peuvent rencontrer des professionnels et se renseigner sur
l’offre d’emploi disponible.
Le lundi 25 mars sera consacré à la présentation des différents secteurs
par les professionnels et rencontre entre candidats et structures
accueillantes.
Le mardi 26, le mercredi 27 et le jeudi 28 mars seront des journées
d’immersion pour les candidats sur sites, à la découverte des métiers. Enfin,
le vendredi 29 mars sera une journée de bilan en présence, au besoin,
d’organismes de formation pour adapter les profils et envisager des
compléments de compétences.
Les employeurs peuvent s’inscrire directement, auprès du pays de Morlaix,
les candidats auprès de leur structure d’accompagnement : France-Travail,
mission locale, Greta Cap emploi, Les Genêts d’or…
Contact : www.paysdemorlaix.com ; Amélie Branellec,
chargée de projets, au tél. 02 98 62 29 62 ou 07 81 19 85 81 ; Élodie
Falquerho, chargée de mission, au tél. 07 66 10 79 66 ou 02 98 62 39 44.
Pleyber-Christ. Un nouvel animateur au Local jeunes
Publié le
Sanka Arzel (à droite) est le nouvel animateur du Local
jeunes, qui intervient auprès des adolescents aux côtés de Manu Boisnard (au
centre). | OUEST-FRANCE
La commune a décidé de renforcer l’équipe enfance jeunesse avec l’embauche
d’un animateur, Sanka Arzel. Sanka va être particulièrement positionné
sur le Local jeunes et donc le public adolescent. Son arrivée va nous
permettre d’étendre les horaires d’ouverture du Local, notamment »,
indique Tangi Breton, adjoint au maire.
À 26 ans, Sanka Arzel demeure à Guiclan et connaît déjà la structure : J’y ai travaillé pendant quatre ans et j’ai aussi effectué un service
civique. Titulaire d’un brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa),
Sanka Arzel prépare un brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD).
Le Local jeunes accueille les jeunes de 10 ans à 17 ans pour des activités
et sorties variées. Les horaires d’accueil évoluent avec la présence du nouvel
animateur. Le local sera ouvert le vendredi soir, à partir de 19 h 30, et le
samedi, de 14 h à 18 h. La structure fonctionne aussi le mercredi et durant
les vacances scolaires. Sanka Arzel souhaite mettre en place un projet
musical avec la fabrication d’instruments de musique », mais aussi
monter de petits projets, des sorties et concerts selon les désirs des
jeunes ».
Trente jours d’attente pour…
vingt nominations, dont une majorité de ministres délégués et secrétaires
d’État reconduits. L’équipe de Gabriel Attal est, maintenant, au complet. Le
Premier ministre va pouvoir réunir un séminaire gouvernemental ce samedi
matin.
Le Premier ministre Gabriel Attal se sépare de la ministre de
l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra. Mais elle reste aux Sports et aux
Jeux olympiques et paralympiques. | AFP
La patience est la mère de toutes les vertus… Trente jours après son
arrivée à Matignon, Gabriel Attal dispose, enfin,
d’un gouvernement au complet :
trente-quatre ministres - six de moins que sous Élisabeth Borne - seize
hommes et dix-huit femmes, dont dix petits nouveaux par rapport au
gouvernement précédent. À noter qu’Agnès Pannier-Runacher
(ex-Transition énergétique) est reconduite, mais sans affectation. Elle dépend
du ministère de l’Agriculture.
Un remaniement laborieux, qui a traîné en longueur et s’est mué en un
véritable psychodrame. Il a d’abord fallu trancher le cas Amélie
Oudéa-Castéra. Le Premier ministre n’en voulait plus à l’Éducation
nationale faisant part
« d’un trouble, d’un malaise »,
mais Emmanuel Macron ne souhaitait pas la sanctionner. Le chef de l’État a
fini par se résoudre à lui retirer le dossier scolaire, afin de calmer la
colère des enseignants.
Autre grosse crise à gérer : la mauvaise humeur de l’allié centriste
François Bayrou, ayant multiplié les critiques, ces dernières heures, à
l’encontre de la politique gouvernementale. « Ce fut un mois de
cinéma. C’est indigne quand on connaît la réalité économique et sociale du
pays », déplore le député LR Olivier Marleix. « Ce
remaniement a été un fiasco », dénonce l’écologiste Benjamin Lucas.
Une demi-surprise
Se concentrant, désormais, sur le sport et les Jeux olympiques et
paralympiques de Paris, Amélie Oudéa-Castéra est remplacée rue de Grenelle par
Nicole Belloubet, ancienne garde des Sceaux dans le
gouvernement d’Édouard Philippe, et ancienne rectrice d’académies (Limoges et
Toulouse). L’arrivée de cette femme de gauche est une demi-surprise. Son nom
circulait depuis mercredi soir.
De droite et de
gauche
Après un sérieux coup de barre à droite début janvier, cet acte II du
remaniement est plus équilibré. Si les ministres Guillaume Kasbarian
(Logement), Frédéric Valletoux (Santé) et Marie
Guévenoux (Outre-mer) se classent à droite, Nicole Belloubet
(Éducation), Patrice Vergriete (Transports) ou encore
Fadila Khattabi sont ancrés à gauche.
Quatre MoDem,
comme d’habitude
Malgré son gros coup de colère, François Bayrou peut se féliciter d’avoir
conservé quatre ministres MoDem dans le gouvernement de Gabriel Attal : Marc
Fesneau (Agriculture), Jean-Noël Barrot (Europe),
Sarah El Haïry (Enfance et famille), Marina Ferrari
(Numérique).
Ils vident leurs
bureaux
Plusieurs anciens ministres de l’équipe Borne n’ont pas été reconduits par
le Premier ministre. Notamment Olivier Dussopt (Travail), qui
a renoncé à l’Outre-mer. Carole Grandjean (Formation
professionnelle), Clément Beaune (Transports), ou encore
Agnès Firmin-Le Bodo (Santé)…
Clément Beaune paie sa fronde contre la loi immigration. Agnès Firmin-Le
Bodo est visée par une enquête pour ne pas avoir déclaré les cadeaux reçus
d’un laboratoire au cours de son activité de pharmacien.
Carole Grandjean assure que son départ relève d’un choix personnel. Il y a
quelques semaines, toutefois, elle avait été épinglée par Médiapart
parce que les chauffeurs du ministère allaient chercher ses enfants à l’école
ou conduisaient ses parents dans les musées parisiens.
Réorganisation à La Poste des Côtes-d’Armor : 25 salariés
vont devoir changer d’agence
Étienne LANNUZEL. Publié le
Ces postiers de Plouaret,
Belle-Isle-en-Terre et Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) seront affectés aux
plateformes de Lannion, Saint-Agathon et Morlaix (Finistère), à partir de
septembre 2024. Une réorganisation justifiée par la volonté de proposer de
meilleures conditions de travail et de « répondre aux nouveaux modes de
consommation des clients », avance le groupe La Poste.
Le bureau de poste fraîchement rénové de Lannion, quai
d’Aiguillon, accueillera prochainement les facteurs de Plouaret. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
À partir de septembre 2024, le groupe
La Poste envisage de réaffecter les salariés de Plouaret,
Belle-Isle-en-Terre et Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) au sein,
respectivement, des plateformes services-courrier-colis de Lannion,
Saint-Agathon et Morlaix (Finistère).
« La Poste connaît une mutation importante de ses activités,
justifie l’établissement public. Elle se traduit depuis 2021 par une
diminution de 4 % du courrier et une hausse des volumes de colis de 10 % pour
Plestin-les-Grèves et Plouaret et de 17 % pour Belle-Isle-en-Terre. C’est
pourquoi, afin de répondre aux nouveaux modes de consommation des clients, La
Poste adapte son organisation ainsi que ses ressources. »
Avec ce déménagement, le groupe souhaite faire en sorte que « les
facteurs puissent trier les courriers et les colis dans un environnement plus
spacieux, ergonomique. Ce qui n’est pas le cas actuellement ».
Les employés concernés (huit à Plouaret, neuf à Belle-Isle-en-Terre et huit
à Plestin-les-Grèves) « continueront de sillonner le territoire, à
distribuer les courriers et les colis, et à rendre des services de proximité »
sur leurs secteurs respectifs. Les activités et les horaires des
bureaux de poste « restent inchangés ». « En aucun
cas la présence postale n’est remise en cause sur ces communes »,
résume La Poste.
« C’est une aberration, réagit Bruno Prod’homme, délégué
syndical CGT de la plaque courrier du grand Trégor. Quel est l’intérêt
pour nos postiers ? Cela va rallonger leur temps de trajet, qu’ils devront
effectuer avec leur véhicule personnel, augmenter leur empreinte carbone, et
ils seront plus exposés au risque routier. »
Pour sauver leur école, deux villages bretons proposent
un mois de loyer gratuit à des familles
Modifié le
Publié le
Les maires de Lohuec et de
Calanhel (Côtes-d’Armor) sont en première ligne pour sauver le regroupement
pédagogique intercommunal (RPI) de la fermeture d’une classe en
septembre 2024. En offrant le premier mois de location à des familles avec
enfants, les municipalités ont déjà attiré douze nouveaux élèves pour la
prochaine rentrée.
Entourés de Fanny Hamon et Karine Lucas, mères d’élèves,
Claude Lozac’h et Cyril Jobic, respectivement maires de Lohuec et Calanhel, ont
opposé les prévisions d’effectifs du RPI (regroupement pédagogique
intercommunal) à la prochaine rentrée à la menace de fermeture qui pèse sur une
des deux classes. | OUEST-FRANCE
Mardi 6 février 2024, une délégation de parents, enfants, élus et amis de
l’école, menée par
Claude Lozac’h et
Cyril Jobic, respectivement maires de Lohuec
et Calanhel, les deux communes associées au sein du regroupement pédagogique
intercommunal (RPI),
s’est rendue à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor),
pour réclamer à la direction académique l’abandon de la mesure de fermeture
d’une classe à la rentrée prochaine.
Il n’est pas envisageable de regrouper tous les niveaux dans une
seule classe, ont pesté les deux édiles. Ce serait
inévitablement signer l’arrêt de mort de nos deux écoles.
De 18 élèves en 2023 à 33 à la rentrée 2024
De 18 à la rentrée 2023, le nombre d’élèves devrait passer à 33 à la
prochaine rentrée, des effectifs qu’on n’a pas connus depuis
vingt ans ! Si cette hausse est spectaculaire, c’est immanquablement en raison
des efforts fournis par nos deux communes, notamment en matière de logement .
En offrant le premier mois de location à des familles avec enfants qui
prendraient place dans les logements communaux disponibles, les municipalités
des deux communes ont tapé dans le mille, puisque ce sont douze nouveaux
élèves qui arrivent. Les cinq logements vacants ont été pourvus, un vrai bol
d’air pour ces bourgs d’à peine plus de 200 habitants.
Tous espèrent désormais que les services académiques se montreront
sensibles aux arguments développés pour revenir sur la décision de fermeture…
Dans un communiqué du
8 février 2024, Sud Santé alerte sur de possibles discriminations à la
titularisation à l’hôpital de Morlaix (Finistère). La direction se défend, et
avance des arguments chiffrés.
L’entrée du centre hospitalier des pays de Morlaix
(Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Au
centre hospitalier des pays de Morlaix, le
syndicat Sud Santé alerte, via un communiqué de presse, ce 8 février 2024, sur
d’éventuelles discriminations à la titularisation en raison de l’état de santé
des agents (par exemple, un handicap).
Pour rappel, à l’hôpital, la titularisation intervient après une période de
stagiairisation, qui, selon le profil, peut durer jusqu’à trois ans. Selon Sud
Santé, entre « deux et dix personnes » seraient concernées
par cette problématique.
L’hôpital au-dessus des 6 % de travailleurs handicapés
Du
côté de l’hôpital
(CHPM) la réponse est ferme : « Il n’y a pas de politique
discriminatoire dans l’établissement dans le recrutement ou la mise en stage
d’agent, sur la base de difficulté de santé. » Le CHPM avance un
chiffre : « Les entreprises et établissements publics doivent
compter 6 % de travailleurs reconnus handicapés dans leurs effectifs. À
Morlaix, l’hôpital dépasse ce chiffre […]S’il y avait discrimination, on n’atteindrait pas l’objectif. »
L’hôpital poursuit : « Nous sommes organisés pour gérer les
questions d’aptitude aux postes en lien avec les états de santé des agents,
nous avons une commission de maintien dans l’emploi. »
Rémunérations alignées entre contractuels et titulaires
Enfin, là où Sud Santé se demande si la décision de ne pas titulariser un
agent ne serait pas budgétaire, le CHPM répond : « Ce n’est pas une
volonté de faire des économies, puisque l’établissement, dans le cadre des
accords Ségur, a aligné la rémunération des agents contractuels, sur celle des
agents titulaires. »
Enfin, la direction indique avoir connaissance d’une situation
particulière, « individuelle, pour un travailleur handicapé, traitée
actuellement, pour laquelle aucune décision n’a été actée ».
Le Pays de Morlaix soutient le recrutement de saisonniers
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Le Pays de Morlaix est
positionné comme coordinateur territorial sur l’emploi et la formation. En ce
sens, il soutient le recrutement pour les emplois saisonniers. Cinq cafés de
l’emploi vont être organisés entre février et mars.
Élues et personnels du Pays de Morlaix et de la CCI entourés
des représentantes de leurs nombreux partenaires. | OUEST-FRANCE
Depuis 2017, le
Pays de Morlaix est positionné comme
coordinateur territorial sur l’emploi et la formation. Il met en œuvre deux
types de stratégies : l’une à court terme sur les recrutements directs, et
l’autre à moyen terme sur la formation et l’attractivité des secteurs dits
« en tension ». Les emplois saisonniers sont concernés.
Pour la saisonnalité de l’emploi, la collaboration entre le Pays de Morlaix
et la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), et tout particulièrement son
service tourisme, s’est accentuée ces deux dernières années.
La
saisonnalité du Haut-Léon impactée
En ce sens, le Pays de Morlaix et la CCI se sont entourés de nombreux
partenaires, professionnels du domaine de l’emploi et la formation : France
travail, Mission locale, Greta, Cap emploi, ainsi que des trois établissements
publics de coopérations intercommunales (EPCI) du bassin et la région
Bretagne.
La saisonnalité demeure l’une des spécificités du bassin d’emploi, et c’est
le Haut-Léon qui est le plus impacté. Sans doute au vu de l’activité
touristique et de la présence de la baie sur cette communauté de communes. L’hôtellerie-restauration
apparaît comme l’activité la plus saisonnière, mais on peut aussi noter les
secteurs du commerce, du transport, de l’agriculture, et de l’entreposage.
Les cafés de l’emploi, qui ont porté leurs fruits l’an passé, sont donc
reconduits pour cette saison et étendus à l’ensemble du bassin d’emploi. Il
s’agit d’organiser des rencontres entre entreprises et candidats autour d’un
café. Les secteurs professionnels concernés sont les cafés, l’hôtellerie, la
restauration, le tourisme, ainsi que l’agriculture, la grande distribution et
les métiers du soin.
Cinq rencontres
proposées
Tous les candidats en recherche d’emploi sont les bienvenus, de même que
les juniors, seniors ou que les personnes en situation de handicap pour qui
les postes peuvent être adaptés.
Pour les employeurs et les candidats, il s’agit de faciliter les rencontres
dans un contexte de proximité géographique différent des circuits de
recrutement traditionnels. Pour les candidats, nul besoin de prendre
rendez-vous, l’accueil se fera sur chacun des sites. Les employeurs potentiels
doivent s’inscrire auprès du Pays de Morlaix ou de la CCI.
Cinq rencontres sont proposées en février et mars au plus proche des
secteurs concernés. Vendredi 23 février à Saint-Pol-de-Léon, lycée du Kreisker,
de 12 h à 13 h 45 (réservé aux étudiants). Samedi 24 février à
Saint-Pol-de-Léon, restaurant Ar Frogiz, de 16 h à 18 h. Jeudi 14 mars à
Morlaix, café le Tempo de, 16 h à 18 h. Vendredi 15 mars à Plouescat,
restaurant Cap Ouest, de 16 h à 18 h. Samedi 23 mars à Landivisiau, restaurant
le Brit Hôtel, de 10 h à 12 h.
Morlaix. Un gros chantier va perturber la circulation,
route de Paris
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Un grand chantier va s’ouvrir,
route de Paris, à Morlaix, à partir du 26 février. Avant la réfection de la
voirie, deux kilomètres du réseau d’eau vont être remplacés. La circulation
risque de se compliquer, mais le service public de l’eau fait tout pour en
minimiser les inconvénients.
Route de Paris, Morlaix communauté et la ville de Morlaix
prévoient de gros travaux sur les réseaux d’eau et sur la chaussée. |
OUEST-FRANCE
À
Morlaix, la route de Paris va se refaire une
beauté. Avant la réfection de la voirie, deux kilomètres du réseau d’eau vont
être remplacés à partir du 26 février. Si aucune coupure du trafic n’est
prévue, la circulation va se compliquer, mais un aménagement sera mis en place
le temps des travaux.
Que va-t-il se passer route de Paris à partir du 26 février ?
En premier lieu, un gros chantier de changement de la canalisation et de
sécurisation de la distribution d’eau potable va s’étaler de la route de Paris
jusqu’au bas de l’avenue de Würselen. Entre le rond-point de la place Traoulen
et le giratoire de Penlan et le château d’eau de l’Orée du bois, sur un
linéaire d’1,7 km. « Le chantier durera jusqu’au 24 mai »,
annonce Guy Pennec, de Morlaix communauté. Les travaux placés sous maîtrise
d’ouvrage d’An Dour, régie publique de l’eau, seront réalisés par Ouest
travaux publics pour un montant d’un million d’euros. En plus des
canalisations, les branchements de 36 habitations seront renouvelés. Le
19 février, un huissier constatera par vidéo, l’état du site, notamment au
niveau du mur de soutènement de la place du Pouliet.
Qu’est-il prévu pour minimiser les inconvénients des riverains et
des automobilistes ?
Travaux et circulation ne font pas bon ménage : « Ce sera un
chantier en site ouvert », indique Jean-Paul Vermot, président de
l’agglomération. « L’entreprise Ouest travaux publics s’adapte au
rythme urbain, elle travaillera en horaires décalés par rapport aux heures de
pointe et pas le vendredi », détaille Typhaine Gallouedec, référente
du chantier pour An Dour. Aucune coupure de trafic n’est envisagée, seulement
une circulation sous alternat manuel avec des feux tricolores. Les habitations
resteront accessibles tout comme les commerces et les sites sensibles de la
route de Paris. Le réseau de bus fonctionnera, mais sera plus lent.
« Les riverains devront s’attendre à des coupures d’eau entre le 13 et 24 mai,
mais ils seront avertis 48 heures avant. »
Quand aura lieu le relooking de la route de Paris ?
« À partir de juin », espèrent les élus. Si le projet de
son aménagement n’est pas encore totalement finalisé, on peut déjà dire que
l’une des routes les plus dégradées de Morlaix et considérée comme étant un
point noir, sera entièrement revue. L’avant-projet évalué à 1,3 million
d’euros inclut une réduction de la vitesse des automobilistes à l’entrée du
centre-ville, afin d’assurer la sécurité des piétons et des cyclistes. Une
zone 30 sera instaurée à partir du rond-point de la Libération jusqu’au
Pouliet, et sera suivie d’une zone de rencontre encadrée par des ralentisseurs
avec une limitation à 20 km/h, et une priorité aux piétons. Un chaucidou
(chaussée partagée) sera réalisé sur tout le linéaire. La fin de ce
deuxième chantier est programmée pour fin février 2025.
Les Viviers de Roscoff ont vu le jour en 1995, après la fermeture de La
Langouste, entreprise familiale créée en 1957. Le siège de la société est basé
à Roscoff. Les Viviers font du commerce de gros (commerce interentreprises)
de poissons, crustacés et mollusques.
En reprenant l’entreprise initiale, les salariés avaient conservé les
statuts de société à responsabilité limitée plutôt que d’opter pour la
création d’une société coopérative de production. Gaël Quillévéré en était
alors le président. L’actionnariat s’est amenuisé avec le temps et les départs
à la retraite, jusqu’à ne compter qu’une poignée d’employés.
En mai 2018, la SAS Bezhin Breizh, au siège social saint-politain, avec
comme actionnaire unique Jean-François Jacob, a acquis les actions des Viviers
de Roscoff. Gaël Quillévéré a été nommé directeur général. Les effectifs
salariés ont continué de décroître, avec les départs volontaires et les
retraites. Aujourd’hui, onze salariés composent l’effectif.
Un film sur le Trégor finistérien bientôt projeté au
cinéma le Douron à Plestin-les-Grèves
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Le nouveau film de TV Trégor,
Le Trégor finistérien, petit territoire, grande histoire, sera diffusé
dimanche 11 février 2024, à 17 h, au cinéma Le Douron à Plestin-les-Grèves.
Loïc Chapron, réalisateur, filmant Jean-Jacques Aillagon,
ancien ministre de la Culture (1996-2002), sur l’architecture religieuse du
Trégor finistérien. Ici à Saint-Jean-du-Doigt. | OUEST-FRANCE
Surfant sur le succès de
La saga de la Trégor valley, qui relate
l’aventure des télécoms dans le Trégor,
TV-Trégorprésente, en partenariat avec
LTW Bretagne culture diversité, un nouveau film qui braque ses caméras sur la
partie ouest du Trégor.
Olivier Caillebot, Jean-Jacques Monnier et Loïc Chapron viennent en effet
d’achever Le Trégor, petit territoire, grande histoire. Un film
documentaire historique, d’un peu plus d’une heure, qui sera diffusé pour la
première fois au cinéma Le Douron à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor),
dimanche 11 février 2024.
La parole à quatorze grands connaisseurs du territoire
« Ce film de 64 minutes, aux moyens humains et financiers, plus
réduits que ceux de La saga, comprend les interviews de spécialistes
réputés qui mettent en avant le riche patrimoine de cette partie du Trégor.
Ils éclairent ainsi son histoire méconnue », a expliqué Jean-Jacques
Monnier, en préambule de l’assemblée générale de TV Trégor, vendredi
2 février 2024, à l’espace Sainte-Anne
Il précise encore qu’entre Douron et rivière de Morlaix, une petite
vingtaine de communes se trouvent dans le Trégor et non dans le Léon.
« Elles portent la marque d’une histoire particulière, qui commence il y a
6 500 ans, à Barnenez. » Il campe un peu plus le décor en précisant
que ce film « parcourt le secteur, des monts d’Arrée à la mer, sans
oublier Morlaix ouest et donne la parole à quatorze grands connaisseurs du
territoire, dont Jean-Jacques Barry Cunliffe, Christian Millet, Christian
Bougeard, Henri Bideau ».
Ce documentaire très vivant se veut un vrai portrait d’une petite région
aux facettes multiples à travers les âges. La caméra s’est promenée entre
préhistoire active, patrimoine très riche, zone légumière ancienne et une côte
en mutation.
Dimanche 11 février, à 17 h, au cinéma Le Douron, à
Plestin-les-Grèves, le film sera diffusé, pour la première fois. Il sera
présenté par ses auteurs et sera suivi d’un échange avec les intervenants.
À Morlaix, l’Asad (association
pour le soutien aux adultes en difficulté), qui travaille à l’insertion par le
logement, a perdu une subvention de 81 000 € du conseil départemental, début
2024. Elle va devoir licencier trois personnes.
L’Asad (association pour le soutien aux adultes en difficulté)
à Morlaix (Finistère), a perdu une subvention de 81 000 € pour l’année 2024, ce
qui l’amène à licencier trois personnes. | OUEST-FRANCE
Sophie Cabaret, la directrice de l’Asad, détaille : « Nous avons
quatre missions principales : l’accompagnement des personnes dans le pays de
Morlaix, la gestion locative temporaire, la sous-location et des baux
glissants pour nos bénéficiaires, et un groupe d’action collective. […] Le
conseil départemental s’est réorganisé sur sa compétence logement et a décidé
l’arrêt du financement de nos mesures d’accompagnement », dit-elle.
« On ne ferme pas »
En 2023, le budget total de l’Asad s’élevait à 430 000 €, justement financé
en grande par le conseil départemental, l’État, les EPCI (Établissements
publics de coopération intercommunale), les communes ou encore la Caf.
La disparition de cette aide de 81 000 € a une répercussion très claire,
pour l’association : elle implique la suppression de trois emplois, des
travailleurs sociaux, de l’Asad, sur les six que compte la structure. Mais
aussi, l’accompagnement d’une quarantaine de personnes, qui sera clôturé,
« d’ici juin ». Il sera repris par le conseil départemental,
qui prévoit donc d’internaliser la partie accompagnement au logement, mais
l’association est « inquiète », appuie le trésorier adjoint,
Gérard Jasselin.
« Ici, on n’est
pas des numéros »
L’Asad et le conseil départemental vont devoir trouver une nouvelle
organisation. Sophie Cabaret résume : « La question c’est : comment on
fait pour les bénéficiaires passent du conseil départemental à l’Asad, de
l’accompagnement au logement, correctement ? ». Et elle rassure :
« On ne ferme pas. »
Françoise Sanchez, administratrice à l’Asad et ancienne
bénéficiaire, souligne la proximité et la confiance qu’elle a nouée
avec l’association. « Ici, on n’est pas des numéros, quand on vient
ici, on nous connaît ».
Contacté, le Département explique :
« Didier Guillon, vice-président du Département, était ce mardi
6 février 2024 en réunion avec l’Asad pour échanger sur la situation. D’autres
échanges auront lieu pour envisager l’évolution du partenariat. »
Sophie Cabaret confirme : « Nous sommes dans l’idée de poursuivre
notre partenariat, on veut consolider le reste.On ne peut
pas ne pas travailler ensemble. » Par ailleurs, le Département va
poursuivre le financement de certaines actions de l’Asad, à hauteur
« de 55 550 € », indique-t-il.
Concernant l’internalisation de l’accompagnement prévu, le Département
précise qu’il « déploie actuellement 15 chargés d’accompagnement
renforcé Logement sur l’ensemble du département et des travailleurs
sociaux vont être recrutés. » Des recrutements qui pourraient
concerner les salariés de l’Asad, qui seront prochainement licenciés…
Concrètement,
que fait l’Asad ?
L’Asad fête ses 40 ans cette année. Elle travaille à l’insertion par le
logement, pour des personnes en difficulté orientée par le conseil
départemental. Il peut s’agir de personnes dans un hébergement précaire,
insalubre, en procédure d’expulsion… Il s’agit souvent de personnes qui ont
fait face à des problèmes de santé, de la violence, des difficultés
économiques.
Qu’est-ce que c’est, un bail glissant ?
C’est l’une des solutions proposées par l’Asad : le bail glissant. Dans un
premier temps, l’Asad prend à son nom un bail, pour un bénéficiaire, afin de
rassurer le bailleur. Puis, lorsque le bénéficiaire est prêt, il reprend le
bail à son nom. En 2023, l’Asad l’a fait pour une trentaine de personnes
environ.
Un jeune policier suspecté d’informer des cambrioleurs en
Bretagne placé en détention provisoire
Cédric ROGER-VASSELIN.
Publié le
INFO OUEST-FRANCE. Un policier
adjoint de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) est poursuivi dans une affaire de
cambriolage. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire. Dans une
autre affaire secouant le même commissariat breton, ce jeune agent de 25 ans
est la victime présumée d’un de ses collègues, qui sera jugé en mars pour
harcèlement moral.
L’IGPN a été saisie d’une affaire concernant un fonctionnaire
de police de Saint-Brieuc pour la deuxième en quelques semaines. | OUEST-FRANCE
Les affaires se suivent et s’entremêlent à l’hôtel de police de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Lundi
29 janvier 2024, un policier adjoint (emploi jeune de la police, N.D.L.R.) de
ce commissariat a été mis en examen pour vol par effraction et placé en
détention provisoire, a confirmé le parquet de Saint-Brieuc à Ouest-France.
La justice lui reproche d’avoir utilisé des données auxquelles il avait accès
uniquement grâce à sa fonction.
Selon un proche du dossier, Pierre Gérin-Plessix, âgé de 25 ans, ciblait
les maisons de personnes seules récemment décédées. Une fois acquis la
certitude qu’une nouvelle maison était « libre », il en
informait ses complices.
« Il y aurait une multitude de cambriolages »
Fin janvier, deux cambrioleurs interpellés auraient « balancé » la combine,
ce qui a abouti au placement en garde à vue, lors du week-end des 27 et
28 janvier, de ce policier adjoint. Des perquisitions ont eu lieu à son
domicile, des objets auraient été retrouvés.
Une information judiciaire a été ouverte et les investigations, placées
sous l’autorité d’un juge d’instruction, devront permettre de déterminer le
nombre de cambriolages. Si le parquet de Saint-Brieuc explique que pour
l’instant, « un seul fait est reproché à cet homme », selon
un proche du dossier « les enquêteurs vont de découverte en
découverte. Il y aurait une multitude de cambriolages. »
Deux autres personnes ont été mises en examen, une pour vol par effraction,
l’autre pour recel de vol. L’une d’entre elles a également été placée en
détention provisoire.
Cette fois-ci, le policier adjoint est la victime présumée. Son collègue
devra répondre de harcèlement moral et dégradation de bien d’autrui par un
moyen dangereux. Par dépit amoureux, il aurait mis le feu au véhicule du jeune
agent, ce qu’il nie.
L’IGPN
saisie dans les deux affaires
L’officier de police judiciaire, qui a été suspendu à titre provisoire par
sa hiérarchie, est également soupçonné de « détournement de la
finalité d’un traitement de données à caractère personnel. » Une
source explique à Ouest-France« qu’il avait enquêté sur
celui dont il était épris et il avait découvert certaines choses. Il les avait
transmises à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale,
N.D.L.R.). »
L’IGPN est désormais saisie dans les deux affaires. Jusqu’à la fin des
procédures judiciaires engagées, le policier adjoint et l’officier de police
judiciaire sont présumés innocents.
À Morlaix, un hommage aux personnes mortes en migration
Publié le
Une cinquantaine de personnes
se sont réunies place des Otages à Morlaix (Finistère), le 6 février 2024, à
l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux
frontières.
Plus d’une cinquantaine de personnes se sont réunies à Morlaix
(Finistère), le 6 février, à l’occasion d’une Commémor’action, un hommage aux
personnes mortes en migration. | OUEST-FRANCE
Le collectif d’associations venant en aide aux personnes
exilées avait appelé à se rassembler le 6 février 2024, pour une Commémor’action.
| OUEST-FRANCE
Sur la place des Otages, les manifestants avaient installé trois bâches,
deux bleus, pour représenter la migration par la mer, et une verte, pour les
migrations par la terre.
Plus
d’une cinquantaine de personnes
Les participants ont été invités à s’allonger sur les bâches, pour
représenter les victimes des migrations, mortes en mer ou sur terre, alors
qu’elles tentaient de rejoindre un autre pays.
Dans deux mois, il n’y aura plus de pharmacie au bourg de
Plouguiel
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La pharmacie du centre-bourg
de Plouguiel, près de Tréguier (Côtes-d’Armor), fermera définitivement ses
portes le samedi 30 mars 2024 à midi. Un coup dur pour la commune qui voit
disparaître un commerce de proximité. Sa responsable, Laure Dauriac, a décidé
de s’installer sur les quais de Tréguier.
C’est acté ! La pharmacie du centre-bourg de Plouguiel va
baisser le rideau définitivement le samedi 30 mars à midi. | OUEST-FRANCE
Une page se tourne définitivement pour la pharmacie du centre-bourg de
Plouguiel, près de Tréguier (Côtes-d’Armor),
fondée en 1976 par Françoise Le Guern.
Laure Dauriac, la responsable, baissera le rideau de son officine samedi
30 mars 2024 à midi, non sans un pincement au cœur », avoue la
pharmacienne de 45 ans, mère de deux enfants.
Un regroupement de trois pharmacies à Tréguier
Un coup dur pour la commune qui voit un commerce de proximité disparaître.
Seul le salon de coiffure subsiste dans le centre en attendant le nouveau
projet du bar Le Triskell et celui évoqué par la municipalité pour la
future place du bourg.
Il est vrai que les pharmacies jouent désormais la carte du regroupement.
Les fermetures s’accélèrent, au grand dam des habitants. Un secteur économique
à deux vitesses où les grosses officines en ville tirent leur épingle du jeu
quand les petites structures en campagne tirent la langue.
Quand je me suis installée ici il y a dix ans, on comptait plus de
23 000 pharmacies en France. Aujourd’hui, nous sommes sous la barre des
20 000,explique Laure Dauriac.Il ne s’agit pas que de fermeture, ce sont aussi des regroupements. Comme
celui de Paimpol par exemple.
Des remplacements devenus trop difficiles
C’était devenu compliqué pour cette mère de famille, seule titulaire du
diplôme de pharmacien dans l’officine. 2023 a été une année très
fatigante et extrêmement difficile en termes de remplacement. Je n’ai pris
qu’une semaine de congé dans l’année. Je veux retrouver un équilibre personnel
et professionnel.
Une opportunité s’est alors présentée à Laure Dauriac qui a choisi de
reprendre la pharmacie des Quais à Tréguier, tenue par Pierre Le Jeanne depuis
vingt ans. Pour ne pas se retrouver dans la même situation qu’auparavant, elle
s’est rapprochée d’Emma Priour, de la pharmacie Saint-Yves à Tréguier, qui a
accepté de relever le défi d’un regroupement : On gagnera en qualité de
vie, c’est une évidence.
Les salariés des trois pharmacies, six préparatrices et deux agents de
nettoyage, seront tous repris.
Des
livraisons seront possibles
Pour l’heure, Laure Dauriac, toujours propriétaire des murs au 21, rue des
Écoles à Plouguiel, souhaite laisser la chance à un nouveau commerce. Une chose est sûre, ça ne sera plus une pharmacie.
À deux mois du départ, elle rassure les Plouguiellois : Les
livraisons continueront et s’accentueront notamment pour les personnes non
motorisées »,indique la professionnelle de santé.
Dans le Nord-Finistère, ces employés sont privés de
salaire depuis trois mois
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Alors qu’ils ont reçu leurs
bulletins de salaires, les onze employées de viviers de Roscoff (Finistère)
souhaiteraient voir apparaître les virements sur leur compte. Ils se sont
mobilisés, ce mardi 6 février 2024. La situation pourrait se débloquer en fin
de semaine.
Les salariés, soutenus par la CGT, espèrent percevoir leurs
salaires au plus vite. | OUEST-FRANCE
« Nous avons été alarmés quand l’électricité a été coupée dans
l’entreprise le 30 novembre. Aussitôt, il nous a été demandé de rester chez
nous », déplorent ces salariés. Ces derniers étaient, mardi 6 février
2024, devant les grilles fermées des Viviers de Roscoff (Finistère).
La cause ? Des bulletins de salaires reçus jusqu’à fin décembre 2023, mais
pas de virement pour autant. Les onze employés de viviers de Roscoff
pourraient croire à un mauvais rêve. Inquiets pour leur avenir, ils se sont
tournés vers l’union locale CGT de Saint-Pol-de-Léon.
« Le
tribunal de commerce a été saisi »
« Les salaires de septembre sont arrivés en compte le 25 octobre,
indiquent-ils. Ceux d’octobre ont été réglés le 4 décembre. Depuis,
rien n’a été viré, alors que les bulletins de salaire ont été émis. » Les
salariés expriment leur désarroi : Le tribunal de commerce a été saisi,
mais à ce jour, aucune liquidation ou autre décision n’est prise. Sophie,
salariée depuis 1995, s’inquiète de l’état de santé de l’entreprise
spécialisée dans le traitement du poisson et des fruits de mer. Sans
client désormais, faute de vendeurs, que pouvons-nous espérer ?
Le directeur général, Gaël Quillévéré, ne saurait répondre. En contact avec
le président de la SAS Bezhin Breizh, qui a repris l’affaire en mai 2018, il
souhaite une régularisation des salaires. Je suis dans le même cas que mes
collègues. Notre président, Jean-François Jacob, cherche des solutions. La masse salariale due est de l’ordre de 100 000 €.
« J’espère une réponse pour la fin de semaine »
Contacté par téléphone, le président confirme : Nous sommes dans une
position inconfortable. J’ai obtenu des reports du tribunal de commerce. Je
comprends les préoccupations des salariés. J’ai fait le nécessaire pour une
levée importante de fonds. Les procédures administratives sont longues.
J’espère une réponse pour la fin de la semaine. Par défaut, je prendrai des
responsabilités ».
Jean-Jacques Labous, au nom de la CGT qui a été appelée pour aider les
salariés, dénonce la situation : Les salariés ne sont pas licenciés, juste
sans travail. Ils ne sont pas licenciés non plus. Ils ne peuvent rien
entreprendre pour faire valoir leur droit ou contacter France Travail. Nous
faisons le nécessaire auprès du tribunal des prud’hommes. Un avocat a été
sollicité pour y voir plus clair.
Quelques salariés avouent ne plus vouloir retourner bosser tant que les
garanties ne seront pas acquises. Certains affichent une longévité dans
ces lieux, avec trente ans d’activités.
Incendie de l’ancienne ferme à Morlaix: le corps d’un
homme de 44 ans, sans domicile fixe, identifié
Zoé BOIRON. Publié le
Le corps retrouvé dans les
décombres d’un ancien corps de ferme, ravagé par un incendie à Morlaix
(Finistère) dans la nuit de vendredi 2 au samedi 3 février 2024, est celui du
prénommé Gildas, une personne sans domicile fixe.
Un corps a été retrouvé dans un ancien corps de ferme à
Morlaix (Finistère), qui a brûlé dans la nuit de vendredi 2 au samedi 3 février
2024. | OUEST-FRANCE
Samedi, des amis ont signalé à la police qu’il n’était pas sur ses points
de manche habituels. De plus, ses trois chiens erraient autour de l’ancien
corps de ferme, rue Paul-Sérusier, près du collège Mendès-France.
Son corps a été découvert en début d’après-midi.
L’enquête se poursuit : aucun élément ne permet aux enquêteurs de dire
qu’il s’agit d’un incendie criminel. La thèse accidentelle est donc
privilégiée à ce stade.
Dans la baie de Morlaix, une campagne de sensibilisation
pour la tranquillité des oiseaux
Publié le
Des suivis mensuels réalisés
par Bretagne Vivante montrent des dérangements liés aux interactions humaines.
En baie de Morlaix (Finistère), trois plages sont considérées comme les
principaux sites d’alimentation des oiseaux hivernants, alors qu’un promeneur
sur trois s’y balade avec un chien.
Les représentants des instances concernées par la campagne de
sensibilisation sur les oiseaux hivernants se sont retrouvés le jeudi
1er février sur le site de la Grande Grève, à Carantec. À gauche : Nicole
Ségalen-Hamon, maire de Carantec, et Sébastien Marie, conseiller communautaire
délégué à la biodiversité. | OUEST-FRANCE
Morlaix communauté lance une campagne de sensibilisation sur les risques
liés au dérangement des oiseaux hivernants dans la baie de
Morlaix
(Finistère), notamment causé par les promenades de chiens. Cette opération
concerne les plages de la Grande Grève à Carantec, Trégondern à
Saint-Pol-de-Léon et Le Laber, à Roscoff.
Sébastien Marie, élu de Morlaix communauté en charge du site Natura 2 000
de la baie de Morlaix, et Gwladys Daudin, chargée de mission Natura 2 000,
sont très clairs sur le sujet : Ce site possède une responsabilité très
forte dans la protection des populations d’oiseaux hivernants présents
d’octobre à mars. Il est reconnu d’importance internationale en accueillant
près de 1 % de la population mondiale d’oies bernaches et d’importance
nationale pour une douzaine d’espèces d’oiseaux limicoles. Dans ce
cadre, Sébastien Marie a décidé de privilégier la sensibilisation à la
réglementation en mettant en place, avec des partenaires, une campagne
baptisée « Sensibilisation aux oiseaux hivernants ».
Les communes de Carantec, Roscoff, Saint-Pol-de-Léon, Haut-Léon communauté
et l’association Les Mistoufles, de Saint-Martin-des-Champs. L’Office français
de la biodiversité assurera un appui technique et les associations Centre
permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE), Bretagne Vivante, Ligue
de protection des oiseaux (LPO) et Au Fil du Queffleuth sont prestataires et
réaliseront la sensibilisation sur les plages.
Une sensibilisation en douceur
Il ne s’agit pas d’interdire les chiens sur ces trois plages mais de
faire en sorte qu’ils soient tenus en laisse. Les principaux envols avec
abandon total du site d’alimentation sont principalement causés par les chiens
non tenus en laisse (90 %). Ces
dérangements privent les oiseaux de leur capacité à s’alimenter et à récupérer
de l’énergie pour assurer leur reproduction », souligne Gwladys
Daudin.
Sur les plages, il y a aussi des défenseurs des chiens et il faut
trouver un compromis, sinon ça va disjoncter », plaide Gwenaëlle
Cloarec, bénévole aux Mistoufles.
Quelle méthode ?
Dès le 5 février, des maraudes seront réalisées sur les trois plages
concernées par des animateurs des associations engagées. Grâce à une
communication engageante et bienveillante avec les
propriétaires de chiens, notamment via l’utilisation d’un
questionnaire et la mise à disposition de jumelles et longues vues, ils
devraient faire en sorte que nul n’ait à faire un choix cornélien entre les
oiseaux hivernants et les toutous en promenade.
Cadre de vie à Morlaix : quatre projets plébiscités par
les habitants
Publié le
Les habitants de Morlaix (Finistère) ont
choisi quatre projets destinés à améliorer leur cadre de vie dans différents
quartiers de leur ville : à Ploujean, du côté de La Boissière, sur les
hauteurs de la ville et dans le centre.
En centre-ville, la végétalisation de l’allée du Poan Ben
favorisera les mobilités douces, au détriment de la place réservée aux voitures.
| OUEST-FRANCE
Afin d’impliquer les citoyens dans la gestion de leur ville, la
municipalité leur a proposé d’imaginer plusieurs projets destinés à améliorer
le cadre de vie sur l’ensemble des quartiers : Ploujean, l’est, l’ouest et le
centre-ville.
Le vote s’est déroulé du 7 au 25 novembre 2023.
416 bulletins ont été déposés dans les urnes, une par territoire, pour
recueillir les suffrages des personnes habitant ou travaillant à Morlaix. Le
vote était ouvert aux personnes de 16 ans et plus. « Chaque votant
avait plusieurs points à distribuer, entre les différents projets de son
territoire », précisent les services de la Ville.
25 000 € par
territoire en 2024
Parmi les neuf projets coconstruits par les habitants pendant l’année 2023,
avec l’appui des élus référents des territoires, les services de la Ville et
les centres sociaux, les habitants ont donné leurs suffrages à quatre projets
« qui seront réalisés en 2024 avec l’aide du budget participatif :
25 000 € par territoire ».
Les projets lauréats sont l’amélioration des abords de la salle
socioculturelle de Ploujean (237 voix) ; l’aménagement de l’arrière de la
bibliothèque de La Boissière sur le flanc-est (275 voix) ; les mobilités
douces dans l’allée du Poan Ben en centre-ville (269 voix) ; et enfin, la mise
en valeur du parc Jean-Moulin sur le flanc-ouest (462 voix).
Une deuxième campagne sera proposée : « Les personnes qui
souhaitent proposer des idées pour leur quartier, et participer à
l’amélioration de leur cadre de vie en construisant des projets collectifs,
sont invitées à remplir un
bulletin d’inscription sur le site internet de la ville. »
Qui sont les Pessi, ces « trolls » d’internet contre qui
la députée Sandrine Le Feur porte plainte ?
Zoé BOIRON. Modifié le
Publié le
Victime d’une vague de
commentaires et de messages sur les réseaux sociaux tournant en dérision son
nom de famille, la députée du Finistère, Sandrine Le Feur, a porté plainte
pour cyberharcèlement et usurpation d’identité. Ces internautes sont réunis
dans une communauté qui se fait appeler « Pessi ». Explications.
La députée de la majorité présidentielle Sandrine Le Feur. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
La députée Renaissance de la 4e circonscription du Finistère,
Sandrine Le Feur, a porté plainte pour cyberharcèlement et usurpation
d’identité, à la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix
(Finistère). Mardi 30 janvier 2024,
la députée avait fermé l’espace commentaires de son
compte LinkedIn. Elle expliquait avoir reçu une vague de
commentaires et de messages « depuis deux jours », provenant
de « faux comptes ».
« Penalty » et
Lionel Messi
Les auteurs de ce cyberharcèlement appartiennent à la communauté Pessi, des
internautes adeptes du « troll ». Autrement dit, ils viennent noyer les
comptes de personnalités ou d’officiels de commentaires. Dans certains cas, le
but est de décrédibiliser une personnalité. Leurs cibles sont multiples : le
journaliste sportif Pierre Ménès, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin,
le compte X (ex-Twitter) de l’ambassade de Chine, Marlène Schiappa lorsqu’elle
était ministre en charge de la Citoyenneté…
Des raids virtuels
Cette communauté d’internautes français est née en 2020. Elle tire son nom
d’une contraction entre les mots penalty et Messi, le footballeur argentin
Lionel Messi et sacré huit fois Ballon d’or, pour souligner ses tirs ratés. La
plupart arborent, en photo de profil, un photomontage du footballeur, rendu
chauve.
Sur le réseau social professionnel LinkedIn mais aussi sur Twitter,
Sandrine Le Feur a donc été victime de « raids », des assauts virtuels.
« Un compte a aussi créé reprenant mon nom et ma photo »,
indique-t-elle.
Morlaix. Soutien aux
journalistes morts ou détenus à Gaza.
Photo pyb29
De nouveau dans le centre de Morlaix, les voix de la solidarité avec Gaza et
toute la Palestine se sont fait entendre. Les représentants d'une vingtaine
d'associations, partis et syndicats du Pays de Morlaix ont défilé ensemble pour
exiger le cessez-le-feu immédiat et permanent dont Gaza à urgemment besoin pour
survivre... Le 13 janvier, nous avions rendu un hommage particulier aux médecins
et secouristes de Gaza tombés durant leur mission. Aujourd'hui, c'est la
situation particulièrement insupportable des journalistes, photographes et
autres professionnels des médias, tués, blessés ou emprisonnés par dizaines que
nous voulions dénoncer. C'est la raison pour laquelle, nous portions
symboliquement le bandeau PRESS en tête de cortège. Ce bandeau qui
malheureusement n'est plus suffisant pour les protéger des criminels de guerre
israéliens qui veulent avant tout éliminer ceux qui pourraient témoigner de
leurs crimes à Gaza. SILENCE, ON TUE À GAZA !
ÉDITORIAL. Soignants : halte au pillage des peuples
pauvres
Jeanne Emmanuelle HUTIN.
Publié le
« À cause de notre
imprévoyance, nos pays riches débauchent sans vergogne les soignants de
peuples pauvres éprouvés par la guerre, les tremblements de terre… »
L’éditorial de Jeanne Emmanuelle Hutin, directrice de la recherche éditoriale
à Ouest-France.
Un médecin administre un test à un patient dans un hôpital de
campagne biélorusse installé à Alep, ville du nord contrôlée par le
gouvernement, le 20 février 2023, à la suite du tremblement de terre qui a
frappé la Turquie et la Syrie au début du mois. | AFP
Alep en Syrie : les couloirs de l’hôpital sont déserts. On se presse en
silence vers le service de cardiologie. Une grave opération vient d’avoir
lieu. Entourée de ses deux grands enfants, une femme arrive, ravagée
d’inquiétude. Le chirurgien les accueille. Il sourit malgré la fatigue. En un
instant, la joie remplace l’angoisse qui les étreignait. Sans cette opération,
sans ce chirurgien, leur mari, leur père ne serait plus de ce monde.
Mais ce chirurgien est l’un des derniers de l’hôpital. Il a décidé de
rester« pour les Alépins. Sinon qui les
soignera ? », explique-t-il. La plupart de ses collègues sont
partis en Occident. Menacés par Daesh, certains n’avaient pas d’autre choix.
Mais l’hémorragie continue. L’hôpital se vide de ses soignants :« Maintenant, les infirmières aussi veulent partir, attirées par les
salaires que vous leur proposez en Europe, en Amérique, au Canada. »
La honte nous saisit. À cause de notre imprévoyance, nos pays riches
débauchent sans vergogne les soignants de peuples pauvres éprouvés par la
guerre, les tremblements de terre… La Syrie, le Liban et tant d’autres pays
sont touchés par ce fléau. On ne peut l’accepter car la vie ou la mort de
personnes est en jeu. On ne peut tolérer non plus ce cynisme : proclamer le
respect des droits de l’homme et dépouiller tant d’hommes, de femmes et
d’enfants de leurs soignants. Ressaisissons-nous.
Le Premier ministre a annoncé qu’un émissaire irait chercher des médecins à
l’étranger. S’il s’agit de reprendre contact avec nos médecins expatriés,
c’est une chose. Mais s’il s’agissait de poursuivre cet indigne débauchage, ce
serait inacceptable. On ne va pas« aller
dévaliser »des pays qui ont besoin de médecins« pour améliorer le sort de la France », s’insurgeait
Jérôme Marty qui préside l’Union française pour une médecine libre (1).
« Ce qu’il nous faut ce n’est pas aller pêcher
des médecins […] pour les accaparer aux dépens de ces pays. C’est redonner
l’envie aux médecins français de devenir médecins généralistes traitants », explique le docteur Nogrette du syndicat des Médecins généralistes.
Or, près de la moitié de la profession« fait
autre chose : ils sont médecins de compagnies d’assurances, de la sécurité
sociale […] Il suffit de revaloriser le statut de médecin généraliste traitant
pour qu’une partie non négligeable de ces médecins […] Français, déjà formés
revienne » vers cette médecine « dont on a besoin »(1).
Des solutions existent aussi pour le secteur paramédical :
« Déverrouiller la formation des soignants »en mettant fin aux quotas d’infirmiers, plaide Sophie Boissard,
directrice générale du groupe Clariane :
« Promouvoir l’alternance »et
« l’apprentissage »permettrait
« d’augmenter de 50 % en cinq ans le nombre de jeunes paramédicaux diplômés
chaque année », améliorer les rémunérations et les conditions
de travail (2).
Nous devons agir sans plus attendre. Les solutions résident en nous-mêmes
et non dans un pillage des peuples pauvres avec lesquels il est urgent de
renforcer notre solidarité médicale.
REPORTAGE. Réunis sur une route du Finistère,
agriculteurs et élus locaux se (ré)apprivoisent
Zoé BOIRON. Publié le
Un rassemblement apaisé.
Exemplaire, peut-on dire. Ce samedi 3 février 2024, des agriculteurs avaient
invité des élus locaux à venir échanger avec eux près d’un rond-point de
Plounéour-Ménez (Finistère). Le but : recréer une cohésion entre eux.
Sandrine Le Feur (de dos, à gauche) écoute la prise de parole
d’un agriculteur des monts d'Arrée qui déplore l’embroussaillement des anciennes
terres agricoles, un phénomène qui favorise les incendies. | OUEST-FRANCE
Depuis la D764, la vue sur les landes des monts d’Arrée est imprenable. Ce
samedi 3 février 2024, des agriculteurs du pays de Morlaix et des monts
d’Arrée (Finistère) ont invité plus d’une centaine d’élus locaux à venir les
rencontrer sur cet axe de Plounéour-Ménez. Depuis midi, des pallox et bottes
de pailles ont été savamment disposés sur la route.
« Le feu couvait et aujourd’hui, nos exploitations brûlent »
Le point de rendez-vous n’a pas été choisi au hasard. Le 18 juillet 2022,
ces mêmes landes étaient en proie aux flammes. Et les élus avaient sollicité
les
agriculteurs pour prêter main-forte aux pompiers.« Mais aujourd’hui, le feu est dans nos exploitations. Il couvait
depuis longtemps, et maintenant ça brûle », a déclaré Mickaël Corre,
47 ans, producteur de viande bovine à Pleyber-Christ, une grande banderole
« Qu’allons-nous manger demain ? » en toile de fond.
Une trentaine d’élus ont répondu à l’invitation
lancée deux jours plus tôt. « On veut recréer du lien avec eux.
Certains sont éloignés du monde agricole et on veut leur parler, ici, sur
notre territoire », résume Michel Bléas, producteur de pommes de
terre et d’échalotes entre Landivisiau et Pleyber-Christ.
Petit à petit, la route se noircit de monde. Jusqu’à atteindre environ
130 personnes. Par petits groupes, ça discute. On vient se ravitailler en jus
ou en soda, auprès d’un bar improvisé pour l’occasion. Si l’on n’était pas sur
la route, on croirait presque à des retrouvailles entre anciens camarades de
promo.
Un sujet le préoccupe. Il en discute justement avec Jean-Luc Dourmat,
48 ans, et Jean-Luc Guyader, 56 ans, tous deux éleveurs à Plounéour-Ménez.
D’ici dix ans, 30 à 40 % des agriculteurs de sa commune prendront leur
retraite. « En tant que maire, je ne peux rien faire. Déjà, il faut
des candidats, et puis tout est entre les mains de la Safer (Société
d’aménagement foncier et d’établissement rural, opérateur foncier en milieu
rural et périurbain, N.D.L.R.) », regrette-t-il.
Son regard se tourne vers les landes. « Ce magnifique bocage que
vous voyez, ce sont les agriculteurs qui l’ont créé. Il faut les garder. »
Près de 130 personnes, agriculteurs et
élus, se sont réunies sur cette route de Plounéour-Ménez, samedi 3 février
2024. | OUEST-FRANCE
Bocage, eau et assainissement, alimentation… « On a
beaucoup de sujets en commun », souligne Julien Kerguillec, maire de
Pleyber-Christ. Philippe Gueguen de Commana, Solange Creignou de
Saint-Thégonnec, Anne-Catherine Lucas de Lanmeur, ou encore Henri Billon,
maire de Loc-Eguiner et président de la Communauté de communes du Pays de
Landivisiau (CCPL), étaient aussi présents. Pour ne citer qu’eux.
« On ne va pas faire un étalage des revendications,
reprend Mickaël Corre. Nos syndicats excellent dans ce boulot. Nous, on veut surtout renforcer la cohésion entre vous et nous, agriculteurs. »
« La balle est dans votre camp »
Mais ces « revendications » reviennent vite sur le
tapis : souveraineté alimentaire, prix, lourdeur administrative… C’est le nerf
de la guerre, le cœur du problème. Mais les discussions sont apaisées. « La
balle est dans votre camp », lance Michel Bléas. Comme en réponse, Henri
Billon, micro en main, l’assure : « Vos mobilisations ont créé une prise de
conscience. »
« On veut recréer une cohésion entre vous
et nous », ont insisté les agriculteurs, à l’adresse des élus locaux, ce
samedi 3 février 2024, à Plounéour-Ménez. | OUEST-FRANCE
Son tour venu, Sandrine Le Feur a notamment réaffirmé son
engagement en faveur de la loi Egalim 2, pour une juste rémunération des
agriculteurs. Et pris note des paiements attendus par les agriculteurs
concernant les MAEC (Mesures agroenvironnementales et climatiques) : « Le
gouvernement doit s’engager à verser ce qu’il vous doit. Ce n’est pas possible
que vos trésoreries soient tendues de cette manière. »
La députée avait aussi des remerciements à adresser.
« Pour vos rassemblements qui se sont déroulés dans le calme. Vous avez laissé
les lieux propres derrière vous. L’opinion publique est derrière vous et moi,
au quotidien, ça m’aide à porter les messages que vous me faites remonter »,
a-t-elle déclaré.
Déprise agricole et incendie dans les monts d’Arrée
Depuis la foule, une voix s’élève. Celle d’un
agriculteur des monts d’Arrée, qui a été au premier plan de l’incendie de
2022. Il pointe la déprise agricole dans son secteur. Les broussailles ont
remplacé les terres agricoles, ce qui favorise les incendies. « Est-ce
qu’on ne pourrait pas faire des efforts pour récupérer ces zones abandonnées
par l’agriculture il y a 40 ans ? », pointe-t-il. La question est posée.
« C’est à ça que servait ce rassemblement, à soulever tous les sujets »,
appuie Michel Bléas.
Les prises de paroles terminées, le rassemblement aux
airs décousus et bon enfant a repris ses droits, jusqu’à 18 h environ. Mickaël
Corre soulignait une « mobilisation exemplaire des agriculteurs » lors
des incendies de 2022. Ce samedi 3 février, ce rendez-vous entre élus et
agriculteurs l’a été tout autant.
Plus de cent manifestants ont rendu hommage aux
journalistes morts à Gaza, cet après-midi à Morlaix
Publié le
Plus de 100 personnes se sont
réunies à l’appel de l’association France Palestine solidarité, dans le centre
de Morlaix, ce samedi après-midi 3 février 2024, en soutien aux journalistes
morts ou détenus en couvrant le conflit israélo-palestinien.
Plus de cent personnes se sont mobilisées, samedi après-midi,
près du kiosque, pour rendre hommage aux journalistes morts dans la bande de
Gaza, depuis octobre dernier. | OUEST-FRANCE
À l’appel de l’association France Palestine Solidarité, plus de cent
personnes se sont regroupées samedi après-midi 3 février 2024, sur la place
des Otages, à Morlaix (Finistère), afin de rendre hommage aux journalistes
morts ou emprisonnés dans la
bande de Gaza, en Palestine depuis début
octobre 2023. Une vingtaine d’associations, des partis politiques et des
syndicats se sont joints au mouvement.
Après un rapide retour sur l’actualité de la semaine à Gaza et en
Cisjordanie, et notamment sur la suppression d’aides de soutien aux
Palestiniens, les animateurs du mouvement ont évoqué la situation particulière
des journalistes, avec beaucoup de témoignages. Depuis le 7 octobre 2023,
122 journalistes, dont 115 Palestiniens, seraient morts
en Palestine et 96 % d’entre eux auraient été tués par les
Israéliens. 91 d’entre eux seraient encore détenus en Israël. Après un petit
défilé en ville, le cortège s’est retrouvé autour du kiosque pour envisager
les différents modes d’action prévus pour les semaines à venir.
« On veut recréer du lien » : 130 agriculteurs et élus du
Finistère discutent sur un rond-point
Zoé BOIRON. Publié le
Les élus locaux du
Nord-Finistère ont rendez-vous avec des agriculteurs du territoire, ce samedi
3 février 2024. Ils les ont invités à discuter avec eux sur un rond-point à
Plounéour-Ménez. Environ 130 personnes discutent au milieu de la route, dont
une trentaine d’élus. En conséquence, la circulation est déviée.
Élus et agriculteurs discutent ensemble au milieu de la route,
à Plounéour-Ménez. | OUEST-FRANCE
Des palox sur la route et un mur en bottes de pailles sur lequel est
attachée une banderole : « Qu’allons-nous manger demain ? »
Ce samedi 3 février 2024, des agriculteurs du Nord-Finistère se sont
positionnés sur un rond-point à Plounéour-Ménez, au lieu-dit Roc’h Trédudon, à
l’intersection de la RD764 et de la RD785.
Ils
ont invité une centaine d’élus, de Morlaix
communauté, de la communauté de communes de Landivisiau et de celle des monts
d’Arrée. Une quinzaine d’agriculteurs sont venus dès midi pour mettre en place
le blocage. À 14 h, ils étaient une quarantaine, dont certains venus avec
leurs enfants.
La députée Sandrine Le Feur, aussi agricultrice à
Pleyber-Christ, est arrivée tôt. Vers
15 h, ils étaient au moins 130, dont une trentaine d’élus, dans une ambiance
apaisée. Les discussions se déroulent en petits groupes.
« Certains élus éloignés du monde agricole »
« On veut parler à nos élus, recréer du lien avec eux. Car nous
nous sommes parfois éloignés. Nous aussi, agriculteurs, avons parfois laissé
filer ça. Certains élus locaux, aujourd’hui, sont éloignés du monde agricole
et on veut leur parler, ici, sur notre territoire », indique Michel
Bléas, producteur de pommes de terre et d’échalotes entre Landivisiau et
Pleyber-Christ.
C’est « surtout au titre d’épouse d’agriculteur » que sa
compagne, Karine Bléas, élue à Landivisiau, est venue aujourd’hui.
« On a deux enfants, de 15 et 19 ans, qui sont en pourparlers, en réflexion,
pour reprendre l’exploitation. Avec la situation actuelle, c’est compliqué.
Donc il faut se mobiliser pour l’avenir de nos jeunes. S’il n’y a pas
d’agriculture, il n’y a pas d’alimentation », insiste-t-elle.
Une quinzaine d’agriculteurs sont arrivés dès midi pour mettre
en place le blocage à Plounéour-Ménez. Ils attendent leurs collègues et surtout,
les élus qu’ils ont invités pour discuter. | OUEST-FRANCE
Des agriculteurs du Nord-Finistère ont
invité des élus à discuter ce samedi 3 février 2024 sur un rond-point, de 14 h
à 18 h. | OUEST-FRANCE
« On les soutient et on remonte leurs revendications »
Sébastien Jezequel, élu à Landivisiau et à la communauté
de communes du Pays de Landivisiau, est venu car, dit-il, « celui qui ne
bouge pas sur cette cause, ne bougera sur aucune autre. L’agriculture est un
enjeu sur notre territoire. On les soutient et on remonte leurs
revendications, avec nos députées. Mais s’il le faut on poussera au plus
haut. »
Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez, commune où se
déroule l’action, est présent. Il est en pleine discussion avec Jean-Luc
Guyader, 56 ans, et Jean-Luc Dourmat, 47 ans, deux agriculteurs de sa commune,
sur la question de la transmission.
Jean-Luc Dourmat et Jean-Luc Guyader,
agriculteurs à Plounéour-Ménez, avec Sébastien Marie, maire de la commune. |
OUEST-FRANCE
« Ce magnifique bocage créé par les agriculteurs »
« D’ici dix ans, 30 à 40 % des agriculteurs vont
devoir passer la main sur ma commune, s’inquiète Sébastien Marie. Sauf
que, déjà il faut des candidats, et puis tout est entre les mains de la Safer.
En tant que maire, je ne peux rien faire. Tout au plus, une lettre de soutien
pour dire quelle agriculture on souhaite. Les maires ont une influence sur
l’urbanisme, le social, etc. Mais sur la transmission, rien. »
Il soutient la profession « à 100 % ». Face à lui,
les paysages des monts d’Arrée. « Regardez. Devant il y a les élevages et
au fond les légumes. Et tout ce magnifique bocage que vous voyez ce sont les
agriculteurs qui l’ont créé. Il faut les garder. »
Lundi 29 janvier, les agriculteurs finistériens avaient
déjà mené une action spontanée au même endroit. Ils avaient l’espoir de
croiser la route de camions transportant des produits étrangers, sur cet axe
stratégique entre Lorient et Roscoff… Et surtout, ils voulaient marquer le
coup,
montrer qu’ils pouvaient fédérer
« sans syndicat ».
Les agriculteurs présents ce samedi 3 février, dont
Mickaël Corre, insiste sur le fait qu’ils ne sont pas « contre les
syndicats ». On a besoin d’eux pour porter nos revendications en
sous-préfecture, préfecture et au niveau national », mais l’action de ce
samedi est bien à l’initiative des agriculteurs « du territoire ».
Plouégat-Guérand. Face à la baisse des dotations de
l’État, une hausse de l’impôt préconisée
Publié le
Jeudi 1er février, le budget
était à l’ordre du jour du conseil municipal de Plouégat-Guérand (Finistère).
Yvan Pellée, conseiller délégué aux finances, a expliqué pourquoi la commune
devait anticiper l’avenir par une augmentation du taux d’imposition.
Pour Yvan Pellé, conseiller délégué aux finances, la perte des
dotations de l’État est à compenser par une hausse progressive de l’impôt. |
OUEST-FRANCE
Le conseil municipal du jeudi 1er février était consacré à la
discussion du budget de
Plouégat-Guérand
(Finistère). Le coût de l’énergie, notamment, pèsera encore sur les dépenses
de la commune en 2024 alors que les dotations de l’État baissent. Yvan Pellé,
membre de la commission des finances, conseille d’opérer une légère hausse de
l’impôt.
La commune de Plouégat-Guérand a terminé l’année 2023 avec un résultat de
clôture positif « et une épargne de 218 000 € contre 190 000 € en
2022 », explique Yvan Pellé, lors du conseil municipal consacré au
budget, jeudi 1er février. « La commune a la chance de
posséder du patrimoine immobilier, dont les recettes des loyers s’élèvent à
50 000 €. » Ce patrimoine offre une garantie à la commune.
« Si on a besoin de cash, on peut toujours vendre un appartement »,
poursuit-il.La commune dispose de six années pour
rembourser la dette de 1 300 000 €.
Et les moins bonnes
La baisse inéluctable des dotations de l’État. L’évolution des finances
locales sera profondément marquée par les changements d’ampleur rapides et de
leur contexte. Le territoire de Morlaix est menacé par les nouveaux
critères d’attribution à la région Bretagne, même si nous avons une garantie
sur quatre ans »,rappelle Yvan Pellé.
Pour 2024, les charges générales de la commune restent encore impactées par
l’augmentation du coût de l’énergie et des fluides et des prix des matières
premières et des services. « Les postes énergies, alimentaires, et
fournitures de voirie augmentent. Ainsi que les charges de personnel qui
représentent 388 600 €. Des chapitres qui impactent le budget primitif. »
Compte tenu des baisses des différentes dotations, Yvan Pellé préconise au
conseil municipal d’augmenter de 1 % les taux des taxes foncières (bâti,
35,83 % ; non bâti, 51,29) et de la taxe d’habitation sur les résidences
secondaires et autres locaux meublés non affectés (13,83 %). Cela
représentera moins de 10 € par contribuable »,calcule-t-il. Les
recettes attendues s’élèvent à un peu plus de 418 000 €.
Près de deux millions d’euros en investissement
« C’est beaucoup plus que les communes de même strate,
détaille Yvan Pellé. Nous avons un très haut niveau d’investissement
avec encore un bon niveau de subvention. »
Le regroupement des deux écoles est le plus gros projet avec 1,2 million
d’euros. La commune prévoit 20 000 € pour le Plan arbres ; 16 200 € pour une
nouvelle aire de jeux pour les ados ; 125 000 € pour les aménagements de
voirie Fouenou et Kermaria ; 30 000 € pour les travaux et les
frais de justice de l’affaire Bernard, route
de Pont Menou, remboursés par l’assurance ; 10 000 € pour les panneaux de
signalisation. Nous avons décalé les travaux envisagés à la maire »,rapporte
Yvan Pellé. Par ailleurs, les élus ont inscrit 124 000 € pour aménager le
futur lotissement de l’Oratoire.
En 2024, plusieurs projets
vont aboutir, à Morlaix (Finistère). D’autres, sans être très visibles dans
l’espace public, avancent. Musée, réouverture de la rivière, Grand Morlaix… On
fait le point.
Plusieurs projets vont se poursuivre, sans pour autant être
concrétisés tout de suite, à Morlaix (Finistère), durant l’année 2024. On fait
le point avec Jean-Paul Vermot, maire de la commune. | OUEST-FRANCE
En 2024 à Morlaix (Finistère), certains projets vont aboutir, d’autres vont
être lancés, et certains, se poursuivre, presque en silence. On fait le point
avec le maire, Jean-Paul Vermot.
En ce début d’année 2024, que peut-on dire du projet de
réouverture de la rivière ?
Le
sujet fait beaucoup parler. Le projet de
réouverture de la rivière, afin de prévenir d’éventuelles inondations, se
rapproche. Pour autant : « Nous n’arriverons pas à donner les premiers
coups de pelle en 2025, nous serons plutôt sur 2026-2027, car le sous-sol et
les différents réseaux du sous-sol sont plus complexes que prévu. Il y a des
travaux préparatoires qui se poursuivent », indique le maire.
Pour l’élu, la ligne est claire : « Je crois qu’il ne nous faut pas
attendre les prochains épisodes d’inondation pour nous investir. Nous avons
cherché une solution pendant cinquante ans. […] Nous avons la responsabilité
de mener des travaux de protection des biens et des personnes. »
Quid des
parkings et des commerces ?
L’idée d’avoir à nouveau la rivière en ville, sur le papier, semble
séduisante. Mais elle implique une réalité : moins de parkings sur les places
Cornic et Charles-de-Gaulle, d’importants travaux… Le maire a une réponse :
« J’ai pris un engagement : reconstituer une offre de places de
parking a minima équivalente à celles qui pourraient être impactées par la
réouverture de la rivière. » Des
travaux ont en effet été réalisés sur la rampe
Saint-Nicolas et d’autres le
seront prochainement dans la rue de Brest.
"L’ensemble des réseaux du centre-ville est tellement
dégradé que, de toute façon, on aurait dû tout rouvrir. Là, on ouvre une
seule et unique fois, on fait les réseaux et on assure un ouvrage de
protection. Les travaux sont inévitables."
Concernant les travaux en eux-mêmes, « je me suis engagé pour que
nous ayons un dispositif d’indemnisation de perte du chiffre d’affaires pour
les commerçants. On compte faire de ce chantier une animation. On va
redécouvrir des sections de galerie dont certaines datent du Moyen-Âge. […] On
va gérer cela comme un phénomène d’attractivité sur le centre-ville de
Morlaix ».
Qu’en est-il du projet de Grand Morlaix ?
« Avec Saint-Martin-des-Champs et Plourin-lès-Morlaix, nous avons
délibéré pour avoir une politique de mutualisation des services. Nous avons
retenu les priorités, l’année 2024 sera l’année du passage aux travaux
pratiques. » En revanche,
ce travail de mutualisation,« ce
n’est pas un travail de fusion, appuie le maire. Ce sont des
travaux de rapprochement de nos administrations. Ce ne sont pas les travaux du
Grand Morlaix ».
"Je pense que nous aurions un intérêt certain à ce que ces
liens qui existent entre nos communes soient une réalité administrative."
Cependant pour l’élu, « à très long terme, pour nos concitoyens, si
un jour nous pouvions avancer sur ce choix du Grand Morlaix, ça serait un
élément fondateur d’un nouveau cycle extrêmement positif pour les intérêts de
toutes les communes de l’agglomération. » À elles trois, Morlaix,
Plourin-lès-Morlaix et Saint-Martin-des-Champs deviendraient la 8e
ville de Bretagne et le 3e du Finistère. Elles auraient donc un
poids important.
Quand est-ce que le centre de santé s’installera dans la rue de
Brest ?
Pourra-t-on bientôt voir les œuvres du musée à la Manufacture ?
« Je suis dans l’incapacité de vous donner une date d’ouverture du
musée », explique Jean-Paul Vermot.
Derrière les murs de l’église, les travaux continuent, « la phase
de fouilles archéologiques a été prolongée, le sous-sol est d’une richesse
hors norme. Les prochaines grandes étapes sont la dalle et la réhabilitation
complète de l’église, qui devrait avoir lieu cette année, dans la continuité
des fouilles. »
"Au niveau du financement, l’apport de Morlaix communauté
s’avère essentiel pour continuer plus sereinement les travaux du musée. Nous
ferons tous les efforts nécessaires pour optimiser tous les financements que
nous pourrions de nouveau obtenir."
Concernant l’ouverture d’une annexe du musée à la Manufacture, pour faire
vivre les œuvres du lieu, « c’est en cours ! Si tout se passe bien, on
pourrait avoir une exposition en 2024, dans la salle des Beaux-Arts, mais nous
ne nous y engageons pas. »
La formation en journalisme face aux défis d’une
profession
Virginie GUENNEC. Publié le
Le BUT de journalisme à
Lannion (Côtes-d’Armor) animera des ateliers radio aux États généraux de
l’information ce vendredi 2 février. Petit focus sur cette formation de l’IUT
qui prépare les jeunes aux métiers de l’information depuis plus de 25 ans.
Olivier Tredan et Sandy Montañola sont responsables de la
formation des jeunes journalistes à l’IUT. | DR
Les
États généraux de l’information, organisés
par le Département, auront lieu à Lannion, ce vendredi 2 et samedi 3 janvier.
La ville a été choisie notamment parce qu’elle compte une école de
journalisme.
Depuis 26 ans, la formation en journalisme de l’IUT,
situé rue Édouard-Branly, forme des générations de journalistes de la presse
écrite, radio, télé mais aussi du web. Chaque année, trois promotions de
28 élèves se préparent à entrer dans le métier. Une formation qui doit
s’adapter aux fortes évolutions qui bouleversent la profession.
Développer
l’esprit critique
Face à la multiplication des outils et à l’accélération des flux
d’information, l’IUT a pourtant choisi de se concentrer sur l’essentiel.
« Très vite on s’est dit que les outils ce n’est pas vraiment ça qui
est important, c’est la démarche et la façon dont les étudiants vont
s’approprier les choses », explique Sandy Montañola, responsable de
la formation journalisme. « On ne les forme pas à un réseau social qui
peut-être dans cinq ans n’existera plus. On essaie de les former plutôt à un
certain nombre de méthodes sur lesquelles ils peuvent s’appuyer pour
développer des savoirs et leur esprit critique », confirme Olivier
Tredan, responsable du diplôme.
Une formation qui tient à son ancrage universitaire mais qui ne délaisse
pas la pratique. Les étudiants
expérimentent de nombreux formats (le webdocumentaire, les podcasts, le
magazine) ou s’exercent au data journalisme.« Ce qui nous
semble important, c’est de développer des liens entre les journalistes et
d’autres métiers. Par exemple, échanger avec des ingénieurs, ça c’est
intéressant. Les podcasts, ça fait aussi une spécialisation en plus. On
s’adapte à ça », insiste
aussi la responsable.
Un métier sous
tension
L’IUT aborde également, sans tabou, les contraintes que peuvent rencontrer
les journalistes : les tensions sur la profession, qu’elles soient
organisationnelles ou financières, et la défiance vis-à-vis des médias.
« C’est une profession qui a toujours été amenée à parler d’elle et à
se défendre. On l’aborde avec les étudiants, lors des cours, par exemple, sur
les rapports aux sources, les rapports de force qui existent. »
Et face aux fake news, là encore, l’enseignante relativise : « Ça a
toujours existé. Il y a un continuum dans les façons de désinformer. Ce qui a
changé, c’est d’un point de vue organisationnel. Il faut prendre conscience
que ce n’est pas juste une ou deux personnes, ça peut être très organisé. »
De nombreux sujets et problématiques qui seront abordés lors des états
généraux « L’information dans tous ses états ». Deux jours, durant lesquels,
les étudiants comme le grand public pourront en apprendre plus sur le monde
des médias.
Des ateliers
radio au collège
Durant des États généraux de l’information, des étudiants en journalisme de
l’IUT animeront des ateliers radio auprès de collégiens de 4e du
collège Charles-Le-Goffic. Un exercice nouveau mais formateur pour ces futurs
journalistes. « Le fait d’aller faire de l’éducation aux médias, avant
on le faisait, nous, en tant qu’enseignants. Mais le fait de le faire vraiment
avec les étudiants, ça c’est nouveau », explique Sandy Montañola.
L’Institut aide les élèves à s’y préparer. Deux interventions ont déjà eu lieu
devant des collégiens et des lycéens.
La sortie de la crise agricole
se fait-elle au détriment des réformes nécessaires à la sauvegarde de
l’environnement ? Entretien avec Marie Toussaint, eurodéputée et tête de
liste du parti Les Écologistes aux élections européennes de juin 2024.
Marie Toussaint, eurodéputée écologiste et tête de liste aux
élections européennes pour Les Écologistes. | ARCHIVES JOËL SAGET / AFP
Alors que les agriculteurs manifestent depuis deux semaines leur colère en
France mais aussi ailleurs en Europe, Gabriel Attal a annoncé, jeudi 1er février
2024, une série de nouvelles mesures pour tenter de répondre aux craintes et
aux besoins du monde agricole. La sortie de crise imaginée par le gouvernement
se fera-t-elle au détriment de l’écologie ? Entretien avec Marie Toussaint,
eurodéputée écologiste et
tête de liste du parti Les Écologistes (ex-EELV) aux
élections européennes du 9 juin.
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé ce jeudi que le
plan Écophyto allait être « mis en pause ». Est-ce alarmant ?
Un tel recul est criminel. Pour la santé publique comme pour l’écologie. On
sait que ces pesticides rendent malade, et en premier lieu les agriculteurs
qui les utilisent. C’est criminel aussi parce qu’on sait qu’ils portent
atteinte à la biodiversité, en particulier aux pollinisateurs.
Le gouvernement prend également le risque de l’illégalité. L’État a déjà
été condamné pour préjudice écologique dans le cadre d’une action en justice
que nous avons lancée en septembre 2021 avec
Notre affaire à tous et Pollinis. La justice lui a enjoint de réparer la
nature, et non de lui porter atteinte, d’ici au 30 juin 2024. La décision de
mettre sur pause le plan Écophyto entre en contradiction avec les obligations
de l’État. Enfin, ce n’est absolument pas une réponse aux problématiques des
agriculteurs car on ne touche pas au modèle économique qui étrangle les
paysans aujourd’hui.
Il faut dire les choses franchement aux agriculteurs : la transition est
impérative. Si on la repousse à chaque fois, tout en faisant perdurer et en
portant à bout de bras le modèle qui va continuer à appauvrir le monde paysan,
on ne peut pas s’en sortir. La transition n’est pas indolore, mais on ne peut
pas s’en passer.
"Il faut dire les choses franchement aux agriculteurs : la
transition est impérative"
La Commission européenne a proposé une nouvelle dérogation à
l’obligation de maintenir 4 % de jachères pour les grandes exploitations.
N’avez-vous pas peur que la sortie de crise se fasse au détriment de
l’écologie également au niveau européen ?
Il faut sortir de la crise, mais pas sur le dos de l’écologie. C’est
important de souligner qu’avant la mobilisation des agriculteurs, il existait
déjà une volonté de porter atteinte aux objectifs du Pacte vert. En novembre,
les droites et l’extrême droite ont déjà fait tomber le plan européen de
réduction de l’utilisation des pesticides. Elles ont quasiment vidé de sa
substance la loi sur la restauration de la nature, que nous avons réussi à
sauver mais aux prix de compromis assez conséquents.
On est en train de mentir aux agriculteurs en leur promettant qu’ils
peuvent s’affranchir de la question écologique. Ce n’est pas vrai. La seule
solution durable pour permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur
travail, c’est la transformation en profondeur d’un modèle agricole arrivé à
bout de souffle. C’est vraiment l’enjeu des élections européennes du 9 juin
2024, car la Pac (politique agricole commune) sera la première grande réforme
qui sera discutée dans le cadre de la prochaine mandature.
« Nous voulons une Pac plus juste et une Pac verte »
Quel est, selon Les Écologistes, l’équilibre possible entre revenus
et retraites décentes des agriculteurs et respect des sols et du vivant ?
Nous voulons sortir l’agriculture du modèle du tout-marché qui fait
beaucoup de mal aux paysannes et aux paysans. Première chose, il faut mettre
fin aux accords de libre-échange et travailler à la mise en place d’accords de
juste commerce. Nous voulons un protectionnisme vert, en premier lieu sur
l’agriculture. Cela veut aussi dire sortir l’agriculture de l’OMC
(Organisation mondiale du commerce) et lutter contre la spéculation
alimentaire.
Deuxième chose, on change la Pac. On en fait une Pac plus juste, avec une
nouvelle répartition, et pourquoi pas un plafonnement des aides, car
aujourd’hui ce sont toujours les plus grosses exploitations qui reçoivent le
plus d’argent. Nous voulons aussi une Pac plus verte, qui rémunère les
changements de pratiques, qui créent de l’emploi et prennent soin des
écosystèmes. Il faut également une régionalisation de la Pac pour s’adapter
aux spécificités territoriales. Si on est céréalier dans la Beauce ou
viticulteur en Occitanie, on n’est pas du tout face aux mêmes réalités.
Troisième chose, il faut un plan de transition. Je plaide pour que les
agriculteurs aient une visibilité sur trois ans sur les revenus qu’ils vont
tirer. Cela doit être accompagné par une forme de plan Marshall
d’investissement. Il faut aussi imaginer un nouveau système de protection
sociale face aux aléas environnementaux et climatiques. Il ne faut pas
déléguer cela aux assureurs privés, il faut une couverture publique, a minima
mutualiste.
Emmanuel Macron s’engage à ne pas signer l’accord UE-Mercosur. Cela
va-t-il dans le bon sens, selon vous ?
Si la France ne signe pas cet accord, ce serait une victoire. Ma
préoccupation c’est que ça fait longtemps qu’il affirme qu’il ne le signera
pas cet accord « en l’état. » Il laisse volontairement la porte ouverte.
J’attends donc de voir à quoi vont s’atteler Emmanuel Macron et les membres de
son gouvernement avant de célébrer cette victoire.
En 2024, début des travaux de dynamisation du centre
bourg Plouezoc’h
Publié le
Lors de la cérémonie des vœux,
Brigitte Mel, maire de Plouezoc’h (Finistère), a fait le point des chantiers
en cours ou programmés. Avec la nomination d’un cabinet d’architectes, les
travaux pour la dynamisation du centre bourg pourront commencer.
Les bâtiments et la cour de l’ancienne école, seront au centre
des travaux de dynamisation du bourg. | OUEST-FRANCE
Comme chaque année, grosse affluence à la Maison des associations de
Plouezoc’h (Finistère) pour les vœux de la municipalité. En 2024, les travaux
pour la sécurisation des abords de l’école seront terminés. Commencera alors
le chantier de la redynamisation du centre bourg. C’est le cabinet
d’architectes d’Alain Le Scour de Guimaëc qui, parmi 14 candidats, a été
retenu. Dans une première étape, pour un coût total de 1,8 million d’euros, il
s’agira de restaurer et réaménager le bâtiment et la cour de l’ancienne école
primaire, située centre bourg, face à la mairie. « Ces locaux étant
utilisés nous étudions des solutions pour reloger les associations
concernées » rassure Brigitte Mel. Plus tard, ce sont les abords de
la mairie qui seront en travaux.
Locaux commerciaux
En 2023, au centre bourg, deux nouveaux commerces se sont installés : un
caviste et un atelier de couture. Un poissonnier vient sur la place tous les
vendredis. La pharmacie ayant déménagé dans de nouveaux locaux et un coiffeur
a cessé son activité, la mairie a décidé que ces deux espaces, pour un temps
limité, seront des réserves commerciales.
États généraux de l’information à Lannion : « Ça manque
de débat, de rugosité » pour le SNJ
V.G. Publié le
Sylvain Ernault, représentant
local du Syndicat national des journalistes (SNJ), nous dit pourquoi il se
méfie des États généraux de l’information prévus les 2 et 3 février, à Lannion
(Côtes-d’Armor).
Sylvain Ernault, élu au comité national du SNJ. | OUEST-FRANCE
Trois questions à Sylvain Ernault, journaliste, élu pour la Bretagne du
comité national du Syndicat national des journalistes.
Que reprochez-vous aux états généraux de l’information
qui sont déclinés partout en France ?
Nous sommes sceptiques, ce sont des initiatives qui sont en fait un
exercice de communication déguisé
sous forme de consultation. La représentation
des syndicats de journalistes, dont le SNJ, interroge. Nous sommes un peu la 5e
roue, il a fallu mettre le pied dans l’entrebâillement de la porte pour être
pris en compte, et encore on n’a pas encore été reçus par les groupes
d’experts pour présenter nos propositions. Il y a un certain flou, une
opacité.
En réaction, vous avez participé à la création des États
généraux de la presse indépendante.
Pouvez-vous nous en parler ?
Les États généraux de la presse indépendante ont été lancés par le Fonds
pour une presse libre (FPL). Il réunit les syndicats, mais aussi des
associations, des médias. Il y a une centaine de participants. Le but est de
faire des contres propositions, nous en avons listé 59 pour une presse libre.
Cela concerne, par exemple, la protection du secret des sources, la
répartition des aides publiques à la presse qui favorise aujourd’hui les
grands groupes ou le démantèlement des groupes de presse.
Que pensez-vous de l’organisation locale des États généraux de
la presse ?
À Lannion, le SNJ n’a rien contre l’initiative. Mais
elle émane d’élus, et il faut bien l’avoir en tête.
Dans leurs discours, le problème ce sont
les fake news, la Russie… Ce sont des lieux communs. La désinformation
peut aussi venir de médias institués, comme
le groupe Bolloré, la presse d’opinion.
L’angle mort ce sont les conditions de production de l’information. Or, la
précarité augmente, les conditions se dégradent. Je n’appelle pas à boycotter
mais j’alerte les citoyens lannionnais. Le SNJ n’a pas été invité à
participer. Ça manque de débat, de rugosité, notamment sur les questions
sociales. Ce qui est au programme, c’est bien, mais il faut imaginer ce qu’il
n’y a pas, comme les entraves de l’État à la liberté de la presse.
Régulièrement, le projet
revient dans les débats : déconstruire les parkings au-dessus de la rivière de
Morlaix (Finistère), qui redeviendrait visible. L’objectif est de limiter le
risque d’inondation, mais pour cela, il faudra d’importants travaux et
déplacer des places de parking. Qu’en pensez-vous ?
Avec la réouverture de la rivière, celle-ci pourrait arriver
au pied du viaduc à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Mais pour réaliser ce projet, d’importants travaux vont devoir être mis en
œuvre et des
places de parkings déplacés…
Les premiers coups de pelle devraient être donnés en 2026 ou 2027.
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous hâte de voir un centre-ville moins minéral,
avec la rivière qui coulera, sur les places Cornic et Charles-de-Gaulle ? Ou,
au contraire, vous estimez que cet aménagement n’est pas une solution, face
aux inondations ?
Votre avis nous intéresse ! Vous pouvez nous répondre via le formulaire
ci-dessus, ou alors, nous écrire à l’adresse
redaction.morlaix@ouest-france.fr.
Nous pourrons utiliser votre témoignage dans un article !
Des agriculteurs finistériens
ont invité près d’une centaine d’élus de Morlaix communauté, la communauté de
communes de Landivisiau et celles des monts d’Arrée à venir échanger avec eux
sur un rond-point à Plounéour-Ménez, samedi 3 février 2024.
Environ 80 agriculteurs s’étaient déjà réunis lundi 29 janvier
2024 au soir, au Roc’h Trédudon à Plounéour-Ménez dans les monts d’Arrée
(Finistère). | DR
Mickaël Corre, agriculteur à Pleyber-Christ, explique la démarche :
« On a fait partir une centaine d’invitations au total, on a décidé ça mardi
soir. On sait que ces élus, ce sont nos premiers relais, on veut engager le
dialogue avec eux sur le monde agricole, on aimerait une prise de conscience,
que certains ont déjà, mais d’autres non. » Situation, difficultés,
contraintes, les agriculteurs souhaitent partager leur quotidien. Rien n’est
encore fixé, mais Mickaël Corre indique : « On pourrait par exemple
les solliciter pour signer une motion de soutien en notre faveur. »
« Aujourd’hui, c’est dans nos fermes que ça brûle »
Les agriculteurs seront présents de 14 h à 18 h, sur le rond-point, qu’ils
avaient déjà occupé lundi soir 29 janvier 2024. Pour Mickaël Corre, ce site,
au milieu des monts d’Arrée, est symbolique : « À l’été 2022, les élus
ont eu
besoin de nous, lors des incendies.
Aujourd’hui, c’est dans nos fermes que ça brûle. »
À noter : à l’approche de cette zone, samedi, des déviations seront mises
en place pour les automobilistes.
Dans ces villages bretons, il y aura encore des paniers
solidaires pour partager des aliments locaux
Publié le
À Lanmeur et Plouezoc’h
(Finistère), une trentaine de personnes a bénéficié de l’opération du panier
suspendu, en décembre 2023. Objectif de ce concept : permettre aux plus
démunis de s’approvisionner en viande, légumes et laitages produits
localement. Une initiative qui réchauffe les cœurs.
En novembre 2023, au marché de la ferme du Troglo, à
Plouezoc’h, les clients invités à participer au panier suspendu. | OUEST-FRANCE
Cette initiative proposée par l’association Ulamir-CPIE se calque sur le
traditionnel café suspendu italien, du milieu du XXe siècle, qui
consiste à payer deux cafés : l’un pour soi et l’autre pour un client démuni.
Géraldine Gabillet, chargée de mission environnement, explique
« Cette démarche est née en partenariat avec les CCAS (Centre communal
d’action) des communes, qui ont identifié les ménages les plus en difficulté. Pourquoi les personnes les plus précaires n’auraient-elles pas droit à
de la viande ou des légumes produits localement ? »
« Venir dans les
fermes »
En septembre, la ferme du Poder à Plouégat-Guerand, le Champ perché à
Plougasnou et la ferme du Troglo à Plouezoc’h ont invité leurs clients à
déposer dans un panier, quelques euros ou des
Buzuks (monnaie locale du pays de Morlaix) en
fonction de leurs moyens. « Nous avons récolté 422 €, d’autres
producteurs se sont joints à nous pour boucler l’opération et sont intéressés
pour les prochaines campagnes », indique Géraldine Gabillet.
« C’est du donnant-donnant », détaille Sophie Bellec, agricultrice,
qui espère ainsi inciter les familles bénéficiaires « à venir dans les
fermes, où les produits sont abordables. »
Deux autres campagnes en juin et novembre
Tous les partenaires sont partants pour reconduire l’opération en juin et
novembre 2024, et l’élargir au pays de Morlaix. « À condition de
travailler au plus près dans chaque territoire. » Les prochaines
campagnes, soutenues financièrement à hauteur de 300 € par la monnaie locale
Buzuk, seront enrichies par des ateliers cuisine et des visites de fermes.
« Nos difficultés résident dans l’identification des personnes
éloignées des circuits de petits producteurs, nous envisageons de travailler
en lien avec les assistantes sociales du centre départemental d’action sociale
(CDAS). » Cette opération est une première étape en amont du
projet de sécurité sociale alimentaire en cours de
réflexion dans le pays de Morlaix, au
sein d’un collectif de citoyens, associations, et d’élus.