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Opposées au projet de parc éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO), au large de la baie de Morlaix, près de 200 personnes se sont rassemblées sur le port de Roscoff (Finistère), à l’appel du collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche Ouest).
Yanne et Sylvie sont venus manifester contre le parc éolien en baie de Morlaix, ce jeudi 21 août 2025 au port de Roscoff (Finistère). | OUEST FRANCE
« Qu’on souhaite l’éloigner ou l’empêcher, nous sommes contre le fait qu’on nous l’impose sans nous demander notre avis ! » grésille dans le micro des manifestants.
Les applaudissements retentissent après cette prise de parole. Car les 200 personnes réunies ce jeudi 21 août 2025 sur le port de Roscoff (Finistère) sont toutes opposées au projet de parc éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO), au large de la baie de Morlaix. Ils ont répondu à l’appel du collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche Ouest).
Le projet nommé éolien Bretagne nord-ouest (BNO) prévoit la mise en service d’un parc de 111 éoliennes de 285 m de haut d’ici 2035, situées à 16 km de l’île de Batz, et à 18 km de Roscoff. Le collectif Nemo dénonce « la destruction du patrimoine paysager ». « Non seulement les gens les verront, mais ils les verront de tout temps », s’indigne Sébastien Geoltrain, membre du collectif.
Près de 200 personnes ont répondu à l’appel à manifester sur le port de Roscoff ce 21 août 2025 de l’association Nemo, contre le parc éolien en baie de Morlaix. | OUEST FRANCE
Reculer les 111 éoliennes ?
Le collectif Nemo propose de reculer le parc éolien à 40 kilomètres au nord des côtes. « Cela ne sera pas parfait, mais on limite des effets notoires », concède Yoann Derrien. Ce dernier reconnaît qu’il s’agit d’une « stratégie pour gagner du temps, en attendant que les esprits changent sur l’éolien » et ainsi « rendre la situation audible pour l’Etat ».
« Ce n’est pas un parc éolien, c’est une machine industrielle », dénonce Sébastien Geoltrain. Dans la foule, des slogans sont érigés sur des pancartes : « Élus, ne bradez pas notre environnement », « assassins de nos paysages ». Jean-Yves Quéméneur, représentant de l’association Force 5, a pris la parole pour pointer « la responsabilité des élus qui ne sont pas venus aux réunions de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) ».
Après les prises de paroles successives, un temps d’échange avec les participants a suivi. « Quelle est la durée de vie d’une éolienne ? Quel entretien ? Quelles études environnementales ? » Les questions se sont enchaînées.
Le collectif a souhaité interpeller quant aux conflits d’usage, notamment relatifs à la pêche et au trafic maritime. « Les ferries vont devoir dévier pour quitter le port (du Bloscon) à Roscoff, c’est du carburant gaspillé », regrette Sébastien Geoltrain.Une « ruine de la petite pêche côtière » également. « Aucun de nos voisins européens n’autorise la pêche dans le parc éolien », interpelle-t-il en citant l’exemple du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
Sylvie, 63 ans, s’est déplacée des monts d’Arée, « par solidarité ». « Chez nous aussi, ils veulent nous coller des éoliennes », maugrée cette habitante de Berrien (Finistère), où un projet de parc éolien fait aussi grogner.
« C’est encore une histoire de sous qui engraissent les promoteurs », regrette la manifestante. « On nous fait croire que c’est propre car on l’appelle énergie verte », poursuit-elle. « C’est du greenwashing », conclut sa camarade Yanne, 40 ans. Les deux dénoncent le caractère « imposé » du projet.
Tout comme les membres du groupe Nemo, qui dénoncent « l’opacité des arbitrages » et « l’absence d’études préalables des impacts sur l’environnement marin ».
« Parlez autour de vous, n’ayez pas peur d’engager la conversation même avec ceux qui sont pour », invite Guillaume Barazer de Lannurien, président de l’association de sauvegarde des sites de Roscoff. « Ce sont nos enfants qui verront les éoliennes et en pâtiront », conclut celui qui est venu « représenter les Roscovites ».
En raison de la météo incertaine, la rencontre avec les
marcheurs Lilith et Chacha ne se tiendra pas le vendredi 22 août à 14h30 sur
l'esplanade devant la Gare de Saint-Brieuc, mais dans les locaux de la Maison
des syndicats au 93 Boulevard Édouard Prigent à Saint-Brieuc.
Solidairement.
Serge Le Quéau
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Un couple de personnes âgées de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) a vu sa maison détruite par les flammes, après qu’elle a été frappée par la foudre, mardi 19 août 2025. Leur fille était présente. Elle raconte.
Cette longère a été frappée par la foudre à Saint-Jean-du-Doigt en pleine journée, avant d’être détruite par les flammes. Derrière la première fenêtre, un bouquet de lys et de roses blanches est intact. | OUEST-FRANCE
Toute une vie partie en fumée. La belle longère bretonne est défigurée. De la charpente, il ne reste qu’un vague squelette. Tout le reste n’est que désolation. La veille, mardi 19 août 2025, cette maison de Saint-Jean-du-Doigt a été détruite par un incendie, juste après avoir été touchée par la foudre. À l’intérieur se trouvaient les propriétaires, deux personnes âgées, leur fille et son mari.
Il était 14 h quand le drame est arrivé. « On était à table, en fin de repas. On sentait que ça tonnait et que ça se rapprochait », raconte Élise (1), la fille. « J’étais dos à la cheminée et j’ai vu l’éclair. J’ai dit : « ça nous est tombé dessus ! » Je l’ai su car j’ai vu un bout du râteau de l’antenne tomber par la fenêtre. Mes parents, eux, disent avoir vu comme une boule de feu. »
« Le bruit était assourdissant, poursuit-elle. Des gens qui nous logent un peu plus loin nous ont dit que le bruit était épouvantable. » Ensuite, tout est allé très vite. « On est allé dans l’entrée, on a vu que le boîtier de téléphone était par terre. Mon mari a dit qu’il fallait tout de suite déplacer les voitures. On est sorti et j’ai appelé immédiatement les pompiers en disant que la foudre avait frappé, qu’il fallait venir vite. » Son mari apercevait déjà des fumées.
« La foudre peut tomber n’importe où », répète Élise. La voiture de son mari, une Tesla, a filmé l’impact. Sur la vidéo, on voit une fumée soudaine s’échapper d’un pignon, puis l’éclair se répandre comme une traînée de poudre le long du faîtage à vitesse grand V, jusqu’à atteindre l’autre pignon du toit. « Même les pompiers disaient n’avoir jamais vu ça. Ils nous ont dit qu’on a eu beaucoup de chance. »
À l’évocation des chambres situées juste en dessous, la voix d’Élise se brise. « On a eu de la chance, redit-elle. Car ma fille et son compagnon dormaient là il y a encore trois jours. Ça aurait pu être terrible. » Les objets, les souvenirs sont tous endommagés, voire détruits. Ce mercredi 20 août, ils récupèrent prudemment quelques affaires. Le plancher de l’étage menace de s’effondrer sur le rez-de-chaussée, en raison du poids, de plusieurs tonnes, des ardoises brutes du toit et de l’eau. En bas, c’est la même chose. Les ardoises jonchent le sol, formant parfois des monticules impressionnants.
Lire aussi : Les orages touchent une centaine de personnes chaque année : comment s’en protéger ?
Si la famille a accepté de témoigner, elle veut néanmoins garder l’anonymat. L’assurance va désormais rentrer en action. Quand nous demandons à la mère d’Élise si nous pouvons prendre en photo sa maison depuis son jardin, elle accepte. Avec une condition : « Que l’on voit le bouquet de lys intact », offert par sa sœur il y a quelques jours. Comme si dans « ce cauchemar », il y avait encore un peu d’espoir et de beauté à conserver.
(1) Prénom d’emprunt.
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Depuis 1995, l’Amicale nautique La Méloine sert les usagers des ports du Diben et de Térénez, pour former, informer, accompagner. À l’occasion de ses 30 ans, Dominique Ropars, président, et Jean-Georges Vachet, secrétaire, préparent une fête, samedi 23 août 2025 avec des animations musicales, et un spectacle d’illuminations de grande ampleur.
Jean-Georges Vachet, secrétaire, et Dominique Ropars, président de La Méloine, tiennent la photo de l’un des membres fondateurs de l’association : Francis Vauléon. | OUEST-FRANCE
Déjà 30 années que l’Amicale nautique La Méloine, à Plougasnou (Finistère), accueille, forme et informe les usagers des ports de Primel-Le Diben et de Térénez, pour le bien vivre en mer. Pour fêter cet anniversaire, Dominique Ropars, président de l’Amicale, et Jean-Georges Vachet, secrétaire, peaufinent les derniers détails pour la fête de samedi 23 août 2025, qu’ils espèrent le plus marquant de l’histoire de l’association.
Dans le petit bureau du port, face à la mer, les
deux hommes initient un hommage avant de livrer leur expérience de
l’association. Le premier président en 1995, c’était Francis
Vauléon
, avance Dominique Ropars. Son objectif,
c’était la défense des intérêts des plaisanciers et de la pêche de loisir.
C’est le projet de port en eau profonde au Diben, en
1995, qui avait donné l’impulsion de créer La Méloine, du nom d’un rocher
surplombant les lieux. Sujet qui, à l’époque, avait beaucoup clivé au sein de
la population locale et des usagers des lieux. L’association s’est
formée pour soutenir ce projet
, indique Dominique Ropars.
Il ne s’est finalement pas fait.
La Méloine ne s’y est positionnée que
pour servir les usagers »,
appuie Jean-Georges Vachet.
Un port n’est pas politisé
,
renchérit-il.
Il rend service.
Depuis 30 ans donc, La Méloine rend service aux
plaisanciers et pêcheurs de loisirs : l’association informe notamment sur les
réglementations qui changent tous les ans ! »
. Elle
forme aussi au permis bateau, et fait le lien entre usagers et
administrations. Pour moi, La Méloine, c’est trouver des gens
compétents qui expliquent, qui aident, avec qui échanger,
précise
Jean-Georges Vachet. On fait le lien entre les adhérents et le
conseil portuaire. On se rend disponibles aussi pour tous les usagers,
habitués ou de passage. »
Pour honorer l’engagement de l’ensemble des membres d’hier et d’aujourd’hui – qui s’élèvent au nombre de 182 adhésions en 2025 –, Dominique Ropars et Jean-Georges Vachet ont voulu organiser une fête exceptionnelle avec des animations de grande ampleur.
On voulait que les bénévoles puissent
profiter de la fête,
confie Dominique Ropars. Ça fait
deux ans qu’on y travaille, ça nous a laissés le temps d’économiser assez pour
faire intervenir des professionnels de la restauration et l’animation.
En plus d’une ambiance musicale assurée par Le Bagad de Morlaix (Finistère) et un DJ, des illuminations d’envergure et un feu d’artifice inédit devraient émerveiller un public qu’ils espèrent nombreux.
Pratique : 30 ans de La Méloine, au port de Primel-Le Diben, samedi 23 août 2025, à partir de 19 h. Ouvert à tous, entrée gratuite. Food-trucks sur place.
Lire aussi : La Méloine. Renouvellement du conseil d'administration 23 avril 2010 (Le Télégramme)
" L’association s’est formée pour soutenir
ce projet", indique Dominique Ropars. "Il ne s’est finalement pas fait. "
Et bien tant mieux !!! Merci à l'APPBS, à Force 5 et à l'ARAP, les finances de Morlaix CO n'ont pas fondu, nous avons évité un dépôt de bilan. Les Viviers de la Méloine, le port de Roscoff et le golf de Carantec ont déjà assez pompé les contribuables. Nous avons évité le pire !
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Deux associations du Morbihan apportent leur soutien aux opposants du projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO), prévu en baie de Morlaix à l’horizon 2035.
Parc éolien de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Photo d’illustration. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Dans un communiqué envoyé ce mercredi 20 août 2025, deux associations du Morbihan, Piebîem (Préserver l’identité environnementale de la Bretagne sud et des îles contre l’éolien en mer) et AALLPA (Association pour l’application de la loi littoral dans le pays d’Auray), marquent « leur soutien aux opposants au projet de stratégie pour la façade maritime NAMO (Nord-Atlantique/Manche-Ouest) par un parc éolien au large des baies de Morlaix et de Lannion ».
« Notre solidarité commune va vers le collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest), soutenu par l’association environnementale Force 5, qui organise ce jeudi 21 août 2025 à 16 h, une manifestation au vieux port de Roscoff », poursuivent-ils, sans préciser s’ils seront présents.
Ils qualifient ce projet d’« absurde ». Selon eux, il cumule « les inconvénients de l’éolien posé et flottant, comme le projet Bretagne Sud ; une atteinte massive à des paysages exceptionnels ; des risques d’atteintes spécialement graves à une avifaune marine particulièrement fragile ; un impact majeur sur la pêche artisanale locale ; un compromis avec la sécurité maritime ; des dangers pour la stabilité du réseau électrique ; d’importantes vulnérabilités stratégiques. »
« Ce projet fou est climatiquement et électriquement inutile, dangereux pour la stabilité du réseau, pour un coût de l’électricité insoutenable économiquement et socialement. Nous demandons à l’unisson un moratoire sur la PPE3 (Programmation pluriannuelle de l’énergie n° 3) pour empêcher un doublement des factures d’électricité pour tout le monde et un moratoire sur tout projet éolien », concluent-ils.
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L’association France Palestine Solidarité du Pays de Morlaix appelle à un rassemblement vendredi 22 août 2025, à 18 h, sur la place des otages à Morlaix (Finistère).
Les prises de paroles se sont enchaînées devant la mairie de Morlaix (Finistère), en solidarité au peuple palestinien, le 4 juillet. | ARCHIVES OUEST FRANCE
« Gaza, sous les bombes meurt de faim », dénonce l’association France Palestine Solidarité du Pays de Morlaix dans son appel à manifester. Elle appelle à se réunir pour « exiger l’arrêt des massacres et du génocide en Palestine », vendredi 22 août 2025 à Morlaix (Finistère), à 18 h, place des Otages. Une centaine de militants s’étaient déjà réunis le 4 juillet sur cette même place, où les prises de paroles s’étaient succédé pour alerter sur la famine en Palestine.
Selon l’AFPS du Pays de Morlaix, « le gouvernement français doit aller au-delà des mots et imposer des sanctions politiques, diplomatiques et économiques contre Israël ». La section morlaisienne réclame également la reconnaissance par la France de l’État de Palestine, ainsi qu’un soutien matériel et politique à l’UNRWA, l’agence de l’ONU venant en aide aux réfugiés palestiniens.
Cet appel à manifester a déjà reçu le soutien de FSU, UL-SOLIDAIRES, LFI, NPA, PCF, UDB, Gauche Indépendantiste, Amnesty international, LDH, et Mouvement de la Paix.
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Jean-Pierre Jeudy vient de décéder à l’âge de 81 ans. Maire de Carhaix (Finistère), de 1977 à 1995, il était aussi président de l’association France-Palestine Solidarité. Le comité Liban Palestine Sud Cornouaille des pays de Concarneau et Quimperlé lui rend hommage.
Jean-Pierre Jeudy (le deuxième en partant de la gauche), ici à Concarneau, le dimanche 18 mai 2025, lors d’un rassemblement du comité Liban Palestine Sud Cornouaille. | DR
Le comité Liban Palestine Sud Cornouaille rend
hommage à Jean-Pierre Jeudy et à son action sans faiblir en faveur de la
Palestine.
Ce dernier vient de décéder à l’âge de 81 ans. Maire de
Carhaix de 1977 à 1995, il était également président de l’association
France-Palestine Solidarité.
Il y a un mois à Nizon, il avait pris la parole pour
dénoncer l’hypocrisie du gouvernement français, qui en paroles se
lamente sur ce qui se passe à Gaza et ne fait strictement rien pour
l’empêcher. Les mairies avaient mis le drapeau ukrainien à leurs frontons,
sans que les préfets ne réagissent. Mais quand quelques mairies ont commencé à
mettre le drapeau palestinien pour protester contre le génocide en cours, les
préfets ont pris leurs plumes pour inviter les mairies (comme Carhaix) à ôter,
au nom de la neutralité, le drapeau palestinien. Défendre Gaza, c’est défendre
les droits internationaux. Quand on défend la Palestine, on défend la paix
dans le monde.
Jean-Pierre Jeudy avait également participé à une
journée de réflexion avec ses amis de Hébron, qui étaient venus à
Riec-sur-Belon, le samedi 15 mars 2025. C’était un homme de conviction,
un homme politique au sens noble du terme.
Rappel à manifestation
Joignez-vous à la manifestation contre les forages géotechniques destructeurs qui ont débuté au nord de l'Île de Batz en préparation de l'appel d'offre du projet éolien BNO.
Venez exprimer votre opposition à ces destructions inutiles et coûteuses au profit d'un projet bâclé qui détruit le patrimoine paysager national, ruine la petite pêche côtière et dévie le trafic maritimes du port de Bloscon. Nous contestons également les arbitrages illégitimes et opaques de l'Etat dans le choix de la zone d'appel d'offre à la suite d'une consultation de façade ainsi que l'absence d'études préalables d'impact sur l'environnement marin, la santé et les finances publiques.
Soutenez notre action en justice et venez nombreux, c'est maintenant !
Pour le collectif NEMO
Sébastien Geoltrain - porte parole
https://www.facebook.com/groups/1202414801336364/
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Human Ocean, cofondée par Martina Planty, veut créer des filières de mode et de design « régénératives ». La start-up mise sur le naturel, de la fibre aux teintures, et rêve de vêtements de qualité qui seraient aussi compostables. Le vêtement deviendrait alors engrais... Rencontre à Saint-Jean-du-Doigt en Finistère.
Martina Planty, cofondatrice de la start-up Human Ocean, aux côtés de Jean-Yves Masson, agriculteur et associé dans le processus de recherche et développement. | OUEST-FRANCE
Elles aimeraient mettre un coup de pied dans la fourmilière de l’industrie textile. Motivées par ce but commun, Marie-Ève Nardou, designer, et Martina Planty, diplômée en économie et experte dans la vente de prêt-à-porter, ont fondé Human Ocean en 2024. La start-up, basée à Saint-Jean-du-Doigt en Finistère, recherche des solutions pour créer « une mode durable, biosourcée et biodégradable », explique Martina Planty.
Imaginez : vous portez un vêtement de qualité pendant de très longues années, dont les fibres et la teinture ne polluent pas. Lorsqu’il arrive en fin de vie, il se décompose jusqu’à se transformer en engrais pour les champs. « Le but est de créer une filière de la graine au tissu », glisse Jean-Yves Masson, agriculteur saint-jeannais et associé. C’est chez lui que seront testées des teintures végétales, tout comme « la compostabilité » des vêtements.
C’est le principe de la « mode régénérative », en opposition à la fast-fashion. « On part du vivant et on revient au vivant », résume la cofondatrice. « L’industrie textile pollue nos océans et nos fleuves, à cause des microplastiques, mais aussi à cause des matières premières utilisées qui ne se recyclent pas, rappelle Martina Planty. En 2025, seulement 1 % des textiles sont recyclés et 99 % des colorants utilisés dans les métiers du textile, de la mode et de l’art de vivre sont issus de la pétrochimie », dit-elle en s’appuyant sur des données de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Lire aussi : Bennes qui débordent, centres de tri fermés : quand la collecte de vêtements sature
Pendant 25 ans, Martina Planty a travaillé pour cette écrasante industrie. Elle avait monté un bureau d’achat de produits haut de gamme pour de grands magasins étrangers en Asie, Russie, au Moyen-Orient… « L’opacité des filières, le greenwashing, la difficulté de faire émerger des produits engagés » : tout ça a fini par lui donner le tournis. Elle a alors pris un virage à 180 °C.
Des premières épreuves, avec différents motifs, de laines Merinos d'Arles ont mis au point par Human Ocean, start-up finistérienne qui rêve d'une mode durable, biosourcée et biodégradable. | OUEST-FRANCE
« Il ne faut pas griller les étapes et être humble », dit cependant Martina Planty, qui reste prudente et ne dévoile pas tous les axes de travail de l’entreprise. Elle s’autorise néanmoins à présenter des premières épreuves de laine Merinos d’Arles, provenant des Alpes françaises. Les étapes de lavage et de peignage se font en Italie. Elle est ensuite filée dans le nord de la France et tissée en Occitanie.
« Pour que ce soit rentable, il faut être pragmatique », et s’appuyer sur les territoires où les savoir-faire existent encore, insiste aussi Marina Planty. France et Italie, deux territoires maximum : cela correspond aux critères du référentiel Ker Mer, un cahier des charges pour la mode et le design respectueux de l’environnement (lire ci-dessous). C’est « parce qu’il y a des territoires à articuler », que le projet de Human Ocean est lauréat du programme France 2030. Le potentiel de compostage de la laine va maintenant être testé. « Étant riche en azote, elle est un excellent fertilisant », glisse Jean-Yves Masson.
Avant de créer Human Ocean, Martina Planty a créé Ker Mer en 2016, un référentiel pionnier pour les entreprises. Traçabilité ; transparence sur les impacts ; production locale, artisanale et/ou industrielle, dans un ou deux territoires au maximum ; colorants naturels ; pratiques agricoles vertueuses… Les entreprises souhaitant développer leur démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) peuvent s’en emparer.
La toute première collaboration s’est faite avec l’enseigne Arte Diem à Morlaix et la voilerie Jeandot de Plouezoc’h, autour de transats en édition limitée, puis avec des designers de l’école Boulle à Paris. « Du bon, du beau, du durable. » Car Martina Planty en est persuadée : « On peut changer les choses avec des produits hyperqualitatifs car c’est comme ça que l’on embarque le consommateur final. » Si la qualité aura toujours un coût, elle est convaincue que c’est en passant par cette voie que les bonnes pratiques pourront se diffuser, ruisseler.
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Une réserve d’eau a été créée dans une ancienne carrière d’ardoises à Commana (Finistère) pour permettre à l’hélicoptère des pompiers de se ravitailler. Une mesure prise à cause des incendies qui avaient ravagé les monts d’Arrée à l’été 2022.
À l’été 2022, des incendies avaient ravagé les monts d'Arrée. Les pompiers ont été à pied d’œuvre pendant plus d’un mois. | ARCHIVES VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Elle aurait dû être inaugurée ce mardi 19 août 2025, avec une démonstration de l’hélicoptère Morane 29, loué par le conseil départemental du Finistère. La météo en a décidé autrement. Une nouvelle réserve d’eau a été créée dans l’ancienne carrière d’ardoises des frères Roland, à l’arrêt depuis les années 1990. Située entre les lacs du Drennec et Saint-Michel, elle est un appui conséquent dans la lutte contre les incendies.
« Depuis les incendies de 2022, on faisait des points réguliers avec le Département et la préfecture. Avec l’arrivée de l’hélicoptère, on s’est dit qu’il fallait un point d’eau intermédiaire entre les deux lacs. La commune de Commana est à environ 4 km de chacun d’eux. Et dans la lutte contre les incendies, la rapidité et le nombre de passages sont prépondérants », retrace le maire Philippe Guéguen.
L’hélicoptère Dragon 29 avait été mobilisé lors des feux de 2022 dans les monts d'Arrée en Finistère. | ARCHIVES MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
Une réserve enterrée reliée à la carrière
La municipalité était déjà propriétaire du site de l’ardoisière, qui présentait de nombreux atouts. « Cette carrière est reliée à une source naturelle et se remplit régulièrement. Les carriers, à l’époque, étaient obligés de pomper l’eau pour travailler au sec. » En volume, elle peut contenir 8 à 10 000 m³ d’eau. « Pour des questions de sécurité, on essaie de la vider régulièrement pour éviter que les gens ne viennent s’y baigner. C’est dangereux car les hauteurs sont importantes. »
Le site est « extraordinaire », mais n’était pas adapté pour sécuriser la descente de l’hélicoptère pour se ravitailler. La carrière a une circonférence insuffisante et est entourée de parois de près de 7 m de haut. Une réserve enterrée, « camouflée dans le paysage », a donc été créée à proximité, où se déverse le trop-plein de la carrière. Sa capacité est de 100 m3.
Elle ressemble à une piscine à débordement. Elle a d’ailleurs été grillagée pour éviter des intrusions. Faite en béton, elle devait au départ être réalisée en acier galvanisé, « mais on avait peur qu’elle se dégrade avec l’acidité de l’eau », complète Philippe Guéguen. Une piste d’accès pour les pompiers a aussi été créée.
Les travaux ont commencé en décembre 2024 et se sont achevés en mars 2025. D’un montant de plus 92 000 €, ils ont été subventionnés par l’État dans le cadre du Fonds vert. Le Département a versé une aide de 20 000 €. La commune de Commana a supporté 20 % du coût total.
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Ralf Hansjosten, organiste en Allemagne, visite l’orgue de Plougasnou avec sa fille et sa femme, Julia et Natascha Hansjosten | OUEST-FRANCE
Pierre Reynard et Louis Abgrall, des Amis de l’orgue de Plougasnou, ont ouvert la tribune de l’église Saint Pierre à Ralf Hansjoten, venu en vacances avec sa famille. Sa fille Julia traduit pour nous ses impressions, dans un français impeccable.
« Nous passons nos vacances entre la Normandie et la Bretagne. En prévision de futurs échanges musicaux entre la France et l’Allemagne, que nous préparons avec Florence Rousseau (organiste à la cathédrale de Rennes, N.D.R.L), j’ai souhaité voir l’orgue de Plougasnou ».
Ce professeur d’histoire et d’anglais est titulaire des deux orgues de la ville de Trèves. Il a joué sur plus de 2000 orgues, entre l’Europe et l’Amérique. Mais pour Ralf Hansjosten, l’instrument a quelque chose de spécial en France et notamment à Plougasnou. « Les orgues en France sonnent particulièrement bien. À Plougasnou, les voix d’orchestre sont vraiment intéressantes. »
De quoi imaginer, un concert exceptionnel de Ralf Hansjoten à Saint Pierre, dans le futur.
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Frappée par la foudre, une maison s’est embrasée, ce mardi 19 août 2025, à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). Ses occupants vont bien.
L’incendie causé par la foudre à 14 h mardi 19 août 2025 était encore sous la surveillance des pompiers à 18 h, à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | OUEST-FRANCE
À 14 h, ce mardi 19 août 2025, une grosse détonation a résonné à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). Une longère, chemin de Keraliou, a été frappée par la foudre. Elle a traversé le toit de part en part en atteignant la charpente. Les prises électriques ont sauté, et la maison s’est embrasée. Le compteur Linky d’une voisine a également sauté.
La foudre a traversé la longère de part en part, mardi 19 août 2025 à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | OUEST-FRANCE
Quatre adultes étaient à l’intérieur : un couple âgé, la fille de ce même couple et son conjoint. Ils sont sortis à temps, alertés par le bruit, et vont bien. Aucun transport à l’hôpital n’a été nécessaire. Ils seront relogés chez des voisins.
Lire aussi : Orages. Près de 797 éclairs ont frappé les Côtes-d’Armor ce mardi
L’incendie causé par la foudre à 14 h mardi 19 août 2025 était encore sous la surveillance des pompiers à 18 h, à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | OUEST-FRANCE
Des pompiers de Saint-Pol-de-Léon, Sizun, Landivisiau et de Morlaix ont été mobilisés. Le chef de groupe est de la caserne de Landerneau. À 18 h, ils étaient encore sur place.
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Réputée en Chine, cette épice est très appréciée des cuisiniers. À L’île Blanche, à Locquirec (Finistère), l’association qui gère le parc, a planté huit poivriers de la province Sichuan.
Mercredi 13 août 2025, Antoine Droulers et Marie-Anne Sévin ont planté un premier poivrier à proximité du potager et du verger. | OUEST-FRANCE
Une culture atypique, qui ne manque pas de piquant ! « Les plants sont remplis d’épines redoutables, commente Marie-Anne Sévin, membre de l’association Gwin an Enez Wenn. Une fois plantés, il faudra les accompagner. »
La bénévole parle des huit poivriers Sichuan, qui retiennent toute l’attention des jardiniers de l’association, ce mercredi 13 août 2025. Même celle des caméramans de France 3 venus tourner un documentaire en breton sur les différentes activités conduites par la maison d’accueil de L’île Blanche et l’association qui gère le parc depuis 2023.
Ces petits arbres à feuilles caduques très odorantes deviendront grands : « Ils peuvent atteindre trois à cinq mètres de hauteur, et poussent très vite à raison de trente à quarante centimètres », détaille Antoine Droulers. Le président de l’association s’est entiché de ces arbres découverts lors d’une visite des jardins de l’abbaye de Daoulas. « Ils sont magnifiques quand ils sont en fleurs. » Leur couleur parme ira très bien avec les fleurs du verger où règne, depuis l’automne dernier, une cinquantaine de pommiers.
Lire aussi : EN IMAGES. Vigne, fruitiers et plantes médicinales fleurissent à L’Île-Blanche
Il n’y a pas que les fleurs, ses baies sont très prisées, depuis la Chine antique pour leur mélange de fraîcheur, leur puissance et leurs propriétés aphrodisiaques. Ce poivrier apparaît en Europe avec Marco Polo au XIIIe siècle et fait l’objet d’un engouement culinaire reconnu avant de sombrer dans l’oubli. Puis, on le revoit au XIXe. « En cuisine, c’est un incontournable par sa saveur fleurie et délicate », poursuit Marie-Anne. Ses baies rappellent une infusion d’agrumes, de thym et de romarin.
Au rythme des saisons, Gwin an Enez Wenn avance dans son programme de reconquête de la biodiversité. « Mi-septembre, nous récolterons pour la première fois le raisin produit par nos vignes plantées il y a un peu plus de deux ans sur les dix ares du coteau le mieux exposé, explique Antoine Droulers. Mais avant ça, nous avons rendez-vous le 25 août 2025, avec le représentant de la Fondation du patrimoine pour le nord Finistère. »
Cette fondation pourrait en effet soutenir de nouveaux projets : « La restauration du talus le long du verger avec la plantation d’une haie bocagère et la réalisation d’une mare à grenouilles seront utiles pour favoriser la biodiversité. »
Un autre projet consisterait à terrasser une esplanade qui servirait aussi de parking pour les évènements de l’association.
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Ancien maire de Carhaix (Finistère) pendant près de vingt ans et figure majeure de la vie politique du Poher, Jean-Pierre Jeudy est décédé à l’âge de 81 ans.
Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de Carhaix de 1977 à 1995, ici à gauche à côté de Christian Troadec, est décédé. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« C’est avec une profonde émotion et une très grande tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Pierre Jeudy dont les obsèques, conformément à ses dernières volontés, ont été célébrées dans la plus stricte intimité, ce mardi 19 août 2025. » Ce sont avec ces mots que Christian Troadec, actuel maire de Carhaix (Finistère), a annoncé ce mardi 19 août 2025, le décès à 81 ans de l’ancien édile de la ville, Jean-Pierre Jeudy.
Figure politique de Carhaix et du Poher, Jean-Pierre Jeudy avait occupé plusieurs postes dans la région. Élu conseiller municipal en 1973, puis conseiller départemental quelques mois plus tard, Jean-Pierre Jeudy (Parti communiste français) est devenu maire de la capitale du Poher en 1977. Il a fait trois mandats, jusqu’en 1995.
Sous ses mandatures, il avait mené plusieurs projets d’envergure : une salle de cinéma associative, une bibliothèque municipale, une école municipale de musique, le premier crématorium de Bretagne ou encore l’arrivée du festival des Vieilles Charrues à Carhaix en 1995.
Premier président de la communauté de communes du Poher en 1994, puis battu en 1995, il a retrouvé son poste en 2001 après la victoire de Christian Troadec (avec qui il avait fait alliance) aux municipales. Par la suite, il a notamment été membre et président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS).
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Le collectif Nemo (Non aux éoliennes Manche ouest) organise une nouvelle manifestation jeudi 21 août 2025, au vieux port de Roscoff, à 16 h, contre le projet de parc éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO).
Environ 250 personnes se sont mobilisées à Roscoff (Finistère), contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
Le collectif Nemo (Non aux éoliennes Manche ouest) organise une manifestation jeudi 21 août 2025, au vieux port de Roscoff, à 16 h, contre le projet de parc éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO). Sébastien Geoltrain, porte-parole, lance un appel à grossir les rangs pour protester « contre les forages géotechniques destructeurs qui ont débuté au nord de l’Île de Batz en préparation de l’appel d’offres du projet éolien BNO ».
« Venez exprimer votre opposition à ces destructions inutiles et coûteuses au profit d’un projet bâclé qui détruit le patrimoine paysager national, ruine la petite pêche côtière et dévie le trafic maritime du port de Bloscon, poursuit-il. Nous contestons également les arbitrages illégitimes et opaques de l’État dans le choix de la zone d’appel d’offres à la suite d’une consultation de façade ainsi que l’absence d’études préalables d’impact sur l’environnement marin, la santé et les finances publiques. »
Lire aussi : Un navire de reconnaissance en mer pour le futur parc éolien Bretagne nord-ouest, en baie de Morlaix
Le projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO) prévoit la mise en service d’un parc de 111 éoliennes de 285 m de haut (hauteur en bout de pâle) en 2035. Il serait d’une emprise de 250 km² dans une zone d’études et de concertation de 350 km², et situé à 16 km de l’île de Batz, 18 km de Roscoff et Plougasnou.
Document informatif présenté lors de la réunion publique sur le projet éolien en baie de Morlaix, le 11 juin 2025 à Sibiril. | OUEST-FRANCE
Courant juin, le collectif Nemo avait soumis une proposition d’éloignement à 40 km des côtes, afin d’être dans une opposition constructive. Proposition refusée par les services de l’État pour des questions de sécurité maritime.
Une manifestation, organisée à Roscoff le 31 mai, avait réuni 250 personnes. Celle organisée à Morlaix le 5 juillet avait été suivie par plus de 400 personnes.
Plougasnou. Dernière Place aux mômes de la saison
"Océan Plastifique" de la Cie JARNICOTON a captivé la salle.
Diaporama : Place aux mômes Plougasnou "Océan Plastifique" par La Cie JARNICOTON lundi 18 août 2025
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Hugo Madec, licencié au Club nautique de Carantec (CNC), vient, avec son équipier Guirec Gendrot, licencié à l’école de voile de Locquirec (EVL), de décrocher le titre de Champions du monde en catégorie U17 sur un bateau type 29er (twenty niner, en anglais). Une performance exceptionnelle pour ces deux espoirs, déjà confirmés, de la baie de Morlaix (Finistère).
Hugo Madec, bras levé, et Guirec Gendrot lors de leur victoire à Porto. | OUEST-FRANCE
Je suis très impressionné par les nombreuses exigences qu’implique cette préparation à haut niveau, a déclaré Jean-Baptiste Patault, président du Club nautique de Carantec (CNC) et coprésident de l’association Voile de Baie de Morlaix (VBM), lors de la cérémonie d’hommage rendue aux jeunes champions du monde, Hugo Madec et Guirec Gendrot, au centre nautique du Kélenn ce samedi 16 août 2025.
Hugo Madec aura 16 ans en décembre prochain. Lui et
son collègue Guirec Gendrot sont tous deux pensionnaires au pôle France à
Brest. Je rentre en classe de 1re. Sur le plan sportif, nous
y suivons des entraînements du mercredi au dimanche, plus trois week-ends sur
quatre. À l’issue de ce sport-études, je devrais choisir entre un projet
olympique, la course au large ou… autre chose
, sourit le jeune
Carantécois, toujours soutenu par sa famille, son club carantécois, une
pépinière de talents.
Déjà en 2023, alors qu’il courait en Optimist, Hugo Madrec décrochait une superbe place de 3e sur 300 concurrents à la Coupe Internationale de Printemps (CIP) au Havre (La Seine-Maritime). Une année 2023 très faste pour lui, qui s’offrait aussi un titre de Champion de Bretagne, un titre de vice-champion de France et une place de 29e sur 260 aux championnats du monde d’Optimist. Après son changement de support de navigation, d’Optimist à 29er, voilà le jeune talent fait à nouveau parler de lui en 2025.
Lire aussi : Carantec. Hugo Madec, seul Breton aux championnats du monde d’Optimist en Espagne
Hugo Madec (arrière-plan) et Guirec Gendrot en plein effort pendant les championnats du monde à Porto. | OUEST-FRANCE
Champions du monde au Portugal
Déjà, en février, l’année 2025 commençait bien. Hugo Madrec et son équipier Guirec Gendrot remportaient l’Eurocup 2025 en catégorie U17 et à bord de leur 29er, avec une place de 23e au général à Valence, en Espagne. Une belle préparation pour les championnats du monde.
Lire aussi : Carantec. Hugo Madec et Guirec Gendrot au sommet, en Espagne
Nous avons disputé ces championnats du 1er
au 8 août 2025, toujours à bord de notre 29er et sur neuf manches. Les
conditions météo ont été légères à tendance capricieuse
, mentionne
Hugo, très heureux d’avoir brillé dans cette compétition, qui a rassemblé
404 jeunes venus de 26 nations différentes. 53 concurrents se disputaient la
catégorie U17.
Et maintenant, repos pour les jeunes Champions du
monde ? Nous allons disputer le championnat de France espoirs à
Martigues (Bouches-du-Rhône) à partir du 20 août
, se réjouissent déjà
Hugo Madrec et Guirec Gendrot. En pensant, peut-être, aussi, à la toute proche
rentrée scolaire…
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Un nouveau cadavre de sanglier a été retrouvé sur une plage d’Hillion (Côtes-d’Armor), samedi 16 août 2025. C’est le quatrième en huit mois. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de la mort.
La plage de Lermot où a été découvert un sanglier mort est exempte d’algues vertes depuis début août. | OUEST-FRANCE
C’est le quatrième suidé retrouvé mort sur une plage des Côtes-d’Armor depuis le mois de janvier 2025. Samedi 16 août, le cadavre d’un sanglier a été découvert par des promeneurs sur la plage de Lermot, à Hillion, près de Saint-Brieuc.
Impossible de ne pas penser aux algues vertes puisqu’en en mars dernier, les résultats d’autopsie d’un animal, retrouvé mort en 2024 à Morieux, dévoilés par le procureur de Brest (Finistère), confirmaient que le décès avait été causé par une intoxication à l’hydrogène sulfuré, un gaz très toxique émanant de leur putréfaction.
Ce lundi 18 août, aucune algue verte n’était visible sur la plage de Lermot. « Depuis plus de quinze jours, il n’y en a plus à Hillion. Le sanglier se serait piégé dans une filière et noyé », rapportait Annie Guennou, maire de la commune lors de la découverte. Difficile donc de faire le lien entre ce décès et l’hydrogène sulfuré.
Le parquet de Saint-Brieuc confirme que « des investigations sont toujours en cours », sans préciser toutefois s’il s’est désisté du dossier au profit du Pôle régional de l’environnement de Brest, spécialisé dans les atteintes à l’environnement, comme cela avait été le cas après la découverte d’un sanglier mort, toujours à Hillion, en avril dernier.
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Invités par des amis bretons du Pays de Morlaix, les chanteurs des groupes Sine Die et Ava Corsica vont se produire six fois en concerts dans les jours à venir. L’occasion d’un échange culturel fort avec le public breton.
De gauche à droite, Jean-Michel Luciani, David Faure Brac, Pascal Llinares et Bernard Paolini, du groupe Ava Corsica et Sine Die. | OUEST FRANCE
Les quatre hommes sont attablés près du port de Morlaix, sous le soleil breton, et les boutades et taquineries fusent. Un accent venu d’ailleurs chante : les quatre hommes sont basés à Vence près de Nice (Alpes-Maritimes) et forment deux groupes de chants traditionnels corses : Ava Corsica et Sine Die.
Depuis 20 ans, ils ont autoproduit six albums et donné plus de 500 concerts, principalement dans le Grand Sud. Mais pour les deux semaines à venir, c’est en Finistère que les chanteurs corses vont performer.
Tout est parti de l’invitation de « très bons copains bretons », rencontrés il y a trois ans à un festival de musique régional en Corrèze. « C’est une vraie amitié qui est née, alors ils nous ont dit’faut qu’on trouve un moyen de vous faire venir en Bretagne », explique Pascal Llinares, un des quatre musiciens.
Le groupe proposera des compositions originales ainsi que « quelques chants traditionnels et polyphonies corses », précise Bernard Paolini. Charango, Cetera, bodhram… Tant d’instruments méconnus pour proposer « un voyage musical aux Bretons », esquisse Jean-Michel Luciani. Un groupe de création mais « dans le respect des traditions et des anciens », préviennent les quatre guitaristes.
Leur particularité ? « Notre ouverture musicale », répondent-ils. David Faure Brac jouera, par exemple, de la flûte et des percussions irlandaises pour accompagner les airs corses. Un joli clin d’œil aux terres celtiques sur lesquelles ils se produisent. Les musiciens réservent de nombreuses surprises aux spectateurs, comme des chants traditionnels bretons, chantés en corse !
Ils sont âgés de 50 à 72 ans, Tous moins de
100 ans
, ironisent-ils et prévoient d’émouvoir tout le Finistère
(certains diraient toute la Bretagne) lors de leurs représentations. Car ils
aiment le public breton, « il y a une vraie écoute, les Bretons sont
plus disciplinés que les sudistes, qui sont bruyants », plaisante
Bernard Paolini.
Une immersion totale pour les quatre hommes, qui logent chez leurs amis bretons à Roscoff. « Cela correspond à l’esprit du groupe, de partager des moments ensemble », souligne Pascal Llinares.
Les chanteurs sudistes n’avaient jamais mis les pieds en Bretagne avant les premiers concerts de 2024, hormis Bernard Paolini, qui a vécu à Brest dans les années 60 alors que son père était en poste militaire. « Nous étions les seuls corses du département à l’époque, sourit-il. J’ai ainsi découvert la culture celtique ». Pour les autres, « c’est dépaysement total, du point de vue corse, le Finistère c’est exotique », s’enthousiasment-ils. « L’accueil est à la hauteur des paysages ! » philosophe l’un d’eux.
Bretons et Corses sont très similaires, selon les artistes. « On parait tous distants mais quand l’amitié est acquise, elle l’est à vie », insiste Bernard Paolini. De quoi présager d’autres échanges culturels entre les deux régionalismes… Et pour conserver un bout d’île corse à la maison, Ava Corsica et Sine Die vendront leurs disques à chaque fin de concert.
Lundi 18 août 2025 à Guimiliau, 19 août 2025 à Sibiril, 20 août 2025 à Plougasnou, 21 août 2025 à Roscoff, 22 août 2025 à Plouescat et 24 août 2025 à Lampaul-Guimiliau. Autour de 10 €. Site web : https://avacorsica.fr/
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À Plougasnou (Finistère), tous les mardis de l’été, une association différente organise un événément pour se faire connaître. Mardi 12 août 2025, c’était le comité de jumelage entre la ville de Plougasnou et Helston, ville des Cornouailles britanniques.
Christine Bon, présidente ; Cédrine Merat, secrétaire, Sonia Ferec ; trésorière du comité de jumelage Helston. | OUEST-FRANCE
Chaque semaine en été, le parvis de l’église accueille les célèbres mardis de Plougasnou (Finistère). Mardi 12 août 2025, c’était au tour du comité de jumelage entre la commune et Helston, ville des Cornouailles britanniques. Au programme, des concerts gratuits autour d’un repas convivial, ouvert à tous.
Ce repas est proposé chaque semaine par une association plouganiste différente, qui profite de l’occasion pour faire connaître ses projets et engagements. Mardi 12 août 2025, c’est le comité de jumelage Helston qui a servi en buvette et restauration près de 500 personnes.
Christine Bon, Cédrine Merat et Sonia Ferec,
respectivement présidente, secrétaire et trésorière, sortent du rush pour donner
leurs impressions. On a écoulé les 500 barquettes de frites qu’on
avait prévues, s’enthousiasme Christine Bon,
et les 75 salades sont parties aussi, j
e n’ai pas eu le temps de
goûter au caramel salé, sourit Sonia Ferec. Les fonds de cet événement aideront,
notamment, à accueillir les gens de Helston lors de nos rencontres.
Lire aussi :
Plougasnou. Un voyage à Helston, au Royaume-Uni, pour le développement durable
Un jumelage depuis 2011
Depuis 2011, Plougasnou est jumelée avec Helston,
ville des Cornouailles britanniques. Nous sommes 72 adhérents et bien plus
de sympathisants, avance Cédrine Merat. Une fois tous les 2 ans, nous
accueillons nos homologues de Helston.
Le comité de jumelage organise
aussi toute l’année des cafés-langues bimestriels ouverts à tous.
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La saison touristique bat son plein dans le Finistère. Mais les conséquences de cette hausse de fréquentation sur les milieux naturels et protégés peuvent être importantes. Avec Jean-Noël Ballot, ornithologue et vice-président de l’association Bretagne vivante, on fait le point sur les écogestes à adopter pour pouvoir profiter encore des sites du département, avec une faune et flore à la fois fragiles et précieuses.
Jean-Noël Ballot est ornithologue et vice-président de l’association Bretagne vivante. | OUEST-FRANCE
Le constat de Jean-Noël Ballot, ornithologue et vice-président de l’association Bretagne vivante, est sans appel : « Depuis le Covid-19, la fréquentation du public dans nos milieux naturels a énormément augmenté dans le Finistère. Cette pression humaine a des conséquences sur les différents sites et peut être dommageable pour la nature. »
Selon lui, « nous comptons aussi de plus en plus de grosses manifestations comme les trails, les marches et autres évènements sportifs, notamment dans les monts d’Arrée. Ces concentrations de personnes ont un impact négatif sur la reproduction des espèces sensibles, puisque cela peut suffire à faire disparaître une espèce ».
Pour éviter, au maximum, de perturber les écosystèmes, toutes les espèces animales et végétales qui peuplent le territoire, Jean-Noël Ballot énumère les gestes que tous les visiteurs - locaux comme étrangers - doivent mettre en place, pour « continuer à profiter de ces milieux naturels ».
Les monts d’Arrée, un territoire à la fois riche en biodiversité et fragile. | YANNICK DERENNES
« Quand on se promène avec son chien, on le tient toujours en laisse. Avant de pénétrer dans une zone sensible, on s’informe grâce aux panneaux explicatifs. Il est fondamental de rester sur les sentiers balisés et ne pas diriger vers les chemins qui sont interdits. » Pour les marcheurs, « il est préférable d’utiliser des bâtons de marche sans pointe en fer. Cela peut, à terme, faire s’effondrer les chemins côtiers ».
Cela semble évident, mais « il ne faut certainement pas jeter ses déchets par terre, ne pas faire trop de bruit, pour ne pas déranger les espèces sensibles. Chaque visiteur doit respecter la réglementation : pas de moto quand c’est le cas, pas de 4x4, pas de planche à voile ».
Selon lui, « nous comptons aussi de plus en plus de grosses manifestations comme les trails, les marches et autres évènements sportifs, notamment dans les monts d’Arrée. Ces concentrations de personnes ont un impact négatif sur la reproduction des espèces sensibles, puisque cela peut suffire à faire disparaître une espèce ».
Pour éviter, au maximum, de perturber les écosystèmes, toutes les espèces animales et végétales qui peuplent le territoire, Jean-Noël Ballot énumère les gestes que tous les visiteurs - locaux comme étrangers - doivent mettre en place, pour « continuer à profiter de ces milieux naturels ».
Les écogestes, c’est aussi sur les plages et dans l’eau. « On ne se baigne pas quand la baignade est interdite. On ne s’approche pas de certaines espèces animales comme les phoques, on garde une distance pour observer la faune sans la déranger. »
Pour le vice-président de Bretagne vivante, « ce sont des gestes écoresponsables de bon sens. Au bout d’un moment, quand la sensibilisation ne fonctionne pas, il faut verbaliser les mauvais comportements, pour contraindre les gens à respecter les lieux ». Pourtant, il le confie : « On préfère éduquer que sanctionner. »
Lire aussi : CARTE. En Finistère, sur quelles plages sont interdits les chiens ?
D’ailleurs, les associations et gestionnaires de lieux naturels, dans le Finistère, ont été obligés de prendre des mesures drastiques. « Nous avons, à certains endroits, installé des fils de fer pour empêcher les gens de passer, comme à la pointe du Raz. On supprime les balisages des sentiers et les parkings. » En conclusion, Jean-Noël Ballot rappelle une chose élémentaire : « On n’a pas le droit de faire tout ce qu’on veut dans la nature. »
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Piégées par la marée montante, huit personnes ont appelé les secours vers 22 h 30, samedi 16 août 2025, à Plouha. Du fait de la mer agitée, les sauveteurs en mer (SNSM) et les pompiers n’ont pu les secourir qu’à 5 heures du matin.
La SNSM et les pompiers ont secouru huit personnes bloquées sur une crique entre Port Moguer et Gwin Zegal, à Plouha, dans la nuit de samedi 16 à dimanche 17 2025. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Plouha et ses falaises ont un pouvoir attractif qui en ferait presque oublier de regarder l’heure des marées. C’est ce qui est arrivé à huit personnes, samedi 16 août 2025.
Piégés par la marée montante, six hommes et deux femmes, âgés entre 15 et 55 ans, ont appelé les secours vers 22 h 30.
Un bateau de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) et des sapeurs pompiers n’ont pas tout de suite pu atteindre la crique entre Port Moguer et Gwin Zegal du fait d’une mer houleuse et du ressac à l’approche des falaises. Il a donc fallu attendre 5 h du matin, dimanche 17 août, pour que les personnes soient secourues à marée basse.
Lire aussi : Après une noyade sur une plage des Côtes-d’Armor, les sauveteurs insistent sur la prévention
Aucun blessé n’est à déplorer et chacun a pu repartir chez soi. À la suite de cette mésaventure, les services de secours rappellent la vigilance de mise en cas de balade sur la côte et la nécessité de consulter l’horaire des marées.
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Entre les côtes nord et sud de la Bretagne, le manque de nageurs sauveteurs sur les plages se fait plus ou moins ressentir cet été. Au nord, certains postes ne sont pas occupés, tandis qu’au sud, certains sont plébiscités, comme dans le Morbihan. On fait le point.
Bretagne sud ou Bretagne nord, il existe des disparités en termes de recrutement de nageurs sauveteurs. | OUEST-FRANCE
Alors que certaines régions, comme la Normandie, font face au manque de nageurs sauveteurs, en Bretagne, la pénurie n’est pas aussi prononcée, même si certains secteurs sont plus en tension, comme dans le Finistère nord.
Lire aussi : Feu et kitesurfeur en détresse : en Finistère, cette équipe de nageurs sauveteurs témoigne
En baie de Morlaix, la commune de Locquirec (Finistère) fait appel à cinq nageurs sauveteurs chaque été. Si au mois de juillet, les postes ont été pourvus, ce n’est pas le cas au mois d’août, où seulement trois postes et demi sont assurés.
Non loin de là, à Plougasnou (Finistère), il manque aussi un poste sur les trois dont a besoin la commune. « Une première depuis quinze ans », souligne la maire, Nathalie Bernard, alors que deux baigneurs sont décédés dans la commune, fin juin 2025, avant l’ouverture de la période de surveillance.
De son côté, la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) recense un manque d’une cinquantaine de nageurs sauveteurs en France, mais ce n’est pas le seul organisme à surveiller les plages. Des CRS sont aussi présents, comme à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ou encore des pompiers et des associations. C’est le cas de Kreiz Breizh secourisme (KBSS), qui étend son action de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) à celle de Morlaix (Finistère).
Mais, William Cake, le président, ne ressent pas le manque de nageurs sauveteurs. Au contraire. « On en a même plus que nos besoins actuels. On a dû refuser des sauveteurs », indique-t-il.
L’association a noué des partenariats avec des communes allant de Pléneuf-Val-André (Côtes-d’Armor) jusqu’à tout récemment Plouescat (Finistère). « Fin juillet, cette commune m’a contacté pour savoir si des personnes étaient disponibles pour venir surveiller leurs plages. En deux jours, j’ai trouvé une équipe », assure-t-il.
Aujourd’hui, KBSS regroupe 70 nageurs sauveteurs, deux fois plus qu’il y a quatre ans, mais William Cake regrette le manque de coordination dans le territoire. « Il faut une concertation entre territoires pour ne pas avoir de manque. La SNSM fournit des sauveteurs, mais il en manque encore, alors que nous avons des personnes disponibles. Il faut travailler sur un projet territorial. »
Lire aussi : La SNSM d’Erquy, qui cherche à collecter des dons, a fait une démonstration au port du Dahouët
Sur la côte morbihannaise, le manque de sauveteurs ne se fait pas vraiment ressentir. À Guidel (Morbihan), les trois postes de secours, armés par la SNSM, sont complets. Douze nageurs sauveteurs sont sur le pont. « Sur l’ensemble du territoire de Lorient agglomération, 54 sauveteurs sont répartis entre l’île de Groix et le continent », expose Robert Bricheteau, responsable de secteur.
Toujours dans le Morbihan, sur la presqu’île de Rhuys, les plages d’Arzon sont même plébiscitées : « Les postes sont très demandés. Ce n’est pas le cas de certaines zones comme la Normandie ou le nord Bretagne, qui peuvent avoir des difficultés de recrutement », assure le chef de secteur, Anthony Delrue.
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De 17 h à 22 h 30, sur la place Allande de Morlaix (Finistère), l’association morlaisienne œuvrant pour la Kulture (Amok) propose un marché nocturne. Plusieurs stands d’artisanat local, camions restaurants, et animations musicales seront sur place.
L’équipe organisatrice du marché nocturne du jeudi 21 août prépare un programme pour toute la famille. | OUEST-FRANCE
L’association morlaisienne œuvrant pour la Kulture (Amok) propose un rendez-vous original à travers la seconde édition de son marché nocturne qui se déroulera le jeudi 21 août 2025, place Allende de 17 h à 22 h 30 à Morlaix (Finistère).
Ce marché nocturne est proposé et organisé par une vingtaine de bénévoles en collaboration avec la Ville et les commerçants du centre-ville. L’association, créée par le Ty Coz bistro culturel, porte des projets de citoyens morlaisiens grâce à des bénévoles adhérents à l’association et une base administrative.
Elle est un support qui vise à faire vivre le
paysage culturel de la ville
, indiquent les bénévoles. Cette année
Amok a déjà pris part à plusieurs événements marquants, comme la marche
des fiertés et le Pente & Côte, un relais cycliste humoristique et déjanté.
Le marché nocturne proposera des concerts, des
animations musicales pour toute la famille, dont la fanfare Mighty
Mambo qui était présente aux Rues en scène de Morlaix.
Parmi les artisans et créateurs de la région on trouvera entre autres de la céramique, de la sérigraphie mais aussi bois tourné, kaléidoscope, miel local, vêtements éthiques aux allures gothiques et féeriques, bijoux, cuir, peinture, sculpture, cosmétique artisanale, herboristerie et savonnerie. Stands de boissons et de restauration pour tous les goûts.
Ce marché nocturne est l’occasion idéale de
découvrir les talents locaux, de profiter d’une ambiance festive au cœur de la
ville et de partager un moment chaleureux entre les habitants et les
visiteurs.
La place Allende sera interdite à la circulation le jour J, jeudi 21 août, à partir de 13 h jusqu’au lendemain matin.
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Menacée dans son existence même par une confusion administrative, la Droguerie Borgne, institution du commerce huelgoatain depuis un demi-siècle, est sauvée in extremis d’un naufrage quasi certain.
Sonia Borgne dans sa droguerie vendredi 15 août 2025. | OUEST-FRANCE
Sonia Borgne est propriétaire de la Droguerie Borne, qui existe dans le bourg du Huelgoat (Finistère) depuis plus de 50 ans. En début d’été, elle avait alarmé sur la menace de fermeture qui pesait sur son commerce, au 30 septembre 2025, en raison de blocages administratifs. La gérante s’est finalement vue remettre l’arrêté municipal de non-opposition à son projet.
Lire aussi : Dans le Finistère, cette droguerie a été élue Meilleur commerce indépendant de Bretagne
« Depuis 2017, expliquait-elle alors, je mène seule un combat administratif épuisant pour mettre aux normes électriques en vigueur l’immeuble que j’exploite d’une part en tant que propriétaire de deux appartements, et d’autre part en tant que gérante du commerce situé au rez-de-chaussée. Une situation qui entraînerait, pour des raisons de conformité comptable, la fermeture du magasin et des deux logements. »
En dépit de multiples études menées avec efficacité par Énédis, Sonia Borgne disait se heurter à un veto de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) chargé de vérifier que tout le bâti autour de l’église classée aux Monuments historiques respecte les règles esthétiques en vigueur dans ce périmètre.
Lire aussi : À Huelgoat, la droguerie Borgne est menacée de fermeture
Plusieurs tentatives de compromis visant à intégrer au mieux ledit coffret électrique avaient été faites, mais aucune autorisation de travaux ne lui avait été accordée.
Heureuse nouvelle tant pour elle que pour Huelgoat, Sonia Borgne a obtenue en mains propres mercredi 13 août 2025 l’arrêté municipal de non-opposition à son projet, daté du 11 août 2025.
« Le temps de m’accorder avec Énédis, les travaux vont enfin pouvoir commencer, se réjouit-elle, et le magasin est sauvé. C’est un énorme soulagement que je dois avant tout à la pugnacité de la députée Mélanie Thomin qui s’est fortement investie dans ce dossier, et également au soutien tant de la Chambre de Commerce du Finistère que de la population locale. 600 personnes ont signé la pétition qui était dans le magasin à l’initiative de quelques habitants. Je les remercie tous chaleureusement ainsi que le maire Jacques Thépaut. »
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Jean-François Jacob, ex-patron de la Sica de Saint-Pol-de-Léon, se tourne vers un secteur en pleine expansion. La demande internationale en algue serait particulièrement forte.
Les viviers de la Méloine, à Plougasnou, viennent d’être rachetés par Bezhin Breizh. | ARCHIVES
Bezhin Breizh, c’est quoi ?
Traduisez l’algue de Bretagne , en français. C’est le nom de la société lancée par Jean-François Jacob, ancien patron de la Sica de Saint-Pol-de-Léon, il y a un an. Une trentaine de personnes y sont salariées.
Quel est son objectif ?
La jeune société est déjà lourdement capitalisée. « On a pu démarrer grâce à l’appui de la région Bretagne et d’Arkéa » , glisse Jean-François Jacob. Le but est notamment de travailler dans le secteur de l’algue. D’exporter l’algue finistérienne à l’international, mais aussi de la vendre sur le sol français. « On veut pouvoir en distribuer aux industriels du monde entier, quel que soit le secteur. »
Pourquoi l’algue ?
L’algue est un secteur en pleine expansion. Cosmétique, gastronomie… La demande est forte. « La macroalgue, ici, a une qualité que tout le monde nous envie » , lance le patron de Bezhin Breizh. Il détaille : « Sur le plan international, la demande monte en puissance, mais avant de vendre, il faut avoir une macroalgue de bonne qualité. » Dans l’objectif de disposer d’une eau de mer de qualité, Bezhin Breizh dispose déjà d’une filiale, les Viviers de Roscoff. L’entreprise se tourne aussi vers la culture sous serres, notamment pour garder une température d’eau optimale.
Des nouveaux investissements
Pour une somme que Jean-François Jacob ne souhaite pas dévoiler, les Viviers de la Méloine (devenus Global Seafoods), à Plougasnou, viennent également d’être rachetés. L’entreprise était en difficulté et avait du se séparer d’une partie de son personnel. « Le site dispose de l’ancien bâtiment de cuisson d’Intermarché. Celui-ci va nous servir à préparer des algues. Cela nécessitait un bâtiment agroalimentaire connecté à l’eau de mer. Ici, c’est déjà le cas. » Bezhin Breizh assure vouloir recruter de nouveaux salariés dès 2019. En coculture, la société va aussi tenter une incursion sur le marché de la crevette.
Cet article date du 10 janvier 2019, où en sommes nous, combien a coûté en
subventions cette entreprise ?
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Nadine Senegas dites Natar, expose ses œuvres ce week-end du 15 août 2025 à Carantec (Finistère). L’artiste était une habituée de la station, avant même qu’elle ne commence à y exposer ses œuvres. Son amour de la peinture est né entre Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence) et Antony (Hauts-de-Seine).
Nadine Tardivel lors de sa démonstration, le 8 août 2025, au milieu des œuvres de 56 peintres et dix sculpteurs. | OUEST-FRANCE
Déjà en août 2023, Nadine Tardivel, alias Natar, avait exposé quatre de ses œuvres au Salon des Arts de Carantec à l’Espace André-Jacq. Au sein d’un Salon d’été qui, à la date du 8 août 2025, avait déjà accueilli plus de 2 300 visiteurs et permis la vente de nombreuses œuvres, peintures et sculptures.
Pendant de nombreuses années, j’ai travaillé
en tant que chef de projet à la modernisation des opérations sur titres en
France, Belgique et Pays-Bas pour un important opérateur financier. Déjà
enfant puis adolescente, j’étais passionnée par le dessin et la peinture. Et
après ma carrière dans le domaine financier, la peinture s’est de nouveau
installée dans ma vie. J’ai suivi une formation de peintre décorateur qui m’a
permis d’acquérir les techniques de réalisation des matières. Après cette
formation, j’étais prête à revenir à ce qui me passionne et me rend heureuse,
la peinture
, se réjouit Nadine Tardivel.
Aujourd’hui, non seulement elle réalise son rêve,
mais son expérience dans la finance lui a permis d’entrée au bureau de
l’association Salon des arts en tant que secrétaire adjointe et trésorière
adjointe. Elle jubile : L’art est pour moi une forme de magie qui
provoque un plaisir immédiat et une connexion émotionnelle entre les yeux et
le cœur
.
Lire aussi : Carantec. Le Salon des arts « submergé » par les candidatures
Natar classe ses œuvres en trois séries : les marbres, les bouleaux et l’invitation au voyage. Mais ses trois toiles exposées au Salon des arts vont au-delà. C’est sa série intitulée Herborescences, riche en matière et en couleurs, qui rappelle les plantes oyats.
Lors de sa démonstration publique le 8 août 2025,
elle s’est lancée dans la réalisation en direct d’un marbre blanc veiné
agrémenté, au final, de trois petits voiliers. Mes couleurs pour ce
travail sont l’ocre, le bleu et le blanc. Il faut s’imaginer de l’eau qui
coule, se mettre à la place de la nature
, a-t-elle souligné.
Avec mon mari, nous venons en vacances ici
depuis neuf ans. Nous sommes complètement tombés sous le charme. Aujourd’hui,
nous sommes sur le point de nous installer à l’année à Carantec. Et je vais
pouvoir retourner vraiment à ma passion originelle, la peinture
, se
réjouit l’artiste. Une nouvelle étape essentielle dans son parcours
artistique.
Le 15 août 2025 à 15 h, son collègue David Quéméner, sculpteur en dentelle de carton va, lui aussi, offrir une démonstration en direct de son savoir-faire.
Le week-end du 15 août 2025, au Salon des arts de Carantec à l’Espace André-Jacq. Clôture le 17 août 2025.
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Ils alertent, nettoient et préviennent les algues vertes, mais ils sont souvent seuls. Les maires du pays de Lorient (Morbihan) restent vigilants tout en attendant un soutien plus concret de l’État.
L’anse du Normandez à Locmiquélic le 2 août 2025 où un panneau d’information est également en place depuis le mois de mai. | OUEST-FRANCE
Un panneau devant une plage de Locmiquélic (Morbihan) pour signaler la présence d’algues vertes ? Les élus du pays de Lorient tentent d’agir à leur niveau contre la prolifération des algues vertes dans le secteur. Même si le phénomène n’est pas comparable à d’autres secteurs en Bretagne, il existe. Il est amplifié par l’apport de nitrates très présents dans l’agriculture. À partir de septembre 2025, les agriculteurs auront l’obligation d’intégrer les plans de lutte contre les algues vertes.
En attendant, à Ploemeur (Morbihan), la mairie a déjà procédé à des ramassages, mercredi 13 août 2025, et au début du mois de juin. « Dès qu’un amas s’échoue et qu’il sèche, on le retire. Dès qu’il y a le moindre risque, on intervient. L’objectif est de mettre en sécurité la population » Des agents de la mairie sillonnent les plages de la commune chaque jour, « ils nettoient et surveillent le phénomène. » Mais la solution est temporaire puisque les algues sont stockées. Un rendez-vous est prévu avec les services de l’État, « à la fin du mois d’août », après l’interpellation de la mairie. « On attend des instructions claires, des solutions concrètes. »
À Port-Louis (Morbihan), des panneaux d’alerte ont été installés en bord de plage. « Ce n’est pas encore épais, mais on garde l’œil ouvert », observe Daniel Martin, le maire.
Le danger surgit lorsque les algues s’accumulent en tas épais, sèchent et se décomposent pour dégager du gaz toxique, du sulfure d’hydrogène. « Il vaut mieux prévenir, mais en général, les gens s’éloignent naturellement car cela sent l’œuf pourri », détaille Sylvain Ballu, ingénieur agronome au Centre d’étude et de valorisation des algues vertes (Ceva), responsable du suivi des algues vertes.
À Locmiquélic (Morbihan), un panneau d’information est également en place depuis le mois de mai afin de « mettre en garde, même s’il n’y a pas de risque pour le moment », explique Eric Paturel, le maire. Ce dernier a « alerté tout le monde » : sénateurs, préfet, député. « On ne peut agir seul », déplore le maire. Résultat : peu de retours. Le coût des ramassages est dissuasif pour le village. « 24 000 € pour deux ramassages sur une vasière. » Même si l’État prend en charge 50 % des dépenses, « c’est une somme trop importante pour notre budget annuel. » Le maire ajoute, « Et puis derrière, on ne saurait pas où stocker les algues. »
Comme toute la côte morbihannaise, la commune n’est pas incluse dans le plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (PLAV). Patrice Valton, maire de Larmor-Plage (Morbihan) confirme, « la commune gère les algues vertes lorsqu’elles s’amoncellent en nappes sur nos plages ». Il poursuit : « Les opérations de ramassages sont coûteuses, entre 8 000 et 15 000 €, mais la Ville peut bénéficier d’une aide de l’État et du soutien de la Région. »
En parallèle, le CEVA (Centre d’étude et de valorisation des algues) survole la côte, chaque mois, entre avril et octobre. Lors de son dernier vol, lundi 11 août 2025,, Sylvain Ballu a repéré quelques zones touchées : à l’ouest de Port-Maria, Fort-Bloqué (un ramassage a été fait depuis), la crique de Locmiquélic. Mais « il n’y a rien de préoccupant », affirme le scientifique. « Le phénomène est en récession depuis juin. Il n’y a pas de putréfaction massive. Pas d’échouage majeur cet été dans cette zone. » Mais cela peut basculer « en 24 à 48 heures selon la météo. »
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La campagne de reconnaissance géotechnique a débuté mardi 12 août 2025 pour la réalisation du futur parc éolien Bretagne nord-ouest (BNO) au large de la baie de Morlaix. Le collectif Nemo annonce vouloir déposer un recours.
Le « Fugro Zephyr » était au port de Brest lundi 11 août 2025. Il mène une campagne de reconnaissance géotechnique du 12 août au 30 octobre pour le parc éolien Bretagne nord-ouest, au large de la baie de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
La campagne de reconnaissance géotechnique pour les besoins du projet de parc éolien Bretagne nord-ouest a commencé mardi 12 août 2025 et se terminera le 30 octobre. Elle est menée par l’entreprise Fugro, au large de l’île de Batz « en zone économique exclusive et sur le plateau continental », indique l’arrêté de la préfecture maritime en date du 8 août 2025, visible sur leur site.
L’autorisation de la préfecture maritime a été donnée le 8 août 2025, après consultation de l’avis des Directions départementales des territoires et de la mer des Côtes-d’Armor et du Finistère, les 22 et le 23 juillet.
Les navires engagés sont le Fugro Zephyr (pavillon Bahamas) et le Fugro Voyager (pavillon Singapour). Le premier est un ex-ravitailleur de plate-forme offshore (PSV), construit en 2019 en Chine sous le nom de Sea Goldcrest. Il vient d’être converti en navire de forage géotechnique : un puits central et un laboratoire abritant une plate-forme de forage de 40 mètres ont été installés. Il œuvre au profit de la société Fugro Marine Services des Pays-Bas, dont la filiale française est domiciliée à Nanterre.
« Sur le plan environnemental, le porteur de projet prendra les précautions nécessaires afin de prévenir toute perturbation ou dommage sur l’habitat, la faune et la flore », peut-on lire dans l’arrêté.
Par la voix de son porte-parole Sébastien Geoltrain, le collectif d’opposants Nemo (Non aux éoliennes Manche ouest) annonce ce mercredi 13 août, organiser « un recours administratif urgent contre les arrêtés autorisant la société Fugro à réaliser des forages géotechniques destructeurs des fonds marins et nuisibles aux mammifères marins sur 350 km².»
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Chaque année en Bretagne, la saison estivale est propice aux fêtes traditionnelles avec une spécialité typique : le fest-noz. Binious, bombardes et accordéons invitent à taper du pied et à accrocher les petits doigts pour des danses endiablées. Alors peut-on se lancer sur les pistes des fest-noz quand on n’y connaît rien ? Marilou et Gérard Guignon y répondent, et aide ceux qui n’osent pas rentrer dans la ronde.
Marilou et Gérard Guignon proposent une initiation à la danse bretonne tous les mercredis à la salle Kasino de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère). | OUEST-FRANCE.
Comme chaque année, la saison estivale voit danser toute la Bretagne et pour cause : le fest-noz, l’une des festivités les plus connues de la région classée au patrimoine immatériel de l’Unesco, bat son plein. Le Pays de Morlaix (Finistère) ne fait pas exception et pour encourager et accompagner les débutants en danse bretonne, Marilou et Gérard Guignon proposent des cours d’initiation, chaque mercredi, à 20 h 30, à la salle Kasino à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), à la demande du comité des fêtes.
« On fait partie du foyer rural de Plougasnou (Finistère), se présente Gérard Guignon, où nous animons l’atelier de danse bretonne pendant l’année. L’été, on intervient pour les animations estivales gratuites. Dans le cadre de la découverte de cette partie du patrimoine culturel breton, on initie les touristes et les gens qui ne connaissent pas, aux danses bretonnes. »
Le couple s’appuie sur une base de huit danses, comme le Laridé de Kervignac, la Gavotte des Montagnes, ou encore le Hanter Dro. Ce sont des danses en chaîne, en ronde, ou en cortège. Toutes les danses bretonnes sont en couple.
Lire aussi : En Bretagne, « le fest-noz, ce ne sont que des hommes, c’est ancré »
« On essaie d’apporter quelques danses qui se pratiquent dans l’ensemble des régions de la Bretagne. Mais sans prétention, car des régions en Bretagne, il y en a beaucoup, explique Gérard Guignon. « Il y a plus de 650 danses répertoriées comme étant dansées au moins une fois dans l’année. Nous, on initie aux danses les plus simples et les plus à même d’être jouées en fest-noz. »
Et c’est un succès. Chaque semaine, l’initiation à la danse bretonne qu’animent Marilou et Gérard Guignon rencontre un public de 40 à 50 personnes. Tous viennent de divers horizons pour une même raison : connaître quelques enchaînements qui feront d’eux des danseurs bretons d’adoption.
Mais pour certains qui louperaient cet atelier, et qui pourtant souhaiteraient se lancer sans s’y oser, Gérard et Marilou Guignon ont quelques conseils. « Déjà, il ne faut pas avoir peur, tempère Gérard Guignon. Ils ne seront pas repoussés et chassés. Il y a tout de même quelques règles à respecter : quand on veut s’intégrer dans une danse, on va d’abord repérer les couples afin de ne pas les couper. Selon la formation (en chaîne, en ronde ou en cortège, N.D.R.L), on se met à côté ou derrière. »
« Il faut observer les pas avant d’entrer en piste, ajoute Marilou Guignon, et savoir évaluer s’ils nous seraient simples ou compliqués à assimiler. On décompose ensuite le rythme dans sa tête en « 1-2 » ou « 1-2-3 », détaille-t-elle.
Initiation à la danse bretonne tous les mercredis à 20 h 30, jusqu’au 20 août à la salle Kasino, gratuit.
Depuis 2024 Marilou & Gérard Guignon animent leur atelier
de danses bretonnes en été au "Kasino" de Saint-Jean-du-Doigt, la salle
municipale de Plougasnou ne leur étant plus attribuée, c'est bien dommage.
Diaporama : Fest Noz de l'atelier de danses bretonnes du Foyer Rural de Plougasnou samedi 29 février 2020
Sous la direction de François de Beaulieu, le Dictionnaire des monts d’Arrée s’annonce comme une œuvre collective. On peut déjà le réserver auprès de la maison d’édition Skol Vreizh.
Ses 575 articles ont été rédigés par 66 auteurs tandis que douze photographes, des dizaines de musées, de centres d’archives et de collectionneurs ont fourni près d’un millier d’illustrations. | OUEST-FRANCE
François de Beaulieu et 65 auteurs ont rédigé le Dictionnaire des monts d’Arrée, un ouvrage qui retrace la vie des monts d’Arrée.
« Aucun espace en Bretagne, voire en France, n’a jamais bénéficié d’une étude aussi complète », indique Jean-René Le Quéau, directeur des éditions morlaisiennes Skol Vreizh. Il annonce un ouvrage conséquent de près des 575 articles. « Ils ont été rédigés par François de Beaulieu et soixante-six spécialistes et passionnés, et nourris par des centaines d’illustrations, fournies par une douzaine de photographes et artistes, des dizaines de musées, de centres d’archives et de collectionneurs. »
Lire aussi : « On n’y vient pas par hasard » : il a rédigé un dictionnaire qui met à l’honneur les monts d’Arrée
La préhistoire, l’histoire, le patrimoine naturel et
culturel, la vie sociale et économique d’hier et d’aujourd’hui sont étudiés
pour seize communes : de Berrien au Cloître-Saint-Thégonnec, et Sizun et sans
oublier la « montagne » d’Hanvec, Plonévez-du-Faou et Plougonven. On
pourra suivre l’aventure humaine qui, au fil des millénaires, a forgé un
paysage, une culture et une identité. »,
précise le directeur
d’édition.
Des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique aux paysans révoltés, des artistes inspirés aux ouvrières en grève dans les mines, et agriculteurs tirant le meilleur parti des landes : l’ouvrage revient sur la très grande diversité de ce territoire si souvent défendu, conté et chanté.
L’ouvrage donne des clés pour comprendre les évolutions comme la démographie, le climat, la protection de la nature, les initiatives innovantes… Sans compter de nombreux articles plus inattendus sur les camions cross, la chique, la naturalité, le rond-point de Trédudon ou encore les voleurs de beurre. « Placé sous la direction de l’auteur François de Beaulieu, ce dictionnaire va offrir les éléments d’une conscience du temps long, il sera une source de savoirs à partager et à faire vivre. »
Le Dictionnaire des monts d’Arrée est en souscription au prix de 70 € sur le site www.skolvreizh.com – tél. 02 98 62 17 20 – skol.vreizh@wanadoo.fr
Dédicace Dialogues Morlaix 14 juin 2014
De gauche à droite : François de Beaulieu, Hervé Ronné et Michel Quérou du Télégramme. Photo pyb29
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De Locquirec à Carantec (Finistère), les chiens sont persona non grata sur les plages, comme partout ailleurs dans le département. La décision fâche et les raisons sont souvent mal comprises. Alors, est-ce une question de cohabitation avec les humains, d’incivilités ou d’hygiène ? Tess Denise, médiatrice littoral dans le Léon et le Trégor, nous explique.
En Finistère, chiens et chevaux sont interdits sur les plages par arrêté préfectoral entre le 1er juin et le 30 septembre. Les municipalités peuvent prendre des mesures dérogatoires. Photo d’illustration. | OUEST FRANCE
La décision remonte à 2018, pourtant la grogne revient chaque été. Les chiens et les chevaux sont interdits sur les plages du Finistère du 1er juin au 30 septembre. Pour les maîtres ou tous les amoureux de ces boules de poils, c’est un crève-cœur de ne pas laisser leur fidèle compagnon courir sur le sable.
À Locquirec, Guimaëc, Saint-Jean-du-Doigt, Plougasnou ou Carantec, les raisons de cette interdiction sont souvent mal comprises, notamment lorsque les plages sont désertes. Mais alors, pourquoi les chiens sont-ils interdits sur les plages du Finistère ?
Sur l’arrêté préfectoral du 19 janvier 2018, la réponse tient en une phrase. « Cette interdiction est de nature à prévenir et limiter, sur la période précitée, les risques de dégradation de la qualité microbiologique des eaux de baignade, comme de l’estran et du sable, notamment par des germes témoins de contamination fécale ».
Mais encore ? « Les déjections canines contiennent des bactéries qui contribuent à la pollution en Escherichia coli des eaux de baignade », explique Tess Denise, médiatrice littoral au sein de l’organisme du Sage Léon-Trégor (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux).
« Les bactéries sont des micro-organismes vivants présents dans nos corps et ceux de nos animaux, poursuit-elle. Quand il y a des déjections canines sur les plages, dans des champs pour fertiliser ou qu’une station d’épuration dysfonctionne et déborde à certains moments, ces bactéries vont finir dans le milieu naturel. Elles vont forcément rejoindre à un moment ou un autre un cours d’eau, puis un autre, puis la mer. »
Lire aussi : Pollutions dans les rivières et fleuves de Morlaix : qui est responsable et quelles solutions ?
Tess Denise est médiatrice pour le Sage Léon-Trégor dans le Finistère. Elle sensibilise à la qualité de l’eau. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Baignade ou pêche à pied interdites
Certains secteurs sont plus sensibles que d’autres. « Toutes les sources potentielles de pollutions peuvent s’y retrouver en même temps. » Conséquence : la qualité des eaux est impropre à la baignade comme c’est le cas au Moulin de la Rive à Locquirec depuis plusieurs années. À Plougoulm, la plage de Toul an Ouch est à éviter, selon l’Agence régionale de santé, la qualité de l’eau étant considérée comme insuffisante. « Mais le lien de causalité avec les déjections canines car pour ça, il faut des analyses d’eau avec des marqueurs précis pour identifier les types de pollutions », nuance Tess Denise.
Et l’azote dans tout ça ? « La matière fécale n’a rien à voir avec ça. L’azote est lié aux engrais dans les champs et contribue au développement des marées d’algues vertes. Ce sont deux pollutions différentes. »
La bactérie Escherichia coli « ne survit que 24 à 48 heures dans l’eau, mais d’autres virus liés aux matières fécales ne se dégradent pas de la même façon ».
Des gastro-entérites ou pire
Pour rappel, la bactérie E. Coli peut aussi être présente dans la chair de coquillages filtreurs : attention aux zones où la pêche à pied est interdite ! E. Coli provoque d’importantes gastro-entérites mais « ça peut aller plus loin, jusqu’à l’hospitalisation pour les enfants, personnes âgées ou fragiles ».
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Le capitaine Jacques Loiseau avait présidé l’Association française des capitaines de navires. Ses obsèques se dérouleront lundi 18 août 2025, à 16 h 30, à la salle du Vern, à Brest (Finistère).
Jacques Loiseau, ici sur le navire « LNG Bayelsa », était notamment un spécialiste de la compensation de compas. | HERVÉ COZANET
C’est avec une immense tristesse que l’ensemble des acteurs de la communauté portuaire et maritime de Brest (Finistère) ont appris, lundi 11 août 2025, la disparition à l’âge de 83 ans de Jacques Loiseau, capitaine au long cours. Il avait également été adhérent de l’Association française des capitaines de navires (AFCAN), dès 1988, puis président de la structure de 1994 à 2000.
Capitaine depuis 1979, il avait navigué sur de nombreux navires de plusieurs compagnies : Gazocéan, Delmas, Société Navale Caennaise, Marphocéan. À la retraite, il avait créé avec Pierre Molenat la société des Experts maritimes : il était reconnu comme spécialiste de la compensation de compas de navires qui sortaient d’arrêt technique.
Ses amis évoquent sa capacité d’écoute et son humour légendaire. Jusqu’aux derniers jours, membre de l’AFCAN et de l’Union maritime de Brest et sa région (UMBR), il a pris la défense des navigants. Les obsèques se dérouleront lundi 18 août, à 16 h 30, à la salle du Vern, à Brest.
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Les températures augmentent et les niveaux des cours d’eau baissent en Finistère. Or, l’été, habitants et touristes sont gourmands en or bleu. Ce lundi 11 août 2025, les organismes chargés de la production et de l’approvisionnement en eau potable entre Tréflez et Plougasnou, en pays de Morlaix (Finistère), tirent un signal d’alarme.
La plage de Kerfissien à Cléder, l’une des plus belles du Nord-Finistère. L’été, avec les chaleurs et l’afflux de touristes, le niveau des cours d’eau baisse alors que la consommation d’eau potable augmente, et ça finit par coincer. | OUEST FRANCE
Alerte rouge sur l’eau potable en pays de Morlaix (Finistère) depuis ce lundi 11 août 2025. Tant redouté, l’effet cocktail du tourisme et des températures estivales sur l’or bleu est en train de se produire. Les pluies de la mi-juillet ont donné « un sursis de quinze jours », mais les cours d’eau ont maintenant atteint leur limite. Et les chaleurs attendues cette semaine ne vont rien arranger.
Par arrêté municipal, les habitants du pays de Morlaix (Finistère), qu’ils dépendent du Syndicat mixte de l’Horn (19 communes dont Carantec) ou d’An Dour (25 communes), sont donc appelés à faire des économies. Ne pas laver son véhicule ou bateau, ne pas arroser jardins et potagers en journée, ni remplir leur piscine, etc.
Les deux territoires sont en alerte renforcée. C’est un cran au-dessus du niveau d’alerte, déclenché par le préfet vendredi. « Le suivant, c’est le niveau de crise », explique Cédric Gall, adjoint au directeur opérationnel d’An Dour, régie de l’eau de Morlaix communauté.
Le Syndicat mixte de l’Horn et An Dour vont maintenant passer à l’étape suivante : demander une dérogation au préfet pour aller au-delà des débits réservés. En effet, les cours d’eau du Coat Toulzac’h, de la Penzé et du Dourduff, où l’eau est pompée, ont atteint leur débit réservé, c’est-à-dire « le seuil minimal indispensable au bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques ».
Si l’on prend la prise d’eau de Penhoat à Taulé comme exemple, le SMH a déjà abaissé le volume pompé : de 400 m³ par heure en juin, il est passé à 120 m³ le 10 août. La dérogation permettra de continuer à pomper ce même volume, mais il y aura mathématiquement moins d’eau en aval, en raison « d’une hausse des besoins et de la baisse des débits des cours d’eau », explique Charles David, du SMH.
Loin d’être idéale, cette situation s’impose. En effet, le SMH (42 000 habitants) importe de l’eau depuis des territoires voisins, le Pays de Landivisiau et Morlaix communauté. Or, ces interconnexions ont aussi leur limite. « La Penzé était déjà en zone rouge il y a trois mois », ajoute Guy Pennec, président d’An Dour. Depuis février, on suit la même courbe qu’en 2022 - année de très grande sécheresse, N.D.L.R. - Actuellement, on la frôle, on est un tout petit peu au-dessus. »
La prise d’eau de la Penzé alimente Pleyber-Christ, Sainte-Sève, Guiclan et Saint-Thégonnec tandis que celle du Dourduff alimente sept communes du Trégor : Garlan, Plouezoc’h, Plougasnou, Saint-Jean-du-Doigt, Guimaëc, Locquirec, Lanmeur et Plouégat-Guérand. Pour limiter le pompage dans le Dourduff et le Jarlot, Morlaix communauté importe, elle aussi, de l’eau de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) et de l’usine du Pillion, à Morlaix.
Charles David, François Moal du Syndicat mixte de l'Horn , Guy Pennec et Cédric Grall d'An Dour, alertent sur l'usage de l'eau potable en pays de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Deux minutes de moins sous la douche
Le message est clair : il faut faire la chasse au gaspillage. « Économiser deux ou trois minutes de douche paraît peu, mais mis bout à bout, c’est énorme », rappelle Charles David. « On ne voudrait pas en arriver à prioriser des usages, du type limiter la distribution à 40 litres d’eau par jour et par personne », alerte Guy Pennec.
Le président d’An Dour lance aussi un appel aux agriculteurs : « S’ils ont besoin du réseau d’eau potable, qu’ils nous préviennent absolument pour qu’on les accompagne. »
(1) Les dix-neuf communes concernées sont : Carantec, Cléder, Henvic, Île-de-Batz, Locquénolé, Mespaul, Plouénan, Plouescat, Plougoulm, Plouvorn, Plouzévédé, Roscoff, Saint-Pol-de-Léon, Saint-Vougay, Santec, Sibiril, Taulé, Tréflaouénan et Trézilidé.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/tourisme-et-chaleur-ne-font-pas-bon-menage-menace-sur-leau-potable-en-baie-de-morlaix-7a8b96c8-76b9-11f0-9d15-80a5c5d7922a
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Morane 29 a été mobilisé sur un feu de chaumes de 2,5 hectares à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), lundi 11 août 2025, vers 18 h. Sept largages ont été effectués.
Morane 29, l’hélicoptère bombardier d’eau mobilisé par le SDIS 29, à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), lundi 11 août 2025, sur un feu de chaumes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lundi 11 août 2025, l’hélicoptère bombardier d’eau Morane 29 est intervenu sur l’incendie qui s’est déclaré à 18 h 02 à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), indique la préfecture du Finistère, ce mardi 12 août 2025. Il s’agissait d’un feu de chaumes de 2,5 hectares. Sept largages ont été effectués pour éteindre le feu.
« Après les incendies des monts d’Arrée de l’été 2022, les moyens de lutte ont été durablement et fortement renforcés par l’État et le Conseil départemental, poursuit la préfecture. Le Département a notamment souhaité que le SDIS 29 (Service départemental d’incendie et de secours) soit équipé d’un hélicoptère bombardier d’eau. Ainsi, depuis 2023, « Morane 29 » est mobilisé chaque été ».
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La polémique autour des liens entre le milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin et le label Les Plus belles fêtes de France touche plusieurs événements en Bretagne. Entre distance assumée ou embarras, les organisateurs de ces fêtes qui façonnent le patrimoine local défendent leurs valeurs.
La Ville de Paimpol organise la Fête des Islandais et des Terre-Neuvas, qui avait reçu le label « Les Plus Belles Fêtes de France ». La maire a annoncé son retrait, après la polémique. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Des événements « issus de nos traditions agricoles, de nos légendes, de nos modes de vie ou de notre gastronomie ». Voilà ce que le label Les Plus belles fêtes de France veut mettre en valeur, depuis 2024.
En Bretagne, six fêtes en sont adhérentes et ont récupéré leur macaron bleu clair. Sur le papier, cette mise en avant semble alléchante : une place est même réservée à ces événements dans le futur Guide Michelin dédié, dont la publication est prévue à l’automne 2025. Mais l’image de cette vitrine est entachée par une polémique, depuis quelques semaines. Le journal L’Humanité , révélait, en juillet 2025, que Pierre-Édouard Stérin, milliardaire qui milite pour faire triompher une union des droites conservatrices, était entré au capital de la société créatrice des Plus belles fêtes de France.
Lire aussi : PORTRAIT. Pierre-Édouard Stérin, un milliardaire qui veut porter une droite conservatrice au pouvoir
La nouvelle a bien refroidi les esprits. La maire socialiste de Paimpol (Côtes-d’Armor), Fanny Chappé, a annoncé, au Télégramme , que la Fête des Islandais et des Terre-Neuvas prendrait du recul par rapport au label. « On n’avait pas encore eu le temps de contractualiser avec eux. Ils ont été malhonnêtes intellectuellement. Ils ne nous ont pas dit qui ils étaient, ni la dimension politique », confirme l’édile à Ouest-France.
À Paimpol, toujours, ce même label a tenté d’approcher un des poids lourds des festivals bretons : le Chant de Marin. « On a été contactés à plusieurs reprises [par l’association]. Je pourrais presque dire harcelés », affirme le président Pierre Morvan, qui n’a pas donné suite.
Les Côtes-d’Armor comptent en effet la moitié des labellisés de la région. Mais plus pour longtemps. Grain d’Pirate, à Binic-Etable-sur-Mer, a annoncé qu’ils renonçaient au label. Chez leurs voisins de La Pomme de Terre en Fête, ce n’est qu’une question de temps. « C’est une tentative d’instrumentalisation et d’infiltration de la part de l’extrême droite », estime Thibaut Guignard, maire de Plœuc-L’Hermitage, dont la commune co-organise l’animation.
Ailleurs en Bretagne, les Grandes Régates de Port-Navalo, à Arzon (Morbihan), ont pris leur décision : ça sera sans eux. Les Filets Bleus, à Concarneau (Finistère), trancheront en conseil d’administration, dans les jours à venir.
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Seules les Médiévales de Saint-Renan naviguent à contre-courant de la vague de désaffection. L’équipe compte garder son label, qui représente « l’occasion de remercier nos bénévoles pour leur implication, justifie Caroline Lescop, présidente. Cette polémique, qui a des airs de médisance complotiste, tombe à quelques mois des municipales. Ça me contrarie vraiment, parce que je me suis battue pour que l’association des Médiévales n’ait aucune étiquette politique. »
Pendant ce temps, d’autres manifestations ont découvert, avec surprise, qu’elles étaient référencées sur le site internet de l’association, sans avoir eu ni label ni versé de cotisation pour adhérer au projet. En réaction, Va Y Availles du Bruit à Availles-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), FestiBal de Plôrè et Fest’Yves vont solliciter l’association pour qu’ils disparaissent du site internet.
Contactée, l’équipe des Plus Belles Fêtes de France, rétorque que « si nous avions été politiques, […] nous n’aurions pas remis le label à des fêtes se tenant dans des municipalités de tous bords politiques et sans étiquette, car nous ne nous intéressons qu’à la fête et à sa force fédératrice. […] M. Stérin n’est pas membre de l’association, et l’association ne lui rend aucun compte ».
Pas convaincant, pour les fédérations bretonnes Kenleur et Sonerion. Elles encouragent même les animations à renoncer au label, car celui-ci « impose une lecture homogénéisante et idéologisée des cultures régionales, en contradiction avec l’esprit d’ouverture, de diversité et de solidarité qui sont l’essence même de notre culture ».
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À Lorient (Morbihan), plusieurs festivaliers arborant des drapeaux palestiniens ont été contrôlés par les forces de l’ordre, selon l’association France Palestine Solidarité. Elle a adressé un courrier au directeur de l’Interceltique, dimanche 10 août 2025.
Au moins deux festivaliers ont été interpellés et contrôlés pour avoir porté le drapeau palestinien, au Festival interceltique de Lorient. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Imprimées sur des tee-shirts, accrochées en badges, ou portées comme une cape, les couleurs de la Palestine ont été arborées par certains festivaliers de l’Interceltique de Lorient (Morbihan), en symbole de soutien au peuple gazaoui. Discrète et sans effusion, cette présence aurait pourtant posé problème à certains.
Alertée pour des contrôles de police sur des personnes soutenant la cause palestinienne, l’association France Palestine Solidarité du pays de Lorient a écrit, dimanche 10 août 2025, à la direction de l’événement. Dans son courrier, elle relève deux incidents. Le 7 août, alors qu’une trentaine d’adhérents du collectif distribuent des tracts à proximité du Palais des Congrès, l’un d’eux porte un drapeau palestinien. Des policiers interviennent, procédant au relevé de son identité. Le même jour, un couple franco-italien contacte le collectif. À plusieurs reprises, l’homme est contrôlé par les forces de l’ordre, qui lui intiment d’enlever son drapeau qu’il porte autour du cou.
Face à ces événements, Annie Clénet, coprésidente de France Palestine Solidarité du pays de Lorient, ne cache ni sa surprise, ni son indignation : « C’est un simple drapeau porté en signe de solidarité, sans trouble à l’ordre public. »
Pointant du doigt un « apolitisme totalement hors-sol », l’association a réagi. Dans une lettre adressée à la direction de l’événement dimanche 10 août 2025, elle « élève la plus vive protestation contre de telles pratiques. » Contacté, Jean-Philippe Mauras, directeur artistique de l’événement, explique être étonné. « Nous n’avons eu aucune remontée concernant ces faits », confie-t-il. S’il réaffirme la teneur « culturelle et non politique » de l’événement, Jean-Philippe Mauras rappelle la « liberté de tous à pouvoir s’exprimer. » Surtout, l’organisation assure n’avoir « donné aucune instruction officielle concernant le port du drapeau palestinien, encore moins une interdiction ».
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Des gens du voyage se sont installés, sans autorisation, sur l’ancien site de la Maison familiale rurale (MFR) de Morlaix, en Finistère, dimanche 10 août 2025.
Dimanche 10 août 2025, des gens du voyage se sont installés illégalement sur l’ancien site de la Maison familiale rurale (MFR) de Morlaix. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Une quinzaine de caravanes, soit environ une cinquantaine de personnes de la communauté de gens du voyage, sont arrivées, dimanche 10 août 2025, en début d’après-midi sur l’ancien site de la Maison familiale rurale (MFR) de Morlaix (Finistère). Ce terrain est situé entre les rues Yves-Le-Guyader et Pierre-Corlé.
Une patrouille de police est allée à leur rencontre. Le responsable de ce campement a expliqué vouloir rester jusqu’à début septembre. « Nous sommes tous Morlaisiens, nous avons des maisons dans le coin. Nous avons passé trois mois à Langolvoas, on a tout payé : l’eau, l’électricité. Et, ici on fera pareil », a-t-il déclaré à Ouest-France.
La police a informé le préfet et le Parquet de leur présence. Le site de la MFR dépend du mandataire judiciaire Jordy Pagani, puisque l’activité a été placée en liquidation judiciaire en 2023. Pour faire intervenir les forces de l’ordre, il faudrait une plainte, suivi d’un constat par un huissier de justice, qui peut aussi trouver une issue à l’amiable. Mais aucune plainte n’a été enregistrée par le commissariat de Morlaix pour le moment.
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Le spectacle de rue dansé et participatif, de Maud Bonhomme et Lorraine Kerlo-Aurégan sera joué ce mercredi 13 août 2025, dans le cadre des Rues en scène, à Morlaix (Finistère). Une répétition est prévue la veille, à l’école du Poan-Ben.
À taaable ! Une création des deux chorégraphes morlaisiennes, Maud Bonhomme et Lorraine Kerlo-Aurégan. | OUEST-FRANCE
« Mercredi, nous serons deux groomettes, sortes de wedding planners. » Attentives, toujours en mouvement, les deux chorégraphes, Lorraine Kerlo-Aurégan et Maud Bonhomme, tissent une toile de bienveillance avant l’arrivée des invités d’un mariage qui aura lieu mercredi 13 août, à 20 h, place Allende, dans le cadre des Rues en scène, à Morlaix.
Cela fait quelques années qu’elles questionnent l’articulation de plusieurs esthétiques, la danse contemporaine et le partage d’un moment joyeux basé sur la danse dans la rue, expérimenté chaque année lors de la journée internationale de la danse organisé le dernier week-end d’avril.
« Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus », disait Pina Bausch, disparue en 2009. Les deux amies et chorégraphes morlaisiennes ont fait leur, la maxime de la célèbre chorégraphe.
On est nombreux à les avoir suivies dans Nelken Lines de Pina Bausch en 2023 : « La chorégraphe est l’une des raisons pour laquelle nous faisons de la danse, c’est elle qui a développé le concept théâtre-danse », expliquent-elles. Puis il y a eu La grande tablée, un spectacle imaginé un an plus tard. C’est ce spectacle participatif, singulier et universel qui a donné naissance à leur nouvelle création renommée À taaable au sein du collectif Brunes, sur un montage sonore réalisé par William Chevalier et Eva Marjolaine Langlois.
« Autour de la table, nous attendons trente-deux convives qui danseront avec nous, indiquent-elles. Nous avons prévu un tuto et une grande répétition, la veille, dans la cour de l’école du Poan-Ben, entre 17 h et 19 h 30. Il faudra que les convives s’habillent comme s’ils se rendaient à un mariage. »
Teaser d’Alex Plantec sur.instagram.com/reel/DMyKtW1yxW1/ - email ; journeedeladansemorlaix@gmail.com
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Vers 18 heures, samedi 9 août 2025, de nombreux moyens ont été déployés à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) pour retrouver une baigneuse, âgée de 75 ans, qui était finalement revenue entre-temps. C’est son mari, inquiet de ne pas la voir revenir, qui a donné l’alerte. Un hélicoptère de la gendarmerie de Lannion (Côtes-d’Armor) a été déployé.
Un des canots de la SNSM de Locquirec (Finistère) mobilisé sur l’intervention, à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), ce samedi 9 août 2025. | OUEST-FRANCE
Une fausse alerte qui a mobilisé d’importants moyens de recherche, ce samedi 9 août 2025, vers 18 h, à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) sur la plage des Curés.
Lire aussi : Un homme, qui partait pêcher, décède après avoir fait un malaise sur son annexe, à Pleumeur-Bodou
Inquiet de ne pas voir sa femme revenir de la baignade après une heure, un homme a alerté les secours pour une suspicion de noyade, comme l’ont révélé nos confrères du Télégramme . Une information que Ouest-France a été en mesure de se faire confirmer.
Les sapeurs-pompiers, plusieurs canots de la SNSM de Locquirec (Finistère) et même un hélicoptère de la gendarmerie de Lannion ont été déployés pendant presque une heure pour chercher la baigneuse.
Âgée de 75 ans, elle était finalement revenue saine et sauve sur la plage sans que ses proches ne la remarquent.
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Finie l’assignation à résidence pour les exploitants agricoles : ces derniers osent le départ en congés. Rencontre avec deux frères éleveurs laitiers à Plouégat-Moysan (Finistère) qui ont confié leur ferme à un salarié d’une entreprise spécialisée dans le remplacement agricole.
Melvin Baron, salarié remplaçant, Arnaud et Cyril Morin, exploitants agricoles à Plouégat-Moysan (Finistère), ainsi que Michel Guinard, relais morlaisien de Finistère Remplacement. | OUEST FRANCE
C’est un luxe que la plupart des agriculteurs d’antan ne se sont que très peu (pour ne pas dire jamais) octroyé : des vacances. Car les bêtes et les moissons n’attendent pas la rentrée, nombre d’exploitants ne sont jamais partis en congés, loin de leur ferme.
Cyril et Arnaud Morin ont repris l’exploitation familiale à Plouégat-Moysan (Finistère). En juillet, les deux frères, âgés de 29 et 32 ans, se sont offerts des congés. Pour s’occuper de leurs 95 vaches laitières et entretenir les 130 hectares de terres en leur absence, ils ont reçu l’aide de Melvin Baron, salarié en CDI de Finistère Remplacement.
Lire aussi : « On s’en serait bien passé » : dans le Finistère, la fièvre catarrhale met à mal les éleveurs
Le jeune homme de 21 ans a remplacé à tour de rôle chacun des deux exploitants agricoles : 15 jours au total. « Il n’y a pas de trous en ce moment, je suis tout le temps occupé ! » se réjouit le salarié.
Pendant que Cyril Morin est parti dans le centre de la France quelques jours et Arnaud Morin en Charentes, Melvin Baron s’est affairé du paillage, de l’entretien des pâtures, des moissons et de la traite des vaches. Une bonne occasion de « me diversifier et acquérir des connaissances, car j’ai le projet de m’installer plus tard », confie le salarié dont le père est lui-même éleveur laitier à Plourin-lès-Morlaix.
Car l’emploi est local : les salariés de l’entreprise de remplacement sont affectés à des exploitations dans un rayon de 30 kilomètres de leur résidence.
« C’est enrichissant de voir les avantages et inconvénients de chaque système, comme entre une salle de traite ou des robots », poursuit le jeune homme. Comme le rappelle Arnaud Morin, « l’exploitant, lui, connaît ses vaches », alors pour Melvin Baron il faut « prendre ses marques ».
Lire aussi : Après une mauvaise année 2024, les récoltes de céréales retrouvent un bon niveau
Il est important pour les jeunes exploitants, qui ont repris la ferme de leurs parents, de « couper un peu de l’exploitation », admet Cyril Morin. « Sinon on a toujours la tête à la ferme », poursuit son aîné.
« Ils comprennent qu’il y a une vie après le boulot, témoigne Michel Guinard, responsable du secteur de Morlaix chez Finistère Remplacement. Désormais, les conjoints travaillent à l’extérieur, alors il est devenu important d’avoir des congés pour profiter de leurs familles ».
Une évolution du rapport à la vie privée, mais aussi des explications plus terre à terre, comme la taille des fermes. « Les exploitations grossissent donc le besoin de main-d’œuvre aussi », explique Michel Guinard, lui-même ancien salarié agricole.
Faire appel à une entreprise spécialisée, c’est aussi la garantie d’un complément de main-d’œuvre, selon les agriculteurs : « Il y a toujours du personnel, si Melvin avait été blessé, on nous aurait envoyé quelqu’un d’autre. » Et ainsi garantir le départ en vacances, quoi qu’il arrive.
« L’avantage pour le salarié, c’est que s’il ne se plaît pas sur l’exploitation, il peut partir », ajoute Michel Guinard, responsable du secteur de Morlaix chez Finistère Remplacement.
« Il ne faut pas avoir peur de faire confiance à quelqu’un d’autre », incite Arnaud Morin. Pour installer une relation de confiance entre salarié et exploitant, deux à trois jours de doublons avant le départ de l’exploitant peuvent être mis en place. « Cela rassure », reconnaît son cadet.
Pour s’offrir ce service et partir en vacances, les frères Morin ont déboursé 204 € HT par jour de semaine, et 263 € le samedi. Le dimanche, le tarif s’applique à l’heure, pour près de 50 €. À noter que depuis 2006, 60 % de la somme est déductible en crédit d’impôts, dans la limite de 17 jours de congé par exploitant. « Cela incite, forcément », reconnaît Cyril Morin.
La collaboration entre les deux exploitants Morin et Melvin Baron semble réussie. « C’est validé ! » sourient-ils. Peut-être Melvin Baron reviendra-t-il l’année prochaine pour offrir de nouveaux congés aux éleveurs. 13 700 jours de remplacement ont été effectués en 2024 par les salariés de Finistère Remplacement dans 148 exploitations agricoles du Finistère.
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Il est dessinateur de presse, illustrateur, auteur de bande dessinée, directeur du média d’enquête breton Splann !…. La maison de la baie d’Audierne à Tréguennec (Finistère) expose une partie de son travail. Rencontre avec Alain Goutal, dans son atelier à Guingamp (Côtes-d’Armor).
Dessinateur de presse, affichiste, illustrateur, auteur de bande dessinée… Dans son atelier à Guingamp (Côtes-d’Armor), Alain Goutal croque le monde. | CAPUCINE BARAT-GENDROT / OUEST-FRANCE
« J’ai toujours dessiné des animaux. Pour moi, c’est le vecteur essentiel dans la dynamique d’une case, d’une page. On partage un espace avec eux, donc c’est toujours intéressant de les comprendre. La nature m’habite depuis que j’ai passé ma jeunesse dans les marais de Bourges avec mon grand-père maternel, René Lœillet. Jardinier, il était un homme d’esprit. »
Bourges. C’est là que tout commence pour Alain Goutal. Aujourd’hui dessinateur de presse chevronné, illustrateur, affichiste et auteur de bande dessinée, ce « sang mêlé » entre Berry maternel et Bretagne paternelle a ouvert les yeux pour la première fois le 30 septembre 1948 dans la préfecture du Cher. Écolier, il remplit les marges de ses cahiers. Mousquetaires, chevaliers, cow-boys.
Soixante-seize ans plus tard, l’association des Amis de la baie d’Audierne, à Tréguennec (Finistère), expose son travail. C’est dans l’atelier de la maison qu’il occupe avec sa femme Cathy à Guingamp (Côtes-d’Armor) que ce barbu avenant aux longs cheveux et aux yeux souriants compte plus d’un demi-siècle de dessin.
Lire aussi : Les univers d’Alain Goutal sont les grands invités de la maison de la baie d’Audierne
Ses yeux souriants savent aussi se faire rieurs. Un regard façonné au fil de soixante-dix ans de dessin. C’est qu’il a sacrément roulé sa bosse, carnet et crayon en bandoulière. Comme son cœur lorsqu’il croise pour la première fois le regard de Cathy, à l’été 1966 sur une plage de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor).
Alain Goutal est un auteur de bande dessinée, d’affiches et de dessins de presse français. Claude Auclair a été l’un des auteurs qui l’a marqué et avec qui il a noué une relation d’amitié. Il tient dans ses mains l’une de ses BD intitulée Bran Ruz. Nous sommes dans l’un de ses deux ateliers où sont stockés les livres en relation avec l’histoire et l’antiquité bretonne du 5-6 ème siècle. | CAPUCINE BARAT-GENDROT
Une balle au prisonnier décisive
Il a dix-sept printemps. Elle, quinze. « Il m’a invitée à jouer à la balle au prisonnier. J’ai dit oui », sourit-elle. Soixante ans plus tard, leur complicité est criante. « Je vivais à Bourges avec ma mère, retrace le fringant septuagénaire. Pour sécuriser l’avenir, j’ai suivi une filière en construction électrique et automatisme. Puis j’ai travaillé trois ans chez Alstom à Paris. »
À 16 ans, il avait déjà publié son premier dessin dans Pilote, le journal de Goscinny, Uderzo et consorts. Une consécration pour ce très fidèle lecteur. « Je faisais autant de caricatures dans les marges de mes plans que de dessins en automatisme. J’ai commencé à dessiner pour une agence de presse parisienne. »
Au début des années 1970, le couple découvre, émerveillé, « le mouvement culturel breton ». Il plonge dedans tête baissée. Après la naissance de leur fille Enora en 1972, ils posent leurs sacs dans ce Centre-Bretagne qui les a enchantés durant leurs randos. « Le peintre paysan Fanch Vidament est devenu un ami et nous a trouvé une maison. On était jeunes, on avait choisi notre vie, il y avait plein de combats à mener et le dessin avait toute sa place. »
Les migrants, par Goutal (France). | ARCHIVES
Ils passent plus de cinquante ans entre Saint-Servais (Finistère) et Saint-Nicodème (Côtes-d’Armor). Avant de migrer en janvier 2025 à Guingamp, à proximité de leurs anciennes terres. Originaire de Rennes (Ille-et-Vilaine), Cathy était infirmière en psychiatrie avant de créer et tenir pendant quinze ans avec une collègue psychologue la librairie jeunesse Les quilles à la vanille, déjà à Guingamp. Dans la même ville, elle a fondé un centre d’accueil de jour pour les aidants de malades d’Alzheimer.
Au fil de ce demi-siècle, le couple a goûté pleinement aux joies du Kreiz-Breizh (Centre-Bretagne), « sa culture naturelle et humaine, sa solidarité, ses circuits courts… » égraine Alain. Des amitiés solides sont nées avec le barde breton Glenmor, son ami journaliste, poète et écrivain Xavier Grall, mais aussi leurs voisins : les Frères Morvan.
À la source de Quai des Bulles
Il dessine dans Frilouz, Oxygène, Le Canard de Nantes à Brest, Greenpeace, Bretagne magazine, L’hebdo de Michel Field puis Philippe Gildas sur Canal +… « Quand tu es Smicard dans le métier que tu as envie de faire et à l’endroit où tu as choisi de vivre, t’es le roi du monde ! »
Nono devient son ami. Avec Jean-Claude Fournier et Dieter, il cofonde le festival Quai des Bulles à Saint-Malo. Après 17 ans et l’organisation de 170 expos dans la cité corsaire, il monte l’expo BDZH sur la singulière richesse de la BD bretonne, en 2006 aux Champs Libres à Rennes, puis enchaîne sur les expos Mer et BD.
Une trentaine d’albums, 750 affiches militantes dont 500 pour des festoù-noz (bals bretons) et des milliers d’illustrations plus tard, Alain Goutal conserve le goût de la transmission et accueille toujours des jeunes dans son atelier.
Comme Franquin avec Fournier, Fournier avec Lepage et bien d’autres. Comme lui-même avec ses maîtres à dessiner : François Bourgeon (Les Passagers du vent, Les Compagnons du crépuscule et Le Cycle de Cyann), René Pétillon (L’enquête corse), Claude Auclair (Bran Ruz, Le sang du flamboyant, Simon du Fleuve…)
…Mais aussi table ronde franco-italienne sur l’artisanat de la BD, avec entre autres François Bourgeon et Alain Goutal (photo), et bien d’autres choses… | ARCHIVES
Aujourd’hui, Alain Goutal dessine toujours, comme ses nombreux compères : la Bretagne historique compte 650 auteurs de bande dessinée. Des animaux, oiseaux en tête. Le dessin de presse ? « C’est tous les jours. Je ne me suis jamais rien interdit. J’utilise la caricature pour me soigner plutôt que d’avoir un ulcère. »
Engagé et militant, il est le directeur de publication du média d’enquête Splann ! et a des projets dans les cartons : albums, recueil d’illustrations et de dessins de presse… « Agiter le chiffon rouge et être un thermomètre, ça ne m’a jamais quitté. » Tout comme ses premières sensations dans les marais de Bourges, aux côtés de son grand-père René. Lœillet, c’est un sacré nom pour un jardinier. Un homme d’esprit, comme son petit-fils.
Maison de la baie d’Audierne à Tréguennec, 14 h-19 h tous les jours jusqu’au 28 septembre puis du 29 septembre au 12 octobre, uniquement le week-end aux mêmes horaires. Entrée libre.
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L’ONG Surfrider alerte sur l’absence d’un engagement clair en faveur d’une révision de la directive instaurée par la Commission Européenne concernant les critères des eaux de baignade. Un texte de 2006 qui n’a pas évolué et qui « est pourtant essentiel » face aux changements climatiques pour la santé des baigneurs.
L’ONG Surfrider estime que la directive européenne des eaux de baignade doit être révisée. | PHOTO PRESSE OCÉAN-NATHALIE BOURREAU
Le dossier de révision est mis sous la pile, mais alors bien en dessous »,estime Lionel Cheylus, porte-parole de l’association Surfrider. Pour cette ONG, le combat pour la qualité des eaux est
un ancien combat qui remonte aux années 1990, notamment pour les surfeurs.Depuis une quinzaine d’années, cet enjeu a pris une ampleur beaucoup plus importante avec la mise au premier plan des questions environnementales.
LIRE AUSSI. Qualité des eaux de baignade : pour l’ARS, « notre priorité reste la santé humaine »
Depuis, Surfrider estime que les directives
européennes doivent évoluer :
On attend depuis 2021.
Ursula von der Leyen a dit qu’elle attendrait le
prochain mandat. Aujourd’hui, on y est et toujours rien…
,
constate, avec mécontentement, le porte-parole. La directive de l’Union
européenne datant de 2006 sert de ligne conductrice et de cahier des
charges pour
les organismes de contrôle tels que l’ARS en France,
dont l’objectif est de contrôler régulièrement la qualité des eaux de
baignade.
LIRE AUSSI. En Loire-Atlantique, la qualité des eaux douces en question
Problème, pour l’ONG, les critères ne correspondent
plus aux besoins des populations : « L’ARS ne
traite que les bactéries fécales dans l’eau. Or aujourd’hui, il y a plein
d’autres problématiques dans l’eau qui ne sont pas prises en compte. Les
prélèvements sont réalisés sur la période estivale, sauf qu’aujourd’hui les
gens se baignent toute l’année
, fait remarquer Lionel Cheylus.En
refusant d’ouvrir la révision de la directive, la commission européenne tourne
le dos à des années de mobilisations des acteurs de protection de l’océan.
Nous avons besoin d’un cadre juridique à la hauteur des enjeux
environnementaux »,
dénonce
Surfrider.
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Pour l’ONG, il faudrait prendre en compte les
pollutions chimiques, les algues vertes ou encore élargir les zones de tests.
« Les analyses sont faites sur les premiers mètres.
Des
surfeurs et certains baigneurs vont
plus loin et la qualité peut parfois être plus mauvaise
» souligne le
porte-parole. De son côté, Régis Lecoq, responsable du pôle des eaux de
loisirs de l’ARS Pays de la Loire, n’est pas opposé à une possible évolution
mais soulève une difficulté : Tout ce qui va dans le sens de
l’amélioration et de la protection des baigneurs, nous y sommes évidemment
favorables. Toutefois, il faut prendre en compte la capacité des laboratoires
à analyser de nouveaux paramètres.
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La situation des principaux cours d’eau et des nappes phréatiques du Finistère conduisent la préfecture à placer le Finistère en état d’alerte sécheresse, ce vendredi 8 août 2025.
Depuis le début 2025, les précipitations manquent dans le département du Finistère, placé ce vendredi 8 août en état d’alerte sécheresse. (Photo d’illustration). | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL/OUEST-FRANCE
Douches de plage à l’arrêt, vidange et remplissage des piscines familiales et collectives privées interdits… Ce vendredi 8 août 2025, le Finistère est placé en état alerte sécheresse. Le département était placé en état de vigilance sécheresse depuis le 26 juin.
Selon les services de l’État, « la situation hydrologique sur l’ensemble du département présente des débits de cours d’eau faibles pour la saison, ainsi que des niveaux de nappes phréatiques inférieurs à la normale ». Par ailleurs, « les prévisions météorologiques ne permettent pas d’envisager un rechargement des nappes souterraines ni d’augmenter le débit des cours d’eau dans les prochains jours ». Ainsi, le préfet Louis Le Franc a pris un arrêté réglementant temporairement les prélèvements et les usages de l’eau.
Lire aussi. Sécheresse, fortes pluies… Dans quel état sont les nappes phréatiques en Bretagne cet été ?
Ces mesures concernent essentiellement ces usages : nettoyage des véhicules et des bateaux, vidange et remplissage des piscines familiales et collectives privées, alimentation des douches de plage, arrosage des jardins, espaces verts et terrains de sport, alimentation des fontaines d’agrément, utilisation d’eau potable dans les process relatifs aux usages industriels, l’irrigation agricole.
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Vendredi 8 août 2025, l’assemblée générale de l’association Les Amis de Carantec, présidée par Sébastien Geoltrain, a été consacrée presque exclusivement au projet d’éolien Bretagne Nord-Ouest (BNO). Sébastien Geoltrain, également porte-parole du collectif Nemo (Non à l’éolien en Manche ouest), en a profité pour réitérer sa totale opposition au projet en l’état.
Un public plutôt clairsemé mais très concerné par le sujet majeur à l’ordre du jour de l'assemblée générale, les éoliennes en mer. | OUEST-FRANCE
La véhémence du président des Amis de Carantec sur le sujet des éoliennes a pu irriter certains de la quinzaine de membres présents dans la salle du foyer pour tous de Carantec (Finistère), à l’occasion de l’assemblée générale annuelle, vendredi 8 août 2025.
L’un d’eux a trouvé que l’éolien prend toute
la place de cette réunion
et regretté un manque de communication
interne au sein de l’association, notamment au niveau de la levée de fonds
initiée par elle. Il n’y a pas eu de consultation des membres sur ce point
précis
. En effet, une levée de fonds a eu lieu et permis à
l’association de récolter la somme de 2 897 €, dont 1 583 € sont déjà
dépensés.
Ces propos critiques n’ont pas laissé Sébastien
Geoltrain de marbre : Je commence par en avoir un peu marre. Je ne suis
pas là pour servir la soupe »,
a-t-il répondu. Et, au moment du
renouvellement des membres du conseil, il a déclaré : « Moi, je repars
pour trois ans. Pas plus.
Nous enregistrons 60 adhérents.
Quinze nouveaux ont intégré l’association. Nous en avons perdu de nombreux,
pour des raisons diverses comme le décès ou le départ de certaines familles »,
a regretté Sébastien Geoltrain, qui a aussi souligné l’importance de
recruter des nouveaux membres
. D’autant que le résultat
d’exploitation au 30 juin 2025 est négatif de 437,74 €.
À l’unanimité, il a été décidé de porter la cotisation annuelle de 20 € (en vigueur depuis quatre ans) à 25 €. Tous les membres du conseil sortant ont été réélus à l’unanimité : Marie-Louise Claude, Sébastien Geoltrain, Claire Geoltrain, Henri Guitelmacher, Françoise Le Quinio, Raymond Mayer et Isabelle Prioux.
Le projet éolien est la cause de cette amertume.
Les maires ont été informés du projet en mars 2024. Ils n’ont rien fait.
Les associations environnementales ne font rien. Les élus ne font rien non
plus. Notre députée, Sandrine Le Feur, a prétendu qu’il n’y aurait pas
d’atteinte au paysage. Aucune étude n’a été faite sur l’impact des éoliennes
en mer sur les oiseaux. La population ne réagit pas non plus »,
a
insisté le président.
Une satisfaction, toutefois : les membres des Amis de Carantec ont voté à l’unanimité contre l’arrêté préfectoral autorisant une campagne de reconnaissance géotechnique en amont. La maire de Carantec, Nicole Ségalen-Hamon, avait, elle-même, par courrier du 16 juin, adressé au directeur départemental des territoires et de la mer (DDTM), émis un avis défavorable à l’octroi de cette autorisation.
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Ce vendredi 8 août 2025, une dizaine de policiers étaient positionnés aux deux entrées de ville de Morlaix (Finistère) pour un contrôle routier. Vitesse et dépistage au menu.
L’un des contrôles s’est déroulé au niveau de l’entrée du Lidl, route de Lannion. | OUEST-FRANCE
« Nous faisons quatre ou cinq contrôles par jour, nous avons voulu médiatiser ceux effectués aujourd’hui, aux deux entrées de la ville de Morlaix, allée Saint-François en direction de Carantec et route de Lannion », explique le commandant Arnaud Vigouroux, vendredi 8 juin 2025, alors qu’une dizaine de policiers est en place au niveau du Lidl.
Des contrôles organisés dans le contexte des vacances d’été, afin de sensibiliser les usagers aux enjeux de la sécurité routière, de les inciter à la plus grande prudence et de sanctionner les comportements à risques.
« Depuis le début 2025, nous constatons une hausse très importante de l’accidentalité routière : 29 tués dans le département du Finistère contre 14 pour la même période en 2024, souligne la sous-préfète, Françoise Plouviez-Diaz, présente sur les lieux. Parmi les victimes, quinze personnes vulnérables (piétons, cyclistes, motocyclistes…). »
L’analyse des accidents mortels confirme l’omniprésence des facteurs aggravants et des comportements irresponsables : vitesse excessive, non-respect des règles de priorités et conduites addictives. « Nous venons de contrôler un automobiliste avec 1,75 gr/litre, ce qui équivaut à sept ou huit verres », poursuit le commandant.
« L’alcool au volant, c’est non », insiste Françoise Plouviez-Diaz. Même chose pour le cannabis et autres stupéfiants « détectables deux jours plus tard ».
À l’issue du contrôle routier, cinq excès de vitesse ont été relevés, le reste étant d’ordre contraventionnel.
Plougasnou. Conférence sur "Les oubliés de la Résistance"
Ce jeudi, Jean Quinquis a invité la population à sa conférence sur "Les oubliés de la Résistance" à la Part des Anges à Primel-Trégastel
Diaporama : Conférence Jean Quinquis "Les oubliés de la résistance" jeudi 07 août 2025 à Primel-Trégastel
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Le curé de la paroisse du pays de Morlaix a écrit au procureur de la République de Brest (Finistère) et au préfet pour signaler la célébration d’un culte dans une église, sans son autorisation. Le procureur ne s’en est pas encore saisi. La communauté religieuse visée, en rupture avec l’Église catholique romaine, avait déjà été l’objet d’investigations en 2023 et 2024 pour des soupçons de dérive sectaire.
Une messe traditionaliste à Lyon (Rhône). Image d’illustration. | IMAGO/GODONG VIA REUTERS CONNECT
Cette communauté religieuse, menée par Cristiano Augusto Spinola Montandon, aurait dû obtenir l’approbation de Mgr Laurent Dognin, évêque de Quimper et Léon, et du curé de la paroisse Saint-Yves du pays de Morlaix, Jean-Michel Moysan. « La mairie est propriétaire de l’église, mais j’en suis l’affectionnaire, le responsable », répète-t-il ce jeudi 7 août 2025.
Le 15 juillet, Jean-Yves Moysan n’a pas porté plainte à proprement parler, mais il a, en accord avec l’évêché, écrit un courrier au procureur de la République de Brest et au préfet du Finistère pour demander des poursuites pénales. Le motif : la célébration d’un culte dans l’église de Plougasnou sans autorisation. Ce signalement ayant été fait au cœur de l’été, le procureur ne s’en est pas encore saisi. Aucune procédure n’a, pour le moment, été lancée, indique le parquet ce jeudi.
En revanche, ce n’est pas la première fois que la justice s’intéresse à la présence de cette communauté en Finistère. En 2023, une famille polonaise avait, depuis son pays, écrit à la justice française pour signaler le possible endoctrinement de leur fille. Des premières investigations avaient été menées. Le parquet avait estimé que cette dernière n’était pas en danger et qu’elle avait rejoint sciemment cette communauté, indique Isabelle Johanny, vice-procureure de la République de Brest, qui s’était occupée de l’affaire à l’époque.
En mars 2024, cette famille polonaise avait ensuite fait le déplacement en France pour porter plainte à la gendarmerie de Lanmeur, commune proche de Plougasnou. De nouvelles recherches ont été faites, les mis en cause avaient de nouveau été entendus. La plainte avait été classée sans suite, comme le rapporte Le Télégramme.
Lire aussi : ENQUÊTE. Le retour en force des catholiques traditionalistes en Bretagne
Pour rappel, lors de notre entretien avec Cristiano Augusto Spinola Montandon relaté dans l’article du 30 juillet, celui-ci dénonçait une cabale contre lui. Il mettait en avant la tolérance de son culte, tout en remettant en cause la féminisation de l’Église et en s’inquiétant des effets des migrations de population. Il indiquait aussi : « Il y a un plan international de tuer la France, l’Europe, la religion chrétienne et de mettre en place un nouvel ordre qui n’est pas du tout chrétien. »
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En Bretagne, depuis 2015, le Collectif de soutien aux victimes de pesticides de l’Ouest a aidé 240 agriculteurs à obtenir la reconnaissance de leur pathologie en maladie professionnelle. Cancers multiples, maladies neurodégénératives… En 2023, les paysans étaient les premières victimes des pesticides qu’ils ont utilisés pendant leur carrière, confirme le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP). Mais la procédure de reconnaissance est un parcours d’obstacles.
Pour le Collectif des victimes de pesticides de l’Ouest, « plus il y aura de pathologies reconnues en maladie professionnelle liée aux pesticides, plus le lien sera démontré de façon incontestable ». | JOËL LE GALL / ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Mon père avait les bras orange pendant des jours. Il mélangeait à la main les produits dans des cuves. À la Cuma (Coopérative d’utilisation des matériels agricoles) dont il était salarié de 1967 à 1999, il était responsable d’une douzaine d’exploitations. Il a donc traité douze fois plus qu’un paysan qui avait une ferme. Sans protection. »
Dans le pays de Fougères (Ille-et-Vilaine), Philippe Lendormy a perdu son père Joseph en 2022, décédé de la démence à corps de Lewy, une maladie neurodégénérative. « C’est une horreur. Il est mort deux fois : une première quand on l’a perdu sur le plan cognitif, une deuxième quand on a perdu son corps. »
En juin 2024, après trois ans de procédure administrative et judiciaire et deux refus, la Mutualité sociale agricole (MSA) a fini par reconnaître « le lien de causalité direct et essentiel » entre la pathologie de Joseph Lendormy et l’utilisation des pesticides dans son métier. Et ce, alors qu’elle ne figure pas dans la liste des maladies professionnelles liées à l’utilisation de pesticides qui ouvrent droit à indemnisation, dans le Régime agricole : parkinson, lymphome non hodgkinien, myélome multiple, leucémie lymphoïde chronique, hémopathies et, depuis 2021, cancer de la prostate.
Quatorze mois plus tard, sa veuve n’a encore rien perçu. « Ma mère a 82 ans, elle peut mourir sans rien toucher, s’agace Philippe Lendormy. Elle n’a jamais rien demandé. J’ai lancé cette démarche, pas pour l’argent mais parce que mon père a bossé toute sa vie et mérite cette reconnaissance. »
Lire aussi : Loi Duplomb. Pourquoi la bataille autour du pesticide acétamipride se joue à l’échelle européenne
Selon Michel Besnard, président du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest qui accompagne les malades dans leur demande de reconnaissance en pathologie professionnelle, la procédure est « un parcours du combattant » qui se heurte aux lenteurs administratives et à une certaine opacité. « Encore récemment, les gens n’étaient pas au courant de l’existence de ces tableaux de maladies professionnelles . La MSA n’informait pas ses adhérents concernant leurs droits à cette reconnaissance. Nous utilisons un droit silencieux ».
Pour l’association, qui demande « l’interdiction des pesticides de synthèse », « plus il y aura de pathologies reconnues en maladie professionnelle liée aux pesticides, plus le lien sera démontré de façon incontestable ».
Car l’histoire de Joseph Lendormy, c’est celle d’un grand nombre de paysans de la Bretagne productiviste des années 60, morts de maladies liées aux pesticides utilisés dans leur carrière. Pendant longtemps, le fléau est resté sous les radars. Depuis quelques années, les chiffres associatifs et du très jeune Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP), créé en 2020, parlent. Ils démontrent que les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides. Depuis 2015, le Collectif des victimes des pesticides de l’Ouest a aidé 240 paysans à obtenir la reconnaissance de leur pathologie en maladie professionnelle (sur 333 personnes qui ont lancé cette procédure). « Des gens qui travaillaient à leur compte et qui ont manipulé des pesticides », souligne Michel Besnard.
Lire aussi : Santé. Peut-on lier le décès d’agriculteurs à leurs expositions aux pesticides ? On vous répond
Michel Besnard, président du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest Ouest-France | COLLECTION PERSONNELLE
58 demandes d’indemnisation en Bretagne en 2023
Dans son rapport d’activité 2023 (le dernier publié), le FIVP dénombre 32 demandes d’indemnisation dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, 26 dans le Morbihan et en Ille-et-Vilaine. Il constate « une concentration des demandes » dans les grandes régions agricoles du « Grand Ouest, Grand Est et Picardie ». Il confirme qu’elles émanent à « 91 % de travailleurs agricoles, en majorité dans trois secteurs : les cultures céréalières et légumineuses industrielles, la polyculture/élevage et la viticulture ».
Combien d’agriculteurs indemnisés pour une maladie liée aux pesticides en Bretagne ? Dans quelles filières agricoles ? La caisse centrale de la MSA renvoie vers le FIVP dont elle est pourtant gestionnaire : « Le budget com’ est au FIVP, pas à la MSA. » La MSA a-t-elle suffisamment informé ses adhérents de l’existence de ces maladies professionnelles ? « Une campagne de communication a été menée en 2024 vers les médecins pour faire connaître les dispositifs existants et un site internet est en ligne », indique par mail son service Relations presse. Qui « répond systématiquement aux demandes des médias dans un objectif de faire connaître le FIVP ».
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Marc Rousic, élu mer et littoral à Morlaix communauté, et Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, sont accompagnés de la SNSM pour un hommage aux péris en mer. | OUEST-FRANCE.
Dimanche, à l’occasion de Port en fête, rendez-vous organisé par l’association nautique La Méloine et la SNSM de Primel Plougasnou, une cérémonie en hommage aux péris en mer était organisée.
Marc Rousic, élu mer et littoral à Morlaix communauté, Joffrey Castel, 3e adjoint à la mer et au littoral et Nathalie Bernard, maire de Plougasnou, accompagnés de la SNSM de Primel, Térénez et Locquirec, ont rendu un hommage vibrant dans la tradition des sauveteurs en mer. « Nous allons à la sortie du port du Diben jeter une gerbe en l’honneur des péris en mer, avance Jean-François Derrien, responsable de la station SNSM de Plougasnou. Tous les bateaux de la SNSM de Plougasnou et Locquirec se réuniront en cercle pour tourner trois fois autour de cette gerbe de fleurs. »
Nathalie Bernard a tenu à ce que la couronne de fleurs ne présente aucune pollution, avec un marquage naturel et un tressage qui permet de ne pas utiliser d’attaches plastique.
Après le dépôt des fleurs au large du port du Diben et un moment de recueillement, les bateaux ont fait résonner leur corne de brume. Ils ont ensuite effectué les trois tours de coutume, en mémoire des disparus en mer.
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Durant ce mois d’août 2025, des nageurs sauveteurs de la SNSM manquent à l’appel en baie de Morlaix (Finistère). Conséquence : la surveillance de baignade est restreinte, notamment à Plougasnou et Locquirec. À Carantec, la mairie a trouvé une autre solution pour assurer la sécurité de sa plage principale, au Kelenn.
Le port de Locquirec est un lieu très animé avec la baignade, la pêche, la plaisance ou le paddle, le tout dans un espace urbanisé et en partie piétonnier. | OUEST-FRANCE
Chaque année, la commune de Locquirec, en baie de Morlaix (Finistère), fait appel à cinq nageurs sauveteurs, employés au mois, pour surveiller ses plages du port et des Sables Blancs. Mais depuis le 1er août 2025, ils ne sont plus que « trois et demi », obligeant la commune à fermer le poste de secours du port deux jours par semaine.
Les plages peuvent être surveillées par des nageurs sauveteurs formés par la SNSM et employés par les communes, par des pompiers, des CRS ou en faisant appel à d’autres prestataires. | THIERRY CREUX/OUEST-FRANCE
En cause ? Le manque de surveillants de baignade et sauveteurs SNSM sur le territoire français (1), estimé à une cinquantaine. « Cela ne fait que 3 % sur nos 1500 sauveteurs SNSM affectés durant l’été », nuance Claire Berthelot, de la communication de la SNSM France. En Finistère, sur 16 postes de secours, cinq font défaut. Pas d’explosion donc, mais un fait à ne pas négliger.
Locquirec a dû composer avec trois départs, deux nouvelles arrivées dont une jusqu’au 17 août seulement et un dernier poste non pourvu. « On y a cru jusqu’au dernier moment », confie le maire, Gwénolé Guyomarc’h. Afin de pouvoir assurer les temps de repos des sauveteurs salariés, la commune a fait le choix de fermer le poste de surveillance du port, les mardis et mercredis. Un poste partagé avec les sauveteurs en mer de la SNSM.
Lire aussi : Plougasnou : la plage de Guerzit de retour dans le vert, alors que Port-Blanc ferme aux baigneurs
« Nous ne sommes pas habilités à assurer la surveillance des plages, nos sauveteurs ne sont pas titulaires du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA), l’un des six diplômes obligatoires pour devenir nageur sauveteur », détaille Jean-Yves Pontarlier de la station SNSM de Locquirec. « Mais durant ces deux jours, les sauveteurs en mer seront présents bénévolement et par intermittence. La station sera en alerte », complète Philippe Allot, président de la station.
À Plougasnou, en ce mois d’août, un surveillant manque sur les trois postes à pourvoir. Une première, souligne la maire Nathalie Bernard, depuis que la surveillance a été mise en place sur la plage de Primel il y a « au moins quinze ans ». Le poste sera, ce mois-ci, fermé les lundis et mardis, où la fréquentation est moindre. L’espoir est d’avoir un mois d’août aussi calme que juillet, uniquement marqué par de « la bobologie, comme des piqûres de vives », confirme Kathleen Trocmé, de la station SNSM de Primel. Car la peur d’un drame est toujours présente. Le 29 juin, alors que la surveillance d’été n’était pas encore en place, deux baigneurs ont trouvé la mort à Plougasnou, au large de cette même plage.
Lire aussi : Le nombre de morts par noyade a triplé en Bretagne par rapport à 2024
Comment expliquer ces trous dans la raquette ? Côté salaires, les mairies employeurs de Locquirec et de Plougasnou se basent sur une grille préétablie. « Il y a le chef de centre, son adjoint et les autres nageurs sauveteurs. De mémoire, c’est aux alentours de 1 500 € nets par mois », décrit Gwénolé Guyomarc’h. « Le salaire est au-delà de la base des fonctionnaires, car ce sont des compétences particulières », abonde Nathalie Bernard. De plus, conscientes des difficultés d’hébergement sur le territoire, les deux municipalités mettent à disposition des logements clés en mains.
La SNSM France avance : « Les jeunes sont moins disponibles ou partants pour des emplois saisonniers au mois d’août, avec des rentrées scolaires de plus en plus tôt, etc. Néanmoins, la SNSM fait tout pour assurer au mieux la surveillance des baignades l’été pour répondre aux attentes des communes, assure Claire Berthelot. Et ce, en complément de son activité bénévole de sauvetage en mer au large 7/7 24 heures/24. »
Lisa Guillerm, chargée de projet pour KBSS (Kreiz Breizh sauvetage secourisme) dans le Finistère et les Côtes-d’Armor. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Pour assurer la surveillance de la très fréquentée plage du Kelenn à Carantec, la Ville a passé une convention avec l’association KBSS (Kreiz Breizh sauvetage secourisme). Elle aussi loge ses nageurs sauveteurs sur place contre « un loyer dérisoire ». « D’autres années, on voyait d’autres plages manquer de jeunes de la SNSM, c’est pour cela qu’on a choisi cette solution », indique Nicole Ségalen-Hamon, maire. Et complète : « Pour la période du 4 juillet au 31 août, la commune verse 29 300 € à Kreiz Breizh. »
(1) La SNSM surveille un tiers des plages françaises. La surveillance est aussi assurée par des pompiers du SDIS, des CRS ou d’autres prestataires privés.
À la suite de la démission du président de la SNSM de Trébeurden (Côtes-d’Armor) et en attendant la désignation de son successeur, Gilles Fourage assure l’intérim à la tête de la station, particulièrement sollicitée en cette période estivale. Le directeur départemental SNSM en explique la raison : « Il est important que toute la station reste mobilisée et opérationnelle pour assurer une présence préventive sur l’eau et répondre aux sollicitations du Cross Corsen ».
Gilles Fourage, directeur départemental de la SNSM, assure l’intérim de la présidence de la station de Trébeurden après la démission en juillet dernier de Rudy Coulon, au terme d’une décennie d’engagement intense. | OUEST-FRANCE
Après la démission de Rudy Coulon, qui assurait la présidence depuis cinq ans de la station SNSM de Trébeurden (Côtes-d’Armor), les instances départementales et nationales de l’association ont vite réagi pour remplacer le démissionnaire, et assurer l’avenir de la station.
La saison estivale bat son plein avec ses
activités nautiques et la présence de nombreux touristes sur nos superbes
plages. La station SNSM de Trébeurden est sollicitée au quotidien pour remplir
ses missions de prévention, d’assistance et de secours avec ses bénévoles
disponibles 24 heures sur 24 heures et 7 jours sur 7 toute l’année et
particulièrement en période d’été
, situe Gilles Fourage, président
départemental de la SNSM.
Le responsable a pris acte de la démission de
Rudy Coulon, président de station, qui a quitté ses fonctions le 2 août
dernier pour des raisons personnelles
. Et souligne que la
validation d’un nouveau président ne pouvant être actée avant le 1er septembre,
les statuts de la SNSM prévoient dans ce cas une période d’intérim par le
délégué départemental qui assure la gouvernance avec les membres du bureau
.
C’est donc lui qui cumulera désormais, avec ses autres
responsabilités, les fonctions de président intérimaire à Trébeurden : Il
est important que toute la station et les bénévoles qui la composent restent
mobilisés et opérationnels pour assurer une présence préventive sur l’eau et
répondre aux sollicitations du Cross Corsen, qui coordonne les opérations de
secours et d’assistance
. Le nom du remplaçant officiel de Rudy Coulon
sera validé, après un avis définitif du président national de l’association de
Sauvetage en mer.
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Tristan, Aber, Callot et Cézon : toutes ces îles du Finistère dévoilent leurs secrets une fois la marée descendue, pour le plus grand plaisir des curieux. Voici ce qu’il faut savoir avant de s’y rendre.
Elle marque le paysage de Douarnenez. Certains jours de grandes marées, l’île Tristan se visite, à pied. | AURORE TOULON
Situées à Carantec, Landéda, Crozon et Douarnenez, ces quatre îles du Finistère se visitent à marée basse et ne manquent pas de charme. Venez les découvrir cet été !
Elle est accessible au départ du port de Carantec : deux heures avant la marée basse, la route submersible se découvre. Longue de deux kilomètres l’île Callot est habitée mais interdite aux voitures l’été. Comptez vingt minutes pour parcourir la chaussée submersible et terminez votre robinsonnade deux heures après la marée basse.
Elle est à l’embouchure de l’Aber Wrac’h, à Landéda. L’île a été fortifiée d’abord par Vauban, puis sous Napoléon III et enfin pendant la Seconde Guerre mondiale. Son fort est rénové par des bénévoles. Des visites – guidées uniquement – ont lieu sur réservation auprès de l’office du tourisme, tél. 02 98 04 05 43 (7 € adulte, 2 € enfant) : tous les jours, du 7 au 16 août, puis du 20 au 29 août. Les horaires varient selon les marées. Comptez une vingtaine de minutes de traversée à pied et prévoyez des chaussures qui ne craignent pas l’eau.
Nouveauté cette année : des visites pique-nique sont organisées les samedis 9, 23 et 24 août, pour prendre le temps de découvrir l’île sur le temps du midi. Toilettes, tables et vaisselle durable sont à disposition. Le 10 août, pique-nique et concert à 12 h 30 (duo Le Net/Lorho-Pasco, accordéon diatonique et clarinette). Sans réservation, prix libre, crêpes et buvette sur place.
Au cœur de la presqu’île de Crozon, elle offre une vue sur l’anse de Morgat et la baie de Douarnenez. Un fort en ruines, lui aussi construit à différentes époques, est accessible sur l’île, au milieu de la lande. À marée basse, on s’y rend en quelques minutes.
En plein cœur de Douarnenez, l’île Tristan s’ouvre à la visite certains jours. On peut alors emprunter le passage prévu à marée basse (sans animaux, interdiction de fumer, pique-niquer ou prélever sur le site).
Samedi 9, de 11 h à 13 h ; dimanche 10, de 11 h 20 à 13 h 50 ; lundi 11, de 11 h 45 à 14 h 30 ; mardi 12, de 12 h 20 à 15 h 15 ; mercredi 13, de 13 h 10 à 15 h 50 ; jeudi 14, de 14 h à 16 h 20 ; vendredi 22, de 10 h 20 à 12 h 15 ; samedi 23, de 10 h 45 à 13 h 10 ; dimanche 24, de 11 h 15 à 13 h 50 ; lundi 25, de 11 h 50 à 14 h 30 ; mardi 26, de 12 h 20 à 15 h ; mercredi 27, de 13 h 10 à 15 h 20.
Le brigand de La Fontenelle, les amoureux légendaires Tristan et Iseult, la fantasque propriétaire de la maison de maître et même le phare : l’île Tristan regorge d’histoires et de pépites cachées, à découvrir lors des grandes marées avec les visites guidées de l’office du tourisme (9 € adulte, 6,50 € 10-18 ans), sur réservation.
Dimanche 10, à 11 h 15 ; lundi 11, à 11 h 45 ; mardi 12, à 12 h 15 ; mercredi 13, à 13 h ; jeudi 14, à 14 h ; dimanche 24, à 11 h ; lundi 25, à 11 h 45 ; mardi 26, à 12 h 15.
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Dimanche 3 août à Plougasnou (Finistère), l’École de Voile organisait sa course de régates annuelle et désormais incontournable : le trophée Buck. Dans les coulisses, un quatuor de l’ombre 100 % féminin offre ses compétences au bon fonctionnement de cet événement.
Véronique Leclech, Fabienne Le Vot, Hortense Barrère et Anne Tréguier. | OUEST-FRANCE
Sans elles, le Port de Térénez (Finistère) adopterait une autre figure et les passionnés de sensations maritimes aussi. Fabienne Le Vot, Hortense Barrère, Véronique Leclech et Anne Tréguier, respectivement salariée, commissaire aux résultats et bénévoles à l’École de voile accueillent, inscrivent, et organisent les événements qui la font vivre.
Dimanche 3 août 2025, elles étaient toutes les quatre aux manettes de l’annuel Trophée Buck. « Le trophée Buck rassemble tous les ans plein de régatiers, avec une nouveauté cette année : le mini-trophée Buck avec des optimists, sourit Véronique Leclech. On compte 50 inscrits, dont 5 enfants dans cette nouvelle catégorie. »
S’engager pour l’École, c’est connaître les termes techniques et les noms des voiliers et équipements. Parfois aussi, c’est acquérir des compétences spécifiques : Hortense Barrère a suivi une formation auprès de la Fédération française de voile pour devenir commissaire aux résultats, et ainsi contribuer au déroulé formel d’une telle compétition.
« Je suis au conseil d’administration . Avant, j’étais monitrice ici, je n’ai pas un grand parcours de régatière mais j’adore faire du bateau. On a toujours besoin de bénévoles, pour mouiller les parcours, préparer les bateaux, s’occuper des inscriptions… Comme dans toutes les compétitions, les arbitres ont chacun leur rôle. Il y a le président du comité de course qui est en mer par exemple, et puis il y a aussi le commissaire aux résultats qui fait les classements, rôle qu’endosse désormais Hortense Barrère . Ça permet à la SRTZ de continuer à organiser des régates », appuie-t-elle.
Lire aussi : Éoliennes en baie de Morlaix : un nouveau collectif émerge contre le projet mené « au forceps »
Un mystère plane pourtant au port de Térénez : quelle édition fête le Trophée Buck cette année ? « Personne ne le sait vraiment, lance Fabienne Le Vot dans un grand sourire. Les courses ont toujours existé ici. Mais elles prenaient le nom d’anciens présidents de l’École disparus. Le trophée Buck, ça fait une dizaine d’années qu’on l’organise, en hommage à Joseph Buck, cofondateur de l’école de voile de Térénez. »
Le fils de Joseph Buck, Jean-Claude Buck a fait le déplacement dimanche 3 août 2025 pour féliciter tous les régatiers et les organisateurs du trophée.
Vainqueurs du Trophée Buck : Michelle et Ewen Le Clech - support : caravelle - Club : Société des Régates de Térénez
Vainqueur du Mini Trophée Buck : Victor Florent - support : optimist - Club : Société des Régates de Térénez.
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Depuis le 1er août 2025, Enedis menace d’imposer une taxe aux personnes refusant d’installer d’un compteur Linky. Une augmentation des frais inacceptables pour le collectif anti-Linky du canton de Rosporden (Finistère).
Le collectif anti-Linky conteste la taxe punitive. | OUEST-FRANCE
Le collectif anti-Linky du canton de Rosporden (Finistère) déplore la taxe imposée aux récalcitrants aux compteurs Linky. Une décision non justifiée, selon le collectif qui rappelle les faits. « À compter du 1er août 2025, Enedis prétend imposer, à des dizaines de milliers d’usagers qui comme nous refusent depuis plusieurs années, l’installation du compteur Linky, des frais supplémentaires. Ces frais s’ajouteront à notre facture d’électricité. Nous contestons et refusons cette taxe punitive, soit 6,48 € HT tous les deux mois. » Au regard du rapport 2024 de la Cour des comptes, le collectif à un argument. Ils avancent que la mise au rebut des anciens compteurs en parfait état de marche n’a pas permis de réaliser des économies ou des bénéfices pour Enedis. « Aucune réduction de leur facture pour les consommateurs. Et des impacts limités sur la maîtrise de la consommation et l’efficacité énergétique », constate le collectif.
Il rappelle qu’Enedis justifie la taxe par les surcoûts générés par le maintien d’un parc de compteurs historiques. Le collectif n’est pas d’accord : « Nos vieux compteurs sont plus fiables que les Linky. Ils nécessitent beaucoup moins de maintenance ou de remplacements. On est harcelés. Enedis veut nous faire payer les rappels qu’ils nous envoient pour transmettre l’auto-relevé de notre consommation, alors que nous le transmettons tous systématiquement, au moins, une fois par an. » Le collectif persiste donc dans son refus : « Nous exigeons l’abandon de cette taxe punitive. »
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L’arrêté municipal pris le vendredi 1er août 2025, qui interdisait la pêche à pied et la baignade sur la plage de Guerzit à Plougasnou (Finistère) vient d’être levé. Une autre plage de la commune prend le relais, avec un arrêté d’interdiction signé ce jour.
Plougasnou : plage du Guerzit (Finistère). | ARCHIVES
« Les analyses sont bonnes », rassure Nathalie Bernard, maire de Plougasnou (Finistère). La plage de Guerzit faisait l’objet d’un arrêté pris ce vendredi 1er août 2025 après le signalement par l’Agence régionale de santé (ARS) d’une contamination microbiologique. La baignade ainsi que la pêche à pied récréative étaient proscrites. Quatre jours plus tard, de nouvelles analyses, cette fois-ci rassurantes, permettent de lever cette interdiction.
La municipalité a demandé des compléments d’analyse, « pour savoir d’où cela vient afin d’éviter que cela se reproduise », explique la maire. Les résultats parviendront dans trois semaines.
Un peu plus haut sur la côte, la plage de Port Blanc semble prendre le relais : la maire de Plougasnou a signé ce lundi 4 août 2025, interdisant la baignade et la pêche à pied suite aux résultats d’analyses effectués ce jour.
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La commune de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) recherche des dentistes pour pallier le départ de quatre praticiens sur l’année passée.
Quatre dentistes ont quitté Saint-Pol-de-Léon (Finistère) | OUEST-FRANCE
« Les dentistes, c’est la priorité » , affirme Marc Constantin, adjoint à la mairie de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), chargé du dossier.
Ce sont déjà quatre cabinets saint-politains qui ont mis la clé sous la porte en un an. Départs en retraite et déménagements ont conduit à réduire de moitié le nombre de dentistes à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) : ils ne sont plus que trois. Et ne peuvent pas reprendre toute la patientèle du Haut Léon.
Alors, les habitants sont contraints d’élargir leur spectre de recherches. « Certains profitent d’une visite dans leur famille à Rennes pour avoir un rendez-vous sur place », témoigne Marc Constantin, qui confie avoir reçu nombre de sollicitations en mairie à ce sujet. « L’accès aux soins dentaires devient contraint par les capacités de déplacement », déplore-t-il.
Lire aussi : TÉMOIGNAGE. « J’ai appelé une trentaine de dentistes » : la galère de ce Finistérien pour une urgence
La communauté de communes du Haut Léon a adressé un courrier à l’Agence régionale de santé (ARS), demandant un changement de classification du territoire, pour l’instant désigné comme « zone modérée ». Un espoir d’attirer des praticiens, alors que la municipalité saint-politaine s’inquiète de « voir l’avenir », avec des départs en retraite à venir du côté des médecins généralistes.
Lire aussi : En Finistère, face au manque de dentistes, comment les autorités limitent la casse
La commune ne s’engage pas à mettre à disposition des locaux, ni fournir d’aides financières à l’installation. L’élu municipal met en avant le dynamisme saint-politain : « La région est attractive avec des infrastructures scolaires, touristiques, culturelles et sportives. » La commune espère que l’attractivité du Haut Léon attirera les professionnels.
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Dans le cadre de la prise en charge de la compétence eau et assainissement par la communauté de communes des monts d’Arrée (Finistère), des élus d’opposition de La Feuillée interpellent sur la procédure du changement d’abonnements. Le président de la collectivité, lui, assure que des alternatives sont possibles.
La prise de compétence eau et assainissement par la communauté de communes nécessite de nouveaux contrats. | PHOTO D’ILLUSTRATION OUEST-FRANCE
Dans un courrier envoyé fin juillet 2025 au président de Monts d’Arrée communauté et aux maires des différentes collectivités, des élus d’opposition de La Feuillée pointent ce qu’ils estiment être « une méconnaissance des disparités économiques et/ou générationnelles qui entourent l’usage [d’] outils informatiques ». En cause : les nouveaux contrats d’abonnements que doivent signer les habitants du territoire dans le cadre de la prise de la compétence eau et assainissement par la communauté de communes.
Les administrés des monts d’Arrée ont reçu une première facture, accompagnée d’un contrat d’abonnement à remplir. « On demande aux gens de l’envoyer par mail avec une photo de leur compteur », détaille Yvon Le Page, l’un des conseillers municipaux du groupe d’opposition « Agir ensemble », à l’origine du courrier. Ledit groupe reproche cette procédure qui « suppose un équipement et une maîtrise des outils informatiques qui, à aucun moment, ne devrait être un préalable pour accéder à quelques services publics que ce soit ».
Une réponse au courrier est en cours de préparation, indique de son côté Jean-François Dumonteil, maire de La Feuillée et président de Monts d’Arrée communauté. Mais il temporise et se veut rassurant, rappelant qu’aucune date butoir n’est fixée : « Si les gens se présentent à la communauté de communes, on va le faire en direct avec eux. » Ou les accompagner s’il manque des pièces.
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« Et à partir du mois d’août, on va relever les compteurs », précise l’élu, d’abord à La Feuillée, puis sur les autres communes. « Si les gens ne l’ont pas fait en amont, ce sera fait à ce moment-là. »
Autre point soulevé par son opposition dans le courrier : la hausse des tarifs. « C’est vrai que les prix ont augmenté », reconnaît-il. Mais ces dernières années, des travaux ont été engagés sur les réseaux, notamment « pour que ce qu’il s’est passé en 2022 ne se reproduise plus ». À savoir des communes privées d’eau en raison de la sécheresse.
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Saviez-vous que la ville de Carhaix fut choisie par les Romains comme capitale de la Bretagne ? Connaissez-vous l’histoire de la révolte des Bonnets rouges ? Le magazine « Bretons » vous présente trois dates à connaître sur le Finistère.
Armés de pompes, les équipes de nettoyage participent à la lutte contre la pollution qui a frappé le littoral breton à la suite du naufrage du pétrolier Amoco Cadiz survenu devant Portsall le 16 mars 1978. | JEAN-PIERRE PREVEL / AFP
Tout à l’ouest de la Bretagne, le Finistère (en latin finis terrae, « bord de la terre », penn ar bed en breton, « bout du monde »), est connu pour ses côtes découpées en bord de mer, mais aussi les monts d’Arrée au cœur des terres. C’est aussi un territoire à la riche histoire… Voici trois dates à connaître sur ce département.
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Quand, en 51 av. J.-C., s’achève la conquête des Gaules, la future ville de Carhaix est choisie comme capitale pour fédérer les populations locales. Celles-ci, appelées Osismes, occupent alors l’actuel Finistère. La romanisation leur permet de prospérer, et la cité, à l’époque connue sous le nom de Vorgium, s’agrandit – elle comptera plusieurs dizaines de milliers d’habitants au IIIe siècle. Un aqueduc de 27 kilomètres est construit et achemine environ 6 000 mètres cubes d’eau par jour. La localisation de Carhaix, au cœur de la Bretagne, en fait un point central pour les Romains. Des voies la relient à Rennes, Morlaix, Vannes, Quimper… La ville devient le centre de la toile tissée par l’Empire romain en Bretagne.
En 1675 a lieu la révolte des Bonnets rouges, aussi appelée révolte du Papier timbré, en référence au nom de l’impôt ayant suscité cette rébellion. Ce dernier, qui vise à enregistrer des actes authentiques, est augmenté pour trouver de nouvelles ressources et financer la coûteuse guerre de Hollande dans laquelle Louis XIV s’est engagé. La réponse des Bretons est considérée comme l’une des plus violentes révoltes antifiscales du XVIIe siècle, et elle est durement réprimée par le pouvoir central. En 1679, la Bretagne en sort ruinée par l’occupation militaire. En représailles, elle perd également une part de son autonomie.
Le 16 mars 1978, le navire Amoco Cadiz, transportant du pétrole depuis le golfe Persique vers l’Europe, coule devant Portsall, provoquant une marée noire. Ce désastre écologique s’inscrit dans la série de marées noires qui touchent la Bretagne à la fin des années 1970. Au total, le pétrolier relâche 220 000 tonnes de mazout sur 360 kilomètres de côtes. Le nettoyage des plages dure des mois et mobilise 14 000 personnes, dont 7 000 militaires et des centaines de volontaires. Sur une surface de 1 300 kilomètres carrés, 30 % de la faune aquatique et 5 % de la flore marine sont détruites. Au total, les estimations font état de la mort de 10 000 oiseaux ainsi que de 22 tonnes de poissons et crustacés.
Plougasnou. Fête de la mer au Diben dimanche 03 août 2025
Diaporama : Port en fête Le Diben dimanche 03 août 2025
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Samedi 2 août 2025, les deux nouveaux bateaux de la société nationale des sauveteurs en mer (SNSM), nommés Rannic et Patron Esprit Le Mat, ont été bénis. Place désormais à ces deux moyens d’interventions pour les sauveteurs en mer roscovites.
Le président du Sénat est venu en voisin. | OUEST-FRANCE
Samedi 2 août 2025, les oranges de la société nationale des sauveteurs en mer, venant les stations nord finistériennes, voire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ont exprimé une solidarité exemplaire aux sauveteurs de la station roscovite.
La présidente, Stéphanie Cabioch, avait convié le plus grand nombre pour assister aux bénédictions de deux nouveaux moyens d’intervention de la station. Savoir le semi-rigide Rannic, sorti de l’usine et livré en septembre 2024, et le canot tous temps (CTT), Patron Esprit Le Mat, arrivé du Croisic en février au port de Roscoff-Bloscon (Finistère). Avec ce dernier canot, la station roscovite a une stature hauturière. À bord des unités de secours en mer pour une parade et un hommage aux péris en mer, puis sur les quais, les personnalités ont salué la cohésion.
Lire aussi : À Roscoff, une vedette de la SNSM là depuis plus de 20 ans s’en va pour Saint-Malo
Une nécessité pour sauver les personnes.
Emmanuel d’Oliveira, le patron national de la SNSM, a
souligné l’intelligence de décisions entre les sauveteurs batziens et
roscovites
. L’île dotée d’un CTT peine à recruter pour armer un
équipage. Roscoff est plus à l’aise dans ce domaine et forme les équipiers.
Chacun a bien compris l’enjeu. Le sauvetage n’est pas une affaire de
territoire mais une nécessité pour sauver les personnes
.
Le président du Sénat, Gérard Larcher, venu en
voisin depuis l’île de Batz
, a rappelé les 200 ans de la première
station de sauvetage en France, à Boulogne-sur-Mer et évoqué la création de la
Marine royale, en 1626, par Richelieu dans le bureau que j’occupe
aujourd’hui
. Il a surtout appelé à la générosité des Français
pour aider les sauveteurs, quand les aides publiques manquent
.
Le père, Christophe Kelbert, après les prises de
paroles, a béni les deux unités roscovites. Geneviève Dutré, bénévole à terre,
a tenu son rôle pour briser la bouteille sur l’étrave sur semi-rigide.
Jean-Marc Roué paysan marin
, président de Brittany Ferries,
n’a pas tremblé pour cette première comme parrain
. Ce baptême
est de bon augure. Roscoff est équipé pour longtemps…
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Le temps d’une soirée immersive, le viaduc de Morlaix (Finistère) prend un « Nouveau départ ». Imaginée par le Théâtre de la Corniche et portée par une pléiade de comédiens, la visite théâtralisée est proposée les 4, 5, 11 et 12 août 2025.
Tout le spectacle se déroule au premier étage du viaduc. | OUEST-FRANCE
Au sein du viaduc de Morlaix (Finistère), le Théâtre de la Corniche propose de visiter le monument d’une manière originale. Les 4,5,11 et 12 août 2025, les comédiens de la compagnie joueront « Nouveau départ ».
« Où sont machin et machine et le maître du temps », vocifère le chef le plus haut gradé désigné pour les discours. Sur ce quai d’embarquement au premier étage du viaduc, une troupe loufoque et désarticulée s’aligne pour prendre le départ, sous le regard ébahi et amusé du public venu assister à l’une des représentations du Théâtre de la Corniche.
L’histoire imaginée par Claude Bonnard et Antoine Asnard pour les cent ans de l’inauguration du viaduc de Morlaix, relate les tribulations d’une pléiade de personnages plaisants, souvent cocasses, autour de la construction du monument.
Lire aussi : VIDÉO. Les 160 ans du viaduc de Morlaix fêtés en fanfare
En costumes de couleur rouge, ils évoquent avec humour et ironie, l’histoire du monument emblématique de la cité. Quand on pense qu’il a bien failli ne pas exister : le premier mémoire sur la possibilité d’abréger les distances en sillonnant l’Empire de grandes voies ferrées, présenté à Napoléon en 1814, excluait la Bretagne. Il faudra attendre 1853 pour voir entériner une voie Rennes-Brest, Et avril 1865 pour le premier train de voyageurs.
Les habitants d’alors sont partagés : « L’édifice va dominer nos églises », craint le curé. « Les mouettes vont faire comment pour venir en centre-ville », interroge une dame.
Lire aussi : À Morlaix, le célèbre viaduc va devenir une scène de théâtre éphémère
Au fil de la déambulation sous les arches, les spectateurs plongent dans les secrets de sa construction, jusqu’aux transformations économiques et sociologiques de la région. Une interview de son architecte Victor Fénoux y est jouée et mélange les époques, puisque c’est le comédien André Laurent, dans le rôle de Léa Salamé, l’ancienne journaliste de la matinale de France Inter connue pour ses portraits chinois, qui pose ses questions.
Même à l’époque, les locomotives à vapeur pointent à 37 km/h, le public n’a pas de mal à imaginer le progrès réalisé dans la distribution des produits agricoles vers les grands centres urbains. C’est un nouveau départ pour Morlaix…
Les 4, 5, 11 et 12 août 2025. Le compostage des billets aura lieu à 20 h 15, pour un démarrage du convoi à 20 h 30.
Tarifs : De 6 à 10 € sur theatredelacorniche.fr
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Inquiets du projet de parc éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO), au large de la baie de Morlaix, des habitants se sont réunis de manière informelle, à Plougasnou (Finistère), samedi 2 août 2025, alors que la consultation publique sur internet se termine le 5 août. Ils songent à fonder officiellement un nouveau collectif fin août, mais veulent s’appuyer sur l’association Force 5 pour lever des fonds.
La réunion a réuni près de 25 personnes, dont l’organisatrice Anne-Claire Le Vaillant, architecte de Plougasnou, et Jean-Yves Quéméneur, président de l’association environnementale Force 5 (tout à gauche). Anne-Claire Le Vaillant a organisé une réunion samedi 2 août 2025 pour informer et organiser la lutte contre le projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO). | OUEST-FRANCE
Samedi 2 août 2025, vingt-cinq personnes ont répondu à l’invitation d’un groupe informel, appelé « Peuples du vent du Trégor », et se sont retrouvées à la salle municipale de Plougasnou (Finistère), de 16 h 30 à 18 h 30, pour causer… éolien. Au cœur des inquiétudes, le projet Bretagne nord-ouest (BNO) : un parc d’environ 110 éoliennes de 285 m de haut qui devrait fonctionner dès 2035 au large de la baie de Morlaix.
Ce qui effraie d’abord, c’est « le gigantisme » de ce parc éolien. En grande majorité, ces habitants ont l’impression que l’État va artificialiser la mer et les fonds marins au nom d’une écologie dénuée de réflexion plus profonde. « À côté de ça, on n’arrêtera pas les centrales nucléaires, les centrales à gaz ou à charbon. L’idée, c’est toujours plus de consommation, et donc plus de gaspillage et de destruction », livre un participant. Le Carantécois Gilles Le Baud, ancien navigateur et vainqueur de la course du Figaro et ancien chef d’entreprise, intervient : « Oui au mix énergétique, à condition qu’il respecte l’environnement et la santé. » Dans la salle, les habitants opinent du chef.
La méthode fâche aussi. « On a le tournis parce qu’ils [N.D.LR. : le gouvernement et les services de l’État] y vont au forceps. Ils ont nié notre existence, notre citoyenneté. Ils font comme si on n’existait pas », résume Anne-Claire Le Vaillant. Cette architecte diplômée d’État se dit rodée aux questions environnementales « ayant beaucoup travaillé sur les Installations classées pour l’environnement (ICPE) ». Elle est à l’initiative de la réunion de ce samedi, après avoir fait un important travail de recherche et de synthèse pour la partager aux personnes présentes.
Lire aussi : « Notre avis va-t-il compter ? » : vifs échanges à la première réunion sur l’éolien en baie de Morlaix
Anne-Claire Le Vaillant, architecte de Plougasnou, a organisé une réunion samedi 2 août 2025 pour informer et organiser la lutte contre le projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO). | OUEST-FRANCE
Une consultation publique expresse
Si la zone a été désignée comme étant propice à l’éolien en mer dans le Journal officiel en octobre 2024, le sujet ne s’est imposé dans l’opinion publique qu’à partir de mars dernier. Les quatre réunions publiques organisées par l’État en juin n’ont pas réussi à calmer les esprits. De plus, la consultation publique, qui se fait uniquement en ligne sur une page internet difficile à trouver, a été lancée le 5 mai et se termine dans deux jours, mardi 5 août 2025. Quelques mois pour s’informer et donner son avis : un temps bien trop court alors, qu’encore, beaucoup de gens ne sont pas au courant du projet, pointent les participants.
Lutter par la voie légale
Lire aussi : Parc éolien en baie de Morlaix : la consultation publique est lancée… et on a galéré à la trouver
Anne-Claire Le Vaillant a soumis un texte pointant tous les points de crispations et listant des revendications à la petite assemblée. Il a été validé à la majorité. La priorité : l’envoyer avant la fermeture de la Participation du public par voie électronique le 5 août [N.D.L.R. : la consultation est disponible en cliquant sur ce lien : jeparticipe.expertises-territoires.fr/processes/PPVESFM2025/f/58/] et par mail au représentant de la Commission nationale du débat public (CNDP), Marc Di Felice. « Il faut que chacun lui envoie un mail, et non pas un mail commun, signé par 50 personnes, sinon un seul mail sera comptabilisé », préconise une participante.
En outre, le gros de la réunion a été consacré à la meilleure façon de se structurer et de lutter. « Il faut passer à la vitesse supérieure parce qu’on est en train de se faire gruger », a lancé Gilles Le Baud. Il a été décidé que l’association environnementale Force 5, représentée samedi par son président Jean-Yves Quéméneur et son trésorier, pourrait enregistrer des dons afin de financer des tracts et des moyens d’action. En toute fin de réunion, Anne-Claire Le Vaillant a fait savoir qu’un nouveau collectif sera officiellement créé « fin août - début septembre - lors d’une assemblée constituante ».
Ces habitants du Trégor souhaitent ainsi renforcer la lutte contre le projet éolien BNO et être complémentaires du premier collectif d’opposants Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest). « Si l’alternative de Nemo d’éloigner les éoliennes à 40 km des côtes est prise en compte, on gagne du temps car l’État devra tout recommencer, a noté Michelle Havelka, Plougasniste membre de Nemo présente ce samedi 2 août. Et le temps, c’est essentiel pour informer les gens. »
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Depuis son retour à la Maison‑Blanche, Donald Trump multiplie les limogeages éclair de hauts fonctionnaires jugés dérangeants. Dernier épisode : l’éviction d’Erika McEntarfere, la cheffe du Bureau des statistiques du travail, après la publication de chiffres d’emploi décevants… Une méthode de gouvernance qui inquiète les contre‑pouvoirs américains.
Dès son investiture, le républicain Donald Trump avait annoncé vouloir limoger « plus de 1 000 fonctionnaires » non alignés avec sa vision. | LEAH MILLIS / REUTERS
En 1987, un milliardaire new‑yorkais révélait la clé de son succès dans son livre The Art of the Deal (traduit en français sous le titre L’art de la négociation). Sa méthode ? Pratiquer la truthful hyperbole, littéralement « l’hyperbole véridique ». Comprenez : transformer un fait réel pour l’accommoder à son avantage. Devenu président des États-Unis, Donald Trump applique la même méthode à la politique… Jusqu’à congédier celles et ceux qui contestent sa version de la réalité.
Dernier exemple en date, ce vendredi 1er août 2025 : Erika McEntarfer, cheffe de la principale agence de statistiques économiques des États‑Unis, a été brutalement renvoyée. Quelques heures plus tôt, les chiffres du chômage étaient tombés, mauvais. Pris de court par cette nouvelle, qui met à mal son discours triomphaliste sur l’économie, Donald Trump a réagi comme il le fait souvent : en accusant le Bureau du travail de trafiquer les données « pour donner une mauvaise image des républicains et de MOI-MÊME », a-t-il justifié sur sa plateforme Truth Social, sans avancer de preuves de cette prétendue manipulation, avant de sanctionner la messagère.
L’ex‑secrétaire au Trésor Larry Summers accuse Donald Trump d’avoir limogé Erika McEntarfer parce qu’« il n’aime pas les chiffres qu’elle produit ». Le sénateur démocrate de gauche Bernie Sanders, lui, dénonce un président qui ne veut désormais que des « laquais qui diront ce qu’[il] veut entendre ».
« Il veut exercer un pouvoir absolu et diriger les États‑Unis comme il a dirigé l’empire Trump. Il ne faut donc aucune voix dissidente qui puisse s’opposer à sa vérité, non fondée sur les faits et les chiffres », explique Anne Deysine, professeure des universités et autrice du livre Les juges contre l’Amérique (Presses universitaires de Nanterre, 2024).
Et les précédents ne manquent pas. Fin janvier, quelques heures après avoir été investi à la Maison-Blanche, Donald Trump avait annoncé sur son réseau Truth Social vouloir limoger « plus de 1 000 fonctionnaires non alignés avec notre vision : Make America Great Again ».
VIDÉO. 100 premiers jours de Trump : ce que ses mots disent de lui
Aucun secteur n’est épargné : les responsables du ministère de la Justice, qui avaient été impliqués dans des procédures judiciaires à son encontre, ceux chargés de la promotion de la diversité et, « plus globalement, tous ceux qu’il soupçonne d’être proches des démocrates », résume Anne Deysine.
Même le patron de la Réserve fédérale, la Fed, subit ces derniers jours des pressions constantes : « Il s’acharne sur Jerome Powell car celui-ci refuse, à juste titre, de baisser les taux malgré les risques d’inflation », rappelle Anne Deysine. Une autre gouverneure de la Fed, Adriana Kugler, a, elle, annoncé sa démission vendredi. « Très heureux », le président américain a conseillé sur son réseau Truth Social à Jerome Powell, de « démissionner » lui aussi.
Lire aussi : Croissance, élection des midterms… Pourquoi Donald Trump veut mettre au pas la puissante Fed
Sa stratégie est d’autant plus efficace que les contre-pouvoirs vacillent. « Le Congrès a renoncé à toutes ses prérogatives, laissant le président agir à sa guise », observe Anne Deysine. Quant à la Cour suprême, elle a validé plusieurs licenciements express et ouvert la voie à des licenciements massifs début juillet, même lorsque la loi les interdit sans faute lourde.
Anne Deysine résume : « Trump se comporte de plus en plus comme les leaders autoritaires qu’il admire, de Poutine au président chinois. »
Plougasnou. Humeur
En tant que membre du bureau de l'APPBS, association en sommeil, je me désolidarise de l'association l'ARAP.
Rappel : Les plaisanciers défendent l’aire de carénage submersible de Plougasnou (Ouest-France)
Plougasnou. Une réunion organisée par "le peuple du vent" pleine de bon sens
Photo pyb29
Plougasnou. Une réunion organisée par "le Peuple du Vent" pleine de bon sens, s’est déroulée ce samedi en fin d’après-midi à la Maison des Associations de Plougasnou. Une trentaine de personnes ont écouté et entendu Anne-Claire Le Vaillant porte paroles de l'association. La mayonnaise a pris, une association contre la prolifération imposée par l’État d’un élevage d’éoliennes géantes en Finistère nord va voir le jour. L'association Force 5 présente à la réunion va aider cette association à prendre son envol. La presse locale était représentée par Zoé Boiron du Ouest-France et Philippe Bescond du Télégramme qui ont participé au débat.
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Le bateau-porte de la forme n°1 du port de Brest (Finistère), conçu en 1905, va être déconstruit pendant cinq semaines par l’entreprise Navaleo. Un nouveau bateau-porte est arrivé pour le remplacer.
Plus que centenaire, le bateau-porte est entré en forme n°1 du cinquième bassin du port de Brest (Finistère) pour être déconstruit. | OUEST-FRANCE
Vendredi 1er août 2025 au matin, le bateau-porte est entré en forme n°1 du cinquième bassin du port de Brest (Finistère) pour être déconstruit. Remorqué par les vedettes du lamanage, ce bateau-porte, âgé de 120 ans, a été pris en charge par l’entreprise brestoise Navaleo (reprise en 2024 par le groupe Paprec). Le chantier devrait durer environ cinq semaines avec cinq techniciens de Navaleo qui vont découper l’ouvrage au chalumeau.
Avec cette déconstruction, c’est une page historique du port qui se tourne. Ce bateau-porte est associé à la construction de la forme n°1. Commencés en 1903, les travaux sont terminés en 1908. Suivra en 1909-1910, l’installation du bâtiment de machinerie. Le bateau-porte en acier riveté, lui, a été conçu en 1905. Avec les travaux d’élargissement, le bateau-porte a été une nouvelle fois modifié pour recevoir des bateaux plus gros. La forme n°1 sera finalement inaugurée, le 21 février 1913, avec l’entrée du vapeur Gorbea Mendi. Long de 32 m en hauteur et 27, 30 m en bas, large de 5, 03 m, et 13, 75 m de hauteur, il pèse 450 tonnes.
Après le minage par les Allemands en 1944, la forme 1 sera reconstruite de 1947 à 1954 (avec remise en état bateau-porte). Longue de 225 m pour 27 m de large, elle a fait l’objet, de décembre 2007 à juillet 2009, de travaux de modernisation, notamment d’élargissement jusqu’à 324 m. Du premier vapeur en 1913, au dernier navire, le sablier ST Pierre le 23 mai dernier, le vénérable bateau-porte aura permis à des centaines de navires, barges, ou engins divers, de passer en forme de raboub pour carénage, travaux ou déconstruction.
Il a été remplacé par le nouveau bateau-porte (BP1) arrivé lundi 28 juillet de Rotterdam (Pays-Bas) . Qui a donc, pour premier « client », son illustre prédécesseur.
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L’ARS vient de signaler, le vendredi 1er août 2025, une contamination microbiologique à Plougasnou. La baignade et la pêche à pied sont interdites.
La baignade est interdite (photo d’illustration). | OUEST-FRANCE
La plage du Guerzit à Plougasnou est interdite à la baignade, ainsi qu’à la pêche à pied récréative et professionnelle à partir du vendredi 1er août 2025. En cause, le signalement d’une contamination microbiologique par l’ARS (Agence régionale de santé) qui vient de réaliser un prélèvement. « L’agence considère qu’il est nécessaire d’assurer la santé publique, indique la mairie. L’arrêté est porté à la connaissance du public par voie d’affichage à la mairie et à l’entrée de la plage. »
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Porté par Claire et Michel Lecogguen depuis dix-huit ans, le restaurant Le Compagnon sert, en cette fin juillet 2025, ses derniers repas ouvriers à Lanmeur. Les propriétaires qui prennent leur retraite, c’est un crève-cœur pour les habitués.
Claire Lecogguen pose avec les ouvriers de l’entreprise la Maison du Bâtiment, des habitués du son restaurant. | OUEST-FRANCE
Il est midi tapant, mercredi 30 juillet 2025. Le comptoir du bar se remplit à vue d’œil. Les verres s’entrechoquent joyeusement. Au restaurant Le Compagnon, à Lanmeur (Finistère), ce petit verre pris avant le déjeuner marque une pause dans la journée des travailleurs, chaque jour au rendez-vous. Jusqu’à 80 couverts, dans les plus fortes journées, avec deux services à 12 h pour le monde ouvrier et 13 h pour les groupes d’amis et les familles.
Plus pour longtemps. Les habitués viennent d’apprendre que le restaurant fermait ses portes à la fin de la semaine. « Nous fermons avec un petit pincement au cœur, souligne Claire Lecogguen, copropriétaire avec son mari Michel. Nous prenons notre retraite. »
Ce restaurant est bien plus qu’un endroit où l’on commande à manger. C’est un point de ralliement où l’on est sûr d’être chouchoutés, « et de manger au chaud l’hiver », confient les ouvriers de l’entreprise de la Maison du Bâtiment de Saint-Martin-des-Champs (Finistère). « Tous nos chantiers se situent entre Plouezoc’h, Plougasnou et Lanmeur, on y venait tous les jours. C’est copieux, bon et ça tient au ventre. Manger au restaurant nous fait du bien. »
Dans la véranda, davantage de tables de deux et de quatre sont dressées. Autour de l’une d’elles, quatre techniciens de l’agence de l’eau An Dour savourent leurs entrées faites maison. Dans les assiettes, des classiques qui font toujours plaisir, comme la une salade piémontaise. Ils s’interrogent sur la suite : « Il n’y a pas beaucoup de restaurants ouvriers dans le secteur, celui de Plouégat-Guerrand affiche souvent complet. Ça va être galère, on passera au sandwich alors qu’ici on mange super bien. »
Lire aussi : L’entreprise de crêpes Cadiou, près de Morlaix, fait peau neuve mais conserve sa recette emblématique !
Le restaurant est aujourd’hui en vente. Entre deux tables, Claire Lecogguen détaille : « Avant c’était un bar, nous avons créé ce restaurant en 2007, avec l’aménagement d’une grande cuisine. Il y a beaucoup de place, nous disposons par ailleurs d’une petite salle et d’un jardin à l’arrière où nous avons monté un barnum essentiellement réservé aux entreprises qui souhaitent recevoir plus longuement leurs salariés. Le restaurant est situé à proximité du bar tenu par Gwenn, qui nous amène du monde. Avec nous, le restaurant était ouvert seulement le midi du lundi au vendredi, c’est certain, il y a un beau potentiel de développement le week-end et certains soirs. »
Sans ce restaurant, le bourg de Lanmeur va paraître bien vide, commente un client. « Vivement qu’il soit repris ! »
Renseignements : contacter le 02 96 35 45 07.
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Vendredi 1er août, au lieu-dit Kerabars à Plouégat-Guerrand (Finistère), la commémoration du 81e anniversaire du lâchage des parachutistes à Saint-Laurent a eu lieu. Un hommage émouvant en présence d’élus, des anciens combattants et des représentants des familles des maquisards et parachutistes.
Les adolescentes du CMJ ont imaginé une plaque en hommage aux maquisards de Saint-Laurent, ici, en présence de Jean-François Crestey, de l’UNP (Union nationale des parachutistes). | OUEST-FRANCE
« Ce maquis était sous les ordres du Dr Le Jeanne, membre du réseau Libé Nord et avait sa base, ici, à la ferme de Kerabars », rappelle Jean-François Crestey.
C’est pour perpétuer leur mémoire, que les membres du conseil municipal jeunes (CMJ) ont remis une plaque illustrée en hommage aux hommes et femmes des maquis de Saint-Laurent qui, au printemps 1944, ont agi pour libérer le territoire.
Les adolescentes expliquent le choix des dessins et des textes : « Nous rappelons leurs missions, prendre et sécuriser les voies de communication comme les routes et les ponts, et harceler les troupes allemandes pour les empêcher de rejoindre Brest. »
Un autre dessin représente le lâcher de douze parachutes le 5 août 1944 à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), ainsi que le balisage réalisé avec des lampes et des feux.
Un troisième revient sur les 88 containers d’armements parachutés entre Plouégat-Guerrand et Plouigneau (Finistère), et acheminés en pleine nuit, par charrette sur deux kilomètres vers Kerabars Saint-Laurent.
En ce secteur du Trégor, ils ont été une centaine à avoir fait vivre ce maquis. « Ils et elles, comme agents de liaison à vélo, ont résisté, œuvré, combattu, ont été blessés ou sont tombés au feu de l’ennemi pour que nous soyons libres, poursuit Jean-François Crestey. N’oublions pas le gendarme François Le Jeune qui renseignait les résistants, dénoncé, arrêté et déporté, il mourut en camp de concentration en 1945. »
Le représentant de l’Union nationale des parachutistes convie le public à une conférence, le 7 août 2025, à La Part des Anges à Plougasnou (Finistère) pour évoquer les parcours d’Hubert Pinaton, de Gildas Lebeurrier et Milic Guéguen, « trois oubliés de la Résistance ».
Lire aussi : Alain Espinasse, ici avec Jean-François Crestey décoré pour 40 années de porte-drapeaux (Le Télégramme)
https://www.plougasnou.fr/arrete-interdiction-de-baignade-et-peche-a-pied-plage-du-guerzit/
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Le feu d’artifice pour célébrer le 14 juillet à Roscoff (Finistère) avait été vivement critiqué. Deux semaines après, la Ville a expliqué les coulisses de ce raté : l’artificier a inversé la commande avec celle d’une plus petite commune des environs… L’entreprise a promis de se rattraper lors du feu du 14 août.
Le feu d’artifice tiré le 13 juillet 2025 à Roscoff (Finistère) avait beaucoup déçu, n’étant pas à la hauteur du spectacle habituellement présenté dans cette ville très touristique. L’artificier avait inversé la commande de la Ville avec celle d’une petite commune limitrophe… (Photo d’illustration) | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le show flamboyant au-dessus des flots a fini en pétard mouillé. Le feu d’artifice pour célébrer la Fête nationale du 14 juillet avait été tiré le 13 juillet 2025 à Roscoff, en Finistère. Entre les habitants amoureux de leur cité corsaire et les nombreux touristes habitués à y séjourner l’été, de nombreux spectateurs s’étaient déplacés pour y assister. Mais le spectacle n’a pas tenu ses promesses. Deux semaines plus tard, le 29 juillet 2025, la municipalité a à son tour fait part de sa déception et a indiqué qu’elle n’était pas fautive.
« Le spectacle pyrotechnique proposé cette année n’a pas été à la hauteur des attentes de la municipalité, ni de celles de la population », indique-t-elle dans un communiqué diffusé sur site internet et sur sa page Facebook. En effet, sur les réseaux sociaux, les commentaires négatifs des spectateurs allaient bon train : « Archi nul », « grosse déception », « une catastrophe !!! », « minimum syndical ». Une grogne et une incompréhension que la municipalité partageait puisque son service Communication et Animations s’est plaint auprès de l’entreprise chargée d’organiser le feu d’artifice. Qui a fini par obtenir une réponse.
Ce spectacle décevant est dû à « une erreur (rarissime) de la part de l’entreprise de pyrotechnie » : l’artificier s’est « tout simplement trompé » ! Il a inversé la commande de la ville de Roscoff avec celle d’une commune limitrophe. « D’où la mauvaise bande-son, la durée raccourcie et des fusées décevantes. » « Bref, une méprise regrettable que l’entreprise a reconnue », résume la Ville.
Qui de Santec, Saint-Pol-de-Léon ou de Sibiril, où le spectacle était paraît-il grandiose, a eu droit au feu d’artifice roscovite ? L’histoire ne le dit pas.
En guise de dédommagement, l’entreprise s’est engagée « à proposer une version améliorée du feu d’artifice, le 14 août 2025, plus puissant avec des calibres augmentés ». « Le feu sera tiré personnellement par le responsable de la société » et sera réalisé « sans surcoût pour la commune. » A priori, ce sera donc une belle soirée pour les aoûtiens présents sur la côte nord du Finistère, tandis que les juillettistes auront repris le travail avec une drôle d’anecdote à raconter à la machine à café.
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Feu d’artifice du 14 août, tiré sur le vieux port à 23 h. En amont, à partir de 21 h 30, : concert du duo Emezi, duo pop R’n’B jazz.
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En juillet 2025, au moins neuf femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France. Voici leur histoire.
À Quimper (Finistère), un rassemblement a eu lieu en hommage à la quinquagénaire tuée par son conjoint le 17 juillet 2025. | PAULINE AUBELLE / OUEST FRANCE
En juillet 2025, au moins neuf femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint en France (*). Parmi elles, plusieurs avaient déjà été victimes de violences conjugales de la part de leur compagnon. Dans la continuité du travail d’Ouest-France réalisé durant l’année 2022 sur les féminicides, nous avons souhaité retracer leur parcours.
En plus de ces femmes tuées par leur conjoint et ex-conjoint, plusieurs tentatives de féminicides ont aussi eu lieu au cours de ce mois de juillet 2025. C’est par exemple le cas à Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis où une femme a été grièvement blessée. Son ex-conjoint a été placé en garde à vue. Dans la nuit du 18 au 19 juillet, un sexagénaire a également fait irruption armé chez son ex-conjointe en Charente-Maritime pour une « tentative de féminicide ». Il est mort des suites de ses blessures après avoir blessé par balle un gendarme.
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Le premier féminicide de juillet a eu lieu dès le deuxième jour du mois. En fin d’après-midi, le 2 juillet, une femme de 55 ans a été tuée de plusieurs balles en pleine rue par arme à feu, à Hauts-de-Bienne dans le Jura. Les faits ont eu lieu dans un quartier tranquille de cette ville de 5 000 habitants.
La victime a été tuée devant son immeuble, au niveau de la cage d’escalier, alors que la quinquagénaire rentrait du travail. Son ex-conjoint a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été écroué et a reconnu les faits, selon France Bleu . Comme l’indique France 3, elle avait rompu un mois auparavant, et avait depuis retrouvé un nouvel ami. Des proches ont évoqué auprès des médias locaux de nombreuses disputes, mais pas de faits de violences physiques passés.
La victime de ce féminicide s’appelait Maria. Elle était mère de trois enfants d’une autre union et avait plusieurs petits-enfants. Elle travaillait dans une petite manufacture en tant que contrôleuse qualité et vivait dans son appartement avec son frère handicapé, relate France 3 .
« C’était une personne solaire. Elle pouvait être réservée, mais quand on la connaissait, elle rigolait tout le temps, elle aimait vanner », a raconté à La Voix du Jura une de ses amies. Auprès de France 3, une de ses collègues ajoute : « Maria, elle avait son caractère. Elle aimait nous vanner, rigoler avec nous. On a passé de beaux moments avec elle, et ça restera à jamais dans nos têtes ». Ses obsèques ont eu lieu au Portugal, d’où elle est originaire et où elle prévoyait de passer sa retraite dans quelques années.
Dans la nuit de dimanche 6 à lundi 7 juillet, les corps sans vie de deux octogénaires ont été retrouvés chez eux à Coulanges-lès-Nevers, dans la Nièvre. Les enquêteurs ont très vite émis l’hypothèse d’un homicide suivi d’un suicide. Quelques jours après cette découverte, la procureure de la République de Nevers a confirmé, comme l’explique Le Journal du Centre , « qu’il s’agit d’un meurtre suivi du suicide de l’auteur ». La retraitée est morte après avoir reçu des coups de marteau et de burin sur la tête. Son corps a été découvert dans son lit.
Le couple vivait dans cette maison depuis 36 ans. Simone avait 90 ans. Le couple avait quatre enfants ainsi que des petits enfants et des arrière-petits-enfants. Ses obsèques ont eu lieu le 22 juillet.
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Dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 juillet, un automobiliste a retrouvé le corps sans vie d’une femme au bord d’une route à Moulis-en-Médoc, en Gironde. Il s’agissait d’une femme de 42 ans tuée par balles. L’ancien compagnon de la victime a été arrêté dans la nuit et a été rapidement placé en garde à vue, puis mis en examen. Il plaide un tir accidentel.
L’homme avait déjà été « menaçant » contre elle et avait déjà « commis des violences à son égard », lors de leur courte relation, a expliqué le procureur de la République de Bordeaux. L’homme avait même déjà été condamné en 2019 à un an de prison dont huit mois avec sursis pour des violences sur une ancienne compagne.
La quadragénaire, qui s’appelait Nelly, était mère de trois enfants : deux filles de 17 et 25 ans et un garçon de six ans. Elle avait passé plusieurs années à Marseille et était revenue vivre dans le Médoc auprès de ses enfants. Elle était hébergée chez sa fille à Castelnau-de-Médoc au moment du meurtre. « Nelly était arrivée en janvier, pleine d’espoir. C’était quelqu’un de joyeux, de souriant, qui essayait de faire au mieux dans sa vie », a raconté son ex-belle sœur à Sud Ouest .
« Ma mère était solaire, souriante et pleine de vie », a ajouté sa fille au Journal du Médoc à l’occasion d’une marche pour lui rendre hommage.
Le 10 juillet dans la soirée, un couple de personnes âgées a été retrouvé mort par balles à son domicile à Châteaurenard, une commune située dans les Bouches-du-Rhône, non loin d’Avignon. Des voisins avaient alerté les forces de l’ordre après des coups de feu. Comme quelques jours plus tôt dans la Nièvre, les premiers éléments de l’enquête ont permis de corroborer « l’hypothèse d’un féminicide suivi d’un suicide ».
La victime avait 87 ans. Cette retraitée avait travaillé à la Maison des agriculteurs. Le couple vivait ensemble depuis 60 ans. « Il s’agit d’un couple âgé, bien connu dans la commune », a expliqué le maire de cette commune de près de 17 000 habitants auprès de La Provence. L’élu a ajouté que l’octogénaire souffrait de « problèmes mentaux ». Son état de santé s’était fortement dégradé récemment, selon plusieurs médias locaux.
Le corps d’une femme âgée de 30 ans a été découvert dans la matinée du vendredi 11 juillet à son domicile à Cossé-le-Vivien, en Mayenne. Son conjoint, âgé de 25 ans, a rapidement été interpellé, mis en examen pour « meurtre par conjoint » puis écroué.
On connaît très peu d’informations sur la victime. Tout juste sait-on que la trentenaire était mère de trois enfants. Selon les informations de notre rédaction locale, elle vivait avec ses trois enfants dans un logement social. « Ça fait trois ans qu’elle habite là. Elle était discrète, baissait la tête lorsqu’on la croisait », a expliqué un voisin tout proche. Un autre a ajouté, bouleversé, ne pas connaître son nom, ni son prénom. Rien n’était inscrit sur sa boîte aux lettres.
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Lundi 14 juillet, peu après 1 h du matin, un homme a prévenu que sa compagne ne respirait plus. La jeune femme est retrouvée morte chez elle à Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques.
L’homme a d’abord été entendu comme témoin. Devant les forces de l’ordre, il a admis finalement lui avoir mis une gifle. Mais il a assuré que son geste n’est pas responsable des causes de la mort. Il a indiqué également que sa conjointe a pris de nombreux médicaments ce soir-là.
Des déclarations jugées suspectes. L’homme a déjà été condamné pour des violences envers cette compagne. En mars 2023, il avait écopé de six mois de prison avec sursis probatoire renforcé pendant deux ans pour violences conjugales. Il avait aussi reçu une interdiction d’entrer en contact avec elle. Il a été placé en détention provisoire le 16 juillet et mis en examen pour « meurtre par conjoint ».
Quelques jours plus tard, les premières conclusions de l’autopsie ont finalement « l’intervention d’un tiers dans la survenue du décès », selon le parquet de Pau. L’homme a donc été remis en liberté sous contrôle judiciaire, mais reste mis en examen pour « meurtre par conjoint ». L’enquête se poursuit.
On ne connaît aucune information concernant cette femme, si ce n’est son âge : 37 ans.
Vendredi 18 juillet, un homme de 50 ans se présente au commissariat de Quimper pour signaler la disparition de sa femme. Mais plusieurs éléments sont suspects et l’homme est placé en garde à vue le lendemain. Il y avoue le meurtre et explique avoir caché le corps de sa victime dans un bois. Il est placé en examen. Le 21 juillet, quelques heures après son arrivée en prison, l’homme met fin à ses jours en prison.
Une source proche du dossier a indiqué à Ouest-France que l’homme avait déjà été condamné, en 2021, pour violences conjugales à l’égard de sa conjointe. Il avait alors écopé, entre autres, d’une interdiction d’entrer en contact avec elle pour une durée de trois ans. L’interdiction a pris fin en 2024.
La victime se prénommait Fatima. Cette femme âgée de 46 ans était mère de cinq enfants. Au moins une, qui va rentrer en CM2 à la rentrée, vivait encore dans leur domicile dans le Finistère. Les voisins interrogés par notre rédaction locale évoquent un couple discret.
Une marche s’est tenue quelques jours plus tard « pour toutes celles qu’on ne protégera pas si on ne bouge pas » . « On en a ras le bol des féminicides », « Il est temps que la société réagisse », pouvait-on entendre dans le cortège, raconte notre rédaction locale. La famille ne s’est pas exprimée pendant cette marche blanche.
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À l’autre bout de la France, à peine quelques jours plus tard, un septuagénaire soupçonné d’avoir tué par balles sa femme et sa fille a lui aussi mis fin à ses jours. Les enquêteurs ont découvert trois corps dans une maison isolée dans un village des Hautes-Alpes, La Bâtie-Neuve, dimanche 20 juillet. L’enquête s’oriente vers « un double homicide des deux femmes, suivi du suicide de l’auteur », a rapidement expliqué la procureure.
La mère, Françoise, était née dans les années 1950. Elle vivait avec son mari dans cette maison depuis de nombreuses années. « Ils étaient dans leur monde, un peu rustres. On se disait bonjour parfois, mais sans plus », a confié le voisinage à La Provence . Françoise était décrite comme indépendante.
La fille était prénommée Élodie. Elle vivait seule à 260 kilomètres de là, à Hyères. Elle était présente chez ses parents pour les vacances. Des voisins ont expliqué à Paris Match que la jeune femme âgée de 35 ans était très fragile. Sa mère lui rendait d’ailleurs souvent visite à Hyères.
Mercredi 30 juillet, un homme s’est présenté de lui-même au commissariat d’Antibes. Il a alors reconnu avoir tué sa compagne dans la nuit. Mis en examen depuis, l’homme a tué sa femme en l’étouffant avec un coussin, dans leur appartement à Juan-les-Pins, dans les Alpes-Maritimes.
Selon l’Agence France-Presse, les premiers examens réalisés par le médecin légiste ont conclu à un probable décès par asphyxie. Deux ans plus tôt, le même homme avait été soupçonné d’avoir tenté d’étrangler sa conjointe et avait été mis en cause pour un tir dans le plafond de leur habitation avec un pistolet à balles de caoutchouc. La procédure avait été classée sans suite pour irresponsabilité pénale.
Alors que l’enquête débute concernant ce féminicide, on ignore l’identité de la victime ou son âge. Un voisin proche a évoqué à Nice matin « un couple discret, qui ne faisait jamais de bruit ».
Si vous êtes victime de violences conjugales, vous pouvez joindre le 3919 par téléphone ou le 114 par SMS.
(*) Pour réaliser ce recensement, nous nous sommes appuyés sur les informations relayées par la presse locale, l’« Agence France-Presse », les associations (#NousToutes, Féminicides par compagnons ou ex), les réseaux sociaux et les sources officielles (parquet, avocats), mais aussi sur les articles de nos rédactions locales lorsqu’un féminicide est commis dans la zone « Ouest-France ». Il s’agit d’un recensement à date qui peut évoluer dans les semaines après publication si des cas de féminicides sont mis au jour.
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Rencontre avec Patrick Ewen, le barde breton qui chantera et racontera les monts d’Arrée, samedi 2 août 2025 au Friko à Guimaëc (Finistère).
Patrick Ewen, le barde de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), chantera les monts d’Arrée, un spectacle très attendu du public. | OUEST-FRANCE
Patric Ewen, barde à Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), a un débit incroyable pour parler de tout et de rien. Il le reconnaît lui-même : « Je suis un grand bavard ! »
En cinquante ans de carrière, ce barde à la grande barbe blanche a tout d’un paysan irlandais. « Déjà à 23 ans, je voulais avoir ce physique, qui pour moi était le summum du sage », s’amuse l’artiste au bar du Friko à Guimaëc (Finistère), quelques jours avant son concert, samedi 2 août 2025.
Au bout de toutes ces années, il se sent bien. « J’ai toujours des projets en tête, mais je me pose toujours la question, est-ce que ça va intéresser le public ? En tout cas, c’est ce qui me tient éveillé. »
Parfois, son esprit remonte le temps jusqu’à la naissance de son spectacle « Récits barbares », créé en 1985 pour les Tombées de la nuit à Rennes. Il se souvient de la deuxième version quelques années plus tard dans la basilique Saint-Michel à Bordeaux : « Je n’étais pas au point, je crois que ça a été un bide, même si des gens sont venus me dire que c’était magnifique. Ce spectacle tourne toujours, on a même failli le jouer à Fribourg en Suisse, mais faute de budget, tout est tombé à l’eau. »
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Le public trégorrois est très impatient de revoir ce personnage du renouveau de la culture traditionnelle bretonne. « On a des appels tous les jours », confient Dylan et Yoann, les gérants du Friko.
Pas besoin de chercher trop loin, on devine le nom du spectacle : « Les monts d’Arrée, les gens le connaissent par cœur. » Le texte, il s’en souvient comme au premier jour, il y a cinquante ans. « Ça, c’est un des symptômes d’Alzheimer, de se rappeler des choses anciennes », ajoute-t-il, malicieux.
Le public qui sera présent samedi soir n’a pas de soucis à se faire : alchimiste éloquent, il fait de ses récits de véritables pépites. « J’y chanterai Et la fanfare jouait Waltzing Matilda , une chanson d’Eric Bogle qui décrit la guerre comme futile et cruelle, et critique ceux qui la glorifient. C’est sûr, elle fera pleurer tout le monde. »
Samedi 2 août au Friko, à Guimaëc.
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Le spectacle de la plus grande régate de l’année est organisé au port de Térenez à Plougasnou (Finistère), dimanche 3 août 2025. Les organisateurs attendent une quarantaine de bateaux.
L’équipe de moniteurs de l’école de voile de Térénez à Plougasnou (Finistère), dont plusieurs régateront dimanche 3 août. | OUEST-FRANCE
L’histoire entre la voile et le port de Térénez à Plougasnou (Finistère), remonte à 1920, avec la création d’un premier club pour organiser des régates l’été.
En 1961, deux passionnés, Albert Le Clech et Joseph Buck, avec le soutien de Jean Le Noan, créent l’école de voile que l’on connaît aujourd’hui, à Plougasnou (Finistère). « On était à l’époque des yéyés, mon père voulait occuper les jeunes du coin, à commencer par ses fils », se souvient Marc Le Clech, membre du club.
En plus de soixante ans, des milliers de jeunes, dont beaucoup de champions, ont évolué sur ce plan d’eau. « Térénez est le seul port de la baie de Morlaix où l’on peut facilement mettre mes bateaux à l’eau, même par forts coefficients », soulignent les coprésidents, Frédéric Le Borgne et Jean-Marie Tromeur.
À Térénez, l’été est marqué par une grande régate, le trophée Joseph Buck. « La SRTZ (Société des régates de Térénez) a créé cette régate au début des années 1970, à l’époque, on comptait jusqu’à 270 bateaux sur l’eau », rappelle Marc Le Clech.
L’art de régate est propre à la baie de Morlaix. Avec près de 100 km de côte, la baie est un lieu privilégié pour les passionnés de sports nautiques.
Ce dimanche 3 août 2025, la régate sera ouverte à tous, de la caravelle au cormoran, en passant par le cat-boat et autres dériveurs : Le petit croiseur de moins de neuf mètres, la planche à voile ou encore le catamaran.
« Pour la première fois, nous proposons un parcours pour les Optimists, qui connaissent une nouvelle dynamique depuis un ou deux ans dans la baie de Morlaix, ajoute Jean Guégan, l’un des organisateurs. Nous attendons une quarantaine de bateaux sur l’eau, dimanche. Si les conditions météorologiques sont de notre côté, nous installerons une bouée dans le chenal afin de faire profiter le public du spectacle nautique à partir de la plage. Mais tout dépendra de l’orientation des vents. Le trophée Joseph Buck est notre plus grande régate de l’année. »
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Dimanche, la confirmation des inscriptions est prévue à midi. « Un briefing aura lieu à 13 h, et le départ sera donné à 14 h. » Les résultats seront proclamés à 18 h. Pour participer, il faut une licence FFVoile « compétition » valide, une autorisation parentale pour les mineurs. Les personnes non-licenciées pourront obtenir une licence temporaire possible sur place. La participation pour tous est de 5 €.
Dimanche 3 août à Térénez, à partir de 14 h, moment du départ de la régate du trophée Joseph Buck.
A Plougasnou ce dimanche 3 août télescopage d'événements sur la mer.
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Dubuc Nicolas, Colombine Blondet et Julien Letissier, arrivés les premiers au port de Tréboul. | OUEST-FRANCE
La 39e édition du Tour du Finistère (Tourduf)
a fait escale à Douarnenez, hier, en fin de journée. Julien Letissier, sur
Frérots-Branchet n° 44 a franchi le premier la digue du port de Tréboul
dans la catégorie Osiris II. Les 83 bateaux et les 500 marins avaient quitté
le matin l’Aber-Ildult. Par manque de vent la première manche a été annulée
rapidement. C’est au moteur que la flottille a mis le cap sur la Pointe
Saint-Mathieu. Le vent est entré, des conditions parfaites pour
nous »,
raconte Julien Letissier skipper de Frérots-Branchet de Port
La Foret tout comme ses équipiers : Colombine Blondet et Dubuc Nicolas.
Tous les trois étaient contents de mettre les gros
bateaux derrière car le mini 6.50 est un bateau de large. Il faut
14 nœuds pour que le bateau démarre »,
explique-t-il. Il avait terminé
second du Trophée Marie-Agnès Péron, en juin à Douarnenez.
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À Plouégat-Guerrand, Jean-Claude Bernard n’a pas obtenu gain de cause au tribunal administratif. Il rebouche ses deux plans d’eau aménagés en 1981 et 1999 à Pont ar Minihy.
Jean-Claude Bernard montre ses deux plans d’eau qu’il est en train de reboucher, avec sa minipelle : « J’y ai déversé plus de 80 remorques de terre. » | OUEST-FRANCE
« J’y avais des cygnes, des colverts et plein de grenouilles, les gens y venaient avec leurs enfants, déplore Jean-Claude Bernard. Vous vous rendez compte, à 80 ans, on m’a mis en demeure de reboucher les deux étangs. » Si le premier de 380 m² a été creusé en 1981 sans autorisation, pour le second de 130 m², l’homme ressort un fax de la DDE (Direction départementale de l’équipement du Finistère) du 16 décembre 1997, l’autorisant à le faire sur le ruisseau traversant son terrain.
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Mais depuis 2021, rien ne va plus pour Jean-Claude Bernard. Dans le cadre d’une mise à jour des plans d’eau dans le département du Finistère, « la police de l’eau, m’a demandé de déclarer mes plans d’eau et de fournir les documents. Je devais aussi les déconnecter du ruisseau qui passe à travers mon terrain. La police est revenue pour un contrôle, et j’ai reçu une lettre du préfet me mettant en demeure de me mettre en conformité avec le code de l’environnement ». Il doit régulariser la situation par un dossier de déclaration portant sur la déconnexion des deux plans d’eau avec le cours d’eau de Locquirec.
C’est alors que Jean-Claude Bernard demande au tribunal administratif d’annuler l’arrêté préfectoral du 7 octobre 2022 de mise en demeure. Lors de l’audience du 26 juin 2025, il dit avoir « procédé au comblement de l’un des plans d’eau. » Son avocat, Maître Leroux soutient par ailleurs que le principe de sécurité juridique s’oppose à la remise en cause de la légalité de plan d’eau le plus ancien dont la situation est consolidée par l’effet du temps.
Dans son délibéré du 10 juillet 2025, le tribunal considère qu’il n’y a pas lieu de statuer sur les conclusions tendant à l’annulation de l’arrêté du préfet du Finistère du 7 octobre 2022. « Je n’ai pas fait appel, mais je n’ai pas non plus à payer au titre les frais demandés par la commune. »
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Dans ce dossier pourquoi la procédure a été dénoncée à la commune de Plouégat-Guerrand, bien qu’elle ne soit pas l’auteure de la décision attaquée ? « On n’était pas partie prenante de l’opération gérée par le Gemapi et l’agence de l’eau An Dour, précise le maire Renaud de Clermont-Tonnerre. C’est probablement parce que c’est sur le territoire de la commune. Aujourd’hui, le mal est réparé, les eaux polluées par les déjections des canards ne retourneront plus dans le Lapic, le ruisseau de Locquirec concerné par les actions de reconquête du bon état écologique de sa masse eau, engagées par Morlaix Communauté. »
https://www.ouest-france.fr/bretagne/plouegat-guerand-29620/a-plouegat-guerrand-cet-habitant-est-contraint-de-reboucher-ses-deux-plans-deau-13630c24-6d40-11f0-a697-d26efa6b0818
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Depuis plusieurs années, une communauté religieuse sédévacantiste, en rupture avec l’Église catholique romaine, est installée à Plougasnou, près de Morlaix (Finistère). Le diocèse de Quimper et Léon a récemment alerté sur sa présence. Qui est cette communauté ? Qu’est-ce qui pose problème ? Explications.
Une messe traditionaliste à Lyon (photo d’illustration). | IMAGO/GODONG VIA REUTERS CONNECT
Sur leur site internet, le diocèse de Quimper et la paroisse Saint-Yves en pays de Morlaix (Finistère), alertent depuis quelques semaines sur la présence de « moines et moniales carmes brésiliens, actuellement accueillis par un particulier dans la commune de Plougasnou », dans le Finistère.
Dans son message, Laurent Dognin, évêque de Quimper et Léon, explique qu’ils « ne dépendent aucunement du diocèse de Quimper et Léon, ni d’une congrégation religieuse reconnue par l’Église catholique romaine ».
Ce groupe, qui réside dans le secteur depuis 2020 environ, a récemment attiré l’attention car le 5 juillet 2025, il a tenu une cérémonie dans l’église Saint-Pierre de Plougasnou, ce dont il n’a normalement pas l’autorisation. L’évêque explique : « Aucune mission ne leur a été confiée et ils se sont installés dans le Finistère sans demander mon accord comme cela est requis par le droit de l’Église. […] Les membres de cette communauté n’ont donc pas l’autorisation de célébrer dans les églises et les chapelles affectées au culte catholique. »
Jean-Michel Moysan, curé de la paroisse Sant-Yves en pays de Morlaix, indique qu’il va « porter plainte. Le droit civil dit que le curé est l’affectionnaire du lieu, et donc le responsable de ce qui s’y fait. Là, le lieu a été occupé sans mon accord », insiste-t-il.
Le responsable de la communauté ciblée est « Cristiano Augusto Spinola Montandon, qui se présente sous le nom de père Jacques de Saint Joseph », précise le curé. L’homme est né en 1972 et est originaire du Brésil.
Il fait partie, avec sa communauté, du mouvement sédévacantiste. Depuis la fin des années 1950, le début des années 1960, cette mouvance ne reconnaît pas le Pape comme le chef de l’Église catholique. Le sédévacantisme a une connotation traditionaliste forte. Il pratique « l’antique rite dit carmélite », en latin, « qui a été supprimé dans les années 1 500 », illustre le père Jean-Michel Moysan.
En 2012, Cristiano Augusto Spinola Montandon a été expulsé de la paroisse où il exerçait, au Brésil, notamment pour cette raison. Il est ensuite parti au Paraguay, où une situation similaire s’est reproduite. La rédaction a rencontré Cristiano Augusto Spinola Montandon, qui confirme ces éléments et détaille : « Peu à peu nous avons commencé à bouger vers le traditionalisme, ce que je critiquais auparavant. »
Aujourd’hui, environ sept frères et six sœurs, de différentes nationalités, vivent à Plougasnou. Ils sont logés gratuitement en échange de travaux sur la propriété. Contactés, les propriétaires ne souhaitent pas être nommés, mais confirment la présence de la communauté. « Ils aident à entretenir la propriété », disent-ils. Une dizaine de personnes, des fidèles, viendraient régulièrement assister à des célébrations, dans un lieu privé, qui ne dépend pas de l’Église catholique.
Cristiano Augusto Spinola Montandon dénonce une cabale contre lui. Il estime que « la messe traditionnelle a un message qui amène jusqu’à la “vraie Église” catholique ». Il remet en cause le dialogue interreligieux, la féminisation de l’Église, et redoute les effets des migrations de populations. Ses propos se teintent parfois de complotisme, lorsqu’il indique « il y a un plan international de tuer la France, l’Europe, la religion chrétienne et de mettre en place un nouvel ordre qui n’est pas du tout chrétien ».
Malgré ce discours, il affiche une volonté de « vivre en paix. On est tolérant, même si on n’accepte pas cette civilisation. Nous ne sommes pas des brigands. »
Contactée, la gendarmerie indique qu’elle n’a aucune procédure en cours à l’encontre de cette communauté. Le parquet, de son côté, déclare ne pas avoir été sollicité. La Miviludes, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, dit avoir été « saisie une seule fois concernant le père Jacques de Saint-Joseph - Cristiano Spinola Montandon, en novembre 2024, par un proche inquiet pour son frère qui était sous l’influence de ce prêtre. Il précisait, dans sa saisine, que son frère subissait l’influence d’un homme d’origine brésilienne se disant prêtre catholique, sédévacantiste. […] Il aurait eu une influence telle sur son frère que la famille se retrouverait impuissante. »
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L’inauguration de l’éco-hameau vient d’avoir lieu en présence de tous les partenaires. Il prendra vie au cours des semaines à venir avec l’installation de sept habitants à l’arrière de la maison de maître rénovée.
L’inauguration de l’éco-hameau Kerlisette par élus, partenaires et futurs habitants. | OUEST-FRANCE
Ce fut un projet au long cours. L’éco-hameau ou hameau léger fut lancé officiellement en septembre 2022, en partenariat avec l’association Hameaux léger. « Cette opération, qui ne va pas dénaturer la commune, possède 2 250 pavillons individuels qui répondent aux exigences de la loi ZAN, zéro artificialisation nette et sera payée par un loyer modeste de 150 € mensuel par habitant », souligne la maire Joëlle Huon, lors de l’inauguration.
Cette réalisation innovante d’habitat partagé situe au 66, avenue Maréchal-Leclerc sur un terrain de 4 800 m² avec au milieu une belle maison de maître qui au moment de l’acquisition par la commune fut en piteux état. Là intervient l’un des partenaires, la Région avec Olivier Le Bras, conseiller régional et Karine Chauchat. La maire, Joëlle Huon, retrace la chronologie. « Olivier Le Bras et Karine Chauchat sont venus nous voir, il y a maintenant quatre ans, pour nous proposer de faire cette rénovation, un chantier-école pour des personnes en reconversion dans les métiers du bâtiment. Cette proposition nous a séduits spontanément ». Un projet de formation soutenu par l’Afpa. 35 personnes ont ainsi été formées sur ce chantier, encadré par Bruno Ben Mansour, formateur référent. Une maison qui sera un espace commun, mutualisé, pour les sept foyers avec entre autres salle de détente, buanderie, chambre d’ami ou encore local des rangements. Les sept habitants, dont Claudine, Charlotte, Yann et Romain, présents lors de l’inauguration vont installer leurs habitats légers et réversibles entre août et septembre à l’arrière de la maison dans un espace verdoyant. Une installation qui se fera dans le cadre d’un bail emphyotique de 99 ans.
La maire a également tenu à souligner « le travail de partenariat, de faire ensemble, de co-construction autour de ce projet novateur. Peut-être un peu complexe au premier abord, mais quand il y a une volonté politique, et quelques rencontres, les solutions existent quel que soit le niveau de complexité ».
Le coût de la totalité du projet, à savoir l’acquisition de la maison, les travaux, les réseaux et la voirie, de cette opération s’élève à 370 000 €. Le financement a été apporté par l’État dans le cadre du dispositif Petites villes de demain, soit 14 795 €, L’Europe fond leader, 75 000 €, Conseil départemental, volet pacte Finistère, 35 000 €, Action logement, 21 000 € et Morlaix communauté, 21 000 €. Le reste à charge pour la commune s’élève à 203 000 €. Montant remboursé par le loyer des futurs occupants.
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Un avion électrique a été contraint d’atterrir en urgence dans un champ à proximité de l’aéroport de Morlaix (Finistère), ce lundi 28 juillet 2025. Une enquête a été ouverte auprès de l’aviation civile pour déterminer les causes de l’accident.
L’avion s’est écrasé vers 19 h 50 alors qu’il regagnait l’aéroport de Morlaix Finistère 28 juillet 2025. | DR
Un avion électrique, avec à son bord deux personnes, a dû atterrir urgemment dans un champ de maïs, non loin de l’aéroport de Morlaix-Ploujean (Finistère), vers 19 h 50, ce lundi 28 juillet 2025. Selon les premiers éléments, l’avion aurait subi une soudaine perte de puissance alors qu’il regagnait le chemin vers l’aéroport. Après être entré en collision avec une ligne électrique, il a terminé sa descente à l’envers sur la route attenante. Le pilote et son passager sont sortis indemnes de l’accident. « Les démarches nécessaires à l’ouverture d’une enquête ont été faites, assurent les membres de l’aéroclub de Morlaix. Il n’y a pas eu de problème de maintenance. »
L’avion s’est écrasé vers 19 h 50, à proximité de l’aéroport de Morlaix (Finistère), lundi 28 juillet 2025. | SDIS29
L’avion concerné est le Vélis Electro de Pipistrel Aircaft, loué par l’aéroclub à Green Aerolease, entreprise brestoise spécialisée dans la location d’avions électriques. « On se réjouit que les passagers aillent bien, il n’y a pas eu d’incendie batterie comme on peut avoir peur avec des véhicules à propulsion électrique », confie Guillaume Abéguilé, directeur opérationnel chez Green Aerolease.
Il affirme qu’il n’y a pas eu de précédent avec ce même modèle au sein de la flotte de 30 avions de l’entreprise, « ni de perte de puissance moteur auparavant ». Ce modèle d’avion, seul avion électrique certifié par l’EASA (Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne), offre une autonomie de plus d’une heure.
Lire aussi : Avion, hélicoptère, planeur, ULM… 30 personnes sont mortes dans des accidents en France en 2024
Une enquête a été ouverte par le bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) de l’aviation civile pour déterminer les causes de l’accident. Sébastien Barthe, directeur de la communication du BEA, confirme que « le travail sur site est en cours, trois enquêteurs [de l’aviation civile] sont sur place ». En fonction des particularités de l’événement, « une enquête en aviation générale peut durer environ 1 an », précise-t-il.
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La pétition contre la loi Duplomb, lancée par Eléonore Pattery, une étudiante en Master de 23 ans, dépasse les deux millions de signatures, lundi 28 juillet 2025. Ce texte, qui prévoit notamment la réintroduction de l’acétamipride, un néonicotinoïde interdit en France depuis 2018, mais autorisé ailleurs en Europe, suscite de nombreux débats en Côtes-d’Armor. « Ouest-France » se fait l’écho de cette discorde entre opposants et partisans locaux de cette loi.
Le traitement d’un champ de blé dans la région rennaise. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lire aussi : Divisés sur la controversée loi Duplomb, comment ont voté les députés des Côtes-d’Armor
Lors de son vote à l’Assemblée nationale, les élus du département se sont montrés très partagés. Mickaël Cosson (Modem) et Corentin Le Fur (LR) ont voté pour. Murielle Lepvraud (LFI), Hervé Berville et Éric Bothorel (Ensemble pour la République) ont voté contre. Le député de la 5e circonscription Lannion - Paimpol envisage de déposer un projet de loi à la rentrée pour abroger la réintroduction de l’acétamipride. Éric Bothorel veut apporter une réponse aux signataires de la pétition. « Une partie de ceux qui m’ont écrit et que je connais localement sont des gens raisonnables et rationnels, nous n’avons pas de garanties que ce produit n’altère pas la biodiversité et les abeilles. »
Serge Le Quéau, militant syndical dans les Côtes-d’Armor, accompagne de longue date les victimes de pesticides. Il salue le succès de l’initiative d’Éléonore Pattery. Selon lui, ces deux millions de signatures témoignent d’un « engagement inédit qui révèle une prise de conscience grandissante face au danger des pesticides et aux dérives de l’agro-industrie. Un événement qui peut faire bouger les lignes ».
Pour ce membre de l’Union régionale solidaires de Bretagne, la situation est grave : « La gestion des questions environnementales apparaît de plus en plus sous la coupe d’une FNSEA arc-boutée sur l’agro-chimie. Tandis que les alertes de la communauté scientifique et des ministres concernés sont largement ignorées. » L’agriculture biologique « s’essouffle », les régressions environnementales « s’accumulent », et les victimes des pesticides « se multiplient », qu’elles soient « agriculteurs, riverains ou enfants ».
Lire aussi : POINT DE VUE. « La loi Duplomb : un pas dans la bonne direction »
Président des Jeunes agriculteurs des Côtes-d’Armor (JA 22), Gwenolé Corbel a une tout autre lecture de la loi Duplomb. Il l’estime nécessaire pour faire face à la concurrence étrangère. Ce responsable déplore que les polémiques générées « stigmatisent » les agriculteurs. « Nous sommes traités de pollueurs, d’utiliser des produits qui provoquent des cancers, alors que nous nous conformons aux règles françaises et européennes », souligne le patron des JA 22, un syndicat idéologiquement proche de la FDSEA.
« La loi Duplomb ne se résume pas à l’acétamipride. Si cette molécule est interdite en France, il faut qu’elle le soit partout en Europe et dans le monde, réclame Gwenolé Corbel. Nous ne sommes pas contre le fait de trouver des substitutions écologiques aux produits phytosanitaires, mais il faut du temps pour trouver ces solutions. Et en attendant, nous devons produire pour sauvegarder notre souveraineté alimentaire. »
En conclusion, Gwenolé Corbel prend à témoin le consommateur : « Les Français sont-ils prêts à acheter plus cher notre production, si nos coûts augmentent ? Actuellement, c’est non… Pourtant la qualité a un prix et nous voulons vivre décemment de notre travail. » Dans une récente tribune, publiée dans Ouest-France, l’expert en énergie Jean-Marc Jancovici, a rappelé « que seuls 7 % de notre ticket de caisse au supermarché va chez les agriculteurs, et que le revenu par exploitant a été divisé par deux en 30 ans ».
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Jean-Claude Breton animera la projection du film Sister Midnight au cinéma Etoile, mercredi à 21 h. | OUEST-FRANCE
Un film expérimental
C’est un film expérimental
explique
Jean-Claude Breton, Plougasniste d’origine qui a passé, pour des raisons
professionnelles, dix années à New Delhi et a fait d’innombrables séjours en
Inde. Le film traite des mariages arrangés en Inde. Ces mariages où
l’on fait semblant et qui s’accompagnent d’un véritable show onéreux le jour
de la cérémonie. C’est dans la tradition.Mais, il ne faut pas tomber dans le
cliché car les choses sont beaucoup plus compliquées qu’il ne semble et
différentes suivant les régions. La classe sociale dite moyenne est moins
touchée par le phénomène. Le film est aussi une chronique sociale
.
Une comédie déjantée
Une jeune femme, Uma, interprétée par Radhika Apte, débarque à Mumbai (Bombay) après un mariage arrangé. Dans son taudis, elle découvre alors la réalité de la vie conjugale avec un mari lâche et égoïste. Refusant de céder à l’enfer de son couple, elle laisse libre cours à ses pulsions et, la nuit venue, se transforme en une figure monstrueuse et inquiétante. Le film est tout public mais avertissement car s’il est déjanté, il peut aussi être trash. Le réalisateur tourne le couteau dans la plaie de la société indienne patriarcale.
Des critiques favorables
Le journal Le Monde souligne la
folle liberté et la drôlerie du film. Une œuvre burlesque, fantastique,
une fable sociale
. Le journal Le Parisien parle, lui,
d’un « film agité sur la forme et résolument moderne dans les propos
qu’il défend. Avec Sister Midnight, le cinéma indien accouched’une
nouvelle pépite ».
Le film a été nominé aux British Independent Film Awards et Radhika Apte est considérée comme l’une des meilleures actrices de Bollywood.
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Du centre hospitalier de Vannes (Morbihan), où il est soigné, Michel Sauvé a invité le sénateur Duplomb et la députée Le Hénanff à le visiter pour voir « les bienfaits des pesticides sur son cancer ». Michel Sauvé est atteint d’un lymphome, dont il
Âgé de 72 ans, Michel Sauvé est extrêmement lucide sur sa mort prochaine. | OUEST-FRANCE
Hôpital de Vannes (Morbihan), le vendredi 25 juillet 2025. Michel Sauvé occupe la chambre 324 du service hématologie. Il a sûrement l’une des plus belles vues du centre hospitalier avec un panorama sur le lac de l’étang au duc. Un léger essoufflement lorsqu’il parle et un crâne sans cheveux témoignent de sa maladie.
Lire aussi : Loi Duplomb : la pétition franchit les deux millions de signataires, un cap historique
« Je suis atteint d’un lymphome T, annonce le patient. J’ai subi trois chimiothérapies en vain. Je n’ai pas voulu savoir combien de temps il me reste mais ça se compte en jours, en semaines, peu m’importe. » Âgé de 72 ans, Michel Sauvé est d’une lucidité impressionnante face à sa mort prochaine. « Je ne vis pas dans le passé, je ne vis pas dans l’avenir, je suis dans le moment présent. J’ai plein de moments de bonheur. Je prends les choses comme elles viennent. » Michel Sauvé écrit, prend des photos (1), fait du sport. « J’en ai encore fait une heure ce matin. »
Mais une colère sourde et noire gronde en lui. La loi Duplomb votée à l’Assemblée nationale ne passe pas. « Chaque fois que j’entends des déclarations ahurissantes sur la nécessité de réutiliser ce pesticide, je considère qu’il s’agit d’une insulte pour les gens comme moi. » Michel Sauvé a adressé une invitation au sénateur Laurent Duplomb à l’origine de la loi à venir discuter dans sa chambre 324, ainsi qu’Anne Le Hénanff députée de la circonscription, qui s’est abstenue de voter. Il écrit : « À une date à définir selon votre convenance. Nous pourrons échanger sur les bienfaits des pesticides sur le développement harmonieux des lymphomes. Vous aurez plaisir j’en suis certain, à constater le bienfait de l’utilisation massive de pesticides sur le développement de certains cancers. » Michel Sauvé a bien entendu signé la pétition contre la loi Duplomb : « Je ne serai sûrement pas là pour voir son dénouement. C’est dramatique pour moi mais que vont devenir mes petits-enfants âgés de 6, 9, 15 et 16 ans ? » Le professeur Fabrice Barlesi, directeur du centre du cancer Gustave Roussy à Villejuif (Val-de-Marne) a indiqué à nos confrères de RTL en février 2025 « qu’il faut s’attendre à un tsunami de cancers. En vingt ans, les cancers chez les jeunes ont augmenté de 80 % ».
Le cancer de Michel Sauvé a été diagnostiqué lors d’une prise de sang en février 2025. « J’avais des démangeaisons mais sans bouton depuis l’été dernier, raconte Michel Sauvé. Je n’avais pas d’autres symptômes. J’ai fait une prise de sang et lorsque j’ai vu le médecin dans le service, il m’a tout de suite dit qu’il soupçonnait fortement un lymphome T. Le plus redoutable, j’ai tiré le gros lot. »
Les pesticides sont pointés du doigt lors des lymphomes mais pas seulement. Le lymphome B est même reconnu comme maladie professionnelle chez les agriculteurs, très exposés aux pesticides de par leur métier. « J’ai été directeur général des services dans diverses agglomérations. J’ai vécu en ville et à la campagne. On associe les pesticides aux milieux ruraux mais en réalité les pesticides sont partout autour de nous. Pourtant, je me suis toujours méfié de ce que je mangeais. Quand on est arrivés en Bretagne, j’ai refusé des longères au milieu des champs car trop exposées aux pesticides. Alors pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? » Si Michel Sauvé n’a pas la réponse, il estime « que cette loi est une injure, une solution de facilité pour les grands groupes agroalimentaires ».
Michel Sauvé se dit admiratif des soins et de l’attention qu’on lui prodigue à l’hôpital. « Je suis dans un service extraordinaire qui a le souci des patients, les soignants sont bienveillants. J’espère qu’un technocrate épris de comptabilité ne va pas casser ce fragile équilibre. » Et surtout, il exhorte les jeunes à donner leur sang et leurs plaquettes. « J’ai bénéficié de sept poches de sang. À chaque transfusion, je pense au geste généreux des donneurs. Sans eux, je ne serais déjà plus là. »
(1) En août, les photos et les textes de Michel Sauvé seront exposés dans le hall de l’hôpital.
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Face à l’aménagement du polder au port de Brest (Finistère), l’installation de 100 eco-blocs devait permettre la réimplantation de la biodiversité. Des scientifiques de l’Ifremer chargés du suivi du dispositif depuis quatre ans dressent un bilan mitigé.
Gabin Droual, Amelia Curd et Angelica Enrique Navarro font partie des équipes d’Ifremer qui effectuent le suivi des éco-blocs du polder brestois. | OUEST-FRANCE
Il est un espace du port de Brest (Finistère) dédié aux énergies marines renouvelables (EMR). D’importants travaux y sont en cours, avec l’ambition d’en faire un incontournable de l’assemblage de flotteurs d’éoliennes marines pour la façade Atlantique. Quelque 14 ha gagnés sur la mer, soit autant d’espaces naturels en moins pour la biodiversité marine. Raison pour laquelle la Région Bretagne, propriétaire du port, était dans l’obligation légale de mettre en œuvre des mesures de compensation.
Les 100 éco-blocs sont disséminés sur toute la digue du polder. Sur trois étages, de manière à offrir des environnements plus moins immergés, selon les marées. | OUEST-FRANCE
En avait donc découlé en 2019, l’installation de 100 éco-blocs en ciment sur les 900 m de blocs de granit qui constituent la digue du polder. « Des cubes creux de deux mètres par deux mètres, positionnés sur trois hauteurs de marées différentes, présente Amelia Curd, écologue de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Ils retiennent l’eau pour reproduire l’environnement des cuvettes naturelles et sont supposés augmenter la biodiversité présente sur la digue. »
Suivi mensuel
Si la mesure compensatoire est réglementaire, l’obligation de résultat de cette dernière ne l’est pas du tout. Autrement dit, aux yeux de la loi, peu importe si cela fonctionne… Pour autant, depuis 2021, la Région a missionné l’Ifremer pour un suivi scientifique, également financé par le projet de recherche européen Climarest. Les équipes effectuent ainsi des passages mensuels afin de rendre compte de la biodiversité qui s’y développe. Alors, est-ce que cela fonctionne ?
En quatre ans, les chercheurs ont répertorié plus de 200 espèces. « Environ 70 espèces d’algues et plus de 140 espèces animales », développe Angelica Enrique Navarro, postdoctorante en sciences marines. « Mais très peu de poissons ou de crustacés, complète Gabin Droual, ingénieur en taxonomie benthique. Les parois du bloc sont trop lisses et ne leur offrent aucun refuge. » En résumé : « ça marche, de nouvelles espèces viennent s’y installer ,explique Amelia Curd. Mais on est loin d’un retour à un état naturel de la côte. Par analogie, c’est comme installer un parc ou un jardin en pleine ville. »
Les équipes d’Ifremer ont également identifié des espèces non-indigènes, potentiellement invasives, très certainement transportées par les navires qui arrivent au port. Autant d’observations, rares sur un temps aussi long, plébiscitées dans un secteur de l’écoingénierie « qui n’en est qu’à ses débuts ». L’équipe de chercheurs finistériens en fera notamment état à la rentrée, au Havre, à l’occasion de la 31e édition des assises du port du futur.
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Après notre enquête sur les algues vertes en Bretagne, parue jeudi 24 juillet 2025, les écologistes de Bretagne et les élus de l’opposition municipale de Douarnenez (Finistère) réagissent aux propos de la maire, Jocelyne Poitevin.
Mercredi 9 juillet 2025, sur la plage du Ris, à cheval dans les communes de Douarnenez et Kerlaz (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les écologistes de Bretagne ont régi à notre enquête sur les marées vertes (jeudi 24 juillet 2025). « Les réponses de la maire de Douarnenez (Finistère) et présidente de Douarnenez communauté nous interrogent sérieusement sur sa capacité à appréhender l’origine et l’étendue de la pollution de la baie. Est-ce de la méconnaissance ? Pourtant, une étude complète de Labocea pour la Ville a été livrée en janvier 2020, année de la prise de fonction de la maire. »
Lire aussi : ENQUÊTE. La baie de Douarnenez asphyxiée par des marées vertes intensives
Les écologistes soulignent l’existence de « l’établissement public de gestion et d’aménagement de la baie (Epab) où siègent des élus locaux » et « le rapport de la cour régionale des comptes Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva). La phrase de la maire “il n’y a plus d’élevage intensif” est très grave et inquiétante. Elle fait étrangement écho aux propos tenus samedi 26 juillet 2025 par le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau ».
« La maire n’a donc nullement l’intention de régler le problème, puisqu’elle refuse de s’attaquer à sa source première : les épandages de lisier des élevages porcins intensifs en amont de la rivière du Nevet, qui se jette sur la plage du Ris. Elle doit pourtant protéger ses administrés de toute pollution […] »
Lire aussi : Loi Duplomb : pourquoi parle-t-on si peu de l’extension des élevages intensifs ?
« Les propos de Jocelyne Poitevin sont irresponsables, ignorants des données scientifiques connues et déconnectés des réalités vécues par les populations riveraines de la baie, réagissent, abasourdis, les élus de l’opposition municipale de Douarnenez. Ce déni de la réalité est d’autant plus préoccupant qu’il émane d’une élue en charge de la santé publique et de l’attractivité économique et touristique du territoire. Son déni ne peut que renforcer le clivage entre le monde agricole et le reste de la population […] »
La baie de Morlaix n'est pas épargnée : Le fléau des algues vertes(TF1)
Après 20 ans de présence en baie de Morlaix, la SNS 295, Président Michel-Morvan, a pris le large pour Saint-Malo (Île-et-Vilaine). Le temps d’un grand carénage, et avant de nouvelles missions à Port-en-Bessin-Huppain, près de Bayeux (Calvados).
L’équipage qui a convoyé la SNS 295 à Saint-Malo. | OUEST-FRANCE
Remplacée par le canot tous temps, SNS-095, qui sera baptisé Patron Esprit Le Mat, Samedi 2 août 2025, la vedette SNS 295 Président Michel-Morvan, affectée à la station de Roscoff (Finistère) en 2005, a fait route vers Saint-Malo (Île-et-Vilaine), pour le pôle de soutien technique de la flotte de la SNSM, le 18 juillet dernier.
Après 20 années de service en baie de Morlaix, quelque 400 secours et après un grand carénage, la vedette sera livrée provisoirement à la station de Port-en-Bessin-Huppain (Calvados) dont la vedette n’est plus opérationnelle depuis avril 2025. Elle est remplacée par le canot tout temps SNS-095, qui sera baptisé Patron Esprit Le Mat.
Une certaine émotion a régné tout au long du
transit »,
précise un équipier, évoquant une intervention en
juillet 2010, de nuit par mauvais temps. Le skipper, resté accroché à
l’arrière de son voilier, a péri.
Les Roscovites ont un long passé en matière de sauvetage. La Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) a été créée en 1865. De 1866 à 1897, elle disposait du canot Armand Béhic, long de 9,78 m. Ce premier canot de sauvetage à avirons a eu comme patron François Ropars, puis Esprit Le Mat (père). Armand Béhic fut ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, du 23 juin 1863 au 20 janvier 1867.
En 1897, le canot Commandant Philippe de Kerhallet prendra la suite, toujours sous l’autorité de la SCSN. Il aura pour patrons successifs, jusqu’en 1953 : Esprit Le Mat (père), Charles Roignant, Esprit Le Mat (fils), Victor Autret, Joseph Masson, Victor Corre et François Corre. Il s’agissait d’un canot à avirons de 10,10 m, de type à redressement. Le 8 janvier 1953, le Commandant Philippe de Kerhallet sera vendu à la Société des régates de Pempoul, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère).
Lire aussi : 150 ans de sauvetages de la SNSM de Douarnenez racontés dans un livre
La station de sauvetage de Roscoff sera relancée en 1975, sous l’égide de la SNSM. En 1967, toutes les anciennes stations de la Société centrale ou des Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB) avaient fusionné sous les couleurs de la Société nationale de sauvetage en mer. La vedette SNS 17 Vincent Le Noan, entre 1975 et 1982, portera assistance, sous la conduite de Pierre Le Noan et François Brochec.
Puis, la vedette SNS 327 Pilote Norbert Beuzic sera confiée, entre 1982 et 2005, à Yvon Craignou avant qu’il ne prenne la barre de la vedette SNS 295 Président Michel-Morvan, Le dernier patron, François Le Ven, s’est familiarisé depuis le 9 février avec la SNS-095, Pierre Robert Graham, ce canot tous temps, qui aura Jean-Marc Roué, président de Brittany Ferries, pour parrain et le nom Patron Esprit le Mat.
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Le Tour du Finistère à la voile, Tourduf pour les intimes, partira le lundi 28 juillet de Morlaix. Objectif pour la centaine de bateaux inscrits : relier Port-la-Forêt avec de l’avance sur les autres le samedi 2 août.
Chaque été, la flotte du Tour du Finistère à la voile longe les côtes du département. Ici, lors de la 3e étape du Tourduf 2024, de Lanildut à Camaret. | © PASCAL ALEMANY / TOUR DU FINISTÈRE À LA VOILE
C’est la 39e édition du Tour du Finistère à la voile qui s’élance cet été. Un événement nautique d’ampleur qui réunit chaque année jusqu’à une centaine de bateaux et plus de 500 participants pour une semaine de navigation le long des côtes du département. Il est organisé par le comité départemental de voile du Finistère, avec le soutien du Département et de son agence Tout commence en Finistère.
Lire aussi : Où emprunter des livres dans le Finistère cet été ?
La flotte quittera le port de Morlaix le lundi 28 juillet au matin. Passage de l’écluse et descente de la rivière de Morlaix pour se mettre en jambes et offrir une première parade aux spectateurs terriens. Puis le départ sera donné dans la baie de Morlaix, direction le chenal de l’Aber Wrac’h. Le soir, un repas concert est prévu à l’Aber Wrac’h dans le cadre de la fête du port.
Mardi 29 juillet, c’est la journée des phares en mer : les concurrents croiseront le plus grand phare d’Europe, le phare de l’île Vierge en sortant de l’Aber Wrac’h, puis passeront par le phare du Four qui éclaire le chenal du même nom. Arrivée à l’Aber Ildut, côté Lampaul-Plouarzel. Là encore un repas concert égaiera la soirée.
Le mercredi 30 juillet, direction le Finistère sud. La flotte du Tourduf passe la presqu’île de Crozon et ses pointes iconiques, les Tas de pois à la pointe de Pen Hir, le cap de la Chèvre, pour une arrivée à Douarnenez. Le lendemain, les concurrents s’affronteront à partir de 14 h sur un parcours construit dans la baie de Douarnenez. Puis ils repartiront de la ville aux trois ports dans la soirée pour enchaîner sur la mythique étape de nuit de l’épreuve. Là, il s’agira de passer le raz de Sein en nocturne, puis descendre tout le pays bigouden jusqu’à Lesconil. C’est la 7e fois seulement que le Tour du Finistère à la voile s’arrête dans ce port bigouden où il n’a pas mouillé depuis 2013. Le soir, un repas concert sur le port est prévu.
Derniers ronds dans l’eau le samedi 2 août pour rejoindre le port berceau de la course au large de La Forêt-Fouesnant. L’arrivée des concurrents est attendue dans l’après-midi, pour une proclamation des résultats à 17 h.
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Dans la baie de Morlaix (Finistère), les ostréiculteurs sont désormais menacés de disparition.
Carantec (Finistère), mercredi. L’ostréiculteur Marc Cadoret fait face à une invasion d’algues vertes dans ses parcs. | AFP
Alimentées par les déjections d’élevages et les engrais azotés, les algues vertes pullulent en baie de Morlaix, jusqu’à étouffer les huîtres qui y sont élevées. Le phénomène, sans doute aggravé par le réchauffement climatique, menace les ostréiculteurs de disparition.
« C’est une vraie invasion
», peste
Marc Le Provost, 58 ans, les pieds dans l’eau au milieu d’un parc ostréicole
de Carantec (Finistère), tenant dans la main une huître enchevêtrée dans un
amas d’algues vertes.
Le responsable d’exploitation des Huîtres Cadoret alerte depuis plus d’un an sur la menace que fait peser la prolifération d’algues vertes sur l’ostréiculture en baie de Morlaix.
« Depuis 2 ou 3 ans il y a une très grosse
augmentation de la masse d’algues
», détaille-t-il. « Si ça
continue d’augmenter, dans 10 ans ou 15 ans, l’ostréiculture ne sera pas
viable sur une baie comme ici… Elle risque de disparaître
».
La coexistence n’est pas possible
Car ces marées vertes engendrent des « milliers
d’heures
» supplémentaires pour les ostréiculteurs, contraints de remettre
les algues en suspension dans l’eau pour éviter qu’elles ne pourrissent au
fond de la mer et asphyxient les huîtres, explique M. Le Provost.
Un bateau de l’entreprise, normalement dédié à la production, sert uniquement à passer la herse dans les parcs ostréicoles pour remuer les tonnes d’algues qui s’y accumulent. Et comme les ulves s’accrochent aux huîtres, les ostréiculteurs ne peuvent même pas s’en débarrasser en ramenant cette masse verte à terre, sous peine de perdre une partie de leur production.
« Si on ne gère pas ce problème, la
conchyliculture a vraiment du souci à se faire dans la baie de Morlaix
»,
confirme Fabrice Pernet, chercheur et spécialiste des huîtres à l’Ifremer.
Ulves et huîtres sont « totalement
incompatibles : la coexistence n’est pas possible
», souligne le
biologiste.
Invasives, ces algues déstabilisent l’écosystème, entrent en compétition avec le phytoplancton dont se nourrissent les mollusques marins et asphyxient le milieu en diminuant la quantité d’oxygène dans l’eau, détaille-t-il.
« Et moins d’oxygène, c’est moins de croissance
»,
souligne M. Pernet, qui ajoute que « les algues vertes diminuent les
capacités immunitaires de l’huître et la rendent plus vulnérable
».
Avec d’autres chercheurs, il a montré que la mortalité des huîtres contaminées par un herpèsvirus très répandu était deux fois plus importante en présence d’algues vertes.
Présentes à l’état naturel, ces ulves prolifèrent à cause des importantes quantités de lisier et d’engrais azoté épandus dans les champs, dont les excédents sont lessivés par les pluies puis emportés vers les côtes bretonnes par les fleuves.
Avec 6,6 millions de cochons en 2023, la Bretagne est la sixième région porcine en Europe et concentre plus de la moitié du cheptel français sur seulement 5 % du territoire de l’Hexagone. On compte presque deux cochons par Breton et la production dépasse 3 000 porcs au km2 dans certaines parties du pays du Léon.
Le taux de nitrate a certes diminué dans les fleuves bretons depuis 20 ans, mais il reste largement suffisant pour alimenter des marées vertes, dès que les conditions météorologiques s’y prêtent.
Et, ces dernières années, des printemps ensoleillés, couplés à une mer plus chaude, ont favorisé la prolifération d’algues vertes plus tôt dans l’année, à une saison où les fleuves charrient de fortes quantités de nutriments vers la mer, décrit Sylvain Ballu, chef de projet surveillance marées vertes au Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva).
« On a une fenêtre de prolifération plus longue
et sur une période plus favorable
», précise-t-il, en s’interrogeant
sur un possible effet du réchauffement climatique, alors que la température
des océans bat des records depuis 2023.
La loi Duplomb adoptée au Parlement le 8 juillet, qui facilite l’agrandissement ou la création de bâtiments d’élevage intensif, ne risque pas d’améliorer la situation, estime Arnaud Clugery, porte-parole de l’association Eau et rivières de Bretagne.
« C’est une autoroute pour les élevages porcins
»,
dit-il. « Or, historiquement, c’est quand l’élevage hors-sol s’est
développé en Bretagne que les marées vertes sont apparues.
»
Le phénomène « est à plus de 90 % d’origine
agricole
», a confirmé la Cour des comptes en 2021.
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L’un des meilleurs navigateurs des années 1970, vainqueur notamment de la Transat en double en 1979, devenu ensuite militant breton et écologiste, raconte à « Bretons » son enfance sur la côte morbihannaise dans les années 1950 et 1960.
Eugène Riguidel, ascendant breton. | GWENAËL SALIOU
« Je suis né à Arradon en novembre 1940. C’est une date particulière, d’autant plus que mon père, qui s’appelait aussi Eugène Riguidel, est mort en juillet 1940. Ma mère, qui était enceinte de moi, avait déjà deux enfants : ma sœur, Maryvonne, et mon frère, Jean-Pierre. Je suis le troisième et elle m’a donné le même prénom que mon père qui est mort, brûlé vif à Mers el-Kébir, sur un bateau bombardé par les Anglais.
Lire aussi : QUIZ. Diwan, kenavo, demat… La langue bretonne a-t-elle encore des secrets pour vous ?
Je n’ai pas de souvenir du moment où je l’ai appris. Je n’ai pas souffert de la disparition de mon père puisque je ne l’ai pas connu. Aujourd’hui, évidemment j’y pense, et je vois toute l’horreur de la situation, la guerre de 39-45, les alliés anglais qui bombardent la flotte française…
Ma mère est devenue veuve de guerre à 24 ans. Mon père a été brûlé vif à 26 ans. Ma mère était mère de famille avec trois enfants, elle ne travaillait pas, elle était la femme d’un officier marinier de la Marine française. À la mort de son mari, ma mère, Zélie, est revenue chez son père, Mayeul Le Coq. Ma mère, c’était un ange, elle a d’ailleurs disparu à 101 ans et demi. C’est elle qui m’a élevé, avec ma grand-mère qui s’appelait Marie Layec.
Nous vivions à Arradon. Ma grand-mère avait un commerce dans le bourg, à côté de l’église. Mon grand-père, lui, était menuisier-charpentier, mais à Poulmarc’h. C’est un des hameaux qui est sur la route vers la côte, quand on descend vers la cale et la pointe d’Arradon. C’est là où ma mère a accouché pendant l’occupation allemande. On a vécu jusqu’à la Libération dans cette maison. Ensuite, on est allés dans une maison située entre le bourg et la cale, celle que ma grand-mère s’était fait construire pour sa retraite. Cette maison a été un refuge familial.
Ma grand-mère était le neuvième enfant de la fratrie. Elle avait huit frères. Son père, donc mon arrière-grand-père, était maître d’équipage sur les voiliers à l’époque. Je ne l’ai pas connu. Par contre, j’ai connu des frères de ma grand-mère qui étaient tous capitaines au long cours ou capitaines de la marine marchande. J’ai connu en particulier les plus jeunes, Isidore et Jules Layec, qui étaient les plus proches de ma grand-mère. C’est eux qui m’ont appris, entre autres, à jouer à la belote.
Eugène Riguidel adolescent, puis à droite en short, en compagnie de son grand frère et de sa petite sœur. | GWENAËL SALIOU
Je suis allé à l’école à Saint-Jean-Baptiste de La Salle, qui était une école des “quatre bras”, comme on disait, c’est-à-dire les frères des écoles chrétiennes. On y allait à pied avec mon frère aîné, Jean-Pierre, qui avait dix-huit mois de plus que moi. Mais comme on arrivait tout le temps en retard, et que parfois on faisait l’école buissonnière, on est devenus pensionnaires. Évidemment, on a perdu en liberté. On pouvait rentrer le samedi à condition d’avoir une bonne conduite. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à être anticatholique et même agnostique. En fonction des notes, on avait le droit de sortir. Sinon, on allait en promenade avec un des frères des écoles chrétiennes, ou un prof quelconque, mais on n’avait même pas le droit d’aller passer le dimanche dans notre famille. C’était strict, quand même. Et hypocrite. Par exemple, tous les jours, on allait à la messe à 6 ou 7 heures du matin. On se réveillait, toilette, petit-déj’ou pas, je ne me rappelle plus, et direction la chapelle… Et un jour, je m’apprêtais à sortir pour passer le dimanche avec ma famille, mais comme je n’avais pas été, paraît-il, suffisamment à la communion, je n’ai pas pu y aller. À partir de ce moment-là, je suis devenu antireligieux, quoi.
Pourtant, j’avais un oncle, adorable d’ailleurs, l’oncle Gilbert, qui était quatre bras. C’est lui qui nous avait orientés vers l’école privée plutôt que l’école publique, qu’on appelait l’école du diable à l’époque. Bon, je me suis fait virer de Saint-Jean-Baptiste, mais je ne me rappelle plus à quel âge, vers 11-12 ans sans doute. Je suis allé à Saint-Joseph, à Vannes, ça devait être en quatrième, d’où je me suis fait virer aussi. Puis à Jules-Simon, toujours à Vannes. Je me faisais virer parce que j’étais indiscipliné. J’étais insolent, je m’échappais. Et puis, je n’avais pas de père, donc la discipline, pour moi, il n’y en avait pas. Je ne la supportais pas, quoi.
À Jules-Simon, je me suis fait virer parce que je faisais le mur la nuit. Je me barrais. Et puis un jour, pour ne pas faire de bruit, je me suis laissé glisser sur une rampe d’escalier. Mais à l’arrivée en bas, il y avait le proviseur et, évidemment, je me suis fait engueuler et bien sûr virer encore une fois. J’étais très indiscipliné, oui, c’est vrai.
C’était trois mois avant les grandes vacances. J’avais un scooter, à l’époque, pour aller d’Arradon à Vannes, au lycée. Je partais tous les matins comme si j’allais au lycée, mais en fait, j’allais chez un ami avec qui on faisait du bateau. Et je revenais le soir comme si de rien n’était. Ma mère l’a appris, mais beaucoup plus tard. Elle en a été extrêmement vexée, mais elle m’a finalement pardonné. Elle a su que j’étais renvoyé de Jules-Simon vingt ans après. J’étais en classe de première, et je ne faisais rien, quoi.
J’aimais bien lire, quand même, et je lisais quelques livres. C’est amusant, car c’est un professeur de français de Saint-Joseph, avec qui j’allais en balade le jeudi ou le dimanche quand j’étais collé, qui m’a fait m’intéresser à la lecture. Puis après, j’ai toujours lu énormément. Tous les livres de bord de mes grands-oncles, parce que c’étaient des vrais comptes rendus de leurs voyages. Il y avait tout : les cargaisons, les jeunes, les équipages. Et puis aussi, je lisais Jules Verne, enfin tout ce qui me tombait entre les mains. C’étaient les aventures des explorateurs qui me passionnaient.
À cet âge-là, je m’imaginais dans la marine marchande. Mais j’étais nul à l’école. J’avais beaucoup d’admiration pour mes oncles, qui avaient fait l’école d’hydrographie, qui étaient capitaines alors qu’ils sortaient d’un milieu très modeste puisque leur père était maître d’équipage et que leur mère élevait des vaches pour faire du lait, à Port Blanc, sur la commune de Baden.
À l’école, je n’y arrivais pas. Je me sentais même un peu bête. Je n’aimais pas non plus la mécanique. Je n’avais pas de père, donc… Ma mère nous a élevés d’une autre façon, elle était d’une gentillesse, elle nous faisait confiance. Ça a dû être dur pour elle.
C’était merveilleux la Bretagne littorale des années 1955-1960. On avait trois mois de grandes vacances, on circulait beaucoup à vélo. J’allais souvent à Trévière, en Arradon, à la ferme des Mahé, rejoindre Jean avec qui on battait la campagne. Les Mahé, c’était la famille des champions cyclistes. François Mahé, c’était une vedette, quoi (il a été maillot jaune du Tour de France 1953, ndlr). Il roulait en DS, c’était la première DS à Arradon. Avec les copains, on jouait au Tour de France avec des billes. On s’appelait Robic, Bobet, Mahé ou Bahamontes. Le cyclisme, pour moi, c’était assez extraordinaire. Et c’était aussi un ascenseur social. Il y a pas mal de gens qui se sont sorti de la misère, c’était la misère en Bretagne, quand même.
Bien sûr, à Arradon, il y avait des magnifiques villas, qui sont toujours là, d’ailleurs. Nous, on allait sur les plages d’Arradon, notamment en face des îles Logoden. Tout ça, c’est mon univers. On traversait les champs, on arrivait à la côte, on empruntait des plates… Il y avait des fermes magnifiques, comme celle de la famille Le Drevo chez qui on allait chercher un bidon de lait tous les jours, à vélo ou sur nos patins à roulettes. C’était une vie formidable.
Et puis, il y avait des bateaux, j’étais en admiration devant certains que je voyais. Il y avait des régates d’organisées. Car la Société des régates de Vannes est l’une des plus vieilles sociétés de voile de France. La deuxième, je crois (en 1843, après celle du Havre, ndlr). Moi, j’ai tout de suite réussi à être pris comme équipier, très jeune, pour régater. Ça nous plaisait beaucoup, à mon frère et moi. Comme on n’avait pas de bateau au début, c’était un bon moyen de naviguer.
J’ai commencé la compétition au fur et à mesure. D’abord, notre grand-mère nous a offert une plate chez Étienne Riguidel, un cousin éloigné. Il avait un chantier, un merveilleux endroit où il construisait des bateaux, où il réparait des bateaux de pêche et autres. Nous, on avait une petite plate à rames, qu’on avait appelée Les loustics. Parce que c’était comme ça que notre tante Jeanne nous appelait, mon frère et moi. Et puis après, on avait trouvé une perche, fabriqué un mât, récupéré des vieilles toiles, fait fabriquer un gouvernail. C’est comme ça qu’on a commencé à faire de la voile. Après, mon frère a été aspiré par d’autres centres d’intérêt, tandis que moi, j’ai tout de suite été attiré par la course, la compétition, les voyages.
J’ai commencé à faire pas mal de régates en plate en V, parce que je me suis fiancé avec une Parisienne qui était en vacances à Arradon avec sa famille. Et ses parents m’ont demandé d’initier son frère à la voile. Ils avaient un cotre qui n’était vraiment pas terrible. Je leur ai suggéré de lui offrir une plate en V, car ce sont des bons bateaux. Et ils en ont commandé une chez Étienne Riguidel. J’allais régulièrement assister à sa construction. Puis, quand le bateau a été mis à l’eau, c’est moi qui ai commencé à m’en servir. J’ai gagné plein de régates avec cette plate. Et puis, avec mon frère, de temps en temps on aidait les Parisiens à regagner leur bateau. En échange, ils nous invitaient quelquefois à faire une course en Angleterre ou des trucs comme ça.
Moi, je vivais de rien, de pas grand-chose sans doute, déjà. J’étais dans une impasse parce que je ne pouvais plus faire d’études. J’étais trop minable. Mais il fallait bien faire quelque chose. Et j’ai devancé l’appel. En devançant l’appel, je me suis dit que je ne serais pas biffin, je n’irais pas dans l’armée de terre, je pourrais choisir la marine.
Ce que j’ai fait. Et ça a été terrible parce qu’à l’époque, c’était la guerre d’Algérie. Mais moi, en tant que pupille de la nation, normalement, je n’aurais pas dû aller en Afrique du Nord. Alors, je suis devenu matelot sans spécialité, aide- secrétaire. À Hourtin, d’abord. Puis à Toulon, au bureau des matricules. Là, j’ai permuté et je suis allé à la préfecture maritime de Brest. Ensuite à Lorient, où je me suis retrouvé comme secrétaire d’un commandant de sous-marin. Et un jour, il m’a dit : “Riguidel, allez me chercher deux paquets de Gitanes”. J’ai dit : “Vous rigolez, je ne suis pas là pour aller vous acheter vos clopes. Vous n’avez qu’à y aller vous-même, démerdez-vous”. Je me suis fait virer, et on m’a envoyé en Tunisie où j’ai fait encore 18 mois. J’étais à Karouba, où j’ai refusé de prendre les armes. Parce que j’ai tout de suite été pacifiste, non violent, anticolonialiste. Évidemment, ça ne s’est pas très bien passé. Au total, j’ai fait 27 mois et 21 jours de service militaire.
À cette époque, je n’étais pas encore militant breton parce que j’étais outré par le folklore. Et les binious, les bombardes et tout ça, j’avais beaucoup de mal à les supporter. D’ailleurs, je n’ai jamais appris les danses bretonnes, et maintenant, je le regrette. Je n’ai jamais parlé breton non plus. Il y avait une désinformation telle que, jusqu’en 1956, le breton était interdit. Moi, en 1956, j’avais 16 ans. Et ma grand-mère, qui écrivait et parlait magnifiquement le breton, nous disait, à mon frère et à moi : “Passez votre bac, ne vous occupez pas de ça”. Comme quoi, la désinformation française était extraordinaire. Et elle l’est toujours. Le mensonge est une vertu cardinale dans les religions et les États. Et l’État français a désinformé les gens à tel point que moi, j’ai eu honte à un moment donné d’être Breton.
Heureusement que, petit à petit, j’ai commencé à prendre conscience de la culture bretonne. Nous avons mis notre fille à Diwan. Maintenant, je suis en admiration devant la résistance des Bretons. La France considère la Bretagne comme une colonie, nous sommes colonisés, exploités par la France. C’est terrible. On est voués aux cochons et aux touristes. “Vous ferez du cochon, de l’agroalimentaire et du tourisme.” Et les Bretons sont trop cons. C’est vrai, on est trop gentils.
Mais plus jeune, je n’avais pas forcément conscience de tout ça. C’est quand je suis parti exercer mes talents d’assureur à Paris que j’ai commencé à ressentir quelque chose. Je revenais tous les week-ends faire du bateau en Bretagne, faire des courses. Ça s’est fait au fur et à mesure. Tout à coup, je suis devenu sensible au Gwenn-ha-Du, j’aimais bien les Bretons, j’aimais bien les marins bretons. L’attirance s’est faite comme ça : la mer, les bateaux, les Bretons. Et puis, tout à coup, j’ai vendu tout ce que j’avais. Enfin, ce que j’avais, c’était un cabinet d’assurances. Ça m’a permis de faire la Transat. Il fallait que je fasse des courses, je voulais assouvir mes besoins de navigation et d’aventures lointaines. Vivre librement de mes passions.
Si j’ai un regret, c’est par rapport à la langue. Je n’ai pas fait l’effort. En fait, je n’ai jamais fait aucun effort de ma vie, c’est-à-dire ni à l’école ni même dans le monde du bateau. Je ne suis pas allé faire du bateau avec Tabarly ou avec je ne sais qui. J’ai toujours tout fait sur le tas, en solitaire, à ma manière. J’ai beaucoup de manques. Un copain m’a dit que, contrairement à ce que je pensais, je n’étais pas un anarchiste, mais un libertaire. C’est ça. C’est pas mal. »
Thème : Bretons personnalités
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La pétition contre l’adoption du texte est en passe d’atteindre les deux millions de signatures. En ligne de mire des citoyens, la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide très controversé. Mais pourquoi parle-t-on si peu du reste des mesures, en particulier de l’augmentation des seuils dans les élevages ? On vous répond.
Pétition, manifestations, les protestations contre l’adoption de la loi Duplomb mobilisent les citoyens. | MARC OLLIVIER / OUEST FRANCE
« Pourquoi ne parle-t-on pas aussi dans l’actualité du problème de l’autorisation d’extension des élevages intensifs dans la loi Duplomb ? En Bretagne, notre littoral et toute sa biodiversité fragile meurent sous des tonnes d’algues vertes ! Cela nuit au tourisme, et coûte une fortune aux communes en ramassage… » réagit Marion, une lectrice de Douarnenez (Finistère). Ouest-France vous répond.
Si l’attention médiatique se focalise sur la réintroduction par décret de l’acétamipride dans l’agriculture, c’est que les néonicotinoïdes, auxquels il appartient, sont interdits en France depuis 2018. Un recul qui fait réagir : la substance est connue pour paralyser le système nerveux des insectes, notamment des pollinisateurs. S’ajoute une inquiétude renforcée des effets sur le développement du cerveau humain, et un lien potentiel avec certains cancers. Une position incarnée par Fleur Breteau, fondatrice du collectif Cancer Colère, qui a marqué l’Assemblée nationale par ses mots le 8 juillet (date de l’adoption du texte) : « Vous êtes les alliés du cancer et nous le ferons savoir ! »
« C’est une lutte qui a plus de vingt ans, appuie François Veillerette, lobbyiste pour la défense de l’environnement et porte-parole du collectif Générations Futures. Le relèvement des seuils d’élevage n’est pas moins important, il parle simplement à moins de monde. Les néonicotinoïdes, ça parle à la fois au producteur de betteraves du nord et à celui de noisettes dans le Sud. »
Comme le souligne notre lectrice, l’article 3 de la loi Duplomb a pu en paraître éclipsé. En plus de permettre la simplification des démarches de création et d’agrandissement d’élevages intensifs, il relève les seuils d’effectifs à partir desquels ceux-ci doivent faire l’objet de contrôles d’impact environnemental. Par exemple, celui des élevages de porcs à engraisser sera relevé de 2 000 à 3 000 animaux d’ici fin 2026. Une mesure qui concerne en grande proportion les terres bretonnes, qui réunissaient 56,1 % des élevages porcins en France, en 2023, selon l’Agreste.
Un volet du texte qui dérange ceux qui connaissent le rapport entre cette concentration extrême et la prolifération, parfois meurtrière, des algues vertes sur les côtes de la région. Seulement, « quand on parle de néonicotinoïdes ou de pesticides, on évoque un produit toxique, alors que pour l’augmentation des seuils d’élevage, l’articulation avec les algues vertes n’est pas encore automatique », décrypte Inès Léraud, journaliste à l’origine du média d’enquête breton indépendant Splann ! .
D’autant plus que les mesures prises par l’État semblent se contredire. « L’État lance son troisième Plan de lutte contre les algues vertes, dans la foulée il donne des extensions aux porcheries et voilà la loi Duplomb : je ne comprends plus rien, là ! » s’indigne Dominique Stéphan, conseiller municipal délégué à l’environnement de la mairie de Kerlaz. Les élus locaux ont été prompts à voter pour l’adoption du texte. Paradoxe : la baie de Douarnenez connaît des échouages record d’algues vertes cette année, comme le souligne l’enquête de Pierre Fontanier.
Ce n’est pas la seule contradiction à laquelle on peut penser. « Beaucoup d’actualités vont dans le sens de la mise en évidence du lien entre la concentration animale et les pollutions qui en découlent », explique Inès Léraud en citant aussi le cas Jean-René Auffray. Décédé en 2016 sur un échouage d’algues vertes alors qu’il était allé courir, sa famille a gagné en juin 2025 le procès intenté contre l’État. Une victoire en demi-teinte puisque l a loi Duplomb va dans le sens inverse de ce jugement. »
Le Diben vendredi 25 juillet 2025
Eléonore Pattery
message LInkedin : 24 juillet 2025
Message à tous ceux et toutes celles qui croient encore en l’humanité
Avant toute
chose, merci. Merci à toutes ces personnes qui croient — et qui ne cesseront
jamais de croire — en un monde meilleur : un monde plus juste, plus
respectueux du vivant, mais surtout, plus respectueux de notre propre
humanité. Ces derniers jours ont été pour moi source de surprises,
d’excitation, mais surtout de réflexion.
Porter un combat ne devrait jamais reposer sur les épaules d’une seule
personne. C’est une responsabilité collective : celle de protéger nos droits
et nos intérêts. Il n’y a pas qu'une « belle histoire » , il y en a une
infinité. Chacun·e d’entre vous, qui que vous soyez, peut œuvrer pour un monde
meilleur.
Cette pétition est née d’une protestation personnelle. Ne trouvant pas de pétition officielle, je l’ai donc créée et signée. Elle est devenue collective, puis un mouvement social. Un mouvement qui a le mérite d’exister, de vivre, d’être entendu. Bien sûr que je le soutiens. J’ai la conviction profonde que chaque être humain est unique, que nous formons une unité. Ce mouvement prouve que notre intelligence collective est puissante, et qu’elle n’a pas besoin d’être instrumentalisée ou planifiée pour être légitime.
Cette pétition est, selon moi, bien plus qu’une simple demande d’abrogation de loi. Elle est une porte d’entrée vers la matérialisation d’un mécontentement global. Que vous soyez d’accord ou non avec ce qu’elle contient, nous pouvons au moins reconnaître ensemble que le monde va mal. Il est temps de retirer nos œillères et de regarder — vraiment — autour de nous. Il est temps de cesser de privilégier notre ego, pour enfin privilégier le collectif. L’être humain est un animal social : sa survie dépend des autres.
Le changement commence par la participation de chacun·e, quelle qu’elle soit. Toi qui me lis : ne pense jamais que tes gestes sont « trop petits ». Car mis bout à bout, ces petits gestes font de grandes avancées. Fais un peu de ton mieux chaque jour, et tu verras que cela construit un grand "tout".
Prenons conscience aussi que nous arrivons dans ce monde avec des chances différentes. Il n’y a pas une seule vérité, mais autant de vérités qu’il y a d’êtres humains. Cependant, nous naissons tous avec un grand pouvoir : le pouvoir d’apprendre. Remettez-vous sans cesse en question, non pour vous culpabiliser, mais pour tirer le meilleur de vous-mêmes, tout en limitant vos impacts négatifs sur les autres. Nous avons aujourd’hui accès au Savoir : servez-vous-en. Ne vous contentez pas de suivre. Comprenez ce que cela implique pour votre santé, votre intégrité morale et physique, ainsi que pour vos enfants.
À propos de la Loi Duplomb :
Je maintiens ce
que j’ai écrit dans la pétition : je vous demande de l’abroger. Si les
arguments majeurs en sa faveur se résument à « faire comme les voisins » ou à
dire que « de toute façon on mange du Nutella », alors cela en dit long. Même
si la pétition n’aboutit pas à un acte réglementaire, elle prouve que
l’intelligence collective existe — et qu’elle triomphera, tôt ou tard.
Je le redis : informez-vous, éduquez-vous. Si l’État ne le fait pas, faites-le
vous-mêmes. Vous êtes les maîtres à bord de vos vies.
Rapprochez-vous des personnes qui ont voué leur vie à défendre vos droits et à
rendre le monde meilleur : les scientifiques, les professionnels de santé, les
enseignants-chercheurs, les agriculteurs, les bâtisseurs, les protecteurs.
Quant à moi, ce sera probablement mon dernier message sur ce sujet. Je ne
souhaite pas être médiatisée plus que de raison. Comme vous, j’ai une vie, un
travail, des études, une famille. Avant de vouloir la paix dans le monde, je
dois d’abord préserver ma propre paix intérieure, pour pouvoir continuer à
défendre d'autres causes à mon échelle.
Si j’avais pu, j’aurais écrit une pétition pour chacune des causes qui me
semblent justes :
• le respect des droits humains,
• la lutte contre le racisme, le sexisme, l’homophobie,
• les inégalités sociales,
• l’inaction climatique,
• l’abus de pouvoir.
Continuez à mettre en lumière les causes, non plus le messager.
Merci à vous.
Éléonore PATTERY
Plougasnou. Vernissage de l'exposition "La Ronde des Arts" à Primel-Trégastel
De gauche à droite : Soizic Loquillard, Christine Canchon et Sophie Boniface. Photo pyb29
Diaporama : Vernissage de l'exposition "La Ronde des Arts" à Primel-Trégastel
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Depuis février 2025, la station locale des sauveteurs de Rsocoff (Finistère) est dotée d’un canot tout temps pour ses interventions hauturières. La SNS 095, devenue « Patron Esprit Le Mat », forme ses équipages pour être efficiente.
La SNS 095 à son arrivée en janvier. | OUEST-FRANCE
Mercredi 23 juillet 2025, à 14 h, la SNS 095 se trouvait au port de Roscoff-Bloscon (Finistère). Renommée « patron Esprit Le Mat » depuis son arrivée en Finistère, elle était présente pour un exercice d’hélitreuillage et treuillage avec la Marine nationale, en direction du Diben. À la barre, le patron François Le Ven, qui renseigne l’équipage embarqué sur la teneur de l’exercice.
Le Dauphin de la flottille 34F, stationné à Lanvéoc-Poulmic, sera en vue à 14 h 30 pour commencer les manœuvres.
À l’heure dite, les contacts radio sont établis et le mouvement de l’hélicoptère commence. À quelques mètres au-dessus de l’embarcation qui file à huit nœuds, l’hélicoptère se positionne en stationnaire pour permettre à un homme de descendre sur le pont arrière de canot tout temps, afin qu’il prenne en charge une personne à évacuer.
Paul, patron d’un moyen de sauvetage à la station SNM de la Rochelle, profite de ses vacances avant une mutation professionnelle attendue en Pays léonard. Il a accepté d’être treuillé pour son premier pas sur la SNS 095. Tout se déroule dans les minutes imparties. La manœuvre de descente va se répéter cinq fois, pour que les gestes soient bien assimilés. À 15 h 45, chacun va faire route vers sa destination d’attache, après un court débriefing par radio sur l’excellence coordination des moyens.
Le patron roscovite est satisfait de l’exercice.
C’est une première fois pour lui avec Le Dauphin. Nous sommes en
condition réelle d’interventions. Il faut être à l’écoute. Le droit à l’erreur
n’est pas autorisé.
Lire aussi : La station des sauveteurs en mer de Roscoff adopte un nouveau canot tout temps, au port de Bloscon
La station roscovite est désormais classée comme station hauturière, avec ce canot tout temps d’une longueur de 15,50 m, d’une largeur de 4,30 m, équipée de deux moteurs de 400 CV. L’autonomie est de 280 milles à 20 nœuds. Six à huit équipiers sont nécessaires en intervention, sur ce moyen insubmersible et auto-redressable. La station renforce ses rangs pour mieux être efficiente.
Avec le semi-rigide SNS7-040 Rannic, livrée en septembre 2024, elle est armée pour des secours d’être plus efficaces. Le samedi 2 août 2025, les baptêmes de ces deux unités seront l’occasion pour le public de découvrir ces nouveautés.
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Deux policiers ont été agressés à Morlaix (Finistère), mardi 22 juillet 2025. Tous deux ont fini à l’hôpital. Les syndicats Unsa, Alliance et UN1TÉ ont réagi.
Les syndicats de police ont réagi à l’agression de deux collègues à Morlaix (Finistère). | MARC OLLIVIER, ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un policier et une policière ont été agressés, mardi 22 juillet 2025, à Morlaix (Finistère), alors qu’ils avaient été sollicités pour une femme en état d’ivresse sur la voie publique. L’un a été violemment frappé à l’entrejambe, l’autre a été blessée au poignet. Tous deux sont en arrêt de travail depuis.
Face à cela, le fonctionnement des services de police a été perturbé. Un violent incendie s’est déclaré dans la cité du Viaduc, en zone police, et ce sont les gendarmes qui, dans un premier temps, sont intervenus, faute de présence policière.
La femme mise en cause pour les blessures, après avoir été placée en garde à vue mercredi 23 juillet, a été relâchée dans la journée. Elle sera convoquée le 2 février 2026 pour un CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) et le 27 avril 2026 pour une Convocation par officier de police judiciaire (COPJ).
Face à cela, plusieurs syndicats ont réagi. UN1TÉ, tout comme Alliance et l’Unsa, demandent unanimement plus de moyens pour le commissariat de Morlaix. L’Unsa rappelle que la cité du Viaduc a « a été exclu du mouvement polyvalent de septembre ». Concrètement, les rangs des policiers de la cité du Viaduc ne devraient pas grossir prochainement, alors que les équipes le réclament, face aux sollicitations croissantes, mais aussi « au départ en retraite à venir ». Le syndicat, qui avait réagi dès le 23 juillet au matin, souhaitait également « une peine exemplaire à l’encontre de la personne responsable des faits », et ne semble pas avoir été entendu. Du côté du syndicat UN1TÉ 29, on estime effectivement que « la sanction n’est pas à la hauteur de l’infraction commise. […] On est en colère », conclut-il.
Le syndicat Alliance, de son côté, pointe : « Il est impératif de disposer, a minima, de deux équipages de police secours en permanence à Morlaix. La sécurité des policiers et des citoyens a un coût, certes, mais ce coût doit être assumé par l’État. »
Les trois syndicats expriment également leur soutien à leurs collègues.
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Jusqu’à présent, les agriculteurs devaient être volontaires pour participer aux Plans de lutte contre les algues vertes (PLAV) en Bretagne. À partir de septembre 2025, ce sera une obligation sous peine de sanctions.
La plage de Trezmalaouen à Kerlaz (Finistère), était tapissée d’algues vertes le mercredi 9 juillet 2025. | OUEST-FRANCE
Huit baies bretonnes font partie du Plan de lutte contre les algues vertes (PLAV) 2022-2027. Il comporte quatre volets.
Un premier volet préventif-prioritaire qui vise à réduire les flux de nitrates grâce à l’engagement et à l’accompagnement des agriculteurs des territoires concernés dans des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Un deuxième, sanitaire qui consiste à surveiller et informer sur le risque sanitaire induit par la putréfaction des algues vertes.
Un troisième curatif afin de ramasser et traiter les algues vertes.
Et un dernier de connaissance pour évaluer l’impact de changement des pratiques agricoles sur les fuites d’azote et la prolifération des algues.
« De 2010 à 2023, la teneur en nitrates dans les cours d’eau situés dans les bassins-versants des algues vertes bretons a baissé entre 21 % et 30 % grâce aux efforts des agriculteurs. Toutefois, cette baisse s’est ralentie ces dernières années. Il est donc essentiel de renforcer les actions préventives pour continuer à faire baisser les flux de nitrates », précise François Drapé, secrétaire général de la préfecture. Jeudi 3 juillet, il a présidé le comité départemental du Plan de lutte contre les algues vertes à Douarnenez (Finistère).
Lire aussi : Pour lutter contre les algues vertes, les agriculteurs bretons incités à protéger les cours d’eau
Depuis 2022, des zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) ont été mises en place dans plusieurs baies bretonnes, dont Douarnenez, La Forêt, Quillimadec, Horn-Guillec et Douron. « Les exploitations dans ces zones ont trois ans pour mettre en place des actions concrètes, poursuit le représentant de la préfecture, gestion de la fertilisation, couverture des sols, gestion du pâturage, remise en herbe des zones humides cultivées et aménagements de protection des cours d’eau et zones humides. »
75 % des 895 exploitations agricoles concernées se sont mobilisées. Les agriculteurs peuvent déposer leur plan d’action jusqu’en septembre. Ensuite, l’État commencera l’évaluation individuelle et les agriculteurs se verront appliquer, si nécessaire, des mesures réglementaires pour la campagne culturale 2026-2027.
Notre série sur la prolifération des algues vertes en Bretagne :
-La baie de Douarnenez asphyxiée par des marées vertes intensives
-Algues vertes : « Pourquoi les députés bretons refusent-ils de faire la lumière ? »
-En Bretagne, « des conditions pour que les algues vertes poussent très bien cette année »
-Algues vertes en Bretagne : « Certains élus sont dans le déni »
-Pour la maire de Douarnenez, « il n’y a pas de risque puisqu’on les ramasse »
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Michel Ollivier, correspondant pour Ouest-France à Penvénan et Plougrescant, nous présente son petit coin de paradis, le petit port de Buguélès à Penvénan (Côtes-d’Armor).
Michel Ollivier, correspondant à Penvénan et Plougrescant nous fait découvrir le petit port de Buguélès. | OUEST-FRANCE
haque semaine, cet été, les correspondants locaux de presse d’Ouest-France dans les Côtes-d’Armor font partager aux lecteurs l’endroit qu’ils préfèrent sur le territoire qu’ils couvrent. Aujourd’hui, c’est au tour de Michel Ollivier, correspondant à Penvénan et Plougrescant.
Lire aussi : Laissez-vous guider sur la côte sauvage de Penvénan et Plougrescant
« J’ai grandi près du Gouffre de Plougrescant tout près d’ici. Le port de Buguélès est un lieu que j’aime tout particulièrement car c’est un endroit préservé et calme. Quand je veux, je peux aller en mer, ici les tous les plaisanciers se connaissent. On discute de tout, parfois on me donne des infos. Même l’hiver on vient regarder la mer d’ici, c’est tellement beau. Certains viennent lire, moi je médite, c’est vraiment tranquille. Le port de Buguélès est l’endroit que je préfère car c’est le plus calme. Il y a une petite plage à côté, c’est l’une des plus belles du coin. Ici rien n’est dénaturé. Il y a un nombre d’îles incroyable, c’est un petit paradis, le paradis des petites îles comme disait un navigateur. Mais c’est aussi un lieu mal pavé pour les embarcations, ceux qui ne connaissent pas se retrouvent confrontés aux rochers. Le moulin à mer, visible du port, est aussi très beau. Une pianiste y vit, parfois elle joue pour les promeneurs où ceux qui passent en canoë. »
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Sauver des vies en intervention et aussi grâce la prévention. À la Baie des Trépassés, Plogoff (Finistère) jugée « plage dangereuse », les sauveteurs SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) veillent à la sécurité des nageurs et surfeurs.
Joel Yvenou maire de Plogoff et des élus de Plogoff et de Cléden sont venus, lundi dernier saluer et remercier les sauveteurs de la SNSM, Louis Lebreton, chef de poste, Mathis Coutard, adjoint, Mathieu Afsharian, sauveteur qualifié et Jean-Philippe Dubois, leur chef de secteur, | OUEST-FRANCE
Chaque été, en juillet et août, de 13 h 30 à 18 h 45, la présence des sauveteuses et sauveteuses de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) est primordiale à la Baie des Trépassés, à Plogoff (Finistère) car elle est classée plage dangereuse. Une vigilance qui a permis de sauver, la semaine dernière, un jeune de 14 ans de la noyade. « Il a perdu pied à cause des vagues, explique Louis Lebreton, chef de poste à la Baie des Trépassés. Il n’avait pas de très bonnes capacités de nage et il a commencé à être entraîné rapidement au large, nous sommes intervenus avant qu’il ne parte trop loin… »
En cause, les courants dits « de chasse » , fréquents sur certaines plages de la baie d’Audierne. « Quand on a de grandes quantités d’eau qui arrivent sur la plage à marée basse et refluent, des courants dangereux se forment. Ils ne se situent pas toujours au même endroit. Quand on est expérimenté, on peut les localiser, les voir et les anticiper. » La prévention est ainsi la première mission des sauveteurs, qui informent les nageurs des dangers et les conduisent à se limiter aux zones de baignades identifiées.
Trois sauveteurs sont affectés à la Baie des Trépassés. Le chef de poste a choisi, depuis trois ans d’exercer à la Baie des Trépassés. « Nous revenons sur les plages de la baie d’Audierne aussi, avec Matthieu, pour encadrer deux stages à Pâques et à la Toussaint, pour des formations aux plages dangereuses. Sur les huit plages, sept sont classées dangereuses, c’est un bon terrain de formation. » Faciliter les bonnes relations entre surfeurs, baigneurs et faire de la pédagogie : les missions réclament aussi des qualités de dialogue, sur lesquels insiste, Jean-Philippe Dubois, le chef de secteur des huit postes de la baie d’Audierne. « Nous faisons aussi de la bobologie. Randonneurs victimes de grosses ampoules, piqûres de vives… Nous sommes là aussi pour cela. » Depuis le début de l’été, deux autres interventions principales ont eu lieu sur le territoire, dont une évacuation en hélicoptère de Trescadec et le sauvetage d’un wind-surfeur en difficulté à la Baie des Trépassés. La présence des sauveteurs « nous rassure énormément », souligne Joël Yvenou, maire de Plogoff, qui a tenu, avec des élus de Plogoff et de Cleden-Cap-Sizun à les féliciter lundi 21 juillet 2025.
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Dans le cadre de notre enquête régionale sur les algues vertes, nous avons interviewé Jocelyne Poitevin, la maire de Douarnenez (Finistère). De mi-mai à mi-juillet 2025, sa commune, comme celle, voisine, de Kerlaz, a été touchée par d’importantes marées
La plage du Ris recouverte d’algues vertes, Douarnenez (Finistère), 11 juillet 2025. | ASSOCIATION BAIE DE DOUARNENEZ ENVIRONNEMENT
Du 17 mai au 11 juillet 2025, la baie de Douarnenez (Finistère) a fait face à des marées vertes d’envergure, en particulier sur les deux plages du Ris et de Trezmalaouen à Kerlaz. Entretien avec Jocelyne Poitevin, maire (de droite) de Douarnenez et présidente de Douarnenez communauté.
Jocelyne Poitevin, maire de Douarnenez (Finistère), présidente de Douarnenez communauté et conseillère départementale. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Quel regard portez-vous sur les échouages massifs d’algues vertes sur le littoral de Douarnenez depuis mi-mai ?
Je ne suis pas une spécialiste des algues vertes. Des actions sont menées pour combattre leur prolifération dans la baie de Douarnenez. On s’appuie sur le syndicat mixte de l’Epab (établissement public de gestion et d’aménagement de la baie de Douarnenez) qui a en charge la gestion du bassin-versant venant du Ris puisque c’est à l’embouchure de cette rivière que l’on trouve le plus d’algues vertes.
Lire aussi : « 875 tonnes en trois jours » : les algues vertes refont surface en baie de Douarnenez
Pouvez-vous nous donner des exemples d’actions et quels sont leurs objectifs ?
Le but est de filtrer l’eau de la rivière pour qu’elle n’arrive pas jusqu’à la mer. On a par exemple reconquis des prairies pour que l’eau filtre. Cela passe par exemple par la reconstitution de méandres pour ralentir la rapidité d’écoulement des eaux. On a aussi recréé des talus et des haies bocagères pour freiner le ruissellement des eaux venues de la colline et se dirigeant vers la rivière en bas.
Où en sont les taux de nitrate des rivières de votre territoire ?
On est à 0,25 milligramme de taux de nitrate et on vise 0,15 milligramme. Concernant les algues vertes, la géographie de la baie de Douarnenez joue contre nous donc on ne bénéficie pas de la chasse des marées : certaines années, les fortes tempêtes bousculent la mer et renvoient les ulves (N.D.L.R : algues vertes mortelles) au large.
Lire aussi : « C’est rempli de vase, au moins 50 cm » : des nouvelles marées d’algues vertes dans le Finistère
Quelles sont les origines des algues vertes ?
Il y a soixante ans, il y en avait déjà. Mais nous sommes dans une procédure de reconquête : il n’a plus d’élevage intensif (N.D.L.R : après vérification, il existe environ 500 000 cochons dans une centaine de porcheries installées dans la baie d’après l’association Baie de Douarnenez environnement), nous avons développé des zones herbées près des plages pour qu’elles filtrent les eaux de ruissellement. L’origine des algues vertes est multiple et je ne cible ni stigmatise personne.
Le lien entre l’utilisation de pesticides et l’épandage de lisier par l’agriculture intensive est tout de même clairement établi…
Comme tous les journalistes, vous allez apporter votre grain de sel à la stigmatisation des agriculteurs. Ce n’est pas en les braquant qu’on changera leurs pratiques. Et il y a aussi le climat avec les fortes chaleurs, l’assainissement individuel (N.D.L.R. : environ 8 % des causes)…
Lire aussi : Pour la première fois, l’État jugé responsable dans le décès d’un homme à cause des algues vertes
Nous enquêtons sans stigmatiser. Ces algues présentent un risque toxique voire mortel pour la population, comme pour le jogger des Côtes-d’Armor…
Nous, on les ramasse régulièrement donc il n’y a pas de risque à aller sur la plage du Ris : elle est accessible dans de bonnes conditions d’eau de baignade. Dans les Côtes-d’Armor, c’était différent, elles étaient en état de putréfaction.
Pensez-vous que la loi Duplomb va faire avancer dans le bon sens la lutte contre les marées vertes ?
Je ne suis pas députée, je ne vote pas les lois.
Cela n’empêche pas d’avoir un avis…
J’ai un avis, mais je le garde pour moi. Je suis républicaine donc je constate et prends acte des lois qui sont votées.
Notre série sur la prolifération des algues vertes en Bretagne :
-La baie de Douarnenez asphyxiée par des marées vertes intensives
-Algues vertes : « Pourquoi les députés bretons refusent-ils de faire la lumière ? »
-En Bretagne, « des conditions pour que les algues vertes poussent très bien cette année »
-Algues vertes en Bretagne : les paysans bientôt sanctionnés
-Algues vertes en Bretagne : « Certains élus sont dans le déni »
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Les syndicats de l’union régionale solidaire de Bretagne, le Comité de soutien des victimes des pesticides de Triskalia et le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest se félicitent de la réussite de la pétition lancée contre la loi Duplomb le lundi 21 juillet 2025. Dans un communiqué intitulé « une vague citoyenne pour sortir du tout-pesticide », ils appellent à « ouvrir la voie à des solutions alternatives ».
Plusieurs manifestations ont eu lieu contre la loi Duplomb, comme ici à Rennes, en juin 2025. | MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE
Les signatures sur la pétition contre la loi Duplomb ne cessent de grimper. Près de 2 millions de signatures ont été recueillies depuis le 21 juillet 2025. Pour souligner cette mobilisation citoyenne massive, le syndicat de l’union régionale solidaire de Bretagne, le comité de soutien des victimes des pesticides de Triskalia et le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest ont salué dans un communiqué adressé mercredi 23 juillet 2025, cette « vague citoyenne pour sortir du tout-pesticide ».
Selon eux, cette initiative portée par l’étudiante de 23 ans, Eléonore Pattery, « témoigne d’une prise de conscience grandissante face au danger des pesticides et aux dérives de l’agro-industrie ». Ils espèrent ainsi que cet évènement fera « bouger les lignes ». Les syndicats rappellent que la mobilisation n’est pas récente, « un combat qui vient de loin et qui aujourd’hui s’amplifie », en clin d’œil à la pétition lancée en 2016 concernant des salariés victimes des pesticides de la coopérative Nutréa-Triskalia (devenue aujourd’hui Eureden). À l’époque, 80 000 personnes avaient signé la pétition.
Lire aussi : La pétition contre la loi Duplomb et son million de signatures pousse au débat
Le gouvernement pointé du doigt. Les co-signataires du communiqué accusent les responsables politiques d’être « de plus en plus sous la coupe d’une FNSEA arc-boutée sur l’agrochimie » et regrettent que « les alertes de la communauté scientifique et des ministres concernés soient largement ignorées. L’agriculture biologique s’essouffle, les régressions environnementales s’accumulent, et les victimes des pesticides se multiplient, qu’ils soient agriculteurs, riverains ou enfants ».
Lire aussi : Pesticides : la Ligue contre le cancer s’inquiète de la loi Duplomb
Selon eux, « cette mobilisation marquera un tournant, car chaque minute, de nouveaux signataires affirment qu’il n’est plus possible de poursuivre sur cette voie ». Ils espèrent désormais la mise en œuvre de « solutions alternatives, de sortir du tout pesticide, et de placer la santé, l’environnement et le climat au cœur de notre modèle agricole ».
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En Bretagne, l’association de lutte contre les algues vertes Sauvegarde du Trégor Goëlo-Penthièvre n’obtiendra pas la commission d’enquête parlementaire qu’elle souhaitait, car seuls les parlementaires de La France Insoumise (LFI) et écologistes ont approuvé cette demande. Parmi les députés hostiles à l’idée, une majorité de députés bretons. Le militant Yves-Marie Le Lay s’interroge : « Pourquoi les députés bretons refusent-ils de faire la lumière sur cette pollution vieille de 55 ans ? »
En juin 2025, Yves-Marie Le Lay, président de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, sur la plage de La Grandville où des échouages d’algues vertes ont lieu régulièrement à Hillion (Côtes-d’Armor). | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
Face aux algues vertes, la Bretagne est-elle dans le déni ? Le militant Yves-Marie Le Lay, président de l’association de lutte contre les algues vertes Sauvegarde du Trégor Goëlo-Penthièvre, estime que le refus de la majorité des députés bretons d’approuver la création d’une commission d’enquête parlementaire en est la preuve. L’association estime que la région ne pourra pas lutter contre les algues vertes sans révolutionner son modèle agricole. Yves-Marie Le Lay explique pourquoi.
Votre association a demandé une commission d’enquête parlementaire sur les algues vertes en février 2025. L’obtiendrez-vous ?
À ce jour, c’est le blocage. Nous l’avons demandée à tous les députés français. Seuls, les élus de La France insoumise (LFI) et écologistes ont signé cette demande. À partir du moment où seuls deux groupes représentés à l’Assemblée Nationale acceptent, on ne peut pas en faire une demande transpartisane. C’est très révélateur. Parmi les députés qui bloquent, il y a une très grande majorité de Bretons. Pourquoi les députés bretons refusent-ils de faire la lumière sur cette pollution vieille de 55 ans ?
Peut-on dire que la Bretagne est dans le déni des algues vertes ?
C’est la preuve. Si les députés bretons ne veulent pas faire la lumière sur 55 ans de pollution, c’est qu’ils se disent : « Circulez, il n’y a rien à voir. » Il y a une véritable pollution institutionnelle des esprits sur les marées vertes.
"Ce qui se passe en Bretagne relève du délit environnemental."
Pourtant, deux décisions de justice montrent une évolution. En mars 2025, le tribunal administratif a reconnu que les mesures de l’État sont insuffisantes pour lutter contre les algues vertes sur le littoral breton. En juin, la cour administrative d’appel de Nantes a reconnu la responsabilité partielle de l’État dans la mort du joggeur, décédé, en 2016, dans l’estuaire du Gouessant (Côtes-d’Armor).
Les tribunaux administratifs ont reconnu dès 2007 - et confirmé en 2009 - la responsabilité de l’État, mais il a fallu attendre 25 ans pour qu’ils acceptent de reconnaître que les algues vertes tuent. La justice administrative n’a pas de poids sur les politiques. C’est pourquoi nous avons déposé plainte au pénal pour préjudice écologique. Ce qui se passe en Bretagne relève du délit environnemental. Il faut que les responsables soient sanctionnés.
Pourquoi plaidez-vous pour un changement du modèle agricole breton ?
Qui a produit les algues vertes ? Le modèle productiviste breton. Les premières études scientifiques, dans les années 2010, estiment que le seuil de déclenchement des marées vertes se situe entre 5 et 10 mg par litre de nitrate dans les cours d’eau. Or le modèle agricole breton et ses élevages hors sol ne peuvent pas parvenir à ces chiffres. 60 % des cochons français sont produits en Bretagne, 60 % du lisier français est donc en Bretagne.
Yves-Marie Le Lay a cosigné, avec le militant André Ollivro, l’ouvrage « Les marées vertes tuent aussi ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lire aussi : Algues vertes en Bretagne : l’État reconnu responsable de la mort du joggeur survenue en 2016
"Aucun décideur breton n’a le courage politique de dire : « On met cartes sur table »."
Entre 2010 et 2023, les taux de nitrates ont pourtant baissé de 21 à 30 % dans les bassins-versants des huit baies algues vertes bretonnes.
C’est exact mais sauf à changer de modèle agricole, on ne pourra pas aller plus loin. La lutte contre les algues vertes et le modèle agricole breton sont inconciliables. En moyenne, en mars 2024, nous étions à 31 mg/ litre de nitrates dans les cours d’eau. Et ce, alors que l’objectif du plan de lutte contre les algues vertes, c’est d’arriver entre 15 et 20 mg/litre.
Il faudrait imposer un autre modèle au moins sur les 7,5 % de surface agricole utile (SAU) dans les huit baies bretonnes ciblées par le plan de lutte contre les algues vertes. Il faudrait aider les agriculteurs à modifier leurs cultures au profit du chanvre, du lin ou de la luzerne et interdire les élevages intensifs. Pourtant, aucun décideur breton n’a le courage politique de dire : « On met cartes sur table ».
Notre série sur la prolifération des algues vertes en Bretagne :
-La baie de Douarnenez asphyxiée par des marées vertes intensives
-Pour la maire de Douarnenez, « il n’y a pas de risque puisqu’on les ramasse »
-En Bretagne, « des conditions pour que les algues vertes poussent très bien cette année »
-Algues vertes en Bretagne : les paysans bientôt sanctionnés
À découvrir
Ouest-France
ENQUÊTE. La baie de Douarnenez asphyxiée par des marées vertes intensives
20 Minutes
Algues vertes en Bretagne : « Certains élus sont dans le déni »
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À Plougonven (Finistère), un talus à proximité d’une fontaine historique a été détruit, dans le cadre de la construction d’un lotissement. Collectifs et associations dénoncent cette situation. La maire répond, et explique.
La Fontaine Christ avant les travaux, à Plougonven (Finistère). | LES AGITÉS DU BOCAGE
Dans un communiqué de presse, Les agités du bocaGe, Eau et Rivières de Bretagne, les collectifs Kleuziou, la Ligue pour la protection des oiseaux, l’Association pour la sauvegarde du Trégor, l’antenne de Brest du Groupe national de surveillance des arbres et Force 5 alertent sur des travaux à Plougonven (Finistère), « dans le cadre de la construction du nouveau lotissement à proximité de la Fontaine Christ », expliquent-ils.
Le groupe indique avoir constaté que « les arbres du talus bordant la fontaine ont été abattus, puis dessouchés. Les annonces municipales faisaient pourtant état d’un projet d’éco-lotissement respectueux des haies bocagères… La végétation qui était en place faisait partie intégrante de l’identité de ce lieu : elle a disparu ! La terre issue du chantier semble menacer directement cette fontaine, datant de 1632. »
La Fontaine Christ et la haie après travaux, à Plougonven (Finistère). Depuis, le talus a été refait et sera prochainement replanté avec des essences locales. | LES AGITÉS DU BOCAGE
Face à cette situation, les associations et collectifs indiquent avoir adressé un courrier à la municipalité le 28 mai 2025, pour savoir pourquoi « ces destructions ont été autorisées, la haie étant protégée en tant qu’élément du paysage au PLUiH de Morlaix Communauté et située au sein du site patrimonial remarquable de Plougonven », soulignent-ils dans leur communiqué de presse, en joignant des annexes qui appuient leurs propos.
Ils aimeraient que la conformité du chantier avec les engagements de la municipalité soit « vérifiée », mais aussi que soit précisée la notion d’éco-quartier. Le groupe s’émeut aussi de cette situation, alors que les exploitants agricoles, eux, « ont obligation de maintien des haies surplombant les zones de source ». Il demande à ce que soient rapidement mises en œuvre « les mesures nécessaires à la protection et à la restauration du site. La Fontaine Christ fait partie de l’histoire de Plougonven et mérite mieux que ce constat. En tant que citoyens, nous vous appelons à agir pour que ce lieu soit considéré et estimé. »
Contactée, le 23 juillet 2025, Bernadette Auffret, maire de Plougonven, explique : « Au fur et à mesure des travaux, nous nous sommes rendu compte que certains arbres pouvaient tomber dans la fontaine. Il y avait des arbres malades, et la décision a été prise, durant le chantier, de dessoucher les arbres. » Elle précise que « le talus a été rapidement refait et sera replanté à l’automne avec des essences locales ». Enfin, la commune a également « fait un talus vers le D9, de 175 mètres environ, qui n’existait pas auparavant ». Là aussi, des essences locales seront plantées. La maire indique avoir répondu, par écrit, aux collectifs et associations.
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Ouverts à l’année, les cinq artisans créateurs installés dans les anciens haras de Lanmeur (Finistère) ouvrent leurs portes. Rendez-vous les 26 et 27 juillet.
Les artisans des anciens haras. | OUEST-FRANCE
Les artisans créateurs sont des personnes passionnées par leur métier. « Aller sur un marché de créateurs, c’est partager avec les artisans, échanger sur le travail et le savoir-faire de chacun des exposants. Qui mieux qu’un potier pour expliquer et transmettre son savoir-faire », indiquent les cinq artisans installés depuis quatre ans sur le site des anciens haras. En ouvrant leur site, ils permettent à leurs collègues d’avoir une vitrine, le temps d’un week-end.
Objets en cuir, poteries utilitaires et céramiques décoratives, bijouterie, sérigraphie, vitrail, photos, tapisserie, liqueurs des monts d’Arrée… La liste est longue, vous trouverez forcément le cadeau idéal sur le site des anciens haras. Choisir des créations qui n’auront pas fait des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à vous, c’est donner un coup de pouce aux artisans locaux qui sont pour la plupart des autoentrepreneurs.
« Il y aura une minuscule fête foraine pour escargots », annonce Maxence Andrzejewski, l’un des artisans des anciens haras. Côté musique, la soirée du samedi sera animée par l’orchestre Grosse Pointure dans une reprise : In C, une composition de Terry Riley de 1964. « C’est l’une des œuvres les plus réussies de ce compositeur américain et un exemple fondateur du minimalisme. » Également attendu, Baharakia jouera du Rebetico, une musique des bas-fonds née dans les années 1910 en Grèce. Les chansons font l’apologie du mode de vie « rébet », un mélange de bonté de cœur et de malice. Dimanche, le musicien Dylan James animera une loterie musicale avec d’autres musiciens.
Samedi 26 juillet de 14 h à minuit et dimanche de 10 h à 18 h, anciens haras, route Plougasnou. Gratuit. Restauration par la cantine des luttes, le samedi, et frites, le dimanche.
Plougasnou. Place aux mômes à l'abri des gouttes dans la salle omnisports
Photo pyb29
L’imprévu sidéré - La voie ferrée
Diaporama : Compagnie La Voie Ferrée L'Imprévu Sidéré Duo d'échelles acrobatiques Plougasnou lundi 21 juillet 2025
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À un an du coup d’envoi, l’association des Fêtes maritimes de Douarnenez s’est mise au travail. L’édition 2026, qui fête les 40 ans de l’événement, se veut co-construite. Un appel à projets en tout genre est lancé, sur le thème de la photographie et de la représentation des Fêtes.
Archives Ouest-France. Fêtes maritimes de Douarnenez (Finistère) de 2016. | OUEST FRANCE
Dans un an tout pile, le 23 juillet 2026, le défilé de bateaux, les animations sur les quais et les concerts reprendront à Douarnenez (Finistère). Durant un week-end, et comme tous les deux ans depuis 1986, les Penn sardin vivront au rythme des Fêtes maritimes, qui célébreront alors leur 40e anniversaire.
Fallait-il marquer le coup ? Fêter les 40 ans ? Le président de l’association, Camille Gontier, s’est posé la question, mais autour de lui, une seule réponse revenait : « Oui, il le fallait ». C’est l’occasion de regarder en arrière, de s’ancrer dans le présent et d’imaginer l’avenir. Les trois caps que se donne cette édition 2026.
Pour cela, la crise de la quarantaine des fêtes maritimes ne rimera pas avec rupture ou doute, mais bien avec partage, invitation et retrouvaille. En témoignent l’affiche, pour la première fois issue d’un concours, et le nom donné à cette édition : « 40 ans ensemble ». L’association lance un appel à s’emparer de la fête à sa manière : « bénévoles, commerçants, marins, public, associations, néophytes, experts, jeunes ou moins jeunes », liste Camille Gontier.
« Les Fêtes de Douarnenez ont toujours été le reflet de dynamiques locales. À la fois du patrimoine maritime, mais aussi des bénévoles, qui viennent de tout Douarnenez », continue-t-il.
L’association des Fêtes maritimes propose une couleur pour cette édition : la photographie. « On veut donner la possibilité à ceux qui ont envie de s’emparer de cette thématique et de nous proposer des choses », détaille Pascale Géron, administratrice de l’association.
La forme est à définir, mais le projet doit être construit. « Les gens ont de magnifiques souvenirs à partager », s’enthousiasme déjà Camille Gontier, qui précise que la proposition « doit représenter ce que sont ou ont été les Fêtes ».
« On est à un an, on commence à travailler dessus, venez nous rejoindre ! », appelle Jean-Jacques Chapalain, le bénévole doyen de l’association.
En parallèle, les Fêtes maritimes de 2026 commencent à s’organiser en coulisses. Depuis un mois, la commission maritime travaille sur l’accueil des navires et « commence à poser ses jalons, notamment sur les grands voiliers », annonce l’association.
Le programme « sera sur le même schéma qu’en 2024, en mer comme sur terre », annonce Camille Gontier. Une marée d’environ 400 bateaux est donc à prévoir en baie de Douarnenez. De son côté, le port du Rosmeur sera animé par une quarantaine d’artistes, toujours programmées par La Criée (agence artistique douarneniste), et autant d’animations.
Alors que les Fêtes maritimes de Brest annonçaient, en mai, passer d’une édition tous les quatre ans à une édition tous les trois ans, les Douarnenistes comptent bien garder leur modèle. « On n’est pas à la remorque de Brest. Tous les deux ans, c’est intense, mais trois, ça laisserait un temps trop incertain, trop long pour les bénévoles », explique Camille Gontier.
La grande régate de Brest à Douarnenez ne pourra s’admirer plus que tous les six ans (au lieu de quatre). Le prochain rendez-vous est en 2030, et devra d’autant plus être savouré.
Contact pour partager vos envies, vos souvenirs, vos idées : contact@fetesmaritimes.fr. Site internet : fetesmaritimes.fr
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Du 16 au 18 juillet se tenait, pour la 3e année consécutive, le festival du film jeunesse organisé par le Ciné de la Baie. L’association, qui regroupe des cinéphiles, pose un bilan enthousiasmant. « Cette édition est pour nous une franche réussite, exprime Françoise Camet, vice-présidente et cofondatrice du Ciné de la Baie, tant en ce qui concerne la fréquentation de tous nos événements que sur le plan qualitatif. Les retours qui nous sont adressés oralement ou par écrit sont très positifs. »
La programmation, travaillée entre les élèves du collège François Charles et l’association, les ateliers stop motion ou doublage pour enfants et adultes encadrés par des professionnels du cinéma, et la météo qui permettait les projections en extérieur, avaient de quoi plaire à tous les publics. Même les tout-petits ont pu profiter d’une séance d’animés adaptés. Le festival a accueilli 1 805 festivaliers et a vendu 350 pass, soit 70 de plus que l’an dernier, et la fréquentation a augmenté de 25 %.
Communiqué de presse de Solidaires Bretagne et du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'ouest.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Une vague citoyenne pour sortir du « tout-pesticide »
La pétition lancée par Éléonore Pattery contre la loi Duplomb a provoqué un
véritable séisme politique : en seulement quelques jours, près de 2 millions de
citoyens l'ont signée sur le site de l'Assemblée nationale. Cet engagement
inédit témoigne d'une prise de conscience grandissante face au danger des
pesticides et aux dérives de l'agro-industrie. Un événement qui peut faire
bouger les lignes.
Un combat qui vient de loin et qui aujourd’hui s'amplifie.
En 2016, des salariés victimes des pesticides de la coopérative
Nutréa-Triskalia (devenue aujourd'hui Eureden) avaient déjà alerté l’opinion
avec la pétition "Empoisonnés par des pesticides, nous sommes tous concernés",
qui avait rassemblé plus de 80 000 signatures en quelques semaines.
L’affaire a également un volet pénal : les victimes de la coopérative
Nutréa-Triskalia attendent que la Chambre d'instruction pénale de la Cour
d'Appel de Rennes statue sur la plainte qu'ils ont déposée.
Leur action avait conduit la Commission européenne à diligenter deux audits,
pointant les défaillances françaises dans l'application des directives relatives
à l'utilisation des pesticides et à la protection des utilisateurs. Preuve de la
persistance du problème, le 7 avril dernier, la commission des pétitions du
Parlement européen a décidé de maintenir ouverte cette affaire, neuf ans après
son dépôt.
Le gouvernement va-t-il rester aux ordres de l’agrobusiness ?
Dans le contexte actuel, la gestion des questions environnementales apparaît de
plus en plus sous la coupe d'une FNSEA arc-boutée sur l'agro-chimie, tandis que
les alertes de la communauté scientifique et des ministres concernés sont
largement ignorées. L'agriculture biologique s'essouffle, les régressions
environnementales s'accumulent, et les victimes des pesticides se multiplient,
qu'ils soient agriculteurs, riverains ou enfants.
Face à cette fuite en avant incarnée par la loi Duplomb, la mobilisation
citoyenne prend l’allure d’une véritable résistance. Chaque minute, de nouveaux
signataires affirment qu'il n'est plus possible de poursuivre sur cette voie. La
pétition est un appel à l'intelligence collective et à la responsabilité des
pouvoirs publics. Nos gouvernants entendront-ils enfin la voix de millions de
citoyens qui refusent de choisir entre agriculture et santé publique ? Ou
persisteront-ils à accepter des débats parlementaires.... à condition qu’ils ne
modifient pas le texte initial ?
Cette mobilisation marquera un tournant. Il est désormais urgent d'ouvrir la
voie à des solutions alternatives, de sortir du tout-pesticide, et de placer la
santé, l'environnement et le climat au cœur de notre modèle agricole.
Le 16 juillet dernier à Bruxelles ont été rendus les premiers arbitrages budgétaires de la PAC, c’est donc le moment pour nous d’exiger une réorientation des aides publiques qui permettent de soutenir l’agriculture paysanne respectueuse de la santé humaine et de la biodiversité et de sortir du modèle mortifère de l’agriculture industrielle, chimique et productiviste.
Saint-Brieuc le 22 juillet 2025
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Dans le cadre du projet d’implantation d’un dispositif de télésurveillance dans la commune de Plouégat-Guerrand (Finistère), après des dégradations dans la commune, un collectif de citoyens demande au maire d’organiser une réunion publique.
Laurence Mermet et Philippe Gachet-Mauroz, cosignataires avec une vingtaine de personnes du courrier demandant au maire une réunion publique sur le sujet des caméras de protection. | OUEST-FRANCE
Un collectif d’une vingtaine de citoyennes et citoyens de Plouégat-Guerrand, réagit au projet d’une installation d’un dispositif de « télésurveillance » dans la commune, qui constituerait une réponse à des actes récurrents de dégradation d’équipements communaux et de biens individuels de résidents.
« Ce dispositif, nous l’avons appris par la presse, soulignent Laurence Mermet et Philippe Gachet-Mauroz, tous deux membre du collectif. Le maire évoque un état de “psychose”. Le mot est fort, il y a des rumeurs, des soupçons… Les gens ont besoin d’en parler. »
Dans un courrier, remis le 19 juillet 2025 au maire Renaud de Clermont-Tonnerre, le collectif demande qu’une réunion publique soit organisée sur ce sujet « qui nous concerne tous ».
« Ce projet a tout son sens dans une consultation citoyenne participative qui associerait les citoyens à la décision d’installer des caméras de protection, en toute conscience. Sur ce sujet, la démocratie représentative n’est pas suffisante. »
Une réunion publique permettrait alors « d’apporter à l’ensemble des habitants une information complète sur la situation. Les victimes de dégradations pourront s’exprimer, ce sera aussi l’occasion de faire le point sur les enquêtes en cours. Ainsi tout le monde sera à niveau, et pourra se faire un avis éclairé et non mû par la peur sur un projet de téléprotection dans le bourg. »
Lire aussi : Après les récents incidents, les élus pensent à la vidéosurveillance
Laurence Mermet, cosignataire, parle d’un phénomène qui gagne les communes rurales et cite un rapport de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) sur la télésurveillance. « Il met en avant une installation durable, même si l’évaluation de leur efficacité sur la baisse des délits est peu démontrée. La logique est souvent de poursuivre le maillage de la commune et de recourir à des équipements supplémentaires. »
Interrogé, le maire affirme soutenir l’organisation d’une réunion publique, pour laquelle il a proposé deux dates. Il détaille : « Il s’agit bien d’une vidéoprotection destinée à protéger les bâtiments publics, notre but n’est pas de mettre des caméras partout pour surveiller les gens. Ce n’est pas une décision prise de gaieté de cœur. Prenons un exemple, si nous ne mettons pas de caméra sur l’école neuve, les assurances ne nous rembourseront jamais en cas de vandalisme. »
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L’artiste plasticien carantécois Pierre Chanteau est décédé le 28 mars dernier. La commune de Carantec (Finistère) a décidé de lui rendre hommage par le biais d’une exposition photographique sur les murs ouest et sud du Jardin du verger.
Mardi 8 juillet, deux employés communaux ont procédé à la pose des photographies de l’exposition en présence de Marion Picart, adjointe à la Culture de Carantec (à droite). | OUEST-FRANCE
Carantec rend hommage à l’artiste plasticien Pierre Chanteau, installé dans la commune, à travers une exposition photographique.
Trois questions à Marion Picart, adjointe à la Culture de Carantec (Finistère).
La précédente, en place depuis plusieurs années, était dégradée. Nous souhaitions donc la remplacer. Nous avons alors pensé aux yeux en céramique réalisés par Pierre Chanteau entre décembre 2018 et décembre 2019 et aujourd’hui posés dans 113 communes littorales et insulaires du Finistère ; le premier ayant été enchâssé sur la digue de Locquénolé. En 2020, l’artiste en a tiré un livre, intitulé Taol-Lagad, Serr-Lagad (en français : Coup d’œil, Clin d’œil en Finistère). C’est un cahier de photographies dans lequel ont collaboré 18 photographes professionnels ou amateurs.
Lire aussi : Installé dans le Finistère, l’artiste plasticien Pierre Chanteau a fermé les yeux
Notre tâche a été simplifiée puisque la Maison
Penanault de Morlaix a organisé, en 2020, une exposition consacrée aux photos
des yeux
de Pierre Chanteau, tirées à grand format. Ces œuvres
photographiques sont la propriété de Morlaix Communauté. Au niveau de la
commune, nous avons identifié quatre photographes dont les treize clichés
représentent des yeux
de Pierre Chanteau posés dans des ports de la
baie de Morlaix.
Ce sont des photographes professionnels ou amateurs. L’un d’entre eux, Jean-Marc Nayet, décédé en février 2020, était Locquénolésien. Philippe Grincourt, lui, est Carantécois. Nous avons aussi Georges Grosz et Quentin Fagart. Ce dernier a obtenu en 2020 le diplôme de l’École nationale supérieure de photographie d’Arles (Bouches-du-Rhône). Ses deux œuvres exposées au Jardin du Verger sont des photos en noir et blanc. Celles des trois autres artistes sont en couleur. L’exposition, en plein air et à entrée libre, est prévue au moins jusqu’à la fin de cette année 2025.
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En visite dans une exploitation à Pléboulle, lundi 21 juillet 2025, le préfet des Côtes-d’Armor a fait un point sur le plan de lutte contre la prolifération des algues vertes. Avec, comme axe de travail, la renaturation des parcelles agricoles et la protection des cours d’eau.
Elvis Denieul, responsable de l’équipe bassins-versants à Dinan Agglomération, Antoine Leduc, technicien bocage, François de Keréver, préfet des Côtes-d’Armor et Arnaud Lécuyer, président de Dinan Agglomération. | OUEST-FRANCE
C’est l’un des leviers pour lutter contre les algues vertes en Bretagne. Dans le cadre du plan de lutte 2022-2027, qui vise à faire baisser les concentrations en nitrates, les agriculteurs sont incités à renaturer leurs parcelles. Lundi 21 juillet 2025, le préfet des Côtes-d’Armor s’est déplacé sur le terrain pour « rappeler la dynamique engagée » sur ce dossier. Avec, comme exemple, le cas du Gaec Les Touèches, situé à Pléboulle, qui a accepté de mener des travaux de protection d’un cours d’eau avec l’aide des experts de Dinan Agglomération.
« Hydrologiquement, on est sur une tête de bassin-versant. Le ruisseau des Touèches se jette dans le Guinguenoual, puis le Frémur avant d’aller dans la baie de la Fresnaye », détaille Elvis Denieul, responsable de l’équipe bassins-versants à Dinan Agglomération. Mais, au cours des années et au fil des transformations, ce cours d’eau devenu rectiligne ne remplissait plus son rôle d’épuration naturelle.
Les techniciens de Dinan Agglomération ont accompagné l'exploitant agricole pour planter une haie le long d'une parcelle. | OUEST-FRANCE
À l’aide d’études topographiques et en s’appuyant sur le cadastre napoléonien de 1826, les techniciens ont modifié le tracé de ce ruisseau pour qu’il retrouve son talweg naturel. Une haie a également été plantée pour éviter le ruissellement venant de la parcelle exploitée juste au-dessus. Coût total de l’opération ? « Environ 50 000 € », chiffre Elvis Denieul. Un investissement assumé par la Région, l’État (via l’Agence de l’eau), le Département et les collectivités. Reste à l’agriculteur la charge de l’entretien de cette nouvelle haie. Le tout a été encadré par une convention, « un document important pour faire accepter le projet », appuie Elvis Denieul. Et ça marche. Dans la baie de la Fresnaye, les concentrations en nitrates ont été réduites de plus de 35 % entre 2010 et 2023 (de 56 à 36 mg/l sur le Frémur).
Ces actions préventives de renaturation sont l’un des quatre axes de travail du plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (Plav), avec l’amélioration des pratiques de fertilisation, la gestion des pâturages et la couverture des sols. Des zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) ont été définies sur les baies bretonnes pour accompagner les agriculteurs volontaires.
Sur les 1 300 exploitants concernés dans les Côtes-d’Armor, 40 % ont signé une charte, 20 % ont de bons résultats et 40 % ne sont pas engagés. « Nous sommes arrivés à la fin de la phase de volontariat. Nous allons entamer la période réglementaire, en regardant, au cas par cas, les résultats », assure François de Keréver, le préfet du département. Ce dernier va écrire, en septembre 2025, aux 1 300 agriculteurs pour faire un point sur leur situation. « Il restera un an pour concentrer les efforts et finaliser l’engagement réel. » En 2026, si les fermes ne se sont pas adaptées, des sanctions financières pourront être appliquées.
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Pour les 150 ans de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) de Douarnenez (Finistère), Alain Le Doaré, historien, a écrit un livre sur son histoire. Témoignages, photos, articles de presse… sont à découvrir dans cet ouvrage de 35 pages. Sa vente débutera le 2 août et les fonds seront reversés à l’association.
À l’occasion de ses 150 ans, l’historien Alain Le Doaré a écrit un livre sur l’histoire de la SNSM de Douarnenez (Finistère). | OUEST-FRANCE
Lorsque l’antenne locale de l’association l’a contacté en avril dernier pour réaliser un ouvrage à l’occasion de leurs 150 ans, l’historien, Alain Le Doaré n’a pas pu refuser. Après un mois de travail de recherches, d’analyses et de mise en page, son livre sur l’histoire de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) de Douarnenez (Finistère) sera mis en vente le 2 août.
Il faut dire que c’est un sujet qui anime l’historien, dont le père était marin : « Mon sujet de prédilection ce sont les relations entre la religion, l’Église et le monde maritime », précise-t-il.
Les débuts de la SNSM à Douarnenez « c’était quelque chose », annonce Alain Le Doaré. « En 1875, le maire a demandé douze marins pour le premier bateau sauveteur. Mais 350 se sont présentés ! »
La première société française de sauvetage en mer date de 1925 et se trouvait à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Le sigle SNSM remonte quant à lui à 1967, lorsque la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) et les Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB) ont fusionné.
Les 35 pages du livre regorgent de photos d’archives, accompagnés d’articles de presse, d’illustrations ou de médailles. « J’ai choisi de réaliser un ouvrage par thème plutôt que par chronologie », explique l’historien. C’est donc l’évolution des moyens de sauvetage (du petit canot à l’hélico), des modes de financement (soupers du pêcheur, tirelires ou mécènes), mais aussi des fêtes et cérémonies qui sont détaillées.
L’historien regrette de ne pas pouvoir s’y pencher plus longtemps : « Un mois de travail, c’est un délai très court ! » Le chercheur préfère le temps long, mais s’est toutefois adapté au rythme des sauveteurs en mer : « Eux, ils sont toujours dans l’urgence. Tout l’équipage doit habiter à moins de 30 minutes de la station. Si un bateau est en détresse, il faut tout de suite sortir du lit ou partir de la fête », raconte-t-il, admiratif.
Pour son travail de recherches, pas le temps d’aller fouiner dans les archives parisiennes. « J’ai contacté le siège de la SNSM, le chantier Couach de la vedette à Arcachon, mais surtout, j’ai rencontré une quarantaine de personnes, ici à Douarnenez », détaille l’historien.
Parmi les personnes qui ont marqué l’histoire de la SNSM de Douarnenez, l’historien a réservé une page à Édouard Ansquer, marin-pêcheur, commandant de marine marchande et membre de la SNSM, parti en 2014. C’est sa fille qui lui a conté son engagement, et lui a fourni un portrait peint de son père, qui prenait la poussière. « Les gens n’imaginent pas les trésors qu’ils ont dans leur tête, dans leur grenier ou dans leur cave », commente Alain Le Doaré, réjoui de ses découvertes.
Une rencontre qui l’a marqué, comme tant d’autres durant ce travail : « En tant qu’historien c’était passionnant, mais j’ai aussi beaucoup appris humainement. » Il gardera toujours en mémoire la sortie qu’il a pu faire à bord du Penn Sardinn, la vedette orange et bleu de Douarnenez : « C’était l’un des plus beaux jours de ma vie », confie-t-il.
Prix : 10 €, reversé à la SNSM. Achat possible le 2 août pour l’anniversaire de la station, sur le terre-plein du Rosmeur. Alain Le Doaré sera présent.
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Le musée du loup, au Cloître Saint-Thégonnec (Finistère), propose d’en apprendre davantage sur l’animal mais aussi sur l’évolution de son rapport à l’Homme.
« Mickael » et « Étoile », deux loups naturalisés et exposés au musée du Loup, au Cloître Saint-Thégonnec (Finistère). Ils ont été baptisés par les visiteurs. | OUEST FRANCE
Alpha, bêta, gamma, oméga… Connaissez-vous l’organisation d’une meute de loups ? Le Musée du loup, au Cloître Saint-Thégonnec (Finistère), propose de devenir incollable sur cet animal.
Une déambulation à travers les différents espaces du musée permet de dresser la carte d’identité du mammifère. « Combien de dents a le loup ? » interroge la chargée de mission du musée, Astrid Delangle, qui anime la visite du jour. Les hypothèses fusent dans le groupe de dix visiteurs. Quelle est donc la bonne réponse ? 42 dents.
La visite se poursuit et s’accompagne de son lot de questions. Quels sont les sens les plus développés chez ce mammifère ? Il a une ouïe très fine et peut tout entendre à 10 kilomètres. « Imaginez entendre votre partenaire vous râler dessus à 10 kilomètres à la ronde ! » plaisante Astrid Delangle.
L’animal est également nyctalope (il voit dans le noir) et il est doté d’une vision périphérique.
Quant aux attaques, la médiatrice explique les mécanismes de défense d’une louve vis-à-vis de ses petits. « C’est valable pour toute espèce, je connais des mamans louves ! » rétorque, sourire aux lèvres Alexandra, venue visiter le musée avec ses deux enfants.
Lire aussi : Tirs, comptage, statut de l’espèce : ce qu’il faut retenir du nouveau « plan loup »
« Est-ce que tu as peur du loup ? demande Astrid Delangle à un petit garçon. Parce que lui, il a peur de toi. » La visite est aussi l’occasion de revenir sur les représentations de l’animal et son rapport à l’homme.
Pics à loup, colliers anti-loups portés par les chiens de berger ou encore lanternes à loup placés sur les rebords de fenêtre… Astrid Delangle présente les outils inventés pour éloigner l’animal. « Le loup a été énormément empoisonné, en particulier en période de rage », explique-t-elle.
Parmi les objets répulsifs, une paire de sabots interpelle les visiteurs. Astrid Delangle procède à une démonstration, pour le moins bruyante. « Le bruit des sabots effrayait les loups, cela a donné la danse du loup ! » explique-t-elle.
Pierre et le loup, Les trois petits cochons, Le garçon qui criait au loup… Nombreux sont les contes où le loup attaque et finit tué. Une « psychose du loup » également entretenue par la figure du loup-garou.
Aux XVIe et XVIIe siècles, plusieurs personnes étaient accusées de pouvoir se transformer en loup. Elles étaient arrêtés et comparaissaient en justice dans de véritables procès de loup-garou. Cette croyance, appelée lycanthropie, a alimenté la diabolisation du loup. « La figure du loup-garou n’a pas grand-chose à voir avec le loup, mais l’animal a été bouc émissaire des peurs de l’homme », témoigne la médiatrice, en accompagnant les visiteurs à travers les archives du musée.
Aujourd’hui, la population de loups est stagnante : ils sont 1 013 en France. La présence de l’animal a été établie dans le Finistère.
L’État a autorisé l’abattage de 192 d’entre eux pour l’année 2025. Depuis mars 2025, le loup est passé du statut d’espèce strictement protégée à celui d’espèce protégée.
Le Musée du loup est ouvert tous les jours, de 14 h à 18 h. Prochaines visites guidées les 24 juillet, 7 août et 21 août, à 10 h 30.
Rennes. Rassemblement à Rennes devant la Direction Régionale de La Poste pour dénoncer la répression antisyndicale et la criminalisation de l'action syndicale.
Quelques photos prises lors du rassemblement à Rennes devant la Direction Régionale de La Poste pour dénoncer la répression antisyndicale et la criminalisation de l'action syndicale.
Présence de nombreux militant-es de Sud Ptt et de la Cgt ainsi que Mathilde Higné et Marie Mesmeur députées d'Ille et Vilaine.
Philippe Wahl le Président de La Poste qui devrait quitter ses fonctions prochainement est bien l'orchestrateur en chef de cette répression antisyndicale institutionnelle. Comme Didier Lombard l'ancien patron de France Télécom, il viendra bien un jour où, Wahl devra rendre des comptes à la justice. Le plus tôt possible sera le mieux, car même en col-blanc un délinquant reste un délinquant !
Plougasnou. 15e édition du Voyage des Plantes Pointe de Primel-Trégastel Plougasnou dimanche 20 juillet 2025
Photo pyb29
Diaporama : 15e édition du Voyage des Plantes Pointe de Primel-Trégastel Plougasnou dimanche 20 juillet 2025
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| LOUIS BOUDOT
« Ils font du jazz manouche et ce sont des pointures », invite Yoann Le Puil, l’un des gérants du Friko. Des doubles croches et du sentiment, sensible et sauvage, tel est l’univers du quartet des Frères.
Louis Boudot, Léo Grenapin et Jean Guyomard aux guitares et Jonatan Carserta à la contrebasse discutent en guitare.
Ils se connaissent depuis 20 ans, « leur grande complicité offre un spectacle d’une énergie et d’une joie rare, ponctué d’improvisation qui rend chaque concert unique ».
Leur répertoire est constitué de standards du jazz manouche, sur des arrangements originaux du groupe.
Jeudi, au Friko. Deux sets à 19 h 30 et 20 h 30. Gratuit.
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Passé rapidement en temps de guerre et de manière presque inconnue en juin 1940, c’est auréolé de gloire et en tant que chef du Gouvernement provisoire de la République française, que Charles de Gaulle fait son retour triomphal dans le département cinq ans plus tard.
Le général de Gaulle dans les ruines de la rue de Siam, le 21 juillet 1945 à Brest. | ARCHIVES MUNICIPALES DE BREST
Juin 1940, la France est dans la tourmente. Tout juste nommé sous-secrétaire d’état à la Défense nationale et à la Guerre, Charles de Gaulle arrive à Brest (Finistère), samedi 15 juin. La situation est plus que préoccupante, les Allemands viennent d’entrer dans Paris. Alors que nos alliés anglais refluent, le général de Gaulle embarque sur le contre-torpilleur Milan, à destination de Plymouth, pour rencontrer Churchill à Londres afin d’élaborer la suite des combats.
Cinq ans plus tard, de Gaulle revient dans le Finistère, cette fois auréolé de gloire et au titre de chef du gouvernement provisoire de la République française. En provenance de Saint-Brieuc et après un déjeuner à Morlaix, le « premier résistant » fait une courte halte à Landivisiau et Landerneau.
Lire aussi : « Faire revivre cet esprit populaire » : près de Brest, la guinguette du Gué Fleuri s’installe
À Brest, c’est une foule compacte et en liesse qui s’amasse sur son passage dans les ruines. Le samedi 21 juillet 1945, le cortège arrive en milieu d’après-midi, place de la Liberté. Tout ce que compte la région comme personnalité civile ou militaire est présent. Dans la voiture du général, se trouve Victor Le Gorgeu, l’ancien maire de Brest, devenu commissaire régional de la République pour la Bretagne.
Le cortège du général de Gaulle arrive en milieu d’après-midi le 21 juillet 1945 sur la place de la Liberté à Brest. | ARCHIVES MUNICIPALES DE BREST
Le général de Gaulle redécouvre alors une cité défigurée, meurtrie par les combats dévastateurs du siège de 1944. C’est à pied que le général se rend, place Anatole France, pour rendre hommage aux victimes civiles et combattantes de Brest en déposant une couronne de fleurs au pied de ce qu’il reste du monument aux morts. Le cortège se rend ensuite à l’entrée haute de l’abri Sadi-Carnot, où le maire Jules Lullien lui explique le drame survenu le 9 septembre 1944.
La foule est si dense qu’il faut amener le général en voiture jusqu’à la place du Château où il passe les troupes en revue. De Gaulle, lors de son allocution, évoque l’avenir et décore plusieurs militaires et résistants. S’ensuit un défilé des troupes avant que le cortège ne se reforme pour descendre à l’arsenal où il rencontre le personnel civil et militaire.
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Le chef du gouvernement provisoire poursuit, aux quatre coins de la ville, sa tournée, avant de prendre la direction de l’Hôtel de Ville où une réception est donnée en son honneur. L’architecte Mathon lui expose ses plans de reconstruction et d’aménagement de la ville. Le général passe la nuit à Kérinou. Le lendemain, il assiste à une messe en l’église Saint-Michel avant de rejoindre Douarnenez et Quimper, puis de filer à Lorient.
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Samedi matin, le musée, réhabilité et transféré au n° 3, rue Albert Louppe, en face du bureau de poste, a été inauguré. Le bonheur de la maire, Nicole Ségalen-Hamon, et de Jean-Pierre Daffniet, président de l’association des Amis du musée maritime de Carantec (Finistère) était palpable.
Quelle joie au moment du coupé de ruban ! De gauche à droite, Marion Picart, Nicole Ségalen-Hamon, Jean-Pierre Daffniet, Jean-Claude Jégou et Laurence Cléach, membre de l’association des Amis du musée. | OUEST-FRANCE
La maire a évoqué les difficultés rencontrées :
Ce projet n’a pas été un long fleuve tranquille. Il a été jalonné de défis,
de rebondissements et, parfois même, de doutes. Ce musée est né dans la
persévérance. Il donnera une nouvelle dimension à la valorisation de notre
histoire
. Il est vrai que le projet initial, lancé par la précédente
municipalité, avait été modifié par la municipalité actuelle. Il a failli
disparaître en 2022, plombé par l’épidémie de Covid et la défaillance de
l’entreprise maîtresse du gros-oeuvre. Mais, la persévérance a payé. Le
nouveau musée est aujourd’hui ouvert au public. D’une superficie totale de
120 m², il comporte cinq espaces de mémoire et un dispositif vidéo.
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Alors qu’elle était adjointe au maire en 1989,
Estelle Gloaguen a entrepris la création d’un musée maritime à Carantec
(Finistère), avec Jean-Claude Jégou, conseiller municipal, et, aujourd’hui,
vice-président de l’association des Amis du musée maritime. Estelle
Gloaguen voulait que le musée soit un hommage aux hommes et aux femmes qui ont
vécu par et pour la mer
a rappelé Nicole Ségalen-Hamon. Et, au même
moment, Jean-Claude Jégou créait l’école de plongée, dont le succès est
aujourd’hui manifeste.
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L’Association des Amis du musée maritime a été créée
en 1990, Sylvie Salaün en prenant la présidence et Estelle Gloaguen la
présidence d’honneur. Ont suivi à la présidence Robert Le Bihannic en 1991,
Yves-Michel Le Gall en 1998, puis le président actuel, Jean-Pierre Daffniet,
en 2012. Ce dernier a imaginé et proposé, avec Marc Bellec, vice-président, le
transfert du Musée dans l’Espace André-Jacq. Le Musée est le symbole
vivant de notre mémoire maritime
déclare-t-il aujourd’hui.
C’est beaucoup d’émotion et une grande fierté
.
La maire a adressé un remerciement appuyé à son
adjointe à la Culture, Marion Picart. Tu as déployé une énergie sans
limite pour la bonne coordination de tous les acteurs concernés. Sacré
travail !
. Quatre élus avaient été associés aux travaux
préparatoires : Marion Picart, Alban Le Roux, Jean-Baptiste Patault et
Philippe Auzou.
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Nicole Ségalen-Hamon a conclu son intervention par
ces mots : Ce musée est désormais le vôtre. Il est un phare pour notre
histoire, une ancre pour notre identité et une voile pour l’avenir
.
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Alors qu’une pétition contre la loi Duplomb rencontre un succès historique, le député Brestois, Pierre-Yves Cadalen, requiert l’abrogation du texte. Invitant notamment les députés du Finistère à, cette fois, s’y opposer.
« Une loi d’abrogation doit être proposée et votée dans les plus brefs délais », réclame Pierre-Yves Cadalen, député en Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Votée à l’Assemblée nationale début juillet, la très controversée loi agricole Duplomb a été définitivement adoptée. Mais, pour la première fois depuis la création en 2020 du dispositif de pétitions citoyennes en ligne, une pétition réclamant l’abrogation de cette loi a franchi le seuil des 500 000 signatures. « La mobilisation contre cette loi est immense », réagit Pierre-Yves Cadalen, député (LFI) de la 2e circonscription du Finistère.
Dans un communiqué adressé à la presse, samedi 19 juillet 2025, le Brestois réclame « un débat à propos de cette loi dangereuse pour notre santé, celle des agriculteurs en premier lieu, et l’environnement. D’abord en commission des affaires économiques, puis dans l’hémicycle. » Si la loi venait à être abrogée, Pierre-Yves Cadalen invite les députés ayant voté pour le texte, y compris en Finistère, à « modifier leur vote, pour montrer qu’ils ont saisi le sens et le contenu de la mobilisation citoyenne ».
Plougasnou. 15e édition du Voyage des Plantes Pointe de Primel-Trégastel Plougasnou samedi 19 juillet 2025
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Diaporama : 15e édition du Voyage des Plantes Pointe de Primel-Trégastel Plougasnou samedi 19 juillet 2025
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Lancée par Éléonore Pattery, une étudiante de 23 ans, en réaction au vote de la loi agricole portée par le sénateur Laurent Duplomb, une pétition bat des records. Ce phénomène citoyen pourrait relancer le débat à l’Assemblée nationale contre ce texte décrié.
Une large coalition d’organisations appelait à manifester le 19 juin 2025 à Rennes contre la loi Duplomb, dénoncée comme une menace pour l’agriculture et l’environnement. | MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE
Un raz de marée. C’est l’effet de cette pétition publiée jeudi 10 juillet. En un peu plus d’une semaine, elle a récolté 681 000 signatures (samedi à 23 h), ouvrant la voie à un potentiel nouveau débat à l’Assemblée nationale. Lancée par Éléonore Pattery, étudiante de 23 ans en master, elle proteste contre la loi Duplomb, votée le 8 juillet .
À l’initiative du sénateur Les Républicains de Haute-Loire Laurent Duplomb et du sénateur UDI de la Meuse Franck Menonville, cette loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur autorise à nouveau l’utilisation de plusieurs néonicotinoïdes comme l’acétamipride, considéré comme un « tueur d’abeilles », interdit en France depuis 2018. Elle facilite aussi les projets de « mégabassines » et d’élevages intensifs.
Éléonore Pattery estime que cette loi « représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité […] et le bon sens ». Elle cite la loi constitutionnelle du 1er mars 2025 : « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. »
Lire aussi : Loi Duplomb : pesticides, stockage de l’eau, bâtiments d’élevage… Ces points chauds qui font débat
Très vite, la pétition est repérée par des influenceurs et des militants du climat. Célia Poncelin, créatrice du compte Instagram Twomorrow Project, est l’une des principales relayeuses, forte de ses 12 000 abonnés. « Mardi matin, la pétition avait déjà 5 000 signatures. Je l’ai partagée à 14 h ce jour-là. Mon post LinkedIn, lui, a été vu plus de 200 000 fois en 24 heures. » Surprise, elle se rend à l’évidence : « C’est un sujet qui parle à tout le monde : l’alimentation, les pesticides, les maladies qui augmentent, la biodiversité qui s’effondre… »
Même constat pour Thomas Wagner, fondateur et rédacteur en chef de Bon Pote, média web couvrant l’actualité environnementale. Lui non plus n’en croit pas ses yeux. « Je n’ai jamais eu autant d’engagement et de clics directs sur la pétition. Ça traduit un ras-le-bol parce qu’il y a un problème démocratique. »
Pourquoi un tel succès ? Selon eux, elle touche toutes les catégories de Français. « Je le vois dans les commentaires : ce sont des relais de gens qui habitent partout en France, qui font des métiers complètement différents, remarque Célia Poncelin. Ça dépasse les clivages politiques et écologiques. Éléonore est étudiante, non politisée, inconnue du grand public. Si elle est concernée, on l’est tous aussi. »
Ces militants espèrent que des personnalités s’empareront du sujet. Vendredi, l’acteur Pierre Niney (2 millions d’abonnés sur Instagram) a partagé le lien. Samedi, c’était au tour de Guillaume Meurice (400 000 abonnés).
Et maintenant ? Le cap des 500 000 signatures franchi, la pétition est recevable à l’Assemblée nationale à la condition que les adresses des signataires proviennent de trente départements différents. Si c’est le cas, les Conférences des présidents décideront, ou non, de l’inscrire en débat dans l’hémicycle. Le débat portera alors uniquement sur le texte de la pétition et non sur le texte de la loi et ne sera pas suivi d’un vote.
Seul le Conseil constitutionnel a le dernier mot pour modifier la loi. S’il la valide, Emmanuel Macron, le président de la République peut, lui, décider de ne pas la promulguer et demander un second débat au Parlement.
Pétition : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014
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Il y a un mois, le conseiller municipal de Guingamp (Côtes-d’Armor) Gaël Roblin a déposé une pétition sur le site internet du Sénat. Elle contient une proposition de loi contre les déserts médicaux. Initiative soutenue par le maire de Carhaix et conseiller régionale Christian Troadec.
Christian Troadec, maire de Carhaix et conseiller régional, Gaël Roblin, conseiller municipal de Guingamp et Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix. | OUEST-FRANCE
Lire aussi : Cet élu breton dépose une pétition sur le site du Sénat pour lutter contre les déserts médicaux
Il s’agirait de doter la Région de nouvelles compétences fiscales pour financer un établissement public de santé régional. L’objectif ? « Salarier des médecins et des praticiens dans l’hôpital public », entre autres, explique-t-il. 100 000 signatures doivent être récoltées d’ici la mi-décembre pour qu’elle soit examinée.
Projet soutenu par le maire régionaliste de Carhaix et conseiller régional, Christian Troadec. « Le rôle du politique est de saisir des problèmes et de trouver des solutions pour le régler. Je soutiens cette initiative », a-t-il expliqué, vendredi 18 juillet 2025, lors d’une présentation de ce projet devant l’hôpital de Carhaix (Finistère), rappelant que le conseil régional a voté un vœu pour plus d’autonomie, il y a deux ans. Le porte-parole du comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix, Matthieu Guillemot, soutient également ce projet.
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La commune de Carantec (Finistère) est à l’initiative de l’exposition de portraits d’ostréiculteurs, à l’ancienne école de l’île Callot, par le réalisateur et photographe Mickaël Havenith.
Michaël Havenith et Marion Picart, le 9 juillet, devant les portraits qui viennent d’être accrochés. | OUEST-FRANCE
10 portraits d’ostréicultrices et ostréiculteurs de la baie de Morlaix, notamment de Carantec (Finistère), photographiés par le réalisateur et photographe belge, sont accrochés depuis le 9 juillet 2025 aux claustras extérieurs de l’ancienne école de l’île Callot, visibles par tous. Trois questions à Michaël Havenith et à Marion Picart, adjointe à la Culture de Carantec.
Marion Picart : Elle rentre dans le cadre de la politique culturelle que nous menons afin de mettre en avant le patrimoine et l’histoire de la commune. Elle fait suite à l’exposition, également photographique, des photos en noir et blanc du Carantécois Philippe Grincourt et du Costarmoricain Frédéric Le Chevanton qui ont photographié pendant des décennies le pardon de Notre-Dame de Callot. Cette exposition était en place au même endroit depuis deux ans. Leurs œuvres ont été retirées aujourd’hui, 9 juillet 2025, par les employés communaux pour être remplacées par celles de Michaël Havenith, qui partage son temps entre Bruxelles, Paris et Locquénolé.
Michaël Havenith : C’est à l’occasion de la récente fête de l’Huître, au printemps dernier à Carantec, que l’idée est venue car j’avais déjà, auparavant, réalisé des portraits de commerçants, artisans et ostréiculteurs de Carantec. Le contact s’est alors établi avec Marion Picart, qui avait déjà en tête le projet d’une exposition de mes portraits à l’île Callot. Nous avons donc retenu dix portraits d’ostréicultrices et ostréiculteurs de Carantec, Taulé et Le Dourduff-en-Mer. Avant la fête de l’Huître, j’avais refait tous ces portraits en mode vertical avec l’aide technique de Le Friant Publicité à Garlan.
M.H. Mes sujets n’ont pas le sourire. C’est très émouvant. Ils affichent une certaine solennité. En fait, je pars à la rencontre de celles et ceux qui font l’âme de Carantec en les photographiant sur le pas de leur porte. Pour garder une trace. J’aime les gens et j’aime la photo. En voyant mes portraits, quelqu’un m’a dit : « En noir et blanc, on voit l’âme des gens. » Quelquefois, je rêve de créer à Carantec un studio photo en lumière naturelle exclusivement. Comme le photographe flamand Stephan Vanfleteren avec ses portraits de personnes du monde des arts et des anonymes, aux visages austères, en très gros plan.
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À l’ouest des Côtes-d’Armor, le Trégor compte de nombreuses plages, prisées des vacanciers. La plupart sont interdites aux chiens à partir du printemps et jusqu’à l’automne. Mais les mesures ne sont pas forcément harmonisées, puisqu’elles sont régies par arrêté municipal. Alors quelles sont les plages sont accessibles, quand ? Tour d’horizon actualisé : il y a des nouveautés !
Dans le Trégor, quelques plages sont autorisées aux chiens à l’année. | FOTOLIA ARCHIVES/ILLUSTRATION
Depuis 2023, un collectif, devenu ensuite
association, essaie de faire bouger les lignes concernant l’accès des chiens
aux plages durant la belle saison dans le Trégor (Côtes-d’Armor). Un temps
espérée, la cani-plage n’a à ce jour pas vu le jour sur le littoral du Trégor.
On pensait pouvoir avancer par le biais de Lannion-Trégor communauté, ce
qui aurait été beaucoup plus simple, mais cela n’a pas abouti
,
rembobine Sandra Briand, présidente des Amis des chiens du Trégor.
Aujourd’hui encore, chaque commune régit l’accès à
ses plages par arrêté municipal. Cela manque d’homogénéité, et aussi
d’informations claires
, poursuit la présidente.
Actuellement, il existe plusieurs plages accessibles à l’année. Les Arcades à Perros-Guirec, Notenno à Trébeurden, et deux bandes situées sur la Lieue de grève. En effet, nouveauté 2025, informe la police rurale de La Lieue de grève : une zone est ouverte du côté de Plestin-les-Grèves, du Grand rocher jusqu’au Yar. L’autre démarre du début du parking du Roscoat jusqu’à l’embouchure du Roscoat.
Lire aussi : REPORTAGE. En Bretagne, cette police rurale veille sur cinq communes
D’ici peu, Trégastel va proposer deux plages en
test : Kerlavos et baie Sainte-Anne. À la plus grande satisfaction des quelque
200 adhérents de l’association. On avance sur le sujet, et c’est une
excellente nouvelle
, savoure la présidente qui officialisera bientôt
cette ouverture avec la municipalité de Trégastel.
Lire aussi : En Bretagne, une balade pédagogique pour maîtres et chiens sur un site naturel très fréquenté
D’autres sont accessibles en dehors de la période printemps-été. Ainsi, à Lannion sur les plages de Beg Leguer, les chiens ne sont pas admis du 1er mai au 30 septembre.
À Trélévern, Penvénan et Pleumeur-Bodou, les chiens sont interdits sur les plages du 15 juin au 15 septembre. A Louannec, l’interdiction court du 15 mai au 15 septembre. À Perros-Guirec, à Trestraou et Trestrignel, pas de chien non plus du 15 mars au 15 novembre.
Du 1er mai au 30 septembre, de 8 h à 20 h, les animaux sont interdits à la plage de Trestel et la plage du Royau. À Port Le-Goff, selon la liste de l’office de tourisme de la côte de Granit rose, les chiens sont autorisés toute l’année. À Plougrescant, ils sont interdits de 1er avril au 31 octobre, de 9 h à 21 h
D’autres enfin sont interdites quelle que soit la saison C’est le cas à Trédrez-Locquémeau, notamment. Joël Le Jeune, le maire, tient à ce que la qualité de l’eau soit préservée pour le gisement de coquillages. Ainsi que ce soit Kirio ou Notigou, aucun chien n’y est admis.
Dans la plupart des cas, le chien doit être tenu en laisse. Aux Arcades, en revanche, un panneau nouvellement installé mentionne que les compagnons à quatre pattes peuvent être lâchés.
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Dans le cadre du plan d’action engagé sur l’aire d’alimentation du captage de Lannidy, An Dour, la régie de l’eau de la communauté d’agglomération de Morlaix (Finistère), a organisé des animations collectives à destination des exploitants agricoles du territoire.
Les traitements phytosanitaires. Ici le traitement d’un champ de blé dans la région rennaise. | OUEST FRANCE ARCHIVES
Le captage d’eau potable de Lannidy, situé à l’exutoire du Jarlot à l’entrée de Morlaix, alimente les communes de Morlaix et Saint-Martin-des-Champs en eau. Classé prioritaire suite à la présence de résidus phytosanitaires, il fait l’objet d’un plan d’action renforcé piloté par An Dour, service public de l’eau de Morlaix Communauté, depuis début 2025. L’agence a souhaité accompagner les exploitants de l’aire d’alimentation du captage de Lannidy à concilier leur activité agricole avec une préservation de la ressource en eau potable.
Lire aussi : « Voilà la Penzé, il n’y a plus d’eau » : l’appel à réagir de ce militant breton
Financés par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et du Conseil régional de Bretagne, les ateliers du mois de juin 2025 visaient à partager des pratiques concrètes comme la gestion des pâtures, l’optimisation du foncier et le désherbage durable du maïs.
« La dimension collective de notre plan d’action est primordiale. Elle permettra d’instaurer une conscience collective, pour An Dour et pour les agriculteurs, de notre capacité à concilier production agricole et production d’eau potable », affirme Guy Pennec, président de l’An Dour, dans leur communiqué. Ils sont 107 agriculteurs à exploiter les 8 500 hectares de l’aire d’alimentation du captage de Lannidy.
Les producteurs n’ayant pas pu participer à la rencontre peuvent prendre contact avec Jérôme Vacquet (06 31 36 25 59) ou Adélie Stephan, conseillère à An Dour (06 14 75 15 06). D’autres animations, notamment relatives aux cultures céréalières, sont prévues à l’automne.
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Depuis l’arrêt de la ligne 36 + le 5 juillet 2025, deux nouvelles lignes assurent le transport en commun des communes périphériques au centre de Morlaix (Finistère). Le collectif Transports Morlaix Sud a adressé un courrier à Morlaix Communauté pour dénoncer des dysfonctionnements.
Hervé Penven, Christian Arroyo, Karine Tanguy, Sylviane Guezennec et Claude Darmigny sont membres du collectif Transports Morlaix Sud | OUEST FRANCE
« On est un peu laissés-pour-compte », déplore Karine Tanguy. « Un peu ? Beaucoup ! », rétorque Sylviane Guezennec, toutes les deux habitantes du bourg de Plougonven.
Depuis la fermeture de la ligne 36 + le 5 juillet 2025, les usagers empruntent maintenant deux lignes pour rejoindre le centre de Morlaix (Finistère) : la 50 puis la 5. Il y a quelques semaines, les deux Plougonvenoises attendaient le bus 50, les amenant jusqu’au bourg de Plourin-lès-Morlaix, qui avait 10 min de retard. Les deux femmes ont loupé leur correspondance, la prochaine ligne citadine 5 étant partie sans elles. « Le car avait foutu le camp à vide, pendant que douze personnes patientaient dehors », affirme Hervé Penven, porte-parole du collectif Transports Morlaix Sud.
Le collectif regrette une grosse disparité entre les services offerts par les bus de la ville et ceux qui viennent jusque chez eux, dans les communes du sud de la collectivité. En tant qu’habitants des petites communes périphériques, « on se sent effacés, confie Sylviane Guezennec. On n’a pas de permis, on a besoin de notre car. »
Ces derniers avaient adressé un courrier recommandé, le 5 juin 2025, au président et vice-président de Morlaix Communauté, respectivement Jean-Paul Vermot et Roger Héré, pour dénoncer des dysfonctionnements dans le réseau de bus. Ce courrier est pour l’instant sans réponse. Le collectif pointe un manque de communication.
« Le jour où il y aura une régie publique locale, on saura à qui s’adresser. Pour l’instant, derrière Morlaix Communauté, il y a Keolis et derrière Keolis, il y a des sous-traitants », s’exaspère le porte-parole du collectif Hervé Penven.
Lire aussi : Le collectif Transports Morlaix Sud voudrait plus de rotations sur les lignes périurbaines
Le Comité Partenaire Mobilité, réuni le 23 avril 2025, avait présenté les horaires des deux lignes concernées. « Une aberration complète, selon Claude Darmigny. Les actifs peuvent aller travailler en bus, mais alors il faut qu’ils dorment sur place », ironise le membre du collectif résidant à Veen Fô. Les lignes sont en effet opérationnelles le matin dès 7 h 40 au départ à la mairie du Cloître Saint-Thégonnec, mais les dernières liaisons allant jusqu’au bourg de Plourin-lès-Morlaix et à temps pour attraper la correspondance ne dépassent pas 18 h. « On leur lance le défi de venir tester nos trajets pendant une semaine », poursuivent les militants.
« L’offre a été nettement améliorée avec la nouvelle délégation de service public, obtenue par Keolis, affirme Roger Héré, vice-président de Morlaix Communauté. La ligne 36 + a été scindée en deux afin de l’intégrer au réseau de transport urbain. »
L’élu évoque « un assouplissement à venir du transport à la demande », avec dès novembre 2025, la mise en place d’un transport zonale avec un véhicule affecté à raison de deux à trois demi-journées par semaine, qui permettra aux usagers de se déplacer à tous les arrêts au sein de la zone sélectionnée ainsi qu’en centre-ville de Morlaix. Le projet est baptisé Lineolib.
« L’offre de service est toujours perfectible, reconnaît-il. Le réseau est vivant et les horaires sont susceptibles d’évoluer. » Roger Héré réaffirme la volonté de Morlaix Co’d’amplifier l’offre de service pour la nouvelle délégation de service public. « C’est l’intérêt général qui prime : celui de l’ensemble du réseau », conclut l’élu.
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Depuis 2017, la plage du Bourg-Nord est classée en « qualité insuffisante » par l’ARS, malgré de bons résultats sur ce début de saison 2025. Trois questions à Annie Bras-Denis, présidente du SAGE de la baie de Lannion, pour mieux comprendre la situation.
Annie Bras-Denis est la présidente du SAGE (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux) de la baie de Lannion. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Depuis 2017, la plage du Bourg-Nord de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor) est régulièrement classée en « qualité insuffisante » par l’Agence régionale de santé. Annie Bras-Denis, présidente du SAGE (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux) de la baie de Lannion, revient sur les raisons de ce classement, et les actions engagées pour l’améliorer.
Lire aussi : Malgré une qualité de l’eau jugée « insuffisante », cette plage des Côtes-d’Armor attire toujours
Pourquoi la plage du Bourg-Nord est-elle classée en « qualité insuffisante » cette année, malgré ses bons résultats du début de saison ?
Les résultats sont en effet bons pour ce début de saison, mais le classement, qui juge la plage en « qualité insuffisante » se base sur les résultats des années passées. On pourra donc constater seulement l’année prochaine si les bons résultats sont suffisants pour remonter la qualité de l’eau pour 2026.
Quelles sont les causes identifiées de ces pollutions ?
Il y a plusieurs facteurs qui l’expliquent. Déjà, il y a eu des dysfonctionnements au niveau de l’assainissement de la commune, mais une campagne de mise aux normes a été effectuée pour améliorer ça. Il y avait aussi il y a quelques années un chenil plus au nord du courant, qui se déversait dans la mer. Et il y a aussi eu un problème avec des vidanges sauvages de camping-cars qui ont impacté les résultats. Et pour finir, les déjections des chiens et chevaux sur la plage qui sont très polluantes. Comme la mairie voulait sauver sa plage, elle a décidé d’interdire les animaux sur la plage. En fait, il faut vraiment avoir conscience de tout ça, et faire un maximum de petits gestes pour protéger la plage.
La baignade est-elle sans danger ?
Quand la baignade est autorisée, c’est qu’elle est sans danger ! On observe que toutes les communes effectuent une gestion active de la baignade. C’est-à-dire qu’elles sont en lien avec les services météo et assainissement, et les décisions sont prises en fonction des conditions. Si elle est fermée, lors d’un orage par exemple, c’est justement pour protéger les baigneurs. C’est une très belle plage, qui a de nombreuses qualités : elle est plate, grande, et sans danger pour les enfants !
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Alors qu’elle avait déployé une banderole sur le parcours de la déambulation de Rachida Dati, aux Vieilles Charrues, dans le Finistère, une jeune femme a été bousculée par un membre du service d’ordre jeudi 17 juillet 2025. La banderole évoquait les règles. La jeune femme fait part de son incompréhension.
La fameuse banderole, qui a valu à une militante de se faire bousculer. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« T’as tes règles ? Tampons et serviettes bio et gratuit. » C’est le message écrit sur une banderole tenue par deux femmes, à quelques mètres du stand Marguerite & Cie, sur le site des Vieilles Charrues, à Carhaix (Finistère).
Un message objectivement factuel, qui ne semble pas poser de problème, et qui est diffusé par une société qui n’en pose habituellement pas. Le seul tort de cette banderole ? S’être trouvé sur le chemin de la déambulation de Rachida Dati, ministre de la Culture, ce jeudi 17 juillet 2025.
En la voyant, un membre du service d’ordre s’est jeté sur une des jeunes femmes qui tenait la banderole, lui arrachant des mains sans ménagement, quelques secondes à peine avant l’arrivée de la ministre. Si l’objectif était d’éviter que Rachida Dati ne voie les messages indésirables, c’est réussi. Celle-ci s’est rendue au stand suivant, axé sur la prévention, sans s’arrêter sur celui de Marguerite & Cie.
La jeune militante, elle, est choquée. « Nous distribuons des protections périodiques saines et gratuites. Nous sommes présentes sur les Vieilles Charrues depuis plusieurs années maintenant. Ça se passe toujours très bien, raconte-t-elle. On est là pour de la sensibilisation mais un homme non identifié, habillé normal, tee-shirt - jean, s’est emparé très violemment d’un côté de la banderole. Et dès qu’il est arrivé de mon côté, j’ai essayé de lui reprendre les affaires, ce à quoi il répond de manière très agressive : “ Vous arrêtez vos conneries ! ” Après ça, il balance notre banderole à côté de notre stand. »
Une scène à laquelle nous avons nous-même assisté, tout comme aux excuses qu’est venu présenter le membre du service d’ordre quelques minutes plus tard. « Il m’a dit que c’était comme ça, que c’étaient les consignes, à cause des caméras », résume la jeune femme.
Le reste de la visite de Rachida Dati, qui a duré près de deux heures, s’est déroulé sans souci. Celle-ci s’est offert un bain de foule, plusieurs festivaliers devant patienter pour s’offrir un selfie avec la ministre. Elle s’est aussi arrêtée discuter avec des bénévoles.
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Pour tenter de
préserver la ressource face à la sécheresse, six communes du Pays de Fouesnant
ont pris des arrêtés pour restreindre les usages d’eau, mercredi 16 juillet
2025. Remplissage des piscines, lavage des voitures, arrosage des pelouses et
des espaces verts… Une situation largement liée au tourisme.
Toutes les communes du Pays Fouesnantais sont en voie d’appliquer des restrictions d’eau face à la sécheresse (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Face à la sécheresse, les communes du Pays Fouesnantais mettent en place des restrictions d’eau, qui rentrent en vigueur, jeudi 17 juillet 2025, et jusqu’à nouvel ordre. « On a eu très peu de pluie cet hiver, la ressource en eau de surface est extrêmement basse, explique Roger Le Goff, le maire de Fouesnant. La situation n’est pas encore catastrophique, mais on demande aux gens des efforts pratico-pratiques. » Ce jeudi matin, les communes de Fouesnant, Pleuven, Clohars-Fouesnant, Saint-Evarzec, Gouesnac’h et la Forêt-Fouesnant avaient émis un arrêté.
Ces mesures sont notamment rendues nécessaires par la hausse de consommation d’eau dans le Pays Fouesnantais, l’été, liée au tourisme. « À La Forêt-Fouesnant, notre population triple en période estivale », indique Daniel Goyat, maire de La Forêt-Fouesnant. La consommation d’eau potable augmente, dans le secteur et en période estivale, de 33 %. « C’est important que les touristes aient de l’eau, mais il faut aussi que les gens qui habitent là, à l’année, ne soient pas lésés », commente René Rocuet, maire de Saint-Evarzec. « La population a conscience que le changement climatique est là, et qu’il faut s’adapter », estime, de son côté, Roger Le Goff.
Lire aussi : Le Finistère cherche des carrières pour stocker 10 millions de m³ d’eau supplémentaires
Ainsi, il est dorénavant interdit de laver sa voiture ou autre véhicule en dehors des stations de lavage, sauf obligation réglementaire, technique, ou liée à la sécurité. De même, le lavage des voies et des trottoirs, ainsi que le nettoyage des façades, terrasses, murs, escaliers, et toitures, sont interdits (sauf pour les professionnels équipés de lances à haute pression).
Du côté des espaces verts, il faudra dorénavant bannir l’arrosage des pelouses, qu’elles soient privées ou publiques. Pour éviter que ces dernières ne souffrent trop, les experts recommandent, en été, de ne pas tondre trop court. Les espaces verts, massifs floraux, jeunes arbres ne pourront être, eux, arrosés que la nuit, entre 20 h et 8 h, afin de limiter les pertes d’eau, s’il s’agit de plantations en pleine terre de moins d’un an. L’arrosage des carrières de centre équestre est totalement proscrit.
Enfin, de nombreuses restrictions s’appliquent du côté des piscines. La vidange des piscines privées n’est plus possible, sauf premier remplissage et remise à niveau si la construction de la piscine a été initiée avant la mise en place de ces restrictions. La vidange et le remplissage des piscines publiques ne sont plus autorisés non plus. Les installations qui ne sont pas reliées au réseau d’eau potable, comme c’est souvent le cas dans les campings, ne sont pas concernées.
Lire aussi : Piscines, pourquoi le marché connaît un net ralentissement
Les règles peuvent différer légèrement en fonction des communes ; les détails de ces restrictions sont consultables en mairie ou sur les sites web de certaines d’entre elles.
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Avec 14 jours fériés, les Espagnols sont mieux lotis que les Français (11), qui risquent d’en perdre deux pour faire des économies. Mais ils ne sont pas forcément moins productifs : la croissance ibérique est trois fois supérieure à la moyenne européenne.
Une travailleuse de l’usine espagnole d’huile d’olive Dcoop à Antequera (sud), le 9 avril 2025. | JON NAZCA VIA REUTERS
En Espagne, les travailleurs peuvent chaque année compter sur quatorze jours fériés, quoi qu’il arrive. Car si l’un d’eux tombe un dimanche, il est remplacé par une autre date chômée, choisie par le gouvernement.
Les jours fériés sont souvent accompagnés de
traditions familiales ou de quartiers. Ce sont des jalons forts de l’année
pour l’ensemble de la société »,
explique l’économiste du travail Josep
Miro. Alors quand en 2011, en pleine crise économique, le Premier ministre
Mariano Rajoy a tenté d’en supprimer, la mesure a fait scandale… Et n’a jamais
abouti.
Lire aussi : CARTE. La France compte-t-elle vraiment plus de jours fériés que ses voisins européens ?
Pourtant, c’est une demande ancienne des entreprises, notamment aux mois de décembre et janvier, qui ne comptent pas moins de six jours fériés. Selon le syndicat des patrons CEOE, chaque jour chômé coûte près de 5 milliards d’euros à l’économie nationale.
Des chiffres contestés par certains économistes comme
Juan José Dolado, professeur honoraire à l’université Carlos III de Madrid :
Pendant ces périodes, l’argent quitte les grandes villes pour se déplacer
dans les zones rurales. Ces jours non travaillés accélèrent le phénomène, car
la consommation augmente de manière significative, ce qui entraîne ensuite une
hausse de la production nationale ».
Pour un pays dont plus de 13 %
de la richesse provient du tourisme, ces jours chômés
constituent une source de revenus majeure pour le secteur. Et selon les experts,
ils permettent aussi aux employés de se reposer, ce qui, à dose raisonnable, est
positif pour la productivité. Plus que les jours fériés, le problème, ce
sont plutôt les longues pauses déjeuners, le présentéisme et une mauvaise
hygiène de vie
, conclut Juan José Dolado.
La croissance économique en Espagne a atteint en 2024 3,2 % du PIB. En France, elle n’était que de 1,2 %, soit près de trois fois moins.
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Une enquête publique se tiendra du 23 juillet au 8 août en vue de la révision du Plan de servitude aéronautique (PSA) de la Base aéronavale de Landivisiau (Finistère). Une décision qui pourrait être lourde de conséquences pour les riverains.
Les habitants des communes environnantes peuvent participer à l’enquête publique. (Photo d’illustration) | JÉRÔME FOUQUET / OUEST-FRANCE
L’association des riverains de la base aéronavale,
structure que préside Daniel Davesne, appelle les habitants des communes
concernées à participer massivement à l’enquête publique relative à la révision
du plan de servitude aéronautique de dégagement autour de l’aérodrome militaire
.
Cette enquête visera à actualiser les zones géographiques où des restrictions
s’imposent aux habitants, notamment en matière de limites de hauteur,
d’interdiction de construire ou d’installer certains équipements. Des
contraintes qui vont concerner de nombreuses communes au-delà de Landivisiau, du
fait de la présence d’équipements spécifiques et des Appontages simulés sur
piste (ASSP), des avions de la Ban (base aéronavale), qui élargissent le champ
d’application de la servitude, bien au-delà de cette surface militaire.
Toutes les communes alentour sont concernées ; notamment Landivisiau, Saint-Servais, Plougourvest, Bodilis, Plouvorn, Guimiliau, Loc-Eguiner, Saint-Derrien, Lampaul-Guimiliau, Saint-Thonan, Saint-Sauveur, Plounéventer, Plougar, Trézilidé, Plouzévédé, Plouédern.
Peu de citoyens sont informés des conséquences
concrètes de cette servitude sur leur quotidien ou leur projet foncier
,
fait remarquait le président Davesne. C’est pourquoi nous appelons
à une mobilisation citoyenne. Et qu’un onglet spécialement conçu pour
l’enquête publique est accessible sur notre site internet avec tous les
documents, cartes, informations publiques, exemples de contribution et liens
utiles.
Lire aussi : À la Base aéronautique navale de Landivisiau, Yvan Launay prend la suite de Marc Bourdilleau
Claude Bail, de la Marine nationale, commissaire enquêteur de l’opération, va se tenir à la disposition du public. Tout d’abord la mairie de Landivisiau où le dossier d’enquête est consultable à la mairie de Landivisiau, les mercredis 23 juillet 2025 de 9 h à 12 h et le vendredi 8 août 2025 de 14 h à 17 h 30. Puis, à la mairie de Saint-Servais le vendredi 1er août 2025 de 8 h 30 à 12 h. Le dossier sera également consultable en ligne à l’adresse https://www.registre-numerique.fr/revisionpsalandivisiau
Le public pourra formuler ses observations jusqu’au
8 août à 17 h 30 sur le registre numérique
https://www.registre-numerique.fr/revisionpsalandivisiau.
Ainsi que par courriel à l’adresse
revisionpsalandivisiau@mail.registre-numerique.fr.
Et par courrier à l’adresse suivante Enquête
publique PSA BAN
Landivisiau Mairie de Landivisiau 19, rue Georges-Clemenceau 29400
Landivisiau ».
Daniel Davesne, président des riverains, demande à ces derniers de « faire entendre leurs voix parce que la servitude peut rendre inconstructibles certains terrains, sans compensation ». Mais également « parce que celle-ci s’appliquera à de nombreuses communes rurales sans information précise aux habitants et que les installations particulières de la BAN et les (ASSP) créent des contraintes exceptionnelles en dehors même de l’emprise militaire ». Enfin, « l’impact foncier, économique et environnemental est réel et doit être discuté publiquement ». L’Association des riverains demande d’ailleurs que « cette révision du PSA fasse l’objet d’une concertation approfondie et que les droits des habitants soient respectés ».
Informations complémentaires à l’adresse contact@riverains-ban-29.fr. Et sur le site http : //www.riverains-ban-29.fr/
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Depuis le 4 avril 2025, la plage du Valais, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), a été interdite à la baignade, à cause d’une qualité insuffisante de l’eau. Une décision compliquée à accepter pour certains habitants.
À Saint-Brieuc, la plage du Valais est interdite à la baignade jusqu’à la fin de l’année 2025. | OUEST-FRANCE
Pour les Briochins, l’interdiction de baignade de leur seule et unique plage laisse un goût amer. « On comprend, c’est normal que l’arrêté soit mis en place, mais c’est triste de l’interdire à la baignade », confie Christine, venue se promener au bord de la plage.
« Il faudrait que l’état trouve une solution à ce problème de fond, mais c’est très compliqué de lutter », ajoute-t-elle.
L’interdiction à la baignade, pour le reste de l’année, a été émise le 4 avril 2025, par la Ville de Saint-Brieuc. En cause : « Une contamination régulière de son eau par des bactéries de type Escherichia coli ou entérocoques. »
Ce qui engendre une « classification insuffisante » de la qualité de l’eau par l’Agence régionale de santé (ARS), depuis 2020.
La mauvaise qualité de l’eau serait notamment provoquée par « des déversoirs d’orage, des rejets directs d’eaux usées, des comportements non respectueux de l’environnement, ainsi que des installations d’assainissement non conformes ».
Lire aussi : Plage du Valais. Baignade et chiens bientôt interdits
Depuis 2021, un arrêté interdit notamment la présence d’animaux domestiques sur la plage, qu’ils soient tenus en laisse ou non.
Sur la plage, on retrouve aussi les habitants saisonniers, qui possèdent les cabanons colorés.
Dans l’un d’entre eux, une famille, en terrasse, profite de la baie : les algues ne les dérangent pas. « J’ai 60 ans, je suis née là, il n’y a rien, ma famille avant moi était ici et on n’a jamais eu de problèmes », assure l’un d’entre eux.
Lire aussi : À Saint-Brieuc, la plage du Valais sera bientôt interdite aux baigneurs et chiens pour l’année 2025
Pour lui, « ce n’est pas pire ici qu’à Pléneuf, ça fait 50 ans que ça dure et l’eau vient de Pléneuf ». Il avoue : « C’est sûr que quand les algues suintent ce sont des végétaux, donc ça sent mauvais. »
« Nous, on vient et on ne s’occupe pas de ce qui est raconté », conclut son épouse.
Pour les habitants de longue date, en revanche, la présence des algues ne fait aucun doute. L’un d’entre eux, qui souhaite rester anonyme, est propriétaire d’un des cabanons. Il décrit de la sorte les algues vertes : « Visuellement ça paraît assez moche, assez dangereux. »
« Les coques, les bigorneaux, les poissons, il y en a plus ; quand j’étais enfant, j’en pêchais plein, maintenant tu peux rester deux heures tu ne pêcheras rien, il n’y a plus de vie », confie l’habitant.
Au fil des années, tout a changé. « J’ai vu la baie pourrir comme du fumier », évoque-t-il avec désarroi.
Pourtant, avec différentes actions, la Ville a essayé d’améliorer la situation, notamment grâce à un réensablement de la plage. Mais, pour lui, ce n’est pas suffisant : « Le sable c’est même plus du sable : c’est devenu du pétrole. Parfois, ils font du réensablement pour cacher la misère. »
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Christophe Le Gall avec un Sollya heterophiylla d’Australie. | OUEST-FRANCE
Ce week-end à la pointe de Primel, Christophe Le Gall et Yann Gentil présenteront la 15e édition du Voyage des Plantes. Cet événement, qui réunira 35 exposants professionnels du Grand Ouest, accueille chaque année près de 2000 visiteurs. Des connaisseurs se déplacent de loin avec, pour certains passionnés de botanique, l’ambition de trouver des essences rares pour étoffer leurs collections végétales.
Christophe Le Gall, coorganisateur de l’événement et pépiniériste aux Vieilles Forges à Plougasnou, est un spécialiste des plantes dites « australes », celles que l’on retrouve en bord de mer, « mais rares, souligne-t-il. Je propose des proteas, des pittosporums et des solanums de collection. Ma spécialité, ce sont les myrtacées dont font partie les eucalyptus, myrtes, callistemons, et melaleucas qui viennent d’Australie. »
Parmi les 35 stands, le public pourra retrouver du miel, des décorations en ardoise, des céramiques et des poteries, et des plantes plus communes aussi. Christophe Le Gall veille « à ce qu’il y en ait pour tous, avec des vivaces et des collections de petits fruits aussi ».
Ce week-end, Pointe de Primel entrée : 2 €. Restauration sur place
Plougasnou. Loik Le Floch Prigent en dédicace au Relais de la Plume
Photo pyb29
Ce mardi 11 août 2015 Loik Le Floch Prigent était presque passé inaperçu à la dédicace de son livre "Granit Rosse" au Relais de la Plume.
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Marguerite Lamour, élue au Département depuis 2015 et présidente du service départemental d’incendie et de secours depuis 2021, a remis, ce mercredi 16 juillet 2025, sa démission au préfet du Finistère et au président du Département pour raison de santé.
Marguerite Lamour a démissionné de son mandat de conseillère départementale et de son poste de présidente du Sdis 29, ce mercredi 16 juillet 2025. | CD29
Maire de Ploudalmézeau (Finistère) de 2001 à 2025, Marguerite Lamour a remis sa démission, en mars 2025, pour raison de santé. Ce mercredi 16 juillet 2025, elle a également décidé de démissionner de son mandat de conseillère départementale, qu’elle occupait depuis 2015.
Présidente du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Finistère depuis 2021, elle a aussi remis sa démission au préfet du Finistère concernant ce mandat. Sa démission sera effective le 4 septembre 2025, pour donner au Sdis le temps de réunir ses instances.
Marguerite Lamour a, par ailleurs, été députée de 2002 à 2012 et conseillère régionale de 1998 à 2002.
Au nom des élus départementaux, le président du conseil départemental, Maël de Calan, a indiqué avoir : « accepté à contrecœur et avec émotion la démission de Marguerite Lamour. Avec la majorité départementale, je veux lui rendre hommage pour ces dizaines d’années consacrées au service du territoire. Marguerite a accompagné sa modernisation et le renforcement de ses moyens. Je lui adresse un message d’amitié et de courage dans son combat contre la maladie. »
Maël de Calan lui a remis la médaille d’honneur du Département pour toutes ses années d’engagement.
Jean-Marc Puchois, conseiller départemental et premier vice-président du Sdis 29, continuera à assurer l’intérim de la présidence jusqu’au 4 septembre. Le président du Département assumera ensuite directement la présidence du Sdis 29.
À compter de cette même date, Marie-Annick Créac’h Cadec, maire de Plabennec et suppléante de Marguerite Lamour au Département, siégera en tant que conseillère départementale du canton de Plabennec.
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À l’occasion de la venue de la ministre de la Culture Rachida Dati au Sew à Morlaix (Finistère), jeudi 17 juillet 2025, une convention va être signée entre le Théâtre national de Bretagne et le CNCA (Centre national pour la création adaptée). Mais au fait, qu’est-ce que le CNCA ? On vous raconte son histoire.
Thierry Seguin, directeur du CNCA (Centre national de la création adaptée), accueille la ministre de la Culture Rachida Dati jeudi 17 juillet 2025. | OUEST-FRANCE
La ministre de la Culture Rachida Dati vient à Morlaix (Finistère) jeudi 17 juillet 2025 échanger avec les comédiens de la troupe Catalyse, composée d’artistes en situation de handicap. Elle assistera aussi à la signature d’une convention entre le Théâtre national de Bretagne et le CNCA, le Centre national pour la création adaptée, en faveur de l’inclusion des artistes en situation de handicap. Mais au fait, qu’est-ce que le CNCA ? Thierry Seguin, le directeur de la structure, revient sur son histoire.
En 1994, il travaille au Théâtre national de Bretagne, à Rennes. Un jour, il croise les artistes en situation de handicap de la troupe Catalyse, les voit sur scène. « J’ai tout de suite été extrêmement marquée par la puissance artistique du geste, des comédiens. Les voir jouer, c’était exceptionnel, on n’avait jamais vu ça sur un plateau », relate-t-il. C’était il y a 30 ans, mais ses souvenirs restent vifs, intacts.
Le groupe est mené par Madeleine Louarn, éducatrice spécialisée qui est, au fil des années, devenue metteuse en scène. Thierry Seguin voit tout de suite le potentiel. « Ce qui m’a intéressé, c’est ce que ces artistes différents pouvaient apporter au théâtre. C’était vraiment très fort. Le public morlaisien le savait, il venait les voir, et il était bouleversé par ces spectacles, alors on s’est dit : Professionnalisons et faisons reconnaître ça en France », retrace-t-il.
Lire aussi : Accès, emploi : 20 ans après la Loi de 2005 sur le handicap, que retenir dans le monde de l’art ?
Si aujourd’hui, la compagnie est connue et reconnue, et a même participé à la création du CNCA, le chemin a été semé d’embûches. « Je pense qu’on n’avait pas mesuré la difficulté que ça allait être, confirme Thierry Seguin. En 1996, on est programmé au festival Mettre en scène à Rennes avec Catalyse, et 80 %, presque 90 % de professionnels boycottent notre spectacle, car ils considèrent qu’un geste social, c’est comme ça qu’ils appellent le spectacle des acteurs de la troupe, n’a pas sa place dans un grand festival de création. […] À plusieurs reprises dans notre histoire, certains ont estimé que nous n’étions pas légitimes. Et puis progressivement, par ténacité, par soutiens multiples, de plus en plus de gens vont prendre le risque de nous programmer, de nous aider. »
L’initiative de cette troupe hors-norme est observée, et « les collectivités et l’État ont pensé qu’il y avait quelque chose d’exemplaire qui avait été fait et qui devait se transmettre », explique le directeur du CNCA. C’est ainsi que grâce, notamment, « à l’impulsion de Franck Riester, ministre de la Culture à l’époque », l’idée d’un centre national, « d’une structure unique qui serait le pôle national de ressource pour le développement des pratiques artistiques pour les artistes en situation de handicap », émerge.
C’est ainsi que le CNCA voit le jour, et a été inauguré officiellement en octobre 2021. « Nous avons trois rôles : soutenir les artistes et la création adaptée, repérer les projets et les acteurs et accompagner l’ensemble du tissu culturel français, théâtre, festival, centre d’arts, qu’ils s’approprient dans leur programmation ces créations-là. Enfin, sensibiliser pour généraliser l’action culturelle en direction du public en situation de handicap, réfléchir à une action culturelle adaptée. »
Le centre national, contrairement à beaucoup d’autres, est tout à l’Ouest. « C’est lié à notre histoire, mais aussi à une volonté de l’État et des collectivités. Les comédiens de Catalyse sont originaires du territoire, avec l’Esat des Genêts d’or. Qu’un centre national ne soit pas en Île-de-France c’est important », appuie Thierry Seguin.
En 2025, le CNCA fête ses 4 ans. « On s’est battu pour nous, pour notre geste, pour ces spectacles, on ne pensait pas qu’on aurait quelque chose à transmettre, mais après 4 ans de CNCA, s’il y a quelque chose qu’on peut partager, c’est cet appel à oser. On dit : Allez-y, plantez-vous un peu, car quand on se plante on comprend ce qui fait obstacle. »
Ce jeudi, la ministre de la Culture devrait faire des annonces. Peut-être une étape de plus, dans l’inclusion ?
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Au moins six nouvelles personnalités vont être décorées de la Légion d’honneur dans le Finistère. Il s’agit de deux élus, d’un ancien médecin, d’un ancien gendarme, d’un policier et d’un industriel.
Parmi les récipiendaires, Maël de Calan, président du département du Finistère, et Isabelle Assih, maire de Quimper et présidente de QBO. | ARCHIVE THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE
Une nouvelle vague de Légions d’honneur déferle sur le Finistère, en ce mois de juillet de 2025. Au moins six personnalités vont être distinguées. Parmi elles, une femme et cinq hommes.
Isabelle Assih, maire de Quimper et présidente de Quimper Bretagne occidentale (QBO), est élevée au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Une surprise pour l’élue, qui ignorait avoir été cooptée – pour recevoir cette distinction, il faut que son nom soit proposé par un actuel détenteur de la Légion d’honneur. « Je suis très honorée. C’est l’aboutissement d’un travail collectif, avec toute une collectivité, des agents, des élus derrière… »
Le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, est également récipiendaire de la distinction, et est élevé au grade de chevalier. Il est distingué par le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, pour son « investissement dans le champ du handicap » et ses « 24 ans de service ». Il a notamment été nommé le 28 juin 2025 au conseil d’administration de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.
Thierry Chollet, directeur départemental de la sécurité publique dans le Finistère entre 2021 et 2023, est élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur par le ministère de l’Intérieur. Il est aujourd’hui auditeur zonal de la police dans les vingt départements de la zone ouest. Son job : « S’assurer que tout se déroule dans la conformité des règles administratives. »
Patrick Guinamant est élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur par le Premier ministre, après 56 ans de service public. Ancien délégué et médiateur du procureur de la République dans le Nord-Finistère, il a fait carrière au sein de la gendarmerie et a été enquêteur au bureau d’enquête sur les événements de la mer. Il a également pris des responsabilités dans le milieu associatif.
Le milliardaire finistérien Louis Le Duff, à la tête du groupe éponyme et fondateur de la Brioche Dorée ou encore de la chaîne de restaurants Del Arte, est élevé au grade d’officier par le ministère de l’Économie. Il était la 42e fortune française en 2020.
Ambroise Menou, médecin, en compagnie d’Emilie, née sur l’Île de Sein et de Dominique Salvert, maire lors du départ du médecin à la retraite en 2016. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’ancien médecin, ancien adjoint au maire et ancien président de la station SNSM de l’île de Sein, est élevé au grade de chevalier. Il a marqué par ses engagements l’île de Sein, et a été acteur de l’une des rares naissances sur l’île, en 2013. Lui a été élevé au grade de chevalier par la Grande chancellerie de la Légion d’honneur.
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De l’huître à l’hortensia, la céramiste Marie Tridon expose ses œuvres étonnantes au bar-restaurant Le Friko à Guimaëc (Finistère). À voir jusqu’au 31 juillet 2025.
Marie Tridon expose ses œuvres au bar-restaurant Le Friko à Guimaëc. | OUEST-FRANCE
Marie Tridon est une artiste de la céramique. Elle transforme la terre en créatures marines hybrides. Des huîtres géantes en porcelaine transparente, de petits poissons et autres objets minuscules, certains incongrus comme une tong, ou encore des hortensias sublimés par l’argile. Sur les étagères ou accrochées au plafond, les guirlandes de tasses colorées, les vases et coupes aux couleurs vives, sont un autre volet du travail de la céramiste de Lanmeur.
« J’ai voulu me faire plaisir », raconte-t-elle. « J’aime travailler les matières comme la poudre obtenue à partir de coquilles d’huîtres broyées. L’ancre de marine a été réalisée dans une terre chargée en fer provenant de Traon Nevez au Dourduff, c’est ce qui lui donne cet aspect de rouille avec des aspérités qui font penser à de petits coquillages incrustés. »
Marie Tridon vit en Bretagne depuis presque vingt ans. Elle travaille la porcelaine et le grès, et privilégie les cuissons au feu de bois. Pour créer ses objets utilitaires et décoratifs, elle s’inspire de son environnement. « Les matériaux que j’utilise dans la composition de mes engobes et émaux, viennent principalement de la région. »
Marie n’a pas toujours travaillé la terre : « Je voulais devenir bûcheronne, mais je n’avais pas le physique, j’ai passé un CAP de tourneuse sur bois et me suis formée à la charpente. La céramique, je l’ai découvert e à Limoges. Deux matières, le bois et la terre, que je mélange en quelques occasions. »
Lire aussi : De l’architecture à la céramique : Ken Renault a ouvert son atelier à Fouesnant
À découvrir jusqu’à fin juillet au bar-restaurant Le Friko à Guimaëc. Ses sculptures issues de sa collaboration avec l’artiste calligraphe Mohammed Idali sont actuellement exposées à L’improbable café à Plestin-les-Grèves.
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Peu à peu, les activités de l’association les Genêts d’or, route de Callac à Morlaix (Finistère), quitte le site. Il faut désormais trouver une solution pour la partie horticulture.
Les Genêts d’or veulent changer de site pour la partie horticulture (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Il se vide petit à petit : les activités de l’association d’accompagnement pour les personnes en situation de handicap ou de dépendance les Genêts d’or, sont en train de quitter le site de Callac.
En septembre 2025, la partie blanchisserie sera déplacée dans des locaux neufs, à La Boissière. « Fin 2026, il ne restera presque plus rien là-bas, confirme Jean-Marie Tourbin, directeur adjoint de l’association. Il y aura encore le service horticulture, pour lequel on est toujours en recherche de solution. » En effet, en 2022, l’association avait voulu recentrer l’activité d’horticulture sous serres de la route de Callac vers le site de Langolvas. Une parcelle de 5 000 m² appartenant à la Ville intéressait les Genêts d’Or, mais l’association qui entretient le bois de Langolvas s’y était fermement opposée et le projet avait été abandonné. L’association du secteur médico-social cherche donc toujours un lieu, pour déménager. « Il faut des locaux pour les salariés, des parcelles, un accès facile, détaille le directeur adjoint. L’horticulture est une activité très dur à équilibrer économiquement. » Avec le déménagement des autres activités, l’association doit trouver une solution.
Jean-Marie Tourbin indique : « Nous avons des échanges réguliers avec la ville et Morlaix communauté, mais rien de précis n’émerge pour le moment. » Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, détaille : « Il n’y a pas de projet défini, mais nous sommes en contact avec des aménageurs. Nous l’avons déjà fait visiter à deux reprises. » Il souligne : « C’est un site difficile à aborder, il est immense, en pente. Il y a un travail de longue haleine à mener pour le réaménager. C’est un quartier complet qu’il faut réinventer. »
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Chaque semaine, cet été, les correspondants locaux de presse d’Ouest-France dans les Côtes-d’Armor font partager aux lecteurs l’endroit qu’ils préfèrent sur le territoire qu’ils couvrent. Aujourd’hui, c’est au tour de Jean-Lou Le Saux, correspondant à Trébeurden de raconter « sa » plage de Pors-Mabo.
Jean-Lou Le Saux, correspondant local d’Ouest France à Trébeurden, sur "sa" plage de Pors-Mabo. | OUEST-FRANCE
Chaque semaine, cet été, les correspondants locaux de presse d’Ouest-France dans les Côtes-d’Armor font partager aux lecteurs l’endroit qu’ils préfèrent sur le territoire qu’ils couvrent. Aujourd’hui, c’est au tour de Jean-Lou Le Saux, correspondant à Trébeurden.
Lire aussi : Dans les Côtes-d’Armor, de jolis points de vue depuis la pointe de Bihit à Trébeurden
« Je suis originaire de Ploumanac’h, à Perros-Guirec mais c’est ici à Pors-Mabo à Trébeurden que j’ai trouvé mon coin de paradis. Mon histoire d’amour avec ce lieu a débuté par La Chaumière, un bar-resto-crêperie qui pouvait accueillir 150 personnes. Je l’ai tenu pendant une dizaine d’années, avec Josiane, mon épouse à l’époque. On était dans les années 1980, c’était une belle époque. On accueillait les estivants comme les locaux, les riches comme les moins riches : tout le monde se mélangeait.
Lire aussi : À Trébeurden, le chantier de l’ex-boîte de nuit avance bien, la grue bientôt retirée
La Chaumière n’existe plus aujourd’hui, mais je suis resté très attaché à cette plage familiale que surplombent trois campings. J’y vais dès que je peux. C’est une anse protégée de tous les vents. C’est là où mes enfants ont grandi. Et aujourd’hui, il m’arrive encore que l’on m’interpelle en m’appelant « Jean-Lou de la Chaumière ».
J’avais commencé la correspondance locale pour Ouest France en couvrant d’abord l’actualité locale de Pleumeur-Bodou, avant Trébeurden. Puis, je me suis recentré sur Trébeurden. Dans les années 1990-2000, j’ai suivi la construction du port. C’était une ambiance particulière, et très tendue. Dans certaines familles, on se déchirait entre partisans et opposants… mais aujourd’hui, le port est devenu un incontournable de Trébeurden. J’ai toujours plaisir à voir la commune changer, mais je reste fidèle à mon point d’ancrage de Pors-Mabo. »
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Le vernissage du Salon d’été organisé par l’association Salon des Arts de Carantec a eu lieu samedi soir. Pas moins de 55 peintres et 10 sculpteurs étaient présents, devant une foule compacte d’amateurs. Marion Picart, adjointe à la culture, a révélé le nom du lauréat du Prix de la ville de Carantec.
Samedi, Thierry Lebon (à droite) s’est vu remettre le Prix de la Ville de Carantec, assorti d’une dotation de 500 €, par Nicole Ségalen-Hamon, maire, et Marion Picart, sous l’oeil de Jean-Henri Prigent, président de l’association Salon des Arts de Carantec. | OUEST-FRANCE
Le prix de la ville de Caantec a été décerné à Thierry Lebon, artiste peintre.
Pourquoi exposez-vous à Carantec ?
J’ai fait acte de candidature dans plusieurs
endroits, dont la ville de Carantec, où j’ai été retenu. C’est la première
fois que je m’y trouve. Je suis très finistérien en ce moment car je viens
d’obtenir le Prix du Salon Arts à Loki à Locquirec. Il m’a été
décerné pour la qualité de l’ensemble de mon œuvre
par mes
pairs. Ici, à Carantec, j’obtiens le Prix attribué par un jury de huit
personnes pour mon tableau grand format que j’ai baptisé Gereg. C’est
une réalisation en technique mixte sur une base acrylique. Je l’ai nommé
simplement Gereg, une appellation très neutre. Je ne veux pas de
titres évocateurs risquant d’influencer le regard mais seulement des vieux
prénoms celtes.
Quel est votre parcours d’artiste ?
Je suis chauffeur de car scolaire à Saint-Maudez (Côtes-d’Armor), près de Dinan. En 2021, je parcourais internet pour me documenter sur la décoration d’intérieur. Et, tout à fait par accident, je suis tombé sur un tuto concernant la peinture acrylique abstraite pour débutant. J’ai eu un flash. Je me suis dit : c’est ce que j’ai toujours voulu faire ! Depuis, je n’ai pas arrêté. C’est devenu une véritable passion. Mon métier me laisse du temps pour pratiquer mon art. Et j’ai bien l’intention de continuer.
Quels sont vos projets immédiats ?
Après l’obtention des Prix à Locquirec et Carantec, je vais exposer en solo à La Bazouge-du-Désert (Ille-et-Vilaine), Saint-Jacut-de-la-Mer (Côtes-d’Armor) et Parthenay (Deux-Sèvres). En attendant, en janvier 2026, la 8e édition de la Biennale de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), l’un des plus grands salons d’arts plastiques du Grand Ouest avec 150 artistes.
Le Salon d’été est ouvert tous les jours de 15 h à 19 h et le jeudi matin de 10 h 30 à 12 h 30. Mardi 15 juillet à 15 h, démonstration en direct ouverte à tous de David Quéméner, artiste qui transforme des cartons recyclés en œuvres d’art. Espace André-Jacq. Rue Pasteur à Carantec.
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Un terrible accident du travail s’est déroulé ce mardi 15 juillet 2025 à Sainte-Flaive-des-Loups, en Vendée. Un jeune homme de 19 ans a été enseveli sous un enrobé à 200 °C.
L'accident du travail s'est déroulé ce jeudi 15 juillet sur cette route de lotissement à Sainte-Flaive-des-Loups. | OUEST-FRANCE
C’est un accident du travail aux terribles conséquences qui est survenu ce mardi 15 juillet, vers 9 h 30, à Sainte-Flaive-des-Loups (Vendée), rue de la Louvetière. Un jeune homme de 19 ans a été « enseveli sous de l’enrobé chaud à 200 °C », ont indiqué les pompiers de Vendée. Dans un premier temps, la victime, en urgence absolue, a été transportée par hélicoptère au centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes. Malheureusement, elle est décédée a-t-on appris dans l’après-midi.
Une autre personne a été blessée lors de l’accident. Un homme de 42 ans, brûlé aux deux mains, a été pris en charge à l’hôpital de La Roche-sur-Yon.
L’accident a eu lieu alors qu’ils étaient en train de travailler dans un lotissement de la commune. Le maire de Saint-Flaive-des-Loups, Patrice Pageaud, explique qu’ « alors qu’ils refaisaient la route, la porte du camion s’est ouverte. Normalement c’est juste une trappe de la remorque qui doit s’ouvrir ». Le jeune homme, décédé, aurait été brûlé à 60 %. Il n’était pas de la commune, mais le maire précise qu’ « il a de la famille dans le village ».
De son côté, la gendarmerie annonce qu’«une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’accident», en collaboration «avec l’inspection du travail».
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Le ramassage des algues vertes a commencé le 14 mai 2025, à Hillion, une des communes de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) les plus touchées par les échouages des ulves. À la date du 11 juillet 2025, plus de 2 000 tonnes ont été collectées.
Le ramassage des algues vertes a commencé le 14 mai 2025 à Hillion (Côtes-d’Armor). À la date du 11 juillet 2025, 2 317 tonnes d’ulves ont été collectées, selon l’Agglomération. | ARCHIVES THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
La morphologie de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) : peu profonde, fermée et peu exposée à la houle ; des apports d’azote et de phosphore ; un ensoleillement généreux et la chaleur : voici les conditions favorisant la prolifération des algues vertes sur les plages de la baie, notamment à Hillion. Le ramassage des algues vertes a commencé le 14 mai 2025, à Hillion. À la date du 11 juillet 2025, 2 317 tonnes d’ulves ont été collectées, selon l’Agglomération. Le 30 juin, la barre de 1 865 tonnes avait été franchie.
Après avoir été entreposées sur les sites de ressuyage afin d’évacuer une bonne partie de l’eau contenue (50 %), les algues sont envoyées sur le site de Kerval à Launay Lantic pour être traitées. La matière issue du séchage des algues devient essentiellement du sable, qui peut être utilisé dans le domaine agricole.
Lire aussi : « J’en ai ras-le-bol » : cette maire bretonne ferme sans cesse cette plage à cause des algues vertes
L’intégralité du coût du ramassage et du transport
des algues est financée par l’État et 50 % du traitement,
indique l’Agglo. Le reste à charge sur le traitement est assuré par
Saint-Brieuc Armor agglomération (soit 150 à 200 000 € par an en fonction du
tonnage traité). En 2024,
le coût total du ramassage et du traitement s’est
élevé à 719 000 €.
En 2024, près de 4 000 tonnes avaient été collectées dans la baie de Saint-Brieuc. En 2022 et 2023, c’était un volume de 5 000 à 6 000 tonnes. En 2021, année noire, 12 000 tonnes avaient été atteintes.
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La ministre de la Culture, Rachida Dati, est attendue jeudi 17 juillet 2025 dans le Finistère. Elle fera étape à Morlaix, au Centre national de la création adaptée, avant de se rendre au festival des Vieilles Charrues à Carhaix.
La ministre de la Culture est attendue dans le Finistère jeudi 17 juillet 2025. | PHOTO D’ARCHIVES AFP
La ministre de la Culture, Rachida Dati, se déplacera à Morlaix (Finistère) puis à Carhaix jeudi 17 juillet 2025, premier jour du festival des Vieilles Charrues.
Elle se rendra d’abord, en fin de matinée, au Centre national de la création adaptée, l’une des structures du lieu culturel SEW. Elle doit notamment y rencontrer la troupe de théâtre Catalyse. Elle devrait à cette occasion annoncer « des mesures pour permettre aux personnes en situation de handicap de déployer leur parcours d’artiste ».
Un contrat de territoire entre la ministre et Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, sera signé « pour affirmer leur volonté commune de renforcer l’accès à la culture, de soutenir la création artistique et de préserver le matrimoine et le patrimoine exceptionnels du territoire breton ».
Enfin, Rachida Dati est attendue dans l’après-midi aux Vieilles Charrues où elle rencontrera notamment les organisateurs et des artistes. Elle devrait faire des annonces à partir du bilan d’un groupe de travail dédié aux festivals mené entre janvier et juin 2025.
Plougasnou. Place aux mômes "Oui futur" par Bab et les Chats.
Diaporama : Place aux mômes Plougasnou lundi 14 juillet 2025 "Oui Futur" par Bab et les chats
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L’artiste plasticienne engagée, France Bihannic expose au sein de l’office du tourisme à Châteauneuf-du-Faou (Finistère) jusqu’au jeudi 31 juillet 2025. Elle invite le public à éveiller sa conscience sur les dangers qui menacent l’espace maritime.
Marie-José Duigou la coprésidente des Amis de Châteauneuf félicite l’artiste peintre France Bihannic pour son talent et son engagement | OUEST-FRANCE.
L’espace Sérusier, à l’étage de l’office de tourisme de Châteauneuf-du-Faou (Finistère) s’est transformé en une galerie d’art, avec l’invitée de l’association Les Amis de Châteauneuf : l’artiste plasticienne peintre engagée France Bihannic.
Lire aussi : Bientôt un label Musée de France pour le musée Sérusier de Châteauneuf-du-Faou ?
Jusqu’au jeudi 31 juillet 2025, les murs sont parsemés de son exposition nommée Itinérance en Armor. « Ayant grandi dans une famille qui a de multiples liens avec la mer, celle-ci m’a bercée, m’a vue grandir dans le nord Finistère, entre algues, oiseaux et coquillages. J’ai vécu, à 15 ans, la catastrophe de l’Amoco Cadiz, qui m’a durablement marquée. »
Née à Brest (Finistère), France Bihannic y fait ses études aux Beaux-Arts, avant de passer son Deug à la Sorbonne, à Paris, et sa licence à Rennes. Après quinze ans d’enseignement, elle se consacre à son art. Depuis de nombreuses années, elle a pu exposer ses toiles à travers le monde, obtenant de nombreux titres et récompenses, comme en 2022, avec la Société des poètes et artistes pour l’ensemble de son œuvre, qui illustre son engagement pour le respect de l’environnement et au service de l’éveil des consciences.
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« Sa mer n’est pas une image de carte postale. C’est une mer forte, vivante, avec tendresse et dureté, la mer source d’énergie, de vie humaine et animale, et malheureusement agressée par les échouages inattendus, dévastateurs. Que le tableau soit abstrait ou figuratif, il n’est pas neutre, il n’est pas juste un beau dessin. Il y a les tracés, les couleurs, le mélange de matières. Derrière, transparaît ton vécu de l’environnement humain et naturel. Ton talent et ton âme d’artiste harmonisent tous ces éléments et en font de belles œuvres ! », clame Marie-José Duigou, la coprésidente des Amis de Châteauneuf.
Travaillant essentiellement à l’acrylique, en y mêlant du papier de soie, la plasticienne engagée veut faire passer une émotion, un message. À travers ses toiles, elle montre plusieurs facettes de la mer. D’un côté, les plages et les rochers de son enfance, et de l’autre, la vie industrielle du grand port de Brest ou les catastrophes générées par « les voyous polluant nos océans. Je n’ai de cesse de tenter de sensibiliser les gens aux dangers qui menacent l’espace maritime. Je lutte avec mon pinceau et mes outils pour une prise de conscience. Le naufrage de l’Amoco Cadiz, mes révoltes et des dénonciations sont le fil conducteur de ma carrière. La Bretagne, ce n’est pas seulement mes origines, c’est aussi mon inspiration. »
Entrée gratuite du lundi au samedi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h ; Dimanche de 10 h à 12 h 30
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Samedi, la maison prévôtale accueillait le 44e salon de peinture d’Art en Plougasnou. Une centaine de personnes ont fait le déplacement pour admirer les œuvres de cette nouvelle édition. L’exposition est ouverte gratuitement au public, avec possibilité d’achat des œuvres, jusqu’au 15 août. | OUEST-FRANCE
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Cet après-midi à Douarnenez (Finistère), alors que les algues restantes sur la plage du Ris ont séché, aucune fermeture n’a été décrétée. Baie de Douarnenez Environnement s’inquiète des risques sur la santé. Le ramassage des algues devra attendre mardi 15 juillet 2025, si les vagues ne les ont pas emmenés d’ici là.
À 16 h 30, ce dimanche 13 juillet, les algues restantes sur la plage du Ris avaient commencé à sécher sous la chaleur estivale. | OUEST-FRANCE
Ce dimanche midi - 13 juillet 2025 - sur la plage du Ris à Douarnenez (Finistère), Jean Hascoët s’est étonné de voir se hisser le drapeau vert. « Dans les esprits des baigneurs, un drapeau vert c’est qu’il n’y a pas de danger. »
Une erreur, selon le président de Baie de Douarnenez Environnement, car la marée verte blanchit à vue d’œil : « Avec le soleil caniculaire de ce matin, les algues ont vite séché. » Sous la croûte que forment les algues, il craint la création de gaz toxique (sulfure d’hydrogène, H2S) et s’inquiète des risques pour la santé des promeneurs et des enfants.
« Ce que dit la Préfecture, c’est qu’il y a deux solutions : soit ramasser les algues, soit fermer la plage. Il n’y a pas de troisième solution. » À cause du week-end et du jour férié, l’entreprise Kérivel n’interviendra que mardi 15 juillet 2025 sur la plage.
La maire, Jocelyne Poitevin, affirme que la Ville a un « délai de 48 heures pour les ramasser ». D’ici mardi, elle compte sur les marées à fort coefficient : « La marée remonte, elle va réhumidifier les algues et elles repartiront. » Elle l’assure : « La population n’est pas en danger. Il n’y a qu’une très petite quantité d’algues, quelques centimètres d’épaisseur. »
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Un ouvrage est désormais consacré à Anne Le Saint (1748-1794), receleuse de prêtres réfractaires sous la Terreur en Haut Léon. Retour sur la vie d’une Plouénanaise guillotinée à Quimper (Finistère).
André Musard, Jean-Michel Cueff, Roger Le Gac & Joël Cadiou présentent le livre sur Anne Le Saint, au marché estival de Plouénan. | OUEST-FRANCE
Le 15 septembre 1794, Anne Le Saint, née en 1748, montait sur l’échafaud au Plateau de la Déesse, près de l’actuelle préfecture de Quimper (Quimper).
Unique femme guillotinée à Quimper, Anne Le Saint fut exécutée en compagnie de François Le Gall, recteur de Plouénan, et François Corrigou, aumônier des Ursulines à Saint-Pol-de-Léon. « Anne Le Saint était convaincue d’avoir recelé deux prêtres réfractaires en sa ferme de Pennanéac’h à Plouénan », narre Roger Le Gac, l’un des auteurs du livre dédié à Anne Le Saint.
Anne Le Saint reprit le bail de fermier locataire au manoir de Pennanéac’h à la mort de son frère Claude (1752-1785), en partage avec sa veuve Anne Cadiou. Dénoncées, les deux belles-sœurs sont inculpées d’avoir caché des prêtres réfractaires. « Anne Cadiou ayant des enfants, il est probable qu’Anne Le Saint se soit sacrifiée », évoque André Musard, co-auteur et actuel propriétaire du manoir de Pennanéac’h.
« En 1928, une demande en béatification s’engagea. Les actes furent envoyés à Rome en 1935. Et, un procès débuta en 1938 », expose Jean-Michel Cueff, descendant d’Anne Le Saint et animateur de Plouénan News. Malheureusement, interrompu par la guerre, ce procès en béatification ne fut jamais repris.
Jacques Le Saint, natif de Folgoët, et Roger Le Gac, originaire de Saint-Frégant, sont des descendants de Vincent Mesguen de Kerhoantiou, grand-père d’Anne Le Saint. Avec André Musard, également passionné d’histoire locale et de généalogie, « nous avons entrepris de relater un pan de l’histoire plouénanaise au travers de la vie d’Anne Le Saint ». L’ouvrage de 126 pages est en vente actuellement uniquement au marché estival de Plouénan, les mercredis de 17 h à 21 h.
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Nommé Maner CoZad, du nom du lieu-dit où doit être construite une enceinte sportive de 15 000 places, le campement a été évacué ce dimanche 13 juillet 2025, selon la gendarmerie de Brest (Finistère).
La Zad s’était installée au Froutven, à Guipavas. | OUEST-FRANCE
La Zad (zone à défendre) qui s’était installée dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 juillet 2025, au Froutven, près de Brest (Finistère), à l’emplacement du futur stade de football du Stade Brestois, a été évacuée ce dimanche 13 juillet, sur ordre préfectoral.
Nommée Maner-CoZad, elle comptait, selon ses membres, « plusieurs dizaines de personnes » samedi soir, bien décidés à « occuper le terrain pour s’opposer aux bétonneurs et sauver le stade Francis Le Blé ».
Les forces de l’ordre ont ramassé les différents objets présents sur le site. | OUEST-FRANCE
Selon un gendarme sur place, les zadistes « étaient prêts pour rester dans la durée ». | OUEST-FRANCE
Un poste de commandement (PC) sécurité a été mis en place ce dimanche matin à la brigade de gendarmerie de Guipavas. En début d’après-midi, un arrêté préfectoral a été pris, notifié ensuite aux militants. Ces derniers ne souhaitant pas quitter les lieux, les gendarmes sont intervenus, en investissant le site. Selon la préfecture, qui évoque une intervention « sans heurts », « une quinzaine de personnes ont pris la fuite », et deux d’entre elles ont fait l’objet d’un contrôle d’identité.
Selon un gendarme sur place, les zadistes « étaient prêts pour rester dans la durée », en montrant le campement démantelé. Les forces de l’ordre ont trouvé, sur place, un espace de couchage, une cuisine, des toilettes sèches, un important stock de nourriture, des outils. Des camions des services municipaux ont été réquisitionnés pour ramasser tous ces éléments pour les envoyer en déchetterie.
S’agissant des effectifs de gendarmerie, 50 gendarmes, dont 26 membres du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), ont été mobilisés, ainsi qu’un technicien en identification criminelle.
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La rivière de Pont-l’Abbé (Finistère) a été le théâtre d’une mobilisation durant le couronnement de la Reine des Brodeuses, ce dimanche 13 juillet 2025. Des militants ont brandi un slogan reprochant à la députée Liliana Tanguy son vote en faveur de la loi Duplomb.
Un message interpellant la députée Liliana Tanguy et son vote favorable à la loi Duplomb a été brandi pendant le couronnement de la Reine des Brodeuses. | OUEST-FRANCE
Dimanche 13 juillet 2025, le couronnement de la reine des Brodeuses bat son plein au théâtre de verdure, en surplomb de la rivière de Pont-l’Abbé. Durant ce moment fort, les spectateurs ont pu apercevoir, sur la rive opposée, une mobilisation militante.
LIRE AUSSI : Loi Duplomb sur l’agriculture controversée et adoptée : qu’ont voté les députés du Finistère ?
Une quinzaine de personnes ont brandi des fumigènes et des lettres par lesquelles ils ont fait apparaître leur colère contre la députée bigoudène Liliana Tanguy. Leur message lui reprochait d’avoir récemment voté la loi Duplomb à l’Assemblée nationale.
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Le Finistère est en vigilance sécheresse et le débit de réserve du Dourduff a été atteint. Il s’agit d’un profil similaire à ce que la station d’eau potable de Kerjean a connu en août 2022.
À Plouezoc’h, l’usine de production d’eau potable de Kerjean alimente plusieurs communes du Trégor finistérien. | OUEST-FRANCE
Le département du Finistère est en vigilance sécheresse , les rivières du Pays de Morlaix sont à un niveau historiquement bas… La situation est au cœur des discussions des élus.
« Nous avons atteint le débit de réserve réglementaire de la rivière du Dourduff, c’est-à-dire le débit minimal obligatoire d’eau qu’An Dour doit réserver au cours d’eau et au fonctionnement minimal des écosystèmes », a expliqué Frédéric Colombel, directeur du service d’eau public An Dour, venu à la rencontre des élus de Lanmeur (Finistère), début juillet 2025. Actuellement pour alimenter les huit communes de l’ancien canton de Lanmeur, la station de Kerjean reçoit, via deux connexions, 10 000 m³ de Morlaix auxquels s’ajoutent 500 m3 de Plestin-les-Grèves.
Avec l’arrivée des touristes, les besoins sont multipliés par trois ou quatre, surtout dans les communes du littoral. La sécheresse similaire à ce qu’à connu la région en 2022 ainsi que les journées ensoleillées de ce mois de juillet font craindre des restrictions d’eau. « En septembre 2022, l’usine de Kerjean avait été fermée. »
« On a tous un rôle à jouer, poursuit Frédéric Colombel. Il faut commencer par économiser l’eau, privilégier la douche au bain et ne pas vouloir absolument laver sa voiture. C’est avant tout une question de bon sens »
Lire aussi : Voici trois chiffres à connaître sur la consommation d’eau au sein de Morlaix communauté
Si la préfecture passe en alerte, les gestes obligatoires s’imposent aux particuliers comme aux communes : fermer les douches de plage, ne plus arroser les pelouses et plantes, ne plus remplir les piscines… An Dour a, de son côté, d’autres leviers comme celui de baisser la pression au niveau du robinet. « La saison estivale risque d’être compliquée. »
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Alors que la Bretagne est en alerte sécheresse, les rivières du Pays de Morlaix (Finistère) sont à un niveau historiquement bas.
Philippe Bras, président de l’AAPPMA, dans le lit de la Penzé, ici asséchée. | OUEST FRANCE
« Voilà la Penzé, il n’y a plus d’eau », s’exaspère Philippe Bras, président de l’AAPPMA (Association de pêche et de protection du milieu aquatique) de Morlaix (Finistère). Si on m’avait dit que je verrais les rivières à sec… ». Face aux relevés télémétriques, la régie de l’eau de Morlaix communauté, An Dour, a annoncé que la situation était similaire à celle de 2022.
« C’est dramatique de voir cela en Bretagne, déplore le passionné de l’eau. La biodiversité de la rivière est en souffrance, avant c’était le paradis des saumons ici ». La température de l’eau augmente. Pour éviter la contraction de maladie au sein de la population piscicole de la rivière, la température de 27 degrés ne doit pas être franchie.
Lire aussi : Sécheresse dans le pays de Morlaix : on fait le point sur la situation
Pour comprendre la faible volumétrie de la Penzé, il faut remonter à sa source : le Coatoulzac’h. Cet affluent de la Penzé alimente en eau potable le pays Léonard. La station de pompage, installée au niveau de Penhoat à Taulé, draine plus de quatre millions de mètres cubes d’eau par an, ensuite envoyés vers l’usine d’eau potable de Plouénan. « Le Coatoulzac’h a perdu 40 % de sa capacité de production d’eau », affirme le président de l’AAPPMA.
Un bruit répétitif trouve un écho. « La pompe cavite, c’est à dire qu’elle tourne en partie dans le vide, parce qu’il n’y a pas assez de profondeur d’eau », explique le membre de la Commission locale de l’eau. Près de 40 centimètres séparent l’eau de la marque verte, témoin de son niveau habituel.
À 500 mètres de la station de pompage, sous le Pont al Léz à Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, même constat : les pierres qui jonchent le lit de la rivière sont découvertes et bien visibles.
Malgré de bonnes pluviométries automnales, la sécheresse des derniers mois inquiète Philippe Bras. « Avec les chaleurs estivales, j’appréhende les prochaines semaines », confie-t-il.
La station de pompage au niveau de Penhoat à Taulé (Finistère), qui pompe l’eau du Coatoulzac’h pour la consommation d’eau potable | OUEST FRANCE
Un appel à réagir
« Malgré les efforts entrepris, le seul moment où les gens vont comprendre c’est quand il n’y aura plus d’eau au robinet ! » lance Philippe Bras. Il appelle à plus de restrictions à la consommation d’eau. Le militant réclame également un bilan d’études HMUC (Hydrologie Milieu Usage Climat) afin de répertorier les analyses des sources d’eau disponibles sur le Finistère. « Il faut connaître nos réserves pour préparer une gestion à long terme de la distribution en eau ».
Philippe Bras s’en remet aux pouvoirs publics : « C’est la question que l’État doit se poser : celle de la préservation de la Penzé mais aussi de l’alimentation en eau potable ».
Plougasnou. Vernissage du 44ème Salon d'Art en Plougasnou.
Gabrielle Perrier a eu du mal à se faire entendre ce samedi soir lors du vernissage du 44ème Salon d'Art en Plougasnou. Photo pyb29
Son allocution ci-dessous :
Le 44ème Salon d’Art en Plougasnou est ouvert.
Bonjour à tous, Madame la Maire, Monsieur le Président, chers amis.
Vous avez souhaité que j’évoque les lointaines années où j’ai eu l’honneur et la responsabilité de cette exposition d’été, de 2006 à 2014, tout en rendant à Jean-Pierre Garrault, que nous regrettons tous, l’hommage qui lui est dû pour avoir facilité le passage du Salon de Peinture de Plougasnou à l’association Art en Plougasnou, créatrice chaque année d’un Salon de Peinture.
Rappelons d’abord que ce Salon existe depuis 1981 grâce à l’initiative de Monsieur Tartier ; d’abord au collège de Plougasnou, puis à la Maison Prévôtale
En 1997, Eddy et Ghislaine Roux deviennent commissaires de ce Salon qui est cependant organisé, de façon autonome, dans le cadre du Foyer Rural de Plougasnou. Cette organisation se poursuit quand je prends la suite des Amis Roux en 2006. En novembre 2009, Monsieur Jean-Claude Binet, président du Foyer Rural, m’informe que, compte tenu de la grande diversité des activités du Foyer Rural, ce serait bien que le Salon donne tous pouvoirs à son Président Jean-Pierre Garrault pour cette négociation qui sauvegarde les avoirs financiers du salon et se conclue en excellents termes. Bravo Jean-Pierre…
Le nom d’Art en Plougasnou est choisi à l’issue d’un vote du Conseil d’Administration, sur différentes propositions non notées malheureusement.
But de l’Association : Favoriser la rencontre des artistes et des publics, particulièrement dans le domaine de l’art contemporain.
Membres fondateurs : Yves Bozec, Jacques Côme, Jean-Pierre Garrault et Jean-Pierre Garrault, Jeanine Guidou, Albert Oberlé, Yvonne Szczypiorski (Yvonne Hervé), et moi-même.
Le 17 juin 2010 partent les premières invitations signées Art en Plougasnou.
Jean-Pierre n’est pas qu’un remarquable et créateur objets ; il est aussi rigoureux. Il nous a fait adhérer à la maison des Artistes qui protège les exposants.
Merci à Maryvonne Jeanne Garrault et merci à Pierre Reynard, remarquable archiviste de nos activités très engagé pour le salon.
Ce Salon a 44 ans cette année et nous lui souhaitons tous une belle et longue vie. Bravo aux organisateurs.
Gabrielle Perrier.
Photos pyb29
A découvrir ou redécouvrir : TERRITOIRES D'AMOUR ET D'ART de Marie Halopeau
Diaporama du vernissage : https://youtu.be/PEgcGARyds8
Lire aussi : Gabrielle Perrier, marraine de l'art à Plougasnou
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Le département du Finistère a été touché par de nombreux départs de feu, ce samedi 12 juillet 2025. Laz, Saint-Coulitz, Taulé, Scrignac, Telgruc-sur-Mer ou encore Bannalec sont concernées. Plusieurs hectares ont brûlé, des familles ont été évacuées et plus de 180 pompiers sont mobilisés. On fait le point sur la situation, ce samedi à 21 h 30.
À Bannalec, le feu a pris dans un champ de céréales. | OUEST-FRANCE
Le Finistère a été touché par plusieurs incendies, ce samedi 12 juillet 2025. Dans le centre du département, à Laz, quelques mètres carrés de culture ont brûlé. Du côté de Scrignac, un départ de feu est confirmé par les gendarmes qui parlent de « quatre à cinq hectares de culture détruits. La cause viendrait d’un engin agricole ». À 17 h 30, l’intervention était toujours en cours et « la situation bientôt maîtrisée ».
À Telgruc-sur-Mer, les gendarmes indiquent que quatre à cinq hectares de culture ont été touchés par un incendie. « Il a fallu évacuer un hameau où se trouvaient un nourrisson et une personne à mobilité réduite. L’intervention a été difficile, en raison du feu et de la fumée. Les routes principales étaient inaccessibles. Les pompiers ont dû manœuvrer dans les chemins. Les investigations sont en cours pour déterminer les causes du sinistre. ».
À Taulé, c’est une machine agricole qui a pris feu, vers 13 h 30, dans un champ de 2,5 ha, au lieu-dit Keriven Bras. Rapidement, les pompiers ont été mobilisés pour maîtriser les flammes. Une partie du champ a brûlé ainsi que la totalité de la machine. L’incendie a été maîtrisé vers 16 h 30.
Un incendie s’est déclaré à Plougonven, vers 16 h 55. Environ 200 m² sont partis en fumée, très près d’une habitation. Les gendarmes ont évacué les trois femmes présentes (une mère de 79 ans et ses deux filles de 51 et 52 ans) dans la maison. Les gendarmes, toujours, ont ensuite limité la propagation des flammes. Ils ont arrosé le feu avec un tuyau d’arrosage, ce qui a évité à la maison d’être touchée. Les pompiers de Landivisiau et Plestin-les-Grèves, avec un chef de groupe de Plabennec, ont ensuite pris le relais. L’origine du feu n’est pas encore connue.
LIRE AUSSI : Incendie à proximité d’une habitation en Finistère : trois femmes évacuées
Un incendie s’est aussi déclaré dans un champ à Lampaul-Guimiliau, vers 17 h 15. Les agriculteurs présents, avec leurs engins, ont tenté de limiter le feu. Les pompiers de Sizun, Landivisiau et Plougonven ont ensuite pris le relais.
LIRE AUSSI : Un champ en feu en Bretagne : des agriculteurs limitent la propagation avant l’arrivée des pompiers
À Bannalec, un vaste dispositif de secours a été engagé vers 19 h 30 sur un feu dans un champ de céréales, en train d’être moissonné, au lieu-dit Coatéréac. Six hectares sont partis en fumée. 55 sapeurs pompiers, avec vingt véhicules et l’appui de l’hélicoptère bombardier d’eau Morane 29 étaient engagés.
De son côté, la préfecture indique dans un communiqué que des départs de feux ont été recensés « notamment à Laz, Saint-Coulitz, Taulé, Scrignac, et Telgruc-sur-Mer ». Les services de l’État indiquent que « plus de 180 pompiers ont été mobilisés » pour maîtriser et circonscrire les incendies. Le système de télédétection des feux a été mis à contribution, tout comme l’hélicoptère bombardier d’eau Morane sur les feux de Taulé, Scrignac et Telgruc.
Enfin la préfecture du Finistère rappelle que « la prudence et la vigilance ne doivent pas être relâchées pour autant, tout particulièrement au regard des prévisions météorologiques, avec températures élevées, du vent soutenu et des taux d’humidité faibles. ».
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Les internautes ont choisi le voilier mythique d’Éric Tabarly, basé à Lorient (Morbihan), pour représenter la Région face au château du Taureau à Plouezoc’h (Finistère). Un nouveau vote est ouvert pour le départager de monuments d’autres régions.
Les internautes ont choisi le voilier mythique d’Éric Tabarly, basé à Lorient (Morbihan) a été désigné pour représenter la Région face au château du Taureau à Plouezoc’h (Finistère). | THOMAS BRÉGARDIS/ OUEST-FRANCE
Les internautes ont choisi le « Pen Duick » voilier mythique d’Éric Tabarly, basé à Lorient (Morbihan), pour représenter la Région dans l’émission de France Télévisions, Le monument préféré des Français 2025, animé par Stéphane Bern, a informé sur les réseaux la fille du navigateur, Marie Tabarly, elle-même navigatrice. Le voilier a eu l’ascendant sur l’autre candidat en lice, le château du Taureau à Plouezoc’h (Finistère).
Après un premier vote en ligne, le voilier devra maintenant s’imposer face à des monuments de gros calibre, comme le château de Chenonceaux, joyau des châteaux de la Loire (Indre-et-Loire), le phare de Cordouan (Gironde), ou encore la Basilique Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
« Plus une seconde à perdre, les votes sont ouverts, c’est à vous de jouer ! », a lancé sur les réseaux sociaux Marie Tabarly, qui espère voir le voilier de son père remporter la victoire.
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Florent Moal, Élodie Fer et Frédéric Doumenc. | OUEST-FRANCE.
Les Embruns ouvrent ses portes dans la commune. Frédéric Doumenc, propriétaire de l’établissement, Élodie Fer, gérante, et Florent Moal, chef cuisinier, finalisent les derniers préparatifs. « Les anciens propriétaires de ce lieu, présents depuis plus de 30 ans, avaient envie de vendre, confie Frédéric Doumenc. On se connaît, ils m’ont parlé de ce projet et pour moi, c’était une évidence. »
L’entrepreneur contacte alors Élodie Fer, gérante d’un restaurant à Plouezoc’h, et Florent Moal, chef cuisinier, avec l’idée de « redonner leur lettre de noblesse à ce bel endroit ».
En un an, les financements, la charte et les travaux sont réalisés. Au programme : quatre temps de repas répartis dans la journée « Le cadre est extraordinaire mais la carte est accessible. On propose le petit-déjeuner le matin, les crêpes à midi, l’apéro en terrasse et le restaurant le soir. On ne s’appuie que sur les producteurs locaux, avec beaucoup de poissons et de crustacés, pêchés ici à Térénez ! »
Ouverture lundi, toute l’année de 9 h à 23 h.
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La section de l’Union démocratique bretonne du Pays de Morlaix et des monts d’Arrée a partagé, à son tour, sa position quant au projet d’éoliennes en baie de Morlaix (Finistère), dans un communiqué de presse.
Ici, parc éolien de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Après le PCF, c’est au tour de la section UDB (Union démocratique bretonne) du pays de Morlaix et des monts d’Arrée de se prononcer quant au projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère). Elle se dit favorable, mais à un certain nombre de conditions. D’abord, par rapport au nombre d’éoliennes : « Raisonnable, pour répondre aux besoins et non pour favoriser les bénéfices et les profits », affirme-t-elle dans un communiqué.
La section UDB insiste pour que « les réserves sur la protection des écosystèmes et les conséquences pour les pêcheurs, soient analysées honnêtement et traitées dans un sens favorable à cette profession, déjà en difficulté ».
Elle exige également une implantation à juste distance des côtes et que « les réserves émises pour la protection des paysages ne soient pas traitées à la légère ».
Lire aussi : Projet de parc éolien en baie de Morlaix : cette ex-maire tacle « l’attentisme » des élus concernés
Face à ce qu’elle désigne comme « une nouvelle situation où Paris décide de tout », l’UDB du pays de Morlaix réclame « des discussions respectueuses et constructives [qui] doivent s’engager localement, en n’excluant personne ».
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À Morlaix (Finistère), l’agglomération recherche toujours un entrepreneur pour occuper un hangar destiné à accueillir des activités de maintenance. Un candidat s’était bien fait connaître, mais il a décidé de retirer sa candidature.
L’aéroport de Morlaix, dans le Finistère, aimerait accueillir un acteur de la maintenance aéronautique. | OUEST FRANCE ARCHIVES
Le 7 janvier 2025, Morlaix communauté lançait un appel à manifestation d’intérêt (Ami) afin de trouver un occupant au hangar numéro 2 de l’aéroport, que l’agglomération avait racheté après le départ de la compagnie Hop !, filiale d’Air France. Pour la totalité des locaux, l’agglomération avait investi 2,5 millions d’euros.
Pour rappel, au moment de son départ, la compagnie employait 275 personnes dans la cité du Viaduc. Certaines ont pu être reclassées sur d’autres sites de Hop !, mais la majorité ont perdu leur emploi. Un temps, la compagnie aérienne Celeste, qui voulait exploiter la ligne Brest – Orly, avait donné de l’espoir pour le renouveau du site, mais elle a été placée en liquidation judiciaire en juin 2024, avant même d’avoir fait voler un seul avion.
Lire aussi : RÉCIT. Ces salariés racontent la fin de HOP ! à Morlaix : « J’ai dû faire le deuil de mon métier »
Le hangar concerné par l’Ami est notamment destiné à accueillir des activités de maintenance. Rapidement, l’entreprise Valljet (1), qui est leader français dans l’aviation d’affaires et assure également des transports sanitaires, a répondu à l’appel. Contacté, le président, Jean Valli, explique : « Je suis venu voir les lieux en octobre 2024, car je souhaitais m’installer rapidement. » L’entreprise assure la maintenance de ses avions « au Bourget et à Bordeaux », et souhaite se développer dans la cité du Viaduc.
L’appel à manifestation d’intérêt a été clos le 17 février 2025, à 12 h. Dans un mail daté du 12 avril 2025, adressé à Morlaix communauté, l’entreprise a fait savoir qu’elle retirait sa candidature. Jean Valli indique : « Moi, j’ai des temps d’entrepreneur, pas d’administration. » Il estime que « le calendrier n’a pas été respecté ». L’entrepreneur prévoyait « une quinzaine de postes au départ, et une trentaine d’ici deux ans ». Il avait même déjà recruté des salariés localement, cinq personnes « qui ont été licenciées », puisque le projet n’a pas abouti.
Du côté de Morlaix communauté, Jean-Paul Vermot explique sobrement : « Nous avons pris acte. » Dans le cahier des charges de l’appel à manifestation d’intérêt, aucune date butoir pour apporter une réponse aux entreprises qui postulaient n’était mentionnée, ainsi, la collectivité a pris le temps d’étudier le dossier.
Le président de Morlaix communauté indique : « Il y avait des éléments dans l’offre de Valljet qui nécessitait des investigations supplémentaires et une réflexion. Nous avancions sur le dossier. » Selon nos informations, l’offre proposée par Valljet ne correspondait pas aux attentes de l’agglomération.
Cependant, même si le projet d’accueillir un acteur de la maintenance sur le site est retardé, il n’est pas oublié. Seul Valljet avait déposé un dossier dans le cadre de l’Ami, mais ce dernier a permis « de générer des contacts, qui sont en cours ».
(1) Valljet a déjà fait l’objet de deux enquêtes du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) pour des incidents techniques qualifiés de graves. Le premier avait eu lieu en janvier 2022, lorsqu’un jet privé avait failli entrer en collision avec un avion de ligne. Le deuxième, le 28 octobre 2023, lorsqu’un Cessna 525 avait subi une panne au niveau du train d’atterrissage qui l’avait forcé à atterrir « sur le nez », sans faire de blessé.
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Votre compagnon à quatre pattes a besoin de se dégourdir les jambes ? Voici les lieux où il peut vous accompagner.
En vacances avec son chien. Photo d'illustration. | PHOTOBOYKO
Partir en vacances avec son animal de compagnie peut s’avérer un casse-tête, aussi les offices de tourisme du territoire ont listé les hébergements dog-friendly et les restaurants qui acceptent les chiens. Et même certains musées.
Votre compagnon à quatre pattes peut vous accompagner
dans vos randonnées sur le GR34 pour une balade iodée ou le long d’une voie
verte pour une sortie bucolique en toute sécurité. À condition d’être tenu en
laisse. Un chien même âgé reste rapide
prévient Serge Kergoat,
l’ornithologue de Camaret-sur-Mer.
Avec son odorat extrêmement développé, il repère un
oiseau bien avant son maître et peut s’élancer pour le chasser. Même si le
passereau s’envole à temps, cela lui demande beaucoup d’énergie. Et d’autres
prédateurs comme le faucon pèlerin ou le goéland l’auront peut-être repéré à
cette occasion. Ça introduit une fragilité supplémentaire dans
le système, déplore l’ornithologue. Du
15 avril à fin juillet ou début août, il faut veiller à rester dans les
espaces bien balisés et ne pas lâcher les chiens dans les dunes.
Une recommandation qui vaut aussi dans la Bretagne intérieure. Si le gravelot niche à même la plage, dans les landes des monts d’Arrée, c’est le courlis cendré qui fait son nid directement au sol.
Oubliez la bronzette pour Médor : un arrêté préfectoral interdit les chiens sur toutes les plages du département pendant la période estivale, même tenus en laisse.
Pour laisser gambader son compagnon en toute liberté, un nouvel espace a ouvert au printemps à Quimper : dans les 1 000 m2 du parc de Tréqueffelec, les chiens peuvent courir sans laisse.
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L’hôpital de Morlaix (Finistère) est désormais Centre de ressources territorial (CRT). Cela lui permet d’obtenir une aide de 400 000 €, afin de mieux accompagner les personnes âgées dans le maintien à domicile.
Le centre hospitalier des pays de Morlaix a obtenu une reconnaissance et une aide financière pour l’accompagnement des seniors. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Dans un communiqué de presse, le centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) indique avoir « obtenu la reconnaissance officielle de l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne en tant que Centre de ressources territorial (CRT) ».
Le CRT est un dispositif « visant à favoriser le maintien à domicile des personnes âgées, tout en soutenant leurs aidants et les professionnels du secteur médico-social. Il propose un accompagnement global incluant soins, ergothérapie, suivi psychologique, actions de prévention et coordination renforcée entre les acteurs de santé du territoire ».
Lire aussi : Dans le pays de Morlaix, un projet innovant pour penser l’Ehpad de demain
Cette reconnaissance s’accompagne d’un soutien financier de « 400 000 €, permettant le déploiement de moyens humains et techniques supplémentaires : professionnels spécialisés (infirmiers, ergothérapeutes, gériatres), outils numériques, solutions de téléassistance… »
Le CHPM souligne : « Nous allons pouvoir développer une offre de services renforcée, au plus près des besoins des usagers, en collaboration étroite avec les médecins de ville, les services à domicile, les Ehpad, le Groupement de coopération sociale et médico-social ESSOR, et les autres établissements hospitaliers du territoire. Le dispositif vise notamment à retarder, voire éviter, l’entrée en établissement pour les personnes âgées qui le souhaitent, tout en sécurisant leur parcours de soins. »
L’hôpital conclut : « Ce nouveau dispositif est un levier fort pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées du territoire, soutenir les aidants, et fluidifier les parcours de santé. »
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Une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) de Centre-Bretagne jeudi 10 juillet 2025 pour un rassemblement symbolique place de la mairie.
Une soixantaine de personnes s'est rassemblée place de la mairie à Carhaix pour former une ligne rouge. | OUEST-FRANCE
Sur la place de la mairie de Carhaix (Finistère), une soixantaine de personnes, vêtues d’un vêtement rouge, ont tendu une rubalise rouge jeudi 10 juillet 2025. Une façon de symboliser qu’Israël « a franchi toutes les lignes rouges ».
Ce rassemblement, symbolique, a eu lieu dans d’autres villes de France à l’appel de l’Association France Palestine solidarité (AFPS). La section de Centre-Bretagne a rappelé à cette occasion qu’elle est en contact avec deux Gazaouites à laquelle elle envoie de l’aide régulièrement.
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« L’un des deux contacts nous a envoyé une vidéo du bombardement d’un campement de tentes, indique Gérard Desmarest, président de l’antenne locale de l’AFPS. Il a lancé un appel aux dons pour pouvoir racheter des tentes à ses voisins. »
L’association continue donc à collecter. Elle tiendra de nouveau un stand sur le marché qui se tient le mardi place de la mairie.
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Le centre de formation de Kerliver, à Hanvec (Finistère), est confronté à une baisse des effectifs et à une situation financière difficile. Les formations vont être dispatchées vers les lycées agricoles de Morlaix et Châteaulin.
Le site de Kerliver à Hanvec (Finistère) ne sera plus un centre de formation agricole. | OUEST-FRANCE
La décision est tombée, ce jeudi 10 juillet 2025, par un communiqué de presse de la région Bretagne. Les enseignements du centre de formation agricole de Kerliver n’auront plus lieu à Hanvec (Finistère). Ils seront transférés sur d’autres sites : le lycée de l’Aulne de Châteaulin et le lycée de Suscinio à Morlaix. Un calendrier et une méthode seront définis et partagés à l’automne prochain.
Le centre de Kerliver accueille 56 stagiaires et 150 apprentis sur des parcours diplômants, dans les secteurs du maraîchage biologique, des aménagements paysagers, de la forêt et de l’élagage, de l’agriculture et des agro-équipements.
« Reconnu pour la qualité de ses formations, le site de Kerliver voit pourtant ses effectifs baisser, et présente une situation financière très dégradée, explique le conseil régional. De plus, les conditions d’accueil ne sont pas optimales : si une navette de transport a été mise en place, le site n’est pas desservi par un service de transport scolaire, et il ne dispose pas d’internat. »
Le projet de regroupement des enseignements a été partagé lors du conseil d’administration de l’établissement, le 4 juillet 2025. « Ce n’est pas une fermeture, considère Loïc Hénaff, conseiller régional et président du conseil d’administration de l’établissement. Les formations sont maintenues sur les sites de Morlaix et de Châteaulin. Le personnel continuera d’enseigner là-bas. »
L’avenir du site de Kerliver, qui appartient à la commune d’Hanvec, reste en suspens. « Nous déciderons ensemble des nouveaux projets à insuffler pour l’avenir de Kerliver », a annoncé Loïc Hénaff.
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La section locale du Parti communiste français organise une nouvelle vente de légume solidaire, à prix coûtant, ce 12 juillet 2025, au quartier de la Madeleine, à Morlaix (Finistère).
Le PCF Pays de Morlaix organise des ventes de légumes solidaires comme le 7 juin 2025, à Pors-ar-Bayec, à Morlaix (Finistère). | OUEST FRANCE
Le Parti communiste français section Pays de Morlaix organise des ventes de légumes de saison à prix coûtant dans les quartiers populaires de Morlaix (Finistère).
Le prochain rendez-vous est fixé au 12 juillet 2025, de 10 h à 12 h, le long de la rue Paul-Serusier, dans le quartier de la Madeleine à Pors-ar-Bayec. Il s’agit de la troisième vente de légumes en trois mois dans ce quartier.
Les légumes proviennent des exploitations de producteurs locaux de Roscoff et Plougoulm. Sur les étals : pommes de terre, carottes, concombres, laitues, betteraves, tomates, oignons…
À découvrir
Le PCF Pays de Morlaix organise cette vente en direct, à prix coûtant, « parce qu’une alimentation équilibrée est un droit pour tous ! » rapporte la section morlaisienne du PCF. Les militants communistes du Pays de Morlaix affirment vouloir « faire vivre leur valeur dans le concret et la vie quotidienne ».
Une autre vente solidaire de légumes aura lieu le samedi 6 septembre, de 10 h à 12 h, à Saint-Martin des Champs.
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Le PCF donne son avis sur le projet d’un parc de 111 éoliennes en baie de Morlaix. Il est pour, mais dans un cadre de maîtrise publique et démocratique.
Les membres du PCF morlaisien ont longuement débattu avant de prendre position pour le parc éolien en mer, mais à certaines conditions. | OUEST-FRANCE
« Nous avons pris le temps de la réflexion », annonce Ismaël Dupont, secrétaire départemental, au moment de communiquer sur la position du Parti communiste français (PCF) du Finistère, à propos du projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère). « On est face à une urgence climatique qui impose des mesures, nous n’avons pas d’autres solutions que de chercher à décarboner nos modes de vie et nos moyens de transport comme notre économie… Pour limiter le réchauffement climatique, il nous faut éliminer les sources fossiles comme le charbon et le pétrole, c’est pour cela que nous sommes favorables à un mix énergétique entre nucléaire et éolien. »
Le groupe morlaisien est par ailleurs inquiet du virage pris par certains politiques sur la remise en cause des énergies renouvelables : « Pour ces raisons, on dit oui ces éoliennes en mer, mais avec un mais. Déjà en les éloignant le plus possible des côtes. »
Loin de diaboliser les opposants et toutes leurs craintes inhérentes à l’absence d’un débat public approfondi et à un temps de concertation trop court, la section PCF rappelle qu’il faut produire plus d’électricité décarbonée. « Sans doute deux fois plus d’ici à vingt ans si on prend en compte la réindustrialisation. Nous soutenons cet effort d’investissement industriel, mais dans un cadre public, indispensable pour ne pas alimenter la spéculation et la cherté de l’énergie. Nous sommes contre les logiques de l’économie capitaliste dans le champ de la production et la distribution d’énergie et sommes opposés à ce que l’État passe des appels d’offres internationaux pour offrir à des groupes financés privés des concessions de trente ans sur des parcs éoliens… La marchandisation et la privatisation du secteur de l’énergie ne sont pas une garantie d’une production au juste prix. »
Enfin, le PCF demande plus de cohérence à l’État dans sa politique pour lutter contre le réchauffement climatique : « Comme la mise en places des mesures incitatives pour les modes de chauffage et de transport en développant des usages plus sobres, par exemple, la ligne ferroviaire Morlaix/Roscoff. »
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Après une année difficile en lien avec l’insalubrité de ses anciens locaux, l’Adess (Association de développement de l’économie sociale et solidaire) poursuit et élargit ses actions sur le Pays de Morlaix (Finistère).
Une cinquantaine d’adhérents, élus ou représentants de structures ont participé à une assemblée générale le mardi 1er juillet 2025. | OUEST-FRANCE.
Le pôle ESS (économie sociale et solidaire) du Pays de Morlaix a tenu son assemblée générale dans ses nouveaux locaux au sein du centre Afpa (formation professionnelle pour adulte) de Morlaix (Finistère).
Nous avons connu une année difficile en 2024
du fait de nos locaux de l’époque devenus insalubres après une inondation de
la cave et de la chaudière
, déclare Éliane Le Duff, coordinatrice. Malgré
un contexte immobilier difficile, nous avons lancé un appel à bailleur dans la
presse locale.
La démarche fut fructueuse, puisque le centre Afpa de Morlaix a proposé de louer une partie de ses locaux après réhabilitation. S’ensuivit le déménagement du Pôle ESS et de ses nombreux partenaires en sous-location. Quelques espaces de sous-location restent encore disponibles pour des structures œuvrant dans les domaines de l’économique et social.
Malgré ces difficultés, l’équipe de deux salariées, avec le soutien de bénévoles et l’accompagnement de diverses structures, a poursuivi ses missions et 35 porteurs de projets ont ainsi été accueillis au cours de l’année 2024.
Par ailleurs, le pôle ESS a établi un pont avec le collectif menant une action de création d’une SSA (sécurité sociale alimentaire). Il s’agit d’un dispositif qui, à l’instar de la sécurité sociale de la santé, permettrait à tous d’accéder à une alimentation saine et variée. En 2025, « Nous poursuivrons ce partenariat avec le Collectif SSA », précise Émilie Cariou-Ménes. « Sans oublier notre cœur de métier : l’accompagnement des porteurs de projets sur notre territoire ! »
39 Bellevue de la Madeleine, 29 600 Morlaix
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La dégradation des eaux de baignade n’est pas le seul fait des agriculteurs. Déjections canines et raccordements sauvages sont également des facteurs prépondérants, c’est ce que révèle une analyse à Plougonvelin (Finistère).
L’exutoire d’eau pluviale sur la plage de Bertheaume affichait des taux incohérents de bactéries au printemps, après un acte malveillant. | OUEST-FRANCE
Impactée par un débordement du réseau d’assainissement en mars puis fermée durant un mois à cause d’un acte malveillant, qui avait une nouvelle fois fait déborder le réseau d’assainissement, la plage de Bertheaume était depuis sous surveillance.
Nous avons opéré un suivi du milieu naturel
,
indique le maire
Bertrand Audren. Avec le temps, la pollution
d’avril s’est diluée en mer, mais les analyses bactériennes restaient
mauvaises à l’exutoire d’eau pluviale sur la plage de Bertheaume. C’était
incohérent, ça nous a interpellés avec la CCPI
.
Des analyses complémentaires sont alors menées en amont, tandis que la communauté de communes, en charge de la compétence eau, ressort ses archives datant d’avant la Covid.
À découvrir
Des raccordements sauvages, ou rejets directs dans la
nature sont alors identifiés dans le secteur du Perzel. « Nous avons mis
en demeure les propriétaires d’agir ou de prouver qu’ils ont agi depuis pour
mettre leurs installations en conformité. Il faut une prise de conscience
collective car ces incivilités dégradent la qualité des eaux de baignade
,
déplore le maire qui envisage de pousser l’enquête sur le Trez-Hir car il y a
des marqueurs similaires
.
Interdits sur les plages du 1er juin au 30 septembre,
les compagnons à quatre pattes et leurs propriétaires impactent également la
qualité des eaux de baignade. C’est ce que nous ont montré les analyses
entre juin et août 2024
, indique Bertrand Audren, qui avait alors dû
fermer la plage principale de la commune le 22 août 2024, après de
mauvaises analyses.
Nous allons réaliser davantage de contrôles,
notamment en dehors des heures de fortes affluences
, prévient le 1er
édile, qui rappelle au passage, qu’il en coûtera 150 € aux
contrevenants
.
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À Douarnenez et Kerlaz (Finistère), de nouvelles marées vertes sont à déplorer, ce mercredi 9 juillet 2025. En fin de matinée, la société Kérivel a entamé leur ramassage à la plage du Ris.
Ce mercredi 9 juillet, les algues ont recouvert la plage du Ris, à l’entrée de Douarnenez (Finistère). La société Kérivel a entamé leur ramassage en fin de matinée. | OUEST-FRANCE
C’est face à une baie verte et malodorante que se sont réveillés les Douarnenistes, ce mercredi 9 juillet 2025. La plage du Ris, à l’entrée de la ville de Douarnenez (Finistère), était recouverte d’une épaisse marée verte ce matin.
Des dépôts d’algues étaient déjà visibles la veille, mais l’ampleur de la vague de ce mercredi a contraint la Ville à une action rapide. La société Kérivel, de Confort-Meilars, est intervenue en urgence.
Vers 11 h 30 ce matin, deux tracteurs s’activaient sur le sable. « Ils vont se concentrer sur le haut de la plage, où il y a un amas », détaille André Guillemot, premier adjoint de la maire, et vice-président de Douarnenez Communauté, délégué aux déchets et aux algues vertes.
Lire aussi : Baie de Douarnenez Environnement alerte les élus sur les extensions de porcheries
En parallèle, la plage de Trezmalaouen à Kerlaz n’est pas en reste. Après avoir disparu dimanche soir, les algues vertes sont réapparues ce mercredi matin, trois à quatre fois plus nombreuses.
« C’est énorme, des milliers de m³ d’algues vertes envahissent notre plage », se désole Dominique Stéphan, conseiller municipal à Kerlaz, délégué à l’environnement. Une riveraine de Lanévry s’aventure tout de même dans le tapis verdâtre : « C’est impressionnant, j’ai enfoncé mes bottes à près de 50 cm, dessous c’est de la vase. C’est incroyable, j’ai jamais vu ça ! », constate-t-elle.
Dominique Stéphan estime la quantité d’algues à ramasser à près de 6 000 m³ et se questionne sur la capacité de stockage de la plateforme de co-compostage de Douarnenez Communauté, d’une capacité de 5 400 tonnes d’algues par an.
Kérivel, l’unique prestataire pour Douarnenez, Kerlaz et Plonévez-Porzay, ne peut pas assurer tous les chantiers en simultané. La plage de Trezmalaouen devra donc attendre jeudi 10 juillet pour être nettoyée. « Les moyens sont insuffisants », commente l’adjoint. Selon lui, ce début d’été n’annonce rien de bon: « Avec la chaleur, on va vers une saison exceptionnelle. On risque d’être submergé », alerte-t-il.
La saison 2025 apparaît beaucoup plus intense que les précédentes. « C’est plus tôt que d’habitude, cette année, on a commencé en mai, habituellement c’est plutôt en juin », explique André Guillemot. Dans la baie de Douarnenez, l’essentiel des marées vertes s’est concentré à Trezmalaouen, dans la commune de Kerlaz. En juin, 875 tonnes y avaient été ramassées sur trois jours.
La plage de Trezmalaouen, à Kerlaz (Finistère), s’est retrouvée entièrement tapissée d’algues vertes ce mercredi 9 juillet. | OUEST-FRANCE
À Douarnenez, il s’agit de la troisième collecte de la saison. 45 m³ d’algues vertes avaient été ramassées le 20 mai, puis 48 m³ le 23 mai. Une opération dont le coût s’était élevé à 3 392 €, entièrement pris en charge par l’État dans le cadre du Plan de lutte contre les algues vertes. « Là ce sera beaucoup plus », déplore le premier adjoint à la maire.
Cette année, les marées vertes finistériennes suivent un rythme particulier : « L’essentiel des échouages, précoces, sur des périodes courtes et en quantités importantes, se concentre en baie de Douarnenez », détaille la préfecture du Finistère dans un communiqué. Au total, fin juin, « les tonnages ramassés s’élevaient à 3 068 tonnes, contre 1 793 tonnes à la même période de 2024 ».
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La députée socialiste du Finistère, Mélanie Thomin, s’oppose fermement à l’adoption de la loi « Duplomb ». Elle dénonce un recul environnemental et sanitaire, et précise que le groupe Socialistes et apparentés saisira prochainement le Conseil constitutionnel.
Mélanie Thomin, députée socialiste du Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Mardi 8 juillet 2025, le Parlement a définitivement adopté la proposition de loi du député LR Laurent Duplomb visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. »
La députée socialiste du Finistère, Mélanie Thomin, cheffe de file pour le groupe Socialistes et apparentés sur ce texte, réagit et dénonce une loi qui « constitue une tromperie à l’égard du monde agricole et représente un danger pour la santé humaine et environnementale. Il vise notamment à réintroduire des produits de la famille des néonicotinoïdes, en particulier l’acétamipride ». Elle continue : « Sa réintroduction, de surcroît sans avis scientifique de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), est une nouvelle étape de l’offensive réactionnaire des droites contre l’écologie, après le vote dans l’hémicycle du moratoire sur les énergies renouvelables ou encore la suspension du dispositif MaPrimeRénov’. »
Au-delà du texte, Mélanie Thomin pointe du doigt « une union allant de la droite macroniste à l’extrême droite, qui, par le vote d’une motion de rejet de son propre texte en première lecture a empêché tout débat à l’Assemblée nationale. »
Elle précise que dans les prochains jours, le groupe Socialistes et apparentés saisira le Conseil constitutionnel « afin de faire échec à ce texte régressif ».
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L’intersyndicale prévoit une journée de grève en septembre 2025 dans les établissements français du groupe Vivalto Santé, dont la clinique de la Baie à Morlaix et le CHP Pasteur Lanroze à Brest (Finistère).
Une photo, en juin 2024, des employés de la Clinique du Pays de Rance, dans les Côtes-d’Armor, appartenant au groupe Vivalto Santé . | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La majorité des organisations syndicales du groupe (CGT, FO Santé Privé, Sud Santé Sociaux, CFTC Santé Sociaux) prévoit une journée de grève dans tous les établissements du secteur France du groupe Vivalto Santé. Comme à la clinique de la Baie, à Morlaix (Finistère).
Une véritable journée noire « si la direction ne s’engage pas d’ici début septembre à une négociation en vue d’une augmentation générale pérenne et significative pour l’ensemble des salariés », préviennent-elles
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Pierre Jégou est l’auteur d’une pièce, jouée au célèbre festival d’Avignon cette année. Originaire de Plougasnou (Finistère), il raconte l’histoire d’une résistante bretonne, qui a survécu à la rue et à la prostitution.
Pierre Jégou, auteur de la pièce « J’irai le dire à tout le monde ». | OUEST-FRANCE
Né à Plougasnou (Finistère), Pierre Jégou a d’abord fait des études de droit, puis de communication. C’est lors d’un stage à Paris qu’il révèle sa capacité à écrire des scénarios. « À Paris, l’art était partout. J’ai réalisé des courts-métrages, avec le désir d’aborder des sujets essentiels, faire passer des messages. »
Par la suite, il se lance dans la peinture, et spécialise son écriture pour les pièces de théâtre. Il n’en oublie pas ses origines et continue de se renseigner sur les parcours de vie des habitants bretons.
« Je suis tombée sur un personnage qui m’a tout de suite plu : Germaine Campion, raconte-t-il. Née en 1905, originaire de Saint-Malo, elle a perdu sa famille très tôt. Son histoire lui fait côtoyer la misère, la violence entre la Bretagne et Paris. Elle a survécu à l’alcool, à la rue, à la prostitution. Sa résilience et son rôle dans la Résistance, font d’elle une femme extraordinaire et inspirante. Mais dont on ne connaît que très peu l’existence. »
Pierre Jégou se plonge alors dans des archives à la recherche de la Bretonne, entre Saint-Malo (Île-et-Vilaine) et Paris. Il imagine ensuite un seule en scène (narration d’une seule comédienne). Il sait tout de suite à qui confier le rôle : la comédienne Carole-Anne Junchat. Mais pour faire vivre cette pièce et la présenter aux théâtres parisiens, il faut un financement. « Remonter les archives, c’était déjà un travail colossal. Financer un projet qui nous tient à cœur, pour lequel on croit au potentiel, ça demande aussi beaucoup d’énergie. J’ai lancé une campagne de crowdfunding (financement participatif pour collecter des fonds en ligne), et je comprends que les Plouganistes sont présents, ils participent beaucoup. Ça m’a tellement touché ! Je les remercie énormément », s’émeut le metteur en scène.
La pièce est jouée est d’abord jouée à Montmartre, au théâtre Galabru. La performance est applaudie. Mais Pierre Jégou veut aller plus loin. Il fait la rencontre de Sylvia Roux, gérante du Théâtre des 35 à Avignon. « Elle a tout de suite été enthousiasmée, et nous a proposé de jouer au Festival d’Avignon en off ». Une chance pour le Plouganiste qui devra maintenant, avec Carole-Anne Junchat, tirer son épingle bretonne du jeu parmi les 1700 compagnies présentes au célèbre festival d’Avignon.
« J’irai le dire à tout le monde », écrit et réalisé par Pierre Jégou, interprété par Carole-Anne Junchat, joué du 5 au 26 juillet 2025 au Festival d’Avignon.
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Jeudi 3 juillet 2025, la société coopérative d’intérêt collectif Koad COB, destinée à proposer des chaudières clés en main, est née officiellement à Carhaix (Finistère). Elle associe agriculteurs, collectivités et entreprises dans une démarche de valorisation du bois bocage et d’énergie renouvelable.
Antoine Quero, chef du projet pour l’Alecob, a présenté la nouvelle société, lancée officiellement jeudi 3 juillet 2025 à Carhaix. | OUEST-FRANCE
« Ça fait 20 ans qu’on dit qu’il faut structurer la filière. » La constitution de la SA Koad COB, ce jeudi 3 juillet 2025 à Carhaix (Finistère), est une étape importante pour Olivier Perrot, éleveur laitier à Glomel (Côtes-d’Armor) et membre de l’association Kreiz Breizh bois énergie. « Il y a longtemps qu’on l’espérait », sourit-il.
La société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), associant collectivités, agriculteurs et autres partenaires privés du Pays Centre-Ouest Bretagne (COB), est née officiellement. Le principe : proposer des chaudières « clés en main », assurant du financement à la distribution. « Cette SCIC se rémunérera sur la chaleur qu’elle vendra », précise Antoine Quero, l’un des initiateurs et chef du projet à l’Alecob (Agence locale de l’énergie du COB).
Le projet est issu « de travaux engagés depuis plusieurs années », rappelle-t-il. Tout est parti d’un « constat » : « On voit des énergies fossiles qui rentrent sur le territoire pour nos équipements, et des bois qui partent du territoire. » Les différents acteurs ont donc réfléchi à « rééquilibrer » la filière en circuit court.
Pour les agriculteurs, c’est un débouché proposé à leur bois de bocage, une ressource non négligeable face à l’entretien que ça nécessite. Felice Branger, éleveur laitier à Rostrenen (Côtes-d’Armor), cite volontiers la récente vague de chaleur : « Nos vaches, sans haies, ça ne marche pas. Pour l’ombre, l’humidité, le vent, les pollinisateurs… Mais pour nous, c’est une charge. »
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Il était donc, tout comme Olivier Perrot, partie prenante au projet, et espère que d’autres les rejoindront : « On aimerait que les agriculteurs qui sont autour de nous prennent conscience que ce bois peut être une ressource économique, et qu’ils se rendent compte que c’est une ressource environnementale. »
La SCIC compte, pour l’instant une trentaine de membres, dont les cinq intercommunalités qui constituent le Pays COB. Mais elle espère encore grandir. L’initiative, en tous les cas, est largement saluée : « C’est d’une grande sagesse de se mettre autour de la table pour gérer cette ressource qui, si on ne l’entretient pas, peut s’épuiser », souligne Raymond Messager, vice-président au Département en charge de la ruralité.
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Dans une lettre ouverte diffusée hier, l’association Baie de Douarnenez Environnement lance une « alerte générale » aux élus.
Les « marées d’algues vertes » sont récurrentes sur les plages du fond de la baie de Douarnenez, comme ici à Trezmalaouen situé dans la commune de Kerlaz. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Hier, l’enquête publique concernant la demande d’augmentation du cheptel porcin de la SARL Le Duff, s’est close. Baie de Douarnenez Environnement (BDZE) s’attend à un avis favorable et demande aux élus de donner leur avis.
Après l’extension de la porcherie de l’EARL Colin à Plonévez-Porzay, puis celle de l’EARL les Hortensias de Goulien, il s’agira de la troisième en 2025. L’association alerte les élus sur ces avis favorables à répétition et rappelle les diverses problématiques rencontrées dans la baie : « La pêche des coquillages interdite, les 8 zones de baignade sur 28 classées « sans risque bactériologique » par Eau et Rivières de Bretagne et les dépassements fréquents des normes pour les pesticides et les nitrates dans l’eau des rivières et des nappes. »
« Certains élus voient ça de loin, ils ne peuvent pas être partout », concède Jean Hascoët, mais « leur silence ou leur complicité n’est pas compatible avec la sortie des marées vertes dans la baie de Douarnenez. » Des algues bien visibles en ce début d’été ; 875 tonnes y ont été ramassées en trois jours à la mi-juin.
« Quel niveau de pollution faudra-t-il atteindre pour que les extensions ne soient plus autorisées sur un territoire où la densité porcine dépasse 28 porcs à l’hectare ? », questionne l’association dans sa lettre ouverte.
Après un recours des associations environnementales, l’extension du cheptel porcin de Plomodiern faisait l’objet d’une enquête publique. « Cela nous permet d’avoir un avis de la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAe). C’est le seul moyen pour nous, associations, d’avoir un avis d’experts », explique Jean Hascoët, aussi représentant d’Eau et Rivières de Bretagne au conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI).
Dans son avis, indépendant, la MRAe écrit : « Qu’il existe des solutions de substitution raisonnables possibles, notamment au regard des objectifs de protection de l’environnement. »
À l’inverse, Jean Hascoët regrette les avis favorables répétitifs du PNMI, dont il dénonce le manque d’expertise : « On accuse clairement l’équipe technique du Parc de donner des avis qui ne sont pas fiables. On souhaite du sérieux. »
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L’école de voile de Locquirec (Finistère) propose des stages de voile tout l’été, mais aussi à la rentrée.
Jérémie Pelletier, chef de centre avec Emma Augé, adjointe. | OUEST-FRANCE
Le club de Locquirec (Finistère) est spécialisé dans l’apprentissage de la voile. « Dès le moussaillon, c’est-à-dire dès l’âge quatre ans, » Cette catégorie, proposée jusqu’ici seulement l’été, devient une activité à part entière toute l’année. « Ils apprendront sur les fameux Optimist, où tous les apprentissages viseront à en faire de vrais marins régatiers. On repart avec une nouvelle génération ! » Ces cours adaptés aux 7-10 ans inscrits en D3, et les séances auront lieu le mercredi matin.
Les adolescents pratiquant la planche à voile, ou navigant sur le Laser ou le dériveur double Rs Feva, s’entraîneront le mercredi après-midi. Mais, « pour tous ceux qui le souhaitent, c’est aussi le samedi ».
L’École de voile de Locquirec compte sur la jeunesse de son territoire pour former les sportifs de demain. Elle développe donc de nombreuses actions pour les enfants et adolescents. « Ainsi, celles et ceux qui nous rejoindront cet été, verront leur stage remboursé en cas d’inscription à l’année », indiquait Jérémie Pelletier, chef de centre. À préciser que cette offre ne concerne que les moins de 16 ans. À partir de la rentrée, les cours de régates « auront lieu dès la rentrée le samedi et non plus le dimanche, avec en ligne de mire la coupe départementale ».
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L’autre nouveauté concerne les adultes de trente ans et plus, et les seniors. Le club lance le « vendredi des légendes ». « Cette formule s’adresse aux personnes qui ont des week-ends chargés et du temps libre le vendredi, grâce aux RTT par exemple. » Par ailleurs, le club propose des baptêmes et des cours individuels sur le dériveur nouvelle génération à foils, le Birdyfish, « aussi simple à manier que le char à voile. »
En attendant, place aux stages d’été. Les inscriptions se font en ligne sur le site de l’école de voile : www.evlocquirec.fr
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La section UDB du pays de Morlaix, la CGT cheminots et l’Association de promotion de la ligne Morlaix-Roscoff (APMR) ont adressé une lettre aux élus du secteur, afin de demander la réouverture de la ligne de train Morlaix - Roscoff (Finistère).
La ligne de train Morlaix - Roscoff est fermée depuis 2018. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le 26 juin 2025, la section UDB du pays de Morlaix, la CGT cheminots et l’Association de promotion de la ligne Morlaix-Roscoff (APMR) se sont rendus, en train, à Rennes, afin de défendre la réouverture de cette ligne auprès de Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne.
Depuis 2018, la ligne Morlaix - Roscoff est fermée, en raison d’un glissement de terrain, après de fortes pluies.
À Rennes, les militants ont remis un cahier de doléances et d’attentes au président de la Région. Quatre d’entre eux ont également été reçus par « Michael Quernez, vice président, chargé du climat et des mobilités et 2 de ses conseillers […]. Il résulte de cet entretien que, sans volonté réelle des deux communautés de communes de la baie de Morlaix, la région n’a pas été en mesure d’impulser un projet de relance de cette ligne », regrettent-ils.
Les militants ont alors décidé, d’adresser une lettre ouverte aux maires des villes situées le long de la ligne de train Morlaix - Saint-Pol-de-Léon - Roscoff, aux présidents des communautés de communes de Morlaix et du Haut Léon, à Sandrine Le Feur, députée et Jean-Luc Fichet, sénateur. Dans cette lettre, ils présentent leurs arguments pour la réouverture de la ligne. « Nous cherchons avant tout, à ce que le dossier ne se referme pas », concluent-ils.
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Les salariés de Keolis à Morlaix (Finistère), on fait grève lundi 7 juillet 2025. Les négociations annuelles obligatoires avec la direction n’aboutissent pas. Le mouvement pourrait se durcir dans les prochaines semaines.
Des salariés de Keolis à Morlaix (Finistère), sont en grève, lundi 7 juillet 2025. | OUEST-FRANCE
La colère continue de gronder dans les rangs des salariés du réseau de bus Linéotim, exploité par Keolis, à Morlaix (Finistère). Les négociations annuelles obligatoires (NAO), qui ont commencé en février 2025, n’aboutissent pas. Les salariés demandaient une hausse de « 2 % des salaires et une prime annuelle de 200 € nets pour la pénibilité du travail au quotidien : les déviations, les travaux, les incivilités », énumère Pierrick Postec, représentant syndical CFDT. Les salariés veulent « maintenir notre pouvoir d’achat », soulignent-ils.
Lundi 7 juillet 2025 au matin, 18 personnes se sont mobilisées devant la maire de Morlaix. Ce jour-là, alors que le nouveau réseau de bus devait être lancé, la quasi-totalité des conducteurs sont en grève, sauf les intérimaires.
Malgré plusieurs rencontres lors des cinq derniers mois, les syndicats et la direction ne parviennent pas à trouver un accord. Contacté, David Kernevez, directeur de Keolis Morlaix indique avoir proposé « une hausse de salaire d’1,72 %, à partir de mars 2025, et une prime annuelle de 270 € bruts », ce qui ne convient pas aux salariés.
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Ces derniers dénoncent par ailleurs un manque d’écoute et « une minimisation de ce que l’on subit, pointe Pierrick Postec. La direction avance qu’il y a seulement 28 actes d’incivilité par an, ça ne correspondant pas à la réalité. Tous les jours, il y a des menaces, des insultes. » Le syndiqué corrèle cela à l’arrivée de la gratuité des transports, en 2022. Sur ce sujet, le directeur pointe : « Tout salarié qui fait un signalement est pris en compte. »
Les salariés prévoient de déposer un préavis de grève, qui pourrait courir jusqu’en juin 2026. Ils prévoient, à des dates clefs comme la rentrée des classes, ou à l’approche des élections municipales, des actions. Du côté de Kelios, David Kernevez indique : « Ma porte est ouverte pour dialoguer. »
Les salariés aimeraient une réaction de Morlaix communauté, car c’est elle qui délègue l’exploitation des lignes à Keolis. Roger Héré, vice-président en charge des transports indique que la collectivité n’a pas été contactée par les canaux officiels, et dit : « Nous ne sommes pas habilités à intervenir. »
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Certains pêcheurs et le Rassemblement National affirment que les éoliennes en mer nuisent grandement à la pêche professionnelle. La réalité est bien plus nuancée, notamment car les données sont loin d’être encore toutes disponibles.
La cohabitation entre pêcheurs et éoliennes en mer est possible, mais pas toujours facile (photo d’illustration aux Pays-Bas). | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE
« Les pêcheurs sont à nouveau sacrifiés au nom d’impératifs plus idéologiques qu’écologiques », telle est la position du Rassemblement National quant aux éoliennes en mer.
« On n’a pas le droit de pêcher dans la plupart de ces zones (où sont installées les éoliennes). C’est donc la double peine, les bateaux sont chassés de leur territoire de pêche traditionnelle et doivent aller plus loin », abondait récemment dans nos colonnes Jean-Vincent Chantreau, secrétaire général de l’Union française des pêcheurs artisans (Ufpa).
Une affirmation fausse : dans les trois grands parcs éoliens actuellement en service en France (ceux de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp), la pêche y est autorisée.
Mais il existe une réglementation précise pour chaque parc, mise en place par les préfectures maritimes. Des distances de sécurité sont instaurées. Ce sont des contraintes pour la pêche professionnelle, mais pas une interdiction.
Ce qui est en revanche plus certain, c’est que les « pêcheurs ne sont pas trop fans de l’éolien », reconnaît de son côté José Journeau, président du Comité régional des pêches des Pays de la Loire. Sa région a été la première à accueillir un parc « offshore », au large de Saint-Nazaire et mis en service fin 2022.
Lire aussi : CARTE. Bretagne, Vendée, Méditerranée… Où se trouvent les projets d’éoliens en mer ?
Trois ans après, le représentant des pêcheurs affirme pourtant « ne pas avoir trop de remontées du terrain. On vient de faire deux très bonnes années pour le bar. A priori, il y a une grosse colonisation de la faune marine sur les ouvrages comme les pieux, elle revient très rapidement », résume-t-il.
Mais attention, cela ne signifie pas que l’installation du parc de Saint-Nazaire est neutre sur le métier. Si les arts dormants (comme les lignes, les casiers, etc.) s’en sortent visiblement bien, les arts traînants (notamment les chaluts), eux, « ont fait un sacrifice. Ils étaient à la marge, oui, mais ils sont quand même exclus de la zone de 70 km² », rappelle José Journeau. La zone, essentiellement rocheuse, limitait déjà grandement leur utilisation.
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Plus au nord, le parc éolien de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), lui, a fêté sa première année d’activité le 1er juillet dernier. Et là, le bilan semble plus difficile à établir.
« L’effet récif (où les poissons sont attirés par les constructions) ne se fait pas encore sentir. Après, est-ce qu’il y en a moins qu’avant… Je ne peux pas le certifier », souligne Grégory Métayer, le président du Comité départemental des pêches costarmoricain.
Les pêcheurs de bulots, par exemple, « ne trouvent plus leur compte. Mais c’est aussi lié au réchauffement climatique : en dehors du parc aussi c’est compliqué », explique le pêcheur qui se définit comme « anti-parc éolien ».
Car au-delà des conséquences sur la pêche, qui paraissent pour l’instant relativement limitées, le patron du petit chalutier-coquiller Le Pearl ne veut pas de cette « industrialisation de la mer, qui était encore plus ou moins sauvage. Les industriels et les politiques n’ont plus de place sur terre alors ils massacrent les fonds en déversant des tonnes de béton et d’aluminium dans la mer. C’est navrant », lance-t-il.
Avec trois grands parcs en service, on pourrait penser que les conséquences des éoliennes en mer sur les ressources halieutiques (marines) sont déjà bien documentées en France. Mais ce n’est pas le cas. « Les suivis n’ont commencé que très récemment avec la mise en service des parcs », explique Marion Cuif, coordinatrice des expertises sur les énergies marines renouvelables (EMR) à l’Ifremer (l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer).
À l’étranger, certains parcs sont en service depuis bien plus longtemps. Les études sur ces parcs montrent « qu’il faut bien plus que deux ou trois ans pour évaluer les conséquences des parcs éoliens sur les ressources halieutiques », poursuit-elle.
Par exemple, l’effet récif fonctionne-t-il vraiment ? « On ne le sait pas encore. Localement, oui, cela peut attirer des poissons. Mais est-ce que cela attire simplement des poissons venus d’ailleurs, ou est-ce que cela fait vraiment augmenter le nombre de poissons d’un stock global ? », s’interroge-t-elle. De plus, il semble difficile de transposer les observations à l’étranger aux parcs français, car chaque parc a ses spécificités.
En France, les pouvoirs publics n’ont pris que récemment la mesure du défi de la récolte et du traitement des données sur le lien entre parcs éoliens et pêche. « Il existe, dans la loi, l’obligation pour les porteurs de projet éolien de partager des données (sur la biodiversité dans le parc) », explique Marion Cuif, de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.
« Mais il manque les outils pour avoir accès à l’ensemble des informations collectées dans les parcs », poursuit-elle.
Pour pallier ce manque d’informations, l’Ifremer planche sur un projet appelé DATAEMR (mélange de « données » et « EMR »). La version de test sera lancée « avant la fin de l’année », et « les premiers outils seront prêts pour fin 2026 », détaille la spécialiste.
Les trois parcs principaux en service sont tous composés d’éoliennes dites posées, fixées au fond de la mer. Or les pouvoirs publics misent aussi sur la construction, plus loin des côtes, d’éoliennes dites flottantes, maintenues par des câbles et non des pieux.
Les intérêts sont multiples : au large, il y a davantage de vent. Loin des côtes, ces éoliennes gêneraient moins les riverains. Et la construction, sans pieu à poser au fond de l’eau, dérangerait beaucoup moins la faune marine.
Mais il n’est pas certain que les pêcheurs, qui iraient aussi au large, trouvent leur compte. « Cela reste à démontrer, mais on peut supposer que les parcs éoliens flottants, qui comptent bien plus de câbles que les parcs posés, pourraient davantage gêner la pêche. Le risque d’accrochage entre un câble et un engin de pêche serait plus grand », suppose Marion Cuif.
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Pour leur 7e saison, les Amis de la baie d’Audierne ont choisi Alain Goutal, dessinateur de presse, graphiste, affichiste, auteur de bandes dessinées et passionné d’histoire, comme invité d’honneur. Il est également le cofondateur du festival Quai des bulles de Saint-Malo. Il sera à la Maison de la Baie, à Tréguennec (Finistère), mercredi 9 juillet.
Alain Goutal rencontrera ses lecteurs mercredi 9 juillet. | ALAIN CHATAIN
Alain Goutal, dessinateur de presse, graphiste, affichiste et auteur de bandes dessinées, sera à la Maison de la Baie, à Tréguennec (Finistère), mercredi 9 juillet. L’occasion pour lui de rencontrer ses lecteurs. Entretien.
« L’humour est la politesse du désespoir », selon Georges Duhamel. Est-ce la raison profonde de beaucoup de vos dessins et de textes ?
C’est plus une forme de colère qui m’anime. Je suis irrité par tous ceux qui attaquent systématiquement l’écologie, l’environnement et la nature dont tous nous dépendons. L’humour et la moquerie sont de fantastiques armes pacifiques.
Mes dessins de presse ne sont que du ressenti immédiat en fonction de l’actualité. Théocrates, autocrates, ploutocrates m’insupportent, tout ce qui se termine par crate d’ailleurs aussi ! Quand ils prennent le pouvoir commencent toujours par s’attaquer à la liberté d’expression, à l’humour en général et aux dessins de presse en particulier.
Comment vous décririez-vous ?
L’idée d’être un grain de sable dans les rouages me plaît bien ! J’ai commencé il y a 50 ans lors du projet d’implantation d’une centrale nucléaire à Erdeven (56). C’est là que j’ai rencontré mon ami Nono.
Auriez-vous aimé vous exprimer de manière complémentaire, par la peinture par exemple ?
Pas du tout, je me sens pleinement accompli. Mes pinceaux, l’encre de chine, l’aquarelle me suffisent amplement. Je suis délibérément tourné vers le journalisme.
J’ai beaucoup d’admiration pour les peintres mais travailler à l’huile par, exemple, me semble demander un engagement total. Je ne m’interdis rien. Peut-être y viendrais-je un jour ? Actuellement, je m’essaie à la sculpture.
Quels sont vos projets actuels ?
J’ai de nombreux fers au feu ! Deux monographies en l’air sur mon travail de presse et mon activité d’affichiste. Je veux surtout m’atteler à un gros travail historique, une période qui couvre la fin du bas empire romain aux débuts du Moyen-Âge en Bretagne.
« L’humour est la politesse du désespoir », selon Georges Duhamel. Est-ce la raison profonde de beaucoup de vos dessins et de textes ?
C’est plus une forme de colère qui m’anime. Je suis irrité par tous ceux qui attaquent systématiquement l’écologie, l’environnement et la nature dont tous nous dépendons. L’humour et la moquerie sont de fantastiques armes pacifiques.
Mes dessins de presse ne sont que du ressenti immédiat en fonction de l’actualité. Théocrates, autocrates, ploutocrates m’insupportent, tout ce qui se termine par crate d’ailleurs aussi ! Quand ils prennent le pouvoir commencent toujours par s’attaquer à la liberté d’expression, à l’humour en général et aux dessins de presse en particulier.
Comment vous décririez-vous ?
L’idée d’être un grain de sable dans les rouages me plaît bien ! J’ai commencé il y a 50 ans lors du projet d’implantation d’une centrale nucléaire à Erdeven (56). C’est là que j’ai rencontré mon ami Nono.
Auriez-vous aimé vous exprimer de manière complémentaire, par la peinture par exemple ?
Pas du tout, je me sens pleinement accompli. Mes pinceaux, l’encre de chine, l’aquarelle me suffisent amplement. Je suis délibérément tourné vers le journalisme.
J’ai beaucoup d’admiration pour les peintres mais travailler à l’huile par, exemple, me semble demander un engagement total. Je ne m’interdis rien. Peut-être y viendrais-je un jour ? Actuellement, je m’essaie à la sculpture.
Quels sont vos projets actuels ?
J’ai de nombreux fers au feu ! Deux monographies en l’air sur mon travail de presse et mon activité d’affichiste. Je veux surtout m’atteler à un gros travail historique, une période qui couvre la fin du bas empire romain aux débuts du Moyen-Âge en Bretagne.
Une histoire depuis Conan Mériadec jusqu’au roi Nominoé, une période un peu opaque et méconnue. J’imagine un roman graphique, un mélange de textes, d’images et de bandes dessinées. C’est pour moi une période centrale, la pierre angulaire de la construction de notre monde contemporain.
Mercredi 9 juillet, Maison de la Baie, à Tréguennec ; Dédicaces de 15 h à 17 h 30, puis rencontre avec les lecteurs à 18 h pour évoquer.
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Les enfants du CMJ ont parcouru la commune pour taguer « Ici commence la mer. » | OUEST-FRANCE
Ici commence la mer. La phrase est connue désormais,
mais pour le Conseil municipal des jeunes (CMJ) de Plougasnou, il était temps
de l’afficher de nouveau aux yeux de tous. Armés d’un pochoir et d’une bombe
de peinture blanche, Victor Bernas, Pablo Piccolotto-Héleine et Léa Charefi
ont parcouru la commune pour taguer les bordures d’avaloirs du célèbre mantra.
On aimerait que les gens jettent moins de déchets
, avance Victor
Bernas, 10 ans. On trouve des mégots près des avaloirs, et j’en vois
beaucoup à Plougasnou. Ce n’est pas bien.
Ils étaient accompagnés
d’Isabelle Guilbault, animatrice, Françoise Réguer, adjointe aux affaires
scolaires, et Jean-Luc André, conseiller municipal.
L’opération des tags n’avait pas été reconduite depuis 2023, les enfants ont donc parcouru plusieurs zones : la mairie, Poulbraou, le centre-bourg, Kermouster, le port du Diben, SaintSamson et Primel. D’autres lieux seront visités prochainement dans ce cadre.
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22 enfants apprennent le français et le breton. | OUEST-FRANCE.
En ce début de vacances, l’école Marie-Thérèse Prigent faisait résonner des voix revendicatives de parents d’élèves. Réunis jeudi dernier après une lettre ouverte qu’ils ont adressée à Catherine Moalic, directrice de l’Éducation nationale du Finistère, et Gaèle Herbert-Barse, inspectrice de la circonscription de Morlaix, ils expriment leur inquiétude après le refus des autorités d’ouvrir une nouvelle classe bilingue français/breton au sein de l’établissement. Pourtant, 22 enfants répartis de la TPS au CE1 sont inscrits dans cette option, avec 6 niveaux sur 2 cycles différents. Un panel bien trop large pour que l’apprentissage du breton reste cohérent. « Les CP/CE1 ont déjà été initiés, exprime un parent d’élève, ils ont un niveau de breton plus avancé que les maternelles, voire même les petites sections qui débutent complètement. Ce refus va fortement dégrader l’apprentissage de nos enfants, ainsi que les conditions de travail de l’enseignante et de l’ATSEM. »
La lettre ouverte, envoyée en copie aux maires de Plougasnou et Morlaix, ainsi qu’à toutes les instances politiques et syndicales concernées du département, met en avant la Convention spécifique pour la transmission des langues de Bretagne. À ce jour, la lettre n’a pas eu de retour.
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Malgré une météo capricieuse, entre 5000 à 6000 personnes ont poussé les portes du Carré Rosengart, samedi 5 et dimanche 6 juillet 2025, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour rencontrer des auteurs de BD, des exposants, etc.
Sylvie Colobert, la présidente de Bulles à croquer, peut compter sur une cinquantaine de bénévoles pour le bon déroulement du festival, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), dont une dizaine sont actifs toute l’année. | OUEST-FRANCE
La 16e page du festival Bulles à croquer s’est refermée ce dimanche, à 19 h, au Carré Rosengart, port du Légué, à Saint-Brieuc. Sylvie Colobert, la présidente, nous livre ses premières impressions.
Que retenez-vous de cette seizième édition ?
La fréquentation est quasiment identique aux années précédentes, avec entre 5 000 à 6 000 visiteurs, malgré une météo qui n’est pas très favorable. Mais ce n’est pas vraiment le nombre de personnes qui nous importe, c’est le niveau de satisfaction et les premiers retours des participants sont très positifs.
Lire aussi : Au festival Bulles à croquer, à Saint-Brieuc, une BD décortique les mécanismes du racisme
Qui sont les visiteurs qui viennent au festival ?
Grâce à la Fête maritime, sur l’autre rive du port et à la gratuité de notre événement, le public de notre festival est varié, très familial. Les enfants ont été nombreux à participer au concours de dessins et aux autres animations proposées. Nous sommes très contents de pouvoir faire découvrir la bande dessinée au plus grand nombre. La BD est un excellent moyen pour arriver à la lecture. Elle rend accessible les classiques de la littérature ou des sujets plus pointus.
Que pouvez-vous déjà nous dire de l’édition 2026 ?
Nous reconduirons probablement notre partenariat avec le Résia (Réseau éducation solidarités internationales Armor) et les tables rondes, organisées pour la première fois cette année. On va aussi essayer de relancer le Prix de la maison d’arrêt. On avait commencé à travailler avec le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), mais ses crédits sur l’animation culturelle ont été stoppés et il était trop tard pour chercher d’autres financements. D’ici la nouvelle édition, nous allons continuer à mettre en place des actions autour de la bande dessinée, pour la faire vivre toute l’année dans l’agglomération. Et en mars 2026, notre programmation, construite en fonction de nos lectures et de nos coups de cœur, devra être finalisée.
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Un couple et leur bébé de 9 mois vivent au pied d’une décharge sauvage de déchets issus du BTP, située sur le terrain privé voisin. Depuis un an, ils subissent une pollution visuelle, sonore et craignent pour leur santé. Une plainte a été déposée jeudi 3 juillet 2025, par l’association Force 5.
Une habitante de Plouigneau (Finistère) a pris contact avec l’association environnementale Force 5 pour dénoncer une décharge sauvage qui surplombe son terrain. | OUEST-FRANCE
En août 2023, Émilie (1) et son compagnon achètent un terrain avec un corps de ferme à retaper au lieu-dit Kergana, à Plouigneau (Finistère). La campagne, sa nature et sa tranquillité… Pour eux, c’est un rêve qui se réalise. Le temps d’effectuer les travaux, ils s’installent dans un mobil-home et deviennent, entre-temps, parents d’un bébé âgé aujourd’hui de 9 mois. Mais le rêve a tourné « au cauchemar ».
Depuis un an, Émilie raconte vivre au rythme du va-et-vient de camions qui viennent déverser toutes sortes de déchets de BTP. Alors qu’elle fait le récit des nuisances, un tracteur vient justement vider sa benne, sous nos yeux. Dressée sur le terrain privé voisin, cette décharge sauvage prend la forme d’une énorme colline qui surplombe le terrain d’Émilie.
Derrière le mur de parpaings, le terrain d’Émilie se termine par un talus, surplombé par une montagne de déchets. | OUEST-FRANCE
Elle est à bout. En plus d’une vue peu ragoûtante, sa famille subit des nuisances sonores quasi quotidiennement. « Quand on entend les camions arriver, on rentre car ça provoque beaucoup de poussière. Des pierres tombaient même chez nous, on a été obligé de mettre des remorques pour empêcher les enfants de s’approcher », raconte-t-elle. Elle redoute aussi des risques sur la santé.
Elle a pris contact avec l’association environnementale Force 5. Son président, Jean-Yves Quéméneur, s’est emparé du dossier. Jeudi 3 juillet 2025, l’association a déposé plainte.
Jean-Yves Quéméneur, président de Force 5, et Nadine Bihan, militante, épaulent une famille de Plouigneau (Finistère), qui vit près d’une colline de déchets de BTP, qui ne cesse de grandir. | OUEST-FRANCE
La maire de Plouigneau, Joëlle Huon, a été alertée par la gendarmerie de Lanmeur le 27 juin. « Je viens de l’apprendre. L’OFB (Office français de la biodiversité) a déjà repéré ce site. Un rendez-vous sera organisé avec eux et les gendarmes. J’y serai », indique-t-elle.
(1) Le prénom a été modifié.
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Agnès Le Brun, conseillère régionale et ancienne maire de Morlaix (Finistère), était l’une des seules élues du territoire présente à la manifestation du collectif Nemo, samedi 5 juillet 2025, contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix.
Agnès Le Brun, conseillère régionale et ancienne maire de Morlaix (Finistère), a manifesté contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix, le 5 juillet 2025. | OUEST-FRANCE
C’est l’une des seuls élus que nous avons repérée (1) dans le cortège des quelque 400 personnes qui se sont mobilisées contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), samedi 5 juillet 2025.
Agnès Le Brun, conseillère régionale et ancienne maire de Morlaix, a marché tout devant, tenant la banderole du collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest), qui a organisé la manifestation.
Elle s’était déjà positionnée sur ce projet, qui pourrait compter 111 éoliennes de 285 m de haut d’ici 2035, lors de la séance du conseil régional le 27 juin 2025. Avec son groupe Hissons Haut la Bretagne (Droite, Centre et Régionalistes), elle indiquait avoir « proposé un vœu enjoignant au Premier ministre un moratoire sur le projet de parc éolien au large de la baie de Morlaix ». Ce dernier n’a pas été accepté.
Durant son discours le 27 juin, l’élue avait soulevé de nombreuses questions sur le sujet, comme le coût des énergies renouvelables pour les consommateurs, l’impact d’un parc éolien flottant ou ancré pour les pêcheurs, mais aussi « quels sont véritablement nos besoins [en énergie] à terme ? Quelle part du nucléaire ou des énergies renouvelables pour les combler ? Pour quels impacts économiques, sociaux, environnementaux ? À quels coûts pour le pays mais aussi les contribuables ? Pour quelles recettes pour les territoires ? »
En effet, dans le cas d’installation d’éoliennes au large des côtes, sous une certaine distance, les communes peuvent toucher d’importants montants, tout comme le comité des pêches, l’OFB (Office français de la biodiversité) et la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer). La Région avait émis l’idée de réfléchir à une autre répartition de cette taxe, afin de favoriser les territoires qui investissent pour l’éolien.
Lire aussi : Parc éolien en baie de Morlaix : Les Écologistes dénoncent des méthodes « malhonnêtes » du collectif Nemo
Lors de la manifestation à Morlaix, Agnès Le Brun a réaffirmé sa position. « On ne peut pas décider maintenant et concerter ensuite », dénonce-t-elle. Pour elle, « le mix énergétique est nécessaire mais nous avons aujourd’hui beaucoup plus de questions que de réponses sur ces énergies alternatives, qui de toute façon ne s’autonomisent pas. »
Elle voit également plus loin que l’implantation du parc. « Je dénonce l’absence d’étude d’impact quant à la dépendance que nous aurons pour la maintenance et le démantèlement de ces éoliennes. » Elle pointe : « L’écologie n’appartient à aucun parti politique, même si cela chagrine certains. Là, l’atteinte à la biodiversité est avérée », estime-t-elle.
Lire aussi : Pour ou contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix ? Les élus des villes littorales répondent
Tout comme le collectif Nemo, elle invite les élus locaux concernés par le projet à se prononcer. « Il faut qu’ils disent ce qu’il pense, je trouve regrettable l’attentisme auquel nous faisons face. »
(1) Jean-Charles Pouliquen et Georges Aurégan, élus de la minorité au conseil municipal de Morlaix, étaient également présents.
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Las de ne pas recevoir de réponses à ses courriers et demandes de rendez-vous, le groupement des agriculteurs biologiques des Côtes-d’Armor (Gab 22) a adressé une nouvelle lettre à Corentin Le Fur, Hervé Berville, Mickaël Cosson et Alain Cadec, vendredi 4 juillet 2025.
Des agriculteurs bio des Côtes-d’Armor se sentent « méprisés » par des parlementaires des Côtes-d’Armor. | ARCHIVES BEATRICE LE GRAND / OUEST FRANCE
Les agriculteurs bio des Côtes-d’Armor (Gab 22) regrettent que leurs tentatives d’entrer en contact avec les parlementaires Corentin Le Fur, Hervé Berville, Mickaël Cosson et Alain Cadec, pour partager leurs revendications en faveur de l’agriculture bio, soient restées vaines. « N os courriers et demandes de rendez-vous restent sans réponse […] Cette absence de considération est clairement une marque de mépris », déplorent-ils dans une nouvelle lettre envoyée vendredi 4 juillet.
Dans sa missive, le Gab interpelle aussi les parlementaires sur la proposition de loi Duplomb, adoptée par les sénateurs, dont Alain Cadec, mercredi 2 juillet, et qui doit revenir devant l’Assemblée nationale mardi 8 juillet. « La loi que vous vous apprêtez à voter […] ne sert que les intérêts d’une minorité d’agriculteurs, favorise le développement d’une agriculture néfaste pour notre environnement et compromet notre capacité à nous nourrir sainement demain », dénoncent-ils.
Lire aussi : Pesticides : la Ligue contre le cancer s’inquiète de la loi Duplomb
Le Gab a joint à son courrier un droit de réponse rédigé par la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) pour amener les parlementaires costarmoricains « à avoir un regard plus critique sur l’action gouvernementale en matière d’agriculture biologique ». Malgré ces désaccords « majeurs et profonds » , le Gab veut poursuivre le dialogue.
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Samedi 5 juillet 2025 à Carantec (Finistère), la cérémonie commémorative de la Stèle Sibiril a célébré le courage des résistants finistériens de la seconde guerre mondiale, en présence de la ministre Patricia Mirallès.
L’arrivée des personnalités devant la stèle Sibiril, avec, au premier plan, Patricia Mirallès (au centre). | OUEST-FRANCE
Samedi 5 juillet dans l’après-midi, au bas de la rue Duguay-Trouin à Carantec (Finistère), là où se trouve la stèle érigée en septembre 1966 en hommage à Ernest Sibiril, la foule était nombreuse, avec la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des anciens combattants. Ils sont venus rendre hommage aux centaines de courageux de toute la baie de Morlaix, qui se sont évadés dès juin 1940 vers l’Angleterre, pour poursuivre le combat contre l’Allemagne nazie au sein des Forces françaises libres du général de Gaulle.
Lire aussi : La Journée Vintage a lieu le 6 juillet à Carantec, avec le championnat de lancer de poches d’huîtres
Qui ne connaît l’histoire du réseau clandestin créé
par Ernest Sibiril, surnommé le ferry man
par les Anglais, et
qui a fonctionné de 1940 à 1944 ? Grâce à ce réseau et aux bateaux fournis par
le chantier naval du Carantécois, 193 volontaires français et aviateurs
anglais, canadiens et américains ont traversé la Manche pour rejoindre
l’Angleterre. En septembre 1966, une stèle a été érigée à Carantec en hommage
à Ernest Sibiril. Et, en 1950, le général de Gaulle était venu en visite au
chantier Sibiril. En cette enceinte qui a été témoin d’évènements si
nobles et de gestes si méritoires qui ont servi la patrie
soulignera-t-il.
Samedi 5 juillet, il s’agissait aussi de penser à
tous les courageux qui se sont embarqués clandestinement d’autres ports
répartis dans la baie de Morlaix. L’idée en revient à la Fondation de la
France libre, à l’association des amis du Musée maritime de Carantec et à
l’Institut français de la mer. La commune de Carantec a adhéré à l’idée. Ainsi
la maire, Nicole Ségalen-Hamon, présidé la cérémonie et procédé, avec la
ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des
anciens combattants, au dévoilement d’une plaque dédiée à tous les courageux
de la baie et offerte par la Fondation des Français libres. Pendant la
guerre, Carantec a été un abri, un passage, le point de départ vers l’espoir
a déclaré la maire en présence de Sandrine Le Feur, députée, de Maël de Calan,
président du conseil départemental, et de nombreux autres élus régionaux.
Lire aussi : À Carantec, l’Odysea 11 est arrivé au centre de plongée
Aujourd’hui, nous rendons visible le passage
clandestin des évadés. C’est une promesse que leur sacrifice ne sera pas tombé
dans le silence car nous avons un devoir à leur égard. Par leur traversée, ils
ont ouvert un chemin
a souligné Patricia Mirallès. C’est une
page méconnue mais héroïque de notre histoire nationale. Cette jeunesse mérite
toute notre reconnaissance. Ils sont plus de 350 résistants silencieux mais
déterminés à avoir ainsi quitté la baie de Morlaix
a ajouté
Jean-Pierre Daffniet, président de l’Institut français de la mer.
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Les élus se sont réunis ce jeudi 3 juillet 2025 à Plougasnou (Finistère), lors d’un conseil municipal, avec un focus porté sur le social.
La mairie de Plougasnou a accueilli le conseil municipal. | OUEST-FRANCE
Le conseil de Plougasnou (Finistère) a abordé différents sujets. Le projet Petite enfance, le logement locatif, le lancement du Plan communal de sauvegarde, et l’adoption du nouveau Projet éducatif de Territoire ont bénéficié de décisions ou de travaux validés à l’unanimité.
L’acquisition de l’ancienne boutique Bourhis et sa maison attenante se concrétise cet été. La mairie se projette sur une restructuration du bâtiment pour un usage mixte : le futur accueil Petite enfance et Trois logements locatifs.
Elle fera l’objet d’un lancement d’appel d’offres de maîtrise d’œuvre de la part des services techniques, pour retenir un architecte mi-octobre. Le montant prévisionnel maîtrise d’œuvre et travaux s’élève à 1 363 154 € TTC.
Des subventions seront demandées auprès de la Caf, de la MSA, de l’État, de Morlaix Communauté et des conseils régional et départemental pour les travaux Petite Enfance. D’autres seront demandées auprès de l’État et de Morlaix Communauté pour les logements.
Le lancement du Plan Communal de sauvegarde s’initie cet été, assisté par l’association ECTI (Entreprises-collectivités territoriales-insertion). Une étudiante Plougasniste en stage de 3e année de bachelor de sciences politiques sera chargée de procéder à sa rédaction. Nathalie Bernard, maire, et quelques adjoints, piloteront la constitution du document, dont l’objectif est de prévoir la gestion et la protection de la population face à des dangers tels que pollution maritime ou tempête.
Lire aussi : Éolien en baie de Morlaix : à Plougasnou, 200 personnes réclament une « concertation honnête »
Le conseil a validé également le nouveau Projet éducatif de territoire qui entrera en vigueur le 1er septembre 2025 au 31 août 2028. Le PEDT, qui travaille sur l’organisation du temps scolaire dans les écoles primaires, valorise les efforts fournis depuis plusieurs années par la commune, à l’égard de la petite enfance notamment et de toutes les actions organisées autour de la prévention santé.
Les sujets de la sécurité routière pour les enfants et la santé mentale des adolescents sont avancés. Un livret d’accueil pour les parents est en cours d’écriture. La commune accorde une enveloppe de 600 € à l’école Kérénot par an sur trois ans pour financer l’initiation à la langue bretonne.
Le conseil a validé le nouveau règlement du marché hebdomadaire, avec un changement d’horaires et un point sur la responsabilité des commerçants à l’égard de la propreté des emplacements attribués. Il a aussi validé l’adhésion à la protection sociale complémentaire santé à la CDG29 à compter du 1er septembre 2025 pour ses agents.
Le CCAS voit démissionner Madame Sylvie Feat, qui siégeait au conseil d’administration. Afin de pourvoir au siège vacant, et après la décision d’augmenter le nombre de membres à huit élus et huit nommés, Jean-François Jaouen de « Plougasnou ensemble » et Guy Feat de « Tous unis pour Plougasnou » sont désignés.
Les éoliennes ????
Marie-Lise Lebranchu en compagnie de Jean-Luc Fichet le 16 février 2008.Photo pyb29
Diaporama : Morlaix pas d’écologie sans démocratie samedi 05 juillet 2025
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Plus de 400 personnes se sont mobilisées contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix, qui pourrait voir le jour d’ici 2 035. Si certains sont opposés au projet en l’état, d’autres rejettent tout simplement l’implantation d’éoliennes.
Contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), le 5 juillet 2025, environ 400 personnes ont défilé. | OUEST-FRANCE
Petites bandelettes de tissus « bleues, comme la couleur de la mer » accrochées au bras, autour du cou ou encore sur les couvre-chefs, les citoyens opposés au projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère) ont manifesté, samedi 5 juillet 2025, à 16 h, dans la cité du Viaduc.
Ils étaient plus de 400 contre ce projet, qui pourrait réunir 111 éoliennes de 285 mètres de haut, d’ici 2 035 (1). Ils ont répondu à l’appel lancé par le collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest).
Les manifestants contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), dénoncent le manque de concertation de l’État pour ce projet. | OUEST-FRANCE
« Non à ce projet tel qu’il est présent aujourd’hui »
Pour Clara Derrien, 18 ans, venue avec sa maman Pauline Derrien, le projet pose problème par rapport à son impact visuel. « Aujourd’hui, j’étais à la plage du côté de Saint-Brieuc, et les éoliennes du parc implantées là-bas, on les voit beaucoup ! », souligne-t-elle. Pauline Derrien, elle, dénonce également « le manque d’information, de consultation. Il est question de beaucoup d’éoliennes, de très grandes et proches des côtes. » Elle indique : « Je ne suis pas contre les éoliennes en général, mais il ne faut pas que ça soit placé au détriment de la population. »
Elle a des interrogations sur le démantèlement des éoliennes et « la problématique d’absence de stockage d’énergie ». Ces questionnements sont régulièrement évoqués par les manifestants. Guillaume de Lannurien, président de l’ASSR (Association pour la Sauvegarde des sites de Roscoff), pointe « le risque de perturbations, à tous points de vue, visuel, environnemental… »
Dans le cortège de la manifestation contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), le 5 juillet 2025, les citoyens veulent défendre des projets alternatifs. | OUEST-FRANCE
Du côté du collectif, lors de leur prise de parole, Sébastien Geoltrain et Yoann Derrien estiment qu’il « faut dire non à ce projet tel qu’il est présenté aujourd’hui », et s’agacent de la position de l’État, qui selon eux, « avance et refuse de regarder une alternative qui permettrait d’éloigner les éoliennes des côtes ».
Des divergences dans les points de vue des manifestants
Si certains manifestants sont en accord avec les paroles de Sébastien Geoltrain et Yoann Derrien, d’autres sont fermement opposés à l’implantation d’éoliennes, peu importe le lieu et les conditions. Quand l’un des manifestants s’empare du micro et pointe qu’il préfère l’énergie nucléaire, il est applaudi par une partie de l’assistance, signe que le sujet divise, même au sein des citoyens mobilisés ce jour-là.
Lire aussi : Parc éolien en baie de Morlaix : les Verts dénoncent des méthodes « malhonnêtes » du collectif Nemo
Pour ou contre, le compte à rebours est lancé, pour se faire entendre. Le collectif invite les élus à prendre position. Une consultation publique numérique est ouverte en ligne, jusqu’au 5 août 2025.
(1) Ce parc pourrait alimenter en électricité environ un tiers de la population bretonne selon la préfecture.
Diaporama : Morlaix pas d’écologie sans démocratie samedi 05 juillet 2025
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Samedi 5 juillet 2025, sur le site de la Grandville, à Hillion (Côtes-d’Armor), André Ollivro et Yves-Marie Le Lay, deux figures de la lutte contre les algues vertes en Bretagne, ont appelé à remplir des cahiers de doléances, afin de recueillir des témoignages qui viendront appuyer leur action en justice.
Samedi 5 juillet 2025, dans son fief de la Grandville, à Hillion (Côtes-d’Armor), le lanceur d’alertes André Ollivro, accompagné de son ami Yves-Marie Le Lay, a sensibilisé les militants et sympathisants de la lutte contre les algues vertes aux derniers rebondissements judiciaires de leur combat. Pour recueillir des témoignages, ils ont ouvert des cahiers de doléances. | OUEST-FRANCE
Samedi 5 juillet 2025, c’est dans le fief historique de la lutte contre les algues vertes, à la Grandville, à Hillion (Côtes-d’Armor) qu’André Ollivro a convié militants et sympathisants, avec son compagnon de lutte, Yves-Marie Le Lay, afin d’ouvrir des cahiers de doléances pour la biodiversité du littoral. Murielle Lepvraud, députée LFI (La France insoumise) de la circonscription de Guingamp, était également présente.
L’ouverture de ce cahier de doléances est le point de départ d’une nouvelle aventure juridique, explique le lanceur d’alertes. Les sympathisants, militants et riverains sont invités à se rapprocher de l’association afin d’apporter un témoignage des préjudices vécus par la prolifération des algues vertes.
« Si vous êtes directement impactés, votre parole nous sera précieuse pour notre action en justice. Et si vous souhaitez juste apporter un témoignage sur des nuisances indirectes, vos retours nous permettront d’appuyer une proposition de résolution présentée à l’Assemblée nationale par la députée Murielle Lepvraud. »
Lire aussi : Pour la première fois, l’État jugé responsable dans le décès d’un homme à cause des algues vertes
Cette dernière s’inquiète des marches arrière du
gouvernement,
notamment avec la loi Duplomb, qui vise à lever
certaines contraintes sur l’utilisation de pesticides, l’encadrement des
élevages et les mégabassines. Le ton était déjà donné avec la loi
rectificative, déjà votée.
Lire aussi : Divisés sur la controversée loi Duplomb, comment ont voté les députés des Côtes-d’Armor
La proposition de Murielle Lepvraud doit réunir 10 % des députés afin d’être examinée à l’Assemblée nationale. L’élue de la 4e circonscription des Côtes-d’Armor déplore que seuls les élus Écologistes et de la France insoumise aient signé ce projet de loi.
Renseignements et témoignages : lavarenn@yahoo.fr ; site Internet, wordpress@sauv-tregor.fr
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Le collectif Nemo, pour Non aux éoliennes en Manche ouest, opposé au projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), avait appelé à la mobilisation, samedi 5 juillet 2025 dans la cité du Viaduc à 16 h. Pour l’occasion, de nombreuses personnes ont fait le déplacement.
Une manifestation a eu lieu à Morlaix (Finistère), à l’appel du collectif Nemo, contre le projet de parc éolien en mer. | OUEST-FRANCE
Depuis plusieurs semaines, le collectif Nemo, pour Non aux éoliennes en Manche ouest, se mobilise, en opposition au projet de parc éolien qui pourrait voir le jour en baie de Morlaix (Finistère), d’ici 2035. Pour rappel, ce dernier pourrait compter 111 éoliennes de 285 mètres de haut, et pourrait être implanté au large de l’Île-de-Batz et de Roscoff. Il aurait une puissance de 2 GW et pourrait alimenter en électricité environ « un tiers de la population bretonne », indique la préfecture. En comparaison, le parc éolien de Saint-Brieuc et ses 62 éoliennes produisent 0,89 GW.
Le collectif organisait ce samedi 5 juillet 2025 une manifestation à Morlaix (Finistère). Dès 16 h, environ 400 personnes se sont rassemblées, place des Otages.
Cette mobilisation arrive alors que des partis politiques mais aussi des associations commencent à se positionner sur le sujet. Les Écologistes du pays de Morlaix, tout comme les socialistes du Haut Trégor et Bretagne vivante sont plutôt favorables aux énergies marines renouvelables, sous certaines conditions. Questionnés par Ouest-France, les élus des communes littorales se sont également positionnés dans nos colonnes.
La manifestation a rassemblé plus de 400 personnes, samedi 5 juillet 2025, dans les rues de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Dans l’assistance, il y a peu de jeunes, mais certains ont fait le déplacement, à l’image de Clara Derrien, 18 ans, venue avec sa maman, Pauline Derrien. Ses grands-parents sont également présents. La jeune fille dénonce, notamment, l’impact sur le paysage. « Aujourd’hui, j’étais à la plage du côté de Saint-Brieuc, et les éoliennes du parc implantées là-bas, on les voit beaucoup ! »
« Le paysage va être défiguré »
Pauline Derrien ajoute : « Ce qui nous dérange, c’est le manque d’information, de consultation. Il est question de beaucoup d’éoliennes, de très grandes et proches des côtes. Le paysage va être défiguré. On n’a pas les compétences pour savoir l’impact sur la faune, mais l’impact visuel, on sait et ça nous dérange, d’autant que c’est possible de les reculer. »
Elle poursuit : « Je ne suis pas contre les éoliennes en général, mais il faut que ça soit bien placé, et pas au détriment de la population. » Elle souhaiterait avoir plus d’informations sur le démantèlement des éoliennes et « la problématique d’absence de stockage d’énergie ».
Du côté du collectif Nemo, Sébastien Geoltrain et Yoann Derrien dénoncent un projet « mauvais en l’état. […] On a passé des centaines d’heure à l’étudier sous toutes les coutures. » En s'adressant à l’assistance, Yoann Derrien souligne : « Vous méritez un projet meilleur, qui s’intéresse à d’autre possibilités pour avoir au minimum un début d’acceptation sociale. Le sujet est complexe, il est nécessaire d’être exigeant, il faut que les gens se positionnent. On ne peut pas se résigner. »
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Durant la nuit du 2 au 3 juillet, treize panneaux du terrain de foot de Lanmeur ont été arrachés. Des dégradations de trop pour le conseil municipal qui décide d’équiper la commune de caméras.
Du 2 au juillet, autour du stade, treize panneaux grillagés ont été pliés et arraché. | OUEST-FRANCE
Durant la nuit du 2 au 3 juillet, treize panneaux grillagés autour du terrain de foot de Lanmeur ont été complètement pliés. « Plus les six déjà à terre, nous en sommes à dix-neuf panneaux complètement inutilisables et qu’il faudra remplacer », déplore Yvon Denis, adjoint en charge des bâtiments.
Une plainte a été déposée. « Ces faits s’ajoutent à une série de délits constatés depuis le début du mois de juin », détaille Cathy Lucas, lors du conseil municipal qui s’est tenu jeudi 3 juillet. La maire rappelle les photos de l’exposition dans le parc de Kernitron, lacérées ; les sangles des barnums de la kermesse de l’école de Kernitron, coupées ; les pneus de la voiture de la principale du collège, crevés ; le local du terrain de foot, cible de bouteilles de verre… La liste est longue : « Tout ça est inquiétant et coûte cher à la commune, à partir du moment où ces faits ne sont plus déclarés auprès de notre assurance. »
Face à ces actes malveillants, les élus débattent sur la possibilité d’installer des caméras de surveillance. Caméras fixes ou mobiles ? Lieux ? Le conseil approfondit sa réflexion. L’idée est d’installer une caméra au complexe sportif, au vu des dégradations commises sur ce lieu dernièrement, voire près du cimetière, au niveau des écoles et du collège, en centre-bourg, ainsi qu’au niveau des ateliers communaux où deux véhicules avaient été volés.
La proposition de la maire de répondre à l’appel à projet du conseil départemental qui subventionne jusqu’à 50 %, les installations, fait l’unanimité auprès des élus. « Il s’agit d’un équipement de prévention et de dissuasion des actes malveillants, face à la recrudescence d’incivilités, de dégradations ou de vols sur des biens publics ou privés. Plusieurs maires du pays de Morlaix disent que ces dispositifs ont eu un effet immédiat sur le nombre de méfaits, dès leur mise en place. »
Cathy Lucas précise que seulement, deux personnes seront autorisées à visionner les films après un délit. « Les images seront écrasées au bout d’un mois. »
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Que pensent les élus des communes littorales concernées par le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère) ? Nous leur avons posé la question.
Le parc éolien en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), qui compte 62 éoliennes. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Que pensent les élues des communes littorales du projet de parc éolien baie de Morlaix (Finistère) ? D’ici 2035, un parc éolien devrait voir le jour dans une zone comprise entre la baie de Goulven, celle de Morlaix, jusqu’à Locquirec, avec environ 110 éoliennes de 287 m de haut. Selon nos informations, la zone pourrait se resserrer du côté de Roscoff et de l’Île-de-Batz, mais cela impacterait bien sûr d’autres communes du secteur. De l’ouest à l’est, voici les avis des maires des communes concernées par ce projet.
Moi je pense à l’autonomie énergétique et de ce point de vue, je suis pour une énergie décarbonée. Cependant, le projet est encore relativement flou, beaucoup d’élus attendent des précisions.
J’entends le comité des pêches qui est vent debout contre ce projet et bon nombre de personnes qui s’inquiètent de nuisances visuelles de ce parc, qui s’annonce important. Il faut avancer vers une plus grande autonomie en matière d’énergie. Je suis a priori favorable à ce parc, c’est une marche vers une plus grande souveraineté mais il faut que les enjeux, les préoccupations et les intérêts des pêcheurs soient pris en compte. Il faut qu’on soit dans une recherche de consensus.
C’est trop tôt pour se prononcer. J’attends des éléments précis, car il faut prendre en compte l’aspect environnemental, l’impact sur la pêche… Après la réunion en préfecture à Quimper en avril 2025, j’ai demandé des simulations plus précises sur l’impact visuel.
Je suis un peu sceptique sur la façon de faire de l’État. J’attends d’avoir plus d’informations sur le projet avant d’avoir un avis sur la question.
C’est difficile de se positionner car on ne sait pas trop où on va. Je ne peux pas donner une position ferme sans connaître la taille des éoliennes ni la distance, mais je ne suis pas emballé par le projet. Clairement, je ne suis pas ravi de la pollution visuelle que ça pourrait apporter. Ce n’est pas la même chose si c’est à 14 km des côtes qu’à 20 km. À titre individuel, si c’est à 16 km des côtes, je dirai non tout de suite, mais je vais d’abord discuter avec mon conseil municipal avant d’afficher une position claire.
Il faut aussi prendre en compte les conséquences lourdes que cela peut avoir sur la pêche et le tourisme, avec le passage des navires de la Brittany Ferries. Même si tout le monde a conscience qu’il faut sortir des énergies fossiles, qu’est-ce qu’on fera face aux pics de production qu’on ne maîtrise pas ?
Je ne suis pas foncièrement contre, mais on manque d’éléments pour avoir une position ferme et définitive. Par exemple, nous ne connaissons pas encore la zone d’implantation exacte. Nous avons certaines informations, mais il y a un certain manque de concertation.
C’est évident que ce projet doit être conforme aux attentes des principaux usagers de la zone, je pense notamment aux pêcheurs. J’attends avant de me prononcer. Il faut avoir connaissance de tous les éléments avant de se positionner. Il faut que les choses soient faites intelligemment.
Sur le fond, il n’y a pas de débat, je suis favorable à l’énergie décarbonée et à sortir de l’utilisation des énergies fossiles. Mais quand c’est juste derrière chez vous, ce n’est pas pareil… Il reste encore des options de positionnement dans la zone, ce n’est pas acté. L’idée est d’aller vers la solution la moins mauvaise pour l’impact paysager. Concernant les pêcheurs, ce projet est une manne financière, dont 35 % seront alloués au comité des pêches. Pour les pêcheurs impactés, il faut un vrai plan, il faut s’assurer qu’on leur donne des solutions pour préserver leur activité. Il faut essayer d’être intelligent pour minimiser les impacts.
L’Île-de-Batz vue du ciel. Ce petit bout de terre risque de voir sa vue impactée par le projet de parc éolien en baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
Stéphane Cloarec, maire de Saint-Pol-de-Léon
L’élu a répondu par SMS à nos questions. Il indique attendre d’avoir tous les éléments pour se positionner.
Christophe Micheau, maire d’Henvic
Nous n’avons pas encore vraiment évoqué le sujet en conseil municipal. Là où ça pose question, c’est qu’on nous présente des simulations qui ne veulent rien dire, on a vraiment du mal à se rendre compte de l’impact visuel. Il y a aussi une interrogation sur la technologie utilisée. Quel sera l’impact des éoliennes flottantes sur la pêche ? Pour se faire une opinion, il faudrait avoir un endroit avec une configuration identique pour comparer.
Nicole Ségalen-Hamon, maire de Carantec
Je suis inquiète face à un projet qui manque de concertation. Je suis également préoccupée par les impacts sur la pêche et la biodiversité.
Gilles Créac’h, maire de Taulé
Je pense que l’éolien est nécessaire. Je pense qu’il faut cependant faire attention à ne pas contrarier l’économie locale, notamment la pêche mais aussi le transport en ferries. Même si Taulé a une petite partie littorale, la commune risque d’être assez peu concernée.
Le parc éolien en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), qui a été inaugurée en septembre 2024. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Francis Lebrault, maire de Locquénolé
Je ne peux pas me positionner sur ce sujet pour le moment. Ce parc sera quand même quelque chose de peu joli à voir. On fait partie des communes littorales qui seront concernées même si on ne sera pas forcément très impactée. Je me questionne sur la distance des éoliennes par rapport à la côte. Il nous faudrait un retour de ce qui s’est fait en baie de Saint-Brieuc.
Dans l’idée, personne n’est contre le principe, mais tout le monde n’en veut pas chez soi…
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président de Morlaix communauté
Il y a bien sûr des inquiétudes au niveau esthétique, mais aussi par rapport à la poursuite des activités économiques comme la pêche ou les trajets des navires de la Brittany Ferries. Il y a aussi des questions sur la répartition de la manne financière que cela représente. Mais avant cela, il faut appréhender très finement l’ensemble des conditions de ce projet.
Nous avons été informés jusqu’à présent, mais on ne nous a pas demandé nos avis.
Nathalie Bernard, maire de Plougasnou
Sur le principe, je suis plutôt favorable à ce projet, mais avec des réserves, notamment sur la distance par rapport à la côte, la taille des éoliennes, les connexions à terre… Il y a beaucoup de critères à prendre en compte.
Pour l’instant je ne me prononce pas, je n’ai pas assez d’informations. Je ne sais pas si ça aura des impacts sur notre commune au niveau visuel.
Sur l’aspect esthétique, je préfère des éoliennes en mer plutôt qu’une centrale nucléaire ou encore des éoliennes de 100 mètres à terre. Là où ça pose question, c’est concernant l’impact pour les pêcheurs. Par ailleurs, il risque d’y avoir beaucoup de pylônes, ça va faire une ligne d’horizon particulière.
Ce n’est pas l’aspect financier du projet qui guide ma réflexion, car le montant que nous pourrions percevoir risque d’être neutre sur le long terme. Cet argent sera une dotation de l’état, qu’on risque de perdre dans la dotation globale de fonctionnement qui nous est alloué, donc cela va certainement s’équilibrer.
C’est trop tôt pour donner un avis, je connais peu le dossier, je ne m’y suis pas encore intéressé.
La députée a répondu par mail à nos questions.
Je suis favorable à l’implantation de ce parc éolien en baie de Morlaix : nous avons besoin de renforcer notre mix énergétique. Cette installation ne doit pas se faire au détriment de la qualité de vie des habitants de la baie, ni des écosystèmes en place sur la zone, c’est pourquoi le projet doit inclure des études et concertations citoyennes.
Il est indispensable que ce développement s’inscrive dans une démarche de sobriété, d’écoute des acteurs du territoire — pêcheurs, associations, élus locaux — et de transparence sur les impacts et les bénéfices attendus. L’acceptabilité des projets énergétiques repose sur leur exemplarité environnementale et sociale.
Contactés, Brigitte Mel, maire de Plouezoc’h et Jean-Luc Fichet, sénateur, n’ont pour le moment pas répondu à nos demandes.
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Vendredi, 380 m³ d’algues vertes ont été ramassés sur la plage de Trezmalaouen à Kerlaz. Ce samedi, de gros volumes s’échouent à nouveau. Ce nouvel épisode a fait réagir Dominique Stéphan, conseiller municipal délégué à l’environnement.
L’entreprise Kérivel de Confort est intervenue à Trezmalaouen, vendredi après-midi. | DOMINIQUE STÉPHAN
Dominique Stéphan, conseiller municipal à Kerlaz, délégué à l’environnement, ne cachait pas sa colère, vendredi après-midi, lors de la marée basse à la plage de Trezmalaouen. « Encore une journée verte à Trezmalaouen, 380 m3 d’algues vertes ramassées. Cinq heures de travail, environ 20 remorques de 19 tonnes, et il en reste… » L’élu poursuit : « Trezmalaouen totalise 1 912 m3 depuis début juin et 41 000 € de coût de ramassage. C’est le record depuis 2017 et nous ne sommes que début juillet. Des mesures radicales, peut-être douloureuses, sûrement contre-électorales, doivent être prises. On ne peut pas continuer à jouer Sisyphe, les acteurs sont fatigués ! »
Ce samedi, en fin de matinée, toujours à Trezmalaouen
à Kerlaz, l’élu a jaugé 1 500 à 2 000 m³ d’algues vertes en cours d’échouage
sur la plage. Par endroits, la couche atteint près de 50 cm de hauteur.
C’est effroyable, un vrai paysage lunaire, je n’ai jamais vu ça ! »
Aux abords de la plage du Ris, côté Kerlaz, les algues vertes commencent également à s’échouer. Le prestataire de services interviendra, lundi matin, pour procéder au ramassage.
Cette année, deux capteurs H2S fixes ont été
installés sur les bords de plages de Trezmalaouen et du Ris, ce qui permet de
connaître la teneur en hydrogène sulfuré. Les données des capteurs sont
publiques et peuvent être consultées sur
https://www.airbreizh.asso.fr/ville/algues-vertes/. Nos agents ont
été équipés d’un capteur portatif, après une formation dispensée par le
Service départemental d’incendie et de secours du Finistère (Sdis) 29 de
Douarnenez. Ils peuvent ainsi intervenir en toute sécurité sur la plage et ses
abords »,
signale Dominique Stéphan.
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La mairie a accueilli le conseil municipal. | OUEST-FRANCE
Jeudi dernier, les élus se sont retrouvés en conseil municipal autour de la maire, Monique Nédellec.
La séance s’est ouverte sur le choix de nom du nouveau lotissement près du Petit Saint-Jean : rue ar Pont est le choix validé. Tous les lots seront destinés à des résidences principales à raison d’un lot à l’achat par candidat. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 septembre, les critères d’éligibilité sont disponibles en mairie. La priorité est donnée aux primo-accédants et aux familles. La commune prévoit la création de logements locatifs sur les lots 7 et 9 de ce nouveau lotissement. Une enveloppe de 46 200 € est allouée à la réalisation administrative du projet.
L’Oratoire du Sacre, situé dans l’enclos paroissial, bénéficiera d’un lancement de diagnostic pour sa restauration. Le devis de l’entreprise Candio Lesage est validé pour un montant de 8 700 €.
Les travailleurs saisonniers logeant au camping municipal bénéficieront d’un tarif préférentiel entre 20 et 30 % selon la durée de leur séjour et sur justificatif. L’heure hebdomadaire de langue bretonne à l’école maternelle est reconduite pour la rentrée prochaine. Elle est cofinancée par le Conseil départemental, la commune et la Région pour un coût total de 1 800 €.
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Dans une lettre ouverte, les Écologistes du pays de Morlaix (Finistère) dénoncent les méthodes de communication du collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest). Explications.
Un parc éolien en mer aux Pays-Bas (photo d’illustration). | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE
Dans une lettre ouverte, les Écologistes du pays de Morlaix (Finistère), taclent le collectif Nemo (non aux éoliennes en Manche ouest), qui est opposé au parc éolien qui pourrait voir le jour en baie de Morlaix d’ici 2035.
Ce dernier pourrait compter 111 éoliennes de 285 mètres de haut. Depuis plusieurs semaines, le collectif se mobilise, en organisant des réunions publiques, mais aussi une mobilisation le 5 juillet 2025 dans la cité du Viaduc, à 16 h.
Dans leur lettre, les Écologistes dénoncent les méthodes de communication de Nemo, qu’il qualifie de « malhonnêtes », en ciblant notamment la présentation de Frank Karg, qui apparaît sous le nom de F. K. dans leur missive, qui est intervenu en fin de réunion publique. Ce dernier est expert judiciaire auprès de la cour d’appel de Rennes dans différents domaines (prévention des risques sanitaires, santé publique, pollution de l’eau…)
Dans leur longue lettre, les Écologistes démontent cinq arguments de l’expert, en annotant leurs sources et leurs données. L’ensemble de la lettre est disponible sur la page Facebook du groupe politique.
Les militants expliquent par exemple l’impact des éoliennes sur le climat et l’atmosphère, évoquent la présence du gaz hexafluorure de soufre (SF6) et ses effets, les pollutions qui peuvent être liées aux éoliennes…
Enfin, les Verts demandent, dans le cadre de ce projet, « la rédaction d’un cahier des charges d’appel d’offres aux entreprises, qui soit transparent, et co-construit avec la société civile. Cela nous apparaît comme étant l’une des conditions indispensables à l’acceptabilité d’un projet d’une telle envergure dans notre environnement proche. […] Nous invitons la population à soutenir les projets permettant de bâtir une sobriété heureuse aux exigences sociales et environnementales fortes », concluent-ils.
Contacté, Sébastien Géoltrain, porte-parole du collectif, indique que même si les points de vue divergent, « c’est bien que le débat s’ouvre, je suis content que les gens s’expriment, très sincèrement. » Frank Karg explique construire sa présentation sur « une étude de retour d’expérience d’impact environnemental et de santé publique, qui se basait sur l’Allemagne, la Suède, l’Angleterre et le Danemark », principalement. Il précise qu’il va préparer « une réponse technico-scientifique, sans polémique ».
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La journaliste Florence Paracuellos laisse sa place à Hélène Fily à la barre du journal de 8 h sur France Inter. | FRANCE INTER
Le journal de 8 h, rendez-vous le plus écouté de France, avec 2,5 millions d’auditeurs, change de voix. Dès la rentrée, Florence Paracuellos - qui reste sur la station - sera remplacée par Hélène Fily, actuelle présentatrice du journal de 19 h.
Le mercato de rentrée continue à France Inter. Selon nos informations, confirmées par la station ce vendredi 4 juillet 2025, Florence Paracuellos, la voix du 8 h (qui présentait aussi le 6 h 30) depuis 2018, ne sera plus aux commandes du journal radio le plus écouté de France avec 2,5 millions d’auditeurs. Elle reste à France Inter, où elle aura un autre rendez-vous - non encore défini -, nous précise-t-on. C’est Hélène Fily, actuelle présentatrice du journal de 19 h depuis 2021, qui reprendra le flambeau. On ignore encore qui la remplacera en soirée.
Hélène Fily s’est déjà levée très tôt pour rejoindre la Maison de la radio puisqu’elle a présenté les journaux de 7 h et 9 h entre 2012 et 2017. Avant de rejoindre le service économie de la station publique. D’abord passée par l’Université Rennes 2, où elle a étudié l’histoire et l’économie, elle est diplômée de l’École publique de journalisme de Tours.
Ce remplacement intervient dans un grand mouvement au sein de la matinale la plus écoutée de France. Onze ans après son arrivée sur France Inter, Léa Salamé rejoindra France 2 pour présenter le journal télévisé de 20 h. Elle succédera à Anne-Sophie Lapix qui rejoint quant à elle le groupe M6. Benjamin Duhamel, venu de BFMTV, sera en binôme avec Nicolas Demorand - qui reste à son poste -, et animera les entretiens de 7 h 50 et 8 h 20. Tandis que Sonia Devillers pilotera la tranche de 9 h à 11 h.
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Ce vendredi 4 juillet 2025, une centaine de personnes étaient réunies à l’appel de l’association France Palestine Solidarité, sur le parvis de la mairie de Morlaix (Finistère).
Diverses prises de paroles ont eu lieu sur le parvis de la Mairie de Morlaix (Finistère) en solidarité au peuple palestinien. | OUEST FRANCE
« L’opération d’annexion de la Cisjordanie est en cours », entend-on résonner dans le mégaphone, sur le parvis de la mairie de Morlaix (Finistère). Près d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel de l’association France Palestine solidarité, ce vendredi 4 juillet 2025.
François Rippe, président de la branche locale de France Palestine solidarité, a tenu à mentionner Bashar, jeune danseur de dabke, la danse traditionnelle palestinienne, qui était venu en juin 2023 à Morlaix dans le cadre de la tournée du film Yallah Gaza, dans lequel il danse. L’homme de 30 ans a été blessé à la jambe dans le bombardement d’un café à Gaza la semaine dernière.
Lire aussi : Ces huit Finistériens se rendent dans un camp de réfugiés palestiniens
Les militants n’ont pas manqué de donner rendez-vous à La Baraque, à Saint-Rivoal, pour un festival de la culture palestinienne, du vendredi 11 au lundi 14 juillet 2025, au profit de l’association Gaza Soup Kitchen. La manifestation s’est poursuivie par une conférence sur le thème « Art et Résistances »
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Dans les années 1980, Mireille Le Cornec passait chaque été un mois avec sa grand-mère, dans la caravane familiale installée sur la côte bretonne. Dans le cadre de notre série « Mes plus belles vacances », cette lectrice nous raconte cette parenthèse enchantée, bercée par l’insouciance, les glaces à l’eau et le Tour de France…
« Au départ des parents, nous commencions notre semaine toutes les deux, ma grand-mère et moi. » Ici, une caravane dans un champ en Allemagne en 1964. Photo d’illustration. | GETTY IMAGES
Quel est votre plus beau souvenir de vacances ? Mireille Le Cornec a répondu à notre appel à témoignages, dans le cadre de notre rubrique « Courrier des lectrices et des lecteurs ». Voici son histoire…
« Mes parents mettaient la caravane sur un terrain privé à 500 mètres de la mer, à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan). J’avais la chance d’y passer un mois avec mes parents et un mois avec ma grand-mère. Nous étions dans les années 1980 : pas d’électricité, pas de voiture, pas de téléphone portable. Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent connaître ! Nostalgie ? Oui, sans doute… Mais surtout un temps où les jours s’écoulaient en toute insouciance : l’enfance !
Je passais mes vacances au bord de la mer, et donc un mois avec ma grand-mère. Elle n’avait pas de permis. À la fin du week-end, au départ des parents, nous commencions notre semaine toutes les deux, sur une zone de 2 km2. À l’époque, mon père rechargeait une batterie sur sa voiture. Et nous devions faire avec pour la durée de la semaine, pour la lumière, pour le journal télévisé du soir, Les Jeux de 20 heures (émission diffusée sur FR3) et le feuilleton du jeudi soir, Le vent des moissons, sur une télé noir et blanc de 30 cm, posée sur la table de camping.
« Le matin, la journée recommençait : les jeux, les cahiers de vacances, le tricot, ou alors il fallait équeuter les haricots en écoutant les stars de l’époque à la radio…» Ici, un jour de crêpes sur le terrain familial avec le frère de Mireille et « Mémé » (à droite). | ARCHIVES MIREILLE LE CORNEC
« On devenait les rois du pétrole »
Le reste du temps, nous avions la radio à piles pour les émissions cultes Stop ou encore, Le Banco ou le Tour de France (c’était génialissime de suivre les étapes à la radio et de s’imaginer les paysages !). Le matin, on se retrouvait tous les gamins du chemin (parce que notre rue était un chemin) avec nos maillots jaunes, à pois, les casquettes des champions : Bernard Hinault, Greg LeMond, Laurent Fignon… On faisait des courses de vélo, on s’imaginait au Tourmalet avec notre bosse de 0,2 % !
Et puis on nous donnait deux francs pour aller chercher une baguette au petit magasin. Nous étions toujours dans nos 2 km2, mais nous devenions les rois du pétrole ! On nous laissait sortir du chemin, traverser la route, reprendre un chemin, prendre une baguette, et surtout, acheter des Carambar et autres colliers à bonbons avec le reste des sous. Quand nous revenions au terrain, nous en avions plein les dents, et souvent la baguette n’avait pas résisté aux différents chocs sur le chemin du retour…
L’après-midi, c’était sieste, Tour de France et plage. Là encore, seaux, pelles, râteaux, casquettes vissées sur la tête, nous partions en cœur pour la plage. Qu’il pleuve, qu’il vente, il fallait y aller. Parfois, on avait le droit à une glace à l’eau du pauvre vendeurMiko ; et quand on avait bien collé nos lèvres sur la glace gelée, on ne redemandait pas de sitôt une glace au marchand, et on préférait la tranche de pain et la barre de chocolat préparées par Mémé.
Quand on rentrait de la plage, c’était la douche. On mettait des bouteilles d’eau à chauffer par terre. S’il avait fait beau, on se brûlait ; s’il avait fait moche, on se gelait ; ou alors, pire, on ne se lavait pas… Ouah, impossible d’imaginer cela aujourd’hui…
Une fois par semaine, on allait appeler les parents à la cabine téléphonique. Eh oui, c’était comme ça. Vingt minutes de queue en général, et après les gosses, on faisait le tour des cabines pour récupérer les petits sous restés dans la machine, avant d’aller acheter nos bonbons. La boucle est bouclée : c’était notre business à nous ! Et puis, ils ont inventé les cartes téléphoniques : on les a collectionnées. Et puis après ils ont inventé le téléphone portable, alors les gens ne sont plus sortis…
Le soir, c’était Les Jeux de 20 heures et promenade sur nos 2 km2. Et au lit, pour ne pas user la lumière, et donc la batterie !
Le matin, la journée recommençait : les jeux (les petits chevaux, les cartes, la bataille, le pouilleux massacreur, le pendu…), les cahiers de vacances, le tricot, ou alors il fallait équeuter les haricots en écoutant Laurent Voulzy, Michel Berger, Joe Dassin et autres stars de l’époque…
Le 14 juillet ou le 15 août, toute la famille débarquait pour la journée. Et là, il fallait aller chercher les pains de glace au magasin avec nos vélos et nos sacoches, et à midi, on allait chercher les frites avec nos gamelles. C’était toujours ces jours-là que la bouteille de gaz lâchait et qu’il fallait faire le tour de la presqu’île pour en chercher une.
Le vendredi soir, nous attendions avec impatience les parents qui arrivaient pour le week-end. Nous avions tellement de choses à leur raconter… Et le dimanche soir, nous reprenions notre rythme avec Mémé. Elle avait connu des moments difficiles dans sa vie, mais je crois pouvoir dire que ces temps de vacances étaient aussi formidables pour elle : de l’insouciance, de la joie, du bonheur, le temps qui s’écoule jour après jour sur 2 km2… Sans voiture, ni électricité, ni téléphone portable… Merci Mémé pour ces bonheurs simples ! »
Et vous, quel est votre plus beau souvenir de vacances ? Racontez-nous via notre formulaire en ligne ou par courriel à courrierdeslecteurs@ouest-france.fr
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Plus de deux mois après son naufrage, le « Forward » est toujours visible sur le littoral de Plouezoc’h (Finistère).
Le Forward, voilier de 9 mètres de long échoué entre Kerarmel et Barnenez, à Plouezoc’h (Finistère) | OUEST FRANCE
Le « Forward », un voilier de neuf mètres de long, s’est échoué à la mi-avril entre Kerarmel et Barnenez, dans le secteur de Plouezoc’h (Finistère). La vedette de sauvetage de la SNSM de Primel-Plougasnou était intervenue pour tenter de contenir la situation, en vain. L’épave est désormais repoussée sur l’estran, près des pierres blanches.
Le Cross Corsen (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage), régulièrement sollicité au sujet du voilier, confie que l’embarcation devrait partir à la destruction. Sa mission de sauvetage étant terminée et le bateau de plaisance ne présentant aucun danger pour la navigation, le Cross Corsen a passé le relais aux Affaires maritimes.
Le Forward, voilier de 9 mètres de long échoué entre Kerarmel et Barnenez, à Plouezoc’h (Finistère) | OUEST FRANCE
Une procédure en cours
La mairie de Plouezoc’h a reçu de nombreux appels à ce sujet. « La coque est éventrée et se remplit d’eau à chaque marée, il risque de rester là et se désintégrer » déplore Daniel Guezennec, 1er adjoint en charge du littoral. « Quand le matériel partira à la mer, ça sera à la commune de faire le ménage », regrette l’élu. « La balle est dans le camp des services de l’État », rappelle-t-il.
Lire aussi : RÉCIT. Dans le Finistère, ces plongeurs ont-ils découvert l’épave d’un des derniers terre-neuvas ?
C’est en effet aux autorités qu’appartient la tâche de contacter et si besoin mettre en demeure le propriétaire du voilier afin qu’il retire son bien du domaine public maritime. La Direction départementale des Territoires (DDTM) a pris contact avec le propriétaire du voilier et « entamé une procédure de mise en demeure de retirer son épave le 16 avril », assure Irène Bodennec au pôle littoral et affaires maritimes de Brest-Morlaix.
Depuis, le propriétaire, qui résiderait à Quimper (Finistère), n’a pas encore donné de nouvelles. Les frais engagés par l’opération seront à sa charge et le bateau n’avait pas encore été assuré. La préfecture maritime du Finistère évoque l’ouverture d’une procédure d’occupation illégale du domaine public maritime. Nous ne sommes pas parvenus à contacter le propriétaire du voilier.
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La maire Brigitte Mel a fait part aux membres du conseil d’une demande qu’elle a reçue. M. Courlan et Mme Allain souhaitent créer un accès à la nouvelle parcelle qu’ils obtiendraient en divisant leur terrain, dans le but de construire une nouvelle habitation. Après étude du dossier, il leur est proposé d’établir sur la parcelle AD 453, du domaine privé communal, une servitude de passage répondant à plusieurs conditions. Il leur faudra supporter le coût des travaux liés aux éventuelles dégradations du chemin. Un entretien courant sera effectué par la commune, sans travaux d’aménagements particuliers. Le coût est de 4 000 €, payable à la signature. Les frais d’actes sont à la charge des demandeurs. Le projet est adopté à l’unanimité des présents, 17 personnes.
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Lisa Focken, l’une des organisateurs du festival, et chanteuse participante au sein du groupe jazz Lisa Focken Trio | OUEST-FRANCE.
Une farandole d’artistes professionnels 100 % locaux de la baie de Morlaix est attendue à Saint-Samson vendredi et samedi, dans le chapiteau désormais reconnaissable du festival La Pile d’Assiettes.
Ça fait 10 ans que l’association la Pile
d’Assiettes existe
, avance Lisa Focken et le festival à Saint-Samson
fêtera sa 5e édition. La première fois
, se remémore-t-elle,
c’était en sortie de Covid, avec une scène itinérante. Les artistes se
déplaçaient dans les rues et les gens sortaient dans leur jardin.
Les années suivantes, le festival s’implante à Saint-Samson, près de la plage qui a donné son nom à l’association : la Pile d’Assiettes. Il réunit des artistes professionnels dans les domaines du théâtre, de la musique, de l’humour et de l’animation, tous habitants de la baie de Morlaix. La programmation se veut familiale et festive.
Les plus petits spectateurs ont 18 mois !
,
sourit Lisa Focken. Nous sommes tout public. Chacun y trouve son compte. »
À noter : la brasserie 2B de Plougasnou proposera une bière spécialement créée pour le festival : la Pils d’Assiette. À déguster sur place.
Vendredi, à partir de 18 h, samedi, à partir de 16 h à jusqu’à 1 h 30 du matin
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Hervé, révélation des Victoires de la musique en 2021, a joué à la Nuit de l’Erdre, ce jeudi 3 juillet, déchaîné, à son habitude. Deux heures avant, on l’embarquait sur notre bateau sur l’Erdre. Un autre Hervé est monté à bord et a même pris la barre.
En bon Breton habitué à naviguer, le chanteur et musicien Hervé, ne s’est pas fait prier pour prendre la barre de la toue “La poule”, deux heures avant son concert déchaîné. | OUEST-FRANCE
Dans Nuit de l’Erdre, il y a Erdre. On ne la voit pas depuis le site du festival, mais la rivière est là, derrière les scènes, à deux battements d’ailes de tourterelle. Sur ses berges, nous avons amarré une belle toue cabanée, où, à chaque édition, nous invitons les artistes à embarquer pour un échange au fil de l’eau, entre nature, souvenirs, albums… Hervé, le chanteur et musicien, est monté à bord et a même pris la barre.
Hervé ne pouvait pas dire non à l’appel de l’eau. Un Breton, quoi, et un mec cool. On a eu la confirmation des deux. À peine monté, Hervé, à fond, les yeux ronds, à poser plein de questions de môme et de marin breton, pas marin d’eau douce pour un sou. Il est surpris par le calme. « Ça ne gîte pas du tout ! » Et c’est quoi ? Une toue, ah oui. Son tirant d’eau ? Et elle est en quoi ? « Chez moi, le bateau, c’est comme le foot, confie Hervé. En baie de Morlaix, tout le monde navigue. J’ai des photos où je navigue avec mon père, j’ai à peine 1 an. Il avait un kelt rouge, un bateau de cinq six mètres. Mon grand-père naviguait aussi. Ma mère habitait à Lorient. Il y a que ça, des marins aussi. C’est le plus grand centre de formation de voile au monde. Je vis à Paris mais la mer, c’est dès que je peux. Je surfe, je suis dans l’eau, je navigue… Faut que je sois dans l’eau. Paris, c’est pour le boulot. Toujours du bruit, jamais de nuit noire. Dès que je peux, je fuis. »
La barre taquine l’artiste, on le sent. On lui propose. Ni une ni d’eux, sans hésiter, Hervé la prend, capitaine heureux et zen. Il s’émerveille des canards, des bateliers qu’on croise, d’un monde qui se connaît… Lui, pile électrique sur scène et dont le dernier album s’appelle à bon escient Adrénaline , on le découvre père peinard façon grand mare des canards et père d’un petit garçon d’un an et demi.
« Il a la pêche et bien du gaz aussi ! Mais j’ai besoin de calme également. Sinon, ça ne marche pas. Gamin, on se rappelle de moi sous la table, à parler à personne. Et vingt ans plus tard à courir partout sur scène. Avant le concert, j’ai besoin de zen. Comme si mon corps devait se préparer au ring. Je rentre dans ma bulle. Là, sur l’eau, c’en était une. C’est génial, magique », remercie Hervé, conquis par les eaux calmes et « un monde parallèle qu’[il] n’imaginait pas ». Hervé, côté face, que l’on retrouvera côté pile, deux heures plus tard, cheval fou et déchaîné à l’assaut de la mer des festivaliers.
Retrouvez nos rencontres au fil de l’eau des précédentes éditions :
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Lancée en mai 2025, l’expérimentation du nettoyeur de plage automoteur, qui ramasse les algues vertes, sur les plages de l’Hôtellerie et de Saint-Guimond, à Hillion (Côtes-d’Armor), vient de s’interrompre alors qu’elle devait durer toute la saison estivale. « Une reprise du test de ramassage pourra être envisagée à l’automne 2025 », annonce l’Agglomération de Saint-Brieuc.
Plus légère qu’un tracteur, la machine BeachTech 5500 peut ramasser une à deux tonnes d’algues vertes à la fois. | KÄSSBOHRER ESE
Alors que les échouages d’algues vertes sont plus massifs ces derniers jours avec un début d’été 2025 chaud, l’Agglomération de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) a décidé de suspendre l’expérimentation lancée, en mai 2025, sur les plages de l’Hôtellerie et Saint-Guimond, à Hillion : un nettoyeur de plage automoteur, baptisé BeachTech 5500, y ramassait les ulves dans des zones délimitées par des piquetages. Le test devait durer initialement tout l’été, après une journée d’expérimentation en 2024.
Plus légère que les habituels tracteurs et pelleteuses, cette machine peut ramasser une à deux tonnes à la fois. Pour rappel, cet engin était loué, pour un montant de 51 000 € HT pour la durée du test, à l’entreprise Kässbohrer ESE (Engin au service de l’environnement), qui commercialise cette machine depuis son siège, en Savoie. Selon nos informations, le marché qui lie l’Agglomération et la société savoyarde prendra fin le 15 juillet 2025.
Lire aussi : En baie de Saint-Brieuc, c’est quoi cette machine qui ramasse les algues vertes sur les plages ?
« Il n’y a plus de ramassage avec le BeachTech depuis quelques jours, confirme l’Agglo, sollicitée ce jeudi 3 juillet 2025. Nous étudions maintenant comment évoluent les zones travaillées et les zones témoins dans le cadre de l’étude d’impact environnemental. Une reprise du test de ramassage pourra être envisagée à l’automne. » Les ramassages ont eu lieu principalement à Saint-Guimond.
À Hillion, le ramassage des indésirables algues a commencé le 14 mai 2025. À la date du 30 juin, la collectivité indiquait que « 1 865 tonnes avaient été ramassées, dont environ 102 tonnes par la machine BeachTech ». Ce nettoyeur de plage, pesant 4,5 tonnes et doté de trois roues, présente l’avantage d’intervenir dans des sites au substrat peu portant. Il est aussi utilisé pour les sargasses dans les Caraïbes.
Lire aussi : Ce qu’il faut savoir de la venue de Yaël Braun-Pivet dans cette commune visée par les marées vertes
« Vu l’importance des échouages, la machine n’est plus suffisamment efficace », glisse un élu de la baie. « Dès qu’il y a des volumes élevés, la machine sature, note ce proche du dossier. Et il y a aussi des pannes, des problèmes d’oxydation. »
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Des inquiétudes se sont exprimées à l’occasion de la réunion publique à Lannion (Côtes-d’Armor) le 25 juin 2025 au sujet du projet d’éoliennes en mer en baie de Morlaix (Finistère). Les Écologistes du Trégor, eux, les jugent « incontournables » tout en appelant à « un dialogue de qualité » dans ce dossier. Comme ils l’expliquent dans une tribune, « il s’agit ni plus ni moins de répondre au défi colossal auquel doit faire face l’humanité entière, à savoir, le dérèglement climatique ».
À l’heure où le dérèglement climatique nous somme de sortir des énergies fossiles, les Écologistes du Trégor estiment « incontournables » les éoliennes en projet dans la baie de Morlaix, à l’ouest des Sept-Îles. | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE
Alors que se tenait à Lannion (Côtes-d’Armor)
une réunion publique sur le projet d’éoliennes au large de Morlaix (Finistère),
le 25 juin 2025, soulevant son lot d’inquiétudes et d’interrogations, les
Écologistes du Trégor tiennent à réagir. Estimant nécessaire de
rappeler les raisons d’un tel projet
.
Lire aussi : Un parc éolien en baie de Morlaix en 2035 ? Voici ce qu’il faut savoir sur ce projet
Pour rappel, ce projet (composé de 110 éoliennes flottantes de 287 mètres de haut) pourrait être mis en service d’ici 2035. Une zone de 350 km² en baie de Morlaix a été identifiée par l’État comme étant propice à l’accueil d’un parc éolien en mer. À l’ouest de la réserve naturelle nationale des Sept-Îles dans une zone à 16 km de l’île de Batz, 18 km de Roscoff et 23 km de Pleumeur-Bodou.
Lire aussi : Parc éolien en baie de Morlaix : quels impacts sur la côte de Granit rose et les Sept-Îles ?
Dans un communiqué, ils soulignent que
ces raisons sont de la plus haute importance
puisqu’il s’agit ni plus ni moins de répondre au défi colossal auquel doit
faire face l’humanité entière, à savoir, le dérèglement climatique
.
Rappelant que chaque État se doit de développer les technologies qui
nous permettront de sortir au plus vite des énergies fossiles (qui
représentent toujours près de 60 % de notre énergie !). Un défi gigantesque !
.
Dans ce contexte, Europe Écologie - les Verts (EELV)
évoque le consensus qu’inspirent les énergies renouvelables, jugées
incontournables
par tous les organismes reconnus, et en premier
lieu le Giec. Lequel est d’ailleurs très clair : selon son scénario le plus
optimiste, à l’horizon 2050, au moins 77 % des besoins énergétiques mondiaux
seront couverts par les énergies renouvelables
. Or, à ce jour,
la France est le seul pays européen à ne pas respecter ses engagements en
termes d’énergies renouvelables : le seul sur vingt-sept !
.
À l’heure du défi climatique, EELV met en avant que
les éoliennes nouvelle génération peuvent produire des quantités
d’électricité utilisables 75 à 95 % du temps. Et, faut-il le rappeler, zéro
déchet toxique
légué aux générations futures. Néanmoins, les
écologistes le précisent : Il importe bien sûr de prendre en compte,
par un dialogue de qualité, tous les impacts susceptibles d’être engendrés par
l’installation d’un parc éolien : pêche, biodiversité, avifaune, paysages…
.
Prenant exemple sur le parc éolien de Saint-Brieuc,
en activité en ayant engendré de nouvelles activités économiques (notamment à
travers le tourisme industriel), les Écologistes du Trégor espèrent
vivement que le parc éolien de la baie de Morlaix pourra voir le jour. Ce
serait une part conséquente de la consommation électrique bretonne sous forme
de renouvelable !
. Avant de conclure : « Le défi climatique
ne fait que commencer. Dans tous les cas, ses impacts seront mille fois plus
importants que les impacts des éoliennes… Puissions-nous l’avoir en permanence
à l’esprit… ».
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Le sentier d’interprétation La tournée de Jeanne a été inuaguré vendredi 27 juin. Neuf étapes qui permettent de découvrir, à pied ou à vélo, le patrimoine communal en s’amusant.
Le sentier d’interprétation intitulé La tournée de Jeanne a été inauguré le vendredi 27 juin. | OUEST-FRANCE
L’idée d’un sentier d’interprétation, dans et autour
du bourg de Pleyber-Christ (Finistère), remonte à 2021. Nous
avons commencé à réfléchir sur ce sentier lorsque nous avons été autorisés à
exploiter le terrain qui jouxte la chapelle du Christ. Nous avons créé un
jardin sensoriel puis cherché le tracé du circuit qui nous permettrait
d’allier patrimoine et promenade,
a expliqué Danielle Croguennec,
adjointe au maire. Il a fallu trouver également un fil conducteur.
Après beaucoup de réflexion, le groupe a pensé à l’épicière qui, dans les
années 1960, sillonnait la campagne avec son fourgon. C’était une époque où
tout le monde n’avait pas de voiture. Les tournées de l’épicière et du
boulanger étaient très appréciées.
Le sentier s’appelle aujourd’hui La tournée de
Jeanne. Il se déroule en neuf étapes sur un parcours de 6,5 km. Il a été
inauguré le vendredi 27 juin au départ du Porz-Ruz et expliqué par l’adjointe
Danielle Croguennec et Caroline Leroy-Déniel, directrice d’Au fil du
Queffleuth et de la Penzé. L’idée est de suivre la tournée de l’épicière, de
récolter des indices pour l’aider à rentrer chez elle. Sur un circuit fléché
en bleu, les participants trouveront des éléments sur l’histoire de la commune
avec des textes écrits en français, en anglais mais aussi en breton.
Sur chaque panneau, un QR code permet de visionner de petits films sur
l’histoire locale mais aussi de petits jeux. Les étapes sont la ferme du
Porz-Ruz (départ du circuit), l’enclos paroissial, les logis pleyberiens,
l’histoire de la pomme de terre, le réseau public d’eau ou encore le bourrier
de Gorrébloué.
Contacts : 02 98 62 14 94 ou www.pleyber-christ.fr
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Un village des solutions a été inauguré à Morlaix (Finistère), mardi 1er juillet 2025. Mais de quoi s’agit-il ? On vous explique.
Le Villages des solutions de Morlaix (Finistère), a été inauguré mardi 1er juillet 2025. | OUEST-FRANCE
Un Village des solutions a été inauguré à Morlaix (Finistère), mardi 1er juillet 2025, en même temps que les nouveaux locaux du pôle ESS (économie sociale et solidaire). Vous ne savez pas ce qu’est un Village des solutions ? Pas de problème, on vous explique !
C’est un lieu qui regroupe différents acteurs en lien avec la santé, le logement, les mobilités, la parentalité et le numérique, afin de faciliter le parcours des personnes en transition professionnelle. « C’est un laboratoire d’initiatives sociales, pour imaginer la suite ensemble », souligne Mercedes Garac-Crespin, directrice régionale Bretagne de l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes). Avec les partenaires présents sur place, les personnes en formation peuvent être accompagnées ou aider, pour lever des freins afin d’aller vers l’emploi.
Patrice Madaoui, directeur de l’Afpa à Morlaix cite : « La CPAM, Ailes, l’Adil, Soliha pour le logement, Orange digital et Goupil, pour le numérique », mais aussi les Chiffonniers de la joie, l’association qui propose des cycles reconditionnés, et bien sûr le pôle ESS, qui regroupe lui-même des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Au total, « une dizaine de partenaires actifs », souligne le directeur, qui souhaiterait également accueillir des acteurs du monde de la culture, de la science et du sport.
Aux personnes formées au sein de l’Afpa, soit « 400 stagiaires et 300 bénéficiaires par an », dit Mercedes Garac-Crespin, parmi la vingtaine de formations proposées, mais pas uniquement. Les différents acteurs vont assurer des permanences qui seront ouvertes à tous.
BREIZH TALK - Les éoliennes, une menace pour la Bretagne ?
https://youtu.be/NE50dWJ3GZs?si=Mji5YTWCD3rKi5m2
"Après Saint-Brieuc, les éoliennes maritimes en Pays de Morlaix sont un projet qui se concrétise : 110 éoliennes de près de 300 mètres de haut vont bientôt être implantées à 16 km des côtes, sur une zone de 25000 hectares. Breizh talk donne la parole à Sébastien Geoltrain, président des Amis de Carantec et porte-parole du collectif NEMO (Non aux Éoliennes en Manche Ouest). Il est contre ce projet tel qu'il est proposé et avance une alternative travaillée avec des experts scientifiques. Pendant une heure, il nous parle de l'impact de ce projet sur l'environnement, sur le tourisme, il met en avant les incohérences du dossier porté par l'État et invite les élus locaux et la population à se mobiliser."
Maud Coail
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À partir du premier août 2025, le Locquirécois Philippe Allot prendra le relais de Jean-Yves Pontailler à la présidence de la SNSM (Société national des sauveteurs en mer) de Locquirec.
Philippe Allot, plaisancier, prend le relais de Jean-Yves Pontailler à la tête de la SNSM de Locquirec. | OUEST-FRANCE
Entretien avec Philippe Allot, président de la station locquirécoise à partir du 1er août.
Notre mission première est d’assurer le sauvetage en mer de la pointe de Beg ar Fry à Locquémeau. Aujourd’hui, les pratiques de la plaisance ont évolué, le paddle, la planche à voile et le windsurf séduisent toujours autant les amoureux de mer et de sensations. Mais ce n’est pas sans risque donc nous devons adapter nos moyens d’intervention.
S’adapter, c’est continuer à mettre l’accent sur la formation des bénévoles. Auparavant, ils venaient pour la plupart du monde de la pêche ou de la marine. Mais, ces dernières années, beaucoup de jeunes ont rejoint la station. Il faut les former, tant en matière de secourisme qu’au pilotage des bateaux et au permis hauturier, des formations assurées par les équipages et surtout Bernard Cozian, patron de la station. Parmi ces jeunes à avoir rejoint l’équipage, je citerai l’exemple de Lucas Bozzi, un jeune architecte de Grenoble. Il ne connaissait pas vraiment le milieu marin, mais est très motivé pour se former.
Nous adapter, c’est encore avoir des outils appropriés. Dans les années qui viennent, nous allons nous séparer de notre vedette qui nous pose des problèmes de maintenance pour nous orienter vers une vedette en aluminium plus légère et plus maniable, capable d’intervenir sur tous les secteurs de notre périmètre d’intervention, notamment en fond de baie et le long des rochers.
Nous avons été très choqués par la mise en examen du patron de canot de sauvetage qui est intervenu dans des conditions très difficiles sur le sauvetage dramatique d’Ouistreham, où trois jeunes marins de la Manche ont péri, le 14 janvier 2021. Cette affaire s’est finalement terminée par un non-lieu. Nous demandons à bénéficier du même statut que les pompiers et la protection civile. Depuis quelques mois, des négociations sont entamées entre la SNSM et le ministère chargé de la Mer et de la pêche pour sécuriser juridiquement le statut des bénévoles sauveteurs en mer.
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La dernière partition d’un projet intergénérationnel entre écoliers et seniors a été interprétée le vendredi 27 juin 2025 aux Villages, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Un joli succès et beaucoup d’émotion.
Les élèves de Manon Méheut et Marie-Hélène, résidente du foyer des Villages, aux claviers et aux percussions du groupe Fallen Alien lors d’un moment musical apprécié par le public. | OUEST-FRANCE
« Je suis très fière d’eux. » C’est ainsi que Manon Méheut, professeure des écoles en charge des CE2-CM1 de l’école du Grand Clos à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) sonnait le clap de fin d’un projet dont la restitution venait de se terminer dans le parc du foyer logement des Villages, le vendredi 27 juin.
Ce projet intergénérationnel, engagé depuis le début de l’année scolaire, a été imaginé en collaboration avec la résidence senior des Villages et Bonjour Minuit. « Son objectif était de créer un pont entre les générations à travers la musique », explique l’enseignante. Objectif atteint, ce vendredi 27 juin, grâce à la complicité du groupe breton Fallen Alien, en résidence à Bonjour Minuit.
Un lien profond et solide s’est créé entre les écoliers du Grand Clos et les anciens de la résidence des Villages. Lien consolidé par le talent pédagogique des membres du groupe qui a enflammé la scène d’Art Rock, le 18 juin, et qui a initié les écoliers à l’utilisation de leurs instruments. Coline, la chanteuse du groupe, a ensuite créé des musiques en utilisant les enregistrements des enfants. En outre, les paroles des chansons ont été écrites à partir des riches échanges entre enfants et seniors, « capturant ainsi des histoires et des émotions partagées », raconte Manon, l’enseignante.
D’ailleurs, les petits ont pris à cœur le projet et à plusieurs reprises, elle entendait : « maîtresse, on y va quand, à la maison de retraite » ?
Vendredi 27 juin, c’est à l’ombre des arbres du parc du foyer, et devant un public de résidents et d’habitants du secteur, que le groupe Fallen Alien a interprété les musiques issues de cette étonnante collaboration intergénérationnelle. « Un moment fort pour nos élèves et les résidents. »
D’ailleurs, pour Marie-Hélène, résidente impliquée, « on a toujours apprécié les rencontres avec les écoliers. Ils ont pu voir qu’on savait rire aussi, et je souhaite que cela se renouvelle ». Tout est dit !
Publié le 30 juin 2025
La prochaine réunion du Conseil Municipal qui se tiendra le : Jeudi 3 Juillet 2025 à 18H00 en mairie, salle du conseil municipal
Ordre du jour :
– Appel nominal
– Désignation du secrétaire de séance
– Approbation du procès-verbal de la séance du conseil municipal du jeudi 22 mai 2025
– Information sur les décisions prises dans le cadre des délégations accordées par le conseil municipal au Maire
FINANCES – ADMINISTRATION GENERALE
– Projet de création d’un établissement d’accueil de la petite enfance et de logements locatifs
– Mise en place de la protection sociale complémentaire santé : Adhésion à la convention de participation du centre de gestion de la F.P.T. du Finistère
– Mise à jour du règlement du marché hebdomadaire
– Avenant à la convention d’objectifs et de moyens avec la Société des régates de Terenez
– Modification de l’organisation du temps de travail de l’agent permanent affecté au camping municipal
– Médiathèque : Demande de subvention auprès de la DRAC pour l’acquisition du mobilier
– Lancement de la démarche d’élaboration du Plan Communal de Sauvegarde
– Modification de la composition du conseil d’administration du CCAS
– Accord local de représentativité des communes au sein de Morlaix Communauté
– Augmentation du taux horaire des vacations des médecins généralistes
URBANISME, TRAVAUX
– PLUIh– Avis de la commune sur le projet de modification n°2
PETITE ENFANCE, JEUNESSE, AFFAIRES SCOLAIRES
– Forfait scolaire à l’école DIWAN
– Mise à jour du règlement des services périscolaires
– Renouvellement du projet éducatif de territoire
– Subvention à l’école de Kerenot pour la mise en place de cours d’initiation à la langue bretonne.
QUESTIONS ORALES
INFORMATIONS DIVERSES
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Lundi 30 juin 2025, la directrice de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère), Marianne Fajeau, a fait le point sur l’avancement du démantèlement du site devant les membres de la commission locale d’information (CLI) des monts d’Arrée.
Le réacteur de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère) devrait être totalement démantelé en 2041. | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL / OUEST-FRANCE
La déconstruction totale du réacteur de Brennilis, qui est l’unique exemplaire de la filière à « eau lourde » en France, devrait être terminée en 2041. Pour y parvenir, plusieurs phases sont nécessaires : libérer de l’espace autour et dans la cuve (quatre ans) ; installer des ateliers blindés (deux ans) ; découpe de la cuve (sept ans) ; assainissement de l’enceinte et des sols (deux ans) ; démolition de l’enceinte (deux ans).
Lundi 30 juin 2025, à Quimper (Finistère), devant les membres de la commission locale d’information (CLI) des monts d’Arrée, la directrice du site, Marianne Fajeau, a indiqué que « les travaux préparatoires dédiés au chantier de découpe de la tuyauterie - 10 kilomètres de tuyaux - de la cuve suivent leur cours ».
Le désamiantage du bloc réacteur est terminé. La mise à niveau de la détection incendie et de la ventilation est en cours. La mise en place des installations de chantier et la création d’ouvertures dans les murs du bloc réacteur sont également en cours.
« Les premières découpes des tuyauteries du bloc réacteur devraient commencer début 2026, annonce Marianne Fajeau. Pour les parties accessibles facilement, la découpe se fera manuellement et nous allons privilégier le scénario d’une découpe à froid. Les autres parties seront découpées au laser par des bras robots », une phase qui pourrait commencer en 2027, selon l’autorité de sûreté du nucléaire et de radioprotection (ASNR).
La directrice de la centrale nucléaire de Brennilis conclut : « Le planning est respecté et toutes les précautions sont prises pour garantir la protection de l’environnement, de la population et des travailleurs. »
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La députée socialiste du Finistère Mélanie Thomin regrette le caractère « facultatif » du renfort de médecins généralistes dans les nouvelles zones prioritaires dévoilées par le gouvernement, fin juin.
Mélanie Thomin, députée socialiste du Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Vendredi 27 juin 2025, le gouvernement a dévoilé une carte des territoires qui bénéficieront dès septembre de médecins généralistes en renfort deux jours par mois pour lutter contre les déserts médicaux. 151 communautés de communes ont été sélectionnées comme zones prioritaires. Monts d’Arrée communauté est la seule concernée dans le Finistère.
La députée socialiste du Finistère, Mélanie Thomin, réagit et pointe « de nombreuses interrogations » : « la disponibilité effective de médecins exerçant à proximité des zones rouges, souvent situées dans des territoires déjà sous tension ; l’absence ou la quasi-absence de zones rouges dans des régions entières ; le caractère actuellement facultatif, et donc incertain, des consultations avancées ; et surtout, le manque de continuité dans le suivi des patients, qui ne sont pas pris en charge de manière régulière par un même praticien. »
Lire aussi. Déserts médicaux : dans les nouvelles « zones rouges », entre espoir et découragement
Elle continue : « Cette initiative, malheureusement facultative, ne peut en rien remplacer les réponses de fond qui doivent être apportées pour garantir une meilleure répartition des médecins. »
La députée demande l’inscription à l’ordre du jour du Sénat la proposition de loi transpartisane destinée à lutter contre les déserts médicaux, votée le 7 mai par l’Assemblée nationale.
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Après maintes réticences, mais poussée par un climat délétère, la commune de Plouégat-Guérand (Finistère) a finalement sauté le pas et annoncé qu’elle s’équiperait d’un système de vidéoprotection.
Les toilettes publiques du bourg et du stade de foot sont régulièrement la cible d’actes de vandalisme. | CHRISTINE VARÉSI LE MORVAN
Morlaix, Sainte-Sève, Plouégat-Moysan en sont équipées. Rien ne semble arrêter la tendance, même quand elle suscite de vifs débats, comme ce fut le cas au conseil municipal de Plouégat-Guerrand (Finistère), le 30 juin 2025.
La vidéo, qui a conquis l’écrasante majorité des grandes villes, s’impose donc comme une évidence, y compris dans les communes de petite taille. « Pour autant, les dispositifs de vidéoprotection (ou vidéosurveillance) sont-ils réellement efficaces ? » s’interroge une partie des élus de Plouégat. Difficile d’y répondre avec exactitude, tant les études sérieuses sur le sujet sont peu nombreuses.
« Là où elles sont installées, les maires que j’ai interrogés, disent ne plus avoir connu d’actes graves, rapporte le maire, Renaud de Clermont-Tonnerre. Ce n’est pas de gaîté de cœur que je propose ce dispositif, mais cette situation de vandalisme, qui dure depuis deux ou trois ans, s’intensifie et crée un climat de psychose dans la commune. Cela ne peut pas durer. »
Le maire cite pêle-mêle les toilettes du stade défoncées à coups de barre de fer et à deux reprises. Mais aussi, le siphon des toilettes PMR défoncé, deux portes neuves pulvérisées, un abribus saccagé, les détecteurs de présence du mille-club cassés, remplacés et de nouveau cassés, la détérioration des ordinateurs dans l’école du bas… « Récemment, un habitant s’est fait voler, à deux reprises, deux véhicules qui sont aujourd’hui inutilisables. »
Ces dégradations finissent par coûter très cher à la commune : « Nous renonçons à faire marcher l’assurance qui pourrait résilier le contrat. Remplacer un siphon revient à 400 €. »
La commune a mandaté le service sécurité de la gendarmerie du Finistère pour réaliser un diagnostic d’une vidéoprotection des bâtiments et espaces publics. Yvan Pellé, conseiller, craint une atteinte à la vie privée. « Ce ne sera pas le cas, car les bornes ne seront lues qu’a posteriori d’actes de vandalismes », précise le maire « Sans caméras, la gendarmerie n’a aucun indice. À un moment, il faut agir », insiste Mathieu Breton, adjoint.
Le conseil municipal autorise le maire à solliciter des subventions pour financer les équipements, notamment au niveau du département du Finistère qui financerait l’investissement à hauteur de 50 %.
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La Ville de Lannion (Côtes-d’Armor), la police, l’État et des tenanciers de bars ont signé une charte de la vie festive nocturne. Le label « Nuit » sera décerné aux bars respectant la charte.
Le logo sera apposé après l’été sur les devantures des bars signataires. Cette charte s’inspire de celles déjà créées à Rennes ou encore Brest. | OUEST-FRANCE
Pour que la fête reste un plaisir, la Ville en lien avec la sous-préfecture, la police, les associations étudiantes et les patrons de bars, a élaboré « une charte de la vie festive nocturne », signée ce mardi 1er juillet 2025 par les principaux acteurs. « Il faut concilier vie nocturne et festive, droit au repos et droit à la fête et bien sûr sécurité et liberté », estime le maire de Lannion (Côtes-d’Armor), Paul Le Bihan.
Les établissements signataires s’engagent à faire de la prévention sur les conduites à risque et les troubles auditifs, limiter les nuisances sonores, mettre de l’eau potable à disposition, lutter contre les violences sexistes et sexuelles, nommer un référent vie festive nocturne ou encore favoriser la propreté urbaine et promouvoir la sécurité routière.
« Une évaluation sera faite après l’été et des points réguliers auront lieu pour améliorer cette charte si besoin », explique le maire. Le label « Vie festive nocturne » sera ensuite remis après validation de la commission d’attribution. Le logo pourra ensuite être apposé à l’entrée des établissements. À l’initiative de cette charte, il y a le service jeunesse, dirigé par Yann Le Carrer. Ce dernier verrait bien le label attribué également à des événements comme les soirées étudiantes « Up’» ou encore les Tardives. « Le but est d’apprendre les uns des autres », rappellent-ils.
Parmi les bars consultés pour l’élaboration de la charte, il y a notamment le Jungle kafé, le Diplomate, le Chapelier, le Barn’s, le Rosa Louise et le Breizh Shelter. « Il y a beaucoup de choses que l’on fait déjà mais c’est intéressant de les mettre sur papier et de les faire vivre au quotidien », estime Lucas Delvalle du Truc Café, venu signer la charte dès mardi. Le dispositif Angela pour lutter contre le harcèlement, sera également lancé à Lannion courant 2026. Il permettra aux personnes victimes de harcèlement de se mettre en sécurité dans un établissement adhérant au dispositif.
Pour le commandant de police, Pascal Olive, et la sous-préfète Pauline Dubus, cette charte va dans le bon sens. Après les incidents qui ont éclaté lors de la fête de la musique, ils espèrent que le 14 juillet sera moins mouvementé. Le même dispositif de sécurité sera mis en place, avec l’interdiction de la vente d’alcool dès 14 h.
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Un compte rendu annuel de l’opération programmée d’amélioration de l’habitat - renouvellement urbain de Morlaix (Finistère) a été présenté lors du conseil communautaire, lundi 30 juin 2025. Voici ce qu’il faut retenir.
Le chantier de déconstruction et de sécurisation des n°16 et 18 de la rue au Fil, à Morlaix (Finistère), fait partie des opérations qui ont été menées dans le cadre de l’Opah-ru. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À Morlaix (Finistère), la transformation urbaine se poursuit, mais va prendre un peu plus de temps que prévu.
Lors du conseil de Morlaix communauté lundi 30 juin 2025, le compte rendu financier 2024 de la concession d’aménagement pour l’Opah-ru (Opération programmée d’amélioration de l’habitat - renouvellement urbain), dans le cadre du programme Action cœur de ville a été présenté.
Concrètement, ce dispositif vise à lutter contre les logements dégradés ou vacants. Dans ce cadre, « un potentiel d’environ 250 logements sur une cinquantaine d’immeubles » est prévu, en « portage immobilier ». Pour cela, la concession d’aménagement a été confiée à la Sempi (société d’économie mixte de la métropole brestoise), avec des contours bien particuliers quant à la localisation des biens.
Lire aussi : Habitat vétuste à Morlaix : le chantier de la rue au Fil sera le premier d’une longue série
Le compte rendu souligne qu’en 2024, grâce à différents acteurs, six biens ont été acquis à l’amiable et un a été préempté. Une prise de contact a été faite avec des partenaires investisseurs potentiels. Des diagnostics et bilans techniques ont été réalisés. La Sempi souligne également « qu’après un an et demi de travail, l’état des immeubles est bien souvent plus préoccupant que ce qui était envisagé ». Le coût prévisionnel global actualisé de l’opération est estimé à 15 086 654 €.
Lire aussi : Réhabilitation, construction : quatre choses à savoir sur l’urbanisme au sein de Morlaix communauté
Le même soir, les élus ont été informés que l’Opah-ru, qui devait durer dix ans, sera finalement prolongée de deux ans, notamment en raison de l’ampleur des travaux à prévoir. Un avenant a été présenté en ce sens, et adopté.
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Six riverains et trois associations contestaient le projet de construction d’une centrale photovoltaïque au lieu-dit le Restou, au Folgoët (Finistère). Le tribunal administratif de Rennes les a déboutés.
Au Folgoët, les élus ont un projet de centrale photovoltaïque. | THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE
Au Folgoët (Finistère), les élus ont un projet de centrale photovoltaïque au lieu-dit le Restou. Ils souhaitent développer la production d’électricité verte dans le territoire. La communauté de communes de Lesneven – Côte des Légendes (CLCL) a confié le projet à EDF renouvelables et à la SEM (société d’économie mixte) Énergies en Finistère. Mais le projet se heurte à l’opposition de riverains, qui craignent l’impact de ce projet sur la biodiversité locale et sur leur cadre de vie.
Six d’entre eux ainsi que l’association Agir pour un environnement et un développement durables (AE2D), l’association Costour, poumon vert en Finistère et le Groupe national de surveillance des arbres ont donc saisi le tribunal administratif de Rennes, le 6 juin 2025. Leur souhait : faire annuler l’arrêté du 17 septembre 2024 par lequel le préfet du Finistère a accordé un permis de construire à la société Centrale photovoltaïque du Folgoët.
Ils lui reprochent, entre autres, une étude d’impact environnementale qu’ils jugent insuffisante et différentes méconnaissances au Code de l’urbanisme et au Code de l’environnement.
Les juges ont donné raison à la préfecture du Finistère dans une ordonnance du 20 juin 2025, qui vient d’être rendue publique.
Selon eux, le projet n’aura qu’une incidence minime sur le ruissellement et l’écoulement des eaux : pas de risque alors d’un « rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ». Les juges considèrent également l’étude d’impact comme suffisante. Les opposants craignaient, en effet, la disparition d’une zone humide, ce qui n’est pas le cas selon les juges.
Enfin, concernant les désagréments sonores de la centrale, les juges estiment que ceux-ci seront limités, dans la mesure où les équipements électriques (donc bruyants) seront dans des locaux techniques, « limitant la propagation des ondes sonores significatives ». Les arguments concernant l’atteinte à la sécurité publique et au paysage naturel ont également été rejetés.
Les requérants ont la possibilité de faire appel de cette décision.
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Les élus de Morlaix communauté (Finistère), ont voté la gratuité et la mise en réseau des vingt médiathèques du secteur à partir du 8 septembre 2025. Voici comment cela va fonctionner.
Les 20 médiathèques du secteur de Morlaix communauté (Finistère), seront bientôt toutes gratuites. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors du conseil de Morlaix communauté, lundi 30 juin 2025, les élus ont voté le lancement d’un réseau de lecture publique pour les communes du territoire, mais aussi, l’adoption d’une charte de fonctionnement. Concrètement, cela signifie que les médiathèques du secteur seront gratuites, et vont fonctionner en réseau. On vous explique en détail ce que cela implique.
Un diagnostic a été réalisé en juin 2023, nommé « Pour une transformation de la lecture publique de Morlaix communauté », qui a mis en lumière un accès contrasté à l’offre proposée par les médiathèques. Julien Kerguillec, rapporteur de la délibération et vice-président en charge de la culture, souligne : « Aujourd’hui, environ 10 % des habitants du territoire sont adhérents à une médiathèque, quand la moyenne nationale est plutôt autour de 16 %. »
Ainsi, le diagnostic a abouti à trois objectifs : « rendre les médiathèques plus faciles à utiliser », les rendre « plus rayonnantes et culturelles » mais aussi « attentives et conviviales », explique la charte de fonctionnement. C’est ainsi que l’idée de fonctionner en réseau est née. Depuis, plusieurs conseils municipaux ont déjà voté la gratuité de leur équipement, et d’autres vont suivre.
Il s’appelle Penn-da-Benn (qui signifie de bout en bout en breton, ou complètement), et compte toutes les médiathèques de Morlaix communauté, soit 20.
Il sera officiellement lancé le 8 septembre 2025. Avec ce réseau, l’emprunt des documents sera gratuit, soit un accès à environ 160 000 livres, CD, DVD, jeux de société… Avec une carte, les utilisateurs pourront emprunter jusqu’à 15 documents, durant quatre semaines. Il sera même possible d’emprunter des documents d’autres médiathèques du secteur, sans avoir besoin de s’y rendre.
C’est là toute la force du réseau : une navette sera mise en place pour acheminer les documents selon les demandes de réservation, au plus près des demandeurs, même dans les communes sans médiathèque.
Ce dispositif facilite l’accès aux livres ou encore aux films. La gratuité lève également un frein. Anne-Catherine Lucas, maire de Lanmeur et en charge de la cohésion sociale pour Morlaix communauté, pointe : « Dans ma commune, avant la gratuité, nous avions environ 120 adhérents. Depuis, nous sommes passés à plus de 500. »
Lire aussi : À Plouigneau, la gratuité de la médiathèque fait grimper la fréquentation
Au total, 400 000 € ont été investis pour mettre sur pied ce projet. Cet argent sert notamment aux outils numériques nécessaires pour permettre l’emprunt en réseau des documents, l’étiquetage des ouvrages, etc.
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Le constructeur naval carantécois, à la tête d’un réseau d’évasion vers l’Angleterre par la voie navale entre 1940 et 1944, a ainsi fait partir 197 personnes, sans subir le moindre échec.
De gauche à droite : Valentine Finet Roldàn, Nicole Ségalen-Hamon, Jean-Pierre Daffniet, Michel Morvan, Germain Lemoine, Pierre Jourdren et Jean Hulard. | OUEST-FRANCE
« Ils sont plus de 300 à s’être embarqués de différents ports de la baie de Morlaix pour rejoindre l’Angleterre et poursuivre le combat contre l’Allemagne nazie au sein des Forces française libres du Général de Gaulle », souligne Germain Lemoine, délégué adjoint de la Fondation des Français libres pour le Finistère. Jean-Pierre Daffniet, président de l’association des amis du Musée maritime de Carantec, se réjouit du fait que « nous soyons aujourd’hui au plus près des connaissances qu’il est possible d’avoir sur le sujet, notamment grâce aux informations glanées auprès des Archives nationales anglaises, situées près des jardins botaniques de Kew à Londres, et, aussi, à celles obtenues auprès des familles ».
À l’initiative de la Fondation de la France libre (représentée par le général Robert Bresse), de l’association des amis du Musée maritime de Carantec et de l’Institut français de la mer (représenté par Michel Morvan), la mairie de Carantec a accepté d’organiser une cérémonie commémorative de tous ces départs à l’emplacement de la stèle érigée en hommage à Ernest Sibiril, rue Duguay-Trouin, samedi à 14 h 45.
Cette cérémonie sera présidée par la maire de Carantec, Nicole Ségalen-Hamon, avec dévoilement d’une plaque dédiée offerte par la Fondation des Français libres, en présence de Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des anciens combattants, de nombreux élus, ainsi que de membres des familles de ceux qui sont partis et des associations patriotiques. Une dizaine de musiciens de la formation Les Cuivres du Haut-Léon de Roscoff, menée par Jean Hulard, se produira également. La cérémonie sera suivie de la visite de l’espace Mémoire du nouveau musée maritime de Carantec et de la baie de Morlaix, située au bourg de Carantec.
Pratique. Le rassemblement se fera à 14 h. L’accès à la rue Duguay-Trouin, qui est une impasse, sera réservé aux officiels et aux personnes à mobilité réduite (PMR).