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Ouest-France

TÉMOIGNAGE. « Travailler plus ? Pourquoi pas, mais pas gratuitement »

Jacques SAYAGH.

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Le Sénat veut faire travailler les Français sept heures de plus gratuitement par an. Le ministre de l’Économie approuve, au motif que le pays ne travaillerait pas assez. Qu’en pense Emmanuelle, une habitante d’Ille-et-Vilaine, qui a déjà deux boulots pour joindre les deux bouts ?

Emmanuelle fait des ménages, en plus de son emploi de cariste.

Emmanuelle fait des ménages, en plus de son emploi de cariste. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE

« Travailler plus ? Pourquoi pas, mais pas gratuitement. » Emmanuelle D. (elle n’a pas souhaité donner son nom), 41 ans, habitante d’Ille-et-Vilaine, est un peu abasourdie quand on l’interroge sur la proposition du Sénat de faire travailler les Français sept heures de plus par an,  sans être rémunéré. Elle fait déjà sa part de l’effort collectif. Et davantage encore. La mère de famille de deux grands enfants a déjà deux boulots.

Elle a d’abord un temps plein de 35 heures, comme magasinière-cariste dans une usine. Aux commandes d’un chariot élévateur, elle réceptionne des pièces métalliques et les achemine vers les postes de montage. Pour cela, elle a passé une certification, ce qui lui a permis de décrocher ce CDI, il y a trois ans. Auparavant, avec son CAP de vente, elle a enchaîné les emplois. « J’ai été assistante maternelle, réceptionniste d’hôtel, animatrice commerciale… Je sais un peu tout faire. Comme ça, je ne serai jamais au chômage. »

Lire aussi. Au Sénat, Michel Canévet propose que les Français travaillent 18 heures de plus pour la Sécu

« Je mets de côté pour partir deux semaines par an »

Son salaire actuel ? « 1 450 € net par mois. » Son mari est, lui, autoentrepreneur. « Nos revenus permettent de payer le crédit de la maison, les factures, ou encore les courses : c’est devenu super cher. » Les loisirs ? « Maintenant, le cinéma est trop cher. Quant au restaurant, on y va de temps en temps. »

Lire aussi. Les Français travaillent-ils moins que les autres ?

Difficile dans ce contexte de se payer des vacances. « Si je ne voyage pas, je suis malheureuse », soupire Emmanuelle. C’est pour cela qu’elle a un deuxième job. « Je fais deux heures de ménage par semaine chez des particuliers. C’est un extra. Je les mets de côté pour partir deux semaines par an. » Son dernier voyage ? « L’Italie. » Bref, Emmanuelle a des semaines bien remplies. Même si elle a levé le pied par rapport à son rythme précédent. « En plus de mon boulot dans l’usine, je faisais une heure trente de ménage par jour pour une société. J’étais trop fatiguée, j’ai arrêté. »

Bref, les débats politiques, sur le fait que les Français ne travailleraient pas assez, la laissent circonspecte. « Ces gens sont déconnectés. »

https://www.ouest-france.fr/economie/emploi/chomage/temoignage-travailler-plus-pourquoi-pas-mais-pas-gratuitement-8f1b573e-a8d0-11ef-b615-96f9c0483433

 

Ouest-France

En 6 minutes, toutes les disponibilités de ce gîte breton sur une île sont parties !

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Les années passent et le succès ne se dément pas. Toutes les dates disponibles en 2025 pour louer le gîte de l’île Louët, à Carantec (Finistère), sont parties en 6 minutes seulement.

Le gîte de l’île Louët a vu toutes ses disponibilités partir pour 2025, en 6 minutes environ.

Le gîte de l’île Louët a vu toutes ses disponibilités partir pour 2025, en 6 minutes environ. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le record n’est pas battu, mais le succès était tout de même au rendez-vous. Vendredi 22 novembre 2024, les réservations pour le gîte de l’île Louët, dans la maison du gardien du phare, ouvraient à 10 h. À 10 h 06, toutes les disponibilités étaient déjà parties. L’île, au large de Carantec, attire, encore et toujours.

En 2022, un record en moins de 4 minutes

En 2022, il avait fallu moins de 4 minutes pour que tout soit complet. Il faut dire que le lieu a de quoi séduire : dans la baie de Morlaix, au milieu des flots, avec vue sur le château du Taureau… Le charme est là.

Pour celles et ceux qui ne seraient pas parvenus à réserver la date espérée, heureusement, la commune de Carantec a d’autres tours dans sa manche.

LIRE AUSSI : « C’était un de mes rêves de venir ici » : ils racontent leur séjour sur l’île Louët

Le 18 décembre 2024 à 10 h, elle ouvrira les réservations pour le gîte de l’île Callot, situé dans l’ancienne école. Là aussi, il y a de quoi vivre une expérience unique. L’île Callot se transforme en presqu’île à marée basse.

Toutes les informations sont disponibles sur le site : www.baiedemorlaix.bzh/fr/reserver-le-gite-de-lancienne-ecole-de-lile-callot-a-carantec/

https://www.ouest-france.fr/tourisme/en-6-minutes-toutes-les-disponibilites-de-ce-gite-breton-sur-une-ile-sont-parties-860c6aac-a8ee-11ef-8248-4f6efd927e57

Lire aussi : En Baie de Morlaix, les réservations 2025 pour le gîte de l’île Louët bouclées en six minutes ! (Le Télégramme)

 

Ouest-France

Panneaux d’affichage libre dans les communes de Morlaix Co : « insuffisant » selon Les Écologistes

Zoé BOIRON.

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Les Écologistes du pays de Morlaix (Finistère) ont recensé les panneaux d’affichage libre dans les communes de Morlaix communauté. Selon le parti, leur nombre est insuffisant alors que la loi impose une surface minimum dédiée à l’affichage libre. Ils ont écrit au préfet Alain Espinasse.

Le groupe des Écologistes du pays de Morlaix (Finistère) estime qu’il n’y a pas assez de panneaux d’affichage libre dans les communes de Morlaix communauté.

Le groupe des Écologistes du pays de Morlaix (Finistère) estime qu’il n’y a pas assez de panneaux d’affichage libre dans les communes de Morlaix communauté. | OUEST-FRANCE

Le nombre de panneaux d’affichage libre dans les communes de Morlaix communauté est « insuffisant », pointe Les Écologistes du pays de Morlaix, alors que la loi impose une surface minimum dédiée à l’affichage libre.

Les membres du groupe en ont fait le constat au printemps dernier, alors que les élections européennes allaient se tenir en juin 2024. « On a eu des difficultés sur certaines communes à trouver des panneaux pour mettre nos affiches et chez le parti Les Écologistes, on ne veut pas faire d’affichage sauvage. On s’est donc retrouvés embêtés parce que nous n’avions pas les dispositifs en place et donc pas la possibilité de s’exprimer », rembobine Alan Le Berre.

« Travail de fourmi »

Une fois les campagnes passées, le jeune militant s’est « intéressé de près au sujet ». Le groupe local des Écologistes lui a emboîté le pas et ses membres ont recensé, par leurs propres moyens, les panneaux dans le territoire de Morlaix communauté, pour des questions pratiques. « C’est un travail de fourmi », commente Alan Le Berre.

Le groupe des Écologistes « s’est rendu compte que beaucoup de communes ne respectaient pas la loi ». Ses membres indiquent avoir contacté et relancé chacune des communes mais seules trois réponses leur sont parvenues. Parmi elles, la commune de Plouigneau qui fait figure de bonne élève.

« Éviter l’affichage sauvage »

Le sujet a été pris en considération « à notre arrivée à la mairie en 2020. Il n’y avait rien de fait et donc nous avons voulu nous mettre en conformité avec la loi et éviter les affichages sauvages », indique Jean-Yves Le Comte, adjoint au maire en charge de la démocratie locale et la communication municipale. La commune a la particularité d’être très étendue et constituée de hameaux : les principaux (Saint-Didy, Lanleya, Saint-Éloy et La Chapelle-du-Mur) en sont dotés.

Le groupe des Écologistes du pays de Morlaix (Finistère) (Finistère) s’est réuni à Plouigneau, qui fait partie des bons élèves du territoire de Morlaix communauté en matière d’affichage libre. | OUEST-FRANCE

Le groupe des Écologistes du pays de Morlaix a recensé les panneaux sur une carte interactive mais souhaiterait travailler main dans la main avec les mairies pour vérifier leurs données et ensuite, qu’elles remédient aux panneaux manquants. Leur absence « peut brider les associations » dans leur communication, leur créativité. « Ces panneaux pourraient encourager une variété d’affichage : des artistes pourraient s’en servir, des projets qui invitent à réfléchir », imagine Alan Le Berre. « Ça peut sortir les associations d’une certaine confidentialité », abonde Elisabeth Bégard.

Une lettre au préfet

À l’initiative de ce recensement, les membres des Écologistes du pays de Morlaix ne souhaitent pas forcément « garder la main », indique Christine Prigent, conseillère régionale. À leurs yeux, le plus pertinent serait de passer le flambeau au tissu associatif.

Ils ont néanmoins adressé un courrier le 19 novembre 2024 au préfet Alain Espinasse pour lui demander d’intervenir auprès des maires « comme le prévoit le Code de l’environnement ».
Interrogé par Ouest-France sur la possibilité d’un achat groupé par Morlaix communauté, son président, Jean-Paul Vermot, indique : « Morlaix communauté n’est pas une supra collectivité. C’est une obligation qui revient aux municipales et la communauté de communes ne s’y substituera pas. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/panneaux-daffichage-libre-dans-les-communes-de-morlaix-co-insuffisant-selon-les-ecologistes-c799502a-aa6a-11ef-b615-96f9c0483433

 

Ouest-France

« Débordée » après la suspension des collectes par Abi29, cette recyclerie appelle à « mieux trier »

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Face à l’arrêt des collectes de boîtes à vêtements par Abi29, les boutiques de réemploi doivent recadrer les donneurs sur la qualité des textiles. On fait le point avec la recyclerie Ribine, au Tréhou (Finistère).

Les sacs s’empilent à la recyclerie Ribine, au Tréhou.

Les sacs s’empilent à la recyclerie Ribine, au Tréhou. | RECYCLERIE RIBINE

Cela fait quelques mois que l’on ne peut plus jeter les vêtements dans les collecteurs blancs prévus pour cela et répandus un peu partout dans le Finistère.

Et pour cause, le collecteur ABI29 qui en assurait la relève est actuellement en crise. C’est donc tout le département qui fait face à un déséquilibre entre le volume des dépôts de textile de seconde main et la prise en charge de ceux-ci par les structures du réemploi solidaire.

Conséquences : les boutiques de secondes mains (recyclerie Ribine, Emmaüs, Secours populaire, Tri porteur…) sont débordées par le textile en mauvais état.

Une employée de la recyclerie Ribine, au Tréhou, près de Landerneau (Finistère), commente :  Nous appelons les donneurs à continuer à donner des vêtements bien sûr, nous leur demandons juste de mieux trier, notamment au local réemploi de la déchèterie de Daoulas. Pour cela, nous avons mis en place un guide afin de mettre tout le monde d’accord. 

Les bonnes pratiques pour une meilleure prise en charge

Selon l’association, seul le textile en bon état, prêt à être réutilisé (pas de tâche, pas de bouton manquant ni de fermeture éclair cassée, pas de linge bouloché, pas de vêtement de travail souillé, pas de trou…) doit être déposé dans ces structures durant les horaires d’ouverture. « Il est inutile de déposer dans les conteneurs condamnés ou déjà pleins ni à leurs pieds car ils ne sont pas collectés et les textiles se dégradent », ajoute l’association.

Pour les textiles abîmés ou non réutilisables en l’état, il est demandé de les garder chez soi jusqu’à la reprise des collectes des bornes ou de les déposer directement en déchetterie.

La filière textile de seconde main en crise mondiale

« Lorsque l’on donne des vêtements à une structure du réemploi solidaire, elle procède à un tri très sélectif avant mise en vente, la partie invendable part au recyclage, la plupart du temps à l’étranger », détaille la recyclerie.

Or, la filière textile traverse actuellement une période difficile à l’échelle internationale, avec un ralentissement de l’export vers les pays spécialisés dans ce recyclage. Cela a un impact direct sur les capacités de stockage des structures du réemploi solidaire.

En Bretagne, plus de 120 structures du réemploi solidaire, dont de nombreuses structures d’action sociale et recycleries, gèrent la seconde vie du textile.  Le vrai problème est que le textile est de plus en plus de mauvaise qualité, donc la proportion de déchets ne cesse d’augmenter , confirme la salariée de Ribine.

https://www.ouest-france.fr/economie/industries/industrie-textile/debordee-apres-la-suspension-des-collectes-par-abi29-cette-recyclerie-appelle-a-mieux-trier-a9661aae-a8f6-11ef-9d2b-0af39f687f95

 

Le Diben dimanche 24 novembre 2024

Plougasnou. Festival des Solidarités

  Photos pyb29

Projection ce samedi soir du film "Les citronniers" du réalisateur israélien Eran Riklis à la salle municipale suivi d'un débat avec Issa Elshatleh agronome palestinien organisé par l'AFPS du Pays de Morlaix et le Ciné de la baie.

 

Ouest-France

Une première en Finistère : ce centre de santé sera aussi un lieu d’entraide

Zoé BOIRON.

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Le centre de santé communautaire ouvrira à Plounéour-Ménez (Finistère) lundi 9 décembre 2024. Il remédie au désert médical dans ce territoire très rural de Bretagne, mais sera aussi un lieu d’échanges, de rencontres et d’ateliers, piloté par les habitants eux-mêmes. Sa philosophie ? La solidarité fait aussi la santé.

Soignants, bénévoles de l’association L’Atelier en santé, et le maire de Plounéour-Ménez, Sébastien Marie (au fond à droite, bras croisés), ont porté ce projet depuis plus de quatre ans pour les premiers instigateurs. Ce centre de santé communautaire est le premier du Finistère, et le deuxième en ruralité avec celui de Langon (Ille-et-Vilaine).

Soignants, bénévoles de l’association L’Atelier en santé, et le maire de Plounéour-Ménez, Sébastien Marie (au fond à droite, bras croisés), ont porté ce projet depuis plus de quatre ans pour les premiers instigateurs. Ce centre de santé communautaire est le premier du Finistère, et le deuxième en ruralité avec celui de Langon (Ille-et-Vilaine). | OUEST-FRANCE

Le premier centre de santé communautaire du Finistère ouvrira lundi 9 décembre 2024 dans le massif des monts d’Arrée. Ces structures n’ont rien à voir avec l’échelon de communautés de communes : elles sont portées par des associations et reposent sur une philosophie où l’entraide et le décloisonnement des savoirs comptent autant que les soins. D’abord implantés dans des quartiers prioritaires de la ville (1), ces centres apparaissent depuis peu en campagne avec celui de Langon (Ille-et-Vilaine) ouvert en juin et maintenant Plounéour-Ménez.

Le lieu n’a pas été choisi par hasard. Ce village de 1 300 habitants, sans médecin depuis une dizaine d’années, est aux portes d’un vaste territoire rural où la nature sauvage côtoie des paysages de bocage. L’habitat y est dispersé mais au fil des ans, Plounéour-Ménez a développé ses services, ses commerces et est devenue « une commune de centralité », observe son maire Sébastien Marie.

Précarité, addictions…

« Depuis le Covid-19, je constate beaucoup plus de violences intrafamiliales et de problèmes d’addiction, notamment à la cocaïne », souligne-t-il. Une étude de territoire réalisée par L’atelier en santé (Laes), association gestionnaire du centre de santé, a aussi mis en lumière « une forte précarité de la population, des problèmes d’addiction, de santé mentale et de maladies chroniques », abonde Gaëlle Milbéo, médecin.

Deux médecins généralistes, un kinésithérapeute et une sage-femme s’installent aux côtés d’une coordinatrice, et dès le 15 janvier, d’une « accueillante ». Tous les six deviendront salariés de l’association. Son mode de gouvernance place les bénévoles - tous des habitants du territoire - au cœur des décisions et de l’animation du centre.

« Pas de dérive mercantile »

Dès l’entrée, le lieu est chaleureux pour inciter les habitants à l’investir. | OUEST-FRANCE

« Il n’y aura pas de dérive mercantile », appuie le maire. « C’est au plus près du serment d’Hippocrate », aime-t-il à répéter. Il est en effet bon de rappeler que, dès ses premières lignes, le serment indique : « Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. »

« Redonner du pouvoir » aux patients

Pour ainsi permettre une prise en charge globale du patient, le centre sera bien plus qu’un lieu de consultation. Livres, fauteuils et jouets d’enfants sont déjà en place. On pourra « venir y boire un café, se renseigner sur ses droits sociaux, profiter de l’ordinateur en accès libre », explique Morgan Lever-Crué, sage-femme. Un espace est aussi prévu pour allaiter.

Le lieu sera investi et modelé par les habitants et associations locales autour d’ateliers collectifs. Les thèmes vont de la fabrication de décorations de Noël à l’éducation affective et sexuelle avec le collège d’à-côté en passant par les questions de logement ou de prévention. Le maire est convaincu que ce « projet alternatif » ne peut être que bénéfique en « prenant le temps et en libérant la parole ».

« L’entraide, se sentir soutenu, c’est déterminant pour une bonne santé », soutient Gaëlle Milbéo. Les soignants souhaitent « redonner du pouvoir » aux patients. « Le but est que les habitants se servent des soignants et de leur expertise comme des outils pour choisir ensuite ce qu’ils veulent faire de leur santé », développe la médecin. Le professionnel de santé n’est plus en position dominante : il n’est que le déclic pour s’émanciper.

Plusieurs salles de consultation, de différentes tailles, accueilleront les soignants. Le matériel médical va être installé prochainement. | OUEST-FRANCE

Pour pousser la philosophie jusqu’au bout, les écarts de salaires seront réduits « car chaque profession, du soignant à l’accueillante, a une responsabilité dans le parcours de soins », défend Gaëlle Milbéo. Hébergé dans des bâtiments modulaires, le centre s’installera d’ici deux ans dans l’ancienne bibliothèque de la commune, après sa rénovation et son agrandissement. Et l’équipe ne demande qu’à grandir.

Lire aussi : L’intégralité de notre dossier consacré à l’accès aux soins en Finistère

Il ouvre le 9 décembre 2024 dans ces bâtiments modulaires avant d’être transféré dans l’ancienne bibliothèque de Plounéour-Ménez (Finistère), qui doit être rénovée et agrandie. | OUEST-FRANCE

À partir du lundi 2 décembre, ligne téléphonique ouverte de 9 h à 12 h, uniquement pour les prises de rendez-vous : 02 57 65 07 00. Ouverture le 9 décembre. Centre de soins communautaire, espace Plassart, à Plounéour-Ménez. Site internet : https://latelierensante.fr/

(1) Par exemple à Toulouse, Grenoble, Marseille, près de Lyon, ou encore Hennebont (Morbihan) et récemment à Rennes dans le quartier de Blosne.

https://www.ouest-france.fr/sante/une-premiere-en-finistere-ce-centre-de-sante-sera-aussi-un-lieu-dentraide-ece3ee78-a8e2-11ef-8248-4f6efd927e57

 

Ouest-France

« Elle était glaciale » : l’homme saute à l’eau, deux policiers bretons font de même pour le sauver

Modifié le Publié le

Ce samedi 23 novembre 2024 à Quimper (Finistère), un homme s’est jeté dans l’Odet, en plein centre-ville, pour échapper à un contrôle. Afin de le récupérer, deux policiers ont eux aussi sauté dans la rivière.

Ce samedi 23 novembre 2024 à Quimper (Finistère), deux policiers ont sauté dans l’Odet afin de récupérer un homme qui avait lui-même sauté dans la rivière. Ils ont ensuite été pris en charge par les secours.

Ce samedi 23 novembre 2024 à Quimper (Finistère), deux policiers ont sauté dans l’Odet afin de récupérer un homme qui avait lui-même sauté dans la rivière. Ils ont ensuite été pris en charge par les secours. | OUEST-FRANCE

Scène pas banale à Quimper (Finistère), ce samedi 23 novembre 2024 sur le temps de midi : un homme s’est jeté dans l’Odet, en plein centre-ville. Il a sauté du pont Pissette dans la rivière alors glaciale, animée par le courant, et dont le niveau était assez haut en raison de la marée. « Le choc thermique a été réel », décrit le commandant de police Ronan Louarn.

Selon de premiers éléments, l’homme âgé de 25 ans avait été signalé un peu plus tôt aux abords de la cathédrale en train d’importuner des passants et des commerçants. Appelée, la police municipale a alors voulu le contrôler. Là, il a pris la fuite. Les policiers l’ont poursuivi. Rejoints par des policiers nationaux appelés en renfort, les forces de l’ordre ont alors vu l’homme... se jeter à l’eau.

Deux policiers à l’eau aussi

Ni une, ni deux, un policier national et un policier municipal ont, eux aussi, sauté dans la rivière. « Et ce malgré le risque d’hypothermie », souligne le commandant Ronan Louarn. Les deux représentants des forces de l’ordre - qui avaient pris soin de se déséquiper - ont pu mettre la main sur l’homme qui s’est mis à l’eau. « Il nageait avec difficulté et faisait le bouchon. Les deux policiers ont réussi à maintenir sa tête hors de l’eau pendant près d’un quart d’heure. Leur condition physique a aidé. »

« Dévouement »

Tous les trois ont été remontés et réchauffés par les pompiers un peu plus loin, au niveau du carrefour entre les quais de l’Odet et la rue du préfet-Collignon. Le commandant Ronan Louarn souligne « le courage et le dévouement des deux policiers, municipal et national. Ce sont deux jeunes, l’un a une vingtaine d’années, l’autre tout juste la trentaine. Ils ont repris leur service dans l’après-midi. » Et d’ajouter : « Cela illustre bien la bonne collaboration entre nos services. »

L’homme qui s’était jeté à l’eau a lui été transporté par les secours à l’hôpital pour des examens de contrôle. Il sera entendu ultérieurement.

https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/quimper-un-homme-se-jette-a-leau-deux-policiers-font-de-meme-pour-le-recuperer-24396e26-a996-11ef-b615-96f9c0483433

 

Ouest-France

Rejet d’une radio 100% bretonne : la coordination Kevre Breizh veut contester la décision de l’Arcom

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L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a opté pour un autre projet que celui porté par Radio Breizh, qui voulait proposer une station à 100 % en langue bretonne. La coordination associative culturelle de Bretagne Kevre Breizh a réagi à la décision vendredi 22 novembre 2024, estimant qu’il y a une « atteinte aux droits des locuteurs et auditeurs brittophones ».

Kevre Breizh veut examiner les recours possibles.

Kevre Breizh veut examiner les recours possibles. | PHOTO D’ILLUSTRATION/ARCHIVES OUEST-FRANCE

C’était dans le cadre de nouvelles fréquences proposées en Bretagne que Radio Breizh avait déposé, en mars 2024, un dossier auprès de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Elle souhaitait créer une station à 100 % en langue bretonne. Mais l’Arcom a préféré un autre projet, ce qui a fait réagir la coordination associative culturelle de Bretagne Kevre Breizh, vendredi 22 novembre 2024.

« Alors que les fréquences en langue française sont très nombreuses, cette décision constitue une véritable discrimination par rapport aux locuteurs et auditeurs de langue bretonne », estime-t-elle dans un communiqué.

« Atteintes au principe d’égalité »

Elle renvoie au Guide des droits linguistiques des minorités linguistiques du Conseil des droits de l’Homme : « [Il] affirme que “lorsque les besoins et les intérêts des minorités linguistiques en matière d’information et de communication ne sont pas correctement assurés dans leurs propres langues par les médias en place, les autorités publiques doivent accorder la priorité à ces besoins et intérêts lors de l’attribution des fréquences et des licences de diffusion.” 

Lire aussi : Quel avenir pour le bâtiment de Ti Ar Gouren, la maison de la lutte bretonne, à Berrien ?

L’association dont le siège est à Carhaix (Finistère) assure ainsi qu’elle signalera avec le Réseau européen pour l’égalité des langues (Elen), dont elle fait partie, « les atteintes au principe d’égalité et au respect de la diversité linguistique et culturelle de la France » lors du Forum mondial sur les minorités, qui se tiendra les 28 et 29 novembre 2024, en Suisse.

« Kevre Breizh et Elen vont examiner toutes les voies de droit contre cette décision discriminatoire inacceptable », ajoute-t-elle.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/culture-bretonne/rejet-dune-radio-100-pourcent-bretonne-la-coordination-kevre-breizh-veut-contester-la-decision-de-larcom-0d89e44e-a8f6-11ef-8248-4f6efd927e57

 

Ouest-France

À Morlaix, Maryline Henry reprend la Pharmacie centrale le 1er décembre : « Un coup de cœur »

Zoé BOIRON.

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À partir du 1er décembre 2024, Maryline Henry va reprendre l’officine la Pharmacie centrale de la rue Carnot. Originaire du Rhône, elle prend la suite de Jean-Jacques Budet, qui part à la retraite, et travaillera avec Delphine Sauvage, de la pharmacie du Viaduc, récemment fermée.

Maryline Henry prend la tête de la Pharmacie centrale, rue Carnot à Morlaix (Finistère).

Maryline Henry prend la tête de la Pharmacie centrale, rue Carnot à Morlaix (Finistère). | MARYLINE HENRY

Après trente-deux ans dans les murs de la Pharmacie centrale, au numéro 9 de la rue Carnot à Morlaix (Finistère), Jean-Jacques Budet part à la retraite et cède son officine à Maryline Henry, 43 ans. Elle arrive de Fleurie, commune au nord de Lyon (Rhône), au cœur du Beaujolais.

Elle s’est installée dans une commune de la baie de Morlaix, avec son mari, qui travaille dans l’Éducation nationale et leurs deux filles de 8 et 10 ans, qui ont déjà fait leur rentrée. « J’ai eu un coup de cœur pour Morlaix et pour cette pharmacie », livre la pharmacienne. La famille rhodanienne a été séduite par « la configuration de la ville, la proximité de la mer, et le fait qu’il y ait la gare proche pour aller voir nos familles qui habitent loin. »

Lire aussi : Plougasnou n’a plus de médecins, la pharmacie installe une cabine de téléconsultation

« Apporter un service de proximité »

L’officine de la rue Carnot correspond aussi en tous points aux valeurs du métier, auxquelles Maryline Henry est attachée. « C’est une officine de quartier, de centre-ville. Je veux continuer à apporter ce service de proximité », développe-t-elle.

Maryline Henry prend la suite de Jean-Jacques Budet, pharmacien titulaire de la Pharmacie centrale, à Morlaix (Finistère). Il part à la retraite le 1er décembre 2024. | CAPTURE D’ÉCRAN GOOGLE MAPS

Maryline Henry travaillera avec trois préparatrices en pharmacie et a également fait une promesse d’embauche à Delphine Sauvage, en tant qu’assistante. Cette dernière était à la tête de la pharmacie du Viaduc, place Charles-de-Gaulle, qui a fermé fin novembre, comme le notait Le Télégramme . Selon nos informations, la pharmacie du Viaduc a été placée en liquidation judiciaire.

Lire aussi : RÉCIT. « L’arrestation de Papa », le 6 juin 1944 : fils de pharmacien morlaisien, il a couché ses souvenirs sur le papier

Maryline Henry a notamment récupéré les dossiers de patientèle de la pharmacie du Viaduc. « S’ils viennent à la Pharmacie centrale, nous aurons déjà leurs informations pour le suivi, mais ils sont évidemment libres d’aller ailleurs », commente la professionnelle, qui, au cours de sa carrière, confie avoir toujours vu « la concurrence comme saine ».

Maryline Henry prend la suite de Jean-Jacques Budet, pharmacien titulaire de la Pharmacie centrale, à Morlaix (Finistère). Il part à la retraite le 1er décembre 2024. | CAPTURE D’ÉCRAN GOOGLE MAPS

Maryline Henry travaillera avec trois préparatrices en pharmacie et a également fait une promesse d’embauche à Delphine Sauvage, en tant qu’assistante. Cette dernière était à la tête de la pharmacie du Viaduc, place Charles-de-Gaulle, qui a fermé fin novembre, comme le notait Le Télégramme . Selon nos informations, la pharmacie du Viaduc a été placée en liquidation judiciaire.

Lire aussi : RÉCIT. « L’arrestation de Papa », le 6 juin 1944 : fils de pharmacien morlaisien, il a couché ses souvenirs sur le papier

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-maryline-henry-reprend-la-pharmacie-centrale-le-1er-decembre-un-coup-de-cur-651b2d30-a8d3-11ef-8248-4f6efd927e57

 

Ouest-France

Révolté par la fermeture d’une classe, ce maire démissionne : « On aura bientôt un territoire vide »

Kathleen PLAISANTIN.

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Gilles Thomas, le maire de Plussulien, près de Loudéac (Côtes-d’Armor), a démissionné, fin septembre 2024, pour protester contre la fermeture d’une classe dans l’école du village. Toujours révolté, il revient sur son combat contre la disparition des services publics dans les petites communes rurales.

Parmi tous les chantiers accomplis durant ses mandats comme maire de Plussulien (Côtes-d’Armor), Gilles Thomas est particulièrement fier du boulodrome et de la réhabilitation de la chapelle Notre-Dame de Séléden.

Parmi tous les chantiers accomplis durant ses mandats comme maire de Plussulien (Côtes-d’Armor), Gilles Thomas est particulièrement fier du boulodrome et de la réhabilitation de la chapelle Notre-Dame de Séléden. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Sa voiture s’arrête en face de l’école primaire, mais Gilles Thomas préfère ne pas être pris en photo devant l’établissement, symbole de son combat : « Je suis encore abîmé, j’ai du mal à revenir ici. » Dans son regard, aucune amertume, seulement de la tristesse et un peu de désarroi.

Celui qui a été le maire de Plussulien, dans les Côtes-d’Armor, durant seize ans, a annoncé qu’il renonçait à son mandat, le 25 septembre 2024, lors du conseil municipal. Six élus ont ensuite démissionné, entraînant l’organisation d’élections partielles, ce dimanche 24 novembre 2024.

« Une injustice »

Avant de se résoudre à rendre son écharpe, le premier édile a lutté pendant des mois, aux côtés de son équipe, des parents d’élèves et du corps enseignant, pour sauver l’une des trois classes du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Plussulien-Saint-Mayeux. En vain. Gilles Thomas balaie l’argument du déclin démographique : « C’est d’autant plus une injustice que les effectifs ont augmenté. Et on a enregistré entre huit et neuf naissances, dans l’année. Je n’ai jamais vu cela en seize ans de mandat. » Contactée par Ouest-France, la préfecture maintient ses positions et évoque « une baisse d’effectifs confirmée à la rentrée de septembre ».

Le Plussulianais, âgé de 61 ans, qui n’est officiellement plus maire depuis le 10 octobre 2024, décrit un village dynamique : « La boulangerie et le bar sont toujours ouverts. Pour un bourg de 500 habitants, c’est énorme. » Sans compter le pépiniériste, le marbrier, le maçon ou encore le mécanicien. « Beaucoup de maisons ont été vendues, après le Covid. Et à 7 € le mètre carré, les prix des terrains étaient très attractifs. » Il marque une pause : « C’est pour cela que cette décision concernant l’école est aussi douloureuse .  »

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Prévenu, en février 2024, d’une éventuelle fermeture de classe, Gilles Thomas dénonce la façon dont l’opération a été menée. Les manifestations réunissant 200 personnes devant l’établissement, les entretiens avec l’inspecteur académique de Guingamp, le directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) des Côtes-d’Armor, puis le sous-préfet, en août, n’ont rien changé. « Personne ne nous a appelés, cet été. Mais j’ai espéré jusqu’à la veille de la rentrée. » Ce samedi 31 août 2024, il reçoit un simple e-mail, confirmant la suppression de la classe : « Les enfants arrivaient le lundi. Là, on voit tout l’irrespect. » Le préfet, Stéphane Rouvé, l’a bien reçu, à la suite de sa démission. « J’étais prêt à revenir, à condition que la classe soit maintenue », confie l’ancien élu.

Révolté contre la disparition des services publics

Ce coup de massue est « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », après un autre épisode « éprouvant ». « On s’est battus pour éviter la fermeture du collège de Corlay, annoncée en mai 2023. On est allés à Paris, partout. Rien n’a bougé. » Le plus petit collège des Côtes-d’Armor a définitivement fermé ses portes, le 31 août 2024.

Cet adhérent au Parti communiste qui a rendu sa carte, après quarante années de militantisme, a été particulièrement meurtri par cette décision du Conseil départemental des Côtes-d’Armor, dont la majorité est à gauche. « Des gens de gauche qui ferment un collège rural, je n’avais jamais vu ça. »

Révolté, il l’est encore par cette lente disparition des services publics, par ces mesures « qui viennent de là-haut ». « À chaque service qu’on perd, on se dit que l’on aura bientôt un territoire vide », s’assombrit l’ancien élu.

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Gilles Thomas n’est pourtant le genre d’homme à baisser les bras. Lorsque ce natif de Laniscat (commune devenue Bon-Repos-sur-Blavet), à quelques kilomètres de Plussulien, subit un double pontage, après un infarctus à l’âge de 25 ans, il continue à se battre, même s’il doit arrêter le vélo, qu’il pratiquait avec les coureurs Ronan Pensec ou Roland Leclerc, même si « la vie devient plus compliquée » pour ce père de famille qui s’installe à Plussulien, en 1987.

« Ma vie, c’était la mairie »

Quand sa première femme tombe malade, il s’occupe d’elle, tout en assumant ses fonctions d’élu. Un an après le décès de la mère de ses deux filles, un cancer de la gorge ne l’éloigne pas longtemps de la mairie. L’aviculteur, qui doit confier son élevage à son ancienne salariée, reste aussi fidèle au poste, alors qu’il attend d’être greffé du cœur, en 2016 : « Durant six mois, je ne pouvais pas marcher plus de 15 mètres. Mais tous les jours, j’allais à la mairie. C’était un sacré remède. »

À son réveil, après la greffe, en soins intensifs, isolé de tous, il prend son téléphone pour envoyer des messages à sa secrétaire. Autorisé à quitter l’hôpital une journée, l’élu file dans le centre-bourg pour voir les travaux en cours et prendre des photos.

Fin 2023, à nouveau hospitalisé, le maire, qui vient de perdre 25 kg à cause d’une grave infection, profite d’une permission de sortie pour rejoindre ses administrés. « Il arrive à 18 h à Plussulien, et il commence ses vœux, à 18 h 30 », admire Marie-Claire, qu’il a épousée quelques jours avant sa démission. Et lors de sa deuxième sortie, Gilles Thomas fonce à l’école pour manifester avec les parents d’élèves.

Alors, renoncer à son mandat est un crève-cœur pour lui. « Ma vie, c’était la mairie », explique le membre de l’Association pour le don d’organes et de tissus humains dans les Côtes-d’Armor (Adot 22). Il a été le premier, dans le département, à planter un arbre de vie dans sa commune, devenue ambassadrice du don d’organes. « C’est la seule chose que je vais continuer de faire. Et je vais réapprendre à dormir. »

Des maires en colère

Réunis en Congrès, à Paris, du 19 au 21 novembre 2024, les maires ont protesté contre les ponctions de 5 milliards d’euros prévues dans le projet de loi de finances 2025. « Ce sont à la fois des mesures brutales, injustes et inefficaces. Si nous nous y opposons, c’est parce que nous défendons les services publics locaux », a déclaré Antoine Homé, coprésident de la commission finances de l’Association des maires de France (AMF). Une situation également dénoncée par Gilles Thomas : « On n’est plus que dans les chiffres, les budgets à tenir. »

Soutenu par les habitants

Bien que déçus par la démission de Gilles Thomas, la majorité des habitants rencontrés par Ouest-France  soutiennent l’ancien maire et saluent son combat pour l’école. Christophe Descamps revient sur tous les aménagements effectués dans le bourg : « On lui doit la création du city-park, le parc pour enfants, les trottoirs refaits… » Dominique Tangui se réjouit de la création du boulodrome : « On ne sait pas si l’on retrouvera un maire comme ça. »

Deux fermetures sur un même territoire

L’une des deux classes de l’école de Plussulien a fermé à la rentrée de septembre 2024. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Dans un rapport publié fin octobre 2023, la Chambre régionale des comptes avait pointé le faible taux d’occupation de certains établissements bretons, dont le collège de Corlay. Une analyse qui rejoignait celle de Christian Coail, président du Conseil départemental des Côtes-d’Armor. « Nous avons choisi de regrouper les collèges de Corlay et de Saint-Nicolas-du-Pélem distants simplement de huit kilomètres » afin de « sauvegarder un collège dans un territoire, plutôt que d’en fermer deux à terme », défendait-il dans nos colonnes.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/revolte-par-la-fermeture-dune-classe-ce-maire-demissionne-on-aura-bientot-un-territoire-vide-18c0e4c2-a809-11ef-b5f5-e7aa8444a877

 

Ouest-France

Musique. À 85 ans, Brigitte Fontaine reste inaltérable

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Si tous ses albums, une vingtaine depuis 1966, ne sont pas « grand public », le tout dernier, « Pick-Up », l’est incontestablement. Notre Bretonne octogénaire, secondée par le fidèle Areski et le guitariste rock Lionel Limiñana, vient de sortir l’un des meilleurs disques de l’année.

À 85 ans, Brigitte Fontaine sort « Pick-Up », son 20e album.

À 85 ans, Brigitte Fontaine sort « Pick-Up », son 20e album. | STÉPHANE GEUFROI/OUEST-FRANCE

D’abord, rappeler que Brigitte Fontaine n’est pas folle… Originale, excentrique, décalée, oui, cent fois oui ! Provocatrice aussi, mais surtout géniale est la plus grande poétesse de la chanson française, à la carrière XXL.

Car elle affiche soixante ans de scène, comédienne d’abord, puis chanteuse avec un premier album en 1966, son unique regret : « Q u’il soit aussi médiocre, mais c’est normal, je ne connaissais rien, j’étais très jeune. »

Avec tout de même une chanson qu’elle ne renie pas, La côtelette, texte féministe avant l’heure : « Je suis une fleur en pot/Je suis un bib’lot/Je suis un bilboquet/Rien qu’un petit jouet/Je suis la femme… »

Dès ses débuts, Brigitte Fontaine écrit l’intégralité de ses textes, la première à une époque où les femmes sont avant tout interprètes. « Les femmes ont toujours créé. Alors oui, j’écrivais car il y a toujours eu des écrivains, des compositrices, des poètes femmes. Mais elles étaient interdites. Pas moi, je crois que je leur faisais peur ! » Personne ne contrariera donc une carrière riche aujourd’hui d’une vingtaine d’albums et autant de livres, ce qu’on sait moins.

« Écrire, un enchantement »

« Écrire est pour moi un enchantement tellurique… Comme une semence qui donnera des fleurs ou des fruits », nous affirme-t-elle.

Fleurs complexes et fruits acidulés. Avec Brigitte Fontaine, dès les années 1960, on est loin du registre sentimental des yéyés… Musicalement, elle flirte avec le jazz, le rock, la pop, la world… « Si je n’avais pas rencontré Areski, c’est sans doute vers le rock pur et dur que je serais allée », explique-t-elle dans la biographie que lui consacre son ami Benoît Mouchard (1). Areski Belkacem, son compagnon de vie et fidèle compositeur depuis plus de cinquante ans lui ouvre d’autres voies.

« La première fois que j’ai entendu sa musique, c’était dans un studio où Jacques (Higelin) enregistrait. Je suis sorti tellement j’étais bouleversée. Je pleurais. Jacques est venu me consoler. Il croyait que c’était son texte, mais c’était la musique d’Areski. »

Benoît Mouchard nous donne une vision d’ensemble : « Style musical, coiffure, façon de s’habiller… Il y a des constantes importantes et beaucoup de cohérence dans son parcours. C’est quelqu’un qui est resté inaltérable et sans concession, ce qui est rare. C’est une pure artiste qui n’aura jamais été une commerçante, qui aura réussi à rester malicieuse et rebelle avec un côté sauvage qui s’estompe. Elle est plus douce aujourd’hui. »

Dans ce restaurant, à côté de chez elle, sur l’île Saint-Louis à Paris, où elle se raconte, elle accuse le poids des ans. La faute à des vertèbres qui la font souffrir et la bloquent chez elle, ne lui permettant plus ses escapades estivales à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

Sa Bretagne chérie est dans ses souvenirs. Comme cette photo qui fait office de pochette au disque : « Je me souviens très bien. J’avais 3 ans. C’était à Plouyé, petit bled près de Huelgoat (Finistère), lui-même un bled, mais pour moi, c’était la grande ville. »

La beauté d’une vie

Son nouvel album est une pépite, à la fois rock, mélodieux et poétique. Pour décrire son squelette en vrac, elle évoque des « épines de perles en sautoir le long du dos »…

Dans ce disque, Brigitte Fontaine chante la beauté d’une vie passée trop vite et la mort qui rôde. « Comme il est tard/J’ai le corps satiné qui s’use sous les bras », dit-elle dans Cantilène, sur une mélodie somptueuse. Elle se penche sur l’actualité : violences policières, changement climatique, écrans. Et laisse son imaginaire gambader en zoomant sur des chamelles blanches ou un mariage délirant.

BRIGITTE FONTAINE - Cantilène (audio officiel)

Et comme son inspiration ne faiblit pas, elle avoue avoir (presque) toutes les chansons d’un futur disque où elle se verrait bien inviter le trompettiste Ibrahim Maalouf et le pianiste classique Jean-Efflam Bavouzet. Pour continuer à dessiner le monde avec poésie.

Pick Up, Verycords, 12 titres, 37 mn.

(1) Brigitte Fontaine, éditions Hoëbeke, 414 pages. 27 €.

https://www.ouest-france.fr/culture/musiques/musique-a-85-ans-brigitte-fontaine-reste-inalterable-838e8398-a824-11ef-b5f5-e7aa8444a877

 

Ouest-France

« Hâte de pouvoir se balader ! » : à Morlaix, le projet pour le quai du Léon séduit mais…

Zoé BOIRON.

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Près d’une centaine de réponses nous sont parvenues à la suite de notre appel à témoignages : à Morlaix (Finistère), le projet de requalification du quai de Léon est en grande majorité plébiscité. Certains habitants soufflent même des idées. Cependant, les mêmes réserves reviennent comme une rengaine : le stationnement, les commerces et l’attention portée aux autres quartiers.

Le projet de requalification et de végétalisation concerne le quartier du port : il s’étend du square Weygand jusqu’à la place Puyo, en passant par le quai de Léon.

Le projet de requalification et de végétalisation concerne le quartier du port : il s’étend du square Weygand jusqu’à la place Puyo, en passant par le quai de Léon. | BEATRICE LE GRAND / ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le verdict est sans appel : vos avis (1) reçus à la suite de notre appel à témoignages sur le projet de balade verte quai de Léon et aux abords du port sont en très grande majorité positifs. La plupart des contributeurs se montrent grandement séduits par ces travaux de surface, portés essentiellement par Morlaix communauté, maître d’œuvre dans ce chantier. Dans le lot, certains ont nuancé leur avis, émis des réserves ou apporté des idées. Tour de table.

Des plantes typiques des rivières

« Super idée », « Très beau projet » : laisser « la priorité aux piétons » et « végétaliser » suscitent l’enthousiasme. « Hâte de pouvoir se balader tranquille », écrit simplement Sandrine. « Ça va donner de la vie », estime une autre habitante du territoire de l’agglomération. « Ça fait rêver », se réjouit Servane, qui espère en revanche une végétation « locale » et typique des bords de rivière, et non « des plantes exotiques ».

La Manu, atout à valoriser…

« Enfin ! » s’exprimeraient presque certains. Cathy a quitté Morlaix avant de voir la nature revenir en centre-ville, mais ses enfants et petits-enfants y vivent toujours. Quant à Catherine, Morlaisienne depuis trois ans, elle s’était « étonnée » à son arrivée « que le port ne soit pas davantage mis en valeur et qu’il n’y ait pas de promenade agréable tout le long du quai, comme à Landerneau par exemple ».

… Les commerces aussi

Elle poursuit : « La Manufacture est un endroit qui gagne à être mis en valeur, aussi bien pour les Morlaisiens que pour les touristes. » Quentin souscrit, et imagine « un café avec une grande terrasse ». Ce peut aussi être « une guinguette qui ouvrirait le dimanche », propose Isabelle. « Morlaix est une belle ville où l’on doit pouvoir flâner et se déplacer à pied ou à vélo sans stress », abonde Claire-Hélène. Selon elle, « les commerces y gagneront ».

Cependant, tout le monde ne partage pas cet avis. Plusieurs personnes de cet échantillon estiment ce projet secondaire par rapport à d’autres quartiers, à l’état des routes ou du bâti. Quasiment d’une même voix, Julien, Olivier et Bertrand pensent que la priorité est de « sauver les commerces du centre-ville » . Et le sujet du stationnement est, pour eux, directement corrélé.

Le stationnement préoccupe, encore et toujours

Même les avis les plus chaleureux tirent la sonnette d’alarme sur ce sujet, malgré la promesse de la collectivité de compenser les places perdues quai de Léon par d’autres situées sur la Voie d’accès au port et le parking Puyo, qui sera redéfini.

Lire aussi : À quoi vont ressembler les entrées du sud du centre-ville de Morlaix en 2028 ? On vous répond

Ce projet de requalification brasse donc son lot d’interrogations. Le budget de plus de 4 millions d’euros interpelle. On trouve aussi, pêle-mêle, des interrogations sur la fluidité de la circulation pour les transports en commun et leur fréquence ; sur la présence de places PMR (personne à mobilité réduite), d’emplacements pour vélo ou d’une aire de jeux pour les enfants. « N’oubliez pas les WC », lance un habitant.

Enfin, la suppression des garde-corps fait aussi jaillir quelques doutes quant à la sécurité des jeunes enfants ou des personnes qui fréquenteraient les lieux festifs du quartier.

(1) près d’une centaine recueillie.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/hate-de-pouvoir-se-balader-a-morlaix-le-projet-pour-le-quai-du-leon-seduit-mais-884aa700-a7fb-11ef-b5f5-e7aa8444a877

 

Ouest-France

Plounéour-Ménez. Une dictée de 1950 réunit écoliers et habitants

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Guy Pouliquen, ancien instituteur originaire de la commune, a pris plaisir à réciter la dictée du certificat d’études dans la salle polyvalente.

Guy Pouliquen, ancien instituteur originaire de la commune, a pris plaisir à réciter la dictée du certificat d’études dans la salle polyvalente. | OUEST-FRANCE

Vendredi, habitants et écoliers étaient invités à participer à la dictée du certificat d’études primaires et élémentaires, daté de 1950, proposée par l’association Ploun’patrimoine, dans le cadre de l’exposition sur les écoles de la commune de 1930 à 1960. Un texte de l’auteur Alphonse Daudet, dicté par l’ancien instituteur Guy Pouliquen, a réuni quelque 51 écoliers de l’école Jules-Ferry et leurs instituteurs ainsi qu’une vingtaine d’habitants. Tous se sont penchés avec plaisir sur le texte et ses difficultés orthographique d’un autre temps.  Parfois dans l’entraide mais jamais dans la triche,sourit le président de l’association, Paul Salaün. La complicité et les échanges entre les anciens et les nouveaux écoliers étaient surprenants et chacun a donné le meilleur de lui-même. 

Les écoliers ont visité l’exposition de l’association au pôle culturel. Le film témoignage, réalisé auprès des habitants qui ont fréquenté l’une des cinq écoles de la commune, sera diffusé en classe par les instituteurs afin d’éclairer la jeune génération sur la vie scolaire des écoliers d’autrefois. Une histoire qui se poursuit encore aujourd’hui.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plouneour-menez-29410/une-dictee-de-1950-reunit-ecoliers-et-habitants-c40fb1fc-f219-4b48-99ff-fea86a156ba0

 

Ouest-France

Guerre à Gaza : Benyamin Netanyahou visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale

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La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahou, jeudi 21 novembre, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, est lui aussi visé par cette sanction de la CPI.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le 18 novembre 2024 à Jérusalem.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le 18 novembre 2024 à Jérusalem. | ABIR SULTAN/EPA/MAXPPP

La chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, a annoncé la CPI jeudi 21 novembre 2024. Ce dernier a été limogé du gouvernement début novembre par le Premier ministre israélien.

« La Chambre a émis des mandats d’arrêt contre deux individus, M. Benyamin Netanyahou et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024 au moins [à Gaza], jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt », a déclaré dans un communiqué la CPI.

Elle a rejeté les recours déposés par Israël rejetant la compétence de la CPI.

Après cette annonce, Israël a accusé la Cour pénale internationale d’avoir « perdu toute légitimité » avec ses mandats d’arrêt « absurdes ».

Un dirigeant du Hamas aussi visé par un mandat

La chambre préliminaire a aussi émis un mandat d’arrêt contre le dirigeant du Hamas palestinien Mohammed Deif pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis en Israël et dans la bande de Gaza, précise le communiqué cité par l’Agence France presse. Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Les mandats d’arrêt ont été classés « secrets », afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour. Mais « la chambre considère qu’il est dans l’intérêt des victimes et de leurs familles qu’elles soient informées de l’existence des mandats », a-t-elle expliqué.

https://www.ouest-france.fr/monde/israel/guerre-a-gaza-benyamin-netanyahou-vise-par-un-mandat-darret-de-la-cour-penale-internationale-ecf23916-a800-11ef-9190-7abd4499cf18

 

Ouest-France

INFO OUEST-FRANCE. L’usine des produits ménagers Le Briochin ferme son site dans les Côtes-d’Armor

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Le site emploie 49 salariés à Saint-Brandan, dans les Côtes-d’Armor. Le groupe Harris, qui comprend la marque Le Briochin, se restructure au niveau national et transfère son activité de Saint-Brandan vers les Hauts-de-France. Le siège social de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) n’est, lui, pas impacté.

L’usine de production de l’entreprise Briochin est basée au lieu-dit Cardry, à Saint-Brandan, au sud de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Elle devrait fermer définitivement ses portes d’ici l’été 2025.

L’usine de production de l’entreprise Briochin est basée au lieu-dit Cardry, à Saint-Brandan, au sud de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Elle devrait fermer définitivement ses portes d’ici l’été 2025. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

L’annonce s’est faite dans la plus grande discrétion. À tel point que même les élus n’ont pas été informés depuis longtemps. Le groupe Harris, qui comprend la marque de produits ménagers Le Briochin, va fermer son usine de production installée à Saint-Brandan, dans les Côtes-d’Armor. Le site emploie 49 employés, dont douze qui travaillent sur un site voisin de stockage, à Plaintel.

Lire aussi : Le Briochin, la petite marque de produits ménagers et d’entretien corporel « made in Côtes-d’Armor »

Un communiqué du groupe, dont le siège se trouve à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), révèle que l’activité va être transférée « à Noyelles-les-Seclin, dans les Hauts-de-France. L’ensemble des 49 salariés se verront proposer des solutions de mobilité sur le futur site. Ceux qui ne le souhaiteront pas bénéficieront d’un accompagnement personnalisé ». Mais de là à les convaincre d’aller travailler à plus de 400 km… Les employés ont appris la nouvelle, ce mercredi 20 novembre 2024.

Des locaux trop vétustes pour absorber la production

Contacté par Ouest-France, le directeur général du groupe, François-Xavier Apostolo, explique que « nous avons une marque Le Briochin qui voit son volume de production augmenter. Sauf que nous sommes confrontés à un niveau trop important à absorber pour les locaux de Saint-Brandan. Ils sont trop vétustes et les conditions sécuritaires et environnementales ne sont plus assurées ».

L’usine qui fabrique les produits Le Briochin de Saint-Brandan emploie 49 salariés. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Concernant les salariés, « nous allons tout faire pour les convaincre de rejoindre le site dans le nord de la France, même si on sait que cela va être complexe. La fermeture de l’usine devrait se faire progressivement, en accord avec les représentants des salariés ». Il est envisagé une réduction progressive de la production à partir de mars 2025, pour une fermeture définitive à l’été 2025.

L’usine de Saint-Brandan est vieillissante et les ingrédients fabriqués sur place sont « potentiellement dangereux, on ne veut pas d’accidents ou d’incendies, ni créer de pollution des sols. Maintenir l’activité à Saint-Brandan est trop risqué ».

Il aurait fallu plus de 8 millions d’euros

Mais si la santé financière du groupe est au beau fixe, pourquoi ne pas réhabiliter les locaux ? « Nous avions déjà investi plus d’1,5 million d’euros dans l’usine et il aurait fallu plus de 8 millions d’euros pour se remettre aux normes, poursuit le directeur général. Mais il aurait été impossible de stopper l’activité pendant un an le temps des travaux, nous fournissons des produits dont les clients ont besoin tous les jours. Ce n’était pas envisageable. »

Une nouvelle friche à Saint-Brandan ?

Harris-Le Briochin était installé dans cette usine, une ancienne laiterie, depuis 2017. C’est un véritable coup dur pour l’agglomération de Saint-Brieuc, après la fermeture des abattoirs de Quintin, l’usine de masques de Ploufragan qui bat de l’aile, etc. Le maire de Saint-Brandan, Christian Jolly, a été prévenu par la direction générale. «  C’est difficile à encaisser », lâche l’édile.

Incompréhension totale, alors que la mairie avait fait anticiper un agrandissement de l’entreprise dans le plan local d’urbanisme intercommunal. « C’est une triste nouvelle pour les salariés, ils vivent dans le territoire. Nous allons tout faire pour que le site ne devienne pas une friche et accompagner les employés à trouver un autre emploi dans le secteur. »

Le maire aurait aimé pouvoir trouver « des solutions, avec Saint-Brieuc Armor agglomération, des financements pour des mises aux normes pour maintenir l’activité ».

Mais pour la direction générale, « c’est difficile de prévenir très en amont les autorités locales avant les salariés, dans ce type de process. Vu le montant de l’investissement, je doute qu’elles auraient eu les moyens de nous aider ». Mais Harris affirme rechercher « un repreneur du site avec un cabinet spécialisé ».

Les autres sites bretons pas impactés

Enfin, pour les autres sites de Harris en Bretagne, rien ne change. La direction générale reste à Saint-Malo, les activités de recherche et développement devraient être maintenus à Saint-Brieuc et « des bureaux viennent d’ouvrir à Rennes ».

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/info-ouest-france-lusine-des-produits-menagers-le-briochin-ferme-son-site-dans-les-cotes-darmor-8c50fb86-a762-11ef-9190-7abd4499cf18

 

Ouest-France

Travaux quai de Léon à Morlaix : le projet ne fait pas l’unanimité au conseil communautaire

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Les travaux à venir quai de Léon à Morlaix (Finistère) ont fait réagir lors du conseil communautaire, lundi 18 novembre 2024. Question sur le stationnement, le financement… Voici ce qu’il faut retenir.

Le quai de Léon à Morlaix (Finistère) va changer de peau.

Le quai de Léon à Morlaix (Finistère) va changer de peau. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Déjà votés en conseil municipal, les travaux pour la requalification du quai de Léon et de ses abords, à Morlaix (Finistère), se sont cette fois-ci invités au conseil communautaire de Morlaix communauté, lundi 18 novembre 2024. Il s’agissait de valider la convention de cofinancement et de délégation de maîtrise d’ouvrage. Le coût total du projet est estimé à 4 000 064 €, avec notamment une participation de 3 120 364 € de Morlaix communauté, soit 78 %, et de la Ville de Morlaix de 674 800 € de 16,9 %.

La place Puyo sera ornée de végétations, parfois hautes, pour offrir un écrin de verdure en bord de rivière. | AGAP URBANISME ET PAYSAGE

« Il y a des problèmes techniques »

Tout comme lors du conseil municipal de Morlaix, où la minorité s’était inquiétée de la diminution du nombre de places de parking, Jean-Charles Pouliquen, conseiller communautaire, a rappelé ses craintes. « Au-delà de l’intérêt esthétique, il y a des problèmes techniques », pointe-t-il.

Claude Poder, conseiller délégué, a expliqué : « On a trouvé une cinquantaine de places près du quai qui pourraient être mises à disposition pendant les travaux ou après, rue Saint-Germain par exemple, en face des bureaux de Morlaix communauté…, liste-t-il. On a plein de petites zones. » Pour Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, « même en supprimant les places du quai », avec les stationnements gagnés ailleurs, « il y aura un peu plus de places qu’avant ».

La collectivité souhaite réinvestir le quartier du port et de la Manufacture et rendre possible une balade qui s’étendra du square Weygand jusqu’aux écluses. | AGAP URBANISME ET PAYSAGE

Jean-Laurent Hamon, conseiller communautaire, a questionné le montage financier de l’opération, avec « les 78 % de Morlaix communauté », bien supérieurs à la participation de la Ville. Solange Creignou, vice-présidente en charge de l’économie, a justifié : « Quand on regarde les équipements qui bordent le quai de Léon, [le Sew, l’IUT, l’Espace des sciences, les locaux de Morlaix communauté, le port…], c’est une voirie d’intérêt communautaire qui dessert des équipements d’intérêts communautaires. »

Lire aussi : « C’est un lieu emblématique ! » : à Morlaix, les premiers visiteurs de l’Espace des sciences ravis

Un découpage financier classique

Jean-Paul Vermot a complété : « Pour la place Puyo, l’aménagement avait été pris en charge dans les mêmes proportions par Morlaix communauté. » Enfin, le maire de Garlan, Joseph Irrien, a interrogé le conseil sur la participation du Département. Solange Creignou a détaillé : « Comme toutes les voies départementales en agglomération, la participation du Département se limite à la bande de roulement. »

Six élus se sont abstenus lors du vote.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/travaux-quai-de-leon-a-morlaix-le-projet-ne-fait-pas-lunanimite-au-conseil-communautaire-b67e5c68-a655-11ef-9190-7abd4499cf18

 

Ouest-France

Morlaix communauté s’engage auprès des personnes exilées et en appelle au Gouvernement

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Lors du conseil communautaire, lundi 18 novembre 2024, les élus de Morlaix communauté (Finistère) ont voté un vœu, à la demande de plusieurs associations, en soutien aux personnes exilées.

Plus de 200 manifestants se sont réunis à Morlaix (Finistère), contre la loi asile immigration, samedi 20 janvier 2024.

Plus de 200 manifestants se sont réunis à Morlaix (Finistère), contre la loi asile immigration, samedi 20 janvier 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

En fin de conseil communautaire, lundi 18 novembre 2024, les élus de Morlaix communauté (Finistère) ont voté un vœu de soutien aux associations venant en aide aux personnes exilées, à la demande de celles-ci. « Chaque jour, les élus de Morlaix communauté constatent que les personnes exilées s’intègrent à la vie sociale et culturelle du territoire et apportent par leur travail […] une contribution essentielle à la dynamique de plusieurs secteurs d’activité économique du pays de Morlaix », a lu Julien Kerguillec, vice-président en charge de la culture pour l’Agglomération.

Lire aussi : Pays de Morlaix. Une pétition et un rassemblement pour un accueil respectueux des exilés

« Il est important de combattre les discours de haine »

Le vœu avait plusieurs points et mettait notamment en avant « l’action des associations qui interviennent dans le pays de Morlaix auprès des personnes exilées, contribuant à leur bonne insertion sur notre territoire ».

Les élus ont souligné : « Considérant que dans le contexte politique issu des élections législatives de juillet 2024, il est important de combattre les discours de haine, de banalisation des actes racistes et de toute forme de rejet […] », ils demandent au nouveau Gouvernement et à la nouvelle Assemblée nationale « l’élaboration d’une véritable politique d’asile et d’immigration en concertation avec les collectivités locales et les associations garantissant des conditions dignes d’accueil, d’inclusion, d’accompagnement des personnes en exil et des demandeurs d’asile ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-communaute-sengage-aupres-des-personnes-exilees-et-en-appelle-au-gouvernement-fb94d88c-a5eb-11ef-831d-1ac76626b0a8

 

Ouest-France

Morlaix co intègre le Pacte local des solidarités et obtient 100 000 €, voici ce que cela implique

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Sortie du Contrat de veille active au 1er janvier 2024, Morlaix (Finistère) regagne les 100 000 € perdus en intégrant, via Morlaix communauté, le pacte local des solidarités. Voici ce que cela implique.

En mai 2024, une mobilisation avait eu lieu à Morlaix (Finistère), pour s’opposer à la sortie du contrat de veille active.

En mai 2024, une mobilisation avait eu lieu à Morlaix (Finistère), pour s’opposer à la sortie du contrat de veille active. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

La mobilisation a payé. Lundi 18 novembre 2024, les élus de Morlaix communauté ont voté en faveur d’un conventionnement avec le Pacte local des solidarités, un pacte « qui prend la suite de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté pour la période 2024 à 2027 », a expliqué Anne-Catherine Lucas, vice-présidente en charge de la cohésion sociale pour l’Agglomération.

Près de 20 % des ménages sous le seuil de pauvreté

Depuis des mois, plusieurs élus du secteur dénonçaient la sortie de la ville de Morlaix du Contrat de veille active, un dispositif qui faisait partie d’un plan plus large nommé politique de la ville. Les moyens alloués par l’état avaient été réduits depuis plusieurs années, pour être finalement totalement supprimés au 1er janvier 2024, avec notamment la perte d’une aide de 100 000 €.

Si Morlaix ne correspondait plus aux critères pour intégrer le Contrat de veille active, la situation dans la ville n’en demeurait pas moins fragile. En 2022, elle était d’ailleurs la plus pauvre du Finistère, avec « près de 20 % des ménages qui vivaient sous le seuil de pauvreté », précise Anne-Catherine Lucas. Elle poursuit : « Alors que le Contrat de veille n’a pas été reconduit, ce nouveau conventionnement est une réponse de l’État pour accompagner les collectivités territoriales dans la lutte contre la pauvreté ».

Lire aussi : À Morlaix, ville la plus pauvre du Finistère, « c’est parfois compliqué de faire les courses »

L’État, avec ce pacte, attribue 100 000 € d’aide à Morlaix communauté pour 2024, qui seront répartis comme suit : « 50 000 € pour le dispositif de réussite éducative, 30 000 € pour l’accompagnement social renforcé avec l’association Coallia et 20 000 € pour un poste de médiateur social avec Carré d’As ».

À l’issue de la délibération, qui a été adoptée à l’unanimité, Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président de Morlaix communauté, a souligné l’importance de ce dispositif pour les jeunes, dans le contexte récent. En effet, depuis début novembre, plusieurs jeunes de 14 à 21 ans ont été arrêtés dans le cadre d’affaire de stupéfiants dans le secteur.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-co-integre-le-pacte-local-des-solidarites-et-obtient-100-000-euros-voici-ce-que-cela-implique-4eded35e-a5d2-11ef-b729-1d466315993e

 

Ouest-France

Un spécialiste planchera sur la zone de Nod-Huel à Lannion

Virginie GUENNEC.

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Lors du conseil municipal, les élus ont voté le recrutement d’un spécialiste avec l’aide de la Banque des territoires pour tenter de trouver un avenir à la zone Nod-Huel à Lannion.

À Lannion, le secteur de Nod-Huel devrait connaître une mutation.

À Lannion, le secteur de Nod-Huel devrait connaître une mutation. | OUEST-FRANCE

L’avenir de la zone de Nod-Huel s’est invité au conseil municipal lundi 18 décembre. Depuis 2017, la Ville souhaite métamorphoser cette zone sur la rive gauche du Léguer. Identifié comme « un site stratégique pour l’élargissement du centre-ville », ce secteur s’insère dans le schéma « Lannion 2030 ». Pourtant les années passent, et la reconversion de la zone s’enlise.

Pour y remédier, la majorité proposait lundi soir l’adhésion de la Ville au groupement d’employeurs « SCET GE » afin de bénéficier de l’embauche « d’un expert opérationnel ». Un recrutement pour deux ans, financé par la Banque des territoires à 75 % et complétée par la Ville à 25 %.

Celui-ci aurait pour mission « d’organiser la mutation d’un site singulier », explique Françoise Le Men. Car la zone est en partie inondable et polluée par des activités antérieures (usine à gaz, cuves à émulsion…) Pour la Ville, l’embauche d’un spécialiste permettrait de sortir de cette impasse. « Vu les problématiques de pollution, nous n’avons pas les compétences suffisantes sur ce terrain, explique le maire. Il faut un spécialiste. »

Quid du Carré magique ?

Mais dans l’opposition, les réticences sont nombreuses, notamment en lien avec l’étude lancée par l’Agglo dans l’hypothèse d’un déménagement du Carré magique sur la zone. L’élue d’opposition, Anne Le Guen (Sous le chêne vert), estime « qu’il n’y a pas besoin encore d’aller dépenser de l’argent pour cette zone, et encore moins pour un futur Carré magique. » « On entend parler du Carré magique. Mais la zone est inondable ? Au bout de 30-35 ans, il faudra à nouveau le déménager ? Est-ce adapté ? », interroge à son tour Catherine Bridet (Révélons Lannion).

Le maire et Françoise Le Men assurent, eux, que « rien n’est arrêté » quant à un éventuel déménagement du Carré magique à Nod-Huel. « Une partie est en zone inondable, mais tout n’est pas inondable et il y a des endroits non pollués », rappelle aussi Paul Le Bihan. « Les choses ont du mal à s’emboîter », admet-il. Mais cette embauche est une opportunité pour le maire et sa majorité.

« On va s’abstenir, avec l’espoir qu’il y ait une réelle ouverture et pas déjà des projets prédécidés », prévient Catherine Bridet pour son groupe. L’adhésion de la Ville au groupement d’employeurs « SCET GE » et la création du poste ont finalement été approuvées, malgré deux votes contre et quatre abstentions des élus d’opposition.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/un-specialiste-planchera-sur-la-zone-de-nod-huel-a-lannion-48b2f53e-a67f-11ef-b5f5-e7aa8444a877

 

Ouest-France

La simplification administrative, c’est du concret dans le Finistère

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Le préfet du Finistère et le président de la Chambre d’agriculture ont présenté, mardi 19 novembre 2024, les trois premières mesures visant à simplifier les procédures et démarches administratives en matière agricole : contrôle unique, clarification dans les dossiers d’installations classées et un guichet unique pour les haies.

La réglementation sur les haies est éclatée dans cinq codes juridiques. Dans le Finistère, un guichet unique va être mis en place pour faciliter les démarches et procédures.

La réglementation sur les haies est éclatée dans cinq codes juridiques. Dans le Finistère, un guichet unique va être mis en place pour faciliter les démarches et procédures. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Après la contestation agricole de début 2024, des groupes de travail ont été constitués entre les services de l’État, la chambre d’agriculture du Finistère et les organisations professionnelles agricoles du Finistère. Un objectif commun : la simplification administrative en matière agricole.

Ils se sont concentrés en priorité sur les mesures pour lesquelles il existe une marge de manœuvre départementale ou régionale. La finalité étant de « faciliter et de sécuriser les démarches, de trouver les voies et moyens pour agir car les agriculteurs attendent une concrétisation rapide sur le terrain, », insiste Alain Espinasse, préfet du Finistère.

Un contrôle unique

Parmi les mesures concrètes retenues, le contrôle unique dans les exploitations agricoles. « Sa mise en place est déjà bien avancée dans le département », assure le préfet. Son but est de limiter à un seul passage, programmé à l’avance, les visites des administrations dans une exploitation agricole.

La deuxième mesure concerne les procédures sur les ICPE agricoles (installations classées pour la protection de l’environnement). En s’appuyant sur la jurisprudence récente, des documents d’aide à la prise en compte des enjeux en bassin-versant algues vertes ont été rédigés. Demande d’autorisation ou d’enregistrement, quelle procédure adopter ? Un autre document est mis à disposition des agriculteurs ainsi qu’un « listing exhaustif des pièces à fournir ». Par ailleurs, une seule demande de compléments est désormais possible pour un dossier. Ensuite « ce dossier sera considéré comme clos et pourra partir à l’instruction », indique le préfet. De quoi clarifier les procédures, mais aussi de réduire les délais d’instruction.

Sophie Jézéquel, élue à la chambre d’agriculture ; Alain Espinasse, préfet du Finistère ; et Jean-Hervé Caugant, président de la chambre d’agriculture du Finistère. | OUEST-FRANCE

Troisième mesure : la mise en place, courant 2025, d’un guichet unique d’information sur les haies, dont la réglementation est jusqu’à présent éclatée dans cinq codes juridiques. La DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) hébergera ce guichet qui traitera les demandes de son ressort et fera le lien avec les autres services concernés.

« Rétablir la confiance dans la durée »

Ces mesures constituent « des avancées positives », reconnaît Jean-Hervé Caugant, le président de la chambre d’agriculture du Finistère. Suffisantes pour apaiser le monde agricole qui se soulève de nouveau ?

« On entend et on comprend l’impatience des agriculteurs. Le poids du carcan bancaire, financier, administratif… génère un ras-le-bol. Le sens de notre travail est justement de simplifier les procédures et les démarches pour leur redonner le goût d’entreprendre », rapporte Jean-Hervé Caugant.

« Nous avons tenu nos engagementsé », poursuit le préfet, convaincu qu’il est possible de « rétablir la confiance dans la durée avec de la méthode, en coconstruisant des solutions ».

https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/crise-agricole/la-simplification-administrative-cest-du-concret-dans-le-finistere-5bbf8928-a68c-11ef-b5f5-e7aa8444a877

 

Ouest-France

Depuis Morlaix, un projet pour favoriser l’accès à l’eau dans un camp de réfugiés en Cisjordanie

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Depuis Morlaix communauté (Finistère), un projet d’ampleur est piloté pour favoriser l’accès à l’eau dans le camp palestinien de Jalazone, en Cisjordanie. Au total, 3 millions d’euros seront investis. Explications.

Le camp de Jalazone, il y a plusieurs années, avec des bidons pour récupérer l’eau de pluie sur les toits.

Le camp de Jalazone, il y a plusieurs années, avec des bidons pour récupérer l’eau de pluie sur les toits. | NURPHOTO VIA AFP

Morlaix communauté (Finistère) se mobilise sur son territoire, mais pas uniquement. Lundi 18 novembre 2024 au soir, lors du conseil communautaire, les élus ont approuvé une convention avec l’Agence française de développement. Elle permet de porter un projet d’une ampleur unique pour l’accès à l’eau en Cisjordanie, dans le camp de réfugiés palestiniens de Jalazone. Pour rappel, ce camp accueille 16 000 personnes environ, sur 0,25 km².

Un projet déjà en cours

D’après le président de Morlaix communauté, Jean-Paul Vermot, il s’agit même « du plus gros projet, financièrement, de coopération décentralisée avec la Palestine, qui est mené depuis l’Agglomération ».

Lire aussi : ENTRETIEN. Gaza : « On atteint un seuil d’inhumanité redoutable » estime France Palestine Solidarité

En mai 2022, Morlaix communauté s’était engagée dans le soutien à un projet d’amélioration d’accès à l’eau et à l’assainissement de la population du camp. Via la loi Oudin-Santini (1), l’Agglomération a alloué des fonds à Jalazone, de l’ordre de 29 880 € pour 2024.

En débloquant cet argent, Morlaix communauté a déclenché d’autres aides, avec notamment une subvention française de l’Agence française de développement de 1 995 000 €, soit 62 % des dépenses, mais aussi la Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales du ministère des affaires étrangères français, avec 147 600 €, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne pour 398 391 €… Le budget total du projet s’élève à 3 220 514 €, et Morlaix communauté participera à hauteur de 121 623 €, de 2022 à 2027.

Déjà des actions menées

Ce projet de coopération décentralisée est déjà dans sa phase opérationnelle. En amont du conseil communautaire, Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté, expliquait qu’un « réservoir a été installé pour assurer l’arrivée d’eau potable de manière permanente sur le camp. Des travaux de réfection ont déjà été faits, mais aussi de curage du réseau d’assainissement, pour aller jusqu’à une station d’épuration et éviter l’engorgement des tuyaux ».

Une action environnementale de traitement des déchets a également été menée, afin d’éviter qu’ils ne tombent dans les caniveaux et « n’obstruent le système de collecte des eaux usées », poursuit l’élu. Un camion hydrocureur, « pour déboucher les tuyaux » a été acheté. Enfin, « en collaboration avec la coopération décentralisée japonaise, une réfection d’ensemble des réseaux humides d’une route a été faite ».

An Dour pilote le volet technique

L’action est pilotée depuis la régie de l’eau An Dour, « au niveau du volet technique ». Sur place, en Cisjordanie, c’est le consul général de France à Jérusalem qui fait office de relais local. Le président de Morlaix communauté souligne l’important soutien de l’État dans ce projet.

Lire aussi : Ces huit Finistériens se rendent dans un camp de réfugiés palestiniens

Les élus ont voté à l’unanimité cette délibération, et Ismaël Dupont, conseiller communautaire, a souligné : « C’est un projet extrêmement important, dans le contexte dramatique que vit le peuple palestinien aujourd’hui. Je pense que c’est un geste et des investissements qui sonnent certes comme un soutien humanitaire, mais aussi comme une forme de soutien politique, du droit à l’existence du peuple palestinien, dans cette région qui est celle où il vit depuis des millénaires. »

(1) La loi Oudin-Santini autorise les collectivités, syndicats et agences de l’eau à consacrer jusqu’à 1 % de leur budget eau et assainissement pour financer des actions de solidarité internationale dans ces secteurs.

https://www.ouest-france.fr/environnement/eau/depuis-morlaix-un-projet-pour-favoriser-lacces-a-leau-dans-un-camp-de-refugies-en-cisjordanie-cf314258-a5c8-11ef-b729-1d466315993e

 

Ouest-France

À Douarnenez, des habitants créent une association pour sauver le bateau-phare « Scarweather »

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Mi-novembre 2024, des habitants de Douarnenez (Finistère) se sont regroupés au sein de l’association « Les gardiens du bateau-phare ». L’objectif : sauvegarder et réhabiliter le vieux « Scarweather », au mouillage dans le bassin à flot du Port-Rhu.

Le bateau-phare « Scarweather » est une pièce majeure des collections du Port-musée de Douarnenez.

Le bateau-phare « Scarweather » est une pièce majeure des collections du Port-musée de Douarnenez. | YVES-MARIE QUEMENER/ARCHIVES OUEST-FRANCE

Sauvegarder et réhabiliter le Scarweather , « comme témoignage du patrimoine maritime et support d’animations culturelles » : c’est la mission que se sont donné « Les gardiens du bateau-phare », association fondée à l’initiative d’« une douzaine d’habitants de Douarnenez » (Finistère), le 15 novembre 2024. Propriété du Port-musée depuis 1992, devenu « l’emblème de la ville », ce grand bateau-phare (41 m de long), mouille dans le bassin à flot du Port-Rhu.

« Nous aurons besoin d’aide »

Sa dégradation fait craindre « une mort annoncée.  Pour les marins et amoureux du patrimoine maritime que nous sommes, nous ne pouvons nous [y] résoudre », alertent les gardiens du bateau-phare dans un communiqué.

Et d’ajouter : « Nous sommes conscients des difficultés, aussi bien financières que techniques […]. La charge financière est trop lourde pour un Port-musée qui tente de faire face, de même pour une commune de moins de 15 000 habitants et nous devrons trouver d’autres financements. Nous savons que ce sera long, que ce sera difficile, et nous aurons donc besoin d’aide. »

Une réunion publique au printemps

En dehors de l’étude des dossiers techniques « que nous avons déjà commencée, nous prévoyons, dans le courant du printemps, d’organiser une réunion publique pour faire connaître l’association autour d’une exposition où les artistes, en particulier ceux de Douarnenez, seront invités à s’exprimer sur le thème du « bateau-phare ». Par ailleurs, nous espérons de nombreuses adhésions (à partir de 5 €) afin de mieux nous faire entendre auprès des décideurs et de potentiels sponsors », conclut l’association.

Les bateaux-phares servaient à signaler aux navires les passages difficiles comme les bancs de sable ou les chenaux. Construit en 1947 par le chantier Philip and sons à Dartmouth (Grande Bretagne), le Scarweather fait partie de la dernière série des bateaux-feux de l’après-guerre. Il a été retiré du service en 1989. Pour des raisons de sécurité, il n’est pas visitable.

Contact : gardiens.du.bateau.phare@gmail.com

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/a-douarnenez-des-habitants-creent-une-association-pour-sauver-le-bateau-phare-scarweather-ce4cfab2-a69a-11ef-b5f5-e7aa8444a877

 

Ouest-France

Dans les monts d’Arrée, ce café associatif initie les habitants à la radio

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Jouer au commentateur de football, apprendre à parler au micro, réaliser son podcast… Le bar-épicerie associatif O P’ti Boneur accueille dans ses locaux, à Botmeur (Finistère), un animateur et du matériel fourni par Radio U, à Brest, pour initier les habitants des Monts d’Arrée à la radio.

Pierre-Louis Leseul, animateur de Radio U, et Séverine Valomet, de l’association O P’ti Boneur.

Pierre-Louis Leseul, animateur de Radio U, et Séverine Valomet, de l’association O P’ti Boneur. | OUEST-FRANCE

Le bar-épicerie associatif O P’ti Boneur, à Botmeur (Finnistère), innove en proposant un rendez-vous singulier : une résidence radiophonique, grâce à l’intervention de Pierre-Louis Leseul, dit Pilou, animateur sur Radio U, radio universitaire indépendante.

Cette radio brestoise, créée en 2001, est également associative et émet sur la bande FM brestoise (101.1) et bientôt en DAB +, un système numérique qui succédera à la FM. Chaque mardi, de 18 h à 20 h, et jusqu’en juin prochain, chacun peut venir s’exprimer au micro dans le studio temporaire installé au cœur de l’épicerie associative.

LIRE AUSSI : REPORTAGE. « Ça sauve la commune » : dans les monts d’Arrée, ce café associatif est incontournable

Celle-ci dispose d’un matériel numérique de grande qualité : table de mixage Rodecaster Pro, casques, micros et même un enregistreur Zoom portatif pour des enregistrements en extérieur.

Apprendre à parler au micro, à tenir une émission

 Cela fait longtemps que nous échangions au sein de l’association O P’ti Boneur autour de projets radiophoniques. Il y avait une vraie envie que l’on tente quelque chose,  explique Séverine Valomet, l’une des membres de l’association. Le projet a pour objectif de dynamiser la vie sociale et culturelle de la commune.  Le café s’engage à soutenir des projets bénéficiant à la communauté et à promouvoir la vie culturelle dans un esprit d’inclusion et de partage. 

LIRE AUSSI : « Un véritable coup de massue » : les radios associatives de Bretagne craignent une coupe budgétaire

Depuis quelques semaines, l’atelier s’est installé et accueille à chaque séance une dizaine de personnes de tous les âges. Ils viennent s’initier à parler dans un micro, apprennent à le tenir, à imaginer une émission, un reportage, à enregistrer et à participer à son montage.

« On peut arriver avec ses idées, ses envies »

 Les âges des participants vont de onze à plus de soixante ans ! On peut venir à l’atelier comme on veut, c’est gratuit, il n’y a pas d’inscription, pas d’engagement. On peut arriver avec ses idées, ses envies de Podcasts ou de programmes, faire des improvisations, de faux débats , précise l’animateur Pierre-Louis Leseul.

Tout le matériel nécessaire à la production radiophonique restera sur place et sera disponible à l’emprunt.  Cette accessibilité au matériel favorisera l’engagement continu des habitants des communes de Mont d’Arrée communauté et permettra le développement autonome de leurs compétences radiophoniques,  rajoute Séverine Valomet.

Jouer au commentateur de football

Parmi les rendez-vous originaux de l’atelier radio : découvrir le commentaire d’un match de football !  On diffuse les images du match, mais sans le son, et les participants sont libres de le commenter. 

Contact : 07 62 55 04 61.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/dans-les-monts-darree-ce-cafe-associatif-initie-les-habitants-a-la-radio-1c10428e-a2ab-11ef-bcd3-5c538e177ee8

 

Ouest-France

Le festival Armoricourt propulse les jeunes talents sur grand écran à Plestin-les-Grèves

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À partir de vendredi 15 novembre 2024, le public va pouvoir découvrir celles et ceux qui feront le cinéma de demain. Sept films inédits sont en compétition au cinéma Le Douron de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), jusqu’à samedi.

Le film « Yiyi loin de son pays », de la réalisatrice chinoise Yiwei Yao, sera projeté samedi en ouverture de séance.

Le film « Yiyi loin de son pays », de la réalisatrice chinoise Yiwei Yao, sera projeté samedi en ouverture de séance. | OUEST-FRANCE

Aux yeux d’Hervé Alexandre, producteur et organisateur de la 16e édition du festival Armoricourt, dédié aux films de moins d’une heure, il n’est pas facile de faire une sélection : « Il existe une profusion de thèmes et de formes. Aujourd’hui plus qu’hier, car il est facile de produire soi-même ses films, financièrement parlant, caméras et matériel de montage sont à la portée de toutes et tous. Mais, ce que nous défendons dans ce festival, c’est l’échange entre ceux qui font les films et ceux qui les regardent. Ce sont des instants magiques. »

Celles et ceux qui ont réalisé les films rencontreront le public en fin de projection, et ce, en la présence de Julien Jaouen, compositeur de musiques de films et invité d’honneur de cette 16e édition. Pour Laurent Latouche, l’un des organisateurs de la compétition, la présence d’un professionnel reconnu permet un regard plus cinématographique sur l’ensemble de la sélection.

Le programme

Jeudi, à 20 h 30, séance d’ouverture avec la projection E.T. l’extraterrestre, de Steven Spielberg.

Vendredi, à 20 h 30, Léna à Nogaro, comédie de et avec Lou-Anna Reix (46 min). Venu de la ville, Léna retourne dans son village natal pour accompagner sa grand-mère en fin de vie. Pas facile pour elle de se retrouver à la campagne. Berthe is dead but it’s ok, docufiction de Sacha Trilles, avec Berthe Juillerat, et Sacha Trilles (39 min). En  2023, Berthe s’est donné la mort grâce à une association d’aide au suicide. Pour ces derniers instants, sa famille a décidé de faire un film, comme un ultime feu d’artifice.

Samedi, à 15 h 30, Muffin nature, drame de et avec Hugo Angelini (39 min). Un jeune homme toujours sans emploi passe sa soirée dans un coffee-shop. El Gato, comédie policière de Frédéric et Jules Frankel. Deux flics loufoques ont pour mission d’escorter le chat très convoité d’un personnage important. Nos loyautés, drame d’Alexia Portal (36 min). De vieux amis et leurs enfants se retrouvent dans une maison perdue. La complicité entre adultes et enfants se renoue, mais une tension s’installe.

À 20 h 30, Yiyi loin de son pays, drame de Yiwei Yao (37 min). Deux amies passent une dernière journée à Belle-Ile-en-Mer. Le lendemain, l’une des deux rentre en Chine définitivement, et l’autre reste seule sur l’île. Quand je serai grande, comédie dramatique d’Yves Levy (43 min). Quelques jours avant son départ en tournée, Anne, soliste et violoniste virtuose, apprend avec le reste de l’orchestre que la programmation des œuvres qu’ils devaient interpréter a changé. Dès lors, son instrument perd ses qualités musicales.

Un Prix du public

Le public peut voter samedi en soirée pour le Prix du public, s’il a vu l’ensemble de la programmation. Deux autres prix seront décernés : le Prix de l’invité d’honneur et le Prix Armoricourt, celui du comité organisateur du festival.

Du 21 au 23 novembre, festival Armoricourt au cinéma Le Douron, à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor). Jeudi, film d’ouverture : 5 € à 7,50 €, vendredi et samedi, sélection officielle : 5 € la séance. Programme : www.festival-armoricourt.com

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plestin-les-greves-22310/le-festival-armoricourt-propulse-les-jeunes-talents-sur-grand-ecran-a-plestin-les-greves-1f9a4acc-a660-11ef-909e-fc1406f826eb

 

Ouest-France

La compagnie aérienne Celeste n’a pas payé pour 38 420 € de loyers à Morlaix communauté

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Lors du conseil communautaire du 18 novembre 2024, les élus de Morlaix communauté ont voté une décision modificative concernant le budget immobilier de la collectivité. En effet, la compagnie aérienne Celeste, qui n’a finalement jamais fait voler d’avion, n’a pas payé ses loyers à hauteur de 38 420 €.

Un avion CRJ1000 en vol. (Illustration).

Un avion CRJ1000 en vol. (Illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Lors du conseil de Morlaix communauté (Finistère), lundi 18 novembre 2024, les élus ont voté une décision modificative du budget immobilier, pour y ajouter 38 420 €, « au titre de l’apurement des rattachements de loyer Celeste 2023 », indique la délibération.

Cette somme correspond aux loyers qui n’ont pas été versés par la compagnie aérienne Celeste, qui ambitionnait de faire voler des avions entre Brest et Paris, et louait des bureaux au sein de l’aéropôle de Morlaix. Elle n’a finalement jamais fait voler d’avion, et a été placée en liquidation judiciaire le 25 juin 2024.

« C’est de l’argent que nous n’avons pas reçu »

« On doit réajuster le budget, car ce sont des recettes qui étaient prévues et c’est de l’argent que nous n’avons pas reçu », indique Solange Creignou, vice-présidente chargée du développement économique, en amont du conseil communautaire. Pour le moment, dans le cadre de la procédure de liquidation, il est trop tôt pour savoir si la collectivité peut envisager revoir cet argent.

La délibération précise également que l’avance remboursable, sous conditions, qui avait été allouée à la compagnie par Morlaix communauté, de l’ordre de 2 millions d’euros, a « été restituée à Morlaix communauté ». C’est également le cas pour les autres avances remboursables qui avaient été votées par la Région Bretagne ou encore Brest métropole.

Lire aussi : Celeste en liquidation : la compagnie aérienne peut-elle faire appel de cette décision ?

S’il y a eu deux abstentions à la décision modificative numéro 3 du budget principal, les élus ont tous voté en faveur de cette décision modificative du budget immobilier, un budget annexe.

https://www.ouest-france.fr/economie/aeronautique/la-compagnie-aerienne-celeste-na-pas-paye-pour-38-420-euros-de-loyers-a-morlaix-communaute-bee970d4-a64d-11ef-9190-7abd4499cf18?

 

Ouest-France

« J’ai appelé 60 cabinets », « je vais à Marseille »… Sans dentiste, des patients du Finistère démunis

Marie-Perrine TANGUY.

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À la suite de notre appel à témoignages sur le manque de dentistes dans le Finistère, vous avez été nombreux à faire part de vos difficultés pour trouver un praticien près de chez vous. Entre listes d’attente de plusieurs mois et départs à la retraite non remplacés, obtenir un rendez-vous est devenu un parcours du combattant.

Face à la pénurie de dentistes en Finistère, plusieurs habitants doivent faire une heure de route, ou bien attendre de longs mois. (Illustration)

Face à la pénurie de dentistes en Finistère, plusieurs habitants doivent faire une heure de route, ou bien attendre de longs mois. (Illustration) | ARCHIVES OUEST-FRANCE/ THOMAS BREGARDIS

« Je n’aurais jamais pensé qu’il serait si difficile de se soigner dans le Finistère. » À la suite de notre appel à témoignages sur la pénurie de dentistes dans le département, vous avez été nombreux à nous faire part de vos difficultés pour trouver un praticien près de chez vous. À l’image de Sylvie, qui s’est cassé une dent il y a maintenant deux ans : « J’ai téléphoné dans 60 cabinets dentaires : Quimper, Ergué-Gabéric, Pleuven, Fouesnant, Plonéour-Lanvern, Briec, Fouesnant… Toujours la même réponse : “Nous ne prenons plus de nouveaux patients.” »

Départs à la retraite non remplacés : des patients sur la touche

La pénurie peut parfois générer de l’inquiétude, comme pour Juliette, habitante de Morlaix : « Je suis enceinte et j’ai une dent cassée. Mon dentiste étant parti à la retraite, je ne trouve pas de dentiste. J’en ai appelé une cinquantaine… en vain. »

Lire aussi. Face à la pénurie de dentistes en Bretagne, entre 390 et 440 professionnels formés d’ici 2025

Du nord au sud du département, nombreux sont les départs à la retraite non remplacés. À Briec, Céline et ses enfants sont sans dentiste, après le départ des deux praticiens de la ville : « Aucun repreneur, et pourtant, ce n’est pas la population qui manque. »

Même son de cloche à Concarneau, après le départ à la retraite d’un chirurgien-dentiste, laissant sur la touche des dizaines de patients.

Se déplacer à Brest, pas évident pour tout le monde

Avec des listes d’attente qui s’allongent pendant des mois, voire des années, les cabinets invitent parfois à se rendre au centre hospitalier de Brest, en cas d’urgence.

Dans l’impasse, certains Finistériens sont obligés de faire des kilomètres pour trouver un dentiste.

« Aucun dentiste n’accepte de nouveaux patients à moins de 80 km de chez moi, à Plougonven. Je dois aller à Brest avec mon mari… », indique Nathalie. Hors de question de « faire 100 km pour aller me faire soigner à Brest », estime cet habitant du Guilvinec, qui cherche un praticien « depuis cinq ans ».

« Habitant Pont-l’Abbé, je suis obligé d’aller à Brest et Lesneven pour me faire soigner par un dentiste », témoigne Sophie. Pour cet autre Pont-l’abbiste, c’est plus radical : « Après plusieurs refus, j’ai trouvé une dentiste située à Ploemeur, dans le Morbihan. J’ai une heure de route pour m’y rendre. » « Obligé de me faire soigner à Guissény », raconte encore cet habitant de Carantec.

« Voir mon ancien dentiste dans le sud de la France chaque été »

Comme Clémence, de nombreux habitants ont choisi de garder le praticien d’où ils sont originaires, quitte à faire un long voyage : « J’habite dans la région depuis 2020. Je suis obligée de retourner voir mon ancien dentiste dans le sud de la France chaque été, pendant mes vacances. » « Je prends des rendez-vous lorsque je rends visite à des amis ou de la famille à Marseille, où j’habitais avant », témoigne aussi Alice.

De son côté, Chantal, de Concarneau, se questionne : « Les cabinets nous disent : “Madame, vous n’êtes pas patiente chez nous, on ne vous prend pas”. Mais comment faut-il faire pour être nouveau patient ? » Après des dizaines d’appels, elle et son mari ont enfin trouvé un dentiste à Lorient, en février 2025. La patience est de mise.

https://www.ouest-france.fr/sante/jai-appele-60-cabinets-je-vais-a-marseille-sans-dentiste-des-patients-du-finistere-demunis-6494811e-a5ad-11ef-b729-1d466315993e

 

Ouest-France

Budget 2025 : le maire de Saint-Brieuc « ne sait pas où trouver » les 3 millions demandés à la Ville

Cédric ROGER-VASSELIN.

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L’annonce de coupes budgétaires pour les collectivités territoriales dans le cadre du projet de loi de finances 2025 par le gouvernement inquiète le maire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Hervé Guihard. Il s’en est fait l’écho lors du conseil municipal, ce lundi 18 novembre 2024.

Hervé Guihard, le maire de Saint-Brieuc (au milieu), ce lundi 18 novembre 2024, lors du conseil municipal.

Hervé Guihard, le maire de Saint-Brieuc (au milieu), ce lundi 18 novembre 2024, lors du conseil municipal. | OUEST-FRANCE

Cinq jours après Ronan Kerdraon, président de Saint-Brieuc Armor agglomération (Côtes-d’Armor), qui doit économiser 4 millions d’euros, Hervé Guihard, maire de Saint-Brieuc, s’est à son tour offusqué contre l’effort demandé aux collectivités territoriales par le gouvernement Barnier. Ce lundi 18 novembre 2024, lors du conseil municipal, l’édile s’est exprimé à ce sujet.

« C’est notre principale inquiétude. En Bretagne, Saint-Brieuc est la ville la plus touchée. C’est inexplicable. En Côtes-d’Armor, Lannion l’est aussi, mais beaucoup moins. » Selon son adjoint aux finances, Didier Le Buhan, en l’état, la somme demandée à la commune oscille « entre 3 et 3,5 millions d’euros ». Le maire l’assure : « Je ne sais pas où les trouver. »

Saint-Brieuc, un taux de pauvreté de 21 %

C’est peu dire qu’Hervé Guihard peste contre cet effort demandé aux collectivités locales. « Cet impôt Barnier concerne les collectivités affichant plus de 40 millions d’euros de recettes. C’est le cas de Saint-Brieuc, mais cela signifie juste qu’on a beaucoup d’habitants, mais pas avec un niveau de vie élevé. » Pour preuve, l’élu rappelle que la Ville présente un taux de pauvreté de 21 %, sept points au-dessus de la moyenne nationale.

Didier Le Buhan : « Si la somme qu’on nous demande ne change pas, cela équivaudrait à 31,50 € par Briochin. À titre de comparaison, pour les 4 millions demandés à l’Agglo, cela se traduit par 8,30 € par habitant. »

Lire aussi : CARTE. Budget 2025 : combien le projet de loi de Finances pourrait-il coûter à votre commune ?

Le maire renchérit : « Depuis notre arrivée en 2020, on n’a pas cessé d’être confronté à des crises », des Gilets jaunes à la crise financière, en passant par la guerre en Ukraine. « Nous avons toujours réussi à les absorber, car nous avons l’obligation d’être à l’équilibre. Et à chaque fois, peu ou prou, cela avoisinait le million d’euros. Mais là, plus de 3 millions, c’est d’une dureté inimaginable. »

« On ne refuse pas de participer à l’effort national »

Face à cette situation, Hervé Guihard a décidé de se tourner vers les sénateurs du département. « J’ai contacté personnellement Annie Le Houérou, Alain Cadec et Gérard Lahellec. On fait le pari du Sénat parce que c’est là que tout se joue et que tout remonte au gouvernement. »

Il insiste : « On ne refuse pas de participer à l’effort national, mais à la hauteur de nos capacités contributives. » Ce qu’Hervé Guihard ne veut pas, c’est que « ça passe par le 49.3, ou bien avec la prise en compte des situations particulières, dont Saint-Brieuc ».

Lire aussi : POINT DE VUE. Président du département des Côtes-d’Armor : « Le département, maillon essentiel de la République »

Jeudi 14 novembre, l’agglo de Saint-Brieuc a annoncé le gel de toute création de poste et nouveau projet. Interrogée à ce sujet par l’opposition, la Ville indique simplement « que tous les postes seront regardés . Le vote du Sénat est prévu le 12 décembre. On saura en fin d’année, on fera des choix début 2025. » Didier Le Buhan glisse néanmoins : « On regarde le scénario du pire. »

Hervé Guihard conclut : « On ne conteste pas le trou des finances publiques, c’est une évidence, mais dire que ce sont les collectivités locales qui l’ont creusé, non. C’est frustrant d’engager autant de transformations et d’avoir autant de freins. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/budget-2025-le-maire-de-saint-brieuc-ne-sait-pas-ou-trouver-les-3-millions-demandes-a-la-ville-87fafc1a-a5c5-11ef-831d-1ac76626b0a8

 

Ouest-France

Une porcherie autorisée à s’agrandir sur le littoral de la baie de Douarnenez : voici pourquoi

Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.

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Début novembre 2024, le conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI) a validé l’extension et la restructuration d’élevages porcins, situés sur le bassin-versant de la baie de Douarnenez (Finistère). Provoquant l’ire de l’association Baie de Douarnenez environnement. Le PNMI s’en explique.

Début novembre 2024, le conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise a validé l’extension et la restructuration d’élevages porcins situés sur le bassin-versant de la baie de Douarnenez (Finistère). Ici, la plage de Trezmalaouen (photo d’illustration).

Début novembre 2024, le conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise a validé l’extension et la restructuration d’élevages porcins situés sur le bassin-versant de la baie de Douarnenez (Finistère). Ici, la plage de Trezmalaouen (photo d’illustration). | THOMAS BRÉGARDIS / ARCHIVE OUEST-FRANCE

« À quoi bon un Parc naturel marin ? » Dans un communiqué diffusé dimanche 17 novembre 2024, l’association environnementale Baie de Douarnenez environnement (BDZE) étrille le conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI).

L’objet de son courroux ? Le 6 novembre, l’instance, composée de 48 membres (élus, scientifiques, représentants du monde économique et associations), a « une fois de plus » donné son feu vert à l’extension d’une porcherie, soit 1 500 cochons supplémentaires, et une consolidation d’élevage porcin, deux exploitations situées sur le bassin-versant de la baie de Douarnenez.

« Toujours plus de pollution »

Un vote « qui pose question », vilipende BDZE car la baie « subit depuis plusieurs années, des pollutions récurrentes dont les algues vertes sont la partie visible, pointe-t-elle. Leur prolifération est due aux excès de nitrate qui arrivent dans la baie en provenance des épandages des élevages intensifs très présents dans le bassin-versant. Les études et les rapports se succèdent et tous demandent une diminution forte de la pression azotée dans ce bassin-versant. La cour des comptes a encore récemment insisté sur ce point ».

Cette décision du conseil de gestion intervient, qui plus est, « quelques semaines après un bilan négatif de la saison algues vertes 2024 », relève l’association douarneniste.

Et de conclure : « Pourquoi nos élus, nombreux dans le conseil de gestion, votent-ils à l’unanimité, pour toujours plus de pollution ? Pourquoi les associations de défense de la nature se retrouvent-elles si seules à voter, avec leur deux voix sur 48, pour la préservation de notre environnement ? »

-37 % des flux azotés en dix-sept ans

Contacté par Ouest-France, le PNMI a adressé ses réponses par mail, ce lundi 18 novembre. « Deux éléments principaux » ont été pris en compte pour cet avis.

« D’abord, le fait avéré que les nitrates sont en baisse significative dans le secteur évoqué. Depuis la création du parc [en 2007, NDLR] , les flux azotés sur la baie de Douarnenez ont diminué de 37 %. L’objectif fixé initialement était de 30 %.  Les objectifs du Parc ont donc été largement dépassés […] », se défend l’organisme.

Deuxième élément : ces deux projets « se traduisent, in fine, par une baisse des nitrates rapportés au nombre d’hectare. Et donc une baisse de la pression ». Selon le PNMI, concernant la demande d’extension, « les quantités d’azote produites seront moindres que par le passé, de même que la pression azotée ». En cause : « L’augmentation du nombre de porcs est compensée par l’arrêt de l’activité laitière ». Concernant l’autre dossier, « l’exploitant développe son activité porcine mais arrête son activité laitière ».

« Fidèle à son rôle social »

Et d’ajouter : « Ce sont ces éléments précis et objectifs qui ont permis au conseil de gestion de se prononcer à plus de 95 % des votants en faveur de ces dossiers. Le PNMI est donc resté fidèle à son objet social consistant à préserver son environnement tout en prenant soin de ne pas induire une disparition de toute activité agricole raisonnable. »

https://www.ouest-france.fr/environnement/algues-vertes/une-porcherie-autorisee-a-sagrandir-sur-le-littoral-de-la-baie-de-douarnenez-voici-pourquoi-57793070-a5c5-11ef-831d-1ac76626b0a8

 

Ouest-France

La grogne des taxis se poursuit : une manifestation organisée dans le Finistère jeudi 21 novembre

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Les chauffeurs de taxis et ambulanciers du Finistère et Morbihan prévoient de manifester jeudi 21 novembre 2024, de Quimperlé à Brest. En cause, la mise en place d’une nouvelle convention par la Caisse nationale d’assurance maladie, qui, selon les artisans du taxi, met en lumière « plusieurs incohérences majeures ».

Les chauffeurs de taxi et ambulanciers du Finistère et du Morbihan prévoient de manifester, jeudi 21 novembre 2024.

Les chauffeurs de taxi et ambulanciers du Finistère et du Morbihan prévoient de manifester, jeudi 21 novembre 2024. | VINCENT MOUCHEL/OUEST-FRANCE

Après un mouvement de manifestation en janvier 2024, la colère ne diminue pas chez les chauffeurs de taxi. Les taxis et ambulanciers du Finistère et du Morbihan prévoient de manifester le 21 novembre 2024, contre la nouvelle convention de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), qui devrait entrer en vigueur en janvier 2025. Cette convention prévoit notamment la mise en place d’une tarification unique, « la disparition de la valorisation des trajets courts (moins de 5 km) » et « de l’heure d’attente », ainsi qu’une « perte de 50 % de la majoration en tarif de nuit, non réglementaire ».

L’Union nationale des industries du taxi fait également part de sa « grande frustration face à une feuille de route qui progresse trop lentement ».

Lire aussi. « S’il faut bloquer Brest, on le fera » : à Quimper, les artisans taxi ont affiché leur colère

Pour faire part de son mécontentement, la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT) invite les taxis et ambulanciers du Finistère et du Morbihan à se rassembler, jeudi 21 novembre, à 6 h, au parking du Leclerc de Quimperlé. Le convoi devrait se diriger vers Quimper, avant de passer par Châteaulin, Landerneau, Saint-Thonan, et enfin Brest, où il bloquera le rond-point de Pen ar C’hleuz sur une voie. Les chauffeurs devraient ensuite prendre la direction de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Brest, puis se diriger vers la sous-préfecture.

https://www.ouest-france.fr/societe/manifestation/la-grogne-des-taxis-se-poursuit-une-manifestation-organisee-dans-le-finistere-jeudi-21-novembre-0baac3de-a593-11ef-831d-1ac76626b0a8

 

Ouest-France

Une période « difficile à vivre » : la maire de Nouméa raconte les émeutes en Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle-Calédonie, Yann MAINGUET.

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De sa zone industrielle aux écoles et services municipaux, la première commune de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, a été durement frappée par les émeutes intervenues dès le 13 mai. Sonia Lagarde, maire Renaissance de la ville, raconte comment elle a traversé cette période. À l’occasion du Congrès des maires et de la Rencontre des élus des Outre-mer, dont Ouest-France est partenaire, rencontre avec ces maires ultramarins qui ont affronté des crises majeures ces derniers mois.

« On reconstruira deux écoles » affirme le maire Sonia Lagarde (à droite), ici aux côtés de sa cheffe et de son directeur de cabinet.

« On reconstruira deux écoles » affirme le maire Sonia Lagarde (à droite), ici aux côtés de sa cheffe et de son directeur de cabinet. | OUEST-FRANCE, YANN MAINGUET

Les épreuves s’enchaînaient, et « j’ai passé mon temps à me dire : on va s’en sortir, on va s’en sortir ». Sonia Lagarde est le maire Renaissance de Nouméa, la « capitale » de la Nouvelle-Calédonie frappée comme ses communes voisines par les violentes émeutes qui ont éclaté il y a six mois. La CCAT, ou Cellule de coordination des actions de terrain, de sensibilité indépendantiste, est accusée par les autorités d’avoir fomenté l’insurrection. L’examen du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral provincial à l’Assemblée nationale le lundi 13 mai fut l’étincelle.

Dès ce soir-là, des entreprises implantées à Ducos, la plus grande zone industrielle de l’archipel, ont été incendiées. Le feu a été mis durant une quinzaine de jours en différents points dans le Nord de la ville peuplée de 94 000 habitants parmi les 270 000 du territoire. « Toutes les nuits voire tous les jours, il y avait quelque chose qui brûlait », se souvient l’élue qui arrivait très tôt en mairie comme d’habitude, puis en repartait tard le soir avant de visiter la police municipale pour recueillir les dernières informations et images. Un peu plus de 200 entreprises sont parties en fumée à Ducos, « c’est le poumon économique de la ville ».

Et des habitations de particuliers ont été touchées mais aussi les maisons de quartier, des ateliers municipaux, la direction sanitaire de la commune, etc. « J’ai été très affectée quand des écoles et des médiathèques ont brûlé, parce que là, on brûle le savoir », explique Sonia Lagarde, en fonction depuis avril 2014, qui a aussi connu l’exercice de députée, de vice-présidente de la province Sud ou encore de membre du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Cette période de vie politique « très difficile à vivre » est assurément la plus dure. « On a l’impression que l’on a voulu tirer un trait sur tout ce qui était au service des gens. » La maire a alors traversé des coups de mou, voire de « solitude, même si on est très entourée en mairie. Puis on repart d’un bon pied ».

Lire aussi : REPORTAGE. « Je ne crois plus au vivre-ensemble » : la Nouvelle-Calédonie en grande détresse

« Compter les pièces »

Le profil des émeutiers est cerné. « Des jeunes pour la plupart déscolarisés, désœuvrés », bien souvent sous cannabis et alcool, « des jeunes sans foi ni loi, avec des plus grands derrière qui les ont complètement endoctrinés », explique la première édile de Nouméa. Au-delà de l’impressionnant renfort de forces de l’ordre venues de métropole, Sonia Lagarde dit avoir pu compter sur les policiers municipaux et les pompiers, soit 300 agents environ au total, « extrêmement motivés ».

Le montant des dégâts est considérable pour la ville : plus de 50 millions d’euros, rien que sur les structures publiques. Or la Nouvelle-Calédonie, qui rencontrait déjà de lourdes difficultés financières avant les émeutes, doit une somme conséquente à sa « capitale » au titre de la redistribution des recettes fiscales. « J’ai passé plusieurs mois à compter les pièces avec mon directeur des finances, et à me dire « Comment vais-je faire pour payer mes 1 600 agents ? », note Sonia Lagarde. L’énorme inquiétude demeure. Sans aide, les salaires pourraient ne plus être assurés dès février. Le maire non-indépendantiste de Nouméa estime toutefois que Bercy va s’occuper des communes calédoniennes. « On va avoir un bol d’air avant la fin de l’année ». Par ailleurs, comme l’a annoncé le ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet, lors de sa visite en octobre, l’État prendra en charge à 100 % la reconstruction des bâtiments scolaires et à 70 % celle des autres édifices publics, assurance déduite.

Approche plus directe

De tels événements violents invitent à s’interroger, et à se réorganiser. « J’ai demandé à nos services de travailler avec les jeunes, avec les gens dans les quartiers, pour essayer de recréer du lien, c’est important », insiste Sonia Lagarde, personnalité issue d’une vieille famille nouméenne. Des maisons de quartier ayant brûlé, l’approche est plus directe auprès des administrés. Et puis, une confirmation, « le logement social n’est absolument pas adapté. On a dupliqué des modèles métropolitains qui ne sont pas du tout adaptés à une vie pour des Océaniens ». La question politique reste. Pire, cette révolte urbaine a divisé davantage encore les élus calédoniens pourtant appelés à écrire l’avenir institutionnel du territoire. Pour le maire de Nouméa, première commune du territoire avec 35 % de la population, « il faut profiter des espaces et du temps qui sont devant nous, pour essayer de se parler ».

https://www.ouest-france.fr/monde/nouvelle-caledonie/une-periode-difficile-a-vivre-la-maire-de-noumea-raconte-les-emeutes-en-nouvelle-caledonie-3ac29df4-a0de-11ef-b6a1-2ff37ea87989

 

Ouest-France

À Brest, le local du Parti communiste dégradé à plusieurs reprises

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Depuis la fin du mois d’août 2024, le local de Brest du Parti communiste aurait été la cible de plusieurs dégradations. Une plainte a été déposée.

La fédération du Finistère du Parti communiste français estime que ces dégradations s’inscrivent dans un contexte de « dégradation du climat politique ».

La fédération du Finistère du Parti communiste français estime que ces dégradations s’inscrivent dans un contexte de « dégradation du climat politique ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE

« Depuis le mois d’août, les locaux du Parti communiste à Brest […] sont victimes de dégradations répétées avec des injections de colle dans nos serrures de porte d’entrée », fait savoir la fédération du Finistère du PCF, dans un communiqué du 17 novembre 2024.

Six dégradations et une plainte déposée

La dernière constatation des faits date de vendredi 15 novembre, mais des dégâts de même nature auraient également été découverts à trois reprises depuis fin octobre, et deux fois à la fin du mois d’août. « À chaque fois, nous avons au moins 300 € de préjudice, non pris en charge par notre assurance, pour changer nos serrures, nos clefs, etc. Et cela occupe le temps et l’énergie de nos bénévoles et de notre salariée », indique le Parti communiste. « Collectivement, il faut que nous réagissions face à cette dégradation du climat politique dans notre région qui menace notre vie démocratique ».

Le PCF, qui rappelle que « les partis politiques sont essentiels pour faire vivre notre démocratie, nos institutions, nos collectivités locales », annonce avoir déposé une plainte auprès de la police de Brest.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/a-brest-le-local-du-parti-communiste-degrade-a-plusieurs-reprises-8503f8e6-a50b-11ef-831d-1ac76626b0a8

 

Ouest-France

« Ce que vous faites est précieux » : Morlaix co’ remercie les assistantes maternelles du territoire

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Les assistantes maternelles dont l’agrément vient d’être renouvelé ont été mises à l’honneur, samedi 16 novembre 2024, lors d’une cérémonie à l’hôtel de Morlaix communauté. L’occasion de rappeler l’importance de leur rôle auprès des familles du territoire, dans un contexte de diminution des effectifs, ici comme ailleurs.

Abonnement à des livres jeunesse et à une revue professionnelle, agenda, chocolat... Ce pass a été remis à une vingtaine d’assistantes maternelles du territoire de Morlaix communauté.

Abonnement à des livres jeunesse et à une revue professionnelle, agenda, chocolat... Ce pass a été remis à une vingtaine d’assistantes maternelles du territoire de Morlaix communauté. | OUEST-FRANCE

« Avec ce petit cadeau , on tient à souligner l’intérêt de la collectivité pour votre profession » : samedi 16 novembre, les élus de Morlaix communauté ont remis un « pass’assmat », d’une valeur d’une centaine d’euros, à une vingtaine d’entre elles. Objectif : valoriser une profession en grand manque de reconnaissance.

Qu’est-ce que le pass’assmat ?

Mis en place à titre expérimental en 2023 par Morlaix communauté, le « pass’assmat a été pérennisé, par délibération communautaire, en octobre 2024. « C’est un petit geste, mais on est les seuls à le faire, au moins en Finistère », a souligné la vice-présidente à la cohésion sociale, Anne-Catherine Lucas, samedi 16 novembre 2024, lors d’une remise de ce pass à une vingtaine d’assistantes maternelles renouvelant, cette année, leur agrément pour cinq ans.

D’une valeur d’environ 100 €, il comprend un abonnement à l’Ecole des loisirs, maison d’édition jeunesse, et à une revue professionnelle, ou encore un agenda. « Des outils très intéressants », aux dires d'Aurélie, assistante maternelle en Mam à Pleyber-Christ, « ravie » d’avoir été ainsi conviée.

Lire aussi : Voici quatre choses à savoir sur la petite enfance, au sein de Morlaix communauté

Quel objectif ?

« Avec ce pass, on tient à souligner l’intérêt de la collectivité pour votre profession, leur a expliqué Anne-Catherine Lucas. Sans vous, l’attractivité du territoire ne serait pas la même. Savoir comment faire garder son enfant, c’est la première question que se pose un couple quand il s’installe. »  

Anne-Helène Premel-Cabic, coordinatrice au relais petite enfance, confirme : « Ce matin, on leur dit : ce que vous faites, c’est précieux. » Des remerciements d’autant plus importants « que cette profession souffre beaucoup d’un manque de reconnaissance ».

Quelle est l’offre en la matière, sur le secteur ?

Avec 861 places chez 226 assistantes maternelles, contre 233 places en établissements collectifs, ce mode de garde est le premier pour les enfants du territoire. Mais, comme partout en France, l’offre est en tension, avec peu de renouvellement. « Il y a des disparités au niveau du territoire, coté littoral, c’est plus difficile notamment, même si c’est très fluctuant », confie Anne-Helène Premel-Cabic, inquiète concernant un nombre marqué de départs en retraite d’ici cinq ans. D’où l’importance, là encore, « de valoriser leurs efforts »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/ce-que-vous-faites-est-precieux-morlaix-co-remercie-les-assistantes-maternelles-du-territoire-eb8b8442-a413-11ef-b729-1d466315993e

 

Ouest-France

TÉMOIGNAGE. Leur garçon de 5 ans est atteint d’autisme : « La peur n’arrête pas l’amour »

Zoé BOIRON.

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Devenir parent, ça s’apprend. Être aidant auprès d’un enfant atteint d’autisme aussi. C’est ce à quoi Alicia et Juan-Daniel Alcantara Frias ont été confrontés peu de temps après la naissance de leur fils Diego. Sur ce chemin quasi initiatique, Alicia Alcantara Frias a découvert qu’elle était elle-même autiste. Témoignage.

À la fois parents et aidants, Alicia et Juan-Daniel Alcantara Frias veillent au développement de Diego, leur fils de 5 ans atteint d’autisme.

À la fois parents et aidants, Alicia et Juan-Daniel Alcantara Frias veillent au développement de Diego, leur fils de 5 ans atteint d’autisme. | OUEST-FRANCE

C’est une invitation à jouer : Diego, 5 ans, nous tend une figurine d’une célèbre princesse de jeu vidéo, régulièrement sauvée par un plombier italien. Un geste a priori anodin pour un enfant de son âge. Mais pour ce garçon, elle est signe de grands progrès. Diego est atteint d’autisme « de haut niveau, à intensité modérée, ce qu’on appelait avant autiste Asperger », explique sa mère, Alicia Alcantara Frias.

Cette interaction n’est pas miraculeuse : elle est le fruit d’une prise en charge précoce (orthophonie intensive, psychomotricité…) de son autisme, qui a été diagnostiqué par un médecin de Morlaix à ses 2 ans et demi.

« Il regardait à travers nous »

Cet avis scientifique est venu valider ce qu’Alicia et Juan-Daniel Alcantara Frias soupçonnaient. Les jeunes parents, installés à Locquirec en baie de Morlaix (Finistère) depuis deux ans, avaient constaté différentes choses : « Quand il s’est mis à marcher, il l’a tout de suite fait sur la pointe des pieds. Il ne pointait rien avec son doigt, il ne nous regardait jamais dans les yeux », se souvient Juan-Daniel Alcantara Frias, 30 ans. Son épouse, âgée de 28 ans, poursuit : « Il est non verbal : il ne parlait pas du tout, ne babillait pas non plus. Quand on lui parlait, on avait l’impression qu’il regardait à travers nous. »

Ce dépistage a permis de clore les questionnements, malgré le vertige qu’il peut engendrer. « C’est normal d’avoir peur », rassure Alicia Alcantara Frias, comme un message aux autres parents aidants. « La peur n’arrête pas l’amour ni l’envie de voir son enfant grandir et s’épanouir, ajoute Juan-Daniel Alcantara Frias. Ça ne sert à rien de rester dans le déni. »

« Un seul neurotypique à la maison »

Le calme du papa, l’énergie de la maman… Dans son apprentissage de la parentalité, le couple s’est découvert plus complémentaire que jamais. Et ce malgré, un invité (un peu) surprise. Alicia Alcantara Frias s’en doutait : il y a un an seulement, elle aussi a été diagnostiquée autiste de haut niveau, comme son fils. « Mais contrairement à lui, j’étais une enfant autiste verbale. »

Savoir lui a permis de « tomber le masque », à cesser d’utiliser la technique du camouflage, à laquelle les personnes autistes ont recours pour cacher leurs caractéristiques autistiques et pour s’intégrer. « Faire semblant me fatiguait, littéralement, constate Alicia Alcantara Frias a posteriori. C’est agréable d’être soi-même. »

L’autisme, trouble aussi pluriel qu’il y a de personnes atteintes, s’est naturellement invité au centre de leur vie de famille. Il est même sûrement l’un des intérêts spécifiques qu’a développé Alicia Alcantara Frias (1). Elle a ainsi pu « mieux comprendre » son fils. Quant à Juan-Daniel Alcantara Frias, il se retrouve à être « le seul neurotypique de la maison », sourit Alicia Alcantara Frias. « J’ai mieux compris ce monde », dit-il avec douceur (2).

Emploi du temps « militaire »

À la maison, l’emploi du temps est « militaire » : Diego est réglé comme du papier à musique. Il réveille ses parents vers 4 h 30, quatre tartines, très précisément, sont sur la table au petit-déjeuner, et les journées sont rythmées par les rendez-vous médicaux. Alicia Alcantara Frias a cessé de travailler pour être à ses côtés : « Sa place n’est pas dans un centre.  C’est notre rôle d’aller aux rendez-vous, de mieux le connaître », explique-t-elle. Et ajoute : « Il fait ressortir le meilleur de moi-même. »

N’ayant « pas conscience de la notion de danger », Diego nécessite une attention de tous les instants. Comme tout enfant. Et comme tout enfant, Diego s’ouvre aussi au monde qui l’entoure. Depuis un mois, il prend des cours individuels au centre aquatique de Plourin-lès-Morlaix avec la maître-nageuse Virginie Carel, spécialisée dans le handicap.

« On choisit des moments calmes pour qu’il garde sa concentration et ne soit pas perturbé. Avec lui, je suis encore plus douce et j’utilise le mimétisme, en étant beaucoup avec lui dans l’eau, ainsi que des repères physiques pour les distances. Comme il est non verbal, j’emploie des mots simples et courts », raconte la maître-nageuse. « Maintenant j’ai le droit à un petit câlin à la fin, ce qui montre qu’il m’a intégrée », sourit-elle.

Diego passe aussi tous ses mercredis au centre de loisirs Ker Avel de Plougasnou, grâce à Hélène Joly, coordinatrice enfance. Grâce à un « attrait pour l’inclusivité », Hélène Joly sait comment veiller sur le garçon et l’aider dans les jeux collectifs ou les repas.

Après une expérience en crèche qui s’est soldée par un isolement de leur fils, les parents de Diego ont opté pour l’instruction en famille (IEF), l’école à la maison. Juan-Daniel Alcantara Frias est présent chaque après-midi, après avoir débauché, et le week-end. Comme chaque famille, tous les trois ont, petit à petit, trouvé leur rythme.

(1) Les personnes atteintes d’autisme développent des intérêts spécifiques : ils développent des comportements répétitifs et restreints sur un sujet. Chez les hommes, ceux-ci sont plus souvent considérés comme atypiques quand les femmes ont des intérêts dits plus classiques, mais elles y consacrent un temps plus conséquent.

(2) Ce couple propose d’aider tout parent confronté à la même situation. Contact par Instagram : @onzeheuresdixneuf.

https://www.ouest-france.fr/education/parents-enfants/temoignage-leur-garcon-de-5-ans-est-atteint-dautisme-la-peur-narrete-pas-lamour-3ba73112-a1d3-11ef-b119-2c8e787cc364

 

Ouest-France

Centre-Finistère : 200 foyers privés de téléphone après une tentative de vol de câbles en cuivre

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Dimanche 17 novembre 2024, la mairie de Spézet a annoncé que le téléphone de 200 foyers était coupé après une tentative de vol de câbles en cuivre.

Photo d’illustration. Un câble de cuivre sectionné.

Photo d’illustration. Un câble de cuivre sectionné. | ARCHIVES

La mairie de Spézet (Finistère) annonce à la population qu’un vol de câble cuivre « a failli avoir lieu dans la nuit de samedi 16 novembre 2024 à dimanche, entre Bodizel et Ker izela. Failli, car les 300 m de câble tirés ont été laissés en bord de route… »

Toujours est-il que pour cette raison 200 foyers sont actuellement privés d’accès au réseau cuivre. Et n’ont donc pas de téléphone, ni d’internet pour les foyers connectés par ce réseau. Les foyers raccordés à la fibre ne sont pas impactés.

« Orange a aussitôt été prévenu et nous communiquerons sur leur intervention et les délais de réparation dès que possible », explique Hoel Cumunel, adjoint chargé de la communication.

Le 11 novembre 2024, c’est à Saint-Hernin, près de Carhaix, qu’un vol de câbles en cuivre avait privé de téléphone et d’internet une centaine de foyers. « C’est le troisième vol de câbles dans la commune de Saint-Hernin, depuis le 9 septembre », déplorait alors l’opérateur Orange, qui avait déposé plainte.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/spezet-29540/centre-finistere-200-foyers-prives-de-telephone-apres-une-tentative-de-vol-de-cables-en-cuivre-7c6c7fd0-a4f9-11ef-93fd-b0b3bf44909b

 

Ouest-France

Dans les Monts d’Arrée, cette mairie se divise face à un projet de parc éolien

Quentin SAISON.

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La commune de Berrien dans les Monts-d’Arrée (Finistère), se divise autour d’un potentiel projet éolien. Le conseil municipal se retourne contre le maire, qui refuse de se prononcer contre un premier mât. Les opposants accusent l’élu de ne plus représenter ses citoyens.

L’entreprise WKN souhaite implanter des éoliennes à Berrien (Photo d’illustration).

L’entreprise WKN souhaite implanter des éoliennes à Berrien (Photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Il a suffi de quelques jours et de l’ombre grandissante d’un futur parc éolien pour que le climat politique se dégrade considérablement dans la commune de Berrien (Finistère).

Une réunion, samedi 16 novembre 2024, dans la matinée, entre des représentants d’un collectif d’opposants, le maire de la commune et huit élus municipaux, a fini de mettre le feu aux poudres.

Le maire de la commune de 900 habitants, Hubert Le Lann, en ressort plus que jamais isolé sur le plan politique, alors qu’il refuse par principe de se prononcer contre un projet d’énergies renouvelables.

Pour le maire, une question de déontologie

C’est le dépôt par la société WKN d’une déclaration de travaux pour l’installation d’un mât de mesure du vent et de passage des oiseaux, mardi 12 novembre 2024, qui propulse la commune dans une telle situation.

Le document laisse clairement penser que WKN, qui lorgne les reliefs de Berrien depuis le début d’année, passe la vitesse supérieure et souhaite développer un champ éolien.

"Il faudra bien une solution de substitution aux énergies fossiles"

— Hubert Le Lann, maire de Berrien

Sur ce document déposé en mairie, le maire est ainsi invité (de manière consultative) à se prononcer en faveur ou en défaveur du projet. Une case à cocher, avant transmission à la Direction départementale des Territoires et de la Mer (DDTM), chargée de l’instruction du projet.

Seulement, le premier élu de la commune a préféré « rester neutre », et n’a coché aucune des deux cases. Le lendemain de la réception du dossier, le 13 novembre, la déclaration de travaux était expédiée auprès de la DDTM.

« Je ne peux pas me prononcer contre un projet d’énergie renouvelable », indique Hubert Le Lann, samedi 16 novembre 2024. « Pour moi c’est une question de déontologie. Je pense à mes petits enfants, il faudra bien une solution de substitution aux énergies fossiles. »

Pour les opposants, un déni de démocratie

Durant la réunion de ce samedi matin, le maire s’est durement confronté à l’opposition de certains conseillers municipaux et de l’association Arrée Résistance Rurale.

Aujourd’hui, seuls trois élus sur quatorze partagent sa posture de neutralité. Tristan Cloarec, adjoint chargé de l’urbanisme présent ce samedi, n’en fait pas partie. « Je reproche au maire de ne pas rapporter l’avis du conseil municipal », indique-t-il alors qu’une motion a été adoptée en juillet à onze voix contre trois, pour rejeter tout projet éolien. « Le maire se doit de représenter l’opinion de son conseil municipal, et par extension des habitants de sa commune. C’est le principe de la démocratie. »

Si un maire ne porte plus les voix de son conseil, il faut qu’il remette en cause ses positions

— Tristan Cloarec, adjoint au maire chargé de l’urbanisme

Tristan Cloarec souhaite ainsi récupérer le document transmis par le maire à la DDTM afin de le modifier et de le signer lui-même, en faisant état de l’avis défavorable du conseil municipal au projet et en joignant au courrier la motion votée en juillet.

Propulsant le maire de Berrien dans une situation politique particulièrement difficile à tenir. « Nous ne céderons pas, complète Tristan Cloarec. Si un maire ne porte plus les voix de son conseil, il faut qu’il remette en cause ses positions. »

Un rassemblement devant la mairie

Comme pour asseoir l’isolement politique d’Hubert Le Lann, l’édile était attendu à la sortie de cette réunion par 70 à 100 manifestants, rassemblés pour soutenir Arrée Résistance Rurale en parallèle de la rencontre. « Il n’y a pas eu d’appel à se rassembler », précise Sylvie Manzoni, l’une des représentantes de l’association, également présente à la réunion.

Le maire indique de son côté « avoir été traité d’antidémocrate, de vendu et de menteur » après « être sorti de la fosse aux lions ». De quoi pousser l’élu à s’interroger quant à sa position au sein de la commune, dans un contexte global d’épuisement des maires en France. « Je me pose aujourd’hui la question de continuer. » À Berrien, l’éolien se révèle plus que jamais catalyser les tensions.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/dans-les-monts-darree-cette-mairie-se-divise-face-a-un-projet-de-parc-eolien-5754295a-a445-11ef-831d-1ac76626b0a8

 

Ouest-France

À Douarnenez, la cohabitation réussie entre goélands et habitants inspire d’autres villes

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En 2024, la Ville de Douarnenez (Finistère) a suspendu la stérilisation des œufs de goélands, préférant la cohabitation entre couples nicheurs et habitants. Un virage qui porte ses fruits et donne des idées à d’autres communes bretonnes.

En 2024, la Ville de Douarnenez a renoncé à faire stériliser les œufs de goélands (photo d’illustration).

En 2024, la Ville de Douarnenez a renoncé à faire stériliser les œufs de goélands (photo d’illustration). | ARCHIVE OUEST-FRANCE

Jeudi 14 novembre 2024, lors d’une réunion publique à la mairie de Douarnenez (Finistère), la Ville, le Comité consultatif de la transition écologique (CCTE) et l’association environnementale Ystopia ont dressé un bilan positif de la suspension de la stérilisation des œufs de goélands, expérimentée cette année. À cette méthode controversée, qui consiste à déposer de l’huile sur la coquille pour asphyxier le poussin, les partenaires ont privilégié une « cohabitation ».

De nombreuses mesures d’accompagnement ont été mises en place pour faire accepter aux habitants la présence des volatiles et apprendre à éviter les situations conflictuelles. Avant et pendant la période de nidification, Ystopia a organisé des moments d’échanges et ateliers d’observation ornithologique.

Il y a également eu des interventions pendant la saison, avec un numéro d’appel, et une campagne d’information et de communication sur les bonnes pratiques, déployée par la ville à travers 20 panneaux d’information, pérennes ou temporaires, à destination des habitants et touristes.

660 couples recensés

« Nous avons reçu 264 appels, essentiellement pour des signalements de juvéniles au sol ou d’adultes blessés, a indiqué Amandine Le Moan, salariée d’Ystopia, lors de la réunion. Il est important de ne pas les déplacer et de ne pas les nourrir. Il faut en comprendre les enjeux, cela empêche par exemple l’émancipation des juvéniles.  » « Le simple fait de venir à la rencontre des gens suffit souvent à désamorcer une situation tendue », renchérit Œstebann Troadec, technicien environnement à Ystopia.

Jord Robert, coordinateur technique environnement à la mairie, a présenté une cartographie du recensement des goélands nicheurs sur les toits de la ville, effectué, par drone, par l’association Bretagne Vivante.

Jeudi 14 novembre 2024, la Ville, le Comité consultatif de la transition écologique (CCTE) et l’association environnementale Ystopia ont organisé une réunion publique pour dresser le bilan de la cohabitation entre goélands et habitants. | OUEST-FRANCE

660 couples de goélands, dont 536 argentés, 85 bruns, 13 marins et 26 indéterminés, ont été ainsi comptabilisés. « Ce comptage va permettre un point de comparaison quant à l’évolution de la population des goélands nicheurs, a expliqué l’agent Jord Robert. Il ne s’agira pas d’un simple ressenti. »

« Dédiaboliser les goélands »

Par ailleurs, un comité de pilotage a été mis en place avec Yvette Olier, conseillère municipale de la majorité et présidente du CCTE, Jord Robert, Valérie Depret, directrice de la communication à la Ville, la clinique vétérinaire de la Sainte-Croix, référente, Bretagne vivante et Ystopia. Cette instance se réunit trois à quatre fois dans l’année pour définir les actions, déployer l’ensemble du dispositif et communiquer avant la saison.

« Auparavant, les services techniques étaient submergés d’appels et ne savaient pas répondre. Il faut dédiaboliser les goélands qui font partie du paysage », a souligné Valérie Depret. « La population des goélands est en chute libre. Au niveau mondial, 75 % ont disparu depuis les années 1960-1970. Il faut enlever les nuisances, pas les goélands », a conclu Ronan Sicard, vétérinaire.

Le coût de la stérilisation s’élevait à 14 000 € pour la Ville. La mission d’Ystopia a représenté 1 500 € et le comptage, 4 000 €. D’autres villes, en Bretagne et même en Normandie, s’intéressent à ce virage et se sont rapprochées de la municipalité douarneniste pour savoir comment opérer.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/a-douarnenez-la-cohabitation-reussie-entre-goelands-et-habitants-inspire-dautres-villes-35cf2c0a-a321-11ef-b03c-14608f7369cf

 

Ouest-France

Le port de Morlaix, futur lieu de balade verte : qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis !

Zoé BOIRON.

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Le port de Morlaix (Finistère) devrait retrouver ses lettres de noblesse. Le square Weygand, le quai de Léon et la place Puyo vont être repensés en 2025. La promesse : du vert, des lieux de promenade et de détente, une image « carte postale ». Votre avis sur ce projet nous intéresse ! N’hésitez pas à nous en faire part en remplissant le formulaire en toute fin d’article.

Et si le port de Morlaix (Finistère) était de nouveau investi et admiré par les promeneurs ?

Et si le port de Morlaix (Finistère) était de nouveau investi et admiré par les promeneurs ? | BEATRICE LE GRAND / ARCHIVES OUEST-FRANCE

« Luxe, calme et volupté », écrivait Baudelaire : une balade aux abords du port de Morlaix sera-t-elle bientôt synonyme d’Invitation au voyage ? En tout cas, la collectivité Morlaix communauté, maître d’œuvre dans ce chantier, aimerait « réinvestir » ce quartier qui est l’une des « entrées du cœur de l’agglomération ». Et magnifier le port, « une des cartes postales de la ville auquel on avait peut-être tourné le dos avec la fermeture de la Manufacture », notait Jean-Paul Vermot, président. Coût prévisionnel : 4 millions d’euros.

Ponton flottant et estacade où s’asseoir

Le secteur visé, de 19 000 m2, s’étend du square Weygand à la place Puyo, face à l’IUT, en passant par le quai de Léon. Près de 7 000 m² seront végétalisés. L’idée maîtresse : partir à la reconquête d’une véritable ambiance portuaire en faisant de cette longue ligne droite monotone, minérale et parfois biscornue, une balade le long de la rivière jusqu’aux écluses. Tout cela en accord avec les Bâtiments de France.

Lire aussi : À Morlaix, les quais au cœur de grands travaux : calendrier, enjeux, circulation… On fait le point

Au square Weygand, ce qui étouffe la vue sera supprimé pour en faire un lieu de contemplation. Des ouvertures seront créées dans le mur de fermeture du bassin : elles donneront accès à un ponton flottant, qui sera mobile s’il s’avère nécessaire de le déplacer. Un espace de six mètres de large fera la part belle aux piétons.

À terme, les piétons auront plus de place pour circuler quai de Léon que les automobilistes. | AGAP URBANISME ET PAYSAGE

Garde-corps aux oubliettes

Quai de Léon, la place dédiée à la voiture sera réduite à 5,80 mètres, et aménagée façon chaussidou, ce qui incitera de nouveau les automobilistes à lever le pied sur cette route déjà limitée à 30 km/h. Une bande de 7 m de large sera réservée aux piétons et aux déplacements doux, avec des espaces de type forum, des séquences paysagères tout au long du quai, et une estacade de 2 m de large et de 232 m de long pour s’asseoir au bord de l’eau. Son coût est de 596 000 €. Elle sera réalisée de juin à novembre 2025.

Pour faire respirer le quai, les garde-corps seront remisés au placard. Un cheminement lumineux est aussi prévu, ainsi qu’un éclairage pour valoriser les façades de la Manufacture.

Une nouvelle passerelle levante, qui reliera les deux quais, sera installée en septembre 2026.

La collectivité souhaite réinvestir le quartier du port et de la Manufacture et rendre possible une balade qui s’étendra du square Weygand jusqu’aux écluses. | AGAP URBANISME ET PAYSAGE

Un parking Puyo plus lisible

Les places de stationnement du quai seront toutes supprimées mais compensées par un réaménagement du parking Puyo. Celui-ci sera plus lisible, promet Morlaix communauté. La collectivité étudie par ailleurs la possibilité d’investir l’aire de carénage qui se situe dans le prolongement. Dans la voie d’accès au port, plus de 15 places de stationnement seront aussi créées, non loin de l’auberge de jeunesse.

La place Puyo sera ornée de végétation, parfois haute, pour offrir un écrin de verdure en bord de rivière. | AGAP URBANISME ET PAYSAGE

La place Puyo, très minérale, sera le point d’entrée d’une pente douce qui descendra jusqu’au parking. Elle sera végétalisée, ombragée et dessinée par des chemins qui inviteront à poursuivre la balade jusqu’aux écluses.

Enfin, une aire de retournement et de stockage pour les bus est au programme au niveau de l’ancienne station-service Elan, quasiment sous le pont routier.

Que pensez-vous de ce projet ? Donnez-nous notre avis, développez vos idées dans le formulaire ci-dessous (s’il ne s’affiche pas, désactivez momentanément votre bloqueur de publicités de votre navigateur).

Morlaix communauté porte 78 % du financement (3 120 364 €), la Ville déboursera 674 800 €, la DSIL (Dotation de soutien à l’investissement local) contribue à hauteur de 150 000 €. Lors du conseil municipal du 14 novembre 2024, six élus se sont abstenus lors du vote de cette délibération.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/le-port-de-morlaix-futur-lieu-de-balade-verte-quen-pensez-vous-donnez-nous-votre-avis-0efe31c4-a2a0-11ef-b119-2c8e787cc364

 

Ouest-France

« On ne sait pas s’il y aura encore un seul humain vivant en 2050 ! » : l’alerte d’Yves Cochet

Propos recueillis par Loeiza Alle pour Bretons.

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L’ancien ministre de l’Environnement, installé dans la campagne rennaise, vient de publier « Précisions sur la fin du monde ». Il y explique pourquoi l’effondrement du monde tel que nous le connaissons est selon lui imminent et certain. Pour « Bretons », il explique cette alerte.

Portrait Yves Cochet.

Portrait Yves Cochet. | GWENAËL SALIOU

Bretons : Bretons vous avait rencontré en 2019, et vous affirmiez alors que le monde allait s’effondrer en 2025. Où en est-on aujourd’hui, est-ce que tout se passe comme vous l’aviez prévu ?

Yves Cochet : Pour les dates, je disais 2025, j’aurais pu dire 2030 parce que je ne suis pas à cinq ans près. Je ne suis pas madame Irma ou Nostradamus, mais ma conviction entière, c’est que ça va exister et que c’est proche, cet effondrement systémique mondial.

Lire aussi : ENTRETIEN. Inès Léraud, son enquête sur ce remembrement breton qui a « détruit la société paysanne »

Depuis 2019, on en voit les signes à travers tous les épisodes du dérèglement climatique, dont on a des preuves pratiquement tous les jours, entre les sécheresses, les inondations, la destruction de la biodiversité… Au moment de l’accord de Paris en 2015, on disait : il ne faut pas dépasser 1,5 degré supplémentaire de température moyenne sur la Terre. Eh bien, ce 1,5 degré a été dépassé en 2023. C’est une assez forte déviation par rapport aux projections du Giec. Depuis deux ans, ça s’accélère.

Après Devant l’effondrement en 2019, pourquoi avez-vous eu envie de reprendre la parole sur ce sujet dans Précisions sur la fin du monde ?

Mais parce qu’à mon avis, la collapsologie est le sujet le plus important du monde. Il y a maintenant des labos universitaires qui appellent ça “Études des risques existentiels”. Ça veut bien dire que l’humanité est en péril. Il y a un point d’interrogation pour savoir s’il y aura encore un humain vivant en 2050 ! Alors si ça, ce n’est pas un sujet important…

Vous dites que cet effondrement est “imminent”, que les années 2020 seront celles de la fin du monde tel qu’on le connaissait et que la décennie 2030 sera celle de notre lutte pour la survie. À quoi ressembleront ces années ?

Pour simplifier, un pays est effondré lorsque, pendant une année continue, le gouvernement est incapable de lever les impôts, de faire respecter les lois et de contrôler les armes. Certains pays le sont déjà, mais là, il s’agira d’un effondrement mondial. Les besoins de base, c’est-à-dire la nourriture, l’eau, l’éducation, la sécurité, ne seront plus fournis par des services qui sont encadrés par la loi, mais par une espèce de barbarie plus ou moins échangiste.

L’effondrement peut advenir par une pandémie très violente, une crise des dettes, ou encore un accident d’ordre écologique. Et il y aura une cause principale, selon moi, qui est la baisse de l’énergie nette par habitant. Au XIXe siècle, vous investissiez un baril de pétrole et vous en aviez 50. Ce taux est maintenant à 11 ou 12 barils pour 1, et continue à diminuer. Quand on sera à 8 ou 6 pour 1, c’est-à-dire en 2035, on ne pourra plus vivre comme maintenant. Les trotskistes disent que ce qui va abattre le capitalisme, c’est la lutte des classes. Je dis que non, c’est la géologie !

Vous soutenez également que cet effondrement est certain, que l’on a passé un point de bascule et qu’il est trop tard. Sur quoi vous appuyez-vous pour dire cela ?

En 2009, le Stockholm Resilience Institute a listé neuf limites planétaires : le taux de CO2, l’alimentation disponible, le cycle du phosphore, du carbone, de l’azote, de l’eau… On s’aperçoit maintenant que six de ces limites sont déjà dépassées. Ce qui est intéressant dans les rapports du Giec, c’est qu’ils disent : bon, il y a cinq ans, on s’est un peu trompé, c’est beaucoup plus grave que ça. Alors donc, tous ces rapports, ces articles me disent que c’est certain, en effet. C’est certain. Je ne vois pas comment on peut éviter le pire.

Dès les années 1970, des scientifiques utilisaient le terme d’“effondrement”. Comment expliquez-vous l’immobilisme des cinquante années suivantes ?

Il y a une raison d’ordre religieux. 99 % des décideurs ont une croyance fondamentale dans une Sainte Trinité, qui est qu’on va résoudre les problèmes avec plus de technologie, plus de marché et plus de croissance. Ils y croient sincèrement. Je l’ai vu en faisant vingt-cinq ans de politique. Ils pensent que ça va marcher. Parce que ça a marché, pendant deux siècles, au moins pour les privilégiés qui étaient en Europe ou aux États-Unis. Ça a marché parce qu’on a esclavagisé une bonne partie de l’humanité, on a souillé, dépouillé et spolié toute la planète avec notre impérialisme. Regardez comment on jouit ! On a des bagnoles, des réfrigérateurs, des écrans plats, des smartphones. C’est formidable ! Or, c’est le contraire : plus on va faire de technologie, de marché ou de croissance, et plus vite on va vers le pire.

Certaines personnes ne croient pas à ce que vous annoncez. Quand on tape votre nom dans Google, la première recherche suggérée est “Yves Cochet fou”. Que répondez-vous aux personnes qui voient en vous “un psychopathe qui se vautre dans la noirceur et le désespoir”, comme vous l’écrivez dans votre livre ?

J’interprète les constats des scientifiques et j’essaie de le faire le plus statistiquement, froidement, rationnellement possible, en ne cédant pas à une panique. Certains prient, chacun a son radeau de la Méduse, et moi c’est la rationalité scientifique – j’ai été mathématicien au campus de Beaulieu, à Rennes, pendant vingt-cinq ans. Aujourd’hui, je n’ai plus rien à perdre ni à gagner, puisque je suis retiré de la politique et de l’université. Peut-être qu’il y a vingt, trente ans, je n’aurais pas écrit ces livres. Parce que la situation était moins grave, et parce que j’aurais eu une certaine retenue.

Le terme de “croyance” revient beaucoup dans votre livre. Tout se passe comme si nous savions, mais que nous refusions de croire à l’effondrement…

Une des raisons de ce déni est cognitive. L’espèce Homo sapiens a été habituée à résister à trois difficultés, qui sont la peur, la faim et la libido. Parce qu’on dit : les écolos, vous aimez la nature, les petits papillons ! (Rires) Non non, c’est très dangereux de vivre dans la nature et vous ne survivez pas longtemps, surtout nous qui sommes des urbains – enfin moi, je suis un peu plouc campagnard ici. Une quatrième prégnance fondamentale de l’humanité s’est rajoutée depuis le néolithique, c’est la capacité de s’autodétruire. Mais on ne sait pas comment faire pour ne pas s’autodétruire. On ne peut même pas le concevoir. Parce qu’on n’a pas eu d’évolution suffisante pour pouvoir le maîtriser. Poutine, Xi Jinping, Trump sont eux-mêmes assez impuissants devant cette mondialisation productiviste, libérale et polluante. Je pense que, maintenant, le monde tel qu’il fonctionne réellement, dans son absurdité, est une espèce d’automate fou qui marche tout seul. Essayez par exemple de dire : c’est fini, dès demain on arrête l’extraction du charbon, du gaz et du pétrole…, ça ne marchera pas. Ça va s’effondrer, parce qu’on ne peut pas arrêter les choses.

Que peut-on faire alors ? Vous dites qu’on peut uniquement minimiser le nombre de morts…

J’essaie de bâtir une éthique négative. La plupart des idéologies sont positives. C’est Yann Arthus-Bertrand : “On va y arriver en se donnant tous la main”. Ou c’est : “Votez pour moi, je vais faire votre bien”. Maintenant, le mot à la mode, c’est la transition. On parle de crise écologique comme si c’était une rage de dent qu’on allait soigner avec des médicaments. Moi, je propose une éthique plus modeste, qui consiste à réduire le nombre de morts, réparer les blessures et reconstruire les ruines. On dit : “C’est pas très enthousiasmant…” Moi, je dis simplement qu’il faut éviter le pire.

La décroissance, c’est la politique fondamentale qu’il faudrait pour appliquer cela. Les gens disent que le mot fait peur. Oui, mais de toute façon, on y arrive à la décroissance ! (Rires) On pourrait par exemple mettre en place des quotas, dire : vous avez droit à 100 litres d’essence tous les quinze jours. C’est le revenu d’existence, mais en nature.

Et selon moi, il faut faire des biorégions (des communautés humaines de petite taille, ndlr). L’avenir est dans le local. En 2036, il n’y aura plus d’Union européenne, et plus forcément d’Internet, donc ce ne sont pas vos amies Facebook chinoises ou québécoises qui vont vous aider à survivre ! Ce sont vos voisins. Quand l’effondrement va s’accentuer, ce sera… s’entraider ou s’entre-tuer. Moi, j’ai des relations avec mon voisin paysan qui vote Rassemblement national ! Il m’a prêté une fendeuse à bois, elle est magnifique. Il ne faut surtout pas avoir un réflexe survivaliste, avec une Winchester, en disant : attention, c’est mon bunker, le premier qui arrive ici, je lui tire dessus. Ça ne marchera pas. Certains parlent de sobriété heureuse, on essaie de dire que “bon, on va se serrer la ceinture, mais on va rigoler”. Je ne suis pas sûr qu’on rigole beaucoup… mais en tout cas, il ne faut pas rester seul.

De votre côté, comment vous préparez-vous concrètement, depuis votre campagne bretonne ?

Si on a choisi ce terrain il y a dix-sept ans, c’est pour certaines qualités. On a un bois qui fait à peu près deux hectares. On peut faire de la permaculture. On a une mare, on récupère l’eau de pluie et on a un puits. L’eau, c’est vraiment la base de tout. Si vous habitez au dixième étage de la tour des Horizons, à Rennes, et que Veolia ne vous fournit plus l’eau… En ville, vous ne tenez pas longtemps. Donc il y aura un exode urbain.

Et puis on a des chevaux, pour quand il n’y aura plus d’essence. Si j’étais ministre des Transports, je dirais que l’avenir, ce n’est pas du tout les voitures électriques. Il faut des calèches, des fiacres, des diligences : des véhicules hippomobiles. D’ailleurs, vous connaissez la différence entre un cheval et un tracteur ? Quand le tracteur est cassé, vous ne pouvez pas le manger – c’est pour les gens qui ne sont pas trop végétariens. Moi, je suis végétarien, mais enfin quand même, quelquefois il faut survivre !

Précisions sur la fin du monde, Yves Cochet, Les Liens qui libèrent, 176 p., 17,50 €

Cet article est issu du nouveau numéro de Bretons , avec supplément Bretons de Rennes, disponible en kiosque et en ligne.

https://www.ouest-france.fr/environnement/on-ne-sait-pas-sil-y-aura-encore-un-seul-humain-vivant-en-2050-lalerte-dyves-cochet-1078b16e-a35e-11ef-b729-1d466315993e

 

Ouest-France

« C’est un parc botanique d’exception » : ils s’opposent à la vente de l’arboretum de Huelgoat

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L’Association des amis de l’arboretum du Poërop, à Huelgoat (Finistère), a fait savoir son opposition à la vente aux enchères du lieu, qui devrait intervenir prochainement. Jeudi 14 novembre 2024, ils ont lancé un appel aux pouvoirs publics.

Les Amis de l’Arboretum cet été lors de la plantation d’un arbre en mémoire de son ancien gestionnaire, Malo Dormont.

Les Amis de l’Arboretum cet été lors de la plantation d’un arbre en mémoire de son ancien gestionnaire, Malo Dormont. | OUEST-FRANCE

Les amis de l’arboretum du Poërop, à Huelgoat (Finistère), ont lancé l’alerte, jeudi 14 novembre 2024 : l’association s’oppose à la vente aux enchères de l’arboretum en question, à laquelle va procéder l’Établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Mont-Leroux (elle-même sous la gouverne du Centre hospitalier de Morlaix), propriétaire des lieux.

Pour rappel, l’ancien gestionnaire de l’arboretum, la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Arbres du Monde en Arrée, a dû s’auto-dissoudre le 31 octobre, faute de moyens et de perspectives d’avenir.

« Un véritable atout touristique »

« C’est un parc botanique d’exception, au moins à l’échelle régionale, ont expliqué les représentants des Amis de l’arboretum, Maryvonne Crosnier, Hervé Masson et Morvan Rabin. Il représente un véritable atout touristique et un poumon vert pour le territoire. Le rachat de l’arboretum par un groupe de personnes privées ou par une société ne garantit pas de façon pérenne une large ouverture au public ni une pérennisation des collections botaniques. »

LIRE AUSSI : L’arboretum de Huelgoat sera mis aux enchères mais pour un projet « mettant en valeur le site »

L’association en appel aux pouvoirs publics

Le collectif lance « un appel solennel au maire du Huelgoat, par ailleurs président du conseil d’administration de l’Ehpad, et aux présidents de Monts d’arrée communauté, du Conseil départemental et du Conseil régional, pour réclamer le rachat de l’arboretum par l’une de ces instances. C’est la seule solution, pour pérenniser le lieu dans la durée en garantissant la sauvegarde et le développement des collections botaniques, ainsi que l’ouverture au public ».

Début octobre, la direction de l’Ehpad Mont-Leroux avait assuré que l’arboretum resterait ouvert au public : « Tout projet qui prévoit la destruction du parc ou sa privatisation sera automatiquement rejeté. »

Les amis de l’arboretum du Poërop organisent leur prochaine assemblée générale le samedi 30 novembre, à 17 h, dans la salle des mariages de la mairie.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/huelgoat-29690/cest-un-parc-botanique-dexception-ils-sopposent-a-la-vente-de-larboretum-de-huelgoat-7a8e3090-a356-11ef-b03c-14608f7369cf

 

Ouest-France

À l’arrêt depuis deux ans, le projet éolien à Lanmeur repris par une société allemande

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Deux projets d’énergies renouvelables ont été présentés jeudi 14 novembre 2024 au conseil municipal de Lanmeur (Finistère). Les trois éoliennes de Kerugou et plusieurs ombrières autour du bourg sont attendues courant 2025.

Le site de Kerugou, là où seront implantées les trois éoliennes.

Le site de Kerugou, là où seront implantées les trois éoliennes. | OUEST-FRANCE

La construction de trois éoliennes, route de Lanleya, repointe le bout de son nez. Abandonné depuis deux ans par la société Syscom Nantes, le projet vient d’être repris par une société allemande, a annoncé la maire de Lanmeur (Finistère), lors du conseil municipal du jeudi 14 novembre 2024.

Ce qui apparaissait comme l’ondulation d’un serpent de mer depuis 2013 va prendre la forme d’un parc éolien sur la zone de Kerugou. « Tous les recours en justice déposés par les associations ont été purgés, rappelle Cathy Lucas. Les trois éoliennes seront moins hautes que prévu, elles feront 110 m de haut (avec les pales), au lieu de 121 m, comme cela avait été décidé en 2021. Elles seront situées à cinq cents mètres des habitations. Selon les réponses à l’appel d’offres sur le coût de l’électricité, le projet verra le jour courant 2025. »

Trois sites pour les ombrières

Toujours en matière d’énergies renouvelables, les élus proposent trois sites destinés à l’implantation d’ombrières dans l’espace public (Ouest-France du 31 mai 2024). « À Steredenn, trois installations, sur les deux parkings et l’allée de pétanque, indique Yvon Denis, adjoint en charge du suivi du projet. Au niveau du boulodrome (allées de pétanque) et enfin autour de la salle omnisports, sur le parking Pen-Huella-Guer, et sur l’allée nord bordant le terrain de foot. »

LIRE AUSSI : À Lanmeur, trois sites pour des ombrières photovoltaïques à l’étude

See You Sun, société porteuse du projet, fera une proposition de revente d’électricité à la collectivité, aux entreprises et aux habitants situés dans un rayon de deux kilomètres. « Pour la commune, cela représenterait une économie de 8 000 € sur les factures d’électricité », indique la maire.

Le pôle de santé géré par les médicaux

Parmi les points abordés par le conseil municipal, la gestion du Pôle universitaire de santé. « La commune, qui a rénové le bâtiment en 2013, percevait des loyers versés par les médicaux et paramédicaux et qui servaient à couvrir les emprunts, détaille Cathy Lucas. Nous assurions aussi tous les travaux d’entretien. »

Le Pôle universitaire de santé prend à sa charge la gestion du bâtiment, auparavant assuré par la commune. Il ne paiera plus de loyers. | OUEST-FRANCE

Ce ne sera plus le cas à partir de février 2025, date de la fin du prêt immobilier, l’association des médicaux et paramédicaux ayant souhaité reprendre à son compte toute la gestion du bâtiment. « Le bâtiment restera propriété du centre hospitalier de Lanmeur par un bail emphytéotique. Dans cette affaire, mon souhait est de voir perdurer ce service d’accès aux soins pour la population. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lanmeur-29620/a-larret-depuis-deux-ans-le-projet-eolien-a-lanmeur-repris-par-une-societe-allemande-85194000-a35a-11ef-b03c-14608f7369cf

 

Ouest-France

À Morlaix, les élus alertent sur la situation financière des Ehpad : « On assiste à des mesurettes »

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La question des Ehpad s’est invitée au conseil municipal, jeudi 14 novembre 2024 au soir à Morlaix (Finistère). Les élus ont dû voter une subvention de 300 000 € à l’Ehpad de la ville.

À Morlaix, la situation dans les Ehpad inquiète.

À Morlaix, la situation dans les Ehpad inquiète. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Jeudi 14 novembre 2024, lors du conseil municipal, les élus ont voté à l’unanimité l’attribution d’une subvention supplémentaire à l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Morlaix pour 2024, d’un montant de 300 000 €. Le maire, Jean-Paul Vermot, a souligné que Morlaix faisait partie du collectif Ehpad en résistance, qui depuis plusieurs années maintenant, alerte sur la situation. Malgré cette subvention, « l’Ehpad va commencer l’année 2025 en déficit, pour la première fois », alerte Patrick Gambach.

« 80 % des Ehpad en situation de déficit »

Face à une population vieillissante, « on assiste actuellement à des mesurettes gouvernementales », dénonce Ismaël Dupont, élu de la majorité, alors que « 80 % des Ehpad sont en situation de déficit », appuie-t-il.

Pour Catherine Tréanton, élue qui représente la commune dans le collectif, « il est nécessaire de montrer à l’État les difficultés qu’on traverse ». Le budget annexe qui couvre l’Ehpad inclut également le FJT (Foyer des jeunes travailleurs) et le CCAS (Centre communal d’action social). « Allons-nous devoir réfléchir à supprimer des services que nous rendons à la population ? La question va se poser si le déficit est trop important », alarme l’élue.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-les-elus-alertent-sur-la-situation-financiere-des-ehpad-on-assiste-a-des-mesurettes-4a117a2a-a2bc-11ef-b6a1-2ff37ea87989

 

Ouest-France

À Morlaix, des bénévoles recherchés pour la collecte de la Banque alimentaire, fin novembre

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La collecte annuelle de la Banque alimentaire aura lieu du vendredi 22 au dimanche 24 novembre 2024. À Morlaix (Finistère), le Centre communal d’action sociale (CCAS) recherche des bénévoles disponibles pour des permanences de deux heures, dans les magasins qui participent à l’opération.

Les bénévoles devront informer les clients, récolter et classer les produits, lors de la collecte alimentaire du 22 au 24 novembre dans des magasins du pays de Morlaix (Finistère).

Les bénévoles devront informer les clients, récolter et classer les produits, lors de la collecte alimentaire du 22 au 24 novembre dans des magasins du pays de Morlaix (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le CCAS (centre communal d’action sociale) de la Ville de Morlaix recherche des bénévoles pour assurer, sur une durée de deux heures, la collecte annuelle de la Banque alimentaire. Elle aura lieu vendredi 22, samedi 23 et le matin du dimanche 24 novembre 2024. Elle permet de compléter les stocks de produits qui sont distribués tout au long de l’année par l’épicerie mobile Roul’Paniers du CCAS de la Ville de Morlaix.

Les bénévoles tiendront des permanences d’environ deux heures dans les magasins. Leur rôle : informer les clients de la collecte en proposant un prospectus ou un sac, récolter les produits et les classer par catégorie dans des cartons. Les personnes intéressées peuvent contacter le 06 82 40 08 94.

Conserves, produits d’hygiène…

Les clients qui souhaitent contribuer à la collecte sont invités à privilégier les denrées non périssables telles que les conserves de viandes, de légumes, de poissons, le sucre, l’huile, le café, les produits de toilette et d’entretien. Les produits frais et de consommation à date courte sont à éviter.

Lire aussi : Dans cette commune du Finistère, les plus précaires cultivent leurs légumes dans un jardin solidaire

Plusieurs enseignes participent à l’opération : Biocoop, Carrefour, Leclerc, Netto, Lidl, Intermarché rue de Brest, Intermarché Pont Bellec à Saint-Martin-des-Champs, Super U de Pleyber-Christ et le Spar de Taulé.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-des-benevoles-recherches-pour-la-collecte-de-la-banque-alimentaire-fin-novembre-3dc29b20-a1de-11ef-b119-2c8e787cc364

 

Ouest-France

À Morlaix, le conseil vote une motion et en appelle aux parlementaires pour modifier une loi

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Lors du conseil municipal de Morlaix (Finistère), jeudi 14 novembre 2024, les élus ont voté une motion relative à la protection des élus locaux dans l’exercice de leur fonction. Explications.

Les élus ont voté une motion relative à la protection des élus locaux dans l’exercice de leurs fonctions, jeudi 14 novembre 2024 au soir à Morlaix (Finistère).

Les élus ont voté une motion relative à la protection des élus locaux dans l’exercice de leurs fonctions, jeudi 14 novembre 2024 au soir à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

Jeudi 14 novembre 2024 au soir lors du conseil municipal, les élus ont voté une motion relative à la protection des élus locaux dans l’exercice de leur fonction. D’après le code général des collectivités territoriales article L 2121-29, les élus doivent se déporter lorsque des délibérations sont votées et qu’elles concernent des organes dans lesquels ils sont impliqués. L’idée est d’éviter de possibles conflits d’intérêts, mais cette règle est contraignante. Si elle n’est pas appliquée, les élus, même s’ils n’ont pas tiré partie du vote de la délibération peuvent être condamnés par une lourde sanction.

Les élus en appellent aux parlementaires

Dans la motion, les élus expliquent : « Depuis plusieurs mois, de nombreux élus ont exprimé la complexité actuelle à remplir leurs missions en toute sérénité, en raison de la complexité des réglementations, de l’alourdissement des contraintes financières, et de l’agressivité qui se développe dans la société. […] Face à ces difficultés, nombreux sont [les élus] qui envisagent de renoncer à leur mandat. »

Ils demandent donc, notamment, « aux parlementaires de prendre l’initiative d’une nouvelle proposition de loi clarifiant et simplifiant les règles régissant les conflits d’intérêts des élus locaux dans l’exercice de leurs fonctions », mais aussi « que cette loi pose comme principe l’absence de conflit d’intérêts dans tous les cas où l’élu siège dans une structure qui poursuit des missions d’intérêts générales ». Enfin, les élus demandent aussi à pouvoir faire prévaloir leur « droit à l’erreur, pour tous les cas ou un magistrat aura établi que l’intérêt général et la probité n’auront pas été lésés ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-le-conseil-vote-une-motion-et-en-appelle-aux-parlementaires-pour-modifier-une-loi-0f15a200-a2a5-11ef-b6a1-2ff37ea87989

 

Ouest-France

À quoi vont ressembler les entrées du sud du centre-ville de Morlaix en 2028 ? On vous répond

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Lors du conseil municipal jeudi 14 novembre 2024, à Morlaix (Finistère), les élus ont désigné le concessionnaire qui se chargera des travaux pour les entrées sud du centre-ville de Morlaix. En quoi cela consiste ? On vous explique.

D’ici 2028 à Morlaix (Finistère), au niveau du Rialto, la venelle sera rouverte, et une passerelle sera créée pour rejoindre la rue de Brest.

D’ici 2028 à Morlaix (Finistère), au niveau du Rialto, la venelle sera rouverte, et une passerelle sera créée pour rejoindre la rue de Brest. | OUEST-FRANCE

Les projets se précisent dans le centre-ville de Morlaix (Finistère). Jeudi 14 novembre 2024, au soir lors du conseil municipal, les élus ont choisi à l’unanimité le concessionnaire qui assurera les transformations « des entrées sud du centre-ville historique de Morlaix », comme l’explique la délibération. Il s’agit de la SemBreizh. Concrètement, l’îlot du Dossen, la rue de Paris et le Rialto sont concernés.

Vers une nouvelle MJC en 2027

Au niveau du Dossen, l’opération d’aménagement, qui va courir de 2025 à 2032, concerne, par exemple, la MJC. Une fois les travaux effectués, cette dernière occupera un espace de 1420m². Mais surtout, elle sera accessible aux personnes à mobilité réduite, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Une maison des associations, sur 650m², verra aussi le jour. Pour cette partie des travaux, la livraison est prévue en 2027.

L’opération d’aménagement implique également le Rialto. Le cinéma, d’ici 2028, sera remplacé par des logements. Une passerelle sera établie jusqu’à la rue de Brest, et le passage, le long du Queffleuth, sera rouvert. Aujourd’hui, la venelle qui permettrait de faire ce trajet est obstruée « par un poste Enedis », indique Patrick Gambach, 1er adjoint et rapporteur de la délibération.

Alors qu’aujourd’hui, près de l’Intermarché, il n’est pas possible de rejoindre le Rialto, cela devrait l’être en 2028. | OUEST-FRANCE

Lire aussi : À Morlaix, le projet d’une passerelle sur le Queffleuth plébiscitée

Enfin, des interventions rue de Paris sont « à affiner, en fonction des opportunités mais plutôt relayées en deuxième partie de la concession », précise le 1er adjoint. Les livraisons sont envisagées entre 2027 et 2029. Du côté de la place Traoulen et des immeubles de la rue du Mur, les travaux concernant les immeubles pourraient avoir lieu entre 2030 et 2032.

Plus de 5 millions d’euros de budget

Selon la délibération, l’offre de SemBreizh montrait « une bonne compréhension des enjeux », mais aussi une offre financière « relativement avantageuse ».

Le projet prévoit également, dans les prochaines années, de créer 90 logements sur une zone de 3800m², mais aussi des surfaces pour des services et des commerces, ou encore « la revalorisation des espaces publics, des qualités paysagères et patrimoniales ».

Du côté de l’opposition, Georges Aurégan a émis quelques remarques. Tout d’abord, il n’est pas « satisfait du transfert du cinéma Le Rialto au plateau Saint-Fiacre à Plourin-lès-Morlaix ». Il s’inquiète également, avec l’arrivée de nouveaux logements et de nouveaux habitants – « une bonne chose » note-t-il – des problèmes de stationnement, alors que 21 places viennent d’être supprimées allée du Poan Ben. Patrick Gambach a souligné que des places « sont intégrées au projet au Rialto », mais aussi route de Paris. Catherine Tréanton, élue de la majorité, a évoqué le parking du Pouliet, non loin, qui a quasiment toujours des places. Le 1er adjoint a conclu : « Le stationnement est un sujet, nous allons y travailler. »

Le coût total de l’opération est estimé à 5 581 980 €, dont 3 099 327 € maximum à la charge de Morlaix. Parmi cette somme, la municipalité devrait investir 1 834 000 € pour la MJC et 350 000 € pour la passerelle du Queffleuth notamment. Les participations de la ville seront échelonnées jusqu’en 2032.

https://www.ouest-france.fr/societe/urbanisme/a-quoi-vont-ressembler-les-entrees-du-sud-du-centre-ville-de-morlaix-en-2028-on-vous-repond-d66c7094-a29c-11ef-b6a1-2ff37ea87989

 

Ouest-France

Moyens, effectifs, fonctionnement… À Morlaix, des salariés de la Mission locale ont débrayé ce jeudi

Zoé BOIRON.

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En réponse à un appel national de la CGT, une vingtaine de salariées de la Mission locale Pays de Morlaix (Finistère) ont débrayé ce jeudi 14 novembre 2024. Déjà amputées de moyens financiers et d’effectifs cette année, elles s’inquiètent d’une nouvelle baisse des aides de l’État dans le projet loi de finances 2025, qui serait synonyme d’un nouveau coup de boutoir.

La réforme Plein emploi prévoit un service public commun dans lequel France Travail, Cap emploi et les Missions locales formeraient un seul et unique Réseau pour l’emploi.

La réforme Plein emploi prévoit un service public commun dans lequel France Travail, Cap emploi et les Missions locales formeraient un seul et unique Réseau pour l’emploi. | SAMEER AL-DOUMY / AFP

Une vingtaine de salariées sur les 24 que compte la Mission locale du pays de Morlaix (Finistère) ont débrayé de 11 h à 12 h, ce jeudi 14 novembre 2024. En majorité, ce sont des conseillères qui se sont mobilisées, en réponse à un appel de la CGT lancé en début de semaine.

Finances et algorithme

Le syndicat dit « redouter la tournure que prend le projet de loi de finances 2025 discuté en ce moment à l’Assemblée nationale », alors que les Missions locales sont financées « à plus de 50 % par l’État ». La CGT s’inquiète de mesures d’austérité drastiques, qui auraient pour conséquence une baisse des effectifs et donc de mettre en difficulté les équipes dans leurs missions d’accompagnement.

D’autre part, le Réseau pour l’emploi qui va naître au 1er janvier 2025, au sein duquel France Travail, les Missions locales et Cap emploi auront un outil informatique commun, fait craindre un fonctionnement dans lequel l’accompagnement d’un jeune se fera par un algorithme, à marche forcée vers l’emploi, sans prendre en compte les problématiques de mobilité, de logement, d’autonomie, et au détriment de l’humain.

Déjà cinq postes supprimés à Morlaix

À Morlaix, ces salariées ont choisi de se mobiliser, car localement, les choix de l’État ont déjà pesé sur leur fonctionnement. En mai, a été annoncée une coupe budgétaire de 110 000 €, soit près de 10 % de l’enveloppe initiale. Cette annonce brutale, en milieu d’année, a contraint la Mission locale à se séparer de cinq postes, quelques mois après avoir étendu ses services dans une nouvelle annexe, les 29 salariés de l’époque étant auparavant à l’étroit.

Côté conditions de travail, les missions se sont complexifiées car il a fallu d’abord réorganiser le service et redistribuer les portefeuilles des anciens salariés à d’autres. Résultat : les conseillères ont moins de temps à consacrer à l’accompagnement individuel d’un jeune.

Déficit

La Mission locale s’est séparée de ces cinq postes en passant par des ruptures conventionnelles et des non-renouvellements de CDD. Sur le plan comptable, cela a permis « quelques économies », mais en prenant en compte le versement d’indemnités, « c’est une opération blanche », souligne le directeur Guillaume Arson.

Il estime que l’année 2024 se terminera avec un déficit d’environ 70 000 €. « J’avais espoir d’avoir un budget 2025 équilibré, à défaut d’être confortable, mais si on nous retire encore des subventions, ce ne sera pas le cas », ajoute-t-il.

L’État réduirait sa part de financement de 5,8 % en moyenne. Pour l’antenne de Morlaix, cela représenterait 40 à 45 000 €. Des annonces qui suscitent l’incompréhension, alors que dans le même temps la structure morlaisienne a remporté un appel à projets qui nécessite deux embauches.

« Il ne faut pas céder à la panique »

« Aujourd’hui, les financements sont de plus en plus fléchés à des missions précises. Mais qui finance les fonctions supports ? Qui finance les frais généraux ? », relève Guillaume Arson, dont la structure a elle aussi subi l’envolée des prix de l’énergie.

Le directeur de la Mission locale morlaisienne se dit « prudent et attentif aux futures annonces », mais dans les faits, il ne pas soutient pas l’idée de cette mobilisation, « faite en urgence », et préfère attendre des données « fiables ».

S’il comprend les inquiétudes de ses équipes, il avance qu’« il ne faut pas céder à la panique et rester solidaires ». Chaque année, la Mission locale accompagne environ 1 700 jeunes de 16 à 25 ans.

https://www.ouest-france.fr/societe/manifestation/moyens-effectifs-fonctionnement-a-morlaix-les-salaries-de-la-mission-locale-ont-debraye-ce-jeudi-d4e9b966-a283-11ef-b119-2c8e787cc364

 

Ouest-France

Après des voyages dans le monde entier, cette illustratrice et ce photographe ont mis le cap sur Guimaëc

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Après avoir parcouru pas mal de pays, Lola Oberson, illustratrice et graphiste, et Erwan Morere, photographe, ont choisi de vivre en pleine campagne, à Guimaëc (Finistère). Un milieu suffisamment inspirant pour nourrir leurs différents projets. Premier volet de notre série sur ces personnes qui ont choisi de s’installer dans le pays de Morlaix.

Lola Oberson, graphiste et illustratrice et Erwan Morere, photographe et auteur de l’album « Jean-Jacques le fermier », ont choisi de vivre à Guimaëc.

Lola Oberson, graphiste et illustratrice et Erwan Morere, photographe et auteur de l’album « Jean-Jacques le fermier », ont choisi de vivre à Guimaëc. | OUEST-FRANCE

« Après Bruxelles puis la région d’Avignon, c’est à Guimaëc (Finistère) que nous avons choisi de vivre avec nos deux enfants, explique Lola Oberson, graphiste et illustratrice. Nous nous sommes rapprochés de Tréduder (Côtes-d’Armor) , où habitent les parents de mon compagnon, Erwan Morere . » Le couple s’est installé dans la commune il y a trois - quatre ans.

Le voyage a nourri ces deux créateurs. Une fois ses diplômes de communication visuelle en poche, Lola Oberson a associé découverte du monde et cuisine. L’occasion de faire des rencontres authentiques et de glaner des recettes qui ont donné vie à Carnet de recettes de Mexico au Panama, paru aux éditions Pyramyd.

« Présenter la vie des enfants du monde »

« Puis ce fut la naissance de Baïka, un magazine trimestriel qui raconte la vie des enfants du monde, créé avec mon amie Noémie Monier. Depuis, j’assure la direction artistique et graphique des magazines », explique-t-elle.

Le principe ? « L’idée est de présenter la vie des enfants du monde sous un jour positif à travers des contes, des jeux, des BD, des recettes de cuisine, des reportages, des légendes… Nous donnons la parole aux enfants nés dans d’autres pays et installés en France, qui grandissent dans une double culture. »

Dans le 36eᵉnuméro consacré à la Lituanie, Aiste, 13 ans, parle d’une soupe rose bonbon, des « aitvarai », ces créatures de feu, et de la tradition des sodai, de petites suspensions tissées avec des tiges de seigle. « Je propose aussi des ateliers de découverte des cultures étrangères pour les enfants. Le magazine peut être acheté à l’unité ou par abonnement par trimestre. »

Sous et en dehors de l’eau

Erwan Morere est aussi un grand voyageur. Les États-Unis, le Canada et l’Islande avant une grande traversée, de la Malaisie à l’Estonie par voie terrestre. De quoi développer un travail photographique argentique très personnel. Un travail qu’il poursuit aujourd’hui avec de nouvelles pratiques, comme la vidéo et la prise de son, sous et en dehors de l’eau et autour du temps du saut suspendu, dans le cadre d’un projet imaginé au cours d’une résidence artistique à Douarnenez.

Il raconte aussi des histoires : « Jean-Jacques le fermier est inspiré des histoires racontées à mon fils, Sacha, lorsqu’il était petit. » Cet album, autoédité et illustré par Lola Oberson, a déjà trouvé son lectorat chez les petits Trégorrois.

Renseignements : www.baika-magazine.com

https://www.ouest-france.fr/bretagne/guimaec-29620/apres-des-voyages-dans-le-monde-entier-cette-illustratrice-et-ce-photographe-ont-mis-le-cap-sur-guimaec-821b6442-a1a1-11ef-bcd3-5c538e177ee8

 

Ouest-France

À Morlaix, cette association de retraités est confrontée à la crise du bénévolat

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Comme tant d’autres associations, l’Office des retraités et personnes âgées de Morlaix (Finistère) manque de forces vives et est à la recherche de bénévoles, alors que son assemblée générale doit se tenir le 29 novembre 2024. Elle propose des sorties et diverses activités pour sociabiliser.

Une partie des membres du conseil d’administration : Claude Le Luc, président de l’Orpam, Daniel Petitjean, Trésorier, Jean-Yves Kerboriou, trésorier adjoint et Hervé Herry, animateur salarié, tous prêts à accueillir de nouveaux administrateurs bénévoles.

Une partie des membres du conseil d’administration : Claude Le Luc, président de l’Orpam, Daniel Petitjean, Trésorier, Jean-Yves Kerboriou, trésorier adjoint et Hervé Herry, animateur salarié, tous prêts à accueillir de nouveaux administrateurs bénévoles. | OUEST-FRANCE

L’Office des retraités et personnes âgées de Morlaix (Orpam) est à la recherche de bénévoles. L’association  s’adresse principalement aux retraités et préretraités de différentes classes d’âge. Les activités proposées sont très variées et adaptées aux différents publics , présente Claude Le Luc, président de l’association.

Créer des liens sociaux

Hervé Herry, animateur, complète :  Il est possible de pratiquer les langues étrangères, les jeux de société, des activités artistiques, de prévention et de santé, telles que la mémoire, la sophrologie ou le yoga. Auxquelles s’ajoutent des sorties à la journée ou à demi-journée, encadrées et adaptées au rythme de chacune et de chacun. C’est aussi un moyen de créer et d’entretenir des liens sociaux. 

Le bénévolat, « de moins en moins au rendez-vous »

Les membres de l’association préparent actuellement leur assemblée générale annuelle. Claude Le Luc constate que :  comme dans d’autres associations, la mobilisation et le bénévolat sont de moins en moins au rendez-vous .

LIRE AUSSI : En difficulté financière, l’Office des personnes âgées de Morlaix craint pour son avenir

Les statuts de la structure prévoient l’élection de quinze membres pour le conseil d’administration (CA). À ce jour, six manquent à l’appel.  C’est pourquoi nous invitons toutes personnes intéressées et motivées à venir nous rejoindre , lance l’ensemble de l’équipe. Tous les profils sont bienvenus, pour participer à la gestion de l’association et/ou à l’accompagnement des activités.

Assemblée générale le 29 novembre

Le CA siège une fois par trimestre. Les autres activités (accompagnement de sorties, autres…) sont adaptées aux disponibilités de chacun. Dans un premier temps, les nouveaux arrivants seront accueillis et accompagnés, au besoin.

L’assemblée générale aura lieu le vendredi 29 novembre 2024, à 14 h, dans la salle socioculturelle de Ploujean. Il est possible d’adhérer à l’association sur place : 25 €, 20 € pour les Morlaisiens.

Contact : 02 98 63 37 75 ou office-de-personnes-agees-morlaix@orange.fr

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-cette-association-de-retraites-est-confrontee-a-la-crise-du-benevolat-5b7f0722-9868-11ef-b404-be0157f6379b

 

Ouest-France

« On avait faim » : sa grand-mère était une figure de la grande grève des sardinières de Douarnenez

Ludovic LE SIGNOR.

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En novembre 1924, à Douarnenez (Finistère), plus de 2 000 ouvrières des usines de conserve de poisson entament une grève. Les raisons ? Un salaire misérable et des conditions de travail épuisantes. Arlette Julien, petite-fille d’une actrice majeure du conflit, témoigne.

Arlette Julien est la petite-fille d’Augustine Julien, une figure de la grève des sardinières à Douarnenez (Finistère) en 1924. Depuis 100 ans, cette grève de 46 jours marque toujours la ville et ses habitants.

Arlette Julien est la petite-fille d’Augustine Julien, une figure de la grève des sardinières à Douarnenez (Finistère) en 1924. Depuis 100 ans, cette grève de 46 jours marque toujours la ville et ses habitants. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

« Ce n’était pas une grand-mère ordinaire. Elle n’était pas douce mais toujours bienveillante. Son sourire était tout aussi charmant que ses mains étaient rugueuses. » Arlette Julien, née en 1952, évoque ainsi Augustine, sa grand-mère paternelle douarneniste, figure de la grande grève des sardinières, qui a démarré en novembre 1924 et qui aura duré 46 jours.

Un conflit lancé par des femmes, ouvrières dans les 25 conserveries locales, au rythme de travail insensé, nuit et jour, pour un salaire horaire de 0,80 F. Elles réclament 1 franc de l’heure pour toutes et tous, une augmentation de 50 % après 22 h et après la dixième heure de travail continue, ainsi que la reconnaissance du droit syndical.

Après avoir fait fortune lors de la Première Guerre mondiale, les usiniers sont ainsi confrontés à une mobilisation de grande ampleur. « Je ne comprenais pas pourquoi les patrons gagnaient tant d’argent, pourquoi nos conditions de travail étaient si difficiles et nos salaires si bas. C’est Lucie Colliard qui m’a ouvert les yeux», racontait Augustine à sa petite-fille Arlette.

Lucie Collard était une militante pacifiste, féministe et communiste, dont la mission à Douarnenez était de cadrer le mouvement ouvrier. À ses côtés, le futur ministre Charles Tillon, alors membre du Parti communiste et représentant régional de la CGTU.

« Nous, on avait faim »

Quand la grève éclate, Augustine Julien, âgée de 38 ans, met des sardines en boîte chez Parmentier. Cette femme, droite d’allure, qui parle français et breton, sera sollicitée parmi les délégués de l’usine pour faire partie du comité de grève mis en place le 25 novembre 1924. « Elle n’a été que deux jours à l’école. C’est mon grand-père qui lui a appris à lire et à écrire avant la Grande Guerre. Elle lui doit tout. »

Dès son adolescence, Arlette Julien échangera avec sa grand-mère sur la grève. « Mais c’est surtout en 1968 qu’on en a beaucoup discuté. ’Les événements de 68 n’ont rien à voir avec la grève des sardinières. Nous, on avait faim’, me disait-elle. » C’est aussi cette année-là qu’Arlette découvre le rôle de sa grand-mère en tant que membre du comité de grève. « Elle s’occupait de la soupe populaire. Elle comptait le nombre d’enfants par famille pour attribuer les parts de repas. » Et n’hésite pas à quêter des denrées alimentaires auprès des paysans des alentours et des commerçants.

Augustine Julien, en 1955, alors âgée de 69 ans. Ses mains très déformées. | COLLECTION PRIVÉE

Quatre enfants et un mari diminué

Maîtrisant le français et le breton, Augustine est une communicante parfaite. « Elle n’avait pas la langue dans sa poche et avait la répartie facile. » Parallèlement à son engagement, elle doit faire face à une situation familiale difficile : quatre jeunes enfants à la maison et un mari revenu de la Grande Guerre sourd, traumatisé par des scènes de combats à la baïonnette. « Ma tante a vu Augustine dormir sur une chaise, à peine rentrée à 1 h du matin, sans même enlever sa coiffe, avant de retourner travailler dans la nuit à l’usine. »

Augustine Julien n’a jamais adhéré à un parti politique.  « Je n’aime pas le communisme mais j’aime bien les communistes . » Pour éviter « d’être manipulée », elle lit beaucoup la presse. Et dévore les romans d’Alexandre Dumas. Peut-être une revanche sur son bref passage à l’école. « Il y était interdit de parler breton. Pour elle, c’était inconcevable », pointe sa petite-fille. Et toujours cet esprit de résistance. À Pantin, en région parisienne, où, après le décès de son mari en 1933, elle a vécu de 1936 à 1946. « Concierge, elle distribuait de la viande aux résistants. Et toujours avec la coiffe, qu’elle n’a jamais quittée. »
De retour à Douarnenez, elle restera fidèle à ses engagements sur la condition féminine, l’injustice… « Elle a gardé ce fond revendicatif au quotidien. Des personnes très diverses passaient chez elle, parlant breton ou français. Toujours prête à faire du café. Elle n’était pas politicienne mais entretenait des relations avec des gens impliqués politiquement, et admirait De Gaulle, revient Arlette Julien. ’Je tiens salon’, s’amusait-elle ».

Au rayon des souvenirs, aussi, la rencontre, en 1962, alors qu’Arlette est âgée de 10 ans, avec Joséphine Pencalet, amie de lutte d’Augustine lors de la grève qui sera élue conseillère municipale, à Douarnenez, en mai 1925, sur une liste présentée par le Parti communiste français. Et invalidée par le Conseil d’État six mois plus tard. « Tante Phine Pencalet a traversé la rue pour embrasser mon père. C’est là que, pour la première fois, avec beaucoup d’émotion, il m’a expliqué qui était cette personne et la grève à laquelle ma grand-mère avait participé. »

Pourtant, malgré les jours sans soleil, « Augustine était drôle », insiste sa petite-fille. Qui relate une histoire sortie tout droit de la période de grève : « Quand les usiniers se rendaient à la chasse à courre, passant à cheval devant la maison, elle imitait le cor de chasse ! » Plongée dans une volonté de transmettre l’histoire de ce conflit social, Arlette Julien l’assure : « C’est une chance d’avoir eu une telle grand-mère. »

46 jours de grève

21 novembre 1924 : cent ouvrières et quarante manœuvres de l’usine de métallerie Carnaud, à Douarnenez (Finistère), quittent leur poste après le refus du patronat de négocier une augmentation de salaire de 20 centimes par heure. Le salaire horaire est alors de 0,80 franc. C’est le début du mouvement.

25 novembre : la grève générale est déclarée. Plus de 2 000 personnes défilent dans les rues, dont les trois quarts sont des femmes. Le mouvement prend de l’ampleur, soutenu par Daniel Le Flanchec, maire communiste de la ville.

13 décembre : première brèche dans la posture du patronat. Madame Quéro, propriétaire d’une usine, accepte partiellement les revendications des ouvrières. Elle accorde des augmentations et reconnaît l’activité
syndicale.

15 décembre : Justin Godart, ministre du Travail, tente une médiation en organisant une rencontre entre représentants des grévistes et des usiniers. Ces derniers refusant toute augmentation, aucun accord n’est trouvé.

1er janvier 1925 : alors que la mobilisation est jusqu’alors restée pacifique, des briseurs de grève sont à l’origine de violents affrontements dans le café L’Aurore. Le maire, Daniel Le Flanchec, est grièvement blessé. Les grévistes sont en colère, les usiniers sont contraints de négocier.

6 janvier : après quarante-six jours de grève, un accord est signé. Les grévistes obtiennent une augmentation du salaire horaire (un franc de l’heure), une augmentation de 50 % après 22 h et après la dixième heure de travail, et la reconnaissance du droit syndical.

Un tournant historique

La grève des sardinières déclenchée en 1924, à Douarnenez, sera déterminante dans l’histoire sociale et ouvrière française. Les conditions de travail déplorables dans l’industrie de la transformation du poisson, les salaires insuffisants et l’inégalité des sexes ont été exposés au grand jour par les travailleuses. Leur mobilisation a généré une prise de conscience nationale et contribué à des réformes législatives concernant les conditions de travail des femmes dans l’industrie. Futur député et ministre, Charles Tillon a joué un rôle majeur dans la médiatisation du conflit, en relayant notamment les revendications des sardinières dans la presse française et à l’Assemblée nationale.

Déjà en 1905…

L’histoire de la pêche à la sardine est liée à Douarnenez depuis l’époque gallo-romaine. Au XIXe siècle, la ville connaît une forte croissance avec le développement des conserveries. De 2 000 habitants à 1830, la ville en compte 13 600 en 1906. La raréfaction de la sardine, dès 1902, provoque une crise économique. L’arrivée des sertisseuses mécaniques provoque des tensions dans les usines où les ouvriers soudeurs craignent pour leur emploi. En février 1905, un premier conflit éclate. Les ouvrières qui travaillent jusqu’à 18 heures par jour pour un salaire payé au mille de sardines, c’est-à-dire toutes les 1 000 sardines mises en boîte, demandent un salaire horaire. La grève s’étend dans d’autres villes côtières. Les ouvrières auront gain de cause. La Première Guerre mondiale restera une période de pleine production, avec une demande accrue de conserves de poisson. Mais les tensions sociales persisteront, expliquant la grande grève de 1924.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/on-avait-faim-sa-grand-mere-etait-une-figure-de-la-grande-greve-des-sardinieres-de-douarnenez-13364eea-87c3-11ef-9d95-9a2a8aa75177

 

Ouest-France

La détresse d’un président de Département : « Ce que je fais s’apparente à un plan social »

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Alors que les présidents de Départements sont réunis à Angers, le Toulousain Sébastien Vincini raconte ses nuits blanches. En raison du recul des aides de l’État, il peine à équilibrer son budget.

« L’effort demandé aux collectivités territoriales est insupportable », peste Sébastien Vincini, président du Département de la Haute-Garonne.

« L’effort demandé aux collectivités territoriales est insupportable », peste Sébastien Vincini, président du Département de la Haute-Garonne. | AURÉLIEN FERREIRA – CD31.

Cela fait plusieurs nuits que Sébastien Vincini peine à trouver le sommeil, se faisant des nœuds au cerveau pour essayer de trouver comment boucler son budget. Avec les restrictions que lui impose le gouvernement, cumulées à des pertes de ressources propres, le président socialiste de la Haute-Garonne doit économiser 165 millions afin d’équilibrer ses comptes. Un casse-tête dont il peine à trouver la solution.

« Les recettes des Départements proviennent des dotations de l’État, de la TVA et des droits de mutation perçus lors des transactions immobilières. Or, celles-ci sont en net recul depuis plusieurs années. En deux ans, le budget de la Haute-Garonne a perdu 253 millions de droits de mutation. Une perte que nous avons compensée avec nos réserves et notre épargne. Mais cette source s’est tarie. »

Lire aussi. ENTRETIEN. Le président des Départements alerte sur les finances : « On va droit dans le mur ! »

Parallèlement, les dépenses des Départements sont en hausse constante. Il y a les prestations sociales à verser (RSA, handicap, grand âge…), les investissements à prévoir pour les collèges, les services d’incendie à faire tourner… « Comment faire davantage avec moins ? », s’interroge Sébastien Vincini. Ses nœuds au cerveau ne vont pas s’estomper. « L’effort demandé aux collectivités est insupportable », peste-t-il, attendant désespérément une réponse au courrier adressé au Premier ministre. « Nous ne sommes pas responsables du déficit abyssal des comptes publics ! »

« Déflagration sociale »

Faisant et refaisant ses calculs, l’élu a décidé de geler 200 embauches prévues, de ne pas renouveler 500 contractuels, de rogner sur ses budgets culture, sport, tourisme… Des constructions de collèges, crèches, salles de sport… devront aussi attendre… « Si je gérais une PME, ce que je fais s’apparente à un plan social. Et avec cela, je suis loin de trouver mes 165 millions d’euros. »

Toutes ces coupes budgétaires auront forcément un gros impact sur l’emploi. Certains patrons du bâtiment commencent d’ailleurs à s’inquiéter du report de chantiers. « Nous allons droit vers une déflagration sociale, poursuit Sébastien Vincini. Et je ne vous parle pas du reste à charge qui va augmenter pour les résidants des Ehpad, notamment. »

Vendredi, à Angers (Maine-et-Loire), en clôture du congrès des Départements de France, le président de la Haute-Garonne tentera d’interpeller Michel Barnier. Si rien ne change, prévient-il, 85 % des Départements seront dans l’incapacité de boucler leur budget.

https://www.ouest-france.fr/economie/budget-collectivites-etat/la-detresse-dun-president-de-departement-ce-que-je-fais-sapparente-a-un-plan-social-58b5be86-a106-11ef-b119-2c8e787cc364

 

Ouest-France

Plouezoc'h. Espèces menacées : une pièce de théâtre, ce week-end

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Les acteurs réunis pour une comédie pleine de rebondissementset de quiproquos.

Les acteurs réunis pour une comédie pleine de rebondissementset de quiproquos. | OUEST-FRANCE

L’atelier théâtre du foyer rural des Artist show annonce son spectacle qui sera donné samedi et dimanche.

Espèces menacées est une comédie de Ray Cooney sur une adaptation de Michel Blanc et Gérard Jugnot.

Le sujet : une mallette échangée dans le RER et les rebondissements s’enchaînent. Les habitants de louezoc’h s’en réjouissent. « C’est important, dit Monique, de se retrouver pour rire ensemble. » Pour sa voisine « On connaît les acteurs, ils sont tous très bons. Et dans la salle on retrouve des voisins, des amis.. »

Les acteurs aussi sont heureux de remonter sur scène. « Toute l’année nous apprécions de nous retrouver pour travailler, mais être sur scène c’est l’aboutissement. »

Cette saison, les spectateurs découvriront Jérémy, Élodie et Nicolas qui ont rejoint la troupe.

Samedi, à 20 h, et dimanche, à 15 h à la maison des associations. Tarifs : 8 € adultes, 4 € réduit, gratuit moins de 12 ans. Pas de réservation.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plouezoch-29252/especes-menacees-une-piece-de-theatre-ce-week-end-3bff3179-64c9-47e5-9a25-2628abd93336

 

Ouest-France

En difficulté, l’association de collecte de vêtements Abi29 « continue de fonctionner » en Finistère

Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.

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Spécialisée dans la collecte et le tri de vêtements, l’association Abi29 a été placée en redressement judiciaire début octobre 2024 pour remédier à ses problèmes de trésorerie. Mais l’activité se poursuit. Un travail est aussi en cours pour relancer les collectes.

La collecte des conteneurs d’Abi29 est interrompue pour une durée indéterminée.

La collecte des conteneurs d’Abi29 est interrompue pour une durée indéterminée. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Malgré sa mauvaise passe, Abi29 « existe toujours » ! Début octobre 2024, le tribunal judiciaire de Quimper (Finistère) a placé l’association d’insertion professionnelle, spécialisée dans la collecte et le tri de textile, en redressement judiciaire à la suite d’un dépôt de bilan. Autrement dit, un administrateur judiciaire a été nommé, avec pour mission de trouver des solutions pour la sauvegarde et la continuité de l’activité d’Abi29.

Un plan de redressement « sur lequel nous travaillons », indique Didier Lennon, président de l’association dont le siège social se situe à Douarnenez. Si un « certain nombre de pistes » a d’ores et déjà été dégagé, difficile, pour l’heure, « d’être plus précis sur ce qui sera décidé », indique-t-il. Et d’insister : « Ce qui est important de préciser, c’est qu’Abi29 continue de fonctionner. »

Quid des collectes ?

Ses soixante-deux salariés et les huit autres d’Inservet, association chargée de la partie vente, sont toujours actifs. Les deux ateliers de tri - un à Châteaulin, l’autre à Douarnenez - sont opérationnels. Tout comme les deux boutiques Inservet quimpéroise et châteaulinoise.

Une mise au point nécessaire car, hélas, le redressement judiciaire d’Abi29 a coïncidé avec l’arrêt quasi-total des collectes de vêtements. Entraînant une « confusion auprès du public », regrette Didier Lennon.

Selon le président, cette interruption « n’est pas liée aux difficultés financières d’Abi29 », mais bien à des « problèmes » avec son client principal (qui rachète le textile non destiné à la mise en boutique). « Nous sommes actuellement en discussion avec ce partenaire pour faire repartir les collectes », explique Didier Lennon, sans avancer d’échéance.

Crise de la seconde main

Depuis deux ans, Abi29 joue décidément de malchance. Jusqu’à la période du Covid-19, l’association « était en bonne santé  ». Si bien qu’elle s’était lancée dans un « gros projet de développement » à Châteaulin, qui consistait en l’ouverture d’un atelier de tri et d’une nouvelle boutique de vêtements de seconde main.

Projet « que nous avions commencé à élaborer avant la pandémie et les problématiques d’inflation liées à la guerre en Ukraine », rappelle Didier Lennon. Au moment où la structure neuve a vu le jour en 2022, après un chantier contrarié par les surcoûts, « tous les investissements étaient engagés mais la situation économique n’était plus du tout la même, explique le président. Nous nous sommes retrouvés devant un certain nombre de difficultés que nous ne pouvions pas prévoir ».

À cette situation propre à Abi29 s’est ajoutée la conjoncture globale. Car le secteur du textile de seconde main bat de l’aile. Et ce, au niveau mondial.

En cause, selon Didier Lennon : la forte concurrence de la fast fashion (1), qui inonde le marché de vêtements neufs « moins chers que les produits de seconde main ». Ce « cumul de facteurs » a contraint Abi29 à « réduire les dépenses ». Sans parvenir à éviter le déficit.

(1) « Mode éphémère » ou « mode express » qui se caractérise par le renouvellement très rapide des collections de vêtements.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/en-difficulte-lassociation-de-collecte-de-vetements-abi29-continue-de-fonctionner-en-finistere-32b3c8fe-a0ca-11ef-b119-2c8e787cc364

 

Ouest-France

« Il y a beaucoup d’enjeux » : les notaires bretons se forment eux aussi à la cybersécurité

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En France, plus d’une étude notariale par semaine déclarait avoir été victime d’une cyberattaque en 2022. Face à ce constat et parce que les notaires gèrent des données confidentielles et sensibles, des cycles de conférences et de sensibilisations de la profession sont mises en place pour faire face à la menace cyber, en Bretagne.

Les organisateurs de la conférence destinée aux collaborateurs notaires des Côtes-d’Armor, pour lutter contre la menace cyber.

Les organisateurs de la conférence destinée aux collaborateurs notaires des Côtes-d’Armor, pour lutter contre la menace cyber. | OUEST-FRANCE

En 2022, en France, des cyberattaques ont eu lieu dans plus d’une étude notariale par semaine. L’année suivante, une entreprise était suspectée d’avoir installé des logiciels mouchards dans 83 offices en Loire-Atlantique et en Bretagne. Ça, ce n’est que la face émergée de l’iceberg.

Lire aussi : Logiciels espions installés chez des notaires : une entreprise dans le viseur de la justice à Nantes

« Il y en a toutes les semaines, mais nous sommes tenus au secret. Il y a beaucoup d’enjeux », lâche Anne Fercoq-Le Guen, présidente de la nouvelle chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Rennes.

Des fonds détournés avec un mail

Un lien frauduleux, un téléchargement de virus ou des faux mails écrits par un président et hop, c’est la porte ouverte aux fuites des données. Quand le sinistre n’est pas plus élevé.

« Avant d’être transférés aux vendeurs, des fonds transitent chez les notaires. Certains se sont fait détourner cet argent », poursuit Anne Fercoq-Le Guen. Au moindre doute, mieux vaut contacter son office par téléphone, donc.

« De la délinquance astucieuse »

Ils sont 1 389 notaires et 5 500 collaborateurs en Bretagne et Loire-Atlantique. La profession a mis en place un cycle de conférences pour sensibiliser les collaborateurs à la cybersécurité, en partenariat avec la gendarmerie. La première session était à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce mardi 12 novembre 2024, et a concerné 630 personnes.

Lire aussi : Cybercriminalité. Les atteintes numériques ont explosé de 40 % entre 2019 et 2023 en France

Parmi les bons conseils distillés, « faire attention aux infos que l’on publie sur les réseaux sociaux, qui peuvent être reprises dans des échanges de mails pour donner de la crédibilité aux faux », rappelle Aline Betton, adjointe au groupement de gendarmerie costarmoricain. Mais aussi « attention quand on se connecte sur des réseaux de wifi publics moins sécurisés. On est sur de la délinquance astucieuse ». Chaque arnaque ou tentative doit être signalée auprès de la police ou de la gendarmerie.

Enfin, si la profession notariale a « pris le tournant du numérique et du digital », le bon vieux document papier va – et doit – persister, pour des raisons de sécurité. « On n’envoie plus les RIB par mail, mais par voie postale. On doit sensibiliser nos clients, pour protéger leurs données », conclut Nathalie Roulet, présidente déléguée des Côtes-d’Armor pour la chambre.

Renseignements sur www.cybermalveillance.gouv.fr

https://www.ouest-france.fr/bretagne/il-y-a-beaucoup-denjeux-les-notaires-bretons-se-forment-eux-aussi-a-la-cybersecurite-40b9aad6-a11f-11ef-b6a1-2ff37ea87989

 

Ouest-France

La jeunesse mène bien la barque du club nautique de Carantec

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Lors de l’assemblée générale de l’association Club Nautique de Carantec (CNC), qui s’est tenue samedi 9 novembre 2024, à la base nautique du Kélenn, le président Jean-Baptiste Patault a souligné que « la principale réalisation en 2024 a été la mise en place de l’école de sport » pour les jeunes fans de compétition en Optimist, dans le sillage de leurs illustres aînés.

Vincent Siou (photo), l’un des jeunes espoirs du Club Nautique de Carantec

Vincent Siou (photo), l’un des jeunes espoirs du Club Nautique de Carantec | OUEST-FRANCE

Il est vrai que le bilan des jeunes compétiteurs en Optimist est très impressionnant.  Trois coureurs ont porté ou porteront les couleurs de Carantec aux championnats du monde : Alexandre Mostini, à Bodrum en Turquie, en juillet 2022, Hugo Madec, à Rosas en Espagne, en 2023, et Clara Charpin, à Mar del Punta en Argentine, le mois prochain. Nos autres Optimist n’ont pas démérité. Vincent Siou a terminé 17e au championnat de France minimes et navigue désormais sur un iL CA 4 (laser). Et Nathaël Cabon, pour sa dernière année en minimes, se trouve régulièrement dans les 20 premiers du classement des régates nationales , a rappelé Jean-Baptiste Patault, président du club nautique de Carantec (Finistère). Des performances exceptionnelles qui peuvent faire naître des vocations. C’est pourquoi, l’avenir se prépare.  Sous l’impulsion de Matthieu Percier, le club a pu ouvrir une école de sport. Entraînés par Pierre Le Cléac’h, quatre jeunes s’initient à la régate. L’association Carantec Nautisme a aidé à la mise en place de cette école , a souligné le président.

D’autres succès sur d’autres supports

En Open 5,7, Thomas Jourdren et Joseph Cloarec ont empoché un titre de champions de France espoirs, en remportant 10 des 15 manches courues !  Nul doute qu’ils feront parler d’eux dans les prochaines années », s’est félicité le président. En Cormoran, on retient la deuxième place de Christophe et Hugo Bogrand au championnat de France de la série. Et l’on n’oublie pas, qu’en windsurfer, les cinq pratiquants du club ont participé cette année au championnat du monde de la série en Espagne.

Les régates 2025

Le programme est déjà bouclé. Un focus s’impose sur le retour des remontées de la rivière de Penzé (12 juillet) et de la rivière de Morlaix (6 septembre), des épreuves qui ne figuraient pas au calendrier 2024. Les autres dates : l’évènement windsurfer, les 3 et 4 mai ; la Caragolf (en attente), le 7 août ; le Tour de Callot – Coupe des Comptoirs de la mer, les 9 et 10 août ; les régates traditionnelles toutes séries, le 15 août ; le trophée Even de Kergariou, le 16 août ; les régates du Château, organisées avec le yacht-club de Morlaix, les 22 et 23 août. La saison finira en beauté avec le National DC 20 (petits dériveurs à cabine de 6,70 m dessinés par Georges Silvant), les 6 et 7 septembre.

Suspense

Et l’annonce du président, qui met en haleine :  Le club a déposé sa candidature pour l’organisation de la Coupe internationale de printemps (CIP), du 11 au 19 avril 2026. La participation de 300 Optimist est attendue. 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carantec-29660/la-jeunesse-mene-bien-la-barque-du-club-nautique-de-carantec-ea8ca49e-9f64-11ef-8137-8816e784874b

 

Ouest-France

En Bretagne, cette paillote de bord de mer est dans le collimateur d’une association

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L’association Plestin environnement a écrit au maire de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) pour lui demander de ne pas autoriser « toutes installations en contradiction avec la loi Littoral ». Dans le collimateur, notamment, la paillote Le Petit bain qui surplombe la plage des Curés.

Le Petit bain à Plestin-les-Grèves est situé en surplomb de la plage des Curés.

Le Petit bain à Plestin-les-Grèves est situé en surplomb de la plage des Curés. | ARCHIVES OUEST FRANCE

Lancé en 2020, le resto-guinguette Le Petit bain à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) vivra-t-il une nouvelle saison en 2025 ? Il faudrait pour cela que le maire l’autorise, comme il l’a fait jusqu’ici. Mais la donne pourrait changer.

En effet, l’association Plestin environnement a adressé à Christian Jeffroy, un courrier dans lequel elle indique que la paillote ne respecte pas la loi Littoral.  Notre association n’est pas contre le principe d’établissement proposant une offre de boisson et de restauration le long du littoral. Cependant, la loi interdit cela dans la bande des 100 mètres hors des zones urbanisées. 

Lire aussi : Dans les communes littorales du Trégor. On pourra construire dans les « dents creuses »

« En contradiction avec la loi Littoral »

L’association dénonce entre autres  l’accaparement de la bande littorale des 100 m inconstructible même à titre temporaire », mais aussi  les pollutions sonores et lumineuses provoquées par cette discothèque en plein air en zone naturelle, au détriment de la vie sauvage  ou encore  l’accaparement de la cale et de la plage des Roches d’argent, ainsi que les toilettes dites publiques .

Dans son courrier, l’association invite le maire  à ne pas renouveler pour les années à venir toutes installations en contradiction avec la loi Littoral. S’il y avait un renouvellement l’année prochaine, notre association pourrait saisir le tribunal administratif pour faire annuler l’arrêté. 

Lire aussi : Urbanisme. À Trélévern, campings et Loi Littoral ne font pas bon ménage

La loi Littoral, dans la bande des 100 mètres, en zone non urbanisée ne souffre que peu d’exceptions. Celles-ci concernent « des installations nécessaires à des services publics ou à des activités économiques exigeant la proximité immédiate de l’eau dans les espaces non urbanisés de la bande des 100 mètres », selon le code de l’urbanisme, ainsi que le rappelait la Gazette des communes en mai 2022. Les paillotes, pas plus que les food-trucks n’en font partie. Car les restaurants mobiles sont aussi concernés.

Contactés, le maire et le gérant de la paillote n’ont pas répondu à nos sollicitations à l’heure de la publication de cette information.

https://www.ouest-france.fr/environnement/en-bretagne-cette-paillote-de-bord-de-mer-est-dans-le-collimateur-dune-association-028195b6-a107-11ef-b119-2c8e787cc364

 

Ouest-France

À Guerlesquin, le périmètre du site patrimonial remarquable validé par les élus

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Lors du conseil municipal de Guerlesquin (Finistère), jeudi 7 novembre 2024, les élus ont approuvé le périmètre du site patrimonial remarquable, en cours de création dans le centre du bourg.

L’ancienne prison seigneuriale, tout comme l’église Saint-Ténénan, entre dans le périmètre de protection du patrimoine, à Guerlesquin (Finistère).

L’ancienne prison seigneuriale, tout comme l’église Saint-Ténénan, entre dans le périmètre de protection du patrimoine, à Guerlesquin (Finistère). | OUEST-FRANCE

Lors du conseil municipal de Guerlesquin (Finistère), jeudi 7 novembre 2024, les élus ont approuvé le rayon du périmètre du site patrimonial remarquable, en cours de création dans le centre bourg. La zone s’étend sur 500 mètres autour des deux monuments historiques, à savoir l’ancienne prison seigneuriale et l’église Saint-Ténénan. Le conseil a émis un avis favorable à l’unanimité.

Auparavant, la proposition de périmètre a été largement approuvée « en vue du passage devant la commission nationale du patrimoine et de l’architecture, qui sera sollicité par Morlaix communauté », explique le maire de la commune, Eric Cloarec.

Le projet va être soumis à une enquête publique

Ces deux votes représentent une étape supplémentaire dans une procédure entamée lors du conseil municipal du 27 juin 2018, qui avait voté la création d’un site patrimonial remarquable au centre bourg, un classement qui garantit une protection et une mise en valeur du patrimoine architectural.

LIRE AUSSI : Guerlesquin. Qu’implique la création d’un site patrimoine remarquable pour la commune ?

Morlaix communauté, autorité compétente en matière d’urbanisme, avait validé la démarche le 28 mars 2022. Le périmètre a ensuite été élaboré en collaboration avec la commune de Guerlesquin, Morlaix communauté, l’architecte des bâtiments de France et la Direction régionale des affaires culturelles. La population a été associée au projet, avec l’organisation de plusieurs temps de concertation : réunion publique, conférence sur l’histoire et le patrimoine de la commune, questionnaire distribué (19 réponses ont été reçues en mairie), balade urbaine, exposition sur le parvis de la mairie etc.

Désormais, le projet va être soumis à une enquête publique.

L’ancienne poste vendue

Par ailleurs, le conseil a approuvé à l’unanimité la vente de l’ancien bureau de poste, qui a définitivement fermé en début d’année, pour 150 000 €. Le bâtiment est situé au 1, place du Champ-de-Bataille, sur une parcelle de 458 m². « Les frais seront à la charge de l’acquéreur », précise le maire. Depuis le 15 janvier, la mairie accueille une agence postale communale dans ses locaux.

L’éclairage public sera éteint durant la nuit

Dans le cadre de la maîtrise d’énergie de la commune, le conseil valide à l’unanimité « l’interruption de tout ou partie de l’éclairage public durant la nuit. Dans le cadre du dispositif Ecowatt, l’éclairage public pourra être interrompu occasionnellement. Les périodes de coupures devront être de courtes durées et sur des secteurs définis par le Syndicat départemental d’énergie et d’équipement (SDEF) ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/guerlesquin-29650/a-guerlesquin-le-perimetre-du-site-patrimonial-remarquable-valide-par-les-elus-f12abe10-a02e-11ef-8137-8816e784874b

 

Ouest-France

Leur habitat léger fait polémique dans le Finistère : ils réclament l’accès à « un logement digne »

Anthony RIO, avec notre correspondant local

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Deux habitants de La Feuillée ont été auditionnés par la gendarmerie de Huelgoat (Finistère), ce 11 novembre 2024. En cause ? Une construction réalisée sans autorisation. 150 manifestants leur ont apporté leur soutien, craignant la destruction de ce logement, et ont alerté sur les difficultés rencontrées par les habitants pour se loger dans les monts d’Arrée.

150 personnes ont manifesté à Huelgoat, ce lundi matin.

150 personnes ont manifesté à Huelgoat, ce lundi matin. | OUEST-FRANCE

Un rassemblement inhabituel a surpris, à Huelgoat (Finistère) ce lundi 11 novembre 2024. 150 personnes ont manifesté devant la gendarmerie de la commune, en soutien à deux habitants de La Feuillée, un père et sa fille.

Ces derniers étaient auditionnés ce lundi matin dans le cadre d’une enquête concernant la construction d’une habitation dont les murs sont en torchis. Récemment construit dans un bois du lieu-dit Kermabilou, le logement occupé par la fille se situe dans une parcelle privée appartenant au père. Selon nos informations, la création de l’habitat n’aurait pas été précédée d’une demande de permis de construire et enfreindrait les règles du Plan local d’urbanisme (Plu). Cela expose les occupants à une infraction du code de l’urbanisme.

« Cette zone n’est pas constructible »

C’est la nouvelle brigade de gendarmerie mobile des monts d’Arrée, en service depuis cet été, qui a constaté la présence de l’habitation cet été, comme le raconte le maire de La Feuillée, Jean-François Dumonteil. « Cet été, les gendarmes m’ont demandé si une autorisation avait été demandée en amont pour la construction du logement. Je leur ai répondu que non, car cette zone n’est pas constructible. C’est la gendarmerie qui a lancé cette procédure. J’avais dit au propriétaire qu’il n’avait pas le droit de construire ici. Je ne suis pas contre les habitats légers, mais il faut que ce soit sur des zones constructibles. »

Lire aussi : Hameau léger en Finistère : comment les habitants vont-ils gérer le lieu financièrement ?

Le propriétaire du terrain et l’habitante de ce logement, qui souhaitent rester anonymes, craignent la destruction de cette habitation à l’issue de la procédure. Ils saluent la mobilisation de soutien : « Ça fait chaud au cœur. Ça montre qu’on est un territoire en lutte. »

« Manque criant de logements sociaux et locatifs »

S’appuyant sur cette actualité, les organisateurs, qui ont appelé à manifester par le bouche-à-oreille, ont souhaité sensibiliser aux difficultés de se loger dans les monts d’Arrée. Ce mouvement est à l’initiative d’un collectif de citoyens, qui n’a pas encore de nom.

En matinée, les manifestants se sont rassemblés devant la mairie. | OUEST-FRANCE

« Nous voulons mettre en avant le problème criant du manque de logements sociaux et locatifs. Sans logement, il n’y a pas de nouveaux habitants, pas de jeune génération, pas de vie, pas de besoin, pas de consommation, pas de territoire, explique un participant. On ne veut pas voir les monts d’Arrée devenir un territoire sans vie. » Un autre ajoute : « Beaucoup de gens n’ont pas d’alternative à ces habitats, car ils n’ont pas accès à un logement digne. »

« On veut que les élus s’engagent »

« On refuse cette idée qu’il soit possible d’expulser les occupants d’habitats illégaux mais légitimes », complète un membre du collectif. « On voudrait que ces questions soient au cœur des prochaines élections municipales. C’est prioritaire. On veut que les élus s’engagent. » Le cortège s’est ensuite dirigé pacifiquement vers la mairie d’Huelgoat et une discussion s’est engagée avec le maire d’Huelgoat et la députée socialiste du Finistère, Mélanie Thomin, venue commémorer le 11-Novembre. Cérémonie qui a d’ailleurs dû être retardée de quelques minutes.

https://www.ouest-france.fr/societe/logement/leur-habitat-leger-fait-polemique-dans-le-finistere-ils-reclament-un-acces-a-un-logement-digne-99584a0e-a038-11ef-8137-8816e784874b

 

Le Diben lundi 11 novembre 2024

Plougasnou. Cérémonie du 11 Novembre 2024

Montage photos pyb29. Casque d'Emile Guillesser. Photo pyb29

Photos pyb29

Casque du caporal d'Émile Guillesser, mort pour la France le 11 juillet 1916 à la Bataille de la Somme, son corps n'a jamais été retrouvé ( ce casque est celui qu'il portait lors de sa première blessure en 1915).

Diaporama de la cérémonie du 11 Novembre 2024: https://youtu.be/gZQfdLtSMJQ 

 

Ouest-France

Avec 563 membres de 18 à 96 ans, Le Magnolia est l’une des plus grosses associations de Douarnenez

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Les membres de l’association Le Magnolia se sont réunis à la salle des fêtes de Douarnenez (Finistère), jeudi 7 novembre 2024, pour leur 38e assemblée générale. C’est une des plus grosses associations de loisirs et de culture de Douarnenez.

Le président de l’association, Guy Yan.

Le président de l’association, Guy Yan. | OUEST-FRANCE

Les membres de l’association Le Magnolia se sont réunis à la salle des fêtes de Douarnenez (Finistère), jeudi 7 novembre 2024, pour leur 38e assemblée générale. C’est une des plus grosses associations de loisirs et de culture de Douarnenez.

 Notre but est de créer, d’organiser et de gérer toutes les activités de loisirs et de culture souhaitées par les adhérents. Notre objectif est aussi d’apporter du lien social au moindre coût , souligne Guy Yan, président de Magnolia.

Cette année, l’association ne compte pas moins de 563 adhérents, dont 88 nouveaux. Leur âge varie de 18 à 96 ans.

Elle propose trente activités diverses variées : peinture, couture, tricot, jeux de cartes, échec, mosaïque, cuisine, randonnée, écriture et bien d’autres. Il y en a pour tous les goûts. Mais ces activités ne pourraient pas exister sans la présence des bénévoles.

Les bénévoles : 9 000 heures de travail chaque année

 Les bénévoles qui encadrent les animations sont au nombre de 46 bénévoles. Ils ont vraiment un engagement hebdomadaire exemplaire. Les bénévoles sont créatifs et généreux. Ils donnent de leur temps et transmettent leur passion. Cela représente 9 000 heures de travail chaque année », se réjouit le président.

Le Magnolia ne fonctionne que sur la cotisation des adhérents. Cette contribution permet de maintenir depuis deux ans, la cotisation à un niveau très acceptable de 25 € par personne pour un accès aux 30 activités , souligne-t-il.

En 2023-2024, l’association a organisé de nombreuses animations, dont l’exposition de peinture, photos et travaux manuels des adhérents, qui ont accueilli pas moins de 700 visiteurs. Plusieurs sorties ont été organisées comme la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel.

Pour 2024-2025, les membres de l’association participeront au Téléthon. Ils organiseront leur exposition de peinture, photos et travaux manuels du 5 au 13 avril 2025.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/avec-563-membres-de-18-a-96-ans-le-magnolia-est-lune-des-plus-grosses-associations-de-douarnenez-9279902a-9f67-11ef-8137-8816e784874b

 

Ouest-France

Éclairage, alimentation, vélo… Le Pacte transition Locquénolé dresse un bilan des actions menées

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Le groupe Pacte transition Locquénolé (Finistère) a dressé un bilan des actions menées par la municipalité depuis 2020, dans le cadre des mesures du Pacte pour la transition. Vélo, alimentation, éclairage… On fait le point.

Le groupe Pacte transition pour Locquénolé a fait un bilan des actions menées depuis les élections de 2020.

Le groupe Pacte transition pour Locquénolé a fait un bilan des actions menées depuis les élections de 2020. | PACTE TRANSITION POUR LOCQUÉNOLÉ

Le groupe Pacte transition Locquénolé a dressé un état des lieux des mesures prises par la municipalité, depuis son élection en 2020.

Concrètement, l’objectif du Pacte est « d’obtenir une commune plus écologique, solidaire et démocratique », écrit le groupe. Il poursuit : « En 2020, la municipalité de Locquénolé s’était engagée sur douze mesures du Pacte pour la transition, à mettre en place d’ici 2026. »

Un bon point pour l’alimentation

Le groupe note que « concernant la sobriété énergétique, l’éclairage public a été diminué sur une partie de la commune, sauf au centre du village avec malheureusement le maintien de quatre gros projecteurs autour de l’église », estime-t-il.

À propos de l’alimentation, « l’engagement était de proposer une alimentation biologique, moins carnée, locale et équitable dans la restauration collective. Un repas végétarien par semaine est fourni aux enfants de l’école, une cuisine qualitative composée de produits locaux, et préparée localement », se satisfait le groupe.

Pour les déchets, un bac à marée a été installé en bord de mer et une information circule sur le ramassage des déchets sur le littoral, par le biais de la lettre mensuelle de la commune. En matière d’inclusion sociale, la municipalité a proposé aux habitants un accompagnement au numérique avec une assistance humaine, grâce à un partenariat avec la fondation Ildys.

Des projets issus de la démocratie participative

Pour ce qui est de la démocratie participative, « un dispositif de participation d’initiative citoyenne par un budget participatif a été mis en place […]. Deux projets ont été choisis par les habitants : la pause d’un grillage autour d’une aire de jeux d’enfants ainsi que l’installation de tables et bancs sur la place du préau pour rendre l’endroit plus convivial ».

Lire aussi : En hommage à Paul Varry, ils participent à la 25e Vélorution entre Locquénolé et Morlaix

Au sujet des mobilités actives, un abri à vélos a été installé sur le parking de l’école, ainsi que des range vélo façon râtelier. Le Pacte transition Locquénolé indique cependant que « seuls les arceaux permettent l’appui du vélo sur un point fixe, sans dommage. Les râteliers peuvent causer des dégâts sur les roues ».

Enfin, concernant la sécurisation routière, les usagers représentés par le Pacte Transition Locquénolé souhaiteraient « être consultés dans la construction du plan « zone 30 » et autres travaux de ralentisseurs divers et variés prévus dans la commune fin 2024, début 2025 », écrivent-ils.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/locquenole-29670/eclairage-alimentation-velo-le-pacte-transition-locquenole-dresse-un-bilan-des-actions-menees-2e797404-9acc-11ef-8427-693a3d68f0d6

 

Ouest-France

« C’est un honneur » : Annick Leroy a créé dix statues de Bretons célèbres visibles à Carhaix

Recueilli par Anthony RIO.

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La sculptrice Annick Leroy a réalisé dix statues visibles à Carhaix (Finistère), dont celles d’Anjela Duval et de Sébastien Le Balp, inaugurées samedi 9 novembre 2024.

Annick Leroy, sculptrice, a réalisé dix statues dont celles d’Anjela Duval et de Sébastien Le Balp.

Annick Leroy, sculptrice, a réalisé dix statues dont celles d’Anjela Duval et de Sébastien Le Balp. | OUEST-FRANCE

Les œuvres d’Annick Leroy sont présentes dans plusieurs lieux de Carhaix (Finistère) : les statues du cheminot de la loco Mallet, des sœurs Goadec, des quatre « As bretons vainqueur du Tour de France », c’est elle. Elle a aussi créé la statue d’Anjela Duval et celle de Sébastien Le Balp. L’artiste était présente lors de leur inauguration, samedi 9 novembre 2024.

Que ressentez-vous au moment d’inaugurer deux de vos œuvres ?

Redonner vie à des personnages qui ont disparu et qui font partie de la culture locale, c’est un honneur et un plaisir énorme.

Votre statue la plus récente est celle de Sébastien Le Balp. Quel a été le processus de création ?

Sébastien Le Balp, c’est un chef, quelqu’un de charismatique et qui soulève les foules. Quelqu’un de particulièrement intelligent et un aventurier. Je prends toujours un modèle pour créer des statues. Je travaille l’attitude par rapport à ce que j’ai compris et découvert dans sa biographie. Une fois que j’ai l’attitude, on fabrique un squelette en fer à béton sur lequel je mets de l’argile en respectant les points anatomiques. Je le représente nu. Une fois qu’il est là, je l’habille avec des vêtements semblables à ce qui pouvait se porter à l’époque. J’ai fait de la couture. Ça demande un peu de recherche.

Je fais ensuite le portrait. Dans le cas de Sébastien Le Balp, je ne pouvais m’appuyer que sur une gravure, mais on ne peut pas dire que ça lui ressemble. J’ai plutôt travaillé sur l’expression. Dans le cas d’Anjela Duval, il y avait beaucoup de documents, de photos.

Il y a une opération de moulage de la sculpture. Cela se fait en élastomère, par une fonderie, afin de couler une cire. Cette cire est exactement l’image de la sculpture. On y fait ensuite un bronze à la cire perdue. Pour terminer, il y a les étapes de finition et de patine.

Vous aimeriez que la statue d’Anjela Duval soit surélevée.

Il faudrait la mettre sur une estrade pour qu’elle soit à notre hauteur quand nous sommes debout. Et il faudrait, derrière, un rideau de verdure assez haut pour qu’elle soit dans un environnement cosy.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/cest-un-honneur-annick-leroy-a-cree-dix-statues-de-bretons-celebres-visibles-a-carhaix-7f4295a4-9ec9-11ef-833b-d10e11afc3f8

 

Ouest-France

La santé mentale des élus, sujet central de la conférence des maires du Pays Centre Ouest Bretagne

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Il sera question de la santé mentale des élus lors de la conférence des maires du Pays Centre Ouest Bretagne, organisée à Gourin (Morbihan), le 14 novembre 2024.

De gauche à droite : Isabelle Le Gal, animatrice santé du Pays Cob, Jean-Charles Lohé, président du Pays Cob, Catherine Henry, adjointe au maire de Gourin et élue référente santé du Pays Cob et Jean-Pierre Hémon, référent santé du Pays Cob.

De gauche à droite : Isabelle Le Gal, animatrice santé du Pays Cob, Jean-Charles Lohé, président du Pays Cob, Catherine Henry, adjointe au maire de Gourin et élue référente santé du Pays Cob et Jean-Pierre Hémon, référent santé du Pays Cob. | OUEST-FRANCE

Le Pays centre Ouest Bretagne (Cob) organise une conférence des maires le jeudi 14 novembre 2024 à Gourin (Morbihan). Il s’agira d’un temps d’échange sur le sujet de la santé et notamment la santé mentale des élus.

« La charge mentale est parfois forte et on ne veut pas forcément amener cela en famille », expose Jean-Charles Lohé, président du Pays Cob. « Les élus ont souvent la tête dans le guidon ce qui peut, parfois, être le début d’un enfermement, ajoute Jean-Pierre Hémon, le référent santé du Pays Cob. Un des moyens de ne pas arriver à la démission est de parler de leur mal-être assez tôt pour disposer des armes nécessaires. » Deux dispositifs leur seront présentés.

« Ces violences peuvent déstabiliser les élus »

Le premier est l’Apesa (Aide psychologique pour les entrepreneurs en souffrance aiguë) désormais aussi dédié aux élus. « C’est complètement anonymisé. L’élu qui en a besoin ou une personne proche peut appeler l’Apesa, ce qui donne lieu à une prise en charge rapide, en quelques minutes, puis la possibilité d’avoir accès gratuitement à un psychologue, localement, jusqu’à cinq consultations », détaille Jean-Charles Lohé.

Le dispositif Cob de lutte contre les violences sexistes, sexuelles et intrafamiliales, action déployée par le Réseau des centres d’information pour les droits des femmes et des familles (CIDFF) sera aussi au programme. « Ces violences peuvent aussi déstabiliser les élus, poursuit Jean-Pierre Hémon. Ce dispositif permet d’avoir une boîte à outils à utiliser lorsqu’on est confrontés à ces situations. »

Tous les élus sont conviés à ce temps d’échange. « On peine souvent à les attirer », souffle Jean-Pierre Hémon. « On espère qu’il y aura de nombreuses communes représentées, avec des élus qui pourront se faire le relais auprès de leurs collègues », ajoute Catherine Henry, adjointe au maire de Gourin, élue référente santé du Pays Cob.

Cette conférence des maires aura lieu à partir de 17 h le 14 novembre à la salle des fêtes de Tronjoly, à Gourin. Apesa : 07 48 15 92 84 ; CIDFF : 07 44 51 72 25.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/gourin-56110/la-sante-mentale-des-elus-sujet-central-de-la-conference-des-maires-du-pays-centre-ouest-bretagne-a5c431c4-9c3f-11ef-8c9a-d91c37658659

 

Ouest-France

Locations touristiques régulées : propriétaire en Finistère, qu’est-ce que ça change pour vous ?

Alan LOQUET.

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Le Parlement a adopté, jeudi 7 novembre 2024, la loi régulant la location de meublés en courte durée. Vous êtes propriétaires, en Finistère, d’un bien concerné par cette nouvelle réglementation ? Qu’est-ce que cela change pour vous ? Allez-vous retirer votre location du marché ? Écrivez-nous !

La France compte 900 000 meublés loués en courte durée.

La France compte 900 000 meublés loués en courte durée. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le Parlement a adopté, jeudi 7 novembre 2024, une proposition de loi visant à réguler les locations touristiques. Le texte était porté par la députée de la 1re circonscription du Finistère (Quimper-Briec-Fouesnant), Annaïg Le Meur (Ensemble pour la République).

Lire aussi : RÉCIT. La crise du logement était sous nos yeux, la crise immobilière l’a rendue visible

L’objectif ? Mieux encadrer la location de courte durée afin de rendre des logements davantage disponibles à la longue durée. Le Finistère, comme une large partie de l’Hexagone, n’échappant pas à la crise du logement.

Vous êtes propriétaire d’un bien loué en courte durée en Finistère ? Écrivez-nous !

Le législateur autorise les maires à limiter l’essor des logements de tourisme. Par exemple, les communes comptant plus de 20 % de résidences secondaires pourront, à travers une modification simplifiée de leur Plan local d’urbanisme (PLU), réserver des zones à la construction de résidences principales. Par ailleurs, tous les meublés de tourisme devront être enregistrés dans leur commune. Cela permettra aux maires d’instaurer un quota pour ce type de locations.

Lire aussi : Pour faire face à la crise du logement, Quimper durcit l’encadrement des meublés de tourisme

Les meublés touristiques ne seront également plus exemptés de diagnostics de performance énergétique (DPE). Enfin, les avantages fiscaux seront revus à la baisse, à partir des revenus 2025 déclarés en mai 2026, soit un abattement de 50 % jusqu’à 77 700 € de recettes (71 % jusqu’à 188 700 € pour les meublés « classés »).

Vous êtes propriétaire d’un bien loué en courte durée en Finistère ? Qu’est-ce que cela change pour vous ? Envisagez-vous de mettre votre logement à louer en longue durée ? Allez-vous arrêter de louer votre bien, voire pensez-vous le mettre en vente ?

Votre témoignage nous intéresse et pourrait servir à la rédaction d’un article. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire ci-dessus.

https://www.ouest-france.fr/societe/logement/locations-touristiques-regulees-proprietaire-en-finistere-quest-ce-que-ca-change-pour-vous-1e25c1da-9eae-11ef-833b-d10e11afc3f8

 

Ouest-France

En Bretagne, jolie commune littorale de 3 000 habitants recherche médecins généralistes

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La petite ville de Carantec (Finistère), près de Morlaix, va se positionner pour acheter un cabinet médical dans la commune. Elle cherche des médecins généralistes, pour en occuper les bureaux.

Alban Le Roux, premier adjoint à Carantec (Finistère), et Nicole Ségalen-Hamon, maire, travaillent à renforcer l’offre de santé dans la commune.

Alban Le Roux, premier adjoint à Carantec (Finistère), et Nicole Ségalen-Hamon, maire, travaillent à renforcer l’offre de santé dans la commune. | OUEST-FRANCE

Agir plutôt que subir : la municipalité de Carantec (Finistère) a choisi. En août 2024, l’un des deux médecins généralistes de la commune a annoncé quitter le cabinet dans lequel il travaillait jusqu’à présent. Et ce au 1er janvier 2025.

Si une affiche, sur le cabinet en question, indique qu’il recherche un autre local dans la commune, face à son départ, les propriétaires du bâtiment ont choisi de le mettre en vente.

Un cabinet « opérationnel, central, agréable »

La mairie de Carantec a décidé de se positionner pour l’acheter. Une délibération sera proposée au vote en ce sens, lors du conseil municipal du 14 novembre 2024. « On a été réactif, on a senti l’inquiétude de la population », note la maire, Nicole Ségalen-Hamon.

Cet achat permet à la commune de s’assurer que le lieu restera un cabinet médical. La maire espère que l’opération sera finalisée pour début 2025. Même si la commune se mobilise, l’élue souligne malgré tout que « la santé est une compétence régalienne, pas communale. »

Le cabinet médical dans la commune de Carantec (Finistère), pourrait être acheté par la mairie, afin d’assurer une pérennité dans l’offre médicale du territoire. | OUEST-FRANCE

En achetant le cabinet, qui est « opérationnel, central, agréable et qui peut être dans une continuité d’usage », la mairie envisage deux options. La première, c’est que deux médecins libéraux, en plus de celle déjà présente, viennent s’installer, puisque le cabinet compte trois bureaux, en plus d’un espace secrétariat, et même « un appartement, au-dessus du cabinet ». L’un des bureaux est déjà libre, et l’autre le sera dès le 1er janvier 2025, en raison du départ du médecin évoqué plus haut.

Lire aussi : Dans cette ville du Finistère, pourquoi ça coince pour ouvrir un centre de santé éphémère ?

L’autre option envisagée est la création d’un centre de santé, comme à Morlaix, « Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner ou Roscoff, avec la fondation Ildys, avec des médecins salariés. Mais cette solution est plus coûteuse pour la municipalité », pointe l’élue, qui veut éviter « une coupure », dans l’offre de santé dans la commune.

Lire aussi : Nouveau centre de santé à Morlaix : « Certains n’avaient plus de médecin traitant depuis longtemps »

Avec ses 3 200 habitants l’hiver, et encore plus l’été, la commune littorale, qui affiche une population vieillissante, sait l’enjeu d’avoir une offre de santé à la hauteur des besoins des habitants.

Un autre projet à moyen terme : une maison médicale

En parallèle, la municipalité travaille également, « à moyen terme », à la création d’une maison médicale. En juin, la maire avait réuni les professionnels de santé du secteur : infirmiers, infirmières, kinés, podologue… afin de mener une réflexion sur le sujet, avec l’installation potentielle sur un terrain près de l’Ehpad de Kerlizou.

« On n’abandonne pas du tout ce projet, appuie-t-elle. On sait qu’il y a une attente importante de la part des professionnels de santé de travailler ensemble », dit-elle. Alban Le Roux, premier adjoint, complète : « On sait aussi que la santé ne se limite pas uniquement à la présence de médecins généralistes. » Les médecins intéressés peuvent adresser un mail à accueil@ville-carantec.com

https://www.ouest-france.fr/sante/en-bretagne-jolie-commune-littorale-de-3-000-habitants-recherche-medecins-generalistes-1fc8486c-9e88-11ef-84c9-4bebe8d0c332

 

Ouest-France

ENTRETIEN. Inès Léraud, son enquête sur ce remembrement breton qui a « détruit la société paysanne »

Propos recueillis par Maiwenn Raynaudon-Kerzerho pour Bretons.

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Dans cet entretien livré à « Bretons », Inès Léraud autrice du livre « Algues Vertes » revient sur sa nouvelle enquête, dédiée au remembrement des années 50. Cette nouvelle BD « champs de bataille » à paraître s’appuie sur les travaux de Léandre Mandard, historien et fils de paysans, qui revient également sur la question ici.

Inès Léraud et Léandre Mandard.

Inès Léraud et Léandre Mandard. | EMMANUEL PAIN

C’est certainement le bouleversement le plus profond qu’a connu le paysage breton. À partir des années 1950, le remembrement a poussé à détruire haies et talus, et même à rectifier des rivières, pour agrandir les parcelles au nom de la mécanisation et de la productivité. La Bretagne en a été changée à jamais, y compris dans sa culture et son mode de vie. C’est ce que raconte Champs de bataille, la nouvelle BD d’Inès Léraud, autrice du best-seller Algues vertes. Une enquête passionnante, à paraître le 20 novembre, qui s’appuie sur les travaux de Léandre Mandard, historien et lui-même fils de paysans.

Lire aussi : Anne-Claire Pons, directrice de Produit en Bretagne : « tout part de la conscience d’être Breton »

Bretons : Inès Léraud, pourquoi, après avoir travaillé sur les algues vertes, vous êtes-vous intéressée au remembrement ?

Inès Léraud : Quand je me suis installée en Bretagne en 2015, parmi les témoins que j’enregistrais pour mes reportages radiophoniques pour France Culture, l’histoire du remembrement revenait beaucoup. Ayant grandi dans le Maine-et-Loire, puis ayant vécu à Nantes et à Paris, je n’avais jamais entendu ce mot-là. J’ai eu l’impression de découvrir un pan de l’histoire qui paraissait resté vif dans toutes les mémoires en Centre-Bretagne mais qui était inconnu pour les populations non paysannes. Et même si elle était très présente dans la tête des gens, j’avais l’impression que c’était une histoire qui n’avait été écrite nulle part. J’ai commencé ce travail dès la fin de la BD Algues vertes, j’ai tout de suite dit à mon éditeur que ça serait le prochain livre. Mais je ne sais pas si j’aurais vraiment réussi si je n’avais pas rencontré Léandre, en 2020.

Portrait d’Inès Léraud. | EMMANUEL PAIN

Car vous, Léandre Mandard, vous préparez une thèse sur l’histoire du remembrement. Qu’entend-on d’ailleurs par ce terme ?

Léandre Mandard : Le remembrement, c’est une politique de modernisation agricole, qui a consisté, à l’échelle d’une commune, en un échange obligatoire et généralisé des parcelles de façon à les agrandir et à les regrouper autour des exploitations. Cela visait essentiellement à adapter le parcellaire au tracteur et à la motorisation. Dans les régions de bocage comme la Bretagne, ça s’est traduit par un bouleversement complet du paysage. Les talus et les haies étaient considérés comme des obstacles à l’utilisation rationnelle du sol par les ingénieurs du génie rural qui encadraient ces opérations largement subventionnées par l’État. Ils ont donc été détruits. La grande période du remembrement, c’est entre les années 1950 et 1980.

Portrait Léandre Ménard. | EMMANUEL PAIN

Cette politique est menée au nom de la modernisation, de l’amélioration des conditions de vie des paysans ?

L. M. : C’est le récit qui aide à faire passer ces mesures et cette politique. Il présente un seul itinéraire de progrès qui est celui qui profite le plus à l’industrie. Avec cette évolution vient une amélioration concrète des conditions de travail et de vie. Mais ne pas dissocier cette amélioration des conditions de vie de cette trajectoire de modernisation est faire comme si cela avait été la seule voie possible. Pourtant, assez précocement, il y a eu des résistances, des voix discordantes.

I. L. : Ce qui est intéressant, c’est de déconstruire des récits qu’on a acceptés tels quels. Par exemple, on a intégré l’idée qu’après-guerre, et pendant une longue période, la modernisation à marche forcée des fermes était nécessaire pour que la France atteigne son autonomie alimentaire. Alors qu’en réalité, quand on étudie les archives, on découvre que les premières crises de surproduction agricole arrivent dès le début des années 1950. Durant notre enquête, on a rencontré des discours contradictoires. D’abord celui du syndicat agricole majoritaire, qui dit que la France était dans un état déplorable, qu’il fallait sauver les agriculteurs. Et puis, celui d’anciens qui nous disaient : “Certes, on était très pauvres, mais on n’était pas misérables. On ne connaissait pas la misère que certains agriculteurs vivent aujourd’hui”. C’était difficile de se situer dans ces discours.

Vous racontez qu’il fallait faire des paysans des capitalistes, des chefs d’entreprise ?

I. L. : Pas vraiment des capitalistes. Le projet était plutôt que l’agriculture, qui était encore un système préservé des intérêts capitalistes, rejoigne le monde capitaliste, que les agriculteurs sortent de l’autosubsistance, de la production locale. Il fallait que l’agriculture serve l’industrie de quatre façons : qu’elle cesse de produire des denrées transformées, comme le beurre, le fromage, pour produire des matières brutes, alimentant les usines. Qu’on diminue très fortement le prix des marchandises agricoles, pour que les consommateurs puissent réserver une grosse partie de leur budget à acheter des produits manufacturés. Qu’on diminue le nombre de paysans pour qu’ils servent de main-d’œuvre dans les usines. Et enfin, que l’agriculture soit consommatrice de produits industriels comme les machines, les engrais, les pesticides…

L. M. : On cherche à développer une mentalité capitaliste chez les agriculteurs. Beaucoup d’entre eux sont en réalité devenus des prolétaires, comme le disait le syndicaliste paysan Bernard Lambert.

Concrètement, comment se passe le remembrement ?

L. M. : La loi de 1941 autorise les préfets à décider du remembrement d’une commune. Mais en général, c’était le conseil municipal qui le demandait. Il suffisait que quelques agriculteurs formulent la demande. Et dès lors que le remembrement est déclaré sur une commune par la préfecture, il devient obligatoire et personne ne peut s’y soustraire. Une machine administrative se met en place, avec une commission communale de remembrement qui est nommée par le préfet.

I. L. : Dans cette commission, il y a, en plus de quelques agriculteurs choisis par la FDSEA, le maire, la DDA (direction départementale de l’agriculture), le cadastre, un juge de paix. Ils regardent la qualité des terres, et ensuite leur attribuent un nombre de points. Puis on donne à chaque propriété de nouvelles parcelles, censées représenter l’équivalence de l’ancien parcellaire, en nombre de points. Et partout – les archives départementales notamment en regorgent –, on voit des plaintes avec toujours les mêmes reproches : les agriculteurs de la commission communale et leurs amis ont été avantagés au détriment des autres.

Tout ça est très autoritaire, il n’y a aucun recours possible et on envoie même les CRS pour protéger les bulldozers ?

I. L. : Officiellement, il y a des recours possibles. Mais, dans la réalité, la voie judiciaire est un leurre : une infime minorité des agriculteurs obtiendra gain de cause. On a plutôt de nombreux témoins, c’est très triste de découvrir cela dans les archives, qui se battent pendant des années, perdent beaucoup de temps et se ruinent en frais judiciaires, pour rien. En effet, les recours ne sont pas suspensifs, donc les travaux et les échanges de parcelles ont lieu malgré les recours, et il est quasi impossible de revenir en arrière.

L. M. : Ce n’était pas à la portée de tout le monde de maîtriser les codes du droit. C’est assez émouvant de lire les registres de réclamation, on voit l’écriture un peu maladroite de gens qui disent qu’ils refusent car ils sont trop vieux pour aller voir les nouvelles parcelles… Ce sont des arguments qui ne cadrent pas avec les arguments recevables juridiquement.

I. L. : On discriminera ces personnes en disant que ce sont des opposants systématiques au remembrement, des “anti-progrès”, des “arriérés”.

Voire que ce sont des fous ? À Trébrivan, un jeune homme qui s’oppose au remembrement sera interné d’office ?

L. M. : Oui, il s’agit de Gildas Le Coënt, interné de force à l’hôpital de Plouguernével en 1977, parce qu’il défendait le verger de son père qui allait disparaître sous les lames du bulldozer. Il y a eu plusieurs cas d’internement sous contrainte d’opposants.

I. L. : Un de nos personnages est un infirmier psychiatrique du Limousin. Il témoigne avoir rencontré dans l’hôpital où il travaillait beaucoup de personnes autant marquées par la guerre d’Algérie que par le remembrement, traumatisées…

Il y a quand même eu une demande sociale en Bretagne pour le remembrement ?

I. L. : C’est en effet ambivalent. André Pochon (agriculteur et écologiste, ndlr) le dit : “Je ne me souviens pas d’un seul jeune agriculteur qui était contre le remembrement”. Après-guerre, il y a une nouvelle génération d’agriculteurs, portée par la Jac (Jeunesse agricole catholique, ndlr), qui, depuis les années 1930, milite pour l’agrandissement des fermes, et perçoit l’exode rural comme une nécessité.

Cette génération croit vraiment dans la modernisation. Ce ne sont pas des éléments de communication, c’est sincère. Il y a une forme d’émancipation de la société rurale qui passerait, selon l’itinéraire proposé par la Jac, par le productivisme.

C’est pour cela que c’est complexe de retracer cette histoire. En fait, beaucoup désiraient le remembrement, ou du moins des changements. Le problème, c’est comment ça a été fait.

Les conséquences de ce remembrement sont nombreuses, et d’abord paysagères. Le paysage qu’on voit aujourd’hui en Bretagne n’a rien à voir avec celui qu’il était après-guerre ?

I. L. : Ça dépend des zones. Par exemple, autour de Trémargat, dans les Côtes-d’Armor, ça n’a pas été remembré, car on considérait que les terres étaient trop pauvres et que ce pays allait de toute façon péricliter. C’est étonnant, car c’est aujourd’hui un des villages les plus vivants du Centre-Bretagne, les plus inspirants en matière d’agriculture. Il reste donc quelques traces du bocage. Mais il y a des zones qui ont été complètement transfigurées : autour de Loudéac, Lamballe, Pontivy… Le Morbihan est le département le plus remembré, aux trois quarts. À l’échelle de la Bretagne, c’est les deux tiers.

Il y a aussi des conséquences environnementales qui n’avaient pas été anticipées ?

L. M. : La période massive de remembrement en Bretagne va de 1960 à 1975. Le géographe Pierre Flatrès appelle cette période celle de la “table rase”. On a remembré de façon massive, l’aménagement a été radical, on a rasé le bocage et on allait jusqu’à rectifier les cours d’eau pour géométriser les parcelles au maximum, pour gagner quelques minutes sur le tracteur.

I. L. : Dès la fin des années 1960, des scientifiques de l’Inra alertent sur le fait que ce bocage régulait le climat, était une réserve de biodiversité et notamment d’une faune prédatrice des rongeurs et insectes qui s’attaquent aux cultures, il permettait d’absorber les surplus d’eau, il empêchait l’érosion de la terre, il avait un rôle de protection du vent…

Il y a aussi des conséquences sociales : c’est la fin d’une société paysanne, avec des conflits très durs qui naissent entre des familles ?

I. L. : Oui. Ça a été une césure d’ordre anthropologique. Tout va changer. L’auto-organisation, cette façon de réfléchir plus collective qu’individuelle, va être transformée.

L. M. : Là où il y a eu du remembrement, en général, il y a eu du conflit. Ça a participé à mettre les gens en concurrence entre eux, à rompre des formes de solidarité paysanne et villageoise. Cela a conduit à l’extinction d’une société paysanne. Le remembrement a été une évolution très brutale. Les parcelles n’avaient plus de nom, mais un numéro…

Vous évoquez plusieurs cas de suicide ?

I. L. : La chercheuse Michèle Salmona a enquêté sur ce que traversent les paysans pris dans des processus de modernisation. Elle met en évidence, à partir des années 1960, un nombre de suicides plus important parmi les paysans que dans le reste de la population à cause de la façon dont cette modernisation est vécue. Avec l’arrivée du crédit, par exemple, qui les préoccupe jusqu’à la perte de sommeil…

Les paysans perdent leur indépendance, par une soumission aux banques via les emprunts, aux coopératives… Ils sont même dépossédés de leurs savoirs, ils ne savent plus comment tenir leur ferme ?

I. L. : On leur donne des formations techniques accélérées, sur des manières d’élever les animaux dont ils n’ont pas l’habitude. Et ils ont l’impression qu’ils ne savent plus faire, devant une vache couchée, un vêlage problématique… Ils font appel sans cesse au vétérinaire. C’est donc une agriculture plus génératrice de capitaux mais aussi plus dépensière. Le revenu final n’est pas forcément favorable à l’agriculteur… Il faut aussi qu’ils montent de nouveaux bâtiments – c’est le début de l’élevage intensif. Il y a donc énormément de connaissances à acquérir en peu de temps. Et leurs connaissances antérieures n’ont plus de valeur.

Dans cette perte de la culture paysanne, il y a aussi la question des langues. Est-ce une raison pour laquelle les mouvements autonomistes s’emparent de la question du remembrement ?

I. L. : Des personnalités comme Loeiz Ropars vont faire le lien entre remembrement et acculturation, standardisation. On fait perdre sa culture, ses connaissances à un peuple. Ça passe par la perte du nom des parcelles, les connaissances sur les animaux, les terres… Le FLB fait ainsi exploser quelques bulldozers du remembrement.

Le discours dominant aujourd’hui est de dire : Oui, c’est triste, il y a eu des souffrances, mais il fallait y aller. Existait-il des alternatives ?

L. M. : D’autres choses étaient possibles. Cela a été présenté comme le remède nécessaire à l’arriération et à l’archaïsme des structures agricoles de la Bretagne. Mais les contestataires réclamaient par exemple des échanges de terres à l’amiable. Si cela avait été plus progressif, moins rapide, on aurait laissé le temps aux populations concernées de prendre conscience des conséquences, d’ajuster leurs façons de faire. Là, ça a été très rapide, en Bretagne, la grande période du remembrement s’étale sur seulement quinze ans.

Aujourd’hui, il y a des initiatives de reconstruction de talus, de replantage de haies… Y a-t-il un retour en arrière possible ?

I. L. : On donne un exemple dans la BD, d’une communauté de communes qui mène une expérience de reméandrisation des rivières. Les résultats sont spectaculaires, la vie, les poissons reviennent à une vitesse folle, à la minute où l’eau recoule dans son lit naturel. Les expériences de replantation d’arbres peuvent avoir des résultats importants. Mais, en ce moment, les exploitations continuent à s’agrandir, puisque le nombre d’agriculteurs chute toujours. Les arasements de talus sont toujours majoritaires par rapport aux replantations. Ce sont encore des milliers de kilomètres de talus qui disparaissent chaque année. Et reconstruire prend beaucoup plus de temps que de détruire…

Ce livre arrive après Algues vertes, Silence dans les champs… Depuis quelques années, un nouveau récit émerge sur l’histoire agricole bretonne ?

L. M. : Il y a un récit un peu convenu de cette modernisation agricole, qui présente cette modernisation comme l’auto-organisation des agriculteurs qui ont réussi à s’extraire collectivement de l’arriération… C’est un récit forgé par les vainqueurs. Cette histoire a mis de côté l’essentiel de la paysannerie qui a été éjectée de la terre. Il y a besoin de nouveaux récits. Cette success-story, c’est aussi une manière de faire accepter leur sort aux agriculteurs aujourd’hui encore. Alors qu’ils sont, pour une bonne part, les victimes de tout ça.

Ces livres critiques du modèle agricole sont d’ailleurs souvent écrits par des gens issus de ce milieu…

I. L. : Ce que je trouve passionnant, c’est que Nicolas Legendre – auteur de Silence dans les champs, prix Albert-Londres –, Aurélie Olivier – autrice de Mon corps de ferme – ou Léandre sont fils d’éleveurs. Je trouve ça extraordinaire que la critique sorte des enfants d’agriculteurs, de ceux qui ont vécu cette modernisation. Ce n’est pas une critique frontale, séparée du monde paysan. Ces enfants sont dans la compréhension de ce qu’ont vécu leurs parents. Ils élaborent une critique compréhensive. C’est un matériau extraordinaire pour nous réconcilier, par exemple entre écologistes et paysans.

L. M. : La contestation du remembrement a souvent été associée à des écolos des villes qui venaient dire aux paysans ce qu’ils faisaient mal. Alors que la contestation est d’abord paysanne.

On a parfois l’impression que les tensions sont tellement vives que la discussion semble complètement bloquée entre par exemple agriculteurs et écologistes ?

I. L. : On est à une forme de paroxysme de la tension, entre ville et campagne, écologistes et agriculteurs, journalistes et FNSEA… Comme un dialogue de sourds où les volontés de transformation des uns renforcent complètement l’immobilisme des autres… L’issue que je vois est vraiment dans les recherches de Nicolas, Aurélie, Léandre et les autres, celles de personnes qui développent des critiques à mon sens plus entendables parce que davantage en empathie.

L. M. : Ce qui est intéressant dans le fait de retracer l’histoire de l’agriculture, c’est aussi de montrer qu’il y a toujours eu, au sein même du monde agricole, des tensions, des luttes des classes entre différentes fractions de la paysannerie. La politique agricole a donné le pouvoir à une fraction agricole qui a prétendu représenter l’ensemble de la profession.

L. M. : Les alternatives sont là. Beaucoup d’agriculteurs conduisent leur ferme de façon différente et montrent que c’est possible. Ils sont peut-être moins visibles et moins soutenus par les politiques publiques… La priorité est sans doute qu’il faut plus d’agriculteurs, des fermes plus petites, un retour à la terre massif. C’est vraiment cela qui permettra de replanter du bocage, de travailler de façon plus cohérente avec les arbres. Et cela doit passer par un soutien politique à l’installation de jeunes paysans sur des terres plutôt qu’à l’agrandissement des fermes.

Champs de bataille, Inès Léraud et Pierre Van Hove, Delcourt, 192 p., 23,75 €. Sortie le 20 novembre 2024.

Cet article est issu du nouveau numéro de Bretons , avec supplément Bretons de Rennes, disponible en kiosque et en ligne.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/entretien-ines-leraud-son-enquete-sur-ce-remembrement-breton-qui-a-detruit-la-societe-paysanne-e2668ace-9d2e-11ef-ad61-4b47559018ee

 

Ouest-France

À Morlaix, les quais au cœur de grands travaux : calendrier, enjeux, circulation… On fait le point

Zoé BOIRON.

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Morlaix communauté (Finistère) va mener un vaste chantier de mise aux normes des réseaux d’eau et d’assainissement, notamment sur les quais du Léon et de Tréguier. Le chantier débute lundi 18 novembre et s’étalera jusqu’au printemps 2025. On vous explique tout.

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À Morlaix (Finistère), le quai du Léon va connaître d'importants travaux souterrains du 18 novembre 2024 au mois d'avril 2025. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Sous les pavés et le bitume de Morlaix (Finistère), il n’y a pas (encore) la plage, mais des réseaux d’eau et d’assainissement vieillissants. Et sous le pont routier, une station d’épuration qui n’est plus conforme et sature.

« Ces travaux, notamment d’assainissement, sont absolument essentiels. Ils permettent l’urbanisation des neuf (1) communes qui y sont connectées, explique Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté. Des projets d’habitation ou économiques sont interdits par le préfet si nous ne pouvons pas prouver notre capacité à fournir l’eau potable. »

Aujourd’hui, tous les effluents d’assainissement arrivent sur le poste de relevage (ou poste de refoulement) Weygand, qui refoule jusqu’à la station d’épuration Keranroux. Il s’agit de réseaux sous pression et le poste Weygand déborde régulièrement. « Si demain on a un problème majeur sur ce poste, développe Roland De Souza, directeur de la régie de l’eau An Dour, on risque d’avoir des déversements dans le milieu récepteur », c’est-à-dire dans l’environnement de la baie de Morlaix.

En quoi consistent-ils ?

Infographie travaux réseaux eau assainissement Morlaix Communaué | OUEST-FRANCE

À terme, le poste de relevage Weygand sera refait et déplacé, mais la collectivité doit se mettre en conformité pour la mi-2025, après avoir obtenu un délai supplémentaire. « En attendant, poursuit Roland De Souza, sur le bassin-versant de Saint-Martin, seront créés des postes de relevage et des bassins tampons pour amener les effluents par des réseaux qui mène à un autre réseau, déjà existant (flèche verte sur l’infographie ci-contre), et enfin arriver jusqu’à la rue Saint-Germain. »

Ces travaux sont déjà visibles. Le but : poser le début de la canalisation de refoulement, créer un bassin-tampon de 420 m² et un poste de relevage à Saint-Germain. Ce dernier va refouler les effluents dans le réseau qui fera le tour de la rivière via la nouvelle canalisation de refoulement (ligne rouge sur infographie).

La station sera également « sécurisée » avec un bassin-tampon de 1 700 m3, également en cours de création. À la Penzé, un nouveau poste de relevage sera aussi installé, avec un réseau « pour ramener les effluents » jusqu’à la station.

Combien coûtent-ils ?

Le coût total de ce programme de mise aux normes, qui comprend la réfection de la station de Keranroux, s’élève à 8,3 millions d’euros hors taxes. Morlaix communauté bénéficie de 4 084 945 €, de l’Agence de l’eau Loire Bretagne, de 240 000 € du Département, et de 100 000 € versés par l’État, au titre de la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR). Le reste à charge pour la collectivité est de 3 886 501 €.

Quai du Léon, quand et comment cela va-t-il se passer ?

En plus de ce chantier d’ampleur de mise aux normes, la collectivité en profite pour refaire les réseaux d’eau potable et d’assainissement vieillissants du quai du Léon. Typhaine Gallouédec, en charge du projet global, a développé les détails de calendrier, de coût…

Sur le plan comptable, ces travaux de renouvellement ne font pas partie du chantier de mise aux normes. Leur coût s’élève à 747 000 € hors taxes.

Les nouveaux réseaux sont en cours de pose dans la zone Saint-Germain/rond-point Puyo. Une deuxième phase va se dérouler entre le square Weygand et le rond-point Puyo. Début des travaux : le 18 novembre 2024. Fin espérée : le 25 avril 2025.

Dans le détail, du 18 novembre au 13 décembre 2024, les canalisations d’eau potable seront posées. Après une pause pendant les fêtes de fin d’année, le chantier reprendra début janvier, pour deux mois, « pour la dépose des canalisations d’assainissement gravitaire », développe Typhaine Gallouédec.

De mars à avril 2025, la pose des deux types de réseaux dans le virage qui va de l’angle de la Manufacture jusqu’à l’IUT, est la plus délicate.

Quel est l’impact sur la circulation ?

Le chantier se déroulera du lundi au jeudi, de 8 h à 12 h puis de 13 h 30 à 18 h. Le vendredi sera consacré à de la réfection de voirie dans, à peu près, les mêmes tranches horaires. Comme cela a été le cas rue de Paris, le chantier sera mobile.

Le sens sortant Morlaix – Carantec sera maintenu pour les automobilistes. La circulation en double-sens sera possible uniquement les week-ends. Les services de bus et transports scolaires seront adaptés. Riverains et commerçants auront un accès en continu.

Le chantier dans le virage de l’IUT rendra impossible la circulation. Seules les livraisons professionnelles seront possibles. Pour le reste, des déviations seront indiquées.

Et pour le quai de Tréguier ?

La pose de la canalisation de refoulement sur 1,4 km, côté quai de Tréguier, sera d’une emprise moindre et affectera beaucoup la circulation. De février à mars 2025, les travaux se dérouleront sur 600 m, de la station Keranroux au cours Beaumont, puis de juin à juillet, sur 800 m, du square Weygand au cours Beaumont.

Des places de stationnement seront supprimées durant ce chantier mobile. « Il coûte environ 646 700 € hors taxe, qui font partie du budget global du programme », indique Typhaine Gallouédec.

(1) Morlaix, Saint-Martin-des-Champs, Plourin-lès-Morlaix, Garlan, Taulé, Sainte-Sève, Plougonven, Locquénolé, Lanmeur.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-les-quais-au-cur-de-grands-travaux-calendrier-enjeux-circulation-on-fait-le-point-17306150-9d2d-11ef-8c9a-d91c37658659

 

Ouest-France

« Beaucoup de malades sont désespérés » : elle présente son livre sur la maladie de Lyme à Morlaix

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Marie Félix est en rémission de la maladie de Lyme après quarante et un ans de souffrance. Elle raconte les difficultés rencontrées pour se faire soigner efficacement dans son livre, qu’elle présente à la librairie Dialogues, à Morlaix (Finistère), samedi 9 novembre 2024 à 10 h.

Marie Félix sera à la librairie Dialogues le samedi 9 novembre pour évoquer la maladie de Lyme.

Marie Félix sera à la librairie Dialogues le samedi 9 novembre pour évoquer la maladie de Lyme. | OUEST-FRANCE

Souffrant de la maladie de Lyme depuis 41 ans, Marie Félix a vu sa vie en grande partie saccagée par cette maladie qui se contracte par une piqûre de tique ou de taon. Scientifique de formation, elle a écrit un livre intitulé : Lyme, si les malades savaient, si les médecins pouvaient. Elle sera présente à la librairie Dialogues à Morlaix (Finistère), samedi 9 novembre 2024, à 10 h.

« Un chemin de croix »

Depuis 2020, l’autrice est en rémission. « J’ai été diagnostiquée seulement en 2017 et j’ai alors vécu, comme la majorité des Lymés, un chemin de croix en recherchant une thérapie efficace », raconte-t-elle. Les symptômes de la maladie de Lyme sont les suivants : une rougeur en cible, de la fatigue, des douleurs articulaires.

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« Lyme est insidieuse et très variable dans ses symptômes. Si l’on ne stoppe pas la maladie à son début, les symptômes deviennent multiples, fluctuants et douloureux. Beaucoup de malades sont désespérés, invalides et diminués cognitivement. »

« Prévenir, informer, donner espoir »

Très fatiguée par la maladie de Lyme, Marie Félix s’en sort depuis cinq ans seulement et souhaite aujourd’hui « prévenir, informer, donner espoir ». Elle a enquêté sur la difficulté qu’ont les malades de Lyme à trouver un chemin thérapeutique. Son enquête est corroborée par les résultats d’un rapport parlementaire datant de 2021 constituant la caution du livre. Il est d’ailleurs mentionné en préface.

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La maladie de Lyme est devenue pandémique, elle altère totalement la vie des personnes qui en sont atteintes. « C’est par l’information et le partage que nous parvenons à optimiser nos chances de rémission », conclut l’autrice.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/beaucoup-de-malades-sont-desesperes-elle-presente-son-livre-sur-la-maladie-de-lyme-a-morlaix-85a75bda-9a8e-11ef-b404-be0157f6379b

 

Ouest-France

Une moustache pour afficher son soutien à Movember à Lannion

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Lors d’une soirée de soutien au mouvement Movember, à Lannion, des barbiers ont rasé la moustache de clients du bar le QG. Une initiative de l’association Table Ronde Lannion-Perros.

Le barbier Hamza se charge de l’embellissement de la moustache de Sylvain, entouré Victor Renard et Julien Corre, respectivement vice-président et président de Table Ronde Lannion-Perros.

Le barbier Hamza se charge de l’embellissement de la moustache de Sylvain, entouré Victor Renard et Julien Corre, respectivement vice-président et président de Table Ronde Lannion-Perros. | OUEST-FRANCE

L’association Table Ronde Lannion-Perros (Côtes-d’Amor) s’implique dans différentes causes sociales et humanitaires. Ses membres organisaient, jeudi soir 7 novembre 2024, en partenariat avec le QG et deux barbiers d’Aven coiffure, une soirée de soutien au mouvement Movember. Objectif : sensibiliser l’opinion publique aux maladies masculines, en particulier le cancer de la prostate.

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Pour cela « porter la moustache, est un acte symbolique qui permet d’afficher son soutien à un monde en bonne santé physique et psychique », expliquent les membres de la Table Ronde qui sont aussi là pour lever des fonds au profit de la recherche contre le cancer et la prévention.

Dans une salle du QG, un premier client est assis sur le fauteuil D’Hamza, barbier à Aven coiffure. « Je me fais raser la barbe, cela va mettre ma moustache en évidence pour la bonne cause », explique Sylvain. Il glisse une somme dans une boîte prévue à cet effet, la participation est libre. Il fait partie des donateurs du soir, et même ceux qui se contentent d’écouter pousser leurs bacchantes sont invités à participer.

« Pour la même cause, les 23 et le 24 novembre, nous ramerons également en équipes dans une salle de sport et nous cherchons des sponsors. » Ces derniers peuvent entrer en contact avec les membres de la Table Ronde par courriel : tr330.lannion.perros@gmail.com

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/une-moustache-pour-afficher-son-soutien-a-movember-a-lannion-2e664ad6-9dca-11ef-8137-8816e784874b

 

Ouest-France

Budget de la Sécurité sociale : la sénatrice PS des Côtes-d’Armor Annie Le Houérou en première ligne

Propos recueillis par Nadia LE SAUX.

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Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui sera examiné dans quelques jours par le Sénat, inquiète Annie Le Houérou, sénatrice PS des Côtes-d’Armor et vice-présidente de la commission des affaires sociales du Sénat. Son groupe réclame davantage de justice sociale et un renforcement des services publics.

Annie Le Houérou, sénatrice PS des Côtes-d’Armor, vice-présidente de la commission des affaires sociales au Sénat et coordinatrice des travaux du groupe socialiste sur ces questions.

Annie Le Houérou, sénatrice PS des Côtes-d’Armor, vice-présidente de la commission des affaires sociales au Sénat et coordinatrice des travaux du groupe socialiste sur ces questions. | OUEST-FRANCE

À moins d’une semaine de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale par la commission des affaires sociales du Sénat, Annie Le Houérou, sénatrice des Côtes-d’Armor et vice-présidente de cette commission, fait part de ses inquiétudes.

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Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2025, qui vise à maîtriser les dépenses sociales et de santé, sera examiné le 13 novembre par la commission des affaires sociales. Qu’en pensez-vous ?

J’ai une très grosse inquiétude car le gouvernement a décidé une coupe claire de 5 milliards d’euros dans le budget des collectivités, déjà très affectées. En réalité, ces coupes seront plutôt de l’ordre de 10 milliards si on prend en compte différentes mesures. Nous pensons au contraire que la dépense est vertueuse et qu’elle a un effet dynamique sur l’économie territoriale et la cohésion sociale. Or l’augmentation des dépenses de 2,8 % est complètement insuffisante. Il n’y a rien de prévu sur le grand âge, ni sur la santé mentale, pourtant première cause nationale du gouvernement.

Des recettes supplémentaires sont nécessaires pour assurer les dépenses sociales des collectivités. Où allez-vous les chercher ?

Nous proposons d’aller chercher l’argent chez les très hauts revenus, en réduisant les allégements de cotisations sociales (80 milliards depuis 2017, N.D.L.R.). Des études menées par des économistes et la Cour des comptes montrent que les exonérations pour les salaires au-dessus de deux Smic ne sont pas efficaces, ni sur l’emploi, ni sur la compétitivité des entreprises. Nous plaidons aussi pour une taxation des superprofits.

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Que pensez-vous de la proposition du gouvernement de fixer à trois jours le délai de carence des fonctionnaires en cas d’arrêt maladie ?

C’est opposer le secteur public au secteur privé et oublier que dans le privé, les jours de carence sont pris en charge par l’employeur… La branche accidents du travail et maladies professionnelles de la Sécurité sociale fait un milliard d’euros de bénéfices. Nous demandons que cet argent soit affecté à la prévention, car nous constatons que les arrêts maladie sont de plus en plus longs et concernent plutôt des femmes souffrant de troubles musculosquelettiques, donc exerçant des métiers difficiles, ou des troubles psychosociaux qui révèlent des conditions de travail difficiles.

Les Ehpad font face à de très grandes difficultés financières. Que proposez-vous pour les aider ?

En octobre, notre proposition de loi pour taxer les bénéfices à deux chiffres engrangés par les investisseurs privés des Ehpad afin de financer le service public a été rejetée. Deux ans après le scandale Orpea, on n’est pas au bout de l’exploitation financière dans les Ehpad. Et on constate aujourd’hui la même dérive dans les crèches. Nous allons représenter notre proposition.

https://www.ouest-france.fr/sante/securite-sociale/budget-de-la-securite-sociale-la-senatrice-ps-des-cotes-darmor-annie-le-houerou-en-premiere-ligne-09a01dec-9dbd-11ef-84c9-4bebe8d0c332

 

Ouest-France

En Finistère, un maire porte plainte contre un opposant à la surtaxe sur les résidences secondaires

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Début novembre 2024, Yvan Moullec, maire de Plouhinec (Finistère), a déposé une plainte contre un membre du « collectif contre le racket fiscal », opposé à la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. L’édile lui reproche des propos insultants et diffamants diffusés sur les réseaux sociaux. Un autre élu a également déposé une main courante.

Yvan Moullec, maire de Plouhinec (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

« On a parfaitement le droit d’être opposé à nos actions et de le dire. Mais les insultes et fausses informations, c’est non. » Contacté ce vendredi 8 novembre 2024, Yvan Moullec, maire de Plouhinec (Finistère), confirme avoir porté plainte la semaine dernière à l’encontre d’un membre du « collectif contre le racket fiscal ». Collectif qui a vu le jour en 2023 en réaction à la forte hausse de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, adoptée par le conseil communautaire du Cap-Sizun.

« Ça fait plus d’un an que ça dure »

L’édile reproche à cet administré des propos « injurieux et diffamatoires », déviant parfois sur sa vie privée, diffusés sur les réseaux sociaux. À noter que Gilles Sergent, président de la communauté de communes, a déposé une main courante contre la même personne en raison des multiples courriers et mails reçus ces derniers mois, dont le dernier en date ferait allusion à du « clientélisme » de la part de certains élus.

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« Là, ça va trop loin, estime Gilles Sergent, joint par téléphone ce vendredi. C’est remettre en cause notre probité. » Et Yvan Moullec de regretter : « Ça fait plus d’un an que ça dure. Tout cela prend des proportions folles. »

Une majoration qui passe mal

Pour rappel, le taux communautaire de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires est passé de 11,59 % à 23,18 %. Soit, pour chaque propriétaire, une augmentation moyenne de 330 €.

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Les recettes attendues par l’intercommunalité (2 565 775 € en 2023, contre 1 197 841 € en 2022) doivent permettre de financer le projet de territoire 2032 (26 millions d’euros). Cette majoration a provoqué une levée de boucliers de la part de plusieurs propriétaires de résidences secondaires.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plouhinec-29780/en-finistere-un-maire-porte-plainte-contre-un-opposant-a-la-surtaxe-sur-les-residences-secondaires-bb6da706-9db8-11ef-833b-d10e11afc3f8

 

Ouest-France

Pour « donner un nouvel élan à la pointe du Raz », le Département reprend en main la gestion du site

Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.

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Confiée jusqu’à présent au syndicat mixte, la gestion de la pointe du Raz reviendra au Département du Finistère au 1er janvier 2025. Cette nouvelle gouvernance va notamment permettre de mener à bien de gros travaux de rénovation des infrastructures du site en 2025.

À partir du 1er janvier 2025, le Département du Finistère deviendra l’unique gestionnaire de la pointe du Raz, à Plogoff.

À partir du 1er janvier 2025, le Département du Finistère deviendra l’unique gestionnaire de la pointe du Raz, à Plogoff. | ARCHIVE OUEST-FRANCE

Est-ce la clé de l’apaisement ? Créé il y a une trentaine d’années, le syndicat mixte en charge de la gestion de la pointe du Raz, à Plogoff (Finistère), vit ses dernières heures. Ce jeudi 7 novembre 2024, le conseil communautaire du Cap-Sizun a validé à l’unanimité la dissolution de cette entité « petite » mais ô combien « complexe », composée du Département (1), de la région Bretagne et de la communauté de communes capiste.

Au 1er janvier, le Département deviendra l’unique gestionnaire. Une décision « consensuelle » qui a vocation à « donner un nouvel élan à la pointe du Raz », a appuyé Maël de Calan, lors d’un point presse en amont de la séance.

« Déficit chronique »

Selon le président divers droite du Département, la gouvernance actuelle « pénalise le développement du site ». Le syndicat mixte souffre en effet de « fragilités sur le plan opérationnel », mais surtout de difficultés financières. Son « déficit chronique » oscille entre 50 000 et 150 000 € par an. Non sans parfois créer des discordes au sein du conseil communautaire, dixit Didier Guillon, élu communautaire, vice-président au Département et président du syndicat mixte de 2021 à mi-2024.

La pointe du Raz est fréquentée, chaque année, par près d’un million de visiteurs. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Concrètement, une gestion directe par le Département va permettre de « gagner en efficacité », « faire des économies » via des mutualisations et d’engager le plan d’investissement de 3,7 millions d’euros « qui était bloqué jusqu’à présent ».

Ce programme, cofinancé avec la Région (1 million d’euros) et la communauté de communes (1,1 million d’euros), consiste en la rénovation des infrastructures vieillissantes de la pointe du Raz : Maison du site, esplanade, assainissement, parkings… Les premiers travaux devraient démarrer à l’automne 2025.

« Repartir sur de bonnes bases »

Malgré tout, les élus du Cap-Sizun ne risquent-ils pas de se sentir dépossédés ? « Au contraire !, s’exclame Gilles Sergent, président de la communauté de communes. En France, la pointe du Raz est le seul Grand Site à fonctionner de cette façon. Nous avons vécu des années difficiles. Nous repartons sur de bonnes bases. Je suis serein pour la suite. »

« Depuis que nous travaillons sur cette démarche ensemble, les choses se sont apaisées, renchérit Joël Yvenou, maire de Plogoff. On va vers le bon sens. »

Gilles Sergent (à gauche), président de la communauté de communes Cap-Sizun – Pointe-du-Raz, et Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère, lors du conseil communautaire du 7 novembre 2024, à Confort-Meilars. | OUEST-FRANCE

Maël de Calan l’assure : la collectivité capiste « aura toujours son mot à dire ». Un comité de pilotage, qui se prononcera sur « les grandes orientations du site », comptera trois élus communautaires, trois élus du Département et un élu de la Région.

À noter que les six agents permanents du syndicat mixte rejoindront l’effectif départemental au 1er janvier. « C’est une belle histoire qui va s’écrire », s’est félicité Maël de Calan après le vote des élus.

Chaque année, la pointe du Raz attire près d’un million de visiteurs.

(1) Le Département est majoritaire (45 %) au sein du syndicat mixte.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/pour-donner-un-nouvel-elan-a-la-pointe-du-raz-le-departement-reprend-en-main-la-gestion-du-site-9b485f5e-9d5c-11ef-ad61-4b47559018ee

 

Ouest-France

De Brest, l’Ifremer envoie son navire amiral en modernisation en Pologne : pourquoi (pas) ?

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Pour Jean-Paul Hellequin, de l’association Mor Glaz, il est « choquant » que le Pourquoi Pas ?, navire amiral de la flotte océanographique française, soit envoyé dans un chantier polonais pour une modernisation.

Le Pourquoi Pas ? a mis le cap sur la Pologne pour son arrêt technique.

Le Pourquoi Pas ? a mis le cap sur la Pologne pour son arrêt technique. | OUEST-FRANCE

Fin octobre 2024, le navire amiral de la flotte océanographique française, le Pourquoi pas ?, a quitté son port d’attache de Brest (Finistère) pour rejoindre le chantier naval Remontowa de Gdansk, en Pologne. Livré en 2005 par les chantiers de l’Atlantique à l’Ifremer et la Marine nationale (qui en a financé 45 % et l’affrète 130 jours par an), ce navire arrive à mi-vie. « Ce n’est pas un chantier de réparation classique, mais une vraie modernisation, souligne Olivier Lefort, directeur de la flotte océanographique de l’Ifremer. On change les équipements scientifiques, les treuils, les grues… »

Lire aussi : L’Ifremer, 40 ans de recherche sous les mers et un océan de défis à venir

Pourquoi cette modernisation, qui devrait durer cinq mois, se fait en Pologne ? C’est la question posée par l’association Mor Glaz et son président, Jean-Paul Hellequin. « Nous sommes choqués et interloqués qu’un navire payé avec 100 % de l’argent du contribuable envoie son navire dans un chantier polonais, dit-il. Les normes sociales et environnementales n’y sont pas aussi rigoureuses qu’en France. »

Des équipements français

Interrogé à ce sujet, Olivier Lefort rétorque qu’un appel d’offres européen a été lancé. « Des chantiers français se sont positionnés, d’autres non. Nous les avons sélectionnés sur l’expérience, les critères environnementaux et sociaux, le prix. C’est un chantier polonais qui a remporté le marché, ça sera peut-être un français la prochaine fois. La refonte à mi-vie du Thalassa s’est faite chez Piriou, à Concarneau. »

Le coût total du chantier, qui s’élève à un montant compris « entre 20 et 25 millions d’euros », sera pris à 45 % en charge par la Marine nationale. Il comporte aussi le renouvellement des équipements, dont « plusieurs d’entre eux sont français », insiste Olivier Lefort.

https://www.ouest-france.fr/mer/de-brest-lifremer-envoie-son-navire-amiral-en-modernisation-en-pologne-pourquoi-pas-b6f68ab8-9d26-11ef-8c9a-d91c37658659

 

Ouest-France

Commission locale de l’eau à Morlaix : « Notre avis compte dans les dossiers d’urbanisation »

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Lors du colloque des Commissions locales de l’eau (CLE) en Bretagne, jeudi 7 novembre 2024 à Morlaix (Finistère), élus, chercheurs et techniciens, agriculteurs et ostréiculteurs, ont échangé sur leurs expériences menées sur les différents bassins-versants.

Le Lapic, l’un des cours d’eau du Trégor, est l’objet d’un programme de reconquête du bon état écologique de la masse d’eau du ruisseau.

Le Lapic, l’un des cours d’eau du Trégor, est l’objet d’un programme de reconquête du bon état écologique de la masse d’eau du ruisseau. | OUEST-FRANCE

Le colloque des Commissions locales de l’eau (CLE) s’est tenu à Morlaix (Finistère), jeudi 7 novembre 2024. Élus, chercheurs et techniciens, agriculteurs et ostréiculteurs, ont pu échanger sur leurs expériences menées sur les différents bassins-versants. Mais au fait, c’est quoi une CLE ? Quel est son rôle ? Pour quels enjeux ?
Éléments de réponse.

La Commission locale de l’eau (CLE), c’est quoi ?

La CLE, une instance territoriale de concertation et de décision constituée d’élus, des services de l’État et des usagers, est un acteur incontournable de la gestion de l’eau. On en compte vingt en Bretagne, qui sont regroupées au sein de l’APPCB (Assemblée permanente des présidents de CLE de Bretagne).

Jeudi 7 novembre 2024, elles étaient réunies à Morlaix en séminaire autour du thème « lien terre-mer ». « La politique de l’eau et la politique maritime ne sont pas vraiment en lien, alors que l’eau n’a pas de frontière, précise Soazic Dhorne, coordinatrice. C’est un sujet qui permet de réunir des acteurs tels que les chercheurs, techniciens, agriculteurs, ostréiculteurs et tous les métiers de la mer pour déterminer une approche globale et agir. »

Élus, chercheurs et techniciens ont échangé sur les enjeux de l’eau lors du parlement de l’APPCB, présidée par Antoine Pichon. | OUEST-FRANCE

Quelles sont les missions des CLE ?

« Tout d’abord, amener les opérateurs de terrain à agir, détaille Guy Pennec, président de la CLE Léon Trégor. Nous avons le Sage (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau), qui est un document définissant les enjeux du territoire, le bassin-versant en l’occurrence. Notre avis compte dans les dossiers d’urbanisation. »

Dans quels domaines ?

La quantité d’eau : « On a beaucoup travaillé sur sa qualité, mais l’enjeu est aujourd’hui d’assurer une quantité d’eau potable disponible en été, le sol breton disposant de peu de réserves, poursuit Guy Pennec. Mais d’autres enjeux sont aussi importants, comme les assainissements, la présence de micropolluants chimiques ou les algues vertes, qui touchent aujourd’hui les vasières et impactent la biodiversité et les activités. » L’élu cite l’érosion du trait de côte et la question des cultures irriguées qui concernent 15 000 emplois. « Au sein des CLE, on travaille avec l’ensemble des usagers et on essaie de trouver des solutions. »

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Quelles sont les pistes avancées dans le bassin-versant Léon-Trégor ?

La commission locale de l’eau du Sage Léon-Trégor, qui pilote de la démarche, et le service public de l’eau An Dour, viennent de lancer une étude des incidences sur le flux azoté entre la baie de Morlaix et celle de Locquirec. Un autre dossier préoccupe la commission locale de l’eau, celui de la création d’un bocage pour ralentir la perte des terres arables qui, lorsqu’il pleut, sont entraînées dans les rivières.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/commission-locale-de-leau-a-morlaix-notre-avis-compte-dans-les-dossiers-durbanisation-240081f0-9d21-11ef-ab03-7ebf2cc7148e

 

Ouest-France

La députée Mélanie Thomin se « félicite » de l’adoption de la régulation des locations touristiques

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Députée PS du Finistère, Mélanie Thomin salue l’adoption par le Parlement de la loi visant à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme, ce 7 novembre 2024.

Mélanie Thomin, députée PS du Finistère.

Mélanie Thomin, députée PS du Finistère. | ARCHIVES KEVIN GUYOT, OUEST-FRANCE

Le Parlement a définitivement adopté, ce jeudi 7 novembre 2024, la proposition de loi visant à réguler les locations touristiques. Mélanie Thomin, députée socialiste du Finistère, se félicite de cette adoption.

« Cette loi, co-portée par le groupe Socialistes et apparentés, va transformer l’accès au marché locatif dans nos communes touristiques et aura des effets immédiats dans l’accès au parc locatif. Dans le Finistère, particulièrement dans ma circonscription, les difficultés à se loger liées à la pression touristique, touchent particulièrement la presqu’île de Crozon, le Porzay ou encore Ouessant, explique-t-elle. Face à la pénurie de biens et à l’augmentation des loyers, les habitants à l’année n’ont parfois d’autre choix que de vivre au camping ou dormir dans leur véhicule. Ces situations sont indignes et inacceptables pour celles et ceux qui n’aspirent qu’à vivre et travailler au pays. »

« Des solutions concrètes »

Elle ajoute : « Le secteur de l’hôtellerie et des gîtes ruraux se retrouvent également impactés par cette concurrence déloyale des logements type Airbnb. Ainsi, cette loi propose des solutions concrètes. L’adoption de cette première loi en la matière va permettre de réguler un marché jusqu’alors non maîtrisé et qui a grandement contribué à aggraver la crise d’accès au logement sur certaines franges du littoral finistérien. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/crozon-29160/la-deputee-melanie-thomin-se-felicite-de-ladoption-de-la-regulation-des-locations-touristiques-bb9ce22e-9d2b-11ef-8c9a-d91c37658659

 

Ouest-France

Narcotrafic : « Les élus veulent adapter leur politique locale à la lutte contre la drogue »

Recueilli par Frédérique GUIZIOU.

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À l’invitation du Parti socialiste du Finistère, le sénateur Jérôme Durain animera une conférence, le 12 novembre 2024 à Brest, sur les impacts du narcotrafic en France. Pour les élus locaux, « il y a un énorme travail de fond à mener, en particulier sur la prévention ».

Les élus socialistes Sandrine Perhirin, vice-présidente de Brest métropole, et Jean Paul Vermot, maire de Morlaix.

Les élus socialistes Sandrine Perhirin, vice-présidente de Brest métropole, et Jean Paul Vermot, maire de Morlaix. | OUEST-FRANCE

Les élus socialistes finistériens invitent, le 12 novembre 2024 à Brest, le sénateur de Saône-et-Loire, Jérôme Durain, qui a présidé la commission d’enquête sénatoriale sur les impacts du narcotrafic en France. Sandrine Perhirin, vice-présidente de Brest métropole, et Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, redisent l’urgence de mener une grande politique publique de lutte contre la drogue.

Pourquoi en tant qu’élus locaux, donnez-vous la parole à ce spécialiste du narcotrafic ?

Environ 6 millions de consommateurs (10 % de la population), un peu plus de 6 milliards d’euros par an, le narcotrafic est devenu, en France, le marché criminel le plus important en valeur. Nous faisons le constat que les violences liées au trafic de drogue sont de plus en plus présentes dans le Finistère.

Personne n’est épargné : les règlements de comptes, les meurtres et les tentatives de meurtres liés aux stupéfiants se produisent aussi à Taulé, Carantec ou Plouégat-Guérand. Les élus doivent être informés et formés au maximum sur ces enjeux. La chaîne pénale, justice et police, ne peut lutter seule contre le fléau. Les élus, aussi, peuvent mener des actions en adaptant leur politique locale à la lutte contre le trafic de drogues.

Quelles propositions pour les plus jeunes impliqués dans le narcotrafic, alors que l’âge des auteurs et des victimes de violences a rajeuni ?

On voit beaucoup de gamins dans des situations sociales compliquées. Ils ont la violence comme référence, ils n’ont pas peur de la prison. Ils n’hésitent pas à diffuser sur les réseaux des tortures, des tabassages … Il y a un énorme travail de fond à mener, qui passe par une forme de répression mais aussi par la prévention. C’est une question sociale. Il faut remonter à la cause des problèmes, comme le décrochage scolaire.

Que préconisez-vous ?

Il faut se concentrer sur l’argent, sur ceux qui sont à la tête du trafic plutôt que sur les petites mains. Nous, élus locaux, on veut bien faire notre part, mais on ne va pas aller les chercher à Dubaï ! On peut, plutôt, coopérer avec les services pénitentiaires d’insertion et de probation (Spip) pour mettre en place du travail d’intérêt général (TIG).

Depuis la parution, en mai 2024, du rapport sur l’impact du narcotrafic en France, malgré l’urgence, malgré ses 35 recommandations, comme celle de créer un parquet national antistupéfiants, rien n’a bougé. Il n’existe toujours pas de grande politique publique de lutte contre la drogue.

Mardi 12 novembre 2024, à 19 h, à la fac Victor-Ségalen, salle des thèses, à Brest conférence « Narcotrafic - Un nouveau système mafieux ».

https://www.ouest-france.fr/societe/drogue/narcotrafic-les-elus-veulent-adapter-leur-politique-locale-a-la-lutte-contre-la-drogue-e8d17c20-9b7b-11ef-8c9a-d91c37658659

 

Ouest-France

«C’est de l’humanitaire» : Les Ramoneurs de Menhirs jouent pour les réfugiés palestiniens à Morlaix

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Le groupe de punk celtique Les Ramoneurs de Menhirs et le groupe Les Barons de Comptoirs offrent un concert exceptionnel en soutien aux réfugiés palestiniens, vendredi 8 novembre 2024, à Langolvas, près de Morlaix (Finistère).

Les Ramoneurs de Menhirs offrent un concert de soutien aux Palestiniens, près de Morlaix (Finistère), vendredi 8 novembre 2024.

Les Ramoneurs de Menhirs offrent un concert de soutien aux Palestiniens, près de Morlaix (Finistère), vendredi 8 novembre 2024. | MARC-ANTOINE BEURET

Les Ramoneurs de Menhirs sont une des rares formations de punk celtique en Bretagne. Ce groupe phare de la scène punk alternative des années 1980, dans lequel on retrouve Loran, le leader, un ancien des Bérurier Noir, va débouler sur la scène de Langolvas, près de Morlaix (Finistère).

Vendredi 8 novembre 2024, ils joueront aux côtés des Barons de Comptoirs, le groupe de rock, folk et java originaire du Léon, en soutien aux réfugiés de la Palestine.

François Rippe et Christine Bernas, membres de l’Association France Palestine solidarité. | OUEST-FRANCE

Une partie des bénéfices reversée aux réfugiés

« Les Ramoneurs ont réussi à trouver une date dans leur calendrier, ils viennent gratuitement, ils sont hyperengagés, soulignent François Rippe et Christine Bernas, membres de l’Association France Palestine solidarité du Pays de Morlaix. Les besoins en Palestine sont énormes. Une partie des bénéfices de ce concert sera reversée en aides aux réfugiés palestiniens, notamment aux enfants en situation de handicap du camp de Jalazone, avec lequel nous sommes en lien depuis des années. L’autre partie sera destinée à la reconstruction de la zone de Gaza. »

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Pour l’AFPS, cet évènement est rendu possible par l’engagement de leurs partenaires musiciens qui combinent le talent et la générosité.

« Notre engagement dépasse la politique »

« Nous sommes très contents de jouer, d’autant plus que n’étant pas intermittents du spectacle, nous avons la possibilité de jouer pour des causes comme Diwan, et cette fois-ci, en soutien des peuples palestiniens et libanais. Les conséquences des guerres menées par des personnes égocentriques sont insupportables, pour les populations, les familles et les enfants. Je crains que les jeunes qui vivent sous les bombes ne génèrent des kamikazes », souligne Loran, le guitariste du groupe.

LIRE AUSSI : ENTRETIEN. Landerneau. Loran, des Ramoneurs de Menhirs : « On mourrait si on arrêtait les concerts »

Il poursuit : « Notre engagement dépasse la politique, c’est de l’humanitaire. Vendredi, nous allons lancer de la belle énergie et informer les gens. Dans ce conflit, la solution est simple, il suffit de donner une terre à la Palestine. Hélas, on ne peut plus en parler sans se faire traiter d’antisémite. On a tendance à tout mélanger. »

Vendredi 8 novembre 2024 à 20 h, zone artisanale de Langolvas à Morlaix. Tarifs : 12 € sur helloass.fr. 15 € sur place.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/cest-de-lhumanitaire-les-ramoneurs-de-menhirs-jouent-pour-les-refugies-palestiniens-a-morlaix-f2b248d8-9b93-11ef-ab03-7ebf2cc7148e

 

Ouest-France

Rebond industriel à Morlaix: le sénateur juge la réponse de la secrétaire d’État « insatisfaisante »

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Le 5 novembre 2024, le sénateur du Finistère Jean-Luc Fichet a posé une question à Laurence Garnier, secrétaire d’État chargée de la consommation, sur les 1,5 million d’euros du dispositif Rebond industriel, qui devaient soutenir des entreprises du secteur de Morlaix. Une partie de l’argent n’a pas été allouée.

Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, a questionné la ministre sur les 1,5 million d’euros du dispositif Rebond industriel.

Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, a questionné la ministre sur les 1,5 million d’euros du dispositif Rebond industriel. | OUEST-FRANCE

Dans le cadre des questions orales, le 5 novembre 2024, Jean-Luc Fichet a saisi le Gouvernement sur le sujet de l’Appel à manifestation d’intérêt Rebond industriel pour lequel Morlaix Communauté avait postulé et avait été retenue, en 2023, dans l’objectif d’aider les entreprises du territoire à investir et créer de l’emploi. L’enveloppe financière dédiée était de 1, 5 million d’euros.

Lire aussi : À Morlaix, où sont les 1,5 million d’euros de Rebond industriel ? Le sénateur Fichet s’en inquiète

Seulement 340 000 € alloués sur 1,5 million

Le sénateur écrit : « Alors que nous sommes en novembre 2024, le choc industriel prévu […] n’est pas arrivé. En effet, seules deux entreprises ont été financées à hauteur de 340 000 €. » Il s’agit de Bosch, à Saint-Thégonnec Loc-Eguiner, et Primel gastronomie, à Plougasnou. Trois autres, Hemarina, Sermeta et Ineo defense, ont été écartées, alors même qu’elles avaient été retenues dans un premier temps par un comité de pilotage local.

À cela, Jean-Luc Fichet explique que, Laurence Garnier, secrétaire d’État chargée de la consommation « a clairement répondu que les lauréats – pourtant désignés par un comité de pilotage local présidé par le Préfet – n’étaient soit pas en phase avec la politique environnementale du Gouvernement ». Pour le sénateur, « c’est mal connaître le projet industriel en question […] », tacle-t-il.

150 000 € dans un cabinet privé

Jean-Luc Fichet, tout comme lors de son interview de rentrée, « rappelle tout de même que l’État avait souhaité qu’un cabinet privé accompagne le comité de pilotage pour identifier les entreprises de l’agglomération éligibles. Ce dernier a été rémunéré à hauteur de 150 000 € ! », s’agace-t-il.

Jean-Luc Fichet indique prendre acte de cette réponse qu’il juge « insatisfaisante », et note que le reliquat de plus d’un million d’euros reste disponible pour Morlaix Communauté, mais « s’interroge sur les délais, et les modalités d’attribution desdits financements ». Il conclut : « L’agglomération de Morlaix a besoin que ses entreprises investissent pour créer de l’emploi ! »

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/rebond-industriel-a-morlaix-le-senateur-juge-la-reponse-de-la-secretaire-detat-insatisfaisante-2cba0c40-9c17-11ef-ad61-4b47559018ee

 

Ouest-France

« Des gens adorables » et « bons joueurs » : « C à Vous » en tournage en baie de Morlaix

Zoé BOIRON.

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Chroniqueur de l’émission de France 5 « C à vous », Bertrand Chameroy a décidé de parodier les élections américaines en couvrant des « élections armoricaines », à moindre coût. Les équipes sont donc venues tourner en baie de Morlaix (Finistère) : les deux journalistes racontent !

"C à vous" a organisé un vote sur la place des Otages, à Morlaix (Finistère) mardi 5 novembre 2024. Le résultat sera diffusé mercredi soir, dans l’émission diffusée à 19 h.

"C à vous" a organisé un vote sur la place des Otages, à Morlaix (Finistère) mardi 5 novembre 2024. Le résultat sera diffusé mercredi soir, dans l’émission diffusée à 19 h. | JOSEPH MAGDELAINE

Plus la blague est facile et bête, plus ça marche ! C’est un peu le mantra de la chronique humoristique de Bertrand Chameroy « L’ABC », dans l’émission de France 5 « C à vous ». N’ayant « pas une thune » pour aller couvrir les élections aux États-Unis, ses équipes ont décidé de couvrir des « élections armoricaines », a annoncé Bertrand Chameroy en fin de chronique ce lundi 4 novembre 2024.

Les journalistes « trublions » Joseph Magdelaine et Emeric Fabié-Gayraud sillonnent la baie de Morlaix ces mardi 5 et mercredi 6 novembre. La rédaction Ouest-France avait vu passer leur appel sur Facebook, dès lundi, pour trouver une personne prénommée « Jo » au Diben, soit un quasi-homonyme du Président américain sortant Jo Biden. Nous avons pris contact pour qu’ils nous racontent les coulisses de leur séjour. Mais sans spoiler !

À la faveur de cet échange, nous nous sommes retrouvés, bien malgré nous, sponsor de la chronique lundi 4 novembre. « Quand les gens ont vu notre bande-annonce, ils ne pensaient pas qu’on allait vraiment venir. Beaucoup nous ont reconnus et sont venus nous voir. Les gens étaient adorables », raconte Joseph Magdelaine.

Emeric Fabié-Gayraud et Joseph Magdelaine, de " C à vous", passent trois jours dans la baie de Morlaix pour parodier les élections armoricaines. | JOSEPH MAGDELAINE

Pour leur « micro-foutoir » diffusé mardi, les deux compères ont posé leurs questions, en anglais, sur le marché de Plougasnou. « Les gens ont été très bon public et bons joueurs ! Évidemment pour nous, les meilleurs moments, ce sont aussi les réactions étonnées ou les personnes qui n’ont pas envie de nous parler. »

Emeric Fabié-Gayraud et Joseph Magdelaine - qui a travaillé auparavant pour LCP -, se sont ensuite rendus dans le bureau du maire de Morlaix pour lui demander son avis sur ses collègues de New-York et Los Angeles. « Il a extrêmement bien joué le jeu, même au-delà de nos attentes ! »

Jean-Paul Vermot leur a même fait cadeau d’un kouign-amann avant leur départ pour le QG de Kamala Harris… à Saint-Brieuc, devant l’usine Harris Briochin. « Avec ces élections armoricaines, on a un peu d’avance mais d’habitude, on travaille toujours avec une page blanche le matin pour la chronique du soir même », expliquent les deux journalistes.

La chronique de ce mercredi soir mènera les téléspectateurs dans des endroits bien connus des habitants du territoire : on y verra une fameuse Maison blanche à Saint-Martin-des-Champs, le golf de Carantec pour expliciter un des termes clefs de l’élection américaine ou encore une séquence instructive avec quelques mots de breton, pour faire concurrence aux anglicismes qui fleurissent sur les chaînes d’info en ce moment.

https://www.ouest-france.fr/medias/france-televisions/des-gens-adorables-et-bons-joueurs-c-a-vous-en-tournage-en-baie-de-morlaix-178a40bc-9b8e-11ef-ad61-4b47559018ee

 

Ouest-France

À Guerlesquin, le salon de sculpture rend hommage à Roger Joncourt

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Le neuvième salon de sculpture, qui a ouvert ses portes à Guerlesquin (Finistère) début octobre 2024, rend un hommage particulier au sculpteur Roger Joncourt, disparu en 2023. Artiste de renom, il était aussi président du premier salon, en 2016.

Roger Joncourt, parmi ses collègues et amis sculpteurs lors du salon de sculpture à Guerlesquin (Finistère), en 2016, dont il était le président.

Roger Joncourt, parmi ses collègues et amis sculpteurs lors du salon de sculpture à Guerlesquin (Finistère), en 2016, dont il était le président. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Les halles de Guerlesquin (Finistère), offrent, pour cette neuvième édition du salon de sculpture, une vitrine pour 74 artistes et 310 œuvres. Une place particulière est réservée au sculpteur Roger Joncourt, avec l’exposition de neuf de ses œuvres.

Une vie dédiée à la sculpture

Le Finistérien a dédié sa vie à cet art. Né en 1932, il est petit-fils et fils de sculpteur à Moëlan-sur-Mer (Finistère). Son parcours artistique débute à Anvers, où il étudie l’art à l’Académie royale et à l’Institut national des beaux-arts de Belgique. Études qui se sont poursuivies à Londres, au Royal College of Arts, puis à Paris, où il était l’élève du sculpteur d’origine russe, Zadkine.

LIRE AUSSI : Le sculpteur mespaulitain Roger Joncourt primé au 28e salon

Après ce parcours de formation artistique, le voilà de retour en terre bretonne. Il installe son atelier dans le Léon, à Mespaul. Explorant différentes techniques et matériaux, Roger Joncourt avait une prédilection pour le bronze et le bois. De nombreuses œuvres sont visibles dans les villes bretonnes, comme cet impressionnant cheval installé à Landivisiau (Finistère). Baptisé « Paotr mad », ce cheval de laiton, qui mesure 2,50 m de haut, fut inauguré en 1983.

Président du premier salon

Avec son ami, le sculpteur Morley Troman, il est cofondateur, en 1989, de l’association Sculpteurs Bretagne. Une association qui rayonne dans les départements bretons et en Loire-Atlantique, avec l’objectif de faire la promotion des sculpteurs créateurs.

LIRE AUSSI : Guerlesquin ouvre son premier Salon de sculpture

Ses liens avec Guerlesquin étaient très étroits. Il a exposé sous les halles en 2012, lors du salon estival, et il a été le président du premier salon de sculpture, inauguré en 2016 aux côtés de Gilbert Jullien, peintre et commissaire des salons. Son travail continue d’interpeller : le neuvième salon a déjà connu une belle fréquentation, comme les précédents. Une visite incontournable jusqu’à la fermeture de ses portes, le 30 novembre 2024.

Tous les jours, de 14 h à 18 h. Entrée gratuite.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/guerlesquin-29650/a-guerlesquin-le-salon-de-sculpture-rend-hommage-a-roger-joncourt-ec2573ac-9b78-11ef-ab03-7ebf2cc7148e

 

Le Diben mercredi 06 novembre 2024

C à vous la suite. S16 : Émission du mardi 5 novembre 2024

Montage captures d'écran. Pyb29
Montage captures d'écran. Pyb29

Magazine proposé par Pierre-Antoine Capton, coproduit par France Télévisions/Troisième Oeil Productions/MEDIAWAN. 2024. Présentation : Anne-Elisabeth Lemoine. Seconde partie.

https://www.france.tv/france-5/c-a-vous-la-suite/saison-16/6610775-emission-du-mardi-5-novembre-2024.html

 

Ouest-France

« C’est inquiétant et triste » : la fin de la bibliothèque dédiée au breton à Cavan ne passe pas

Virginie GUENNEC.

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La fermeture annoncée de la bibliothèque en langue bretonne de Cavan (Côtes-d’Armor) par le Département inquiète certains élus et professionnels. Une réunion publique est organisée, ce samedi 9 novembre, par Ti ar Vro.

Des livres en langue bretonne pour tous les âges et abordant tous les thèmes sont référencés dans la bibliothèque qui existe depuis 2009.

Des livres en langue bretonne pour tous les âges et abordant tous les thèmes sont référencés dans la bibliothèque qui existe depuis 2009. | OUEST-FRANCE

« Nous sommes tombés des nues », admet Julien Cornic, directeur de Ti Ar Vro. L’annonce de la fermeture de la bibliothèque départementale dédiée aux ouvrages en langue bretonne à Cavan (Côtes-d’Armor), a pris de court l’association. Depuis 2019, elle en assure la gestion via une délégation de service public. Un salarié de l’association y travaille à mi-temps. Mais le Département souhaite en fermer les portes dès juillet 2025. La collectivité l’a annoncé en septembre à Ti Ar Vro qui depuis a du mal à digérer la nouvelle. L’association y voit « une attaque au droit culturel » et une décision qui va à l’encontre du schéma linguistique voté par le Département.

Lire aussi : Le Département des Côtes-d’Armor veut fermer une bibliothèque en langue bretonne, un élu s’indigne

Avec près de 10 000 références en breton, l’établissement de Cavan est pourtant unique en Bretagne. Que vont devenir ses livres achetés au fil du temps, les archives collectées durant des années, les dons de collections privées ? « On ne sait pas », admet Julien Cornic. Le fonds sera-t-il déménagé à la bibliothèque départementale de Plérin, ou ailleurs ? Aucune réponse précise n’a encore été donnée par le Département. De quoi inquiéter Ti Ar Vro, d’autant que la collectivité aurait demandé à l’association de « désherber », c’est-à-dire vider en partie ses collections : « C’est impossible sur un fonds patrimonial… », invoque Julien Cornic.

Dans ses archives, la bibliothèque de Cavan conserve des trésors, comme des journaux anciens ou des ouvrages parfois uniques. | OUEST-FRANCE

« Cette bibliothèque a une utilité »

Des élus, des enseignants, mais aussi des bibliothécaires du Trégor s’en émeuvent. Car l’antenne de Cavan n’est pas une bibliothèque classique, elle a pour mission de partager sa collection. Les communes où se trouvent des classes bilingues en sont particulièrement friandes, comme Bégard, Plouaret, Pluzunet ou Plestin-les-Grèves. « Nous n’avons pas de fonds ou très peu, mais il y a un besoin avec l’école bilingue de Vieux-Marché », admet Marie Soula, bibliothécaire à Plouaret. Elle a pris l’habitude d’aller à Cavan choisir les ouvrages qu’elle emprunte. « Ça me permet de voir les livres et d’être conseillée. » Elle aussi regrette cette fermeture : « C’est inquiétant et triste pour la langue bretonne. Dans le Trégor, cette bibliothèque a une utilité », insiste la responsable. Un avis partagé par la bibliothécaire de Pluzunet. « Je m’approvisionne auprès de la bibliothèque de Cavan pour avoir des livres jeunesse et pour les adultes. Je suis très surprise par cette décision », confie Roseline Hennequin. Les élèves de la filière bilingue de Cavan viennent également sur place. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas été comptabilisés dans l’audit commandé par le Département. Celui-ci estime que seuls 37 usagers fréquentent la bibliothèque. Un chiffre incompréhensible pour Ti ar Vro qui comptabilise près de 115 abonnements en 2023, sans compter les scolaires.

La réunion publique organisée ce samedi 9 novembre, de 10 h à 12 h, à la salle des fêtes de Cavan, par Ti ar Vro a pour but d’informer le public et de décider d’une éventuelle mobilisation. Des élus du Trégor et de la Région y sont attendus.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/cavan-22140/cest-inquietant-et-triste-la-fin-de-la-bibliotheque-dediee-au-breton-a-cavan-ne-passe-pas-76983aae-9b7b-11ef-ad61-4b47559018ee

 

Ouest-France

La mer mange ses dunes ? Le maire vendéen préfère la laisser entrer à l’intérieur de sa commune

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A Saint-Vincent-sur-Jard, Olivier Dalmasso réunit les habitants vendredi. Il présentera sa stratégie face à la montée des eaux  : laisser la mer entrer dans l’estuaire et dans les terres.

Olivier Dalmasso, maire de Saint-Vincent-sur-Jard, sur la plage du Goulet. Derrière lui, la digue de béton qui protège des maisons et la dune à côté, balayée par les tempête d'automne.

Olivier Dalmasso, maire de Saint-Vincent-sur-Jard, sur la plage du Goulet. Derrière lui, la digue de béton qui protège des maisons et la dune à côté, balayée par les tempête d'automne. | OUEST FRANCE

La nature va peut-être reprendre ses droits, à Saint-Vincent-sur-Jard. La petite rivière du Goulet, déviée et enserrée dans un couloir de béton qui l’amène sur la plage, pourrait retrouver un lit plus large. Ainsi, à chaque grande marée, la mer reviendrait dans l’ancien estuaire de la rivière, plutôt que d’attaquer la digue et de grignoter les dunes, qui reculent d’un mètre par an.

Voilà, en tout cas, « la stratégie de long terme » que le maire Olivier Dalmasso expliquera aux habitants, le 8 novembre, à 19 h, à la salle Clemenceau. C’est ce qu’il appelle « une probable recomposition spatiale d’envergure, avec une estuarisation du Goulet ». Un projet « pas facile à porter politiquement car ayant des impacts sur des biens immobiliers, et donc parfois sur des projets de vie ».

« Sous le niveau de la mer »

La digue qui barre l’ancien estuaire protège un groupe de cinq maisons, sur une fine bande littorale située la commune de Longeville. Derrière, c’est Saint-Vincent-sur-Jard. Une partie de la zone intérieure est sous le niveau de la mer. Elle a été rendue inconstructible par le Plan de prévention des risques littoraux prévisibles. Ce PPRL a été réalisé six ans après la tempête Xinthia, qui a causé l’inondation meurtrière de La Faute-sur-Mer, en 2010, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Vincent.

L'estuaire du Goulet, entre Longeville-sur-Mer et Saint-Vincent-sur-Jard, dans le sud Vendée. | OUEST-FRANCE

Combien de maisons seraient touchées par l’ouverture de l’estuaire ? « Ce n’est pas encore défini », répond le maire. Il faut d’abord mener des études approfondies ; poursuivre le travail engagé avec l’État, les collectivités voisines ; évaluer la valeur des habitations… Mais le cap est fixé. L’horizon, « c’est dix, vingt ans », annonce l’édile, qui réserve les détails de sa stratégie pour la réunion avec les habitants, qu’il espère convaincre. 

Elu maire en juillet 2023, Olivier Dalmasso a vite pris la mesure du recul du trait de côte, lié au dérèglement climatique. En août, il a fallu fermer la plage à l’heure des marées hautes. À l’automne, les tempêtes Cioran et Céline ont poussé à réempierrer les dunes. L’hiver, des big-bags de sable longeaient la route des Roulettes, pour protéger les lotissements, au cas où. L’ancien militaire et ingénieur de 53 ans a commencé à réfléchir, avec des collègues du secteur. Puis décidé de prendre le taureau par les cornes. Il explique : « Je ne veux pas que mes successeurs se retrouvent dans la situation actuelle. Il faut travailler dès maintenant pour les générations futures. »

https://www.ouest-france.fr/environnement/rechauffement-climatique/la-mer-mange-ses-dunes-le-maire-vendeen-prefere-la-laisser-entrer-a-linterieur-de-sa-commune-69591374-96d8-11ef-81c3-38013e2f80e5

 

Ouest-France

Cinq bonnes raisons de participer au Festisol à Morlaix

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Autour de l’environnement et des droits des peuples, le Festival des solidarités a lieu du 5 novembre au 1er décembre 2024, dans tout le territoire de Morlaix (Finistère). Parmi les trente événements prévus, des cinés rencontres, une journée à la ferme et un atelier réemploi.

Le collectif La maison du monde présente un programme étoffé et original.

Le collectif La maison du monde présente un programme étoffé et original. | OUEST-FRANCE

La défense des droits humains et la promotion d’une solidarité ouverte au monde et aux autres : c’est la raison d’être et le fil rouge, chaque année, de Festisol, le festival des solidarités inauguré ce mardi 5 novembre 2024 à La Virgule à Morlaix (Finistère).

Cet évènement, organisé par le collectif La Maison du monde et le Résam, propose plein d’animations pour sensibiliser le grand public aux enjeux écologiques et sociaux, dans plusieurs communes.

1 - Pour le film L’usage du monde

C’est le premier ciné rencontre du Festisol (plusieurs autres sont programmés jusqu’au 1er décembre). L’usage du monde d’Agnès Fouilleux est un film documentaire qui mêle archives, récits et littérature. Un voyage depuis la préhistoire, jusqu’aux luttes environnementales et sociales actuelles, qui interroge notre rapport au vivant.

Mercredi 6 novembre 2024, à 20 h 30, à La Salamandre.

2 - Pour la fresque de la renaissance écologique

Cette animation s’adresse aux familles : il s’agit de proposer une vision de l’avenir pour construire des solutions à la crise écologique. « La fresque est donc un outil ludique pour imaginer ce monde d’après, mais c’est aussi un outil pédagogique », indique le collectif.

Samedi 16 novembre 2024, de 14 h à 17 h, à la MJC. Dès dix ans. Tél. 02 98 19 19 09.

3 - Pour une journée à la ferme

Charlotte Tisserand et Victor Bouvard produisent 50 sortes de légumes en circuit court dans leur ferme bio. Cette journée à la ferme est l’occasion de découvrir la préparation des planches de culture de l’année prochaine. Déjeuner partagé le midi.

Lundi 18 novembre 2024, de 9 h 30 à 16 h, à Kersaint, à Plougasnou. Réservation : transition@resam.net

4 - Au bord du Jarlot et du Tromorgant

Partez à la découverte des rivières de Morlaix lors d’une balade commentée par un pêcheur qui entretient les rivières et un riverain.

Mercredi 20 novembre 2024, à 14 h 30. Tél. 06 89 84 53 86.

5 - Pour réparer ses objets

Ne jetons plus, réparons ensemble ! Tel est le leitmotiv du groupe Aller vert de Ti an Oll.

Dimanche 24 novembre 2024, de 9 h 30 à 13 h, Ti an Oll à Plourin-lès-Morlaix.

Tout le programme sur www.festivaldessolidarites.org

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/cinq-bonnes-raisons-de-participer-au-festisol-a-morlaix-00f3e59a-9ab4-11ef-b404-be0157f6379b

 

Ouest-France

Cuisine, douches… Les travaux de rénovation de la prison de Saint-Brieuc reportés à 2025

Cédric ROGER-VASSELIN.

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Fin 2023, l’administration pénitentiaire annonçait un plan de rénovation de grande ampleur de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). S’il n’est officiellement pas abandonné, les délais pour la réalisation des travaux sont rallongés.

Selon l’administration pénitentiaire, la rénovation des cellules de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc a commencé.

Selon l’administration pénitentiaire, la rénovation des cellules de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc a commencé. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE

Un plan de rénovation de près d’un million d’euros pour la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) : c’est ce qu’avait annoncé l’administration pénitentiaire fin 2023, après avoir indiqué qu’il n’y aurait pas de nouvelle prison construite, contrairement au souhait du maire Hervé Guihard, réitéré en octobre 2024.

Un an plus tard, selon plusieurs acteurs du milieu carcéral local, force est de constater que la concrétisation de ce plan se fait attendre. Pourtant, l’administration pénitentiaire avait avancé « le premier trimestre 2024 » pour la reconstruction de la cuisine, « mi-2024 » pour les douches et « la rénovation d’une vingtaine de cellules par an pendant quatre ans. »

Lire aussi : À la prison de Saint-Brieuc, les surveillants sont à bout et les détenus toujours plus nombreux

Études et procédure de marché adaptée

Si cette dernière partie « est bien engagée », pour le reste, l’administration pénitentiaire revoit son calendrier et se justifie. « L’échéance du premier trimestre 2024 précédemment évoquée concerne le lancement de la « phase travaux », qui inclut une période de préparation. Vu la nature des travaux et les sommes engagées, des études préalables doivent être faites, avant le lancement d’une procédure de marché adaptée. L’analyse des offres du marché pour les travaux de la cuisine est bien en cours. »

Enfin, « les études préalables concernant la réfection des douches sont également en cours. La consultation pour le marché, comme les travaux, sont pour l’instant programmés pour 2025 ».

https://www.ouest-france.fr/societe/prison/cuisine-douches-les-travaux-de-renovation-de-la-prison-de-saint-brieuc-reportes-a-2025-9f2bfd8e-948c-11ef-8d50-f75a8f5479a6

 

Ouest-France

Le pays de Morlaix organise 3 balades de concertation pour penser les communes de demain

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Entre le 6 et le 23 novembre 2024, le pays de Morlaix (Finistère) organise trois balades de concertation pour évoquer le Scot (Schéma de cohérence territoriale), qui va impacter les communes de demain. Explications.

Le Pays de Morlaix organise trois balades de concertations en novembre 2024, pour évoquer le Scot.

Le Pays de Morlaix organise trois balades de concertations en novembre 2024, pour évoquer le Scot. | OUEST-FRANCE

Scot, PLUiH, Zan… Autant d’acronymes peu attrayants, qui ont pourtant un impact sur le cadre de vie des habitants des communes. Mercredi 6 novembre 2024, le Pays de Morlaix organise de 14 h à 16 h 30, devant la mairie de Locmélar, une balade de concertation publique dans le cadre de l’élaboration du Scot (schéma de cohérence territoriale) du territoire, qui couvre 59 communes, celles de Morlaix communauté, de Haut-Léon communauté et du pays de Landivisiau. Mais concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Comment cela va se passer ? On vous explique !

Qu’est-ce que c’est, le Scot ?

Son nom, schéma de cohérence territoriale, n’est pas très clair. C’est un document qui fixe la stratégie d’aménagement et de développement du territoire. Cela concerne, par exemple, la programmation du nombre de logements, ou encore les équipements et les services dont aura besoin le territoire.

Pourquoi est-ce que c’est intéressant ?

Parce que ce document, dont l’élaboration doit être terminée en 2025, va façonner le territoire de demain, rien de moins. C’est dans ce cadre, pour impliquer les citoyens, que le Pays de Morlaix, avec l’Ulamir (Union locale d’animation en milieu rural) et ADEUPa (agence d’urbanisme Brest-Bretagne), organise trois balades de concertation, à Locmélar, Roscoff et Lanmeur.

Quel est l’intérêt des balades dans le cadre de concertation ?

Plutôt que de faire des réunions publiques « où ce sont souvent les mêmes qui s’expriment », note Laurent Le Corvoisier, de l’agence d’urbanisme, les balades de concertation sont « moins excluantes. C’est un format plus cool », note-t-il.

Les participants vont se déplacer dans la commune, « et on va montrer comment le Scot peut avoir une traduction concrète ». Aurélien Fridman, de l’Ulamir, abonde : « Il faut que les gens puissent donner leur avis, poser des questions. »

Comment est-ce que ça va se passer ?

Aurélien Fridman explique : « On va être interactif. On va faire des lectures du paysage, inciter les gens à donner leur avis. » Derrière le Scot, il y a aussi la Zéro artificialisation nette des sols (Zan) d’ici à 2050 qui se dessine, afin de protéger les terres agricoles.

Pour Christophe Micheau, vice-président à Morlaix communauté et référant de l’élaboration du Scot, « dans le Zan, il y a des objectifs nationaux, qui deviennent concrets sur le terrain. Avec ces balades, on pourra évoquer les nouvelles formes urbaines pour limiter l’artificialisation des sols. » Laurent Le Corvoisier complète : « On n’aura pas de réponses toutes faites. »

Lire aussi : « Le zéro artificialisation n’est pas la fin de l’urbanisation » : la Région Bretagne veut rassurer

À quoi cela va-t-il servir ?

Les remarques des habitants donneront lieu à une réunion publique, en décembre 2024, « où tout sera rebalayé. Cela permettra d’intégrer des choses au Scot », décrit Laurent Le Corvoisier. Ensuite, le Scot et ses remarques, par effet de ruissellement, seront pris en compte dans les PLUiH (Plan Local d’Urbanisme intercommunal et Habitat). « Le retour des habitants est précieux », appuie le représentant de l’agence.

Qui peut participer ?

Ces balades ne s’adressent pas uniquement aux habitants des communes où elles ont lieu. En effet, les problématiques évoquées peuvent concerner d’autres localités du secteur.

Un rendez-vous est prévu à Roscoff, le 16 novembre 2024 de 10 h à 12 h 30, devant le phare. Puis le 23 novembre 2024, à Lanmeur, de 10 h à 12 h 30, devant l’église Saint-Mélar.

Pour s’inscrire : 02 98 62 39 57 ou scot@paysdemorlaix.com ou https://ulamir-cpie.bzh/

https://www.ouest-france.fr/societe/urbanisme/le-pays-de-morlaix-organise-3-balades-de-concertation-pour-penser-les-communes-de-demain-bc54755e-9aa8-11ef-8427-693a3d68f0d6

 

Ouest-France

Plage du Ris à Kerlaz : l’analyse de Baie de Douarnenez environnement signale une pollution

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Ce lundi 4 novembre 2024, l’association Baie de Douarnenez environnement a communiqué les résultats des analyses de l’eau de baignade de la plage du Ris, côté Kerlaz. La qualité est « moyenne ». Un classement qui n’interdit pas la baignade mais signale une pollution bactérienne.

D’après Baie de Douarnenez environnement, la zone de baignade de Kerlaz à la plage du Ris est plus exposée aux pollutions bactériologiques, en raison de sa proximité avec la rivière du Névet.

D’après Baie de Douarnenez environnement, la zone de baignade de Kerlaz à la plage du Ris est plus exposée aux pollutions bactériologiques, en raison de sa proximité avec la rivière du Névet. | OUEST-FRANCE

La qualité de l’eau de la zone de baignade de Kerlaz (Finistère), à la plage du Ris, est moyenne : c’est ce que révèlent les analyses des prélèvements effectués par l’association Baie de Douarnenez environnement (BDZE), le 30 octobre 2024, dans le cadre de l’opération « Qualiplage ».

D’après le rapport du laboratoire public Labocéa, communiqué par l’association environnementale ce lundi 4 novembre 2024, le taux d’entérocoques et d’Escherischia coli est de 140 npp/100 ml d’eau pour les deux bactéries. « Ce qui correspond à un classement moyen (code couleur vert) selon l’Agence régionale de santé (ARS) », détaille BDZE.

Pollution bactérienne

Et de préciser : « La qualité de l’eau est bonne (code couleur bleu) quand le taux est inférieur à 100. Elle est moyenne au-dessus de 100 et mauvaise (code couleur rouge) à partir de 640 pour l’entérocoque et 1 000 pour l’Escherischia coli. Donc, malgré l’absence de pluie depuis plusieurs jours, nous avons un premier résultat moyen qui n’interdit pas la baignade mais signale une pollution bactérienne. »

La plage du Ris est à cheval entre Douarnenez et Kerlaz. | INFOGRAPHIE OUEST-FRANCE

Pendant un an minimum, BDZE va renouveler ces tests deux à trois fois par mois sur cette partie de la plage du Ris, plus exposée, selon l’association, aux risques de pollution en raison de son emplacement à l’embouchure de la rivière du Névet. Rivière par laquelle arrivent les bactéries issues des épandages et déjections d’animaux en pâturage sur le bassin-versant agricole du Ris.

Tous les résultats seront rendus publics. Objectif : apporter de la « transparence » et démontrer la « non-conformité » des contrôles de l’ARS.

Ciné-débat, ce mercredi

Le projet « Qualiplage », mené sur six autres sites du littoral breton, est chapeauté par l’association Eau et rivières de Bretagne à laquelle BDZE est adhérente. Afin de présenter cette initiative au public, les deux organismes organisent une séance de cinéma, ce mercredi 6 novembre, à 20 h 45, au Club, à Douarnenez. La projection du film La Rivière, qui porte sur la qualité de l’eau dans les Pyrénées, sera suivie d’un débat.

Mercredi 6 novembre, à 20 h 45, ciné-débat au cinéma Le Club, 39, rue Berthelot. Tarif habituel du cinéma.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/plage-du-ris-a-kerlaz-lanalyse-de-baie-de-douarnenez-environnement-signale-une-pollution-eb30daa8-9ab1-11ef-8427-693a3d68f0d6

 

Ouest-France

Pour « déchiffrer, s’éveiller, s’enrichir » : en novembre, le ciné à Lannion passe au vert

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Tout au long de ce mois de novembre 2024, le cinéma Les Baladins à Lannion (Côtes-d’Armor) va proposer des « Jeudis de l’environnement » : une initiative lancée sur des thématiques diversifiées. Avec pour ambition de « déchiffrer des problématiques complexes » sur des sujets traitant d’écologie, agriculture, alimentation, économie…

Le photographe animalier Vincent Rannou sera présent, jeudi 21 novembre, pour parler de son documentaire « Argoat ».

Le photographe animalier Vincent Rannou sera présent, jeudi 21 novembre, pour parler de son documentaire « Argoat ». | THIBAULT MAITREJEAN / VINCENT RANNOU

Aider à « la compréhension du monde d’aujourd’hui » : c’est l’ambition du cinéma Les Baladins, qui lance ses Jeudis de l’environnement à Lannion, dans les Côtes-d’Armor. Tout au long de ce mois de novembre 2024, il proposera une fois par semaine de devenir « un joli lieu d’apprentissage dans lequel interroger des cinéastes, des experts pour une vision profonde » du monde actuel.

Fleurs, élevage, agriculture…

Chaque jeudi déclinera une série de trois séances à 14 h 30, 18 h 15 et 20 h 30, en présence parfois des réalisateurs. Il y sera question de fleurs locales et sans pesticides comme dans La ferme florale de Camille, de Caroline Breton, ou encore de low tech ou du renouveau de la construction en terre crue. Mais aussi d’éleveurs aux pratiques vertueuses comme dans Bienveillance paysanne d’Olivier Dickinson ou encore de l’exploration Argoat du photographe animalier breton Vincent Rannou. Sans oublier le film Nous serons toujours là ! de Nicolas Guillou. Ou La Théorie du Boxeur sur le climat qui se dérègle et impose à l’agriculture de bifurquer. Mais vers où ?

Toutes les infos sur le site www.les-baladins.com

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/pour-dechiffrer-seveiller-senrichir-en-novembre-le-cine-a-lannion-passe-au-vert-4c4933f6-9ab9-11ef-940c-520b50887c11

 

Ouest-France

C’est acté, l’usine à saumons ne verra pas le jour dans les Côtes-d’Armor

Pauline LAUNAY.

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Les Norvégiens de Smart salmon jettent l’éponge. Ils ont annoncé aux services de l’État qu’ils retiraient leur dossier. Le projet de ferme-usine de saumons à Plouisy, près de Guingamp (Côtes d’Armor), est définitivement enterré.

Le collectif Dourioù gouez, qui avait organisé plusieurs mobilisations contre le projet de Smart Salmon, salue l’abandon de l’usine XXL. « Des saumons dans les champs, ça n’a aucun sens. »

Le collectif Dourioù gouez, qui avait organisé plusieurs mobilisations contre le projet de Smart Salmon, salue l’abandon de l’usine XXL. « Des saumons dans les champs, ça n’a aucun sens. » | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le clap de fin a été donné par les porteurs du projet eux-mêmes, les Norvégiens de Smart Salmon. Ce jeudi 31 octobre 2024, Smart Salmon France a informé les services de l’État que l’entreprise retirait son dossier de demande d’autorisation environnementale pour la construction et l’exploitation d’une unité de production et de transformation de saumons sur la commune de Plouisy. Le préfet a pris acte de cette décision, fait savoir la préfecture des Côtes-d’Armor, contactée.

De droite à gauche, Ole Bakke et Arild Lokoy, porteurs du projet Smart salmon France, avec Charles Flahaut, en charge de la coordination avec les partenaires français, avaient défendu, en janvier 2023, le projet de ferme-usine près de Guingamp. Ils ont annoncé, jeudi 31 octobre 2024, qu’ils retiraient leur dossier, mettant fin au projet porté depuis huit ans. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Un projet contesté depuis plusieurs années

La ferme-usine à saumons ne verra donc pas le jour à Plouisy, aux portes de Guingamp. Le dossier commençait à prendre l’eau depuis plusieurs mois, il avait sérieusement bu la tasse cet été. L’échéance du compromis de vente, sur une parcelle propriété de Guingamp-Paimpol agglomération, était arrivée à terme le 13 juillet 2024. Pas de quoi sceller, pour autant, la fin de cette usine XXL de 55 000 m² qui visait, à terme, l’élevage, la production et la transformation de 8 000 t de saumons, ainsi que la création de 100 emplois. L es Norvégiens avaient, en effet, jusqu’à ce dernier jour d’octobre pour déposer des compléments d’informations nécessaires à l’instruction ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement), menée par la préfecture. En cas de feu vert, il aurait fallu repasser par Guingamp-Paimpol agglomération, mais il n’en sera donc rien.

Sur la table depuis huit ans

Cette nouvelle sonne le glas d’un feuilleton entamé il y a huit ans. Et qui s’était accéléré en juin 2021, lorsque les élus de Guingamp-Paimpol agglomération avaient voté à une très large majorité la vente d’une parcelle de 10 ha, dans la zone de Kérizac, à Plouisy, à l’entreprise Smart Salmon. Ils avaient rétropédalé un an et demi plus tard, en se prononçant, cette fois, majoritairement contre ce projet à contre-courant, après un vote à bulletins secrets et trois heures de débat, le 2 février 2023. 

« Des saumons dans les champs, ça n’avait pas de sens »

Car le projet était contesté. Entre ces deux conseils d’agglo, des associations environnementales, des pêcheurs, des ostréiculteurs et des élus étaient montés au créneau. Dénonçant des risques pour l’environnement, la biodiversité et la qualité de l’eau, un projet énergivore nécessitant au maximum 150 000 m³ avec une alimentation quotidienne de 600 m³, des problèmes liés à d’éventuels rejets de phosphore et d’azote dans la rivière du Trieux… Le vice-président à l’eau et maire de Plouisy avait finalement rejoint le camp des opposants. En janvier 2023, il avait indiqué qu’il ne signerait pas le permis de construire et son conseil avait rejeté le projet. La sécheresse de l’été 2022 a aussi fait évoluer les mentalités.

La nouvelle de cet abandon est applaudie par les opposants à ce projet délirant, soulignent Eau & rivières de Bretagne, la Fédération régionale de la conchyliculture et la Confédération paysanne 22, dans un communiqué commun. Le Trieux échappe au pire. La société Smart Salmon s’est rendue à l’évidence que le projet était incompatible avec la protection du Trieux et que le territoire était incapable de lui fournir les 600 m³ d’eau par jour nécessaires.

Pareil pour le collectif local Dourioù Gouez et Jean Sarasin, l’un de ses membres contacté : «Des saumons dans les champs, ça n’avait pas de sens. Smart salmon savait qu’ils n’avaient aucune chance, il y avait une série de constellations contre. Le collectif espère désormais que les deux projets similaires, en Gironde et à Boulogne-sur-Mer , tomberont, eux aussi, à l’eau.

https://www.ouest-france.fr/economie/industries/cest-acte-lusine-a-saumons-ne-verra-pas-le-jour-dans-les-cotes-darmor-30cd0826-9ab6-11ef-940c-520b50887c11

 

Ouest-France

Dans le Centre-Finistère, une nouvelle panne Internet touche près de dix communes

Quentin SAISON.

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Près de dix communes aux alentours de Châteauneuf-du-Faou (Finistère) sont concernées par une panne d’Internet, depuis samedi 2 novembre 2024. 2 000 foyers et entreprises avaient déjà été touchés en milieu de semaine.

Une nouvelle panne Internet touche le secteur de Châteauneuf-du-Faou depuis samedi 2 novembre 2024 (photo d’illustration).

Une nouvelle panne Internet touche le secteur de Châteauneuf-du-Faou depuis samedi 2 novembre 2024 (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST FRANCE

C’est la deuxième panne d’internet en moins d’une semaine. Des clients de plusieurs communes du Centre-Finistère n’ont plus accès à Internet depuis samedi 2 novembre 2024.

Parmi les secteurs touchés, Tugdual Braban et Marguerite Bleuzen, les maires de Châteauneuf-du-Faou et Plonévez-du-Faou, listent leur commune mais aussi Saint-Goazec, Saint-Thois, Spézet, Lennon, Landeleau et Laz.

Sur Facebook et sur le site zoneadsl.com, des usagers signalent que l’incident concernerait les opérateurs Orange, SFR et Bouygues.

Sollicité dimanche 3 novembre 2024, en fin de journée, Orange indique que la coupure est due à « un câble de fibre optique sectionné sur un poteau », à Saint-Thois. Une première intervention samedi n’a pas permis de rétablir le réseau ; une nouvelle est prévue lundi dans la matinée. Son succès « dépendra notamment de l’ampleur des dégâts ».

« On ne comprend pas ce qu’il se passe »

C’est la deuxième fois cette semaine qu’une panne Internet touche le secteur. Mercredi 30 octobre, une quinzaine de communes entre Châteaulin et Carhaix avaient été concernées, privant 2 000 foyers et entreprises d’accès au réseau. En cause : un câble coupé à la suite de travaux. La panne avait duré moins de 24 heures.

Trois jours après, rebelote : « Ça commence à faire beaucoup, regrette Tugdual Braban. Et le problème, c’est qu’il n’y a aucune info. Ça ne permet pas aux gens de prendre leur mal en patience, car on ne comprend pas ce qu’il se passe. »

Le maire de Châteauneuf-du-Faou, qui n’est parvenu à joindre aucun fournisseur d’accès à Internet depuis le début de l’incident, pointe également l’impact de telles pannes pour les commerçants. « Ça met hors d’usage une partie des terminaux de paiement électronique. À l’heure où 60 % des paiements se font par carte, c’est un problème. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/dans-le-centre-finistere-une-nouvelle-panne-internet-touche-pres-dune-dizaine-de-communes-fbcf2fae-99f8-11ef-8427-693a3d68f0d6

 

Ouest-France

Qui veut acquérir l’un des derniers sloops de Camaret-sur-Mer, Sainte-Christine ?

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Le Sainte-Christine, ancien sloop de Camaret-sur-Mer (Finistère) est à donner. Son propriétaire depuis 1997, l’association Pen ar Vir est contrainte de s’en séparer. Elle lance un appel sur les réseaux sociaux.

Le Sainte-Christine, ancien sloop de Camaret-sur-Mer (Finistère) est à donner. Son propriétaire depuis 1997, l’association Pen ar Vir est contrainte de s’en séparer. Elle lance un appel sur les réseaux sociaux.

Le Sainte-Christine, ancien sloop de Camaret-sur-Mer (Finistère) est à donner. Son propriétaire depuis 1997, l’association Pen ar Vir est contrainte de s’en séparer. Elle lance un appel sur les réseaux sociaux. | PAGE FACEBOOK LE PIERROT-THÉRÈSE

« C’est une bouteille à la mer » peut-on lire sur le réseau social Facebook. Le Sainte-Christine, ancien sloop de Camaret-sur-Mer (Finistère) est à donner. Son propriétaire depuis 1997, l’association pour la préservation du patrimoine maritime de la presqu’île de Crozon, Pen ar Vir, basée à Saint-Fiacre, à Crozon, est contrainte de s’en séparer.

Un appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour trouver un repreneur. L’association souhaite céder Le Sainte-Christine en priorité à une association. « C’est un joli canot connu des événements maritimes de la rade de Brest » argumentent les spécialistes sur la page Facebook de plusieurs structures liées au patrimoine maritime.

Bateau d’intérêt patrimonial depuis 2019

Reconnu et classé comme Bateau d’intérêt patrimonial (Bip) depuis 2019, Sainte-Christine mesure 6,50 m et fait 2,5 m de large.

Selon le très sérieux site www.patrimoine-maritime-fluvial.org, qui octroie le label Bateau d’intérêt patrimonial, Sainte-Christine a été construit en 1966 pour un artisan goémonier du nord Finistère.

Il a eu trois propriétaires jusqu’à en 1997 où l’association Pen ar Vir l’acquière pour un franc symbolique à l’association Belle Étoile de Camaret-sur-Mer. Le voilier est alors très dégradé (bordés arrachés, roof défoncé, gouvernail brûlé) dans l’estuaire de l’aber, à Crozon. Il navigue depuis en rade de Brest, du côté du Fret, et participe aux rassemblements de patrimoine maritime.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/camaret-sur-mer-29570/qui-veut-acquerir-lun-des-derniers-sloops-de-camaret-sur-mer-sainte-christine-69d4c490-986f-11ef-940c-520b50887c11

 

Ouest-France

Énervés par le bruit de la rave près de Rennes, des gens du voyage s’y invitent très violemment

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La rave de Brie, près de Rennes et rassemblant 3 000 teufeurs dans un hangar désaffecté, a viré au cauchemar dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 novembre 2024. Très énervés par le bruit de la musique, une trentaine de gens du voyage, se trouvant à proximité, se sont invités très violemment à la fête. Près d’une centaine de pompiers et 60 gendarmes ont été mobilisés et huit festivaliers, blessés, ont été évacués sur le CHU de Rennes.

Près de 60 gendarmes et 100 pompiers étaient engagés, dans la nuit de samedi à dimanche, sur la rave de Brie.

Près de 60 gendarmes et 100 pompiers étaient engagés, dans la nuit de samedi à dimanche, sur la rave de Brie. | OUEST-FRANCE

« Faites quelque chose. Ils sont en train de détruire mon camion et il y a mon chien à l’intérieur. Ils vont le tuer. » Ce dimanche 3 novembre 2024, un peu avant 3 h du matin. Ce teufeur, paniqué, demande à l’aide aux gendarmes. Depuis samedi matin, il est l’un des 3 000 participants à la rave qui s’est installée dans un grand hangar désaffecté près de la quatre voies Rennes Angers sur la commune de Brie.

Bâtons, couteaux et armes diverses

Sauf que le week-end festif a tourné au cauchemar pour les teufeurs. Excédés par la présence de la rave et surtout par le bruit de la musique, une trentaine de gens du voyage, installés à proximité, ont décidé de s’y inviter très violemment un peu avant minuit. « On les a vus arriver avec des bâtons, des couteaux et d’autres armes » témoigne un teufeur encore sous le choc. « Nous sommes venus là pour faire la fête, pas pour se faire taper dessus. » Quelques heurts avaient déjà eu lieu dans la journée avec des gens du voyage visiblement très agacés de la présence de la rave.

3 000 teufeurs participent à la rave. | OUEST-FRANCE

« Ils ne rentrent pas dans le hangar mais agressent les teufeurs qu’ils croisent autour. Ils nous insultent, nous menacent de mort » indique un autre témoin. « Ils cassent aussi les voitures qui se trouvent sur le parking et à proximité. C’est du n’importe quoi. »

Poste médical avancé

Devant l’ampleur de la situation qui dégénère, d’importants renforts en gendarme sont dépêchés sur place en provenance de toute l’Ille-et-Vilaine. Près d’une soixantaine de militaires se retrouvent sur site. La bretelle d’accès en direction du rond-point menant à la rave est fermée et plus possible d’accéder, même à pied au hangar. Parallèlement, près de 100 pompiers et une quarantaine de leur véhicules arrivent également sur place. « Devant la situation, décision a été prise de monter un poste médical avancé à proximité de la rave » indique le capitaine Julien Valdenaire, responsable des secours. Les festivaliers blessés sont pris en charge par des équipes médicales. Huit seront, avant 3 h 30, évacués en ambulance sur le CHU de Rennes pour des blessures légères.

À 4 h, la situation était toujours très tendue.

https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/enerves-par-le-bruit-de-la-rave-pres-de-rennes-des-gens-du-voyage-sy-invitent-tres-violemment-ab82a556-9996-11ef-8427-693a3d68f0d6 

 

Ouest-France

À Lannion, le nouveau format de la mobilisation pour Gaza remis en question

Alexis VIGNAIS.

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Ce samedi 2 novembre 2024, à Lannion (Côtes-d’Armor), environ 90 personnes ont répondu à l’appel de l’AFPS Trégor. Au micro, le nouveau format de la mobilisation, statique, a été critiqué.

Les membres de l’AFPS du Trégor sont restés devant la mairie de Lannion (Côtes-d’Armor), ce samedi 2 novembre 2024.

Les membres de l’AFPS du Trégor sont restés devant la mairie de Lannion (Côtes-d’Armor), ce samedi 2 novembre 2024. | OUEST-FRANCE

C’est une prise de parole courte, mais qui veut résonner. Ce samedi 2 novembre 2024, environ 90 personnes se sont réunies devant la mairie de Lannion (Côtes-d’Armor), en réponse à l’appel hebdomadaire lancé par l’Association France Palestine solidarité (AFPS) du Trégor.

Lire aussi : Gaza. Leurs manifs valent « un record de pugnacité » aux militants de cette ville des Côtes-d’Armor

La manifestation, qui souhaite notamment alerter sur le sort des Palestiniens, s’essayait à une nouvelle formule. Au traditionnel défilé dans les rues de la ville, la mobilisation est restée, cette fois-ci, statique, après une demande de la sous-préfète. « Pour un week-end normal, il y a cinq policiers de permanence à Lannion. Mais le samedi, du fait de ce défilé, ils doivent faire appel à deux personnes supplémentaires, ce qui représente des heures supplémentaires difficiles à assumer pour eux », justifiait lors de la dernière manifestation, Claire Théret, présidente de l’AFPS Trégor .

« On ne souhaite pas rentrer dans un conflit »

« C’est un changement de format qui ne nous satisfait pas vraiment », précise Claude Lintanf, vice-président de l’AFPS Trégor, une semaine après. « Autant, on peut comprendre qu’il y ait des conditions de travail difficiles pour les policiers, mais ce n’est pas aux citoyens de subir ça. Le droit de manifester est un droit fondamental, tonne l’intéressé, micro en main. Pour autant, on ne souhaite pas rentrer dans un conflit. Donc on va réfléchir à la forme que vont prendre les prochains rassemblements. »

Lire aussi : Claire Théret, présidente de l’AFPS Trégor : « La Palestine, c’est aussi mon histoire familiale »

Car l’actualité dramatique dans cette partie du monde n’en finit pas. Après la lecture d’un article de Ouest-France consacré à Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, un communiqué, signé par plusieurs organisations, dont le Syndicat national des journalistes (SNJ) a été lu. À l’occasion de la Journée internationale pour la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, ces organisations dénoncent la mort d’au moins « 143 journalistes » depuis octobre 2023.

Contre la venue de Bezalel Smotrich à Paris

En parallèle, l’AFPS du Trégor s’est, à nouveau, positionnée contre la venue de Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances et ministre de tutelle de la Cisjordanie occupée au sein du ministère de la Défense, à Paris pour un événement de gala, le 13 novembre 2024.

Ce dernier est l’un des plus fervents partisans de l’annexion totale de la Palestine. L’interdiction récente de l’UNRWA, office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, a aussi été dénoncée. « Par ce vote, Israël met en péril l’aide humanitaire pour des millions de personnes », déplore l’AFPS du Tregor, reprenant les mots de son bureau national.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/a-lannion-le-nouveau-format-de-la-mobilisation-pour-gaza-remis-en-question-12d21a74-9920-11ef-8427-693a3d68f0d6

 

Ouest-France

Ce service est la porte d’entrée de la protection des mineurs victimes de violences en Côtes-d’Armor

Cédric ROGER-VASSELIN.

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La Crip 22 (Cellule de recueil des informations préoccupantes) centralise toutes les informations sur les violences faites à des mineurs dans les Côtes-d’Armor. Depuis 2018, le nombre de dossiers a augmenté de 40 %. Dans près de 20 %, la Crip 22 fait un signalement au procureur de la République.

Le conseil départemental a en charge la protection de l'enfance.

Le conseil départemental a en charge la protection de l'enfance. | OUEST-FRANCE

Tous les jours à 13 h 45, les professionnels de la Crip 22 (Cellule de recueil des informations préoccupantes) se réunissent. Depuis la loi du 5 mars 2007, chaque département a l’obligation de se doter d’une Crip. Marie-Pascale Robert-Wendel, cheffe de ce service à la direction Enfance et famille du Département des Côtes-d’Armor, résume ainsi le rôle de cette cellule : « C’est la porte d’entrée de la protection de l’enfance et du repérage. »

À la réunion du début d’après-midi, toutes les informations sur les cas de violences faites à des mineurs qui remontent font l’objet d’une première analyse et sont qualifiées de préoccupantes ou non. « On en a au moins entre dix et quinze par jour. Elles émanent de l’Éducation nationale (42 %, la majorité), de médecins, de professions libérales, de particuliers… Les maternités peuvent aussi nous alerter, quand une mère décompense par exemple. »

Près de 20 % de dossiers signalés au procureur

Et les chiffres ne cessent d’augmenter. Depuis 2018, le nombre d’informations préoccupantes est en hausse de 40 %. Les deux dernières années ont été « un tournant » juge Marie-Pascale Robert-Wendel : + 12 % en 2022 (987), + 18 % en 2023 (1 163). « Seules 8 % des informations qui nous remontent ne sont pas qualifiées de préoccupantes. »

Lire aussi : Inceste et violences sexuelles : la Ciivise veut écouter les jeunes

La Crip est ensuite responsable de l’orientation donnée à chaque dossier. En 2022 et 2023, dans près de 20 % des cas, un signalement a été fait au procureur de la République. Ce dernier confirme : « Un lien important existe systématiquement avec le Département (Crip) à chaque ouverture de dossier de violences sur mineur dans un cadre familial. »

Défaut de soins, de cadre, de stimulation…

En 2023, un tiers des cas de violences sur mineurs remontés à la Crip 22 concernait des négligences. | ARCHIVES

Dans un peu moins de 30 % des cas, des mesures de protection administrative sont préconisées. Les autres possibilités sont un accompagnement social lorsque des fragilités apparaissent, mais sans danger pour le mineur, ou un classement sans suite.

En 2023, un tiers des cas de violences sur mineurs remontés à la Crip concernait des négligences (défaut de soins, de liens affectifs, de cadre, de stimulation, de suivi scolaire, etc.), devant les violences physiques (24 %) et psychologiques (19 %). Les violences sexuelles, « plus difficiles à caractériser », représentaient 4 %.

« Aujourd’hui, on connaît l’impact des violences sur le développement des enfants, conclut Marie-Pascale Robert-Wendel. On a l’obligation de les repérer et d’y apporter une réponse adéquate. »

https://www.ouest-france.fr/faits-divers/violences/ce-service-est-la-porte-dentree-de-la-protection-des-mineurs-victimes-de-violences-en-cotes-darmor-fdd11dc4-945a-11ef-8d50-f75a8f5479a6

 

Ouest-France

REPORTAGE. Pharmacie fermée en Mayenne : « Vous croyez qu’elle va rouvrir ? »

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En Mayenne, comme dans d’autres départements, des communes perdent leur seule pharmacie. Comme à Saint-Denis-de-Gastines, Juvigné ou Chailland. Le phénomène est plus inquiétant dans le nord du département.

Faute de repreneurs, la pharmacie de Juvigné, en Mayenne, est fermée depuis un an.

Faute de repreneurs, la pharmacie de Juvigné, en Mayenne, est fermée depuis un an. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE

La pharmacie était installée sur la place principale de Saint-Denis-de-Gastines (Mayenne), à côté du cabinet du docteur. Le panonceau a disparu, le local est à vendre. L’officine a fermé l’an dernier, faute de repreneur.

« Elle avait perdu le marché de l’Ehpad (à la suite d’un appel d’offres), avance Véronique, qui discute avec une voisine à côté du panneau indiquant toujours la présence d’une pharmacie dans le bourg. Pour les personnes sans mobilité c’est compliqué. Heureusement, dans le coin, les gens peuvent compter sur la famille ou les voisins. Mais c’est dommage, la pharmacienne était de bon conseil. »

« Elle a pris sa retraite »

À quelques kilomètres de là, Michel et Jeannine, bâtons de marche en main pour elle, tenue de ville pour lui, partent en balade depuis la belle église de Juvigné. « L’Ehpad a fermé il y a deux ans. Le médecin habite ici mais est parti exercer dans une autre commune. La pharmacie a fermé en début d’année. Vous croyez qu’elle pourrait rouvrir ? »

Lire aussi. La pharmacie des Tilleuls ferme définitivement.

« La pharmacienne cherchait un repreneur depuis plusieurs années, commente le maire Régis Forveille. Elle a pris sa retraite, on ne peut pas lui en vouloir. Elle habite au-dessus de l’officine. La municipalité était prête à accompagner sur le sujet immobilier s’il le fallait, mais il n’y a pas eu de proposition » La croix verte est toujours en place. La devanture affiche toujours « pharmacie », mais le rideau n’ouvre plus. Là où il n’y a pas de médecins, il n’y a souvent plus de pharmacie. Le maire s’avoue « très sceptique » sur une future réouverture, se console que tous les métiers de soin n’aient pas disparu, grâce à une « antenne de la maison médicale d’Ernée avec des orthophonistes, une nutritionniste et une infirmière ».

Des gardes plus difficiles à organiser

Pour retirer leurs médicaments sur ordonnance, les patients des deux communes d’un peu moins de 1 500 habitants se rendent effectivement pour beaucoup à Ernée, à une dizaine de kilomètres. La ville (5 500 habitants en 2021) a deux pharmacies, mais en avait trois il y a quelques années. Quatre généralistes, notamment, exercent dans sa récente maison de santé de médecine générale.

Plusieurs autres pharmacies ont fermé ces dernières années dans le Nord Mayenne, comme dans la « petite cité de caractère » de Chailland. D’autres désespèrent de trouver repreneur.

« Cela devient difficile d’organiser les gardes dans le nord de la Mayenne. Cela rend encore plus difficile les reprises, reconnaît Eric Pinçon, coprésident du syndicat FSPF de la Mayenne. Même des pharmacies au prix symbolique d’un euro ne trouvent pas preneur. »

https://www.ouest-france.fr/sante/reportage-pharmacie-fermee-en-mayenne-vous-croyez-quelle-va-rouvrir-8ce29962-979d-11ef-9921-e056d0673e10

 

Ouest-France

Il avait marqué Douarnenez avec ses statues englouties : le sculpteur Lionel Ducos est mort

Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.

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Ses douze statues monumentales, installées au port du Rosmeur à l’été 2018, avaient fait sensation. L’artiste Lionel Ducos, qui partageait sa vie entre Nantes (Loire-Atlantique) et Douarnenez (Finistère), s’est éteint dans la nuit du 29 au 30 octobre 2024, à 70 ans. Ses amis douarnenistes lui rendront hommage.

L’artiste Lionel Ducos est mort à l’âge de 70 ans.

L’artiste Lionel Ducos est mort à l’âge de 70 ans. | DR

Sa disparition a ému le milieu artistique nantais et douarneniste. Atteint d’un cancer, le peintre et sculpteur Lionel Ducos est mort dans la nuit du 29 au 30 octobre 2024, à son domicile de Nantes (Loire-Atlantique), entouré de son épouse et de sa fille. Il avait 70 ans.

Ali Saad, libraire à Douarnenez (Finistère), également président de l’association Poèmes bleus, perd un ami très cher, dont il a fait la connaissance il y a une dizaine d’années. « À l’époque, il venait tout juste de s’acheter une maison vers le Ris, se rappelle-t-il, ému. Il était venu dans ma librairie pour me demander tout ce que j’avais sur la ville, sur son histoire, sa sociologie, sa vie littéraire et artistique. On a sympathisé. Et on ne s’est plus quittés. »

Statues monumentales au Rosmeur

Lionel Ducos, l’un des membres fondateurs du festival de poésie Baie des Plumes, vouait un attachement sans borne à la cité aux trois ports. « Il préférait être ici qu’à Nantes, sourit le libraire. Il venait dès qu’il en avait l’occasion. »

Preuve de cet amour aux Penn sardin : Les statues englouties, installation temporaire issue de son exposition itinérante Les Terres de l’Homme, véritable cri d’alarme sur l’état de la planète, avait fait escale au port du Rosmeur.

Au cours de l’été 2018, douze personnages en terre cuite de 2,20 m de haut, emblématiques des peuples premiers, avaient été installés dans l’estran tout au bout du quai du Petit-Port. Ils apparaissaient à marée basse et disparaissaient à marée haute. L’installation avait attiré 16 000 visiteurs en l’espace de sept jours.

Installées sur la grève, les statues apparaissaient et disparaissaient au gré des marrées. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

« J’ai beaucoup voyagé et eu la chance de rencontrer de nombreux peuples, racontait, en 2022, Lionel Ducos à des écoliers de Poullan lors d’une visite du hangar où les statues étaient restaurées. Avec Les Terres de l’Homme, je raconte leur histoire, leur rapport à la planète, leur mode de vie. Pour eux, la Terre est leur mère nourricière. Ils ne comprennent pas comment nous pouvons la maltraiter ainsi. J’essaye d’expliquer qu’elle ne nous appartient pas […]. Ces statues viennent nous dirent d’arrêter nos bêtises. »

« Avec lui, on riait tout le temps »

Il était comme ça, Lionel Ducos. Il aimait la mer, l’océan, sa terre, « mais il aimait surtout les autres, confie Ali Saad. C’était un sculpteur humaniste et engagé. Dans sa jeunesse, quand il était aux Beaux-Arts, il a décliné l’invitation de la Villa Médicis pour partir en Afrique, à bord de sa 2 CV, à la rencontre des peuples autochtones. Du Lionel tout craché ! C’était un fils de Claude Lévi-Strauss. Il s’est battu toute sa vie pour protéger la planète et défendre les opprimés. C’est cet héritage qu’il nous laisse. »

Il y avait le Lionel engagé, mais il y avait aussi le Lionel espiègle qui avait toujours le mot pour rire. « Il était très social, très jovial et généreux. Avec lui, on riait tout le temps et on ne s’ennuyait jamais. »

Pour lui rendre hommage, l’association Poèmes bleus, en collaboration avec Mémoires des esclavages, va tout faire pour exposer les Statues englouties à la fête de la Fraternité, à Brest, en mai 2025. Une souscription va être lancée pour rapatrier la collection qui se trouve aujourd’hui au château d’Ormesson, domaine historique dans la famille Ormesson, en région parisienne.

À plus court terme, une soirée en souvenir de Lionel Ducos aura lieu à Douarnenez. Elle promet d’être à son image : joyeuse.

https://www.ouest-france.fr/necrologie/il-avait-marque-douarnenez-avec-ses-statues-englouties-le-sculpteur-lionel-ducos-est-mort-c7a684c0-984f-11ef-8427-693a3d68f0d6

 

Ouest-France

Morlaix rend hommage aux tirailleurs africains et au massacre de Thiaroye de 1944

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Ce vendredi 1er novembre 2024, une double commémoration a eu lieu pour rendre hommage aux tirailleurs africains qui ont combattu pour la France et qui ont, pourtant, été victime d’une violente répression en 1944 pour avoir réclamé leurs soldes de guerre lors de leur passage à Morlaix (Finistère)

Anne Cousin, autrice spécialiste du massacre de Thiaroye, a pris la parole devant la plaque commémorative apposée à côté du bar des Deux rivières.

Anne Cousin, autrice spécialiste du massacre de Thiaroye, a pris la parole devant la plaque commémorative apposée à côté du bar des Deux rivières. | OUEST-FRANCE

Ce vendredi 1er novembre 2024, à Morlaix (Finistère), un double hommage a été rendu aux tirailleurs africains qui ont combattu pour la France durant la Seconde guerre mondiale. Sur 2000 soldats prêts à rejoindre leur pays, 300 sont restés à Morlaix en 1944 pour réclamer leur solde de guerre.

Ciné-débat à la Salamandre dimanche

Ils ont séjourné dans une corderie, qui correspond aujourd’hui au bar des Deux rivières, rue de la Madeleine. C’est là que s’est déroulée la première commémoration, avant une seconde, square de la Résistance, devant le monument aux morts.

Les tirailleurs qui ont rejoint Dakar, puis le camp de Thiaroye, ont continué à réclamer leur solde. En réponse, ils ont subi une violente répression.

C’est pour leur rendre hommage que Bachir Sy, président du festival Thiaroye 44, Djeynaba Sarr, enseignante, Mounnouri Tall, chargé de coopération internationale, et un représentant du maire de Thiaroye étaient présents ce vendredi 1er novembre.

Dimanche, à 20 h 30 au cinéma La Salamandre, se tiendra un ciné-débat avec la projection du film Thiaroye 44, de François-Xavier Destors et Marie-Thomas Penette, en présence de la réalisatrice, de Martin Mourre, historien et acteur, de Maguette Diop, artiste et actrice, et de Gilles Manceron.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-rend-hommage-aux-tirailleurs-africains-et-au-massacre-de-thiaroye-de-1944-6d3d427e-9842-11ef-8427-693a3d68f0d6

 

Ouest-France

Au parc Claude-Goude de Carantec, bûcheronnage et élagage vont bon train un an après Ciaran

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Un an après le passage dévastateur de la tempête Ciaran, en novembre 2023, la vie a repris dans l’enceinte du parc municipal Claude-Goude, à Carantec (Finistère), grâce à la brigade de bûcherons et élagueurs. Leur travail a débuté le 17 octobre pour une durée d’un mois. Avant une nouvelle mise en valeur du parc.

Ce jeudi 31 octobre 2024, les engins de l’entreprise Jugeau élagage s’activaient dans la partie nord du parc Claude-Goude, à Carantec (Finistère).

Ce jeudi 31 octobre 2024, les engins de l’entreprise Jugeau élagage s’activaient dans la partie nord du parc Claude-Goude, à Carantec (Finistère). | OUEST-FRANCE

En juin 2023, Gwenaëlle Cospérec, responsable des espaces verts de Carantec (Finistère), expliquait :  Dans la partie nord, le piétinement a pu provoquer de l’asphyxie racinaire. D’ici l’hiver, nous allons fermer deux sentiers et quadriller cette partie nord en trois zones dans le but d’enrichir le parc et de le rendre plus paysager, sans le dénaturer.  C’était sans compter sur la tempête Ciaran, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023 qui a détruit tout particulièrement cette partie nord.

Lire aussi : DOSSIER. Un an après la tempête Ciaran, comment s’en sort le Finistère aujourd’hui ?

 Sur l’ensemble du parc, nous avons répertorié, avec l’entreprise Jugeau élagage de Morlaix, une centaine d’arbres couchés ou coincés, qu’il faut retirer, et une autre centaine qu’il faut élaguer, a précisé Alban Le Roux, premier adjoint, lors d’une visite sur site le 31 octobre. Et la partie sud du parc, qui donne sur la baie de Morlaix, va demander un vrai rafraîchissement car elle est actuellement en friche. 

Lire aussi : « Dans la tempête depuis un an » : comment Ciaran a changé le quotidien des élagueurs du Finistère

40 000 € de travaux

 Sur ce chantier, l’entreprise utilise une nacelle, une pelle 10 tonnes, deux camions pour transporter le bois vers notre siège, un microtracteur avec broyeur et un gros broyeur forestier fourni par un sous-traitant, expliquent les cinq bûcherons et élagueurs sur place. Ce jeudi 31 octobre, les travaux d’élagage sont presque terminés.  La commune, qui ne sera pas aidée pour le financement des travaux, selon Alban Le Roux, devra débourser la somme de 40 000 €.

Les espèces imputrescibles stockées en attente sur le parking des tennis. | OUEST-FRANCE

Des bancs à l’île Callot

 Une partie des essences imputrescibles récupérées, telles que les châtaigniers ou les pins, et actuellement stockées sur le parking des tennis, vont être débitées par une scie mobile. Les services techniques de la commune vont confectionner, avec ce bois, deux ou trois bancs qui seront installés dans la partie nord de Callot, à côté des actuels racks à vélos, appelés à être retirés définitivement car nous allons interdire la circulation des vélos au-delà de la chapelle pour des raisons de cohabitation avec les piétons », a développé Alban Le Roux.

Un programme pour l’accueil des oiseaux

 Après la fin des travaux, nous allons recruter, courant 2025, après la nidification, un cabinet d’études en aménagement paysager afin de mettre en valeur le côté nord du parc. Et, avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), à laquelle nous adhérons, nous allons mettre en place un programme quinquennal d’un coût de 8 000 € pour l’accueil des oiseaux dans le parc », s’est projeté l’élu.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carantec-29660/au-parc-claude-goude-de-carantec-bucheronnage-et-elagage-vont-bon-train-un-an-apres-ciaran-fdf35ef0-9790-11ef-aa5b-49745cfc6671

 

Ouest-France

Pollution à la plage du Ris à Kerlaz : cette association veut remédier au « manque de transparence »

Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.

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Baie de Douarnenez environnement a réalisé, mercredi 30 octobre 2024, un premier contrôle de la qualité de l’eau de la zone de baignade du Ris, côté Kerlaz (Finistère), plus exposée, selon l’association, aux pollutions bactériologiques. Un processus qui sera renouvelé chaque mois pendant un an pour démontrer la « non-conformité » des tests de l’Agence régionale de santé (ARS).

Mercredi 30 octobre 2024, Jean Hascoët et Christian Boulay, membres de Baie de Douarnenez environnement (BDZE), ont réalisé un premier prélèvement dans la zone de baignade du Ris, côté Kerlaz (Finistère).

Mercredi 30 octobre 2024, Jean Hascoët et Christian Boulay, membres de Baie de Douarnenez environnement (BDZE), ont réalisé un premier prélèvement dans la zone de baignade du Ris, côté Kerlaz (Finistère). | OUEST-FRANCE

Mercredi 30 octobre 2024, 15 h. Comme « presque tous les jours », Christian va piquer une tête à la « magnifique » plage du Ris, à cheval entre Douarnenez et Kerlaz (Finistère), en contrebas du bassin-versant agricole, où se jette la rivière du Névet.

Le sexagénaire privilégie la zone côté Kerlaz, « plus facile d’accès » que celle de Douarnenez quand la mer est haute et où il y a, « en général, moins d’algues vertes ».

Les problèmes de pollution bactériologique, oui, il en a conscience. Pour autant, pas de quoi le refroidir. « Je ne suis pas plus flippé que ça, confie-t-il. Mais je fais un peu attention quand même. Je regarde s’il y a des interdictions à la baignade, par exemple. »

Une zone « très fréquentée »

Selon l’association environnementale Baie de Douarnenez environnement (BDZE), Christian est loin d’être une exception. « La zone de baignade de Kerlaz est très fréquentée à l’année, notamment par les familles avec enfants », martèle Jean Hascoët, président de BDZE. Et c’est pour cela que l’association se montre si critique à l’égard de l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne, dont elle juge les contrôles de la qualité de l’eau « non conformes ».

« La zone de baignade de Kerlaz est très fréquentée à l’année, notamment par les familles avec enfants. » | OUEST-FRANCE

En cause : l’été, l’établissement public analyse uniquement la zone de Douarnenez et applique les résultats à la zone de Kerlaz, au motif que « la plage du Ris est répertoriée comme un seul et unique site de baignade », comme l’expliquait l’ARS à Ouest-France, début octobre 2024.

Problème, selon le BDZE : le point de prélèvement de l’ARS se situe à une centaine de mètres de la rivière du Névet (par laquelle arrivent les bactéries issues des épandages et déjections d’animaux en pâturage). Donc très loin de la source de pollution. Or, c’est bien dans la zone kerlazienne, située à proximité immédiate du Névet, « que le risque de pollution est le plus élevé ».

La plage du Ris est à cheval entre Douarnenez et Kerlaz. | INFOGRAPHIE OUEST-FRANCE

Un « tour de passe-passe » qui « met en danger la santé des personnes ». BDZE compte le démontrer en menant ses propres contrôles, en partenariat avec Eau et rivières de Bretagne. Ce mercredi, environ une heure avant la pleine mer, Jean Hascoët et Christian Boulay, également membre de BDZE, ont réalisé un premier prélèvement dans la zone de baignade de Kerlaz, à une dizaine de mètres du Névet, selon un protocole établi par Eau et rivières de Bretagne.

« Manque de transparence » des pouvoirs publics

Le flacon a été acheminé dans la foulée à l’antenne quimpéroise du laboratoire public Labocea (auquel fait également appel l’ARS), pour mesurer le taux de bactéries Escherichia coli et entérocoques, et ainsi évaluer le degré de pollution de la zone. Les résultats sont attendus dans les prochains jours. « Ils seront tous rendus publics », souligne Jean Hascoët.

Le protocole a été établi par Eau et rivières de Bretagne. | OUEST-FRANCE

L’association répétera ces tests deux fois par mois (voire trois en cas de fortes pluies) pendant un an minimum. « Ce sera la première fois qu’il y aura un suivi de la qualité de l’eau du Ris pendant l’hiver », souligne le président de BDZE. Et d’ajouter : « Il y a un vrai enjeu sanitaire. Quelque part, on se substitue aux pouvoirs publics qui font preuve d’un manque total de transparence. »

https://www.ouest-france.fr/mer/plages/pollution-a-la-plage-du-ris-a-kerlaz-cette-association-veut-remedier-au-manque-de-transparence-6e2be316-96d0-11ef-9921-e056d0673e10

 

Ouest-France

Le service national universel supprimé en commission par l’Assemblée et le Sénat

avec AFP

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Les commissions des Finances respectives du Sénat et de l’Assemblée nationale ont adopté mercredi des amendements supprimant le service national universel (SNU) dans le budget de l’État. Sans conséquence pour l’instant, puisque les débats dans l’hémicycle de l’Assemblée porteront sur le texte initial du gouvernement.

Des jeunes du SNU reçoivent leur diplôme en Ille-et-Vilaine, en juillet 2024.

Des jeunes du SNU reçoivent leur diplôme en Ille-et-Vilaine, en juillet 2024. | OLIVIER RAULT / OUEST-FRANCE

L’Assemblée et le Sénat ont voté mercredi, dans leurs commissions des Finances respectives, pour la suppression du Service national universel (SNU) dans le budget de l’État, les élus se montrant critiques sur l’expérimentation de ce dispositif souhaité par Emmanuel Macron, et sur son coût estimé.

Deux chambres, deux majorités, mais un même résultat. À l’Assemblée, c’est la gauche qui a eu le scalp du SNU. « Il est temps d’abandonner » ce « gadget présidentiel » qui « ne marche pas » et « coûte cher », a jugé le député écologiste Jean-Claude Raux, rejoint par le socialiste Pierrick Courbon pour qui cette « hérésie budgétaire » a « raté sa cible ».

Présents en nombre, les élus du Nouveau Front populaire ont donc fait adopter un amendement réaffectant au secteur du sport amateur la totalité des 128 millions d’euros fléchés vers le SNU en 2025. Une victoire symbolique due à la très faible présence des élus macronistes et de droite, comme l’a relevé le président LFI de la commission, Eric Coquerel : « Si ça passe aussi facilement (et) pas à une ou deux voix près, c’est parce qu’il y a une partie de la commission qui n’est pas là ».

Sans conséquence à ce stade, puisque la discussion dans l’hémicycle repartira de la copie initiale du gouvernement - sous réserve que la partie « recettes » du budget ne soit pas rejetée avant, ce qui enverrait le texte directement au Sénat.

Pas de « plus-value suffisante »

La chambre haute a toutefois adopté une position similaire en début de soirée : réunie à huis clos, sa commission des Finances a en effet voté une baisse de 100 millions d’euros des crédits du SNU. Décision prise à l’unanimité moins deux abstentions, a précisé à l’AFP le sénateur socialiste Eric Jeansannetas, rapporteur des crédits de la Jeunesse.

Cet amendement sera à nouveau présenté en séance publique lors de l’examen du volet « dépenses » du budget par le Sénat début décembre.

« Après cinq ans d’expérimentation, il n’apparaît pas que le SNU apporte une plus-value suffisante […] pour justifier la poursuite de son déploiement », estime Eric Jeansannetas dans son rapport présenté mercredi et consulté par l’AFP.

L’élu de la Creuse y observe en outre que « pour la première fois depuis le début de l’expérimentation du SNU, les objectifs font du surplace » et se demande par conséquent « si l’objectif de (sa) généralisation à l’ensemble d’une classe d’âge est encore d’actualité ».

Bilan sévère dressé par la Cour des comptes

Le ministre des Sports et de la Jeunesse Gil Avérous avait déjà reconnu lundi sur Sud Radio qu’il n’avait « pas les moyens pour une généralisation du SNU » dans son budget. « En 2025, il ne le sera pas, en 2026 j’imagine mal qu’il puisse l’être », a-t-il dit. « Il n’est pas prévu de le supprimer », a-t-il cependant souligné, appelant à « réinterroger » un dispositif « en panne ».

En septembre, la Cour des comptes avait dressé un bilan sévère du SNU, avec des coûts estimés situés entre 3,5 et 5 milliards d’euros par an.

Promesse de campagne du chef de l’État, le SNU, lancé en 2019, devait être généralisé à la rentrée 2026, selon les promesses du précédent Premier ministre Gabriel Attal. Il comporte une « mission d’intérêt général » et un « séjour de cohésion » comprenant des activités sportives, culturelles et intellectuelles, avec des journées qui débutent par la « levée des couleurs » (drapeau et hymne national) et port de l’uniforme.

https://www.ouest-france.fr/societe/service-national-universel/le-service-national-universel-supprime-en-commission-par-lassemblee-et-le-senat-2f6b05d4-971c-11ef-81c3-38013e2f80e5

 

Ouest-France

Un an après la tempête Ciaran, cette commune bretonne veut créer une réserve de sécurité civile

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Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, la commune de Plougasnou (Finistère) était durement touchée par la tempête Ciaran. Depuis, la maire, Nathalie Bernard, a décidé de lancer la création d’une réserve communale de sécurité civile. Explications.

Un an après la tempête Ciaran, la maire de Plougasnou (Finistère), Nathalie Bernard, veut lancer la création d’une réserve communale de sécurité civile.

Un an après la tempête Ciaran, la maire de Plougasnou (Finistère), Nathalie Bernard, veut lancer la création d’une réserve communale de sécurité civile. | OUEST-FRANCE

Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, la tempête Ciaran soufflait fort, très fort dans le Finistère. La commune côtière de Plougasnou avait été fortement touchée. Arbres à terre, lignes électriques coupées, population sans téléphone, ni Internet, toitures envolées… « C’était compliqué », souffle la maire de la commune, Nathalie Bernard.

Après cet épisode, comme d’autres municipalités, elle a décidé de créer une réserve communale de sécurité civile. Mais qu’est-ce que c’est ? À quoi ça sert ? On vous explique.

Cellule de crise à la mairie de Plougasnou pour reloger les habitants sans électricité depuis cinq jours, en 2023, après la tempête Ciaran. | OUEST-FRANCE

Pourquoi créer une réserve communale de sécurité civile ?

L’épisode de la tempête, extrême, a fait réaliser l’importance d’avoir des relais solides, dans les communes. Habitants, agriculteurs, « majorité ou opposition municipale, tout le monde a été partie prenante », pointe la maire, pour aller prendre des nouvelles des personnes seules ou tenter de faciliter l’accès à certaines zones.

Avec une réserve communale de sécurité civile (RCSC), cet élan de solidarité pourrait être plus organisé et faire face plus rapidement en cas de nouveaux épisodes météorologiques exceptionnels.

À Plougasnou, les services étaient à pied d’œuvre afin d’enlever les arbres tombés lors de la tempête Ciaran. | OUEST-FRANCE

Lire aussi : À Plougasnou, certains habitants n’ont plus eau ni électricité après le passage de la tempête Ciaran

Comment ça se passe, pour créer une RCSC ?

Une délibération a été votée lors du conseil municipal, jeudi 24 octobre 2024. Les personnes qui souhaitent faire partie de cette réserve auront plusieurs missions, comme « informer la population face aux risques, apporter du soutien, assurer l’accueil ou le recensement des personnes, aider à la logistique… », détaille Nathalie Bernard.

Au Diben à Plougasnou, la route de la Corniche a été fermée à la circulation, après le passage de la tempête Ciaran, en novembre 2023. | OUEST-FRANCE

Par exemple, si un épisode tempétueux se reproduisait, les bénévoles pourraient être mobilisés pour accueillir dans des espaces communs les personnes n’ayant plus d’électricité chez elles. Nathalie Bernard prévoit également de les intégrer dans la création du plan communal de sauvegarde, « pour les tempêtes, les incendies. Le volet littoral est déjà fait, et nous sommes moins concernés par les risques d’incendie ».

Quelles sont les modalités ?

Tout d’abord, « il faut que les personnes soient majeures et résident dans la commune », pose l’élue. En général, les bénévoles s’engagent entre « un et cinq ans, selon les communes. Nous n’avons pas encore rédigé le règlement intérieur, qui va définir précisément le périmètre d’action de la réserve, les modalités. Nous lancerons la procédure prochainement ». La maire envisage également de mettre en place des formations pour les bénévoles.

Que faire si on est intéressé ?

Une réunion d’information devrait avoir prochainement lieu. En attendant, les personnes intéressées peuvent s’adresser à la mairie, au 02 98 67 30 06.

https://www.ouest-france.fr/meteo/tempete/un-an-apres-la-tempete-ciaran-cette-commune-bretonne-veut-creer-une-reserve-de-securite-civile-f72f26ce-8fa4-11ef-8390-40b2162b6ed9

Diaporama : Tempête Ciaran en images Plougasnou

 

Ouest-France

« Un cimetière ni ouvert, ni fermé » : Quinze ans après, le cimetière marin de Roscoff manque de vie

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En cette Toussaint 2024, une association de citoyens déplore le manque de vie et d’animations rituelles, au moment de célébrer les morts, dans le cimetière marin du Vil, à Roscoff (Finistère). Une situation qui remonterait à 2009, lorsque la municipalité avait envisagé la fermeture de l’endroit.

Le cimetière du Vil à la veille de la Toussaint.

Le cimetière du Vil à la veille de la Toussaint. | OUEST-FRANCE

Entre les tombes ou sur les stèles, fleurs et décorations se font rares dans le cimetière marin du Vil, à Roscoff (Finistère). En cette période de Toussaint et de célébration des morts, l’association de citoyens Cimetière du Vil déplore le manque de vie et d’animations rituelles pour fleurir les 256 monuments recensés.

Il faut dire que les inhumations dans ce lieu tourné vers la mer se font rares depuis 2009. Cette année-là, le 18 décembre, une délibération municipale engageait une procédure de fermeture du cimetière marin. L’affaire avait fait grand bruit à l’époque. Au point qu’une association pour défendre les droits des familles avait vu le jour.

« Redonner au lieu son aspect patrimonial et mémoriel »

Quinze ans plus tard, des voix s’élèvent toujours pour réclamer le retour à un usage complet du cimetière, daté de 1 834. En 2015, une famille confrontée à l’interdiction d’y faire inhumer une parente avait entrepris un recours devant le tribunal administratif de Rennes, puis devant cour d’appel de Nantes, avant de saisir le Conseil d’État.

LIRE AUSSI : Roscoff. Le cimetière du Vil au Conseil d’État

Alors que la dépouille de sa tante a enfin pu trouver place dans le caveau familial au cimetière, Alain Bériou, membre de l’association de défense, ne renonce pas à « l’espoir que soit redonné au lieu son aspect patrimonial et mémoriel ». Il argumente : « La décision municipale empêche, pour le moment, de faire de nouvelles inhumations, sauf à titre dérogatoire et sous conditions dans des concessions en caveaux. » C’est pour faire valoir cette dérogation, qu’avec sa famille, il avait saisi la justice.

« Une situation incompréhensible »

« La décision de la municipalité n’a pas eu comme conséquence la fermeture du cimetière, explique-t-il. Pour cela, il aurait fallu une décision complémentaire d’affectation du terrain à un autre usage reconnu d’utilité publique. » Une étape qui n’a jamais été franchie. Le sera-t-elle un jour ? « C’est à se demander, quinze ans après, ce qui retient encore les élus de renoncer tout simplement à l’objectif de fermeture approuvé à l’époque, mais resté inappliqué, afin de sortir de l’ambiguïté d’un cimetière qui ne serait ni ouvert ni fermé. Une situation incompréhensible. »

Le caveau de la famille Bériou Daniélou, dans le cimetière marin du Vil, à Roscoff (Finistère). | OUEST-FRANCE

Le cimetière a conservé un usage partiel. Des cérémonies patriotiques et des visites guidées s’y déroulent, il y a encore des concessions renouvelées, en caveaux comme en pleine terre, des urnes déposées et des inhumations en caveaux, sous réserve. « Avec une nouvelle délibération de renoncement, les familles détentrices de concessions non échues ou renouvelées seraient rétablies dans leur droit d’en faire usage sans restriction, reprend Alain Bériou. Rien ne s’opposerait plus à l’octroi de nouvelles concessions sur les espaces libres. »

L’association suggère de réaliser un columbarium, une idée parmi d’autres actions qu’elle met en place pour montrer la valeur patrimoniale du cimetière et l’intérêt de lui redonner son affectation première.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/roscoff-29680/un-cimetiere-ni-ouvert-ni-ferme-quinze-ans-apres-le-cimetiere-marin-de-roscoff-manque-de-vie-83773cde-96a3-11ef-aa5b-49745cfc6671

 

Ouest-France

Face aux restrictions budgétaires, l’Agglo de Saint-Brieuc va décaler le vote de son budget

Tanguy HOMERY.

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Les économies réclamées par le gouvernement pourraient entraîner 4 millions de recettes en moins pour Saint-Brieuc Armor agglomération. Un groupe de travail a été mis sur pied pour prendre les décisions nécessaires, et le vote du budget a été reporté.

Ronan Kerdraon préside la section départementale des Côtes-d'Armor de l'Association des maires de France.

Ronan Kerdraon préside la section départementale des Côtes-d'Armor de l'Association des maires de France. | OUEST-FRANCE

Le vote du budget de Saint-Brieuc Armor agglomération va être repoussé de trois mois. « Au lieu d’avoir le débat d’orientations budgétaires (Dob) courant décembre pour un vote en février, on va être obligé de décaler le Dob vraisemblablement en mars et le vote du budget en avril », résume Ronan Kerdraon, président de la collectivité.

L’élu assure ne pas avoir eu le choix, face aux contraintes budgétaires annoncées par le gouvernement. Dans son projet de loi de finances 2025, celui-ci prévoit de faire 5 milliards d’euros d’économies sur les collectivités locales. Pour l’Agglo de Saint-Brieuc, cela entraînerait 4 millions d’euros de pertes de recettes de fonctionnement, selon une estimation actualisée, communiquée par Ronan Kerdraon. Qui craint que cela n’entraîne 40 millions d’euros d’investissements en moins.

Lire aussi : Budget 2025 : 49-3, ordonnance… Que peut-il se passer désormais ?

« Un choc terrible »

De telles réductions entraînent, nécessairement, des choix stratégiques. « Ça va être un choc terrible pour l’économie locale », prévient Ronan Kerdraon, qui n’est plus assuré de pouvoir mener à bien tous les projets de la collectivité. « Dans ce contexte, toutes les créations de poste sont bloquées, aucune dépense nouvelle ne sera accordée à l’ensemble des directions. On devrait baisser les budgets de chaque direction de 15 % », envisage le président d’Agglo.

Jeudi 24 octobre, il a proposé aux autres élus de l’Agglomération la mise en place d’un groupe de travail, coprésidé avec Vincent Alleno, vice-président de l’Agglo en charge des finances. Ce groupe devra « donner de grandes orientations » sur les décisions à prendre pour tenir le budget contraint.

Parmi les enveloppes qui pourraient être impactées, celle du centre intercommunal d’action social (CIAS) est particulièrement visée. Chaque année, le service est en déficit et il ne s’agit pas d’une compétence obligatoire de l’Agglomération.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/face-aux-restrictions-budgetaires-lagglo-de-saint-brieuc-va-decaler-le-vote-de-son-budget-53695d48-92f1-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

Grâce à son parainage, le bar Le Commerce obtient 3000 € pour lutter contre la fracture numérique

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Cette somme, versée par la fondation entreprise FDJ, sera remise à l’association Goupil-Ere qui lutte contre la fracture numérique dans le pays de Morlaix (Finistère). La FDJ a également récompensé Gaëtan Julien, gérant du bar Le Commerce à Morlaix (Finistère), pour avoir parainé cette association, mardi 29 octobre 2024.

Michel Clech (Goupil-Ere), Gaëtan Julien (Le Commerce) et Geneviève Kervennic (FDJ).

Michel Clech (Goupil-Ere), Gaëtan Julien (Le Commerce) et Geneviève Kervennic (FDJ). | OUEST-FRANCE

Geneviève Kervennic, responsable commerciale de l’agence Bretagne ouest de la Française des jeux (FDJ) a remis le diplôme Tremplin détaillants solidaires, mardi 29 octobre 2024, à Gaëtan Julien, gérant du point de vente FDJ au bar Le Commerce, à Morlaix (Finistère).

La fondation entreprise FDJ, via le parrainage de Gaëtan Julien, a retenu le projet « Fabriquer et conjuguer le numérique pour tous » de l’association Goupil-Ere (emploi, réemploi, éthique) qui bénéficie ainsi d’une dotation de 3 000 €.

Du matériel informatique pour les personnes précaires

 Notre association, en partenariat avec les services sociaux des collectivités, lutte contre la fracture numérique en proposant à des personnes en situation de précarité du matériel informatique reconditionné, remis sous forme de prêt, de location ou à prix réduit , indique Michel Clech, le président de Goupil-Ere, qui intervient sur le territoire de Morlaix Communauté et dans le pays Centre Ouest Bretagne.

Achat d’une brodeuse numérique

La somme de 3 000 € servira à financer l’achat d’une brodeuse numérique utilisée lors d’ateliers de découverte de la couture régulièrement proposés à 350 personnes, bénéficiaires des centres sociaux et associations caritatives partenaires de l’association, afin de favoriser leur insertion sociale.

LIRE AUSSI : Cette association du Finistère propose à des étudiants de louer des ordis portables à 5 € par mois

 Chaque année, nous remettons dans le département, via le parrainage des gérants de nos points de vente, une vingtaine de chèques à des associations qui œuvrent dans des domaines tels que l’insertion ou le handicap,  précise Geneviève Kervennic. Cette opération met en valeur les points de vente et incite leurs gérants à recueillir, auprès de leur clientèle, les besoins de possibles candidats à l’obtention d’une dotation.

Contact : 02 98 44 86 97.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/grace-a-son-parainage-le-bar-le-commerce-obtient-3000-euros-pour-lutter-contre-la-fracture-numerique-f3661a74-9608-11ef-aa5b-49745cfc6671

 

Ouest-France

« Ni boite à clé, ni niche fiscale » : Gîtes de France est-il comme Airbnb ?

Samuel AUFFRAY.

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Les députés et sénateurs, réunis lundi 28 octobre en commission mixte paritaire, sont parvenus à une version commune d’une proposition de loi visant à mieux réguler le marché des meublés touristiques. Mais le réseau Gîtes de France n’a pas dit son dernier mot.

Le réseau Gîtes de France est-il une plate-forme de location de tourisme comme le sont Abritel ou Airbnb ?

Le réseau Gîtes de France est-il une plate-forme de location de tourisme comme le sont Abritel ou Airbnb ? | OUEST-FRANCE

Le réseau Gîtes de France est-il une plate-forme de location de tourisme comme le sont Abritel ou Airbnb ? Ce dernier, géant américain de la mise en relation entre loueurs et locataires occasionnels, présent dans 29 000 communes de France, a même baptisé de son patronyme les débats législatifs menés depuis quatre ans.

Lundi 28 octobre au soir, députés et sénateurs ont abouti en commission mixte paritaire (CMP) à une version commune d’une proposition de loi, parfois qualifiée trop rapidement d’anti-Airbnb, visant à mieux réguler le marché des meublés touristiques. Elle passera au Sénat le 5 novembre prochain et à l’Assemblée nationale deux jours plus tard, et prévoit de statuer sur la fiscalité de ces revenus locatifs ou sur l’obligation de déclarer cette activité en mairie.

En attendant le verdict, la direction nationale des Gîtes de France reste silencieuse mais elle aurait aimé que sa singularité soit retenue dans les débats. Pourtant, selon l’accord trouvé en CMP, leur abattement fiscal passera bien comme les autres de 71 à 50 %. Porteuse du projet depuis 2020, la députée du Finistère Annaïg Le Meur était contre, car les gîtes « correspondent souvent à un complément de revenus lié à une activité agricole ». Mais elle a dû s’entendre avec les sénateurs. 

Dans les faits, le panneau vert et jaune est apposé à 84 % en zone rurale sur un total de 55 000 logements en France, souvent loin des localités où l’accès au logement est tendu. Par exemple, à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine,  «il y a seulement 70 logements Gîtes de France», explique Laure Lebarbier, directrice de Gîtes de France Ille-et-Vilaine contre plus de 2 000 Airbnb avant l’été 2024 selon les calculs du Collectif national des habitants permanents.

90 critères de sélection

Surtout, l’appellation Gîtes de France se veut synonyme de «qualité», insiste Laure Lebarbier, sans s’opposer frontalement aux autres acteurs. «Chaque logement est contrôlé et répond à des critères stricts, explique-t-elle. Par exemple, le projet de loi exigerait un DPE (diagnostic de performance énergétique) minimum comme pour un logement traditionnel, mais je ne crois pas que nous ayons beaucoup de passoires thermiques chez nous.»

Après une visite réalisée par des experts, les gîtes sont classés de 1 à 5 épis, selon la qualité des prestations, selon une liste de 90 critères. Le gîte doit aussi posséder du bon matériel électroménager et du mobilier confortable. En octobre 2024, seuls 0,9% des biens ont obtenu la meilleure note quand 6 sur 10 sont crédités de 3 épis ou plus. D’autres labels comme Qualité Tourisme, Clévacances, La Clef Verte ou Accueil Paysan décernés par l’Etat existent aussi.

Plus largement, les logements meublés de tourisme sont classés - c’est à dire déclarés en préfecture et évalués de 1 à 5 - ou non. Les conditions fiscales sont alors différentes. «Seul le Micro-BIC est concerné par la loi, pointe Laure Lebarbier. Il faudra voir si ça vaut le coup de passer aux frais réels pour nos loueurs. Nous attendons la version finale votée au Sénat et à Assemblée nationale pour apporter le meilleur conseil aux propriétaires.»

Des rendez-vous programmés début novembre

Selon nos informations, Gîtes de France et d’autres organisations n’ont pas renoncé à changer le texte. Des rendez-vous sont prévus avec des députés, sénateurs et le ministère du Logement tout début novembre.

Au rang des arguments listés par Laure Labarbier, «ni boite à clé, ni niche fiscale. L’humain et l’éthique avant le commercial», symbolisé par la remise en main propre des clés. Le risque d’une législation trop dure serait aussi grand pour les 31 500 emplois directs et indirects de la filière. Un danger mis en avant par les hôteliers. L’Umih avait ainsi attaqué Airbnb pour concurrence déloyale et se dit satisfait du cadre proposé par le texté validé en CMP.

Sans surprise, Airbnb, regrette dans un communiqué «l’addition de mesures ciblant la location occasionnelle» qu’il estime n’être pas en mesure de répondre aux difficultés du marché locatif de longue durée dans les villes touristiques. D’autant plus que «4 000 villes sont déjà en mesure de prendre des dispositions» pour les encadrer, souligne Airbnb qui ne craint pas pour le succès de son activité.

https://www.ouest-france.fr/economie/immobilier/ni-boite-a-cle-ni-niche-fiscale-gites-de-france-est-il-comme-airbnb-eb6a515a-961c-11ef-81c3-38013e2f80e5

 

Ouest-France

Poher communauté adopte une nouvelle stratégie pour doper son attractivité et attirer des médecins

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« Le Poher, Pays de Carhaix », c’est la nouvelle marque territoriale créée pour rendre la région de Carhaix plus attractive. Poher communauté, qui porte ce projet, veut notamment s’en servir pour attirer des médecins.

De gauche à droite : Christian Troadec, président de Poher communauté, Anna Robert, chargée de mission, Gwen-Eric Keller, directeur général des services, et Jacqueline Mazéas, vice-présidente de Poher communauté.

De gauche à droite : Christian Troadec, président de Poher communauté, Anna Robert, chargée de mission, Gwen-Eric Keller, directeur général des services, et Jacqueline Mazéas, vice-présidente de Poher communauté. | OUEST-FRANCE

Poher communauté adopte en ce mois d’octobre 2024 une stratégie plus offensive pour développer l’attractivité de la région de Carhaix (Finistère). Elle est portée par la nouvelle marque territoriale « Le Poher, Pays de Carhaix » (En breton : Ar Poc’her, Bro Karaez), qui voit le jour après deux années de travail. « On a une difficulté à se faire connaître. Pourtant, les gens qui s’installent ici se rendent compte qu’il y a tout ce qu’il faut », explique Gwen-Eric Keller, directeur général des services.

L’objectif est de changer l’image perçue pour attirer de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises mais aussi des médecins et des professionnels du monde médical.

Des atouts présents mais peu connus

La collectivité s’est accompagnée de l’agence spécialisée Bastille et a recruté Anna Robert au poste de chargée de mission marketing territorial et promotion de la langue bretonne. L’agence Bastille a rencontré les habitants et les acteurs du territoire depuis 2022. « Il en ressort qu’il y a une vraie qualité de vie et un très bon niveau d’équipement, explique Anna Robert, qui a par ailleurs été élue Reine de Cornouaille 2023. L’identité bretonne, très présente et qui se vit au quotidien, est aussi un atout. »

Elle poursuit : « L’objectif n’est pas de faire une communication idéalisée mais de trouver des publics spécifiques qui peuvent être attirés par ces atouts ». « On veut faire venir des médecins », complète Christian Troadec, président de Poher communauté. Pour cela, il faut combler le déficit de notoriété par rapport à d’autres territoires bretons.

Christian Troadec ajoute : « On veut faire passer cette notion d’enracinement et montrer notre capacité à définir ce que l’on est. Ici, la notion de pays à du sens, puisqu’il y a une identité, une culture, une tradition. On souhaitait associer à la fois le Poher et son épicentre, Carhaix. »

Nouveau site internet et ambassadeurs du territoire

Un nouveau site internet devrait voir le jour en 2025, qui sera transformé en « plateforme d’attractivité ». Cette nouvelle stratégie s’accompagne d’un nouveau logo qui sera diffusé sur les différents supports de communication.

Le logo de la nouvelle marque territoriale. | POHER COMMUNAUTÉ

Des contenus liés à cette marque seront aussi créés sur les réseaux sociaux ou, par exemple, dans des revues médicales pour attirer des soignants. La collectivité va aussi plancher sur la création d’un label nommé « Deus’ta » qui permettrait d’identifier des ambassadeurs du territoire.

Un projet qui s’inscrit sur le long terme avec une enveloppe annuelle évaluée à environ 30 000 €, pour le moment.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/poher-communaute-adopte-une-nouvelle-strategie-pour-doper-son-attractivite-et-attirer-des-medecins-c64a19c4-9616-11ef-9921-e056d0673e10

 

Ouest-France

« On a besoin d’un plan de sauvetage » : la CGT de l’hôpital de Lannion monte au créneau

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Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est au menu de l’Assemblée nationale jusqu’en décembre 2024, la CGT de l’hôpital de Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor) rejoint un mouvement intersyndical national. Elle redoute un budget d’austérité alors que la situation ne cesse de se dégrader.

La section CGT de l’hôpital Lannion-Trestel se mobilise dans une cadre d’une action nationale menée à partir du 29 octobre 2024.

La section CGT de l’hôpital Lannion-Trestel se mobilise dans une cadre d’une action nationale menée à partir du 29 octobre 2024. | OUEST-FRANCE

 On a besoin d’un plan de sauvetage, et non d’un budget d’austérité.  Les mots du délégué syndical CGT Pascal Lasbleiz, sont forts, et à la mesure de la situation financière dans laquelle se trouve l’hôpital public. Celui de Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor) n’y échappant pas.

Le syndicat CGT s’inscrit dans une action nationale, menée en intersyndicale, alors que le projet de loi de financement sur la Sécurité sociale est au menu de l’Assemblée nationale à compter de ce mardi 29 octobre, jusqu’en décembre.  Notre crainte, c’est que la politique d’austérité qui s’annonce aggrave encore un peu plus la situation dans les secteurs de la santé et du social , poursuit Pascal Lasbleiz, évoquant la demande des hôpitaux de voir leurs budgets augmenter de 10 % alors que le gouvernement propose 3 %.  Avec 3 %, on n’a même pas de quoi maintenir l’existant en l’état. 

Lire aussi : Sécurité sociale : quelles sont les grandes lignes du budget pour 2024 ?

Des revalorisations salariales bloquées en 2025 ?

Le syndicat redoute également qu’aucune revalorisation salariale ne soit faite en 2025, alors que le gouvernement annonce des mesures contre l’absentéisme.  Avant cela, il faut d’abord analyser les raisons, et elles sont liées aux conditions de travail, tout comme les accidents de travail. On demande toujours plus aux agents qui sont obligés d’aller vite, avec des risques d’accidents plus importants , souligne Philippe Bonnaud.

Dans ce contexte, une action est annoncée au plan départemental le 10 décembre.  On doit affiner en quoi elle consistera . Ce sera en tout cas l’occasion de rappeler que dans le département,  l’accès aux soins et de plus en plus difficile, tant au niveau de la psychiatrie que des urgences , tandis que  la situation financière des établissements ne cesse de se dégrader .

Lire aussi : Le budget de la Sécu va-t-il impacter notre santé ?

L’hôpital ne peut plus investir

Localement, l’hôpital de Lannion-Trestel qui emploie quelque 1 300 équivalent temps plein fonctionne grâce à de nombreuses heures supplémentaires effectuées dans des services qui manquent de personnel.  Chaque jour, il manque entre 8 à 10 infirmières pour que cela fonctionne normalement. .

L’activité n’a pas non plus retrouvé son niveau d’avant Covid. Résultat :  Les recettes ne servent qu’à payer les salaires et pas à investir.  Pourtant, selon les syndicalistes,  on pourrait accueillir davantage de monde notamment en consultation, mais l’hôpital arrive au maximum de sa capacité. Réglementairement, au niveau de la sécurité incendie notamment, on ne peut aller au-delà de ce qui est déjà fait.  À Trestel, la rééducation pulmonaire n’attend que le déménagement de l’hôpital de jour.  Les travaux sont engagés depuis une douzaine d’années… 

Lire aussi : ENTRETIEN. En Bretagne, ce jeune médecin a choisi de s’installer en zone rurale

Les recrutements sont difficiles que ce soit pour les professions médicales ou paramédicales. Mais aussi le renouvellement du matériel,  au compte-gouttes .

Quant au rapprochement entre la polyclinique du Trégor et l’hôpital, si  cela suit son cours , selon la direction, la question de la faisabilité devrait être tranchée d’ici la fin de l’année.  Même sans cette opération, les travaux à mener à l’hôpital pour qu’il puisse étendre son activité sont estimés à 20 millions d’euros », avance Pascal Lasbleiz, selon une étude menée par l’Agence nationale de l’appui à la performance. C’est l’agence régionale de santé qui donnera le feu vert ou non.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/on-a-besoin-dun-plan-de-sauvetage-la-cgt-de-lhopital-de-lannion-monte-au-creneau-226bc9a6-9602-11ef-9921-e056d0673e10

 

Ouest-France

« C’était l’apocalypse » : un an après la tempête Ciaran, ces maires du Finistère racontent

Zoé BOIRON et notre correspondant de Carantec.

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Des rafales de vent à 180 km/h sur le littoral, 160 km/h dans les terres : la tempête Ciaran a tout balayé sur son passage, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023. Mesures d’urgence, solidarité, désarroi... Un an plus tard, les maires de Carantec, sur la côte, et de Plounéour-Ménez, dans les monts d’Arrée, racontent comment ils l’ont vécu.

À Carantec, un arbre était tombé sur les courts de tennis. Sur la côte, des rafales de 180 km/h en moyenne avaient été relevées, contre 160 dans les terres.

À Carantec, un arbre était tombé sur les courts de tennis. Sur la côte, des rafales de 180 km/h en moyenne avaient été relevées, contre 160 dans les terres. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Un peu plus de trente kilomètres séparent ces communes du pays de Morlaix (Finistère). L’une est connue pour ses plages, la seconde pour son bocage et ses terres agricoles, mais aucune n’a été épargnée par les rafales de vent de la tempête Ciaran , dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023. Un an plus tard, Nicole Ségalen-Hamon, maire de Carantec, et Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez, reviennent sur cet épisode.

Comment votre commune s’était-elle préparée à la tempête ?

Nicole Ségalen-Hamon. Dès le 31 octobre, nous avons activé tous les moyens d’information de la population tels que Citykomi, le panneau lumineux à l’entrée de la commune, les sites internet et la page Facebook de la commune. Nous avons fermé au public le parc Claude-Goude, à la pointe de Pen-al-Lann, ainsi que le GR 34 qui fait le tour de la commune. Nous avons aussi annulé le marché prévu le jeudi matin, 2 novembre. Et nous avons, bien sûr, incité la population à limiter ses déplacements. Nous avons mis en place un numéro téléphonique d’astreinte à mon domicile. Dès 4 h du matin, le 1er novembre, j’ai reçu le premier appel évoquant des arcs électriques dans le secteur du port. Les services techniques étaient en alerte.

Sébastien Marie. On a mis un maximum de messages sur les réseaux sociaux pour avertir la population. J’avais des messages de la préfecture, de la gendarmerie sans arrêt. On savait que ça allait souffler fort, mais pas à ce point.

J’ai prévenu les services techniques de se tenir prêts et j’ai dit à l’agent d’astreinte de préparer le fourgon. Mais je leur ai aussi dit que je ne leur demanderai pas d’intervenir en pleine nuit et de risquer leur vie, sauf s’il y a des habitants en danger.

Quel souvenir gardez-vous de cet épisode ?

Nicole Ségalen-Hamon ressent une forte émotion à l'évocation du passage de la tempête Ciarant sur le territoire de la commune. | OUEST-FRANCE

Nicole Ségalen-Hamon. Le 2 novembre, dès 7 h du matin, j’ai fait le tour de la commune avec Antoine Morvan, responsable des services techniques. À la pointe de Pen-al-Lann et au parc Claude-Goude, c’était l’apocalypse. J’ai ressenti une très forte émotion. À Callot, dans le secteur de l’ancienne école, tout était à terre.

« Nous avons enregistré 200 appels téléphoniques »

— Nicole Ségalen-Hamon, maire de Carantec (Finistère).

Notre premier souci a été de rassurer les gens. La solidarité s’est vite installée. La mairie a été ouverte le dimanche matin pour accueillir des sinistrés et des repas chauds leur ont été servis à l’Ehpad de Kerlizou. Nous avons enregistré 200 appels téléphoniques. Et nous avons apporté une aide technique aux particuliers chez lesquels des arbres menaçaient de tomber.

Sébastien Marie. Sur 95 hameaux, 85 étaient bloqués. C’était un domino d’arbres, partout. 100 % de la commune était sans électricité. Pour les plus petites durées, ça a été quatre jours, et le max, ça a été quatorze jours. Chez nous, certains habitants ont des captages d’eau privée, donc sans électricité, pas d’eau non plus. On a mis en place une base de vie dans une salle communale pour approvisionner en eau, permettre de se réchauffer, de recharger les téléphones.

Après la tempête Ciaran en novembre 2023, Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez (Finistère), retient avoir ressenti une certaine solitude face à l’ampleur de la tâche. | DR

« Au lendemain, tout le monde était en plein désarroi »

— Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez (Finistère).

Personnellement, j’en retiens surtout l’épuisement. Au quatrième jour, j’étais rincée. Les nerfs lâchaient. Au lendemain, tout le monde était en plein désarroi, et la commune n’a que trois agents de services techniques. Je n’avais pas d’électricité chez moi et en tant que maire, j’étais sur le pont jour et nuit, avec les agents, pour aider les habitants, des personnes âgées, des personnes handicapées, etc. Je retiens qu’en tant que maire, on se sent très seul. Heureusement, on est à la campagne, tout le monde a une tronçonneuse. Il y a eu un bel élan de solidarité de la population ou d’artisans qui ont mobilisé leurs engins.

Quels enseignements en tirez-vous ?

Nicole Ségalen-Hamon. Notre capacité de mobilisation m’a rassurée. Des agents municipaux en vacances sont venus spontanément à l’aide. Nous avons, dans les faits, anticipé la mise en place prochaine du Plan communal de sauvegarde (PCS). Les personnes en difficulté ont été suivies par nos soins pendant plusieurs semaines et le service communication de la mairie, avec Alban Le Roux, premier adjoint, a fait chaque jour des points de situation avec Enedis et Orange.

Sébastien Marie. Le premier enseignement : la mairie n’avait pas de groupe électrogène et il a fallu aller en chercher un du côté de Brest. La première chose que j’ai faite depuis, c’est d’en acheter un. Et si ça se reproduit, on sait désormais comment organiser une base de vie dans une salle. On sensibilise aussi au bocage et à ne pas laisser les arbres s’étendre sur les lignes électriques.

https://www.ouest-france.fr/meteo/tempete/cetait-lapocalypse-un-an-apres-la-tempete-ciaran-ces-maires-du-finistere-racontent-087acfa8-9547-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

« Un véritable coup de massue » : les radios associatives de Bretagne craignent une coupe budgétaire

Véronique CONSTANCE, Catherine LEMESLE et Tanguy HOMERY.

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Parmi toutes les économies du projet de loi de Finances 2025, l’État prévoit de couper dans les subventions accordées aux radios associatives. En Bretagne, certaines craignent de devoir mettre de côté certaines de leurs missions.

Radio Activ’, près de Saint-Brieuc, fonctionne avec quatre salariés et 60 bénévoles.

Radio Activ’, près de Saint-Brieuc, fonctionne avec quatre salariés et 60 bénévoles. | OUEST-FRANCE

La proposition de loi de finances 2025 prévoit une réduction de 30 % du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER). Une coupe budgétaire qui va faire mal aux finances de la vingtaine de radios associatives de Bretagne.

À l’image de Bretagne 5, lancée en 2015 à Quessoy (Côtes-d’Armor), qui fonctionne avec 26 bénévoles. Pas de salariés ici, mais une équipe de passionnés inquiète par une baisse de leurs finances. « On envisageait de nous développer et même d’ouvrir un autre studio à Saint-Brieuc. Mais si on nous réduit nos subventions, nous allons revoir nos projets », avance Stéphane Hamon, rédacteur en chef.

Lire aussi : Coupe budgétaire, les radios associatives en colère

Le FSER, une subvention essentielle

Bretagne 5, qui diffuse de Lannion (Côtes-d’Armor) à Lorient (Morbihan) et de Saint-Malo à Redon (Ille-et-Vilaine), fonctionne avec un budget de 53 000 € par an. 7 500 € sont octroyés à parts égales par le Département et la Région, le reste émane du fameux fonds FSER.

À quelques kilomètres plus au nord, c’est Radio Activ’ qui s’inquiète. Incontournable dans le paysage culturel de la région de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), cette radio associative émet depuis 27 ans sur le 101.9. Et compte dans ses rangs quatre salariés (deux temps plein et deux mi-temps) et soixante bénévoles.

« Cette annonce est un véritable coup de massue ! » s’indigne Marc Mithouard. Et l’animateur d’évoquer le montant du budget de Radio Activ’: 170 000 €. Un budget financé en partie par des aides des collectivités mais surtout de moitié par le FSER. Et il craint que ce soient les actions « en faveur de l’intégration, de la lutte contre les discriminations, de l’environnement et du développement local » qui soient impactées.

Le surcoût de la radio numérique

D’autant que les radios associatives ont une marge de manœuvre limitée concernant les revenus publicitaires. Pour bénéficier du FSER, ces derniers ne doivent pas dépasser 20 % de leur chiffre d’affaires total. « Rappelons également que nous allons devoir faire à un surcoût dû à la double diffusion avec le lancement de la radio numérique terrestre impliquant d’émettre à la fois en FM et en DAB +. »

Le réseau des radios associatives de Bretagne, la Corlab, rappelle enfin que six des radios associatives bretonnes « proposent quotidiennement des émissions en langue régionale (breton et/ou gallo) » et « jouent ainsi un rôle fondamental dans la préservation, transmission et apprentissage de ces langues régionales ».

Un espoir persiste toutefois. Le 23 octobre, la commission des Affaires culturelles a validé un amendement rétablissant le budget du FSER à son niveau d’avant. L’amendement sera examiné en seconde partie de texte, aux environs du 15 novembre 2024.

https://www.ouest-france.fr/medias/radio/un-veritable-coup-de-massue-les-radios-associatives-de-bretagne-craignent-une-coupe-budgetaire-a74ac35c-9549-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Le Diben mardi 29 octobre 2024

Plougasnou. Breton : "On a détruit la campagne et le monde paysan"

En vente dans toutes les bonnes maisons de la presse, donc, on le trouve au Relais de la Plume à Plougasnou. Bonne lecture.

 

Ouest-France

Dans le Pays de Morlaix, le festival Tan Miz Du fait rayonner la culture bretonne

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Concerts, soirées contées, randonnées en breton... Pour la 25e édition du festival Tan Miz Du, plus de 60 manifestations pour tous les âges ont lieu dans le pays de Morlaix (Finistère), jusqu’au 30 novembre 2024.

Le collectif de Tan Miz Du est porté par KLT-Ti ar Vro Montroulez et ses partenaires du pays de Morlaix.

Le collectif de Tan Miz Du est porté par KLT-Ti ar Vro Montroulez et ses partenaires du pays de Morlaix. | OUEST-FRANCE

Depuis sa création il y a une vingtaine d’années, Tan Miz Du (ou Feu du mois noir, pour les non bretonnants), donne rendez-vous chaque automne aux amoureux de la culture bretonne.

Jusqu’au 30 novembre 2024, ce festival organisé par KLT-Ti ar Vro Montroulez, avec plus d’une vingtaine de partenaires dans tout le pays de Morlaix, propose des repas chantés, conférences, stages d’accordéon, de langue, de danse et de musique, des causeries, concerts, expositions et autres balades contées dans les monts d’Arrée. « De nombreuses manifestations seront sous-titrées en français », précisent les organisateurs.

Des récits du XIXe siècle en concert

Parmi la soixantaine de manifestations, on notera le concert de Baleer Bro, dimanche 10 novembre au Roudour. Le trio Baleer Bro, constitué en 2021 pour les 200 ans de la naissance de François-Marie Luzel, à Plouaret (Côtes d’Armor), propose une lecture contemporaine des récits collectés par le poète dans le Trégor rural du XIXeᵉsiècle. Pour ce concert, complaintes, gwerzioù et sonioù sont incarnés par la voix et le chant du Guimaëcois Korentin Le Davay, la musique du flûtiste Jean-Luc Thomas et du violoniste Gab Faure.

LIRE AUSSI : À Morlaix, langue et culture bretonnes regagnent du terrain : un bâtiment dédié ouvrira en 2025

Le 18 novembre, Dylan Simon vous invite dans sa cuisine pour découvrir des recettes tout en causant breton. Le stage se conclura par un dîner en commun au Friko, le bar-restaurant de Guimaëc. Inscription : 06 82 77 10 10 – tarif : 30 €.

Écrire en breton d’aujourd’hui

Vous voulez apprendre à écrire en breton ? C’est le moment de le faire avec l’éditeur Skol Vreizh, en compagnie de plusieurs auteurs comme Yann Gerven et Yann-Bër Kemener, le 22 novembre à 18 h, au siège des éditions Skol Vreizh à La Manu. Gratuit.

LIRE AUSSI : La mise en redressement judiciaire du diffuseur Coop Breizh met en danger l’éditeur Skol Vreizh

Par ailleurs, plusieurs salons s’efforcent de trouver des propositions originales. Le salon du livre, le 10 novembre, à Plestin-les-Grèves, propose des conférences ainsi qu’une balade en breton en compagnie du conteur et historien Michel Priziac. De son côté, le salon du livre jeunesse, La baie des livres, les 23 et 24 novembre au Roudour, a programmé un spectacle avec les classes bilingues et une émission radio bilingue.

Tout le programme est sur le site www.klt.bzh.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/dans-le-pays-de-morlaix-le-festival-tan-miz-du-fait-rayonner-la-culture-bretonne-95f5c8ae-9512-11ef-9584-d56c57ed8897

 

Ouest-France

Un médecin 7 jours sur 7, de 9 h à 22 h : le concept plébiscité ailleurs arrive à Saint-Brieuc

Catherine LEMESLE.

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Un centre médical ouvert 7 jours sur 7, de 9 h à 22 h, avec quatre médecins généralistes, est en projet à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Cette offre de santé alternative pourrait voir le jour fin 2026.

Le futur centre médical privé sera ouvert le dimanche et tous les soirs jusqu’à 22 h.

Le futur centre médical privé sera ouvert le dimanche et tous les soirs jusqu’à 22 h. | ARCHIVE OUEST-FRANCE

Une maison de santé atypique ouverte 7 jours sur 7, à l’instar de celles qui existent déjà à Lanester (Morbihan), Chantepie (Ille-et-Vilaine), ou Quimper (Finistère), pourrait ouvrir à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), selon une information du Télégramme.

Le modèle se multiplie dans toutes les villes

Le projet a été confirmé par Nadia Laporte, conseillère municipale déléguée à la santé. « Nous étions le seul département en Bretagne encore dépourvu, explique l’élue. Avec le maire, nous avons rencontré les porteurs du projet début octobre. Ils nous ont expliqué le fonctionnement d’un modèle qu’ils répliquent un peu partout en France. »

Le concept a été imaginé en 2015 par le médecin Jérémie Chaumoître, en région Paca, où il a déjà créé une quinzaine de cabinets. Le patient peut se présenter de 9 h à 22 h sans rendez-vous, il prend un ticket à une borne et attend son tour. Il n’y a pas de secrétaire.

Médecine généraliste et soins non programmés

« Ces centres hybrides proposent des soins non programmés et de la médecine généraliste », poursuit Nadia Laporte. Un service plus large que ce que propose SOS médecins. Sur le site internet de chaque centre, le planning des médecins est actualisé quotidiennement. « Si bien que le patient sans médecin traitant peut choisir un généraliste et se présenter le jour où il travaille au cabinet. »

Lire aussi : Ouvert 7 jours sur 7 jusqu’à 22 h, un nouveau centre médical en projet à Vannes

Dans un contexte de désertification médicale, ce nouveau centre sera complémentaire. | ARCHIVES

Soulager les urgences et la maison médicale de garde

Dans un contexte de désertification médicale et de saturation des urgences hospitalières, « cette nouvelle offre sera complémentaire », indique l’élue, qui évoque une pression sur la maison médicale de garde et le centre de santé Trégueux-Saint-Brieuc. « Les coordinateurs de ce projet nous ont assuré ne pas vouloir concurrencer l’offre existante. »

Un fonctionnement attractif pour les jeunes docteurs

Alors que les centres de santé municipaux peinent à recruter, ces structures privées semblent être attractives. Sur le site internet du groupe, l’offre vante les avantages du job : un emploi du temps flexible, une liberté totale en dehors des jours de travail, pas de tâches de gestion, possibilité d’activité annexe… « Ce genre de missions plaît aux jeunes docteurs remplaçants qui apprécient ce fonctionnement sans rendez-vous ni administration », commente Nadia Laporte.

Lire aussi : Un centre médical ouvert 7/7 jusqu’à 22 h va ouvrir au nord de Rennes et inquiète certains médecins

Pour mener à bien le projet de Saint-Brieuc, le Dr Jérémie Chaumoître s’est associé au Dr Axel Le Goff qui exerce actuellement au centre 7/7 de Lanester. Ce dernier confirme que l’établissement briochin, « qui se veut une offre alternative », ouvrira dans un premier temps avec quatre médecins libéraux conventionnés de secteur 1. Des locaux d’une surface de 400 m² ont été repérés dans un quartier dont le nom n’a pas été communiqué. « L’immeuble nécessite d’importants travaux de démolition et reconstruction, si bien que l’ouverture du site ne se fera que fin 2026. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/un-medecin-7-jours-sur-7-de-9-h-a-22-h-le-concept-plebiscite-ailleurs-arrive-a-saint-brieuc-ef403e8c-9515-11ef-8d50-f75a8f5479a6

 

Ouest-France

Le thon en boîte est-il trop contaminé au mercure ?

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L’ONG Bloom publie ce mardi 29 octobre 2024 le résultat d’un an et demi d’enquête sur la contamination au mercure du thon en boîte. Si cette contamination est connue depuis des décennies, Bloom affirme que le taux de mercure des conserves vendues en Europe est bien trop élevé.

Les thons du monde entier sont contaminés au mercure.

Les thons du monde entier sont contaminés au mercure. | BSIP VIA AFP

Le thon en boîte est un incontournable des cuisines françaises. En 2021, il était acheté par plus de 80 % des ménages français, selon les données publiques de FranceAgriMer. Selon cette dernière, les Français ont acheté en moyenne 900g de conserve de thon en 2021. Mais ces conserves sont-elles dangereuses pour la santé ? C’est ce qu’affirme l’ONG de défense des océans Bloom, dans un rapport publié ce mardi 29 octobre, après « 18 mois d’enquête ».

L’ONG pointe la contamination au mercure des thons. On retrouve ensuite ce métal lourd, classé comme « extrêmement préoccupant pour la santé » par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) dans l’organisme humain.

Teneur en mercure

Cette contamination au mercure est connue depuis des décennies. Le mercure émis dans l’atmosphère se retrouve dans les océans puis dans les poissons. Bien que ses émissions soient en baisse depuis les années 70, les concentrations dans les thons sont stables depuis 50 ans. Elles varient selon l’espèce (le thon rouge est l’espèce la plus contaminée), la zone de pêche et la taille du poisson (plus un thon est grand, plus la concentration est élevée).

Le rapport de Bloom alerte surtout sur les normes de teneur en mercure acceptées dans l’Union européenne. En effet, ce taux est de 1mg/kg de thon frais. Pour d’autres poissons, comme le cabillaud, il est fixé à seulement 0,3 mg/kg.

Selon l’ONG, cette différence s’explique par un calcul purement économique, sans lien avec la santé : fixer un taux trop bas de contamination empêcherait de vendre suffisamment de thons.

« L’Union européenne peut décider d’abaisser ces limites, mais cela pourrait se traduire par une offre fortement réduite en poissons. Est-ce la bonne solution pour couvrir les besoins nutritionnels ? », s’interroge Karine Tack, cheffe de l’unité d’évaluation des risques liés aux aliments à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Cette dernière explique ne pas avoir eu accès au rapport de Bloom au moment où nous écrivons ces lignes.

Près de 150 boîtes testées

L’ONG « a sélectionné aléatoirement 148 boîtes de conserve dans cinq pays européens (Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie) et les a fait tester par un laboratoire indépendant : 100 % des boîtes sont contaminées au mercure. Une boîte sur dix dépasse la teneur définie pour le thon frais (1 mg/kg) », peut-on lire dans son rapport.

Selon Bloom, la concentration en mercure dans les conserves serait augmentée d’un facteur 2 à 3 par rapport au thon frais par le procédé de fabrication. Pour autant, il n’existe pas, toujours selon l’ONG qui affirme avoir contacté l’administration française, de limite pour le thon en conserve.

De son côté, le gouvernement du Canada indique sur son site dédié à la santé « qu’en général, le thon utilisé dans les produits en conserve est plus jeune et de plus petite taille. Par conséquent, il contient généralement considérablement moins de mercure que le thon de plus grande taille vendu frais et congelé ».

Balance bénéfice - risque

L’Anses recommande de manger deux portions de poissons par semaine : un gras (saumon, maquereau… et le thon, même si ce dernier est considéré comme le plus maigre d’entre eux) et un maigre (colin, cabillaud, sole…). Malgré cette contamination largement connue des thons ?

« Ce n’est pas aussi simple. Le poisson a des intérêts nutritionnels. On s’appuie sur une balance bénéfice – risque. Les bénéfices sont principalement liés à la teneur en oméga-3, en fer et en vitamines de certains types de poisson », précise Julien Jean, chef de projet au sein de la même unité de l’Anses.

Des recommandations concernant les oméga-3 que réfute Bloom. L’ONG assure que les « poissons prédateurs sont bien moins riches en oméga-3 que par exemple les sardines, les anchois ou les maquereaux ». Éviter les thons contaminés au mercure « ne signifie pas risquer un déficit d’oméga-3 », souligne Bloom.

Femmes enceintes et enfants

Attention toutefois pour les femmes enceintes, celles qui allaitent, et les enfants de moins de 3 ans. « L’effet sanitaire (du mercure) que l’on suspecte concerne le neurodéveloppement chez l’enfant. Chez l’adulte, il n’y a pas vraiment de risque, c’est surtout le fœtus et l’enfant jeune qu’il faut protéger », souligne Julien Jean.

Ainsi, selon l’Anses, ces personnes à risque doivent limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages, comme le thon, mais aussi la bonite, la raie, la lotte, le bar…

https://www.ouest-france.fr/societe/alimentatio/le-thon-en-boite-est-il-trop-contamine-au-mercure-c3aa98a8-9538-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

Décarboner l’activité pêche, un enjeu primordial

Ludovic LE SIGNOR.

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Chef de projet à Conseil et services, filiale de la Coopération maritime, Georges Le Lec annonce des tests grandeur nature d’un biocarburant. Et le dispositif Amarrée reprend du service.

L’utilisation du biocarburant HVO ne nécessite pas de modifications des moteurs des navires de pêche.

L’utilisation du biocarburant HVO ne nécessite pas de modifications des moteurs des navires de pêche. | ARCHIVES THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE

« Les économies d’énergie, qu’elle soit fossile, hydrogène ou électrique, restent la base de nos études. » Le Douarneniste Georges Le Lec, chef de projet à Conseil et services, au sein de la Coopération maritime, fixe ainsi le cadre de ses travaux en cours pour décarboner l’activité pêche. À son programme, cet automne, la préparation de tests grandeur nature d’utilisation du HVO, biocarburant fabriqué à partir d’huiles végétales, résiduelles ou de déchets, sur des chalutiers de Boulogne-sur-Mer, début 2025. « Ces tests consisteront notamment à mesurer les émissions d’oxyde d’azote et d’oxyde de soufre, poursuit le technicien. Le HVO émet 80 % de CO2 de moins que le gasoil fossile sur l’ensemble de la chaîne de valeurs, c’est-à-dire de l’extraction du carburant à sa consommation. »

Aucune modification de moteur pour le HVO

Seulement, aujourd’hui, l’utilisation du HVO (Huile végétale hydrogénée) fait face à des contraintes. Logistiques, tout d’abord, car ce carburant est disponible sur seulement deux sites en France : au Havre (Seine-Maritime), pour le stockage, et à La Mède (Bouches-du-Rhône), où sa production a démarré. Contraintes économiques ensuite, car le HVO coûte plus cher que le gasoil pêche traditionnel et n’est pas détaxé (pour le moment) ; enfin, du côté de la fabrication, car les volumes disponibles ne sont, pour l’instant, pas très importants. Des contraintes qui n’altèrent pas le gros intérêt potentiel du HVO pour les flottilles de pêche : « Son incorporation ne nécessite aucune modification des moteurs sur les navires, argumente Georges Le Lec. Et le HVO peut être utilisé seul ou en complément du gasoil classique. »

Les tests prévus sur les chalutiers boulonnais devraient donc être riches d’enseignements en vue du verdissement énergétique de la flotte de pêche. Dans un contexte où, aujourd’hui, aucune alternative à grande échelle ne permet aux pêcheries de se priver du carburant fossile. À noter que la Coopération maritime détient 49 % du capital d’Ysblue, entreprise située à Douarnenez (Finistère) et leader français de la fourniture en carburant marin, le groupe Total étant majoritaire (51 %).

Vers une prise en charge partielle de l’économètre

Dans le sillage du programme européen Remove, dont l’objectif est notamment d’accompagner l’amélioration des performances énergétiques et environnementales des flottilles, la Coopération maritime est toujours aux manettes du dispositif Amarrée. Ce programme est composé de trois axes : formation, observation et lien interactif. Lancé en 2019, il permet d’aider les marins pêcheurs à économiser du carburant, via un économètre installé à bord. « On a développé cet outil de mesure intelligent, qui enregistre les données à des fins d’analyses », explique Gaëtan Vallet, chargé, avec Mathilde Guéguen, du projet Amarrée à la Coopération maritime. 180 bateaux de pêche de 6 à 24 mètres, dont 45 % environ en Bretagne, ont été équipés. Jusqu’à 2022, la fourniture et l’installation de l’économètre étaient totalement prises en charge par le dispositif. « On a constaté 5 % de gain de carburant minimum et jusqu’à 15 % pour certains bateaux. Un super retour sur investissement », relate Gaëtan Vallet. À noter que des bolincheurs douarnenistes sont équipés de cet économètre. Dans le secteur cornouaillais, la flottille visée reste plutôt les chalutiers, car gros consommateurs de carburant.

Aujourd’hui, bien que l’État se soit désengagé du financement de l’économètre, le programme Amarrée reste d’actualité. « On établit une fiche d’opérations standardisées (FOS) pour permettre aux marins de bénéficier d’une prise en charge partielle, allant de 5 à 50 %, assurée par des fournisseurs d’énergie. Des aides privées qui seraient encadrées par l’État. Cette disposition devrait être entérinée, par arrêté ministériel, en fin d’année, et mise en place dans la foulée », anticipe Gaëtan Vallet.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/decarboner-lactivite-peche-un-enjeu-primordial-6922c04c-93b5-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

« Ce muret est une ineptie ! », souligne un élu de l’opposition

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En plein centre bourg de Plougasnou, le muret est une nouvelle fois par terre. C’est la troisième fois depuis sa construction en 2021.

Le muret devant la mairie a une nouvelle fois perdu quelques pierres au passage d’un véhicule.

Le muret devant la mairie a une nouvelle fois perdu quelques pierres au passage d’un véhicule. | OUEST-FRANCE

Construit en 2021, le muret situé à l’entrée du bourg, juste au niveau de la mairie, fait de nouveau parler de lui. « C’est la troisième fois qu’il est percuté par un automobiliste, pointe Jean Rouve, élu de l’opposition lors du dernier conseil municipal. Ce mur est dangereux, il est une ineptie. C’est un sujet majeur, un jour, il y aura un mort. »

La maire ne compte pas le supprimer : « Il est là pour marquer un rétrécissement de la chaussée. Nous sommes en zone 20, on veut contraindre les personnes à ne pas rouler vite. C’est un espace partagé, il faut faire attention. »

Nathalie Bernard concède une amélioration de la visualisation « avec un aménagement paysager pour accompagner en douceur le cheminement des voitures. » La maire rappelle que le cahier des charges de l’aménagement du bourg de faire ralentir les véhicules en entrée de bourg « était très clair. Ce muret y répond. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plougasnou-29630/ce-muret-est-une-ineptie-souligne-un-elu-de-lopposition-0b97529a-93af-11ef-9584-d56c57ed8897

 

Ouest-France

Au centre d’appels de la LPO, ils viennent au secours de la faune sauvage en détresse

Jeanne DAMAMME.

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Au chevet de la biodiversité. Dans le pays de Vannes (Morbihan), les membres de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) surveillent de près la faune sauvage. Direction le centre d’appels où un numéro d’urgence unique pour toute la Bretagne est ouvert depuis mai 2024 pour venir en aide aux animaux sauvages en détresse. Une initiative unique en France, qui permet de soulager les centres de soins. Près de 10 000 appels ont été pris en charge par les salariés de la LPO depuis son lancement.

Dans les locaux de la LPO, à Vannes (Morbihan), des salariés spécialisés interceptent des appels téléphoniques provenant de toute la Bretagne pour venir en aide à la faune sauvage en détresse.

Dans les locaux de la LPO, à Vannes (Morbihan), des salariés spécialisés interceptent des appels téléphoniques provenant de toute la Bretagne pour venir en aide à la faune sauvage en détresse. | OUEST-FRANCE

À distance, ils viennent au secours d’animaux en détresse. Dans les bureaux de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), à Vannes (Morbihan), les appels téléphoniques s’enchaînent. « SOS faune sauvage en détresse bonjour, en quoi puis-je vous aider ? » Au bout du fil, une équipe de trois salariés de l’association, et six en haute saison, répondent aux appels d’habitants démunis face à la découverte d’un animal blessé. Créée en mai 2024, la ligne téléphonique centralise des appels venus de toute la Bretagne et fait le lien entre les établissements de soins pour animaux et les habitants. Une démarche unique en France à ce jour, co-orchestrée par la LPO Bretagne et le parc animalier Les Terres de Nataé, situé à Pont-Scorff.

Plus de 9 000 appels

« Dans un cas sur deux, ce sont des animaux qui n’ont pas besoin de soins ni d’être accueillis, explique Solène Dulac, médiatrice de la plateforme faune sauvage en détresse. La ligne téléphonique permet de décharger les centres de soin pour qu’ils puissent se consacrer à leur métier sans devoir gérer tous ces appels. » Depuis la création de la ligne unique, plus de 9 000 appels venus des quatre départements bretons ont été pris en charge par les salariés. Du chevreuil à la grenouille, au renard, en passant par le goéland, l’animal le plus recensé du centre, le nombre d’appels interceptés peut grimper jusqu’à 90 par jours en été. «  Des personnes se retrouvent perdues face à la quantité de numéros qui peut les aider. Ils ne savent pas toujours qui joindre entre les associations, les mairies, les centres de soin, les vétérinaires… On centralise tous les appels pour ensuite les rediriger vers la structure appropriée », poursuit Solène Dulac.

En cette matinée d’octobre, 19 appels ont été recensés. Parmi eux, un habitant de Dinan (Côtes-d’Armor), qui a trouvé dans son jardin un jeune hérisson affaibli et couvert de puces. « On leur demande des photos de l’animal pour comprendre la situation et voir des choses que les gens ne voient pas toujours. Ici, la personne a voulu réhydrater l’animal avec une seringue. C’est typiquement le genre d’erreur récurrente que je n’aime pas voir. Il faut avant tout mettre au chaud le hérisson et le laisser se reposer, c’est un gros stress pour lui d’être manipulé. »

Des cliniques surchargées

Depuis le lancement de la ligne téléphonique pour la faune sauvage en détresse, les salariés de la LPO Bretagne ont reçu plus de 10 000 appels. | OUEST-FRANCE

Pour Solène Dulac, diplômée d’un master en biodiversité et d’une expérience professionnelle en centre de soin, ça ne fait aucun doute : le hérisson doit être pris en charge. Faute de trouver un centre de soins à proximité de l’habitant, elle le redirige vers une association spécialisée dans l’accueil de cette espèce. La Bretagne compte moins d’un centre de soins par département, et le faible nombre de cliniques vétérinaires acceptant la faune sauvage s’avère être un véritable défi de logistique pour le centre d’appels. « Les cliniques vétérinaires ne sont pas dans l’obligation d’accueillir la faune sauvage, alors lorsqu’on en trouve une, on veille à notre relation avec elle ! Le risque est qu’elles se retrouvent surmenées . » Chaque été, la LPO s’appuie sur un réseau de bénévoles prêt à se déplacer pour transporter les animaux blessés vers l’un des trois centres de soins situés en Bretagne.

Bien que la majorité des appels concernent un animal jugé en détresse, les équipes de la LPO doivent aussi faire preuve de pédagogie lorsqu’il s’agit de problèmes de cohabitation entre la faune sauvage et la population. « Il arrive qu’on nous appelle pour des chauves-souris dans un grenier, par exemple. Ces problèmes de cohabitation sont dus à un manque de connaissance. Ils représentent 2 % des appels mais ce sont les plus longs car on prend le temps d’échanger avec la personne et de lui expliquer la situation. » Un temps d’échange et de sensibilisation précieux pour l’équipe, qui s’inscrit dans les objectifs que se fixe la LPO.

Le numéro d’urgence pour la faune sauvage en détresse est ouvert tous les jours, de 9 h à 18 h, au 02 57 63 13 13.

https://www.ouest-france.fr/environnement/biodiversite/au-centre-dappels-de-la-lpo-ils-viennent-au-secours-de-la-faune-sauvage-en-detresse-802964fc-856a-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Ouest-France

Un mois d’octobre « zéro déchet », mais pas zéro couac à Lannion

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L’opération « Zéro déchet » en octobre s’est clôturée ce week-end, aux Ursulines, à Lannion (Côtes-d’Armor), par un temps fort qui aurait pu attirer davantage de monde, samedi 26 octobre 2024.

Cécile s’offre une paire de boucles d’oreilles en papier recyclé, signées de la créatrice de Lili Récup.

Cécile s’offre une paire de boucles d’oreilles en papier recyclé, signées de la créatrice de Lili Récup. | OUEST-FRANCE

Pour sensibiliser le grand public aux enjeux de la réduction des déchets, du réemploi et de la consommation responsable, le mois d’octobre dédié à une opération « Zéro déchet » touche à sa fin à Lannion (Côtes-d’Armor). Les organisateurs ont clôturé l’événement par un temps fort, samedi 26 octobre 2024, aux Ursulines, à travers des ateliers ludiques, des stands d’information et « plein d’autres surprises ».

L’objectif a été partiellement atteint, mais l’idée aurait pu rassembler davantage de monde, s’il n’y avait pas eu de fausse note dans la communication.

Pas de communication sur le marché des artisans d’art

Bien sûr, cela ne s’est pas traduit par un flop. L’atelier « fait maison », animé par Laëtitia Crnkovic, qui prône « une écologie joyeuse », a fait le bonheur de ceux qui ont participé à la fabrication de produits de salle de bain, de cake vaisselle ou de déodorants solides. Et l’atelier bricole a, lui aussi, attiré bon nombre d’adeptes venus s’y essayer. Mais dommage quand même qu’un oubli de taille se soit glissé dans la programmation du samedi.

Le problème, c’est qu’Il y a eu zéro information sur la tenue d’un marché d’artisans d’art, susceptible d’attirer le grand public aux Ursulines. Ils étaient pourtant une vingtaine de créateurs, du Trégor ou d’un peu plus loin, venus proposer à la vente des créations écoresponsables de qualité, parfois des articles insolites de décoration et même une robe fabriquée à partir de capsules de café.

Peu de visiteurs, des exposants déçus

« Nous sommes venus pour rien. Nous n’avons été annoncés nulle part. Nous n’avons pas vu grand monde », se plaint une exposante qui espère que le prix de l’emplacement de son stand sera revu à la baisse.

Cette fausse note ne doit cependant pas éclipser par ailleurs le succès rencontré par ce mois « Zéro déchet ». Ce dimanche, l’association Jamais sans toit en Trégor, chargée de l’organisation d’un vide-greniers, pour offrir une seconde vie aux objets, a fait carton plein, en donnant satisfaction à tout le monde.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/un-mois-doctobre-zero-dechet-mais-pas-zero-couac-a-lannion-6c31024a-9477-11ef-9584-d56c57ed8897

 

Ouest-France

Boucherie-charcuterie, fleuriste, maison médicale… Le bourg de cette commune bretonne revit

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Jeudi 24 octobre 2024, la commune de Taulé (Finistère) a inauguré une maison médicale, un fleuriste, et une boucherie. D’ici peu, la boulangerie devrait également déménager dans de nouveaux locaux.

Olivier Berder, qui a repris la boucherie de Taulé (Finistère).

Olivier Berder, qui a repris la boucherie de Taulé (Finistère). | OUEST-FRANCE

La commune de Taulé (Finistère), a inauguré deux commerces et une maison médicale, jeudi 24 octobre 2024, l’aboutissement d’un lourd projet.

Après le départ à la retraite de quatre commerçants, le boulanger, l’un des deux bouchers et les deux coiffeurs (les deux commerces ont été repris depuis), plus la cessation d’activité du dernier boucher, le tissu commercial de la commune avait été fortement impacté.

À la même période, environ, les trois médecins de la commune avaient fait valoir leur droit à la retraite.

Lire aussi : Finistère. À 27 et 49 ans, ils reprennent une boulangerie dans un village de 3 000 habitants

À l’unanimité, le conseil municipal avait pris le problème à bras-le-corps, avec la reprise des murs de l’une des deux boucheries. Puis, la mairie a facilité la reprise de la boulangerie en acquérant un fournil. Elle a aussi décidé de construire une maison médicale et de faciliter l’installation d’un commerçant dans une quincaillerie fermée depuis quarante ans. « Il en va de l’attractivité du territoire et du bien vivre ensemble », selon Gilles Creach, le maire de la commune.

Deux nouveaux commerces et une maison médicale

Désormais, la commune compte donc la boucherie-charcuterie traiteur, nommée Notre boucher à la côte. Olivier Berdet a repris le fonds de commerce, et la municipalité a fait l’acquisition des murs, dont l’appartement à l’étage. Cet investissement de 112 367 € a été aidé par le Département (Pacte Finistère) à hauteur de 20 000 €. 47 500 € ont été octroyés par Morlaix communauté.

Bruley Lionel, fleuriste et épicerie fine, avec le maire de Taulé (Finistère), Gilles Creach. | OUEST-FRANCE

En face, le fleuriste De la fleur à la vigne, Lionel Bruley, venant du Sud-Ouest, vend des compositions florales à côté de l’épicerie fine et de vins qu’il a sélectionnés. Il est installé dans l’ancienne quincaillerie. L’aménagement de l’appartement à l’étage ainsi que la transformation des annexes en box (trois pour les associations et un pour les services municipaux), a été effectué en régie.

Le financement de la partie commerciale de 108 000 € a été aidé à hauteur de 20 000 € pour le département et 34 372 € par Morlaix communauté.

Quant à la maison médicale, elle comprend trois cabinets et quelques pièces de service. Un investissement de 368 732 € dont 100 000 € d’aides du Département, et 63 000 € du fonds de Coopération et de Solidarité Territoriale de Morlaix communauté. Un médecin est déjà présent.

Le docteur Barazer et son épouse à la maison de santé de Taulé (Finistère). | OUEST-FRANCE

https://www.ouest-france.fr/bretagne/taule-29670/boucherie-charcuterie-fleuriste-maison-medicale-le-bourg-de-cette-commune-bretonne-revit-ed8dd490-92a0-11ef-8d50-f75a8f5479a6

 

Ouest-France

Bretagne. Au Festival du livre à Carhaix, les difficultés de l’édition bretonne inquiètent

Mariam FOURNIER.

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Alors que la filière du livre dans la région lance un cri d’alarme sur ses difficultés, dans les allées du Festival du livre en Bretagne, à Carhaix (Finistère), l’inquiétude est aussi présente. L’événement, qui se tient samedi 25 et dimanche 26 octobre 2024, offre une vitrine trop rare, selon les auteurs et le public, des talents locaux. Malgré l’envie de soutenir cette proximité.

Les auteurs bretons disposent d’une vitrine rare au Festival du livre de Carhaix.

Les auteurs bretons disposent d’une vitrine rare au Festival du livre de Carhaix. | OUEST-FRANCE

Dans les allées du Festival du livre en Bretagne à Carhaix (Finistère), qui se poursuit dimanche 27 octobre 2024, le public vient parfois de loin. « C’est le rendez-vous incontournable de la publication en Bretagne », résume Ingrid Audoire, venue avec ses deux adolescentes depuis Nantes.

Alors l’inquiétude pour l’édition bretonne, qui a lancé un cri d’alarme, est partagée. La situation de Coop Breizh, en redressement judiciaire, est regardée de près.

« Derrière, c’est la vraie question de la diffusion, soulève Patrice Perron, membre de l’association Les Éditions sauvage, on est tous inquiets. Si Coop Breizh dépose le bilan, qui pour reprendre le flambeau ? », résume-t-il.

La culture bretonne, un tout

Bernard Kopka, édité depuis quatre ans chez Alain Bargain, s’interroge également, notamment « pour la diffusion des petites maisons d’édition ». « Ce ne serait pas juste la fermeture d’une société. Tout le monde va être quelque part impacté. Ce sont des conséquences directes pour tout ce que la Bretagne peut mettre en avant. »

Lire aussi : Des nouveautés à découvrir au festival du livre en Bretagne, à Carhaix, ce week-end

Isabelle Gérard et Christian Guérin, Rennais et lecteurs, sont également « attentifs » à la situation, « parce qu’on apprend le breton ». « Tout ce qui touche à la culture bretonne, ça va de pair pour nous. » Le support littéraire est donc essentiel.

« À Dinan, on a été confrontés à des catalogues qui ont disparu parce qu’une maison d’édition a fermé », témoigne Anne-Sophie Guillemot, professeure de français.

Et au Festival du livre carhaisien, elle sait qu’elle va trouver des livres qu’elle n’ira pas chercher dans des librairies.

Une diversité à exposer

« La matière est très diverse, observe d’ailleurs Ingrid Audoire. Au festival, on a tout. Sinon, c’est un peu perdu dans les librairies. »

En filigrane, c’est la question du manque de visibilité qui est soulevée. Car le lectorat est là, preuve en sont les milliers de visiteurs qu’enregistre le festival chaque année, parfois novices comme Chloé Mabboux, graphiste, venue découvrir avec deux amies, Morgane Broudin, Atsem, et Amandine Fenneteau, éducatrice canine, originaires de Brest et Morlaix.

Et la vitrine bretonne qu’offre le festival était la bonne surprise : « Il y a un peu de tout. Ça fait découvrir des auteurs du coin qu’on ne connaît pas forcément. »

https://www.ouest-france.fr/culture/livres/bretagne-au-festival-du-livre-a-carhaix-les-difficultes-de-ledition-bretonne-inquietent-d867553e-9389-11ef-8d50-f75a8f5479a6

 

Ouest-France

Face aux difficultés de l’édition en Bretagne, ils lancent une campagne pour « acheter local »

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L’Association des maisons d’édition de Bretagne a esquissé des solutions pour rendre l’édition bretonne plus visible, ce samedi 26 octobre 2024, lors du Festival du livre de Carhaix (Finistère). Une campagne pour « acheter local » va être lancée.

Samedi matin, l’Ameb a organisé une conférence avec des éditeurs.

Samedi matin, l’Ameb a organisé une conférence avec des éditeurs. | OUEST-FRANCE

Face aux difficultés rencontrées par l’éditeur et diffuseur de produits culturels bretons Coop Breizh, les maisons d’édition bretonnes craignent un effet domino. Pour éviter cela, l’Association des maisons d’édition de Bretagne (Ameb) organisait une conférence à l’occasion du festival du livre de Carhaix (Finistère), le 26 octobre 2024.

Jean-Marie Goater, porte-parole de l’Ameb, a d’abord dressé un état des lieux. « En France, il y a 70 000 livres publiés chaque année. Il y en a 700 en Bretagne. On ne pèse pas tant que ça. Nous avons subi le Covid, la hausse du prix du papier, du prix de l’énergie, la baisse du pouvoir d’achat… Et, depuis six mois, la situation empire fortement. On subit l’hyper concentration du milieu du livre en région parisienne. Souvent, les livres publiés se retrouvent invisibilisés. À chaque niveau de l’écosystème du livre, tout le monde est en difficulté de financement. »

« Il faut mobiliser la population »

Il continue : « Mais nous avons un environnement dynamique d’un point de vue culturel avec un réseau de 1 300 à 1 400 bibliothèques. La culture, c’est notre identité, c’est quelque chose dont on ne peut pas se passer. Et c’est par cet aspect collectif qu’on remontera la pente. Il faut se mobiliser et mobiliser la population. »

L’Ameb va donc lancer prochainement une campagne de sensibilisation pour « acheter local » : « On appelle les Bretons à acheter des livres dans les maisons d’édition bretonnes. » Daniel Le Teuff, ex-directeur de Coop Breizh, abonde : « Avec l’argent que donne un lecteur, ce sont des dizaines de professions qui sont nourries »

L’association milite également pour plus de visibilité des éditeurs bretons dans les médias, mais aussi dans les bibliothèques et les librairies.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/face-aux-difficultes-de-ledition-en-bretagne-ils-lancent-une-campagne-pour-acheter-local-557520a6-939e-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

Municipales 2026 : à Carantec, la campagne est déjà lancée pour les élus de la minorité

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Les élus de la minorité municipale actuelle, à Carantec (Finistère), ont annoncé le lancement de leur campagne pour les élections municipales de 2026. Ils ont fait le point ce samedi 26 octobre, dans l’enceinte de la mairie.

Jacques Autret, Léonie Sibiril, François de Goësbriand, Céline Pauchet et Jean-Yves Briant.

Jacques Autret, Léonie Sibiril, François de Goësbriand, Céline Pauchet et Jean-Yves Briant. | OUEST-FRANCE

« Pour nous, c’est le début de la campagne pour les élections municipales de 2026 », a annoncé François de Goësbriand, voix de la minorité municipale actuelle à Carantec (Finistère), entouré de ses quatre collègues : Jacques Autret, Jean-Yves Briant, Léonie Sibiril et Céline Pauchet. Une rencontre était organisée avec la presse, samedi 26 octobre 2024, dans l’enceinte de la mairie.

 Le groupe Pour Carantec s’interroge sur la conduite des affaires de la municipalité actuelle et accueille toutes celles et ceux qui voudront bien, d’ores et déjà, le rejoindre », ont annoncé les cinq élus.

Et François de Goësbriand d’ajouter :  Nous avons besoin de l’engagement des Carantécois volontaires pour bâtir ensemble une vraie programmation dans le domaine de l’investissement productif, tout en maintenant les charges de fonctionnement de notre commune. 

Halle du Kélenn

Les cinq élus ont passé les principaux chantiers en revue, notamment la halle du Kélenn. « Promise à l’été 2024, elle est toujours en travaux. Son coût augmente de jour en jour à plus de 2 millions d’euros, sans que l’aménagement intérieur ne soit finalisé. Et quelles seront les activités qui y prendront place ? »

Le Musée maritime

Autre sujet abordé : le Musée maritime, « qui aurait pu être opérationnel à l’automne 2020 et dont les travaux commencent ». Les cinq élus s’interrogent : « Quelle sera la destination de l’ancien Musée maritime et de l’ancien office du tourisme ? »

Taxe d’habitation sur les résidences secondaires

« Et pourquoi avoir augmenté à son maximum possible la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, censée permettre la construction d’habitat, sans vouloir sécuriser cette recette annuelle de 420 000 € dans un budget annexe au risque de la voir se diluer dans l’ensemble ? » ajoutent-ils.

Alban Le Roux, premier adjoint, a indiqué que la maire, Nicole Ségalen-Hamon, a l’intention de communiquer sur le sujet dans les prochains jours.

Contact : tél. 06 10 84 45 78 ou mail : pourcarantec@gmail.com ; permanence en mairie le samedi, de 10 h 30 à 12 h.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carantec-29660/municipales-2026-a-carantec-la-campagne-est-deja-lancee-pour-les-elus-de-la-minorite-bdace3a6-938b-11ef-9584-d56c57ed8897

 

Ouest-France

Édition, Diwan, hôpital… Une ouverture très politique au festival du livre en Bretagne, à Carhaix

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Le 35e festival du livre en Bretagne, à Carhaix (Finistère) s’est ouvert ce samedi 26 octobre 2024 par des prises de parole très politiques sur les difficultés traversées par le monde de l’édition, de la santé, et du réseau Diwan.

Christian Troadec, maire de Carhaix, lors de l’inauguration du festival du livre en Bretagne.

Christian Troadec, maire de Carhaix, lors de l’inauguration du festival du livre en Bretagne. | OUEST-FRANCE

Lutte pour un meilleur accès au soin, difficultés du réseau Diwan et du diffuseur Coop Breizh qui impacte toute l’édition bretonne… Les sujets brûlants ne manquent pas ce samedi 26 octobre 2024, à l’heure d’entamer la 35e édition du festival du livre en Bretagne de Carhaix (Finistère), qui accueille plusieurs milliers de visiteurs, 300 auteurs et 90 maisons d’édition. Ces sujets ont été abordés lors de l’inauguration.

Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix a mis les pieds dans le plat, en rebondissant sur le thème de cette édition : la jeunesse : « La jeunesse bretonne doit être en capacité d’obtenir les moyens nécessaires au destin de notre pays, la Bretagne », a-t-il lancé, revenant sur la lutte pour la réouverture des urgences, plaidant pour plus d’autonomie : « Nous voulons organiser les choses par nous-mêmes. Si nous ne le faisons pas, une autre Bretagne va se dessiner : celle des grandes métropoles. Ce qui se joue, c’est la destruction d’une Bretagne polymorphe. »

« Devons-nous nous substituer à l’État ? Oui ! »

L’élu, également conseiller régional, est revenu sur les difficultés de Diwan, réseau associatif spécialisé dans l’enseignement en langue bretonne. « Il appartient à la Région Bretagne de se saisir de ce dossier et pour que les questions matérielles et financières soient définitivement réglées. Les solutions sont possibles à travers la création d’un groupement d’intérêt public qui serait géré par la Région avec les Départements et les communes. C’est un travail urgent. »

« Devons-nous nous substituer à l’État ? Oui ! » a-t-il assuré, embrayant que « le plan de réappropriation des langues adopté au conseil régional » qui « n’est pas suffisant. Il nous faut obtenir ces compétences, les exiger à Paris, à travers un rapport de force. »

« On est jeune quand on ne renonce pas à son idéal »

Concernant les difficultés de Coop Breizh : « Il faut que la Région se saisisse de la question, avec d’autres, pour professionnaliser l’ensemble de cette filière. »

Guillaume Robic, maire de Rostrenen (Côtes-d’Armor) et conseiller régional, développe : « Notre force collective peut nous permettre de nous sortir de cette situation. La force de nos identités, de nos langues, de notre culture nous donne un vrai atout. Cette question de la lecture, de l’écriture en langues de Bretagne et produite en Bretagne ne passera que par retrouver notre fierté, qui s’inculque en premier lieu dans notre jeunesse. »

« On est jeune quand on ne renonce pas à son idéal, a pour sa part déclaré Mélanie Thomin, députée socialiste du Finistère. Carhaix, c’est l’endroit même où des habitants ne renoncent jamais à leur idéal. Le patrimoine du livre se défend au quotidien, ici dans les combats pour nos maisons d’édition. Ce sont des lieux de vie et d’économie. »

Conseiller départemental, Raymond Messager, a vanté le prix littéraire des collégiens distribués à tous les élèves de 6e du Finistère.

Évelyne Brisou-Pellen, présidente d’honneur, avait ouvert le bal des prises de parole, soulignant l’importance de la littérature jeunesse : « C’est par la que tout commence ! »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/edition-diwan-hopital-une-ouverture-tres-politique-au-festival-du-livre-en-bretagne-a-carhaix-dbc70b88-9385-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

«Il n’y a jamais eu autant de dégâts» : un an après la tempête Ciaran, Orange mise sur l’anticipation

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Un an après la tempête Ciaran, Orange dresse le bilan des dégâts dans le Finistère. L’opérateur « tire des leçons » de cet événement à l’ampleur « exceptionnelle ».

Réparation d'un poteau électrique par les équipes d'Axians pour l’opérateur Orange à la suite de la tempête « Ciaran » dans le Finistère.

Réparation d'un poteau électrique par les équipes d'Axians pour l’opérateur Orange à la suite de la tempête « Ciaran » dans le Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST FRANCE

« On n’avait jamais vécu ça et ce n’était pas simple. » Damien de Kerhor, délégué régional Orange en Bretagne, se souvient de la tempête Ciaran, survenue il y a un an, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023. Des vents jusqu’à 200 km/h ont balayé le Finistère, emportant avec eux câbles et poteaux, utiles au réseau fixe et mobile.

Pour Orange, « il n’y avait jamais eu autant de dégâts sur le terrain », amplifiés par « dix autres tempêtes dans l’hiver ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes : dans le département, 80 000 lignes fixes sont hors service et 7 000 poteaux sont à terre. Même si les antennes mobiles tiennent le coup, 145 000 lignes mobiles ne fonctionnent plus.

Une ampleur inédite

« On est sur des propensions qu’on n’a jamais connues, précise Damien de Kerhor. Même lors de l’ouragan de 1987. » Et cela s’explique par l’existence, simultanée et conjoncturelle, de deux réseaux fixes (fibre et cuivre) et d’un réseau mobile. Ce qui n’était pas le cas 36 ans plus tôt.

Pour gérer « la crise », l’entreprise mobilise des renforts venus de toute la France. « Il y a eu un roulement pendant tout l’hiver et le début du printemps ».

Damien de Kerhor, délégué régional Orange en Bretagne. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Au total, 120 000 interventions sont comptabilisées dans le Finistère (300 000 en Bretagne). « 90 % des connexions ont été rétablies entre dix et quinze jours après la tempête, à l’échelle départementale et régionale, assure le délégué. Au printemps, on s’est retrouvé avec environ 2 000 lignes en situations complexes. Par exemple, parfois, les réseaux sont inaccessibles. »

Damien de Kerhor glisse : « L’enseignement de cette crise est l’enjeu de l’élagage. » Il rappelle la responsabilité des propriétaires mais souligne : « Les mairies ont été très aidantes. »

Le réseau satellite à la rescousse ?

Côté clientèle, « des solutions de continuité ont été proposées dès le 3 novembre, dont deux principales : la recharge de données mobiles (150 000 en Bretagne, dont la moitié en Finistère) et le prêt d’Airbox, des boîtiers qui créent une bulle de Wi-Fi (15 000 en Bretagne). »

Mais face à l’ampleur du phénomène, Orange a souhaité « tirer des leçons ». Que ce soit, d’abord, sur les volets administratifs ou judiciaires en lien avec leurs partenaires, puis au niveau de la continuité de service.

Pour cela, il se tourne vers le réseau satellite. Orange a développé de nouvelles offres pour les particuliers et lance deux nouveaux dispositifs de secours imaginés pour les grandes infrastructures, telles que les collectivités ou les hôpitaux.

Pour rappel, l’Agence spatiale européenne a publié, en juillet, son rapport annuel sur l’environnement spatial. En moins d’une dizaine d’années, le nombre d’objets présents en orbite autour de la Terre a doublé.

https://www.ouest-france.fr/meteo/tempete/il-ny-a-jamais-eu-autant-de-degats-un-an-apres-la-tempete-ciaran-orange-mise-sur-lanticipation-2a492734-92e9-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

Le diffuseur Coop Breizh en difficulté, l’édition bretonne craint l’effet domino

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Le tribunal de commerce de Brest vient de prolonger pour six mois la mise en redressement judiciaire de Coop Breizh. Cette procédure vise notamment à geler les dettes de la société auprès de la soixantaine d’éditeurs bretons dont elle distribue les ouvrages. Plusieurs maisons d’édition craignent à leur tour la panne de trésorerie.

La société Coop Breizh (17 salariés), située à Spézet (Finistère), est dans le rouge depuis plusieurs années. En 2022, elle a fermé sa librairie de Quimper et licencié trois salariés. En 2023, elle a renoncé à l’édition musicale (entre 10 et 20 % de son activité).

La société Coop Breizh (17 salariés), située à Spézet (Finistère), est dans le rouge depuis plusieurs années. En 2022, elle a fermé sa librairie de Quimper et licencié trois salariés. En 2023, elle a renoncé à l’édition musicale (entre 10 et 20 % de son activité). | ARCHIVES OUEST-FRANCE/VINCENT MOUCHEL

Sale temps pour l’édition bretonne : 150 maisons d’édition sont inquiètes. Le tribunal de commerce de Brest vient de prolonger pour six mois la mise en redressement judiciaire obtenue, mi-septembre 2024, par la société Coop Breizh alors en cessation de paiements.

Cette entreprise de 3,5 millions de chiffre d’affaires et de 17 salariés, située à Spézet (Finistère), en Centre-Bretagne, est un pilier de l’industrie bretonne du livre. C’est elle qui distribue les ouvrages édités par une soixantaine de maisons d’édition à travers quelque 2 000 points de vente et une librairie à Lorient (Morbihan). Mais cette vieille dame de 67 ans, une spécificité bretonne qui fait la force de la filière régionale, est aussi actuellement sa faiblesse.

« C’est sûr que quand on s’enrhume, tout le monde tousse », constate, navré, Yann Artur, directeur commercial et logistique, membre du comité de direction de Coop Breizh. Car en se plaçant sous la protection du tribunal de commerce, l’entreprise, dans le rouge depuis trois ans (près de 96 000 € de déficit en 2023), a obtenu le gel de ses dettes.

La société Coop Breizh distribue les livres d’une soixantaine d’éditeurs bretons à travers 2 000 points de vente et une librairie à Lorient (Morbihan). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Sept cents à 800 nouveautés par an

Les maisons d’édition distribuées par Coop Breizh n’ont donc pas perçu le produit de leurs ventes depuis avril 2024, soit 44 % du prix d’un livre (le reste étant destiné à Coop Breizh). « Cela représente plusieurs centaines de milliers d’euros au total, décrypte un bon connaisseur. C’est autant de trésorerie qui manque aux éditeurs pour payer leurs auteurs, leurs maquettistes, leurs correcteurs, leurs illustrateurs et pour publier d’autres livres. »

À l’image de l’éditeur de Morlaix (Finistère) Skol Vreizh, qui affiche « une perte de plus de 30 000 € », d’aucuns craignent un effet domino qui conduirait des maisons d’édition à mettre la clé sous la porte. L’inquiétude est d’autant plus grande chez les petits publiant cinq livres maximum par an. En 2023, ils représentaient la moitié des éditeurs bretons selon une étude de l’association Livre et lecture en Bretagne.

« Évidemment qu’il y aura un effet domino mais on ne sait pas quand. C’est tout un écosystème qui puise actuellement dans sa trésorerie », confirme Jean-Marie Goater des Éditions Goater. Ce porte-parole de l’Association des maisons d’édition en Bretagne (Ameb) insiste toutefois sur la résilience de la filière. « Les auteurs ne gagnent pas assez, les éditeurs et les diffuseurs n’ont pas assez de marge mais elle continue à sortir des livres. » Soit 700 à 800 nouveautés par an dont 10 % en breton.

Lire aussi : « Coop Breizh est sauvée à court terme », annonce le directeur de l’entreprise culturelle bretonne

Quatrième édition des portes ouvertes de Coop Breizh en 2022. La société possède un catalogue de 4 000 références. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

« L’activité redémarre »

Ce week-end, lors du salon du livre de Carhaix et de la BD (Quai des Bulles) à Saint-Malo, l’Ameb lancera, auprès du grand public, sa campagne de promotion des livres édités en Bretagne « indispensable pour sortir de l’ornière. La filière a besoin du soutien des Bretons et des Bretonnes pour qu’ils achètent des ouvrages publiés en Bretagne pour Noël, indique Jean-Marie Goater. L’enjeu, c’est une question d’influence de la Bretagne en France ».

Coop Breizh, elle, se veut rassurante. La société, qui a fermé sa librairie de Quimper et licencié trois salariés en 2022, puis renoncé à l’édition musicale en 2023, arbitre les dépenses et ajourne des projets » pour « reconstituer la trésorerie, indique Yann Artur. L’entreprise se remet à régler ses factures. Celles pour les livres diffusés depuis mi-septembre seront honorées. L’activité redémarre ».

Consciente de devoir « se réinventer », cette société anonyme coopérative n’en est plus à chercher des sociétaires à 77 € la part sociale, comme en 2022. L’heure est à la recherche « de nouveaux partenaires sur une ou plusieurs activités » ou à « la scission d’activités. Il y a de l’inquiétude mais le programme de beaux livres en diffusion donne de l’espoir, souligne Yann Artur. On ne peut pas imaginer que l’édition bretonne se passe d’un si bel outil ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-diffuseur-coop-breizh-en-difficulte-ledition-bretonne-craint-leffet-domino-3055ab04-92d3-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

La mise en redressement judiciaire du diffuseur Coop Breizh met en danger l’éditeur Skol Vreizh

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Basé à Morlaix (Finistère), l’éditeur Skol Vreizh est mis en difficulté par le placement en redressement judiciaire de son diffuseur Coop Breizh, en septembre 2024.

Jean-René Le Quéau et Jean-Luc Cloarec, de la maison d’édition Skol Vreizh à Morlaix (Finistère), font le point sur la situation après la mise en redressement judiciaire de son diffuseur Coop Breizh.

Jean-René Le Quéau et Jean-Luc Cloarec, de la maison d’édition Skol Vreizh à Morlaix (Finistère), font le point sur la situation après la mise en redressement judiciaire de son diffuseur Coop Breizh. | OUEST-FRANCE

Avec le placement en redressement judiciaire de l’éditeur et diffuseur Coop Breizh, basé à Spézet (Finistère), en septembre 2024, c’est toute une partie de la filière du livre en Bretagne qui est impactée.

À Morlaix (Finistère), la maison d’édition Skol Vreizh travaille avec Coop Breizh pour la partie diffusion depuis « des décennies », indique Jean-René Le Quéau, directeur des éditions de la structure, se retrouve dans une situation « inquiétante ». Skol Vreizh publie chaque année une quinzaine d’ouvrages, en français ou en breton, autour de la culture bretonne. Passionné, le directeur des éditions raconte : « Chaque livre est un pari. »

« Heureusement, nous avions des réserves »

En raison des difficultés financières de Coop Breizh, l’argent issu des ventes de ses livres réalisés « entre avril et septembre sera au mieux différé, ou probablement perdu », pointe le directeur des éditions.

Lire aussi : À Morlaix, l’association et maison d’édition Skol Vreizh défend la langue bretonne depuis 90 ans

Il estime que les pertes de Skol Vreizh sont de « plus de 30 000 €. Heureusement, nous avions des réserves. »

Jean-Luc Cloarec, l’un des deux salariés de l’association souligne : « On savait que la santé financière de Coop Breizh n’était pas très bonne, on était déjà sur des délais de paiement à trois mois, mais nous avons continué à envoyer des ouvrages. Nous sommes solidaires. Nos destins sont liés. »

En effet, Coop Breizh, « dans le domaine de la diffusion en Bretagne, est nécessaire », appuie Jean-René Le Quéau. Pour la diffusion régionale de Skol Vreizh, Coop Breizh répond aux demandes de l’éditeur. « On sait que 85 à 90 % de notre lectorat est en Bretagne », pointe Jean-Luc Cloarec. L’industrie du livre « est une chaîne, si des éléments s’effondrent, il y a un risque de cascade », résume-t-il.

Un enjeu énorme avec les ventes de fin d’année

Face à cette situation, Skol Vreizh explique avoir « un énorme enjeu avec les ventes de novembre et décembre. Si elles sont bonnes, on peut espérer passer la crise ».

Le pari est important, dans un contexte peu favorable au livre avec la hausse des coûts, un lectorat qui s’érode, « ou qui lit des choses différentes de ce qu’on propose » .

Dans le cas où les activités de Coop Breizh s’arrêteraient, pour Skol Vreizh, « c’est vital qu’une structure se monte pour soutenir la diffusion en Bretagne. La question c’est : est-ce que la Région serait prête à soutenir cela ? »

Skol Vreizh a récemment lancé une souscription pour un livre intitulé Grand dictionnaire historique des saints et saintes de Bretagne, de Bernard Tanguy.

https://www.ouest-france.fr/culture/livres/la-mise-en-redressement-judiciaire-du-diffuseur-coop-breizh-met-en-danger-lediteur-skol-vreizh-c8135662-9210-11ef-9c0a-0d32f1fd8b7b

 

Ouest-France

Pollution par les nitrates. Un contrôle ciblé des exploitations agricoles est proposé en Bretagne

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La pollution des cours d’eau par les nitrates d’origine agricole reste un épineux problème environnemental en Bretagne. Un groupe de travail réunissant les services de l’État, la chambre régionale d’agriculture et l’association Eau et rivières de Bretagne a planché sur la question. Ce travail vient d’aboutir à des propositions afin d’améliorer aussi bien la lisibilité que l’efficacité de la réglementation sur les nitrates.

L’intégralité de la Bretagne est classée en « zone vulnérable » aux nitrates. Cette pollution est à l’origine de la prolifération des algues vertes en certains endroits du littoral.

L’intégralité de la Bretagne est classée en « zone vulnérable » aux nitrates. Cette pollution est à l’origine de la prolifération des algues vertes en certains endroits du littoral. | JEAN-MICHEL NIESTER/OUEST-FRANCE

La pollution des cours d’eau par les nitrates d’origine agricole reste un épineux problème environnemental en Bretagne. Même si elles ont baissé, les concentrations en nitrates sont encore à des niveaux qui dégradent la qualité des eaux, entraînant des phénomènes indésirables comme les proliférations d’algues vertes et de phytoplancton toxique sur le littoral, ou encore de cyanobactéries dans les eaux douces.

Début 2024, « constatant les limites de l’approche actuelle », le préfet de région Bretagne, Philippe Gustin, a proposé une nouvelle méthode de travail à la Chambre d’agriculture et à l’association Eau et Rivières de Bretagne afin d’améliorer aussi bien la lisibilité que l’efficacité de la réglementation sur les nitrates. Avec l’idée de « passer d’une logique de moyens à une logique de résultats ».

Un « accueil positif » pour la nouvelle approche

Un groupe de travail a passé en revue l’ensemble des mesures réglementaires. Réuni mercredi 23 octobre 2024, le comité régional de concertation sur les nitrates a partagé des propositions avec l’ensemble des acteurs concernés : syndicats et organisations agricoles, représentants des secteurs amont et aval agricoles, associations, collectivités, services de l’État. La nouvelle approche « a reçu un accueil positif », se félicite la préfecture de région dans un communiqué.

Un constat partagé a servi de point de départ. « Les plans d’actions régionaux nitrates, on en est au septième en Bretagne, sont des textes compliqués à comprendre, à appliquer et à contrôler », souligne Arnaud Clugery, porte-parole d’Eau et Rivières de Bretagne.

« C’est beaucoup de paperasserie que les agriculteurs ne comprennent pas forcément », renchérit Edwige Kerboriou, vice-présidente de la chambre régionale d’agriculture. Au point que bon nombre d’entre eux délèguent aujourd’hui l’élaboration de documents comme leurs plans de fumure à des agences de gestion. « Il faut simplifier la réglementation pour qu’elle soit mieux comprise et mieux appliquée », souligne Edwige Kerboriou.

Un contrôle ciblé des exploitations

La principale proposition d’évolution est de procéder à un contrôle ciblé des exploitations présentant un risque de mauvaise maîtrise de leur fertilisation sur la base des données déclaratives. Il s’agirait alors de procéder à des mesures de terrain pour repérer d’éventuels excédents d’azote dans le sol, à l’origine de la présence de nitrates dans l’eau, au moment des pluies d’automne. Si tel est le cas, l’exploitant devrait modifier ses pratiques.

« Entre et 20 % des exploitations pourraient être concernées par ces contrôles », estime Edwige Kerboriou. On passerait ainsi d’une obligation de moyens, avec des justificatifs documentaires, à une obligation de résultat, avec ces mesures d’azote directement dans le sol. Les travaux vont se poursuivre d’ici le printemps prochain afin de préciser les conditions dans lesquelles les propositions présentées mercredi pourront être mises en œuvre.

« On a le sentiment que s’est instauré un vrai dialogue et que l’on va pouvoir sortir d’une opposition stérile entre le monde agricole et les associations environnementales », se réjouit Arnaud Clugery. Cependant, il reste encore beaucoup de travail et d’arbitrages à trouver avant que les mesures proposées n’entrent dans la réglementation.

Début octobre, Philippe Gustin a quitté ses fonctions de préfet de région pour celles de directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture. Le dossier devrait donc être suivi en haut lieu.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/pollution-par-les-nitrates-un-controle-cible-des-exploitations-agricoles-est-propose-en-bretagne-d34cdf5e-92e1-11ef-bba1-911d20d147e0

 

Ouest-France

L’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri, reçu à Carhaix dans le cadre d’une mini-tournée bretonne

Mariam FOURNIER.

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L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a été reçu vendredi 25 octobre 2024 à la mairie de Carhaix (Finistère), avant de donner une conférence à la salle du Karaez Park. Une étape qui s’inscrit dans le cadre d’une mini-tournée bretonne organisée par l’Association France-Palestine solidarité (AFPS).

Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de Carhaix, Christian Troadec, le maire et Marc Thomas, responsable du comité local centre-Bretagne de l’AFPS, ont accueilli Salah Hamouri et Claude Leostic (au centre).

Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de Carhaix, Christian Troadec, le maire et Marc Thomas, responsable du comité local centre-Bretagne de l’AFPS, ont accueilli Salah Hamouri et Claude Leostic (au centre). | OUEST-FRANCE

Ce n’est pas la première fois que Salah Hamouri vient à Carhaix (Finistère). Déjà citoyen d’honneur, l’avocat franco-palestinien était venu pour recevoir la médaille de la Ville en 2018, quelques semaines à peine après avoir été libéré et avoir passé treize mois de détention dans une prison israélienne. Vendredi 25 octobre 2024, il a fait une nouvelle fois étape dans la commune pour tenir une conférence-débat sur le thème : « Proche Orient, quels chemins pour la Paix ? ».

Lire aussi : TÉMOIGNAGE. « J’ai pris un billet d’avion sans retour » : le conflit au Liban vu de Saint-Lô

Le rendez-vous s’inscrit dans « une mini-tournée bretonne », coordonnée par Claude Leostic, présidente du comité local de l’Association France-Palestine solidarité (AFPS) de Brest.

« Pour le droit des peuples »

En préambule, une petite cérémonie en son honneur a été organisée à l’hôtel de ville. « On est fiers et heureux d’accueillir Salah pour ce combat qu’il mène, pour le droit des peuples à vivre en paix », a souligné Christian Troadec, le maire.

« On arrive à un moment politique très spécial », a relevé Salah Hamouri, estimant que ce qui se joue au Proche-Orient est « une mini-guerre mondiale ». « Je pense qu’il faut continuer la tournée et tout ce qui a été fait pour remettre la Palestine au centre de tout ça, a-t-il poursuivi. Il faut travailler à long terme sur l’isolation d’Israël jusqu’au respect du droit. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/lavocat-franco-palestinien-salah-hamouri-recu-a-carhaix-dans-le-cadre-dune-mini-tournee-bretonne-5b30c868-92e7-11ef-8d50-f75a8f5479a6

 

Ouest-France

Une maison estimée à 300 000 € offerte en legs à cette petite commune du Finistère

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Lors de la dernière réunion du conseil municipal de Plougasnou (Finistère), les élus ont accepté le legs testamentaire de Madame Wasselin. Une maison estimée à 300 000 €.

La maison reçue en legs est située, rue de L’Oratoire.

La maison reçue en legs est située, rue de L’Oratoire. | OUEST-FRANCE

Le fait n’est pas courant et a été honoré par les élus. Décédée le 18 juillet 2024, Marie-Christine Wasselin, épouse Lasselin, a légué une maison dans une parcelle de près de 3 000 m², située rue de L’Oratoire à Plougasnou. Il s’agit d’une nue-propriété au regard de cette dame de faire disposer à son époux de l’usufruit de la propriété jusqu’à son décès.

« La maison est estimée par le notaire à 300 000 € », a précisé la maire Nathalie Bernard lors du conseil municipal du 24 octobre.

Laurène Pasquier, élue adjointe à la santé

« Il s’agit d’une permutation de fonctions d’adjoint. » La maire détaille les trois délibérations pour permettre à Laurène Pasquier chargée, depuis plusieurs mois, du dossier des médecins, de devenir adjointe chargée de la santé et de la solidarité. Muriel Foulon, auparavant adjointe aux affaires sociales, est nommée conseillère municipale déléguée chargée de la prévention auprès des personnes âgées et de la banque alimentaire. Ne comprenant pas cette décision, plusieurs élus de l’opposition et de la majorité se sont abstenus (huit abstentions) sur l’élection de la nouvelle adjointe élue avec treize voix.

Recrutement pour le centre de santé éphémère

Dans le cadre de la création d’un centre de santé éphémère en cours de montage, la maire propose au vote la création d’un poste temporaire pour la gestion de ce centre. « Cette personne sera chargée d’organiser les plannings des sept médecins retraités, elle sera la principale interlocutrice dans les relations avec la caisse d’assurance maladie, l’ARS, l’ordre de médecins. Ceci jusqu’à l’arrivée de deux médecins, courant de l’été 2025. »

Une réserve communale de sécurité civile

Cette réserve citoyenne, composée de bénévoles, sera un appui supplémentaire en cas d’événements climatiques, de crises sanitaires… La RCSC a vocation à intervenir uniquement pour des actions de soutien et l’assistance de la population. Elle peut aider à la prévention, à la sensibilisation et l’information. « Nous envisageons de constituer une équipe d’une vingtaine de personnes qui selon leurs compétences pourront agir. »

Une centrale photovoltaïque sur l’ancienne décharge

L’entreprise Orion énergies étudie la faisabilité d’un projet photovoltaïque au sol sur l’ancienne décharge de Kerdiny. Son installation est soumise à une promesse de bail entre Orion et la commune pour ce terrain avec un loyer annuel de 4 000 € par an sur 35 ans.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plougasnou-29630/une-maison-estimee-a-300-000-euros-offerte-en-legs-a-cette-petite-commune-du-finistere-c7503a26-92c7-11ef-9584-d56c57ed8897

 

Ouest-France

Pourquoi ces chantiers de Brest sont-ils autorisés à réparer des navires transportant du gaz russe ?

Bleuenn ROBERT.

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Dans une enquête parue le 22 octobre 2024, le média Disclose met en lumière les réparations effectuées par les chantiers de Damen, à Brest (Finistère), sur des méthaniers utilisés pour le transport de gaz russe. Des opérations d’entretien qui ne sont pas nouvelles, et qui échappent pour le moment aux sanctions de l’Union européenne sur la Russie.

Le méthanier LNG Merak a quitté les chantiers de Damen, à Brest, le 21 octobre, pour reprendre sa navigation.

Le méthanier LNG Merak a quitté les chantiers de Damen, à Brest, le 21 octobre, pour reprendre sa navigation. | OUEST-FRANCE

Depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une dizaine de méthaniers, utilisés principalement pour transporter du gaz russe, ont fait escale dans le port de Brest (Finistère), selon une information du média d’investigation Disclose .

Brest spécialiste de la réparation des méthaniers

Dernier méthanier en date à avoir fréquenté le port finistérien, le LNG Merak a quitté la rade bretonne le 21 octobre 2024. D’après l’enquête publiée par Disclose le 22 octobre, celui-ci a pour seule mission de « s’approvisionner en gaz naturel liquéfié (GNL) auprès du terminal gazier russe Yamal LNG, avant de livrer sa précieuse marchandise en Europe et dans le monde ». Avant de reprendre sa navigation, le navire sous pavillon hongkongais a passé trois semaines dans les chantiers de Damen, dans le Finistère.

La société néerlandaise, qui a racheté en 2012 la société brestoise de réparation navale (Sobrena), est spécialiste dans la réparation de ces mégatankers, dont certains ont la spécificité d’être brise-glaces. Ce qui leur permet d’accéder toute l’année au port de Yamal, en Sibérie, dont l’entreprise russe Novatek est l’actionnaire majoritaire tandis que l’un des actionnaires minoritaires est TotalEnergies. « Ça fait longtemps que Brest s’est spécialisée dans la réparation et l’entretien des méthaniers, explique une source du port. Les premiers étaient ceux de Bonny Gas, il y a une quinzaine d’années. À l’époque déjà, la Sobrena savait faire ce genre de travaux. »

Inspection des réservoirs de stockage du gaz, visite des systèmes de pompage, entretien du matériel électronique, peinture… Les navires restent de quelques semaines à plusieurs mois dans les bassins de Damen.

La préfecture maritime « attentive à ces navires »

Une telle escale est permise par l’Union européenne qui ne sanctionne pas encore le gaz russe, certains États membres estimant « qu’ils auraient beaucoup de mal à s’en passer », expliquait dans nos colonnes David O’Sullivan, l’envoyé spécial de l’Union européenne pour l’application des sanctions contre la Russie.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les importations européennes de gaz russe par gazoducs ont chuté mais celles de gaz naturel liquéfié ont bondi. Selon les données du Centre for Research on Energy and Clean Air, elles auraient rapporté, avec les importations de pétrole, plus de 200 milliards d’euros l’an dernier à la Russie.

Si la réparation de ces méthaniers dans les chantiers de Damen n’est pas nouvelle, elle s’inscrit dans un contexte géopolitique de sanctions contre la Russie. En juin 2024, un nouveau paquet de restrictions a été adopté par Bruxelles, interdisant notamment le transbordement de gaz naturel liquéfié russe dans les ports de l’UE. Vingt-sept navires, dont des méthaniers et des pétroliers, y seront soumis dès mars 2025. « En revanche, ils pourront continuer, en toute légalité, à être réparés et entretenus à Brest », précise Disclose.

Contactée, la préfecture maritime de l’Atlantique affirme être « attentive à ces navires ». Et de poursuivre : « Évidemment, on suit l’actualité internationale avec attention. Maintenant, ils ne rentrent pas dans le cadre des sanctions européennes contre la Russie, donc il n’y a pas de disposition particulière. »

https://www.ouest-france.fr/europe/russie/a-brest-dix-navires-transportant-du-gaz-russe-repares-dans-les-chantiers-de-damen-depuis-2022-63272f9a-9124-11ef-9c0a-0d32f1fd8b7b

 

Ouest-France

La disparition future des saumons inquiète les pêcheurs du pays de Morlaix

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Les pêcheurs lancent un cri d’alarme sur la possible disparition du saumon d’Atlantique. Sa pêche devrait être interdite en 2025. Cette affirmation fait frémir les responsables de l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique de Morlaix (Finistère).

Patrick Corre et Philippe Bras de l’AAPPMA du pays de Morlaix lancent un cri d’alerte sur la possible disparition du saumon d’Atlantique et dont la pêche devrait être interdite en 2025.

Patrick Corre et Philippe Bras de l’AAPPMA du pays de Morlaix lancent un cri d’alerte sur la possible disparition du saumon d’Atlantique et dont la pêche devrait être interdite en 2025. | OUEST-FRANCE

Le saumon d’Atlantique est en voie de disparition et sa pêche devrait être interdite en 2025. Cette affirmation fait frémir les responsables de l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) de Morlaix.  Aujourd’hui tous les signaux sont au rouge. Nous avons atteint les limites basses de la préservation. En 2023, nous sommes passés d’un quota de vingt saumons sur la Penzé à dix seulement mais malgré cela aujourd’hui c’est l’alerte rouge avec trois captures de saumon de printemps cette année », déplore Philippe Bras, l’un des responsables de l’AAPPMA.

Lire aussi : Les pêcheurs du pays de Morlaix alertent sur la dégradation des cours d’eau après la tempête

Les saumons de printemps doivent passer deux ou trois hivers en mer avant de remonter les rivières. Ceux d’été, un à deux hivers. Le comité de gestion des poissons migrateurs (Cogépomi) des cours d’eau bretons du bassin Loire Bretagne, placé sous l’autorité du préfet de région, va se réunir à la mi-novembre pour décider de la fermeture totale de la pêche au saumon en 2025.  On s’attend même à une fermeture pour plusieurs années, voire définitive. 

« Nous sommes les sentinelles de nos cours d’eau »

Le constat : Plusieurs hypothèses permettent aux pêcheurs de salmonidés d’élaborer un constat alarmant. La baisse des saumons dans nos rivières, Penzé et Douron, pourrait être due,  au déplacement lié au Brexit des zones de pêche pour les Anglais. Le changement climatique qui fait que les saumons remontent plutôt vers le nord. La qualité de l’eau douce, liée aux pollutions en général.  Pour les responsables de l’AAPPMA, le gros souci vient de ce qui se passe en mer.  Des bateaux venant de l’étranger et qui raclent les fonds marins et se placent sur les zones d’engraissement. Nous avons trouvé beaucoup de saumons qui portaient des traces de filets de pêche. 

Lire aussi :  « C’est une situation irréversible » : le saumon disparaît de nos rivières de Bretagne

Les risques :  Si l’on ferme la pêche ce sera une porte ouverte au pillage de la ressource et au braconnage contre lequel nous luttons déjà. Nous sommes les sentinelles de nos cours d’eau !  La continuité de l’entretien des rivières sera compromise  en raison de la démotivation des adhérents bénévoles de notre association.  L’impact sur l’économie locale sera lui aussi important.  Beaucoup de gens viennent pêcher chez nous, sont en location, consomment dans nos commerces. 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/la-disparition-future-des-saumons-inquiete-les-pecheurs-du-pays-de-morlaix-748a992e-9125-11ef-bb26-b7fa0de77afa

 

« Nous n’avons plus confiance » : face aux marées vertes bretonnes, les associations prennent les devants

Jean Hascoët, président de Baie de Douarnenez environnement, soutenu par Eaux et rivières de Bretagne, Force 5 et Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre, va prendre des mesures d’H2S (hydrogène sulfuré) régulières et toute l’année sur la plage du Ris. . Il travaillera avec un laboratoire privé et rendra ces mesures publiques.

Le 25 octobre 2024 à 08h00

De gauche à droite : Yves-Marie Le Lay de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre, Jean-Yves Quéméneur de Force 5 et Jean Hascoët, président de Baie de Douarnenez environnement, se prêtent main forte pour lever le voile sur les marées vertes en baie de Douarnenez. LP/Nora Moreau

De gauche à droite : Yves-Marie Le Lay de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre, Jean-Yves Quéméneur de Force 5 et Jean Hascoët, président de Baie de Douarnenez environnement, se prêtent main forte pour lever le voile sur les marées vertes en baie de Douarnenez. LP/Nora Moreau

« Devant l’absence de mesures prises par l’Agence régionale de santé (ARS) en qui nous n’avons plus confiance, devant le manque de communication de la municipalité de Douarnenez (Finistère) et face à un manque de transparence en général, nous avons décidé de prendre des dispositions nous-mêmes » : Jean Hascoët, président de Baie de Douarnenez Environnement (BDZE) – association qui défend la biodiversité de la baie de Douarnenez et de son bassin-versant, de Camaret jusqu’à l’île de Sein – n’en démord pas : « Des marées vertes aux pollutions bactériologiques, il s’agit de problèmes sanitaires et environnementaux qui touchent tout le monde, et pas seulement les deux mois d’été », tonne-t-il.

Une première

Le président de BDZE a répondu à l’appel citoyen lancé par Yves-Marie Le Lay de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre et par Jean-Yves Quéméneur de Force 5. Ces deux associations se sont alliées récemment pour attaquer l’État au pénal pour préjudice écologique. Les trois présidents se sont officiellement rencontrés ce mercredi 23 octobre, sur l’emblématique plage penn sardin, dans la deuxième baie la plus touchée en France (sur sept, toutes en Bretagne, NDLR) après celle de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). L’objectif premier de cette réunion était de « constater l’impact de ces pollutions sur la biodiversité du littoral », mais aussi d’annoncer un plan d’attaque drastique, et encore jamais vu dans le cadre de la lutte contre les marées vertes en Finistère, comme ailleurs, afin d’asseoir le dossier juridique de Force 5 et de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre.

« Avec l’aide d’Eaux et rivières de Bretagne, nous allons nous substituer aux pouvoirs publics, explique Jean Hascoët. À compter du 30 octobre, et ce trois fois par mois, nous allons prendre des mesures officielles d’H2S (hydrogène sulfuré) ici, à la plage du Ris, qui est clairement touchée par le phénomène et est fréquentée toute l’année sur toutes les activités nautiques et de loisir. Nous passerons par LabOcéa, un laboratoire spécialisé, pour les études et le suivi. L’idée est de mesurer l’étendue du problème, toute l’année, au moins sur un an, voire deux, et quelle que soit la saison ou le mois. Et rendre ces résultats publics, bien sûr. »

Le président de BDZE le regrette : « La mairie nous a déjà communiqué des résultats alarmant sur la haute saison, mais nous a clairement dit qu’elle ne comptait pas les rendre publiques. Aussi, nous allons demander à la Commission d’accès aux documents administratifs de l’obliger à le faire. » Jean Hascoët espère une réponse d’ici 2025. « Et, ajoute-t-il, nous allons aussi interpeller le préfet de région pour introduire le volet défense de la biodiversité dans les plans algues vertes en cours. »

En attendant, selon nos informations, le capteur aérien de la baie de Douarnenez, situé sur la plage de Sainte-Anne-La Palud, sur la commune voisine de Plonévez-Porzay, aurait tout bonnement disparu. Pour rappel, la plage jouxtant cette dernière, celle de Trezmalaouen, a été fermée presque toute cette saison… pour cause de marées vertes.

https://www.leparisien.fr/finistere-29/nous-navons-plus-confiance-face-aux-marees-vertes-en-bretagne-les-associations-prennent-les-devants-25-10-2024-PJQSKUVEFFDHNECC4WGMZI6WSA.php

 

Ouest-France

Submersion marine : cette maison de Paimpol, à 50 mètres de la mer, a déjà subi deux inondations

Léa COUPAU.

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Dans les Côtes-d’Armor, la commune de Paimpol n’est pas épargnée par le problème de la submersion marine qui touche, déjà, par endroits certains de ses secteurs. Cette riveraine en témoigne : elle voit sa maison souvent inondée.

La maison d’Isabelle Runavot a été submergée par la mer le 29 septembre 2015. Le coefficient des marées était de 116.

La maison d’Isabelle Runavot a été submergée par la mer le 29 septembre 2015. Le coefficient des marées était de 116. | ISABELLE RUNAVOT

Isabelle Runavot, enseignante à Nantes, possède une maison familiale, vieille de plus d’un siècle, 25, rue Émile-Bonne à Paimpol (Côtes-d’Armor). En 2010, 100 000 € de travaux ont été faits pour la remettre aux normes. Un chantier qu’il faudrait malheureusement refaire aujourd’hui.

En 2013, comme en 2015, sa rue a été inondée, et… seul son logement a été impacté. « C’est une conjonction de plusieurs éléments : les grandes marées, un vent d’est et parfois de simples intempéries », indique la riveraine qui, aujourd’hui, voit « les plaques de plâtres de [sa] maison foutues, les tiges en métal rouillées ». « Notre bien est dans une cuvette, juste au niveau de la mer, ce qui n’est pas le cas des autres maisons dans la rue  », ajoute la professeure. L’eau, qui déborde par la cale, file tout droit sur l’axe et « arrive jusqu’aux plinthes de la maison. Devant, dans la rue, on a de l’eau jusqu’aux mollets. J’essaye de nettoyer ».

Lire aussi : Montée des eaux : « Dans vingt-cinq ans, un milliard de personnes seront concernées »

« On n’a pas envie d’avoir une forteresse »

En contrebas, « la cale semble trop basse. On avait demandé qu’elle soit relevée en 2015 pour éviter cela », poursuit Isabelle Runavot. Ce qui n’a pas été fait. Sans compter, moins grave mais à noter, les aiguilles de pin qui bloquent les canalisations, ou le clapet, aujourd’hui changé, qui dysfonctionnait. Mais le tout, mis bout à bout, devient de plus en plus compliqué.

L’habitante a voulu faire reconnaître son cas comme catastrophe naturelle. La préfecture a mis son veto, comme « on est les seuls à être touchés ». | ISABELLE RUNAVOT

L’habitante a voulu faire reconnaître son cas comme catastrophe naturelle. La préfecture a mis son veto, comme « on est les seuls à être touchés ». Se pose la question de l’après. « On n’a pas envie d’avoir une forteresse… O n veut transmettre la maison à nos enfants. » Non loin, la digue de Kerdreiz, qui protège les talus et terrains voisins, a été rénovée en 2023 pour plus de 200 000 € par la Ville. Mais elle n’empêche pas l’inexorable montée de l’eau par la cale.

https://www.ouest-france.fr/environnement/montee-des-eaux/pres-de-la-mer-cette-maison-des-cotes-darmor-a-deja-subi-deux-inondations-en-moins-de-vingt-ans-078595a2-91e0-11ef-83a4-0ededa6d6967

 

Ouest-France

Haut Léon communauté préempte les locaux des viviers de Béganton et met fin à un projet immobilier

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Une déclaration d’intention d’aliéner a été portée à la connaissance de Haut Léon communauté pour un projet immobilier à Moguériec-Sibiril, près de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Les conseillers ont refusé cette idée. HLC va acquérir les viviers Béganton et décider de leur avenir.

Les anciens locaux des viviers de Béganton, à Sibiril (Finistère), n’étaient plus occupés depuis plusieurs années.

Les anciens locaux des viviers de Béganton, à Sibiril (Finistère), n’étaient plus occupés depuis plusieurs années. | OUEST-FRANCE

Déconstruire les locaux des viviers Béganton à Moguériec-Sibiril (Finistère) pour réaliser un projet immobilier, tel était le souhait d’un promoteur. Ce projet restera dans les cartons après la décision prise en conseil communautaire de Haut Léon communauté, mercredi 23 octobre 2024. La question, à l’ordre du jour, rapportée par Éric Le Bour, n’a souffert d’aucune contestation.

« Les sites de ce type sont rares en Finistère »

Une demande d’intention d’aliéner, d’un montant de 500 000 € pour les locaux des viviers Béganton à Moguériec-Sibiril, a été portée à la connaissance d’HLC. La surface de la propriété est de 1 984 m², dont 1 223 m² construits. Le souhait du promoteur était de déconstruire les bâtiments et ensuite d’édifier du foncier immobilier.

Lire aussi. Les conseillers communautaires de Haut Léon communauté s’inquiètent de l’avenir du foncier

« Ce site économique présente un fort potentiel de développement et de nombreux porteurs de projets sont à la recherche de ce type de site avec prise d’eau, a expliqué le rapporteur, Éric Le Bour. Il est compatible avec de nombreuses activités, de la recherche à la culture d’algues ou leur transformation. Les sites de ce type sont rares en Finistère et en Bretagne, compte tenu des difficultés administratives pour l’obtention d’un captage d’eau de mer. »

Un appel à manifestation d’intérêts dans les clous

« Nous ne pouvons nous contenter d’une mono économie autour du tourisme. Si aujourd’hui, le locatif saisonnier a le vent en poupe, qui sait ce qu’il sera à l’avenir », a renchéri Jacques Edern. « Avec les contingences pour l’écriture de notre Plui-h, nous devons anticiper tout changement ».

La démarche communautaire en faveur de l’économie maritime a été un argument pour la prise de décision. La communauté exerce son droit de préemption. « Nous lançons une réflexion sur le lancement d’un appel à manifestation d’intérêts pour une future affectation et cession de ces locaux », a conclu le président.

Les démarches administratives sont parties, les vendeurs et l’acquéreur avisés de la décision de HLC. L’assemblée a décidé d’inscrire, au budget, les crédits nécessaires à cette opération.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-pol-de-leon-29250/haut-leon-communaute-preempte-les-locaux-des-viviers-de-beganton-et-met-fin-a-un-projet-immobilier-8727e4e6-91df-11ef-bb26-b7fa0de77afa

Lire aussi : Plougasnou. Global Seafoods : la société reprise par Jean-François Jacob

Encore une bonne affaire pour Jean-François Jacob.

 

Ouest-France

Communes ayant des difficultés à s’assurer : la députée Sandrine Le Feur s’empare du sujet

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La députée du Finistère Sandrine Le Feur, de la circonscription de Morlaix, a décidé de questionner, le 15 octobre 2024, le gouvernement au sujet des communes qui peinent à s’assurer. Elle parle d’une « problématique préoccupante pour le bien vivre dans nos bourgs ruraux ».

Sandrine Le Feur a été réélue députée de la circonscription de Morlaix (Finistère) en juillet 2024, pour le parti présidentiel.

Sandrine Le Feur a été réélue députée de la circonscription de Morlaix (Finistère) en juillet 2024, pour le parti présidentiel. | OUEST-FRANCE

Face aux difficultés de certaines communes du territoire à s’assurer, la députée de la quatrième circonscription du Finistère Sandrine Le Feur a décidé de saisir le gouvernement à travers une question écrite, publiée au Journal officiel le 15 octobre 2024. La députée parle d’une « problématique préoccupante pour le bien vivre dans nos bourgs ruraux ». Elle a alerté « la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation ».

Des collectivités face à « une sinistralité croissante »

Elle écrit que la « vie des collectivités est affectée par une sinistralité croissante, tenant aux émeutes sociales, [et] à la recrudescence des aléas climatiques et catastrophes naturelles », notamment. Elle pointe aussi l’apparition de risques nouveaux, « tel le cyber-risque ».

La députée indique que ces situations provoquent « une inquiétante raréfaction de l’offre assurantielle pour les acheteurs publics, se traduisant par une pression à la hausse des primes, voire par l’absence de réponse à certains appels d’offres. En outre, les dispositions législatives du code des assurances autorisent les assureurs à résilier de façon anticipée et unilatérale leurs contrats en cas d’aggravation du risque […]. »

Lire aussi : Après des tirs sur des immeubles à Morlaix, Sandrine Le Feur veut organiser une réunion publique

D’après Sandrine Le Feur, « pour éviter ce type de situation, nombreuses sont les collectivités à ne plus signaler certains sinistres. Dans ce contexte, elles sont dans l’impasse, parfois réduites à faire des provisions et supporter elles-mêmes le risque assurantiel […]. »

La députée demande « quels leviers le gouvernement envisage, afin d’apporter des réponses rapides à la problématique assurantielle des collectivités ». 

Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, a réagi à l’annonce de cette question par la députée. L’assurance de la municipalité dommage des biens, elle, a triplé au 1er janvier 2024. Il indique : « J’avais alerté la préfecture pour signaler l’augmentation insensée des assurances pour les collectivités. Depuis, on attend des réponses des ministres successifs. » Pour lui, « il est temps » que cette problématique soit traitée.

https://www.ouest-france.fr/economie/assurance/communes-ayant-des-difficultes-a-sassurer-la-deputee-sandrine-le-feur-sempare-du-sujet-73ab1bbc-91e0-11ef-9c0a-0d32f1fd8b7b

 

Ouest-France

Figure engagée et humaniste de Lannion, Marie-Jo Orain s’est éteinte

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Marie-Jo Orain était une figure engagée et humaniste de Lannion (Côtes-d’Armor). Elle s’est éteinte, mardi 22 octobre 2024, à l’âge 98 ans. Avec Émile, ils formaient un couple qui a marqué plusieurs générations et incarnait les valeurs du collectif.

Émile et Marie-Jo Orain ont milité toute leur vie

Émile et Marie-Jo Orain ont milité toute leur vie | ARCHIVES

Ils ont incarné pendant longtemps l’âme d’Amnesty International à Lannion (Côtes-d’Armor), mais aussi l’esprit des auberges de jeunesse qu’ils avaient contribué à développer dans le Trégor ou encore le GR34 que ces marcheurs invétérés avaient créé… Émile et Marie-Jo Orain, c’était une vie de militantisme et d’humanisme qui se conjugue définitivement au passé avec la disparition de Marie-Jo, mardi 22 octobre 2024, huit ans après celle d’Émile. Lequel a laissé son empreinte dans le Trégor avec un sentier en son nom, en mémoire de son travail en faveur du GR34.

Un couple d’humanistes

Aspirant à un monde meilleur, ils en étaient les artisans. Figures de Lannion, tous deux y étaient arrivés en 1951. Madame, professeure technique. Monsieur, instituteur. Le couple mène alors une vie associative très dense en même temps que se développe Lannion avec l’arrivée du Cnet.

On leur doit le développement des auberges de jeunesse de Lannion et de l’Île-Grande, dont ils furent de grands militants. Considérant que nous sommes des privilégiés dans notre pays et que nous ne pouvons pas vivre en égoïstes, le couple s’engage ensuite au sein d’Amnesty dont le groupe de Lannion est créé en 1977. Marie-Jo y restera active longtemps.

Se retirant doucement de l’organisation, elle nous avait indiqué en 2008 continuer à militer discrètement. Son souvenir perdurera auprès de nombreux Trégorrois, marqués par leur rencontre avec Marie-Jo et Émile et leur fibre humaniste. Une rencontre souvent décrite comme déterminante dans leurs engagements.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/figure-engagee-et-humaniste-de-lannion-marie-jo-orain-sest-eteinte-0274525e-91e2-11ef-83a4-0ededa6d6967

 

Ouest-France

Ciaran un an après… Orange a tiré les leçons de la tempête et anticipe les futures crises

Alexis VIGNAIS.

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Sur le pont, à l’automne 2023, pour réparer les dégâts de la tempête Ciaran, les équipes d’Orange, ont depuis repensé le fonctionnement interne de l’entreprise. Sac à dos SOS, safety case… La société mise aussi sur l’innovation pour anticiper les défis futurs.

Après la tempête « Ciaran », les équipes d’Orange ont du replanter 16 000 poteaux.

Après la tempête « Ciaran », les équipes d’Orange ont du replanter 16 000 poteaux. | ARCHIVES OUEST-FRANCE / GUILLAUME SALIGOT

Il y a près d’un an, la tempête Ciaran déferlait sur les côtes bretonnes. Des arbres déracinés, des toitures soufflées, mais aussi des réseaux téléphoniques HS, pendant plusieurs jours, voire semaines.

Au total, 16 000 poteaux ont été cassés et 50 000 câbles multipaires détériorés. « Notre réseau a été particulièrement touché », confirme Damien De Kerhor, délégué régional au sein d’Orange. Derrière les câbles, la box et le téléphone fixe ne s’allumaient plus chez 175 000 clients. Ils étaient 415 000 à ne plus avoir de réseau sur le téléphone portable.

Un défi immense. « Des tempêtes, on en a déjà connu, mais elles étaient toujours d’une intensité moindre. L’aire géographique de Ciaran était aussi très large », ajoute le membre de la direction d’Orange. En réponse, une armée de techniciens Orange a déferlé sur la côte ouest, certains venant même de l’Étranger, notamment du Portugal.

En cinq jours, l’essentiel du réseau mobile est rétabli, concernant le réseau fixe « 75 % des gens ont retrouvé leur réseau la semaine suivante ». Mais Damien De Kerhor, le reconnaît : atteindre « les derniers pourcentages a été plus long ».

Réorganisation interne

Arbres couchés sur les câbles, lignes hachées à plusieurs endroits, double réseau (cuivre et fibre) à réparer… Il faut dire que les opérations étaient souvent complexes. Orange a aussi dû faire face aux limites de ces outils face à ce phénomène inédit, à l’image de celui utilisé pour diagnostiquer les pannes. « Quand vous avez une quantité aussi phénoménale d’informations, il va supputer d’autres causes. Il y avait trop de dégâts au km2, donc pour lui ce n’était pas possible. » Du temps précieux retardant de fait les interventions. L’algorithme d’analyse a depuis été corrigé et intègre la possibilité que des aires géographiques beaucoup plus larges soient impactées massivement.

La mobilisation des forces, en cas de crise, a aussi été repensée. À l’avenir, l’objectif est que les techniciens puissent rester davantage sur une zone géographique fragilisée, afin d’effectuer plusieurs réparations.

Dans le même sens, les techniciens dédiés aux missions d’installation devraient davantage être positionnés sur des missions de réparation. Orange travaille également avec les pouvoirs publics pour développer la coordination entre les différents acteurs mobilisés. « Par exemple, il y avait des troncs sur nos câbles, mais on ne nous disait pas forcément quand ils avaient été retirés », déplore Delphine Lescure, chargée de communication. L’élagage, « un réflexe qui se perd », est aussi source de discussion avec les associations d’élus.

« Sac à dos SOS »

À la réorganisation s’ajoute l’innovation. Au lendemain de la tempête, 150 000 recharges data ainsi que 15 000 Airbox, permettant de créer des petites bulles de wifi à partir du réseau mobile, ont été distribuées.

Inspiré de ce modèle, Orange a mis sur pied un petit boîtier permettant de connecter les téléphones fixes au réseau mobile. « C’est ultra-simple, il faut simplement le brancher au téléphone et à une prise électrique. Et vous gardez votre numéro de téléphone », se réjouit le délégué régional.

Des solutions ont aussi été mises au point pour les collectivités à l’image du safety case. « Cela permet de créer une bulle de connectivité via un réseau satellite, notamment pour un PC de crise. » L’appareil, pesant 70 kg, offre de la connexion sur plusieurs kilomètres aux alentours.

Et pour les zones ultra-sinistrées, un « sac à dos SOS » est en phase de test. « C’est la même chose, mais ça se porte facilement sur le dos. » Assez pour voir l’avenir sereinement ? « Une crise reste une crise », répond prudent Damien De Kerhor, qui espère toutefois que les efforts mis en place seront payants.

https://www.ouest-france.fr/meteo/tempete/ciaran-un-an-apres-orange-a-tire-les-lecons-de-la-tempete-et-anticipe-les-futures-crises-fb0618e6-9087-11ef-9c0a-0d32f1fd8b7b

 

Ouest-France

Jean-Louis Cléret ouvre une galerie d’art à Lannion

Virginie GUENNEC.

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Une galerie d’art s’est installée dans un petit local de la rue des Chapeliers, à Lannion (Côtes-d’Armor). À sa tête, Jean-Louis Cléret, un fin connaisseur qui a déjà bien roulé sa bosse.

Jean-Louis Cléret fait le choix de mélanger artistes contemporains et plus anciens dans sa nouvelle galerie d’art, rue des Chapeliers.

Jean-Louis Cléret fait le choix de mélanger artistes contemporains et plus anciens dans sa nouvelle galerie d’art, rue des Chapeliers. | OUEST-FRANCE

C’est une galerie intimiste, petite mais qui renferme de jolies pépites. Jean-Louis Cléret, 64 ans, vient de déménager sa galerie d’art au n° 1 de la rue des Chapeliers. Après plusieurs années passées à Paimpol, puis à Guingamp, le galeriste a choisi Lannion pour relancer son activité.

« J’espère insuffler l’envie de traîner dans les galeries d’art à Lannion », explique le professionnel. Dans son exposition, se trouvent principalement des tableaux, mais aussi quelques sculptures. « Habituellement, j’expose des artistes contemporains mais cette fois-ci, je vais panacher des artistes plus anciens et des artistes plus modernes », précise Jean-Louis Cléret. Actuellement, plusieurs tableaux de l’artiste Charlotte Abécassis sont présentés.

Des artistes « au style très reconnaissable »

« À l’avenir, je souhaite faire des expositions par thématiques, en novembre j’en ferai une sur les bateaux. J’aime mélanger les styles, satisfaire les goûts de chacun. » Lui qui dit être « tombé dans l’art très jeune », a d’abord travaillé pour des projets artistiques dans les années 1990, « comme l’installation d’une exposition de Nam June Paik, au palais de Tokyo, ou encore l’emballage du Pont-Neuf avec Christo », avant de travailler durant vingt-cinq ans pour la télévision comme prestataire technique pour des opérations extérieures. « La société a fermé, je me suis dit : c’est le moment ou jamais. Je vais finir sur quelque chose qui me passionne : faire connaître des artistes, partager. »

Les artistes qu’ils exposent sont originaires du monde entier. « Ce que je cherche, c’est la singularité, les artistes que j’expose ont un style très reconnaissable. Leur signature est dans leur travail. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/jean-louis-cleret-ouvre-une-galerie-dart-a-lannion-e81bc0fc-8d5b-11ef-8390-40b2162b6ed9

 

Ouest-France

Dans cette ville du Finistère, pourquoi ça coince pour ouvrir un centre de santé éphémère ?

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Le sujet revient régulièrement sur la table : à Plougasnou, commune littorale d’environ 2 800 habitants dans le Finistère, il n’y a plus de médecins depuis le 1er janvier 2024. La municipalité se mobilise, tente même d’ouvrir un centre de santé éphémère, mais cela coince.

À Plougasnou (Finistère), la commune n’a plus de médecin depuis le 1er janvier 2024.

À Plougasnou (Finistère), la commune n’a plus de médecin depuis le 1er janvier 2024. | ARCHIVES

Sur le papier, tout est là : un cadre de vie sympathique, des locaux quasiment neufs… Pourtant, dans le Finistère, la commune littorale de Plougasnou, environ 2 800 habitants l’hiver, beaucoup plus l’été, n’a plus de médecins généralistes depuis le 1er janvier 2024. Cela fait plusieurs mois que la municipalité se bouge, pour proposer des solutions.

Lire aussi : « Ouverts à toutes propositions » : cette commune du Finistère n’a plus de médecin depuis six mois

Une cabine de téléconsultation a été installée à la pharmacie, des professionnels de Lanmeur et Plouezoc’h assurent la continuité des soins… mais il n’y a toujours pas de généralistes dans la commune.

Sept médecins retraités pour assurer un temps plein

Deux médecins seraient intéressés pour venir à partir de l’été 2025, mais rien n’est encore acté. Et c’est encore loin. En attendant, la maire, Nathalie Bernard, a planché sur un projet de centre de santé éphémère.

La commune a recensé sept médecins retraités intéressés, qui pourraient assurer une permanence des soins dans la commune. « À sept, ils peuvent assurer un temps plein », détaille l’élue. La commune a des locaux prêts à être utilisés, mais c’est plutôt au niveau administratif que ça coince. « C’est très compliqué », confirme la maire en soupirant.

Nathalie Bernard, maire de Plougasnou. | OUEST-FRANCE

Pour ouvrir un centre de santé éphémère, « il faut l’adosser à une structure qui soit déjà dans l’accord-cadre national des centres de santé, décrit Nathalie Bernard. C’est ce qui nous permet de déposer un dossier de projet de santé de territoire, pour avoir un numéro de Finess, pour avoir un accord-cadre avec le CPAM, pour que les gens soient remboursés lors de leur consultation ».

Une question de rémunération

Le numéro de Finess est l’identifiant unique et définitif d’une entité juridique ou d’un établissement de santé. Il est donc essentiel. La maire a eu une « réunion fin septembre à la sous-préfecture avec le directeur départemental de l’Agence régionale de santé (ARS) », mais depuis, la situation n’avance pas. « On n’arrive pas à trouver une structure porteuse », explique-t-elle. Ce qui pose problème, notamment, c’est que les médecins retraités souhaitent être rémunérés en deçà du tarif qui correspond à leur convention collective.

Lire aussi : Morlaix communauté a lancé un diagnostic des besoins de la population concernant la santé

C’est ce qui permet au projet d’être viable, et de financer « le logiciel, le secrétariat, le matériel », décrit la maire, mais aussi d’éviter à certains d’être impactés sur leur retraite, par exemple.

Face à cela, la maire ne baisse pas les bras, mais s’agace : « On a un local, équipé, les médecins sont d’accord, on a un secrétariat, il nous manque juste un numéro administratif pour entrer dans les clous. Et ça, ça coince ! »

Du côté de l’ARS, « plusieurs pistes concrètes sont à l’étude »

Contactée, l’ARS revient sur l’échange qui s’est tenu en septembre entre la municipalité, la sous-préfète Françoise Plouviez-Diaz et Raphaël Lagarde, directeur départemental de l’ARS Bretagne.

Elle indique qu’à cette occasion, « l’ARS Bretagne a assuré l’élue de son soutien et de son entière mobilisation pour trouver une solution permettant de couvrir la demande de soins le temps que de nouveaux médecins s’installent. Depuis, plusieurs pistes concrètes sont à l’étude. Les travaux se poursuivent en lien avec la mairie afin de faciliter l’accès aux soins des Plouganistes. En attendant, l’ARS poursuit son soutien aux différentes structures permettant l’accès aux soins dans le secteur de Morlaix Communauté et du Pays de Morlaix ».

https://www.ouest-france.fr/sante/dans-cette-ville-du-finistere-pourquoi-ca-coince-pour-ouvrir-un-centre-de-sante-ephemere-05ffada4-8be0-11ef-9133-31ed8d3d7b40

 

Ouest-France

Le conseiller Outre-Mer d’Emmanuel Macron va être nommé préfet des Côtes-d’Armor

Tanguy HOMERY.

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François de Kerever devrait être le nouveau préfet des Côtes-d’Armor. Sa nomination est à l’ordre du jour du prochain conseil des ministres, mercredi 23 octobre 2024.

François de Kerever va être le nouveau préfet des Côtes-d’Armor.

François de Kerever va être le nouveau préfet des Côtes-d’Armor. | JEAN FAATAU/ OUTREMERS360

François de Kerever s’apprêterait à devenir le nouveau préfet des Côtes-d’Armor. Selon les informations du média Outremers360 que Ouest-France a pu confirmer, la nomination devrait être officialisée lors du conseil des ministres de ce mercredi 23 octobre 2024.

Conseiller d’Emmanuel Macron sur les Outre-Mer

François de Kerever vient de l’Élysée. Il est le conseiller Outre-Mer d’Emmanuel Macron depuis octobre 2020. Auparavant, il avait notamment été directeur du cabinet du préfet de la Sarthe, entre 2012 et 2014. Il a ensuite été directeur du cabinet du préfet de Martinique jusqu’en 2016, année où il a rejoint le ministère des Outre-Mer. Il a également été chef du bureau du management du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires.

En arrivant à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), il remplacera Stéphane Rouvé. Ce dernier est préfet des Côtes-d’Armor depuis mars 2022. Sa nouvelle affectation n’a pas été communiquée.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/cotes-d-armor/le-conseiller-outre-mer-demmanuel-macron-va-etre-nomme-prefet-des-cotes-darmor-58aa5600-9052-11ef-9c0a-0d32f1fd8b7b

 

Ouest-France

« C’est inacceptable » : le maire de Saint-Brieuc alerte le garde des Sceaux sur l’état de la prison

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Jeudi 17 octobre 2024, le maire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Hervé Guihard, a adressé un courrier au ministre de la Justice, Didier Migaud. Dans la lettre, il alerte sur la situation de la maison d’arrêt, qui est surpeuplée.

Le taux d’occupation de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc dépasse régulièrement les 200 %.

Le taux d’occupation de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc dépasse régulièrement les 200 %. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE

Le maire de Saint-Brieuc, Hervé Guihard, s’impatiente de voir une réponse donnée à la surpopulation carcérale dans la commune. Au 1er septembre 2024, 179 personnes étaient détenues à la maison d’arrêt, soit 210 % de la capacité du bâtiment. « Ces dernières semaines, ce taux a régulièrement grimpé à plus de 240 % », assure le maire, dans un nouveau courrier envoyé le 17 octobre 2024 au nouveau garde des Sceaux, Didier Migaud. Car l’édile juge la situation « véritablement inacceptable ».

Dans cette lettre, le maire rappelle sa proposition faite à Éric Dupond-Moretti, l’ex-ministre de la Justice, « d’envisager la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire sur le territoire breton, qui permettrait de répondre au mieux aux attentes d’une telle structure en termes de dignité, d’accompagnement des détenus et de condition de travail pour les personnels ».

Lire aussi : Didier Migaud dit qu’il ne restera pas au gouvernement sans amélioration du budget de la justice

Un tribunal vieux de plus de 150 ans

Il profite également du courrier pour rappeler l’intérêt du projet de cité judiciaire, qui pourrait voir le jour dans l’ancien Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé). Le ministère est propriétaire du bâtiment depuis fin 2023. Un projet jugé nécessaire, « le bâtiment principal [actuel] datant de 1856 étant par ailleurs devenu vétuste et très inadapté à l’importance de l’activité de la juridiction ».

Mais avec les restrictions budgétaires annoncées pour le projet de loi de finances 2025 – actuellement en débat à l’Assemblée nationale – il y a fort à penser que cette cité judiciaire devra attendre encore.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/cest-inacceptable-le-maire-de-saint-brieuc-alerte-le-garde-des-sceaux-sur-letat-de-la-prison-d946f646-9080-11ef-83a4-0ededa6d6967

 

Ouest-France

Morlaix communauté investit 40 000 € pour soutenir la restauration de la maison de la duchesse Anne

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Le conseil de Morlaix communauté a voté une subvention de 40 000 € pour soutenir la restauration de la maison de la duchesse Anne, à Morlaix (Finistère), lundi 21 octobre 2024.

Depuis plusieurs années, des travaux de restauration sont menés à la maison de la duchesse Anne, à Morlaix (Finistère).

Depuis plusieurs années, des travaux de restauration sont menés à la maison de la duchesse Anne, à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

Afin de soutenir la restauration de la maison dite de la duchesse Anne, à Morlaix (Finistère), le conseil de Morlaix communauté a décidé de mettre la main à la poche. Lundi 21 octobre 2024 au soir, les élus ont voté en faveur d’une subvention de 40 000 €, pour accompagner financièrement la restauration de la toiture, notamment, mais aussi, la « reprise de l’ensemble de menuiserie de la façade avec nettoyage, la reprise de vitraux, la restauration du plancher… », énumère Julien Kerguillec, vice-président en charge de la culture au sein du conseil d’agglomération.

Une troisième tranche de travaux à 191 818 € au total

Au total, les propriétaires, privés, de la maison, vont investir 191 818 € pour cette rénovation. En 2014 déjà, l’agglomération avait accompagné des travaux, à hauteur de 40 324 €. En 2021, lors d’une deuxième tranche de travaux, c’était 11 500 € qui avaient été injectés.

Lire aussi : Mariage, séminaire… Pour faire vivre son château, ce trentenaire a décidé d’en ouvrir les portes

Le conseil communautaire appuie la rénovation de cette bâtisse historique construire en 1 530 environ, qui ouvre régulièrement ses portes au public.

https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/morlaix-communaute-investit-40-000-euros-pour-soutenir-la-restauration-de-la-maison-de-la-duchesse-anne-655a59be-8fd9-11ef-8390-40b2162b6ed9

 

Le Diben mardi 22 octobre 2024

Ordre du jour du prochain conseil municipal

La prochaine réunion du Conseil Municipal se tiendra le : Jeudi 24 octobre 2024 à 18h00 en mairie, salle du conseil municipal

Ordre du Jour :

- Remise du drapeau « devoir de mémoire » au CMJ

- Appel des conseillers municipaux

- Désignation du secrétaire de séance

- Approbation du procès-verbal de la séance du conseil municipal du 5 septembre 2024

- Information sur les décisions prises dans le cadre des délégations accordées par le conseil municipal au maire

ADMINISTRATION GENERALE ET FINANCES

- Maintien ou non des fonctions d’Adjoint au Maire après retrait de l’ensemble de ces délégations

- Détermination du nombre d’Adjoint et fixation de l’ordre des Adjoints

- Election d’un nouvel Adjoint suite à une vacance de poste d’Adjoint

- Modification de la désignation des délégués dans les organismes extérieurs

- Modification du tableau des emplois : suppression, création de poste et modification de la durée hebdomadaire de service d’un agent

- Création d’un emploi temporaire pour la gestion d’un centre de santé éphémère

- Budget annexe « Lotissement Croas ar scrill » : Nouvelle modification de la délibération d’adoption du budget primitif 2024

- Adhésion au contrat cadre de fourniture de titres restaurant du Centre de gestion de la fonction publique territoriale du Finistère

- Mandat spécial pour la participation au congrès des maires et au salon des collectivités locales

- Demande de subvention au Département – Pacte Finistère 2030 Volet 1 pour la réalisation du terrain multisports du parc de la Métairie

- Morlaix Communauté – Convention de mise à disposition des locaux pour le relais petite enfance

- Morlaix Communauté – Approbation du rapport de la CLECT du 17 septembre 2024 – Transfert des équipements d’intérêt communautaire à Morlaix Communauté

- Acceptation du leg d’un bien immobilier

- Promesse de bail pour un projet d’implantation d’une centrale photovoltaïque

- Création d’une réserve communale de sécurité civile

QUESTIONS ORALES

INFORMATIONS DIVERSES

https://www.plougasnou.fr/ordre-du-jour-du-prochain-conseil-municipal-4/

 

Ouest-France

Morlaix communauté vote une subvention pour accompagner dix jeunes vers le permis de conduire

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Afin de faciliter l’accès au permis de conduire des jeunes de Morlaix communauté (Finistère), la Mission locale du pays de Morlaix lance un projet de conduite supervisée. Une subvention a été votée lundi 21 octobre 2024 au soir, par les élus du conseil communautaire.

La conduite supervisée intervient en complément des heures réalisées avec une auto-école.

La conduite supervisée intervient en complément des heures réalisées avec une auto-école. | VINCENT MICHEL / OUEST FRANCE

Lors du conseil de Morlaix communauté, lundi 21 octobre 2024, les élus ont voté une subvention de 775 € à destination de la Mission locale du pays de Morlaix, afin de soutenir l’accompagnement de la conduite supervisée, pour des jeunes du territoire.

L’objectif d’accompagner 10 jeunes

La conduite supervisée s’adresse dans ce cas aux jeunes de 18 à 25 ans. Le jeune conducteur, tout comme pour la conduite accompagnée, roule avec un accompagnateur. En revanche, il n’y a pas de durée ni de distance minimum.

Lire aussi : Projet de cinéma près de Morlaix : l’agglo investit un demi-million d’euros, des élus s’en agacent

Le coût total du projet, pour la Mission locale est de 12 950 €. Il est soutenu à hauteur de 8 400 € par la Région Bretagne, et par un mécène, pour l’achat d’une voiture. La Mission locale espère accompagner dix jeunes, pour cette année de lancement. L’initiative est intéressante, dans un territoire rural comme celui de Morlaix communauté.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-communaute-vote-une-subvention-pour-accompagner-dix-jeunes-vers-le-permis-de-conduire-b468add2-8fdc-11ef-8390-40b2162b6ed9

 

Ouest-France

Pour les déplacements à vélo ou à pied, l’agglo de Morlaix met 2 millions d’euros sur la table

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Afin d’accompagner le développement des déplacements doux (à pied ou encore à vélo), Morlaix communauté (Finistère) a voté la mise en place d’un fond de concours de 2 millions d’euros, lundi 21 octobre 2024.

À Morlaix (Finistère), des box pour les vélos ont déjà été installés, afin de favoriser les déplacements doux.

À Morlaix (Finistère), des box pour les vélos ont déjà été installés, afin de favoriser les déplacements doux. | OUEST-FRANCE

La politique en faveur des déplacements doux, à pied ou à vélo, se renforce encore au sein de Morlaix communauté (Finistère). Aide à l’achat de vélo à assistance électrique, mise en place d’un schéma cyclable communautaire et maintenant, création d’un fond de concours de 2 millions d’euros.

Un fond rétroactif pour les communes

Ce fonds, voté lundi 21 octobre 2024 lors du conseil d’agglomération, sera « rétroactif, détaille Roger Héré, vice-président en charge des mobilités. Les aménagements réalisés après le 28 juin 2020 seront éligibles. Au total, 500 000 € seront alloués pour 2024, et le reste de l’enveloppe, soit 1,5 million, pour 2025 et 2026. »

Ce fonds servira à financer des aménagements pour les vélos et les piétons, l’installation « de stations d’entretien, par exemple. Tout ce qui concerne le développement cyclable et à pied », décrit le vice-président. Chaque commune pourra bénéficier de 20 000 €, en plus d’une part variable, calculée selon la population. Face à l’urgence climatique, l’enjeu est important, d’autant que « sur le territoire de l’agglomération, 50 % des déplacements domicile-travail font moins de 5 km », pointe Nathalie Barnet, membre du bureau communautaire.

Lire aussi : Abris à vélos, arceaux… Morlaix inaugure de nouveaux équipements pour les cyclistes

Malgré cette enveloppe importante, Roger Héré indique qu’elle ne servira pas à financer les aménagements cyclables entre Morlaix et Plouigneau, Morlaix et Pleyber-Christ et Morlaix et Plouezoc’h, puisqu’il s’agit d’une compétence départementale. « Sur ces sujets, nous n’avons pas d’avancées », regrette-t-il.

https://www.ouest-france.fr/economie/transports/velo/pour-les-deplacements-a-velo-ou-a-pied-lagglo-de-morlaix-met-2-millions-deuros-sur-la-table-6eae19dc-9043-11ef-9c0a-0d32f1fd8b7b 

 

Ouest-France

Projet de cinéma près de Morlaix : l’agglo investit un demi-million d’euros, des élus s’en agacent

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Les élus de Morlaix communauté ont voté une aide exceptionnelle au projet de cinéma à Plourin-lès-Morlaix (Finistère), lundi 21 octobre 2024. L’agglomération va participer à hauteur de 515 000 €, une décision qui n’a pas fait l’unanimité.

Le nouveau cinéma comptera six salles de projection, contre trois seulement aujourd’hui pour le Rialto à Morlaix (Finistère).

Le nouveau cinéma comptera six salles de projection, contre trois seulement aujourd’hui pour le Rialto à Morlaix (Finistère). | ILLUSTRATION VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE

Un projet à 7 millions d’euros

Ce cinéma va prendre la suite du Rialto, la salle historique du centre-ville, « devenu obsolète », pour qui mener des travaux de modernisation aurait été trop coûteux. Le Rialto devrait être transformé en logements.

Pour faciliter l’installation du nouveau cinéma, les élus ont voté « une aide exceptionnelle ». Solange Creignou explique : « Compte tenu du projet et des coûts croissants de construction du cinéma, Cinéville ne peut envisager de porter seule le montant de l’investissement nécessaire, estimé à ce jour à 7 419 000 €. »

Pour certains élus, « le niveau d’intervention publique est trop important pour un projet à vocation commercial ». | OUEST-FRANCE

Alors, l’entreprise a sollicité un soutien financier de 135 000 € auprès de la Région, de 250 000 € auprès du Département et 515 000 € auprès de Morlaix communauté. « Dans l’hypothèse où le Département et la Région n’interviendraient pas à la hauteur des financements sollicités, le montant de l’aide de Morlaix communauté serait plafonné à 800 000 € maximum », décrit la vice-présidente. Le cinéma s’est notamment engagé à offrir « 200 places par an pendant 10 ans pour les étudiants, […] et une signalétique en breton à l’intérieur », détaille Solange Creignou.

« Je ne suis pas convaincue de la localisation »

La délibération a été adoptée, mais cinq élus se sont abstenus, dont Julien Kerguillec, pourtant vice-président en charge de la culture, et Nicole Ségalen-Hamon, maire de Carantec, qui abrite le cinéma Etoile. Nolwenn Malengreau, élue communautaire, elle, s’est opposée à la délibération.

"Je ne suis pas convaincue de la localisation de ce cinéma, ni du montant de la subvention"

— Nolwenn Malengreau, élue communautaire

Elle questionne le choix des 200 places offertes pour les étudiants, alors que le territoire en compte 900. Solange Creignou répond que l’agglomération a choisi de se calquer sur la délibération votée par l’agglomération de Landerneau, pour le projet de Ciné Galaxy.

Ismaël Dupont, élu communautaire, estime, lui aussi, que « le niveau d’intervention publique est trop important pour un projet à vocation commercial », mais précise qu’il ne « rejette pas le cinéma au sens strict. […] C’est une offre culturelle sur le territoire, mais qui peut aussi fragiliser d’autres cinémas sur le territoire comme la Salamandre ou le cinéma de Carantec », pointe-t-il.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plourin-les-morlaix-29600/projet-de-cinema-pres-de-morlaix-lagglo-investit-un-demi-million-deuros-des-elus-sen-agacent-2126142c-9047-11ef-9c0a-0d32f1fd8b7b

 

Ouest-France

À la maison d’arrêt de Brest, un détenu « instable » s’attaque aux surveillants

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Un détenu a agressé dimanche 20 octobre 2024, les deux surveillants venus lui apporter son dîner. Les syndicats dénoncent, une fois encore, « l’impossible gestion des troubles psychiatriques en détention ».

Après avoir été agressés par un détenu le 20 octobre, les deux agents pénitentiaires veulent porter plainte. (Photo d’illustration).

Après avoir été agressés par un détenu le 20 octobre, les deux agents pénitentiaires veulent porter plainte. (Photo d’illustration). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE

Ce dimanche 20 octobre 2024, vers 17 h 30, à la maison d’arrêt de Brest, un détenu âgé de 34 ans a agressé deux surveillants venus lui apporter son repas. L’un des agents a été frappé et attrapé par le cou. Son collègue a pu maîtriser le détenu. Ils vont porter plainte.

« Pourtant, les collègues avaient fait attention, ils connaissent bien ce détenu qui était, pourtant, incarcéré à l’isolement, dans des conditions adaptées à son état décrit comme « instable », témoigne Reynald Cochennec, du syndicat FO pénitentiaire. Mais, encore une fois, ce n’est pas le métier des surveillants de prendre en charge des détenus souffrant de troubles psychiatriques. »

« Ce n’est pas notre métier »

Car, si des médecins et des infirmières spécialisées en psychiatrie font partie de la petite équipe médicale, l’unité de soins de la prison ne dispose pas des possibilités de traitement nécessaires.

Avec les drones, l’autre bête noire des surveillants, c’est la santé mentale : « La prise en charge des détenus concernés est particulièrement chronophage, explique Gaétan Saliou, de l’UFAP Justice. La gestion de ces troubles du comportement nous met énormément de pression, quand ils ne débouchent pas sur des agressions. »

Par convention, la maison d’arrêt de Brest dispose de deux places d’internement à l’hôpital de Bohars : « Hélas, l’hôpital est à peine mieux loti que la prison, ses services eux aussi sont surchargés », regrette Reynald Cochennec.

Des prises en charge en amont ?

« En ultime recours », la prison de Brest peut aussi se tourner vers le nouvel hôpital-prison de Rennes. Son unité hospitalière de soins aménagés, l’Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) assure une prise en charge sanitaire des détenus qui bénéficient d’une hospitalisation complète avec l’hébergement : « Mais ça reste compliqué à organiser en urgence, avec le trajet, l’escorte. »

Pour les surveillants, « l’anticipation est essentielle » : « C’est en amont qu’il faudrait davantage de soins, pour qu’il y ait moins de monde emprisonné pour des problèmes psychiatriques. »

Une piste soumise au député Didier Le Gac lors de sa récente visite. L’élu l’a promis : « Face au nouveau gouvernement, notre engagement ne faiblira pas. » Un signe ? La santé mentale vient d’être labellisée « Grande cause nationale 2025 » par le premier ministre Michel Barnier.

https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/a-la-maison-darret-de-brest-un-detenu-instable-sattaque-aux-surveillants-be75edf4-8f90-11ef-9d74-cdf49a297048

 

Ouest-France

Un plan d’actions contre les pollutions bactériologiques dans la baie de Paimpol et sur le Trieux

L. C.

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Interdiction de la pêche à pied, de la commercialisation des coquillages, le tout, en raison de pollutions bactériologiques. Pour lutter contre ces phénomènes, Guingamp-Paimpol agglomération (GPA) a adopté un plan.

Après une étude entre 2020 et 2023, et avec l’aval de la Commission locale de l’eau, Guingamp-Paimpol agglomération (Côtes-d’Armor) a décidé un plan de dix-sept actions contre ces pollutions bactériologiques.

Après une étude entre 2020 et 2023, et avec l’aval de la Commission locale de l’eau, Guingamp-Paimpol agglomération (Côtes-d’Armor) a décidé un plan de dix-sept actions contre ces pollutions bactériologiques. | ARCHIVES MARC OLLIVIER

Fin juillet 2024, la préfecture des Côtes-d’Armor interdit la pêche à pied dans la baie de Paimpol après avoir relevé la présence de la bactérie Escherichia coli (E. coli) à un taux trop élevé dans la zone conchylicole. Un an plus tôt, la même sentence tombe pour la baie de Saint-Brieuc. En 2018, ce sont la pêche et la commercialisation des coquillages qui sont carrément prohibés dans les eaux du pays de Paimpol en raison d’un norovirus (virus courant, mais très contagieux. Principale source de gastro-entérite) : toutes les huîtres sont contaminées.

Ces interdictions, parfois édictées l’une après l’autre, entraînent des conséquences environnementales et sanitaires pour le secteur, certes, mais aussi économiques, pour les entreprises ostréicoles sur place, qui arrêtent de travailler. Elles sont 133 dans la baie de Paimpol et l’estuaire du Trieux, pour une production de 9 500 tonnes d’huîtres par an, note Guingamp-Paimpol agglomération (GPA).

Lire aussi : Les eaux de baignade des plages de Paimpol sont-elles polluées ?

Cinq volets à surveiller

Après une étude, entre 2020 et 2023, et avec l’aval de la commission locale de l’eau, l’autorité a donc décidé un plan de dix-sept actions contre ces pollutions bactériologiques. « Malgré une amélioration de la classification des zones de production en baie de Paimpol, ce constat reste fragile et certaines ont été déclassées dans l’estuaire du Trieux », écrit GPA, qui a présenté, lors du conseil du 24 septembre 2024, cinq volets, pouvant tous être une source de pollution. Parmi eux, l’assainissement collectif, l’assainissement non-collectif, les réseaux d’eaux pluviales et milieu hydraulique superficiel, les activités agricoles, ainsi que le tourisme et les loisirs.

Concernant le volet agricole, comme pour les autres, l’agglomération indique vouloir améliorer la connaissance, assurer le bon fonctionnement des aménagements et sensibiliser. Si « une grande partie des actions sont en cours de réalisation », le plan d’action a été adopté dans son ensemble.

https://www.ouest-france.fr/environnement/un-plan-dactions-contre-les-pollutions-bacteriologiques-dans-la-baie-de-paimpol-et-sur-le-trieux-3d3c16b4-8f95-11ef-8390-40b2162b6ed9

 

Ouest-France

Urgences de Carhaix. « Une grande déception » pour Alain Guéguen après la réunion en préfecture

Publié le 21/10/2024 à 19h19

Alain Guéguen, maire de Plouguernével et conseiller départemental des Côtes-d’Armor, fait part de sa déception après le comité de suivi du protocole de sortie de crise de l’hôpital de Carhaix (Finistère), qui a eu lieu le 16 octobre 2024.

Alain Guéguen, membre du conseil de surveillance du CHRU Brest-Carhaix.

Alain Guéguen, membre du conseil de surveillance du CHRU Brest-Carhaix. | ARCHIVES OF

Quelques jours après la réunion du comité de suivi du protocole d’accord de sortie de crise pour l’hôpital de Carhaix (Finistère), Alain Guéguen a pris la parole, dans un communiqué. Le maire de Plouguernével, conseiller départemental des Côtes-d’Armor et membre du conseil de surveillance du CHRU Brest-Carhaix dit sa « grande déception » : « Les sujets en lien avec le développement de l’attractivité de l’établissement avancent, mais celui des « urgences 24 heures sur 24 » est au point mort. »

LIRE AUSSI : Pas de réouverture des urgences à Carhaix : les défenseurs de l’hôpital « déçus » mais pas résignés

Il regrette que, lors de cette réunion, « les chiffres présentés de l’activité étaient en partie incomplets. Seuls ceux du SAMU 29 pour le canton de Carhaix étaient comptabilisés. Ceux des SAMU 22 et 56 « oubliés ». C’est tout simplement nier la réalité du territoire car les urgences de Carhaix sont aussi celles d’une partie des Costarmoricains et des Morbihannais, c’est évident, sauf manifestement pour l’État. »

« Silence assourdissant de l’ARS »

Il pointe « le silence assourdissant de l’Agence régionale de santé. » L’élu a demandé « pourquoi des médecins urgentistes du CHU travaillent à Morlaix, établissement hors CHU, au lieu de venir à Carhaix. […] Réponse confuse du chef de service argumentée par des « temps partiels » ». Concernant la réflexion menée sur la venue de Padhue (Praticiens à diplômes hors Union européenne), il estime que cela « ne résoudra rien dans le contexte actuel. » Enfin, Alain Guéguen appuie sur « la perte de chance » des Centre Ouest Bretons : « On nous a répété qu’il n’y en a pas. C’est une contre-vérité. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/urgences-de-carhaix-une-grande-deception-pour-alain-gueguen-apres-la-reunion-en-prefecture-8c6369d4-8fab-11ef-8390-40b2162b6ed9

 

Ouest-France

ENTRETIEN. En mer d’Iroise, « les pêcheurs sont les premiers témoins du changement climatique »

Recueilli par Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.

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L’association Baie de Douarnenez environnement organise une conférence-débat sur la pêche, mercredi 23 octobre 2024, à Douarnenez (Finistère). En amont de la rencontre, Philippe Le Niliot, directeur délégué adjoint du Parc naturel marin d’Iroise, explique le lien entre protection des écosystèmes marins et pérennité de l’activité des pêcheurs.

L’association Baie de Douarnenez environnement organise une conférence-débat sur la pêche, mercredi 23 octobre 2024, à Douarnenez (photo d’illustration).

L’association Baie de Douarnenez environnement organise une conférence-débat sur la pêche, mercredi 23 octobre 2024, à Douarnenez (photo d’illustration). | ARCHIVE OUEST-FRANCE

« Autorisations, quotas et évolution des pratiques suffiront-ils à sauvegarder la ressource tout en préservant la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes ? » Cette question sera au cœur d’une conférence-débat sur la pêche, organisée par l’association environnementale Baie de Douarnenez environnement, mercredi 23 octobre 2024, à l’auditorium du Port-musée, à Douarnenez (Finistère).

Celle-ci sera animée par Philippe Le Niliot, directeur délégué adjoint du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI).

Quelle est la mission du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI) ?

Il affiche des objectifs de développement durable des activités dépendantes de la mer, mais aussi de connaissance et de protection. Car il existe un lien très fort entre la protection des écosystèmes marins et la pérennité de l’activité de pêche.

L’environnement naturel met à la disposition des pêcheurs un certain nombre de ressources qu’ils peuvent prélever. Mais ces ressources sont tributaires de la qualité du milieu. Un écosystème dégradé, globalement, s’appauvrit.

Le PNMI, les aires marines protégées en général, et les pêcheurs ont un destin commun : nous sommes sur les mêmes territoires en essayant de protéger cette biodiversité dont nous dépendons.

Qui pêche en baie de Douarnenez et en mer d’Iroise ?

Il y a, en mer d’Iroise, un nombre de flottilles très diversifiées. Peut-être le plus diversifié qu’on puisse trouver sur les côtes de France. Il y a des goémoniers, pêcheurs de sardines, ligneurs, fileyeurs, caseyeurs, telliniers… Ce sont des marins, des bateaux dont les stratégies et les systèmes de gestion sont différents, et qui constituent une mosaïque de « pays maritimes ».

Philippe Le Niliot, directeur délégué adjoint du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI). | ARCHIVES

Quant à la baie de Douarnenez, c’est une vraie nourricerie pour de nombreuses espèces. On y exploite surtout des petits pélagiques, comme les sardines. Il y a d’ailleurs une redynamisation du port de Douarnenez par la bolinche.

Qu’est-ce qu’on y pêche ?

Les goémoniers représentent la flottille la plus productive. Ils pêchent environ 40 000 tonnes de macro-algues en mer d’Iroise chaque année. C’est la plus grosse production française (près de 80 % des apports). La deuxième plus grosse flottille : les bolincheurs, avec un niveau de prélèvement sur la sardine qui avoisine, selon les années, entre 6 000 et 8 000 tonnes.

Viennent ensuite les caseyeurs et fileyeurs qui alternent entre les crustacés et les poissons plats. Leur débarquement est très important aux criées du Conquet et de Plouhinec. Les ligneurs, quant à eux, pèsent moins en termes de débarquement, mais ils valorisent énormément leurs poissons.

Tout cet ensemble forme un bassin halieutique propice à l’économie maritime. Notre idée est de conserver ça, conserver tous ces savoir-faire et toute la culture qu’elle représente.

Observe-t-on des conflits entre les différentes pratiques ?

Le partage et le système d’accès à la ressource restent la prérogative des comités des pêches. Nous travaillons peu sur ces sujets qui ne sont que rarement soumis à des avis du PNMI.

Comment ont évolué les flottilles et la ressource depuis cinquante ans ?

Le nombre de bateaux a été divisé par deux. Et le nombre de marins, par trois. Mais l’effort de pêche [mesure de l’activité de pêche] est probablement resté stable grâce au progrès technique. Celui-ci a apporté des gains de productivité pour une ressource qui, elle, reste et restera déterminée par la santé de l’écosystème. Or, le milieu marin est devenu moins productif.

On observe, notamment, une diminution de la taille moyenne de certains poissons, comme la sardine. Autrefois, c’était un phénomène typique de la surexploitation des ressources. Mais aujourd’hui, s’agissant de la sardine, on pense que cela est lié à ses proies. Le zooplancton qui l’intéresse reste abondant, mais sa taille a également diminué et il est moins énergétique.

Il faut chercher l’explication dans le phytoplancton qui est, lui aussi, différent dans sa composition et son abondance. C’est potentiellement la conséquence de l’élévation des températures de l’eau. Ce sont des phénomènes nouveaux sur lesquels nous devons travailler avec les pêcheurs.

Quels sont les enjeux pour le milieu maritime à l’heure actuelle ?

Le milieu évolue. Il faut comprendre ce qu’il se passe pour anticiper et s’adapter. Le changement climatique n’est pas linéaire. Il passe par des seuils, au-delà desquels tout bascule. Les pêcheurs sont les premiers témoins de ces évolutions. C’est pourquoi nous avons besoin d’eux.

Et les choses peuvent s’améliorer quand on fait des efforts. Des espèces reviennent. Comme la langouste rouge à Sein et sa chaussée. On n’en avait pas vu depuis une trentaine d’années. C’est un cas typique de reconquête, permise par les nombreuses mesures, dont des zones de non-prélèvements.

« Des espèces reviennent. Comme la langouste rouge à Sein et sa chaussée. » | ARCHIVES

Mais la prise de conscience doit être collective. On peut évoquer les bassins-versants, car en l’absence de stratégies sur la qualité de l’eau ou de maintien des milieux naturels littoraux, leurs dégradations contribueront à l’épuisement des milieux marins.

Ce mercredi 23 octobre, à 20 h, conférence-débat sur la pêche à l’auditorium du Port-musée, place de l’Enfer, organisée par l’association Baie de Douarnenez environnement. Des marins pêcheurs de l’association Pêche Avenir Cap-Sizun interviendront pour parler de leur métier. Entrée gratuite.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/entretien-en-mer-diroise-les-pecheurs-sont-les-premiers-temoins-du-changement-climatique-444f7ed4-8dfe-11ef-8390-40b2162b6ed9

 

Ouest-France

Le massacre de Thiaroye à l’automne 1944 va être commémoré, à Morlaix

Zoé BOIRON.

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Pour la première fois, la ville de Morlaix (Finistère) va commémorer le massacre de Thiaroye, épisode noir de l’automne 1944 qui a fait de nombreux morts parmi des tirailleurs sénégalais. 300 étaient restés à Morlaix réclamer leur prime de guerre. Pour l’occasion, une série d’événements va se tenir jusqu’au 5 novembre 2024, avec des personnalités sénégalaises. Deux expositions sont déjà visibles à la mairie de Morlaix depuis le 14 octobre.

Bady N’Diaou, tirailleur sénégalais rapatrié depuis Morlaix

Bady N’Diaou, tirailleur sénégalais rapatrié depuis Morlaix | COLLECTION PARTICULIÈRE

Il y a 80 ans, 2 000 tirailleurs africains, en étape à Morlaix (Finistère), attendaient de rejoindre Dakar, au Sénégal, à bord du Circassia, un navire britannique. Le départ était prévu le 5 novembre 1944. 300 ont refusé d’embarquer pour réclamer leurs primes de guerre et de captivité, en vain. Cantonnés à la corderie de la Madeleine, ils seront transférés à Trévé (Côtes-d’Armor), raconte Anne Cousin, autrice spécialiste de ce pan d’histoire.

Le bar des Deux rivières, ancienne corderie

Les 1 700 autres ont réclamé leur solde en terre sénégalaise, au camp de Thiaroye, à l’ouest de Dakar, mais ont subi « une répression sanglante » . Un drame reconnu en ces termes seulement en 2012 par le Président François Hollande.

« Depuis octobre 1944, la ville est indéfectiblement liée à Thiaroye », a souligné le maire de Morlaix, Jean-Paul Vermot. Il retrouvera son homologue de Thiaroye, Mbaye Séné, vendredi 1er novembre à 9 h 45, pour une commémoration, la première à Morlaix, devant la plaque installée sur les murs de l’ancienne corderie, aujourd’hui bar des Deux rivières, rue de la Madeleine. Anne Cousin prendra la parole, puis des textes seront lus par des lycéens sénégalais et français.

À 10 h 45, les deux maires prononceront un discours au square de la Résistance et des textes d’Hosties noires, de Léopold Sédar Senghor, seront lus. Les deux hymnes résonneront aussi.

Expositions déjà visibles

Deux expositions, La France libérée par son Empire et Photos des tirailleurs sénégalais, sont visibles salle Cornic, au premier étage de la mairie depuis lundi 14 octobre. Les deux édiles s’y rendront pour le jour de conclusion, de 11 h 15 à 12 h 15, toujours ce 1er novembre. Gilles Manceron, historien de la Ligue des droits de l’Homme, prendra la parole à cette occasion. De 17 h à 19 h, une table ronde, ouverte à tous, avec des personnalités françaises et sénégalaises, est organisée dans l’ancien lycée Kernégues.

Samedi 2 novembre, à 18 h, le documentariste Mbaye Sow projettera une version remaniée de son film Morlaix là où tout a commencé, au bar des Deux Rivières. Suivra un débat. Le lieu étant limité à 45 personnes, il faut réserver par mail (deuxrivieresmorlaix@orange.fr).

Des représentants de la ville de Morlaix, de la Ligue des droits de l’Homme, du musée de Morlaix, de la Salamandre : ces acteurs de la vie de Morlaix ont chapeauté la programmation de la commémoration Morlaix-Thiaroye de l’automne 1944. | OUEST-FRANCE

Ciné-débat à la Salamandre

Dimanche 3 novembre, à 20 h 30 au cinéma La Salamandre, se tiendra un ciné-débat avec la projection du film Thiaroye 44, de François-Xavier Destors et Marie-Thomas Penette, en présence de la réalisatrice, de Martin Mourre, historien et acteur, de Maguette Diop, artiste et actrice, et de Gilles Manceron.

Lundi 4 novembre, une rencontre pour les scolaires sera organisée au collège du Château pour donner l’opportunité aux élèves de Morlaix d’échanger sur les liens entre Morlaix et les tirailleurs sénégalais.

Enfin, pour parachever cette série d’événement,s un tableau de Marcel Christophe Colomb-Maleane, une fresque de tirailleurs, est désormais entre les mains du musée de Morlaix et la bibliothèque Les amours jaunes et la médiathèque Les Ailes du temps exposent des ouvrages jusqu’au 31 octobre.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/le-massacre-de-thiaroye-a-lautomne-1944-va-etre-commemore-a-morlaix-62dd32b0-8d6d-11ef-8390-40b2162b6ed9

 

Ouest-France

La SNSM de Douarnenez aura une nouvelle vedette en 2026

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L’annonce a été faite ce samedi 19 octobre 2024, lors de la cérémonie des récompenses de la SNSM de Douarnenez (Finistère). Le président de la station, Louis Spinec, a également profité de l’occasion pour donner des nouvelles de la vedette « Penn Sardin », indisponible depuis un accident survenu fin juillet.

La « Penn Sardin », actuelle vedette de la SNSM Douarnenez, est en travaux. En 2026, un nouveau bateau va être attribué à l’association.

La « Penn Sardin », actuelle vedette de la SNSM Douarnenez, est en travaux. En 2026, un nouveau bateau va être attribué à l’association. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Chaque année, les bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Douarnenez (Finistère) se retrouvent pour honorer les leurs. En 2024, la cérémonie s’est tenue le samedi 19 octobre. Cette saison, la station enregistre 63 sorties, dont neuf sauvetages diligentés sur appel du Cross Corsen, 32 dispersions de cendres, et des services notamment à l’Ifremer comme du transport de personnel.

La « Penn Sardin » actuellement en travaux

« La saison est surtout marquée par l’accident survenu sur la vedette Penn sardin , le 28 juillet et les dégâts occasionnés sur la vedette, a rappelé Louis Spinec, président de la SNSM Douarnenez. La quille, le gouvernail, l’hélice, l’arbre d’hélice, le tube de jaumière, l’inverseur et le réducteur à bâbord étaient à changer. Les travaux avancent bien, avec le chantier naval de Pors-Moro à Pont-l’Abbé d’Arnaud Pennarun. L’élévateur à bateaux de Treffiagat-Léchiagat est réservé le 29 octobre, pour une remise à l’eau et des essais. Une opérationnalité, à la station est programmée pour la mi-novembre. »

« Un navire de sauvetage hauturier de première classe »

En attendant, la station est équipée d’un semi-rigide de 6,50 m. « Une nouvelle vedette va nous être attribuée, au premier semestre 2026, un navire de sauvetage hauturier de première classe », a poursuivi le président.

Chaque année, les bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Douarnenez (Finistère) se retrouvent pour honorer les leurs. En 2024, la cérémonie s’est tenue le samedi 19 octobre. Cette saison, la station enregistre 63 sorties, dont neuf sauvetages diligentés sur appel du Cross Corsen, 32 dispersions de cendres, et des services notamment à l’Ifremer comme du transport de personnel.

La « Penn Sardin » actuellement en travaux

« La saison est surtout marquée par l’accident survenu sur la vedette Penn sardin , le 28 juillet et les dégâts occasionnés sur la vedette, a rappelé Louis Spinec, président de la SNSM Douarnenez. La quille, le gouvernail, l’hélice, l’arbre d’hélice, le tube de jaumière, l’inverseur et le réducteur à bâbord étaient à changer. Les travaux avancent bien, avec le chantier naval de Pors-Moro à Pont-l’Abbé d’Arnaud Pennarun. L’élévateur à bateaux de Treffiagat-Léchiagat est réservé le 29 octobre, pour une remise à l’eau et des essais. Une opérationnalité, à la station est programmée pour la mi-novembre. »

« Un navire de sauvetage hauturier de première classe »

En attendant, la station est équipée d’un semi-rigide de 6,50 m. « Une nouvelle vedette va nous être attribuée, au premier semestre 2026, un navire de sauvetage hauturier de première classe », a poursuivi le président.

À l’issue de ces remerciements, Louis Spinec a lancé un appel à bénévoles. La SNSM recherche surtout des mécaniciens.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/la-snsm-de-douarnenez-aura-une-nouvelle-vedette-en-2026-d2d62ab4-8eac-11ef-88d9-ca7d66dc308b

 

Ouest-France

INFO OUEST-FRANCE. Panne du mythique phare du Créac’h situé sur l’île d’Ouessant

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Le phare du Créac’h, véritable éclaireur des bateaux qui croisent au large d’Ouessant est dans le noir, ce dimanche 20 octobre 2024. À 22 h, la situation n’était pas rétablie.

Le phare du Créac'h sur l’île d’Ouessant est en panne.

Le phare du Créac'h sur l’île d’Ouessant est en panne. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Cette panne interroge et inquiète. Cette nuit du dimanche 20 octobre 2024 restera gravée dans la mémoire comme une nuit noire sans phare du Créac’h. Ce phare de presque 161 ans est devenu le plus puissant du monde, un lieu d’innovation technologique.

Le phare du Créac’h est un phare mythique. Il a été mis en service il y a bientôt 161 ans. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

« On n’a jamais connu cela »

De nombreux Ouessantins sont allés voir de plus près le phare éteint : « On n’a jamais connu cela du temps des gardiens », pouvait-on entendre dans la pénombre.

Cette nuit du dimanche 20 octobre 2024, le phare du Créac’h est en panne. | OUEST-FRANCE

La nouvelle de cette panne du phare du Créac’h est arrivée aux Phares et Balises par l’intermédiaire du CROSS et du sémaphore du Stiff.

À 22 h 15 la situation n’est pas encore rétablie.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/info-ouest-france-panne-du-phare-du-creach-douessant-bad02f8e-8f22-11ef-9d74-cdf49a297048

 

Ouest-France

À Sibiril, le capitaine Jérôme Avazeri prend le commandement de la communauté de brigades

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Le capitaine Jérôme Avazeri a pris le commandement de la communauté de brigades de Saint-Pol-de-Léon, vendredi 18 octobre 2024, au château de Kérouzéré, à Sibiril (Finistère).

Le capitaine Jérôme Avazeri a pris le commandement de la communauté de brigades de Saint-Pol-de-Léon (Finistère).

Le capitaine Jérôme Avazeri a pris le commandement de la communauté de brigades de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). | OUEST-FRANCE

Vendredi 18 octobre 2024, le capitaine Jérôme Avazeri a officiellement pris la tête de la compagnie de brigades (COB) de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) dans la cour du château de Kérouzéré à Sibiril, magnifique écrin pour cette cérémonie de prise de commandement.

Après diverses affectations dans différentes régions de l’Hexagone, le capitaine Jérôme Avazeri a quitté le Sud-Finistère pour rejoindre Saint-Pol-de-Léon, fin août, après vingt-huit ans de carrière. Chargé de la communauté de brigades (Taulé, Plouëscat, Plouzévédé, Saint-Pol-de-Léon), il prend la suite de la capitaine Marie Beroule, partie dans les services à Nanterre (Hauts-de-Seine) après trois années de terrain.

« La proximité fait la force d’une communauté de brigades »

Le capitaine Jérôme Avazeri est arrivé à la tête de la compagnie de brigades de Saint-Pol-de-Léon, le 1er septembre 2024, et installé officiellement lors de la cérémonie de prise de commandement, sous l’autorité de la cheffe d’escadron Marion d’Hérouville, commandante de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix.

« La proximité fait la force d’une communauté de brigades, a-t-il indiqué. J’arrive dans une communauté de brigades de 40 militaires, bien tenue, jeune et très active. Je suis convaincu de l’importance de nos rôles et place dans la société. »

Jérôme Avazeri sera secondé dans sa tâche par le major Cédric Levoin, adjoint de la COB et qui assurait la mission d’intérim depuis le départ, en août, de la capitaine Marie Béroule. Il lui revenait donc de procéder à cette passation, en présence des gendarmes, d’élus, des forces de sécurité locales et de la famille du promu.

Une lettre de félicitation

Les autorités ont procédé à la remise des lettres de félicitation à deux personnes : l’adjudant Jérôme Dufils, qui a permis l’arrestation de trafiquants de drogue et à la saisie de produits stupéfiants, et le jeune citoyen David Bournissout-Cottel, absent ce jour mais représenté par sa mère, qui a fait acte de bravoure en évitant une noyade à Roscoff.

Remises lettres de félicitation | . OUEST-FRANCE

Puis après les discours officiels, le capitaine Jérôme Avazeri a reçu une citation pour avoir secouru, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, un homme qui voulait attenter à sa vie. Après l’avoir déposé entre les mains des pompiers venus l’assister, le militaire est ensuite parti aider des sinistrés de la tempête Ciaran, dans un camping dont les mobile-homes étaient mis à mal par les rafales de vent.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/sibiril-29250/a-sibiril-le-capitaine-jerome-avazeri-prend-le-commandement-de-la-communaute-de-brigades-dcb052b8-8e1f-11ef-88d9-ca7d66dc308b

Histoire du Château de Kérouzéré

 

Ouest-France

Finistère Habitat : 301 logements programmés en 2025

Recueilli par Marion GONIDEC.

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Le 18 octobre 2024, le conseil d’administration de Finistère Habitat a voté la construction de 301 logements en 2025. Le bailleur social cherche de nouveaux financements.

Finistère Habitat prévoit de construire 301 logements en 2025.

Finistère Habitat prévoit de construire 301 logements en 2025. | ARCHIVES MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE

Trois questions à Didier Guillon, président de Finistère Habitat, au sujet des projets de construction pour les années à venir, dans le Finistère.

Finistère Habitat, bailleur social du Département, construira-t-il en 2025 ?

Malgré le contexte financier extrêmement compliqué du conseil départemental, l’objectif est de poursuivre la construction avec 377 logements en 2024, 301 en 2025. Ce 18 octobre 2024, un abondement de 4 millions d’euros du Département a été voté par le conseil d’administration, vers Finistère Habitat. Alors que, les années précédentes, c’étaient 10 millions. Pour compléter, on se tourne, notamment, vers des titres participatifs d’Action Logement. L’intérêt du titre participatif, c’est que c’est un prêt qui doit être remboursé sur du long terme, considéré comptablement comme des fonds propres.

Didier Guillon est le président du bailleur social Finistère Habitat. Il revient sur « l’effort de construction en contexte tendu », acté ce 18 octobre 2024 par le Conseil d’Administration. | ARCHIVES

Et dans les années à venir ?

Ce sera sans doute toujours extrêmement compliqué, l’an prochain. Ceci étant, la programmation pour un bailleur social comme nous, c’est une production sur plusieurs années. Nous avons actuellement 1 000 logements en construction, entre les projets pour lesquels on a donné le feu vert, où l’architecte a lancé l’appel d’offres et ceux qui sont sur le point d’être livrés. Des logements répartis sur l’ensemble du département, comme à Goulien, à Cléden-Cap-Sizun, sur la côte nord du cap Sizun, avec quatre logements. Nous endossons une mission d’aménageurs du territoire. Nous réhabilitons, également, dans le cadre de la lutte contre l’étalement urbain, même si cela coûte assez cher, davantage en général que de construire un bâtiment neuf sur un terrain nu.

Lire aussi : Logement social, rénovation, accès à la propriété… Quel avenir pour l’habitat en Centre Finistère ?

Et pourtant, il n’y a pas assez de logements sociaux pour tout le monde ?

Il y a une crise du logement sans précédent, dans le Finistère, qui est un département attractif, comme dans le pays. C’est de plus en plus compliqué, il y a une énorme demande. Nous peinons à répondre. Sans compter l’effet de décohabitation. Il y a trente ans, nous étions trois par logement, aujourd’hui nous sommes deux. Mécaniquement, pour le même nombre d’habitants, il faudrait 50 % de logements en plus.

https://www.ouest-france.fr/economie/immobilier/finistere-habitat-301-logements-programmes-en-2025-f0a67084-8d27-11ef-9d74-cdf49a297048

 

Ouest-France

6 000 € pour l’étudiant finistérien contre 10 000 € pour le Parisien ? Brest soutient son université

Laurence GUILMO.

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Vendredi 18 octobre, comme de nombreuses autres communes du Finistère, Brest Métropole a adopté à l’unanimité un vœu de soutien en faveur de l’UBO, en déficit. Les étudiants finistériens seraient sous-dotés par rapport à d’autres universités françaises bien mieux subventionnées par l’État.

Ces dernières années, l’UBO a dû « absorber une hausse des effectifs étudiants à moyens constants, avec un budget moyen annuel de 6 000 € par étudiant quand d’autres universités affichent des dotations largement supérieures ». | ARCHIVES KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

« Cette inégalité de traitement n’est pas acceptable ! » tonne François Cuillandre, président de Brest Métropole, lors du conseil de la communauté de communes, ce vendredi 18 octobre, à Brest (Finistère).

Brest métropole est deuxième pôle universitaire le plus important de Bretagne, avec plus de 30 000 étudiants, dont environ 18 000 à l’Université de Bretagne occidentale (UBO) présente notamment à Brest, Quimper et Morlaix.

Or, l’UBO rencontre d’importantes difficultés financières qui « limitent sa capacité à remplir ses missions de service public ». Son déficit est estimé à 4 millions d’euros en cette fin d’année 2024.

Or, ces dernières années, elle a dû absorber une hausse des effectifs étudiants à moyens constants, avec un budget moyen annuel de 6 000 € par étudiant quand d’autres universités affichent des dotations largement supérieures, jusqu’à 10 000 € pour des universités parisiennes. « Nous soulignons cette inégalité de traitement qui met à mal notre université, l’avenir de notre jeunesse et notre développement territorial. »

Face à cette situation, et à la demande du président de l’UBO, Pascal Olivard, le conseil de métropole souhaite « alerter le gouvernement sur la nécessité de rétablir une équité de financement entre les universités et garantir de façon pérenne les moyens accordés à l’UBO ».

Ce vœu sur le financement de l’université a été adopté à l’unanimité par les élus de Brest Métropole. Un tel vœu a aussi été voté à l’unanimité par l’association des maires du Finistère récemment. Toutes les communes du Finistère sont appelées à se prononcer sur cet épineux sujet.

https://www.ouest-france.fr/education/etudiant/universites/6-000-euros-pour-letudiant-finisterien-contre-10-000-euros-pour-le-parisien-brest-soutient-son-universite-36529b02-8d5b-11ef-9d74-cdf49a297048

 

Ouest-France

Le gouvernement annonce un parc éolien flottant en Bretagne nord : le projet fait déjà des vagues

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Le gouvernement a dévoilé, ce vendredi 18 octobre 2024, la cartographie des zones identifiées comme propices à l’’implantation de parcs éoliens en mer. En Bretagne, l’une de ces zones se situe au large de la baie de Morlaix. Les pêcheurs font déjà connaître leur « opposition ferme ».

Des rotors destinés à des éoliennes en mer stockés sur le port de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Des rotors destinés à des éoliennes en mer stockés sur le port de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). | OUEST-FRANCE

Le gouvernement a dévoilé, ce vendredi 18 octobre 2024 à Fécamp (Seine-Maritime), la cartographie des zones identifiées comme propices à l’’implantation de parcs éoliens en mer à l’horizon 2035 et 2050. Elle a été établie à l’issue d’un débat public qui s’est déroulé entre novembre 2023 et avril 2024.

Lire aussi : Éoliennes en mer : les cartes d’implantations prioritaires dévoilées vendredi

En Bretagne, une zone est retenue au large des Côtes-d’Armor et du Finistère pour accueillir « un projet d’éoliennes flottantes de 2 gigawatts (GW) qui pourra être mis à jour en fonction des résultats de la concertation, sans être inférieur à 1,2 GW », indique un texte paru ce vendredi 18 octobre au Journal officiel.

Située au large de la baie de Morlaix, cette zone se situe à cheval sur la limite extérieure de la mer territoriale, ou bande des douze milles. La concertation doit se poursuivre afin de réduire son périmètre à 350 km² d’ici à fin 2024.

Un appel d’offres début 2025

Baptisée Bretagne Nord-Ouest (BNO), c’est l’une des quatre zones qui feront l’objet du dixième appel d’offres pour l’éolien en mer en France. Cet appel d’offres devrait être lancé début 2025 pour une attribution à l’automne 2026, selon des indications données par les cabinets du ministre délégué de la Mer, Fabrice Loher, et de la ministre déléguée à l’énergie, Olga Givernet.

Située au large de la baie de Morlaix, cette zone se situe à cheval sur la limite extérieure de la mer territoriale, ou bande des douze milles. La concertation doit se poursuivre afin de réduire son périmètre à 350 km² d’ici à fin 2024.

Un appel d’offres début 2025

Baptisée Bretagne Nord-Ouest (BNO), c’est l’une des quatre zones qui feront l’objet du dixième appel d’offres pour l’éolien en mer en France. Cet appel d’offres devrait être lancé début 2025 pour une attribution à l’automne 2026, selon des indications données par les cabinets du ministre délégué de la Mer, Fabrice Loher, et de la ministre déléguée à l’énergie, Olga Givernet.

L’une, de 12 300 kilomètres carrés, baptisée Bretagne Grand Large (BGL), est définie comme prioritaire à l’horizon 2050. L’autre zone, de 2 200 kilomètres carrés, est baptisée Centre Atlantique Grand Large (CAGL). Elle pourrait voir le développement de l’éolien en mer « dès que les conditions technologiques le permettront (à horizon 2040). »

Deux parcs éoliens sont déjà en exploitation au large de la Bretagne, à Saint-Nazaire et Saint-Brieuc. Il s’agit d’éoliennes posées sur le fond de la mer. Un autre projet de parc, celui-ci d’éoliennes flottantes, est acté au large de Groix et Belle-Île.

Un projet déjà contesté par les pêcheurs

Cette cartographie était très attendue. Dès hier, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) a fait connaître son « opposition ferme » au zonage proposé en Bretagne nord, « en particulier au large de la baie de Morlaix », et ce, « au regard des enjeux stratégiques pour les flottilles bretonnes ».

Malgré tout, le Comité régional des pêches maritimes « prend acte de la décision de l’État de la nécessité de poursuivre le processus de concertation, y compris au-delà des secteurs présentés aujourd’hui ». Par ailleurs, les comités des pêches bretons réaffirment leur détermination à être associés aux travaux dans le secteur des Roches Douvres, administrativement situé sur la façade Manche est – mer du Nord.

Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, se réjouit pour sa part que « la priorité soit donnée à l’éolien flottant dont le premier parc commercialisé d’Europe est déjà prévu en Bretagne Sud ». Pour ce qui concerne la Bretagne, sa priorité est de « conserver notre activité de pêche, tout en préservant notre environnement. Ce travail nécessite que les parcs soient installés plus loin de nos côtes. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plourin-les-morlaix-29600/le-gouvernement-annonce-un-parc-eolien-flottant-en-bretagne-nord-le-projet-fait-deja-des-vagues-1aa7be88-8d69-11ef-9d74-cdf49a297048

 

Ouest-France

Pour faire face à la crise du logement, Quimper durcit l’encadrement des meublés de tourisme

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Depuis mars 2024 à Quimper (Finistère), les locations courte durée sont encadrées par une réglementation. En cet automne 2024, la Ville la durcit face à la tension sur le marché du logement, notamment en centre-ville. Explications.

La Ville de Quimper durcit sa réglementation d’encadrement des meublés de tourisme. 706 biens sont déclarés comme tels dans la ville préfecture du Finistère en octobre 2024. (Photo d’illustration)

La Ville de Quimper durcit sa réglementation d’encadrement des meublés de tourisme. 706 biens sont déclarés comme tels dans la ville préfecture du Finistère en octobre 2024. (Photo d’illustration) | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Quelle est la réglementation actuelle ?

Depuis mars 2024, tous les propriétaires qui proposent un bien en location de courte durée plus de 120 jours par an doivent demander à la mairie de Quimper une autorisation de changement d’usage. « En effet, la mise en location répétée, pour de courtes durées, d’un logement à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile fait perdre au bien sa destination de logement », expose la collectivité. Depuis janvier 2024, ces propriétaires sont également tenus de déclarer leur bien afin d’obtenir un numéro d’enregistrement. Sans celui-ci, les plateformes (Airbnb, Abritel, Leboncoin, Booking…) ne peuvent plus publier les annonces de location.

+ Lire aussi : Quotas de locations de meublés de type Airbnb : Saint-Malo pourrait remporter son bras de fer

Quel est le bilan à six mois ?

Six mois après l’entrée en vigueur de cette règle de déclaration de changement d’usage d’une habitation, la collectivité a dressé un premier bilan. « 94 déclarations de changement d’usage ont été recensées », note Françoise Dorval, adjointe à la transition écologique. Les faits saillants ? Parmi ces logements, plus de soixante sont situés dans le centre-ville. Il apparaît également que parmi 57 demandeurs, douze sont multipropriétaires.

Qu’est-ce qui va changer ?

La collectivité décide de limiter à deux le nombre de biens mis en location de courte durée par propriétaire. Sur ces deux biens, un seul devra être situé dans le centre-ville. Elle s’est inspirée de la réglementation en vigueur à Vannes et à Arradon, au cœur du golfe du Morbihan. Une décision prise pour faire « face à la tension sur le marché du logement et à la pénurie de petits logements ». « On attend aussi la loi sur la fiscalité locative », ajoute Bernard Jasserand, élu au quartier de Kerfeunteun. Un dossier sur lequel travaille la députée Renaissance de la circonscription Annaïg Le Meur, par ailleurs conseillère municipale.

Quand va avoir lieu le changement ?

Un délai de six mois, à partir du vote du conseil municipal de ce jeudi 17 octobre, est accordé aux propriétaires afin que ces derniers prennent connaissance de l’évolution de la réglementation. « Il n’y a pas d’effet rétroactif », précise Françoise Dorval. À noter que les déclarations de changement d’usage d’un bien sont valables trois ans. Passé ce délai, le propriétaire doit effectuer une nouvelle déclaration.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/pour-faire-face-a-la-crise-du-logement-quimper-durcit-lencadrement-des-meubles-de-tourisme-45206fba-8c84-11ef-83f6-c0ea5bdbc0ba

 

Ouest-France

Le sénateur Fichet fait le point sur sa mission parlementaire avortée : « Je suis frustré »

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Nommé parlementaire en mission en janvier 2024, pour travailler sur l’amélioration de la prise en compte des savoirs et expériences des personnes en situation de pauvreté et de précarité pour transformer les services publics, le sénateur du Finistère Jean-Luc Fichet n’aura finalement rien produit. Voici pourquoi.

Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, fait le point sur les dossiers de la rentrée.

Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, fait le point sur les dossiers de la rentrée. | OUEST-FRANCE

Sur le papier, l’idée était intéressante. Dans les faits, il faudra revoir la copie. En janvier 2024, Jean-Luc Fichet était nommé en mission parlementaire, pour travailler avec la députée Christine Le Nabour sur « l’amélioration de la prise en compte des savoirs et expériences des personnes en situation de pauvreté et de précarité pour transformer les services publics » durant 6 mois.

« Il fallait prendre un nouveau décret »

« Le décret pour me nommer a été fait le 2 janvier 2024. Le 6 janvier, le Gouvernement tombe », retrace le sénateur. Cela perturbe le début de la mission, le calendrier est bousculé. De nouveaux ministres prennent leurs fonctions. Le lancement d’une mission parlementaire est codifié, et sa durée également. Le sénateur poursuit : « Il fallait prendre un nouveau décret pour que la mission commence plus tard et dure bien six mois ».

Lire aussi : « Il faut venir au secours des Ehpad » : dans le Finistère, le sénateur Jean-Luc Fichet se mobilise

Le décret n’a pas été mis et la mission n’a donc pas été menée. « On n’a jamais pu la mettre en route. Mais en juin, j’ai quand même reçu une lettre pour me féliciter du travail fourni, signé de Gabriel Attal », l’ancien Premier ministre. Pour le sénateur, « je suis frustré, car l’objet de la mission est un vrai sujet. […] Il y a des services publics qui fonctionnent, mais on est loin du compte. J’attends que ça s’installe et que nous passion la phase budgétaire, pour reposer la question sur cette mission », conclut-il.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/le-senateur-fichet-fait-le-point-sur-sa-mission-parlementaire-avortee-je-suis-frustre-8534b58c-871d-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Ouest-France

Pollution de la Penzé : l’éleveur de porcs finalement condamné à 150 000 € d’amende, en appel

Adélaïde HASLE TIENGOU

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La cour d’appel de Rennes examinait le recours d’un éleveur de porcs de Taulé (Finistère) qui avait été condamné pour avoir pollué la Penzé avec du lisier, en avril 2021. Le 10 octobre 2024, il a été condamné à 150 000 € d’amende, dont 75 000 avec sursis.

Les saumons et truites retrouvés morts après la pollution au lisier survenue à Taulé, en vendredi 2 avril 2021.

Les saumons et truites retrouvés morts après la pollution au lisier survenue à Taulé, en vendredi 2 avril 2021. | ARCHIVES ASSOCIATION DE PÊCHEURS

Un éleveur de porcs de Taulé (Finistère) a été condamné à 150 000 € d’amende par la cour d’appel de Rennes, le 17 octobre 2024. Une peine plus légère qu’en première instance puisque le tribunal correctionnel de Brest l’avait condamné à une amende de 200 000 €.

Alertés par une forte odeur de lisier

Le 2 avril 2021, les habitants du port de Penzé, au nord de Morlaix, avaient été saisis par une odeur de lisier. La découverte de poissons morts flottant dans une eau mousseuse avait fini de les alerter sur une pollution.

Le 29 juin 2023, la plus grosse ferme du coin, la société Kerjean (3 700 truies et 40 000 porcs produits), avait été condamnée par le tribunal correctionnel de Brest à 200 000 € d’amende (dont 100 000 € avec sursis), pour avoir déversé entre 100 000 et 300 000 litres de lisier dans la rivière de la Penzé. Une amende record, à laquelle avait été ajoutée, notamment, une interdiction de demander des aides publiques pendant un an. L’éleveur avait fait appel de cette décision.

Une peine d’amende longuement discutée

La cour d’appel de Rennes a donc réexaminé l’affaire. Si la culpabilité n’a pas été remise en cause, le montant des amendes et les dommages et intérêts alloués aux parties civiles ont été longuement discutés. Dans une décision du 17 octobre 2024, la cour d’appel de Rennes a confirmé la condamnation de l’éleveur. La peine d’amende a été allégée, passant de 200 000 à 150 000 €, dont 75 000 € avec sursis. L’agriculteur ne pourra pas non plus toucher d’aides publiques pendant un an.

https://www.ouest-france.fr/environnement/pollution/pollution-de-la-penze-leleveur-de-porcs-finalement-condamne-a-150-000-euros-damende-en-appel-998a009e-8c88-11ef-8941-5d7a93e1e368

 

Ouest-France

À l’hôpital de Lannion, l’IVG chirurgicale est désormais accessible plus facilement

Alexis VIGNAIS.

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Depuis le début du mois de septembre, deux sages-femmes peuvent pratiquer des interruptions volontaires de grossesse chirurgicales. Une possibilité qui permet « d’offrir le libre choix » aux patientes, dont certaines ne souhaitent pas effectuer une IVG médicamenteuse.

Vanessa Corfec, secrétaire au sein du centre IVG de l’hôpital de Lannion (à gauche), Camille Piriou sage-femme (au milieu) et Bibiane Mahieux (à droite).

Vanessa Corfec, secrétaire au sein du centre IVG de l’hôpital de Lannion (à gauche), Camille Piriou sage-femme (au milieu) et Bibiane Mahieux (à droite). | OUEST-FRANCE

Un changement majeur. Depuis le début du mois de septembre, deux sages-femmes, Camille Piriou et Bibiane Mathieux, peuvent désormais pratiquer des interruptions volontaires de grossesses chirurgicales au sein du centre hospitalier de Lannion (Côtes-d’Armor). « Jusqu’à présent, elle n’avait pas le choix de la technique. Si c’était un petit terme (avant neuf semaines de grossesse, N.D.L.R.), on faisait une IVG médicamenteuse, précise Camille Piriou. On voulait offrir le libre choix. »

Une technique qui pouvait rebuter certaines patientes. « On en a déjà eu qui avait eu un très mauvais souvenir des IVG médicamenteuses. » Les saignements peuvent, par exemple, intervenir jusqu’à trois semaines après la prise du traitement contre une semaine avec une IVG chirurgicale. Il est aussi possible d’apercevoir l’embryon en optant pour la solution médicamenteuse. « Si elle n’en voulait clairement pas, on l’orientait ailleurs », confirme Bibiane Mathieux.

Des IVG chirurgicales étaient toutefois pratiquées, mais par le gynécologue obstétricien et uniquement quand la patiente était entre 9 et 12 semaines de grossesse. Avec cette évolution, le nombre d’IVG chirurgicale a d’ores et déjà augmenté : « De janvier à juin, on en fait seulement six. Là, on est à une par semaine », souligne Camille Piriou, qui explique cette évolution par l’augmentation des patientes privilégiant l’IVG chirurgicale.

200 IVG par an au centre hospitalier

Les IVG médicamenteuses restent toutefois largement utilisées. Sur les 200 IVG pratiquées au sein du centre hospitalier de Lannion, 88 % sont médicamenteuses contre 12 % chirurgicales. Des évolutions sont aussi à prévoir : le duo de sages-femmes souhaite, prochainement, proposer des IVG chirurgicales utilisant l’anesthésie locale et allant jusqu’au délai légal de 14 semaines.

À noter également l’ouverture, depuis lundi 23 septembre, d’un secrétariat avec une ligne directe proposée aux femmes en demandes d’IVG. « Avant, il y avait quatre secrétaires, donc les patientes devaient potentiellement réexpliquer les choses à une nouvelle interlocutrice », souligne Vanessa Corfec, secrétaire, qui se charge aussi de programmer l’entretien médical préalable à l’opération et d’accueillir les patientes. Et si le téléphone ne décroche pas, il est possible de laisser un message : « Il n’y a que moi qui les écoute. »

Informations : tél du secrétariat. 02 96 05 72 29, ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/a-lhopital-de-lannion-livg-chirurgicale-est-desormais-accessible-plus-facilement-3d226284-8afc-11ef-83f6-c0ea5bdbc0ba

 

Ouest-France

Quelle est cette grosse machine qui fait des trous dans le fond de la rivière de Morlaix ?

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Les 15 et 16 octobre 2024, une grosse machine s’est déplacée sur quelques centaines de mètres dans le centre-ville de Morlaix (Finistère), afin de réaliser des sondages dans la rivière. Pourquoi ? On vous explique !

Les 15 et 16 octobre 2024, le Cerema a réalisé des carottages dans les galeries souterraines du Jarlot, à Morlaix (Finistère).

Les 15 et 16 octobre 2024, le Cerema a réalisé des carottages dans les galeries souterraines du Jarlot, à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

Sous le ciel gris, ce mercredi 16 octobre 2024 au matin, leur grosse machine ne passait pas inaperçue.

À Morlaix (Finistère), rue d’Aiguillon, le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a réalisé des sondages à la demande de la régie communautaire de l’eau An Dour, pour connaître la nature du sol sous le Jarlot, l’une des deux rivières s’écoulant sous les pieds des habitants de la cité du Viaduc. Mais pourquoi ? À quoi ça sert ? Comment ça se passe ? On vous explique.

Pourquoi des sondages en centre-ville ?

L’objectif est simple : savoir ce qu’il y a sous nos pieds. Enfin, plus concrètement, savoir sur quoi repose le Jarlot. « Jusqu’à présent, il n’y avait pas cette connaissance du terrain », explique Jérôme Rebours, géotechnicien pour le Cerema. Une fois dans l’eau, la carotte de la machine utilisée pour le sondage rencontre du béton, avant d’atteindre le sol naturel de la rivière.

Avec la carotte de la machine, les géotechniciens du Cerema ont pu savoir de quoi était composé le sol de la rivière, sous son fond artificiel. | OUEST-FRANCE

Que trouve-t-on, en dessus ?

Sous l’eau, tout d’abord, un « fond artificiel », décrit Sébastien le Goff, d’An Dour, la régie de l’eau. Il s’agirait de moellon granitique. « Ce sont des choses anciennes, avec des rajouts au fil du temps, c’est une vraie découverte », poursuit-il.

Voici la carotte remontée par les géotechniciens du Cerema, sous le Jarlot, dans la rue d’Aiguillon, à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

En dessous seulement, le fond naturel de la rivière arrive, avec « du schiste », estiment les professionnels. Ils ont creusé sur environ 1,5 mètre sous l’eau, avec leur carotte, pour remonter ces éléments. Au total, le Cerema a fait six prélèvements, entre la rue de l’Auditoire et jusqu’à l’arrière de la mairie, environ. Ces derniers seront ensuite analysés avec plus de précisions au sein du Cerema.

À quoi ça va servir ?

Déjà, à avoir une meilleure connaissance du terrain. « C’est très important, pour anticiper les aménagements futurs », pointe Sébastien Le Goff. Dans ce cas, les connaissances acquises grâce aux sondages devraient servir à mener « une réflexion sur la continuité écologique du Jarlot », poursuit-il.

Lire aussi : RÉCIT. Il y a 50 ans, le 11 février 1974, quand la rivière de Morlaix a ravagé la ville

Pour faciliter le passage des poissons migrateurs, il faut des conditions d’eau particulières, afin qu’ils puissent emprunter les galeries pour arriver jusqu’au port. Actuellement, « des anguilles passent », mais pour d’autres poissons, c’est plus compliqué, selon la hauteur de l’eau, sa vitesse d’écoulement. En sachant sur quoi repose la rivière, différents scénarios peuvent être envisagés. À cette heure, aucune hypothèse ne se dégage plus qu’une autre. Avec les prélèvements, le Cerema va rédiger un rapport qui sera remis en fin d’année 2024 à An Dour et qui servira ensuite de base de travail.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/quelle-est-cette-grosse-machine-qui-fait-des-trous-dans-le-fond-de-la-riviere-de-morlaix-0ba7d8b8-8ba8-11ef-9133-31ed8d3d7b40

 

Ouest-France

Urgences de Carhaix : aucune date de réouverture annoncée après le comité de suivi du protocole

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Le maire régionaliste de Carhaix (Finistère) parle d’un « nouveau constat d’échec » après le comité de suivi du protocole d’accord de sortie de crise pour l’hôpital de Carhaix (Finistère), organisé à la préfecture de Quimper, ce mercredi 16 octobre 2024. Cette réunion a aussi été l’occasion de présenter des avancées concrètes depuis le début de l’année dans d’autres services.

La réouverture physique des urgences n’a pas été annoncée ce 16 octobre.

La réouverture physique des urgences n’a pas été annoncée ce 16 octobre. | ARCHIVES BÉATRICE LE GRAND, OUEST-FRANCE

Le deuxième comité de suivi du protocole de sortie de crise de l’hôpital de Carhaix (Finistère) s’est déroulé à la préfecture de Quimper (Finistère) ce mercredi 16 octobre 2024.

Christian Troadec : « Ils essaient de gagner du temps »

Les signataires du protocole – dont le préfet, l’Agence régionale de santé et la direction du CHRU Brest-Carhaix – étaient autour de la table pour faire le point sur les avancées du travail dans les engagements pris en octobre 2024. Des annonces étaient attendues en faveur d’un retour au fonctionnement normal du service des urgences, régulé depuis l’été 2023.

Des espoirs déçus. Christian Troadec, maire de Carhaix (Finistère) regrette « un nouveau constat d’échec » : « Toujours les mêmes arguments de l’État et du CHU qu’il n’y a pas assez de médecins urgentistes à Brest et qu’il n’est pas possible d’en déployer sur Carhaix. Ils nous disent qu’ils ont eu quatre candidatures mais qu’ils n’ont pas pu les retenir. Ils disent aussi être sur la voie des Padhue (Praticiens à diplômés hors Union européenne) dont la France pourrait en obtenir un plus grand nombre, que la Bretagne bénéficierait de douze médecins urgentistes et que le CHU de Brest en bénéficierait de trois. Et ça, ce n’est pas avant février 2025. Et on ne connaît pas la ventilation et la capacité car il faut un médecin urgentiste référent. Ils essaient de gagner du temps et ils ne règlent rien de la question de Carhaix. On va rendre compte de tout cela devant la population. Cette pression mise par la population n’a pas encore porté ses fruits. Vous connaissez la détermination des habitants. Rien n’arrêtera ce combat. »

Il indique qu’il n’a pas été question des gardes à vue et précise que « le conseil de surveillance du CHU ne pourra pas se réunir demain matin puisque le quorum n’est pas atteint. Il y a une vraie défiance à l’égard de la direction du CHU. » Les réunions du comité de suivi doivent maintenant se tenir tous les trimestres.

« L’État manque d’autorité »

Interrogée à la sortie de la préfecture, Mélanie Thomin, députée socialiste du Finistère, a aussi réagi : « J’ai le regret de vous annoncer qu’aucune piste concrète n’a été actée pour l’hôpital de Carhaix. Je crois qu’aujourd’hui l’État manque d’autorité et de proposition concrète pour accompagner dans la dignité les habitants du territoires et les élus. Je suis persuadée qu’on peut trouver des marges de manœuvre pour ventiler d’avantage de présence humaine aux urgences de Carhaix. De Brest mais pourquoi pas aussi d’autres établissements, dans le privé, ou en travaillant sur la structuration d’une fédération inter-hospitalière des médecins urgentistes. Je regrette que l’État n’ait pas proposé en amont de cette réunion la recherche de solutions plus concrètes. Je regrette le manque sincère d’engagement de la directrice générale de l’Agence régionale de santé qui n’a pas du tout été force de proposition. »

Un rassemblement ce mercredi soir

La direction de l’hôpital et les représentants de l’État ne sont pas venus s’exprimer à la fin de cette réunion. La préfecture du Finistère a indiqué, dans un communiqué publié en fin de journée, que « cette réunion a permis au CHU de Brest-Carhaix de présenter l’ensemble des avancées concrètes depuis le début de l’année 2024, au profit de l’offre de soins ». Et de citer pêle-mêle l’« ouverture de l’IRM 5 jours/7 au lieu de 2 jours/7 depuis le 29 juillet 2024, l’ installation au sein de l’hôpital de Carhaix d’une équipe mobile de soins palliatif le 1er octobre 2024 et la perspective d’ouverture d’une unité de 10 lits de soins palliatifs début 2025, la réinstallation depuis le 30 septembre 2024 dans de nouveaux locaux de l’unité de médecine à orientation cardiologique avec recrutement de 2 nouveaux praticiens permettant le développement des consultations et la reprise de l’astreinte, la réouverture depuis le 14 octobre 2024 des lits de soins médicaux de réadaptation (SMR) et d’unité de soin de longue durée (USLD) grâce au recrutement des personnels nécessaires. »

Rénovation du service des urgences « en 2026 »

La préfecture a fait mention également « des travaux de modernisation du site de l’hôpital, débutant fin 2025/début 2026 et aboutissant en 2026 à l’extension de l’offre d’odontologie (augmentation de 2 à 5 du nombre de fauteuils dentaires), à la rénovation du plateau technique interventionnel (chirurgie ambulatoire, endoscopie) et de l’unité de soins continue. Il est également prévu ensuite, à compter de 2026, la rénovation du service des urgences. »

Concernant les urgences, « les participants ont exprimé le regret de ne pas avoir vu se concrétiser les recrutements espérés permettant la sortie progressive de la régulation, qui est un des objectifs du protocole signé en octobre 2023 ». Et de conclure : « Le prochain comité qui se réunira début 2025 permettra un suivi actualisé des mesures et de l’avancement des projets de développement du site

Pour mémoire, la pression avait été mise samedi 12 octobre 2024 lors d’une manifestation qui a réuni plusieurs milliers de personnes à Carhaix. Un rassemblement est organisé ce mercredi à 18 h devant l’entrée de l’hôpital de Carhaix. Le maire régionaliste de la ville, Christian Troadec, doit y faire un compte rendu de cette réunion devant les défenseurs de l’hôpital.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/urgences-de-carhaix-aucune-date-de-reouverture-annoncee-apres-le-comite-de-suivi-du-protocole-5c50273e-8bad-11ef-9133-31ed8d3d7b40

 

Ouest-France

Les sauveteurs en mer de Perros-Guirec espèrent un retour à la normale la semaine prochaine

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Depuis cet été, la SNSM de Ploumanac’h à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) a réduit ses sorties aux seuls sauvetages de vies humaines. La faute à des aléas techniques qui persistent. Mais un retour à la normale est espéré la semaine prochaine.

L’équipe de la SNSM attend avec impatience de retrouver toute sa capacité opérationnelle depuis la cale de Pors Kamor.

L’équipe de la SNSM attend avec impatience de retrouver toute sa capacité opérationnelle depuis la cale de Pors Kamor. | OUEST-FRANCE

Si les nuages tendent à se dissiper, l’horizon ne s’est pas encore complètement dégagé pour les sauveteurs de la station SNSM de Ploumanac’h, à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Au cœur de l’été, ils avaient envoyé un signal de détresse en annonçant restreindre leurs sorties en mer aux seuls sauvetages de vies humaines. La faute à « d’importants aléas techniques » les empêchant de sortir leur canot dans de bonnes conditions. Et ce, malgré les travaux engagés par la commune. 

Et depuis ? Les différents acteurs dans ce dossier se sont retrouvés autour de la table, le 20 septembre 2024. « Une analyse complète des problèmes rencontrés a été effectuée. Et des travaux complémentaires à la charge de l’entreprise seront réalisés », a fait savoir la Ville de Perros-Guirec dans un communiqué de presse, quelques jours plus tard. Indiquant se « réjouir des décisions et des avancées trouvées » et annonçant un retour à la normale pour le 11 octobre.

Une issue la semaine prochaine ?

Interrogée, la SNSM espère une issue la semaine prochaine : « Il y a eu un peu de retard mais les entreprises ont pris des engagements qu’elles doivent tenir », résume Benoît Duchenet, le président de la SNSM de Ploumanac’h. Une expertise technique complémentaire et des réglages devraient permettre de remédier à la situation, vécue comme « frustrante » par l’équipe de sauveteurs. Laquelle a été appelée à porter secours à un skipper en difficulté, dans des conditions exigeantes, le 5 octobre.

Lire aussi : Perros-Guirec. Nouvelle bénévole à la SNSM, Anaëlle Debeaumont a voulu « prendre le large »

« On espère relever les restrictions et retrouver le plus vite possible une pleine disponibilité opérationnelle. Mais ça avance dans le bon sens », conclut Benoît Duchenet, « relativement confiant ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/perros-guirec-22700/les-sauveteurs-en-mer-de-perros-guirec-esperent-un-retour-a-la-normale-la-semaine-prochaine-d3f0b318-8b11-11ef-83f6-c0ea5bdbc0ba

 

Ouest-France

En Finistère, 45 % des femmes ne font pas le dépistage organisé du cancer du sein malgré la gratuité

Zoé BOIRON.

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Tous les deux ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans symptômes ni facteurs de risque personnels ou familiaux connus, sont invitées à réaliser une mammographie gratuite, sans avance de frais. En Finistère, 55 % des femmes y répondent. On peut (toujours) mieux faire.

Isabelle Surmont, responsable pôle prévention de la Ligue contre le cancer du Finistère ; Emmanuelle Nicolas, kinésithérapeute spécialisée en oncologie et membre de Seins sans pépins ; Chantal Gourvil, bénévole de Ligue à Morlaix ; et le Dr Juliette Guibert, gynécologue.

Isabelle Surmont, responsable pôle prévention de la Ligue contre le cancer du Finistère ; Emmanuelle Nicolas, kinésithérapeute spécialisée en oncologie et membre de Seins sans pépins ; Chantal Gourvil, bénévole de Ligue à Morlaix ; et le Dr Juliette Guibert, gynécologue. | OUEST-FRANCE

À Morlaix (Finistère), la Clinique de la baie et la Ligue contre le cancer le rappellent : Octobre rose est un mois de sensibilisation, mais le dépistage du cancer du sein, c’est toute l’année. Voici trois informations ou conseils sur le cancer du sein.

Le dépistage organisé, c’est gratuit

En Bretagne, il y a environ 2 500 nouveaux cas détectés par an. Tous les deux ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans symptômes ni facteurs de risque personnels ou familiaux connus, sont invitées à réaliser une mammographie gratuite, sans avance de frais. En Finistère, 55 % des femmes y répondent. Cela signifie que sur vingt femmes, neuf ne donnent pas suite.

Comment réaliser une autopalpation

Un groupe de travail, appelé Seins sans pépins et composé d’une dizaine de professionnels du pôle de santé des rives du Jarlot à Plougonven (Finistère), près de Morlaix, travaille à faire de la pédagogie afin de sensibiliser à l’autopalpation pour détecter un changement ou une grosseur.

Seins sans pépins s’appuie aussi sur un petit film décalé de deux minutes qui met en scène un vrai/faux sur la maladie et des conseils pour faire une palpation.

« Passer une mammographie n’évitera pas le cancer, mais permettra de le détecter de façon précoce et d’éviter des traitements lourds comme la chimiothérapie. La chirurgie et les rayons X seront toujours nécessaires en revanche », explique le Dr Juliette Guibert, gynécologue libérale à la Clinique de la baie.

Il vaut mieux lever les doutes régulièrement. Pour cela une seule solution : le dépistage.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/en-finistere-45-pourcent-des-femmes-ne-font-pas-le-depistage-organise-du-cancer-du-sein-malgre-la-gratuite-27594402-8af4-11ef-9133-31ed8d3d7b40

 

Ouest-France

Budget : le député Thierry Benoît fustige les « dépenses des responsables institutionnels »

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Dans un courrier adressé au Premier ministre, le député de la 6e circonscription d’Ille-et-Vilaine appelle à prendre des « mesures symbolique » au sommet de l’État.

Thierry Benoît à Lécousse, après l’annonce de sa réélection comme député, dimanche 7 juillet 2024.

Thierry Benoît à Lécousse, après l’annonce de sa réélection comme député, dimanche 7 juillet 2024. | OUEST-FRANCE

Alors que le projet de budget 2025 va bientôt être soumis au Parlement, Thierry Benoît, député de la 6e circonscription d’Ille-et-Vilaine, celle de Fougères (Ille-et-Vilaine), a écrit au Premier ministre, lundi 14 octobre 2024. Face aux mesures de rigueur prévues, il demande que « l’État s’efforce d’appliquer à lui-même des mesures d’économies que nous faisons peser sur les habitants, les entreprises et les associations. »

À lire : Budget 2025 : six questions sur ce projet qui rime avec « austérité » et fiscalité

Il assure qu’il y a « urgence à mettre en pratique, au plus haut sommet de l’État, des actions visant à diminuer les frais de fonctionnement », fustigeant la « déconnexion » des responsables institutionnels qui ont « envisagé d’augmenter leurs dépenses ». Il pointe également les augmentations de 300 € des frais de mandat pour les députés et 700 € pour les sénateurs, décidées en janvier 2024, et demande qu’elles soient « supprimées ».

Réforme de la retraite des sénateurs

Thierry Benoît appelle également à prendre d’autres mesures, à commencer par la réforme du régime spécial des retraites des sénateurs (que les députés ont abandonné en 2017), la suspension des pensions de retraite pour les personnes nommées au gouvernement, au Conseil d’État ou dans d’autres agences étatiques, ou encore le cumul indemnités/retraites des parlementaires.

« Autant de mesures symboliques qui renforceront le crédit de la parole publique, tant décriée aujourd’hui, poursuit le député. Comment nos concitoyens peuvent-ils encore accepter des décisions déconnectées de la vie réelle, prises par des personnes qui vivent avec des indemnités cumulées à leurs retraites dépassant parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros ? »

Enfin, il appelle à nouveau à des réformes structurelles de l’État et des collectivités territoriales, notamment les agences régionales de santé, mais aussi la mise en place du conseiller territorial et la fin des conseils départementaux.

https://www.ouest-france.fr/economie/budget-collectivites-etat/budget-le-depute-thierry-benoit-fustige-les-depenses-des-responsables-institutionnels-cac4e2c8-8b07-11ef-83f6-c0ea5bdbc0ba

 

Ouest-France

À Cavan, un « super » infirmier renforce la maison de santé : « Mais je ne remplace pas un médecin »

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Il y a un an, la commune de Cavan perdait l’un de ses trois médecins, parti porter secours aux urgences de l’hôpital de Lannion, dans les Côtes-d’Armor. Depuis, elle n’en a pas retrouvé. Mais deux dentistes vont rejoindre sa maison de santé qui, entre-temps, s’est enrichie d’un infirmier en pratique avancée. Rencontre avec ce professionnel aux compétences élargies, comme il n’en existe que deux libéraux dans le Trégor.

Infirmier depuis 2011, Loïc Vandeputte a exercé à Montréal et Toulouse, notamment. Aujourd’hui, il partage son temps de travail entre les maisons de santé de Cavan et Bégard.

Infirmier depuis 2011, Loïc Vandeputte a exercé à Montréal et Toulouse, notamment. Aujourd’hui, il partage son temps de travail entre les maisons de santé de Cavan et Bégard. | OUEST-FRANCE

« Ma présence ne remplacera jamais un médecin. » Installé depuis cet été à la maison de santé de Cavan dans les Côtes-d’Armor, Loïc Vandeputte se veut le plus clair possible : son arrivée n’a pas vocation à combler le vide laissé par le départ du Dr Devaux, l’un des trois médecins de la commune. Encore moins à absorber les (presque) 2 000 patients de ce docteur, parti en décembre 2023 s’engager à temps complet aux urgences de l’hôpital de Lannion. Néanmoins, à l’échelle de cette maison de santé pluridisciplinaire (1), on salue cette installation comme « une plus-value ». 

« Décharger en partie les médecins »

En juillet, le nom de Loïc Vandeputte s’est ajouté parmi les plaques des professionnels de santé, vissées à l’entrée de la structure. Nouvelle au sein de la structure, sa fonction d’« IPA » n’a rien à voir avec une nouvelle bière… Mais cet infirmier en pratique avancée, lui, brasse un certain nombre de compétences élargies. « Il s’agit d’une spécialisation obtenue à l’issue de deux années d’études supplémentaires. »

Encore peu répandue dans le Trégor où seuls Loïc Vandeputte et un confrère à Perros-Guirec l’exercent en libéral, la fonction suppose une collaboration étroite avec les médecins. Lesquels « peuvent me déléguer une partie de leur patientèle pour le suivi des personnes souffrant de pathologies chroniques stabilisées ». Une façon de « décharger en partie les médecins, afin qu’ils puissent se dégager du temps pour les gens ayant une problématique nécessitant leur expertise médicale ».

Infirmier depuis 2011, Loïc Vandeputte a exercé à Montréal et Toulouse, notamment. Avant de rejoindre la maison de santé de Cavan en juillet dernier. | OUEST-FRANCE

En lien avec le médecin

Cette spécialisation va comme un gant à cet infirmier (depuis 2011) expérimenté et investi, au goût prononcé pour l’exercice en coordination. Un penchant qui l’a amené précédemment à « porter deux projets de maisons de santé avec des médecins dans la région de Toulouse ».

Suivi de patients, renouvellement de certaines prescriptions, demande d’examens complémentaires… Voilà pour un certain nombre des possibilités offertes par son diplôme d’État. « Concrètement, je suis appelé à recevoir différents profils de patients tels que ceux souffrant de cardiopathies, diabète de types 1 et 2, de la maladie de Parkinson ou de troubles neurodégénératifs, d’insuffisance respiratoire, d’épilepsie, d’artériopathies chroniques… », énumère Loïc Vandeputte, en lien « constant » avec le médecin traitant de son patient.

De Toulouse à Cavan

S’il reste récent (créé en 2018), ce statut de « super » infirmier semble déjà apprécié. À l’échelle de la maison de santé de Cavan, dont la diététicienne assure le rôle de coordinatrice, il est salué : « Cela permet aux médecins d’espacer les consultations et aux patients d’être reçus par l’infirmier en entretiens individuels entre leurs rendez-vous avec le médecin ». Et sous l’effet du vieillissement de la population et du virage ambulatoire, les enjeux en santé publique ne manqueront probablement pas d’encourager voire de simplifier l’accès à ce professionnel de santé.

À son niveau, Loïc Vandeputte, qui partage son temps entre Cavan et Bégard (2), espère quant à lui trouver sa place. Après avoir exercé notamment à Toulouse et Montréal, l’homme et sa petite famille sont aujourd’hui « heureux » d’avoir écouté leurs « envies de Bretagne ».

Et bientôt deux dentistes

Aux yeux de ce candidat à l’installation, le Trégor a su marquer des points : « L’accompagnement dont nous avons bénéficié a fait la différence », relate Loïc Vandeputte, à l’évocation de l’aide apportée par la référente des professionnels de santé à l’Agglo, Morgane Marty, « pour le travail du conjoint ». Mais aussi celui de la coordinatrice de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Trégor, « pour le logement ».

Reste que cette arrivée survient indépendamment des démarches entreprises pour trouver un remplaçant au Dr Devaux. Le sentiment d’abandon ressenti par de nombreux patients, toujours en quête d’une prise en charge, reste épineux. Y compris pour les élus qui, malgré le cabinet spécialisé missionné, ont fait chou blanc. « C’est un combat de longue haleine… », relève Joël Philippe, le maire de Tonquédec, qui annonce que « l’Agglo organisera une conférence de presse sur le sujet de la santé très prochainement ».

Lire aussi : Médecin dans un petit village, il quitte son cabinet pour travailler à 100 % aux urgences de Lannion

En attendant, deux dentistes devraient faire leur arrivée eux aussi dans la maison de santé de Cavan, fonctionnelle et prisée des patients. D’ores et déjà conquis par la présence de l’IPA : « Leur retour est vraiment positif ! ».

(1) Outre deux médecins généralistes, elle compte kinés, psychologue, infirmiers, diététicienne et sage-femme.

(2) À Cavan le lundi, le mardi et le vendredi matin.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/a-cavan-un-super-infirmier-renforce-la-maison-de-sante-mais-je-ne-remplace-pas-un-medecin-303f7f14-87e3-11ef-9d95-9a2a8aa75177

 

Ouest-France

Carhaix-Plouguer. Une centaine de convives au banquet des jours heureux

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Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal d’opposition à Carhaix, et Ismaël Dupont, secrétaire fédéral du parti communiste finistérien.

Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal d’opposition à Carhaix, et Ismaël Dupont, secrétaire fédéral du parti communiste finistérien. | OUEST-FRANCE

Près d’une centaine de participants a répondu présente au repas des jours heureux organisé par l’antenne Carhaix-Huelgoat du PCF, samedi. « Nous avons tout organisé pour permettre à nos camarades de participer à la manifestation de ce matin à hôpital », ont expliqué les responsables.

Il était plus de 13 h 30 quand tout ce monde est passé à table sans oublier l’actualité.

Pierre-Yves Thomas, conseiller d’opposition au conseil municipal, et Ismaël Dupont, secrétaire fédéral du parti communiste sont intervenus dans l’après-midi en se partageant les thèmes.  Il n’en manque pas », dit Pierre-Yves Thomas :  La manifestation du matin pour l’hôpital est dans toutes les têtes, mais aussi le plan d’austérité préparé par le gouvernement. 

Ont aussi été évoquées  la situation dans les Ehpad et la résistance face à toutes ces décisions .

Ce moment a aussi été l’occasion de prendre un temps de respiration pour parler des jours heureux, en espérant qu’il en reste devant.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/une-centaine-de-convives-au-banquet-des-jours-heureux-9ec13826-b0bd-43cd-b71f-43d1a2e827cf n

 

Mardi de l'éducation populaire du PCF Morlaix avec Morgan Large: cachez ces Algues Vertes et leurs victimes que je ne saurais voir...

15 octobre 2024.

Photo Ismaël Dupont

Photo Ismaël Dupont

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Salle comble pour les mardis de l'éducation populaire avec la journaliste de Radio Kreiz Breizh et de "Splann" Morgan Large et conférence-débat magistrale et passionnante, articles de presse, photos et enregistrements audio à l'appui, sur les morts des algues vertes et sur l'omerta et la désinformation qui règnent sur les causes et les conséquences des algues vertes, liées aux pressions des pouvoirs économiques de l'agro-industrie et du capitalisme bretons, liée de manière ombilicale avec une partie des pouvoirs politiques et médiatiques, et même avec l'état via les préfectures. Citoyen.ne.s, militant.e.s communistes et écologistes, toutes et tous concernés par cette question qui devient une question sociale, environnementale et sociétale majeure, avec des enjeux de santé publique très importants et une actualité locale et régionale de plus en plus aiguë.

Photos Pierre-Yvon Boisnard et Ismaël Dupont

http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2024/10/mardi-de-l-education-populaire-du-pcf-morlaix-avec-morgan-large-cachez-ces-algues-vertes-et-leurs-victimes-que-je-ne-saurais-voir.html

Diaporama : Morgan Large Algues vertes, le ressenti d'une journaliste Morlaix mardi 15 octobre 2024

 

Ouest-France

Trois raisons d’aller au Festival de la Charrette aux Merveilles

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Pour ses vingt ans, le festival de La Charrette aux Merveilles sort le grand jeu. Poésie, slam, contes et récits sont au rendez-vous, du 17 au 30 octobre 2024, dans douze communes du territoire du pays de Morlaix (Finistère).

Le collectif de plusieurs associations, médiathèques et centres sociaux, a concocté un beau programme pour cette 22e édition de La Charrette aux Merveilles.

Le collectif de plusieurs associations, médiathèques et centres sociaux, a concocté un beau programme pour cette 22e édition de La Charrette aux Merveilles. | OUEST-FRANCE

Le festival de La Charette aux Merveilles, dans le pays de Morlaix (Finistère), s’apprête à célébrer ses vingt ans d’existence, du 17 au 30 octobre 2024.

Des spectacles pour les ados

Parmi les vingt-trois spectacles programmés par les médiathèques, centres sociaux et diverses associations dans le pays de Morlaix, plusieurs manifestations s’adressent à un public âgé de plus de 10 ans, voire 13 ans.

LIRE AUSSI : Pour son spectacle, elle a sondé les étudiants de Rennes 2 après le confinement

Ce sera le cas du spectacle original de la comédienne slameuse, Laure Catherin, programmé le 17 octobre au théâtre de Morlaix pour l’inauguration du Festival de la Charette aux Merveilles. Howl 2 122 est un projet d’écriture, de composition musicale et de performance live, proche du rap et du spoken word, destiné à nous rappeler combien le Covid et le confinement ont malmené et détruit la jeunesse de notre pays. Ce sera aussi le cas le 25 octobre à Plougonven avec La conserverie de vieux (Compagnie La Grosse Situation) ou encore le joyeux spectacle Ça rime à tout, d’Hervé Eleouet, le 22 octobre à Taulé.

Des animations plus douces pour les petits

Le public plus jeune aura le droit à des animations plus calmes. À l’image du spectacle Les jardiniers, de Yann Quéré et de Thierry Lahais, qui jouent de la musique avec des instruments insolites et pour le moins inattendus : un saxosoir, des pots de fleurs qui sonnent comme des gongs… Ce spectacle, joué le 19 octobre à Plourin-lès-Morlaix, bénéficie d’une double programmation.

C’est aussi le cas de Pleure pas bonhomme, qui passera mardi 22 octobre à Carantec et le lendemain dans la salle du Cheval-Blanc de Plourin-lès-Morlaix, ainsi que du Paradis chromatique du vieil Éli, programmé mercredi 23 octobre au Roudour de Saint-Martin-des-Champs et le lendemain dans la salle du Cheval-Blanc de Plourin-lès-Morlaix.

Gratuits ou à petit prix

La plupart des spectacles sont gratuits. Pour d’autres comme Wata, le 20 octobre à Plouezoc’h, il faudra débourser 2 €. Pour 42 195, le marathon d’une vie, à Plourin-lès-Morlaix, l’entrée est à 5 €. Le spectacle inaugural, le 17 octobre, fait figure d’exception, avec des tarifs s’échelonnant entre 12 et 22 €.

La réservation est indispensable pour tous les spectacles. Tout le programme est disponible sur le site charretteauxmerveilles.over-blog.com.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/trois-raisons-daller-au-festival-de-la-charrette-aux-merveilles-7a700dd0-88ae-11ef-9d52-666b76e7521b

 

Ouest-France

Plougasnou. De nouvelles fresques sur les murs de Kérénot

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| OUEST-FRANCE

Depuis plusieurs années, l’artiste Nicolas Perruche partage sa vision du monde animal à l’intérieur de nombreux abribus de Plougasnou, au Diben, à Kerbabu ou encore en direction de Térénez. Cette fois-ci, c’est sur les murs d’enceinte de l’école de Kérénot que l’on peut découvrir les œuvres du peintre dessinateur. À la demande de l’école qui souhaitait marquer son identité, entre terre et mer, il a dessiné et peint les six animaux choisis par les enfants : renard, hérisson, bécasse, dauphin, homard et thon. De leur côté, les enfants ont peint toutes les ombres.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plougasnou-29630/de-nouvelles-fresques-sur-les-murs-de-kerenot-b87b659e-4dda-4235-b248-bf1c6e7c2389

Nicolas Perruche

 

Ouest-France

Urgences de Carhaix : un nouveau rassemblement organisé ce mercredi, à 18 h, devant l’hôpital

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Le maire de Carhaix (Finistère) Christian Troadec fera un compte rendu du comité de suivi du protocole de sortie de crise, mercredi 16 octobre 2024, à 18 h, devant l’hôpital.

Le maire de Carhaix Christian Troadec fera un compte rendu du comité de suivi du protocole de sortie de crise, mercredi soir à 18 h devant l’hôpital.

Le maire de Carhaix Christian Troadec fera un compte rendu du comité de suivi du protocole de sortie de crise, mercredi soir à 18 h devant l’hôpital. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Mercredi 16 octobre 2024, le deuxième comité de suivi du protocole de sortie de crise de l’hôpital de Carhaix (Finistère) se déroulera en préfecture, à Quimper, à partir de 14 h 30. Les défenseurs de l’hôpital attendent la réouverture 24 heures sur 24 du service des urgences de l’hôpital, quatre jours après la manifestation qui a attiré des milliers de personnes.

Christian Troadec, maire de Carhaix, annonce qu’il fera un compte rendu de cette réunion devant les défenseurs de l’hôpital à 18 h, mercredi soir. Rendez-vous est donné devant le hall d’entrée du centre hospitalier.

Les autres signataires invités

« Les autres signataires du protocole d’accord sont aussi évidemment invités à venir s’exprimer devant la population, explique-t-il. L’espoir est de pouvoir annoncer aux gens du Centre-Bretagne la réouverture 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 des urgences, conformément au protocole d’accord signé par l’État, le 27 octobre dernier, il y a presque un an. L’État doit tenir ses engagements. Un an ça suffit ! »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/urgences-de-carhaix-un-nouveau-rassemblement-organise-ce-mercredi-a-18-h-devant-lhopital-5957630a-8944-11ef-a747-441efd5dcd49

 

Ouest-France

REPORTAGE. Des milliers de Centre-Bretons en colère luttent pour leur hôpital, à Carhaix

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Entre 3 500 personnes, selon la gendarmerie, et 10 000 personnes, selon les organisateurs, ont manifesté à Carhaix (Finistère) ce samedi 12 octobre 2024, pour exiger la réouverture permanente du service des urgences et défendre l’hôpital public.

Le rassemblement s’est déroulé devant l’entrée de l’hôpital carhaisien.

Le rassemblement s’est déroulé devant l’entrée de l’hôpital carhaisien. | KÉVIN GUYOT, OUEST-FRANCE

« La dégradation de notre patrimoine social est insupportable, en particulier concernant la santé. » En colère, Michel Mieussens et Françoise Le Clec’h, 70 ans, n’ont pas hésité longtemps avant de venir grossir les rangs de la manifestation pour exiger la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de Carhaix (Finistère), ce samedi 12 octobre 2024.

Voir aussi : « On va gagner » : plusieurs milliers de manifestants pour les urgences de Carhaix, ce midi

À 11 h 30, la foule colorée par des dizaines de drapeaux et de pancartes est déjà massée devant l’estrade, à l’entrée de l’hôpital. Sur la façade de l’établissement, une grande banderole est déployée. « L’urgence, c’est l’hôpital », peut-on y lire. Les premiers « Carhaix, Carhaix, résistance ! » résonnent sous une pluie fine pendant que des fumigènes sont allumés sur le balcon du centre hospitalier.

Banderole et fumigènes au balcon de l’hôpital. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Selon la gendarmerie, 3 500 personnes participent au rassemblement, contre 10 000 selon les organisateurs. L’appel à la mobilisation a été entendu dans cette ville de 7 200 habitants, dont de nombreux commerces ont baissé le rideau en solidarité. À la tribune, les discours de personnalités politiques allant de Philippe Poutou, porte-parole du NPA - L’anticapitaliste, à Corentin Le Fur, député Droite républicaine des Côtes-d’Armor, s’enchaînent. Syndicalistes et défenseurs de l’hôpital prennent aussi la parole.

La foule s’est massée devant l’entrée de l’hôpital. Ils étaient entre 3 500 (selon la gendarmerie) et 10 000 (selon les organisateurs). | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

« Nous envisageons une action de groupe »

« Un grand effort a été fait car toutes les formations démocratiques prennent la parole pour soutenir ce combat transpartisan », salue Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix, figure de proue du mouvement.

Christian Troadec a pris la parole au début du rassemblement, demandant le respect du protocole de sortie de crise. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Mélanie Thomin, députée Parti socialiste du Finistère, fustige « l’absence de réaction de l’État, l’inaction de l’Agence régionale de santé » et les convocations en garde à vue de militants. Ce samedi, c’est plus largement l’hôpital public et l’accès aux soins pour tous qui sont défendus.

 

Mélanie Thomin, députée PS du Finistère. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

 

Lire aussi : Défense de l’hôpital de Carhaix : « On n’a pas l’habitude de se laisser faire »

Tous réclament le respect du protocole de sortie de crise, signé en préfecture en octobre 2023, dont l’engagement principal était la réouverture des urgences. La pression est mise sur le comité de suivi, qui se réunit le 16 octobre à la préfecture de Quimper : « Nous envisageons une action de groupe pour manquement aux obligations de soin. On aura besoin de vos signatures pour porter ce recours en justice », lance Annie Le Guen, coprésidente du comité de défense.

Un cortège vers la gendarmerie

Peu après 13 h, Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance, invite la foule à prendre la direction de la gendarmerie, « symbole de l’État », située à quelques centaines de mètres. Sur place, malgré la présence du bagad de Carhaix en tête, la situation se tend légèrement avec des jets de pétards, avant un rapide retour au calme.

C’est la fin de la manifestation, mais pas des espoirs. La réouverture rapide des urgences est attendue, au risque de voir la colère passer une étape supplémentaire, dans une ville qui « ne lâchera rien ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/reportage-des-milliers-de-centre-bretons-en-colere-luttent-pour-leur-hopital-a-carhaix-df791944-8898-11ef-a747-441efd5dcd49

 

Ouest-France

REPORTAGE. Précis, rapides… Ils se sont affrontés pour savoir qui ouvrait le mieux les coquillages

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Le Concours régional des écaillers Bretagne nord se tenait à Morlaix (Finistère), samedi 12 octobre 2024. Trois épreuves avaient lieu, dont l’ouverture de 48 huîtres et la réalisation d’un buffet de fruits de mer, pour déterminer qui était le meilleur.

Tiphaine Seguin, chef de cuisine à la Maison de l’océan, à Brest, a participé au Concours régional des écaillers Bretagne nord, à Morlaix (Finistère), le 13 octobre 2024. En 2023, il l’avait emporté.

Tiphaine Seguin, chef de cuisine à la Maison de l’océan, à Brest, a participé au Concours régional des écaillers Bretagne nord, à Morlaix (Finistère), le 13 octobre 2024. En 2023, il l’avait emporté. | OUEST-FRANCE

« On cherche le savoir, le savoir-faire et le savoir-être », résume Hélène Clautour, présidente du syndicat des écaillers. Samedi 12 octobre 2024, le Concours régional des écaillers Bretagne nord avait lieu, à Morlaix (Finistère). Cinq concurrents se sont affrontés, lors de trois épreuves.

La première était une épreuve de connaissance, avec dix questions sur le monde conchylicole. La deuxième épreuve, plus spectaculaire, consistait à ouvrir 48 huîtres, « 24 creuses, numéro 3, 12 plates et 12 spéciales », énumère Stéphanie Collec, secrétaire du Comité régional de la conchyliculture Bretagne nord, le plus rapidement possible, tout en dressant le mieux possible son plateau.

Lors du Concours régional des écaillers Bretagne nord à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024, les cinq concurrents ont notamment dû ouvrir 48 huîtres et les présenter correctement. | OUEST-FRANCE

« On vise l’excellence »

Rapidement, le départ est donné. Certains travaillent des gants, d’autres non. Rapides, assurés, les professionnels ouvrent les huîtres, sous les yeux des curieux. Chez eux, pas d’hésitation dans le geste. Catherine Alvado, ostréicultrice à Plougasnou, à Térénez, est jury pour la première fois. Elle décrit : « Il ne faut pas que le manteau, la partie noire à l’intérieur du coquillage, soit baissé. L’huître doit être posée bien à plat, pour être bien étalée, et qu’elle ait toujours son eau. Elles ne doivent pas se chevaucher les unes les autres. »

Avec des gestes rapides et assurés, les concurrents du Concours régional des écaillers Bretagne nord qui avait lieu à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024, ouvrent les huîtres et les disposent sur un plateau. | OUEST-FRANCE

Pour les professionnels, savoir ouvrir correctement une huître et bien la présenter est important. Il faut plusieurs années, pour avoir un mollusque de qualité. Un membre du jury résume : « Trois ans de travail peuvent être gâchés par une mauvaise ouverture. On vise l’excellence. »

Un jury analyse la qualité de l’ouverture des huîtres des compétiteurs du Concours régional des écaillers Bretagne nord, à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE

Tiphaine Seguin, chef de cuisine à la Maison de l’océan, à Brest, vainqueur du concours en 2023, donne quelques conseils, pour bien ouvrir les fameux coquillages. « Pour une huître creuse, il faut la prendre aux deux tiers », décrit-il en positionnant sa main autour de la coquille, jusqu’à laisser seulement un tiers visible. « Vous tomberez sur le côté, reprend-il. Ensuite, il faut jouer un peu avec l’huître, vous l’inclinez, poursuit-il en insérant son couteau, vous sectionnez le nerf, et vous avez une huître bien ouverte. » Facile.

Il faut empoigner par-derrière les huîtres plates, « jouer un peu avec le couteau, une fois que vous êtes rentré, on incline et on sectionne le nerf ». Le professionnel conseille de se protéger les mains, « avec un torchon par exemple », pour éviter de se couper avec le coquillage. Lors de la dernière épreuve, les cinq concurrents ont à nouveau dû ouvrir différents coquillages, pour préparer un buffet de fruits de mer.

Au terme de la compétition, c’est Gabriel Hantrais, venu d’Ille-et-Vilaine, qui l’a emporté, devant le brestois Tiphaine Seguin. Tous deux sont qualifiés pour la finale nationale, qui aura lieu en février à Paris.

https://www.ouest-france.fr/insolite/reportage-precis-rapide-ils-se-sont-affrontes-pour-savoir-qui-ouvrait-le-mieux-les-coquillages-0bdbdbf0-8887-11ef-a747-441efd5dcd49 

 

Ouest-France

À Morlaix, 150 personnes réunies en soutien à Gaza et au Liban, ce samedi

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À Morlaix (Finistère), 150 personnes ont répondu à l’appel à manifester de l’Association France Palestine solidarité, samedi 12 octobre 2024, à 17 h.

Environ 150 personnes manifestent en soutien à la Palestine.

Environ 150 personnes manifestent en soutien à la Palestine. | OUEST-FRANCE

À Morlaix (Finistère), 150 personnes ont répondu à l’appel à manifester de l’Association France Palestine solidarité (AFPS), samedi 12 octobre 2024, à 17 h. La mobilisation a pris le départ depuis la place Puyo, près de la Manufacture. « Stop aux bombardements, de Gaza au Liban », scandent les manifestants. Ils portent de nombreux drapeaux de la Palestine et certains arborent aussi des photos d’habitants de Gaza, décédés dans le conflit. « Beyrouth, Gaza, cessez-le-feu immédiat », crient-ils également.

Les manifestants en soutien à Gaza et au Liban étaient environ 150 à Morlaix (Finistère), samedi 12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE

Dans le cortège, deux jeunes hommes, Thomas et Antoine, qui participent habituellement peu à ce genre de mobilisation. Mais « de voir que le conflit s’élargit, s’intensifie et prend vraiment une dimension régionale », les a incités à se déplacer aujourd’hui.

D’autres associations associées à la mobilisation

En plus de l’AFPS, la Ligue des droits de l’Homme, Amnesty International, le Mouvement pour la paix, les syndicats FSU et Solidaires, le Parti socialiste, le Parti communiste français, France insoumise, EELV, l’UDB (union démocratique bretonne) font partie de la manifestation.

Le cortège de 150 manifestants en soutien à la Palestine et au Liban c’est arrêté place des Otages, à Morlaix (Finistère), samedi 12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE

Comme depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, l’association demande un cessez-le-feu immédiat sur Gaza, mais aussi l’arrêt de «l’agression israélienne contre le Liban », explique-t-elle.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-150-personnes-reunies-en-soutien-a-gaza-et-au-liban-ce-samedi-265b56ae-8869-11ef-a747-441efd5dcd49

 

Ouest-France

Centrale à gaz de Landivisiau : huit manifestants condamnés à la prison avec sursis

Adélaïde HASLE TIENGOU

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À la suite de manifestations contre la construction d’une centrale à gaz à Landivisiau, en février et mars 2019, huit personnes ont été condamnées à de la prison avec sursis par la cour d’appel de Rennes.

Huit personnes ont été condamnées par la cour d’appel de Rennes (photo d’illustration).

Huit personnes ont été condamnées par la cour d’appel de Rennes (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Huit personnes ont été condamnées par la cour d’appel de Rennes, vendredi 11 octobre 2024, à de la prison avec sursis. Elles étaient notamment poursuivies pour des dégradations de biens, en l’occurrence des barrières de sécurité, en marge de manifestations contre la construction d’une centrale à gaz, en février et mars 2019, à Landivisiau (Finistère).

Une vive tension

Le 23 février 2019, une centaine de personnes s’étaient introduites sur le site des travaux de construction de la centrale, en marge d’une manifestation. La tension avait été vive et des personnes avaient repoussé les forces de l’ordre.

Le 23 janvier 2020, le tribunal correctionnel de Brest avait condamné sept d’entre elles, à des peines amende pour refus de prélèvement ADN. Six avaient été relaxées pour dissimulation de leur visage. Les huit prévenus avaient été rejugés par la cour d’appel de Rennes le 13 septembre 2024.

Prison avec sursis

Dans une décision du 11 octobre 2024, sept des prévenus sont condamnés à deux mois de prison avec sursis pour dégradation de biens ; le huitième, à trois mois avec sursis pour dégradation de biens et violences aggravées sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Trois d’entre eux ont également été condamnés à des peines amende de 300 euros (de 100 à 200 euros assorties du sursis) pour refus de prélèvement ADN.

Sur la réparation des dommages s’élevant à 26 217 euros concernant la dégradation du matériel de la Centrale électrique, la cour d’appel a confirmé le jugement de première instance pour six des prévenus.

La cour d’appel a, cependant, débouté la SAS Compagnie électrique concernant un éventuel préjudice moral.

https://www.ouest-france.fr/societe/justice/centrale-a-gaz-de-landivisiau-huit-manifestants-condamnes-a-la-prison-avec-sursis-2115f45a-87e3-11ef-9d52-666b76e7521b

 

Ouest-France

INFO OUEST-FRANCE. Pourquoi la SNSM ne peut toujours pas utiliser ses nouveaux navires de sauvetage

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La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) renouvelle ses vedettes hauturières, ses plus gros navires. Les premières unités ont été livrées en retard mais les tests donnent entière satisfaction. Sauf que la SNSM et les affaires maritimes s’opposent sur deux points. Selon nos informations, les discussions, houleuses, sont remontées jusqu’au ministre de la Mer. Et pour l’instant, la SNSM n’a pas le droit de les utiliser pour sauver des vies.

Le nouveau NSH1 « Mona Rigolet II », de la station SNSM de Goury, près de La Hague (Manche).

Le nouveau NSH1 « Mona Rigolet II », de la station SNSM de Goury, près de La Hague (Manche). | OUEST-FRANCE

Pour la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), cela aurait dû être Noël avant l’heure. La célèbre institution commence, depuis cet été, à recevoir ses nouveaux navires. Nom technique : NSH1, pour navire de sauvetage hauturier de première classe.

Plus gros navires de la flotte de la SNSM, qui compte plus de 800 unités (du jet-ski aux plus gros navires), les navires hauturiers de classe 1 sont utilisés pour sauver des vies en haute mer, dans des conditions parfois extrêmes. Les nouveaux modèles, longs de 17,5 mètres, viennent remplacer les canots tout temps (CTT).

Ils abordent aussi une nouvelle livrée. Exit le vert et orange traditionnel, le célèbre designer français Philippe Starck a imaginé un mélange blanc, gris et orange.

Après le drame de l’Aber Wrac’h en 1986, où cinq bénévoles de la SNSM ont perdu la vie en sortant secourir un voilier, un « grand plan national a été mis en place pour moderniser la flotte. Les premiers canots tout temps arrivent à la fin des années 80, début des années 90. Leur durée de vie est de 30 à 35 ans, donc aujourd’hui, il faut les remplacer », explique Baptiste Fantin, directeur technique national de la SNSM et bénévole depuis 1995.

C’est un chantier girondin, Couach, qui a remporté l’appel d’offres. « Nous avons commandé 10 navires en 2022, cinq de plus en 2023. Et nous travaillons en ce moment pour les commandes à passer en 2025 », poursuit le directeur technique.

Nouvelles commandes en 2025

La SNSM aurait besoin de commander « 4 ou 5 navires hauturiers de plus en 2025 », révèle Olivier Stosskopf, le directeur technique adjoint. Mais la SNSM est freinée par son budget, déjà réduit de 2 millions d’euros par l’État lors de la présentation du projet de loi de finance 2025 ce jeudi 10 octobre.

En plus des dons et de ce budget alloué par l’État, le SNSM dépend fortement des subventions accordées par les départements et régions. Or « certains départements et régions nous ont déjà prévenus qu’ils vont les réduire. Et donc nous, on réduit nos commandes », poursuit-il, sans souhaiter donner de noms des collectivités concernées.

Tous les canots tout temps ne seront pas remplacés, ou certains le seront par des unités plus petites et moins coûteuses. « Dans certains ports, le nombre de pêcheurs a fortement diminué en 30 ans, les besoins ne sont plus les mêmes », relève ainsi Olivier Stosskopf.

Pour le moment, deux NSH1 ont été livrés. Un à la station de La Cotinière, sur l’île d’Oléron et l’autre à celle de Goury, près de La Hague. La station de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) devrait recevoir son navire très prochainement. Celle de l’Herbaudière, sur l’île de Noirmoutier, en possède également un, mais il s’agit d’un prototype, opérationnel depuis février 2024. Celui-ci aborde d’ailleurs l’ancienne livrée verte et orange.

Bateau « nouvelle génération »

Stéphane Lebreton, président de cette station, l’apprécie grandement. « Tout a été pensé pour la sécurité. À l’intérieur, dans la timonerie, on a de l’espace. Ça apporte beaucoup de confort. On sent que c’est un bateau nouvelle génération », liste-t-il.

La direction technique de la SNSM a pu échanger avec le patron de la station de Goury, qui a testé le navire « dans des creux de 4 mètres, en sortant du bassin d’Arcachon », relate Olivier Stosskopf. « Selon lui, le bateau est extraordinaire. Sur les anciens canots, nous devions porter des casques à l’intérieur tellement c’était bruyant. Ce n’est plus le cas sur les nouveaux modèles », poursuit-il.

L’ergonomie a été entièrement repensée, et un nouveau système de récupération des naufragés, installé. « Ce système dit d’écope ressemble à un plateau grillagé. Il descend dans l’eau et permet de remonter un naufragé à l’horizontale. C’est beaucoup plus pratique que sur les anciens CTT où nous avions une potence et où il fallait passer la personne secourue dans un harnais », apprécie-t-il.

Problème des radeaux de survie

Mais le programme a pris du retard. Le navire de la station de Goury par exemple, devait être livré fin janvier 2024. Pour cause de « problèmes d’homologation », rapportaient à ce moment nos confrères du marin, la livraison a été repoussée au printemps, et a eu lieu finalement fin juillet. Sauf… que les équipes de la SNSM ne peuvent toujours pas les utiliser en condition réelle, a appris Ouest-France. Seule la formation est autorisée.

Deux points, demandés par les affaires maritimes, sont à revoir. Le premier concerne « les navires de la Cotinière et de Goury. Les affaires maritimes n’ont pas validé la position des radeaux de survie, et ont demandé au chantier Couach de la revoir. Il faut réétudier un emplacement, le valider, refaire le support, donc cela demande des études, un prototype, l’industrialisation… nous espérons que cela ne prenne qu’un mois ou deux », révèle Olivier Stosskopf.

Les émissions de la discorde

Mais dans un courrier des affaires maritimes adressé à Ouest-France début octobre, un autre point d’achoppement entre les deux organismes émerge. Le dossier des NSH1 « est bien connu et a fait l’objet de très nombreux échanges avec la SNSM. […] À ce stade, la SNSM estime qu’elle n’est pas en mesure de respecter la réglementation environnementale spécifique à la zone Manche-Mer-du-Nord, s’agissant de l’annexe VI de la convention MARPOL relative aux émissions de Nox (oxyde d’azote), connue sous le nom de TIER 3 ».

Un point qui paraît bien technique, mais qui a des répercussions immédiates pour la SNSM. Il s’agit d’une obligation, sur certains navires puissants naviguant dans ces deux mers, d’installer un dispositif anti-pollution. Un « pot catalytique », image Olivier Stosskopf, ce système qui réduit les émissions de nos voitures.

Mais ce pot catalytique pèse, pour les NSH1, « entre 700 et 900 kg. Et il nous coûte 150 000 € de plus par bateau », explique le directeur technique adjoint.

La SNSM a rapporté ce problème aux affaires maritimes, expliquant aussi ne pas avoir reçu de réponse des industriels concernant les conséquences d’une rentrée d’eau de mer dans ce système qui fonctionne « à partir de 250 degrés ». Armée de ces arguments, la SNSM a demandé une dérogation aux affaires maritimes.

Ces dernières, dans leur courrier, expliquent « avoir accordé, le 21 avril 2023, un délai de deux ans afin que la SNSM puisse proposer une solution de sortie cohérente ».

Mais d’après la SNSM, ce délai était « ambigu. Nous l’avons interprété comme voulant dire que les bateaux mis en construction à partir d’avril 2025 devraient être équipés de ce dispositif. Alors que pour eux, ça voulait dire qu’à partir de cette date, tous les navires, même ceux construits avant, devront en être équipés », affirme Olivier Stosskopf.

Selon le directeur technique adjoint, ce dispositif obligatoire ne serait utilisé « que pendant 30 % du temps en mer. Or les navires de pêches de cette taille sortent des milliers d’heures par an. Nos navires sortent, en moyenne, entre 50 et 100 heures par an ».

Négociations au plus haut niveau

Autre argument : selon lui, les sociétés de sauvetage en mer d’autres pays, comme le Royaume-Uni, ont le droit de bénéficier d’exemption. La SNSM demande donc le même passe-droit. Pour le moment, cette obligation concerne seulement le navire de la station de Goury, qui navigue en Manche et en mer du Nord.

Mais des négociations internationales sont en cours pour faire appliquer prochainement la même obligation en Méditerranée . « Et un jour, ce sera au tour de l’Atlantique », suppose Olivier Stosskopf. Si la SNSM doit équiper ses 15 navires commandés, cela représenterait un surcoût de 2,25 millions d’euros. Plus, encore, si elle commande comme prévu d’autres NSH1 en 2025.

Les deux parties ont confirmé à Ouest-France que ce sujet est négocié ces jours-ci entre l’amiral Emmanuel de Oliveira, président de la SNSM, et le nouveau ministre de la Mer, Fabrice Loher.

En attendant la fin de ces échanges, les anciens canots tout temps sont « conservés. Le temps que les équipes se familiarisent avec les nouveaux moyens, il y a une période de tuilage », conclut de son côté Baptiste Fantin. Les sauvetages en haute mer sont donc toujours assurés, mais pour le confort et la sécurité des équipages de la SNSM, il faudra encore patienter.

https://www.ouest-france.fr/mer/snsm/info-ouest-france-pourquoi-la-snsm-e-peut-toujours-pas-utiliser-ses-nouveaux-navires-de-sauvetage-385e7000-8622-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Ouest-France

Hôpital de Carhaix : à quoi s’attendre lors de la manifestation pour les urgences du 12 octobre ?

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La mobilisation de ce samedi 12 octobre 2024 pour exiger la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de Carhaix (Finistère) s’annonce très suivie. Où se garer ? Qui sera présent ? À quelle heure ? Voici le programme de la journée.

Ici, en mars 2023, une mobilisation concernant la sauvegarde du service de maternité avait réuni plus de 5 000 personnes.

Ici, en mars 2023, une mobilisation concernant la sauvegarde du service de maternité avait réuni plus de 5 000 personnes. | ARCHIVES THIERRY CREUX, OUEST-FRANCE

C’est ce samedi 12 octobre 2024 qu’est organisé le rassemblement pour exiger la réouverture complète des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère). Une matinée dédiée à la revendication mais aussi à la recherche de solutions. Voici comment la manifestation va s’organiser à Carhaix.

Où cela se déroulera-t-il ?

La matinée va s’organiser en deux temps. Le premier, c’est au Karaez Park, à partir de 8 h 30 où un forum sur la gestion hospitalière en Bretagne est organisé par l’association Bretagne majeure. De nombreux élus, professionnels de santé et comités de défense d’hôpitaux sont attendus.

Le deuxième, c’est à partir de 11 h 30 devant l’entrée de l’hôpital de Carhaix, à l’appel du comité de défense et du comité de vigilance de l’hôpital. Le rassemblement sera rythmé de prises de paroles.

Qui sera présent ?

Les appels à manifester ont été lancés par dizaines ces dernières semaines de la part d’élus locaux, d’associations, de collectivités, de syndicats, de commerces, de professionnels de santé… Des appels relayés au-delà du Centre Ouest Bretagne. Des parlementaires et des comités de défenses d’autres hôpitaux ont annoncé se joindre à cette mobilisation. Les habitants seront aussi présents. Sans oublier la catapulte, symbole de la lutte pour l’hôpital.

À combien de manifestants s’attendre ?

C’est difficile à prédire, mais on peut s’attendre à une forte mobilisation. La première manifestation concernant les urgences en septembre 2023 avait réuni 1 500 personnes. Quelques mois plus tôt, alors que l’avenir du service maternité inquiétait, ce sont 5 000 à 10 000 personnes qui avaient défilé en ville.

S’il préfère ne pas donner un chiffre, Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance, estime qu’un objectif est déjà atteint : « On a réussi à faire bouger toute la Bretagne. Il y a des collages à Rennes, à Redon, à Vitré… On a fédéré du monde. Quand je vois le nombre d’appels à manifester, c’est énorme. Il y a une unité générale. On espère que ça se concrétisera par une présence physique. »

Où se garer ?

L’hôpital de Carhaix se situe à quelques centaines de mètres du centre-ville, qui compte de nombreux parkings. Mais la circulation pourrait être compliquée car des travaux ont actuellement lieu sur une portion de l’axe principal du centre-ville, rue Félix-Faure.

Le parking de la place de Verdun, devant l’église Saint-Trémeur, ou celui de l’école de la République sont situés à proximité de l’hôpital. Un peu plus loin, il sera aussi possible de stationner sur la place de la Tour-d’Auvergne, sur le parking situé de l’église de Plouguer, rue de Brest, mais également sur celui de la rue Ernest-Renan.

Attention, il ne sera en revanche pas possible de laisser sa voiture sur la place du Champ-de-Foire en raison du marché hebdomadaire.

Le service Hep Le Bus ! suspendu

Poher communauté fait savoir que le service de transport gratuit Hep Le Bus ! sera suspendu entre 11 h 30 et 13 h ce samedi, le temps de la manifestation.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/hopital-de-carhaix-a-quoi-sattendre-lors-de-la-manifestation-pour-les-urgences-du-12-octobre-b3c0ed28-879d-11ef-a747-441efd5dcd49

 

Ouest-France

Isabelle Huppert, Public Enemy… De New York à Paris, le photographe des stars expose à Morlaix

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Connu pour ses photos de mode et ses portraits de stars, Geoffroy de Boismenu, qui vit dans le quartier de Primel à Plougasnou (Finistère), expose jusqu’au 24 novembre 2024 à Morlaix, au Sew et au Tempo.

Geoffroy de Boismenu, photographe facétieux de la presse de mode depuis les années 90.

Geoffroy de Boismenu, photographe facétieux de la presse de mode depuis les années 90. | OUEST-FRANCE

Il fallait oser photographier les chaussettes dépareillées de Francis Ford Coppola que le cinéaste enfile, pour se prouver tous les matins qu’il est libre. Geoffroy de Boismenu l’a fait. Photo décalée au milieu des portraits tout aussi décalés. « Je n’ai jamais cessé de faire des portraits », souligne l’homme qui a, en ce moment, les honneurs de la Galerie du Léon et du Tempo au Sew. L’artiste y expose ses photos jusqu’au dimanche 24 novembre 2024.

Humour, dérision et regard décalé

Dans cette exposition soutenue par Wart et La Salamandre, s’épanouissent l’humour, la dérision et le regard décalé sur le monde de ce photographe de mode. Elle réunit plus d’une centaine de photos. Une partie en noir et blanc « parce que plus réaliste, même si j’ai de la couleur. » Une grande partie est constituée de photos de commandes publiées dans la presse magazine.

 

Les portraits imposants de Geoffroy de Boismenu au Tempo. | OUEST-FRANCE

 

Ses premiers portraits, réalisés dans la perspective d’amorcer « une série cohérente, furent ceux du curé du village de ma mère, de son coiffeur, de la marchande d’articles de pêche et des paysans alentour. Je les ai tous photographiés en noir et blanc, en lumière naturelle et sur un fond blanc. Ce sont eux que j’ai présentés aux journaux quand j’ai commencé à montrer mon travail », raconte le photographe qui a ses attaches à Primel.

Il a « shooté » Public Enemy

Installé à New York dans les années 90, il shoote des artistes dont la cote commence alors à exploser comme Biggie avant son premier album, le groupe de RZA et Prince Paul, des légendes comme Public Enemy, célèbre groupe de hip-hop. Il travaille pour des labels et des magazines, s’intègre vite au circuit hip-hop de la ville et se constitue un beau fonds photographique personnel.

« Plus tard, je me suis mis à la couleur et j’ai essayé une autre façon de faire, une autre mise en scène. C’est mon expérience de photographe de mode qui m’a permis de passer ce cap… Pas de lumière ajoutée, pas de pied photo, pas d’assistant, pas d’action superficielle, une focale normale, des prises de vues in situ, ce genre de choses. »

Portraits de stars, galerie du Léon. | OUEST-FRANCE

Lire aussi : Dans le pays de Morlaix, un projet innovant pour penser l’Ehpad de demain

Il restait caché derrière un buisson, une porte entrouverte ou coincé entre deux poubelles. « Le modèle n’était parfois plus très conscient de l’endroit exact où je me trouvais. C’est comme ça que j’ai photographié Isabelle Huppert. »

Puis il revient au noir et blanc, avec des photos «   sur fond blanc qui met davantage en avant la chair et les tissus. » D’une grande force, leur mise en scène sur les murs du Tempo ne devrait laisser personne indifférent.

Pratique : exposition jusqu’au dimanche 24 novembre 2024, galerie du Léon au Sew et au Tempo.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/isabelle-huppert-public-enemy-de-new-york-a-paris-le-photographe-des-stars-expose-a-morlaix-9d51623e-8630-11ef-b6fa-b23d57e555f7

 

Ouest-France

Voiles de Camaret : des démissions dans l’air

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Alain Sevellec, le président historique de l’association Voiles de Camaret (Finistère) annonce avoir démissionné. Deux autres administrateurs quittent également l’aventure.

Le port de Camaret-sur-Mer était à la fête dimanche 18 août 2024, pour la seconde journée des Voiles de Camaret.

Le port de Camaret-sur-Mer était à la fête dimanche 18 août 2024, pour la seconde journée des Voiles de Camaret. | OUEST-FRANCE

Dans une newsletter transmise aux abonnés numériques de l’événement maritime, mercredi 25 septembre 2024, le président historique de l’association Voiles de Camaret annonce avoir démissionné et s’en explique. « Après une fête réussie, j’ai malheureusement constaté une prise de distance d’une partie majoritaire du conseil d’administration par rapport à mes convictions, à mon engagement, à ma personne ».

Vers « de nouvelles aventures »

Dimanche 29 septembre, nouveaux départs. Ils sont aussi annoncés par le président démissionnaire et via les listes de mailing de l’association. « Après ma démission, deux membres du conseil d’administration, Frédéric Letur, cheville ouvrière du site internet, et Marithé, mon épouse, ont aussi signifié leur désir de quitter Voiles de Camaret et s’impliquer avec moi dans de nouvelles aventures, plus près des marins, plus près des bateaux. »

« Pas plus longtemps dans cette ambiance »

Dans sa lettre de démission consultable sur internet, Frédéric Letur, basé en Haute-Savoie, détaille en plusieurs paragraphes « l’attitude de certains membres du conseil d’administration qui a consisté depuis cette fête à ne faire que critiquer ce qui a été fait […] J’ai le sentiment de me trouver face à des personnes qui ne font rien […] Je ne me vois pas travailler plus longtemps dans cette ambiance. »

À découvrir

Contacté jeudi 10 octobre 2024, Alain Sevellec explique : « Rien n’est officiellement fait et reste soumis à la prochaine assemblée générale de l’association ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/camaret-sur-mer-29570/voiles-de-camaret-des-demissions-dans-lair-d69ab1c8-8665-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Ouest-France

À Morlaix, où sont les 1,5 million d’euros de Rebond industriel ? Le sénateur Fichet s’en inquiète

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En 2023, Morlaix communauté était lauréat du dispositif financier Rebond industriel, qui débloquait une enveloppe d’1,5 million d’euros pour soutenir les projets industriels du secteur. En 2024, alors que cinq entreprises avaient été identifiées, seules deux ont bénéficié de fonds. Le sénateur Jean-Luc Fichet va écrire au Premier ministre, pour en savoir plus.

Morlaix communauté a été la première agglomération bretonne lauréate du dispositif Rebond industriel.

Morlaix communauté a été la première agglomération bretonne lauréate du dispositif Rebond industriel. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le sénateur du Finistère, Jean-Luc Fichet, a évoqué, jeudi 10 octobre 2024, le dispositif Rebond industriel. En janvier 2023, Morlaix communauté en avait été lauréat, ce qui lui donnait accès à une enveloppe d’1,5 million d’euros, pour soutenir le développement de projets industriels dans le secteur.

Un bureau d’études à 150 000 €

Un bureau d’études, « payé 150 000 € », pointe le sénateur, avait été missionné pour identifier les entreprises qui cochaient toutes les cases pour bénéficier de cet argent. Cinq avaient été retenues, susceptibles d’obtenir un financement. Il s’agissait d’Hemarina, Ineo defense, Sermeta, Bosch et Primel gastronomie. Un comité de pilotage territorial avait également validé ces entreprises.

 

Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, fait le point sur les dossiers de la rentrée. | OUEST-FRANCE

 

Finalement, en mai 2024, à la surprise de plusieurs acteurs du secteur, dont le maire de Morlaix, Jean-Paul Vermot, seules deux entreprises avaient bénéficié de fonds, sans que l’enveloppe totale d’1,5 million d’euros ne soit consommée. Il s’agissait de Bosch, à Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner, et Primel gastronomie, à Plougasnou. « Les trois autres sont en attente », note le sénateur.

Pour lui, ce retour en arrière par rapport aux avis du bureau d’études et du Copil (Comité de pilotage) est « un désastre pour le territoire de Morlaix communauté. Nous avions incité ces entreprises à aller vite », pointe-t-il. « Je pars du principe qu’à partir du moment où on paye un bureau d’études 150 000 € pour étudier cinq dossiers, on peut imaginer que tous les obstacles sont levés et que les dossiers vont aller vite et être financés si les crédits sont en place », s’agace-t-il.

Ministre, Premier ministre : le sénateur veut une réponse

Rapidement, au printemps 2024, le sénateur avait écrit au ministre de l’Industrie, sans réponse. Il avait inscrit une question orale, afin d’avoir un retour, mais l’Assemblée nationale a été dissoute. Il a ensuite écrit un courrier au Premier ministre Gabriel Attal, là aussi sans réponse.

Il annonce donc : « Je vais réécrire à Michel Barnier, le nouveau Premier ministre. » La situation pose plusieurs questions : à savoir, qu’est devenu le restant de l’enveloppe d’1,5 million d’euros, mais aussi, « quid des entreprises ciblées mais qui n’ont pas fait l’objet de financement à l’heure actuelle ? ». Il espère cette fois-ci que ses demandes ne resteront pas lettre morte.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-ou-sont-les-1-5-million-deuros-de-rebond-industriel-le-senateur-fichet-sen-inquiete-68f58716-871d-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

Ces fonds vont peut être servir a régler le loyer des gendarmeries ?

 

Ouest-France

Loups en Finistère : une délégation de la Coordination rurale reçue par le préfet

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Mercredi 9 octobre 2024, le préfet du Finistère, Alain Espinasse, a rencontré une délégation de la Coordination rurale du département. L’objet de cette réunion : échanger sur les prédations de loups.

Un loup d’Europe. Photo d’illustration.

Un loup d’Europe. Photo d’illustration. | THIERRY CREUX/ARCHIVES OUEST-FRANCE

Mercredi 9 octobre 2024, le préfet du Finistère, Alain Espinasse, a rencontré une délégation de la Coordination rurale du département. L’objet de cette réunion : échanger sur les prédations de loups.

« Avec Stéphane Buron, directeur de la DDTM [Direction départementale des territoires et de la mer], ils s’accordent sur le fait qu’il y a au moins un loup en Finistère, et que la possibilité d’un nombre supérieur était effectivement à envisager, au regard du grand nombre de prédations à différents endroits du Finistère », précise la Coordination rurale 29, dans un communiqué.

À la question des analyses salivaires à titre expérimental, « demandées par la Coordination rurale depuis deux ans sur les cadavres des animaux prédatés », le préfet « semble donner une suite favorable dans des conditions à définir : établir un protocole, trouver un laboratoire et mobiliser des financements ».

Communiquer avec les services de l’État

Au sujet des tirs de défense, et comme pour les dégâts de prédateurs, « Alain Espinasse souligne l’importance de communiquer avec les services de l’État et de faire des demandes écrites à la suite des actes de prédation, afin qu’elles soient étudiées par ses services », poursuit le syndicat agricole.

L’importance de bien informer les éleveurs des démarches à suivre lors d’une prédation a été mise en avant. Ces éléments devraient être présentés lors du prochain comité départemental loups, mi-novembre.

https://www.ouest-france.fr/animaux/loup/loups-en-finistere-une-delegation-de-la-coordination-rurale-recue-par-le-prefet-bc27a682-8720-11ef-b49e-ab2f8fa8efa0

 

Le Diben jeudi 10 octobre 2024

Plougasnou. Le GR34 fermé pour combien de temps ?

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Ouest-France

Santé mentale : le maire de Morlaix a adressé une lettre au Premier ministre, pour alerter

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Le maire de Morlaix (Finistère) Jean-Paul Vermot a adressé une lettre au Premier ministre, Michel Barnier, pour l’alerter sur plusieurs situations inquiétantes liées à la prise en charge des personnes ayant besoin d’un suivi psychiatrique.

Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix (Finistère).

Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Incendie rue du Mur, à l’été 2023, coups de couteau, plus récemment… Dans une lettre adressée au Premier ministre Michel Barnier, le maire de Morlaix, Jean-Paul Vermot, l’a alerté sur la situation de la prise en charge des personnes ayant besoin de soins psychiatriques. Dans les deux cas cités ci-dessus, « à deux reprises, ces personnes ont été maintenues dans le milieu ordinaire, malgré la gravité des alertes », estime-t-il.

Lire aussi : Incendie rue du Mur à Morlaix : irresponsable pénalement, il est envoyé à l’hôpital psychiatrique

Lors de sa déclaration de politique générale, le nouveau Premier ministre a indiqué que la santé mentale était un « enjeu qui lui tenait à cœur », et celle-ci est même Grande cause nationale 2025. Face à cela, Jean-Paul Vermot écrit : « Vous comprendrez la colère et les craintes des victimes, mais également de nos concitoyennes et concitoyens, qui peuvent voir réapparaître dans l’espace public des auteurs de faits d’une rare gravité. »

Pour l’élu, « l’attente d’une judiciarisation de ces situations ne peut être la seule option, alors qu’une réponse en termes de prévention et de prises en charge de la santé mentale de ces auteurs […] devrait être une voie plus efficace ».

Ne pas pointer du doigt un acteur en particulier

Le maire indique se tenir à « l’entière disposition » du Premier ministre, « pour échanger sur ces situations, qui je l’espère, pourront vous mener à un travail gouvernemental ouvrant de nouvelles perspectives quant à l’évitement de ces faits graves ».

Il conclut : « Vous comprendrez qu’il ne s’agit en aucune façon de pointer un acteur en particulier, mais bien de réinterroger la fluidité et l’efficacité de toute la chaîne des acteurs publics : police, justice, santé mentale, addictologie, action sociale et le rôle des collectivités territoriales confrontées à ces cas problématiques. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/sante-mentale-le-maire-de-morlaix-a-adresse-une-lettre-au-premier-ministre-pour-alerter-91949252-81af-11ef-8449-517f3066b99b

 

Ouest-France

Algues vertes en baie de Morlaix : deux associations interpellent l’Agence régionale de santé

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Les associations Défense des victimes des marées vertes et Force 5 ont alerté, par courrier, l’Agence régionale de santé de Bretagne sur la présence d’algues vertes en putréfaction dans la baie de Morlaix (Finistère).

Yves-Marie Le Lay (à gauche) et Jean-Yves Quéméneur, sur le site du Frout, en août 2024.

Yves-Marie Le Lay (à gauche) et Jean-Yves Quéméneur, sur le site du Frout, en août 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le secrétaire de l’association Défense des victimes des marées vertes, Yves-Marie Le Lay, et Jean-Yves Quéméneur, président de l’association environnementale Force 5, ont interpellé l’Agence régionale de Santé de Bretagne quant à la présence d’algues vertes en baie de Morlaix.

Alertées par des riverains, vivant à la frontière de Taulé et Locquénolé, « incommodés par des odeurs permanentes d’œufs pourris caractéristiques de la présence du gaz hautement toxique, l’hydrogène sulfuré », dégagées par les algues vertes.

Les deux associations se sont rendues sur les lieux, « équipées de masque à gaz et de détecteurs », écrivent-ils. Elles auraient détecté des concentrations d’hydrogène sulfuré de 100 ppm (particules par million, des mesures supérieures au seuil d’alerte fixé à 1 ppm), avec des pics proches de 200 ppm, « et cela à 25 mètres des premières habitations ». Des observations similaires auraient été faites au Frout, à Carantec.

Une faune quasi inexistante

Les deux associations rapportent aussi avoir constaté, vendredi 4 octobre 2024, au bord des rives de Locquénolé, une faune quasi inexistante, alors que la baie de Morlaix est réputée « pour l’abondance des espèces littorales ». Une seule gravette a été recensée, « aucune autre trace de vie, seulement de mort : coquillages vides qui émergent çà et là, dispersés ou en tas. En l’absence de nourriture, les échassiers ont fui les lieux. »

Selon les deux associations, la couleur noire qui imprègne le sédiment est caractéristique de la présence d’algues vertes séchées.

Elles demandent à l’ARS une meilleure information de la population sur les risques encourus et que des mesures préventives soient prises en amont.

https://www.ouest-france.fr/environnement/algues-vertes/algues-vertes-en-baie-de-morlaix-deux-associations-interpellent-lagence-regionale-de-sante-ae71f802-86db-11ef-b49e-ab2f8fa8efa0

 

Ouest-France

Maël de Calan. « Nos politiques sont menacées par l’ampleur de ce qui est en train de se produire »

Rosemary BERTHOLOM.

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« Je suis très en colère face à ces déclarations mensongères et révoltantes. » Le président du conseil départemental du Finistère monte au front. Selon lui, « les discours qui ciblent les collectivités locales en disant que celles-ci sont une cause importante du déficit public de la nation et dont on déduit un effort soi-disant de 5 milliards d’euros qui est en réalité de 10 milliards d’euros sont mensongers et révoltants ».

Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère.

Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST-FRANCE

« Je suis très en colère, et Dieu sait que je crois que l’équilibre des comptes publics à l’échelle de la nation est nécessaire, mais là c’est la pire des manières », déclare le président du conseil départemental du Finistère.

« Le discours est profondément mensonger, à la limite de la malhonnêteté »

Maël de Calan affirme qu’il pèse son propos. « C’est la première fois que j’emploie des mots aussi durs en direction de l’État depuis le début de mon mandat. Je pense chacun de ces deux mots : ce sont des discours mensongers et révoltants. » Il ajoute : « Et encore, je peux vous dire que je suis un des plus modérés de mes collègues présidents de Département. »

Pour l’élu de droite, les discours de l’État sont « mensongers car l’effort qui sera demandé aux collectivités locales est plus proche de 10 milliards d’euros que de 5 milliards d’euros si on regarde le détail. L’effort sera donc considérablement plus fort qu’indiqué. » Il complète : « L’État s’endette pour financer son fonctionnement à force de mal gérer. Les collectivités locales, elles, s’endettent uniquement pour financer leurs investissements. »

Le président appuie : « Ce discours est révoltant parce que la quasi-totalité des augmentations des dépenses des Départements est liée à des transferts de charges de l’État. » Et donne une illustration : « Au milieu de l’été, la veille de la démission du gouvernement Attal, la ministre des Solidarités de l’époque nous a rajouté pour plusieurs centaines de millions d’euros (5 millions en Finistère) d’extension du Ségur à des populations qu’on oubliait les oubliés du Ségur. »

« La quasi-totalité des augmentations des dépenses des Départements est liée à des transferts de charges de l’État ».

Maël de Calan donne trois exemples « concrets » : « les augmentations des salaires du Ségur, décidés par l’État dans le champ du médico-social laissé à la charge des Départements. C’est près de 40 millions d’euros, au total, en Finistère. Deuxième exemple : l’extension de la Prestation de compensation du handicap (PCH). C’est décidé par l’État, payé par les Départements. Troisième exemple : réduction des effectifs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Qui intervient derrière ? Les Départements avec l’aide sociale à l’enfance ».

« Que les fruits de ces efforts restent dans les collectivités plutôt que d’aller financer les paniers percés de Paris »

Pour le président du conseil départemental, « les collectivités peuvent contribuer à l’effort de redressement des comptes publics même si c’est l’État qui a creusé le déficit, même si c’est l’État qui a complètement laissé déraper le déficit ».

Comment ? « En limitant la hausse de ses dépenses, en faisant des économies supplémentaires sur le fonctionnement et les dépenses. Deux conditions : qu’on arrête les transferts – assumés ou déguisés – de charges. On ne peut pas payer quatre fois. Deuxième condition : garder le fruit des économies réalisées. On peut parfaitement réduire le déficit en faisant des économies sur la dépense. On peut participer au redressement des comptes de la nation. À titre personnel, je pense que c’est nécessaire et souhaitable. Tout le monde y contribue. Chacun à sa juste part et en arrêtant ces transferts de charges. »

Il martèle : « Entendez qu’on souhaite participer à l’effort mais il faut qu’il soit proportionné aux responsabilités et que les fruits de ces efforts restent dans les collectivités plutôt que d’aller financer les paniers percés de Paris. »

« Si cette proposition était mise en œuvre, aboutirait à raboter les moyens des Ehpad, des pompiers, du handicap… »

Maël de Calan était à Paris ce mercredi 9 octobre 2024. « Nous sommes plusieurs présidents de Départements à nous retrouver à l’Assemblée des Départements de France, à Paris, ce mercredi. On savait que cela arrivait donc nous avions décidé de nous réunir. »

Une riposte des élus se prépare. « On va se battre. Je vais écrire à nos huit députés et quatre sénateurs pour leur demander de se positionner, publiquement, sur cette proposition qui, si elle était mise en œuvre, aboutirait à raboter les moyens des Ehpad, des pompiers, du handicap… Est-ce que c’est vraiment ce que souhaitent nos représentants au plan national ? Je pense que non. »

« Un gigantesque coup de massue »

Quelles pourraient être les conséquences sur le budget du Département ? « Il est sûr que l’équation qui était déjà extrêmement difficile avec l’effondrement des DMTO, l’explosion des dépenses obligatoires avec le Ségur non compensé et transféré par l’État, si en plus, alors qu’on attendait des recettes supplémentaires, on nous les enlève. C’est un gigantesque coup de massue. Qu’on ne nous parle plus de partenariat avec les territoires. »

Concrètement ? « On devra faire un budget extrêmement complexe. On a absorbé toutes les dépenses obligatoires supplémentaires, on a absorbé la baisse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO, moins 55 millions d’euros en deux ans) et on a fait des économies partout dans le Département – ce que l’État a été incapable de faire sur son administration. Là, c’est la goutte d’eau. Toutes nos politiques sont menacées par l’ampleur de ce qui est en train de se produire. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/mael-de-calan-nos-politiques-sont-menacees-par-lampleur-de-ce-qui-est-en-train-de-se-produire-7d64422a-8662-11ef-b49e-ab2f8fa8efa0

 

Ouest-France

À Locquirec, La zone artisanale de Trougourezou s’agrandit

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Le conseil municipal de Locquirec (Finistère), réuni jeudi 3 octobre 2024, poursuit le projet de développement de sa zone artisanale. Plusieurs lots y seront aménagés dans le but d’accueillir de nouvelles entreprises.

De nouvelles entreprises pourront s’installer dans la zone Trougourezou.

De nouvelles entreprises pourront s’installer dans la zone Trougourezou. | OUEST-FRANCE

Une extension de la zone artisane de Trougourezou de près de 7 000 m² est programmée à l’horizon 2026, sur la parcelle AK198 de 6 754 m², acquise par la commune en juin 2024. Le conseil municipal a lancé une consultation auprès d’architectes afin de réaliser une esquisse d’aménagement de cette parcelle en plusieurs lots destinés à l’installation d’entreprises.

Le choix du cabinet de géomètres AT Ouest et de l’architecte Gildas Kernaleguen a été validé à l’unanimité pour accompagner le conseil dans sa réflexion. Le montant de la prestation s’élève à 3 770 €.

« Nous allons tâcher d’optimiser au mieux ce terrain, explique le maire, Gwenolé Guyomarc’h. En prenant en compte la réglementation concernant la voirie pour gérer la circulation des véhicules des artisans et de leurs clients et partenaires. Nous y accueillerons des entreprises artisanales, commerciales ou tertiaires grâce à différents dispositifs, comme la location ou la location avec option achat. »

LIRE AUSSI : Contre l’installation d’une antenne Orange, Locquirec saisit, à nouveau, le tribunal administratif

Les riverains de Pennenez entendus

Le 5 septembre, la réunion publique de présentation du projet de la future zone d’activité de Pennenez, avait suscité plusieurs remarques de la part des riverains. Les élus en ont tenu compte et déposé une demande de permis modificatif. « Nous avons pris en considération la demande des habitants de l’impasse des Pâquerettes, de supprimer des places de parking de stationnement initialement prévu le long de leur impasse. En compensation, deux places de stationnement seront créées plus loin sur le terrain. Un local poubelle et un lieu de stationnement pour les vélos seront aménagés. »

De plus, un élargissement de la voie va permettre de faciliter la circulation, ainsi que l’entrée et la sortie de l’impasse. Il améliorera la visibilité sur le croisement et la possibilité d’accéder en double file à la cuve de récupération des eaux de pluie et au local poubelle. Dans ce nouveau projet, « la rue des Pâquerettes reste une impasse », rassurent les élus.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/locquirec-29241/a-locquirec-la-zone-artisanale-de-trougourezou-sagrandit-4b5e45c0-8638-11ef-b6fa-b23d57e555f7

 

Ouest-France

Samedi à Morlaix, une manifestation « offensive et animée » en soutien à la Palestine et au Liban

Zoé BOIRON.

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L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et de nombreuses associations, ONG et partis politiques appellent à manifester samedi 12 octobre 2024, à 17 h, à Morlaix (Finistère). Le départ se fera place Puyo, près de l’IUT.

François Rippe, de l’AFPS, lors d’une précédente manifestation à Morlaix (Finistère).

François Rippe, de l’AFPS, lors d’une précédente manifestation à Morlaix (Finistère). |  ARCHIVES OUEST-FRANCE

Après plus d’une vingtaine de mobilisations durant un an, et une timide reprise le 20 septembre 2024, l’Association France Palestine Solidarité du pays de Morlaix espère une manifestation « offensive et animée », samedi 12 octobre 2024.

« Tourbillon meurtrier »

Le rendez-vous est fixé à 17 h, pour ne pas empiéter sur l’appel à manifester devant l’hôpital de Carhaix, à 11 h 30 le même jour. Le départ se fera place Puyo, près de l’IUT de Morlaix, puis le défilé gagnera l’hypercentre de Morlaix.

Ligue des droits de l’Homme, Amnesty international, le Mouvement pour la paix, les syndicats FSU, Solidaires, le Parti socialiste, le Parti communiste français, France insoumise, EELV, l’UDB (union démocratique bretonne) : de nombreux acteurs s’associent à cette manifestation.

« Nous sommes rentrés dans un tourbillon guerrier, meurtrier », commente François Rippe. Le président de l’antenne morlaisienne de l’AFPS craint un nouveau désastre humanitaire avec l’évacuation de la partie nord de la bande de Gaza, ordonnée par Israël. Il s’inquiète pour les hôpitaux du secteur et les déplacements forcés de population.

Lire aussi : En un an de guerre à Gaza, combien de personnes ont-elles été tuées, blessées ou déplacées ?

L’AFPS et ses partenaires demandent, toujours, l’obtention « d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et l’arrêt de l’agression israélienne contre le Liban ». Ils souhaitent aussi une suspension de l’accord qui lie l’Europe à Israël, et une position claire de l’État français, des actes forts, qui passeraient par une reconnaissance de l’État de Palestine.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/samedi-a-morlaix-une-manifestation-offensive-et-animee-en-soutien-a-la-palestine-et-au-liban-9a18a1d4-8650-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Ouest-France

Comment le Port-musée de Douarnenez tente de conserver des traces du «Roca» avant sa déconstruction

Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.

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Alors que le vétuste langoustier Notre-Dame-de-Rocamadour pourrait quitter Douarnenez pour être déconstruit à Brest (Finistère) à la mi-octobre 2024, le Port-musée, propriétaire, multiplie les initiatives pour faire vivre sa mémoire. Il lance notamment un appel aux artistes locaux pour valoriser des morceaux du navire.

Le langoustier « Notre-Dame-de-Rocamadour » mouille depuis des années dans le bassin à flot du Port-Rhu de Douarnenez.

Le langoustier « Notre-Dame-de-Rocamadour » mouille depuis des années dans le bassin à flot du Port-Rhu de Douarnenez. | VILLE DE DOUARNENEZ

Les planètes seront-elles alignées lors des grandes marées du 18 octobre 2024, pour permettre enfin au vieux langoustier Notre-Dame-de-Rocamadour  de quitter le bassin à flot du Port-Rhu de Douarnenez (Finistère) afin d’être déconstruit à Brest ? Le Port-musée, propriétaire, croise les doigts. En attendant la date fatidique, l’établissement multiplie les initiatives pour garder des traces de ce dernier vestige de l’époque de la pêche à la langouste dans les eaux mauritaniennes.

Des éléments conservés

« Nous avons documenté au maximum le bateau, explique Sarah Chanteux, directrice par intérim. L’intérieur et l’extérieur ont été photographiés et scannés. Nous avons réussi à faire de la numérisation 3D. Des films ont été réalisés avec des témoignages d’anciens pêcheurs qui ont mené des campagnes à bord du Roca. »

Le Port-musée cherche des artistes qui seraient intéressés pour récupérer des morceaux du langoustier « Notre-Dame-de-Rocamadour » avant sa déconstruction. | OUEST-FRANCE

Plusieurs pièces (hublots, portes des frigos…) ont également été conservées comme objets de la collection en mémoire du navire. Et le souvenir de la pêche dite « mauritanienne » devrait vivre à travers le Kromagoul. Cette annexe du langoustier Jep, en cours de restauration sur le chantier de la place de l’Enfer, pourrait, à terme, entrer dans le parcours permanent du Port-musée.

Appel aux artistes

Plus original, l’établissement douarneniste lance un appel aux artistes locaux pour récupérer quelques morceaux du Notre-Dame-de-Rocamadour, en bois ou en métal, et les travailler au gré de leur inspiration.  « Ça serait une belle façon symbolique de mettre en valeur le Roca. Les personnes intéressées peuvent nous contacter. Mais il faut faire vite », prévient Sarah Chanteux.

La cabine de pilotage du « Notre-Dame-de-Rocamadour », retirée en 2018 puis entreposée tout au bout de la jetée du Flimiou, au port du Rosmeur, a été intégralement déconstruite à l’été 2024. | VILLE DE DOUARNENEZ

À noter que la cabine de pilotage, qui a été retirée en 2018 puis entreposée tout au bout de la jetée du Flimiou, au port du Rosmeur, a été intégralement déconstruite cet été. Les moteurs, stockés dans un hangar, sont également partis.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/comment-le-port-musee-de-douarnenez-tente-de-conserver-des-traces-du-roca-avant-sa-deconstruction-e4505bbe-860c-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Le Diben mercredi 09 octobre 2024

Force 5 : Faune littorale bretonne menacée

Force 5 Association

Lire aussi : Algues vertes : la baie de Morlaix menacée, alerte une association (Reporterre)

Photo pyb29

Diaporama : Jean Yves Quéméneur, breton sentinelle de la nature

 

Ouest-France

Dans le pays de Morlaix, un projet innovant pour penser l’Ehpad de demain

Zoé BOIRON.

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Et si l’Ehpad devenait un réel lieu d’épanouissement pour nos aînés ? Dans le pays de Morlaix (Finistère), le projet « Les sages ont un message » est lancé par vingt établissements du territoire pour recueillir la parole des résidents et améliorer leur qualité de vie.

Katia Barege, Morgane Hamon, Séverine Kerouanton, Gabrielle Cortes, Marie-Claire Miseriaux-Huard, Laurence Troadec, Murielle Cazeb, Karine Lesné, Jasmine Crenn, Sébastien Portier et Bleuenn Yvinec, portent le projet « Les sages ont un message » pour améliorer la vie en Ehpad dans le pays de Morlaix (Finistère).

Katia Barege, Morgane Hamon, Séverine Kerouanton, Gabrielle Cortes, Marie-Claire Miseriaux-Huard, Laurence Troadec, Murielle Cazeb, Karine Lesné, Jasmine Crenn, Sébastien Portier et Bleuenn Yvinec, portent le projet « Les sages ont un message » pour améliorer la vie en Ehpad dans le pays de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

Le projet s’intitule « Les sages ont un message ». Porté par vingt Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du territoire et la filière gériatrique des pays de Morlaix, il a vu le jour grâce à un appel à projet lancé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), le 12 janvier 2023. Le thème : « La participation des personnes vivant en établissement : relever le défi de l’effectivité ».

Camille Barbaud, cheffe de projet pour la filière gériatrique, le handicap et la santé mentale, a présenté le dossier du territoire courant 2023. Il est l’un des sept lauréats retenus sur les 48 projets proposés. Ces lauréats sont financés à plus d’1, 2 million d’euros.

Comment améliorer la vie en Ehpad ?

En partant des souhaits des résidents. Pour cela, il faut recueillir leur parole. L’objectif : que les résidents soient acteurs de leur vie en Ehpad, de les replacer au cœur du fonctionnement de ces résidences.

Comment les professionnels se sont-ils investis ?

Un groupe de dix-huit professionnels, en grande majorité des animatrices et quelques aides-soignant(e)s, ont été formés, pendant six mois, afin de monter en compétences dans l’animation, la créativité et la façon d’utiliser l’intelligence émotionnelle et collective de la meilleure manière.

Cette période de formation leur a aussi permis de faire corps, de former un groupe soudé. « Les animatrices en Ehpad sont souvent la dernière roue du carrosse. C’était aussi un temps pour elle pour se retrouver et être valorisées », indique Sarah Noll, formatrice au laboratoire Open Factory de l’Université Bretagne occidentale (UBO).

Comment recueillir la parole des résidents ?

Une réunion, au Sew de Morlaix, lundi 7 octobre 2024, a déjà permis une première restitution face à une quarantaine de personnes. L’assemblée a été très attentive et source de remarques pertinentes. Les animatrices comptent désormais sur le bouche-à-oreille pour associer le plus grand monde à la réflexion.

Au sein des Ehpad, tous les résidents n’ont pas la capacité de s’exprimer. Les animatrices ont donc conçu des jeux pour délier les cœurs, à défaut de délier les langues. Il y a par exemple un jeu type Roue de la fortune® qui se base sur les époques de la vie ou un jeu de cartes qui permet d’associer les moments de la journée et des émotions.

Lire aussi : Ils décident d’ouvrir un bar dans un Ehpad : « tous les habitants peuvent venir prendre l’apéro ! »

Que faire de cette parole ?

Les souhaits des résidents et pistes d’amélioration vont être consignés dans des cahiers. « Charge à nous de mener des actions sur le territoire » à partir de ces recueils, explique Camille Barbaud.

Pour cela, une mise en commun des idées sera faite avec les élus et acteurs du territoire lors de trois instances. Elles auront lieu à chaque fois salle Paugam, au centre hospitalier des pays de Morlaix de 10 h 30 à 12 h, les lundis 20 janvier, 9 juin et 6 octobre 2025.

Lire aussi : À Morlaix, l’Ehpad de Bélizal pourrait devenir une résidence pour les étudiants

Pourquoi c’est un projet innovant ?

Le Labers (Laboratoire d’étude et de recherche en sociologie) de Brest et le laboratoire d’innovation Open Factory vont suivre cette expérimentation. S’il est concluant, le modèle créé en pays de Morlaix pour s’exporter.

https://www.ouest-france.fr/societe/ehpad/dans-le-pays-de-morlaix-un-projet-innovant-pour-penser-lehpad-de-demain-a91d94d0-8571-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Ouest-France

À Perros-Guirec, « pas d’immeuble, mais un pôle santé » sur la place du Marché, plaide un collectif

Victor GUILLAUD-LUCET.

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Orange cherche à revendre une partie de ses anciens locaux situés sur la place du Marché de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Parmi les projets à l’étude, un immeuble d’habitation qui inquiète les riverains du quartier. Réunis en collectif, ils proposent d’y bâtir un pôle santé réunissant le laboratoire d’analyse et différents praticiens.

Jouxtant la place du Marché, les anciens locaux d’Orange pourraient accueillir un pôle santé regroupant un laboratoire d’analyse et une maison médicale « deux fois plus grande que celle déjà existante ».

Jouxtant la place du Marché, les anciens locaux d’Orange pourraient accueillir un pôle santé regroupant un laboratoire d’analyse et une maison médicale « deux fois plus grande que celle déjà existante ». | OUEST-FRANCE

« Construire des logements, c’est important, mais ça n’aurait pas de sens ici », entament Loïc Badouard et Jean-Christophe Lavaux. Les deux membres du collectif de la place du Marché de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) refusent de voir un immeuble d’habitation d’une vingtaine de logements se construire sur les anciens locaux d’Orange, situés à proximité immédiate de leurs maisons.

Une parcelle idéalement située, mais…

Mis en vente partielle depuis plusieurs mois, ce terrain de 2 900 m² et le bâtiment bâti au sein de la parcelle sont idéalement situés sur les hauteurs de Perros-Guirec. Pourtant, peu d’offres ont été transmises au propriétaire, affirment les membres du collectif. « C’est à cause des 250 m² qui accueillent aujourd’hui des équipements techniques d’Orange, et qui devront rester en l’état et propriété de l’entreprise », précise Loïc Badouard, voisin direct des anciens locaux. Sans compter les réseaux de câbles souterrains qui empêchent la construction de parking ou de nouvelles fondations en sous-sol.

Du fait de ce cahier des charges complexe, peu d’entreprises se sont jusqu’alors présentées pour la reprise de ce terrain. Mais dernièrement, un promoteur immobilier de Rennes (Ille-et-Vilaine) se serait positionné en tant qu’acheteur, avec la volonté d’y bâtir un immeuble d’une vingtaine de logements. Un projet qui ne ravit pas le voisinage : « Ils m’ont même approché pour essayer d’acheter ma maison pour agrandir leur projet, reprend Loïc Badouard. C’est un quartier paisible, et ce projet immobilier entraînerait la disparition des arbres sur le terrain. »

Mais le collectif ne s’envisage pas « comme des agitateurs s’opposant bêtement à cette opération. Nous proposons plutôt, à travers un autre projet structuré et bien avancé, d’y installer un nouveau pôle santé ».

Loïc Badouard et le collectif voulaient originellement défendre les arbres de la parcelle voisine de la sienne. Le projet de pôle santé permettrait de protéger les pins noirs d’Autriche tout en attirant de nouveaux praticiens dans la commune. | OUEST-FRANCE

Un laboratoire d’analyse et des spécialistes

Cette idée de réhabilitation, le collectif de la place du Marché l’a construite en s’appuyant sur l’expertise d’un consultant indépendant, lui aussi habitant du quartier, mais qui souhaite pour l’instant resté anonyme. Ils ont d’ores et déjà contacté plusieurs promoteurs qui pourraient s’emparer de ce dossier. Et potentiellement permettre à Eurofins, laboratoire d’analyse médicale déjà implanté dans la commune, de s’y installer : « Ils sont à l’étroit et cherchent de nouveaux locaux », assure le consultant indépendant.

Aux côtés du laboratoire pourraient s’installer des cabinets de médecins spécialistes, « notamment des ophtalmologues ou des dentistes. Nous explorons en ce moment plusieurs pistes », note le porteur de projet, en précisant que des visites ont déjà eu lieu. « Les autres praticiens sont les bienvenus : il y a de l’espace sur le site ! »

Lire aussi : Pénurie de médecins en Trégor : l’ARS revoit sa copie pour faciliter leur installation

Pour les membres du collectif, l’installation d’un grand pôle médical à proximité de cette place centrale de la cité des Hortensias tombe sous le sens : « À l’heure où l’on parle de déserts médicaux, c’est une chance inouïe de réunir plusieurs praticiens différents sur un seul et même site. C’est important pour nos aînés, mais aussi pour les nouveaux habitants qui viennent en ce moment s’installer dans la commune. »

Un projet encore incertain

Reste qu’en l’état, tout ceci n’est encore qu’un projet que le collectif présentera à Orange d’ici la fin octobre. « Le hic, c’est que nous ne sommes pas au prix : nous sommes 15 % en dessous, reconnaît le consultant. Mais nous avons l’écoute d’Orange, parce que notre proposition ne consiste qu’en une réhabilitation qui pourrait voir le jour bien plus vite qu’un projet immobilier », assure Loïc Badouard.

Le collectif compte également sur le soutien de la commune pour que ce projet « sensé et structuré » puisse voir le jour : « Nous avons bon espoir que cela puisse se faire : parmi les projets de la ville figure la construction d’une nouvelle maison médicale. L’occasion est là », conclut le collectif.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/perros-guirec-22700/a-perros-guirec-pas-dimmeuble-mais-un-pole-sante-sur-la-place-du-marche-plaide-un-collectif-2198e290-8485-11ef-91d9-7f562215fe95

 

Ouest-France

Guerre des stupéfiants à Rennes : Et dans les autres villes, la police municipale est-elle armée ?

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Les événements violents qui marquent la capitale bretonne, depuis deux mois, en lien avec le trafic de stupéfiants, font ressurgir la question de l’équipement des policiers municipaux. Et ailleurs, comment cela se passe-t-il ? Exemples dans d’autres villes de France.

À Nantes (323 204 habitants), le débat sur l’armement des policiers municipaux n’est pas éteint.

À Nantes (323 204 habitants), le débat sur l’armement des policiers municipaux n’est pas éteint. | FRANCK DUBRAY / ARCHIVES OUEST FRANCE

Nice (351 011 habitants), la plus dotée. Elle a été la première ville à créer sa police municipale en 1961, avec quatre anciens militaires du 22e bataillon de chasseurs alpins. Quatorze années plus tard, la brigade dépasse le cap des 100 policiers. À son arrivée à la mairie en 2008, Christian Estrosi (UMP devenu Horizons) avait recruté 230 policiers municipaux (PM) (portant à 550 l’effectif).

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, Nice est la ville comptant le plus de policiers municipaux, avec 490 « PM » à la fin de l’année 2020. Cette police municipale est armée, équipée de gilets pare-balles et de caméras piétons.

Nantes (323 204 habitants), le débat pas éteint. « Les policiers municipaux ont le sentiment de ne pas être en sécurité, face à une délinquance de plus en plus violente. Comme les policiers nationaux, nous sommes des cibles », déclarait le syndicat FO police municipale, en 2022. Les élus d’opposition (droite et En Marche) y sont favorables. « Car la réalité, c’est que la PM sillonne le même terrain que la police nationale (PN) et est exposée à une population ultra-violente. L’uniforme, quel qu’il soit, est devenu une cible », s’était inquiétée, en séance de conseil municipal, Laurence Garnier, à la tête de l’opposition de droite et du centre à Nantes.

Lire aussi : Pourquoi de plus en plus de policiers municipaux s’équipent de caméras piétons

À Bordeaux (261 804 habitants), un référendum demandé. En écho à une rixe entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants, dimanche 29 septembre 2024, le sujet de l’armement de la police municipale s’est invité dans l’enceinte municipale. Au conseil municipal du 1er octobre, les groupes municipaux d’opposition de gauche (Bordeaux en luttes) et de droite (Bordeaux Ensemble) ont demandé un référendum d’initiative locale, pour que les Bordelais décident eux-mêmes si la police municipale doit être armée.

Les effectifs de la PM sont en progression de près de 23 % depuis 2020. L’objectif reste d’atteindre les « 250 agents actifs en 2026 », dont 200 policiers municipaux. Les agents bordelais avaient déposé, cet été, un droit d’alerte sociale, avec l’armement létal figurant dans leurs revendications. Mais en début d’année, le maire écologiste Pierre Hurmic estimait que les rôles de la police municipale et de la police nationale ne doivent pas être confondus.

À Grenoble (157 477 habitants), le refus assumé. Le maire écologiste Éric Piolle a défendu, en septembre, son refus d’équiper les agents municipaux d’arme létale. Il avait été pris à partie par des élus de droite, après qu’un agent municipal de la ville a été tué par balles. « Éric Piolle est un maire qui n’est pas sécuritaire et autoritaire, il ne parle que de prévention », avait jugé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons). Ce à quoi l’élu avait répondu : « En tant qu’employeur, je considère qu’armer d’armes à feu notre police municipale, c’est les exposer à la fois à des missions qui ne sont pas les leurs, et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux. »

Brest (139 619 habitants) sans police municipale. La métropole finistérienne est la dernière ville française de plus de 100 000 habitants sans police municipale. En 2020, le candidat investi par la République en marche, Marc Coatanea, avait fait campagne pour la création d’une police municipale d’au moins 50 agents. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, en 2021, les coups et blessures volontaires touchaient 6,6 % habitants à Brest.

Saint-Grégoire (10 075 habitants), la police armée depuis sept ans. Dans cette commune de la métropole rennaise, les policiers municipaux étaient équipés d’un pistolet Magnum 357 en 2017. « Armer la police, je n’y pensais pas nécessairement, reconnaissait le maire d’alors Pierre Breteau, centriste. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, de plus en plus d’agents de sécurité privée sont armés, donc la demande de notre police méritait d’être écoutée. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/guerre-des-stupefiants-a-rennes-et-dans-les-autres-villes-la-police-municipale-est-elle-armee-09d70632-8598-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Ouest-France

Guerre des stupéfiants à Rennes : l’armement de la police municipale est-il une solution ?

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Après les épisodes violents qui ont marqué la capitale bretonne, ces derniers jours, le sujet de l’équipement des agents municipaux en arme létale refait surface. Elle est réclamée par les syndicats de la police municipale et par les élus de l’opposition municipale. Décryptage.

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, au 31 décembre 2021, sur le territoire national, 58 % des policiers municipaux avaient une arme à feu. En 2020, ils étaient 53 %.

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, au 31 décembre 2021, sur le territoire national, 58 % des policiers municipaux avaient une arme à feu. En 2020, ils étaient 53 %. | OUEST-FRANCE

Quelle différence entre police nationale et police municipale ?

Leurs missions et leur fonctionnement sont différents. Un agent de la police municipale (PM) est placé sous l’autorité du maire, qui l’emploie. La PM de Rennes assure donc les missions que lui confie Nathalie Appéré à travers ses pouvoirs de police. Elle tisse un lien de proximité avec la population, sur les questions de sécurité.

Elle a pour vocation d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Si elle peut intervenir dans les situations de flagrant délit, elle ne dispose d’aucun pouvoir d’investigation et d’enquête, réservé à la police nationale. Elle travaille en étroite collaboration avec la police nationale dont elle assure le relais.

Une convention de coordination répartit les tâches entre agents municipaux et agents nationaux.

Lire aussi : Face à la délinquance, quels sont leviers dont disposent les communes pour agir

Quelle est la « panoplie » du policier municipal à Rennes ?

L’équipement de la police municipale a évolué ces dernières années. À Rennes, elle est actuellement dotée de gilets pare-balles, de pistolets à impulsion électrique, de bombes lacrymogènes, de tonfas (arme composée d’une matraque et d’une poignée ergonomique).

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, au 31 décembre 2021, sur le territoire national, 58 % des policiers municipaux avaient une arme à feu. En 2020, ils étaient 53 %.

Et la vidéoprotection ?

Elle était connotée à droite, quand en 2007, Nicolas Sarkozy, le président de la République d’alors, avait fait de la vidéosurveillance l’un des axes de sa lutte contre le terrorisme. Rebaptisée « vidéoprotection », elle permet l’appui des patrouilles lors de leurs interventions.

Dans un entretien accordé à Ouest-France , en septembre, la maire Nathalie Appéré annonçait le chiffre de « 125 caméras de vidéoprotection d’ici la fin de l’année. Le nombre montera à 155, en 2025. C’est au-delà de ce qui était prévu dans le Contrat de sécurité intégrée (CSI) signé avec Jean Castex (alors Premier ministre), en 2021, précisait-elle. On ajuste le dispositif, parce que le trafic se déplace. »

Lire aussi : À la police municipale de Rennes, les chiens comme arme de dissuasion massive

Le nombre d’un policier municipal pour mille habitants, avancé par l’opposant municipal Charles Compagnon, est-il pertinent ?

La police municipale qui se veut « une police de proximité » était passée de 61 à 73 agents, à Rennes, en 2017. L’année suivante, une brigade canine a été créée, et dotée de quatre agents avec chacun leur chien.

Les effectifs totaux sont aujourd’hui portés à 115 policiers municipaux, dans la capitale bretonne. « Mais il y a onze postes vacants, nuance Jérôme Jourdan, représentant FO pour la police municipale. Nous avons quatre départs annoncés, et un seul recrutement. »

Depuis deux ans, ces agents interviennent quotidiennement de 7 h à 2 h 30. « 1/1 000 c’est ambitieux, reconnaît Jérôme Jourdan. Ce serait souhaitable, sur un fonctionnement H24. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/guerre-des-stupefiants-a-rennes-larmement-de-la-police-municipale-est-il-une-solution-c611eab0-8575-11ef-a461-dc3a2eb2c9d7

 

Ouest-France

« La plus belle poubelle de Carantec »: une sculpture de poisson métallique va servir de bac à marée

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Le sculpteur métallier d’Henvic, Christophe Castellan, alias Xtophe, récidive à Carantec. Après son impressionnant dragon de métal installé, en août 2023, sur le mur d’une propriété au port, il vient de réaliser, pour le compte de la commune, un poisson qui va servir de bac à marée. Une belle façon d’associer l’art à l’environnement.

La satisfaction de l’œuvre bien faite pour Christophe Castellan (à droite) et Olivier Raoult, lundi, à Callot.

La satisfaction de l’œuvre bien faite pour Christophe Castellan (à droite) et Olivier Raoult, lundi, à Callot. | OUEST-FRANCE

 Je suis ravi que ce gros poisson puisse fédérer les citoyens autour d’un projet commun : la préservation de l’environnement de notre si belle baie , a développé l’artiste Christophe Castellan, alias Xtophe, lors de l’inauguration de son œuvre, lundi 7 octobre 2024.

 Tout a démarré lors de la balade artistique organisée le 19 mai par Flavie Despretz et l’association Train fatal. J’ai alors monté le projet avec Flavie. Et avec l’aide de mon collègue Olivier Raoult, lui aussi sculpteur métallier, j’ai réalisé l’œuvre en une journée , a ajouté Christophe Castellan, la qualifiant avec humour de  plus belle poubelle de Carantec . D’ailleurs validée par l’Architecte des bâtiments de France (ABF).

Lire aussi : Le dragon « Dreki », œuvre d’un sculpteur finistérien, veille désormais sur le port de Carantec

Une œuvre d’art pour recevoir les déchets

 Nous avons eu le souci de mettre du beau - une œuvre d’art - pour recevoir les déchets , a expliqué Nicole Ségalen-Hamon, la maire.  C’est le septième bac à marée installé dans la commune depuis notre arrivée en 2020, et le deuxième à Callot , a rappelé Alban Le Roux, premier adjoint, prolixe sur le sujet des déchets :  Notre objectif est de réduire le nombre de poubelles sur le territoire de la commune. Toutefois, une poubelle va être installée près du poisson de Xtophe. On observe que les gens font de plus en plus attention à leurs propres déchets et c’est une excellente chose. Par contre, il y a toujours autant de déchets marins. 

Lire aussi : « Il y a une forme de fierté » : un artichaut en métal sculpté et offert à la Ville à Saint-Pol-de-Léon

Un gros poisson de métal

Comme à son habitude, Xtophe a utilisé uniquement des anciennes pièces agricoles ou marines, et les a recyclées. Ainsi, par exemple, les nageoires latérales sont des vieux fers à cheval. Et la nageoire dorsale est constituée de tenailles.

Les promeneurs, très nombreux à Callot, ne pourront pas manquer le fameux poisson. Il trône à l’entrée du premier parking de l’île, après avoir été rivé sur une dalle en ciment par les services techniques de la commune. Et, dans les jours qui viennent, des informations utiles sur les déchets à trier seront apposées à côté de l’œuvre.  Merci pour l’emplacement symbolique que vous m’avez accordé , a conclu Xtophe à l’adresse des élus.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carantec-29660/la-plus-belle-poubelle-de-carantec-une-sculpture-de-poisson-metallique-va-servir-de-bac-a-maree-a42780a0-84ca-11ef-aa60-e9ecd5d09830

 

Ouest-France

L’association d’élèves infirmiers veut « créer du lien » entre eux et avec la communauté de Morlaix

Zoé BOIRON.

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Les élèves infirmiers et aides-soignants de l’IFSI-Ifas de Morlaix (Finistère) ont créé l’association Breizh Esi. Le but : créer du lien entre les promotions, organiser des événements, mais aussi se lier avec les commerçants du territoire.

Margaux Bossard, présidente de Breizh Esi, est en 2e année d’études d’infirmières à Morlaix (Finistère).

Margaux Bossard, présidente de Breizh Esi, est en 2e année d’études d’infirmières à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

Breizh Esi, pour étudiants en soins infirmiers : c’est le nom de la nouvelle association créée par les élèves de l’IFSI-Ifas (Instituts de formations en soins infirmiers et Institut de formation des aides-soignants) de Morlaix (Finistère) en septembre 2024. Elle remplacera Adésif.

Son but premier est de fédérer les promotions entre elles. Avec les cours, les stages en milieu hospitalier, les 80 élèves de chaque niveau d’études de l’Ifsi et les 50 élèves de la promotion d’aides-soignants ne se croisent pas beaucoup.

Financer des sorties et rencontrer des employeurs

Vente de gâteaux dans les locaux de l’école, de pulls en partenariat avec À l’aise Breizh sur le site HelloAsso : les élèves se bougent pour récolter des fonds et pouvoir financer des sorties, des voyages.

Pour la convivialité, mais pas seulement. « L’an prochain, on aimerait aller à Paris pour la journée de l’infirmière en novembre. Il y a aussi des Salons où on peut discuter avec des employeurs. Ça peut être intéressant si on envisage par exemple d’aller travailler au Canada », développe MArgaux Bossard, présidente de la jeune association, étudiante de 2e année.

Lire aussi : Dans cet hôpital du Finistère, ils veulent créer un livret de naissance bilingue breton-français

Breizh Esi veut aussi « créer du lien avec la communauté de Morlaix, les commerçants ». Ils viennent de nouer un partenariat avec la conserverie de Carantec, Chikolodenn, pour revendre ses produits avec le logo de l’association dessus : mugs, gourdes personnalisables, et conserves.

Engagement pour Octobre rose

Les étudiants infirmiers veulent aussi se bouger et montrer l’exemple. En octobre, ils vendront des rubans pour Octobre rose au sein de leur école : « Les sommes seront reversées à la Ligue contre le cancer. »

Lire aussi : « J’ai de gros frais de gasoil » : ces étudiants qui vivent à la campagne racontent leurs difficultés

Ils souhaitent aussi relever un défi de kilomètres, Octobre rose connectée. « Tout le monde peut rejoindre l’équipe Breizh Esi ! » invite, et insiste, Margaux Bossard.

Présidente : Margaux Bossard ; secrétaire : Solène Coursimaud ; trésorière : Morgane Clec’h.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/lassociation-deleves-infirmiers-veut-creer-du-lien-entre-eux-et-avec-la-communaute-de-morlaix-9f1e6c6a-8090-11ef-8449-517f3066b99b

 

Ouest-France

Dette publique et collectivités locales. « Attention à ne pas chercher des boucs émissaires »

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Courrier des lectrices et des lecteurs. « On ne répétera jamais assez qu’aucune collectivité locale n’a jamais emprunté un euro pour payer ces salaires, car cela leur ait rigoureusement interdit. Dès lors, en quoi ces embauches, qui ne génèrent pas d’emprunts, ont un rapport avec le déficit public ? »

«Oui, on peut leur imputer l’augmentation des impôts locaux, mais pas celui de la dette publique ! » Ici, un employé communal chargé du ramassage des déchets dans les rues de Rennes.

«Oui, on peut leur imputer l’augmentation des impôts locaux, mais pas celui de la dette publique ! » Ici, un employé communal chargé du ramassage des déchets dans les rues de Rennes. | OUEST-FRANCE, MARTIN ROCHE, ARCHIVES

Serge Leyronnas (Loire-Atlantique)

« Une petite musique bien connue réapparaît : la responsabilité des collectivités locales dans l’explosion de la dette publique. Bien sûr les collectivités locales ont certainement des efforts à faire pour améliorer leur gestion en optimisant l’emploi des fonds publics qu’elles gèrent. Bien sûr, l’augmentation du « mille-feuille territoriale » (région, département, intercommunalité, communes…) n’est pas toujours source de rationalité et d’économie.

Mais, quand en plein débat sur le déficit de la France, la Cour des comptes, relayée par de nombreux médias, vient pointer la responsabilité présumée des collectivités locales qui auraient embauché 100 000 agents en 10 ans, de qui se moque-t-on ?

D’abord, il faudrait mettre ces embauches en parallèle avec les compétences et missions transférées par l’État aux collectivités locales durant ces 10 ans et pointer les économies qu’aurait dû enregistrer l’État durant la même période.

Et puis, on ne répétera jamais assez qu’aucune collectivité locale n’a jamais emprunté un euro pour payer ces salaires, car cela leur ait rigoureusement interdit. Dès lors, en quoi ces embauches, qui ne génèrent pas d’emprunts, ont un rapport avec le déficit public ?

Oui, on peut leur imputer l’augmentation des impôts locaux, mais pas celui de la dette publique ! Sauf à imaginer que les ressources qui ont payé ces salaires auraient pu autofinancer des travaux et réduire le recours à l’emprunt. Mais quand une Région construit un lycée, ou un Département bâtit un collège, est-il souhaitable d’autofinancer ces travaux ? C’est-à-dire de faire payer « cash » en une année (par les contribuables) un équipement qui sera utilisé par plusieurs générations d’usagers. N’est-il pas de bonne gestion d’emprunter pour lisser dans le temps le financement ?

Les causes de l’explosion de la dette publique sont nombreuses, mais attention à ne pas chercher des boucs émissaires. »

https://www.ouest-france.fr/medias/ouest-france/courrier-des-lecteurs/dette-publique-et-collectivites-locales-attention-a-ne-pas-chercher-des-boucs-emissaires-8fbff91c-8489-11ef-91d9-7f562215fe95

 

Ouest-France

Trophées 2024 du meilleur journal communal et communautaire du Finistère : voici les lauréats

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Ce jeudi 3 octobre 2024, à Brest, la remise des Trophées du Grand Prix 2024 du meilleur journal communal et communautaire du Finistère a clos la première journée du Carrefour des communes, où les maires du Finistère se rencontrent pendant deux jours. La Martyre est la plus petite commune récompensée.

Les sept collectivités lauréates représentées par leurs maires et président de communautés de communes.

Les sept collectivités lauréates représentées par leurs maires et président de communautés de communes. | OUEST-FRANCE

Par ce trophée, ce sont « les gens qui travaillent dans les mairies qui sont récompensées », a introduit Dominique Cap, président de l’Association des maires du Finistère, ce jeudi 3 octobre 2024, à la fin de la première journée du 10e Carrefour des communes. L’événement se tient au Quartz de Brest pendant deux jours et réunit les élus du département.

« Certains font le portage eux-mêmes »

Quels sont les meilleurs journaux communaux et communautaires du Finistère ? Dix-neuf publications communales ont été récompensées dans sept catégories, selon plusieurs critères : diversité, pertinence du contenu, originalité, mise en page. « Certains font le portage eux-mêmes, ça a été pris en compte par le jury. » Ce dernier était composé de techniciens, de partenaires et d’élus.

Sept catégories

Le palmarès a débuté par les communes de moins de 1 000 habitants. Le magazine de La Martyre termine premier devant ceux de Ploudiry et Laz. Ensuite, les catégories se sont enchaînées par strate de population. Le Faou, Melgven, La Forêt-Fouesnant, et Guipavas tirent leur épingle du jeu. La soirée s’est terminée par le trophée pour les communautés de communes. Concarneau Cornouaille agglomération et Quimperlé communauté finissent ex aequo devant le Pays bigouden sud.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/trophees-2024-du-meilleur-journal-communal-et-communautaire-du-finistere-voici-les-laureats-ffdc8c8c-81a6-11ef-8b46-245c814f5bd8

 

Ouest-France

INFO OUEST-FRANCE. Dans le grand Ouest, des établissements de santé victimes d’une cyberattaque

Coline PAISTEL.

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Depuis vendredi 4 octobre 2024 au soir, le groupe Hospi Grand Ouest, qui compte neuf établissements de Santé en Bretagne et Pays-de-la-Loire, est victime d’une cyberattaque entraînant de fortes perturbations sur son réseau.

La clinique La Sagesse, ainsi que d’autres établissements du groupe Hospi Grand Ouest, a été victime d’une cyberattaque.

La clinique La Sagesse, ainsi que d’autres établissements du groupe Hospi Grand Ouest, a été victime d’une cyberattaque. | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE

Il est encore tôt pour évaluer l’ampleur de l’attaque. Dans la soirée du vendredi 4 octobre 2024, le groupe Hospi Grand Ouest, qui gère neuf établissements (1) de santé en Bretagne et Pays-de-la-Loire, a été victime d’une cyberattaque, selon nos informations. Plusieurs établissements seraient touchés.

« Nous n’avons plus d’internet », confiaient dans la nuit des salariés de la clinique de la Sagesse.

L’attaque toujours en cours

Ce samedi après-midi, l’attaque n’a pas encore été endiguée et le groupe doit faire face à des tentatives d’intrusion sur son réseau. Si l’accueil des patients se déroule normalement, l’accès aux prescriptions en ligne et aux dossiers patients peut être compromis selon les établissements. Une réunion d’urgence est prévue à 16 h.

Plus d’informations à venir…

(1) Les établissements du groupe Hospi Grand Ouest : Côtes-d’Armor : La Polyclinique du Trégor à Lannion, l’hôpital Privé des Côtes-d’Armor à Plérin ; Morbihan : la clinique mutualiste de la Porte de l’Orient à Lorient ; Finistère : la clinique mutualiste de Bretagne Occidentale à Quimper ; Ille-et-Vilaine : la clinique mutualiste La Sagesse à Rennes ; Loire-Atlantique : la clinique mutualiste de l’Estuaire à Saint-Nazaire, le centre SMR Jules Verne à Saint-Sébastien-sur-Loire ; Vendée : SSR Villa Notre Dame à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et la clinique Sud Vendée à Fontenay-le-Comte.

https://www.ouest-france.fr/societe/cyberattaque/info-ouest-france-dans-le-grand-ouest-des-etablissements-de-sante-victimes-dune-cyberattaque-e870f94c-8319-11ef-91d9-7f562215fe95

 

Ouest-France

Finistère. Une ville signe pour accueillir des personnes condamnées à des travaux d’intérêt général

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La Ville de Morlaix (Finistère), a signé une charte afin d’accueillir des personnes condamnées à réaliser des travaux d’intérêt général, le 1er octobre 2024. Une première dans le département.

La Ville de Morlaix (Finistère) a signé la charte travaux d’intérêt général, le 1er octobre 2024.

La Ville de Morlaix (Finistère) a signé la charte travaux d’intérêt général, le 1er octobre 2024. | MAIRIE DE MORLAIX

La Ville de Morlaix (Finistère) a signé, mardi 1er octobre 2024, une charte de partenariat avec le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), en tant que structure d’accueil de travail d’intérêt général (TIG) - travail non rémunéré (TNR).

Un groupe de personnes déjà accueilli à Morlaix

Concrètement, cette charte vise « à garantir la qualité des relations entre les partenaires du travail d’intérêt général, travail non rémunéré, ainsi qu’une exécution de la peine la plus profitable possible aux personnes qui y sont condamnées », écrit la mairie de Morlaix.
La charte est gage, notamment, « d’accueil des personnes avec bienveillance, sans préjugé ou discrimination, de faire de ces mesures judiciaires un temps utile dans le parcours de la personne, de favoriser l’insertion socioprofessionnelle de la personne […] ».

En lien avec la signature de cette charte, la Ville de Morlaix a reçu le premier groupe de personnes réalisant des travaux d’intérêt général dans les cimetières de la ville, du 18 au 30 septembre 2024. Ils étaient sept, originaires du secteur.

La cité du Viaduc est la première du département à signer cette charte et à recevoir le logo qui l’accompagne.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/finistere-une-ville-signe-pour-accueillir-des-personnes-condamnees-a-des-travaux-dinteret-general-10d4b4d0-8254-11ef-b32a-9779a0da911c

 

Ouest-France

Entre Brest et Plounérin, huit mois de travaux pour renouveler les voies ferrées

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Les travaux, commencés en septembre, visent à moderniser 12 km de rails sur la ligne Rennes-Brest. Ils entraînent une légère perturbation de la circulation des trains les soirs de semaine.

Certains trains seront remplacés par des cars pour la durée des travaux sur la ligne Rennes-Brest.

Certains trains seront remplacés par des cars pour la durée des travaux sur la ligne Rennes-Brest. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE

Depuis le mois de septembre 2024, la SNCF a entrepris des travaux sur la ligne Rennes-Brest. Ces aménagements, qui interviennent dans le cadre du plan national de rénovation du réseau ferroviaire, devraient se prolonger jusqu’en août 2025. Ils se concentrent sur la portion entre Brest (Finistère) et Plounérin (Côtes-d’Armor), où 12 km de renouvellement de rails seront effectués.

Lire aussi : Un Ouigo Paris-Rennes supplémentaire et des trains plus rapides vers Brest et Quimper

Les TGV Paris-Brest limités

Les travaux, d’un montant de 23 millions d’euros, « seront réalisés de nuit, du lundi soir au vendredi matin (hors jours fériés), de 22 h à 5 h 30 », fait savoir SNCF Réseaux. Certains trains seront remplacés par des cars le temps des travaux.

Sur l’offre TGV, la compagnie informe d’une « limitation des deux derniers TGV Paris-Brest ». Le train de 18 h 35 effectuera son terminus à Saint-Brieuc jusqu’au 10 octobre, puis à Morlaix. Le train de 19 h 50 effectuera également son terminus à Saint-Brieuc. Ainsi, les voyageurs souhaitant rejoindre Brest devront emprunter le TGV de 17 h 53 pour une arrivée à Brest à 21 h 35.

https://www.ouest-france.fr/economie/transports/sncf/entre-brest-et-plounerin-huit-mois-de-travaux-pour-renouveler-les-voies-ferrees-6d4a0202-822b-11ef-91d9-7f562215fe95

 

Ouest-France

Contre l’installation d’une antenne Orange, Locquirec saisit, à nouveau, le tribunal administratif

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Opposée à l’installation d’un pylône de téléphonie mobile, la commune de Locquirec (Finistère) a été enjointe par le tribunal administratif d’accepter le projet en juillet 2024. Début octobre, le maire a fait savoir qu’il allait intenter une action en justice.

Le projet d’antenne de l’entreprise Totem, porteuse du projet Orange, sera proche des maisons dans le secteur de parc Treiz.

Le projet d’antenne de l’entreprise Totem, porteuse du projet Orange, sera proche des maisons dans le secteur de parc Treiz. | OUEST-FRANCE

La commune de Locquirec (Finistère) s’était opposée en avril 2021 au projet d’installation d’une antenne d’Orange. En juillet 2024, elle s’est vue contrainte, par le tribunal administratif de Rennes, de délivrer une non-opposition. « Ce n’était pas notre choix », rappelle Gwenolé Guyomarc’h, le maire de Locquirec, lors du conseil municipal du 3 octobre.

Cet arrêté de non-opposition accorde une déclaration préalable autorisant l’entreprise Totem, dorénavant porteuse du projet Orange, à poser un pylône mono tube de 25 mètres de hauteur, à mettre en place des armoires techniques et à installer une clôture.

LIRE AUSSI : Locquirec. Le maire contre l’antenne à Parc-Treis

Protéger les intérêts de la commune

Les riverains de parc Treiz, directement concernés par l’installation du pylône, avaient demandé la suspension de l’arrêté municipal du 11 juillet 2024. Aujourd’hui, ils viennent de déposer une requête en annulation devant le tribunal administratif à l’encontre de cette décision.

Il appartiendra au tribunal de se prononcer sur les arguments développés par les riverains dans leur requête tels que le problème des ondes, l’intégration au site et la perte de valeur des biens immobiliers.

« En 2021, nos premiers arguments étaient basés sur le droit du Code de l’urbanisme et du Plan local d’urbanisme, des arguments évacués par le tribunal », regrette le maire par ailleurs.

Le début d’une bataille en justice

De son côté, la commission urbanisme va prendre position sur un argumentaire pour protéger les intérêts de la commune, ont expliqué les élus lors du conseil, autorisant le maire à ester en justice en faisant appel au cabinet d’avocat Ares pour défendre au mieux la commune.

« Ce contentieux peut durer des années », souffle Gwenolé Guyomarc’h selon qui : « Depuis que Totem a repris le projet, on est plus sur le domaine du commercial, et non plus sur la couverture d’une zone blanche défendue dans un premier temps par Orange. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/locquirec-29241/contre-linstallation-dune-antenne-orange-locquirec-saisi-a-nouveau-le-tribunal-administratif-8eab59fe-824f-11ef-aa60-e9ecd5d09830

 

Ouest-France

Un partenariat de 3 millions d’euros entre la Région et Morlaix communauté

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Le partenariat permettra des investissements dans l’ensemble du territoire de Morlaix communauté (Finistère). Ils concerneront les logements, la culture, la santé, le sport et les commerces.

Laurence Fortin et Jean-Paul Vermot ont signé un partenariat de trois ans à 3 millions d’euros entourés d’élus locaux.

Laurence Fortin et Jean-Paul Vermot ont signé un partenariat de trois ans à 3 millions d’euros entourés d’élus locaux. | OUEST-FRANCE

Laurence Fortin, vice-présidente de la région Bretagne, aux territoires, économie et habitat et Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté (Finistère) ont signé, mercredi, une convention de partenariat sous l’appellation : Bien vivre partout en Bretagne. Cette convention s’étalera sur trois ans pour un montant d’investissement de près de 3 millions d’euros.

LIRE AUSSI : La Banque des territoires booste l’investissement en région

Adapter les communes à leur démographie

« Ce partenariat est un engagement fort au service des habitants », souligne Laurence Fortin. La région Bretagne va financer, d’ici 2025, des projets identifiés par les deux parties. Ces projets intéresseront la création de logements, de réhabilitation de salles de sport, de lieux culturels ou de commerces. Selon les élus, « des investissements qui offriront une meilleure qualité de vie en termes d’habitat, de mobilité et de services, tout en accompagnant les territoires dans les transitions ».

Ce programme répond à trois objectifs majeurs : accélérer les transitions et favoriser l’adaptation au changement climatique, adapter l’offre de logement et améliorer l’habitat face à l’urgence sociale et améliorer l’accès aux services de proximité, enfance, culture, sport, commerces, santé, tiers lieux, etc.

De nombreuses rénovations

Ainsi, la parcelle d’un ancien établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes deviendra une crèche à Plouigneau. À Plougasnou, le bâtiment de l’ancienne école va être rénové et agrandi pour devenir une médiathèque. La création d’un centre de santé et la rénovation de la salle de sport à Plounéour-Ménez seront étudiées. Vingt et un autres projets structurants seront aidés par la Région.

À Morlaix, l’ouverture de la Maison de la langue et de la culture bretonnes en 2025, la rénovation de la salle de sport Aurégan, de l’école Jean-Jaurès et de la MJC ont, entre autres, été évoquées, tout comme la création de commerces et logements sur l’îlot Dossen et la réhabilitation de la cité d’Aumont.

Des logements seront aussi livrés à Henvic, au Cloître-Saint-Thégonnec, Locquirec et Pleyber-Christ. Enfin, la réhabilitation du bar tabac et du restaurant à Plougonven et de la salle polyvalente à Garlan sera également examinée.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/un-partenariat-de-3-millions-deuros-entre-la-region-et-morlaix-communaute-2f4678e8-80c6-11ef-9672-b5992577815b

 

Ouest-France

À Morlaix, cette directrice d’asso était-elle « très impliquée » ou avait-elle « une emprise » ?

Zoé BOIRON.

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L’ancienne directrice de l’association de réinsertion Les Chiffonniers de la joie, à Morlaix (Finistère), a saisi le conseil des prud’hommes pour contester son licenciement, décidé après un rapport alarmant de la Cour régionale des comptes en 2022. La justice a étudié son cas, ce jeudi 3 octobre 2024.

Les Chiffonniers de la joie existent depuis 1984 à Morlaix et permettent à leurs bénévoles une aide, parfois un hébergement et surtout de la réinsertion sociale.

Les Chiffonniers de la joie existent depuis 1984 à Morlaix et permettent à leurs bénévoles une aide, parfois un hébergement et surtout de la réinsertion sociale. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le rapport de la Cour régionale des comptes du 9 mars 2022 sur la gestion des Chiffonniers de la joie, association de réinsertion de Morlaix (Finistère), avait fait grand bruit. Mise en cause tout au long des 70 pages, la directrice avait été licenciée le 5 avril 2022 pour « insuffisance professionnelle ».

Pour contester les griefs à son encontre, elle a saisi le conseil des prud’hommes qui s’est penché sur son cas ce jeudi 3 octobre 2024. Me Kellig Le Roux, avocate au barreau de Rennes, a plaidé sa cause.

Pas de soutien, ni de formation à la gestion

« Elle s’est retrouvée à tout gérer, sans le soutien du comité de gestion et de ses co-présidents », a plaidé le conseil de l’ex-directrice, dont le premier métier était éducatrice spécialisée. « Les formations n’existent pas pour les salariés », indique Me Kellig en référence aux remarques de la Cour des comptes, « mais elles n’existent pas non plus pour [la directrice] ».

Malgré cela, poursuit l’avocate, la plaignante est une directrice « très impliquée », qui « se démène corps et âme ». Elle assure plusieurs réunions et déplacements pour défendre l’association et chercher des financements.

Au cours de sa plaidoirie, Me Le Roux insiste sur la solitude de la directrice des Chiffonniers de la joie face à toutes les missions à mener, quand la Cour régionale des comptes évoquait une « dissolution des responsabilités et une concentration des pouvoirs sur la seule directrice ».

Elle souligne l’absence, durant des années, d’entretiens annuels, et donc l’absence de mise en garde sur les problèmes de gestion, avant que le couperet ne tombe en 2022. « Avec 16 ans d’ancienneté, on ne peut pas parler d’insuffisance professionnelle », répète-t-elle, en relevant en parallèle les bons résultats financiers de l’association.

Lire aussi : Bretagne. Gestion financière trouble, harcèlement… Une association de Morlaix dans la tourmente

« C’est le fusible »

« La décision de la licencier vient d’une pure opportunité à ce moment-là », poursuit Me Kellig. « En réalité, elle a été le fusible qu’on a fait sauter et c’est particulièrement injuste au bout de 16 ans. »

La plaignante a demandé le versement de dommages et intérêts à hauteur de 13,5 mois de salaires, le maximum, et 5 000 € au titre du préjudice moral. Pour l’avocate de l’association, Me Gaïd Perrot, du barreau de Brest, cette demande n’est pas entendable. Elle a rappelé que la directrice avait bénéficié de ses indemnités de chômage.

Des co-présidents « découragés »

Me Perrot a bien sûr pris le contre-pied de la plaidoirie de sa consœur, en listant une « accumulation de manquements ». « Beaucoup de demandes des administrateurs n’ont pas été entendues », avance-t-elle en citant, entre autres, l’exemple d’un avertissement fait à un salarié par la directrice, contre l’avis de ses co-présidents. Cette absence de dialogue aurait mené à la valse des co-présidents, « découragés ».

Un recours abusif aux personnes en réinsertion

Elle pointe une « confusion des genres, une confusion vie privée et vie professionnelle », lorsque la directrice fait venir des « compagnons » (des personnes suivies par l’association), chez elle pour effectuer des travaux ou garder ses animaux pendant ses vacances. Elle s’appuie ensuite sur plusieurs témoignages et parle d’un « dévouement total » des « compagnons », de « soumission » et d’une « forme d’emprise ».

Sur le plan financier, « on a aucune connaissance de la façon dont l’argent rentre et sort ». Me Perrot a aussi rappelé les liens suspects entre l’activité de l’association et celle d’une entreprise créée en 2020 par la directrice et son adjointe. Spécialisée dans le commerce de gros de textiles, cette entreprise serait suspectée d’avoir recours, de manière abusive, à des personnes accompagnées par l’association.

Le délibéré de l’audience a été fixé au 25 janvier 2025.

https://www.ouest-france.fr/societe/justice/a-morlaix-cette-directrice-dasso-etait-elle-tres-impliquee-ou-avait-elle-une-emprise-cf935a76-819a-11ef-8449-517f3066b99b

 

Ouest-France

Cet Ehpad du Finistère pourrait devenir une résidence pour les étudiants

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À Morlaix (Finistère), le centre hospitalier prévoit de construire un nouveau bâtiment pour son Ehpad. L’ancien bâtiment, qui n’est plus totalement adapté pour accueillir des seniors, pourrait devenir une résidence étudiante.

L’Ehpad Bélizal, à Morlaix (Finistère), pourrait, dans plusieurs années, devenir une résidence étudiante.

L’Ehpad Bélizal, à Morlaix (Finistère), pourrait, dans plusieurs années, devenir une résidence étudiante. | ARCHIVES OUEST FRANCE / BEATRICE LE GRAND

Le projet n’est pas pour tout de suite, mais il est séduisant.

À Morlaix (Finistère), le centre hospitalier a pour objectif de construire un nouveau bâtiment pour l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Bélizal. Les locaux actuels, avec leurs nombreuses chambres doubles, sans sanitaires, ne correspondent plus aux normes actuelles des établissements pour seniors.

Une centaine de chambres, environ

En revanche, ils pourraient très bien accueillir « des étudiants du secteur et des internes en médecin », souligne Fabrice Liszak de Maszary, directeur de l’hôpital. Les chambres « une centaine », environ, sont déjà en place, et des espaces comme la cuisine ou les sanitaires pourraient être partagées.

Le projet n’a pas encore budgété, mais le directeur indique : « Il n’y a pas beaucoup de réhabilitation à prévoir. »

Les travaux pour le nouvel Ehpad pourraient commencer en 2027, et la transformation de l’ancien en résidence étudiante, plus tard encore.

https://www.ouest-france.fr/sante/cet-ehpad-du-finistere-pourrait-devenir-une-residence-pour-les-etudiants-1e6154ee-8198-11ef-8449-517f3066b99b

 

Ouest-France

« Notre avenir n’est pas à vendre », déplorent des étudiants de l’université de Brest

Laurence GUILMO.

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Après un report d’une semaine suite à une manifestation d’étudiants, le conseil d’administration de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) va voter son passage en Établissement public expérimental (EPE) ce jeudi 3 octobre 2024, à Brest (Finistère). Mais la séance se déroule à l’Ensta Bretagne, école d’ingénieurs rattachée au ministère des Armées. Des étudiants protestent.

Jeudi, midi, à l’appel d’Union pirate, une quinzaine d’étudiants se sont réunis devant la fac Segalen avant de prendre la direction de l’Ensta Bretagne, école d’ingénieurs rattachée au ministère des Armées, où le conseil d’administration de l’UBO doit voter le passage de l’établissement universitaire en EPE (établissement public expérimental).

Jeudi, midi, à l’appel d’Union pirate, une quinzaine d’étudiants se sont réunis devant la fac Segalen avant de prendre la direction de l’Ensta Bretagne, école d’ingénieurs rattachée au ministère des Armées, où le conseil d’administration de l’UBO doit voter le passage de l’établissement universitaire en EPE (établissement public expérimental). | OUEST-FRANCE

« L’avenir de notre université ne sera pas décidé en son sein. C’est une violence symbolique ! Un nouveau coup de force du président de l’UBO, Pascal Olivard ! » dénoncent Axell Youinou et Sylvain Le Guillou, représentants étudiants à l’Union pirate.

Ce jeudi 3 octobre 2024, à Brest, en début d’après-midi, à l’appel du syndicat, une quinzaine d’étudiants se sont réunis devant la faculté Segalen avant de prendre la direction de l’Ensta Bretagne, à Kergaradec, en périphérie du centre-ville. C’est dans cette école d’ingénieurs rattachée au ministère des Armées, que se déroule un nouveau conseil d’administration de l’UBO (Université de Bretagne occidentale) qui doit voter le passage de l’établissement universitaire en EPE (établissement public expérimental). Les étudiants protestataires ont peu de chances de passer les grilles de l’établissement !

Un vote reporté d’une semaine

Le changement de statut est contesté par l’Union pirate qui craint une privatisation de l’enseignement. Déjà, la semaine dernière, une cinquantaine d’étudiants s’étaient rassemblés devant la présidence de l’université finistérienne où se tenait un conseil d’administration, pour protester. Pascal Olivard était venu à la rencontre mais aucun

Lire aussi: À Brest, devant l’UBO, des manifestants craignent «la libéralisation de l’enseignement supérieur»

Un «manque de démocratie» selon le syndicat étudiant

Une semaine marquée également par un message de Pascal Olivard en interne, adressé aux seuls personnels. L’Union pirate qui déplore le « manque de démocratie » sur ce projet, a dénoncé une nouvelle manière, « sauvage », de « mettre les étudiants à l’écart de ce qui les concerne ». Sofiane, étudiant à Rennes 2, met en garde contre la dérive des « appels à projets aux financements temporaires, qui privilégient les sciences dures et oublient les sciences humaines et sociales ».

Mercredi, le syndicat a organisé un débat sur la question à la faculté des sciences, qui a attiré environ 70 personnes. Des représentants d’universités déjà passées sous statut EPE ont témoigné pour expliquer qu’un tel statut n’empêche pas les déficits. A contrario, le premier vice-président de l’UBO a expliqué la nécessité d’un tel statut pour développer l’UBO. En cette occasion, il a annoncé le déplacement du nouveau conseil d’administration à l’Ensta Bretagne, laquelle sera partenaire de l’EPE de l’UBO dans un comité stratégique qui accueillera aussi le CNRS et Ifremer, mais ne sera pas un état membre.

Lire aussi: «La peur d’un glissement vers une privatisation de l’UBO»

Il est prévu la création d’un Institut national polytechnique (INP) regroupant trois établissements qui relèvent de l’UBO : l’Esiab (École supérieure d’ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique), l’Enib (l’École nationale d’ingénieurs de Brest) et l’IAE (l’école de management de l’UBO).

https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/notre-avenir-nest-pas-a-vendre-deplorent-des-etudiants-de-luniversite-de-brest-31221c1c-8184-11ef-8b46-245c814f5bd8

 

Ouest-France

Sur ces îlots bretons, une grande opération de chasse aux rats pour protéger les oiseaux menacés

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L’opération de chasse, lancée le 2 septembre 2024, s’achèvera mi-octobre. Initiée par Bretagne Vivante, elle vise à préserver la biodiversité des habitats uniques que sont les îlots de la baie de Morlaix, particulièrement vulnérables aux espèces invasives que sont le rat surmulot, alias rat d’égout, et le vison d’Amérique. Ce n’est que la première étape d’une stratégie de protection à long terme.

Tous les intervenants à l’opération réunis mardi devant la plage du Kélenn et la baie de Morlaix.

Tous les intervenants à l’opération réunis mardi devant la plage du Kélenn et la baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE

L’opération de chasse aux rats surmulot, alias rat d’égout et aux visons d’Amérique, lancée le 2 septembre 2024, s’achèvera mi-octobre. Initiée par Bretagne Vivante, elle vise à préserver la biodiversité des habitats uniques que sont les îlots de la baie de Morlaix (Finistère), particulièrement vulnérables à ces espèces invasives.

Lire aussi. Pourquoi et comment les professionnels du tourisme en baie de Morlaix sont formés à la biodiversité ?

Pourquoi une telle opération ?

 Elle est indispensable pour la faune locale. En effet, les îlots de la baie abritent des espèces d’oiseaux marins et côtiers qui s’y reproduisent, comme les aigrettes, les goélands, les cormorans et les sternes. Leur survie est menacée par la présence du rat surmulot, un prédateur qui s’attaque aux œufs et aux jeunes oisillons, mettant en péril le renouvellement de certaines populations », explique Yvon Créau, co-conservateur de la réserve ornithologique de la baie de Morlaix avec Quentin Rochas, chargé de mission biodiversité auprès de l’association Bretagne Vivante.

Un vaste domaine d’intervention

Si l’opération en cours est ciblée sur les sept îlots identifiés de la réserve ornithologique, elle est, en fait, plus vaste.  Nous intervenons sur 14 îles ou îlots », précise Louis Dutouquet, gérant de la société Help, basée à Plomodiern (29) et spécialisée dans la préservation du patrimoine naturel et culturel des îles.  Nous déployons une méthode de lutte à l’aide de pièges et d’appâts sélectifs. Le bateau de la réserve ornithologique, avec son pilote, assure la logistique et l’acheminement de l’équipe et du matériel sur le terrain. Nous y installons des postes d’appâtage avec des appâts brochetés. À ce jour, 543 appâts ont été consommés. À cette période de l’année, il n’y a plus d’oiseaux sur les îlots et les rats n’ont donc plus rien à manger », a ajouté Louis Dutouquet lors de la réunion de tous les intervenants, mercredi 2 octobre.

Lire aussi. Dans la baie de Morlaix, une campagne de sensibilisation pour la tranquillité des oiseaux

Qui va payer ?

Le coût de cette opération coup de poing est annoncé par Quentin Rochas à environ 86 000 €. Une somme rondelette qui, comme l’expliquent Hubert Catroux, responsable du volet biodiversité, et Sandie Lemenu, chargée du dispositif Fonds vert, tous deux salariés de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne (AELB), sera prise en charge en totalité par leur organisme et par les subventions Fonds vert du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Et après ?

Le soutien financier de l’Agence de l’eau va permettre à l’équipe de gestion locale de la réserve d’assurer une surveillance et un contrôle sur les deux années à venir, garantissant que les îlots ne soient pas de nouveau réinfectés par des rongeurs. « De plus, une belle opportunité se présente avec le programme Life Espèces Marines Mobiles 2024-2030, porté par l’Office Français pour la Biodiversité (OFB), dont l’objet est de stopper ou inverser la perte de population de 23 espèces marines d’ici 2030 », a ajouté Sidonie Girard, de l’OFB.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carantec-29660/sur-ces-ilots-bretons-une-grande-operation-de-chasse-aux-rats-pour-proteger-les-oiseaux-menaces-c244a9fa-80c4-11ef-9672-b5992577815b

 

Ouest-France

À Quimper, un collectif dit « non » au service national universel

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Le collectif finistérien « Non au service national universel », basé à Quimper (Finistère), organise une réunion publique, vendredi 4 octobre 2024 en soirée.

Le collectif finistérien « Non au service national universel », basé à Quimper (Finistère), organise une réunion publique, vendredi 4 octobre 2024, en soirée.

Le collectif finistérien « Non au service national universel », basé à Quimper (Finistère), organise une réunion publique, vendredi 4 octobre 2024, en soirée. | PHOTO D’ILLUSTRATION / ARCHIVES OUEST-FRANCE

« Le service national universel (SNU) et la militarisation de la jeunesse ? Nous n’en voulons pas ! » C’est le titre d’un tract distribué par le collectif « Non au SNU » de Quimper (Finistère). « Le président Macron affiche une orientation très inquiétante au travers de ses déclarations sur la « nécessité d’un réarmement civique et moral de la jeunesse » et par le biais de la généralisation du SNU à l’école » , écrivent ses membres.

Une réunion publique

Pour une information « plus complète » et pour en discuter collectivement, le collectif finistérien « Non au SNU » organise une réunion publique, vendredi 4 octobre 2024, à 20 h, à l’espace associatif Waldeck-Rousseau, à Quimper (Finistère).

À découvrir

Vendredi 4 octobre 2024, à 20 h, à l’espace associatif Waldeck-Rousseau, 1, allée Jean-René-Le Calloch à Quimper.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/a-quimper-un-collectif-dit-non-au-service-national-universel-51f97186-7ff6-11ef-8b46-245c814f5bd8

 

Ouest-France

Morlaix. Un coup de pouce aux 16-25 ans pour un coup de main

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À travers le dispositif du Pass’engagement, les jeunes reçoivent un coup de pouce de la part de Morlaix Communauté, contre un coup de main, une aide bénévole à des personnes ou à des associations.

La Mission locale, la CAF, le Résam, partenaires de Morlaix Communauté et du service jeunesse de la MJC, lors du lancement du Pass’engagement à destination des 16-25 ans.

La Mission locale, la CAF, le Résam, partenaires de Morlaix Communauté et du service jeunesse de la MJC, lors du lancement du Pass’engagement à destination des 16-25 ans. | OUEST-FRANCE

Comment ça marche ?

Le Pass’engagement, c’est quoi ?

Le Pass engagement est un dispositif qui initie les jeunes de 16 à 25 ans à une citoyenneté active et responsable. Le jeune s’engage quelques heures par semaine pendant huit à dix mois dans une association, un centre social ou dans une mairie. En contrepartie, il peut prétendre à une aide financière de 300 à 1 000 € pour soutenir un projet personnel. « Lors d’une enquête menée en 2022, les jeunes ont fait remonter des besoins dans les domaines du logement et de la mobilité », souligne Brigitte Mel, déléguée à la politique jeunesse de l’agglomération.

Quels genres de projets peuvent être soutenus via ce dispositif ?

Cette bourse peut aider à financer une partie du permis de conduire, un voyage lié aux études ou à la formation, ou encore l’accès au premier logement, jusqu’à deux mois de loyer. « Plusieurs types d’aides existent dans le cadre du droit commun, cependant certains jeunes sont confrontés à des situations excluantes, par exemple les jeunes étudiants qui ne peuvent prétendre à aucune aide pour le permis. Dans d’autres cas, le calcul d’attribution de certaines aides est en lien avec les revenus de la famille, or certains jeunes sont en rupture avec les leurs. » Cette bourse universelle n’est pas conditionnée aux ressources afin de la rendre accessible au plus grand nombre.

Comment faire sa demande de bourse ?

Les jeunes sont invités à récupérer le dossier d’inscription auprès du service information jeunesse de la MJC ou auprès de la Mission Locale, partenaire. Après un entretien avec un professionnel, il faut trouver une association, aide aux devoirs par exemple, pour effectuer ses heures d’engagement (30 heures en huit mois pour obtenir une aide de 300 €, 80 heures pour 1 000 €) puis compléter un dossier.

Quand déposer son dossier ?

Le jeune doit déposer son dossier avant le 30 novembre pour une réponse en décembre. Une deuxième session aura lieu entre janvier et mars pour une réponse en avril. Le bénéficiaire s’engage à respecter le volume horaire convenu pour une durée de dix mois maximum. « C’est une question de confiance et du respect de l’engagement. »

Renseignements auprès du SIJ à la MJC, place du Dossen ou auprès de la Mission Locale, 1, rue Jean-Careou à La Boissière.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-un-coup-de-pouce-aux-16-25-ans-pour-un-coup-de-main-6c1b4174-7fd4-11ef-9672-b5992577815b

 

Ouest-France

« Ils sont débordés » : des parents du collège de Sizun soutiennent la grève des surveillants

Zoé BOIRON.

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Les assistants d’éducation du collège du Val d’Élorn de Sizun (Finistère) ont posé un préavis de grève illimité pour contester la suppression d’un demi-poste dans leur équipe depuis septembre 2024. L’internat sera fermé toute la semaine, a annoncé l’établissement aux parents. Certains d’entre eux soutiennent la mobilisation. Ils expliquent pourquoi.

Margaux Petit, Sophie Derieppe et Romain Leroy, assistants d’éducation au collège du Val d’Élorn de Sizun (Finistère), observent une grève. Conséquence : l’internat est fermé jusqu’à vendredi 4 octobre 2024.

Margaux Petit, Sophie Derieppe et Romain Leroy, assistants d’éducation au collège du Val d’Élorn de Sizun (Finistère), observent une grève. Conséquence : l’internat est fermé jusqu’à vendredi 4 octobre 2024. | DR

« J’ai une fille qui vient de partir au lycée et un fils de 13 ans, en 4e : on ressent le manque de surveillants entre l’an dernier et cette rentrée » : cette maman, installée au Tréhou, est inquiète du manque d’encadrement.

Elle soutient la mobilisation des assistants d’éducation du collège du Val d’Élorn, à Sizun (Finistère), commencé lundi 30 septembre 2024. Ces derniers protestent contre la suppression d’un demi-poste à la rentrée : seuls 3,5 postes subsistent. Pas assez pour mener toutes leurs missions à bien, selon eux. Plusieurs parents d’élèves approuvent.

« Qui veille sur mon fils ? »

« La plupart des enfants viennent en car dès le matin, car les parents travaillent. Mon fils a, par exemple, trois heures de permanence le matin, reprend la mère de famille. S’il n’y a pas de surveillant pour prendre en charge mon fils, parce qu’ils ne peuvent pas être dans trois salles en même temps, alors que fait mon fils ? Qui veille sur lui ? Je ne sais pas. »

« Un cas de harcèlement peut être loupé, parce qu’ils ne sont pas assez nombreux », regrette-t-elle aussi.

Internat fermé toute la semaine

Lors d’une réunion avec la Directrice académique des services de l’Éducation nationale du Finistère (Dasen), Catherine Moalic, mardi 1er octobre, celle-ci a préconisé une réorganisation de l’organisation pour absorber la charge de travail. En réponse, les assistants d’éducation ont décidé de poursuivre la grève, avec un préavis illimité.

Ce même mardi, l’établissement a annoncé, dans un mail aux parents d’élèves, la fermeture de l’internat jusqu’au vendredi 4 octobre.

Lundi, plusieurs parents racontent une journée ubuesque : l’établissement a assuré que les cours étaient assurés, or beaucoup d’enseignants ont suivi la grève. Des enfants se seraient blessés, les sorties n’étaient pas contrôlées, et un interne a aussi pris la poudre d’escampette avant d’être retrouvé par la gendarmerie, ce que confirment les militaires.

« Beaucoup de parents m’ont dit vouloir ne pas envoyer leurs enfants en cours, car ils estiment qu’ils ne sont pas en sécurité », raconte la Tréhousienne. Laëtitia Chavanne-Cojan, de Locmélar, en fait partie. « C’est aussi une manière de soutenir le mouvement. »

« On leur confie la prunelle de nos yeux » âgés de 12 ans

Sa fille, Elsa, fait partie des 17 internes du collège. « C’est la deuxième année et elle avait hâte d’y revenir, dès le 15 août. » Mais la mère de famille constate, un vendredi soir, que le surveillant est débordé entre la surveillance de la cour, des sorties du collège, et la gestion de l’internat où les élèves doivent récupérer leurs valises.

« Ils courent partout. Ils arrivent à faire bonne figure, mais ils ont pris sur eux et je comprends pourquoi ils en sont arrivés là, témoigne-t-elle. On leur confie la prunelle de nos yeux et ils s’en occupent très bien. Mais il ne faut pas oublier que c’est un internat de collégiens. Il y a un besoin d’accompagnement, d’encadrement plus important avec des enfants de 11, 12 ans. »

Une autre mère de famille, d’Hanvec, conclut : « Ils sont débordés. Si la situation ne se règle pas, il y a un risque d’arrêts maladie, et ça sera pire pour eux et pour nos enfants. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/sizun-29450/ils-sont-debordes-des-parents-du-college-de-sizun-soutiennent-la-greve-des-surveillants-56a5f72a-80c0-11ef-8b46-245c814f5bd8

 

Ouest-France

Pourquoi « huit experts visiteurs » vont passer au crible l’hôpital de Lannion pendant cinq jours

Alexis VIGNAIS.

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Après avoir obtenu « sous conditions » sa certification pour la qualité des soins en 2023, le centre hospitalier de Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor) va devoir montrer, tout au long de la semaine, patte blanche face à huit « experts visiteurs » mandatés par la Haute autorité de santé (HAS).

Le centre hospitalier avait obtenu une certification pour la qualité des soins « sous conditions » en 2023, entraînant la programmation d’une nouvelle évaluation.

Le centre hospitalier avait obtenu une certification pour la qualité des soins « sous conditions » en 2023, entraînant la programmation d’une nouvelle évaluation. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

L’établissement reçoit, depuis mardi 1er octobre 2024, la visite de huit « experts visiteurs ». Ces derniers, tous des professionnels de santé, sont mandatés pour la Haute autorité de santé (HAS), autorité indépendante qui a pour objectif d’améliorer la qualité du système de santé.

L’objectif : obtenir une certification pour la qualité des soins. Il s’agit « d’une obligation légale pour l’ensemble des établissements de santé qu’ils soient privés ou publics », souligne Yvon Goarvot, directeur délégué du centre hospitalier. L’évaluation va durer une semaine, jusqu’à vendredi.

Qu’est-ce que va évaluer précisément la HAS ?

Les experts vont vérifier si les pratiques du centre hospitalier sont « bien conformes », précise Roland Lhospitalier, directeur de la qualité, de la gestion des risques et des situations exceptionnelles. Pour cela, ils vont se baser sur un référentiel traduisant, notamment sous forme de questions, l’ensemble des attendus.

« Par exemple, pour éviter la diffusion d’une bactérie, d’un virus, dans l’établissement, il y a des règles de lavage des mains, avec un nombre de frictions quotidiennes qui sont obligatoires », illustre Ronan Lhospitalier.

Comment les professionnels de santé du centre hospitalier vont y participer ?

Par toute une série d’entretiens. L’équipe encadrante sera d’abord interrogée. Ensuite, viendra le tour des équipes. Des cas pratiques seront également mis en place. Un expert peut ainsi demander comment a été pris en charge tel patient, comment ces soins médicaux ont été suivis ou les règles d’hygiène respectées… « L’expert va regarder tous les éléments fournis par l’équipe, que ce soit via des témoignages, la consultation du dossier médical et au bout de la procédure, s’il est d’accord, interroger le patient », précise Roland Lhospitalier.

Comment se sont déroulées les anciennes évaluations pour le centre hospitalier ?

L’évaluation a lieu tous les quatre ans, mais la dernière date seulement de 2023. Et pour cause : le centre hospitalier avait bien obtenu sa certification, mais « sous conditions ». La Haute autorité de santé pointait quatre axes d’amélioration à solutionner avant une nouvelle visite programmée dans l’année suivante.

Les voici pêle-mêle : former le personnel à l’utilisation des médicaments à risque et créer des listes propres aux différents services ; accueillir les mineurs dans des locaux adaptés, avec du personnel formé à l’accueil des mineur ; améliorer et sécuriser le dossier patient (notamment en vue de la numérisation de ces dossiers) et renforcer l’appropriation de la démarche qualité et gestion des risques (risques liés à l’état des locaux, de chute, électrique…)

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/pourquoi-huit-experts-visiteurs-vont-passer-au-crible-lhopital-de-lannion-pendant-cinq-jours-707ecaec-7e35-11ef-b0af-cd5a10d409e1

 

Ouest-France

Gestion des déchets dans le Centre Ouest Bretagne : ce que dit le rapport de la chambre des comptes

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La chambre des comptes s’est penchée sur le syndicat intercantonal de répurgation du pays cob (Sircob) dont le siège est à Carhaix (Finistère). Si le bon état des équipements est souligné, des irrégularités sont pointées et d’importantes recommandations sont formulées.

L’unité de valorisation énergétique des déchets, à Carhaix.

L’unité de valorisation énergétique des déchets, à Carhaix. | OUEST-FRANCE

Le Sircob (syndicat intercantonal de répurgation du pays Cob) regroupe les communautés de communes des Monts d’Arrée, du Poher, du Kreiz-Breizh (CCKB) et de la Haute Cornouaille en ce qui concerne la gestion des déchets. Il est présidé par Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix (Finistère).

LIRE AUSSI : Chambre régionale des comptes à Carhaix : la Ville détaille ses actions depuis un an

La chambre régionale des comptes (CRC) s’est penchée sur la gestion et les finances de ce syndicat sur la période 2019 - 2023 et formule douze recommandations, publiées le 27 septembre 2024. Elle note que la production de déchets par habitant est plus élevée que la moyenne nationale.

« Un défaut d’ambition commune »

Le document pointe d’emblée la conservation de la gestion de deux déchèteries par la CCKB et recommande « d’étudier le transfert de ces deux installations au Sircob ». Ce que la présidente de l’intercommunalité Sandra Le Nouvel s’est engagée à étudier. Par ailleurs, la présidente de la CCKB et le président du Sircob se sont engagés à étudier le transfert de la gestion de l’installation de stockage de déchets non dangereux vers le syndicat. Située à Glomel, elle est aujourd’hui gérée par l’intercommunalité, ce qui constitue une « irrégularité », selon le rapport, qui rappelle que ce transfert résulte d’une « obligation légale ».

La CRC pointe que « les indemnités des vice-présidents du Sircob se sont avérées injustifiées pendant plusieurs années », car ils ne disposaient « d’aucune prérogative formelle ». « Ils avaient des prérogatives, mais ça n’était pas notifié tel que la CRC le demande », assure Christian Troadec, ce mardi 1er octobre 2024. Ce dernier a régularisé la situation en novembre 2023.

Le rapport soulève un « défaut d’ambition commune et de coordination » entre les intercommunalités. « Le Sircob rend le service qu’on attend de lui », répond Christian Troadec.

Des équipements en bon état

La CRC estime que les équipements sont « en bon état » et qu’ils permettent « l’autonomie du territoire ». Elle détaille que le centre de tri de Glomel « a permis une contribution appréciable à la culture du tri ». Mais rappelle ses « dimensions limitées » et ajoute qu’il devra « cesser son activité à plus ou moins brève échéance », au regard du « processus de rationalisation du parc de centre de tri au niveau national » au détriment des plus petits centres. « Il n’y a pas de décision prise en ce sens de la part du Sircob », assure Christian Troadec.

L’unité de valorisation énergétique des déchets est qualifiée d’ancienne mais « encore performante. » Enfin, « le syndicat évoque un projet de second site de valorisation énergétique. Un tel équipement, relativement coûteux, n’est pas justifié par les seuls besoins de traitement des déchets du territoire syndical. Sa création appelle un arbitrage régional », selon la CRC. « Cela se fera en concertation avec les acteurs de la filière. On n’est qu’aux prémices d’un possible projet », répond le président.

Des comptes qui « n’offrent pas une image fidèle »

Côté finances, la CRC reproche au Sircob d’avoir des comptes « qui n’offrent pas une image fidèle du résultat de la gestion ». Dans son rapport, elle mentionne l’analyse de deux marchés publics où elle a relevé « plusieurs irrégularités qui peuvent exposer le syndicat à des risques juridiques significatifs ». Sur le volet financier, Christian Troadec assure que « le Sircob est bien géré. On essaie au mieux de répondre aux recommandations qui peuvent être réalisées ».

Si la CRC remarque que l’emprunt pour la construction de l’incinérateur a été « intégralement remboursé », elle demande au Sircob de se doter « d’une véritable prospective financière à même d’éclairer les choix des dirigeants ». Une remarque « prise en compte », selon Christian Troadec.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/gestion-des-dechets-dans-le-centre-ouest-bretagne-ce-que-dit-le-rapport-de-la-chambre-des-comptes-125d9814-7e6f-11ef-b0af-cd5a10d409e1

 

Ouest-France

« Elle n’est plus seule » : en Finistère, ces motards apportent leur soutien à une élève harcelée

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Mardi 1er octobre 2024, en fin d’après-midi, une délégation de huit motards de l’association Ubaka Breizh, qui se bat contre le harcèlement scolaire, est venue apporter son soutien à une élève du collège Saint-Joseph, à Landivisiau (Finistère), au moment de la sortie et de la montée dans les cars scolaires.

Éric (bonnet sur la tête) président de la section UBAKA Breizh et 7 motards venus du Finistère, des Côtes-d’Armor et du Morbihan, ont attendu la sortie de fin de journée pour apporter leur soutien à la jeune collégienne harcelée…

Éric (bonnet sur la tête) président de la section UBAKA Breizh et 7 motards venus du Finistère, des Côtes-d’Armor et du Morbihan, ont attendu la sortie de fin de journée pour apporter leur soutien à la jeune collégienne harcelée… | OUEST-FRANCE

Huit motards, adhérents de l’association Urban bulldogs against kids abuse (Ubaka, bouledogues urbains contre le harcèlement des enfants), concept créé aux États-Unis il y a une cinquantaine d’années, étaient présents, mardi 1er octobre 2024, à l’heure de la fin des cours devant le collège Saint-Joseph, à Landivisiau (Finistère). La raison de leur présence : « Soutenir une jeune collégienne de 5e, victime de harcèlement depuis le mois de mai et montrer à tous ses camarades qu’elle n’est plus seule à faire face à ses agresseurs. »

Bardés de cuir, les bikers ne sont pas passés inaperçus, surtout lorsque la collégienne est venue les saluer personnellement pour leur soutien. La présence de ces papys motards, dont certains ont eu également affaire à des harcèlements chez leurs enfants et petits-enfants, a débuté par une plainte déposée par la famille auprès de la gendarmerie et une rencontre avec le directeur de l’établissement et le conseiller principal d’éducation (CPE).

Un harcèlement en vrai et sur les réseaux

L’histoire aurait commencé par la menace d’une élève à l’encontre d’une de ses amies au printemps 2024. Cartable écrasé, téléphone détérioré… La collégienne à l’origine de ces dégâts aurait même constitué un groupe et les embêtements de la jeune collégienne ne se seraient pas arrêtés avec l’été, mais se seraient poursuivis à travers les réseaux sociaux.

« Courageuse et voulant régler son problème toute seule, la jeune fille s’est même rendue au domicile de sa harceleuse pour demander des explications », notaient ses parents. Ceci n’aurait pas dissuadé ses harceleurs et lors d’un bilan psychologique chez un spécialiste, ce dernier lui a décerné un certificat médical avec des jours d’interruption scolaire.

LIRE AUSSI : Harcèlement entre ados : comment faire face ?

Une présence intimidante

La direction diocésaine de l’enseignement catholique ayant été mise au courant par Étienne Ovigny, directeur de l’établissement, a dépêché, à la rentrée, des personnels pour venir rencontrer la classe de la jeune fille et celles de ses harceleuses. Cherchant à comprendre la raison de ce harcèlement, les intervenants ont pointé du doigt les conséquences de cet acte et tenté de libérer les paroles.

Un agent du collège Saint-Joseph a également « affiché la réglementation en matière de harcèlement dans toutes les classes, ainsi que les peines susceptibles d’être prononcées envers les harceleurs en cas de plainte et de passage devant le tribunal pour enfants », confie l’un d’entre eux.

Durant son travail, cette même personne a mené diverses interventions afin d’amener les élèves à prendre conscience collectivement de cet acte.

La présence des motards suffira-t-elle à influencer la poursuite ces événements ? Les parents de la jeune harcelée, présents à la sortie mardi 1er octobre, espèrent de tout cœur que cette présence intimidante fonctionnera.

L’association Ubaka est déjà intervenue pour cinq cas dans un collège-lycée brestois et elle va, prochainement, faire de la prévention dans des écoles à Plouédern, Plougonvelin et Lannilis.

https://www.ouest-france.fr/education/ecole/elle-nest-plus-seule-en-finistere-ces-motards-apportent-leur-soutien-a-une-eleve-harcelee-d555deec-8010-11ef-9672-b5992577815b

 

Ouest-France

Grève de surveillants au collège de Sizun : l’internat fermé ce mardi soir

Zoé BOIRON.

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Après un premier mouvement de grève très suivi, lundi 30 septembre 2024, au collège du Val d’Elorn à Sizun (Finistère), celui-ci se poursuit au sein des assistants d’éducation, qui protestent contre la suppression d’un demi-poste depuis la rentrée de septembre 2024. Conséquence : l’internat a fermé ce mardi soir. La grève pourrait se poursuivre.

Une délégation de six personnes du collège du Val d’Élorn, établissement de Sizun (Finistère), a été reçue à la direction des services de l’Éducation nationale à Quimper, mardi 1er octobre 2024.

Une délégation de six personnes du collège du Val d’Élorn, établissement de Sizun (Finistère), a été reçue à la direction des services de l’Éducation nationale à Quimper, mardi 1er octobre 2024. | DR

Le mouvement de grève, commencée lundi 30 septembre 2024, au sein du collège du Val d’Élorn, à Sizun (Finistère), perdure. En cause : la suppression d’un demi-poste d’assistant d’éducation (AED) depuis la rentrée de septembre 2024. Les surveillants sont ainsi passés de 4 à 3,5 postes.

Plus qu’un la nuit à l’internat

Insuffisant, à leurs yeux, pour assurer toutes leurs missions. « Il n’y a pas assez de monde pour la surveillance générale, la surveillance du portail, les permanences, pour s’occuper des absences, et suivre les élèves au quotidien », alerte Valérie Plouchard, enseignante au lycée du Val d’Elorn et secrétaire départementale Force ouvrière.

Le collège compte 259 élèves et dix-sept sont accueillis en internat. « Il y a quelques années, deux assistants d’éducation veillaient sur l’internat la nuit. Maintenant il n’y en a plus qu’un », regrette Valérie Plouchard.

Grève très suivie lundi

Lundi, le mouvement a été très suivi. AED, enseignants, AESH : seize membres du personnel sur 22 ont fait grève, indique la secrétaire Force ouvrière. En guise de soutien, des parents d’élèves ont aussi écrit à la nouvelle Directrice académique des services de l’Éducation nationale du Finistère (Dasen), Catherine Moalic : « La vie scolaire risque de passer à côté d’un harcèlement ou d’un mal-être puisqu’ils n’ont plus le temps de discuter », écrivent-ils notamment.

Réunion à Quimper

La mobilisation a été moindre ce mardi 1er octobre, mais les assistants d’éducation ont, eux, poursuivi leur mouvement. Conséquence : l’internat est fermé ce mardi soir.

Les parents ont été informés durant l’après-midi pour prendre leurs dispositions. Ils seront tenus au courant des évolutions au fil de la semaine.

Revoir l’organisation

Une délégation a été reçue à 11 h, ce mardi, à la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) à Quimper. Contactée, Catherine Moalic explique : « Cette suppression d’un demi-poste fait suite à une baisse du nombre d’élèves : environ 35 sont partis depuis cinq ans. »

Cette grève est une « situation qui me préoccupe car les élèves doivent être à l’école », ajoute-t-elle. Et d’ajouter : « Avec 29 adultes et des classes de vingt élèves, le taux d’encadrement est plus favorable que dans l’éducation prioritaire. Désormais, le travail qui a commencé à être conduit sera de voir comment on s’organise, comment on organise la vie scolaire. Un travail que nous ferons avec le CPE, le chef d’établissement et les AED. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/sizun-29450/greve-de-surveillants-au-college-de-sizun-linternat-ferme-ce-mardi-soir-47c5cdec-8003-11ef-8b46-245c814f5bd8

 

Ouest-France

À Morlaix, une marche contre le nouveau gouvernement a réuni près de 300 personnes

Zoé BOIRON.

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Entre 280 et 300 personnes ont défilé ce mardi 1er octobre 2024 à Morlaix (Finistère), pour demander l’abrogation de la réforme des retraites et contester le nouveau gouvernement du Premier ministre Michel Barnier.

Entre 280 et 300 personnes ont défilé ce mardi 1er octobre 2024 à Morlaix (Finistère).

Entre 280 et 300 personnes ont défilé ce mardi 1er octobre 2024 à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE

Abrogation de la réforme des retraites, contestation du nouveau gouvernement et revendications en faveur des plus précaires et des services publics : tels étaient les mots d’ordre de la manifestation de Morlaix (Finistère), mardi 1er octobre 2024.

LIRE AUSSI : Impôts, « lignes rouges »… Ce qu’il faut retenir du discours de politique générale de Michel Barnier

La candidate du NFP en soutien

Entre 280 et 300 personnes se sont rassemblées place des Otages à 11 h avant le traditionnel défilé dans le centre-ville. La Ral’Ko à l’Ouest, chorale militante de Morlaix, a entonné plusieurs chants militants dans le cortège.

La candidate du Nouveau front populaire (NFP) aux dernières élections législatives, Sylvaine Vulpiani, était dans le cortège.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-une-marche-contre-le-nouveau-gouvernement-a-reuni-pres-de-300-personnes-53c758fc-800a-11ef-9a58-a26a92eb9920

 

Ouest-France

L’envol des parachutistes à l’aéroport divise les élus de Lannion

Virginie GUENNEC.

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L’association Rendez-nous le silence dans le Trégor s’est invitée au conseil municipal de Lannion (Côtes-d’Armor), lundi 30 septembre 2024. Le vote d’une motion de soutien pour la réduction des activités de parachutisme à l’aéroport a divisé les élus.

Depuis 2016, les vols liés au parachutisme se développent à Lannion et perturbent la vie des riverains.

Depuis 2016, les vols liés au parachutisme se développent à Lannion et perturbent la vie des riverains. | ARCHIVES

La question des vols liés au parachutisme et, par ricochet, celle de l’avenir de l’aéroport ont atterri avec fracas au conseil municipal de Lannion (Côtes-d’Armor) ce lundi 30 septembre 2024. Alors que les élus s’apprêtaient à voter une motion de soutien à la réduction des activités de parachutage sur l’aérodrome de Lannion, l’association Rendez-nous le silence dans le Trégor s’est invitée en mairie.

Profitant d’une interruption de séance, une quinzaine de membres, est venue dire son ras-le-bol des nuisances sonores liées à l’école de parachutisme. « L’aviation générale n’est soumise à aucune réglementation environnementale. Nous n’avons donc aucun moyen juridique à notre disposition pour faire bouger les lignes. Notre seul recours c’est votre soutien pour aller vers un compromis équitable et respectueux », a expliqué l’association.

Les riverains ont lu un texte aux élus dans lequel ils détaillent les conséquences des nuisances sur les habitants du quartier. | OUEST-FRANCE

Lire aussi : Projet unique en Bretagne : les drones permettront-ils à l’aéroport de Lannion de redécoller ?

Face à eux, la majorité a mis au vote une motion de soutien. La municipalité y déplore le développement de la société de parachutisme «  au-delà de ce qui avait été annoncé à ses débuts », avec « jusqu’à vingt rotations quotidiennes » aux beaux jours. Surtout, elle pointe le bruit de l’avion utilisé qui équivaut à « 180 tondeuses à gazon au-dessus de nos habitations ». Une pollution sonore qui perturbe la vie des riverains et leur santé, avec des « effets somatiques indirects (stress) ». Trois familles auraient déjà déménagé en raison de ces nuisances.

Pour ou contre, les élus s’expriment

Mais cette motion divise les élus. À l’heure où l’avenir de l’aéroport se pose avec le désengagement du Département, le sujet est forcément brûlant. D’autant que l’Agglo souhaite y développer l’activité des drones. Michel Diverchy, en charge de la transition écologique, soutient les riverains. Il dénonce les risques sanitaires et l’inhalation de kérosène par les sportifs au stade Condom qui jouxte l’aéroport. L’élu regrette également que l’Agglo n’ait pas consulté les habitants concernant le développement d’une « activité à grande échelle de drones ». Nicolas Feat, élu de la majorité, lui, imaginerait bien des logements à la place des pistes.

Lire aussi : Accusée de nuisances, l’école de parachutisme de Lannion se défend

D’autres élus, au contraire, comme Anne Le Guen, du groupe d’opposition Sous le chêne vert de Lannion, ou Danielle Marec, de Révélons Lannion, n’ont pas souhaité voter pour cette motion la trouvant trop à charge. Anne Le Guen qui a voté contre, y voit « une attaque contre le parachutisme et la remise en cause de l’aéroport ». L’élue veut croire en l’avenir de l’aéroport et aux « technologies encore inconnues qui pourraient se développer. »

Mettant fin au débat, le maire, Paul Le Bihan, a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’être « pour ou contre l’aéroport. » « Le but n’est pas d’interdire, mais de réguler. Ça me semble nécessaire et cela ne peut passer que par une évolution réglementaire ou législative », insiste l’édile. La motion a finalement été adoptée, malgré deux votes contre et sept abstentions. Avec cette motion, la Ville s’engage à faciliter le dialogue via la commission consultative de l’environnement et à solliciter les députés pour examiner la possibilité d’une évolution législative.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/lenvol-des-parachutistes-a-laeroport-divise-les-elus-de-lannion-148d8e96-7fc8-11ef-8b46-245c814f5bd8

 

Ouest-France

Avec le programme Erasmus +, cette école primaire se tourne vers l’Europe, près de Saint-Brieuc

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Après des mois de préparation, le projet Erasmus + de l’école primaire Letonturier, à Plédran (Côtes-d’Armor), a pris forme. Grâce à ce programme financé par l’Union européenne, l’établissement encourage la mobilité de l’équipe pédagogique et des élèves dans d’autres pays. Virginie Pecha, la directrice, dresse un bilan des premiers échanges.

Virginie Pecha a beaucoup travaillé sur ce projet Erasmus +, aussi bien pour les encadrants que pour les enfants. Son but est d’ouvrir son école à l’Europe.

Virginie Pecha a beaucoup travaillé sur ce projet Erasmus +, aussi bien pour les encadrants que pour les enfants. Son but est d’ouvrir son école à l’Europe. | OUEST-FRANCE

L’école élémentaire Letonturier, à Plédran (Côtes-d’Armor), a concrétisé un projet de longue haleine, commencé en 2020 : celui d’Erasmus +, un programme de l’Union européenne qui permet de financer différentes actions éducatives (mobilité, partenariats, citoyenneté…).

« Nous avons lancé, avec trois collègues, un parcours mobilité adulte dans le cadre d’un consortium, mis en place par le Département avec l’Irlande et Malte. Ça m’a plu et j’ai eu envie de poursuivre ce projet Erasmus +, explique Virginie Pecha, directrice de l’école. On a monté un dossier de mobilité pour les encadrants. Ce projet validé, nous avons ensuite monté un dossier pour une mobilité des enfants. Les premiers échanges pour la mobilité adulte ont eu lieu dès le mois de mars ».

« On ouvre nos écoles à l’Europe »

La cheffe d’établissement était venue présenter ce dossier aux élus de la commune, lors du conseil municipal, le 24 septembre 2024. Plédran est la seule école du département à bénéficier de ce projet Erasmus +, financé cette année à hauteur de 30 836 € par l’Union européenne.

À lire aussi : Erasmus à Dinan : chaque année, deux cents jeunes séjournent en Europe

En mars, des adultes (enseignantes, élue et agents municipaux) sont partis en Islande et en Suède pour découvrir les systèmes éducatifs de ces pays, à travers des visites d’écoles, des conférences et une formation axée sur le leadership et l’observation. « Treize pays étaient présents, nous avons échangé et tissé des liens, se réjouit Virginie Pecha. Nous allons mettre en place une correspondance scolaire entre les élèves. On ouvre nos écoles à l’Europe. »

L’Espagne, la Finlande et le Portugal à venir

En octobre et novembre de cette année, les échanges adultes se poursuivent avec des voyages en Espagne, en Finlande et au Portugal. « Les systèmes éducatifs sont différents d’un pays à un autre. Pour chaque séjour, on prévoit un éventail de personnes différentes pour travailler ensemble et de façon pérenne, précise la directrice. Au sein de l’école nous développons la bienveillance, nous mettons en place les classes flexibles et les classes dehors, des ateliers cuisine, bois, couture… On s’inspire de ce que l’on a vu. »

À lire aussi : « Apprendre une langue étrangère est essentiel » : à Lamballe, ce lycée voyage à l’international

En avril 2025, les deux classes de CM2 de l’école Letonturier partiront à l’étranger. Le projet Erasmus +, valable pour cinq ans, fera découvrir un pays différent chaque année aux CM2, qui seront hébergés sur place. Il n’y aura aucune charge financière pour les familles, la subvention de l’Union européenne variant en fonction du nombre d’enfants qui partent.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/pledran-22960/avec-le-programme-erasmus-cette-ecole-primaire-se-tourne-vers-leurope-pres-de-saint-brieuc-0f770fa4-7f37-11ef-a34f-5c09141a9b70

 

Le Diben mardi 01 octobre 2024

Morlaix Rassemblement du mardi 1er octobre 2024

Vidéo : Morlaix Rassemblement du mardi 1er octobre 2024

Diaporama : Rassemblement du mardi 1er octobre 2024 à Morlaix

 

Ouest-France

Politique. À Morlaix, Sylvaine Vulpiani (NFP) interpelle la députée Sandrine Le Feur

Zoé BOIRON

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Candidate du Nouveau front populaire (NFP) lors des dernières élections législatives, Sylvaine Vulpiani interpelle la députée, Sandrine Le Feur (Renaissance), qui a rempilé dans la 4e circonscription du Finistère. Une passe d’armes à quelques heures du discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, à l’Assemblée nationale.

Sylvaine Vulpiani, candidate NFP dans la 4e circonscription en juin et juillet 2024, et Sandrine Le Feur, députée Renaissance réélue.

Sylvaine Vulpiani, candidate NFP dans la 4e circonscription en juin et juillet 2024, et Sandrine Le Feur, députée Renaissance réélue. | OUEST-FRANCE

« Demain, Sandrine Le Feur, la circonscription vous regarde. Députée du groupe Ensemble pour la République, vous soutenez le gouvernement Barnier du bout des lèvres. Mais un soutien est un soutien. »

C’est ainsi que Sylvaine Vulpiani interpelle la députée de la 4e circonscription du Finistère, quelques jours après que celle-ci a commenté la composition du nouveau gouvernement. « Certains choix de personnalités ministérielles suscitent des interrogations », voire de « profonds désaccords », écrivait-elle, tout en souhaitant, « dans un esprit de responsabilité […] la réussite de ce gouvernement ».

« Absence de position claire »

La candidate du Nouveau front populaire (NFP) aux dernières élections législatives rappelle que la circonscription est « profondément marquée par les défis agricoles, environnementaux et sociaux ». Elle poursuit : « Face à cette absence de prise de position claire, il est temps de vous rappeler, chère Sandrine Le Feur, que la responsabilité d’une députée n’est pas d’être le relais silencieux d’un gouvernement, mais bien le porte-voix des citoyens qu’elle représente. […] La circonscription mérite une élue capable de se dresser contre des décisions contraires à l’intérêt général, une élue capable de censurer les dérives d’un exécutif de plus en plus à droite, pour ne pas dire d’extrême droite.»

Et conclut : « Nous avons besoin d’une députée qui défende réellement ses convictions, même si cela signifie aller à contre-courant de son propre groupe. Sandrine Le Feur, il est temps d’agir avec fermeté, ou de laisser la place à celles et ceux qui auront ce courage. »

Lire aussi : Suivez notre direct consacré au discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier ce mardi 1er octobre

La députée réplique

Contactée ce mardi 1er octobre 2024, la députée a réagi, à quelques heures du discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, à l’Assemblée nationale. « Je ne juge pas sur les visages mais sur les actes. En quoi censurer le gouvernement par posture, avant même que le discours de politique générale du Premier ministre ne soit prononcé, ferait avancer la situation des agriculteurs de ma circonscription par exemple ? » interroge Sandrine Le Feur.

« La formation du gouvernement suscite des interrogations, j’ai des désaccords avec certains de ses membres, mais la période inédite qui peut mettre le pays en danger, ainsi que mon double rôle de députée et présidente de la Commission développement durable à l’Assemblée nationale me confèrent une immense responsabilité. […] C’est en dialoguant que l’on construira, et je participerai activement à ce dialogue, notamment sur les sujets que je défends comme celui de la mobilité durable, tout en restant attentive et en préservant ma liberté de vote dans l’hémicycle. »

https://www.ouest-france.fr/politique/politique-a-morlaix-sylvaine-vulpiani-nfp-interpelle-la-deputee-sandrine-le-feur-fd2d4aac-7fe5-11ef-8b46-245c814f5bd8

 

Le Diben mardi 01 octobre 2024

"Réunion publique – Elagage pour déploiement de la fibre optique.

Publié le 27 septembre 2024

Réunion d’informations sur l’élagage des plantations avançant sur le domaine public, dans le cadre du déploiement de la fibre optique.
Dans le cadre du projet de déploiement de la Fibre Optique, réalisé par le Syndicat Mixte Mégalis Bretagne, il est identifié que des plantations de végétaux empiètent sur la voie publique.
L’élagage des végétaux jouxtant les lignes téléphoniques étant à la charge des riverains, nous vous invitons à venir prendre connaissance des tronçons à traiter, lors d’une réunion qui se tiendra : le lundi 30 septembre 2024 à 18h00 à la salle municipale, 37 rue de Primel.
Par ailleurs, les services de la Mairie restent bien sûr à votre disposition pour toute information complémentaire relative aux conditions de réalisation de ces opérations."

https://www.plougasnou.fr/reunion-publique-elagage-pour-deploiement-de-la-fibre-optique/ 

Petite participation de la population à cette réunion

Réunion publique – Elagage pour déploiement de la fibre optique 30 septembre 2024. Photo pyb29 Réunion publique – Elagage pour déploiement de la fibre optique 30 septembre 2024. Photo pyb29 Réunion publique – Elagage pour déploiement de la fibre optique 30 septembre 2024. Photo pyb29

Photos pyb29.

Courrier reçu par la population concernée

 

Ouest-France

De gros travaux vont libérer l’embouchure du Lapic, à Locquirec

Publié le

À Locquirec (Finistère), le pont sur le Lapic, au Moulin de la Rive, sera refait au printemps 2025. Des travaux préparatoires, coupe de ligneux et débroussaillage du site, sont prévus du 7 au 11 octobre sur la RD 64.

Le chantier est prévu au niveau du pont au niveau de la route départementale, en amont de l’embouchure du Lapic au Moulin de la Rive.

Le chantier est prévu au niveau du pont au niveau de la route départementale, en amont de l’embouchure du Lapic au Moulin de la Rive. | OUEST-FRANCE

Le service public de l’eau An Dour, pilote, pour Morlaix communauté (Finistère), les actions du grand cycle de l’eau dans son territoire. C’est dans ce cadre que figure la reconquête du bon état écologique de la masse d’eau du ruisseau de Locquirec, Lapic, au titre de la directive-cadre européenne sur l’eau.

Des travaux pour favoriser la vie aquatique

Situé au Moulin de la Rive, l’ouvrage de la départementale n° 64 constitue le premier obstacle à la remontée des espèces piscicoles. L’aqueduc, suivi d’une buse, est sous-dimensionné et vétuste. Sa chute d’eau empêche la remontée des poissons et entrave le transit sédimentaire. « Il s’agit d’un obstacle à la continuité écologique sur le cours d’eau », souligne Yann Larhantec, chargé de mission des milieux aquatiques.

An Dour prévoit le remplacement de cet ouvrage au printemps 2025. Afin de préparer, des travaux, des interventions préliminaires auront lieu du 7 au 11 octobre 2024. « Elles prévoient la coupe de peupliers, le rognage de souches et le débroussaillage du site. »

Déviation par Pen ar Guer

Durant cette période, la route départementale sera fermée à la circulation routière de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 40 à 17 h. Une déviation sera mise en place par la RD 64 et la route communale n° 4 entre Pen ar Guer et le bourg de Guimaëc. « Ces horaires restreints permettront d’assurer la continuité de service pour les transports scolaires et la ligne de bus n° 30 et ainsi minimiser les perturbations. »

An Dour est accompagné par deux maîtres d’œuvre, Verdi et ING Concept, pour la réalisation de ce projet. Le remplacement de l’ouvrage par un pont cadre de vingt mètres de long, positionné 60 cm en dessous du niveau actuel, permettra de rétablir la continuité écologique. Un voile béton sera positionné en entrée d’ouvrage et permettra le débordement du cours d’eau sur la zone humide amont (roselière) en période de crues. Le cours d’eau, en amont et en aval, sera rechargé en pierres et blocs afin de diversifier les habitats et favoriser la vie aquatique.

Coût estimé à 390 000 €

Le projet, validé par les propriétaires des terrains, a fait l’objet d’un dossier « Loi sur l’eau ».

Une réunion publique sera organisée en janvier 2025 pour présenter le projet aux habitants. Le coût estimé des travaux est de 390 000 €, dont le financement est assuré par l’agence de l’eau Loire Bretagne (50 %), le conseil régional de Bretagne (20 %) et Morlaix communauté (30 %).

https://www.ouest-france.fr/bretagne/locquirec-29241/de-gros-travaux-vont-liberer-lembouchure-du-lapic-a-locquirec-2e0756b0-7e4a-11ef-a34f-5c09141a9b70