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La réalisatrice a suivi, au fil des saisons, Tiphaine Hameau, le jardinier-poète des jardins de la Manu. Elle présente son film mardi 17 septembre à La Salamandre.
Élodie Trouvé a filmé les jardins de la Manu au fil des saisons. | OUEST-FRANCE
Depuis vingt ans, Élodie Trouvé filme des histoires de jardiniers qui racontent le présent. Après une excursion aux jardins du château de Versailles, la réalisatrice, qui vit depuis quelques années dans le pays de Morlaix, a suivi Tiphaine Hameau, le jardinier-poète des jardins de la Manu à Morlaix.
« J’ai eu besoin d’une année pour comprendre sa pratique, il ne plie par la terre au désir de l’homme, il ne parle plus de mauvaises herbes », raconte la réalisatrice lors d’une rencontre à l’occasion du début du tournage en septembre 2023. Au fil des prises et des saisons, Élodie Trouvé a découvert un homme sensible au sauvage, qui expérimente un défrichage archéologique sur un temps long. « Mais Tiphaine pousse plus loin dans la radicalité en ménageant l’existant du paysage, quand, par exemple, il renoue avec la renouée du Japon jugée envahissante par d’autres ».
La réalisatrice a cherché à documenter le travail du jardinier-poète, pour ouvrir l’espace de réflexion : « Il existe plein de lieux comme celui-ci dans beaucoup de villes ».
Le film La Manu et son jardinier sera projeté mardi 17 septembre à 20 h 30 au cinéma la Salamandre à Morlaix.
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Samedi 14 septembre 2024, Chris, le célèbre shérif de Morlaix, et deux figures des pompiers de Morlaix, le capitaine Géraud Quiniou et le lieutenant Christophe Reig, ont été décorés par l’Observatoire citoyen de défense et de protection civile (OCPDC).
Chris, le shérif de Morlaix, entouré du capitaine Géraud Quiniou, chef du centre de secours, et du lieutenant Christophe Reig, avec leurs médailles. | OUEST-FRANCE
L’Observatoire citoyen de défense et de protection civile promeut le bénévolat et les actions citoyennes. Philippe Maillard et François Bachelet, membres de l’OCDPC, ont recommandé plusieurs noms pour une remise de médailles qui a eu lieu samedi 14 septembre 2024, au camping vert de Morlaix, situé au lieu-dit Kerroyal à Garlan.
Les heureux élus étaient Chris, le célèbre shérif de Morlaix, et deux pompiers morlaisiens : le capitaine Géraud Quiniou, chef du centre de secours et le lieutenant Christophe Reig. Ces derniers ont été décorés au titre de toutes leurs missions au sein des sapeurs-pompiers.
Le shérif, déjà auréolé de la Croix de la valeur militaire pour ses actions de bravoure au sein de l’armée, s’est vu remettre une médaille de l’OCPDC pour appuyer de nouveau son mérite et reconnaître ses actions dans la société civile.
Le shérif de Morlaix a servi pendant dix ans dans l’armée, « dans le génie parachutiste ». Il a notamment servi en Afghanistan en 2008. Le shérif sillonne aujourd’hui la France pour appuyer des actions envers, entre autres, les sans domicile fixe.
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La session de rentrée du conseil départemental des Côtes-d’Armor a lieu lundi 16 septembre 2024, à Saint-Brieuc. Christian Coail, le patron de la majorité départementale, aborde les sujets chauds. Au centre de ses préoccupations : l’équation financière compliquée à laquelle la collectivité qu’il dirige est confrontée.
Christian Coail, président du conseil départemental des Côtes-d’Armor, aborde les sujets chauds de la rentrée. | OUEST-FRANCE
Le président de la majorité départementale des Côtes-d’Armor aborde plusieurs sujets chauds qui vont occuper la collectivité qu’il préside.
Quelles priorités dans un contexte financier
délicat : Le Département voit ses recettes diminuer (-40 millions
d’euros sur deux ans) et ses dépenses sociales (63 % de son budget global) ne
cesser d’augmenter.
Pressé par son opposition de dire ses priorités,
Christian Coail souhaite respecter le timing
et donc
ne dévoiler les mesures d’économie que lors du débat d’orientations
budgétaires, en début d’année prochaine. Il prévient que ces choix pas
encore arrêtés
seront extrêmement difficiles
, mais
souhaite garder le cap
sur les solidarités humaines, la
transition écologique et la citoyenneté. Quant au pacte budgétaire proposé par
la minorité, Christian Coail indique qu’elle peut faire des propositions qui
seront examinées en commission permanente.
Lire aussi : L’Agglo de Saint-Brieuc propose un contre scénario pour achever le tracé initial de la rocade sud
Rocade sud : le patron de la majorité départementale reste ferme sur ce « serpent de mer ». Il ne donne pas suite, à ce stade, à la proposition de Ronan Kerdraon, le président de Saint-Brieuc Armor agglomération, de revenir au tracé initial pour achever la rocade. Christian Coail explique que ce scénario, sur la table depuis 2018, n’était réalisable qu’avec un financement État-Département-Région-Agglo. Or, le président indique que la Région et l’État n’y participeraient pas. Via les contrats de territoire, il rappelle que le Département participe au financement de travaux dans la commune de Trémuson qui aident à désengorger le bourg. Des mesures pour limiter les flux à Trémuson ont été prises, suite notamment à une réunion qu’il a présidée en mars. Christian Coail explique par ailleurs qu’un « lourd » chantier est mené jusqu’en 2028 entre le rond-point de Beaucemaine (chambre des métiers) et celui du Sabot (Cnam, Zoopôle…), à Ploufragan. Le Département finance à 70 %, l’agglomération de Saint-Brieuc à 30 %. Montant de la facture : 19 millions d’euros, réévalué à 23 millions d’euros du fait de l’inflation.
Ehpad : Christian Coail annonce une
nouvelle augmentation des taux directeurs qui sera décidée lors de l’exercice
à venir.
Cette hausse fait suite à celle votée fin 2023. Ce
qui avait permis une manne de 13 millions d’euros pour des établissements en
grande souffrance financière. Les Ehpad pourront donc augmenter une nouvelle
fois leurs tarifs. Ce qui devrait susciter des crispations chez les
pensionnaires et leur famille. Cette hausse ne réglera pas tout
,
prévient le président. Nous sommes toujours en attente d’une loi grand
âge, retardée en raison de la situation politique du pays
,
déplore-t-il.
Maintenance du parc éolien : dans la matinée du lundi 16 septembre 2024, va être votée en commission permanente, le fait que le Département devienne maître d’œuvre au port de Saint-Quay-Portrieux, avec à la clé l’implantation de la base de maintenance de la société Ailes marines qui assurera l’entretien du parc. Elle va permettre la création de 80 emplois. Le Département finance à hauteur de 5 millions d’euros. L’investissement total est de 20 millions d’euros supporté aux trois quarts par Ailes marines.
Rencontre avec les élus : la
majorité départementale va aller dans les semaines qui viennent
à la rencontre des élus du territoire pour présenter ses actions et sa
politique : hausses des budgets alloués à la protection de l’enfance (+ 53 %)
et de l’autonomie (+ 15 %), plan d’actions en faveur du logement social de
15 millions d’euros sur cinq ans. C’était une promesse de campagne
,
justifie Christian Coail. Son opposition critique des relations pas
toujours simples entre le Département et les maires. Ces réunions viendront
(ou pas) le vérifier.
Lire aussi : La Bretagne a-t-elle trop de collèges sous-occupés ? Ce rapport explosif tire la sonnette d’alarme
Collèges : malgré une démographie en
berne et 600 élèves en moins à la rentrée, Christian Coail souligne que
l’éducation est au cœur du projet de la majorité départementale. Il n’est
pas question
de fermer d’autres établissements après celui de
Corlay. Si les collèges d’Erquy, Bourbriac et Pleumeur-Bodou ont également été
pointés du doigt par la Cour des comptes, l’actuelle majorité mène plusieurs
actions avec les élus et les équipes éducatives pour permettre à ces
structures de poursuivre leur activité.
Aéroport de Lannion : Depuis la loi
NOTRe, le Département n’a plus les compétences développement économique et
transports. Christian Coail souligne que le Département et Lannion Trégor
communauté (LTC) sont parvenus à un accord, qui va aboutir à une sortie
progressive sur trois ans
de l’instance départementale de la gestion
de l’infrastructure. Cet accord doit encore être formellement entériné par les
deux collectivités. Ce sera (normalement) chose faite au Département, lundi
16 septembre 2024, en commission permanente et à la fin du mois pour LTC, qui
a des projets (autour de drones notamment) pour le devenir du site.
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L’Agglo planche sur l’avenir du Carré magique à Lannion (Côtes-d’Armor). Elle souhaite réaliser une étude de faisabilité pour un éventuel déménagement de l’établissement zone de Nod-Huel.
Le Carré magique est installé depuis 30 ans en centre-ville. | OUEST-FRANCE
Le Carré magique va-t-il rester place des Droits-de-l’Homme ou va-t-il déménager ? L’étude commandée par l’Agglo permettra peut-être d’y répondre. Un appel d’offres a été publié cet été et les entreprises ont jusqu’à la fin septembre pour y répondre. Si la Ville est propriétaire des murs, le Carré magique est administré par l’Agglomération. Il revient donc à LTC de plancher sur son avenir.
Inauguré en 1991, le Carré magique en aura vu défiler des artistes et du public enchanté pas ses spectacles en 30 ans. Mais les affres du temps ont fait leur œuvre et d’après l’équipe en place, le lieu ne serait plus adapté. L’actuel directeur, Philippe Le Gal pointe la mauvaise isolation thermique et des problèmes d’accessibilité. Il cite aussi la scène trop petite pour certains spectacles, la jauge - 840 places – jugée trop importante ou encore l’inclinaison des gradins plus adaptée au cinéma qu’à la scène vivante.
Toutes ces contraintes sont connues des élus et c’est pour cela qu’une étude est nécessaire. Faut-il rénover, démolir pour reconstruire ou déménager ? Rien n’est encore acté. Mais lors d’un conseil communautaire, fin 2023, le président de l’Agglo, Gervais Egault, évoquait déjà un déménagement de la salle sur la rive gauche du Léguer. Et dans l’appel d’offres, consultable en ligne, pour réaliser une étude de faisabilité, le site de Nod-Huel est clairement cité. Ce serait donc l’option privilégiée par les élus. Il faut dire que la Ville souhaite réaménager cette zone d’activité. « Le futur bâtiment se situera à l’entrée de l’hypercentre de Lannion et devra se positionner comme un élément fort d’attractivité », est-il écrit. « Une surface de parking serait créée et un espace dédié à la construction du présent projet », précise également l’appel d’offres, tout en pointant la pollution du site : « l’ensemble de la zone a subi diverses pollutions liées à des activités antérieures (usine à gaz, cuves à émulsion…) »
C’est le point noir de ce projet. Le diagnostic, joint à l’appel d’offres et qui doit être actualisé, relevait en 2021 une pollution aux hydrocarbures, la présence de cyanures et de composés phénoliques, des impacts à l’arsenic et au plomb. L’estimation des coûts de dépollution variait alors de 3 à 9 millions d’euros selon les options. De quoi freiner le déménagement du Carré magique sur la zone ? L’étude devrait y répondre, mais ses résultats ne seront pas connus avant 2025. « Cette étude est très importante. Si on estime qu’il est possible de déménager à Nod Huel, ce sera un feu vert. Dans le cas contraire, ça rebattra les cartes », assure Philippe Le Gal. Une chose est sûre, lui et la présidente de l’association du Carré magique, Sandrine Le Calvez, espèrent que le théâtre restera en centre-ville. C’est également le souhait du maire de Lannion, Paul Le Bihan.
Si l’avenir du Carré magique intéresse Philippe Le Gal, il aura quitté la direction quand une décision sera prise. En effet, le directeur de la scène lannionnaise depuis 17 ans s’apprête à prendre sa retraite. « Je disparais de la piste fin décembre », lance-t-il. Pour prendre la relève, 26 dossiers de candidature ont été reçus et six candidats ont été retenus. Ils devront passer devant un jury en octobre, composé de membres du Ministère de la culture, de la DRAC, de la Région, du Département, et de Lannion-Trégor Communauté.
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Début juillet 2024, les commissaires enquêteurs avaient jugé sévèrement ce document d’urbanisme essentiel à l’aménagement du territoire. Le comité syndical du Pays Centre Ouest Bretagne se réunit mercredi 18 septembre 2024, à Gourin (Morbihan), pour définir « les modalités de réponse ».
L’adoption du Schéma de cohérence territoriale (Scot) conditionnera l’aménagement du territoire des cinq communautés de communes du Centre-Bretagne pour les vingt prochaines années. | PHOTO D’ARCHIVES VINCENT MOUCHEL / OUEST-FRANCE
Le coup de massue est tombé sur la tête des élus du Pays Cob (pour Centre Ouest Bretagne), la structure qui fédère les cinq communautés de communes du Kreiz Breizh (1), le 4 juillet 2024.
Ce jour-là, dans leurs conclusions rendues au terme d’une enquête publique menée au printemps, les trois commissaires enquêteurs étrillent son projet de Scot (pour Schéma de cohérence territoriale), allant jusqu’à lui opposer un avis négatif.
Un revers sévère pour la collectivité, qui planche depuis plusieurs années sur ce document-cadre essentiel à l’aménagement du territoire. C’est notamment lui qui en définit les grandes orientations pour les vingt prochaines années, et s’impose sur les autres textes adoptés localement comme les plans d’urbanisme intercommunaux.
Dans leur rapport d’une quarantaine de pages, les
commissaires enquêteurs, s’ils soulignent des points forts indéniables
,
relèvent plusieurs difficultés.
À commencer par les projections démographiques retenues par le Pays Cob, qui parie sur une faible augmentation (+ 0,18 %) de la population.
Un chiffre pas réaliste pour les commissaires
enquêteurs, alors que ce dernier conditionne un ambitieux objectif de
3 600 logements neufs durant la période du Scot. De fait, changer de scénario
reviendrait, grosso modo, à changer les orientations générales
du projet
, écrivent-ils.
Au-delà de cette bataille de chiffres autour des données fournies par l’Insee, le rapport regrette globalement un manque de concertation avec la population et une ambition insuffisante en matière environnementale.
Sur ce dernier point, il l’explique par
le sentiment que le parti pris du maître d’ouvrage
(le Pays Cob, N.D.L.R.) a été la recherche d’un consensus de
l’ensemble des collectivités
.
Un bon connaisseur du dossier reconnaît que ce
consensus peut aboutir à de l’eau tiède, mais il vaut mieux ça que pas
d’eau du tout
.
En attendant, les élus ont fait vœu de silence jusqu’à la prochaine réunion du comité syndical du Pays Cob, prévue mercredi 18 septembre 2024, au domaine de Tronjoly, à Gourin.
Nous devrons définir les modalités de réponse
à apporter à la commission d’enquête, indique simplement son président, le
maire de
Locmalo (Morbihan)
Jean-Charles Lohé.
Mi-juillet, à Ouest-France, l’élu avait tout de même dit son amertume, dénonçant le côté « donneur de leçons » de commissaires enquêteurs qui « ne connaissent pas le territoire ».
Dans la salle, mais aussi à l’extérieur, des manifestants ont prévu de se rassembler à l’appel d’un nouveau collectif, H comme habitant, créé cet été.
Nous demandons le retrait du projet pour tout
reprendre à partir d’une page blanche
, indique l’un de ses membres,
qui préfère garder l’anonymat.
Le collectif a déjà recueilli plus de 600 signatures à travers une pétition en ligne.
(1) Poher Communauté, Roi Morvan Communauté, Communauté de communes du Kreiz Breizh, Monts d’Arrée communauté, Communauté de communes de Haute Cornouaille.
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Lors du conseil municipal de Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner (Finistère), jeudi soir 12 septembre 2024, un point a été fait sur l’évolution de l’entreprise à but d’emploi Nevez Amzer par sa directrice. Une enveloppe de 144 000 € pour les nouveaux travaux de l’église a été votée.
Marion Le Saout a présenté l’avancée du l’entreprise à but d’emploi de Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Depuis la création de l’entreprise à but d’emploi et les premières embauches, le 16 juin 2023, la situation évolue favorablement vers l’objectif du plein-emploi. Selon la directrice Marion Le Saout, l’entreprise présente 237 149 € de charges et 304 085 € de rentrée, soit un excédent de 60 531 €.
« Le maraîchage est devenu un lieu de rencontre pour de nombreux habitants, explique-t-elle. Nous avons beaucoup de visites sur le site où nous cultivons nos légumes, près de l’école François-Marie-Luzel. Et un petit marché a été mis en place les vendredis soir. Notre Ty Boutik, où sont vendus nos objets issus du réemploi, a été ouverte en août 2023. Nous employons une trentaine de salariés en CDI et à temps choisi. Nous visons le plein-emploi dans la commune, ce qui concerne environ 60 personnes. L’objectif en fin d’année est d’atteindre 37 salariés sur nos sites de Mez Menez et du Loc. De plus, un nouveau local sera mis à notre disposition dans la zone de la gare, d’une superficie de 1 200 m2, ce qui va nous permettre de développer nos activités, notamment la blanchisserie. Les activités de service vont être multipliées, afin de répondre au mieux aux besoins du territoire. »
De gros travaux de rénovation de l’église sont en cours, pour 420 000 €. Charpente et toiture vont être remplacées. La découverte d’une poutre pourrie entraînera des travaux supplémentaires, jugés urgents par l’architecte des Bâtiments de France. Une nouvelle enveloppe de 144 000 € a été votée. Les demandes de subventions ont été déposées.
Dans le cadre de leur déplacement pour visiter le Sénat et l’Assemblée nationale, en avril 2025, le conseil municipal des jeunes cherche des financements. Le budget global est estimé à 7 445 €, soit 75 € par membres. Des demandes de subvention seront déposées à la Région, au Département, à Morlaix communauté et à la commune.
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Selon le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva), implanté à Pleubian (Côtes-d’Armor), la prolifération des algues vertes a été moins forte entre avril et septembre 2024, sur les côtes de la Bretagne, de l’ordre « de 20 à 25 % inférieur à la moyenne pluriannuelle ». La baie de Saint-Brieuc concentre environ la moitié des échouages. Voici un bilan « provisoire » avec Sylvain Ballu, chef de projet surveillance marées vertes au Ceva.
Ici, la plage de Saint-Guimond, à Hillion, dans les Côtes-d’Armor. La baie de Saint-Brieuc concentre, en moyenne, autour de 50 % des échouages des algues vertes en Bretagne. | ARCHIVES OUEST-FRANCE - THOMAS BREGARDIS
2024 s’illustrera-t-elle ou pas comme une année à algues vertes en Bretagne ? C’est la question que l’on peut se poser à quelques jours de la fin de l’été. Éléments de réponse avec Sylvain Ballu, chef de projet surveillance marées vertes au Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva), installé à Pleubian, dans les Côtes-d’Armor.
Depuis 2002, des vols sont effectués, chaque mois, entre avril et octobre pour évaluer la situation sur les côtes de la péninsule bretonne. « En avion, on survole à marée basse lors d’un grand coefficient. Puis, on prend plein de photos, explique l’ingénieur du Ceva, qui a navigué dans les airs trois jours la semaine dernière. Les photos sont ensuite géoréférencées, c’est-à-dire qu’on va les rendre conformes à la réalité géographique. On digitalise tous les dépôts. On trace ainsi des petits polygones autour de chaque dépôt. Ce sont des chiffres provisoires. Le vrai bilan sera dressé en mars 2025. »
Lire aussi : Sur la Lieue de Grève, pas de « raz-de-marée verte » mais deux algues en compétition
Ce point d’étape laisse apparaître une prolifération des algues vertes, sur « la trentaine de sites surveillés », moins importante en Bretagne. « Un niveau inférieur de 20 à 25 % à la moyenne pluriannuelle », évalue l’ingénieur. Soit « un peu moins de 2 000 ha de surfaces recouvertes pour la région ».
Ce premier bilan « est plutôt en deçà de ce qu’on avait ces dernières années ». Ce niveau n’avait pas été atteint depuis 2018. En s’appuyant sur un histogramme régional, une donnée devient constante : « La baie de Saint-Brieuc concentre, en moyenne, autour de 50 % des échouages. »
« Tout d’abord, on a eu un démarrage très tardif sur presque tous les sites, analyse Sylvain Ballu. Second facteur, on a eu un hiver qui a été globalement tempétueux. » Début novembre 2023, « Ciaran a ouvert le bal de façon très massive. Mais une tempête ne suffit pas à tout enlever ». Il a fallu compter sur « une répétition de ces événements tempétueux sur cinq à six mois pour éroder progressivement ce stock ». Et aussi de fortes houles.
Lire aussi : Les algues vertes, indésirables invitées estivales qui écornent l’image de la baie de Saint-Brieuc
Qui dit dispersion, dit moins de petits fragments d’algues appelés à se reproduire la saison suivante. « Le redémarrage est alors violent au printemps. » Ce recul est une bonne nouvelle car en octobre 2023, le réservoir d’algues atteignait, à l’échelle bretonne, « un niveau historique jamais relevé à cette période ». Un scénario à risques qui a donc changé de tournure.
L’été breton, mi-figue mi-raisin (ensoleillement et températures limités), a ralenti la prolifération verte. « Depuis vingt ans, les cours d’eau ont vu leur concentration en nutriments, en particulier en nitrates (qui contribuent au développement des algues), fortement baisser, mais on est encore dans la zone de danger », prévient le scientifique.
Depuis le début du ramassage des ulves indésirables le long du littoral briochin, le 15 mai 2024 jusqu’au 30 août 2024, 2 401 tonnes ont été collectées, contre 6 530 tonnes sur la même période en 2023, selon les chiffres de Saint-Brieuc Armor agglomération. Entre 2010 et 2023, « la moyenne s’élève à 6 476 tonnes par an ». En 2021, un triste record avait été atteint avec 12 866 tonnes.
Cette baie a une particularité, pointe Sylvain Ballu. « Elle est un peu planquée et est beaucoup moins exposée à la houle. En outre, elle est très vaste et a une sorte de forme d’entonnoir, en V. » Une topographie qui favorise le piégeage des algues.
Lire aussi : En baie de Saint-Brieuc, c’est quoi cette machine qui ramasse les algues vertes sur les plages ?
Située en fond de baie, Hillion est la commune la plus exposée aux marées vertes. Sur les 17 capteurs « algues vertes » implantés en Bretagne pour mesurer le taux d’hydrogène sulfuré dans l’air, ce gaz toxique émanant de la putréfaction des ulves, la moitié se trouve le long des côtes costarmoricaines. Des plages ont été fermées, cet été, à Hillion et Guissény (Finistère), après des dépassements du seuil d’alerte.
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Mardi 3 septembre 2024, un sanglier a été retrouvé mort sur la plage Saint-Maurice, à Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor, dans les Côtes-d’Armor. L’animal va être autopsié. Pour les associations, il ne fait aucun doute que son décès soit lié à l’hydrogène sulfuré, lié à la putréfaction des algues vertes.
Les représentants des trois associations Inter associative loisirs nature du Penthièvre-Mené, Défense des victimes des marées vertes et Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, à Carieux, à Hillion, touché par les algues vertes. | OUEST-FRANCE
« Carieux, à Hillion, est un lieu emblématique car c’est dans ce coin où on a retrouvé les 36 sangliers morts, en 2011 », pointe Yves-Marie Le Lay, président de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre.
Lire aussi : En Bretagne, un sanglier retrouvé mort sur une plage polluée par les algues vertes
Devant lui, le décor de carte postale de la baie de Saint-Brieuc est terni par les algues vertes échouées et en putréfaction. L’odeur d’œuf pourri, typique des ulves, rappelle que leur décomposition produit de l’hydrogène sulfuré. Moins glamour.
Le 3 septembre 2024, un sanglier de 150 kg a été retrouvé mort non loin de là, à Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor. Des analyses sont en cours, pour éclaircir les circonstances de ce décès. Pour Yves-Marie Le Lay, mais aussi André Ollivro, de l’association Défense des victimes des marées vertes, il ne fait aucun doute que la cause est liée à l’hydrogène sulfuré.
Lire aussi : Depuis 2010, 243 millions d’euros publics mobilisés pour lutter contre les algues vertes en Bretagne
Ils appuient leurs propos sur le rapport édité par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques. Celui-ci avait jugé « hautement probable » que la mort, en 2011, des 36 mammifères, était due au gaz dégagé par les algues vertes en décomposition.
Mais un autre sanglier a été trouvé mort à Hillion en octobre 2023, aussi sur une plage touchée par la pollution verte. Là, les analyses avaient indiqué que la cause du décès était infectieuse.
Ce scénario a donc un goût de déjà-vu pour les bénévoles. Alors qu’une information judiciaire a été ouverte par le procureur du tribunal de Saint-Brieuc pour le dernier sanglier retrouvé en date, ils souhaitent se constituer partie civile, mais n’ont pas encore entamé de démarche.
Leur objectif : être « auditionnés par le juge d’instruction. L’objectif est de faire éclater la vérité et nous avons un savoir-faire de terrain », appuie Emmanuel Rouxel, président d’Inter associative loisirs nature du Penthièvre-Mené. « C’est la énième fois de trop », martèle André Ollivro.
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Les habitants du centre-bourg de Saint-Jean-du-Doigt ne peuvent passer aucun appel avec leur téléphone portable. Le conseil municipal souhaite mettre fin à cette situation et propose un terrain aux opérateurs.
Les téléphones portables ne passent pas en centre-bourg. | OUEST-FRANCE
Alors que la 5G arrive dans le département du Finistère, des communes restent en « zone blanche », où le réseau mobile et/ou internet ne passe pas ou presque pas.
C’est le cas du centre-bourg de Saint-Jean-du-Doigt, qui n’est couvert par aucun opérateur de téléphonie mobile. Impossible, donc, d’y passer un coup de fil ou d’effectuer une recherche sur internet depuis son téléphone portable.
« C’est préoccupant, d’autant plus que le téléphone fixe marche très mal », s’émeut, la maire, Monique Nédellec, lors du conseil municipal du jeudi 12 septembre. « Une personne âgée est venue me voir, me disant que son téléphone fixe ne marchait que trois jours sur sept. D’autres habitants se plaignent d’une liaison internet marchant à très petite vitesse. »
Lire aussi : Finistère. Le conseil départemental veut en finir avec les zones blanches en 4G
La coiffeuse, dont le salon est situé place Père-Robert-Le-Meur, ne peut pas prendre ses rendez-vous en direct, elle est obligée d’attendre le soir pour consulter son répondeur, cite l’un des conseillers.
Le problème est qu’il n’y a pas d’antenne. « Personne ne veut d’un pylône de téléphonie près de sa maison, mais tout le monde veut pouvoir téléphoner, on n’avancera jamais », déplore Marie-France Rolland, conseillère municipale, qui a, alors, proposer d’autoriser l’installation d’une antenne dans un terrain en friche, en amont de la vallée des Moulins, qui lui appartient.
Seulement, ce terrain, situé en bordure, est à l’extérieur de la zone définie par l’un des opérateurs qui préférerait une installation dans le bourg ou sur le parking de la salle Kasino, relève Yves-Marie Dayot, adjoint en charge des travaux et de la voirie. « Nous allons appuyer et défendre cette proposition auprès de Bouygues. C’est la seule possibilité, celle d’installer une antenne dans le clocher de l’église n’est pas possible pour des raisons de sécurité. »
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Mercredi 11 septembre 2024, l’association d’accompagnement social Don Bosco, dont le siège est à Landerneau (Finistère), a confirmé un Plan de sauvegarde de l’emploi. 55 postes sont menacés de suppressions (sur un effectif de 1 040 salariés) et sept services vont fermer. Une manifestation est prévue lundi, à 12 h. La CGT et Sud appellent à participer. La CFDT, elle, annonce qu’elle sera concentrée sur les négociations.
Siège social de l’association Don Bosco, à Landerneau (Finistère). | OUEST-FRANCE
Passé le temps de l’annonce, vient le temps de d’action. Après avoir appris la suppression de 55 postes et le transfert d’une trentaine de salariés pour des raisons économiques, les syndicats élus à Don Bosco se mettent en ordre de marche, pas forcément ensemble.
La CGT avait prévu une manifestation lundi, devant le siège de l’association, pour défendre une convention collective unique étendue (CCUE) « de haut niveau ». Mais cette mobilisation « prend une tout autre tournure ». Franck Monfort, secrétaire général USD 29, précise : « Tous les salariés sont impactés et insécurisés. On va également demander une expertise des comptes, nous pensons que c’est le bon moment. »
Franck Monfort, secrétaire général USD29 CGT, François Le Corvaisier, délégué CGT, et Florent Laot, secrétaire CGT. | OUEST-FRANCE
« Don Bosco est incapable de verser la prime Ségur »
Sur la même ligne, le syndicat Sud appelle à rejoindre ce rassemblement. « Don Bosco est incapable de verser la prime Ségur pourtant votée en juin 2024, faute de trésorerie. Aucune association de notre département n’est à l’abri », renchérit-il dans un communiqué.
Il y a quelques semaines, après avoir accompagné des milliers de familles en Finistère, l’association Parentel avait été placée en liquidation judiciaire.
De son côté, la CFDT, syndicat majoritaire, ne sera pas là lundi. Caroline Vaudaux commente : « Le temps du rassemblement viendra. Les négociations commencent lundi, nous y serons. On ne compte pas subir. Un cabinet d’experts économiques viendra comme la prévoit la loi. On veut préserver le maximum d’emplois. »
La CFDT, comme la direction, s’interroge sur l’avenir des personnes suivies par Don Bosco : « Où vont-elles aller ? On déplace le problème. Ça va engendrer des coûts supplémentaires pour le Département. » « Avec leurs appels d’offres, les pouvoirs publics poussent ce type d’associations à grandir, Don Bosco a sans doute grandi trop vite », conclut Florent Laot, éducateur spécialisé et secrétaire à la CGT.
Lundi 16 septembre 2024, à 12 h, mobilisation devant le siège de Don Bosco, à Landerneau. Gladys Grelaud, élue au conseil régional, annonce qu’elle sera présente.
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Lors de son interview de rentrée accordée à Ouest France, Paul Le Bihan, maire de Lannion (Côtes-d’Armor) a répondu aux questions de lecteurs. Voici ses réponses.
Paul Le Bihan, maire de Lannion. | OUEST FRANCE
À l’occasion de son entretien de rentrée, Paul Le Bihan, maire de Lannion, a répondu aux questions de lecteurs qu’Ouest-France lui a soumises.
Il y a des travaux partout en ville, mais rien n’est fait rue de la Haute rive. Pourquoi ?
C’est effectivement une rue qui a été identifiée comme devant être refaite. Rive gauche, Lannion-Trégor communauté doit aussi effectuer des travaux au niveau du réseau d’eau potable. On n’interviendra pas avant que ce chantier soit mené.
Comment justifiez-vous de couper des arbres qui ne sont ni malades ni dangereux pour une piste cyclable ?
Sur les cinq arbres abattus quai d’Aiguillon, trois étaient en mauvais état, ne s’étant pas développés correctement. Il n’est pas certain qu’ils aient supporté les travaux. On a prévu de planter 42 arbres côté Léguer, le long du quai. On n’est pas des fous de l’abattage. C’est une question de compromis. On peut être amené à abattre des arbres, on en replante ailleurs.
Marquage au sol sur la route et panneaux de signalisation se sont effacés ou sont rendus illisibles à certains endroits. Que comptez-vous faire ?
La Ville fait ce qu’elle peut avec les moyens dont elle dispose. La peinture est devenue très chère. On refait, au fur et à mesure. Cela vaut pour l’ensemble des travaux d’entretien que doivent mener les services municipaux.
Quelle réponse apportez-vous aux Lannionnais qui se plaignent des nuisances de l’avion de l’école de parachutisme ?
J’ai rencontré l’association Rendez-nous le silence, avec la sous-préfète. Concrètement, aucun de nous n’a la main pour réglementer l’activité. C’est du ressort de la Direction générale de l’aviation civile. On va proposer une motion lors du prochain conseil municipal. Les parlementaires pourraient aussi s’emparer du sujet et légiférer, mais de mon côté, si je prenais un arrêté municipal interdisant l’activité tel ou tel jour, il serait immédiatement retoqué devant le tribunal administratif.
Comptez-vous vous représenter lors des municipales de 2026 ?
Je n’y pense pas tous les matins en me rasant.
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La compagnie maritime Brittany Ferries, basée à Roscoff (Finistère) a dévoilé des chiffres concernant le transport de passagers et de fret, entre novembre 2023 et octobre 2024.
Le bateau l’Armorique de la compagnie Brittany Ferries, à Saint-Malo (Finistère). | ARCHIVES THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Entre novembre 2023 et octobre 2024, la Brittany Ferries, compagnie maritime basée à Roscoff (Finistère) indique, dans un communiqué de presse, avoir augmenté son volume de passagers « de 6,5 % ».
La compagnie détaille : « La ligne reliant Ouistreham à Portsmouth (Royaume-Uni) a enregistré une augmentation de 9,3 % de ses passagers par rapport à 2023. » Les lignes reliant Cherbourg à Pool, Portsmouth et Rosslare (Irlande) affichent une hausse de 4 %.
La liaison Saint-Malo – Portsmouth enregistre une augmentation de 12 % des passagers. Celles au départ de Roscoff vers Plymouth et Cork (Irlande) ont connu une croissance de 12 %.
En 2025, la compagnie maritime va accueillir deux nouveaux navires hybrides GNL/électrique, le Saint-Malo, qui sera sur la ligne Saint-Malo – Portsmouth, et le Guillaume de Normandie sur la ligne Caen-Ouistreham – Portsmouth.
Enfin, les volumes de fret ont également progressé de 4,3 %. Même si ces derniers sont encore « assez faibles, il s’agit d’une tendance prometteuse sur laquelle Brittany Ferries peut s’appuyer pour l’avenir. »
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Dans une vidéo mise en ligne sur son site internet, l’association de défense des animaux L214 dénonce les mauvais traitements subis, selon elle, par les cochons d’un élevage à Saint-Carreuc (Côtes-d’Armor). Une plainte a été déposée auprès du procureur de la République de Saint-Brieuc, qui a ouvert une enquête préliminaire.
L’association L214 épingle un élevage de cochons en Côtes-d’Armor. | OUEST-FRANCE ARCHIVES
Jeudi 12 septembre 2024, l’association de défense des animaux L214 révèle de nouvelles images filmées dans un élevage à Saint-Carreuc (Côtes-d’Armor), en juin et juillet 2024.
Dans un communiqué, l’association détaille : « Sur les images, on voit des animaux qui ne sont ni soignés ni secourus : des cochons malades à l’engraissement, un porcelet écrasé sous le corps de sa mère, des nouveau-nés en détresse ou déjà morts. Les cochons sont élevés sans accès à l’extérieur dans des bâtiments insalubres. »
L214 explique que les animaux de cet élevage sont envoyés à l’abattoir de Kermené, à Saint-Jacut-du-Mené, près de Loudéac, qui fournit les supermarchés E.Leclerc pour sa marque Repère et les boucheries de ses magasins. L’élevage fait partie du groupement breton Elpor.
L214 a porté plainte pour mauvais traitements auprès du procureur de la République de Saint-Brieuc. Nicolas Heitz indique : « Le parquet a co-saisi ce jour d’une enquête préliminaire la Direction départementale de la protection des populations et la compagnie de gendarmerie de Saint-Brieuc. »
Lire aussi. L’élevage porcin pointé par L214 dans le Morbihan devrait être fermé
Dans sa vidéo, l’association appelle E.Leclerc à s’engager « contre les pires pratiques d’élevage des cochons en respectant les critères du Pig Minimum Standards. »
Contactée, l’enseigne indique avoir « pris connaissance de la plainte et mis fin à l’approvisionnement chez le fournisseur incriminé, le temps que l’enquête établisse les faits. » L’élevage et la préfecture des Côtes-d’Armor n’ont pas souhaité réagir.
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Le salon de la sculpture s’installera sous les halles pour sa 9e édition. | OUEST-FRANCE
Depuis 2016, le salon de sculpture est l’un des grands événements culturels organisé à Guerlesquin. L’année dernière, pas moins de 1 700 visiteurs ont pu découvrir 310 œuvres présentées par 79 artistes, amateurs et professionnels.
La 9e édition qui aura lieu du 6 au 30 novembre est en préparation et la mairie a choisi un nouveau partenaire culturel : l’association culturelle Conception et création. Elle travaillera en lien avec le commissaire de l’exposition, le peintre Gilbert Jullien, cofondateur, avec la mairie, de l’exposition.
Les inscriptions des artistes, amateurs ou professionnels, sont ouvertes. Et ce jusqu’au lundi prochain, dernier délai.
Ensuite l’association culturelle Conception et création sera chargée d’accueillir les œuvres et d’orchestrer la mise en scène en lien avec Gilbert Jullien.
En outre, la mairie peut déjà annoncer « avoir l’honneur et le plaisir de mettre en avant des œuvres de Roger Joncour, décédé en novembre 2023 ». Un hommage sera rendu à cet artiste renommé et fondateur de l’association sculpteurs de Bretagne.
Jusqu’à lundi, inscription au 02 98 72 81 79 ou administration@guerlesquin.bzh
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Basée à Landerneau, l’association Don Bosco a annoncé un « projet de restructuration globale » qui la « contraint à arrêter certaines activités pour des raisons économiques ». Sept activités seront stoppées dans le Nord-Finistère. À Landerneau, le lieu d’accueil Bel Air a déjà fermé fin juillet 2024. Suivront six autres services, d’ici le 31 décembre, dans le domaine de la protection de l’enfance et de l’insertion, notamment à Brest.
Créée au début des années 1980 à Brest, l’auto-école sociale reçoit principalement des personnes bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active). Mais elle accompagne aussi, chaque année, environ 150 personnes en situation de handicap grâce à son véhicule adapté. Elle va fermer au 31 décembre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est un coup de massue pour les acteurs de l’insertion et les centaines de bénéficiaires soutenus chaque année par Don Bosco. Plus de 80 postes sont concernés par un Plan de sauvegarde de l’emploi, dont 55 devraient être supprimés. Sept dispositifs sont par ailleurs arrêtés, à Brest, Landerneau, Morlaix et Guipavas.
Ouvert en 2014, sa mission était d’accueillir des jeunes de 12 à 18 ans. Il disposait de six places. Sa fermeture a déjà été actée au 31 juillet 2024. « 2022 avait vu quatre permanents titulaires quitter le lieu de vie. Deux nouvelles embauches avaient eu lieu, mais cela n’a pas permis de stabiliser la maison », décrit le rapport d’activité 2023 de Don Bosco. Il comptait entre cinq et six équivalents temps plein.
Le Sari accueille neuf mineurs qui relèvent de la protection de l’enfance, avec un besoin médico-social. « Ce sont souvent des jeunes qui ont connu un parcours avec de multiples prises en charge. Ce sera une énième rupture », regrette Anthony Quéguineur, directeur général de l’association. Ce service, qui fonctionne 365 jours par an et 24 heures/24, « a un coût de 1 000 € par jour et par jeune. On n’a que 600 € de nos financeurs. Le déséquilibre de ce service pourrait mettre en péril l’association », assure la présidente, Isabelle Melscoët. Les jeunes sont installés à Brest, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon et Morlaix.
Dispositif de formation pour les 16-25 ans situé à Brest, il est destiné aux jeunes décrocheurs ou aux personnes « sous-main de justice ». Cinq professionnels travaillent à temps plein pour accompagner « à la levée des freins à l’apprentissage ». Sur 25 personnes attendues par les objectifs des financeurs, 18 ont effectué un parcours de formation en 2023.
Ce chantier est une structure d’insertion par l’activité économique dans le domaine du bâtiment second œuvre, axé sur les travaux de peinture, réfection de sols…. Il propose seize places et s’adresse aux personnes sortant de détention ou suivies judiciairement. « Les chantiers sont de véritables formations, avec contrat de travail et rémunération », expliquait Don Bosco dans nos colonnes, lors d’un reportage en 2022. Un autre chantier d’insertion a déjà fermé cette année, Ti jouets. Une dernière braderie est organisée les 13 et 14 septembre pour vider les stocks d’objets non valorisés à La Roche-Maurice.
Créé au début des années 1980 à Brest, ce dispositif reçoit principalement des personnes bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active). Mais il accompagne aussi des personnes en situation de handicap grâce à son véhicule adapté. Certains élèves sont des jeunes adultes porteurs d’un handicap depuis leur naissance. Mais la majorité des cas sont des adultes ayant eu leur permis avant de subir un AVC (accident vasculaire cérébral) ou un accident de la route. L’auto-école sociale a accompagné 105 élèves à Brest et 66 à Morlaix en 2023.
Situé dans le centre d’activités de Poul-ar-Bachet, à Brest, le garage social emploie des aides-mécaniciens pour leur remettre le pied à l’étrier. 29 ont participé, en 2023, à 67 interventions. Il avait ouvert en 2008.
Ce dispositif expérimental a été ouvert le 1er janvier 2023 pour une durée de deux ans, il arrivait donc à son terme. Son objectif était de repérer les jeunes dits « en rupture » dans les territoires de Brest et Morlaix, afin de les « accrocher » et leur proposer des « actions de remobilisation ». Au 1er juin 2024, 150 jeunes avaient été repérés. 85 avaient été accompagnés mais « 48 avaient quitté le service aux termes d’un accompagnement d’une durée de trois mois », détaille Don Bosco. Sept professionnels y travaillaient.
Comme pour les six dispositifs précédents, son arrêt sera acté au 31 décembre 2024.
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Le principal éditeur et distributeur breton, Coop Breizh, est en cessation de paiements. L’entreprise, basée à Spézet (Finistère), demande son placement en redressement judiciaire, ce mercredi 11 septembre 2024.
L’éditeur et distributeur Coop Breizh, dédié à la culture bretonne, demande sa mise en redressement judiciaire, ce mercredi 11 septembre 2024. | OUEST FRANCE
Nouveau coup dur pour Coop Breizh. L’éditeur et distributeur de livres et de musique annonce être en cessation de paiements, ce mercredi 11 septembre 2024. L’entreprise, basée à Spézet (Finistère), ne baisse pas les bras et demande, dans un communiqué « sa mise en redressement judiciaire afin de disposer du temps nécessaire à une nouvelle restructuration. »
Pour rappel, en 2022, la PME, a fermé sa librairie de Quimper et licencié trois salariés. L’an dernier, c’est la production musicale qu’avait arrêtée l’entreprise en vendant son catalogue d’artistes. « Les difficiles contextes économique, météorologique, politique de l’année ont perturbé la consommation et provoqué le net ralentissement du marché du livre et de l’activité de la structure. La saison touristique qui s’achève a été décevante, trahissant les espoirs de reconquête de son chiffre d’affaires », explique la PME.
Lire aussi : Après 65 ans d’existence, l’éditeur Coop Breizh continue de faire rayonner la culture bretonne
Coop Breizh n’entend pas baisser les bras pour autant. L’entreprise annonce que « de nouveaux tours de tables avec des partenaires qui pourraient arriver en renfort de la société sont en cours de programmation. » En 2022, elle avait déjà lancé un appel à l’aide aux Bretons, leur proposant de devenir sociétaires. Si, cette fois, aucune solution n’était trouvée, cela aurait d’importantes conséquences dans le monde de l’édition et de la culture bretonne.
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La Patrouille de France va survoler Morlaix (Finistère) et son viaduc, vendredi 13 septembre 2024, à la veille du Breizh air show. Le passage est prévu à 17 h, à plus ou moins 10 minutes.
La veille du Breizh air show, la PAF va survoler le viaduc de Morlaix (Finistère), vendredi 13 septembre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
C’est la surprise du chef ! La Patrouille de France va survoler Morlaix (Finistère), vendredi 13 septembre 2024, à 17 h, à plus ou moins 10 minutes. Il y aura de belles photos à faire : les traînées bleu-blanc-rouge la patrouille acrobatique officielle (Paf) de l’Armée de l’air coloreront le ciel au-dessus du viaduc.
Une initiative menée en lien avec le Breizh air show, le meeting aérien de Morlaix, organisé par Armor aéro passion à l’aéroport de Ploujean, samedi 14 et dimanche 15 septembre. Il s’agit « d’un hommage aux 80 ans de la libération de Morlaix et de la Bretagne, et surtout aux populations civiles qui ont payé un lourd tribut », explique Jean-Michel Laporte, président d’Armor aéro passion.
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L’entreprise Coop Breizh, basée à Spézet (Finistère), va se déclarer en cessation de paiements, ce jeudi 12 septembre 2024, selon France Bleu Breizh Izel.
L’éditeur et distributeur Coop Breizh, dédié à la culture bretonne, pourrait être placé en redressement judiciaire dans les jours à venir. | OUEST FRANCE
Nouveau chapitre dans les déboires de Coop Breizh. L’entreprise, spécialisée dans l’édition et la distribution de livres et de musique, va se déclarer en cessation de paiements au tribunal de Brest, ce jeudi 12 septembre 2024, selon France Bleu Breizh Izel. La PME, basée à Spézet (Finistère), pourrait être placée en redressement judiciaire dans les jours à venir. Elle emploie 17 salariés et réalise environ 3,3 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.
Lire aussi : Après 65 ans d’existence, l’éditeur Coop Breizh continue de faire rayonner la culture bretonne
La période Covid et l’augmentation des coûts de production ont sévèrement impacté l’entreprise. En 2022, elle a fermé sa librairie de Quimper et licencié trois salariés. Coop Breizh avait alors lancé un appel à l’aide, proposant aux Bretons d’en devenir sociétaires. L’an dernier, c’est la production musicale qu’avait arrêtée l’entreprise en vendant son catalogue d’artistes.
Selon France Bleu Breizh Izel, l’entreprise souhaite continuer son activité. Elle veut poursuivre l’objectif fixé lors de sa fondation, en 1957 : faire rayonner la culture bretonne.
Coop Breizh, zone d’activité de Kerangwenn à Spézet, siège social de l’entreprise, contact au 02 98 93 83 14. www.coop-breizh.fr
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Dans un communiqué de presse du 10 septembre 2024, Sandrine Le Feur, députée de la quatrième circonscription du Finistère, a réagi à la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre. Elle fait également le point sur ses projets avec la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, dont elle est présidente à l’Assemblée nationale.
Sandrine Le Feur, 33 ans, agricultrice à Pleyber-Christ, est députée de la quatrième circonscription du Finistère. | OUEST-FRANCE
Dans un communiqué de presse, Sandrine Le Feur, députée de la quatrième circonscription du Finistère, à Morlaix, a salué « la nomination de Monsieur Michel Barnier au poste de Premier ministre ».
La députée, nommée présidente de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire (DDAT) « attend désormais la composition d’un gouvernement qui, [elle] l’espère, respectera les équilibres de l’Assemblée le plus largement possible, signe d’écoute du message envoyé par les électeurs au mois de juillet ».
Sandrine Le Feur annonce également une feuille de route pour la commission qu’elle préside. Pour elle, la commission DDAT, « doit être l’exemple d’un travail transpartisan, plus que jamais nécessaire au Parlement ». Parmi les priorités, elle souhaite « l’encouragement et la mise en œuvre de la mobilité en milieu rural. [Elle] envisage de lancer un cycle d’auditions localement pour pouvoir expérimenter des solutions dans les zones rurales où le réseau de transport en commun ne permet pas toujours d’effectuer les liaisons quotidiennes domicile-travail ».
Elle voudrait également s’emparer du sujet des services express régionaux métropolitains, ou RER métropolitains. Elle écrit : « Le RER métropolitain est un enjeu important pour la Bretagne comme pour les autres régions. J’aimerais étudier les actions déjà mises en œuvre pour encourager la mobilité en milieu rural. » Enfin, elle veut accompagner les « élus locaux sur le ZAN, la Zéro artificialisation nette ».
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La semaine de la sécurité du patient aura lieu du 16 au 20 septembre 2024, au centre hospitalier Michel-Mazéas, à Douarnenez (Finistère). Différentes animations et ateliers sont organisés afin que les patients expriment leurs souhaits et leurs idées.
Docteur Ronan Largeau, président de la Commission médicale d’établissement (CME) ; André Ansquer, président de la commission des usagers ; Dr Marie Chever, médecin référente qualité ; Céline Duchot, animatrice qualité ; et Olivier Lapique, directeur des soins, de la qualité, gestion des risques et relation avec les usagers. | OUEST-FRANCE
« Recentrer la place du patient à l’hôpital, qu’il soit acteur de sa prise en charge. Et ne pas penser à sa place. » Olivier Lapique, directeur des soins, de la qualité, gestion des risques et relation avec les usagers, résume ainsi les motivations et objectifs de la Semaine de la sécurité du patient, qui se tiendra du 16 au 20 septembre, au centre hospitalier Michel-Mazéas, à Douarnenez.
Un programme d’échanges et sensibilisation à l’intention des patients et des résidents des Ehpad Ty-Marhic et des Jardins du clos. À travers des challenges, quiz et ateliers, les patients auront la parole.
Tout d’abord, à travers le challenge « Qu’est-ce qui est important pour vous ? », « le patient pourra exprimer, par écrit, ses idées et ses souhaits sur la vie à l’hôpital, ou à l’Ehpad », explique Céline Duchot, animatrice qualité.
Vingt-quatre posters, pour autant d’équipes, réuniront les post-it sur lesquels patients et habitants auront rédigé leurs souhaits et suggestions. Ensuite, l’équipe pilote et la direction voteront. « Nous donnerons une réponse à la population. Nous sommes un hôpital de proximité », insiste Olivier Lapique.
Les usagers seront aussi sensibilisés à l’utilisation de « Mon espace santé ». Un outil accessible, via Ameli, qui permet un suivi global du patient par toute la chaîne de soignants. « Nous aidons les personnes qui ne sont pas à l’aise avec l’informatique, précise André Ansquer, président de la commission usagers, dont la mission est de faire respecter le droit des patients. Nous leur démontrons l’importance de cet outil dans le suivi des traitements, par exemple lors d’une prise en charge aux urgences. Nous sommes convaincus de l’utilité de cet espace. C’est pourquoi nous sommes très mobilisés. »
L’accent sera également mis sur la sécurité des données : « Le patient est maître de son choix dans ce qu’il veut montrer, ou pas, à tel praticien et modifier, quand il le souhaite, l’accès à ces informations confidentielles », poursuit le Dr Ronan Largeau, pharmacien et président de la Commission médicale d’établissement (CME).
En février 2024, on comptabilisait, au niveau national, onze millions d’assurés ayant activé leur profil. À noter que la commission des usagers organise des permanences d’aide à la création de « Mon espace santé », chaque deuxième vendredi du mois, dans le hall d’accueil de l’hôpital.
Autre rendez-vous important, l’atelier d’information sur le thème de la personne de confiance et des directives anticipées. « Il y a une méconnaissance du sujet, regrette le Dr Marie Chever, médecin référente qualité qui exerce dans l’Unité de soins palliatifs (USP). En tant que soignants, nous sommes obligés de sensibiliser les patients et de respecter leurs souhaits. »
Cette semaine de sécurité du patient sera, enfin, l’occasion de sensibiliser la population par l’affichage de message sur l’utilisation des antibiotiques et l’importance de l’hygiène des mains.
Du lundi 16 au vendredi 20 septembre, au centre hospitalier Michel-Mazéas. Challenge « Qu’est-ce qui est important pour vous ? », collecte des réponses des patients habitants sur post-it, du lundi 16 au dimanche 22 septembre ; Quiz Semaine de la sécurité des patients sur Bluekango, de lundi à 9 h, à vendredi, 17 h ; atelier « Mon espace santé », dans le hall d’entrée (ancien bureau des entrées), lundi, mardi et mercredi, de 9 h à 12 h ; atelier d’information « Personne de confiance et directives anticipées », nouveau bureau des représentants des usagers (RU), de 14 h à 17 h. Pas d’inscriptions.
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À Hanvec (Finistère), l’élevage T’yotte volaille a été touché par l’influenza aviaire et près de 500 animaux ont dû être euthanasiés. Mercredi 4 septembre 2024, le préfet a mis en place une zone de protection et de surveillance pour éviter la propagation du virus. Pour Sandrine Boursier, à la tête de l’entreprise, l’heure est au nettoyage et aux questionnements.
Oies, pintades, canards, poulets, lapins, au total, environ 500 bêtes étaient élevées en plein air et vendues sur les marchés par Sandrine Boursier. | GANT AN AVEL
« Autant physiquement que mentalement, c’est pas simple. » Quelques jours après l’annonce de la contamination de son cheptel de volailles par l’influenza aviaire à Hanvec (Finistère), Sandrine Boursier se veut résiliente. Même si le choc est raide.
Installée depuis 2015, elle a fait de son élevage T’yotte volaille une deuxième activité pour « se nourrir » ainsi que sa famille, composée de quatre enfants. « Je travaille à mi-temps à côté dans une boulangerie », précise-t-elle.
Oies, pintades, canards, poulets, lapins, au total, environ 500 bêtes élevées en plein air et vendues sur les marchés. Jusqu’au vendredi 30 août 2024. « Le soir, on a vu que nos pintades étaient molles. Le lendemain, certaines étaient mortes. Le dimanche, on a appelé le vétérinaire », raconte-t-elle.
Le verdict est sans appel. « Excepté les lapins qui ne peuvent pas attraper la maladie, tout le cheptel a dû être euthanasié », lequel a ensuite été amené à l’équarrissage « dans un conteneur hermétique ».
La cause ? « On suppose que c’est un goéland sauvage. On en a trouvé morts près de chez nous, sur le bord de la route. » Sandrine Boursier l’admet : « On n’était pas aux normes ni dans le cadre pour tout, les coûts sont très élevés. On attendait quelques années pour faire les choses correctement. »
Néanmoins, selon elle, des filets installés au-dessus de son cheptel n’auraient pas empêché une contamination. « Ça n’arrête pas la fiente d’oiseau. Des élevages avec des bâtiments fermés ont aussi été touchés », argue-t-elle.
L’éleveuse le constate : « On embête les grosses entreprises » situées aux alentours et qui doivent répondre aux restrictions sanitaires imposées par la préfecture depuis l’arrêté du 4 septembre 2024. Une vingtaine d’exploitations sont concernées au total dans une zone recouvrant 17 communes.
Pour la famille, l’heure est donc au nettoyage radical. Brouettes, fourches, pelles, « on aurait pu juste tout désinfecter mais on a décidé de tout jeter après pour bloquer le virus ». Les haies ont été arrachées et de la chaux a été disséminée « au max ». Les véhicules sont désinfectés « de haut en bas, pas seulement les roues ».
La suite n’est pas encore écrite. Sandrine Boursier se sent « soutenue » par les autorités et les voisins. « On nous aide de toute part, tout le monde a intérêt à ce qu’on sorte rapidement du risque de propagation. »
Elle sait que son cheptel devrait être remboursé, ainsi que sa perte d’activité par rapport à l’année précédente. Mais de là à reprendre l’activité, rien n’est moins sûr. « Je ne pense pas qu’on refera un élevage là où nous sommes, car il faut mettre aux normes et nous ne sommes pas propriétaires des lieux. On ne sait pas où l’on va. »
Pour l’aider à rebondir, sa sœur a lancé une cagnotte en ligne. Mardi 10 septembre en fin d’après-midi, 930 € avaient été collectés sur un objectif de 5 000 €.
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La compagnie maritime Brittany Ferries a indiqué avoir ouvert son capital à huit nouvelles entreprises bretonnes, dans un communiqué de presse, mardi 10 septembre 2024.
Le navire Santona de la Brittany Ferries, qui est propulsé au GNL (Gaz naturel liquéfié). | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
La compagnie maritime Brittany Ferries, basée à Roscoff, près de Morlaix (Finistère), a indiqué avoir ouvert son capital à huit nouvelles entreprises bretonnes, dans un communiqué de presse daté du 10 septembre 2024.
Il s’agit des entreprises Louis Le Duff, la Société financière de la Loire, Alain Glon Holding, IDEA Future, HELEA, PATRI, TM PARTICIPATIONS ou FOR INVEST. La Brittany Ferries, qui affrète des ferries vers l’Angleterre, l’Irlande et l’Espagne depuis Roscoff, Saint-Malo, Caen et Cherbourg indique qu’elles ont chacune apporté « de 100 000 € à 500 000 € ». La compagnie maritime souligne qu’elles « rejoignent ainsi le « pack » breton d’actionnaires historiques constitué par les coopératives bretonnes qui restent majoritaires, à hauteur de 75 % ». Le capital est complété à « 13 % par les CCI Bzh et 12 % par CMA CGM », un armateur qui a rejoint la Brittany en 2023.
Cette ouverture du capital vise notamment à « trouver des financements pour le renouvellement de la flotte et autres projets comme le ferroutage ».
Après la crise sanitaire du Covid-19, qui avait mis les lignes de passagers à l’arrêt, et celle du Brexit, l’entreprise veut envoyer un signal rassurant. Dans son communiqué de presse, elle indique qu’elle aura remboursé « intégralement » le 23 octobre 2024 le prêt de 30 millions d’euros que la région Bretagne lui avait alloué en 2020. Celui de la région Normandie, de 35 millions d’euros, devrait l’être « début novembre 2024 ». Quant au Prêt Garanti par l’État, de 117 millions d’euros, « plus d’un quart » a déjà été remboursé, souligne-t-elle.
La Brittany Ferries annonce également que pendant l’été 2024, « a finalisé sa prise de contrôle de 51 % du capital de Condor. Elle deviendra ainsi actionnaire majoritaire, sous réserve de l’avis imminent de l’Autorité de la Concurrence de Jersey. »
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La panne de la région de Carhaix (Finistère) a pris fin vers 20 h, ce lundi 9 septembre 2024. Internet et les lignes téléphoniques ont été rétablis pour la majorité des 3 651 particuliers et 139 entreprises concernées. Selon Orange, 56 foyers en restent privés.
La panne d’internet et de téléphone de la région de Carhaix (Finistère) a pris fin ce lundi 9 septembre 2024, à 20 h, pour la majorité des usagers concernés. | OUEST FRANCE
Retour à la normale dans la région de Carhaix (Finistère). Internet et les lignes téléphoniques ont été rétablis, ce lundi 9 septembre 2024, vers 20 h. Selon orange, 3 651 particuliers et 139 entreprises, situés dans le secteur de Carhaix centre, de Carhaix Poulriou, de Lostancoat au Moustoir, de Maël-Carhaix, de Poullaouen, de La Feuillée, de Spézet et du bourg d’Huelgoat étaient concernés par cette panne. Ils étaient privés d’internet et de téléphone depuis le vol, dans la nuit, de 600 mètres de câbles en cuivre et la coupure d’une ligne de fibre optique.
Si les difficultés causées par la coupure de la ligne de fibre optique ont été dépassées, les usagers qui dépendaient des câbles de cuivre sont toujours privés d’internet et de leurs lignes téléphoniques. Selon Orange, cela concernerait 56 foyers. Le rétablissement de leur accès à internet devrait prendre trois semaines, selon l’entreprise de télécommunication. Elle invite ses clients à se manifester, afin de bénéficier de solutions temporaires.
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Du 13 au 15 septembre 2024, à Saint-Jean-du-Doigt, à Morlaix et au Quartz à Brest (Finistère), le Festival ICE, dédié aux écritures contemporaines interdisciplinaires, propose des moments artistiques singuliers visant à changer notre regard sur notre monde abîmé.
Franky Gogo explore le hors-piste et pulvérise les frontières entre genres, essence et performance. | VALÉRIE ARCHENO
Comment habiter aujourd’hui un monde abîmé par le productivisme intensif et ravagé par des guerres ? C’est le fil rouge de cette 9e édition du festival ICE. Voici les spectacles repérés à Morlaix et Saint-Jean-du-Doigt.
Cette performance de Samaa Wakim (voix) et Samar Haddad King (musique), ouvrira le vendredi 13 septembre 2024, à 19 h 30, la neuvième édition du festival au Sew à Morlaix. Avec Losing it, les deux artistes palestiniennes explorent cette identité meurtrie quand grandir dans une zone en guerre, c’est être habité en permanence par la politique et la violence.
Mackenzy Bergile signe un nouveau solo porteur de l’héritage et des croisements de sa gestuelle inclassable, entre hip-hop et danses. | OUEST-FRANCE
Danse performance sur la plage
Samedi 14 septembre 2024 au soir, sur la plage de Saint-Jean-du-Doigt, le danseur chorégraphe Mackenzy présentera une nouvelle étape de Autothérapie, transition dansée et paysagère vers le parcours Autoportrait à l’ici et l’ailleurs : « Je veux, par la puissance des mots et l’exactitude des gestes, briser les fers qui se dressent contre l’oubli, réparer les histoires tragiques dont la fin reste inachevée. »
Dimanche 15 septembre, à 15 h, dans le jardin public, la danseuse et chorégraphe Katja Fleig et la cinéaste Danielle Tillon partageront leurs « performances à domicile », gestes recueillis lors d’une résidence chez et pour les habitants, histoire de « faire vibrer ensemble nos univers, et de vivre un partage en temps réel et à échelle humaine. »
Un film réalisé avec les ados du territoire
Paola Comis présentera dimanche, à 15 h 45, un extrait du projet d’écriture et de film Pourquoi pas moi ? qu’elle mène avec des adolescents du territoire. Durant plusieurs jours, ces jeunes ont vécu un tournage dans lequel chacun s’est impliqué à la caméra, à la mise en scène ou au son. En dialogue avec un locuteur breton, Franky Gogo revisitera au piano la mémoire d’un pays, la Yougoslavie.
Avec leur pièce de théâtre Habiter, l’autrice et metteuse en scène Patricia Allio et l’acteur Pierre Maillet s’attachent à défaire une conception normative et naturaliste de la dualité des genres. À découvrir, dimanche 15 septembre, à 18 h. Pour finir, rendez-vous chez Marylène, le café de Marylène pour le concert de Franky Gogo et Alex·ia, le même jour à 19 h 30.
Du 13 au 15 septembre 2024. Tarifs : à partir de 5 € pour les performances, 10 €/6 € la journée ; 20 € le pass trois jours, gratuit jusqu’à 18 ans. ice-festival.com/
Ice Festival 2018. Photos pyb29
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Le réseau d’eau et d’assainissement du pays de Quimper montre régulièrement des signes de faiblesse. En particulier sur certaines jonctions. Des travaux vont être menés en 2026 pour renouveler les canalisations principales d’eaux usées.
Un couple avec deux enfants consomme en moyenne 100 m³ d’eau par an. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Le réseau d’eau n’est pas tout pourri ! », s’exclame Jean-Paul Cozien. Après les incidents survenus cet hiver (rupture d’une canalisation d’eaux usées au Corniguel) et cet été (casse d’une conduite d’eau potable à Cuzon), le vice-président de Quimper Bretagne occidentale, en charge de l’eau et de l’assainissement, met les pendules à l’heure.
« C’est au niveau des jonctions que cela peut poser problème, reconnaît l’élu. Nous devons faire de gros efforts de renouvellement des canalisations principales. Un diagnostic est en cours ; certains tronçons sont déjà identifiés. »
C’est le cas de trois canalisations principales : celle qui longe le chemin du halage à Quimper, celle qui traverse la baie de Kerogan et celle qui collecte les effluents de Plomelin et Pluguffan.
« On est près du cœur du réseau, ce sont les artères principales d’eaux usées, décrit Jean-Paul Cozien. Les travaux devraient débuter en 2026. On en a pour trois ans et demi. Il faut compter au global un investissement de 50 à 60 millions d’euros. »
Parallèlement, la canalisation d’eau potable de Châteaulin vers Fouesnant va aussi être renouvelée. « Elle passe par Quimper, mais c’est le Syndicat mixte de l’Aulne qui la gère », rappelle Jean-Paul Cozien.
On peut imaginer que la (grosse) casse survenue en début d’été a accéléré la mise en œuvre de ces « travaux prévus ». Mais, prévient le vice-président, « on ne peut pas tout avoir tout de suite. Il faut l’argent, les équipes, les pièces ».
Le renouvellement de conduites est aussi l’occasion de créer plusieurs points de connexion et de reconfigurer certains tronçons.
Le territoire compte 1 800 km de réseau d’eau potable ; 650 km de réseau d’eaux usées.
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Hôpital, garages, commerces, pharmacies, grandes surfaces… De nombreux professionnels ont connu une journée compliquée ce lundi 9 septembre 2024 à la suite d’une massive panne d’Internet et de téléphone dans la région de Carhaix (Finistère). Ils témoignent.
À la pharmacie Birrien, il faut passer toutes les commandes par téléphone et prendre son mal en patience. | OUEST-FRANCE
Il y a des journées plus simples que d’autres. Celle de ce lundi 9 septembre 2024 est une vraie galère pour près de 140 entreprises de la région de Carhaix (Finistère) qui n’ont ni internet ni téléphone fixe depuis ce matin. L’opérateur Orange a constaté un vol de 600 mètres de câbles en cuivre dans un lieu situé entre Carhaix et Saint-Goazec.
Lire aussi : Après les vols de câbles téléphoniques, Orange est sur le pont pour réparer les lignes dans le Poher
Ces faits arrivent régulièrement dans la région sans produire, habituellement, de panne massive. Contrairement à ce lundi. Cette fois, une ligne de fibre optique du cœur de réseau a été coupée lors de ce vol.
L’impact est d’une grande ampleur : 3 651 lignes privées et 139 entreprises se retrouvent donc sans internet ni téléphone dans les secteurs de Carhaix centre, de Carhaix Poulriou, de Lostancoat au Moustoir (Côtes-d’Armor), de Maël-Carhaix (Côtes-d’Armor), de Poullaouen, de La Feuillée, de Spézet et du bourg d’Huelgoat.
La panne touche l’hôpital de Carhaix, qui voit son activité continuer normalement : « Toutes les activités sont maintenues grâce à la mobilisation de tous les professionnels, ce qui permet à la population d’être prise en charge en toute sécurité. Les procédures adaptées à ce type d’évènements ont été activées, et, en lien avec Brest, des lignes dédiées vont être mises en place. À ce stade, la ligne SMUR (structure mobile d’urgence et de réanimation) est sécurisée, et la population est invitée, si l’appel ne peut être décalé, à joindre le standard du CHU au 02 98 22 33 33 pour contacter les services du site de Carhaix. »
À la pharmacie Birrien, située rue Salvador-Allende, le personnel enchaîne les coups de téléphone à l’aide de mobiles. « Les commandes quotidiennes qui sont normalement automatisées doivent être passées par téléphone, explique Rose Birrien, la responsable. Certaines cartes bancaires ne passent pas. Et nous ne pouvons pas répondre à des demandes urgentes pour connaître la disponibilité de certains médicaments. » La pharmacie reste ouverte et les dossiers médicaux sont consultables.
À quelques pas de là, le garage Groupauto s’adapte comme il peut. « On tourne au ralenti, on n’a pas pu travailler ce matin. On appelle nos clients avec nos téléphones portables. On ne peut sortir aucune facture… C’est un impact financier majeur. C’est une journée de chiffre d’affaires en moins », se désole Gildas Joncour, le responsable.
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Du côté du distributeur de boissons Cozigou, les commandes ne sont pas passées puisqu’elles se font par téléphone. Leclerc a dû fermer sa station-service et son drive. Ce lundi, il n’est pas possible de jouer au Loto au bureau de tabac La Maison du fumeur, dans le centre-ville de Carhaix. « On n’a pas accès à la Française des jeux », explique Laëtitia, qui relativise : « C’est moins pire qu’après Ciarán . »
Orange explique, à 18 h, que la situation devrait être rétablie dans la soirée pour la grande majorité des clients touchés. 56 lignes vont rester coupées, dans la zone du vol des 600 mètres de câbles en cuivre. Les réparations devraient prendre trois semaines. L’opérateur précise avoir porté plainte.
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Nicolas Petrović Njegoš, prince du Monténégro, était en visite dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, du 6 au 8 septembre 2024. Rencontre dans la cité du Viaduc, avec un prince qui a découvert son pays alors qu’il avait déjà 23 ans.
Nicolas Petrović Njegoš, prince du Monténégro, en visite à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Il est le prince du Monténégro et pourtant, la première fois qu’il est allé dans ce pays, il avait « 23 ans, c’était en 1967 », raconte Nicolas Petrović Njegoš, héritier du trône de ce petit pays des Balkans.
Le prince Nicolas du Monténégro et Hyacinthe des Jars de Keranrouë, qui a organisé sa visite à Morlaix (Finistère), en septembre 2024. | OUEST-FRANCE
Ce samedi 7 septembre 2024, il était à Morlaix (Finistère), quelques heures avant l’inauguration d’une statue à la Vallée des Saints, à Carnoët (Côtes-d’Armor). Celui qui a passé la majorité de sa vie en France, et en Bretagne, revient sur son parcours, de la découverte du Monténégro à ses engagements pris, au fil des années, pour cet État de 600 000 habitants.
Un prince qui fait du stop
Nicolas Petrović Njegoš est né en 1944 à Saint-Nicolas-du-Pélem (Côtes-d’Armor). Sa mère, Geneviève Prigent, est Bretonne. Son père, Mihailo Petrović-Njegoš, prince héritier du Monténégro, a quitté le pays en 1916, durant la guerre. En 1918, le pays a rejoint le royaume de Serbie.
Il passe une partie de son enfance « à Saint-Brieuc » (Côtes-d’Armor), puis à Paris, où il suit des études d’architecte. Lorsque son parrain propose de lui offrir un voyage au Monténégro, en 1967, le prince le reconnaît : « Je n’avais jamais vraiment entendu parler de ce pays à cette période. » Il a grandi sans que son titre ne soit au centre de ses préoccupations
Il prend le train jusqu’en Croatie, puis poursuit le chemin en stop, jusqu’au Monténégro. À cette date, il fait désormais partie de la Yougoslavie. Sur les conseils de son père, il va se recueillir sur la tombe « de notre ancêtre, le prince évêque Njegos », enterré au Mont Lovcen.
Il marche pour atteindre le sommet. « Pour moi c’était un peu un voyage initiatique. » Et de poursuivre : « En sortant de la chapelle, je tombe sur un couple. Il me propose d’aller au musée de Cetinje, l’ancienne capitale, qui était l’ancien palais royal. »
Là-bas, Nicolas Petrović Njegoš sort sa carte d’étudiant, pour bénéficier d’un tarif préférentiel. Son identité est dévoilée. Lorsqu’il sort du musée, « une centaine de personnes étaient près du palais, elles m’attendaient. Une dame est venue me saluer. C’est la première fois de ma vie qu’on m’appelait Monseigneur », se remémore-t-il.
Il est invité à dormir chez l’arrière-petite-fille du chef des gardes du palais. Au milieu de la nuit, alors qu’il souhaite sortir de la chambre, il comprend que son hôtesse, tout comme son ancêtre, avait décidé de monter la garde devant sa porte. « C’était très bouleversant pour moi, et irréel. J’ai vécu cette première nuit et même cette première semaine comme dans les nuages. » Cette visite marque le jeune homme.
De retour en France, « la vie quotidienne reprend » entre ses activités professionnelles et familiales, son attache forte pour la Bretagne.
En 1989, le corps de son arrière-grand-père, le roi Nicolas Ier, jusqu’alors en Italie, est rapatrié au Monténégro. « C’était complètement différent de ma première visite. La capitale, qui comptait 10 000 habitants, est passée à 200 000 personnes. C’était très émouvant, les gens montaient dans les arbres pour voir le cortège. »
Entre 1991 et 2002, il organise une biennale dans le pays, pour mettre à l’honneur l’art contemporain. Il espère relancer l’événement en 2026.
En 2006, le Monténégro devient indépendant. En 2011, une loi est votée : elle implique « la réhabilitation morale et historique de la famille royale, la construction d’une nouvelle résidence, une maison autonome nommée palais vert » et la création d’une fondation « pour assurer une présence utile au Monténégro, que les membres de la famille royale ne viennent pas en touristes ». Depuis cette année-là, le prince a un statut officiel qui lui permet d’assurer un rôle de représentation de la République.
Désormais, Nicolas Petrović Njegoš s’occupe « quasi quotidiennement » de la fondation créée il y a treize ans. Elle a pour buts « solidarité, développement durable et protection et mise en valeur du patrimoine culturel du pays ».
S’il réside encore en France et a toujours des attaches en Bretagne, il devrait déménager de manière définitive au Monténégro d’ici fin 2024, et veut travailler à « la promotion d’innovation technologique dans le domaine de l’énergie et du traitement des déchets ». Il ambitionne aussi de fonder un conservatoire de l’abeille noire du Monténégro.
Publié le 09/09/2024 à 05h30
Les riverains de cette future zone d’activité se sont réunis. Ils ont fait part de leurs inquiétudes sur l’augmentation du flux de circulation au niveau de l’impasse des Pâquerettes.
Près de cent personnes sont venues découvrir les plans de la nouvelle zone d’activité de Pennenez. | OUEST-FRANCE
À l’entrée de Locquirec, le nouveau projet de construction de commerces, dont une boulangerie et de logements prévus entre l’impasse des Pâquerettes et la RD 64, a été présenté jeudi soir en réunion publique par Nicolas Botros, adjoint au maire et Alain Lescour, architecte. Le permis de construire qui est en cours d’instruction propose un ensemble s’inscrivant dans l’habitat traditionnel de la commune « avec son caractère de hameau et ses toitures pentues ».
Par ailleurs, le choix s’est porté sur des matériaux vertueux avec notamment une ossature bois. L’isolation sera en laine de bois et le chauffage collectif assuré par la géothermie, ceci pour répondre aux normes de la RE 2020, la nouvelle réglementation énergétique et environnementale de l’ensemble de la construction neuve. Les moteurs des réfrigirateur de la boulangerie et la pompe à chaleur seront logés dans des locaux techniques et « ne généreront pas de bruit ».
L’architecte a prévu trois locaux commerciaux ou de service, trois maisons et deux appartements, ceci afin de densifier cette parcelle de 1 400 m². «Le défi de la commune est d’y accueillir de nouvelles familles. » Des familles qui disposeront d’un voire deux véhicules.
Et cela inquiète. « Le projet est chouette, mais nous sommes alarmés par le nombre de voitures qui entreront et sortiront par l’impasse des Pâquerettes, déjà que nous rencontrons des difficultés pour y circuler », relève une dame.
« La visibilité sera réduite à cause des véhicules qui stationneront sur les quatre arrêts minute en bordure de la route départementale », ajoute son voisin. « Ça va être l’enfer ! » Une autre personne pointe les trois places de parking avec sortie en marche arrière « obligatoire, mais dangereuse ».
Nicolas Botros rassure : « Ces trois places à l’entrée seront revues. Pour le reste, l’impasse sera élargie à quatre mètres, la largeur réglementaire pour permettre le passage des véhicules de secours. Les questions de circulation dans cette impasse, le manque de visibilité à la sortie, tout comme la circulation à vélo au niveau de la RD64 sont des sujets de voirie qui sont à traiter en tant que tels. »
Nos adieux fraternels à notre ami et camarade Jean Drean ce 6 septembre 2024 à Quimper. Il restera avec nous pour le souvenir, l'exemple, l'amitié, et la fidélité.
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Le championnat de Bretagne de para-surf a eu lieu dimanche 8 septembre 2024 à Locquirec (Finistère). Reportage avec les concurrents, les pieds dans l’eau.
Dans l’eau, Magali Chateau a réussi à surfer plusieurs vagues, lors du championnat de Bretagne de para-surf, le 8 septembre 2024. | OUEST-FRANCE
Ces athlètes-là n’étaient pas aux jeux Paralympiques de Paris, dimanche 8 septembre 2024, mais ils ont fait honneur à leur discipline. Sur la plage du Moulin de la rive, à Locquirec (Finistère), près de Morlaix, 14 athlètes en situation de handicap ont participé au championnat de Bretagne de para-surf.
Aux abords de la plage, les athlètes se préparent, sous un ciel gris et pluvieux. Ils concourront par catégorie. Camille Dubrana, agente de développement pour le para-sport pour la ligue de Bretagne de surf, précise : « Il y a le para-surf, pour les personnes qui ont des handicaps physiques, comme des amputations, des hémiplégies, des déficiences visuelles, et le para-surf adapté, pour les personnes en situation de handicap mentale ou psychique. »
Magali Chateau, de Plouigneau (Finistère), participait pour la première fois à une compétition de para-surf, dimanche 8 septembre 2024 à Locquirec, pour le championnat de Bretagne. | OUEST-FRANCE
Magali Chateau, venue de Plouigneau, fait partie des premières compétitrices à se lancer, avec deux autres femmes. Après un accident du travail il y a trois ans, ses jambes sont paralysées. Pendant une vingtaine de minutes dans l’eau, elle a été évaluée, lors de la première manche, sur « le nombre de vagues prises, la taille des vagues et ce qui est proposé lorsque les athlètes surfent », détaille l’agente de développement pour le para-surf.
Encore sur sa planche, dans l’eau, Magali Chateau raconte : « C’était super, même si ce n’est pas toujours évident. Ça fait du bien d’être à l’eau, la sensation de glisse, de liberté, c’est génial. » Elle a découvert le para-surf il y a tout juste deux semaines, un peu par hasard. Cela ne l’a pas freiné pour se lancer dans la compétition. Elle glisse : « J’ai essayé de prendre la vague, tout simplement. » Sa planche est adaptée à son handicap, et présente deux poignées à l’avant, et de quoi caler les pieds, à l’arrière. Une fois installée, pour prendre les vagues, Magali Chateau s’est propulsée avec ses bras. Elle pointe : « Dans l’eau, on est tous au même niveau, c’est très agréable. »
Avant de se mettre à l’eau pour le championnat de Bretagne de para-surf à Locquirec (Finistère), le 8 septembre 2024, les athlètes s’échauffent quelques minutes sur la plage. | OUEST-FRANCE
Rapidement, alors que le ciel ne semble pas décidé à se calmer, d’autres surfeurs commencent à prendre les vagues. Eux peuvent se mettre debout, grâce à des prothèses notamment. Baptiste Seité, co-gérant de l’école de surf Surfing Locquirec, qui a mis à disposition du championnat ses locaux, note : « Avec les combinaisons, on ne voit même pas la différence. »
Dimanche 8 septembre 2024, le championnat de Bretagne de para-surf avait lieu à Locquirec (Finistère), avec 14 athlètes. | OUEST-FRANCE
Dans l’eau, les athlètes sont bien entourés. « Il y a des accompagnants, des guides, qui sont là en cas de renversement, par exemple », note Camille Dubrana. Même si la météo n’a pas été de la partie, ce jour-là, les athlètes et les organisateurs peuvent tout de même se féliciter de l’affluence. « La dernière fois qu’on a organisé l’événement, c’était il y a deux ou trois ans, et il y avait seulement quatre concurrents. Cette année, le nombre est plus important, et il y a une majorité de femme », conclut l’agente de développement pour le para-sport.
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Dans un contexte de crise de l’immobilier, la proposition de location à l’année du camping de Mesqueau, à Plougasnou (Finistère), peut apparaître comme une alternative. Une solution de dépannage pour des salariés et des étudiants en quête d’un toit, durant la basse saison.
Ludovic, gérant du camping de Mesqueau, à Plougasnou (Finistère), propose six de ses cottages en location de septembre à juin. | OUEST-FRANCE
Septembre, c’est le moment où, d’ordinaire, les campeurs rangent toiles et piquets et les gérants ferment leurs mobile homes jusqu’à l’année prochaine. Les terrains se vident et deviennent plus silencieux. Sauf quelques-uns. À Plougasnou (Finistère), le domaine de Mesqueau, récemment classé 4 étoiles, s’apprête à accueillir des résidents à l’année.
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« Dans cette commune du littoral, résidences secondaires et locations par le biais de plateformes, comme Airbnb, accaparent le parc locatif et entretiennent la hausse des prix, laissant les habitants sans solution de logement, commente Ludovic Jolly, gérant de ce camping familial sur sept hectares verdoyants, à 5 km de la mer. On voit bien que les gens qui travaillent et qui arrivent dans la région ont du mal à se loger. »
« Notre idée de proposer nos cottages à la location à l’année, du moins de septembre à juin, a été saluée par les internautes, se félicite le gérant. Nous nous sommes mis au travail pour peaufiner notre communication et rédiger un document de réservation à télécharger en ligne. À travers cette offre, nous nous substituons aux locations saisonnières qui n’ont pas vocation à louer toute l’année, mais seulement sur de courtes périodes. »
L’offre de domaine de Mesqueau porte sur six hébergements de deux et trois chambres : « Ils sont tous bien équipés. L’un des logements, qui comprend deux chambres et deux salles de bains, peut intéresser des colocataires. Dans le loyer mensuel de 700 €, toutes les charges sont comprises : l’assurance, l’eau, le wifi et l’électricité jusqu’à 500 kW. »
Lire aussi : Difficulté de se loger en Finistère : ils alertent sur la situation des personnes les plus précaires
Les locataires ont aussi accès à la buanderie et à la piscine, lorsqu’elle sera ouverte.
« Peu d’établissements comme le nôtre le font. La seule contrainte concerne la domiciliation fiscale, qui ne peut pas se faire dans un camping, poursuit Ludovic Jolly. Les étudiants ont, par exemple, la solution de se domicilier chez leurs parents. »
Proposer des locations à l’année ne génère pas forcément plus de recettes, car ces logements seraient de toute façon loués au prix normal dès le début de la saison, assure le gérant. « Nous expérimentons l’offre, mais si cela nous permet de pérenniser deux emplois en CDI, à l’année, c’est gagné. »
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Vendredi 6 septembre 2024, lors d’une visite publique organisée par la mairie, les services techniques et l’architecte, une soixantaine d’habitants de Carantec (Finistère) ont pu constater l’évolution des travaux et poser des questions sur le futur de la salle, qui pourrait ouvrir ses portes d’ici à la fin de l’année. C’est le plus gros chantier de ce mandat municipal.
Nicole Ségalen-Hamon, la maire de Carantec (Finistère), et Antoine Morvan, responsable des services techniques, répondent, dans la salle, aux questions de l’un des groupes de visiteurs. | OUEST-FRANCE
« Aujourd’hui, c’est la seconde visite publique de la salle en cours de travaux », a rappelé la maire de Carantec (Finistère), Nicole Ségalen-Hamon, devant la soixantaine de visiteurs, répartis en plusieurs groupes, en présence de Jean-Baptiste Patault, adjoint aux travaux, et de Jean-François Madec, architecte.
La future halle du Kélenn commence à prendre forme, même si tout n’est pas terminé. « La pose de l’isolant phonique est en cours. La charpente sera peinte en blanc et le reste en gris clair, y compris le sol, ce qui donnera un rendu plus lumineux. Et les deux grandes portes cochères des pignons seront posées dans les quinze jours qui viennent », a répondu Antoine Morvan, responsable des services techniques, à la question d’un visiteur.
Les élus ont expliqué que, compte tenu du volume de la salle, il n’était pas envisageable de l’équiper de chauffage. L’éclairage des lieux, lui, sera assuré par de nombreux rubans LED.
Pour la philosophie qui a présidé à la conception du projet, la maire a précisé : « Notre idée a été de nous inspirer, dans l’esprit, de ce qui s’est fait aux ateliers des Capucins à Brest », faisant ainsi allusion à ce lieu qui se baptise aussi melting place (lieu de mélange, de rencontres, de vie) et qui se définit lui-même comme « la plus grande place publique couverte d’Europe ».
Si la fin des travaux de réalisation de la première phase est proche, l’idée, avancée au début du projet, de la réalisation, lors d’une seconde phase, de « boîtes dans la boîte » est abandonnée. Nicole Ségalen-Hamon l’a annoncé aux visiteurs. « Il n’y aura pas de boîtes dans la boîte. Les associations vont bénéficier des travaux en cours au bourg, dans l’espace André-Jacq, où nous réalisons le pôle culturel de la commune. »
Les boîtes envisagées étaient des structures indépendantes désolidarisées du sol et de la toiture, chauffées et isolées. « À la place des boîtes, la seconde phase verra s’installer dans la salle des cloisons mobiles permettant une grande modularité », a annoncé l’édile.
« Les abords immédiats vont être aménagés dès maintenant. L’aménagement d’une zone plus vaste pourra ensuite être envisagé », a aussi annoncé Nicole Ségalen-Hamon.
Interrogée sur la zone actuelle de stationnement des camping-cars, près de la salle, elle a observé que « 15 camping-cars maximum aujourd’hui, c’est mieux que 50 auparavant » et avancé que « la commune, pour l’été 2025, va les déplacer provisoirement dans l’espace situé derrière le manège pour enfants ».
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À Morlaix (Finistère) de nombreux citoyens ont répondu à l’appel à manifester des partis du Nouveau front populaire (NFP), samedi 7 septembre 2024, en opposition à la nomination de Michel Barnier, le nouveau Premier ministre.
Les manifestants se sont réunis place des Otages, à Morlaix (Finistère), ce samedi 7 septembre 2024. | OUEST-FRANCE
Ils sont en colère. À Morlaix (Finistère), 500 personnes ont répondu à l’appel à manifester lancé par plusieurs partis membres du Nouveau front populaire, ce samedi 7 septembre 2024.
Le rendez-vous était donné, comme la semaine précédente, place des Otages. Le 31 août 2024, seulement une centaine de personnes s’étaient déplacées. Elles reprochaient, notamment, le « déni de démocratie » du président Emmanuel Macron, qui refusait de nommer Lucie Castets Première ministre.
Avec la nomination de Michel Barnier à ce poste jeudi 5 septembre, le mécontentement est encore plus fort. Les drapeaux de LFI, NPA, PS flottent parmi les manifestants. Certains ont des pancartes avec des messages, comme un enfant qui aborde sur le dos : « Macron, touche pas à mon vote ».
Basile, 25 ans, de Rennes ; Guillaume, 24 ans, de Lannion ; Hortense, 21 ans, de Rennes ; Cyril, 29 ans, du Pas-de-Calais ; et Alice, 21 ans, de l’lle de Batz, samedi 7 septembre 2024 à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Dans le cortège, on croise des jeunes saisonniers de l’Île-de-Batz, dont Guillaume, 24 ans, originaire de Lannion (Côtes-d’Armor), pour qui il s’agit de la première manifestation. Si ces jeunes se sont mobilisés, c’est notamment « pour marquer le coup, après l’annonce du nouveau Premier ministre », disent-ils. La bande estime que Michel Barnier va « négocier avec le RN », ce qui va à l’encontre du vote massif pour le NFP le 7 juillet, arrivé en tête au second tour des législatives.
Pour Cyril, 29 ans, originaire du Pas-de-Calais, également saisonnier à l’Île-de-Batz : « C’est un tout, le déni de démocratie, le non-respect de nos votes, des mobilisations de ces derniers mois… C’est un ras-le-bol général ».
Le cortège progresse dans les rues de la cité du Viaduc au rythme des casserolades et des « Macron, destitution ! ».
Diaporama : Morlaix, près de 700 personnes défilent dans les rues contre la nomination de Michel Barnier
Vidéo : Près de 700 personnes défilent dans les rues de Morlaix contre la nomination de Michel Barnier
Montage photos pyb29
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La Confédération paysanne du Finistère a réagi, dans un communiqué de presse daté du 5 septembre 2024, à la forte présence d’algues vertes dans le baie de Morlaix (Finistère), en cette fin d’été.
Sur la plage de l’île Blanche à Locquirec (Finistère), des algues vertes ont proliféré, comme en témoigne cette photo prise par Yves-Marie Le Lay, lundi 29 juillet 2024 | YVES-MARIE LE LAY
Alors que la baie de Morlaix (Finistère) a été fortement affectée par les algues vertes durant l’été 2024, perturbant les productions des ostréiculteurs, la Confédération paysanne du Finistère a réagi dans un communiqué de presse daté du 5 septembre 2024.
Elle écrit : « En amont de la baie de Morlaix, la rivière est l’une des dernières du Finistère qui fonctionne encore correctement grâce à ses fermes, son bocage, son bassin-versant. Malgré cela, cet été, une production massive d’algues vertes étouffe cette baie et ses producteurs d’huîtres. […] Cette situation pourrait entraîner des pertes effectives allant jusqu’à 40 % pour les ostréiculteurs. »
Lire aussi : Algues vertes : cette association appelle les ostréiculteurs à se joindre à son combat judiciaire
Pour la Confédération paysanne, les excès d’algues vertes « sont pour une bonne part dus aux effluents d’élevages. […] En refusant d’admettre que ce problème structurel est une conséquence du développement agro-industriel breton autour des productions animales intensives, les pouvoirs publics ne parviennent pas à se doter d’outils politiques efficaces et ambitieux pour lutter contre ces marées vertes qui représentent d’énormes enjeux de santé publique et économiques », poursuit le syndicat agricole.
Il conclut : « Nous défendons le développement d’élevages ancrés sur leur territoire, qui prennent en compte les enjeux de souveraineté alimentaire et le respect des bassins-versants. C’est pourquoi nous tenons à nous distinguer et à affirmer notre solidarité avec tous les acteurs économiques en aval de nos bassins-versants. En attendant mieux pour l’avenir de nos rivières et l’avenir de l’agriculture. »
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Les huit espaces d’exposition dédiés à la vulgarisation de la science ont séduit le public depuis leur ouverture le 2 juillet 2024, à Morlaix. Chaque foyer du territoire va recevoir deux invitations pour venir le visiter.
Pour Jean-Paul Vermot, président de Morlaix Communauté, et Michel Cabaret, directeur de l’Espace des sciences, la fréquentation depuis son ouverture en juillet est bien au-delà des attentes. | OUEST-FRANCE
Les chiffres sont tombés. L’Espace des sciences de Morlaix a accueilli plus de 17 000 visiteurs depuis son ouverture le 2 juillet 2024. Le 16 août, près d’un millier de personnes ont franchi le seuil de ce lieu d’exception dédié à la diffusion du savoir scientifique et au patrimoine industriel de l’ancienne manufacture des tabacs.
« C’est bien au-delà de nos espérances », s’enthousiasment Jean-Paul Vermot, président de Morlaix Communauté et Michel Cabaret, directeur de l’Espace des sciences de Rennes et de celui de Morlaix. « La qualité des équipements fait l’unanimité, poursuit Michel Cabaret. L’espace des sciences de Morlaix se place au moins dans le top dix, voire cinq, au niveau des centres de culture scientifique en Europe. » Ce qui, pour Jean-Paul Vermot, « représente une chance pour le territoire ».
Les deux hommes misent sur les habitants pour devenir les meilleurs ambassadeurs de cette espace unique : « À l’initiative des élus, nous offrons à chaque foyer deux invitations pour venir visiter gratuitement ce centre de médiation scientifique. » Ces invitations valables jusqu’au 29 décembre sont en cours de distribution par la poste, et donnent accès aux espaces dédiés aux sciences de la Terre, à l’industrie du tabac et aux défis scientifiques de demain.
Lire aussi : VIDÉO. Espace des sciences à Morlaix : suivez le guide !
L’objectif du centre est de rendre cette discipline accessible à tous. Pour montrer la science « en train de se faire », des ateliers d’apprentissage proposent aux scolaires d’explorer différents phénomènes scientifiques, et le secret des roches armoricaines, une épopée géologique. Des parcours font revivre les grandes étapes de l’histoire de l’ancienne manufacture. Et des conférences vont être organisées : Didier Gascuel, Directeur du pôle halieutique, mer et littoral à l’Institut Agro Rennes-Angers, évoquera la pêchécologie mercredi 9 octobre, puis, Laure Bonnaud-Ponticelli, biologiste et spécialiste des céphalopodes abordera le cycle de vie de ces mollusques marin, le 13 novembre 2024. Enfin, le 4 décembre, Nicolas Curien, membre fondateur de l’Académie des technologies, évoquera l’intelligence artificielle.
À l’occasion des Journées du patrimoine, l’Espace des sciences organisera son inauguration samedi 21 septembre 2024. Un temps institutionnel est prévu le matin, l’établissement exceptionnellement fermé ouvrira l’après-midi pour associer le public à l’événement avec tout un tas d’animations. Dimanche 22 septembre, la salle des moulins, qui servaient autrefois à la fabrication de la poudre à priser, sera ouverte gratuitement aux visiteurs.
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Jeudi 5 septembre 2024, la préfecture du Finistère a annoncé que le seuil d’alerte aux algues vertes venait d’être dépassé à Guissény, sur la côte nord du département. Ce vendredi, les tracteurs étaient à pied d’œuvre pour nettoyer la plage du Port du Curnic, interdite d’accès.
La plage du Port du Curnic, à Guissény, interdite et en cours de nettoyage, ce vendredi 6 septembre 2024. | OUEST-FRANCE
C’est un problème récurrent à Guissény. Jeudi 5 septembre 2024, la préfecture du Finistère a annoncé que le seuil d’alerte aux algues vertes venait d’être dépassé dans la commune.
La plage du port du Curnic, à Guissény, interdite et en cours de nettoyage, ce vendredi 6 septembre 2024. | OUEST-FRANCE
Ce vendredi, les tracteurs étaient à pied d’œuvre pour nettoyer la plage du port du Curnic, interdite d’accès.
Dans le cadre du suivi de l’alerte lancée par la préfecture, la concentration maximale mesurée par le capteur opéré par Air Breizh à 16 h, ce vendredi 6 septembre 2024, était de 0,003 ppm (partie par million). « Cette valeur est désormais inférieure au seuil d’alerte de 1 ppm défini par le Haut Conseil de santé publique. Elle avait atteint 2,235 ppm à 17 h 45 le 4 septembre. Le dispositif de suivi renforcé reste néanmoins actif », commente la préfecture sur son site internet. La prochaine donnée sera communiquée samedi 7 septembre, vers 11 h.
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Premier syndicat agricole dans le Finistère, la FDSEA a rencontré Alain Espinasse, le préfet, jeudi 5 septembre 2024. Elle détaille certains des enjeux pour sa profession.
Le nombre de sangliers en Finistère augmente, causant des dégâts dans certaines exploitations agricoles. (Photo d’illustration) | ARCHIVES THIERRY CREUX/OUEST-FRANCE
La Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et le préfet du Finistère se sont rencontrés jeudi 5 septembre 2024. Le syndicat agricole, qui compte 18 000 adhérents dans le département, s’exprime au lendemain de cette réunion.
La colère des agriculteurs s’était exprimée fortement et sur les routes notamment, au début de l’année 2024. Ont-ils été entendus ? Oui, notamment sur la question des prairies permanentes, se félicite la FDSEA du Finistère. Oui aussi sur le gazole non routier, pour lequel les agriculteurs « n’ont plus besoin d’avancer certaines taxes et de demander le fastidieux remboursement ensuite ».
Thierry Marchal, Jean-Alain Divanac’h et Agnès Kerbrat, respectivement secrétaire général, président et première vice-présidente de la FDSEA du Finistère. | OUEST-FRANCE
Simplifier l’administratif
La demande n’est pas nouvelle. « Les contrôles dans les exploitations sont parfois stressants pour les agriculteurs. Nous demandons aux services de l’administration de faire preuve de bienveillance et d’avoir un rôle plus pédagogique notamment lors des premiers contrôles », expliquent Jean-Alain Divanac’h et Thierry Marchal, respectivement président et secrétaire général de la FDSEA du Finistère. Jeudi, ils ont remis au préfet, avec qui ils avaient une réunion, « un premier cahier de propositions sur les contrôles dans les exploitations ». Car l’enjeu, comme pour les procédures d’installation ou le foncier, est aussi « de donner envie aux agriculteurs d’investir jusqu’au bout pour ensuite donner envie à des jeunes de s’installer ».
Lire aussi : « S’installer est un parcours du combattant », regrettent ces éleveuses bretonnes
Des sangliers qui ravagent des champs de maïs, des choucas qui s’attaquent aux cultures légumières, des blaireaux aussi « qui ont de plus en plus d’impact » : le syndicat estime que cette faune sauvage doit être mieux régulée. Et donc que la chasse doit pouvoir être permise « dans les zones littorales, dans les friches… », détaille Agnès Kerbrat, première vice-présidente de la FDSEA du Finistère. Premiers éléments de réponses apportés par la préfecture : « L’augmentation du nombre de lieutenants de louveteries (de 11 à 14) et un travail sur le piégeage des sangliers. »
Lire aussi : Face à la prolifération du gibier, les chasseurs veulent intervenir davantage en Finistère
Trois cas ont été recensés en Bretagne dont un tout récemment dans le Finistère, à Hanvec. La FDSEA milite pour « l’identification, la réglementation et la protection de tous les élevages », expliquant que certains, qu’elle qualifie de « semi-professionnels », ne sont parfois pas suivis d’assez près par les services sanitaires et l’État. « On se doit de contrôler chaque entreprise, quelle que soit la taille du cheptel, pour se protéger collectivement ».
Lire aussi : Alors que le monde agricole est en crise, que retenir du passage de Michel Barnier à l’Agriculture
Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, n’est pas un inconnu du monde agricole : il a été à la tête de ce ministère de 2007 à 2009. « Nous jugerons sur pièce. Nous espérons un ministre dédié à l’agriculture. » Durant les semaines où le gouvernement Attal était démissionnaire, la FDSEA a continué à travailler sur « sa feuille de route », nommée « Entreprendre en agriculture » : y sont regroupés « les leviers que l’on souhaite pour redonner des perspectives à nos métiers et redonner l’envie de les rejoindre ». Elle entend désormais la transmettre aux parlementaires.
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Différentes forces de gauche, membres du Nouveau front populaire, appelle à se rassembler à Morlaix (Finistère), à 15 h, place des Otages, pour contester le choix du président Emmanuel Macron de ne pas avoir choisi le nom de Lucie Castets, proposé par le NFP.
Une centaine de personnes se sont mobilisées le 31 août 2024 à Morlaix, pour dénoncer le refus du président Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets Première ministre. | OUEST-FRANCE
Samedi 7 septembre 2024, un appel à manifester est lancé, émanant de plusieurs organisations de la jeunesse et de partis politiques de gauche membres du Nouveau front populaire (NFP). À Morlaix, le rendez-vous est donné à 15 h place des Otages, pour contester le « déni démocratique » du président de la République.
Dans un communiqué, le Parti communiste déplore le choix de Michel Barnier pour Matignon, alors que le NFP avait proposé celui de Lucie Castets « en appelant à construire des compromis […] à partir des propositions de notre programme ».
Le PCF considère qu’« en nommant Michel Barnier, homme de droite, adepte du libéralisme économique, au poste de Premier ministre, le Président de la République veut mettre un terme aux espoirs de changement exprimés dans les urnes le 7 juillet dernier », et fait le choix de « continuer à servir les intérêts de la finance d’abord ».
Le PCF appelle à se rassembler samedi « pour la justice sociale et fiscale, pour l’abrogation de la réforme des retraites, pour l’augmentation du Smic et l’augmentation générale des salaires, des retraites, des pensions, pour des services publics garantis et renforcés et pour ouvrir la voie à une nouvelle République démocratique, sociale et écologique ».
La manifestation du 31 août avait réuni une centaine de personnes, place des Otages.
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Un témoin soutient avoir assisté à une conversation entre des individus, fin 1979, mêlés au meurtre de l’ancien ministre gaulliste. Des vérifications sont en cours. Sa fille, Fabienne Boulin-Burgeat, demande que d’autres témoins soient interrogés.
En octobre 2019, Fabienne Boulin (à droite), avec son avocate Me Marie Dosé, avait organisé une reconstitution de la mort de son père. | AFP
La mort mystérieuse de Robert Boulin, ancien ministre du Travail dans le gouvernement de Raymond Barre, va-t-elle être éclaircie ? Un récent témoignage remet une nouvelle fois en cause la thèse officielle : Robert Boulin, un Gaulliste de 59 ans qui était alors pressenti pour devenir le futur Premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing, avait été retrouvé mort dans un étang près de Rambouillet (Yvelines), au matin du 30 octobre 1979. Il se serait suicidé après avoir avalé des barbituriques.
Dans plusieurs lettres adressées à des médias et à des proches, Robert Boulin expliquait son geste par la volonté d’échapper au déshonneur, alors qu’il était mis en cause dans une affaire immobilière. Une lettre d’adieu adressée à sa femme Colette, écrite sur bristol, avait également été retrouvée dans la voiture.
Mais la famille de l’ancien ministre n’a jamais voulu croire à cette version. Trop de zones d’ombre et d’incohérences continuent d’entourer cette mort, survenue dans un contexte politique de fortes tensions entre les camps chiraquien et giscardien : des premiers témoins de la découverte du corps ont raconté que la tête du ministre était hors de l’eau ; une première autopsie qui n’a pas analysé le crâne du défunt ; la lettre d’adieu rédigée au style indirect et signée du surnom du ministre, Boby…
Et maintenant ce témoin entendu par la juge d’instruction, en juin 2023 (révélé par Sud-Ouest il y a quelques jours), qui livre une autre version. L’ancien ministre (sous Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing) qui connaissait parfaitement les rouages du RPR - y compris les plus inavouables - aurait été passé à tabac.
Le témoin qui s’est abord manifesté auprès des gendarmes au printemps 2023, affirme avoir assisté à une conversation pour le moins étonnante, début novembre 1979, à l’Auberge du Roi-René, à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine). Autour de la table se trouvent quatre individus dont Pierre Debizet, un ancien responsable du Service d’action civique (SAC), service d’ordre du parti gaulliste, et un agent du contre-espionnage français. Entre eux, la conversation devient vite tendue : « Le patron nous avait dit de ne pas le tuer, seulement de lui mettre une danse (une correction) », aurait dit Pierre Debizet. C’est que rapporte Le Parisien qui a pu rencontrer ce témoin, ainsi que France Inter et Sud-Ouest.
L’un des individus présents à cette soirée répond alors qu’ils n’ont pas voulu le tuer : ils l’ont bien passé à tabac, mais ce dernier « a fait un arrêt cardiaque ». Dans la précipitation, ses agresseurs ont donc décidé de jeter le corps dans un étang. Et Pierre Debizet de s’interroger : « Je ne sais pas ce que Pasqua va penser de tout ça… » Charles Pasqua fut l’un des premiers dirigeants du SAC.
Au cours de cette discussion, jamais le nom de Robert Boulin n’a été prononcé. Mais le témoin fait immédiatement le rapprochement avec la mort du ministre, survenu quelques jours plus tôt. Il a attendu 45 années avant de se confier. « Je suis au soir de ma vie […] Je devais à la famille Boulin de dire ce que je savais », explique-t-il aujourd’hui à Sud-Ouest.
Photo de Robert Boulin, prise le 21 octobre 1979 à Paris, lors du "Club de la presse" d'Europe 1. | AFP ARCHIVES
Des vérifications en cours
Fabienne Boulin-Burgeat, la fille de l’ancien ministre, aujourd’hui âgée de 73 ans, ne cache pas sa colère : « J’ai appris ce témoignage sur une page Facebook. La juge ne nous a rien dit. Ce n’est pas possible ! », s’insurge-t-elle. Surtout que cette absence d’information s’ajoute à une série de désillusions en près de quarante-cinq ans.
Dans cette procédure que la famille a fait rouvrir en 2015, après un non-lieu en 1991, elle ne compte plus « les ratés. J’avais dit aux juges : Prouvez-moi que mon père s’est noyé ! Ils avaient fini par accepter de faire analyser les bocaux » dans lesquels étaient conservés des organes de Robert Boulin, dont les poumons. « Or, quand on a voulu les analyser, comme par hasard, les bocaux avaient disparu. »
Fabienne Boulin-Burgeat cite encore Yann Gaillard, l’ancien directeur de cabinet de Robert Boulin, qui a révélé dans un livre que c’est à deux heures du matin qu’il avait appris, par le directeur de cabinet de Raymond Barre à Matignon, Philippe Mestre, que le corps de Robert Boulin avait été retrouvé. Or, officiellement, le corps du ministre n’a été découvert qu’à 8 h 40. « Il aurait été intéressant de confronter ces deux personnes. Cela n’a jamais été fait et Philippe Mestre est désormais décédé », se désole la fille de Robert Boulin.
Sans oublier les traces de coup relevées sur le crâne du défunt lors d’une deuxième autopsie, en 1983. « Il y a une obstruction de la Justice. Cela devient insupportable », répète Fabienne Boulin qui indique avoir subi durant toutes ces années des pressions. « Par deux fois les freins de mon véhicule ont été trafiqués. J’ai reçu des menaces de mort. Durant dix ans, j’ai eu peur. Et puis, je me suis rendu compte que cela ne servait à rien. » Elle a assigné l’État pour faute lourde en 2021. Cette procédure est toujours en cours.
La fille de l’ancien ministre espère désormais que ce témoignage incitera la juge qui s’apprêtait à clôturer l’instruction, à interroger d’autres témoins.
Sur ce point, la procureure de Versailles, Maryvonne Caillibotte, indique que la section de recherches de Versailles a été saisie pour vérifier l’exactitude de ce témoignage : notamment si les personnes citées par ce témoin sont toujours en vie. « Ces vérifications sont toujours en cours. Il est donc pour le moins prématuré d’affirmer que ce témoignage démontre la thèse du meurtre… Même si ce Monsieur qui a besoin de lumière, l’affirme haut et fort », précise la magistrate.
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La recyclerie de matériaux Le Repair à Pleyber-Christ va fêter son anniversaire, samedi 7 septembre 2024. Ses quatre années d’existence confirme le succès de ce projet écologique et social. Retour sur cette aventure avec les principaux instigateurs.
Une partie de l’équipe du Repair, la recyclerie de matériaux de Pleyber-Christ (Finistère), qui fête ses 4 ans, samedi 7 septembre 2024. De gauche à droite : debout, Damien Coz Le Magoariec, Véronique Guiheneuf, Antoine Allais, Mathieu Cirou. Accroupis : Gladys Cadieu, Anna Jacquillet-Le Bail, Gurvan Le Glasse. | OUEST-FRANCE
Il y a maintenant huit ans, trois compères ont eu une idée folle. Ils avaient envie de monter un projet autour de l’écologie, qui puisse profiter au plus grand nombre, et que les habitants pourraient s’approprier. En distillant aussi, pourquoi pas, un peu d’art (lire plus bas). Une sorte de mouton à cinq pattes.
Mathieu Cirou, Antoine Allais et Damien Coz Le Magoariec ont couché leurs idées sur le papier. L’idée d’une recyclerie de matériaux de construction en est sortie. Quatre ans plus tard, en 2020, le Repair ouvrait à Pleyber-Christ (Finistère) dans un bâtiment de 2 400 m2, autrefois occupé par le magasin Point vert.
Quincaillerie, plomberie, sanitaire, isolant, carrelage… Le panel de produits disponibles est large et varie en fonction des arrivages. Dans un bac, on tombe sur des poutres métalliques, là sur des tondeuses et perceuses, un peu plus loin sur des plaques de polycarbonate pour des serres de jardin ou sur des portes-fenêtres posées contre le mur.
« Au tout début, tout ce qu’on avait à vendre tenait dans le premier espace », rembobine Antoine Allais, 34 ans. Depuis, le Repair est monté en puissance. Chaque espace est utilisé, et il en faut pour stocker, par exemple, une quinzaine de lavabos ! Dans l’entrepôt, les bénévoles prêtent main-forte pour trier, nettoyer et faire les menues réparations.
« On a trouvé ce local deux mois avant d’ouvrir. On espérait trouver 1 000 m2, on a eu le double », raconte Mathieu Cirou, 33 ans, coordinateur du Repair. Une opportunité inespérée pour le trio devenu quatuor avec Chloé Jaguin : « On en était à visiter des poulaillers avec de la terre au sol et à se dire que c’était peut-être pas mal », se souvient, en riant, Antoine Allais.
Gérard Bau, coprésident du Repair, et Didier Othon, bénévole permanent, assurent tous deux des permanences à l’Atelier bois du Repair de Pleyber-Christ. | OUEST-FRANCE
Solidarité
Naturellement, l’aménagement du magasin s’est aussi fait « qu’avec de la récup’», note Damien Coz Le Magoariec. Ils ont notamment obtenu des racks auprès des anciens abattoirs Gad, de Lampaul-Guimiliau, ou auprès de l’entreprise Weldom. Pour se lancer, le Repair reçoit des coups de pouce d’autres recycleries, comme Station service à Nantes (Loire-Atlantique), qui leur a « offert un camion rempli de matériaux ».
Leur clientèle est essentiellement constituée de « couples qui veulent rénover leur logement », mais le Repair aimerait aussi s’adresser davantage aux professionnels.
La construction est l’un des secteurs les plus producteurs de déchets, en termes de quantité. En récupérant ces matériaux de fin de chantier, chez les particuliers ou directement auprès des entreprises, « l’objectif est d’éviter leur enfouissement, leur incinération ou leur recyclage, par le réemploi », décrit Mathieu Cirou.
Le but était aussi de ne pas concurrencer des structures comme Emmaüs ou Les Chiffonniers de la joie à Morlaix. « En ne s’occupant que de gros éléments, on avait aussi moins de manutentions à faire. »
« Au début, on avait pensé à fabriquer des choses avec du réemploi, mais il faut cinq jours pour faire une table, par exemple. Il aurait fallu la vendre 600 €, ce qui n’allait pas du tout avec l’esprit social qu’on voulait, de vendre des matériaux pas chers », poursuit Mathieu Cirou. Entre le magasin et la partie de l’entrepôt accessible au public, les clients peuvent trouver une grande diversité d’objets à prix cassés. Certains tarifs sont indiqués, « mais tout est négociable ». Car l’ADN du Repair, c’est aussi ça : l’échange, la discussion et la transmission.
Sur près de 100 000 tonnes de matériaux collectés en 2023, 80 % ont été réemployés au Repair. La part amenée en déchetterie représente 15 %, et 5 % pour le recyclage. Chaque année, le Repair augmente sa collecte de 20 %.
Damien Coz Le Magoariec devant les tondeuses du Repair. | OUEST-FRANCE
Le Repair fête ses noces de parquet
La recyclerie de Pleyber-Christ soufflera sa quatrième bougie et prépare une fête pour l’occasion. À partir de 14 h, des Olympiades auront lieu : jeux par équipes de trois, « tous plus originaux et déjantés les uns que les autres », sont au programme, (inscriptions par courriel ou sur place), ainsi que des initiations à la forge et au tour à bois (fabrication d’un couteau à beurre en bois).
À 19 h, un repas est proposé par Les Utopistes en Action. Au menu, du mafé (au poulet ou végétarien). Les réservations sont souhaitables (10 €). Ensuite, trois groupes se succéderont sur scène : Le Khamsin Duo, de Commana (musique tsigane), The Chromatones (blues rock), Tomo Billig et Walkin Dread (DJ set sur vinyles).
Inscription par courriel à contact@lerepair.org ou sur place à côté de La gare de Pleyber-Christ. Plus d’informations sur lerepair.org.
Un atelier bois géré par des bénévoles
L’atelier bois a ouvert en janvier 2022. Il a été pensé par et pour les usagers. « Ce sont des bénévoles qui ont dessiné les plans. Ici, on ne veut pas utiliser seulement leurs bras, mais aussi leurs têtes », indique Mathieu Cirou.
Gérard Bau, Didier Othon et Francis Barbouteau, trois retraités qui ont été menuisiers ou bons bricoleurs dans leurs parcours, assurent des permanences, chacun leur tour, du mercredi au vendredi. Ils sont là pour expliquer le fonctionnement des machines aux usagers, « assurer la sécurité » et livrer leurs conseils, décrit Gérard Bau. « Je voulais une retraite active, un projet où je pouvais m’investir et où j’allais trouver l’énergie de la jeunesse », sourit ce dernier.
Une grande liberté règne dans cet atelier. C’est un lieu de partage et de « transmission », apprécie Didier Othon. Des professionnels, qui démarreraient et qui n’auraient pas encore le matériel adéquat, peuvent utiliser l’atelier pour leurs travaux. Des animations sont aussi régulièrement proposées pour construire, par exemple, son porte-savon.
L’atelier a été équipé dès le début par de nombreuses machines, très performantes. Un investissement d’une « centaine de milliers d’euros », précise Mathieu Cirou. On y trouve une scie à ruban, un tour à bois, la scie à format pour découper des panneaux, une dégauchisseuse, une raboteuse, une toupie…
Pour en profiter, il faut s’acquitter de 70 € afin d’être formé aux machines. Puis, différents types d’abonnements et de tarifs existent. Il est gratuit pour les moins de 30 ans.
Résidence d’artiste
Après le designer Sylvain Pinotie au printemps, la Rennaise Sarah Lück, plasticienne, va être accueillie en résidence d’artiste durant trois semaines, à partir du 16 septembre. Elle imaginera une œuvre qui s’intégrera au Repair.
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Ce jeudi 5 septembre 2024, le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, a présenté la feuille de route du Département en cette rentrée 2024. Handicap, grand âge, accès aux soins, sécurité, politique nationale… L’élu présente ses ambitions et celles de la majorité départementale.
Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère. Avant la séance plénière du Département, en octobre 2024, l’élu présente les grandes lignes de la politique qu’il souhaite engager dans les mois à venir. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le président du conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, a livré à la presse la feuille de route de la majorité départementale en cette rentrée 2024.
Une enveloppe financière de 200 millions d’euros est fléchée sur la compétence handicap. « C’est la priorité du mandat. Nous avons un plan d’action et ce que l’on recherche est une action dans la durée », déclare Maël de Calan (DVD). Le président du conseil départemental avance un délai actuel à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) « de 2,7 mois, contre 7,1 mois en 2021 ».
18 000 allocataires du revenu de solidarité active (RSA) en 2021 ; 15 000 en 2024. Et un objectif de 14 000 en 2025. Le Département souhaite continuer à afficher une baisse de 1 000 allocataires par an. Il défend « une politique d’insertion fondée sur le travail ». Diverses mesures sont engagées : « 100 % des allocataires sont désormais reçus dans le mois suivant leur inscription au RSA, une solution d’accompagnement est mise en œuvre pour chacun… »
Dernière expérimentation : les 15 heures, à Brest. L’allocataire doit réaliser 15 heures d’activité hebdomadaires obligatoires pour continuer de percevoir le RSA. « C’est une expérimentation nationale », précise Maël de Calan.
Maël de Calan annonce qu’un plan d’action quant aux déserts médicaux sera dévoilé à l’automne. « Même si cela ne fait pas partie de nos compétences, depuis le début du mandat, 28 maisons de santé ont été financées. »
L’élu indique qu’il y aura trois volets : « Un en appui aux communes, un à destination des étudiants en médecine, un autre qui sera un investissement dans une ou des maisons de santé itinérantes avec des médecins salariés du Département. Ce sera une offre médicale en régie. On testera ce modèle et verra si on répond, ou non, à un besoin. »
Une réalité : la crise financière du secteur médico-social. « Ce sont les Ehpad, les services d’aide à domicile… Tous ces secteurs restent en crise très aiguë. On a pris, l’année dernière, des initiatives, on est allé chercher de l’argent à Paris… En 2023, on a réussi à éviter la faillite d’un très grand nombre d’établissements. Dans les douze mois qui viennent, on va continuer. On a pris des engagements très clairs. On a une feuille de route. On continuera à trouver des solutions, notamment à court terme pour des Ehpad. Ce que nous avons déjà engagé ? Nous avons obtenu des crédits non reconductibles (12 millions d’euros), les Ehpad ont été autorisés à moduler les tarifs en fonction des revenus, ce qui n’était pas le cas, jusqu’à présent, en Finistère… »
Maël de Calan ajoute : « Pas un Finistérien ne restera à la porte des Ehpad. Sur les 121 Ehpad finistériens, 20 sont locataires de Finistère habitat. En 2024, nous avons gelé tous les loyers de ces établissements. Pour faire face à l’inflation du coût de l’électricité, nous avons aussi avancé l’argent de l’État via le bouclier énergétique à une trentaine d’Ehpad. »
Le président du conseil départemental souligne une « réalité », celle de la situation budgétaire du Département. « On a la crise budgétaire. En deux ans, nous avons 45 millions de recettes en moins (DMTO : droits de mutation à titre onéreux, notamment) et 50 millions de dépenses en plus (c’est notamment les transferts non compensés du Ségur par l’État). »
Dernièrement, une extension aux oubliés du Ségur a été réalisée. Cette dernière se chiffre à 5 millions d’euros pour le conseil départemental « sans aucune compensation de l’État ». « Le Ségur coûte 45 millions d’euros par an. Nous avons une espèce d’effet ciseaux qui fait 100 millions d’euros (de dépenses). Sur un budget d’un milliard d’euros, c’est dur à absorber. On le surmonte. Il ne faut pas qu’on renonce à agir. Dans nos comptes de gestion, on trouve encore des économies gigantesques à réaliser. On a ouvert des foyers pour accompagner les MNA (mineurs non accompagnés) à Brest et à Loperhet. Ils étaient jusqu’à présent logés à l’hôtel. Non seulement on améliore le service public car ils sont encadrés, il y a des éducateurs spécialisés… Mais, en plus, on fait un million d’économies par an. 1 000 allocataires RSA qu’on remet au travail, c’est 7 millions d’euros… »
« Agir pour faire ce qu’on a dit, agir pour répondre aux crises et puis agir, aussi, pour essayer d’être là où les Finistériens nous attendent, lance Maël de Calan. C’est très important dans ma démarche politique et celle de la majorité. Le Département n’est pas là pour pousser essentiellement ses 20 compétences obligatoires. »
Le président du Département met en avant divers dossiers. Comme celui des Vieilles Charrues. « Une prochaine réunion aura lieu en octobre. » Il croit en « un avenir serein à Carhaix. On avance ».
Les enclos paroissiaux ? « Une nouvelle étape est engagée. Nous devons apporter la démonstration de la valeur universelle des enclos à l’Unesco. »
L’élu cite aussi l’enveloppe de 6 millions d’euros pour le futur stade du Stade Brestois. « On croit au projet. C’est un pôle d’attractivité et de rayonnement du Finistère. »
Après les incendies des monts d’Arrée, à l’été 2022, d’importants moyens sont venus renforcer les sapeurs-pompiers du Finistère : des caméras haute précision, des camions, une réserve agricole… Des moyens qui restent « à l’année », souligne Maël de Calan. Quant au fameux hélicoptère bombardier d’eau Morane 29 , capable d’intervenir « en sept minutes », le souhait du conseil départemental « est de le pérenniser chaque été ». Il souhaite aussi en faire la démonstration au Carrefour des communes et à la prochaine édition de l’Agrifête.
« Il va nous manquer une dizaine de millions de mètres cubes d’ici 2030 », fait savoir Maël de Calan. Dans le Finistère, « 60 millions de mètres cubes d’eau sont produits (chaque année) et 50 millions sont consommés », ce qui signifie que 10 millions de mètres cubes sont perdus.
Maël de Calan met l’accent sur le plan Eau potable : « On va y adosser un pilotage et une charte de gouvernance. Nous avons aussi identifié une vingtaine de carrières comme étant d’intérêt départemental. » L’idée serait d’en faire l’acquisition afin de stocker l’eau en hiver.
S’il est une crise qui a bien secoué le territoire ces derniers mois et qui n’est pas terminée, c’est celle de la pêche. Cet hiver, la pêche avait été interdite dans le golfe de Gascogne, afin de limiter les captures accidentelles. « Cela nous semble contestable. »
Maël de Calan entend, à l’automne, s’y opposer, devant le Conseil d’État, « en formant une coalition de collectivités locales, avec la Région, Lorient agglomération, la Région Pays de la Loire, le Département de la Vendée… »
Lire aussi : Moins de poissons dans les criées du Sud-Finistère : les ventes et les effectifs revus à la baisse
Le Département entend aussi lutter contre le trafic de drogue en « renforçant l’accompagnement financier vers les communes, petites et grandes, pour équiper les policiers municipaux, installer des caméras de vidéoprotection… Certains problèmes qui se posent chez nous ne se posent pas ailleurs. C’est un trésor qu’il ne faut pas laisser partir », argumente Maël de Calan.
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En quelques jours, le sujet des algues vertes s’est invité deux fois dans l’actualité. Mardi 3 septembre 2024, un sanglier a été retrouvé mort sur une plage des Côtes-d’Armor. Une enquête est en cours pour déterminer s’il y a un lien vers les algues vertes présentes à cet endroit. Deux jours plus tard, la préfecture du Finistère indique que le seuil d’alerte aux algues vertes vient d’être dépassé à Guissény et invite la population à éviter de fréquenter les plages de cette commune.
Un sanglier a été retrouvé mort sur cette plage mardi 3 septembre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Mardi 3 septembre 2024, le cadavre d’un sanglier, d’environ 150 kg, a été découvert à l’embouchure du Gouessant dans la commune de Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor (Côtes-d’Armor). L’endroit est régulièrement pollué par les algues vertes.
En 2011, c’est sur cette même plage, ainsi qu’à Hillion, qu’une trentaine de sangliers sont morts à cause du gaz dégagé par les algues vertes en décomposition.
Une enquête est en cours pour déterminer les causes de la mort du sanglier et s’il y a un lien avec la présence d’algues vertes. Une autopsie et des analyses toxicologiques sont actuellement réalisées, afin de déterminer si l’animal présente un taux d’hydrogène sulfuré (H2S) dans le sang ou les tissus, mais aussi pour vérifier la présence ou non de la peste porcine africaine. Pour rappel, l’hydrogène sulfuré est un gaz toxique émanant de la putréfaction des algues vertes.
Lire aussi : Le sanglier mort sur une plage polluée par les algues vertes en Bretagne va être autopsié
Le procureur de la République du tribunal de Saint-Brieuc indiquait, mardi, qu’il n’était possible « ni d’exclure ni de confirmer l’hypothèse d’un décès lié à l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues vertes ».
L’association Halte aux marées vertes a demandé, par courrier, à la préfecture de lui adresser au plus vite les résultats précis de l’autopsie réalisée sur le sanglier.
Lire aussi : Notre dossier sur les algues vertes en baie de Saint-Brieuc
Deux jours plus tard, jeudi 5 septembre, le sujet des algues vertes est aussi d’actualité dans le Finistère. La préfecture indique que le seuil d’alerte aux algues vertes vient d’être dépassé à Guissény, une commune située sur la côte nord du département.
Un appel à la prudence est lancé : « La préfecture du Finistère a décidé de placer ce secteur en alerte au titre du volet sanitaire du plan de lutte contre les algues vertes, pour limiter ces émanations et protéger la population qui pourrait être exposée à ce gaz toxique. »
Le préfet invite les personnes amenées à fréquenter ce lieu à respecter les interdictions et les limitations d’accès édictées par le maire de Guissény.
Le public sera informé des valeurs enregistrées par le capteur « tous les jours, vers 11 h et vers 16 h », ainsi que l’éventuelle levée de cette alerte, sur le site internet de la préfecture. « Cette levée d’alerte ne pourra intervenir que deux jours francs après la dernière mesure supérieure au seuil d’alerte. »
Dans le cadre des plans de lutte contre la prolifération des ulves (algues vertes comestibles) en Bretagne, l’État et les collectivités locales auront avancé 243 millions d’euros. Le dernier plan d’action se déroulera jusqu’en 2027. Malgré tout, dans l’eau de la baie de Saint-Brieuc, les taux de nitrate peinent à descendre en dessous des 150 tonnes d’azote par an.
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Convoqué au commissariat de Quimper (Finistère), jeudi 5 septembre 2024 dans le cadre d’une enquête sur une manifestation de soutien à l’hôpital de Carhaix, le maire de Roudouallec (Morbihan), Paul Cozic, est sorti soulagé mais encore ému.
Le maire de Roudouallec (Morbihan), Paul Cozic (à gauche), entouré d’élus et de soutiens à sa sortie de garde à vue, devant le commissariat de Quimper (Finistère), jeudi 5 septembre 2024. | OUEST-FRANCE
Pour moi, c’est la fin de la procédure, il n’y
aura pas de suite.
Convoqué jeudi 5 septembre 2024
au commissariat de Quimper (Finistère), dans le
cadre de l’enquête ouverte après l’irruption de manifestants dans les locaux
quimpérois de l’Agence régionale de santé en septembre 2023, Paul Cozic est
sorti soulagé, mais éreinté.
Le maire de
Roudouallec (Morbihan)
y a été entendu pendant près d’une heure et demie sous le régime de la garde à
vue. Les échanges ont été très respectueux, ils se sont tenus dans le
calme
, renseigne l’élu de 78 ans,
qui s’est toujours défendu d’avoir pris part à cette action.
Heureusement, je n’ai pas eu le droit au relevé d’empreintes et d’ADN ou
aux photos…
, souffle-t-il. Pour le reste, l’élu indique avoir fait
valoir son droit au silence.
Pour rappel, des manifestants s’étaient introduits dans le bâtiment où se tenait une réunion consacrée à la régulation des urgences de l’hôpital de Carhaix (Finistère). Un sujet hautement sensible, qui génère régulièrement des manifestations. Ce jour-là, Paul Cozic participe à la réunion en tant que représentant de Roi Morvan Communauté. Mais, au moment des faits incriminés, le Roudouallécois est déjà reparti.
Pour autant, sa convocation l’a marqué.
« Quand on la reçoit, c’est violent, les termes employés sont agressifs,
dit l’élu, un enseignant à la retraite. À mon âge, alors que
durant toute ma carrière, j’ai servi l’État, je ne m’attendais pas à être
confronté à pareille situation. » Il juge disproportionné
le choix de la garde à vue. « Psychologiquement, ça marque,
reprend-il. On a beau être blindé, ça fait quand même mal. »
Il évoque aussi le stress
pour son
entourage. C’était dur pour ma fille,
continue Paul Cozic.
J’ai aussi essayé de protéger mon épouse, de ne pas trop lui en parler pour ne
pas l’inquiéter.
Le maire de Roudouallec tient, par ailleurs, à remercier le comité de soutien qui s’est rapidement créé autour de lui.
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Le président de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, Yves-Marie Le Lay, a réagi après la découverte du cadavre d’un sanglier sur une plage de Morieux (Lamballe-Armor), mardi 3 septembre 2024. Ce dernier rappelle que son association a porté plainte, en mars 2024, contre les gestionnaires de la réserve de la baie de Saint-Brieuc estimant qu’ils n’agissent pas assez contre les algues vertes.
Le président de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, Yves-Marie Le Lay, a souhaité réagir après la découverte d’un cadavre d’un sanglier sur la plage de Morieux. Il a souhaité évoquer l’état de la biodiversité dans la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc. | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Après la mort d’un sanglier sur une plage de Morieux (Lamballe-Armor), une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Brieuc, mercredi 4 septembre 2024.
Des analyses toxicologiques et une autopsie vont être réalisées sur l’animal pour déterminer la cause de la mort de l’animal. Les résultats devraient notamment permettre de savoir si oui ou non, il y aurait un lien avec les algues vertes.
Je peux vous dire que je suis de près
l’estuaire du Gouessant et qu’actuellement il y a des amoncellements, et dans
certaines zones, de la putréfaction d’algues vertes qui ont un impact sur la
biodiversité
, a réagi Yves-Marie Le Lay, président de l’association
Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, après l’annonce de la mort d’un
sanglier sur la plage de Morieux.
Je comprends qu’un sanglier qui a traversé la
plage puisse être infecté
, suppose le
président de l’association. Pour lui, il faut
lever l’omerta sur l’état de la biodiversité
dans l’estuaire du Gouessant
.
Il rappelle également qu’une plainte a été déposée, en mars 2024, contre les gestionnaires de la réserve de la baie de Saint-Brieuc (VivArmor Nature, et Saint-Brieuc Armor Agglomération) estimant qu’ils n’agissent pas assez contre les algues vertes.
Selon Yves-Marie Le Lay, la communication de la réserve naturelle passerait l’impact des échouages d’algues vertes sous silence, comme nous l’indiquions dans un article datant du 20 août 2024.
Ce que conteste VivArmor nature qui a répondu que
Malgré la récurrence des marées vertes, les études scientifiques montrent
que la baie de Saint-Brieuc n’est pas morte
et qu’ elle constitue
toujours une zone très favorable à la biodiversité
.
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Parti de Nantes le drapeau palestinien de la libération a fait escale à Morlaix avant de reprendre la route vers Rennes. De nouvelles actions sont prévues en soutien à Gaza.
Un drapeau pour une Palestine libre a été accroché au premier étage du viaduc. | OUEST-FRANCE
À l’initiative de l’association France Palestine solidarité Pays de Morlaix (AFPS) près d’une centaine de manifestants s’est retrouvée, mercredi 4 septembre 2024, place Puyo pour les cyclistes, puis au premier étage du viaduc, ainsi que sur la place des Otages pour les piétons. Les manifestants ont accueilli le drapeau palestinien de la libération qui entreprend un tour de France et, venant de Nantes avant de rejoindre Rennes, faisait escale dans la cité du viaduc.
Le monument emblématique de la ville a été l’occasion pour les manifestants d’accrocher un drapeau Free Palestine et un autre Justice pour la Palestine à son premier étage. Là, ils ont scandé le slogan repris en chœur par les manifestants de la place des Otages : « Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine ! » L’objet de cette opération nationale « est de demander l’arrêt des bombardements dans la bande de Gaza et d’être solidaire avec le peuple Palestinien », indiquent les organisateurs de la manifestation.
D’autres actions sont prévues comme une soirée de concerts le 8 novembre avec au programme Les ramoneurs de menhirs et Les barons de comptoirs.
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Après un afflux massif l’été dernier, l’Italie a vu le nombre d’arrivées de migrants diminuer sur ses côtes. Un résultat dû, en partie, aux controversés accords scellés avec les pays de départs, comme la Tunisie, qui retiennent les migrants au détriment des droits humains.
Des bateaux des garde-côtes italiens s’apprêtant à débarquer des migrants dans le port sicilien de Palerme, en 2020. | ARCHIVE ALESSANDRO FUCARINI/AFP
Les arrivées de migrants sur les côtes italiennes ont drastiquement chuté en 2024. Depuis janvier, 46 000 personnes ont atteint le pays par la Méditerranée. Un bilan bien éloigné des 115 100 arrivées enregistrées sur la même période l’an passé, et qui avaient contraint la Première ministre d’extrême-droite, Giorgia Meloni, à reconnaître un échec.
Lire aussi. Migrants. Une route se ferme vers l’Italie, une autre sature vers les Canaries
Cette baisse est le fruit de la collaboration
avec les pays d’origine et du transfert des flux migratoires
, se
félicite le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Depuis son arrivée au
pouvoir en 2022, Giorgia Meloni multiplie les visites en Libye et en Tunisie,
devenue le premier point de départ des traversées de la Méditerranée. En
juillet 2023, sous l’impulsion de Rome, l’Union européenne a accordé une aide
financière à Tunis pour l’inciter à durcir le contrôle de ses frontières
maritimes. Cinq mois plus tard, l’Italie s’est également engagée à lui fournir
six navires de patrouille.
Lire aussi. Comment l’Italie veut sous-traiter ses migrants à l’Albanie
Confier à des pays tiers la mission de bloquer les
départs de migrants est très efficace. On le sait depuis 2017, avec
l’accord entre l’Italie et la Libye
, observe Matteo Villa, analyste
au sein de l’Institut pour les études de politique internationale (IPSI). De
fait, depuis que Rome finance Tripoli, avec l’aide de l’UE, pour intercepter
les migrants en mer, les départs depuis la Libye ont chuté.
Le même effet s’observe avec la Tunisie. Quand
il y a une forte répression, l’information se répand et les départs diminuent
pendant une période. Rien de surprenant
, analyse l’expert. Mais
dire que la baisse des arrivées est le résultat des politiques de Giorgia
Meloni est une vision incomplète : elle n’aurait rien pu faire sans l’UE.
La pression européenne est un facteur »
de
la hausse des interceptions de migrants par les autorités
tunisiennes, mais ce n’est pas le seul, analyse Matteo Villa : ces répressions
s’inscrivent dans la politique toujours plus xénophobe et brutale à
l’égard des migrants
du président Kaïs Saïed. L’UE ferme les yeux.
Adelaide Massimi, de l’Association d’études
juridiques sur l’immigration (ASGI), parle d’une chasse à l’homme
en Tunisie où, une fois interceptés sur terre et en mer, les migrants sont
souvent déportés illégalement
aux frontières algériennes et
libyennes. Beaucoup subissent aussi des violences physiques et psychologiques.
De son côté, le gouvernement de Giorgia Meloni est bien déterminé à poursuivre sa stratégie d’externalisation de la gestion migratoire, dans le but de dissuader les départs. Prochaine étape : transférer les migrants interceptés en Méditerranée dans des centres en Albanie. Prévue pour le mois de mai, leur ouverture vient encore d’être reportée.
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Quai pour les bus, chaussidou, ralentisseurs, sécurisation des cheminements piétonniers… À Plougasnou (Finistère), dès le 21 octobre 2024, les abords du collège et toute la rue Jean-Jaurès vont faire l’objet d’un grand chantier contraignant pour les riverains et les usagers.
Carrefour du Pont-Coz et rue Jean-Jaurès : des travaux sur les réseaux d’eau par l’agence An Dour sont en cours, en amont du gros chantier d’aménagement prévu du 21 octobre au 21 décembre 2024. | OUEST-FRANCE
Quai pour les bus, chaussidou, ralentisseurs, sécurisation des cheminements piétonniers… À Plougasnou (Finistère), dès le 21 octobre, les abords du collège et toute la rue Jean-Jaurès vont faire l’objet d’un grand chantier contraignant pour les riverains et les usagers.
Cette rue est très empruntée par les automobilistes, les uns déposant leurs enfants au collège et les autres voulant éviter le centre-bourg en passant par la rue du Pont-Coz et la Métairie. « Il s’agit de réduire la vitesse, le fameux passage à angle droit va devenir une chicane naturelle, avec une circulation alternée », a détaillé la maire Nathalie Bernard lors d’une réunion publique, mardi 3 septembre. Un quai pour les bus, un chaussidou et deux plateaux ralentisseurs seront créés.
L’entreprise Eurovia a découpé le chantier en trois phases. La première concerne l’intersection entre l’impasse Coubertin et la rue Jean-Jaurès au niveau des salles de sport. « Cette première phase aura lieu durant les vacances de la Toussaint afin de ne pas trop impacter les scolaires se rendant à l’école Marie-Thérèse-Prigent et au collège François-Charles », indique Romain Quéré pour Eurovia.
Ce chantier « très contraint » selon Nathalie Bernard exige un plan de circulation avec la mise en place de déviations et de contournement, des propositions de parkings en dehors de la zone de travaux, à la Métairie, à la salle des fêtes, rue de Primel et des cheminements doux pour se rendre au centre-bourg.
« Plusieurs aires “dépose-minute” sont prévues rue Pierre-Le-Gall et rue de Primel (cabinet des kinés et un autre avant les feux) pour permettre aux parents de déposer leurs enfants. Ceux-ci pourront se rendre dans leurs établissements à pied via les cheminements doux. »
Véolia met en place des mesures de manière à assurer la sécurité des ouvriers et celle des riverains. « Soyez très vigilants, prévient Eude Koukponou. De nombreux camions vont circuler et faire des manœuvres, la raboteuse est un des facteurs dangereux, car elle transporte des croûtes d’enrobé qui peuvent tomber. »
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Lundi 2 et mardi 3 septembre 2024, 329 élèves ont fait leur rentrée au collège Aux Quatre-Vents à Lanmeur (Finistère). Le collège favorise de plus en plus les parcours personnalisés.
Le collège propose plusieurs options comme le chant choral dont la reprise a eu lieu mardi 3 septembre à 13 h. | OUEST-FRANCE
Les élèves sont moins nombreux à avoir fait leur rentrée le lundi 2 et mardi 3 septembre 2024 au collège Aux Quatre-Vents de Lanmeur (Finistère), qu’il n’y en avait en 2023. Cette année, les effectifs sont de 329 collégiens contre 367 en 2023. « Des effectifs prévisibles, indique Nathalie Le Ru, principale du collège. Les élèves sont répartis en quatorze divisions, trois en 6e et 5e et quatre en 4e et 3e. »
Le collège accentue sa dynamique de groupe : « Le fait de travailler en petits groupes permet de renforcer la différenciation pédagogique et représente une chance pour les élèves. Dans notre emploi du temps, presque toutes les heures d’études sont placées en fin de journée, ce qui est une satisfaction. »
Le collège privilégie aussi le choix des familles et des élèves dans le cadre d’une personnalisation des parcours, « avec les options entre le chant choral, l’allemand, l’espagnol, la filière bilingue avec l’enseignement des mathématiques et de l’histoire-géo en breton ». L’inclusion scolaire est aussi une priorité.
En juin 2024, onze élèves, sur 86, n’ont pas obtenu le brevet, « mais on s’y attendait. Nous avons répondu à toutes les attentes en matière d’orientation. Trente élèves ont obtenu une mention très bien. » La rentrée s’est présentée sereinement, l’équipe des enseignants était quasiment complète : la seule incertitude concernait la nomination d’un professeur de mathématiques, « mais qui est en cours ».
Parmi les nouvelles têtes, Clotilde Sire, en SVT (sciences de la vie et de la terre), Lou-Anne Creusson-Haeffelin en histoire-géographie, Lionel Anton en technologie et Enora Gourlaouen en anglais.
Enfin, au niveau des travaux, le conseil départemental a refait tout le réseau de tuyauterie de chauffage et installé deux distributeurs de protections périodiques en accès libre dans les toilettes des filles.
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Depuis trois ans, la commune de Plougasnou (Finistère) active le dispositif Argent de poche, destiné aux jeunes. Cet été 2024, ils ont participé à la mise en place des festivités ou encore jardiné au foyer logement.
Accompagnés des animateurs du centre de Keravel, les jeunes ont été reçus vendredi 30 août 2024 en mairie par Françoise Reguer, adjointe à la jeunesse. | OUEST-FRANCE
En juillet et août 2024, trente-six jeunes de Plougasnou (Finistère), âgés de 14 à 17 ans, ont participé au dispositif argent de poche mis en place par la mairie. « Une belle participation, note Elsa Gonzalez, coordinatrice jeunesse. Ce dispositif s’inscrit dans notre dynamique de communication sur les réseaux, c’est simple, ceux qui sont intéressés par une mission, s’inscrivent. »
« Le bouche-à-oreille fonctionne », souligne Anaëlle. Au mois d’août, elle a donné un coup de main aux jardiniers au niveau des parterres du foyer logement de Keric an Oll. Tandis que d’autres ont participé à la mise en place des festivités à l’instar de Saïd qui est intervenu sur l’une des soirées des Mardis de Plougasnou ou encore lors du festival Place aux mômes.
Tout au long de l’été, les festivités sont nombreuses mais pas les bénévoles. C’est dans ce contexte que les jeunes ont été missionnés, pour la première année, sur le festival Ciné de la baie sur trois jours et tous les vendredis soir à Primel pour l’organisation du marché nocturne.
« On ne leur confie pas de gros travaux, mais de petites tâches comme la mise en place des chaises et des bancs, et qui demande beaucoup de manipulations », précise Françoise Réguer, adjointe à la jeunesse.
Cela fait trois ans, que via des missions Argent de poche. « Il s’agit d’un dispositif de l’État qui leur permet de participer à la vie de la commune, tout en gagnant un peu d’argent. À quatorze et quinze ans, c’est compliqué de travailler » , poursuit l’adjointe. Chaque jeune a reçu quinze euros pour trois heures de travail et peut effectuer jusqu’à trois missions.
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Hospitalisés au centre Perharidy de Roscoff (Finistère), sept adolescents ont pris de la hauteur grâce aux baptêmes de l’air organisés par l’association Armor aéro passion et l’Aéro-club de Morlaix, mercredi 4 septembre 2024.
Rhiannon, 16 ans, est venue du centre de soins Perharidy de Roscoff participer à un baptême de l’air à Ploujean, mercredi 4 septembre 2024. | OUEST-FRANCE
« On oublie un peu le quotidien, parce qu’on n’est pas sur Terre », songe Rhiannon, 16 ans, sur le tarmac de l’aéroport de Ploujean, à Morlaix (Finistère). La jeune fille, hospitalisée au centre Perharidy de la fondation Ildys à Roscoff, s’est heurtée, par le passé, à des problèmes de santé mentale et, aujourd’hui, à des difficultés d’intégration. Ce mercredi 4 septembre 2024, elle embarque pour 20 minutes de vol à bord de l’avion biplace Super Émeraude.
Armor aéro passion, et l’aéro-club de Morlaix, organisent, depuis 2008 environ, des vols au-dessus de la baie de Morlaix pour des enfants « cabossés par la vie ». « Pouvoir offrir à ces jeunes un petit tour d’avion, c’est leur offrir un petit bout de paradis », sourit Jean-Michel Laporte, président d’Armor aéro passion.
Lire aussi : Breizh airshow 2024 : 30 000 visiteurs attendus les 14 et 15 septembre, à Morlaix
Lilou, 14 ans, est suivie pour « perdre du poids ». Comme les sept adolescents présents ce matin-là, elle n’a « jamais pris l’avion ». Elle a hâte de découvrir les sensations et la « vue magnifique » dont viennent de profiter Célia et William, à bord du Robin DR400. « J’ai vu le château du Taureau, le centre vu d’en haut. On est même passé à travers les nuages, décrit le jeune garçon. Au décollage, je me sentais aplatie et à l’atterrissage, c’était l’inverse. »
Ce baptême de l’air permet aux enfants « de sortir du contexte de l’hospitalisation. C’est une aventure extraordinaire », souligne Sandrine Sturlini, chargée des affaires scolaires et culturelles au centre. « Voler peut paraître élitiste, mais c’est en fait accessible. Les enfants repartent avec la banane », se réjouit Olivier Rampnoux, pilote. « Quand on a une passion, il faut la partager », résume Jean-Michel Laporte.
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Mardi 3 septembre 2024, vers 10 h 30, un sanglier a été retrouvé mort sur la plage Saint-Maurice, à Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor, dans les Côtes-d’Armor. En 2011, c’est sur cette même plage, ainsi qu’à Hillion, qu’une trentaine de sangliers sont morts à cause du gaz dégagé par les algues vertes en décomposition.
Un sanglier a été retrouvé mort sur la plage Saint-Maurice, à Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor (Côtes-d’Armor), mardi 3 septembre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La mort d’un sanglier a été constatée mardi 3 septembre 2024 sur la plage Saint-Maurice, à Morieux, commune déléguée de Lamballe-Armor (Côtes-d’Armor).
L’Office français de la biodiversité (OFB), avec
l’appui des services techniques de la ville de Lamballe-Armor, a retiré le
sanglier de la plage. Il s’agit d’un animal de 150 kg
, a
indiqué le maire délégué de Morieux.
L’élu a confirmé que l’animal a été transféré au Zoopole de Ploufragan, un parc scientifique spécialisé dans la santé animale et la sécurité alimentaire, où des analyses sont en cours.
Pour rappel, c’est bel et bien sur cette plage, ainsi
qu’à Hillion, que
36 cadavres de sangliers avaient été découverts en 2011.
Un rapport de l’Institut
national de l’environnement industriel et des risques
(Ineris) avait jugé hautement probable
que la mort de ces
sangliers était due au gaz dégagé par
les algues vertes en décomposition.
Lire aussi : En baie de Saint-Brieuc, le problème sans fin des algues vertes
Dès mardi 3 septembre 2024,
l’association
Halte aux marées vertes a demandé, par courrier, à la
préfecture de lui adresser au plus vite les résultats précis de
l’autopsie réalisée sur ce sanglier
.
Halte aux marées vertes précise que compte
tenu des précédents de 2011, tout laisse à penser que les causes du décès de
cet animal particulièrement robuste soient à rechercher dans la putréfaction
des algues vertes échouées massivement depuis des mois
. Cette autopsie
permettrait d’enlever le doute concernant la présence, ou non, d’hydrogène
sulfuré dans les tissus du cadavre.
L’association a rappelé également que le 15 octobre 2023, un sanglier avait également sur la plage de la Grandville, à Hillion. Mais selon les analyses qui avaient été menées, il n’y avait pas de trace d’hydrogène sulfuré dans le sang de cet animal, comme l’indiquait en octobre 2023, Nicolas Heitz, procureur de la République du tribunal de Saint-Brieuc.
Ce mercredi 4 septembre, le procureur de la
République du tribunal de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, a confirmé, que le
parquet de Saint-Brieuc ouvrait immédiatement
une enquête
pénale. Cette dernière a été confiée au groupement de gendarmerie des
Côtes-d’Armor et à l’Office français de la biodiversité (OFB).
Le procureur de la République a également indiqué qu’une autopsie et des analyses toxicologiques seront réalisées. Le but est « de déterminer si l’animal présente un taux d’hydrogène sulfuré (H2S) dans le sang ou les tissus, mais aussi de vérifier la présence ou non de la peste porcine africaine ».
Nicolas Heitz a précisé que la mort de l’animal « daterait, a priori, et sous réserve des investigations ultérieures, de plusieurs jours », tout en rappelant que la putréfaction d’un animal est en elle-même source de dégagements d’H2S.
À ce stade des investigations, « il apparaît que la bête ne présente, a priori, et sous réserve des investigations en cours, pas d’impact de balle ».
Pour le moment, il n’est possible « ni d’exclure ni de confirmer l’hypothèse d’un décès lié à l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues vertes ». Les investigations destinées à faire la lumière sur les circonstances du décès de cet animal « continuent d’être diligentées en urgence », a conclu le procureur.
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Alors que les armateurs n’investissent plus, le chantier naval Gléhen, dont le siège est situé à Douarnenez (Finistère), tire bien son épingle du jeu, grâce à sa diversification. La pêche ne représentant plus que 20 % de son activité.
Pierre-Yves Gléhen, responsable projet du chantier éponyme, et Gaël Guillemin, directeur général. | OUEST-FRANCE
Alors que de nombreux chantiers navals de taille intermédiaire connaissent des heures sombres, à la suite du plan de sortie de flotte et d’un contexte général difficile dans le secteur de la pêche, l’entreprise (1), dont le siège est situé au Rosmeur, à Douarnenez (Finistère), s’en sort plutôt bien.
Sans atteindre pour autant le rythme de production des années 2015-2019, période où les armateurs investissaient fortement. « On limite la casse car on s’est diversifié. Sinon, on serait mort, expliquent Pierre-Yves Gléhen, responsable projet, et Gaël Guillemin, directeur général. On est présent sur des marchés publics de la direction générale de l’armement (DGA) et de collectivités. Ces appels d’offres se font dans le cadre du plan de relance créé par l’État. »
Désormais, le hors pêche représente 80 % de l’activité du chantier. Une inversion totale en l’espace de six ans. Aujourd’hui, c’est le calme plat côté réparation-construction, grosse transformation, refonte et entretien courant des navires de pêche. La raison ? Le manque d’investissement des armateurs.
« Le tout électrique, ce n’est pas pour demain. Quant à l’hybride, le moteur prend davantage de place à bord et pèse plus lourd. C’est un système utopique pour les bateaux de travail, qui pose un problème d’autonomie et de rentabilité, assure Gaël Guillemin. Pour l’instant, l’hybride fonctionne seulement pour les navires de service ou le transport de passagers. Construire un bateau de pêche à moteur thermique ? Oui, mais est-ce qu’on pourra toujours l’utiliser dans cinq à six ans ? »
Les deux dirigeants pointent aussi les fréquents changements de réglementation : « Le monde de la pêche est dans l’attentisme. On vit une décennie de transition, d’incertitudes. Il y a un monde entre les discours des politiques et la réalité du terrain. »
« La santé de l’entreprise est très saine », se félicitent Pierre-Yves Gléhen et Gaël Guillemin. La carte de la diversification porte ses fruits : un catamaran de 17 m conçu pour des essais pyrotechniques et du soutien de plongeurs, commande de la direction générale de l’armement techniques navales, pour le port de Saint-Mandrier (Var), sera livré à l’automne ; une vedette alu de 15 m hybride destinée au Muséum d’histoire naturelle de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) part cette semaine ; un ponton-grue pour le port de Bayonne sera terminé à l’automne. Débute aussi la construction d’un remorqueur de 18 m et 23 tonnes de traction, pour le port d’Ajaccio (Corse).
Fort de ses compétences, de sa souplesse et de son expérience, le chantier naval Gléhen n’entend pas baisser la garde face à la concurrence, venue de Turquie, de Chine, du Maroc, d’Espagne… « On a des projets d’investissement et d’agrandissement de notre site douarneniste. On voudrait augmenter notre capacité de production. Mais, pour construire des bateaux qui sont plus larges en raison de nouvelles propulsions, un nouvel élévateur est nécessaire, insistent Pierre-Yves Gléhen et Gaël Guillemin. On a refusé deux marchés à cause de ce problème d’équipement. On dénonce cette situation depuis six ans. »
Les deux professionnels attendent donc beaucoup de la future concession des ports cornouaillais qui gérera les infrastructures dès 2026. « On se bat pour garder l’emploi et donner du boulot aux jeunes. Il y a le business, bien sûr, mais aussi l’implantation dans un territoire. »
(1) Le chantier Gléhen compte 45 salariés en CDI, à Douarnenez, au Guilvinec et à Loctudy.
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Joan, 15 ans, et Béla, 16 ans, tous deux à l’accordéon, ont obtenu un franc succès auprès du public du pays de Morlaix (Finistère), en cet été 2024.
Joan et Béla en plein récital de rue, très appréciés et applaudis par le public. | OUEST-FRANCE
Au cours de l’été 2024, dans le pays de Morlaix (Finistère), de jeunes musiciens ont enchanté nos rues et nos marchés, renouant avec la tradition des musiciens de rues.
Joan, 15 ans, et Béla, 16 ans, tous deux à l’accordéon, ont obtenu un franc succès auprès du public avec un répertoire varié et une virtuosité certaine : classique, jazz, musique des Pays de l’Est, valses…
Nous jouons ensemble depuis huit ans »,
se
souvient Joan. Nous avons pu progresser grâce à notre professeur
d’accordéon de Primel, Paul Henri Lenne »,
complète Béla.
Cet été, « nous nous sommes produits en Trégor en journée, mais également lors de marchés nocturnes. Désormais, c’est la rentrée. Nous nous retrouverons plus tard en période de Noël pour des spectacles ».
La réunion du Conseil Municipal se tiendra le Jeudi 5 septembre 2024 à 18h00 en mairie, salle du conseil municipal.
Ordre du Jour :
– Présentation du bilan énergétique communale 2023 par HEOL
– Appel des conseillers municipaux
– Désignation du secrétaire de séance
– Approbation du procès-verbal de la séance du conseil municipal du 11 juillet 2024
– Information sur les décisions prises dans le cadre des délégations accordées par le conseil municipal au maire
ADMINISTRATION GENERALE ET FINANCES
– Budget annexe « Lotissement et ZA » : Rectificatif de la délibération d’adoption du budget primitif
– Budget annexe Lotissement de Croas ar scrill : Budget primitif 2024 – Annule et remplace
– Mise en place d’un dispositif d’accompagnement au maintien et au développement de l’activité artisanale et commerciale et création d’un budget annexe « Locaux commerciaux et artisanaux »
– Prise en charge des frais de déplacement de la cérémonie de passation de drapeau des communes médaillées de la Résistance
– Subvention exceptionnelle à l’UNPRG
– Avenant n°3 à la convention de partenariat relatives aux modalités de financement et d’exécution du service de bus estival
– Renouvellement de la convention de partenariat avec l’ULAMIR : Maison France Services
– Aménagement de la Rue Jean Jaurès – Demande de participation financière à Morlaix Communauté pour la mise en accessibilité des arrêts de car
URBANISME ET TRAVAUX
– Convention de servitude avec Mégalis – Parcelle CH 196
– Convention de servitude avec Mégalis – Parcelle BT 171
– Convention de servitude avec Mégalis – Parcelle CC 32
– Convention de servitude avec Mégalis – Parcelle CD 49
– Lotissement des Hortensias : Cession du macrolot n° 6 à Finistère Habitat
VIE ASSOCIATIVE, SPORTS
– Convention de partenariat avec l’association Projet Echanges et Développement
QUESTIONS ORALES
INFORMATIONS DIVERSES
https://www.plougasnou.fr/ordre-du-jour-du-prochain-conseil-municipal-3/
Pour info : UNPRG : Union Nationale des Personnels et Retraités de la Gendarmerie
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Venus en quête de solutions, des éleveurs du Finistère n’ont finalement pu que partager leurs inquiétudes sur la question de la prédation et de la présence du loup, lors d’une réunion organisée par le syndicat Coordination rurale 29, au Cloître-Saint-Thégonnec (Finistère).
Au centre, Patrick Sastre-Coader, membre de la Coordination rurale 29, à l’initiative de cette réunion avec des éleveurs au Cloître-Saint-Thégonnec (Finistère). À droite, le président de la section départementale du syndicat, Sébastien Abgrall. | OUEST-FRANCE
Des génisses et des veaux attaqués, mais aussi des chevaux cet été : les éleveurs du Cloître-Saint-Thégonnec (Finistère) observent, inquiets, une augmentation de la prédation sur leurs troupeaux, notamment bovins. Pour eux, c’est certain : ces attaques sont celles d’un loup. Voire de plusieurs, tandis que la préfecture indiquait, au 1er août (1), ne pas disposer « d’indice fiable qui conclurait à la présence de plus d’un seul loup sur le territoire ».
Plusieurs éleveurs et éleveuses, mais aussi des présidents de société de chasse, ont participé à une réunion informelle organisée dans la commune, par le syndicat Coordination rurale, mercredi 28 août 2024.
Réunion organisée par la Coordination rurale 29 au Cloître Saint-Thégonnec mercredi 28 août 2024. Dans l’assemblée, une majorité d’éleveurs et d’éleveuses, mais aussi des propriétaires de domaines forestiers et des présidents de société de chasse. | OUEST-FRANCE
Jean-Jacques Scrignac, agriculteur à la retraite au Cloître, raconte effectuer, par solidarité, des « veillées de nuit pour surveiller les troupeaux de génisses ». Il affirme avoir vu « deux loups sur une parcelle dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 août », et un autre, la nuit suivante, à un autre endroit.
« Ce ne sont pas des chiens », assure-t-il, comme un pied de nez aux premières conclusions, données oralement, que les éleveurs rapportent entendre lors des constats des dommages par l’Office français de la biodiversité (OFB). Ce service, rattaché à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et donc à la préfecture, se déplace à chaque signalement pour confirmer ou infirmer la présence de loups. « C’est encore gérable ici, mais il ne faut pas que ça empire », alerte Sébastien Abgrall, président de la Coordination rurale 29.
« On nous dit de les rentrer en bâtiment la nuit si on veut se protéger : où est le bien-être animal là-dedans ? » grince un éleveur. « On a autre chose à faire que de remplir des dossiers pour être indemnisé en cas d’attaque, renchérit Michel Jouâtre, ancien agriculteur de Plourin-lès-Morlaix, dont le fils a suivi la même voie. La charge administrative était pourtant l’un des problèmes soulevés pendant les manifestations de l’hiver dernier. Et puis, il faut que nos bêtes soient en vie pour qu’on touche quelque chose à la fin du mois. »
Sur ce point, la Coordination rurale embraye : « On ne veut pas rentrer dans un système attaque/indemnisation », martèle Sébastien Abgrall. Autour de la table, les éleveurs approuvent.
Ces derniers déplorent d’ailleurs que les indemnisations ne soient pas à la hauteur des pertes. Une agricultrice dénombre « cinq attaques dont une indemnisée ». « Il y avait aussi une vache en train de vêler, donc un veau perdu en plus », déplore-t-elle. Un autre enchaîne : « Le fait qu’un veau était amené à devenir un broutard et à donner, lui aussi, trois ou quatre veaux n’est pas pris en compte. » « C’est tout le travail de l’éleveur de sélection des bêtes qui est balayé », appuie la Coordination rurale.
Le syndicat déplore que les éleveurs bovins soient exclus des cercles définis par le Plan loup. Seuls les troupeaux ovins et caprins peuvent, en fonction de leur localisation, bénéficier d’aides pour des clôtures et des chiens de protection de troupeaux. Dans le même temps, face aux éleveurs, Patrick Sastre-Coader, membre de la Coordination rurale du Finistère et éleveur ovin à Dinéault, ajoute : « À la fois, heureusement que vous en êtes exclus, car ces mesures sont imposées et inefficaces », estime-t-il.
Une position décriée par la Confédération paysanne, qui précise dans un communiqué, « travailler à la reconnaissance » du risque d’attaques sur bovins « depuis longtemps ». Il tacle la Coordination rurale 29, qui selon elle, « mène une irresponsable campagne de désinformation à ce sujet, préférant crier au loup que d’informer réellement les éleveurs sur les dispositifs de protection ».
Pour la Coordination rurale 29, qui réagit à ces propos : « C’est bien la gestion des loups en France mise en place par l’État qui pose des problèmes à l’élevage et pas les positionnements syndicaux. »
Autre revendication de la Coordination rurale : un recours systématique à des prélèvements de salive pour analyse génétique. Une demande entendue par Jean-Hervé Caugant, le président de la Chambre d’agriculture du Finistère, présent lors de cette réunion : « Je réitérai la demande auprès du directeur de la DDTM. Je ne le fais pas par positionnement contre ou pour la protection du loup, mais pour défendre une profession. »
De son côté, la préfecture rappelait, le 1er août dernier, que l’OFB se déplace sur chaque signalement. Concernant l’indemnisation, celle-ci intervient « dès que le constat » d’une attaque « conclut à la possibilité d’une attaque de loup « non exclue » », notait-elle. C’est aussi le cas pour les éleveurs bovins.
Selon une fiche de constats d’attaque de la DDTM que nous avons pu consulter, entre le 1er janvier et le 1er août, 59 constats ont été réalisés sur tous types de troupeaux confondus, dont six en cours de rédaction. Dix-neuf portent la conclusion technique « loup non exclu », le reste se partageant entre « responsabilité du loup écartée » et « origine indéterminée ».
(1) Contactée au lendemain de la réunion, la préfecture n’a pas donné suite.
C’est l’histoire d’un homme au rire communicatif, un homme qui n’a porté des chaussures que 10 jours l’an dernier, un homme qui n’a jamais eu de téléphone portable, bref :
« Je suis assez sauvage »
Jean-Yves, est un breton pur jus, même si son nom, Quéméneur, ne s’écrit pas avec un K mais Q-U. Né il y a 74 ans à Brest, c’est un ancien éducateur spécialisé qui aurait aimé, une fois à la retraite, faire du vélo et lire, en plus de se baigner sans problème dans l’océan (même à 10 degrés), mais il consacre en fait sa vie à protéger l’environnement, dans le Finistère...
Il a créé l’association Force 5, qui a lancé, le mois dernier avec d’autres, un appel : l’appel de Locquirec, sur la plage de cette commune à la frontière avec les Côtes d’Armor.
« Aidez-nous à recenser sur le littoral breton tous les sites d’échouages d’algues vertes en putréfaction pour que cesse ce scandale de l’impunité totale accordée aux pollueurs et à tous leurs complices ».
Parce que des algues vertes, il n’y en a pas qu’en
Bretagne nord, elles vont même jusqu’en Loire-Atlantique, et plusieurs
associations dont Force 5, donc, veulent faire une sorte
d’inventaire, une cartographie, dans l’immense
Finistère, pour y mesurer aussi l’ampleur du problème.
Vous connaissez la science participative, dites bonjour à la
lutte participative !
« N’hésitez pas à nous appeler et nous on va aller voir sur place avec nos masques, notre seau, notre pelle. »
Tout cet attirail est utilisé pour analyser le site et éviter de respirer de l’hydrogène sulfuré, le gaz mortel que les algues vertes dégagent en pourrissant sur le sable. On est en plein dans la saison, et cette année le Finistère est ultra touché. Les algues prolifèrent en mer à cause de la chaleur et de la lumière, mais surtout à cause, à 90%, de l’agriculture intensive, qui balance du nitrate à gogo entre les engrais chimiques et les déjections animales, et ce n’est pas moi qui le dit mais la Cour des comptes dans un rapport. Et que fait la police ? Enfin, l’Etat, depuis 50 ans ?
« L’Etat se voile la face »
Jean-Yves Quéméneur et tous ses copains lanceurs d’alerte sont verts eux aussi, de voir des centaines de millions d’euros d’argent public dépensés dans des soi-disant « plans de lutte ». Ceux-ci consistent principalement à fermer des plages et ramasser les algues échouées, dans moins d’une dizaine de baies, pendant que des programmes d’actions volontaires sont demandés aux agriculteurs. Bref, on met le paquet sur les conséquences sans traiter la cause, encore une bien bonne idée ça...
Et j’ajoute que l’Etat, enfin le préfet, mais
c’est pareil, préfet des Côtes d’Armor, a été condamné l’an dernier pour
« préjudice écologique » par le tribunal administratif
de Rennes, mais il a fait appel. Vous voyez un peu la mentalité.
Après, il faut dire que le sujet des algues vertes, c’est chaud comme la
braise, Jean-Yves s’est d’ailleurs fait traiter de connard sur une plage
pas plus tard que la semaine dernière.
Un celte rebelle qui a bien l’intention avec tous les défenseurs de
l’environnement de faire reconnaître l’impact des algues vertes
sur la biodiversité aussi, par la justice, y compris au pénal.
Le recensement permettra ils l’espèrent d’identifier les responsables,
et de sensibiliser un maximum d’habitantes et habitants en les faisant
participer – sans aller patauger dans les algues par contre, attention
ils insistent, ne vous approchez pas trop, mais guettez deux indices
clairs : une odeur d’œuf pourri, et du sable noirci.
Si c’est le cas, contactez l’association Force
5 sur sa
page Facebook, il y a aussi un mail
(force5association@orange.fr) et même un numéro de téléphone fixe (02 98
67 82 98). Oui il est à l’ancienne Jean-Yves, mais il est déterminé,
avec ses bottes et son masque ou bien sur les marchés qu’il sillonne
inlassablement pour faire connaitre sa lutte.
Voilà, la retraite vélo lecture attendra !
Jean-Yves Quéméneur président de Force 5 en compagnie d'Ismaël Dupont secrétaire départemental du Parti communiste français du Finistère sur le marché de Morlaix ce samedi 31 août.
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Au cœur de l’été, des habitués de l’archipel des Glénan (Fouesnant) se sont émus d’une manœuvre opérée par une vedette transportant des passagers. La compagnie maritime concernée répond.
L’Archipel des Glénan (Fouesnant), un site superbe et fragile, très fréquenté l’été. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’été, le fragile archipel des Glénan au large de Fouesnant est une destination particulièrement prisée. À tel point que le site frôle la surfréquentation, entre les plaisanciers qui viennent y mouiller, les stagiaires du centre nautique, les amateurs de plongée, les visiteurs d’un jour qui débarquent des vedettes de transport.
Un jour de beau temps, en pleine saison, on peut compter jusqu’à 400 bateaux au mouillage et 4 000 personnes sur terre.
Au cœur de l’été, des habitués des Glénan se sont émus d’apercevoir une vedette transportant des passagers « beacher » (poser le bateau sur le sable, N.D.L.R.) à Gueriden, l’un des îlots de l’archipel. Cliché à l’appui, d’aucuns ont d’ailleurs cru à un montage photo.
« Nous avons également reçu la même information par d’autres canaux, confirme Aurélie Guéguen, la directrice commerciale des Vedettes de l’Odet (Bénodet). Lors de nos balades commentées, il nous est fréquent de passer à proximité de Gueriden afin de faire découvrir à nos clients les magnifiques couleurs qui caractérisent cette île. »
La responsable poursuit : « Voulant offrir une vue unique à ses passagers, l’un de nos capitaines a commencé à se rapprocher de la plage nord de l’île jusqu’à parfois poser son étrave sur le banc de sable avant de continuer son tour. »
« Une fois informée de cette pratique », la direction de la compagnie maritime « a immédiatement demandé à ce capitaine de cesser cette manœuvre et de maintenir une distance plus importante de l’île lors de ses balades afin que nos équipages ne prennent pour habitude de s’approcher déraisonnablement des îles. »
Aurélie Guéguen explique encore que « dans tous les cas, nous n’avons aucune opération commerciale sur Gueriden, et aucun passager n’est ou n’a été débarqué sur cette île. Les seuls beachages que nous opérons étant sur les îles de Penfret et Drennec pour le compte du Centre nautique Les Glénans et le débarquement de ses stagiaires. »
Depuis plusieurs années, de nombreuses actions sont menées par la commune de Fouesnant et ses partenaires pour préserver l’archipel : mouillages écologiques, balisage de sentiers, gestion des déchets, consignes de respect de la faune et de la flore…
Une vingtaine d’îles (Saint-Nicolas, le Loc’h, Penfret, Drénec, Cigogne…), îlots et récifs composent ce « joyau marin », site Natura 2000 et sanctuaire pour la faune et la flore.
Depuis 50 ans, une partie de l’archipel est également classée réserve naturelle, sur laquelle veille Bretagne Vivante. Le périmètre fait l’objet d’un projet d’extension, lancé en 2022. À noter enfin qu’un gros programme de rénovation concernant Fort Cigogne vient tout juste de s’achever.
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Samedi 31 août 2024, le moment était solennel au niveau de la cale ouest de la plage du Kélenn à Carantec (Finistère). Près de 100 personnes ont participé et assisté à l’inauguration de la cale, désormais baptisée « Cale commandant Bizien », en mémoire de l’illustre « patron » de l’école de voile du château du Taureau, décédé il y a 50 ans (1902-1974).
Nicole Ségalen-Hamon, maire, avec, à ses côtés ; Xavier Marchal et Marie-Claude Bizien. | OUEST-FRANCE
Samedi 31 août 2024, le moment était solennel au niveau de la cale ouest de la plage du Kélenn à Carantec (Finistère). Près de 100 personnes ont participé et assisté à l’inauguration de la cale, désormais baptisée « Cale commandant Bizien », en mémoire de l’illustre « patron » de l’école de voile du château du Taureau, décédé il y a 50 ans (1902-1974). L’initiative de l’évènement revient à Xavier Marchal, ancien de l’école de voile du château du Taureau et actuellement président de l’association la Poterne, qui regroupe les anciens de l’école.
Les anciens de l’école de voile du château du Taureau sur la cale désormais nommée « Cale Commandant Bizien ». | OUEST-FRANCE
La municipalité de Carantec, sollicitée par l’association il y a quelques mois, a répondu par un vote positif à l’unanimité. Lors de l’inauguration, samedi matin, Marie-Claude, fille du commandant Bizien, a manifesté son émotion devant les nombreuses personnes rassemblées devant la cale qui était quotidiennement utilisée par les bateaux de l’école : C’est un moment inoubliable, surtout pour les trois petits-fils. J’ai aussi une pensée pour ma mère, Marie-Claudine Saoût, femme de marin. Mon père, quant à lui, était un guide droit et constant, comme un phare dans la nuit. Un seul mot pourrait le définir : servir . La maire, Nicole Ségalen-Hamon, a relevé que grâce à l’adhésion de la famille, dont Marie-Claude, c’est aujourd’hui la réalisation d’un rêve .
Sœur de la Royale
Xavier Marchal a relevé que cette attitude s’inscrivait dans la continuité du soutien que René Simon, maire de Carantec de 1965 à 1977, a toujours accordé à l’école de voile du château du Taureau . Une aide dont François Bizien, qui prend la barre de l’école en 1960, à la demande du docteur Leduc, député-maire de Morlaix, va aussi bénéficier. Il va alors organiser le fonctionnement de l’école de voile comme si c’était une petite sœur de la Royale, dont il était issu. Et il y fera preuve d’une sévérité toute paternelle vis-à-vis des moniteurs et des stagiaires , se souvient Xavier Marchal, l’œil tourné vers Jean Troadec, dit Le Pitaine, qui secondait François Bizien à l’époque et qui a assisté à la cérémonie.
La plaque est dévoilée devant Marie-Claude Bizien, Jean Troadec, Xavier Marchal, et les élus. | OUEST-FRANCE
À partir de 1960, et pendant plus de douze ans, François Bizien fut le pacha du vaisseau Taureau , après 37 ans de carrière militaire dans la Royale, qui lui auront valu la distinction de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur. En 1974, comme l’a rappelé sa fille Marie-Claude, François « lâche la barre de la Rose des Vents », le superbe voilier de croisière emblématique de l’école de voile. C’est l’année où il décède à bord. Une page de l’histoire du château du Taureau était ainsi tournée.
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Sollicités pour un différend de voisinage le 28 août 2024, les policiers de Morlaix (Finistère), ont finalement découvert des objets volés sur place, dont un gorille en fibre de verre de 2 mètres, d’une valeur de 2 500 €, volé il y a 8 mois.
Le gorille, dérobé en janvier 2024 à Morlaix (Finistère), a été retrouvé dans le cadre d’une autre enquête, en août 2024, dans la cité du Viaduc. | POLICE NATIONALE
Lors d’un différend entre voisins le 28 août 2024 à Morlaix (Finistère), policiers et gendarmes ont été mobilisés. Sur place, ils ont retrouvé des objets qui avaient été dérobés il y a plusieurs mois, dont un gorille en fibre de verre, d’environ 2 mètres de haut et d’une valeur estimée à 2 500 €.
Alors qu’il était dans le jardin d’une femme, l’animal factice avait été dérobé le 11 janvier 2024. Le gorille était un cadeau qui avait été fait à son fils et qui avait été installé chez elle.
À l’origine de couleur dorée, il a été recouvert de peinture noire depuis, mais cela n’a pas empêché les policiers de faire le lien. Le commandant de police Renault Moal indique : « On le cherchait depuis un moment, on se souvenait de sa disparition. »
Vendredi 30 août 2024, les policiers ont pu informer la femme que le gorille avait été retrouvé… et cela coïncidait avec l’anniversaire de son fils. L’animal devrait lui être restitué prochainement.
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Partagés entre indignation face aux « tags sauvages » et soutien à la liberté d’expression, vous avez été nombreux à réagir à notre série sur « Les murs de Brest ». Nous avons interrogé les graffeurs sur ces polémiques.
Les « colleuses » féministes profitent de l’obscurité pour aller installer leurs affiches contre les violences sexistes et sexuelles. | OUEST-FRANCE
Notre série d’articles « Les murs de Brest », consacrée au street art à Brest (Finistère) a suscité des réactions animées chez nos lecteurs. Certains ont dénoncé « un coup de projecteur sur des pratiques illégales ». D’autres ont mis en avant « la liberté d’expression » et la dimension artistique de ces pratiques.
Nous avons contacté les artistes interrogées à propos de ces polémiques. Si certains assurent prendre des précautions pour ne pas déranger, d’autres assument enfreindre les lois, quitte à dégrader le bien de la collectivité ou d’autrui.
Jean-Yves Le Fourn, le papa des poules, et son homologue Yann, alias Pakone, assurent s’exercer principalement sur des murs abandonnés, ou chez des privés, avec leur accord. « Je ne colle pas de poules sur un mur sans l’accord du propriétaire, sinon c’est effacé dans les jours qui suivent », précise Jean-Yves Le Fourn.
Les Colleureuses et « Redneck » reconnaissent agir dans l’illégalité. Un risque que ce dernier a toujours été prêt à prendre. « Je ne me pose même plus la question de l’aspect légal, c’est devenu naturel, confie le graffeur. Quand tu fais ça seul dans la rue en plein jour, les gens trouvent ça presque normal. Certains s’intéressent même à ce que tu fais. »
Les Colleureuses se montrent plus prudentes. « Quand on part en collage, on désactive nos applications de téléphone pour éviter que la police fouille. On s’est promis de garder le silence. » Elles préfèrent également éviter certains bâtiments, comme les bâtiments publics ou religieux, « pour éviter les problèmes ».
Des précautions qui n’empêchent pas quelques rencontres avec les policiers. « Généralement, ça se passe bien, car on enlève les collages et on ne débat pas. Ce qu’on fait n’est pas légal, mais pas vraiment illégal, car c’est temporaire, pas comme les tags. »
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À Brest (Finistère), les interventions pour effacer des tags sont en augmentation. Si des habitants estiment que les tags leur portent préjudice, les forces de l’ordre n’en font pas pour autant une priorité.
Les interventions pour effacer les tags à Brest (Finistère) ont augmenté de 2 573 en 2012 à 3 131 en 2023. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
En ville, les tags et autres graffitis déchaînent les passions, comme nous avons pu le constater devant les réactions suscitées par notre série consacrée aux graffeurs. Œuvres d’art pour certains, vandalisme pour d’autres, que dit la loi en la matière ?
Les inscriptions, signes ou dessins non autorisés
visant les façades, les voies publiques ou le mobilier urbain constituent un
délit au regard de l’article 322-1 alinéa 2 du Code pénal.
Il s’agit d’un « dommage léger » puni de 3 750 € d’amende et
d’une peine de travail d’intérêt général. Dans les faits, les tagueurs ne sont
que rarement inquiétés par la justice.
« C’est très compliqué d’identifier les auteurs sur la base de coups de crayon, se défend Fabrice Le Han, à la tête de la compagnie de gendarmerie de Brest. On est obligé de prioriser les situations les plus graves comme les atteintes aux personnes ou les cambriolages. On n’a pas le temps, ni les moyens d’enquêter sur le tag. »
« Ceux pris en flagrant délit ne sont pas verbalisables, rappelle le capitaine de gendarmerie. Il faut une plainte de la victime, sauf si ça touche un bâtiment public. Mais dans tous les cas, ce sont les magistrats du parquet qui décident de l’opportunité des poursuites. Je comprends l’agacement des gens, mais on ne peut pas faire grand-chose de plus. »
Le nettoyage est souvent le seul recours des victimes de tags. Un service assuré par l’unité anti-graffiti de Brest métropole. « Nos services propreté interviennent gratuitement, au moins la première fois, quand les particuliers nous signalent des dégradations », précise Réza Salami, adjoint de la ville de Brest, chargé de la culture.
La tendance globale est à la hausse pour les interventions de nettoyage, mais les chiffres fournis par la ville varient d’une année à l’autre. On est passé de 2 573 interventions dans la métropole en 2012 à 3 131 en 2023. Une légère hausse, mais certaines années montrent des pics d’activité ou à l’inverse une accalmie.
C’est le cas de 2019, une année particulièrement agitée avec 4 365 interventions. Un record que l’unité anti-graffiti attribue au mouvement des Gilets jaunes. Les interventions en 2020 et en 2021 n’ont en revanche pas dépassé la barre des 2 000. Une preuve que les tags répondent à l’actualité politique du pays ?
« Il y a eu beaucoup de tags lors des élections et ça continue encore aujourd’hui, souligne le capitaine Fabrice Le Han. On interpelle des jeunes, mais pas seulement. On a même eu des cinquantenaires. En dehors des flagrants délits, la vidéosurveillance et les signatures sur les tags nous aident à remonter jusqu’aux auteurs, mais ça reste anecdotique. »
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Jean Dréan, militant morlaisien au Parti communiste français (PCF), est décédé, le 31 août 2024. Encarté au PCF depuis 1953, il s’était investi dans la vie locale morlaisienne et avait été élu à Plouigneau (Finistère).
Jean Dréan, militant morlaisien au PCF, est décédé, samedi 31 août 2024. | ARCHIVES PCF
Jean Dréan, une figure du militantisme morlaisien, est décédé le 31 août 2024, à Quimper, au sein de l’Ehpad où il résidait depuis 2014. Il était un membre de longue date de la section morlaisienne du Parti communiste français (PCF). La section, dans un courriel adressé à la rédaction, « rend hommage à ce militant infatigable et charismatique ».
Jean Dréan est né en 1933 et était devenu cheminot en 1949. Il avait adhéré à la CGT et au PCF en 1953. Il avait participé « à la grande grève générale des Cheminots pendant la guerre d’Indochine et la guerre froide, en 1953, contre le décret du gouvernement Laniel supprimant le statut des cheminots », indique le PCF.
Il a commencé à militer en 1972 à Morlaix au sein de la CGT, avec les cheminots, et le Parti communiste. Il était « particulièrement actif sur le secteur de Plouigneau et Guerlesquin, au côté des syndicalistes et salariés de l’usine Tilly. Dans les années 1980, Jean Dréan s’est impliqué avec la CGT Cheminots pour l’avenir de la ligne Morlaix-Roscoff. […] Il a aussi fait plusieurs mandats municipaux à Plouigneau, dans l’opposition de gauche. Il s’est impliqué pour la défense de la Poste de Plouigneau, et de l’hôpital public. »
Depuis les années 2010, il interpellait différents acteurs « pour une vraie prise en compte des enjeux du vieillissement ». Le Parti communiste « salue les décennies d’engagement de ce militant remarquable, fraternel, doté d’un solide sens de l’humour et qui était apprécié par des femmes et des hommes de différents bords politiques ».
Ses obsèques auront lieu vendredi 6 septembre avec une cérémonie d’hommage à 13 h 30 avant la crémation (Crématorium Quimper : 15 Allée Meilh Stang Vihan). Le corps de Jean Dréan reposera à la chambre funéraire 106, avenue de Ty Bos à Quimper à partir de lundi 2 septembre dans l’après-midi, accès libre de 9 h à 18 h.
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Chaque jour, dès 6 h du matin, quatre agents municipaux se relaient pour nettoyer les murs tagués de Brest (Finistère). Ce petit effectif a bien du mal à tenir le rythme. Reportage.
Un agent « anti-graffiti » nettoie un mur du quartier de Recouvrance à Brest (Finistère), à l’aide d’une hydrogommeuse. | OUEST-FRANCE
Estampillée « serial cleaner », « nettoyeur en série », la camionnette blanche de l’unité anti-graffiti de Brest métropole se fraie un chemin à l’intérieur du parc Jean Bart, dans le quartier de Recouvrance. Il est 10 h 30, la ville se réveille ; les agents travaillent depuis 6 h ce matin.
Morgan, grand gaillard avec une casquette et des lunettes d’aviateur, sort du véhicule avec deux collègues. Serge Bathany, le responsable du service propreté urbaine, leur indique l’emplacement d’un tag à effacer sur un plan de la rue, imprimé avec les nouvelles plaintes reçues ces derniers jours.
L’unité anti-graffiti intervient systématiquement dans le centre-ville de Brest, du pont de Recouvrance à la place de Strasbourg, qu’elle ratisse du matin au soir. En dehors de cette « zone propre », dans le cas de la rue Jean Bart par exemple, les particuliers, propriétaires ou locataires, doivent déposer une plainte auprès des services municipaux.
Lire aussi : Chaque jour et sans relâche, il décape les tags dans les rues de Quimper
« On nettoie gratuitement et ça nous arrive de revenir plusieurs fois au même endroit », explique Morgan. Le plus expérimenté de l’unité est en train de sortir le matériel du fourgon. Il existe trois méthodes pour nettoyer un mur tagué : la peinture, les produits biochimiques et l’hydrogommeuse. Véritable machine de guerre du « serial cleaner », cette dernière projette à basse pression un mélange d’air, d’eau et de sable fin.
Sa prochaine victime est une signature taguée à proximité du portail du « Centre Vie » de Pontaniou. Vingt minutes de travail et un sac de sable sont nécessaires pour blanchir cette surface de 2 m². Quelques centimètres plus loin, un autre tag plus élaboré et volumineux attend son tour. « On ne peut pas s’en occuper maintenant, on a trop de demandes ! » prévient Morgan, à la limite de l’agacement.
« Quinze minutes pour taguer, trois heures
pour effacer » :
la formule employée résume la charge de travail à laquelle ces agents de
l’ombre sont confrontés. Le tag n’est pas nouveau à Brest, mais la
municipalité observe une augmentation depuis deux ans, avec plus d’une
quinzaine de plaintes par jour.
« On a du mal à tenir le rythme, confie Morgan.
Mais il ne faut pas qu’on lâche. »
« L’unité gagnerait à se renforcer , détaille Serge
Bathany. Ça a commencé avec les gilets jaunes, puis la réforme des
retraites. Et maintenant ce sont les élections, l’Ukraine, la
Palestine, etc. »
Quand les tags sont « injurieux, racistes ou diffamatoires »,l’équipe s’engage à les effacer dans les 24 heures : « Une à deux fois par an, la police nous informe d’une interpellation. Mais les tagueurs ne risquent pas grand-chose. »
L’unité anti-graffiti aurait bien une solution : « Si les tagueurs venaient faire des travaux d’intérêt généraux avec nous, ils se rendraient peut-être compte de notre travail ! »
Morlaix. Décès d'une figure militante morlaisienne: Jean Dréan (1933-2024)
Hélène et Jean Dréan en compagnie de Michel Prigent. Photo pyb29
La section de Morlaix et la fédération du Finistère du Parti communiste rendent hommage à notre camarade et ami Jean Dréan, ce militant infatigable et charismatique.
Notre camarade de la section PCF du Pays de Morlaix et de Plouigneau Jean Dréan est décédé le 31 août 2024 à Quimper, où il était en EHPAD depuis 2014, pour y accompagner son épouse Annick, ancienne institutrice à l’école Jean Piaget de Kerfraval, décédée à l’été 2018.
Né en 1933, devenu cheminot en 1949, Jean Dréan a adhéré à la CGT et au PCF en 1953. Il participe à la grande grève générale des Cheminots pendant la guerre d’Indochine et la guerre froide, en 1953, contre le décret du gouvernement Laniel supprimant le statut des cheminots.
De 1956 à 1964, Jean et Annick ont vécu à Vitré puis à Saint-Brieuc en fonction des mutations de Jean à la SNCF.
En 1964, Jean, qui avait réussi à éviter de partir pour la guerre d’Algérie dont il contestait publiquement le bien-fondé, et qui avait eu quelques ennuis suite à son opposition à cette guerre coloniale, décide pendant 5 ans d’apporter sa pierre à la construction de l’Algérie indépendante en tant que cheminot coopérant, entre Constantine et Annaba.
Depuis 1972, Jean Dréan militait à Morlaix au sein de la CGT, avec les Cheminots, et avec le Parti communiste, particulièrement actif sur le secteur de Plouigneau et Guerlesquin, au côté des syndicalistes et salariés de l’usine Tilly.
Dans les années 80, Jean s’est beaucoup impliqué avec la CGT Cheminots pour l’avenir de la ligne Morlaix-Roscoff. En 1983, Jean Dréan a été élu conseiller municipal en remplacement de Michel Prigent à Plouigneau, dans l’opposition au maire Joseph Urien. Il a fait plusieurs mandats municipaux dans l’opposition de gauche.
Il s’est impliqué pour la défense de la Poste de Plouigneau, de la perception de Plouigneau, et de l’hôpital public. Il était toujours présent aux manifestations du mouvement social et de l’intersyndicale à Morlaix et c’était aussi une figure militante incontournable du marché de Morlaix avec sa R5 garée devant la mairie tous les samedis pour distribuer des tracts.
Depuis les années 2010, Jean interpellait tout azimut pour une vraie prise en compte des enjeux du vieillissement, de la poursuite de vie digne des personnes âgées en perte d’autonomie, pour les foyers de logement des personnes âgés et les EHPAD, écrivant au Président de la République, aux ministres, députés, sénateurs, dirigeants politiques et syndicaux, à la presse.
Le Parti communiste salue les décennies d’engagement de ce militant remarquable, fraternel, doté d’un solide sens de l’humour et qui était apprécié par des femmes et des hommes de différents bords politiques.
Dans un EHPAD catholique, Jean Dréan était devenu ami avec plusieurs prêtres et lui qui lisait l’Humanité tous les jours, et les journaux du PCF et de la CGT, il était devenu porte-parole des résidents pour l’amélioration de la qualité de vie et de restauration.
Ses obsèques auront lieu le vendredi 6 septembre avec une cérémonie d’hommage à 13 h 30 avant la crémation (Crématorium Quimper : 15 Allée Mail Stang Vihan).
Le corps de Jean Dréan reposera à la chambre funéraire 106 avenue de Ty Bos à Quimper à partir de demain après midi, accès libre de 9 h à 18 h.
Hélène et Jean Dréan en compagnie de Michel Prigent le 24 novembre 2013 à Morlaix.
Ses obsèques auront lieu le vendredi 6 septembre avec une cérémonie d’hommage à 13 h 30 avant la crémation (Crématorium Quimper : 15 Allée Mail Stang Vihan).
Un covoiturage devrait être organisé pour les camarades souhaitant être présent à ses obsèques.
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Le 4 septembre 2024, à 16 h 30, le drapeau de la libération, un signe de soutien au peuple palestinien, passera par Morlaix. Il s’agit de la seule étape de ce drapeau en Finistère, qui a pour but de demander l’arrêt des bombardements dans la bande de Gaza.
À Morlaix, les mobilisations s’enchaînent depuis plusieurs mois en soutien au peuple Palestinien. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le 4 septembre 2024, le « drapeau de la libération » fera étape à Morlaix (Finistère). Il s’agit d’un drapeau palestinien qui traverse la France. Le projet est porté par le collectif des Blouses blanches pour Gaza.
L’AFPS (association France Palestine solidarité) Pays de Morlaix appelle les « amis de la Palestine à Morlaix à répondre à l’invitation du Collectif pour accueillir dans la ville de la manière la plus large et la plus unitaire possible le relais du drapeau palestinien à travers la France. »......................................
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Combien d’anciens combattants peuvent se vanter d’avoir accompli un parcours comme celui de Marcel Perri ? À seulement 17 ans, le natif de Constantine en Algérie a connu un incroyable destin. Il a survécu à l’enfer de Monte Cassino, une terrible bataille qui a laissé 5 000 morts. Près de 80 ans plus tard, la Légion d’Honneur va récompenser cet habitant de Penvénan (Côtes-d’Armor).
Toujours bon pied bon œil, Marcel Perri aura 99 ans en février prochain. Mardi dernier, il fêtait son soixante-neuvième anniversaire de mariage et, le 11 novembre prochain, il recevra enfin une Légion d’honneur. | OUEST-FRANCE
Tout vient à point à qui sait attendre.Marcel Perri ne dira pas le contraire ! Le nonagénaire, habitant de Penvénan (Côtes-d’Armor) depuis 20 ans désormais, a vécu une jeunesse extraordinaire, marquée par un courage sans faille et accompagnée comme il le dit lui-même par
la baraka.
L’épisode de sa guerre ressemble à un film d’action,
ponctué de rebondissements, de dangers et par le courage lié à
l’insouciance de la jeunesse : La peur ? Je ne savais pas ce que
c’était ! Même si l’épuisement m’a souvent fait fondre en larmes, comme
mes camarades ».
Né en 1926 à Constantine, en Algérie, Marcel
s’engage à 17 ans dans l’armée de l’air, au camp de Beni Meresse, à Blida
dans son pays natal. Mais, alors qu’il est élève à l’école militaire, il
déserte en compagnie de deux copains, en 1943, pour rejoindre l’armée du
Général de Gaulle et rallier la Tunisie. Après 125 km à pied, le trio est
arrêté et emprisonné à Souk-Arhas, puis libéré par de faux gendarmes aux
cris de Vive de Gaulle !
.
À Tunis, Marcel et ses amis subissent un entraînement militaire intensif de six mois afin de rejoindre les troupes alliées, puis prennent le bateau pour Naples. C’est la campagne d’Italie qui débute. Ses premiers combats seront à Pontecorvo et Garigliano en 1944. Puis c’est la bataille de Monte Cassino. « J’avais la rage de vivre, de défendre la France », nous avait raconté Marcel, lors d’une rencontre 2020. Avant de préciser : « Dans les moments de répit, nous pleurions parfois, je n’ai pas honte de le dire. Nous étions déboussolés. C’était une guerre atroce, une guerre totale ».
Là, avec ses tirailleurs algériens, les tabors
marocains et les tirailleurs sénégalais, la division de Marcel Perri se
couvre de gloire alors même que sous les balles des mitrailleuses
Hotchkiss, les pentes du Mont Cassin se couvrent de milliers de morts.
Mais Marcel s’en sort ! Nous avons débarqué le 17 août 1944 à
Cavalaire. Pour remonter ensuite toute la vallée du Rhône, direction
l’Alsace où une autre terrible bataille nous attendait.
Blessé
par une mine dans la forêt de Ronchamp, Marcel Perri est évacué à
l’hôpital de Lure en Haute-Saône, avant de rejoindre son unité et de
prendre part à la libération de Strasbourg.
L’heure est ensuite venue de rentrer en Algérie auprès de sa famille. Son frère habitant à Penvénan, il ne tarde pas à s’y installer à son tour après avoir vécu en Eure-et-Loir. Mais sans la moindre photo de son passé de héros en uniforme : comme pour de nombreux pieds noirs, la petite valise ne s’est guère encombrée de souvenirs au moment de quitter l’Algérie…
Quelques années près la guerre, Marcel est retourné chez sa famille en Algérie, avant de revenir en France où il fera carrière à la Caisse des Dépôts et Consignations. Ici, à gauche, au côté de son frère Claude, à Alger. | M. PERRI
Les années passent. Marcel pense recevoir un jour la médaille militaire, mais il semble n’être qu’un héros oublié. Et il n’est pas homme à courir après les médailles… En mai 2023, l’hommage au grand résistant penvénanais, Paul Schmidt, lui donne l’occasion de rencontrer le colonel Dupuys, le commandant Le Guével et le général Shaeffer qui réside à Camlez dans les Côtes-d’Armor. Leur action, ainsi que celles de l’adjoint Christian Ollivier et du président des médaillés militaires Philippe Boisgéol ont sans doute pesé dans l’octroi de la Légion d’honneur, qui sera décernée à Marcel Perri le 11 novembre 2024. Un oubli en forme d’injustice finalement réparée.
Morlaix. Descente des marches de l'Église Saint-Melaine
Vidéo : A l'abordage ! Corsaires & Pirates en Baie de Morlaix samedi 31 août 2024
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L’ancien chalutier et ex-patrouilleur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), l’Albatros, a quitté, ce vendredi 30 août 2024, le cimetière des bateaux de Landévennec (Finistère) pour rejoindre un chantier de déconstruction à Bordeaux (Gironde).
Sous remorque du TSM Alizé, l’Albatros, ex-patrouilleur des Terres australes, passe devant le Portzic. | OUEST-FRANCE
Ce vendredi 30 août 2024, dans l’après-midi, l’Albatros a entamé son ultime voyage en mer. En remorque de l’Alizé, le remorqueur de la société Thomas Services Maritimes 5TSM, et avec l’aide du Moros de la coopérative de lamanage de Brest Concarneau Roscoff, l’Albatros a quitté son mouillage de Landévennec. Dans ce cimetière de bateaux sont stockées des coques de navires, en particulier de la Marine nationale française, en attente de démantèlement.
L’Albatros rejoint Bassens, un site du Grand Port Maritime de Bordeaux (Gironde), où se trouve le chantier de déconstruction de Cardem, une filiale de Vinci Construction, spécialisée dans la déconstruction de navires militaires.
Patrouilleur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), où il a mené 82 missions, l’Albatros avait rejoint Brest le 13 juillet 2015, pour être désarmé et retiré du service actif. Il a vécu de multiples aventures…
En service dans la Marine nationale depuis 1984, l’Albatros, basé à La Réunion, a affronté les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants, dans la zone de l’océan Austral, proche de l’Antarctique. Là où les vents sont d’une violence inouïe et les vagues énormes…
L ’Albatros a eu pour mission d’affirmer la présence française dans le sud de l’océan Indien. Il assurait, à ce titre, la sauvegarde des intérêts français dans les zones économiques exclusives des archipels de Crozet, Kerguelen, et les Îles Saint-Paul et Amsterdam qui couvrent 1,9 million de km2.
Parti de Landévennec, le convoi composé du TSM Alizé et de l’Albatros, est attendu ce dimanche 1er septembre 2024 en fin d’après-midi à Bordeaux Bassens. | OUEST-FRANCE
Ex-chalutier
L’Albatros P 681, aussi, un ex-chalutier congélateur de pêche arrière, le Névé. Construit en 1966 dans les Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime du Trait, il pêchait au service de la Société Normandie-Pêche, une filiale de la Société navale caennaise.
Le Névé a partagé son activité jusqu’en 1983 entre Terre-Neuve, durant l’été, et les côtes de Norvège, chaque hiver. En juillet 1983, le Névé, vendu à la Marine nationale, fut rebaptisé Albatros.
Il rejoignait alors Toulon pour être transformé en patrouilleur par la DCAN Toulon. Admis au service actif le 19 mai 1984, il quittait Toulon pour rejoindre l’île de La Réunion. Qu’il atteignait le 18 juin 1984, pour passer sous l’autorité de l’Amiral commandant les forces maritimes de l’océan Indien. Jusqu’en 2015, il a participé à de nombreuses interceptions de navires, comme des bateaux de pêche en infraction.
Parti de Landévennec, le convoi composé du TSM Alizé et de l’Albatros, est attendu ce dimanche 1er septembre 2024 en fin d’après-midi à Bordeaux Bassens. | OUEST-FRANCE
2 800 tonnes et un bloc opératoire
Long de 83 m pour 13, 5 de large, l’Albatros déplace 2 800 tonnes à pleine charge. Sa propulsion diesel électrique de 2 200 CV (2 diesels Wärtislä, 2 moteurs électriques, 1 hélice).
Sa vitesse, de 15 nœuds, lui donnait une autonomie de 15 000 nautiques. Son équipage comprenait huit officiers, 28 officiers mariniers, 14 quartiers-maîtres et matelots. Avec la possibilité d’embarquer 15 passagers. Le bateau disposait d’un bloc opératoire et d’un hôpital de six lits.
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Les citoyens ont répondu à l’appel à la mobilisation lancé par plusieurs partis politiques à Morlaix (Finistère), samedi 31 août 2024, place des Otages. Ces membres du Nouveau front populaire dénoncent notamment « un déni de démocratie » du président de la République qui refuse de nommer Lucie Castets Première ministre.
Une centaine de personnes se sont mobilisées le 31 août 2024 à Morlaix, pour dénoncer le refus du président Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets Première ministre. | OUEST-FRANCE
Les dernières semaines avant les congés d’été 2024 ont été animées, avec les élections législatives anticipées, et la reprise ne s’annonce pas plus calme.
Ce samedi 31 août 2024 à 15 h à Morlaix (Finistère) plusieurs organisations politiques qui font partie du Nouveau front populaire (Europe écologie les verts, la France Insoumise, Génération.s, Nouveau parti anticapitaliste et Parti communiste français), ont appelé à la mobilisation, place des Otages.
Plus de 50 jours après les élections législatives anticipées de juillet 2024, le nouveau gouvernement n’a toujours pas été formé. Face à cela, les partis de gauche de Morlaix (Finistère), s’agacent et avaient appelé à la mobilisation. | OUEST-FRANCE
Lire aussi : Législatives. Dans la circo de Morlaix, Le Feur garde son siège et appelle au « grand rassemblement »
Les partis dénoncent, notamment, le refus du président Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets Première ministre. Le Nouveau front populaire souhaitait la voir accéder à ce poste. Ils parlent même d’un « déni de démocratie ».
Des partis qui dénoncent un « mépris des électeurs »
Face à environ une centaine de personnes, une prise de parole à plusieurs voix a eu lieu. Pour les partis : « Le président continue de nier le résultat des urnes en écartant la candidature de Lucie Castets. […] En fermant la porte à un gouvernement de gauche, Emmanuel Macron envoie un signe de mépris total du choix des électeurs », appuient-ils.
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF, a pointé : « L’urgence, c’est la fin de la réforme des retraites, l’égalité femmes hommes, la justice fiscale, plus de moyens pour les services publics, un grand plan de transition écologique… », a-t-il énuméré.
Une nouvelle mobilisation est déjà prévue le 7 septembre 2024 à 15 h, place des Otages. Le secrétaire départemental appuie : « Ne nous laissons pas confisquer notre victoire, il y va de l’intérêt des classes populaires et de l’ensemble de la population. […] On a vraiment besoin d’un gouvernement de gauche et pour ça il faut qu’on s’y mette tous. »
L’UDB convié, mais qui ne souhaite pas être présente
De son côté l’UDB (Union démocratique bretonne), bien que conviée à l’événement, avait fait savoir dans un communiqué de presse qu’elle ne participerait pas à cette mobilisation. Elle écrit « l’UDB, parti de gauche fédéraliste, n’a pas vocation à apporter lors des élections, les voix qui ont pu se porter sur ses candidats, ni à faire la claque dans des rassemblements qui se décident exclusivement à Paris ou à l’invitation de formations ne voyant leur combat qu’à travers le prisme parisien, en ignorant les enjeux de la démocratie territoriale ; laquelle est pourtant devenue une urgence démocratique […]. Le 13 juin 2024, vous nous avez invités à une rencontre pour présenter à la gauche du Pays de Morlaix, la candidate désignée par les instances parisiennes de vos partis politiques. Si nous avons beaucoup de sympathie pour Sylvaine Vulpiani et reconnaissons bien sincèrement son mérite et son courage, nous ne pensions sincèrement pas, que ce choix mobiliserait les électeurs, de même, que la nomination de 19 candidats LFI, dans les 37 circonscriptions de Bretagne historique. »
Le parti pointe : « Il est temps pour l’UDB d’exister vraiment pour ce que nous sommes et non dans l’ombre de ces partis qui n’ont plus de boussole. »
Diaporama : Morlaix Rassemblement du PCF, de La France Insoumise, des Ecologistes EELV du Pays de Morlaix...
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Deux élus supplémentaires de Carhaix (Finistère) et de Roudouallec (Morbihan), seront auditionnés au commissariat de Quimper le jeudi 5 septembre. Ils sont soupçonnés de séquestration et violence après l’action de septembre 2023 dans les locaux de l’Agence régionale de santé.
En juillet, 24 personnes ont déjà été entendues au total dans le cadre de cette affaire. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance de l’hôpital public de Carhaix (Finistère), annonce que deux élus supplémentaires vont être auditionnés sous le régime de la garde à vue, au commissariat de Quimper (Finistère), jeudi 5 septembre 2024.
Ils sont, comme les élus précédemment auditionnés, soupçonnés de « séquestration » et « violence » lors de l’action menée au siège départemental de l’Agence régionale de santé en septembre 2023.
À 10 h, Olivier Faucheux, adjoint aux sports à la ville de Carhaix, sera auditionné. Puis, à 11 h, c’est Paul Cozic, maire de Roudouallec, dans le Morbihan, qui sera convoqué.
Matthieu Guillemot ajoute que « ces convocations sont scandaleuses alors que les urgences de l’hôpital de Carhaix sont toujours fermées après un an de combat, et que des syndicalistes de Brest ont dressé un mur de la honte pour dénoncer les heures interminables d’attente de patients très âgés aux urgences du CHU », et invite la population à se rendre au commissariat de Quimper, jeudi 5 septembre, pour « soutenir les élus ».
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Entre un mois de juillet 2024 décevant et un mois d’août meilleur, la majorité des restaurateurs interrogés tirent un bilan mitigé de la saison estivale à Morlaix (Finistère). Si d’autres se réjouissent d’une belle saison, plusieurs éléments de contexte dont le mauvais temps, sont avancés pour expliquer un début d’été plus difficile.
Dans certains restaurants de Morlaix (Finistère), les tables ont eu plus de mal à se remplir en juillet. | OUEST-FRANCE
« Il ne faut pas noircir le tableau mais juillet a été très décevant. En revanche, nous avons travaillé correctement en août. » Lise Le Quéré, patronne du restaurant Mad Tapas, situé à Morlaix (Finistère) dresse un bilan en dent de scie de la saison estivale 2024. « À titre d’exemple, en 15 ans de présence dans le centre-ville, je n’ai jamais vu un 14 juillet avec aussi peu de fréquentation. »
Si la restauratrice rappelle qu’il « est difficile d’analyser un été » et qu’il est « préférable de parler en année », la majorité des restaurateurs interrogés font un constat similaire sur la saison. « Le mois de juillet a été très mauvais et le mois d’août très bon, même meilleur que l’année dernière », avance Arnaud Beuzit de la crêperie Duo d’en Bas, tandis que les salariés de l’établissement le Salon des thés ont constaté « un premier mois très moyen et du mieux lors du second ».
Lire aussi : Un bon repas « pour une trentaine d’euros » : le Michelin distingue un restaurant de Morlaix
Les raisons sont nombreuses pour expliquer cette saison quelque peu ambivalente. L’explication la plus avancée par les restaurateurs est celle de la météo. « Les gens vont avoir tendance à partir vers le soleil et le temps était vraiment mauvais ici, ce qui a pu avoir un impact sur le nombre de touriste. »
Outre ce temps maussade, d’autres éléments ont également pu jouer comme le contexte économique. « Pour une famille ce n’est pas possible de multiplier les restaurants, cela revient à trop cher », commente Sophie Hernandez Toullec, gérante de La Passagère. Nadjim Aboubakari, de la Brasserie de l’Europe a lui vu des touristes français qui, contrairement aux étrangers, « ne semblaient pas avoir la tête aux vacances. »
S’il n’explique pas vraiment ce sentiment, « les élections peut-être », le gérant est, lui, satisfait de son été. Il souligne néanmoins la nécessité de continuer à faire bouger la ville. « Il y a de la vie à Morlaix, un dynamisme qui se met en place mais il faut que cela se poursuive, que des animations se mettent en place. »
L’équipe de la brasserie L’Embellie, l’un des seuls restaurants interrogés à avoir connu une belle fréquentation sur l’ensemble de l’été. (de g. à d. : Lou-Anne Castel, Melvyn Quemener, Noah Bodéré et Damarys Delaisi.) | OUEST-FRANCE
Lire aussi : Avec ses produits frais, locaux, ce restaurant de Morlaix fait partie du Collège culinaire de France
« 35 à 40 % de chiffre d’affaire en plus »
Ce besoin d’animation, c’est aussi ce que demande Lise Le Quéré, en particulier au niveau de la place de la place des Otages, là où se trouve actuellement le jardin éphémère. « Son implantation est une belle idée mais sa présence empêche la tenue d’autres évènements. »
En attendant de savoir ce qu’il adviendra pour l’été prochain, certains savourent déjà celui qui s’achève. Car si la saison fut en demi-teinte pour une partie d’entre eux, elle fut très bonne pour d’autres. « Nous avons eu deux très bons mois avec environ 35 à 40 % de chiffre d’affaires en plus », se réjouit Damarys Delaisi. Avec de tels chiffres, elle se projette déjà dans le mois de septembre qu’elle espère sous les mêmes auspices.
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À l’heure où les pompiers du Finistère referment leurs postes de secours pour la saison 2024, il y a encore du monde sur les plages. Et si les conditions météo des prochains jours sont plutôt douces, la mer reste un élément à considérer. C’est l’expérience qu’ont fait plusieurs Finistériens durant l’été. L’un d’entre eux raconte.
À l’heure où les pompiers du Finistère referment leurs postes de secours pour la saison 2024, il y a encore du monde sur les plages. Et si les conditions météo des prochains jours sont plutôt douces, la mer reste un élément à considérer. (Photo d’illustration) | ARCHIVES THIERRY CREUX ; OUEST FRANCE
Comme l’évoquaient les pompiers du Finistère dans nos colonnes mercredi 28 août 2024, il y a eu moins de noyés en Finistère durant la saison 2024 mais il y a eu des débuts de noyades ou des baigneurs en difficulté.
Parmi les cas qui nous ont été rapportés, un adolescent (du coin) emporté au large alors qu’il se baignait avec des amis, en juillet, à Plovan (Pays bigouden) ou ce couple de parents, à Lestrevet, début août. Des belles frayeurs qui se passent parfois à proximité, voire dans les zones de baignade. Très vite. Sans que les surveillants n’en soient alertés car l’issue est heureuse.
C’est le cas, d’Estelle, 40 ans, qui se baignait seule à la baie des Trépassés, mercredi 7 août. Également surfeuse, elle est une habituée des lieux. « Je sais que les conditions ici sont puissantes, même en été. Je vais donc toujours dans la zone de baignade surveillée par les sauveteurs de la SNSM. »
Ce jour-là, elle y vient vers 16 h. La mer est haute, il y a un petit vent qui vient du large, beaucoup de monde sur la plage et dans l’eau. Stationnée à droite de la plage, elle ne passe pas devant le poste de secours comme elle le fait d’habitude, « pour regarder les conditions et les dangers […] Je vais tout de suite à l’eau ». Elle se réjouit d’autant plus que les vagues forment ce jour-là de « jolis rouleaux ».
Mais dès les premiers orteils dans l’océan, la quadragénaire sent la différence. « Ici, l’eau est toujours plus froide qu’au fond de la baie de Douarnenez. Je me méfie. Mais là je sens qu’il y a énormément de puissance. Je prends donc bien mes repères entre les drapeaux et je pars nager. » Estelle va un peu vers le large, en bordure de la zone surveillée, du côté du milieu de la plage car « trop de familles et de petites planches au bord de l’eau. La foule ce n’est pas mon truc. »
Et puis soudain, alors qu’elle estime « avoir l’eau à la hauteur des épaules », elle perd de vue les jeunes Allemands qui sautaient il y a quelques instants dans les vagues, à côté d’elle. « D’un coup, j’étais tout de seule. Je me dis “super” et puis là je me rends compte qu’il n’y a plus de vagues où je suis. Il me faut quelques instants pour comprendre que je suis arrivée au large, quelques dizaines de mètres derrière les derniers nageurs et hors de la zone de bain. »
Elle applique alors les techniques que lui rabâchent depuis plusieurs années ses profs de surf. « Où suis-je, où est le trou d’eau, comment je regagne le bord alors que je n’ai pas de planche… » Malgré l’envie d’y céder, un peu fatiguée par une balade au grand air auparavant, Estelle contient la panique. « Je me suis dit, no stress. Tu prends des vagues, elles vont te pousser vers la plage. »
Sauf que c’est vite la « machine à laver » et le retour est difficile. « Je crois que j’ai bu quelques petites tasses. Heureusement, un gentil monsieur qui était dans l’eau jusqu’à la taille m’a vue en galère et est venu vers moi, me chercher. Il m’a demandé si ça allait et ça a fini comme ça. J’ai filé à ma serviette. J’aurai dû plus le remercier. »
La jeune femme, qui peine à estimer la durée de sa mésaventure, « dix minutes peut-être », ne s’est pas signalée aux sauveteurs. Ni dans l’eau ni une fois sur le sable. « Je sais qu’il faut faire le signe de croix avec les bras quand on a un souci mais je ne me suis pas sentie en difficulté. Peut-être parce que c’est allé trop vite, que je me disais que je connais le spot. Une histoire d’amour-propre aussi peut-être… »
Choquée sur le coup mais « pas traumatisée non plus », elle partage cet épisode qu’elle voit comme « une bonne piqûre de rappel […]. Ce n’est pas parce qu’on connaît que ce n’est pas dangereux. La mer et les fonds, ça bouge tout le temps. On a tendance à l’oublier et se croire plus fort. »
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L’association environnementale Force 5, basée dans la baie de Morlaix (Finistère), appelle les ostréiculteurs touchés par la prolifération des algues vertes à se joindre à son combat judiciaire, dans un communiqué de presse daté du 27 août 2024.
Yves-Marie Le Lay (à gauche, de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre) et Jean-Yves Quémeneur (de l’association Force 5) sur le site du Frout à Carantec (Finistère), faisant des relevés en raison de la présence d’algues vertes, en août 2024. | OUEST-FRANCE
L’association Force 5, dans un communiqué de presse daté du 27 août 2024, appelle les ostréiculteurs à se joindre à son combat contre la prolifération d’algues vertes dans la baie de Morlaix (Finistère).
Le 6 août 2024, l’association basée à Plougasnou pointait une prolifération d’algues vertes dans une commune voisine, et indiquait avoir relevé des taux d’hydrogène sulfuré (H2S) supérieurs aux seuils d’alerte. Avec quatre autres associations, elle avait appelé les citoyens « à leur signaler les sites impactés par les marées vertes dans le Finistère », afin de dresser un état des lieux de la biodiversité.
L’objectif de l’association est d’introduire « une requête en reconnaissance d’un préjudice écologique au Tribunal administratif, doublée d’une plainte au pénal pour atteinte grave à la biodiversité. Et s’il le faut, nous irons jusqu’à Bruxelles plaider notre cause », écrit-elle.
Dans le même temps, les ostréiculteurs de la baie de Morlaix avaient eux aussi fait face à des problématiques liées à la présence d’algues vertes, qui impacte grandement leur production. Élevés au sol, les mollusques sont particulièrement sensibles à la prolifération des algues vertes, qui peuvent les étouffer et les tuer.
Face à ce constat, Force 5 veut « conjuguer » les efforts « dans la reconnaissance de ce préjudice écologique qui est aussi pour vous, [les ostréiculteurs], un grave préjudice économique. » L’association leur propose de participer aux actions entreprises devant la justice, par exemple « soit avec un recours indépendant du nôtre, soit une intervention volontaire à nos côtés, soit un simple témoignage à présenter aux juges ».
Force 5 conclut : « Le but de ces actions est simple : obliger les pouvoirs publics, État, Région, Départements, communes à prendre des mesures efficaces, bien connues aujourd’hui, pour mettre fin à cette pollution tragique d’un demi-siècle aux effets destructeurs sur la biodiversité du littoral et aux conséquences économiques pour toute une profession. […] Nous vous proposons, rien de moins d’être avec nous les pionniers de la reconquête de nos biens communs, l’air, l’eau, la terre, et la mer, en aval des pollutions d’amont. […] »
Contacté, Benoît Salaun, président du comité régional de la conchyliculture Bretagne Nord, explique : « Nous avons reçu le courrier ce matin, c’est un peu tôt pour nous exprimer ». Le CRC, qui réunit notamment une quarantaine de professionnels devrait faire un retour « dans les jours qui suivent, après concertation ». Il note : « Nous avons des intérêts communs avec cette association. L’environnement, c’est l’outil de travail de nos professionnels. Ils sont très impactés par la présence des algues vertes qui s’intensifie. »
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Plusieurs sections locales des principaux partis de gauche appellent à un rassemblement, samedi 31 août 2024 à Morlaix (Finistère). Les organisateurs dénoncent « un déni de démocratie d’Emmanuel Macron » et voient « un coup de force » de ce dernier, dans son refus de nommer Lucie Castets à Matignon.
Les représentants des principales sections locales des partis de gauche appellent à une mobilisation samedi 31 août 2024, à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Un rassemblement aura lieu, samedi 31 août 2024, sur la place des Otages à Morlaix (Finistère). Les organisateurs, à savoir les sections locales des Écologistes, de la France Insoumise (FI), de Génération.s, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et du Parti communiste français (PCF), entendent dénoncer la situation politique du pays. « Cela fait plus de 50 jours que les élections sont passées, il faut qu’Emmanuel Macron accepte le résultat du vote », explique Ismaël Dupont du Parti communiste français (PCF).
Dans le viseur de ces organisations, le refus du Président de la République de nommer Lucie Castets au poste de Première ministre, mais pas seulement. « Le Nouveau Front populaire a joué le jeu en s’unissant et en proposant un nom, mais on constate que c’est le programme qui dérange, pointent-ils. On ne donne pas sa chance à la gauche de gouverner, de construire des majorités sur des projets et au pays d’avoir un fonctionnement davantage parlementaire. »
Lire aussi : ENTRETIEN. Lucie Castets : « Je suis en colère et révoltée »
Face à cette situation qu’ils jugent « inquiétante », les militants ont donc décidé de se mobiliser. « L’idée est de prendre les choses en main, que les citoyens s’en mêlent », soulignent-ils. Un rassemblement qui se veut le plus massif possible avec notamment une main tendue aux associations et aux syndicats pour le rejoindre. « L’objectif est également la prise en compte de l’urgence sociale, notamment les crises qu’affrontent l’hôpital et l’école mais aussi la question du pouvoir d’achat. » Cette mobilisation devra aussi jouer le rôle de catalyseur avant la journée d’action nationale prévue le 7 septembre 2024.
Informations : Rassemblement ce samedi 31 août à 15 h. Place des Otages à Morlaix.
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Élu en 2021 avec une majorité relative, le président de région, Loïg Chesnais-Girard règle les derniers détails d’une future nouvelle majorité absolue qu’il pourrait officialiser dans les prochains jours ou semaines. Décryptage.
Le conseil régional de Bretagne pourrait avoir un tout autre visage. En effet, le président de Région Loïg Chesnais-Girard serait en train de se construire une majorité. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Toutes proportions gardées entre l’imbroglio politique national et la Bretagne, cette rentrée est aussi placée sous le signe des consultations des groupes politiques pour le président de Région Loïg Chesnais-Girard. Mais si le président de la République se trouve dans une impasse, celui de la région Bretagne bénéficie d’un alignement des planètes. Ainsi, trois ans après son élection avec une majorité relative, qu’il manœuvre plutôt bien, Loïg Chesnais-Girard s’apprête à entamer une seconde partie de mandat avec une majorité absolue qu’il aura construite au fil du temps.
Dans la foulée des élections européennes et législatives, avec une impressionnante montée du RN et une situation de blocage toujours pas résolue, le président de Région et la plupart de ses opposants de gauche ont entamé des discussions en vue d’un rapprochement. Selon nos informations, elles se sont poursuivies cette semaine et seraient en train d’aboutir.
Avec qui ? La réponse ne faisait déjà aucun mystère
concernant les trois gauchistes
du groupe macroniste (Anne
Patault, Olivier Allain et Raymond le Brazidec) – avec peut-être aussi Armelle
Nicolas. S’ils restent discrets, les intéressés ne nient pas leurs intensions,
voire leur impatience à retrouver les bancs de la majorité. Même si le chef de
groupe Bernard Marboeuf veut encore croire ou faire croire à l’unité de son
équipe, il concède néanmoins que le contexte national défavorable à la
majorité présidentielle peut avoir des incidences chez nous
.
Mais ça n’est pas tout. Après avoir quitté le groupe
présidé par l’ancienne candidate Claire Desmares, les trois écologistes Ronan
Pichon, Goulven Oillic et Christine Prigent, pourraient aussi suivre la marche
vers la majorité régionale. Oui nous discutons et nous considérons que
le contexte général nous oblige. Mais nous ne voulons pas d’un ralliement
symbolique »,
concède Goulven Oillic. Incontestablement, ce
rapprochement serait perçu comme un nouveau revers infligé par Loïg
Chesnais-Girard à Claire Desmares.
Dans sa lancée, le président de Région pourrait poursuivre l’ouverture avec les six élus régionalistes de Breizh a-gleiz. Mais c’est peut-être avec eux que la discussion est la moins aboutie si l’on se place uniquement du point de vue d’une intégration dans la majorité.
Lire aussi : ENTRETIEN. Loïg Chesnais-Girard : « L’autonomie de la Bretagne, ce n’est pas un gros mot »
Contactés, Aziliz Gouez et Gaël Briand ne cachent pas
que des discussions sont en cours. Oui nous nous sommes vus, dès le début
de l’été à notre demande. Nous réfléchissons à la manière dont nous pouvons
travailler mieux ensemble avec un même objectif politique basé sur la justice
sociale, l’écologie et la refondation démocratique
, expliquent-ils.
Mais, pour les élus de Breizh a-gleiz, dont une
partie est issue de l’Union démocratique bretonne (UDB), le sujet ne se
réduit pas à entrer ou non dans la majorité. On voit bien que des accords
texte par texte ne marchent pas. La jurisprudence Macron le prouve. Il faut
que l’on trouve une méthode plus structurée qui peut aussi se traduire par un
pacte de gouvernance.
En clair, le groupe pourrait rester à la place
qu’il occupe aujourd’hui tout en approfondissant ses liens avec la majorité.
Cela implique néanmoins de ne plus voter contre le budget comme ils l’ont fait
depuis le début du mandat.
Et s’ils se défendent d’être dans un calcul, nul
n’ignore que la politique est aussi une histoire de calendrier et d’espace à
occuper. Or, s’ils intègrent la majorité, leur visibilité pourrait être
moindre. Et cela pourrait les desservir à deux ans des municipales où ils
veulent peser. D’autant qu’ils laisseraient un boulevard à l’écologiste Claire
Desmares qui deviendrait l’unique opposante de gauche et disposerait d’une
parole plus visible pour distiller un discours plus radical qu’ils combattent.
Pas sûr que les régionalistes aient envie de lui faire ce cadeau. On a
une capacité d’influence limitée mais elle existe réellement. Nous devons
tenir compte de tous ces paramètres
, poursuivent-ils.
Les discussions politiques se déroulent aussi sur fond d’obligation réglementaire qui n’a rien d’un détail. A la suite de la démission de la commission permanente de l’élu RN Gilles Pennelle, après son élection au parlement européen, une nouvelle élection doit avoir lieu. Plus que l’assemblée plénière, cette influente commission, composée du président, des vice-présidents et d’une représentation proportionnelle de chaque groupe, décide des grandes orientations politiques.
Or, malgré la scission avec ses colistiers Claire
Desmares bénéficiait d’une surreprésentativité » avec deux élus dans la
commission, pour seulement trois dans l’hémicycle.
Un déséquilibre que
Loïg Chesnais-Girard ne va pas manquer de corriger.
Enfin, et ce n’est pas non plus un détail, le président de Région avait gardé sous le coude deux postes de vice-présidents. Il en a nommé treize après son élection en 2021 quand il pouvait aller jusqu’à quinze. La suppression de ses délégations au maire de Carhaix, Christian Troadec, après son accident de la route sous emprise de l’alcool, a libéré un troisième siège. Incontestablement, ces places vacantes au sein de l’exécutif sont un atout incontestable pour Loïg Chesnais-Girard et une opportunité à saisir pour ceux avec qui il est en passe de conclure. Contacté, le président de Région n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment.
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Ce samedi 31 août 2024, la dernière animation nautique de l’année, ouverte à tous, aura lieu autour de l’île Milliau à Trébeurden (Côtes-d’Armor), pour une soirée basée sous le signe de la convivialité. L’occasion de revenir avec les dirigeants de l’association sur une saison très active, en mer comme à terre.
Michel Guillemain et Bernard Haillouy, président et vice-président du YCT, proposent samedi, le tour de l’île Milliau, « ouvert à tous, sur tout support qui flotte ». | OUEST-FRANCE
Le rendez-vous
Même si la météo n’a pas été formidable cet été, les différentes animations mises en place par l’équipe du yacht-club (YCT), ont permis aux passionnés de voile, mais aussi aux visiteurs à terre, de passer de bons moments. Michel Guillemain et Bernard Haillouy, président et vice-président du YCT, reviennent sur les temps forts de la saison et évoquent l’année 2025.
La saison a commencé au printemps, en mai, par la
Trégor Léon : Cette régate, organisée depuis dix ans avec les clubs de
Perros-Guirec, Morlaix, Primel Trégastel et le Diben, est devenue une
classique et plaît toujours autant aux équipages de la baie : 20 bateaux
étaient inscrits cette année.
Rendez-vous en mai 2025 pour la 11e
édition.
Retour ensuite à la fin juin, avec l’arrivée de la
régate Transmanche Yealm Trébeurden : Un très grand moment nautique et
amical, avec une participation record de onze bateaux français.
La
date pour 2025 est déjà fixée au 26 et 27 juin. Début août, la régate Buzulzo
et Gouliat organisée par le YCT et l’école de voile de Locquirec
, a
par contre été une déception pour les organisateurs : Peu de bateaux y
ont participé. Nous allons réfléchir à une nouvelle formule pour l’année
prochaine.
Sous le signe de l’amitié et des rencontres
Le 11 août, le championnat de godille, organisé par
le yacht-club, a eu lieu comme tous les deux ans à Paimpol.
50 concurrents, dont les meilleurs, ont participé : tout le monde a apprécié
notre organisation. Ça a été un grand succès populaire sur les quais
paimpolais.
Retour l’an prochain à la cale nord de Trébeurden.
La date reste à définir.
Point d’orgue de la saison, la Fête de la mer a cette
année été un énorme succès. À titre d’exemple, 900 personnes ont
assisté à la messe devant le Castel et nous avons emmené plus de 150 personnes
en balades en mer.
Deux jours après, le défi des fous
,
régate entre Paimpol et Trébeurden, a été un flop. Le parcours est
sûrement trop long. On réfléchit à une formule sur deux jours avec escale à
Perros-Guirec.
Samedi, dernière étape pour les animations estivales,
le tour de Milliau, ouvert à tout ce qui flotte, voile, moteur,
kayak, paddle, planche à voile. Tout le monde peu participer, membre du YCT ou
pas
, sourient les deux compères, qui estiment que cette
animation s’inscrit parfaitement dans notre philosophie, créer des rendez-vous
sous le signe de l’amitié et des rencontres.
Départ de l’épreuve à 16 h 30, devant la cale de
Milliau. Après l’effort le réconfort : La journée se terminera en
soirée par un apéritif et un barbecue devant la maison de la mer, à partir de
19 h.
Renseignements et inscriptions, tél. 06 22 41 61 71 – yachtclub-trebeurden.com
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Dans la nuit de mercredi 28 à jeudi 29 août 2024, les sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Trébeurden (Côtes-d’Armor) ont été mis à contribution pour une suspicion de bateau en détresse en mer.
Les bénévoles de la SNSM ont scruté la nuit à l’aide de leurs projecteurs. | OUEST-FRANCE
Dans la nuit de mercredi, les sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Trébeurden ont été mis à contribution pour une suspicion de bateau en détresse en mer.
L’opération a été déclenchée après que des
témoins ont signalé une fusée de détresse éclatée dans la baie de Lannion
,
souligne Christelle Simon, équipière de la
vedette SNS 218.
Les bénévoles trébeurdinais ont appareillé à 0 h 30, en même temps que les sauveteurs de Locquirec (Finistère). Rejoints par un hélicoptère, les deux canots ont patrouillé à la recherche d’éventuels naufragés.
Finalement, il s’est avéré que c’était une fausse
alerte. D’après certains témoins, la fusée aurait été tirée de la terre par de
mauvais plaisantins. Nous avons eu liberté de manœuvre à 1 h 30.
Les deux vedettes ont pu ensuite rejoindre leurs ports d’attache.
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Le lieutenant Olivier Le Bleiz, chef de groupe au Centre d’incendie et de secours de Lorient (Morbihan), s’en est allé dimanche 25 août 2024, victime d’un arrêt cardiaque à l’âge de 52 ans. Ses obsèques seront célébrées ce samedi 31 août 2024, à 15 h 30, au centre funéraire de Kerlétu, à Lorient.
Le lieutenant Olivier Le Bleiz, chef de groupe au Centre d’incendie et de secours de Lorient (Morbihan), s’en est allé dimanche 25 août 2024, victime d’un arrêt cardiaque à l’âge de 52 ans. | CENTRE D’INCENDIE ET DE SECOURS DE LORIENT
Il avait l’allure « d’un colosse, grand et imposant, mais avec une vraie sensibilité ». Un « sourire » qui ne le quittait pas. Une « joie de vivre » communicative. Un sens « de l’humain » qui rassérénait. Et un « engagement » sans faille. Le lieutenant Olivier Le Bleiz, chef de groupe au Centre d’incendie et de secours de Lorient (Morbihan), s’en est allé dimanche 25 août 2024, victime d’un arrêt cardiaque à l’âge de 52 ans. Les qualificatifs ne manquent pas, ce mercredi 28 août, aux 160 pompiers de la caserne, pour rendre hommage à leur collègue. Et pour beaucoup leur ami.
Marié, ce père de deux garçons de 22 et 19 ans avait rallié les rangs des pompiers en 1994, comme plongeur, dans le district de Nantes (Loire-Atlantique). Né en 1971 à Lannion, dans les Côtes-d’Armor, le Breton avait rejoint le Morbihan en 1999. À Lorient d’abord, jusqu’en 2016, où le sauveteur héliporté pilotait l’unité plongée formée de six pompiers spécialisés. Puis à Vannes (Morbihan), de 2016 à 2020, où il avait pris le grade de lieutenant, devenant chef de groupe, celui de feu de forêt notamment.
De retour à Lorient depuis quatre ans, l’officier consacrait désormais une grande partie de son temps à la formation. « C’était quelqu’un qui avait à cœur de développer les compétences des autres, de transmettre », souligne le chef de centre Damien Thébault.
Tous louent avec émotion l’engagement opérationnel, rembobinant tour à tour des treuillages sur bateaux marquants ou le sang-froid du quinquagénaire pour évacuer 200 personnes d’une tour en feu. Les sourires fissurent les visages douloureux pour remémorer les souvenirs joyeux en compagnie d’un collègue « bout en train, pas le dernier pour rire »…
Passionné de chasse sous-marine, « mais qui arrivait encore à se faire surprendre par des araignées de mer ». Nageur hors pair, toujours dans l’eau, « qui avait gagné plusieurs fois la descente de l’Ellé à palmes ». Un triathlète de talent. « Il suffisait de faire du vélo à ses côtés pour constater qu’on n’avait clairement pas les mêmes jambes que lui. » Ou encore le féru de football qui avait fondé en 1999 la première équipe des pompiers du Morbihan.
Tandis que les souvenirs s’égrainent, confiés avec pudeur, la photographie prend forme, plus vraie que nature. Celle de quelqu’un « toujours prêt à filer un coup de main, qui aimait son territoire, qui aimait les gens… Une belle personne. » Kenavo Monsieur Olivier Le Bleiz.
Ses obsèques seront célébrées ce samedi 31 août 2024, à 15 h 30, au centre funéraire de Kerlétu, à Lorient. Un hommage lui sera rendu à l’issue de la cérémonie au Centre d’incendie et de secours de Lorient.
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Une consultation publique est ouverte depuis le 24 août 2024. Ultime étape avant un probable arrêté de la Direction interrégionale de la mer nord-Atlantique – Manche ouest fixant de nouvelles conditions de pêche de « pecten maximus » dans la baie de Saint-Brieuc.
Le nombre de licences de pêche à la coquille Saint-Jacques dans les Côtes-d’Armor est fixé à 238. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
De nouvelles dispositions concernant la pêche à la coquille Saint-Jacques devraient faire des heureux chez les marins-pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
À la suite d’un projet de délibération du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne (CRPMEM), approuvé par la Direction interrégionale de la mer nord-Atlantique-Manche ouest (Dirm Namo), un arrêté devrait voir le jour avant le lancement de la campagne 2024-2025 (1).
Ce projet de délibération porte sur la modification de la date d’ouverture, un assouplissement de l’exploitation dans les zones de pêche du second plus grand gisement en France, et l’harmonisation du quota journalier maximal.
« Ici, cela fait une douzaine d’années que l’ouverture a lieu le premier lundi d’octobre, alors que la date nationale est fixée au 1er du mois partout ailleurs. Mais vu que, tous les ans, nous sommes les premiers à fermer à cause d’un marché saturé, c’est une bonne chose d’ouvrir à la même date », se réjouit Grégory Métayer, président du Comité départemental.
S’agissant de l’exploitation, il était jusqu’à présent interdit de pêcher simultanément dans les secteurs 2, 3 et 4 du gisement de la baie. Les plus gros navires exploitaient d’abord les secteurs 2 et 3, et les plus petits le secteur 1. Après leur fermeture, la pêche se poursuivait dans le secteur 4.
Au vu de l’effort de pêche engagé depuis des années et surtout de la bonne santé de la ressource constatée par Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), le projet d’arrêté prévoit l’exploitation simultanée de tous les secteurs dès l’ouverture.
Lire aussi : La pêche raisonnée préserve la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc
« Ça va permettre aux bateaux de Saint-Cast-Le Guildo, qui sont plus près de la zone du large que celle de la baie, de faire moins de route en faisant la même pêche », poursuit le patron pêcheur de Saint-Quay-Portrieux, qui est aussi président régional de la commission « coquilles ».
Jusqu’à l’an dernier, l’interdiction d’exploitation simultanée visait « à adapter, principalement en début de campagne, les volumes débarqués aux capacités du marché », rappelle le projet d’arrêté.
Les équipages « à la côte » (secteur 1) pouvaient débarquer un quota journalier maximal de 750 kg ; et ceux du large 1 150 kg (secteur 2 et 3). Dans la zone 4, il était de 1 250 kg.
En tenant compte du contexte actuel – biomasse en bonne santé et « un marché, notamment du frais, particulièrement compliqué depuis quelques années » – le projet propose des prélèvements qui pourront être autorisés jusqu’à 1 250 kg dans tout le gisement. Il précise que cette autorisation sera soumise aux besoins du marché, soit en modulant le volume, le temps journalier ou le temps hebdomadaire de pêche, par décision des présidents de comités.
(1) Des observations éventuelles sont à faire parvenir à la Dirm Namo, avant le 13 septembre 2024.
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Toulousain d’origine, le capitaine de vaisseau Ismaël Hifdi est devenu le nouveau commandant de la base navale de Brest (Finistère) ce mercredi 28 août 2024. Il succède à Jean-Christophe Coëffé qui, après trois ans de loyaux services, va se consacrer à la transformation numérique de la base.
Le capitaine de vaisseau Ismaël Hifdi succède à Jean-Christophe Coëffé au commandement de la base navale de Brest (Finistère). | OUEST-FRANCE
Le capitaine de vaisseau Ismaël Hifdi est devenu le nouveau commandant de la base navale de Brest (Finistère) ce mercredi 28 août 2024, succédant à Jean-Christophe Coëffé, en poste depuis septembre 2021. Toulousain d’origine, il est entré dans la Marine nationale en 1993 après des études scientifiques.
« Je me souviens encore de mon arrivée à Brest et de la traversée en Transrade pour rejoindre l’École navale (à Lanvéoc). » L’officier de Marine a servi plusieurs années à Brest, notamment à bord de la frégate Latouche-Tréville, avant de prendre les commandes du BCR Marne en janvier 2017. Sa dernière affectation l’avait conduit à la Direction de la maintenance aéronautique du ministère des Armées, comme chef de la logistique.
« Ma priorité est de poursuivre la modernisation de nos infrastructures pour être en mesure d’accueillir tous types de navires, français ou étrangers. » De par sa position géostratégique, à la confluence des grandes routes maritimes, le port militaire de Brest est une destination privilégiée des navires de guerre de l’Otan. Entre 12 000 et 13 000 personnes y travaillent au quotidien, dont 70 % de civils et 30 % de militaires.
La dissuasion nucléaire reste au cœur des activités de la base avec ses quatre sous-marins nucléaires basés à l’île Longue. « On observe une présence accrue des sous-marins russes en mer Baltique et de Norvège », rapporte Alban Simon, le porte-parole de la préfecture maritime.
« La guerre ne se déroule pas que sur un champ de bataille. Les volontés des nations étrangères s’expriment par de nouvelles formes de combat », souligne Ismaël Hifdi, faisant référence à l’utilisation massive de drones dans la guerre en Ukraine. « Nos équipements doivent s’adapter à ces nouvelles menaces et je compte bien avancer en ce sens comme l’a fait mon prédécesseur . »
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Partis de Brest (Finistère), samedi 24 août, les 120 participants de la Hoalen Brest-Douarnenez Classic naviguent, en ce moment même, en baie de Douarnenez. Les voiliers seront de retour en rade de Brest, ce 28 août 2024, avant la remise des prix qui clôturera l’évènement à la cité du Ponant, jeudi 29 août 2024.
Lors de la première édition de la Brest Finistère Classic 2023, au départ du port de Brest (Finistère), le Mariquita (à droite) et le Moonbeam IV (à gauche) toutes voiles déployées. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Construits entre 1898 et 1963, dix des plus beaux voiliers classiques de régate du monde, mesurant de 15 à 38 mètres, participent, pour la deuxième fois à la Hoalen Brest-Douarnenez Classic (anciennement Brest Finistère Classic). Le succès de la première édition doit beaucoup à la présence « de trois des plus magnifiques voiliers du monde », selon les organisateurs, qui ont choisi Brest comme port d’attache : Moonbeam IV, Moonbeam et Mariquita.
Partis de la cité du Ponant samedi 24 août, les bateaux seront de retour en rade de Brest le 28 août 2024, avant la remise des prix qui clôturera l’évènement le 29 août, à Brest. Les voiliers évoluent en ce moment même (du 26 au 28 août), dans la baie de Douarnenez.
Organisée par Jacques et Laurence Caraës de l’agence Kaori, basée à l’Aber Wrac’h, et Gwen Chapalain, directeur de Sea To See, installée à Douarnenez, cette compétition serait amenée à devenir une « une course sportive de haut niveau, conviviale et de référence pour les voiliers classiques, à la pointe de la Bretagne », espèrent les organisateurs.
Pour l’édition 2024, un partenariat a été noué avec Hoalen, la marque de vêtements, équipements et produits adaptés à l’univers de l’océan, d’où le changement de nom de la course.
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La saison estivale 2024 se sera presque déroulée sans point de sustentation au port de Roscoff Bloscon (Finistère). Le manque est comblé, depuis le 15 août, pour le plus grand plaisir des clients locaux ou de passage et les commerçants voisins. Encore quelques procédures administratives à subir, et le Ti Nathy sera en mode 100 % efficient.
Nathalie de Galleuz est prête pour une exploitation du Ti Nathy, « jusqu’à sa retraite », dit-elle. | OUEST-FRANCE
Depuis le 15 août, quelques tables éparses, sur la terrasse commerciale du port de plaisance de Roscoff Bloscon, sont révélatrices d’une reprise d’activité. Depuis plusieurs mois, il ne faisait pas bon avoir soif ou faim sur le site, car les restaurants et bars avaient fermé leurs portes, laissant place nette. ( Ouest-France du 18 juillet).
Les usagers se sont vite approprié les places au soleil, encourageant Nathalie de Galleuz, dans sa nouvelle aventure. À la barre du Ti Nathy, la commerçante n’est pas du tout une inconnue, ayant confectionné de nombreux plats fort appréciés, dans les cuisines du restaurant La Hune. Elle promet de demeurer dans ce créneau de propositions gourmandes. Avant son retour, elle a croisé des procédures administratives qui n’ont pas perturbé un moral à toute épreuve.
À l’heure de la retraite de ses employeurs, elle
était prête pour leur succéder, ignorant les rouages d’une réglementation
d’exploitation drastique pour occuper le domaine maritime. Il est
nécessaire de répondre à un appel à candidature lancé par le concessionnaire.
Ici la chambre de commerce et d’industrie. Je ne pouvais prétendre à rien sauf
candidater.
Le temps de dépôt des dossiers, les semaines ont été
longues pour la cuisinière.
« La CCIMBO (Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest) m’a finalement proposé de signer une autorisation d’occupation temporaire. »
Assurée de pouvoir exploiter Le Ti Nathy
jusqu’à la retraite
, la commerçante, détentrice d’un numéro Siret, du
fait d’une activité commerciale dans les Côtes-d’Armor, a fait le nécessaire
pour une inscription en Finistère. Un deuxième couperet administratif s’est
fait jour. La procédure est longue. Je n’ai pas pu présenter à mes
fournisseurs les éléments constitutifs d’une garantie. Je me suis contentée
d’achats a minima.
Nathalie de Galleuz a adapté son offre culinaire à cette contrainte momentanée. Pour septembre, elle usera de son énergie débordante pour proposer une cuisine traditionnelle et des pizzas en plus des burgers maison, Fish and chips, dont elle a le secret de fabrication. Trente couverts à l’intérieur et une cinquantaine en terrasse ne lui font pas peur. Elle propose un point de vente en pains, viennoiseries. Les clients ont accès à la Wifi. Avec une ouverture à l’année, elle envisage des soirées thématiques et autres animations festives.
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Le mur s’est effondré sur plusieurs mètres. | OUEST-FRANCE
Une catastrophe a sans doute été évitée, samedi, au port de pêche de Roscoff-Bloscon. En milieu d’après-midi, un mur limitant le lieu de stockage du sable, ramené du gisement du plateau des Duons, a cédé, écrasant un véhicule et bloquant les caisses de filets. Il y a peu de temps, les autocars stationnaient le long du mur et les visiteurs de la criée cheminaient sur un tracé matérialisé. Seul le stationnement des véhicules de pêcheurs embarqués est toléré. Le bruit a alerté les usagers qui ont cru à une déflagration, avant de découvrir la scène. La réserve de sable était au plus haut.
Lundi, les employés de la chambre de commerce et d’industrie se sont hâtés, en dégageant le sable, pour vérifier l’absence de personnes. L’accès était interdit sauf aux professionnels.
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Le pylône prévu par Orange serait situé à droite du bâtiment, là où il y a des arbres. | OUEST-FRANCE
Depuis plusieurs mois, un collectif s’oppose à l’installation d’un pylône Orange relais, à proximité des habitations, impasse Parc-Treis. Dans ce contexte, une réunion d’information est organisée par les associations environnementales Dour ha Douar et Force 5, mercredi, à 18 h à la salle Bilzic.
L’objectif de la réunion est d’informer les habitants sur les tenants et aboutissants d’un tel projet. Des personnes électrosensibles témoigneront. « Cette réunion sera aussi force de propositions », annoncent les organisateurs.
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Les soignants du service réanimation de l’hôpital de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) sont en grève depuis ce lundi 26 août 2024, après que leur cadre a été écartée par la direction. Et les agents de plusieurs services, notamment de nuit, sont vent debout contre l’allongement de leur temps de travail.
Les soignants du service réanimation de l’hôpital Yves-Le-Foll sont en grève depuis ce lundi 26 août 2024. | OUEST-FRANCE
« Cadre sacrifiée = réa en danger », pouvait-on lire sur la banderole déployée par le personnel du service réanimation/soins continus de l’hôpital de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce lundi 26 août 2024.
À la suite de « l’éviction » de leur cheffe de service, les soignants ont décidé de se mettre en grève en début d’après-midi, pour demander sa réaffectation. Un mouvement qui devrait se poursuivre durant toute la semaine.
« La cadre du service a été écartée, fin juin, à la suite d’une phrase malencontreuse prononcée lors d’un échange avec la direction concernant la réforme du temps de travail, abandonnée depuis », avance Régis Pineau. Le délégué CGT assure que la direction « a voulu faire un exemple » après les nombreux arrêts maladie déposés par le personnel au printemps, dans un contexte tendu.
Contactée, la directrice du centre hospitalier, Ariane Bénard, n’a pas souhaité s’exprimer sur le changement de poste de la cheffe de service. « Nous ne communiquons pas sur la situation individuelle des personnels. »
Agents et syndicats hospitaliers s’inquiètent par ailleurs de l’augmentation du temps de travail. « L’hôpital de Saint-Brieuc, comme partout, fait face à un problème de recrutement. Pour pallier cela, la direction instaure de plus en plus la journée de douze heures au lieu de sept heures trente. Ce qui permet de gagner sur le personnel », déclare Régis Pineau. Pour dénoncer cette situation, trois syndicats (CFDT, CGT et FO) ont voté contre « le passage en force » des douze heures de nuit, lors de la dernière commission en juin.
Le délégué assure qu’auparavant, cette augmentation se faisait sur la base du volontariat. « Des agents l’ont acceptée pour pouvoir bénéficier d’un week-end sur deux au lieu d’un week-end sur trois. C’était un peu la carotte. On s’aperçoit aujourd’hui que cette carotte n’est pas réelle. La direction a trouvé la parade. Elle réorganise ou fusionne les services avec un temps de travail de douze heures, puis demande au personnel de postuler. » Selon lui, si les personnes refusent, elles sont affectées dans un autre service.
De son côté, la direction soutient que les douze heures ne font pas partie d’une politique systématique de l’hôpital. « Cet allongement se fait à la demande du personnel et son organisation est dérogatoire. Nous nous assurons que les équipes sont volontaires. Nous n’y allons pas en force et l’appliquons uniquement si la majorité y est favorable. C’est pourquoi des votes sont organisés », assure Ariane Bénard.
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Certes, il protège les espaces naturels sur les côtes de Bretagne, mais il participe aussi à la lutte contre les algues vertes, à l’élimination des anciennes décharges, tout en étant confronté à la montée des eaux et à l’érosion. Le Conservatoire du littoral est un quinquagénaire engagé sur tous les fronts.
La pointe du Raz, l’un des grands sites du Conservatoire du littoral en Bretagne. | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL / OUEST-FRANCE
Le Conservatoire du littoral (CDL) fêtera ses 50 ans en 2025. Ses objectifs sont les mêmes qu’à l’origine : protéger les espaces naturels par une maîtrise foncière. « L’idée est de ne pas mettre sous cloche. Au contraire, les terrains privés que nous acquérons entrent dans le domaine public et nous rendons le droit d’accès à la mer », explique Michel Peltier, nommé mi-janvier 2024 « délégué de rivages » de Bretagne du Conservatoire du littoral.
Michel Peltier, a été nommé mi-janvier 2024 « délégué de rivages » de Bretagne du Conservatoire du littoral. | OUEST-FRANCE
Que détient le conservatoire du littoral en Bretagne ?
L’établissement public d’État est propriétaire de 11 900 ha en Bretagne, dont 3 000 sur le domaine public maritime. Ce sont de grands sites prestigieux – pointe du Raz, côte sauvage de Quiberon, les herbus en baie du Mont-Saint-Michel, etc. – et d’autres sites naturels plus petits – les dunes de Guidel (Morbihan), la pointe du Roselier à Plérin (Côtes-d’Armor)…
Le CDL possède également des bâtiments sur ses terrains, comme le fort d’Arboulé à Saint-Malo, le phare de l’île de Sein.
Il compte 150 périmètres d’intervention (30 000 ha) dans lesquelles il peut acquérir des parcelles. « Nous visons 30 000 ha en propriété en 2050. Il faut donc qu’on accélère les acquisitions. »
En 2023, le CDL a acheté 320 ha (160 actes signés) pour 1,1 million d’euros. Il a investi 2 millions d’euros dans les aménagements de sites. L’établissement a également créé de nouveaux périmètres de protection, notamment 347 ha sur les pointes de Pen-Hir et du Toulinguet, à Camaret (Finistère).
Lire aussi : À la pointe de Camaret, on tente de rattraper l’action passée de l’homme sur la nature
Le sillon de Talbert à Pleubian (Côtes-d’Armor) et son cordon rocheux : 200,89 hectares protégés. | MARC OLLIVIER / OUEST-FRANCE
Quels types d’aménagements sont réalisés ?
« Cela doit rester des terrains naturels, pas des jardins ni des parcs, avec des aménagements les plus légers possible. » Souvent, comme à la pointe du Roselier, à Plérin (Côtes-d’Armor), il s’agit de reculer les stationnements, faire une voie douce, créer un cheminement paysagé pour arriver à la pointe. « On essaie de travailler dans la concertation avec les habitants. »
Des fonds variés pour le Conservatoire du littoral ?
Ils proviennent d’une taxe affectée sur les bateaux de plaisances. À cela s’ajoutent des subventions (Europe, État) et le mécénat. EDF aide ainsi le Conservatoire à hauteur de 10 000 € par an. Le créateur de chaussures Christian Louboutin s’est engagé à la restauration du jardin Delaselle de l’île de Batz (Finistère), dévasté par la tempête Ciaran en novembre 2023.
« J’aimerais mobiliser la communauté d’entreprises bretonnes, de même que développer le financement participatif : on va essayer de le faire pour l’île Cézembre, au large de Saint-Malo », poursuit le délégué de Bretagne.
Lire aussi : Tempête Ciaran : Christian Louboutin s’engage à soutenir la restauration du jardin de l’île de Batz
Comment concilie-t-il les usages sur ses espaces ?
Le littoral est de plus en plus fréquenté par les promeneurs, mais pas seulement. « Les usages sportifs se développent. » Trails, chasse ou même coasteering, comme sur les falaises de Plouha : le CDL réglemente, définit des zones, en lien avec les naturalistes, pour préserver les terrains et la tranquillité de la faune. La surfréquentation de certains sites est aussi étudiée de près, comme au gouffre de Plougrescant.
Lire aussi : À Plougrescant, le site du Gouffre à l’aube d’une restauration encouragée par Hervé Berville
Un acteur contre les algues vertes et les décharges ?
Sa mission de restauration des espaces naturels amène le CDL à participer à la lutte contre les algues vertes depuis 2015. « De nouveaux périmètres ont été créés dans les baies prioritaires algues vertes pour acquérir du foncier naturel et agricole. »
Il est aussi acteur du Plan national de résorption des décharges littorales, comme sur la dune de La Torche, à Plomeur (Finistère), désormais débarrassée de sa vieille décharge à ciel ouvert et, bientôt, à la grève des Courses, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).
Lire aussi : Matignon. Un nouveau destin pour la baie de la Fresnaye
En première ligne face à l’érosion et la montée des eaux ?
Le réchauffement climatique et ses conséquences sont un enjeu majeur du CDL. « Si les terrains qu’on acquiert partent à la mer, ce n’est pas grave. On aura peut-être perdu un peu d’argent, mais au moins, on aura créé une zone tampon où la libre évolution du trait de côté sera assurée. Essayer d’endiguer n’est pas une bonne solution. Il faut arrêter d’empêcher les écoulements d’eau et de sédiments. »
Lire aussi : En Bretagne, la réserve naturelle du sillon de Talbert pourrait passer de 205 à 1 000 hectares
Le sillon de Talbert est un bon exemple. « Il a été enroché il y a quelques années parce qu’on a pensé qu’il était en souffrance et le fait de l’avoir enroché l’a brisé. Une brèche s’est créée. On parle maintenant de le désenrocher, pour que la flèche retrouve un fonctionnement naturel, se reconstitue avec du sédiment. »
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Du 24 au 29 août 2024, dix bateaux du début du XXe siècle concourent entre Brest et Douarnenez (Finistère). La régate Hoalen Brest Douarnenez Classic revient pour une deuxième édition.
Dix voiliers d’avant 1964 participeront à la course, en baie de Douarnenez (Finistère). | FRANÇOIS VAN MALEGHEN
Créée l’an passé, la course Hoalen Brest Douarnenez Classic revient
du 24 au 29 août 2024, dans le Finistère. Le nombre de
bateaux participant à
cette deuxième édition double, passant à dix. L’idée
de cette régate : faire concourir en mer d’Iroise des bateaux anciens,
les plus beaux du monde
, selon l’organisation.
On en prend plein les mirettes, ce sont des
bateaux vraiment à l’ancienne »,
affirme
Gwen Chapalain, directeur de Sea to see, l’agence
co-organisatrice. Presque tous sont classés monuments historiques. Parmi ces
voiliers en bois du début du XXe siècle, on retrouve l’Ierne,
vainqueur des Jeux olympiques de 1920, sous l’étendard norvégien, ou bien le
mythique Pen Duick du navigateur Éric Tabarly.
Ce qui nous anime, c’est le sport et
l’esthétisme »,
confie Gwen
Chapalain, enjoué à l’idée de voir manœuvrer les 120 équipiers et équipières
réparties sur dix bateaux. Sur Mariquita, un équipage de 22 personnes se
coordonnera pour dompter 12 000 m² de voiles.
Venus de toute la Bretagne, les embarcations prennent
le large depuis Brest, lundi 26 août 2024, direction le port du Rosmeur à
Douarnenez. Pour les organisateurs, la baie de Douarnenez, c’est le
stade de France
, faisant référence à une qualité de plan d’eau
exceptionnel
avec peu de courant, l’un des seuls où l’on ne
joue qu’avec le vent
.
Derrière cette régate, l’idée est aussi
d’enraciner un schéma économique ici
, explique Gwen Chapalain,
arrivé 5e à la
route du rhum 2022
dans sa catégorie. Ces bateaux naviguant en Bretagne sont également entretenus
dans la région. Cette dynamique permet de conserver de nombreux métiers dans
la sellerie, la voilerie, et bien d’autres.
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Yves-Marie Le Lay et Jean-Yves Quémeneur sur le site du Frout. | OUEST-FRANCE
Dans le cadre du tour du Finistère qu’elles ont engagé, les associations Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre et Force 5, présidées respectivement par Yves-Marie Le Lay et Jean-Yves Quémeneur, ont fait étape au lieu-dit Le Frout, samedi.
Le but ? Nous voulons lancer un appel officiel
à l’union, aux ostréiculteurs, victimes de la prolifération des algues vertes
,
ont expliqué les deux présidents. Ils ont procédé à une démonstration de
l’impact de la putréfaction des algues sur la biodiversité.
Nous recensons les sites gravement affectés
par ce type de pollution, qui détruit les habitats de la faune du littoral. À
la fin de cette campagne, à l’automne, nous introduirons deux procédures
judiciaires distinctes, l’une contre le Préfet du Finistère au Tribunal
administratif de Rennes, pour préjudice écologique, la seconde, au pénal, au
Tribunal judiciaire de Brest, pour atteinte à la biodiversité
,
ont-ils ajouté.
Les deux hommes, qui lancent aussi un appel aux citoyens pour signaler les sites impactés, espèrent ensuite obtenir, comme en 2023 en baie de Saint-Brieuc, la condamnation en première instance de l’État, responsable de carences dans la prévention et la lutte contre les algues vertes (appel en cours).
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Le 27 août 2024 va marquer la fin de l’aventure de la maison de la presse. Celle-ci est remplacée par la Maison qui pousse, qui ouvre le 29 août 2024.
Marie Laure Floch, coopératrice, Frédéric Vasseur gérant de la maison de la presse et Christine Laouinon, sociétaire de la Maison qui pousse. | OUEST-FRANCE
Une page va se tourner à la maison de la presse : le commerce fermera ses portes le mardi 27 août 2024, à 19 h, pour les rouvrir le jeudi 29 août 2024, en tant que Maison qui pousse.
Après presque trois ans de travail, de
rencontres et de réunions, la Maison qui pousse ouvre enfin !
annoncent fièrement les membres du collectif qui ont repris la maison de la
presse pour la transformer en Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC).
Justement, qu’est-ce que cela changera pour le public ? Que les clients
se rassurent, on ne va pas tout révolutionner, ça va évoluer en douceur »,
promet le collectif.
Depuis quelques mois déjà, le lieu s’anime au gré
d’animations, faisant de la maison qui pousse un véritable lieu de vie. Et
cela va perdurer, avec des dédicaces, des rencontres, des petits
concerts, mais aussi une pendaison de crémaillère, courant septembre. L’idée
est que ce soit un espace de vie, de partage et de convivialité »,
assurent les coopérateurs.
L’équipe restera, avec aux manettes de la partie librairie, Marie-Hélène Manis et à la vente Fabrice Le Borgne. Frédéric Vasseur, patron de la maison de la presse, passera quant à lui salarié. À 58 ans, le commerçant souhaite accompagner le lancement de ce projet. Fin 2024, Marie Hélène prendra sa retraite, un poste sera ouvert pour la remplacer.
Côté devanture, pas de changement immédiat, hormis le
logo de la Maison qui pousse, apposé sur la façade, afin que les habitants
identifient bien ce nouveau nom. C’est plutôt côté vitrine que cela va
bouger : Les contributeurs de notre financement participatif font
désormais la vitrine. Lancé fin 2023, ce financement avait permis de récoler
47 958 €. Pour les remercier, ce sont eux qui décident de celle-ci »,
expliquent
les coopérateurs.
Sur le long terme, le 1er étage devrait être investi pour y organiser des ateliers ou diverses activités. Mais avant cela, l’aménagement de l’espace et sa mise aux normes devront être faits. Au 2e étage ce sont les bénévoles qui seront installés.
En bref, côté clients, ce commerce restera le lieu de prédilection pour dégoter livres, presse, ou papeterie, avec en prime, des échanges et de la vie.
Informations : il est toujours possible de rejoindre l’aventure de la Maison qui pousse. Renseignements sur la page Facebook @La Maison qui Pousse
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Comme chaque samedi à Lannion (Côtes-d’Armor), une soixantaine de personnes ont assisté aux prises de parole de l’association France Palestine Solidarité (AFPS) Trégor, le 24 août 2024.
Manifestation de soutien à la Palestine, le samedi 24 août 2024 à Lannion (Côtes-d’Armor). | OUEST-FRANCE
L’association France Palestine Solidarité (AFPS) Trégor organisait un nouveau rassemblement sur le parvis des Droits de l’Homme, ce samedi 24 août 2024 à Lannion (Côtes-d’Armor).
Devant environ 70 personnes, Françoise Le Loarer a lu la lettre ouverte adressée en milieu de semaine par le Mouvement de la paix à Emmanuel Macron : « L’horreur atteint des sommets inouïs à Gaza et en Cisjordanie. […] Tous les échos qui nous parviennent, de gens qui ont voté à gauche, à droite, au centre, de toutes confessions religieuses, […] confirment que ces personnes ne supportent plus le massacre permanent des innocents et des populations civiles. […] La voix de la France est importante. […] Nous attendons une réponse et des actes. »
Lire aussi : Guerre Israël-Hamas. Progrès vers une trêve, Tsahal frappe en Syrie… les dernières infos
Après la lecture d’un article du journal Le Monde sur les travaux menés par l’UNRWA (le programme des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens), le cortège a rejoint, comme à son habitude, la place du Général-Leclerc. Là-bas, La présidente de l’AFPS Trégor, Claire Théret, a lu une tribune de l’Union juive française pour la paix (UJFP), rappelant l’importance de lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme.
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Les palourdes sont comptées pour la 10e et dernière année à Plérin (Côtes-d’Armor), comme dans huit autres départementaux du littoral français. Les premiers résultats de suivi lancé à la demande des pêcheurs plaisanciers sont attendus pour 2025.
Deux scientifiques de l’université de Nantes, Jade Mogeon et Priscilla Decottignies, viennent de prélever des palourdes à Martin-plage et aux Bleuets, à Plérin. | OUEST-FRANCE
Comment se porte la population de palourdes ? C’est l’objet d’une étude européenne lancée en 2015 à la demande de la Fédération nationale de la pêche et des plaisanciers (FNPP). Une étude participative, à laquelle collaborent les associations locales de pêcheurs plaisanciers et qui s’achève cette année.
L’opération de comptage et de mesure se déroule dans huit départements du littoral, de la Manche et de l’Atlantique. Dans les Côtes-d’Armor, deux sites de Plérin ont été retenus : Martin-plage et plage des Bleuets.
Lire aussi : Le comptage des palourdes a repris sur les plages de Plérin
Depuis 2023, des scientifiques de l’Université de Nantes ont pris le relais, les bénévoles locaux sont toujours associés. « Depuis que nous avons repris le flambeau, les palourdes ne sont plus laissées sur place lors de l’opération de comptage. Nous les prélevons afin de mesurer et analyser les polluants dans leur chair et étudier leur alimentation », explique Priscilla Decottignies, maître de conférences au laboratoire Isomer de l’Université de Nantes.
Lire aussi : Une étude participative pour mesurer la pollution aux microplastiques sur une plage de Binic-Étables
À départ, il s’agissait d’évaluer l’impact de la pêche à pied sur le stock. La question est désormais élargie à l’ensemble du milieu. « Nous avons ciblé différents éléments : hydrocarbures, métaux et microplastiques », précise Jade Mogeon, qui prépare sur trois ans une thèse consacrée l’« impact des conditions socio-écosystémiques sur la dynamique des populations de palourdes (R. philippinarum et R. decussatus) et conséquences pour leur gestion ».
Il faut attendre courant 2025 et les premières publications de la doctorante pour connaître les résultats de cette étude.
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Depuis ce matin du vendredi 23 août 2024, des centaines de congres se sont échouées sur le littoral du Finistère sud, entre Concarneau et Loctudy. Un phénomène inhabituel qui pourrait être lié à une algue toxique.
Un des congres morts près de la place Duquesne, face à la ville close et l’entrée du port de Concarneau. | OUEST FRANCE
Depuis vendredi 23 août 2024 au matin, les observations se multiplient. Des centaines de congres, gros poissons de fond de la forme d’une anguille, se sont échouées sur le littoral entre Concarneau et Loctudy (Finistère).
Un phénomène inhabituel selon
Samuel Iglesias, maître de conférences à la station marine de Concarneau.
Au début on pensait peut-être que des pêcheurs les avaient rejetés, mais
des collègues de l’Ifremer sont allés voir sur place, il n’y a pas de trace
d’hameçon et le phénomène est beaucoup trop massif pour que ce soit la bonne
explication.
Dans la baie de la Forêt, les observations très
nombreuses des promeneurs et plaisanciers sont même remontées jusqu’à
Océanopolis, centre de culture scientifique et aquarium de renom situé à Brest
et qui a tiré la sonnette d’alarme. Plus de 200 congres
morts ont été observés et pour les scientifiques, le mystère reste entier même
si plusieurs hypothèses sont à l’étude. Maintenant que nous excluons la
pêche, il faut imaginer que c’est probablement lié à une contamination. En ce
moment, il y a un boom de phytoplancton (microalgues) qui explique les eaux de
couleur brune que l’on observe. Parfois, certaines de ces espèces d’algues
contiennent des toxines mortelles pour les poissons, mais ce ne sont que des
pistes.
À lire aussi : Maritime. Des solutions existent pour exploiter durablement les océans
Pour l’enseignant-chercheur, les grandes marées
pourraient également être en partie à l’origine de ce phénomène. S’ils
étaient affaiblis, les congres ont pu rester sur l’estran et ainsi mourir
d’asphyxie et provoquer cet échouage massif. Mais pour l’instant on ne sait
pas ce qui a causé leur mort.
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Le météorologue Stéven Tual et d’autres passionnés souhaitaient installer une station météo au Roc’h Trédudon, l’un des sommets des monts d’Arrée, dans le Finistère. Le 9 août 2024, le préfet a rendu un avis défavorable.
Le projet de station météo sur le sommet de la Bretagne, envisagé au Roc’h Trédudon, à Plounéour-Ménez (Finistère), a reçu un avis défavorable du préfet du Finistère. Ici l’émetteur TDF. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La station météo sur la crête du Roc’h Trédudon, à Plounéour-Ménez (Finistère), ne verra pas le jour. Ce projet, envisagé en dehors de la zone TDF, était porté par Stéven Tual, météorologue, et d’autres passionnés. Vendredi 23 août 2024, Stéven Tual a découvert le courrier, envoyé le 9 août, de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), signé du préfet, lui indiquant qu’il rendait un « avis défavorable, au titre du site inscrit, à la réalisation de ces travaux ».
Stéven Tual avait présenté ses arguments à la DDTM et au Parc naturel régional d’Armorique (PNRA) en avril. Ce qui n’était qu’une idée en 2015, dans la tête de plusieurs bénévoles, était devenu plus concret au fil du temps. Les associations Météo Bretagne et Info Climat s’y étaient associées. Il était aussi prévu de prendre en charge financièrement tout le matériel et connexion internet spécifique.
Cette station aurait pu permettre « de comprendre comment la faune et la flore évoluent » dans les monts d’Arrée, en s’appuyant sur des données météorologiques, et pas seulement géologiques. L’idée était de « suivre en temps réel tout ce qui s’y passe : la pluviométrie, l’humidité relative, la température, l’ensoleillement, le vent, etc. », explique Stéven Tual.
Après les incendies ravageurs de 2022, le météorologue avait redonné un coup d’accélérateur à ce projet. La station aurait permis aussi de « comprendre comment le vent se déplace, à quelle vitesse, et ainsi, à aider les pompiers à limiter la propagation d’un feu, s’il venait à se déclencher ».
Pour cela, un mât de dix mètres et de cinq centimètres de diamètre aurait été nécessaire, selon « les règles fixées par l’Organisation mondiale de la météo pour mesurer des données de vent pertinentes ». La mesure de l’humidité, des précipitations et de l’humidité se fait à deux mètres de hauteur.
Pour consolider le tout, du béton aurait dû être utilisé « sur une toute petite surface ». L’impact sur le territoire aurait été « négligeable, par rapport à la route, les panneaux ou même les conséquences des incendies qu’on a connus », soutient Stéven Tual.
Mais le préfet a estimé que cela contrevenait aux règles de l’arrêté préfectoral du 24 mars 2010, de protection de biotope, « Landes et tourbières de Plounéour-Ménez », qui interdit « tout défrichement de landes et tout affouillement ».
Il estime aussi que le mât « serait préjudiciable » dans le paysage. En guise de solution, il propose « d’envisager une autre implantation commune avec les équipements existants de TDF au Roc’h Trédudon ou à Roquinarc’h, dans la commune de Saint-Rivoal ».
Une alternative qui ne convainc pas Stéven Tual, dont l’objectif était de pouvoir comparer des données issues des vallées à celles mesurées depuis l’un des sommets de la Bretagne. « C’est une grosse déception car beaucoup d’énergie a été déployée. La loi protège l’environnement, mais notre projet n’était pas de créer un puits de pétrole, mais de soutenir la préservation du site », regrette-t-il.
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VivArmor Nature, cogestionnaire de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), s’insurge de récents propos attribués aux autorités locales sur le sujet des algues vertes. Le conseil d’administration a signé une lettre ouverte, mercredi 14 août 2024.
La barge expérimentale pour collecter les algues vertes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le conseil d’administration de l’association VivArmor a publié une lettre ouverte, mercredi 14 août, pour « réagir aux différents propos diffusés ces dernières semaines au sujet des algues vertes dans la baie de Saint-Brieuc ».
L’association est cogestionnaire de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc. Et elle assure avoir lu dans les propos « d’autorités locales », des affirmations « ciblant la réserve naturelle comme étant à l’origine du problème » des marées vertes.
« Contrairement à ce qui est véhiculé par certains discours, la réserve ne s’est jamais opposée à la collecte des algues vertes comme solution curative. Ceci à la condition que soient respectées les mesures de protection de cet espace à préserver, écrit le conseil d’administration. Le personnel de VivArmor Nature est associé aux tests en cours pour la collecte des algues en mer, et reste dans l’attente des résultats de cette expérimentation lancée fin 2021. D’autres solutions de collecte des algues par pompage sont actuellement à l’étude en collaboration avec le Cedre à Brest (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux), ainsi que l’expérimentation de nouvelles machines avec l’agglomération de Saint-Brieuc. »
Plus largement, VivArmor milite pour « agir à la source » des marées vertes : « le développement d’un modèle économique et social dominant en Bretagne basé sur la production intensive agricole ». Une croissance qui s’est faite « sans tenir compte des effets sur l’environnement ».
« Les plans de lutte contre la prolifération des ulves en Bretagne, s’ils ont permis quelques avancées, se sont avérés inefficaces au vu des quantités d’algues vertes en échouage, malgré les 243 millions d’euros publics dépensés depuis 2010, peut-on lire dans la lettre ouverte. Nous saluons les 8 % d’agriculteurs installés en baie de Saint-Brieuc qui se sont portés volontaires pour mettre en place des mesures environnementales afin de réduire les flux d’azote sur 15 % de la surface agricole utile. Cependant 100 % des eaux des bassins-versants finissent dans la baie… »
Pour ces raisons, VivArmor Nature souhaite le développement d’un « modèle permettant une production agricole suffisante, économiquement viable, respectueuse de l’emploi et de l’environnement ». Et compte, pour cela, sur « une mobilisation la plus large possible ».
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Vieux de 134 ans, le Black joke mouille au port de Pornichet mais plus pour longtemps. Après avoir posté une annonce sur Leboncoin, Jean-François Coudreau, propriétaire du plus vieux voilier de France, a trouvé quelqu’un de confiance.
Jean-François Coudreau a pu profiter du « Black joke » pendant quatre ans avant de décider de le vendre. | JEAN-FRANÇOIS COUDREAU
Du haut de ses 80 ans, Jean-François Coudreau se sent « comme un vieux qui fatigue. On se rend compte qu’on vieillit quand on arrête certaines choses, comme le bateau. » Après un dernier été a en profiter, il a donc décidé de vendre son voilier : le Black joke, plus vieux voilier de France.
Construit en 1890 sur la Tamise, dans le chantier Wilkinson de Charlton, à l’est de Londres, il a d’abord navigué pendant trente ans dans les eaux anglaises. En 1949, un Français en devient propriétaire. Seulement, vingt-cinq ans plus tard, à la suite du décès de ce dernier, le Black joke finira par couler dans le port de Granville.
« Je suis tombé par hasard sur un article de La Manche Libre qui expliquait qu’il était en train de couler. J’ai décidé de le racheter pour le retaper », se souvient Jean-François. Il l’acquiert en 2020, mais pour cet habitué des croisières, le Black joke « n’est pas vraiment un bateau, c’est plutôt un joli objet qui s’apprécie ». Une beauté de 134 ans, faite de pin, de chêne et d’acacia, qui lui vaut le label « bateau d’intérêt patrimonial ».
Jean-François Coudreau a toujours été passionné de navigation : « J’ai commencé le bateau à mes 10 ans et j’ai toujours fait de la voile. » Aéronaute de formation, il passe son temps entre le ciel et la mer. « J’ai passé trente ans à conduire des montgolfières, je bossais parfois à la Foire internationale de Nantes. Le reste du temps, je partais en croisière pendant cinq mois avec ma femme. »
Une passion pour le bateau qu’il n’a pas pu transmettre, « ça n’intéresse pas mes filles, mes héritiers sauront mieux se servir de quelques euros que d’un bateau », anticipe le marin en rigolant. Alors il a décidé de poster une annonce sur Leboncoin, pour éviter que l’histoire du voilier ne se répète et trouver un acheteur digne de sa passion. « Je voulais trouver quelqu’un qui aimerait ce bateau autant que moi. »
Son annonce attire plus l’attention médiatique qu’il ne s’y attendait. Une attention qui lui permet de trouver un nouvel acheteur, mais aussi de retrouver un ancien propriétaire : « J’ai reçu un coup de fil un jour, d’un monsieur de 97 ans, qui m’a dit qu’il avait été le propriétaire du Black joke il y a soixante-dix sept ans, et que son fils est né sur le bateau. » L’ancien propriétaire était ravi de savoir que le bateau voguait toujours et s’apprêtait à changer de capitaine.
Un échange qui a beaucoup touché Jean-François et a renforcé son envie de vendre le bateau à quelqu’un qui saurait s’en occuper. Le prix de vente de départ était fixé à 35 000 €, mais le prix final de la transaction n’a pas été dévoilé. « J’ai finalement trouvé quelqu’un, passionné de bateau et qui suit l’histoire du Black Joke depuis longtemps. Je pense pouvoir le lui confier. » Après une longue carrière entre terre et mer, il espère dénicher un bateau à vapeur.
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Ensemble, ils sont plus forts. Une trentaine de victimes des pesticides ont partagé un repas, dimanche 18 août 2024 à Plougourvest (Finistère) pour échanger sur leur quotidien et trouver des réponses sur les démarches de reconnaissance de maladie professionnelle, grâce à un collectif de soutien basé à Betton, en Ille-et-Vilaine.
Ancien agriculteur du Nord-Finistère, François Cazuc a été diagnostiqué de la maladie de Parkinson en 2014. Elle a été reconnue maladie professionnelle en 2021. Au quotidien, son épouse Josiane Cazuc, 77 ans, est aidante. | OUEST-FRANCE
Saucisses, verrines de bavaroise et gâteaux faits maison : ce n’est pas parce qu’ils sont malades qu’ils ont perdu le goût des bonnes choses, ni leur sourire.
Ce dimanche 18 août à Plougourvest (Finistère), Robert Le Borgne a installé une longue tablée au fond de son jardin, pour une trentaine de personnes. Leur point commun : ils et elles ont été victimes des pesticides et en ont payé le prix fort.
Cancer, lymphome, leucémie… Tous sont passés par là. Robert le premier : ancien agriculteur, on lui diagnostique un cancer de la prostate en 2009. « À l’époque, on utilisait ces produits de manière irraisonnée. » Après une ablation, il fait une récidive métastatique et locale dix ans plus tard. Depuis, il doit prendre un traitement à vie. « Malgré les effets secondaires, il faut rester actif dans la mesure du possible », conseille-t-il.
Selon le Collectif de soutien des victimes des pesticides de l’Ouest, à l’initiative de ce repas, plus de 70 % des personnes touchées sont des paysans, et 90 % sont des hommes. Mais le milieu agricole n’est pas le seul touché.
Daniel Bodénès, référent du collectif en Finistère, a développé la maladie de Parkinson après une carrière de paysagiste. Diagnostiqué en 2015 par une neurologue de Brest, il lui raconte alors que son associé en est lui aussi atteint. « Ne cherchez pas, c’est le phyto », lui répond-elle. Désherbants « totaux et sélectifs », fongicides : avant le « zéro phyto », le mantra était plutôt celui du « zéro mauvaise herbe », ajoute Michel, ancien jardinier communal.
Selon le collectif, Parkinson représente 42 % des maladies professionnelles reconnues. « J’ai pris le bon wagon car c’était en 2015, quand la presse en parlait beaucoup. Il y a eu une vague de reconnaissance », se souvient Daniel Bodénès.
Formulaires à remplir, documents à réunir, délais, vocabulaire… Pleine de « chausse-trappes », la procédure peut être décourageante de complexité. Surtout quand on est malade. Depuis 2015, le Collectif de soutien des victimes des pesticides de l’Ouest s’est donc donné pour mission d’épauler pas à pas ces personnes. « Sans eux, on n’aurait rien », commente Robert Le Borgne.
Grâce à cette action, le couple Cazuc, anciens paysans de Plouénan, a pu obtenir une évolution du taux d’Invalidité partielle permanente (IPP) de François de 25 à 77 %, et avec ça, une hausse de la rente.
Mais ce dimanche, Josiane Cazuc a décidé de parler de leur quotidien et de cette pompe apomorphine dont est équipé François depuis peu. « Ça évite de prendre les huit cachets par jour, mais une infirmière vient chaque matin et je m’en occupe chaque soir », raconte-t-elle. Le sujet intéresse : « On m’en a proposé une », lance un convive, avide de retours d’expérience.
C’est justement pour provoquer ces échanges que le collectif organise ces rencontres. « En recevant les gens chez Robert, qui est connu dans le coin, ça peut inciter les gens à venir. Ça aide à libérer la parole et aussi, parfois, à déculpabiliser ceux qui n’osent pas en parler parce qu’ils ont défendu le phytosanitaire quand ils exerçaient », explique Michel Besnard, président du collectif, dont le siège se situe à Betton (Ille-et-Vilaine).
Michel Besnard, président du Collectif de soutien des victimes des pesticides de l’Ouest, Michel Bodénès, référent du Finistère, et Robert Le Borgne, ancien agriculteur et hôte du jour à Plougourvest (Finistère). | OUEST-FRANCE
Dans certains cas, malgré la reconnaissance, un goût amer reste, car les pathologies s’accumulent. Après 20 ans dans l’agriculture, Bernard (1) a d’abord connu un décollement de la rétine, puis un cancer de la prostate en 2011, Parkinson en 2013 et a subi un AVC deux ans plus tard. « Depuis, son état se détériore », glisse son épouse, Colette (1).
Lire aussi : Pesticides. Des tumeurs cérébrales d’agriculteurs reconnues en tant que maladie professionnelle
Après avoir vaincu un cancer de la prostate, Jean, ancien éleveur laitier à Saint-Thégonnec, a été rattrapé par Alzheimer. Ce dimanche, seule son épouse Yvonne est présente : « Il est aujourd’hui en Ehpad. » Mais à table, le temps d’une journée, la solitude s’envole, pour les malades comme pour les aidants.
Collectif de soutien des victimes des pesticides de l’Ouest, La Primelais, 35 830 Betton. Contact : victime.pesticide.ouest@ecosolidaire.fr ; tél. 06 82 58 67 32.
Maladies professionnelles du régime agricole liées à l’utilisation de pesticides : Parkinson, lymphome non hodgkinien, myélome multiple, leucémie lymphoïde chronique, cancer de la prostate, hémopathie provoquée par le benzène.
Reconnaissance au cas par cas : tumeurs cérébrales, tumeurs de la vessie, cancer des tissus mous, du rein ou du poumon, gliobiastome, hypersensibilité aux produits chimiques, syndrome myélodysplasique.
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Cécile Kohler est détenue en otage en Iran depuis le 7 mai 2022, avec son compagnon Jacques Paris. Noémie Kohler, sa sœur, sera présente à la Fête des vieux gréements, à Paimpol (Côtes-d’Armor), du vendredi 23 au dimanche 25 août 2024, pour faire connaître sa situation au grand public. Entretien.
Cécile Kohler est détenue en otage en Iran depuis le 7 mai 2022. Sa sœur Noémie Kohler, sera à la fête des Vieux gréements de Paimpol (Côtes-d’Armor) pour faire connaître cette "situation d’urgence". | FOURNIE PAR NOÉMIE KOHLER
L’Alsacienne Cécile Kohler, 39 ans, professeure de lettres modernes dans un lycée des Yvelines, et son compagnon Jacques Paris, ancien professeur de mathématiques et natif de Nantes (Loire-Atlantique), sont détenus en Iran depuis le 7 mai 2022.
Sa sœur, Noémie Kohler, est à l’origine d’un comité de soutien, Liberté pour Cécile. Épaulée par quatre ex-otages et par l’association SOS Otages, elle sera présente à la Fête des vieux gréements de Paimpol (Côtes-d’Armor), du vendredi 23 au dimanche 25 août 2024. Avec l’objectif de sensibiliser le plus grand nombre à leur situation.
Ils sont partis en voyage en Iran pendant les vacances de printemps 2022, du 28 avril au 8 mai. Ils ont été arrêtés, a priori, à la fin de leur séjour car on recevait des messages et des photos tous les jours sur la conversation WhatsApp familiale. Et au bout d’un moment, on n’en a plus eu. Quelques jours plus tard, on a appris par le Quai d’Orsay qu’ils avaient été arrêtés. On n’a aucune information précise sur les circonstances de l’arrestation, sur le lieu, la date. On est restés sept mois sans aucun signe de vie.
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Puis, le 6 octobre 2022, une vidéo a été diffusée par la télévision d’État iranienne, présentant des faux aveux de ma sœur et de son compagnon, extorqués sous la contrainte. C’est la première image que l’on a eue d’eux depuis leur arrestation. À ce moment-là, on décide de monter un comité de soutien, Liberté pour Cécile, pour faire parler d’eux et essayer de les sortir de là. Le 23 novembre 2022, ils ont eu leur première visite consulaire. C’est là qu’on a eu les premières nouvelles.
On a su que Cécile avait fait plusieurs mois d’isolement cellulaire complet, qu’elle était détenue dans la section 209 de la prison d’Evin. Cette section de haute sécurité est tristement célèbre en Iran car on y enferme les prisonniers politiques dans des conditions absolument abominables. C’est terrible. Ils subissent des interrogatoires fréquents, soutenus, longs et difficiles.
Cécile n’a le droit qu’à trois sorties de 30 minutes par semaine, dans une cour. C’est extrêmement peu. Elle est dans une petite cellule qu’elle partage aléatoirement avec d’autres femmes et où elle dort à même le sol sur une couverture. Ses codétenues changent régulièrement. On pense que c’est une façon de l’isoler pour l’empêcher de créer des liens et donc faire pression sur elle psychologiquement. On n’ose pas imaginer dans quel état on va les récupérer à la sortie.
Le premier appel qu’on a eu d’elle, c’est le 18 décembre 2022. De nombreux mois après son arrestation. C’est très très court en général, des visios WhatsApp de cinq minutes, parfois un petit peu moins, parfois un petit peu plus. Bien souvent la connexion est très mauvaise, il y a des coupures, des décalages. Impossible de discuter correctement. Et là, depuis le 14 juillet 2024, on n’a aucun signe de vie.
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On a rapidement compris que ça ne servait à rien de lui poser des questions sur ses conditions de détention ou sa santé car elle ne pouvait pas répondre. Elle répondait de manière très évasive, on sentait une gêne, que ça n’allait pas.
On comprend qu’elle est soumise à une très forte pression psychologique de ses geôliers. Ça transparaît beaucoup lors des rares appels qu’elle peut nous passer. Elle est sous très haute surveillance, on ne voit que son visage, on comprend la présence d’autres personnes autour d’elle par des regards et car on les entend, parfois, lui dicter des choses. Elle est pâle, elle a les traits tirés. C’est très difficile pour nous de voir, à son aspect, comment elle va, car elle a un voile noir très serré autour de son visage. Mais on sent que c’est extrêmement difficile. Les derniers appels qu’on a eus d’elle, on la sentait vraiment épuisée, désespérée. On est extrêmement inquiets.
C’est compliqué parce que quand on l’a au téléphone, c’est tellement rare et bouleversant de la voir qu’il faut retenir ses larmes. Elle fait ça, elle, et nous, on fait la même chose : être souriant, montrer qu’on est forts, que ça va, qu’elle nous manque mais qu’on se bat. Ça ne marche pas toujours mais on essaye de donner le change.
Ce qu’on a compris, au fur et à mesure des appels, c’est que recevoir des nouvelles très terre à terre de la famille lui faisait du bien. Lui dire, par exemple, que son neveu a appris à faire du vélo sans les petites roulettes arrière ; que sa nièce demande de la musique tous les matins quand elle se lève pour danser parce que ma sœur adore la danse ; où on est allé en vacances… On capitalise là-dessus avec la famille parce qu’on ne sait jamais qui elle va appeler : moi, mes frères ou mes parents. On se fait des listes à l’avance et comme ça, quand elle appelle, on est prêts et on a des nouvelles à lui donner pour lui remonter le moral. On voit son visage qui s’illumine.
En deux ans, on a organisé beaucoup de rassemblements, des grands rassemblements à Paris pour tous les otages en Iran. Fin 2022 ils étaient sept, heureusement qu’ils ne sont plus que trois (1). On a fait pas mal d’actions communes comme ça. Ensuite, des interventions dans des classes, par exemple, des courses, quelques festivals – surtout en Bretagne, comme Art Rock ou les Vieilles Charrues, la Conférence des bâtonniers, qui s’est aussi beaucoup mobilisée pour Cécile et pour les otages. C’est très varié.
Lire aussi : « J’arrêterai quand ils seront libérés » : cette Bretonne se bat pour les otages français en Iran
On a eu le soutien de quelques politiques aussi, de la Ville de Paris, l’adjoint à la maire Jean-Luc Romero-Michel qui est présent à nos rassemblements, qui nous aide et qui relaye l’information, Geneviève Garrigos, le sénateur Rachid Témal qui a diffusé une lettre qu’il a fait signer à ses confrères pour la donner à l’ambassadeur d’Iran en France.
Il y a une grande solidarité et une forte mobilisation, notamment en Alsace d’où on est originaires, mais aussi en Bretagne. Les initiatives locales permettent de créer du lien et de sensibiliser d’une manière très efficace. Et ça nous fait du bien de rencontrer des gens, d’en parler avec eux et que les gens découvrent cette situation, comment ça fonctionne, ce qu’il y a derrière, les enjeux, etc. Je pense que c’est quelque chose qu’il est bon de connaître et de diffuser, au-delà de la détresse, de la situation horrible dans laquelle se trouvent nos proches.
À Paimpol, ce sera la première fois que l’on tiendra un stand sur un festival. On a fait faire des petits bracelets pour distribuer aux gens, il y aura des affiches, des supports visuels. On sera là pour répondre aux questions des gens. C’est une nouvelle façon de se mobiliser et d’en parler.
Pour nous, le nerf de la guerre, c’est qu’on en parle le plus possible, qu’on les connaisse et qu’on connaisse cette situation d’urgence. Que ce soit un sujet national, que l’on sache qu’il y a des otages en Iran depuis plus de deux ans, qui sont détenus complètement illégalement dans des conditions destructrices. Que ce soit dit et répété. Que les autorités soient systématiquement rappelées à leur rôle de protéger leurs ressortissants à l’étranger et faire tout ce qui est possible pour les sortir de là, pour les sauver et pour les ramener. Parce que c’est de ça qu’il s’agit, de les sauver.
(1) En plus de Cécile Kohler et de Jacques Paris, Olivier (sa famille préfère ne pas rendre public son nom) est détenu en otage en Iran depuis octobre 2022. Site internet : libertepourcecile.com.
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Depuis plusieurs années, des ostréiculteurs de Carantec, près de Morlaix (Finistère), constatent une prolifération importante d’algues vertes au sein de leurs élevages. Un problème accentué cette année. Ils tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme face au risque qui pèse, non seulement sur leur production, mais aussi sur la biodiversité du secteur.
Les salariés des deux entreprises d’ostréiculture doivent consacrer une partie de leur temps aux algues vertes. | GIREG BERDER
« Le risque si nous n’agissons pas, c’est de voir l’écosystème mourir. » Ostréiculteurs à Carantec, près de Morlaix (Finistère), Gireg Berder, dirigeant des Établissements Berder, et Marc Le Provost, responsable d’exploitation pour l’entreprise Cadoret, s’inquiètent de la prolifération massive d’algues vertes dans leurs exploitations. « C’est un problème que l’on rencontrait déjà mais cette année les proportions sont bien plus importantes. Nous voyons des algues à des endroits où elles étaient auparavant inexistantes », explique Marc Le Provost.
Gireg Berder (à gauche) et Marc Le Provost, ostréiculteurs à Carantec (Finistère), alertent sur la prolifération d’algues vertes et ses conséquences sur leurs exploitations. | OUEST-FRANCE
Une décomposition mortelle
Si ces deux éleveurs sont aussi inquiets, c’est notamment car leur méthode de travail se retrouve particulièrement impactée par ces algues. « Nos huîtres sont élevées au sol de manière traditionnelle , raconte Gireg Berder.
Une manière de faire qui permet aux mollusques « de mieux se développer » mais qui les exposent davantage « aux prédations, aux tempêtes » et donc aux algues vertes. « Dans l’absolu, elles pourraient ne pas poser problème mais la décomposition de quantités aussi importantes tue tout ce qui se trouve en dessous, dont les huîtres. »
Face à cette problématique, les ostréiculteurs et leurs équipes agissent. « Nous mobilisons du temps, du personnel et du matériel pour remettre les algues en eau libre car les flux d’eau naturels n’arrivent pas à déplacer de telle quantité. Les herses qui nous servent habituellement à remuer les huîtres sont maintenant aussi utilisées pour aérer la couche d’algues qui les recouvre. »
Lire aussi : Algues vertes : ces associations bretonnes s’unissent pour mener une action en justice contre l’État
Face aux quantités d’algues toujours plus importantes, les ostréiculteurs espèrent des actions des pouvoirs publics. | OUEST-FRANCE
Quel avenir pour la profession ?
À cette inquiétude sur l’impact économique pour leurs entreprises s’ajoute une deuxième, encore plus prenante. « Le sujet c’est l’environnement ,pointe Gireg Berder. Sur les algues vertes il faut arrêter de traiter les symptômes et s’attaquer aux causes. » Marc Le Provost le rejoint. « D’un point de vue environnemental, ce n’est pas acceptable de laisser les choses comme ça. »
Les causes de la prolifération excessive des algues
vertes en Bretagne sont connues. Des morphologies particulières de certaines
baies, la météo, et l’apport excédentaire de nutriments (phosphore et azote)
sont les principaux facteurs. Ce dernier, quand il est présent dans les baies
bretonnes, est à plus de 90 % d’origine agricole »,
pointait
un rapport de la Cour des comptes publié en 2021.
Dans ce contexte, les deux hommes se soucient de l’avenir de leur profession et du milieu dans lequel elle évolue. « Nous souhaitons continuer à faire ce métier à notre manière, mais avec ce problème qui impacte tout l’écosystème est-ce que cela sera encore possible dans dix ou quinze ans ? »
Lire aussi : « Collecter les algues vertes avant qu’elles ne s’échouent » : un nouveau test lancé en Bretagne
Face à ce constat, les deux ostréiculteurs assurent avoir alerté les autorités. « Nous constatons une prolifération des algues, mais nos observations s’appuient sur l’expérience, nous ne pouvons pas quantifier. C’est pourquoi nous aimerions que quelqu’un se saisisse de cette question. »
Ils n’ont néanmoins obtenu aucune réponse, selon leurs dires. Contactée ce mercredi 21 août 2024, la Préfecture du Finistère ne nous avait pas encore répondu au moment d’écrire ces lignes.
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En parallèle du festival de cinéma de Douarnenez, plusieurs évènements sont organisés dans les villes voisines. La soirée du lundi 19 août 2024, à Plogoff (Finistère), dédiée aux femmes marins, a conquis le public.
Le 19 août 2024, le Hors les murs du festival du cinéma de Douarnenez a dédié la soirée aux femmes marins. De gauche à droite : Géraldine Baffour, Anne Quéméré, Sarah Sajn, Louise Hémon, Aurélie Brousse, Marie Bottois | OUEST-FRANCE
Lundi 19 août 2024, la directrice du Grand site de la Pointe du Raz, Lénaïc Le Bars, a accueilli les nombreux participants à la soirée du 5e Hors les murs du festival de cinéma de Douarnenez, dédiée aux femmes marins.
Après la lecture théâtralisée de textes par le collectif Les Azimuts, le film de Louise Hémon, Le voyage documentaire de Madame Anita Conti (2024), a été projeté dans une salle plus que comble.
La projection a été suivie d’échanges, animés par Sarah Sajn (La Obra), Géraldine Baffour, capitaine du yacht classique le Skeaf, basé à Douarnenez, la navigatrice Anne Quéméré, et l’équipe du film. Tous ont évoqué leur histoire personnelle.
Monté à partir de documents de la Cinémathèque de Bretagne et des Archives de Lorient, le film documentaire retrace la présence à bord du Bois Rosé, un chalutier de pêche de Fécamp, pendant 6 mois, en 1952, de la première femme océanographe, écrivaine, navigatrice et photographe, que fût Anita Conti (1899- 1997).
Seulement 20 mn d’images ont survécu, mais le
fonds photographique est incroyable, elle avait vraiment un œil
,
explique la monteuse Marie Bottois. Pour rendre l’expérience sensible
pour le spectateur
, Louise Hémon et Aurélie Brousse ont voulu
proposer une bande-son qui fait comprendre ce qui se vit
.
Entre deux ondes de martenot ( instrument de musique
électronique, inventé par Maurice Martenot ), de l’ondiste Julie Normal, on
entend la voix d’Anita Conti, embarquée comme un témoin, vivant parmi
ses frères du grand large
.
Du largage du chalut aux séances de rasage des
marins, les tripes poissonneuses se mêlent aux sourires de l’équipage. Celle
qui a pris la caméra et l’appareil photo parce qu’elle dessinait mal
,
le disait déjà : l’océan est vulnérable,
chaque ponction
l’affaiblit.
Un message avant-gardiste
Le film transmet avec délicatesse son message
et nous fait découvrir cette femme formidable et avant gardiste. Plutôt que
critiquer le pêcheur sans regarder la machine qui génère la surpêche, Anita
Conti avait un véritable respect pour les travailleurs de la mer. À l’époque,
ce n’était pas facile de partir. Quand on ose, on abandonne le regard de
l’autre, et on s’accomplit. C’est peut-être pour ça, que j’ai décidé de
traverser, seule, les océans à la rame
, témoigne Anne Quéméré, dont
la plus longue traversée a duré 87 jours, dont 60 sans communication.
L’envie des navigatrices « de ne plus jamais rentrer
Lors d’une navigation l’amarinage, qui plonge les
navigateurs et navigatrices dans une sorte de temps éternel
.
On finit par arriver à bon port : On se dit alors que le monde a
sûrement changé – et on est très déçu de se rendre compte que non !
.
Quand je partais en mer longtemps, au retour,
plus personne ne me reconnaissait. J’ai donc arrêté »,
raconte Pour Géraldine Baffour.
Elle a néanmoins aussi éprouvé
cette envie de ne plus jamais rentrer
. En naviguant, on enlève le
superflu, on entre en soi, tout en étant à l’extérieur. C’est la plus grande
expérience spirituelle que j’ai vécue.
Compte tenu du succès de l’évènement, les organisateurs demandent aux visiteurs de réserver leur place à l’avance pour les prochaines animations.
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Le Réseau d’échanges et de services aux associations du Pays de Morlaix (Résam) recense les associations. Ces dernières sont invitées à répondre à une quarantaine de questions, en ligne ou sur papier.
Fanny Allais compte sur la participation de toutes les associations. | OUEST-FRANCE
Le Réseau d’échanges et de services aux associations du Pays de Morlaix (Résam) lance une enquête de proximité auprès des associations, avec l’appui du Réseau national des maisons des associations (RNMA). Cette démarche doit permettre de mesurer les spécificités du tissu local, sur un territoire comprenant Haut Léon Communauté, Morlaix communauté, le Pays de Landivisiau et monts d’Arrée Communauté, des territoires au sein desquels on trouve environ 3 500 collectifs.
Jusqu’au 30 septembre, ces associations sont invitées à répondre à une quarantaine de questions, en ligne ou sur papier, sur leur profil, celui de leurs membres, leurs moyens, leurs besoins et leurs perspectives d’évolution.
L’idée est de dresser un portrait de ce tissu local, pour le valoriser, montrer son poids sur le territoire, mais aussi mesurer ses évolutions et cibler ses besoins. « L’idée est aussi que les décideurs politiques s’en emparent », précise Fanny Allais, du Résam. Elle précise que, dans le Finistère, on recense plus de 20 000 associations. Les résultats seront analysés collectivement avec les collectifs et élus locaux, lors d’ateliers animés par le Résam, lesquels déboucheront sur une feuille de route destinée à mettre en place un accompagnement.
Enfin, un temps fort est envisagé en 2025 avec l’organisation d’Assises de la vie associative du Pays de Morlaix.
Contact : tél. 02 98 63 71 91 ; coordination@resam.net
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Habitués à capturer des paysages, immortaliser des scènes de vie ou saisir des gens d’ici, des photographes du Trégor ont changé d’objectif. Pour les besoins de leur expo commune à Lannion, dans les Côtes-d’Armor, ils ont conçu des clichés complètement « surréalistes ». On en a poussé la porte lundi 19 août 2024.
Ces « Démangés de la photo » sont sortis de leur cadre habituel pour s’affranchir du réel dans une exposition commune, qui vient d’ouvrir ses portes. | OUEST-FRANCE
Chasseurs d’images, en particulier de paysages
ou de portraits
, six photographes du Trégor ont décidé de
s’affranchir du cadre habituel de leur pratique en vue d’une expo commune.
Ayant pour thème Surréalisme, fantastique et abstraction, ce 5e
Festival Éclectique vient d’ouvrir à Lannion (Côtes-d’Armor) à l’initiative de
ces professionnels et amateurs avertis
comme ils se
définissent eux-mêmes, qui ont donc changé d’objectif en visant une autre
dimension, plus abstraite qu’à l’accoutumée.
En réalité, on avait tous quelque chose à
montrer dans ce domaine
, relève la photographe Gaete Gegaden. Et Jean
Ducouet d’abonder : À un moment, on avait tous été plus ou moins du
côté de l’abstraction
. Mais pas forcément de façon assumée,
convaincante ou approfondie.
Cette fois, c’est différent : tous ont travaillé en
vue de cette exposition estivale qui révèle sur ses cimaises une mosaïque de
clichés dont les auteurs assument l’éclectisme. Ils sont le reflet de
nos parcours et sensibilités
, introduit
Jean Ducouet, pour qui des clins d’œil à Magritte et
Dali s’imposaient.
Chacun y est allé de son inspiration et de sa méthode
de travail. Elle s’est révélée artisanale
pour Gaete Gegaden,
qui a voulu créer un univers poétique à partir de photos existantes,
que j’ai superposées
, explique la photographe inspirée notamment par
l’abbaye de Beauport à Paimpol. Quand l’approche de Christophe Le Leu, elle,
s’est révélée plus scientifique : J’ai travaillé au microscope avec une
lumière polarisée
, décrypte celui qui s’est aussi laissé séduire par
des superpositions d’images, à base de collages au ruban adhésif
.
La superposition,
Serge Raoul l’a également travaillée mais
directement sur mon appareil selon le procédé de la double exposition
,
pour camper une ambiance particulière…
Jean-François Michelet, lui, s’est laissé porter par
le rêve pour pénétrer d’autres imaginaires
et embarquer son public
dans des univers parfois oniriques, conçus à partir de plusieurs photos en sa
possession. Dans certains cas, j’ai utilisé jusqu’à une vingtaine de
clichés pour n’en constituer qu’un !
À l’opposé, Jean-Jacques Furet assume l’abstraction
la plus débridée de ses clichés : Moi qui verse plutôt dans les
paysages, ça a bien changé mes habitudes !
lance celui qui semble
s’être surpris lui-même !
Lire aussi : Lannion. Un groupe de passionnés expose ses photos
À l’image de ses complices, pas mécontents de
cette autre façon de s’exprimer en photo
, le Trégorrois s’est pris
au jeu de cette expo surréaliste qui, l’an prochain, pourrait encore changer
de dimension. À l’occasion des 10 ans de notre groupe des Démangés de
la photo, on pourrait avoir la tentation de faire les choses en (plus) grand
avec davantage d’exposants !
5e Festival Éclectique, jusqu’au 1er septembre 2024, à l’atelier des Ursulines, place des Patriotes à Lannion. Entrée libre. De 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Avec Jean Ducouet, Jean-François Michelet, Gaete Gegaden, Christophe Le Leu, Jean-Jacques Furet et Océane des Abysses.
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Les plages de Landéda (Finistère), prisées pour leur sable blanc, la transparence de l’eau et la vue sur les îles peuvent passer pour un petit paradis. Cependant, des accidents se sont déjà produits : soucieuse d’offrir le maximum de sécurité à tous, la municipalité a décidé de mettre en place un poste de surveillance sur la plage de Sainte-Marguerite.
De gauche à droite : Laurent Le Goff adjoint au maire, Nicolas Keller et Yvanohé Martinier sauveteurs, Jean-François Caraës, Frédéric Poullain, Patrick Kerleroux sauveteurs SNSM et Alexandre Tréguer Adjoint au maire. | OUEST-FRANCE
Malgré quelques difficultés de recrutement, cette
année, quatre jeunes ont postulé pour surveiller la plage de Sainte-Maguerite,
à Landéda. En juillet, il y avait entre 700 et 800 baigneurs :
il faut au minimum 2 sauveteurs par jour », souligne
Laurent Le Goff, adjoint au maire.
Chaque surveillant possède le PSE2, diplôme de secours aquatique. Yvanohé est chef de poste, Maëlis et Nicolas sont adjoints au chef de poste et Robin Guittière est sauveteur qualifié. Un surveillant est en permanence au bord de l’eau et un autre au poste de surveillance avec ses jumelles. Le matériel de sauvetage comprend un paddle, des bouées et palmes, un brancard, deux fauteuils pour les personnes à mobilité réduite et un sac de secours. Des exercices ont été effectués avec la SNSM : évacuer une personne sur un rocher, exercice d’hélitreuillage avec un hélicoptère de la base de Lanvéoc ainsi que les visites du Cross corsen et du centre de secours des Pompiers.
La municipalité finance les salaires des
surveillants, la location du matériel, du modulaire, l’achat et le
renouvellement du matériel cité plus haut, le traitement des eaux noires ainsi
que caravane et tente pour les sauveteurs. Le tout pour un budget annuel de
25 000 € par an
, détaille Laurent Le Goff. Le camping des Abers
participe en mettant un logement à disposition des sauveteurs et en prenant à
sa charge l’eau et l’électricité.
Sur la plage, il est nécessaire de s’informer
pour pouvoir s’amuser »,
déclare Yvanohé. La signalétique est visible
de loin, drapeau de couleur pour la baignade, drapeau noir et blanc pour la
zone d’activité nautique délimitée par des bouées.
Certains endroits peuvent présenter le danger de s’enfoncer. Le lieu était une vallée avec des marais, il reste de la tourbe et de la vase. Voitures et motos sont interdites car risque d’ensablement. Il y a aussi un danger à aller sur les îles car il y a un risque de noyade, notamment lors des grandes marées. En extérieur du poste, un tableau d’information est mis à jour quotidiennement.
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Le nouveau bâtiment qui a fait si longtemps polémique. | OUEST-FRANCE
Le centre nautique de Roscoff est, depuis plusieurs semaines, dans ses nouveaux murs, sur le terre-plein du quai d’Auxerre. Des murs qui ont eu du mal à sortir de terre mais qui sont aujourd’hui l’objet de visites de clubs extérieurs admiratifs des installations.
La construction d’un bâtiment neuf avait été refusée, en 2016, sous la mandature de Joseph Seité. L’actuelle majorité l’avait inscrite dans sa profession de foi. Le projet a mobilisé des riverains et vécu des épisodes judiciaires. L’opposition municipale continue de s’inquiéter du coût final.
Il est maintenant venu le temps de l’inauguration de ce bâtiment neuf. La date du 21 septembre est inscrite à l’agenda de la maire, Odile Thubert-Montagne, et de ses invités. Une marraine a donné son accord pour couper officiellement le ruban, lors d’une cérémonie dédiée.
La navigatrice Charlotte Yven aura terminé la solitaire Figaro Paprec, entre Rouen et La Turballe, du 25 août au 15 septembre, pour revenir en baie de Morlaix. Celle qui l’a vue naître et grandir comme championne en voile.
L’occasion a été saisie d’une pause dans le calendrier de la championne pour ce moment solennel, en pleines Journées européennes du patrimoine, toujours animées en cite corsaire.
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Régulièrement, certaines zones de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc sont polluées par des algues vertes. Le militant Yves-Marie Le Lay a porté plainte contre les gestionnaires de la réserve, estimant qu’ils n’agissent pas assez et qu’ils passent sous silence le phénomène. La réserve assure, elle, que la biodiversité est toujours présente.
La Grève de Saint-Guimont, à Hillion, se trouve dans le périmètre de la réserve naturelle. | ARCHIVES THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Une association de protection de l’environnement, qui porte plainte contre une autre association de protection de l’environnement. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est la situation qui se dessine dans la baie de Saint-Brieuc, au sujet des algues vertes.
En mars 2024, une plainte a été déposée contre les gestionnaires de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc : VivArmor Nature, et Saint-Brieuc Armor Agglomération. La plainte est signée Yves-Marie Le Lay, en tant que président de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre. Le militant historique sur le sujet des algues vertes reproche aux gestionnaires d’avoir « manifestement failli dans leur mission de préservation de la biodiversité et de ses habitats, comme celle de la protection des espèces protégées ».
Contacté par Ouest-France, le parquet confirme avoir enregistré cette plainte, qui est en train d’être traitée.
Lire aussi : Les algues vertes en baie de Saint-Brieuc : retrouvez tous les articles de notre dossier
Dans la plainte, Yves-Marie Le Lay assure que les « échouages répétés chaque année d’algues vertes » ont entraîné « un effondrement massif des espèces faunistiques et floristiques par le sulfure d’hydrogène produit par leur décomposition ». Pour l’affirmer, il se base notamment sur une étude commandée par son association en 2022.
Or, selon Yves-Marie Le Lay, la communication de la réserve naturelle passerait cet impact sous silence. « Aucune image dérangeante, aucunes références aux échouages réguliers », dénonce l’association.
Une réalité que conteste VivArmor Nature, cogestionnaire de la réserve. « Malgré la récurrence des marées vertes, les études scientifiques montrent que la baie de Saint-Brieuc n’est pas morte, écrit-elle dans une lettre ouverte publiée mercredi 14 août. Elle constitue toujours une zone très favorable à la biodiversité » Et cite, en exemple, les « 35 000 oiseaux hivernants qui s’y reposent et s’y alimentent ».
Lire aussi : Un naturaliste a photographié le plus grand rapace d’Europe dans le ciel des Côtes-d’Armor
Dans le même temps, VivArmor assure être impliquée dans la lutte contre les algues vertes. « [L’association] a toujours milité et reste en attente d’actions préventives et efficientes pour endiguer le phénomène », peut-on lire dans la lettre ouverte. Elle n’hésite pas à citer « la production intensive agricole » comme responsable de la perturbation de l’écosystème, à l’origine des marées vertes.
« Nous saluons les 8 % d’agriculteurs installés en baie de Saint-Brieuc qui se sont portés volontaires pour mettre en place des mesures environnementales afin de réduire les flux d’azote sur 15 % de la surface agricole utile. Cependant 100 % des eaux des bassins-versants finissent dans la baie… », peut-on lire dans la lettre ouverte. L’association appelle à une large mobilisation, pour atteindre des résultats.
Ronan Kerdraon, président de Saint-Brieuc Armor Agglomération, n’a pas souhaité commenter ce dépôt de plainte.
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Après avoir passé sa vie à soigner les gens, il avait dû se faire à sa condition de malade. Atteint de la maladie de Charcot depuis 2019, Philippe Bail, ancien médecin généraliste à Lannion (Côtes-d’Armor) avait retracé son cheminement dans un livre-journal. Il nous en avait parlé à l’automne 2023. La maladie l’a emporté samedi 17 août 2024.
En 2011, nous avions rencontré le Dr Philippe Bail, alors en exercice à Lannion. | ARCHIVES
Le diagnostic qu’il redoutait avait été posé sur ses symptômes : sclérose latérale amyotrophique, plus connue sous le nom de maladie de Charcot. Ancien médecin, Philippe Bail savait qu’il ne réchapperait pas de cette maladie neurodégénérative dont il était atteint depuis 2019. Elle l’a emporté à l’âge de 73 ans, samedi 17 août 2024.
Ainsi, après avoir passé sa vie à panser petits et
gros bobos de ses patients, l’ex-médecin généraliste de Lannion
(Côtes-d’Armor) était devenu patient à son tour… À force de volonté, le
Trégorrois avait mis des mots sur ses maux : dans son Journal d’un médecin
malade (1), Philippe Bail évoquait sans détour les faiblesses de son
corps le lâchant peu à peu, son envie d’en finir avant de ne plus être capable
de rien… Mais aussi les grands moments de joie lors des repas passés avec sa
famille, ses amis. J’ai la chance d’être très entouré, et je pense que
c’est grâce à eux tous que je suis encore là aujourd’hui
, nous
expliquait-il en octobre 2023.
Parmi ses amis de longue date, le poète Yvon Le Men lui rendait visite régulièrement dans sa maison de Ploubezre. Très impliqué auprès des migrants, Philippe Bail manquera également à ses amis du Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor. Ses obsèques seront célébrées jeudi 22 août 2024.
(1) Fidèle comme une ombre, journal d’un médecin malade, aux éditions L’Harmattan. Yvon le Men signe le texte d’ouverture.
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Lundi 19 août 2024, sur une friche située route de Kermarval à Plougasnou (Finistère) un homme a été piqué par des frelons. Il a été pris en charge par les pompiers et le Smur et transportée à l’hôpital de Morlaix.
Malgré un accès difficile, les secours sont rapidement intervenus. | DR
Un ouvrier a été victime de piqûres de frelons, lundi 19 août 2024, alors qu’il travaillait sur une friche située route de Kermarval, à Plougasnou (Finistère). Selon Jean-Claude Breton, un voisin présent sur les lieux, l’incident est survenu aux alentours de 10 h 30. « Je suis fréquemment sur ce site pour des recherches sur d’anciens lavoirs et fontaines. Un chantier s’y est ouvert le 16 août dernier. Hier, alors que les travaux reprenaient, nous nous y sommes rendus avec ma fille et mon gendre et sommes tombés sur un des ouvriers et son collègue à terre ayant été piqué par un essaim de frelons. » L’un des témoins a constaté deux grosses piqûres sur le front de la victime.
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Face à cela, les secours sont prévenus dans la foulée. « Mon gendre, qui est dentiste, a effectué les gestes de premiers secours et dialogué avec les pompiers de Lanmeur puis le Smur de Morlaix. » Selon le témoin, la victime « est consciente mais ne se sent pas bien », se plaignant notamment « de douleurs et de fourmillements ». Pris en charge par les secours, l’ouvrier a été évacué vers le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix (CHPM). Nous ignorons pour le moment quelle espèce de frelon est à l’origine de ces piqûres.
Plougasnou. Place aux mômes Plougasnou "Étranges Étrangers" Cie.Kilombo
Un numéro de haute voltige
Diaporama : Place aux mômes Plougasnou "Étranges Étrangers" Cie.Kilombo
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Les humoristes débarquent dans le Trégor le temps du festival BLIZ stand-up ! du 21 au 24 août 2024. Avant de monter sur scène, Suzy Dupin, nous décrypte les codes du « stand-up ».
Suzy Dupin et ses amies ont grandi à Trébeurden. Ce festival est l’occasion pour la bande de se retrouver et d’encourager les humoristes. | OUEST-FRANCE
Vous ne connaissez pas encore le stand-up ? Suzy Dupin va vous faire adorer. Cette jeune humoriste originaire de Trébeurden (Côtes-d’Armor) est une figure du genre dans le Trégor. Du 21 au 24 août, elle organise avec ses amis d’enfance, la deuxième édition du BLIZ Stand-up ! Un festival d’humour itinérant, où des humoristes se passent le micro. Mais avant le lancement, la maîtresse de cérémonie « MC », nous explique les codes et les expressions du stand-up. Si ce genre cartonne en France, il s’est développé d’abord aux États-Unis, alors attention aux anglicismes, ils sont nombreux…
Suzy Dupin et ses amies d’enfance originaires de Trébeurden n’oublient pas leur ville. La deuxième soirée aura lieu à la Cabane Bambous de Trébeurden. | OUEST-FRANCE
La « chauffe »
« Au début du spectacle, en tant que maîtresse de cérémonie, je prépare le public pour qu’il se lâche. J’explique aussi un peu les codes. Par exemple, au stand-up si quelqu’un applaudit, tout le monde applaudit. J’interagis, je crée du lien, ce sont des appuis après pour les humoristes pour interagir avec le public. Dans le stand-up, on brise vraiment le 4e mur, ce n’est pas comme au théâtre. »
Le « plateau » d’humoristes
« Ce sont les humoristes présents. Chaque soir, il y en aura cinq durant le festival. Ils auront 10-15 minutes pour faire un extrait de leur spectacle ou un sketch. Ça permet de découvrir plusieurs univers, des styles différents, chacun trouve son compte. »
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« Dans le stand-up, on parle de nous en général. Mais parfois on joue un rôle quelques instants. Par exemple, on peut imiter son grand-père, il y a un petit moment joué, c’est ce qu’on appelle l’act out. »
« C’est la blague d’introduction de chaque humoriste. Elle permet de briser la glace et ça donne le ton. Certains humoristes reprennent souvent la même car c’est une valeur sûre. Moi je change régulièrement, ça dépend du moment. »
« Parfois un humoriste peut poser une question au public, si la réponse est oui, les spectateurs applaudissent. Souvent les gens qui découvrent lèvent le doigt, c’est comme ça qu’on repère les nouveaux ! »
« Bider, c’est quand une blague ne marche pas… C’est un nouveau verbe ! À l’inverse, quand on fait un « banger », ça veut dire que ça marche très bien, qu’on a retourné la salle. C’est aussi ça le stand-up, on teste des blagues, parfois ça fait rire, d’autres fois non. Une blague a besoin d’une première scène, si ça ne fait pas rire, ce n’est pas grave. On crée sur le moment avec le public. »
« C’est plus rare dans le stand-up, mais si les gens ont vraiment aimé ça arrive ! À la fin d’un spectacle tous les humoristes reviennent sur scène saluer et parler de leurs projets, un peu comme une troupe. »
« Les spectacles sont à prix libre, il n’y a pas de réservations payantes. D’ailleurs, on recommande de venir en avance, car les places assises sont limitées. »
Les humoristes vont déferler dans le Trégor cette semaine, grâce au festival Bliz Stand-up ! qui se déroulera du mercredi 21 au samedi 24 août 2024, à Lannion, Trébeurden, Trévou-Tréguignec et Plestin-les-Grèves.
Après avoir ambiancé le Trégor tout l’hiver, avec ses soirées stand-up, Suzy Dupin et ses amis d’enfance remettent le couvert cet été. Du 21 au 24 août 2024, ils organisent la deuxième édition de leur festival d’humour : le BLIZ Stand-up ! Chaque soir, cinq humoristes se succéderont sur scène, pour 90 minutes de show, avec un entracte. « Les scènes accueilleront une diversité d’artistes qui sauront surprendre et faire rire », assure l’organisation.
Le lancement aura lieu mercredi 21 août 2024, au Manoir de Trorozec à Lannion, dès 20 h 30, avec une soirée dédiée à l’écologie, en partenariat avec le Greenwashing Comedy club.
Ensuite direction, la Cabane Bambous, jeudi 22 août, à 20 h 30, à Trébeurden, puis vendredi 23 août, à 21 h, au bar Les Filles du bord de mer, à Trévou-Tréguignec et samedi 24 août, à 20 h, à la Grange Vadrouille, à Plestin-les-Grèves. Parmi les humoristes, le public découvrira Suzy Dupin, mais aussi Anne Dupin, Nicolas Benoit, Mamari Munezero et Yoanna Sallese, Ana Godefroy, Pierre Hertout, Eliott Doyle, Emma de Foucaud, Julien Sabas, Flavien Videau.
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Concerts avec des artistes de volée internationale, jams et bœufs magistraux au cœur du village. Saint-Jean-du-Doigt (Finistère) a vibré, du 16 au 18 août 2024, au son du jazz sous toutes ses formes. Les organisateurs annoncent déjà une seconde édition.
Bertrand Seynat à la contrebasse et Stéphane Fernandez à la guitare accompagnent le jeune accordéoniste de Plougasnou, Johannes Kerdoncuff, 15 ans. | OUEST-FRANCE
La première édition du festival international de Jazz à Saint-Jean (Finistère) s’est clôturée dimanche 18 août 2024, après avoir gratifié durant trois jours un public mélomane, par des spectacles musicaux exceptionnels.
Il faut dire que pour cette première édition, le festival a accueilli, dans un bel éclectisme, des artistes de renommée internationale : le trompettiste Alain Brunet, le guitariste Stéphane Fernadez, le pianiste Nico Morelli ou encore le saxophoniste Michel Zenino. Il est difficile de tous les citer, mais tous ont livré des moments vibrants, signature même du jazz, une musique libre et créative, puisant son inspiration à travers le monde.
La formation Anangu Project avec le trompettiste Alain Brunet, le batteur Pascal Bouterin, le guitariste Stéphane Fernandez, le contrebassiste, Bertrand Seynat et le pianiste, Nico Morelli. | OUEST-FRANCE
« Avec, en plus, ses concerts gratuits, ses découvertes, le cadre verdoyant, Jazz à Saint-Jean a tenu ses promesses », souligne Hervé, un spectateur.
Cat’4 Band. | OUEST-FRANCE
Les organisateurs sont aux anges : « Avec un millier de spectateurs et une ambiance comme on était loin de l’imaginer, on est heureux, souligne Anne Perrier, présidente d’Arthus Jazz. C’est fou comme le bouche-à-oreille a fonctionné. C’est certain, il y aura une seconde édition en août 2025. »
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Une pollution aux hydrocarbures a été observée plage du Kelenn, à Carantec, près de Morlaix (Finistère), samedi 17 août 2024. La maire va prendre un arrêté afin d’interdire la baignade jusqu’au dimanche 18 août 2024 à midi, avant d’effectuer de nouvelles observations.
Plage du Kelenn, à Carantec (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Des hydrocarbures ont été observés plage du Kelenn, à Carantec (Finistère), samedi 17 août 2024. « Il y a une mare avec une forte odeur », décrit la maire Nicole Ségalen-Hamon. Alertés par des passants, les sauveteurs du poste de secours ont aussitôt fermé la plage.
Les pompiers de Saint-Pol-de-Léon, prévenus par la préfecture, se sont rendus sur place. À l’aide d’un drone, ils ont identifié une nappe de cinq à six mille mètres carrés, bien qu’elle soit peu visible. En revanche, ils n’ont pas détecté de traces au large.
La maire a demandé à ce que la laisse de mer, qui a pu être touchée par les hydrocarbures, soit enlevée cette nuit par des employés municipaux.
La maire de Carantec a pris un arrêté pour interdire la baignade et la pratique des sports nautiques jusqu’au dimanche 18 août 2024, à midi. « Naturellement, de nouvelles observations seront faites demain », ajoute la maire.
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Croquant ce qui fait la Bretagne depuis cinquante ans, Joël Auvin, alias Nono, expose une partie de son œuvre, jusqu’en octobre, à la maison de la baie d’Audierne. L’occasion de retracer le sillon du plus connu des dessinateurs bretons qui inaugurera dans le numéro de septembre du magazine « Bretons » une nouvelle rubrique mensuelle.
Nono, alias Joël Auvin, croque la Bretagne depuis cinquante ans. | GWÉNAËL SALIOU/BRETONS
La majestueuse lumière de l’aube se durcit. Le chien est attiré par un joggeur à casquette, on le retient, avant de lever la tête et de reconnaître un visage abandonné quelques heures auparavant. La scène se passe à Conleau, presqu’île située à la sortie de Vannes et aux prémices du golfe du Morbihan.
Et le joggeur n’est autre que Nono, qui ne déroge pas à sa routine matinale. Une demi-surprise, le septuagénaire nous avait décrit cet endroit avec des étoiles dans les yeux la veille. On le regarde repartir, longer la presqu’île par le passage empierré. Une foulée après l’autre : ça c’est pour le matin. Un dessin après l’autre : ça c’est pour le soir.
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Jusqu’en 2009 et sa retraite de l’Éducation nationale, c’était une pensée après l’autre le matin, lors des cours de philosophie qu’il dispensait au lycée Charles-de-Gaulle, à Vannes. Prof à mi-temps quasiment toute sa carrière, Nono aimait naviguer entre deux mondes, en lesquels il voyait une similitude : la nécessité de « prendre du recul ».
Avec Bretons, en cette chaude fin d’après-midi, il en a pris beaucoup, de recul, pour revenir sur son parcours atypique et brillant. « Fils d’un diable communiste », comme il le rappelait en souriant à un curé en soutane au dernier salon Livr’à Vannes, le baby-boomer voit littéralement le jour « dans une école laïque républicaine », à Inzinzac-Lochrist, où ses parents « instits » résidaient.
« Chaque mercredi, j’allais chercher mon exemplaire de Vaillant, qui était d’obédience communiste, chez une voisine dépositaire, et je recopiais les dessins de Tonton, Tata, Hercule, Pif le chien… J’avais 7-8 ans, et je prenais du plaisir à faire ça. »
Le dessin, cette habitude enfantine trop souvent délaissée à l’adolescence, ne quittera pas celui qui s’appelle en réalité Joël Auvin. D’abord en pensionnat à Lorient, où il ornemente de ses traits La voix Dupuy, le journal de son établissement, le lycée Dupuy-de-Lôme. Puis à Rennes, où il vit alors « la renaissance de la culture bretonne » : « Je fréquentais la section celtique de la fac. C’était un moment d’intense bouillonnement, notamment en musique, avec Stivell, Servat, Diaouled ar Menez… »
Carnet en poche, le minot a 19 ans en 1968, et enchaîne les allers-retours entre la capitale bretonne et le Centre-Bretagne, croquant à pleines dents ce sursaut d’orgueil. C’est alors qu’un certain Per Denez le remarque et lui propose d’illustrer ses méthodes d’enseignement du breton, pour lycéens comme pour étudiants, « avec une totale liberté, ce qui était vachement important pour moi ».
Nono a pris le crayon par le bon bout. Le Centre-Bretagne l’attire tellement qu’il y commence sa carrière de professeur, à Carhaix, en 1974. Connu d’un journaliste de la rédaction locale d’Ouest-France, le jeune dessinateur, en tant que pigiste, entame une collaboration qui durera jusqu’en 1997.
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C’est alors que les pages du Télégramme s’offrent à lui quotidiennement. « Ce sont deux très bons journaux régionaux, on a de la chance en Bretagne par rapport à ce qui se fait ailleurs en France », juge le lecteur avisé.
Cette collaboration avec la presse aboutit évidemment à des dessins bien différents de ceux qu’il produisait dans les sphères militantes, puis dans l’éphémère hebdo régionaliste Le Canard de Nantes à Brest, de 1978 à 1982. Époque à laquelle il enrichissait également Le Peuple breton , organe de communication de l’Union démocratique bretonne (UDB), ainsi que le mensuel écologiste Oxygène, « en pleine période de Plogoff » .
Un peu moins de liberté, certes, mais une pratique quotidienne dont il a besoin pour se nourrir, intellectuellement et socialement. « Une relation s’est créée avec mes lecteurs, je pense à ce rendez-vous avec eux le lendemain matin. J’essaie de les faire rire, réfléchir… Mais je n’ai pas la prétention de chercher à les convaincre. »
Il en croise certains dans les ruelles du vieux Vannes, où il a installé son nid à la fin des années 1980. Complices, lui et Nadine, sa femme, se sont rencontrés dans un fest-noz. Aux petits soins du magnifique jardin lors de notre venue, Nadine se souvient auprès de nous de cette rencontre. Elle était professeure aussi, de français. D’autres confrères ont joué les entremetteurs.
Thème : Bretons personnalités
Plus professeur depuis 2009, et dessinateur « en préretraite » – « je bosse quatre jours par semaine, Deligne dessine pour Le Télégramme les deux jours restants » –, l’homme de 75 ans ne passe pas une année sans voyager. Qui en Inde, sur les plateaux tibétains, qui au Maroc, qui en Polynésie française. Chaque fois, il trimballe un carnet de voyage, qu’il égaie de ses croquis colorés et légendés.
Ces véritables bijoux trônent dans un meuble entourant son bureau, parmi des centaines d’ouvrages. Quand certains prennent l’appareil photo ou la plume, lui offre l’élégance du dessin en souvenir de voyage.
Amoureux « des peuples minoritaires qui, comme en Bretagne, sont toujours en difficulté, opprimés », il a profité de ses séjours au Maroc pour en publier un ouvrage, sorti l’année dernière, aux éditions Skol Vreizh : « J’ai beaucoup d’amis berbères, qui me disent que les Bretons sont les Berbères de la France. »
Présent lors du violent tremblement de terre de 2023, il a créé une cagnotte de soutien, pour aider à la reconstruction d’un village. Également intarissable lorsqu’il évoque les souffrances des Polynésiens, il ne sait voyager sans tenter de comprendre l’autre et laisser déborder son empathie.
Un retour aux Marquises est prévu sur les traces du Breton Hervé-Marie Le Cléac’h, grand-oncle du navigateur, et de Gauguin, « qui ont donné toute leur énergie dans la défense des Maoris et de leur culture ».
Nous expédions les dernières questions, car il est déjà 17 heures et le sujet du jour vient d’être envoyé par la rédaction du Télégramme. C’est alors que le cerveau entre dans une mécanique désormais bien huilée : « Quoi qu’il arrive, on trouve toujours une idée, mais l’angoisse est de trouver une bonne idée », confie-t-il dans une sentence digne de Desproges.
Lors de notre visite de l’exposition qui lui est consacrée à la maison de la baie d’Audierne, le photographe Roland Chatain nous a dit voir en Nono « du génie », ni plus ni moins. « Je suis toujours impressionné par les gens qui arrivent à lier des idées en quelques minutes. » Le président de l’Association des amis de la baie a reçu Bretons en Pays Bigouden quelques jours plus tard, sous une pluie pré-estivale. L’ancienne ferme aux volets bleus a dédié son exposition phare de l’année au dessinateur.
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« Beaucoup de gens ignorent son passé militant », confie celui qui l’a rencontré l’année dernière, lorsque Nono s’était rendu à l’exposition qui était alors consacrée au dessinateur François Bourgeon. En déambulant parmi les dizaines de planches illuminées dans une longère accessible librement de 14 heures à 19 heures, nous croisons quelques groupes qui s’esclaffent régulièrement.
Ainsi de Sylvie, venue avec des amis : « Le dessin de Nono dans le journal, c’est le premier réflexe avec le café ! » Les sujets sont pourtant souvent graves, des affaires politiques aux marées noires en passant par les conflits sociaux. Promener ses yeux sur ces planches, c’est s’offrir un voyage dans l’histoire contemporaine, en riant (parfois jaune) de la capacité qu’ont les hommes à la répéter.
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Le choix n’a pas été simple, parmi les quelque 10 000 dessins de Nono. Mais l’angle militant de l’exposition, ici à proximité du célèbre combat contre la centrale nucléaire de Plogoff, est assumé. Il faut dire que parmi les dizaines de livres illustrés par l’artiste, certains étaient particulièrement critiques.
C’est le cas de Dégage !… On aménage (1976), sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ou de La Bretagne est-elle une porcherie ?, fustigeant la prolifération des algues vertes et l’inaction politique. Un livre publié en 2006, par l’infatigable André Ollivro : « C’était un lanceur d’alerte à l’époque ! »
Un sujet qui fâche dans la péninsule, mais qui n’a pas valu de pressions ou d’intimidations pour Nono : « Mon copain Goutal (Alain, ndlr), qui vit dans les Côtes-d’Armor, a été plus attaqué que moi. » Le directeur de la publication du média Splann ! succèdera au Vannetais, l’année prochaine, à l’exposition de Tréguennec.
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Avant de nous remercier, Roland Chatain nous montre un dessin transmis par Nono à une liste d’amis par e-mail, singeant Marine Le Pen et le Rassemblement national, alors que l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale vient d’être faite. Une bonne manière d’illustrer ce que l’hirsute dessinateur nous confiait quelques jours plus tôt dans la chaleur de son atelier boisé : « Je n’ai pas envie que mes dessins restent dans mes cartons. Je les fais pour qu’ils soient vus. »
Comme une évidence, celui qui ne se prive jamais de croquer les Bigoudènes a illustré le dernier livre de Bernard Berrou, Le Pays Bigouden n’est pas en Bretagne , sorti en juin. Il se dit même qu’il ouvrira sa trousse aux pages du plus connu des magazines bretons… Ça promet !
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Mercredi 14 août 2024, dans le pays de Morlaix (Finistère), le Syndicat mixte de l’Horn a demandé à ses 19 communes adhérentes de prendre un arrêté de restrictions d’usage de l’eau. On vous explique les raisons de cette mesure.
Dix-neuf communes du pays de Morlaix (Finistère) vont prendre des arrêtés de restrictions d’usage de l’eau, à la demande du Syndicat mixte de l’Horn qui arrive à Coatoulzac’h, affluent de la Penzé. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Mercredi 14 août 2024, le Syndicat mixte de l’Horn, qui assure la distribution d’eau potable à ses 19 communes adhérentes, pompe l’eau dans la rivière Coatoulzac’h, affluent de la Penzé. Ces derniers jours, le syndicat s’approche de la limite autorisée de pompage. « Le débit de la rivière n’est pas suffisant », explique Angélique Jérôme, gestionnaire ressources humaines et finances du Syndicat.
Pourquoi demande-t-il des arrêtés aux communes ?
Le Syndicat mixte de l’Horn bénéficie de l’aide d’An Dour, régie de Morlaix communauté, de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau. « Les capacités de secours des partenaires interconnectés » atteignant aussi leur limite, le syndicat demande aux élus de prendre des arrêtés pour restreindre l’usage de l’eau.
Les dix-neuf communes concernées sont, par ordre alphabétique : Carantec, Cléder, Henvic, Île-de-Batz, Locquénolé, Mespaul, Plouénan, Plouescat, Plougoulm, Plouvorn, Plouzévédé, Roscoff, Saint-Pol-de-Léon, Saint-Vougay, Santec, Sibiril, Taulé et Tréflaouénan.
Quelles sont ces restrictions ?
Par exemple, sont interdits à Carantec à partir de ce vendredi 16 août 2024 : le lavage des véhicules et des bateaux de plaisance (sauf si effectués dans des stations professionnelles), des véhicules ayant une obligation réglementaire de lavage, une obligation technique, ou les véhicules liés à la sécurité publique ; l’arrosage (le jour entre 8 h et 20 h) des pelouses, espaces verts, jardins et terrains de loisirs, des potagers, terrains de sport, de golf ; le remplissage des plans d’eau privés à usage personnel, des piscines privées ; le lavage des habitations, à l’exception de ceux effectués par des professionnels, le lavage des voiries à l’exception des nécessités sanitaires.
L’arrêté pris par la mairie de Carantec est applicable jusqu’au 31 octobre.
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Que vont permettre ces arrêtés ?
Après avoir reçu tous les arrêtés, le syndicat mixte de l’Horn les transmettra à la préfecture, afin de « demander une dérogation pour prélever au-delà du débit réservé », dans la Coatoulzac’h. Ce sont des étapes essentielles pour que le syndicat soit dans la légalité. « On demande aussi à la préfecture une autorisation d’utiliser le forage », présent sur le site de l’usine, à Plouénan, indique Angélique Jérôme.
Vendredi, à midi, le syndicat avait reçu quatorze arrêtés sur dix-neuf.
Comment expliquer cette situation ?
La saison, tout simplement. « En hiver, les débits de rivière sont plus élevés, mais pas les besoins, tandis qu’en été, il y a l’arrivée des touristes, les jardins à arroser », poursuit Angélique Jérôme. Pour illustrer : en été, la consommation d’eau potable est de 9 800 m3 par jour, tandis qu’en hiver, la consommation se situe entre 6 500 et 7 500 m³ par jour.
Cette situation s’est-elle déjà produite ?
Non. Le syndicat avait déjà demandé une mesure similaire en septembre et octobre 2023. En 2022, cette mesure avait été prise au mois de juillet.
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Pendant quatre jours, ils donnent de leur temps pour informer sur les violences sexistes et sexuelles et soutenir toutes les personnes qui auraient besoin d’un accompagnement. Lire aussi page 8.
Avant le début de la maraude au Motocultor, le groupe de bénévoles du pôle prévention discute du circuit qu’ils vont emprunter. | OUEST-FRANCE
Reportage
La nuit a envahi le festival Motocultor. Cette obscurité rajoute une ambiance particulière. Plus les heures avancent, plus l’équipe du pôle prévention se montre vigilante aux comportements problématiques liés aux violences sexistes et sexuelles. Pour être au plus proche des festivaliers, de toute personne en besoin, des maraudes sont organisées, de 10 h à 4 h (le lendemain matin, donc), encadrées par le collectif Nous Toutes de Quimper.
Justement, il est tout juste 22 h. Un groupe de six bénévoles formés s’apprêtent à partir. Ils sont équipés de leur chasuble violet, où l’on peut lire : « Céder n’est pas consentir. »
Parmi eux, Nolwenn, 18 ans, qui vient de Maël-Carhaix (Côtes-d’Armor), à quelques kilomètres du site. « Des événements personnels m’ont convaincue de venir comme bénévole dans le pôle prévention. J’aime informer et aider les gens. Être dans l’échange. Beaucoup de festivaliers s’arrêtent à notre tente et s’ouvrent à nous spontanément. On est là pour les écouter. »
Elle rejoint le groupe prêt à déambuler sur le site. Axel, l’un des bénévoles, braque une lampe torche sur le sol pour mieux observer autour de leur passage. Premier détour par l’espace restauration et le bar 3, tout nouveau. Le circuit est conçu pour passer partout sur le site.
« On n’hésite pas à aller dans les endroits moins éclairés, où des personnes vulnérables pourraient se trouver, souligne Valérie, tout en marchant. On va aussi aux abords des scènes et des bars comme ici, où l’on consomme de l’alcool. »
Ils circulent sans bruit, les festivaliers les
remarquent à peine. Comme des anges gardiens, qui protègent dans l’ombre. Pour
elle, la qualité principale est le sang-froid. « Il faut réussir à
garder le contrôle de soi, dans les cas où on fait face à des personnes
agressives. On prévient alors la sécurité via les talkies. Notre but, avant
qu’ils arrivent, c’est de distraire les personnes qui agressent, sans aller à
la confrontation.
Pour le moment, rien de particulier à signaler pendant la maraude. Entrée sur le camping des festivaliers. Émilie, responsable de la nuit, salue chaleureusement l’équipe.
Valérie, Mathilde et Dylane s’engouffrent entre les tentes, « pour vérifier que tout va bien ». Elles observent en quasi-silence, et prêtent particulièrement attention « aux tentes ouvertes ». À la fin du tour, qui dure plus d’une heure et demie, elles tombent sur Gunter, un festivalier qui salue leur travail. « On est tous ensemble, vous pouvez nous aider aussi à signaler des comportements », souligne Mathilde avec le sourire. Chacun apporte sa pierre à l’édifice, festivaliers témoins et bénévoles sur le terrain.
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Pendant l’édition 2024 des Jeudis du Port, c’est 72 000 personnes qui ont déambulé en tout sur les quais de la ville de Brest (Finistère). Une augmentation en hausse par rapport à l’année 2023, qui avait accueilli 65 000 festivaliers.
Le groupe Nana Benz du Togo a chauffé le public, pour cette première soirée des Jeudis du port de Brest. | OUEST-FRANCE
C’est une année marquée par le retour de la fête à Brest (Finistère) ! Après les Fêtes Maritimes en juillet, les Brestois et Brestoises ont été à nouveau au rendez-vous lors de la 34e édition des Jeudis du Port. « Nous avons accueilli 72 000 personnes », annonce Fortuné Pellicano, adjoint au maire de Brest en charge de l’animation et des grands évènements. C’est plus que lors de l’édition 2023, qui avait réuni 65 000 spectateurs.
Dans le détail, l’évènement aura amassé 25 000 personnes le 1er août, 29 000 le 8 août 2024 et enfin 18 000, le 15 août. Une baisse de fréquentation le dernier soir qui peut s’expliquer par la pluie qui a joué les troubles fêtes.
« Je suis très satisfait par ces chiffres, commente Fortuné Pellicano. L a satisfaction est d’autant plus grande quand on voit qu’on arrive à proposer des spectacles et des concerts de qualité tout en conservant la gratuité. »
Autre point positif de l’événement : le dispositif contre les violences et harcèlement sexistes et sexuels (VHSS) a porté ses fruits. « Nous n’avons aucun signalement à déclarer. » L’affichage public en ville mais aussi les maraudes de l’association étudiante la Fédé B sont les raisons de ce constat selon l’adjoint à la mairie.
« Nous nous sommes également engagés sur le tri sélectif, mais aussi la sensibilisation de la gestion de l’eau. Nous sommes fiers de proposer ce type d’évènement et de promouvoir la culture à portée de tous. »
Il ne reste maintenant plus qu’à patienter une petite année avant de retrouver la 35e édition !
Plougasnou. "Port en fête"
Diaporama : Le "Port en Fête" Port de Primel Diben Jeudi 15 août 2024
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| OUEST-FRANCE.
La palette des créations de l’exposition du collectif
Elles, présente de la céramique et de l’aquarelle. Inspirée par la région,
Christiane Le Gléau peint le paysage, les bateaux et la mer, mais aussi le
monde de la musique, étant elle-même musicienne. Auparavant peintre
décoratrice en Normandie, Cathy Botte peint à l’aquarelle, des personnages en
costume traditionnel de Bretagne. Ce qui m’intéresse, c’est le
mouvement.
Josy Morvan, Claudie Raimbaud et Jane Élise Baron font partie du même club de sculptures à Carantec. Les trois céramistes travaillent l’argile, la sculpture et l’émaillage. Une alchimie qu’elles maîtrisent toutes trois à travers des personnages et animaux.
Pratique : exposition « Elles », à Ar Presbital, ouverte du lundi 12 au vendredi 16 et du lundi 19 au vendredi 23 août, de 10 h à 18 h 30. Entrée libre.
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Dans la petite commune de Lopérec, située au cœur des monts d’Arrée (Finistère), un projet d’antenne de téléphonie mobile suscite le mécontentement de riverains. L’un d’entre eux a mené une grève de la faim de trois semaines. Plusieurs ont saisi la justice pour contester les travaux.
L’antenne de téléphonie mobile installée au hameau du Breuil, à Lopérec, a été montée le 8 août 2024, soit la veille de l’audience au Tribunal administratif de Rennes. | OUEST-FRANCE
« Les travaux ont débuté sans crier gare début juillet. L’implantation d’un pylône dénature notre hameau paisible, surtout si près des premières maisons. » Après trois semaines de grève de la faim, Patrick Launay se réalimente mais ne lâche rien.
Cet artiste sexagénaire, installé depuis quelques années dans la petite commune de Lopérec, au cœur des monts d’Arrée et à proximité immédiate de la forêt du Cranou, fait partie d’un collectif de riverains opposé à l’installation d’une antenne de téléphonie mobile. Avec 19 autres personnes, ils ont saisi le tribunal administratif de Rennes pour faire cesser les travaux. L’audience s’est tenue vendredi 9 août 2024. La décision est attendue dans les jours prochains.
Le pylône incriminé fait 30 m de haut, est autoporté et en cours d’installation dans une parcelle privée. L’équipement vise à accueillir les antennes de plusieurs opérateurs de téléphonie. Il est construit par la société Totem qui se charge ensuite de louer des emplacements. Pour l’heure, seul Orange a fait part de son intérêt mais des échanges avec d’autres opérateurs seraient en cours.
L’antenne, installée en lisière d’une zone boisée, est visible depuis les maisons. « Trop près » selon les riverains pétitionnaires. | OUEST-FRANCE
Le processus, national et lancé avec le Covid, répond aux obligations du New Deal Mobile. Dans les grandes lignes, les opérateurs de téléphonie sont tenus d’équiper les campagnes de France (presque) aussi bien que les villes, faute de quoi ils sont mis à l’amende par l’État. C’est la chasse aux fameuses « zones blanches ».
Le projet de Lopérec a fait l’objet de plusieurs études et demandes. L’antenne est référencée sur le site internet officiel des installations et des fréquences françaises, Cartoradio. Mais plus que les ondes, les riverains mécontents craignent la dénaturation de leur cadre de vie. Ils regrettent également la démarche de la commune, qui ne les aurait pas « concertés ». Et s’interrogent sur le choix du lieu et du respect de la « mutualisation recommandée ».
Des besoins qui remontent du terrain
Chez Orange et Totem, on explique. « On installe des pylônes parce qu’on a des remontées du terrain, des communes et des préfectures, qui nous signalent des besoins. C’est le cas à Lopérec où Totem a travaillé en coordination avec les autorités locales pour trouver l’emplacement le plus adapté. »
Trois sites possibles ont été étudiés. Le Breuil bas a été retenu pour des contraintes topographiques et d’accès et une efficacité de couverture. « On est dans un secteur vallonné, mettre une antenne dans un fond de vallée n’a pas de sens, explique-t-on chez Totem. Il nous a aussi fallu tenir compte de la composition du sol tout comme de l’accès au site. Un pylône a une durée de vie de plusieurs décennies, il faut qu’il soit facile d’accès à nos équipes de maintenance. Surtout en cas de problème. » Il a aussi fallu présenter le dossier à l’Architecte des Bâtiments de France en raison du classement de ce hameau et de ses maisons à pans de bois.
Patrick Launay, membre du collectif du Breuil, à Lopérec, a mené une grève de la faim entre le 17 juillet et le 9 août 2024. Il a perdu 12 kg. | OUEST-FRANCE
« Le réseau filaire de nos campagnes est fragile »
Du côté de la commune, le maire Jean-Yves Crenn invoque la sécurité de ses administrés. « Il y avait une demande, j’ai fait remonter. Et que ce soit du fait d’une tempête comme Ciaran ou du passage d’engins agricoles, le réseau filaire (*) de nos campagnes est fragile. On met des mois à récupérer les lignes. Dans tout progrès, il y a un des inconvénients mais une antenne, c’est la sécurité. Pour joindre les secours notamment. »
Comment vivre ensemble à la campagne ?
Pour le maire en fonction depuis 1983, avoir une antenne – et donc du réseau- est aussi un argument « pour attirer des foyers, remplir l’école, faire tourner l’épicerie […] On a besoin de monde. »
Sauf qu’entre les lignes, il y a la question du vivre ensemble à la campagne. Et c’est là que ça coince, puisque les « nés-natifs » ne sauraient pas accueillir les « néo-ruraux », mus par une ruralité plus ou moins fantasmée. « Le maire nous reproche de ne pas être solidaires, d’être de nouveaux arrivants » rapporte le collectif. « Il faut essayer de s’adapter et de comprendre cette vie rurale, construite sur des années de relations de proximité et d’entraide », appelle de ses vœux le maire. Ambiance.
(*) Le réseau de téléphonie fixe de Lopérec est actuellement toujours en cuivre et non enterré. La fibre est en cours d’installation dans ce secteur.
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Les syndicats et la direction de l’hôpital du centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) se sont réunis, mardi 13 août 2024, pour évoquer la situation des urgences. Plusieurs mesures ont été annoncées dont la création d’un service post-urgence et des recrutements supplémentaires.
Une unité post-urgence dotée de neuf lits va être créée au centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM). | OUEST FRANCE
Une réunion s’est tenue, mardi 13 août 2024, entre les syndicats et la direction du centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM), pour aborder la situation des urgences. Lors de celle-ci, plusieurs mesures ont été annoncées dont la création d’un service post-urgence de neuf lits et le recrutement de personnel supplémentaire.
Pour rappel, la semaine dernière, la CFDT notamment, alertait sur une « situation intenable » dans le service, expliquant que les équipes étaient confrontées à un afflux de patients important.
Des « pics » de fréquentation due notamment à la régulation d’autres services d’urgences (Lannion, Carhaix et Landerneau) mais aussi à la période estivale. « En temps normal, nous pouvons accueillir une centaine de patients par jour mais depuis un an nous connaissons des pics. Sur cette période estivale, il faut compter une trentaine de patients en plus par rapport à nos capacités. Dix proviennent de la régulation des autres services d’urgences et vingt sont des estivants », explique le directeur du CHPM, Fabrice Liszack de Maszary, joint ce matin par téléphone.
Face à ce constat partagé, et au risque de voir le problème se poursuivre bien après l’été, la direction de l’hôpital a donc annoncé la création d’une unité post-urgence. « Le problème est que les patients stagnent aux urgences par manque de lits d’aval, c’est-à-dire de lits pour les prendre en charge après leur passage dans le service. »
Doté de neuf lits, dont cinq en médecine interne et quatre en hépato-gastro-entérologie, la nouvelle unité, qui ouvrira en novembre, devrait donc en partie répondre à cette problématique de congestion. « Ce sont des lits en plus pour accueillir les patients présents pour une durée de 72 heures. » De nouvelles places donc, et des recrutements à venir. « Le recrutement des infirmières et aide-soignante débutera en septembre tandis que celui des médecins est déjà en cours. »
Lire aussi : L’accueil sans régulation des patients a repris aux urgences de l’hôpital de Landerneau
Concernant les urgences en elles-mêmes, deux médecins supplémentaires sont également en cours de recrutement. Des renforts « financés par l’établissement », tout comme la nouvelle unité post-urgence, assure le directeur. « C’est un gros effort financier pour le centre hospitalier. »
Enfin, les travaux entamés en mai aux urgences « vont se terminer » permettant la création « d’une dizaine de box supplémentaires dédiés à l’attente des patients. »
Contactés mardi dernier par Ouest-France , les différents syndicats ont réagi à ces différentes annonces. « On ne peut pas dire que nous sommes contents, mais c’est un début de proposition, c’est le début de quelque chose de positif », estimait Pascal Kerboriou, délégué CGT tandis que Francis Landouar, de Sud-Santé restait prudent. « Je ne prends pas pour argent comptant ces annonces. On verra. Si ça se fait, c’est très bien mais pour moi, nous n’avons pas eu de réponse concrète. »
Béatrice Guivarch de la CFDT, soulignait de son côté « un début » tout en se questionnant : « En attendant cette nouvelle unité que fait-on ? » Sollicité à ce sujet, Fabrice Liszack de Maszary annonce la pérennisation « du renfort infirmier et aide-soignant » et la présence, « d’un médecin supplémentaire le lundi, qui est la journée avec des pics d’activités » dans l’attente de l’arrivée des deux médecins urgentistes cités précédemment.
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Après 43 ans de vie municipale dont 25 ans comme maire de Roscoff (Finistère), Joseph Seité est sorti de la vie politique en 2020. Son engagement public lui vaut d’avoir été épinglé de la médaille du Mérite national par le président du Sénat, Gérard Larcher.
Épinglé par Gérard Larcher, Joseph Seité a salué ses hôtes. | OUEST-FRANCE
Devenir Chevalier de l’ordre national du
mérite n’était pas une finalité
pour Joseph Seité, maire honoraire de
Roscoff (Finistère). J’ai toujours agi, comme élu, pour l’intérêt de la
commune, au service des concitoyens
. Après son retrait de la vie
politique en 2020, à 67 ans, il a pu consigner ses années de mandats, dans un
livre,
La passion des défis, sorti à compte
d’auteur, en 2022.
La députée de la circonscription, Sandrine Le Feur, a
œuvré pour que cet engagement de Joseph Seité soit reconnu par la Chancellerie
et le Ministère de l’intérieur. Cela fait parmi de nôtre rôle de député
de recommander, pour la reconnaissance de la Nation, nos administrés qui sorte
du lot.
Mercredi 14 août 2024, le Président du Sénat, Gérard Larcher, a récompensé l’ancien maire, avec la médaille du Mérite national, en présence de la sous-préfète Françoise Plouviez-Diaz, devant un parterre d’élus (sénateurs, élus communautaires, maires, élus locaux), de personnes de la société civile, de la famille et d’amis.
Se sachant promu au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite, Joseph Seité a sollicité le numéro deux de l’État pour l’événement, les deux hommes ayant toujours entretenu de bonnes relations. En mai 2009, Gérard Larcher avait inauguré le guichet de l’office de tourisme de Roscoff, et a préfacé le livre de Joseph Seité, en 2021. Le président du Sénat séjourne régulièrement en famille, en été, à l’île de Batz (Finistère) voisine.
L’ordre national du Mérite est le second ordre
national après la Légion d’honneur
a rappelé le remettant. Sa
création, le 3 décembre 1963, résulte d’une large réforme du système des
décorations engagée en 1958. Le général de Gaule s’est impliqué tout
particulièrement dans la création de ce nouvel ordre. Il a pour
vocation de récompenser les mérites distingués et
d’encourager les forces vives du pays
.
Joseph Seité a été élu d’opposition entre 1977 et 1983. De 1983 à 1989, il était conseiller de la majorité. De 1989 à 1995, il était adjoint au maire aux affaires sociales. De 1995 à 2020, il a porté l’écharpe de maire. En 2020, il a décidé de ne pas solliciter les suffrages des électeurs. Au cours de cette vie publique, il a été vice-président de la Communauté de communes du Pays léonard, de Haut Léon communauté et dirigé maintes associations. Grand chambellan et aujourd’hui grand maître de la confrérie de l’oignon, il entend aujourd’hui être présent auprès des siens.
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Élu de la deuxième circonscription du Finistère, Pierre-Yves Cadalen a souligné que l’action « Mur de la honte » menée mardi 13 août aux urgences de Brest (Finistère) « rappelle le manque de moyens pour notre service public de santé ».
Le député Pierre-Yves Cadalen apporte son soutien aux soignants des urgences de Brest, en grève depuis le début du mois de juillet. | ARCHIVES OUEST FRANCE
« Je tiens à affirmer notre solidarité avec les soignants souffrant de la situation produite par les politiques mises en œuvre ces dernières années ». Alors qu’une partie du personnel des urgences du CHU de Brest-Carhaix (Finistère) est en grève depuis le début du mois de juillet, le député brestois Pierre-Yves Cadalen a tenu a leur apporter son soutien, ce mardi 13 août 2024.
Dans un communiqué, l’élu de la deuxième circonscription du Finistère, qui siège au conseil de surveillance de l’hôpital, est revenu sur l’action menée par la CGT aux urgences de la Cavale Blanche, mardi matin. Un « mur de la honte », recensant les 127 patients de plus de 75 ans qui ont passé plus de 19 heures sur des brancards dans le service entre le 10 juillet et le 7 août (soit 28 jours), avait été érigé sur le parking de l’hôpital.
Lire aussi. Au centre hospitalier de Brest, les heures d’attente aux urgences affichées sur un « mur de la honte »
« L’action menée dans le cadre de la grève en
cours aux urgences du CHU à Brest rappelle le manque de moyens pour notre
service public de santé, entraînant une prise en charge bien souvent très
lente, indique le député. Je tiens à apporter un soutien
plein et entier au personnel hospitalier mobilisé au quotidien pour les
patients et pour la défense de la santé publique. »
Et de poursuivre : « À cette lumière, la formation d’un gouvernement
du Nouveau front populaire est d’autant plus urgente que notre programme
prévoit la mise en place de moyens humains dans l’hôpital public et le secteur
médico-social. Nous y mettons toute notre énergie. »
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150 postes en Côtes-d’Armor, 75 dans le Finistère, 215 en Ille-et-Vilaine et 100 dans le Morbihan. C’est le nombre de postes médicaux à pouvoir dans la région. Cet appel à recrutement de la filiale Appel Médical a été lancé fin juillet 2024 pour répondre aux besoins médicaux.
Les profils médecins et infirmiers sont particulièrement recherchés lors de l’appel à recrutement lancé fin juillet. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lorsqu’il s’agit de recruter des infirmiers, des sages-femmes et des aides soignants en Bretagne, plus de 79 % des projets sont difficiles à mener selon l’enquête Besoin en main-d’œuvre de France Travail. Régis Sebillot, directeur régional Bretagne de l’Appel Médical, filiale spécialisée dans le recrutement des métiers du médical et du paramédical, présente l’appel à recrutement lancé fin juillet 2024 pour répondre aux besoins médicaux bretons.
Quels profils recherchez-vous ?
Nous recrutons 540 professionnels de santé, basée selon le niveau de demande des départements. 150 postes sont à pourvoir en Côtes-d’Armor, 75 dans le Finistère, 215 en Ille-et-Vilaine et 100 dans le Morbihan. Les besoins les plus criants sont ceux des médecins, peu importe la spécificité, et les infirmiers. Nous cherchons en priorité les métiers qui demandent le plus de diplômes et qui sont nécessaires pour faire tourner des établissements de santé. Ensuite, nous cherchons des aides-soignants, des pharmaciens, des kinésithérapeutes… La liste est longue.
Quels sont les différents contrats proposés ?
On compte les envoyer vers des hôpitaux, des cliniques, des Ehpad, des centres de rééducation… Concernant la durée, on peut soit avoir des besoins urgents, qui répondent à des remplacements ponctuels, soit avoir des contrats sur plusieurs mois voire en durée indéterminée. Il existe plusieurs types de formules : CDD, CDI, vacation, ou intérim.
Comment postuler si une offre nous intéresse ?
Nous avons dix agences en Bretagne, dans les plus grandes villes (Rennes, Saint-Brieuc, Lorient, Brest…), ce qui nous permet d’avoir une proximité à moins de 50 km de tous les candidats. Donc soit ils appellent, soit ils se rendent directement en agence. Nous avons 50 salariés pour accompagner chaque profil. Sinon, ils peuvent constituer leur dossier en ligne sur notre site appelmedical.com. Nous recrutons les candidats sur diplôme d’une compétence médicale, mais je souligne que les étudiants en santé peuvent candidater en nous présentant des équivalences de diplôme. Et si des personnes sans formation voient des offres et souhaitent se réorienter vers le secteur de la santé, nous les invitons, elles aussi, à nous contacter, car nous pouvons leur proposer des formations.
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Une dizaine d’ouvriers de la subdivision des Phares et Balises basée au quai du commandant Malbert à Brest (Finistère) était en grève le mercredi 14 août 2024. Leur raison ? Plusieurs contrats à durée déterminés ne seront pas renouvelés, selon les membres du mouvement. Un manque de recrutements qui pèse sur les salariés, dont les effectifs ont diminué de près de moitié entre 2011 et 2024.
Le mercredi 14 août 2024, une dizaine d’ouvriers de la Subdivision des Phares et Balises à Brest (Finistère) étaient en grève devant le bâtiment. | OUEST-FRANCE
Pendant que des riverains profitent des rayons du soleil matinal, les drapeaux de la CGT flottent au-dessus du quai du commandant Malbert à Brest (Finistère). À l’entrée du site, le ton est donné : « Contrats bidons, sécurité en carton », peut-on lire sur une banderole.
Ce mercredi 14 août 2024, une partie de l’équipe des Phares et Balises a installé un piquet de grève en début de matinée. La source de cette colère ? « Nous avons reçu une note de la direction la semaine dernière pour nous annoncer qu’il n’y aura pas de nouveaux postes créés à la rentrée », déplore David Sévère, membre de la CGT.
Installés sur des bancs avec des cafés à la main, plusieurs salariés notent une dégradation des conditions de travail depuis deux ans. « Ils ont commencé à geler les effectifs. À partir de ce moment-là, nos conditions de travail n’ont fait qu’empirer », glisse l’un d’entre eux. Alors qu’ils ont à leur charge de nombreuses missions, comme l’entretien des phares et le balisage des routes maritimes, les bras viennent à manquer. « En 2011, nous étions quarante à temps plein, maintenant nous ne sommes plus que 21 », témoigne David Sévère.
Moins de main-d’œuvre signifie moins de temps consacrées à toutes leurs tâches. La destruction de la balaise La Veille en bai de Morlaix par des coups de vent et la force des vagues serait liée à cette situation, selon les équipes. « On n’a plus de temps de faire les entretiens ! C’est censé être notre patrimoine et permettre la sécurité en mer. On ne peut même plus garantir cela », lâche l’homme.
Les premières victimes de cette baisse de recrutement restent les contrats précaires. À Brest, ils sont quelques-uns dont les promesses de CDI se sont envolées à l’annonce de la direction, comme Théo Desnos. Après un contrat de vacataire et un CDD d’un an, le jeune homme aurait dû être titularisé au sein de l’équipe. « Ça fait mal forcément. Je pensais pouvoir me projeter à Brest mais maintenant mes plans sont chamboulés. »
Lire aussi : Amiante chez Phares et Balises : deux Brestois veulent faire condamner l’État pour faute
Et il n’est pas le seul à être dans cette situation. Un ouvrier, qui souhaite rester anonyme, avait quitté son ancien CDI pour vivre de sa passion au sein de Phares et balises. Si son contrat ne se termine que l’année prochaine, il s’inquiète de ne pas voir son poste pérennisé « J’ai toujours rêvé de faire ce métier, raconte-t-il, mais j’ai encore trois enfants à charge. Cette situation me met dans un état de stress. »
Au sein des titulaires, le constat n’est pas mieux. « La charge de travail pèse sur les épaules de tout le monde. Une grande partie de l’équipe travaille maintenant à 80 % », témoigne David Sévère.
Pourtant, tous affirment être passionnés par leurs métiers. « On se sent utile. Mes enfants sont fiers de moi lorsque je leur raconte mes journées de travail », affirme le mécanicien anonyme.
Les grévistes espèrent que leur direction maintiendra les postes des contrats à durée déterminés et en ouvrira de nouveaux. Pour eux, le combat se poursuivra en septembre avec un mouvement plus général.
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La nomination d’un Premier ministre interviendra-t-elle dès la semaine prochaine ? Pour le politologue Bruno Cautrès rien n’est moins sûr étant donné l’objectif politique poursuivi par Emmanuel Macron.
Qui sera le ou la futur(e) locataire de l’hôtel Matignon ? | AFP
Qui Emmanuel Macron nommera-t-il au poste de Premier ministre ? Parviendra-t-il à constituer un gouvernement rassemblant des élus de différents partis pour travailler sur les quelques priorités qu’il a définis ? Décryptage de la situation actuelle avec Bruno Cautrès, chercheur au CNRS et enseignant à Sciences Po.
Jusqu’à quand la nomination d’un Premier ministre peut-elle être repoussée ?
Cela va sans doute prendre un peu plus de temps que prévu. Notamment depuis qu’Edouard Philippe (groupe Horizons) et Gabriel Attal (Ensemble pour le République) ont chacun écrit une lettre aux autres formations politiques (N.D.L.R. : à l’exception du RN et de LFI). S’ils veulent que leur démarche soit considérée comme sérieuse, il ne peut pas y avoir une nomination d’un Premier ministre lundi 19 août, soit moins d’une semaine après ces courriers. S’ils s’adressent aux autres formations politiques en leur disant : Voyons-nous pour regarder si on peut travailler ensemble sur cinq ou six grands thèmes, cela va demander un peu de temps.
La nomination d’un nouveau Premier ministre, en tout cas d’un nouveau gouvernement, pourrait intervenir fin août, début septembre, voire après les Jeux paralympiques.
Quel pourrait être le profil du futur locataire de l’hôtel Matignon ?
Jusqu’à présent, la démarche générale d’Emmanuel Macron est d’avoir inversé la vapeur. Plutôt que de devoir répondre à une injonction issue des élections législatives ou venant du Nouveau front populaire, il inverse le propos en demandant aux formations politiques de lui prouver qu’elles sont capables de bâtir une majorité stable autour de grands points fédérateurs au service des Français.
Le profil du futur Premier ministre ou de la Première ministre devra donc incarner cet état d’esprit. Il ne peut s’agir que d’une personnalité qui aura pris en compte cette demande du chef de l’État. En cela, Emmanuel Macron reste cohérent avec la ligne politique qu’il avait définie dans sa lettre aux Français le 10 juillet : faire travailler ensemble des formations politiques autour des thèmes que sont l’État de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française.
Il n’imagine donc pas cohabiter avec un gouvernement qui défendrait un autre programme ?
Absolument pas. Il ne se place pas dans la situation d’un président devant cohabiter, par exemple avec un gouvernement appliquant le programme du Nouveau front populaire, mais c’est lui qui, au contraire, demande aux formations politiques de lui démontrer qu’elles sont capables d’appliquer des thématiques qu’il a lui-même fixées.
Faire travailler ensemble des politiques venus d’horizons différents n’était-ce pas déjà son objectif en 2017 ?
Le rêve d’Emmanuel Macron, alors que nous avons tous dit qu’il s’était planté avec cette dissolution de l’Assemblée nationale, est sans doute de faire exister le macronisme à partir de cette dissolution. De se servir des résultats des élections législatives pour pousser les autres formations politiques à le rejoindre sur le diagnostic qu’il faisait de la politique française dès 2016. C’est sans doute son espoir aujourd’hui. Et s’il y parvenait, ce serait un tour de force.
L’ambiance qui a régné durant les Jeux olympiques peut-elle se diffuser, apaiser le débat politique ? Et lui permettre de faire travailler ensemble différents groupes politiques ?
Ce qui est sûr c’est que la réussite incontestable des JO ne fait pas de mal à ceux qui en ont été les grands organisateurs : Emmanuel Macron, ses gouvernements successifs ou encore Anne Hidalgo. Durant ces jeux, le pays a par ailleurs vécu comme dans une parenthèse et beaucoup de personnes ont éprouvé que ces joutes politiques ne leur ont pas manqué. Elles ont très bien vécu sans ces querelles et autres polémiques…
Mais de là à réunir dans un même gouvernement des élus de différents bords…
La grande difficulté est que les autres formations politiques pensent déjà à l’après Emmanuel Macron. LR se dit sans doute qu’il a un électorat de centre droit à reconquérir. Et le Parti socialiste se pose la question d’avoir son propre candidat en 2027, afin de ne pas rester derrière Jean-Luc Mélenchon. Autrement dit, ces partis pourraient être tentés de dire à Emmanuel Macron : c’est toi qui as créé ce désordre, on ne va pas gérer la situation pour toi désormais…
Pour en revenir à la nomination d’un Premier ministre, est-on sûr qu’il ne s’agira pas d’une personnalité issue du camp présidentiel ?
Oui, cela semble admis. Emmanuel Macron ayant admis la défaite de son camp politique, il sait parfaitement que s’il nommait quelqu’un issu de ses rangs, cela ne passerait pas dans l’opinion publique.
Que penser des noms qui circulent actuellement : Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve… ?
Ces personnalités auraient déjà clarifié la situation si elles n’avaient pas eu un contact avec Emmanuel Macron. Elles auraient déjà démenti. Le nom du futur Premier ministre est sans doute à chercher parmi ces noms ou du moins parmi des personnalités ayant des profils similaires.
Donc pas Lucie Castets qui a été désignée par le Nouveau front populaire ?
Il n’y a aucun signe dans le camp présidentiel qui le laisse entendre. Au contraire. Au lendemain de sa désignation, Lucie Castets a annoncé qu’elle allait appliquer le programme du NFP (N.D.L.R. : hausse du Smic, abrogation de la réforme des retraites…) Or, ce n’est pas le périmètre qu’a délimité Emmanuel Macron.
Les électeurs du Rassemblement national, de La France insoumise et plus généralement du NFP, ne risquent-ils pas de se sentir floués ?
On retrouve ce débat sans fin sur l’arc républicain. Evidemment, ce qui vient de se passer devrait conduire à se poser de grosses questions, pour la prochaine élection présidentielle, sur le mode de scrutin et de faire figurer cette question au cœur de la future campagne.
Plougasnou. Place aux mômes Plougasnou "TOUR DE LA PLACE"
Photo pyb29
Un beau spectacle et une belle ambiance sur la la place de l'Église ce lundi soir.
Diaporama : Place aux mômes Plougasnou "TOUR DE LA PLACE" Lundi 12 août 2024
GIRO DELLA PIAZZA : Madame Rebiné
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Une expérimentation liée au projet de réforme de la solidarité à la source va être menée dans cinq départements pour cinq mois à partir du 1er octobre 2024. Dans ces territoires, les allocataires du RSA et de la prime d’activité n’auront plus à remplir leur salaire et leurs revenus de remplacement dans leurs déclarations trimestrielles. Le dispositif pourrait ensuite être généralisé.
À terme, le recours aux aides sociales que sont le RSA et la prime d’activité sera facilité. | AFP/PHILIPPE HUGUEN
Le gouvernement s’apprête à faire un pas supplémentaire dans son projet de réforme de la solidarité à la source visant à automatiser le calcul du revenu de solidarité active (RSA) et de la prime d’activité. Une expérimentation va ainsi être lancée du 1er octobre 2024 au 1er mars 2025 dans cinq départements, a annoncé l’administration le 9 août. Les allocataires n’auront plus à remplir certaines lignes de leur déclaration trimestrielle pour le RSA ou la prime d’activité.
Le test de ce nouveau système de déclaration des ressources va être mené dans les Alpes-Maritimes, l’Aube, l’Hérault, les Pyrénées-Atlantiques et la Vendée. Pour rappel, aujourd’hui, pour percevoir le RSA ou la prime d’activité, il est nécessaire de déclarer chaque trimestre ses ressources à sa Caisse d’Allocations familiales (Caf) ou à la Mutualité sociale agricole (MSA). Cela permet de vérifier que l’on est toujours éligible et d’évaluer le montant auquel on a droit.
À partir du 1er octobre 2024, dans ces cinq départements et pour une durée de cinq mois, les allocataires de ces deux aides n’auront plus à remplir par eux-mêmes la ligne sur laquelle est mentionné leur salaire, et la ligne sur laquelle sont précisés ses revenus de remplacement (allocation chômage, indemnités journalières versées par la Sécurité sociale, pension d’invalidité ou de retraite…). Ces dernières seront préremplies par l’organisme à l’aide du montant net social transmis par l’employeur et par la structure versant les prestations sociales.
Les allocataires devront toutefois vérifier à chaque fois les deux chiffres préremplis à l’aide de leurs documents. S’ils estiment qu’une erreur a été commise, ils pourront les modifier. « Toute modification d’un montant fera ensuite l’objet d’un contrôle », a précisé l’administration. En parallèle, ils auront toujours à remplir certaines ressources par leurs propres moyens, comme les revenus d’indépendant, ceux perçus à l’étranger et les pensions alimentaires.
LIRE AUSSI : Pourquoi la prime d’activité risque de baisser en janvier
À noter que pour éviter les erreurs, ce seront les ressources des mois M-2 à M-4 qui leur seront demandées dans la déclaration dans le cadre de cette expérimentation, et non celles des mois M-1 à M-3, comme c’est le cas actuellement. D’une durée initiale de cinq mois, ce test pourra ensuite être prolongé pendant sept mois. Un rapport sera remis aux ministères compétents deux semaines avant la fin de l’expérimentation, pour décider d’une éventuelle généralisation du dispositif.
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La plaque de rue Jeanne Bohec a été dévoilée, samedi, devant son fils et ses petits et arrière-petits-enfants. | OUEST-FRANCE
Ce sont Madeleine Le Corre, adjointe, et le maire, Christian Jeffroy qui ont, samedi, rendu hommage à Jeanne Bohec, décédée en 2010, en dévoilant une plaque de rue à son nom au cœur de la ville. « Quelle meilleure occasion de le faire lors de la commémoration des 80 ans de la Libération. À travers Jeanne Bohec, c’est rendre hommage à celles et ceux qui nous ont rendu la liberté, et aux femmes dont l’action a été décisive. »
Jeune étudiante, Jeanne Bohec s’engage grâce à ses études de chimie à la poudrerie de Brest, avec la conscience de l’approche de conflits qui ravageront l’Europe. Le 18 juin 1940, jour de l’arrivée des troupes allemandes à Brest, elle part pour la Grande-Bretagne et s’engage dans les Forces françaises libres. Elle met ses compétences de chimiste à disposition pour la fabrication de produits de sabotage.
Revenue en Bretagne, elle sillonne la région pour former des saboteurs dans la perspective de la Libération. Elle participe aussi aux combats du maquis de Saint-Marcel (Morbihan). Après guerre elle reçoit toutes les médailles et décorations militaires pour sa bravoure et son courage. Elle repose selon sa volonté au cimetière de Plestin-les-Grèves.
« La commune lui devait bien cet honneur », conclut Christian Jeffroy.
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| ARCHIVES OUEST-FRANCE
Port en fête, organisé par les sauveteurs en mer de la SNSM, l’amicale nautique La Méloine et le Canot-club de Primel, aura lieu demain, au port du Diben.
La manifestation débutera à 10 h 15 par le dépôt d’une gerbe de fleurs en mer par la maire, Nathalie Bernard. À partir de 12 h, les bénévoles des trois associations assureront le repas (moules-frites, grillades et crêpes).
L’après-midi, place aux danses country, au madison et aux chants de marins du groupe Nordet.
Sur l’eau la SNSM proposera des démonstrations de sauvetage, ainsi que des balades en mer à bord des embarcations des stations de sauvetages de Plougasnou, Locquirec et Roscoff (vente de billets sur le stand SNSM de 14 h à 16 h). Stands de produits dérivés et structure gonflable toute la journée.
Diaporama : Le Port du Diben en Fête ce dimanche 13 août 2023
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Sur la période du 10 juillet au 7 août 2024, 127 patients de plus de 75 ans auraient attendu en moyenne 23 heures sur un brancard aux urgences de Brest (Finistère), selon le syndicat CGT du centre hospitalier. Il a donc décidé de placarder leurs âges pour alerter sur les conditions de travail des soignants et d’accueil des patients.
Stéphane Vielmas, représentant syndical CGT au CHU de Brest-Carhaix, a érigé un « mur de la honte » sur le parking des urgences de la Cavale-Blanche. | OUEST-FRANCE
« M/Mme LG, 92 ans, a passé 31 heures sur un brancard » ; « M/Mme K, 91 ans, a passé 29 heures sur un brancard » ; « M/Mme Q, 75 ans, a passé 30 heures sur un brancard » Les chiffres font froid dans le dos. Entre le 10 juillet et le 7 août 2024, 127 patients de plus de 75 ans ont attendu en moyenne 23 heures aux urgences du centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest (Finistère). Mardi 13 août, ces données ont été affichées devant l’entrée de l’hôpital par le syndicat CGT pour former « un mur de la honte ».
Depuis la fin du mois de juin, les soignants des urgences de Brest sont en grève reconductible. Pourtant, ce mardi, Stéphane Vielmas, représentant syndical est bien seul avec sa blouse d’infirmier floquée CGT. « Malgré le préavis de grève, tout le monde est en poste, affirme-t-il. C’est la preuve de la pression et du manque d’effectif qui pèse sur le service. »
Stéphane Vielmas explique ce qui crée ces attentes : « Cette population plus âgée nécessite bien souvent de rester séjourner à l’hôpital, après leur passage aux urgences. Mais la baisse du nombre de lits dans les autres services nous oblige à les garder aux urgences, où nous n’avons alors plus de place pour de nouveaux patients. »
Face à l’afflux de patients au moment de l’épidémie de Covid, une « Salle d’attente allongée » avait été installée dans un garage couvert destiné à l’origine aux ambulances. Elle est toujours opérationelle. Rebaptisée « le parking de la honte » par le syndicat CGT, elle augmente la capacité d’accueil des urgences de 22 places. Mais le syndicat décrit une absence d’intimité et de confort, pour les patients comme pour le personnel soignant.
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Dans cet « espace de stockage », comme le décrit la CGT, les patients restent parfois plus de trente heures, dans l’attente d’un examen supplémentaire ou de résultats. « Une nuit passée sur un brancard aux urgences augmente la mortalité de près de 40 % pour les patients de plus de 75 ans », indique encore Stéphane Vielmas, s’appuyant sur une étude des Hôpitaux de Paris), de Sorbonne Université et de l’Inserm. « On essaye de prendre en charge les gens du mieux qu’on peut mais on n’y arrive plus », poursuit-il, inquiet pour ses collègues.
Depuis le 3 août, un infirmier, une aide soignante et un brancardier sont venus renforcer l’équipe des urgences, pour faire face notamment un potentiel afflux de patients en raison de la fermeture des urgences de Landerneau. La CGT demande, au minimum, leur maintien jusqu’à la fin de la période estivale.
Interrogée, la direction de l’hôpital a tenu à réagir : « Les urgences font partie des secteurs pour lesquels il y a une attention toute particulière, indique Laurence Jullieu-Flageul, coordinatrice générale des soins au CHU de Brest. Nous surveillons le nombre de patients pris en charge, dont ceux qui ont plus de 75 ans, qui représentent 36 % des patients en juin et en juillet. »
Quant à l’absence de lits disponibles pour accueillir les patients issus des urgences, la direction rétorque : « Nous avons des fermetures de lit parce qu’on a des secteurs où l’on a moins d’activité programmée en été. Néanmoins, depuis le 1er août, on a en moyenne 38 lits disponibles par jour. »
« L’ensemble des soignants se mobilise pour prendre en charge les patients. On n’a pas honte de leur travail, loin de là », poursuit Laurence Jullieu-Flageul en réponse au « mur de la honte » érigé par la CGT.
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Une réunion s’est tenue ce mardi 13 août 2024 au centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) (Finistère), pour discuter notamment de la situation des urgences.
Une réunion avec les syndicats et la direction du centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) s’est tenue ce mardi. | OUEST-FRANCE
Ce mardi 13 août 2024, une réunion avec les syndicats et la direction du centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) s’est tenue pour discuter de la situation des urgences. La CFDT, notamment, alertait, la semaine dernière, de la « situation intenable » à laquelle les équipes étaient confrontées, face à l’afflux de patients, dû notamment à la régulation des services d’urgences voisins (Lannion, Carhaix et Landerneau).
« Nous avons soulevé le problème du manque de lits, avec des gens qui dorment aux urgences et le nombre de passages élevé à l’année, indique Pascal Kerboriou, délégué CGT, mais la direction nous a annoncé une mesure qui pourrait être pérenne pour désengorger les urgences et qui serait, a priori, financée par l’ARS. On ne peut pas dire que nous sommes contents, mais c’est un début de proposition, c’est le début de quelque chose de positif. »
Francis Landouar, de Sud-Santé, n’est pas convaincu : « Je ne prends pas pour agent comptant ces annonces. On verra. Si ça se fait, c’est très bien mais pour moi, nous n’avons pas eu de réponse concrète. »
Les difficultés de recrutement ont aussi été soulignées par toutes les parties. Contacté, le syndicat CFDT n’a pas répondu.
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Pour sa première édition Jazz à Saint-Jean, le festival de Saint-Jean-du-Doigt frappe fort. Du vendredi 16 au dimanche 18 août 2024, des musiciens de haute magnitude sont attendus dans le jardin et la salle Kazino.
Les bénévoles d’Arthus Jazz bien décidés à faire vivre le jazz à Saint-Jean-du-Doigt. | OUEST-FRANCE
C’est un nouveau festival qui vient dynamiser l’été. Le jazz va swinguer durant trois jours avec des artistes de grande renommée. « Il existe d’excellents musiciens de jazz dans la région, le Trégor ne compte pas d’autre festival autour du jazz. Même s’il y a bien des rendez-vous non loin comme Le Paimpol Jazz Camp », souligne Anne Perrier, présidente de l’association et de l’événement.
Le trompettiste, Alain Brunet, le parrain de cette première édition, « revient avec les merveilleux musiciens que le public a découverts en avril dernier, et lors des Mardis de Plougasnou du 16 juillet. »
Dans le cadre de la formation Anangu Project (avec Sylvestre Soleil au didgeridoo, Stéphane Fernandez à la guitare, Pascal Bouterin à la batterie), Alain Brunet sera rejoint par Nico Morelli, « un pianiste italien exceptionnel ».
À découvrir
Le dimanche, le public découvrira deux très grands de la scène parisienne : le contrebassiste, Michel Zenino et le guitariste irlandais Tommy Halferty.
Le Yann Ar Biz Duo, de Jürgen Schwab, un guitariste qui partage sa vie entre l’Allemagne et Saint-Jean-du-Doigt, et le contrebassiste saint-jeannais Bertrand Seynat, ouvriront le festival, le vendredi 16 août, à 18 h, dans le jardin public. Ces derniers seront rejoints par tous les musiciens du festival. (Gratuit).
Dimanche 18 août, à 17 h, le concert du trio Kanenn Dahud avec Stephan-Cadoret-Ethevenard sera suivi à 19 h 30 du concert du saxophoniste Michel Zenino en duo avec le guitariste irlandais Tommy Halferty.
Un festival ne serait rien sans tout ce qui nourrit la musique en dehors des concerts. Au programme de ces trois jours, un atelier chant au féminin animé par Valérie Berdah, une master classe de guitare par Stéphane Fernandez, un circle song avec la chanteuse Lisa Focken, des scènes ouvertes et des bœufs. À noter, la conférence sur Improvisation et jazz et l’exposition des toiles de Tony Pagano.
La soirée du samedi avec Stéphane Fernandez Trio et Anangu Project est à 20 €. Le dimanche, le concert de Kanenn Dahud est à prix libre à partir de 10 € et celui du duo Zenino et Halferty à 12 €. Le pass festival est à 35 € sur helloasso.com
Du 16 au 18 août, jardin et Kasino. Programme sur arthusjazz.com
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Ancien élève officier sur la Jeanne d’Arc, Son Altesse Sérénissime Albert de Monaco connaît bien le célèbre porte-hélicoptère. Le prince a préfacé le livre qui retrace son histoire et visité, lundi 12 août 2024, l’exposition qui lui est consacrée à Brest (Finistère).
Son Altesse Sérénissime Albert de Monaco était accueilli, lundi 12 août 2024, au musée de la Marine à Brest, en compagnie de Michel Morvan de l’Institut français de la mer, François Cuillandre maire de Brest et son adjoint à la culture Réza Salami, le préfet maritime Jean-François Quérat et l’amiral Bernard Rogel. | VDB
Un visiteur de marque a fait son apparition, lundi 12 août 2024, au musée de la Marine à Brest (Finistère), Son Altesse Sérénissime (SAS) Albert de Monaco. Le prince Albert II était en effet invité par François Cuillandre, le maire de Brest, en remerciements de sa contribution à l’ouvrage La Jeanne d’Arc, la grande aventure maritime, paru aux éditions Locus Solus.
« De Valparaíso à Alger, j’ai plusieurs souvenirs très forts avec la Jeanne, témoigne François Cuillandre. J’ai été particulièrement marqué par un voyage en hélicoptère, de Brest jusqu’au large d’Ouessant. Nous avions été hélitreuillés sur la Jeanne avec Albert de Monaco. »
Le beau-livre La Jeanne d’Arc, la grande aventure maritime célèbre les 60 ans de la première campagne de la Jeanne d’Arc. De 1964 à 2010, le célèbre porte-hélicoptères a porté au large les couleurs de la France, tout en formant les futurs officiers de la Marine nationale.
« Au total, la Jeanne a parcouru plus de 3 millions de km et a été accueillie dans plus de 86 pays, détaille Jean-François Quérat, préfet maritime de l’Atlantique. Elle reste le premier porte-hélicoptères de la Marine et entretient des liens forts avec Brest. »
SAS Albert de Monaco connaît bien cet exceptionnel bâtiment militaire, à la fois grande école flottante, ambassade itinérante, navire de combat : il y a passé plusieurs mois, en 1981 et 1982, en tant qu’élève officier. Il était également présent à Brest, le 27 mai 2010, à l’occasion du dernier retour de la Jeanne d’Arc. À cette occasion, il avait de nouveau embarqué à bord du bâtiment, toujours en compagnie de François Cuillandre.
Invité de prestige, Albert de Monaco a aussi pu visiter l’exposition « La Jeanne, fille de Brest 1964-2010 », présente jusqu’au 22 septembre à la médiathèque des Capucins.
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Le bar Le Flambard vogue depuis 25 ans à Lannion. Avec la Cale, une galerie d’art, et l’Annexe, un restaurant, ils constituent une petite flottille qui anime le cœur de la cité.
Nicole Moisan, capitaine du Flambard depuis 1997, un bar central à Lannion. | OUEST-FRANCE
Café culturel phare du centre-ville de Lannion (Côtes-d’Armor), Le Flambard désaltère les Lannionnais et les gens de passage depuis 28 ans. Situé sur la place du Centre, en face de la mairie, l’établissement est devenu, au fil du temps, un incontournable de la cité. Anciennement appelé l’Hôtel du grand turc, puis le Bar du centre, ce n’est qu’en 1997 que ce café est devenu Le Flambard. À l’intérieur, son long comptoir en forme de bateau donne un petit indice sur l’origine de son nom.
« Ça rappelle le nom du bateau Le Flambart », confie Nicole Moisan, à la barre de l’établissement. Mais pourquoi ce « d » à la fin ? « Pour flambarder ! », lance-t-elle. « On a voulu mettre de l’ironie, c’était un vieux Lannionnais qui m’avait soufflé l’idée », admet la patronne.
Bien lui en a pris, puisque l’embarcation tient la marée depuis deux décennies et attire chaque année un peu plus d’habitués dans ses filets. Les artistes sont aussi nombreux à s’y produire, des musiciens mais également des peintres et des photographes. Et le vaisseau ne navigue pas seul. Dans son sillon, on trouve aussi la Cale, une galerie d’art ouverte à l’arrière du bâtiment par la même propriétaire. Et dans la ruelle jouxtant le bar, les gourmands trouvent aussi l’Annexe, un restaurant où les maquettes de bateaux et la grande cheminée donnent un charme fou au lieu. Entre le Flambard, la Cale et l’Annexe, c’est tout l’univers maritime qui s’invite en ville.
Le Flambard, dont la façade a été refaite récemment, a d’ailleurs l’intention de voguer encore longtemps. Les clients y viennent de plus en plus en famille, puisque le café ouvre surtout en journée. « J’en ai vu des générations passer ici. Certains clients, je les ai connus en culotte courte », s’amuse Nicole Moisan.
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Après quatre années passées à la tête de la compagnie de gendarmerie de Châteaulin, Xavier Bonnevie quitte son poste et le Finistère. Il rejoint Paris pour une mission d’État-major avec une promotion au grade de lieutenant-colonel. Entretien.
Xavier Bonnevie, commandant de la compagnie de gendarmerie de Châteaulin depuis 2020 quitte le Finistère au 31 août 2024. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Entretien
Xavier Bonnevie, lieutenant-colonel et commandant de la compagnie de gendarmerie de Châteaulin jusqu’au 31 août 2024.
Vous êtes arrivé à Châteaulin en septembre 2020, au début de la période Covid. Quel souvenir gardez-vous de ces débuts ?
Un moment compliqué. On sortait du premier confinement et les déplacements étaient limités. On a fait beaucoup de contrôles de respect des règles sanitaires. Et puis, très vite, on a eu « la crise des équidés mutilés ». Beaucoup de suspicions et de peurs, légitimes, mais c’était après vérifications des choses assez naturelles ou accidentelles. On a mis beaucoup de moyens et d’énergie pour dégonfler cette crise.
Quelle image du territoire retenez-vous ?
Un territoire vivant, qui bouge, et d’une vie associative très riche. Un pays où on y vit bien.
Le secteur compte trois festivals (Vieilles Charrues et Motocultor à Carhaix, Bout du Monde à Crozon) qu’il nous faut sécuriser. Il y a aussi eu de nombreuses courses cyclistes dont le Tour de France en juin 2021. Il faut dire que les paysages sont beaux, de l’Aulne maritime à Brasparts en passant par la baie de Douarnenez. C’est aussi pour ça que le souvenir des incendies de l’été 2022 dans les monts d’Arrée ou le passage de la tempête Ciaran restent bien gravés.
Mais l’ordre public a aussi occupé une place importante. Réforme des retraites, pass vacinal, mouvement des agriculteurs, défense de l’hôpital de Carhaix, implantation d’Amazon à Briec… J’ai eu mon lot de crises et de manifestations.
Je suis fier, à mon humble niveau, d’avoir contribué au bon déroulement de tout cela.
Spécialiste du rétablissement de l’ordre (gendarmerie mobile), c’était votre première expérience en gendarmerie départementale. Après quatre années, quelle est votre vision de la fonction ?
Comme à mon arrivée, un métier fait de prévention et de proximité. Avant d’être un enquêteur, le gendarme est un militaire chargé d’une mission de sécurité sur le territoire dans lequel il est implanté. L’idée est de créer un climat de sécurité et de sérénité avec les gens qui y vivent. Ça veut dire établir un lien de confiance entre tous. Et ça, ça passe par le terrain et les rencontres.
Féminicide à Saint-Goazec, tuerie à Saint-Herbot, adolescente morte dans l’incendie d’une maison à Pont-de-Buis, explosion d’une maison à Telgruc, trois jeunes femmes qui décèdent dans un accident de la route à Crozon… Le secteur a aussi eu son lot de drames. Des choses évitables ?
On sait, dans notre métier, que des personnes peuvent dégoupiller et c’est toujours sidérant quand ça survient. Mais on travaille beaucoup avec les élus, en amont, pour agir comme on peut sur des cas particuliers dont on a connaissance. La présence d’armes à feu dans les campagnes est un vrai sujet et des actions pour limiter leur circulation existent. Mais pour les accidents, malheureusement, on ne peut pas grand-chose.
Votre mutation s’ajoute au récent départ à la retraite de votre second, le capitaine Patrice Poisson. Que devient la compagnie au 1er septembre 2024 ?
Pas d’inquiétudes, il y a toujours un successeur en pareil cas. Le futur commandant sera le capitaine Yann Favennec, actuellement à Segré-en-Anjou bleu. Il sera secondé par le capitaine Trévinal, qui vient de la gendarmerie des transports aériens, à Roissy. Ils s’annonceront eux-mêmes en temps utile.
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À Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), durant deux journées, samedi 10 et dimanche 11 août, pour les 80 ans de la Libération, habitants, associations, responsables territoriaux et élus des communes ont rendu un vibrant hommage à celles et ceux morts pour la France.
Samedi, lorsque a retenti la sirène de la Libération, des véhicules militaires ont pris place devant la mairie. | OUEST-FRANCE
Annoncées comme une fête, les deux journées, samedi et dimanche, consacrées à commémorer la libération de Plestin-les-Grèves, ont été un moment intense de recueillement et d’hommages à celles et ceux anonymes, résistants, soldats français et forces alliées qui ont œuvré au péril de leur vie ou qui subirent la déportation, dans leur lutte contre le nazisme.
Dans son discours le maire, Christian Jeffroy, a rappelé l’apport décisif des femmes et des hommes de la Résistance : « Il faut se souvenir de la résistante plestinaise Jeanne Bohec, dont une plaque de rue va être dévoilée, mais aussi, des résistants, Marcel Hamont et Roger Rioual qui furent maires de notre commune. »
La sous-préfète Pauline Dubus a honoré l’action de résistance du groupe breton War Zao (Debout !) : « Nous sommes là dans un moment de recueillement et de mémoire pour rendre hommage à celles et ceux qui ont sacrifié leur jeunesse, parfois leur vie, pour un monde libre et de paix. Nous sommes dépositaires envers la jeunesse de tous ces sacrifices. Nous voyons au travers des JO que la cohésion entre les peuples est possible, malgré nos différences. »
Lors du discours officiel, la sous-préfète se confit très émue : « Durant la minute de silence face au monument aux morts, j’ai lu les noms de deux jeunes frères, Henri et Paul Le Hénaff. Je suis maman de deux garçons. Mon second est né le jour du déclenchement de la guerre en Ukraine. Je le tenais serré dans mes bras et je découvrais la guerre aux portes de l’Europe. Rappelons-nous et faisons en sorte que plus aucune mère ne voit ses enfants sacrifiés pour la guerre. »
Au monument aux morts du Champ de bataille, Francis Coëtmellec, responsable local de l’association nationale des anciens combattants et amis de la résistance (Anacr) a rappelé le combat livré contre le régime de Vichy : « Après quatre années d’occupation, de déportation, et de collaboration organisées par les fossoyeurs de la République, Pétain et Laval, les résistants et alliés ont donné de leur sang pour que la France reprenne son destin en main. Le 8 août, ce fut une fête spontanée, telle que nous la voyons aujourd’hui, mais le lendemain ce fut le deuil de quatre paysans pris en otage par des Allemands et mitraillés par l’aviation alliée. N’oublions jamais les quarante-quatre Plestinaises et Plestinais tombés au champ d’honneur en combattant. N’oublions pas celles et ceux morts déportés pour avoir résisté. Une des premières résistantes déportées et tuées fut madame de Saint Laurent, puis furent déportées mesdames Leduc et Hamont, messieurs Le Lous et Le Corre. Merci à eux aussi de nous avoir redonné la Liberté. »
Après une après-midi d’hommages et de recueillement, plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées dans le parc d’An Dour Meur pour assister aux nombreuses conférences et découvrir les expositions.
Plus tard dans la soirée, un grand bal des années 1950 a permis à toutes et à tous de retrouver le cours de la vie, et reprendre le sourire de la liberté.
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Leur embarcation « a été signalée en difficulté (dimanche 11 août 2024) matin au large entre Calais et Dunkerque », a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) à l’Agence France-Presse (AFP). Deux migrants sont morts lors d’une tentative de traversée de la Manche, portant à 9 le nombre de décès depuis mi-juillet.
Un canot pneumatique transportant des migrants se dirige vers l’Angleterre dans la Manche, le 6 août 2024. Le 11 août, deux migrants ont perdu la vie en tentant la traversée. | CHRIS J. RATCLIFFE/ REUTERS
Le triste décompte ne cesse de s’accroître. La disparition de deux migrants ce dimanche 11 août lors d’une tentative de traversée de la Manche porte à neuf le nombre de décès depuis la mi-juillet. Leur embarcation « a été signalée en difficulté (dimanche) matin au large entre Calais et Dunkerque », a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) à l’Agence France-Presse (AFP).
Ces décès portent à au moins 21 le nombre de personnes décédées en tentant de rallier le Royaume-Uni depuis le début de l’année. Fin juin, plus de 150 migrants qui tentaient de rejoindre l’Angleterre ont été secourus, alors qu’ils se trouvaient dans des embarcations surchargées.
Lire aussi : Pour les migrants, la Manche reste meurtrière
Plus de 12 313 personnes ont atteint les côtes anglaises clandestinement en 2024, venant de France principalement, selon des chiffres officiels britanniques publiés mi-juin, alors que l’immigration s’est imposée comme un thème majeur des législatives britanniques, remportées par les travaillistes.
Cela représente une hausse de 18 % par rapport à la même période l’an dernier, malgré le durcissement opéré par les gouvernements conservateurs ces dernières années.
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Une femme légèrement blessée a été hélitreuillée, vendredi 9 août 2024 vers 19 h, au niveau de la pointe de Penn al Lann à Carantec (Finistère). L’opération a été menée par l’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 56.
Une femme a été hélitreuillée, vendredi 9 août 2024, à Carantec (Finistère) | DR
L’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 56 est intervenu, vendredi 9 août 2024 aux alentours de 19 h, pour porter secours à une personne au niveau de la pointe de Penn al Lann à Carantec (Finistère). La victime, une femme blessée au genou, a été hélitreuillée et évacuée vers le terrain de football de la commune.
Voir aussi : Un spectaculaire exercice d’hélitreuillage aux Fêtes maritimes de Brest 2024
Selon nos informations, quatre véhicules de sapeurs-pompiers, dont deux véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) ont également pris part à l’opération. « C’était la première fois qu’elle montait dans un hélicoptère », nous a rapportés la maire de Carantec, Nicole Segalen-Hamon tout en assurant que, malgré cette mésaventure, la femme « allait bien ». Les circonstances de l’accident ayant mené à cette opération restent pour le moment inconnues.
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Des résidents du quartier Saint-Michel, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), étaient montés au créneau dans nos colonnes en 2021, contre les nuisances sonores qu’ils subissent dues à la circulation sur la RN 12. Depuis, un revêtement expérimental a été posé sur une des voies. On fait le point.
Malgré un nouveau revêtement sur la moitié de la RN12, les riverains attenants au viaduc ne constatent aucune amélioration. | OUEST-FRANCE
Lorsqu’on arrive chez Georges Herbert, on est saisi par deux choses. La vue sur la verdure luxuriante de la vallée du Gouédic et le bruit assourdissant de la circulation. Ce résident du quartier Saint-Michel, à l’instar de ses voisins, subit les nuisances sonores qui émanent de la RN 12. « La dernière fois que je me suis assis sur ma terrasse, c’était en 2021 », raconte le Briochin. À ce moment-là, il témoignait déjà, entouré de ses voisins.
Lire aussi : À Saint-Brieuc, ils vivent dans l’enfer du bruit de la RN12
En cette fin d’après-midi d’avant week-end, le son du trafic résonne en continu. Seuls les ralentissements et bouchons offrent de petites respirations. Portable à la main, Erwann Caillet, son voisin, mesure le niveau de décibel grâce à une application. « Là, ça oscille autour de 75 », constate-t-il.
Celui qui a repris les rênes de Ras le pont en 2021, association créée en 1990, a suivi le dossier de prêt. « Au bout de six mois » d’actions, les habitants ont « obtenu que soit installé un revêtement expérimental », devant permettre « d’économiser 5 décibels ». Depuis, les travaux ont été menés sur le viaduc dans le sens Brest-Rennes. La deuxième partie aura lieu en septembre.
« Compte tenu de l’augmentation de la circulation, le gain est inexistant », estime cependant Chantal Blanchard, qui reconnaît avoir senti une amélioration dans les six premiers mois. Pour Erwann : « Vu que ça circule dans les deux sens, on n’entend pas le bénéfice. D’autant plus que, dans la vallée, il y a un effet de réverbération. »
Si les habitants espèrent des améliorations avec la deuxième tranche des travaux, ils se posent la question de la durabilité du revêtement expérimental. « La durée de vie des enrobés phoniques est un peu plus courte que celle des enrobés classiques car ils présentent une densité moins grande », confirme la Diro (direction interdépartementale des routes de l’ouest).
Le service de l’État a recensé « une douzaine de maisons du quartier de Rohannec’h, antérieures à la construction de la RN12, qui dépassaient les seuils de bruit réglementaires de 68 dB (A) en moyenne de jour, et 62 dB (A) en moyenne de nuit ». Georges Herbert, lui, est dans sa maison depuis 1977, soit la même année où a débuté la construction des viaducs du Gouédic et du Gouët.
Pour évaluer les décibels et « les besoins des maisons en double vitrage », d’après Chantal Blanchard, « la dernière grosse étude avait été menée en 2001 par la Cerema (Centre d’études sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement NDLR) ».
Une moyenne de 70 000 véhicules par jour traverse le viaduc du Gouédic, à Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
« Des mesures de bruit avant travaux sur le viaduc du Gouët ont été faites en 2021 », affirme de son côté la Diro, avant d’ajouter : « d e nouvelles mesures seront faites aux mêmes endroits après les travaux de cette année. » Un suivi régulier devrait être mis en place afin de « vérifier la performance acoustique des enrobés sur plusieurs années ».
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Les résidants du quartier sont également en demande « de réponses » sur des infiltrations dans le sens Brest-Rennes. D’après eux, elles seraient dues aux travaux d’étanchéité réalisés avant la pose du nouveau revêtement.
Lire aussi : Travaux sur la RN12 à Saint-Brieuc. Des problèmes d’étanchéité sur le viaduc, le chantier reporté
« Des compléments d’étanchéité, voire des reprises localisées » seront « probablement » réalisés,selon la Diro, dont « l’objectif est de régler ce point en 2025 ou 2026 ». L’étanchéité, sur le sens Rennes-Brest, « en très bon état » sera lui « conservé en état ». Cette décision devrait limiter les travaux dans le temps « à une dizaine de jours, au lieu de 3 semaines en 2022 ».
70 000 véhicules par jour
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Concernant le projet de déviation par la rocade sud, censée « absorber entre 30 et 40 % du trafic », selon Erwann Caillet, les habitants fustigent le fait qu’il n’ait jamais abouti. « Les travaux avaient été validés, puis, tout a été abandonné. Quand la nouvelle est tombée l’année dernière, ça a été brutal… »
Actuellement, la Diro estime qu’une moyenne de 70 000 véhicules emprunte quotidiennement les viaducs, faisant de ce tronçon de la RN12 « la voie routière la plus fréquentée dans les Côtes-d’Armor ».
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Patrick Bolotin, Christian Kulig, Marc Perret, et Patrick Lescop (absent sur la photo) ont participé au livre. | OUEST-FRANCE
Roscoff et son vieux port ont souvent fait l’objet de publications dans le passé. À l’heure où le digital et les QR code renseignent les visiteurs, le guide papier devient plus rare. Avant qu’il ne disparaisse définitivement, l’Association pour la sauvegarde des sites de Roscoff et la mise en valeur de son patrimoine (ASSR) a, par l’entremise de quatre membres, édité une monographie sur le patrimoine maritime du port. Cet ouvrage, paru aux éditions Ouestelio (prix 10 €), fait suite à l’exposition sur le thème du territoire maritime de Roscoff, tenue lors de la dernière fête de la mer. Elle le sera de nouveau pour les journées européenne du patrimoine, en septembre. Le livre évoque le port, les maisons des négociants armateurs, les fortifications et remparts, les activités portuaires, les régates, la station biologique, les activités balnéaires et soins, les évolutions du port… Le tout agrémenté de photos de collections privées ou de reproductions anciennes.
Une dizaine de commerçants et la librairie Le chant de la marée ont des exemplaires à disposition.
Contact : secretariat.assr@gmail.com
Plougasnou. 80eme Anniversaire de la Libération de Plougasnou
Diaporama : 80eme Anniversaire de la Libération de Plougasnou
Discours pour la Libération de Plougasnou 09 août 1944
Je voudrais associer à cette journée commémorative de la libération de Plougasnou, les martyrs de juillet 1944, eux qui n’auront pas connu la joie de la Libération de leur patrie.
Car en juillet 1944, la répression mise en place par le IIIème Reich fait rage. De nombreux jeunes et moins jeunes, hommes et femmes de Plougasnou engagés dans la Résistance vont subir la violence de l’armée allemande.
Le 4 juillet 1944 à Ruffélic, Yvonne et Yves Jégaden, Isidore Masson, Charles Bescond sont happés dans la spirale répressive. Ils sont dénoncés, arrêtés, interrogés, torturés puis sans jugement, immédiatement fusillés.
Le 6 juillet 1944 à Pontplaincoat, Jean Scour, Alexis et Pierre Moal, ainsi que Claude Kerguiduff sont happés dans cette même spirale répressive. Ils sont dénoncés, arrêtés, interrogés, torturés puis sans jugement, immédiatement fusillés.
Des stèles ont été érigées à l’emplacement de leur calvaire pour immortaliser l’histoire de leur courage et de leur engagement. Des stèles en granit pour se souvenir éternellement que nous leur devons la liberté et sur lesquelles nous avons été nous recueillir à la date anniversaire de leur assassinat, avec les élus du conseil municipal des jeunes pour associer leur mémoire à la commémoration de la Libération de Plougasnou.
Comme le disait Pierre Brossolette, « les morts de la Résistance ne nous demandent pas de les plaindre, mais de continuer. Ils n’attendent pas de nous un regret mais un serment ; pas un sanglot, mais un élan. »
Aujourd’hui encore, 80 ans après le sacrifice de ces héros ordinaires mais dont les engagements et les actions furent extraordinaires, nous devons donner du sens à l’héritage de la Résistance, qui est aussi une leçon.
Alors que la guerre est de retour en Europe, nous devons transmettre aux jeunes générations le flambeau de ce combat pour la liberté et pour la tolérance.
Plus que d’autres, la commune de Plougasnou, ville Médaillée de la Résistance Française doit continuer à porter ce message transmis par nos aînés, aux plus jeunes générations.
N’oublions pas que la réconciliation franco-allemande et ensuite la construction européenne ont été les fruits de cette libération de l’oppression.
N’oublions pas que malgré l’adversité et les dissensions, les hommes et les femmes de la Résistance ont su surmonter leurs différences pour s’unir, pour combattre ensemble et élaborer le programme du Conseil National de la Résistance.
Souvenons-nous de l’héritage du Conseil National de la Résistance, de ces avancées sociales, de ces valeurs partagées sur lesquelles reposent encore notre contrat social.
Soyons fiers de cette histoire, soyons reconnaissants pour l’engagement de ces hommes et ces femmes et restons vigilants mais toujours ouverts sur le monde.
Nathalie BERNARD
Maire
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Le syndicat CFDT alerte sur une « situation insoutenable » aux urgences de l’hôpital de Morlaix (Finistère), en raison de la période estivale et de la régulation des urgences de Carhaix, Landerneau et de Lannion (Côtes-d’Armor).
LA CFDT alerte sur des urgences au bord de l’asphyxie, au centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM), en Finistère. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le syndicat CFDT a alerté, jeudi 8 août 2024, sur la « situation insoutenable » du service des urgences, à Morlaix (Finistère). Les urgences du CHPM accueillent autant de patients que les urgences de Brest, illustre le syndicat, avec « des pics » à près de 130 passages par jour. « Mais les effectifs médicaux et paramédicaux ne sont absolument pas les mêmes, ils sont du simple au double, poursuit la CFDT. Le centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) n’est pas dimensionné, du point de vue de son personnel et de ses capacités d’hospitalisations, pour absorber un tel flux de patients. »
Contactée, la direction de l’hôpital a en effet relevé une journée à 129 passages. « La moyenne est de 114 passages par jour en ce mois d’août », indique-t-elle, contre une moyenne de 94, l’année dernière à la même période.
Comment expliquer une telle fréquentation ? D’abord, « le contexte territorial positionne de fait les urgences du CHPM sous très forte tension. Les régulations des urgences de Carhaix, Landerneau et Lannion, entraînant un report sur le service de Morlaix », développe le syndicat. La situation s’explique aussi par la présence de touristes en période estivale, selon la CFDT. Enfin, le syndicat pointe des possibilités réduites de transports sanitaires, « qui allongent de plusieurs heures les délais de sortie ».
La CFDT dit craindre « une vague d’arrêts de travail courant août ». « Les équipes sont épuisées […], les alertes se multiplient mais ne font pas réagir les pouvoirs publics », s’inquiète-t-elle.
Lire aussi : « À bout de souffle », les soignants de l’hôpital de Landerneau se mettent en grève
La direction de l’hôpital détaille ce surplus de passages : sur une moyenne 30 passages supplémentaires par jour, « une dizaine » est liée à la régulation des autres services d’urgences - sachant que « les patients de Landerneau sont plutôt dirigés vers Brest », et une vingtaine concerne des estivants, explique-t-on.
Les arrêts maladie qui deviennent compliqués à remplacer, la période de congés, et la difficulté de recruter des intérimaires expliqueraient aussi cette situation, au 8 août.
« Depuis décembre, on a mis des renforts en place : une aide-soignante pendant douze heures par jour, tous les jours, et une infirmière de nuit, là aussi pour douze heures, tous les jours », ajoute le CHPM. La CFDT commente de son côté : « La direction n’a pas de baguette magique. Il faut plus de moyens financiers pour fonctionner et cela dépend de l’ARS (Agence régionale de santé). »
Contactée jeudi 8 août, l’ARS n’a pas été en mesure de donner suite. Une réunion est prévue entre la direction du CHPM et les syndicats, mardi 13 août.
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Des familles qui demandent l’asile sont sans solution d’hébergement à Quimper (Finistère), ce jeudi 8 août 2024. Indignée, l’association Droit d’asile Quimper dénonce une situation « inhumaine ».
L’association Droit d’asile Quimper a appelé à un rassemblement devant la préfecture de Quimper (Finistère), ce jeudi 8 août 2024. | OUEST-FRANCE
« L’urgence est là. Des familles sont à la rue. » Placé devant l’entrée de la préfecture de Quimper (Finistère), Jean-Pierre Bigorgne prend la parole au nom de l’association Droit d’asile Quimper. Ce jeudi 8 août 2024, près de 30 personnes se sont rassemblées pour exprimer leur désaccord face à une « situation inacceptable et inhumaine ».
Trois mères et leurs enfants se retrouvent seules dans les rues de Quimper, sans solution d’hébergement. Deux d’entre elles sont actuellement en procédure de demande d’asile et attendent une réponse depuis plusieurs mois. Ces familles viennent des Comores et de Côte-d’Ivoire.
« Qu’une mère célibataire, avec ses deux enfants de 8 et 11 ans se voit refuser un abri lorsqu’elle appelle le 115, c’est exceptionnel », se désole Jean-Pierre Bigorgne. Présente au rassemblement, cette mère continue ses recherches pour ne pas passer la nuit dehors. L’association Droit d’asile Quimper lui a financé une nuit d’hôtel, mardi, mais explique qu’il n’y a « plus de place pour les nuits à venir ».
Dans l’après-midi, l’association a reçu l’avis de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS), concernant les trois familles. « Ils refusent nettement de les prendre en charge », précise Noëlle Chapelain, bénévole de l’association. La Cellule de recueil des informations préoccupantes du Département a également été sollicitée. « À chaque fois c’est la même chanson, ils n’ont ni argent, ni hébergement », poursuit la bénévole.
Contactée, la préfecture du Finistère n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet ce jeudi.
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Après l’agression de trois soignants, fin juillet 2024, l’hôpital de Landerneau (Finistère) est en grève depuis mercredi 7 août 2024. Les urgences tournent au ralenti, les syndicats s’alarment de la situation.
Le personnel soignant des urgences de Landerneau (Finistère) fait grève depuis mercredi 8 août. | OUEST-FRANCE
« La situation est très compliquée. Nos soignants sont à bout de souffle », lance Bahar Bourhis, représentante du syndicat CGT au centre hospitalier (CHU) de Brest (Finistère). À ses côtés, une cinquantaine de soignants a pique-niqué devant l’hôpital de Landerneau, ce jeudi 8 août 2024.
Depuis plusieurs mois, l’équipe fait face à une augmentation de malades aux urgences et à un manque de moyens. « Le profil des patients a changé. Ils viennent en dernier recours, donc ils sont plus malades qu’avant. Cela complique la situation, ils souffrent de plusieurs pathologies et nous n’avons pas les moyens humains et matériels de les soigner », poursuit la représentante CGT.
Le 28 juillet 2024, trois soignants ont été agressés par un patient. « C’est la goutte de trop. En solidarité, l’équipe paramédicale, très éprouvée physiquement et psychiquement, a décidé de se protéger et de se retirer », explique Nathalie Trévien secrétaire générale CGT de Landerneau.
À lire : La CFDT alerte sur la situation des urgences du CH de Landerneau
Les urgences sont donc passées en horaires régulés. « Cela signifie que les portes sont fermées. Il faut sonner et, si la situation est vraiment urgente, le patient est pris en charge. Sinon on l’envoie à Brest », poursuit Nathalie Trévien.
Une situation intenable, à quelques jours du festival Fête du Bruit. « On ne sait pas comment cela va se passer », précise Bahar Bourhis.
La situation se dégrade, au-delà du manque de lits, il manque du personnel paramédical. « Nous demandons la création de deux postes d’aides-soignantes depuis 2019, mais toujours rien », souligne la représentante syndicale.
« Voici la réalité du terrain. Nos soignants doivent être soutenus. Aujourd’hui les Landernéens trouvent porte close, ce n’est plus possible », déplore la conseillère régionale Gladys Grelaud, présente sur place. Les syndicats avaient ensuite rendez-vous avec la direction afin de trouver un accord.
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Depuis trente ans, Émile Reinhart passe par Douarnenez (Finistère), l’été, proposant le tissage d’assises de chaises et des paniers en osier faits à la main. Un savoir-faire de vanneur, transmis de génération en génération, sur le déclin.
Depuis plus de 40 ans, Émile Reinhart fait de la vannerie, un savoir-faire hérité de ses parents. | OUEST-FRANCE
Émile Reinhart est assis face au Port-Rhu, près de la
caravane dans laquelle il réside à Douarnenez, jusqu’au samedi 10 août 2024.
Depuis mardi, il tisse méticuleusement des tiges de bambou fendu, recréant des
assises de chaises. Ce travail de patience s’appelle le
cannage. C’est très précis, il faut que ce
soit droit
», explique-t-il, concentré sur son ouvrage. Lorsqu’on lui
demande combien d’heures lui sont nécessaires pour réaliser ce travail, il
répond qu’il ne compte pas… Puis finit par rajouter : Au moins une
journée.
Depuis quarante ans, Émile Reinhart, personne du
voyage, pratique cet artisanat. C’est de ses parents, dont c’était le métier,
qu’il tient ce savoir. À force de voir, on apprend !
témoigne-t-il. Si la génération qui l’a précédé parvenait encore à gagner sa
vie en étant vannier, aujourd’hui on ne peut plus en vivre, c’est fini
,
regrette-t-il. Ce sont ses activités d’élagueur et la ferraille qui
constituent ses revenus désormais.
Les heures passées à tisser ces chaises et à
fabriquer des paniers en osier, il le fait pour perpétuer la tradition, On
travaille à l’ancienne, il n’y en a plus beaucoup qui font ça.
En
cause, le manque de demande. Entre 100 et 120 € la chaise en cannage, entre 80
et 120 € si c’est pour une assise en paille, et des paniers en osier à partir
d’une vingtaine d’euros… Les gens ne veulent plus payer, ils ne
réalisent pas tout le travail qu’il y a derrière
, constate-t-il.
Les yeux fixés sur la chaise, il saisit une à une les
tiges, passant de temps à autre sa main dans le seau d’eau à ses pieds.
Il faut que ce soit humide, faut pas que ça casse
, explique-t-il.
Celle-ci, un client l’a apporté. Il refait son cannage, qu’il estime vieux d’une
soixantaine d’années, et espère que celui qu’il est en train d’installer tiendra
au moins aussi longtemps. La plupart de ses clients sont des habitués, attendant
sa venue à Douarnenez, pour lui amener leurs chaises : Ça fait trente ans
que je passe dans le coin, ils savent que je fais du bon travail.
Pour réaliser cette chaise, il utilise le cannage, ici des tiges de bambou fendues. Les assises de chaises peuvent aussi être réalisées en paille. Pour les paniers, il utilise de l’osier. | OUEST-FRANCE
Mes enfants savent encore le faire, mais ils ne veulent plus y toucher, ça ne paye pas , s’attriste-t-il. Déplorant la disparition de l’intérêt des acheteurs pour la vannerie, il conclut : Ça reviendra peut-être un jour, mais quand ça reviendra, il n’y aura plus de travailleurs.
Les paniers sont proposés à la vente au niveau du 25, boulevard du Général-de-Gaulle, à Douarnenez, jusqu’à samedi. En Bretagne jusqu’au 15 septembre, Émile Reinhart se rendra par la suite sur les marchés de Morlaix et Camaret-sur-Mer. L’entreprise Reinhart est joignable au 06 30 61 82 93.
C'était un point noir pour les randonneurs. Les habitués du GR 34 vont apprécier la nouvelle portion qui a été inaugurée mardi 6 août 2024 à Plestin-les-Grèves.
Plage des Curés, à Plestin-les-Grèves, 200 mètres de sentier en plus pour le GR 34. ©Le Trégor
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Les habitués du GR 34 à hauteur de la plage des Curés, Plestin-les-Grèves, vont apprécier la nouvelle portion qui a été inaugurée le mardi 6 août 2024.
En effet, jusqu’à présent pour pouvoir emprunter le GR 34 depuis cette plage vers Pors Mellec, il fallait soit attendre la marée basse ou remonter et emprunter la départementale : un réel danger pour les randonneurs.
"C’était un gros point noir pour cette portion de sentier et c’était aussi une demande de la population."
Après une enquête publique en 2022, ce projet a été travaillé avec le conseiller Jacques Le Glas, maître d’œuvre pour la commune et la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) représentée ce jour par M. Ferrara.
Le maire remercie le préfet et la sous-préfète pour l’aide apportée, notamment avec la subvention de la DDTM de 20 290 €. La commune a autofinancé le reste à charge pour un montant HT de 5 907,42 €.
Christian Geffroy précise :
"Ceci a été rendu possible grâce à l’accord donné par les familles Dauvilliers et Blet, propriétaires concernés par ce nouveau tracé du GR 34, passant à l’extrémité de leurs terrains respectifs."
200 mètres ont pu ainsi être aménagés pour continuer à poursuivre la randonnée quand c’est pleine mer. Le bâtiment qui servait de crêperie a été rasé, les pilasses du muret de la famille Dauvilliers ont été déplacés et ces deux familles conservent un accès direct au sentier.
En amont du travail de deux entreprises locales (Tanguy Terrassement et Paysage 2000 Armel Martin), « une dizaine de bénévoles des Chemins Plestinais ont débroussaillé le temps d’une matinée » explique son vice président Jean-Pierre Hervé.
Le maire a salué aussi l’accord de Mme Anchisi, propriétaire sur une portion du GR 34, entre le Hogolo et Toul an Héry, pour pouvoir rétablir le sentier effondré suite à la tempête Ciaran, en toute sécurité pour les randonneurs.
Ces travaux d’un montant TTC de 2 815 € ont été subventionnés pour l’achat des matériaux par la DDTM et réalisés par les agents du service technique de la commune.
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Depuis le classement de la réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), en 1998, 1 140 hectares sont protégés. Un espace qu’Alain Ponsero, conservateur de la réserve depuis 2000, connaît sur le bout des doigts. Un terrain où se mêlent plusieurs enjeux. Portrait.
Alain Ponsero, conservateur de la réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc, a un rôle de chef d’orchestre en coordonnant une diversité d’actions. « Il n’y a pas de journée type. » | OUEST-FRANCE
« Tiens, vendredi, on a trouvé deux nouvelles espèces aux dunes de Bon-Abri, à Hillion (Côtes-d’Armor) : une plante, la parentucelle visqueuse, et un diptère ! » Alain Ponsero, presque 60 ans, a le regard vif. Celui du découvreur. « Il faut garder cette force d’émerveillement. » Une phrase qui pourrait être son adage.
Le conservateur de la réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc fait référence au grand botaniste Jean-Marie Pelt. « Il était venu animer une conférence à la Maison de la baie. Je lui avais servi de chauffeur. Il était émerveillé par le coucher de soleil sur la baie. Lui qui connaissait toutes les réserves naturelles de l’Hexagone et avait fait de la botanique en Afghanistan était encore capable d’être surpris ici, alors qu’il aurait pu être blasé. »
Cette image, imprimée sur la rétine du Lyonnais d’origine, devenu un Breton d’adoption et dans son cœur depuis 2000 – année de son recrutement à la plus grande réserve bretonne – caractérise sa perception de son quotidien professionnel.
De la Maison de la baie, où est hébergée l’équipe de la réserve, il contemple un tableau de « couleurs changeantes, les comportements des oiseaux… » Ce n’est jamais le même spectacle. Au fil des saisons. Au gré des marées. Le naturaliste aime observer toutes les espèces et les photographier. Une autre passion.
Le fond de baie, les anses d’Yffiniac et de Morieux, les prés-salés… Les 1 140 hectares protégés par le classement de la réserve naturelle nationale, en 1998, Alain Ponsero les a sillonnés, travaillés, mémorisés. Ce territoire qu’il affectionne tant, il le connaît par cœur. Devant une carte, il sait tout de suite placer les lieux avec précision.
"J’adorais garder les cailloux, ramasser les plantes…"
Ses grands-parents italiens ont fui le fascisme et le Piémont dans les années 1920. Il a hérité de ses parents – un père banquier et une mère au foyer – le goût de la randonnée et de la montagne. Il y a déjà, chez lui, une sensibilité. Un éveil à ce qui l’entoure.
« J’adorais garder les cailloux, ramasser les plantes… » Un souvenir remonte. « J’étais en 5e. J’avais une professeure de sciences naturelles passionnante. » Un cursus scientifique se dessine. « Une fac de bio avec une dimension écologie et statistique. L’observation de la nature, ça peut être une science. » À l’université, « plein de domaines » l’intéressent.
Lire aussi : Création, combats… Comment avance l’association VivArmor Nature, demi-centenaire à Saint-Brieuc
Un premier poste conduit Alain Ponsero en Savoie, le marais de Lavours dans l’Ain. Une réserve naturelle avec « un marais lié au fonctionnement du Rhône ». Six ans plus tard, il met le cap sur la région Centre-Val de Loire. « Je m’occupais des programmes européens à la Fédération des conservatoires régionaux d’espaces naturels, à Orléans. »
C’est peut-être parce que le terrain lui manque qu’il candidate au poste de conservateur de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc, cogérée par l’ancêtre de l’Agglomération et l’association VivArmor Nature. C’est le premier emploi créé après le classement du site. L’offre « suscite de l’engouement ». Des centaines de postulants écrivent.
Un garde technicien le rejoint en 2001, puis un chargé de mission scientifique… Aujourd’hui, l’équipe est composée de six personnes. Les locaux commencent à devenir étroits. Une réflexion est ouverte. La réserve naturelle, c’est aussi « 150 bénévoles et une vingtaine d’ambassadeurs de la baie », valorise le conservateur.
Alain Ponsero répète un triptyque de mots : « Protéger, gérer, sensibiliser. » | OUEST-FRANCE
« Communication, sciences, terrain, coup de main au chargé de mission, comptage des oiseaux… Il n’y a pas de journée type », lance celui qui a accueilli plus de cent stagiaires. Pour résumer le rôle de la réserve naturelle, le chargé de cours à l’Université catholique de l’Ouest, à Guingamp, répète un triptyque de mots : « Protéger, gérer, sensibiliser. » Il détaille : « Protéger et assurer la surveillance du site, gérer les écosystèmes, la réglementation, informer le public… » Sur son polo gris, deux écussons : Police de l’environnement, ministère chargé de la Protection de la nature.
"La santé des écosystèmes et l’espèce humaine sont liées."
Alain Ponsero agit comme un chef d’orchestre et « coordonne une diversité d’actions ». Au sein du réseau national des réserves naturelles, il est chargé de la coordination du pôle littoral. « Il y a près de 170 réserves naturelles nationales en France. »
Dans les années 1980-1990, « parler d’écologie, de réserve naturelle, ce n’était pas à la mode. Le Grenelle de l’environnement, en 2007, a permis de communiquer avec le grand public. Les médias ont relayé la perte de biodiversité et le changement climatique. Deux enjeux auxquels nous sommes confrontés. Aujourd’hui, les gens voient que c’est une nécessité de protéger les espaces naturels. La santé des écosystèmes et l’espèce humaine sont liées ».
Lire aussi : « Quelle est votre perception de la réserve naturelle ? » : elle a lancé une enquête à Saint-Brieuc
Pour le père de deux enfants, « on a besoin de nature. C’est notre bien commun. L’urgence est une transition agricole vis-à-vis de l’ensemble des polluants ». Les points d’observation des oiseaux, comme Pisse-Oison, à Hillion, les dunes de Bon-Abri, hotspot de la biodiversité, le site de Saint-Maurice, dans l’anse de Morieux, où des gravelots nichent et où des phoques se sont invités au printemps… « Cela montre l’utilité des zones de tranquillité. » La réserve naturelle recèle de précieux trésors à préserver. Souvent, on lui pose la question : pessimiste ou optimiste ? Il livre une réponse, teintée d’espoir : « Il faut agir ! »
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Des événements historiques importants se sont déroulés pendant la Seconde Guerre mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, Plougasnou fait partie des dix-huit communes françaises médaillées de la Résistance.
Libérée dans la nuit du 8 au 9 août 1944, elle célébrera le 80eᵉ anniversaire, vendredi, place du Général-Leclerc.
Plusieurs rendez-vous vont ponctuer la journée : à 11 h, aura lieu cérémonie officielle avec des discours, les chants de la chorale Musika et un dépôt de gerbe au Monument aux morts. À 13 h 30, le film Paris brûle-t-il ? de René Clément, sera projeté à la salle municipale par l’association Ciné de la Baie.
À 14 h également, Maryvonne Moal, présidente des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD) du Finistère, et fille d’Émile Jégaden, déporté dans un camp de concentration, animera une visite guidée du Chemin de la mémoire au départ du parvis de l’église.
Des panneaux, répartis sur le sentier, présentent l’histoire des lieux (réservation auprès de l’Office de tourisme). À 19 h, la municipalité offrira le verre de la Libération (ouvert à tous).
Enfin, à 20 h 30, place à un bal populaire animé par le groupe Magic Beam Sisters avec des chansons d’après-guerre.
Toute la journée, sur le parvis, l’exposition, ils ont libéré Plougasnou sera visible et des véhicules d’époque seront présents.
Diaporama : Les soixante cinq ans de la Libération de Plougasnou dimanche 9 Août 2009
Diaporama : D-Day 70e anniversaire Plougasnou 9 et 10 août 2014
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Une vidéo postée par le collectif des Amoureux de la rade de Brest, montre la fosse du chantier de la Cantine du Moulin Blanc, au Relecq-Kerhuon, remplie d’eau, ce mercredi 7 août 2024, à 7 h 33. Une situation liée à la marée qui monte.
Le mercredi 7 août 2024, à 7 h 33, sur le site de La Cantine au Moulin Blanc, au Relecq-Kerhuon. | AMOUREUX DE LA RADE DE BREST
La vidéo Facebook du collectif des Amoureuses et des Amoureux de la rade de Brest le confirme. Ce mercredi 7 août à 7 h 33, au Relecq-Kerhuon, c’est la pleine mer, coefficient 81. Quand la mer monte, la fosse du chantier de la cantine du Moulin-Blanc se remplit.
« Nous avons constaté que le niveau d’eau dans les fosses creusées pour les besoins de la dépollution variait suivant ces marées », a déjà écrit le collectif, le 1er août 2024, dans sa lettre « de demande d’explication » au préfet du Finistère, Alain Espinasse, sur les risques qu’implique le chantier.
Ce projet immobilier au Relecq-Kerhuon reste contesté par les riverains qui fustigent un « manque de concertation avec la population » et « une construction irresponsable », dans un contexte de changement climatique.
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Quatre associations dont Force 5, structure de défense de l’environnement basée à Plougasnou (Finistère), ont lancé, mardi 6 août 2024 à Locquirec, un « appel solennel » sur le problème des algues vertes. Le but ? Recenser les différentes parties du littoral touchées par ce phénomène afin d’en mesurer les conséquences sur la biodiversité. Ces constatations faites, le collectif d’associations entend lancer plusieurs actions en justice contre l’État.
Yves-Marie Le Lay, président de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre (à g.) et Jean-Yves Quémeneur, président de l’association Force 5 (à d.) sont allés procéder à des relevés d’algues vertes. | OUEST-FRANCE
« Il faut pousser l’État à agir sur les causes et plus seulement sur les conséquences ». Yves-Marie Le Lay, président de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, ne mâche pas ses mots lorsqu’il aborde la question des algues vertes. Celui qui lutte depuis de nombreuses années contre ce phénomène se trouvait, mardi 6 août 2024, sur la plage de l’Île Blanche à Locquirec (Finistère) pour lancer un appel porté conjointement par trois autres associations, dont Force 5, une structure de défense de l’environnement basée à Plougasnou. « Nous souhaitons faire reconnaître ce préjudice écologique. »
Un choix de lieu qui ne doit rien au hasard. Récemment, Yves-Marie Le Lay a en effet constaté une prolifération des algues vertes sur cette plage et y a relevé des taux d’hydrogène sulfuré (H2S) supérieurs aux seuils d’alerte. Des mesures contestées par le maire de la commune, Gwenole Guyomarc’h.
Lire aussi : Algues vertes. Ces associations bretonnes proposent de créer une commission d’enquête parlementaire
En réponse à leur appel, les quatre associations encouragent « l’ensemble des citoyennes et des citoyens à leur signaler les sites impactés par les marées vertes dans le Finistère. » Avec ce recensement, elles espèrent montrer « l’effondrement de la biodiversité » aux endroits où les algues prolifèrent. « Très peu d’espèces survivent dans ces zones, qu’ils s’agissent de coquillages ou de crustacés », pointe Yves-Marie Le Lay.
À partir de ce travail, Force 5 entend entamer, avec le soutien des autres structures, deux procédures judiciaires, l’une sur le plan administratif, l’autre au pénal. « Nous voulons obtenir des injonctions de réparer les dégâts dans ces zones sensibles », explique Jean-Yves Quémeneur, président de Force 5.
Les associations veulent recenser les plages touchées par les algues vertes et montrer le danger sur la biodiversité. | OUEST-FRANCE
Lire aussi : En baie de Saint-Brieuc, c’est quoi cette machine qui ramasse les algues vertes sur les plages ?
Dans leur combat, les associations voient dans deux jugements rendus par le tribunal administratif en 2023 un motif d’espoir. L’instance avait en effet enjoint l’État à prendre des mesures contraignantes pour lutter contre les algues vertes dans une première décision, et l’avait condamné, dans une seconde, « à mettre en œuvre des mesures de réparation en nature des atteintes portées à la biodiversité de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc. » Deux décisions pour lesquelles l’État a fait appel.
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Au cœur de l’été et de la mise sous régulation des urgences du centre hospitalier de Lannion (Côtes-d’Armor), en vigueur depuis mars 2024, le comité de défense de l’hôpital interpelle les élus en les invitant à réagir. « Les élus locaux et communautaires ont un rôle crucial à jouer pour la sauvegarde de notre établissement public. »
Avant de se présenter aux urgences de Lannion, de 19 h à 8 h le lendemain, les patients sont invités depuis le 1er mars à appeler au préalable le Samu (15) pour être orientés. | OUEST-FRANCE
Pas de pause estivale pour les militants du comité de
défense de l’hôpital de Lannion (Côtes-d’Armor). Ne se résignant pas à voir
l’accueil des patients des urgences toujours
« filtré »
, comme c’est le cas depuis le 1er mars 2024
par manque de médecins, ils montent à nouveau au créneau.
Ce lundi 5 août 2024, ces opposants à
la régulation des urgences de Lannion (1) se sont
donc fendus d’un communiqué de presse motivé par la situation de
l’hôpital [qui] est alarmante. L’ouverture des urgences H24 n’est toujours pas
à l’ordre du jour. Le comité appelle les élus à agir ensemble pour gagner un
hôpital de plein droit à Lannion
.
Lire aussi : À Lannion, la fermeture régulée des urgences de nuit sera prolongée tout l’été
Accusé par l’Agence régionale de santé (ARS)
d’entretenir de l’angoisse auprès de la population en évoquant les termes de
fermeture et de perte de chance
, comme il le rapporte lui-même, le
comité de défense de l’hôpital ne dévie pourtant pas de son objectif.
Pour nous, la volonté de recruter des
urgentistes doit être la priorité absolue pour aller jusqu’à la réouverture H
24 des urgences
, plaident ses militants aux yeux desquels un retour à
la normale suppose un sursaut de toutes les forces du territoire ».
Les élus locaux et communautaires […] doivent
prendre conscience qu’ils ont un rôle crucial à jouer pour la sauvegarde de
notre établissement public et la garantie d’un accès aux soins continu de
qualité
, écrit le comité. Et ce, dans le contexte brûlant des
urgences mais aussi du rapprochement avec la Polyclinique du Trégor…
Aussi, le comité de défense a quelques
recommandations à formuler aux élus. Telles que commander une étude à
l’Observatoire régional de santé
sur les besoins sanitaires,
exiger la nomination d’un directeur de plein exercice
, informer
régulièrement de l’avancée des négociations entre le centre hospitalier et
Hospi Grand Ouest (Polyclinique) qui voudrait mettre la main sur l’hôpital en
difficulté pour imposer une activité libérale lucrative
… Et de
conclure par le besoin d’ une stratégie de développement à construire,
peut-être avec Guingamp et, indépendamment de Saint-Brieuc, pour répondre de
façon optimale aux besoins de santé de la population trégorroise
.
Lire aussi : Des milliers de personnes manifestent pour défendre le service des urgences à Lannion
(1) De 19 h à 8 h le lendemain matin, les Trégorrois doivent au préalable appeler le Samu (15) qui oriente vers les structures adéquates.
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Une plaque commémorative a été apposée sur un mur du théâtre de La Passerelle, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce lundi 5 août 2024. Elle honore la mémoire des résistants communistes arrêtés et internés dans la ville en 1943.
Alain Prigent, historien costarmoricain, avait engagé, depuis une quinzaine d’années, la démarche d’apposer une plaque commémorative à la mémoire des résistants communistes à Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
Le devoir de mémoire. Ce lundi 5 août 2024, une soixantaine de personnes s’est réunie place de la Résistance, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), pour assister au dévoilement de la plaque commémorant les dizaines de résistantes et résistants communistes arrêtés et internés rue Jouallan en août 1943. Certains furent fusillés par les nazis et d’autres envoyés en camp de concentration.
Pour Alain Prigent, historien et secrétaire de l’association Comité pour l’étude de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, le moment est rempli d’émotion. « Avec mon ami Alain Jégou (fils du résistant communiste François Jégou, NDLR), on a œuvré pour qu’il y ait une reconnaissance locale ici à Saint-Brieuc. C’est une démarche qu’on a engagée (depuis une quinzaine d’années, NDLR) avec son frère, Bernard Jégou », explique-t-il. Et de poursuivre : « On est très content que cette page d’histoire soit enfin reconnue sur la place de Saint-Brieuc. »
En février 1943, les premières actions à caractère militaire, organisées par la résistance communiste dans le département, commencent. De fait, les arrestations aussi. Entre février et mai, « une quarantaine, une cinquantaine » de personnes sont incarcérées. En août 1943, une deuxième vague suit. « Cet épisode est consécutif à une trahison par un des responsables du PC clandestin qui, lui-même, a été arrêté à Nantes et a parlé sous la torture, retrace Alain Prigent. Sa trahison est allée jusqu’au bout en quelque sorte, puisqu’il a accompagné les inspecteurs des brigades spéciales dans notre département pour venir arrêter les militants les uns après les autres. Dans la cinquantaine, il y avait une quinzaine de femmes. »
À découvrir
Stéphane Rouvet, préfet des Côtes-d’Armor, Gérard Lahellec, sénateur (PCF) départemental et Stéphane Favrais, adjoint au maire, ainsi que des familles de résistants communistes et membres d’associations du souvenir, étaient présents lors de la cérémonie.
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Le festival du cinéma de Douarnenez œuvre depuis 15 ans à l’accessibilité de l’événement aux personnes sourdes. Pour son édition 2024, l’association a perdu une subvention de 10 000 € lui permettant de financer les interprètes et accompagnants.
Yannick Reix est le nouveau directeur du festival de cinéma de Douarnenez (Finistère).. | OUEST-FRANCE
Cette année, le festival du cinéma de Douarnenez (du 17 au 24 août) perd une subvention de 10 000 €, qui devait permettre de financer l’accessibilité du festival aux personnes sourdes.
Il y a quinze ans était créé Le monde des sourds.es : une thématique présente au cours du festival, avec une programmation et des rencontres dédiées. Réalisé par des personnes concernées, ce travail permet le sous-titrage des films en version française, la présence d’interprètes professionnels sur tous les temps d’échanges, de débats, et leur disponibilité permanente pour d’autres besoins informels. C’est aussi des rencontres entre invités, publics, sourds, interprètes, locuteurs en LSF ou entendants que permet toute cette mise en œuvre.
Un dispositif exceptionnel
En France, c’est exceptionnel comme dispositif
et c’est scandaleux que ce soit unique »,
déplore
Yannick Reix, directeur du festival de cinéma de Douarnenez.
Pour cette 46e édition, l’événement met en place, pour la première
fois, un dispositif permettant d’accueillir des personnes sourdes ou sourdes
aveugles dans des conditions adaptées afin qu’elles puissent profiter du
festival. La perte de cette subvention de 10 000 € obtenue ces dernières
années est un coup dur pour l’organisation. «
On devrait tout mettre en œuvre pour que les personnes concernées aient accès
à l’ensemble du contenu culturel.
Malgré ce trou dans le budget,
aucune des mesures prévues pour cette année n’est remise en question. Tout
se tiendra quand même, ça fait partie du festival et on tient absolument à
l’ouvrir à ce public ! À être ensemble dans les salles de cinéma
,
affirme-t-il.
Cette année, si les aides des collectivités ne sont pas suffisantes pour maintenir l’accessibilité aux personnes sourdes et sourdes aveugles, on peut compter sur la solidarité de nombreux bénévoles interprètes professionnels, ainsi que sur le soutien de donateurs. Une cagnotte en ligne a été lancée afin de pouvoir rémunérer dix interprètes et dix accompagnantes et accompagnants.
La Drac (Direction régionales des affaires culturelles) a été sollicitée mais elle n’était pas en mesure de répondre. Le festival n’a pas eu d’explication quant à la perte de ces subventions.
"La Drac (Direction régionales des affaires culturelles)" fait la sourde oreille !
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Le 7 août 1944, les forces alliées assiègent Brest, déterminées à reprendre le contrôle de ce point stratégique de l’Allemagne nazie. La ville est libérée le 18 septembre, au prix de sacrifices humains et matériels considérables qui résonnent encore aujourd’hui.
Des artilleurs du 8e corps d’armée américain. | ARCHIVES MUNICIPALES DE BREST
Brest en état de siège. Il y a 80 ans, le 7 août 1944, les troupes américaines du général Middleton sont aux portes de la ville. Des émissaires sont envoyés pour négocier, mais les nazis refusent de capituler. Pas question de laisser la festung, « forteresse » en allemand, qu’ils ont si laborieusement érigée pendant ces quatre années d’occupation, aux mains des alliés. Un refus qui signe, hélas, le début d’intenses combats entraînant la destruction d’une grande partie de la cité du Ponant, jusqu’à sa libération, le 18 septembre 1944.
« C’est la seule fois de son histoire que Brest a été occupée, attaquée et détruite, raconte Olivier Polard, auteur du livre Les Brestois dans la guerre. Pour une ville qui a toujours vécu de la guerre, ça a été un violent retour de bâton. »
Près d’un mois et demi après le débarquement du 6 juin, la percée d’Avranches (opération Cobra) dans le sud de la Normandie permet aux forces américaines de pénétrer en Bretagne. À la tête du 8e corps d’armée américain, le lieutenant général Middleton fonce sur Brest pendant qu’une partie de ses troupes libère Saint-Malo.
Le 7 août 1944, Brest est assiégée. 25 000 civils y sont cloîtrés, ils étaient 125 000 avant l’occupation allemande. Sous le commandement du général Ramcke, les 50 000 Allemands retranchés dans la cité du Ponant n’ont qu’un objectif : tenir le plus longtemps possible face aux alliés.
Les bombardements débutent dès le 9 août, mais ce n’est que le 14 que les Brestois vont pouvoir évacuer la ville. En deux jours, ils sont 23 000 à faire leurs valises direction Saint-Renan ou Daoulas par le pont de Plougastel. « Il faut imaginer des milliers de personnes qui partent en laissant tout derrière elles et se retrouvent à faire 30 ou 40 km sous un soleil de plomb pour fuir les combats », souligne Olivier Polard.
Quelques irréductibles ainsi qu’une partie de l’élite locale restent malgré le danger : « Des restaurateurs, grands commerçants, édiles, médecins, infirmiers, religieuses, pour la plupart réfugiés dans les abris Ponchelet et Sadi Carnot. » Entre les éclats d’obus et l’explosion tragique de l’abri Sadi Carnot, le 9 septembre 1944, la moitié ne survivent pas au siège.
Brest est officiellement libérée le 18 septembre 1944 après six semaines de combats. Le général Ramcke, qui s’est réfugié en presqu’île de Crozon dans un bunker, non loin du Fort des Capucins, est fait prisonnier le lendemain, actant la reddition totale des Allemands.
Détruite à près de 80 %, la ville n’est que ruine et poussière, ainsi que le rappelle Olivier Polard : « Il y a des mines partout, des corps sans vie au sol, les infrastructures ont été anéanties. Il est très difficile d’acheminer de la nourriture. Et avec l’hiver qui arrive, les gens vont vivre plusieurs mois dans un état de quasi-famine. »
Les morts et les blessés se comptent par milliers de chaque côté, hors victimes civiles. « On l’oublie parfois, mais c’est la deuxième bataille de France après le débarquement en termes d’intensité et de nombre de morts. »
Certains épisodes hantent encore les mémoires des habitants. Parmi eux, les « disparus de Pontaniou » ces trente ou quarante détenus de la prison de Pontaniou fusillés par des soldats nazis le 7 août 1944 et dont les corps n’ont pour la majorité pas été retrouvés. Ou encore le massacre de Penguerec, qui a fait 42 victimes, dont des femmes et des enfants.
« Tout le monde a été impacté, riches ou pauvres, du centre-ville ou de la campagne, note Olivier Polard. Il y a des histoires qui se véhiculent de génération en génération et le Brest de 2024 est l’héritier direct de ce qu’il s’est passé il y a 80 ans. »
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Elle était située en plein centre-ville de Carhaix (Finistère) depuis 2019. La boutique Armor Lux a fermé ses portes mi-juillet. Une fermeture liée aux résultats enregistrés.
Le siège d’Armor Lux est basé à Quimper (Finistère). | OUEST-FRANCE
Depuis 2019, l’entreprise Armor Lux avait fait le pari d’ouvrir leur soixante-cinquième boutique, à Carhaix (Finistère). Rue du Général-Lambert, la boutique de prêt-à-porter et de vêtements marins s’était installée dans les anciens locaux du chausseur Poulichet. Après cinq ans d’activité, la boutique a fermé ses portes en cette saison estivale 2024.
Lire aussi : ENQUÊTE. En ce début 2024, comment se porte le commerce à Carhaix ?
Grégoire Guyon, directeur de la communication d’Armor Lux, explique que la boutique ferme car « les résultats enregistrés ne sont pas à la hauteur de nos espérances ».
Plougasnou. 80ème anniversaire de la libération
Il y a 30 ans
Plougasnou le 9 août 1994
Diaporama : Les soixante cinq ans de la Libération de Plougasnou dimanche 9 Août 2009
Diaporama : D-Day 70e anniversaire Plougasnou 9 et 10 août 2014
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Le collectif des Amoureuses et Amoureux de la rade de Brest (Finistère) a fait entendre sa voix. Le jeudi 25 juillet 2024, ses membres ont fait parvenir une lettre au vice-président en charge du littoral et des espaces sensibles à Brest Métropole. Ils s’inquiètent de la pollution de la rade et pointent un manque de communication de la collectivité.
Le collectif les Amoureuses et Amoureux de la rade de Brest, lors de la conférence de presse du jeudi 25 juillet 2024 au Relecq-Kerhuon (Finistère). | LES AMOUREUSES ET AMOUREUX DE LA RADE DE BREST
Les dates ne pouvaient pas mieux concorder. Tandis que l’ensemble des plages du territoire de Brest métropole (Finistère) ont été fermées du samedi 20 au mardi 23 juillet 2024 pour pollution, un collectif préparait une lettre à l’intention de la collectivité.
Le jeudi 25 juillet, Les Amoureuses et Amoureux de la rade de Brest ont écrit à Laurent Péron, vice-président en charge du littoral et des espaces sensibles de Brest. L’objet de leur missive ? La pollution du littoral. « Ce n’est pas une surprise que de dire que la qualité de l’eau s’est dégradée depuis quelques années », affirme le collectif.
Plusieurs facteurs aux yeux des Finistériens expliquent cette dégradation. Les polluants liés à l’agriculture et charriés par l’Elorn et l’Aulne finissent dans la rade « et engendrent des algues vertes, précisent les membres du collectif, O n en voit de plus en plus sur les plages du Moulin Blanc. » Brest métropole affirme travailler sur ce sujet avec les agriculteurs du territoire, grâce à la plantation de 70 km de haies depuis 2009, afin de limiter les transferts de polluants aux cours d’eau affluant de la rade.