TÉMOIGNAGE. « Travailler plus ? Pourquoi
pas, mais pas gratuitement »
Jacques SAYAGH.
Publié le
Le Sénat veut
faire travailler les Français sept heures de plus gratuitement par an. Le
ministre de l’Économie approuve, au motif que le pays ne travaillerait pas
assez. Qu’en pense Emmanuelle, une habitante d’Ille-et-Vilaine, qui a déjà
deux boulots pour joindre les deux bouts ?
Emmanuelle fait des ménages, en plus de son
emploi de cariste. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
« Travailler plus ? Pourquoi pas, mais pas
gratuitement. » Emmanuelle D. (elle n’a pas souhaité donner son nom),
41 ans, habitante d’Ille-et-Vilaine, est un peu abasourdie quand on
l’interroge sur
la proposition du Sénat de faire travailler les
Français
sept heures de plus par an,sans
être rémunéré. Elle fait déjà sa part de l’effort collectif. Et davantage
encore. La mère de famille de deux grands enfants a déjà deux boulots.
Elle a d’abord un temps plein de 35 heures, comme
magasinière-cariste dans une usine. Aux commandes d’un chariot élévateur, elle
réceptionne des pièces métalliques et les achemine vers les postes de montage.
Pour cela, elle a passé une certification, ce qui lui a permis de décrocher ce
CDI, il y a trois ans. Auparavant, avec son CAP de vente, elle a enchaîné les
emplois. « J’ai été assistante maternelle, réceptionniste d’hôtel,
animatrice commerciale… Je sais un peu tout faire. Comme ça, je ne serai
jamais au chômage. »
« Je mets de côté pour partir deux semaines par
an »
Son salaire actuel ? « 1 450 € net par
mois. » Son mari est, lui, autoentrepreneur. « Nos revenus
permettent de payer le crédit de la maison, les factures, ou encore les
courses : c’est devenu super cher. » Les loisirs ?
« Maintenant, le cinéma est trop cher. Quant au restaurant, on y va de temps
en temps. »
Difficile dans ce contexte de se payer des vacances.
« Si je ne voyage pas, je suis malheureuse », soupire
Emmanuelle. C’est pour cela qu’elle a un deuxième job. « Je fais deux
heures de ménage par semaine chez des particuliers. C’est un extra. Je les
mets de côté pour partir deux semaines par an. » Son dernier voyage ?
« L’Italie. » Bref, Emmanuelle a des semaines bien remplies.
Même si elle a levé le pied par rapport à son rythme précédent. « En
plus de mon boulot dans l’usine, je faisais une heure trente de ménage par
jour pour une société. J’étais trop fatiguée, j’ai arrêté. »
Bref, les débats politiques, sur le fait que les
Français ne travailleraient pas assez, la laissent circonspecte. « Ces
gens sont déconnectés. »
Les années
passent et le succès ne se dément pas. Toutes les dates disponibles en 2025
pour louer le gîte de l’île Louët, à Carantec (Finistère), sont parties en
6 minutes seulement.
Le gîte de l’île Louët a vu toutes ses
disponibilités partir pour 2025, en 6 minutes environ. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
En
2022, il avait fallu moins de 4 minutes pour que
tout soit complet. Il faut dire que le lieu a de quoi séduire : dans la baie
de Morlaix, au milieu des flots, avec vue sur le château du Taureau… Le charme
est là.
Pour celles et ceux qui ne seraient pas parvenus à
réserver la date espérée, heureusement, la commune de Carantec a d’autres
tours dans sa manche.
Le 18 décembre 2024 à 10 h, elle ouvrira les
réservations pour le gîte de l’île Callot, situé dans l’ancienne école. Là
aussi, il y a de quoi vivre une expérience unique. L’île Callot se transforme
en presqu’île à marée basse.
Panneaux d’affichage libre dans les
communes de Morlaix Co : « insuffisant » selon Les Écologistes
Zoé BOIRON.
Publié le
Les
Écologistes du pays de Morlaix (Finistère) ont recensé les panneaux
d’affichage libre dans les communes de Morlaix communauté. Selon le parti,
leur nombre est insuffisant alors que la loi impose une surface minimum dédiée
à l’affichage libre. Ils ont écrit au préfet Alain Espinasse.
Le groupe des Écologistes du pays de Morlaix
(Finistère) estime qu’il n’y a pas assez de panneaux d’affichage libre dans les
communes de Morlaix communauté. | OUEST-FRANCE
Le nombre de
panneaux d’affichage libre dans les communes de
Morlaix communauté est « insuffisant », pointe Les Écologistes du pays de
Morlaix, alors que la loi impose une surface minimum dédiée à l’affichage
libre.
Les membres du groupe en ont fait le constat au
printemps dernier, alors que les élections européennes allaient se tenir en
juin 2024. « On a eu des difficultés sur
certaines communes à trouver
des panneaux pour mettre nos affiches et chez le
parti Les Écologistes, on ne veut pas faire d’affichage sauvage. On s’est donc
retrouvés embêtés parce que nous n’avions pas les dispositifs en place et donc
pas la possibilité de s’exprimer »,
rembobine Alan Le Berre.
« Travail
de fourmi »
Une fois les campagnes passées, le jeune militant
s’est « intéressé de près au sujet ». Le groupe local des
Écologistes lui a emboîté le pas et ses membres ont recensé, par leurs propres
moyens, les panneaux dans le territoire de Morlaix communauté, pour des
questions pratiques. « C’est un travail de fourmi », commente
Alan Le Berre.
Le groupe des Écologistes « s’est rendu
compte que beaucoup de communes ne respectaient pas la loi ». Ses
membres indiquent avoir contacté et relancé chacune des communes mais seules
trois réponses leur sont parvenues. Parmi elles, la commune de Plouigneau qui
fait figure de bonne élève.
« Éviter l’affichage sauvage »
Le sujet a été pris en considération « à
notre arrivée à la mairie en 2020. Il n’y avait rien de fait et donc nous
avons voulu nous mettre en conformité avec la loi et éviter les affichages
sauvages », indique Jean-Yves Le Comte, adjoint au maire en charge de
la démocratie locale et la communication municipale. La commune a la
particularité d’être très étendue et constituée de hameaux : les principaux (Saint-Didy,
Lanleya, Saint-Éloy et La Chapelle-du-Mur) en sont dotés.
Le groupe des Écologistes
du pays de Morlaix (Finistère) (Finistère) s’est réuni à Plouigneau, qui fait
partie des bons élèves du territoire de Morlaix communauté en matière
d’affichage libre. | OUEST-FRANCE
Le groupe des Écologistes du pays
de Morlaix a recensé les panneaux sur une carte interactive mais souhaiterait
travailler main dans la main avec les mairies pour vérifier leurs données et
ensuite, qu’elles remédient aux panneaux manquants. Leur absence « peut
brider les associations » dans leur communication, leur créativité.
« Ces panneaux pourraient encourager une variété d’affichage : des artistes
pourraient s’en servir, des projets qui invitent à réfléchir », imagine
Alan Le Berre. « Ça peut sortir les associations d’une certaine
confidentialité », abonde Elisabeth Bégard.
Une
lettre au préfet
À l’initiative de ce recensement, les membres des
Écologistes du pays de Morlaix ne souhaitent pas forcément « garder la
main », indique Christine Prigent, conseillère régionale. À leurs
yeux, le plus pertinent serait de passer le flambeau au tissu associatif.
Ils ont néanmoins adressé un courrier le 19 novembre
2024 au préfet Alain Espinasse pour lui
demander d’intervenir auprès des maires« comme
le prévoit le Code de l’environnement ».
Interrogé par Ouest-France sur la possibilité d’un achat groupé par
Morlaix communauté, son président, Jean-Paul Vermot, indique :
« Morlaix communauté n’est pas une supra collectivité. C’est une obligation
qui revient aux municipales et la communauté de communes ne s’y substituera
pas. »
« Débordée » après la suspension des
collectes par Abi29, cette recyclerie appelle à « mieux trier »
Publié le
Face à l’arrêt
des collectes de boîtes à vêtements par Abi29, les boutiques de réemploi
doivent recadrer les donneurs sur la qualité des textiles. On fait le point
avec la recyclerie Ribine, au Tréhou (Finistère).
Les sacs s’empilent à la recyclerie Ribine, au
Tréhou. | RECYCLERIE RIBINE
Cela fait quelques mois que l’on ne peut plus jeter
les vêtements dans les collecteurs blancs prévus pour cela et répandus un peu
partout dans le Finistère.
Et pour cause, le
collecteur ABI29 qui en assurait la relève est
actuellement en crise. C’est donc tout le département qui fait face à un
déséquilibre entre le volume des dépôts de textile de seconde main et la prise
en charge de ceux-ci par les structures du réemploi solidaire.
Conséquences : les boutiques de secondes mains (recyclerie
Ribine, Emmaüs,
Secours
populaire, Tri porteur…)
sont débordées par le textile en mauvais état.
Une employée de la
recyclerie Ribine, au Tréhou, près de Landerneau
(Finistère), commente : Nous appelons les donneurs à continuer à donner
des vêtements bien sûr, nous leur demandons juste de mieux trier, notamment au
local réemploi de la déchèterie de Daoulas. Pour cela, nous avons mis en place
un guide afin de mettre tout le monde d’accord.
Les bonnes pratiques pour une meilleure prise
en charge
Selon l’association, seul le textile en bon état,
prêt à être réutilisé (pas de tâche, pas de bouton manquant ni de fermeture
éclair cassée, pas de linge bouloché, pas de vêtement de travail souillé, pas
de trou…) doit être déposé dans ces structures durant les horaires
d’ouverture. « Il est inutile de déposer dans les conteneurs condamnés
ou déjà pleins ni à leurs pieds car ils ne sont pas collectés et les textiles
se dégradent », ajoute l’association.
Pour les textiles abîmés ou non réutilisables en
l’état, il est demandé de les garder chez soi jusqu’à la reprise des collectes
des bornes ou de les déposer directement en déchetterie.
La filière textile de seconde main en crise
mondiale
« Lorsque l’on donne des vêtements à une
structure du réemploi solidaire, elle procède à un tri très sélectif avant
mise en vente, la partie invendable part au recyclage, la plupart du temps à
l’étranger », détaille la recyclerie.
Or, la filière textile traverse actuellement une
période difficile à l’échelle internationale, avec un ralentissement de
l’export vers les pays spécialisés dans ce recyclage. Cela a un impact direct
sur les capacités de stockage des structures du réemploi solidaire.
En Bretagne, plus de 120 structures du réemploi
solidaire, dont de nombreuses structures d’action sociale et recycleries,
gèrent la seconde vie du textile. Le vrai problème est que le textile
est de plus en plus de mauvaise qualité, donc la proportion de déchets ne
cesse d’augmenter , confirme la salariée de Ribine.
Projection ce samedi soir du film "Les citronniers" du
réalisateur israélien Eran Riklis à la salle municipale suivi d'un débat avec
Issa Elshatleh agronome palestinien organisé par l'AFPS
du Pays de Morlaix et le
Ciné de la
baie.
Une première en Finistère : ce centre de
santé sera aussi un lieu d’entraide
Zoé BOIRON.
Publié le
Le centre de
santé communautaire ouvrira à Plounéour-Ménez (Finistère) lundi 9 décembre
2024. Il remédie au désert médical dans ce territoire très rural de Bretagne,
mais sera aussi un lieu d’échanges, de rencontres et d’ateliers, piloté par
les habitants eux-mêmes. Sa philosophie ? La solidarité fait aussi la santé.
Soignants, bénévoles de l’association
L’Atelier en santé, et le maire de Plounéour-Ménez, Sébastien Marie (au fond à
droite, bras croisés), ont porté ce projet depuis plus de quatre ans pour les
premiers instigateurs. Ce centre de santé communautaire est le premier du
Finistère, et le deuxième en ruralité avec celui de Langon (Ille-et-Vilaine). |
OUEST-FRANCE
Le premier centre de santé communautaire du Finistère
ouvrira lundi 9 décembre 2024 dans le massif des monts d’Arrée. Ces structures
n’ont rien à voir avec l’échelon de communautés de communes : elles sont
portées par des associations et reposent sur une philosophie où l’entraide et
le décloisonnement des savoirs comptent autant que les soins. D’abord
implantés dans des quartiers prioritaires de la ville (1), ces centres
apparaissent depuis peu en campagne
avec celui de Langon (Ille-et-Vilaine) ouvert en juin et
maintenant Plounéour-Ménez.
Le lieu n’a pas été choisi par hasard. Ce village de
1 300 habitants,
sans médecin depuis une dizaine d’années, est aux
portes d’un vaste territoire rural où la nature sauvage côtoie des paysages de
bocage. L’habitat y est dispersé mais au fil des ans,
Plounéour-Ménez a développé ses services, ses commerces
et est devenue « une commune de centralité »,
observe son maire Sébastien Marie.
Précarité, addictions…
« Depuis le Covid-19, je constate beaucoup
plus de violences intrafamiliales et de problèmes d’addiction, notamment à la
cocaïne », souligne-t-il. Une étude de territoire réalisée par
L’atelier en santé (Laes),
association gestionnaire du centre de santé, a aussi
mis en lumière « une forte précarité de
la population, des problèmes d’addiction,
de santé mentale et de maladies chroniques »,
abonde Gaëlle Milbéo, médecin.
Deux médecins généralistes, un kinésithérapeute et
une sage-femme s’installent aux côtés d’une coordinatrice, et dès le
15 janvier, d’une « accueillante ». Tous les six deviendront
salariés de l’association. Son mode de gouvernance place les bénévoles - tous
des habitants du territoire - au cœur des décisions et de l’animation du
centre.
« Pas de dérive mercantile »
Dès l’entrée, le lieu est chaleureux pour inciter les habitants à
l’investir. | OUEST-FRANCE
« Il n’y aura pas de dérive mercantile »,
appuie le maire. « C’est au plus près du serment d’Hippocrate »,
aime-t-il à répéter. Il est en effet bon de rappeler que, dès ses premières
lignes, le serment indique : « Mon premier souci sera de rétablir, de
préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et
mentaux, individuels et sociaux. »
« Redonner du pouvoir » aux patients
Pour ainsi permettre une prise en charge globale du
patient,
le centre sera bien plus qu’un lieu de consultation.
Livres, fauteuils et jouets d’enfants sont déjà en place. On pourra
« venir y boire un café, se renseigner sur ses droits sociaux, profiter de
l’ordinateur en accès libre », explique Morgan Lever-Crué,
sage-femme. Un espace est aussi prévu pour allaiter.
Le lieu sera investi et modelé par les habitants et
associations locales autour d’ateliers collectifs. Les thèmes vont de la
fabrication de décorations de Noël à l’éducation affective et sexuelle avec le
collège d’à-côté en passant par les questions de logement ou de prévention. Le
maire est convaincu que ce « projet alternatif » ne peut être
que bénéfique en « prenant le temps et en libérant la parole ».
« L’entraide, se sentir soutenu, c’est
déterminant pour une bonne santé », soutient Gaëlle Milbéo. Les
soignants souhaitent « redonner du pouvoir » aux patients.
« Le but est que les habitants se servent des soignants et de leur
expertise comme des outils pour choisir ensuite ce qu’ils veulent faire de
leur santé », développe la médecin. Le professionnel de santé n’est
plus en position dominante : il n’est que le déclic pour s’émanciper.
Plusieurs salles de consultation,
de différentes tailles, accueilleront les soignants. Le matériel médical va
être installé prochainement. | OUEST-FRANCE
Pour pousser la philosophie
jusqu’au bout,
les écarts de salaires seront réduits« car
chaque profession, du soignant à l’accueillante, a une responsabilité dans le
parcours de soins », défend Gaëlle Milbéo.
Hébergé dans des bâtiments modulaires, le centre s’installera d’ici deux ans
dans l’ancienne bibliothèque de la commune, après sa rénovation et son
agrandissement. Et l’équipe ne demande qu’à grandir.
Il ouvre le 9 décembre
2024 dans ces bâtiments modulaires avant d’être transféré dans l’ancienne
bibliothèque de Plounéour-Ménez (Finistère), qui doit être rénovée et
agrandie. | OUEST-FRANCE
À partir du lundi 2 décembre, ligne
téléphonique ouverte de 9 h à 12 h, uniquement pour les prises de
rendez-vous : 02 57 65 07 00. Ouverture le 9 décembre. Centre de soins
communautaire, espace Plassart, à Plounéour-Ménez. Site internet :
https://latelierensante.fr/
« Elle était glaciale » : l’homme saute à
l’eau, deux policiers bretons font de même pour le sauver
Modifié le
Publié le
Ce samedi
23 novembre 2024 à Quimper (Finistère), un homme s’est jeté dans l’Odet, en
plein centre-ville, pour échapper à un contrôle. Afin de le récupérer, deux
policiers ont eux aussi sauté dans la rivière.
Ce samedi 23 novembre 2024 à Quimper
(Finistère), deux policiers ont sauté dans l’Odet afin de récupérer un homme qui
avait lui-même sauté dans la rivière. Ils ont ensuite été pris en charge par les
secours. | OUEST-FRANCE
Scène pas banale à Quimper (Finistère), ce samedi
23 novembre 2024 sur le temps de midi : un homme s’est jeté dans l’Odet, en
plein centre-ville. Il a sauté du pont Pissette dans la rivière alors
glaciale, animée par le courant, et dont le niveau était assez haut en raison
de la marée. « Le choc thermique a été réel », décrit le
commandant de police Ronan Louarn.
Selon de premiers éléments, l’homme âgé de 25 ans
avait été signalé un peu plus tôt aux abords de la cathédrale en train
d’importuner des passants et des commerçants. Appelée, la police municipale a
alors voulu le contrôler. Là, il a pris la fuite. Les policiers l’ont
poursuivi. Rejoints par des policiers nationaux appelés en renfort, les forces
de l’ordre ont alors vu l’homme... se jeter à l’eau.
Deux policiers à l’eau aussi
Ni une, ni deux, un policier national et un policier
municipal ont, eux aussi, sauté dans la rivière. « Et ce malgré le
risque d’hypothermie », souligne le commandant Ronan Louarn. Les deux
représentants des forces de l’ordre - qui avaient pris soin de se déséquiper -
ont pu mettre la main sur l’homme qui s’est mis à l’eau. « Il nageait
avec difficulté et faisait le bouchon. Les deux policiers ont réussi à
maintenir sa tête hors de l’eau pendant près d’un quart d’heure. Leur
condition physique a aidé. »
« Dévouement »
Tous les trois ont été remontés et réchauffés par les
pompiers un peu plus loin, au niveau du carrefour entre les quais de l’Odet et
la rue du préfet-Collignon. Le commandant Ronan Louarn souligne « le
courage et le dévouement des deux policiers, municipal et national. Ce sont
deux jeunes, l’un a une vingtaine d’années, l’autre tout juste la trentaine.
Ils ont repris leur service dans l’après-midi. » Et d’ajouter :
« Cela illustre bien la bonne collaboration entre nos services. »
L’homme qui s’était jeté à l’eau a lui été transporté
par les secours à l’hôpital pour des examens de contrôle. Il sera entendu
ultérieurement.
Rejet d’une radio 100% bretonne : la
coordination Kevre Breizh veut contester la décision de l’Arcom
Publié le
L’Autorité de
régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a opté pour
un autre projet que celui porté par Radio Breizh, qui voulait proposer une
station à 100 % en langue bretonne. La coordination associative culturelle de
Bretagne Kevre Breizh a réagi à la décision vendredi 22 novembre 2024,
estimant qu’il y a une « atteinte aux droits des locuteurs et auditeurs
brittophones ».
Kevre Breizh veut examiner les recours
possibles. | PHOTO D’ILLUSTRATION/ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Alors que les fréquences en langue
française sont très nombreuses, cette décision constitue une véritable
discrimination par rapport aux locuteurs et auditeurs de langue bretonne »,
estime-t-elle dans un communiqué.
« Atteintes au principe d’égalité »
Elle renvoie au Guide des droits linguistiques des
minorités linguistiques du Conseil des droits de l’Homme : « [Il]
affirme que “lorsque les besoins et les intérêts des minorités linguistiques
en matière d’information et de communication ne sont pas correctement assurés
dans leurs propres langues par les médias en place, les autorités publiques
doivent accorder la priorité à ces besoins et intérêts lors de l’attribution
des fréquences et des licences de diffusion.”
L’association dont le siège est à Carhaix (Finistère)
assure ainsi qu’elle signalera avec le Réseau européen pour l’égalité des
langues (Elen), dont elle fait partie, « les atteintes au principe
d’égalité et au respect de la diversité linguistique et culturelle de la
France » lors du Forum mondial sur les minorités, qui se tiendra les
28 et 29 novembre 2024, en Suisse.
« Kevre Breizh et Elen vont examiner toutes
les voies de droit contre cette décision discriminatoire inacceptable »,
ajoute-t-elle.
À Morlaix, Maryline Henry reprend la
Pharmacie centrale le 1er décembre : « Un coup de cœur »
Zoé BOIRON.
Publié le
À partir du
1er décembre 2024, Maryline Henry va reprendre l’officine la Pharmacie
centrale de la rue Carnot. Originaire du Rhône, elle prend la suite de
Jean-Jacques Budet, qui part à la retraite, et travaillera avec Delphine
Sauvage, de la pharmacie du Viaduc, récemment fermée.
Maryline Henry prend la tête de la Pharmacie
centrale, rue Carnot à Morlaix (Finistère). | MARYLINE HENRY
Après trente-deux ans dans les murs de la Pharmacie
centrale, au numéro 9 de la rue Carnot à Morlaix (Finistère), Jean-Jacques
Budet part à la retraite et cède son officine à Maryline Henry, 43 ans. Elle
arrive de Fleurie, commune au nord de Lyon (Rhône), au cœur du Beaujolais.
Elle s’est installée dans une commune de la baie de
Morlaix, avec son mari, qui travaille dans l’Éducation nationale et leurs deux
filles de 8 et 10 ans, qui ont déjà fait leur rentrée. « J’ai eu un
coup de cœur pour Morlaix et pour cette pharmacie », livre la
pharmacienne. La famille rhodanienne a été séduite par « la
configuration de la ville, la proximité de la mer, et le fait qu’il y ait la
gare proche pour aller voir nos familles qui habitent loin. »
L’officine de la rue Carnot correspond aussi en tous
points aux valeurs du métier, auxquelles Maryline Henry est attachée.
« C’est une officine de quartier, de centre-ville. Je veux continuer à
apporter ce service de proximité », développe-t-elle.
Maryline Henry prend la
suite de Jean-Jacques Budet, pharmacien titulaire de la Pharmacie centrale, à
Morlaix (Finistère). Il part à la retraite le 1er décembre 2024. | CAPTURE D’ÉCRAN
GOOGLE MAPS
Maryline Henry travaillera avec
trois préparatrices en pharmacie et a également fait une promesse d’embauche à
Delphine Sauvage, en tant qu’assistante. Cette dernière était à la tête de la
pharmacie du Viaduc, place Charles-de-Gaulle, qui a fermé fin novembre, comme
le notait
Le Télégramme
. Selon nos informations, la pharmacie du Viaduc a été placée en liquidation
judiciaire.
Maryline Henry a notamment récupéré les dossiers de
patientèle de la pharmacie du Viaduc. « S’ils viennent à la Pharmacie
centrale, nous aurons déjà leurs informations pour le suivi, mais ils sont
évidemment libres d’aller ailleurs », commente la professionnelle, qui,
au cours de sa carrière, confie avoir toujours vu « la concurrence comme
saine ».
Maryline Henry prend la
suite de Jean-Jacques Budet, pharmacien titulaire de la Pharmacie centrale, à
Morlaix (Finistère). Il part à la retraite le 1er décembre 2024. | CAPTURE D’ÉCRAN
GOOGLE MAPS
Maryline Henry travaillera avec
trois préparatrices en pharmacie et a également fait une promesse d’embauche à
Delphine Sauvage, en tant qu’assistante. Cette dernière était à la tête de la
pharmacie du Viaduc, place Charles-de-Gaulle, qui a fermé fin novembre, comme
le notait
Le Télégramme. Selon
nos informations, la pharmacie du Viaduc a été placée en liquidation
judiciaire.
Révolté par la fermeture d’une classe, ce
maire démissionne : « On aura bientôt un territoire vide »
Kathleen PLAISANTIN.
Publié le
Gilles Thomas,
le maire de Plussulien, près de Loudéac (Côtes-d’Armor), a démissionné, fin
septembre 2024, pour protester contre la fermeture d’une classe dans l’école
du village. Toujours révolté, il revient sur son combat contre la disparition
des services publics dans les petites communes rurales.
Parmi tous les chantiers accomplis durant ses
mandats comme maire de Plussulien (Côtes-d’Armor), Gilles Thomas est
particulièrement fier du boulodrome et de la réhabilitation de la chapelle
Notre-Dame de Séléden. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Sa voiture s’arrête en face de l’école primaire, mais
Gilles Thomas préfère ne pas être pris en photo devant l’établissement,
symbole de son combat : « Je suis encore abîmé, j’ai du mal à revenir
ici. » Dans son regard, aucune amertume, seulement de la tristesse et
un peu de désarroi.
Celui qui a été le maire de Plussulien, dans les
Côtes-d’Armor, durant seize ans, a annoncé qu’il renonçait à son mandat, le
25 septembre 2024, lors du conseil municipal.
Six élus ont ensuite démissionné, entraînant
l’organisation d’élections partielles, ce dimanche 24 novembre 2024.
« Une
injustice »
Avant de se résoudre à rendre son écharpe, le premier
édile a lutté pendant des mois, aux côtés de son équipe, des parents d’élèves
et du corps enseignant, pour sauver l’une des trois classes du regroupement
pédagogique intercommunal (RPI) de Plussulien-Saint-Mayeux. En vain. Gilles
Thomas balaie l’argument du déclin démographique : « C’est d’autant
plus une injustice que les effectifs ont augmenté. Et on a enregistré entre
huit et neuf naissances, dans l’année. Je n’ai jamais vu cela en seize ans de
mandat. » Contactée par Ouest-France, la préfecture
maintient ses positions et évoque « une baisse d’effectifs confirmée à
la rentrée de septembre ».
Le Plussulianais, âgé de 61 ans, qui n’est
officiellement plus maire depuis le 10 octobre 2024, décrit un village
dynamique : « La boulangerie et le bar sont toujours ouverts. Pour un
bourg de 500 habitants, c’est énorme. » Sans compter le pépiniériste,
le marbrier, le maçon ou encore le mécanicien. « Beaucoup de maisons
ont été vendues, après le Covid. Et à 7 € le mètre carré, les prix des
terrains étaient très attractifs. » Il marque une pause :
« C’est pour cela que cette décision concernant l’école est aussi douloureuse. »
Prévenu, en février 2024, d’une éventuelle fermeture
de classe, Gilles Thomas dénonce la façon dont l’opération a été menée. Les
manifestations réunissant 200 personnes devant l’établissement, les entretiens
avec l’inspecteur académique de Guingamp, le directeur académique des services
de l’Éducation nationale (Dasen) des Côtes-d’Armor, puis le sous-préfet, en
août, n’ont rien changé. « Personne ne nous a appelés, cet été. Mais
j’ai espéré jusqu’à la veille de la rentrée. » Ce samedi 31 août
2024, il reçoit un simple e-mail, confirmant la suppression de la classe :
« Les enfants arrivaient le lundi. Là, on voit tout l’irrespect. »
Le préfet, Stéphane Rouvé, l’a bien reçu, à la suite de sa démission.
« J’étais prêt à revenir, à condition que la classe soit maintenue »,
confie l’ancien élu.
Révolté contre la disparition des services
publics
Ce coup de massue est « la goutte d’eau qui a
fait déborder le vase », après un autre épisode
« éprouvant ».« On s’est battus
pour éviter
la fermeture du collège de Corlay, annoncée en mai 2023.
On est allés à Paris, partout. Rien n’a bougé. »
Le plus petit collège des Côtes-d’Armor a définitivement fermé ses portes, le
31 août 2024.
Cet adhérent au Parti communiste qui a rendu sa
carte, après quarante années de militantisme, a été particulièrement meurtri
par cette décision du Conseil départemental des Côtes-d’Armor, dont la
majorité est à gauche. « Des gens de gauche qui ferment un collège
rural, je n’avais jamais vu ça. »
Révolté, il l’est encore par cette lente disparition
des services publics, par ces mesures « qui viennent de là-haut ».« À
chaque service qu’on perd, on se dit que l’on aura bientôt un territoire
vide », s’assombrit l’ancien élu.
Gilles Thomas n’est pourtant le genre d’homme à
baisser les bras. Lorsque ce natif de Laniscat (commune devenue
Bon-Repos-sur-Blavet), à quelques kilomètres de Plussulien, subit un double
pontage, après un infarctus à l’âge de 25 ans, il continue à se battre, même
s’il doit arrêter le vélo, qu’il pratiquait avec les coureurs Ronan Pensec ou
Roland Leclerc, même si « la vie devient plus compliquée »
pour ce père de famille qui s’installe à Plussulien, en 1987.
« Ma vie, c’était la mairie »
Quand sa première femme tombe malade, il s’occupe
d’elle, tout en assumant ses fonctions d’élu. Un an après le décès de la mère
de ses deux filles, un cancer de la gorge ne l’éloigne pas longtemps de la
mairie. L’aviculteur, qui doit confier son élevage à son ancienne salariée,
reste aussi fidèle au poste, alors qu’il attend d’être greffé du cœur, en
2016 : « Durant six mois, je ne pouvais pas marcher plus de 15 mètres.
Mais tous les jours, j’allais à la mairie. C’était un sacré remède. »
À son réveil, après la greffe, en soins intensifs,
isolé de tous, il prend son téléphone pour envoyer des messages à sa
secrétaire. Autorisé à quitter l’hôpital une journée, l’élu file dans le
centre-bourg pour voir les travaux en cours et prendre des photos.
Fin 2023, à nouveau hospitalisé, le maire, qui vient
de perdre 25 kg à cause d’une grave infection, profite d’une permission de
sortie pour rejoindre ses administrés. « Il arrive à 18 h à Plussulien,
et il commence ses vœux, à 18 h 30 », admire Marie-Claire, qu’il a
épousée quelques jours avant sa démission. Et lors de sa deuxième sortie,
Gilles Thomas fonce à l’école pour manifester avec les parents d’élèves.
Alors, renoncer à son mandat est un crève-cœur pour
lui. « Ma vie, c’était la mairie », explique le membre de
l’Association pour le don d’organes et de tissus humains dans les
Côtes-d’Armor (Adot 22). Il a été le premier, dans le département,
à planter un arbre de vie dans sa commune, devenue
ambassadrice du don d’organes. « C’est la seule chose que je vais
continuer de faire. Et je vais réapprendre à dormir. »
Des
maires en colère
Réunis en Congrès, à Paris, du 19 au 21 novembre
2024,
les maires ont protesté contre les ponctions de 5 milliards d’euros
prévues dans le projet de loi de finances 2025.
« Ce sont à la fois des mesures brutales, injustes et inefficaces. Si nous
nous y opposons, c’est parce que nous défendons les services publics locaux »,
a déclaré Antoine Homé, coprésident de la commission finances de l’Association
des maires de France (AMF). Une situation également dénoncée par Gilles
Thomas : « On n’est plus que dans les chiffres, les budgets à tenir. »
Soutenu par les habitants
Bien que déçus par la démission de Gilles Thomas,
la majorité des habitants rencontrés par
Ouest-France soutiennent l’ancien maire et
saluent son combat pour l’école. Christophe Descamps revient sur tous les
aménagements effectués dans le bourg : « On lui doit la création du
city-park, le parc pour enfants, les trottoirs refaits… » Dominique
Tangui se réjouit de la création du boulodrome : « On ne sait pas si
l’on retrouvera un maire comme ça. »
Deux fermetures sur un même territoire
L’une des deux classes de l’école
de Plussulien a fermé à la rentrée de septembre 2024. | KEVIN GUYOT /
OUEST-FRANCE
Si tous ses
albums, une vingtaine depuis 1966, ne sont pas « grand public », le tout
dernier, « Pick-Up », l’est incontestablement. Notre Bretonne octogénaire,
secondée par le fidèle Areski et le guitariste rock Lionel Limiñana, vient de
sortir l’un des meilleurs disques de l’année.
À 85 ans, Brigitte Fontaine sort « Pick-Up »,
son 20e album. | STÉPHANE GEUFROI/OUEST-FRANCE
D’abord, rappeler que Brigitte Fontaine n’est pas
folle… Originale, excentrique, décalée, oui, cent fois oui !
Provocatrice aussi, mais surtout géniale est la plus
grande poétesse de la chanson française, à la carrière XXL.
Car elle affiche soixante ans de scène, comédienne
d’abord, puis chanteuse avec un premier album en 1966, son unique regret :
« Qu’il soit aussi médiocre, mais c’est normal, je
ne connaissais rien, j’étais très jeune. »
Avec tout de même une chanson qu’elle ne renie pas,
La côtelette, texte féministe avant l’heure : « Je suis une fleur
en pot/Je suis un bib’lot/Je suis un bilboquet/Rien qu’un petit jouet/Je suis
la femme… »
Dès ses débuts, Brigitte Fontaine écrit l’intégralité
de ses textes, la première à une époque où les femmes sont avant tout
interprètes. « Les femmes ont toujours créé. Alors oui, j’écrivais car
il y a toujours eu des écrivains, des compositrices, des poètes femmes. Mais
elles étaient interdites. Pas moi, je crois que je leur faisais peur ! »
Personne ne contrariera donc une carrière riche aujourd’hui d’une vingtaine
d’albums et autant de livres, ce qu’on sait moins.
« Écrire, un enchantement »
« Écrire est pour moi un enchantement
tellurique… Comme une semence qui donnera des fleurs ou des fruits »,
nous affirme-t-elle.
Fleurs complexes et fruits acidulés. Avec Brigitte
Fontaine, dès les années 1960, on est loin du registre sentimental des yéyés…
Musicalement, elle flirte avec le jazz, le rock, la pop, la world… « Si
je n’avais pas rencontré Areski, c’est sans doute vers le rock pur et dur que je
serais allée », explique-t-elle dans la biographie que lui consacre son
ami Benoît Mouchard (1). Areski Belkacem, son compagnon de vie et
fidèle compositeur depuis plus de cinquante ans lui ouvre d’autres voies.
« La première fois que j’ai entendu sa
musique, c’était dans un studio où Jacques (Higelin)
enregistrait. Je suis sorti tellement j’étais bouleversée. Je pleurais.
Jacques est venu me consoler. Il croyait que c’était son texte, mais c’était
la musique d’Areski. »
Benoît Mouchard nous donne une vision d’ensemble :
« Style musical, coiffure, façon de s’habiller… Il y a des constantes
importantes et beaucoup de cohérence dans son parcours. C’est quelqu’un qui
est resté inaltérable et sans concession, ce qui est rare. C’est une pure
artiste qui n’aura jamais été une commerçante, qui aura réussi à rester
malicieuse et rebelle avec un côté sauvage qui s’estompe. Elle est plus douce
aujourd’hui. »
Dans ce restaurant, à côté de chez elle, sur l’île
Saint-Louis à Paris, où elle se raconte, elle accuse le poids des ans. La
faute à des vertèbres qui la font souffrir et la bloquent chez elle, ne lui
permettant plus ses
escapades estivales à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Sa Bretagne chérie est dans ses souvenirs. Comme
cette photo qui fait office de pochette au disque : « Je me souviens
très bien. J’avais 3 ans. C’était à Plouyé, petit bled près de Huelgoat
(Finistère), lui-même un bled, mais pour
moi, c’était la grande ville. »
La
beauté d’une vie
Son nouvel album est une pépite, à la fois rock,
mélodieux et poétique. Pour décrire son squelette en vrac, elle évoque des « épines
de perles en sautoir le long du dos »…
Dans ce disque, Brigitte Fontaine chante la beauté
d’une vie passée trop vite et la mort qui rôde. « Comme il est tard/J’ai
le corps satiné qui s’use sous les bras », dit-elle dans Cantilène,
sur une mélodie somptueuse. Elle se penche sur l’actualité : violences
policières, changement climatique, écrans. Et laisse son imaginaire gambader
en zoomant sur des chamelles blanches ou un mariage délirant.
Et comme son inspiration ne faiblit pas, elle avoue
avoir (presque) toutes les chansons d’un futur disque où elle se verrait bien
inviter le trompettiste Ibrahim Maalouf et le pianiste classique Jean-Efflam
Bavouzet. Pour continuer à dessiner le monde avec poésie.
« Hâte de pouvoir se balader ! » : à
Morlaix, le projet pour le quai du Léon séduit mais…
Zoé BOIRON.
Publié le
Près d’une
centaine de réponses nous sont parvenues à la suite de notre appel à
témoignages : à Morlaix (Finistère), le projet de requalification du quai de
Léon est en grande majorité plébiscité. Certains habitants soufflent même des
idées. Cependant, les mêmes réserves reviennent comme une rengaine : le
stationnement, les commerces et l’attention portée aux autres quartiers.
Le projet de requalification et de
végétalisation concerne le quartier du port : il s’étend du square Weygand
jusqu’à la place Puyo, en passant par le quai de Léon. | BEATRICE LE GRAND /
ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Super idée », « Très beau projet » :
laisser « la priorité aux piétons » et « végétaliser »
suscitent l’enthousiasme. « Hâte de pouvoir se balader tranquille »,
écrit simplement Sandrine. « Ça va donner de la vie », estime
une autre habitante du territoire de l’agglomération. « Ça fait
rêver », se réjouit Servane, qui espère en revanche une végétation
« locale » et typique des bords de rivière, et non
« des plantes exotiques ».
La
Manu, atout à valoriser…
« Enfin ! » s’exprimeraient presque
certains. Cathy a quitté Morlaix avant de voir la nature revenir en
centre-ville, mais ses enfants et petits-enfants y vivent toujours. Quant à
Catherine, Morlaisienne depuis trois ans, elle s’était « étonnée »
à son arrivée « que le port ne soit pas
davantage mis en valeur et qu’il n’y ait pas de promenade agréable
tout le long du quai, comme à Landerneau par
exemple ».
… Les
commerces aussi
Elle poursuit : « La Manufacture est un
endroit qui gagne à être mis en valeur, aussi bien pour les Morlaisiens que
pour les touristes. » Quentin souscrit, et imagine « un café
avec une grande terrasse ». Ce peut aussi être « une
guinguette qui ouvrirait le dimanche », propose Isabelle.
« Morlaix est une belle ville où l’on doit pouvoir flâner et se déplacer à
pied ou à vélo sans stress », abonde Claire-Hélène. Selon elle,
« les commerces y gagneront ».
Cependant, tout le monde ne partage pas cet avis.
Plusieurs personnes de cet échantillon estiment ce projet secondaire par
rapport à d’autres quartiers, à l’état des routes ou du bâti. Quasiment d’une
même voix, Julien, Olivier et Bertrand pensent que la priorité est de
« sauver les commerces du centre-ville ». Et le
sujet du stationnement est, pour eux, directement corrélé.
Le stationnement préoccupe, encore et toujours
Même les avis les plus chaleureux tirent la sonnette
d’alarme sur ce sujet, malgré la promesse de la collectivité de compenser les
places perdues quai de Léon par d’autres situées sur la Voie d’accès au
port et le parking Puyo, qui sera redéfini.
Ce projet de requalification brasse donc son lot
d’interrogations. Le budget de plus de 4 millions d’euros interpelle. On
trouve aussi, pêle-mêle, des interrogations sur la fluidité de la circulation
pour les transports en commun et leur fréquence ; sur la présence de places
PMR (personne à mobilité réduite), d’emplacements pour vélo ou d’une aire de
jeux pour les enfants. « N’oubliez pas les WC », lance un
habitant.
Enfin, la suppression des garde-corps fait aussi
jaillir quelques doutes quant à la sécurité des jeunes enfants ou des
personnes qui fréquenteraient les lieux festifs du quartier.
Plounéour-Ménez. Une dictée de 1950 réunit écoliers et
habitants
Publié le
Guy Pouliquen, ancien instituteur originaire
de la commune, a pris plaisir à réciter la dictée du certificat d’études dans la
salle polyvalente. | OUEST-FRANCE
Vendredi, habitants et écoliers étaient invités à
participer à la dictée du certificat d’études primaires et élémentaires, daté
de 1950, proposée par l’association Ploun’patrimoine, dans le cadre de
l’exposition sur les écoles de la commune de 1930 à 1960. Un texte de l’auteur
Alphonse Daudet, dicté par l’ancien instituteur Guy Pouliquen, a réuni quelque
51 écoliers de l’école Jules-Ferry et leurs instituteurs ainsi qu’une
vingtaine d’habitants. Tous se sont penchés avec plaisir sur le texte et ses
difficultés orthographique d’un autre temps. Parfois dans l’entraide
mais jamais dans la triche,sourit le président de l’association, Paul
Salaün.La complicité et les échanges entre les anciens et les nouveaux
écoliers étaient surprenants et chacun a donné le meilleur de lui-même.
Les écoliers ont visité l’exposition de l’association
au pôle culturel. Le film témoignage, réalisé auprès des habitants qui ont
fréquenté l’une des cinq écoles de la commune, sera diffusé en classe par les
instituteurs afin d’éclairer la jeune génération sur la vie scolaire des
écoliers d’autrefois. Une histoire qui se poursuit encore aujourd’hui.
Guerre à Gaza : Benyamin Netanyahou visé
par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale
Modifié le
Publié le
La Cour pénale
internationale a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahou,
jeudi 21 novembre, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, est lui aussi visé par cette
sanction de la CPI.
Le Premier ministre israélien Benyamin
Netanyahou, le 18 novembre 2024 à Jérusalem. | ABIR SULTAN/EPA/MAXPPP
« La Chambre a émis des mandats d’arrêt
contre deux individus, M. Benyamin Netanyahou et M. Yoav Gallant, pour crimes
contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre
2023 jusqu’au 20 mai 2024 au moins [à Gaza], jour où l’accusation a déposé les
demandes de mandats d’arrêt », a déclaré dans un communiqué la CPI.
Elle a rejeté les recours déposés par Israël rejetant
la compétence de la CPI.
Après cette annonce, Israël a accusé la Cour pénale
internationale d’avoir « perdu toute légitimité » avec ses
mandats d’arrêt « absurdes ».
Un dirigeant du Hamas aussi visé par un mandat
La chambre préliminaire a aussi émis un mandat
d’arrêt contre le dirigeant du Hamas palestinien Mohammed Deif pour des crimes
de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis en Israël et
dans la bande de Gaza, précise le communiqué cité par l’Agence France
presse. Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le
sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.
Les mandats d’arrêt ont été classés
« secrets », afin de protéger les témoins et de garantir la conduite
des enquêtes, a déclaré la cour. Mais « la chambre considère qu’il est
dans l’intérêt des victimes et de leurs familles qu’elles soient informées de
l’existence des mandats », a-t-elle expliqué.
Le site
emploie 49 salariés à Saint-Brandan, dans les Côtes-d’Armor. Le groupe Harris,
qui comprend la marque Le Briochin, se restructure au niveau national et
transfère son activité de Saint-Brandan vers les Hauts-de-France. Le siège
social de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) n’est, lui, pas impacté.
L’usine de production de l’entreprise Briochin
est basée au lieu-dit Cardry, à Saint-Brandan, au sud de Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor). Elle devrait fermer définitivement ses portes d’ici l’été 2025.
| ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’annonce s’est faite dans la plus grande discrétion.
À tel point que même les élus n’ont pas été informés depuis longtemps.
Le groupe Harris, qui comprend la marque de produits ménagers Le Briochin,
va fermer son usine de production installée à Saint-Brandan, dans les
Côtes-d’Armor. Le site emploie 49 employés, dont douze qui travaillent sur un
site voisin de stockage, à Plaintel.
Un communiqué du groupe, dont le siège se trouve à
Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), révèle que l’activité va être transférée
« à Noyelles-les-Seclin, dans les Hauts-de-France. L’ensemble des 49 salariés
se verront proposer des solutions de mobilité sur le futur site. Ceux qui ne
le souhaiteront pas bénéficieront d’un accompagnement personnalisé ».
Mais de là à les convaincre d’aller travailler à plus de 400 km… Les employés
ont appris la nouvelle, ce mercredi 20 novembre 2024.
Des locaux trop vétustes pour absorber la
production
Contacté par Ouest-France, le
directeur général du groupe, François-Xavier Apostolo,
explique que « nous avons une marque Le Briochin qui voit son volume
de production augmenter. Sauf que nous sommes confrontés à un niveau trop
important à absorber pour les locaux de Saint-Brandan. Ils sont trop vétustes
et les conditions sécuritaires et environnementales ne sont plus assurées ».
L’usine qui fabrique les produits
Le Briochin de Saint-Brandan emploie 49 salariés. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Concernant les salariés, « nous
allons tout faire pour les convaincre de rejoindre le site dans le nord de la
France, même si on sait que cela va être complexe. La fermeture de l’usine
devrait se faire progressivement, en accord avec les représentants des
salariés ». Il est envisagé une réduction progressive de la production à
partir de mars 2025, pour une fermeture définitive à l’été 2025.
L’usine de Saint-Brandan est vieillissante et les
ingrédients fabriqués sur place sont
« potentiellement dangereux, on ne veut pas d’accidents ou d’incendies, ni
créer de pollution des sols. Maintenir l’activité à Saint-Brandan est trop
risqué ».
Il aurait fallu plus de 8 millions d’euros
Mais si la santé financière du groupe est au beau
fixe, pourquoi ne pas réhabiliter les locaux ? « Nous avions déjà
investi plus d’1,5 million d’euros dans l’usine et il aurait fallu plus de
8 millions d’euros pour se remettre aux normes, poursuit le directeur
général. Mais il aurait été impossible de stopper l’activité pendant
un an le temps des travaux, nous fournissons des produits dont les clients ont
besoin tous les jours. Ce n’était pas envisageable. »
Une nouvelle friche à Saint-Brandan ?
Harris-Le Briochin était installé dans cette usine,
une ancienne laiterie, depuis 2017. C’est un véritable coup dur pour
l’agglomération de Saint-Brieuc,
après la fermeture des abattoirs de Quintin,l’usine
de masques de Ploufragan qui bat de l’aile, etc. Le
maire de Saint-Brandan, Christian Jolly, a été prévenu par la direction
générale. « C’est difficile à encaisser », lâche l’édile.
Incompréhension totale, alors que la mairie avait
fait anticiper un agrandissement
de l’entreprise dans le plan local d’urbanisme intercommunal.
« C’est une triste nouvelle pour les salariés, ils vivent dans le territoire.
Nous allons tout faire pour que le site ne devienne pas une friche et
accompagner les employés à trouver un autre emploi dans le secteur. »
Le maire aurait aimé pouvoir trouver « des
solutions, avec Saint-Brieuc Armor agglomération, des financements pour des
mises aux normes pour maintenir l’activité ».
Mais pour la direction générale, « c’est
difficile de prévenir très en amont les autorités locales avant les salariés,
dans ce type de process. Vu le montant de l’investissement, je doute qu’elles
auraient eu les moyens de nous aider ». Mais Harris affirme
rechercher « un repreneur du site avec un cabinet spécialisé ».
Les autres sites bretons pas impactés
Enfin, pour les autres sites de Harris en Bretagne,
rien ne change. La direction générale reste à Saint-Malo, les activités de
recherche et développement devraient être maintenus à Saint-Brieuc et
« des bureaux viennent d’ouvrir à Rennes ».
Les travaux à
venir quai de Léon à Morlaix (Finistère) ont fait réagir lors du conseil
communautaire, lundi 18 novembre 2024. Question sur le stationnement, le
financement… Voici ce qu’il faut retenir.
Le quai de Léon à Morlaix (Finistère) va
changer de peau. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Déjà votés en conseil municipal, les travaux pour la
requalification du quai de Léon et de ses abords, à
Morlaix (Finistère), se sont cette fois-ci invités au conseil communautaire de
Morlaix communauté, lundi 18 novembre 2024. Il s’agissait de valider la
convention de cofinancement et de délégation de maîtrise d’ouvrage. Le coût
total du projet est estimé à 4 000 064 €, avec notamment une participation de
3 120 364 € de Morlaix communauté, soit 78 %, et de la Ville de Morlaix de
674 800 € de 16,9 %.
La place Puyo sera ornée de
végétations, parfois hautes, pour offrir un écrin de verdure en bord de
rivière. | AGAP URBANISME ET PAYSAGE
Claude Poder, conseiller délégué, a
expliqué : « On a trouvé une cinquantaine de places près du quai qui
pourraient être mises à disposition pendant les travaux ou après, rue
Saint-Germain par exemple, en face des bureaux de Morlaix communauté…,
liste-t-il. On a plein de petites zones. » Pour Jean-Paul Vermot,
président de Morlaix communauté, « même en supprimant les places du quai »,
avec les stationnements gagnés ailleurs, « il y aura un peu plus de
places qu’avant ».
La collectivité souhaite
réinvestir le quartier du port et de la Manufacture et rendre possible une
balade qui s’étendra du square Weygand jusqu’aux écluses. | AGAP URBANISME ET
PAYSAGE
Jean-Laurent Hamon, conseiller
communautaire, a questionné le montage financier de l’opération, avec
« les 78 % de Morlaix communauté », bien supérieurs à la participation de
la Ville. Solange Creignou, vice-présidente en charge de l’économie, a
justifié : « Quand on regarde les équipements qui bordent le quai de Léon,
[le Sew, l’IUT, l’Espace des sciences, les locaux de Morlaix communauté, le
port…], c’est une voirie d’intérêt communautaire qui dessert des équipements
d’intérêts communautaires. »
Jean-Paul Vermot a complété :
« Pour la place Puyo, l’aménagement avait été pris en charge dans les mêmes
proportions par Morlaix communauté. » Enfin, le maire de Garlan, Joseph
Irrien, a interrogé le conseil sur la participation du Département. Solange
Creignou a détaillé : « Comme toutes les voies départementales en
agglomération, la participation du Département se limite à la bande de
roulement. »
Lors du
conseil communautaire, lundi 18 novembre 2024, les élus de Morlaix communauté
(Finistère) ont voté un vœu, à la demande de plusieurs associations, en
soutien aux personnes exilées.
Plus de 200 manifestants se sont réunis à
Morlaix (Finistère), contre la loi asile immigration, samedi 20 janvier 2024. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
En fin de conseil communautaire, lundi 18 novembre
2024, les élus de Morlaix communauté (Finistère) ont voté un vœu de soutien
aux associations venant en aide aux personnes exilées,
à la demande de celles-ci. « Chaque jour, les élus de Morlaix
communauté constatent que les personnes exilées s’intègrent à la vie sociale
et culturelle du territoire et apportent par leur travail […] une contribution
essentielle à la dynamique de plusieurs secteurs d’activité économique du pays
de Morlaix », a lu Julien Kerguillec, vice-président en charge de la
culture pour l’Agglomération.
« Il est important de combattre les discours de
haine »
Le vœu avait plusieurs points et mettait notamment en
avant « l’action des associations qui interviennent dans le pays de
Morlaix auprès des personnes exilées, contribuant à leur bonne insertion sur
notre territoire ».
Les élus ont souligné : « Considérant que dans
le contexte politique issu des élections législatives de juillet 2024, il est
important de combattre les discours de haine, de banalisation des actes racistes
et de toute forme de rejet […] », ils demandent au nouveau Gouvernement
et à la nouvelle Assemblée nationale « l’élaboration d’une véritable
politique d’asile et d’immigration en concertation avec les collectivités
locales et les associations garantissant des conditions dignes d’accueil,
d’inclusion, d’accompagnement des personnes en exil et des demandeurs d’asile ».
Sortie du
Contrat de veille active au 1er janvier 2024, Morlaix (Finistère) regagne les
100 000 € perdus en intégrant, via Morlaix communauté, le pacte local des
solidarités. Voici ce que cela implique.
En mai 2024, une mobilisation avait eu lieu à
Morlaix (Finistère), pour s’opposer à la sortie du contrat de veille active. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
La mobilisation a payé. Lundi 18 novembre 2024, les
élus de Morlaix communauté ont voté en faveur d’un conventionnement avec le
Pacte local des solidarités, un pacte « qui prend la suite de la
stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté pour la
période 2024 à 2027 », a expliqué Anne-Catherine Lucas,
vice-présidente en charge de la cohésion sociale pour l’Agglomération.
Près de 20 % des ménages sous le seuil de
pauvreté
Si Morlaix ne correspondait plus aux critères pour
intégrer le Contrat de veille active, la situation dans la ville n’en
demeurait pas moins fragile. En 2022, elle était d’ailleurs la plus pauvre du
Finistère, avec « près de 20 % des ménages qui vivaient sous le seuil
de pauvreté », précise Anne-Catherine Lucas. Elle poursuit :
« Alors que le Contrat de veille n’a pas été reconduit, ce nouveau
conventionnement est une réponse de l’État pour accompagner les collectivités
territoriales dans la lutte contre la pauvreté ».
L’État, avec ce pacte, attribue 100 000 € d’aide à
Morlaix communauté pour 2024, qui seront répartis comme suit :
« 50 000 € pour le dispositif de réussite éducative, 30 000 € pour
l’accompagnement social renforcé avec l’association Coallia et 20 000 € pour
un poste de médiateur social avec Carré d’As ».
Un spécialiste planchera sur la zone de
Nod-Huel à Lannion
Virginie GUENNEC.
Publié le
Lors du
conseil municipal, les élus ont voté le recrutement d’un spécialiste avec
l’aide de la Banque des territoires pour tenter de trouver un avenir à la zone
Nod-Huel à Lannion.
À Lannion, le secteur de Nod-Huel devrait
connaître une mutation. | OUEST-FRANCE
L’avenir de la zone de Nod-Huel s’est invité au
conseil municipal lundi 18 décembre.
Depuis 2017, la Ville souhaite
métamorphoser cette zone sur la rive gauche du
Léguer. Identifié comme « un site stratégique pour l’élargissement du
centre-ville », ce secteur s’insère dans le schéma « Lannion 2030 ».
Pourtant les années passent, et la reconversion de la zone s’enlise.
Pour y remédier, la majorité proposait lundi soir
l’adhésion de la Ville au groupement d’employeurs « SCET GE » afin de
bénéficier de l’embauche « d’un expert opérationnel ». Un
recrutement pour deux ans, financé par la Banque des territoires à 75 % et
complétée par la Ville à 25 %.
Celui-ci aurait pour mission « d’organiser la
mutation d’un site singulier », explique Françoise Le Men. Car la
zone est en partie inondable et polluée par des activités antérieures (usine à
gaz, cuves à émulsion…) Pour la Ville, l’embauche d’un spécialiste permettrait
de sortir de cette impasse. « Vu les problématiques de pollution, nous
n’avons pas les compétences suffisantes sur ce terrain, explique le
maire. Il faut un spécialiste. »
Quid
du Carré magique ?
Mais dans l’opposition, les réticences sont
nombreuses, notamment en lien avec
l’étude lancée par l’Agglo dans l’hypothèse d’un
déménagement du Carré magique sur la zone. L’élue
d’opposition, Anne Le Guen (Sous le chêne vert), estime « qu’il n’y a
pas besoin encore d’aller dépenser de l’argent pour cette zone, et encore
moins pour un futur Carré magique. » « On entend parler du Carré magique. Mais
la zone est inondable ? Au bout de 30-35 ans, il faudra à nouveau le
déménager ? Est-ce adapté ? », interroge à son tour Catherine Bridet
(Révélons Lannion).
Le maire et Françoise Le Men assurent, eux, que
« rien n’est arrêté » quant à un éventuel déménagement du Carré
magique à Nod-Huel. « Une partie est en zone inondable, mais tout
n’est pas inondable et il y a des endroits non pollués », rappelle
aussi Paul Le Bihan. « Les choses ont du mal à s’emboîter »,
admet-il. Mais cette embauche est une opportunité pour le maire et sa
majorité.
« On va s’abstenir, avec l’espoir qu’il y ait
une réelle ouverture et pas déjà des projets prédécidés », prévient
Catherine Bridet pour son groupe. L’adhésion de la Ville au groupement
d’employeurs « SCET GE » et la création du poste ont finalement été
approuvées, malgré deux votes contre et quatre abstentions des élus
d’opposition.
La simplification administrative, c’est
du concret dans le Finistère
Publié le
Le préfet du
Finistère et le président de la Chambre d’agriculture ont présenté, mardi
19 novembre 2024, les trois premières mesures visant à simplifier les
procédures et démarches administratives en matière agricole : contrôle unique,
clarification dans les dossiers d’installations classées et un guichet unique
pour les haies.
La réglementation sur les haies est éclatée
dans cinq codes juridiques. Dans le Finistère, un guichet unique va être mis en
place pour faciliter les démarches et procédures. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Après
la contestation agricole de début 2024, des groupes
de travail ont été constitués entre les services de l’État, la chambre
d’agriculture du Finistère et les organisations professionnelles agricoles du
Finistère. Un objectif commun : la simplification administrative en matière
agricole.
Ils se sont concentrés en priorité sur les mesures
pour lesquelles il existe une marge de manœuvre départementale ou régionale.
La finalité étant de « faciliter et de sécuriser les démarches, de
trouver les voies et moyens pour agir car les agriculteurs attendent une
concrétisation rapide sur le terrain, », insiste Alain Espinasse,
préfet du Finistère.
Un
contrôle unique
Parmi les mesures concrètes retenues, le contrôle
unique dans les exploitations agricoles. « Sa mise en place est déjà
bien avancée dans le département », assure le préfet. Son but est de
limiter à un seul passage, programmé à l’avance, les visites des
administrations dans une exploitation agricole.
La deuxième mesure concerne les procédures sur les ICPE
agricoles (installations classées pour la protection de l’environnement). En
s’appuyant sur la jurisprudence récente, des documents d’aide à la prise en
compte des enjeux en bassin-versant algues vertes ont été rédigés. Demande
d’autorisation ou d’enregistrement, quelle procédure adopter ? Un autre document
est mis à disposition des agriculteurs ainsi qu’un « listing exhaustif
des pièces à fournir ». Par ailleurs, une seule demande de compléments
est désormais possible pour un dossier. Ensuite « ce dossier sera
considéré comme clos et pourra partir à l’instruction », indique le
préfet. De quoi clarifier les procédures, mais aussi de réduire les délais
d’instruction.
Sophie Jézéquel, élue à la
chambre d’agriculture ; Alain Espinasse, préfet du Finistère ; et Jean-Hervé
Caugant, président de la chambre d’agriculture du Finistère. | OUEST-FRANCE
Troisième mesure : la mise en
place, courant 2025, d’un guichet unique d’information sur les haies, dont la
réglementation est jusqu’à présent éclatée dans cinq codes juridiques. La DDTM
(Direction départementale des territoires et de la mer) hébergera ce guichet
qui traitera les demandes de son ressort et fera le lien avec les autres
services concernés.
« Rétablir la confiance dans la
durée »
Ces mesures constituent « des
avancées positives », reconnaît Jean-Hervé Caugant, le président de la
chambre d’agriculture du Finistère. Suffisantes pour apaiser
le
monde agricole qui se soulève de nouveau ?
« On entend et on comprend l’impatience des
agriculteurs. Le poids du carcan bancaire, financier, administratif… génère un
ras-le-bol. Le sens de notre travail est justement de simplifier les
procédures et les démarches pour leur redonner le goût d’entreprendre »,
rapporte Jean-Hervé Caugant.
« Nous avons tenu nos engagementsé »,
poursuit le préfet, convaincu qu’il est possible de « rétablir la
confiance dans la durée avec de la méthode, en coconstruisant des solutions ».
Depuis Morlaix
communauté (Finistère), un projet d’ampleur est piloté pour favoriser l’accès
à l’eau dans le camp palestinien de Jalazone, en Cisjordanie. Au total,
3 millions d’euros seront investis. Explications.
Le camp de Jalazone, il y a plusieurs années,
avec des bidons pour récupérer l’eau de pluie sur les toits. | NURPHOTO VIA AFP
Morlaix communauté (Finistère) se mobilise sur son
territoire, mais pas uniquement. Lundi 18 novembre 2024 au soir, lors du
conseil communautaire, les élus ont approuvé une convention avec l’Agence
française de développement. Elle permet de porter un projet d’une ampleur
unique pour l’accès à l’eau en Cisjordanie, dans le camp de réfugiés
palestiniens de Jalazone. Pour rappel, ce camp accueille 16 000 personnes
environ, sur 0,25 km².
Un
projet déjà en cours
D’après le président de Morlaix communauté, Jean-Paul
Vermot, il s’agit même « du plus gros projet, financièrement, de
coopération décentralisée avec la Palestine, qui est mené depuis
l’Agglomération ».
En mai 2022, Morlaix communauté s’était engagée dans
le soutien à un projet d’amélioration d’accès à l’eau et à l’assainissement de
la population du camp. Via la loi Oudin-Santini (1),
l’Agglomération a alloué des fonds à Jalazone, de l’ordre de 29 880 € pour
2024.
En débloquant cet argent, Morlaix communauté a
déclenché d’autres aides, avec notamment une subvention française de l’Agence
française de développement de 1 995 000 €, soit 62 % des dépenses, mais aussi
la Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales du
ministère des affaires étrangères français, avec 147 600 €, l’Agence de l’eau
Loire-Bretagne pour 398 391 €… Le budget total du projet s’élève à
3 220 514 €, et Morlaix communauté participera à hauteur de 121 623 €, de 2022
à 2027.
Déjà
des actions menées
Ce projet de coopération décentralisée est déjà dans
sa phase opérationnelle. En amont du conseil communautaire, Jean-Paul Vermot,
président de Morlaix communauté, expliquait qu’un « réservoir a été
installé pour assurer l’arrivée d’eau potable de manière permanente sur le
camp. Des travaux de réfection ont déjà été faits, mais aussi de curage du
réseau d’assainissement, pour aller jusqu’à une station d’épuration et éviter
l’engorgement des tuyaux ».
Une action environnementale de traitement des déchets
a également été menée, afin d’éviter qu’ils ne tombent dans les caniveaux et
« n’obstruent le système de collecte des eaux usées »,
poursuit l’élu. Un camion hydrocureur, « pour déboucher les tuyaux »
a été acheté. Enfin, « en collaboration avec la coopération
décentralisée japonaise, une réfection d’ensemble des réseaux humides d’une
route a été faite ».
An Dour pilote le volet technique
L’action est pilotée depuis la
régie de l’eau An Dour, « au niveau du volet
technique ». Sur place, en Cisjordanie, c’est le consul général de
France à Jérusalem qui fait office de relais local. Le président de Morlaix
communauté souligne l’important soutien de l’État dans ce projet.
Les élus ont voté à l’unanimité cette délibération,
et Ismaël Dupont, conseiller communautaire, a souligné : « C’est un
projet extrêmement important, dans le contexte dramatique que vit le peuple
palestinien aujourd’hui. Je pense que c’est un geste et des investissements
qui sonnent certes comme un soutien humanitaire, mais aussi comme une forme de
soutien politique, du droit à l’existence du peuple palestinien, dans cette
région qui est celle où il vit depuis des millénaires. »
(1) La loi Oudin-Santini autorise les
collectivités, syndicats et agences de l’eau à consacrer jusqu’à 1 % de leur
budget eau et assainissement pour financer des actions de solidarité
internationale dans ces secteurs.
À Douarnenez, des habitants créent une
association pour sauver le bateau-phare « Scarweather »
Publié le
Mi-novembre
2024, des habitants de Douarnenez (Finistère) se sont regroupés au sein de
l’association « Les gardiens du bateau-phare ». L’objectif : sauvegarder et
réhabiliter le vieux « Scarweather », au mouillage dans le bassin à flot du
Port-Rhu.
Le bateau-phare « Scarweather » est une pièce
majeure des collections du Port-musée de Douarnenez. | YVES-MARIE QUEMENER/ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Sauvegarder et réhabiliter le
Scarweather, « comme témoignage du
patrimoine maritime et support d’animations culturelles » : c’est la
mission que se sont donné « Les gardiens du bateau-phare », association fondée
à l’initiative d’« une douzaine d’habitants de Douarnenez »
(Finistère), le 15 novembre 2024. Propriété du Port-musée depuis 1992, devenu
« l’emblème de la ville », ce grand bateau-phare (41 m de
long), mouille dans le bassin à flot du Port-Rhu.
« Nous aurons besoin d’aide »
Sa dégradation fait craindre « une mort
annoncée. Pour les marins et amoureux du patrimoine maritime que nous sommes,
nous ne pouvons nous [y] résoudre », alertent les
gardiens du bateau-phare dans un communiqué.
Et d’ajouter :
« Nous sommes conscients des difficultés, aussi bien financières que
techniques […]. La charge financière est trop lourde pour un
Port-musée qui tente de faire face, de même pour une
commune de moins de 15 000 habitants et nous devrons trouver d’autres
financements. Nous savons que ce sera long, que ce sera difficile, et nous
aurons donc besoin d’aide. »
Une réunion publique au printemps
En dehors de l’étude des dossiers techniques « que
nous avons déjà commencée, nous prévoyons, dans le courant du printemps,
d’organiser une réunion publique pour faire connaître l’association autour
d’une exposition où les artistes, en particulier ceux de Douarnenez, seront
invités à s’exprimer sur le thème du « bateau-phare ».Par
ailleurs, nous espérons de nombreuses adhésions (à partir de 5 €) afin de
mieux nous faire entendre auprès des décideurs et de potentiels sponsors »,
conclut l’association.
Les bateaux-phares servaient à signaler aux navires
les passages difficiles comme les bancs de sable ou les chenaux. Construit en
1947 par le chantier Philip and sons à Dartmouth (Grande Bretagne), le
Scarweather fait partie de la dernière série des bateaux-feux de
l’après-guerre. Il a été retiré du service en 1989. Pour des raisons de
sécurité, il n’est pas visitable.
Dans les monts d’Arrée, ce café
associatif initie les habitants à la radio
Publié le
Jouer au
commentateur de football, apprendre à parler au micro, réaliser son podcast…
Le bar-épicerie associatif O P’ti Boneur accueille dans ses locaux, à Botmeur
(Finistère), un animateur et du matériel fourni par Radio U, à Brest, pour
initier les habitants des Monts d’Arrée à la radio.
Pierre-Louis Leseul, animateur de Radio U, et
Séverine Valomet, de l’association O P’ti Boneur. | OUEST-FRANCE
Cette radio brestoise, créée en 2001, est également
associative et émet sur la bande FM brestoise (101.1) et bientôt en DAB +, un
système numérique qui succédera à la FM. Chaque mardi, de 18 h à 20 h, et
jusqu’en juin prochain, chacun peut venir s’exprimer au micro dans le studio
temporaire installé au cœur de l’épicerie associative.
Celle-ci dispose d’un matériel numérique de grande
qualité : table de mixage Rodecaster Pro, casques, micros et même un
enregistreur Zoom portatif pour des enregistrements en extérieur.
Apprendre à parler au micro, à tenir une
émission
Cela fait longtemps que nous échangions au
sein de l’association O P’ti Boneur autour de projets radiophoniques. Il y
avait une vraie envie que l’on tente quelque chose, explique Séverine
Valomet, l’une des membres de l’association. Le projet a pour objectif de
dynamiser la vie sociale et culturelle de la commune. Le café s’engage
à soutenir des projets bénéficiant à la communauté et à promouvoir la vie
culturelle dans un esprit d’inclusion et de partage.
Depuis quelques semaines, l’atelier s’est installé et
accueille à chaque séance une dizaine de personnes de tous les âges. Ils
viennent s’initier à parler dans un micro, apprennent à le tenir, à imaginer
une émission, un reportage, à enregistrer et à participer à son montage.
« On peut arriver avec ses idées, ses envies »
Les âges des participants vont de onze à plus
de soixante ans ! On peut venir à l’atelier comme on veut, c’est gratuit, il
n’y a pas d’inscription, pas d’engagement. On peut arriver avec ses idées, ses
envies de Podcasts ou de programmes, faire des improvisations, de faux débats ,
précise l’animateur Pierre-Louis Leseul.
Tout le matériel nécessaire à la production
radiophonique restera sur place et sera disponible à l’emprunt. Cette
accessibilité au matériel favorisera l’engagement continu des habitants des
communes de Mont d’Arrée communauté et permettra le développement autonome de
leurs compétences radiophoniques, rajoute Séverine Valomet.
Jouer au commentateur de football
Parmi les rendez-vous originaux de l’atelier radio :
découvrir le commentaire d’un match de football ! On diffuse les images
du match, mais sans le son, et les participants sont libres de le commenter.
Le festival Armoricourt propulse les
jeunes talents sur grand écran à Plestin-les-Grèves
Publié le
À partir de
vendredi 15 novembre 2024, le public va pouvoir découvrir celles et ceux qui
feront le cinéma de demain. Sept films inédits sont en compétition au cinéma
Le Douron de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), jusqu’à samedi.
Le film « Yiyi loin de son pays », de la
réalisatrice chinoise Yiwei Yao, sera projeté samedi en ouverture de séance. |
OUEST-FRANCE
Aux yeux d’Hervé Alexandre, producteur et
organisateur de la 16e édition du
festival Armoricourt, dédié aux films de moins d’une
heure, il n’est pas facile de faire une sélection : « Il existe une
profusion de thèmes et de formes. Aujourd’hui plus qu’hier, car il est facile
de produire soi-même ses films, financièrement parlant, caméras et matériel de
montage sont à la portée de toutes et tous. Mais, ce que nous défendons dans
ce festival, c’est l’échange entre ceux qui font les films et ceux qui les
regardent. Ce sont des instants magiques. »
Celles et ceux qui ont réalisé les films
rencontreront le public en fin de projection, et ce, en la présence de Julien
Jaouen, compositeur de musiques de films et invité d’honneur de cette 16e
édition. Pour Laurent Latouche, l’un des organisateurs de la compétition, la
présence d’un professionnel reconnu permet un regard plus cinématographique
sur l’ensemble de la sélection.
Le programme
Jeudi, à 20 h 30, séance d’ouverture avec la
projection E.T. l’extraterrestre, de Steven Spielberg.
Vendredi, à 20 h 30, Léna à Nogaro, comédie
de et avec Lou-Anna Reix (46 min). Venu de la ville, Léna retourne dans son
village natal pour accompagner sa grand-mère en fin de vie. Pas facile pour
elle de se retrouver à la campagne. Berthe is dead but it’s ok,
docufiction de Sacha Trilles, avec Berthe Juillerat, et Sacha Trilles
(39 min). En 2023, Berthe s’est donné la mort grâce à une association d’aide
au suicide. Pour ces derniers instants, sa famille a décidé de faire un film,
comme un ultime feu d’artifice.
Samedi, à 15 h 30, Muffin nature, drame de
et avec Hugo Angelini (39 min). Un jeune homme toujours sans emploi passe sa
soirée dans un coffee-shop. El Gato, comédie policière de Frédéric et
Jules Frankel. Deux flics loufoques ont pour mission d’escorter le chat très
convoité d’un personnage important. Nos loyautés, drame d’Alexia
Portal (36 min). De vieux amis et leurs enfants se retrouvent dans une maison
perdue. La complicité entre adultes et enfants se renoue, mais une tension
s’installe.
À 20 h 30, Yiyi loin de son pays, drame de
Yiwei Yao (37 min). Deux amies passent une dernière journée à Belle-Ile-en-Mer.
Le lendemain, l’une des deux rentre en Chine définitivement, et l’autre reste
seule sur l’île. Quand je serai grande, comédie dramatique d’Yves
Levy (43 min). Quelques jours avant son départ en tournée, Anne, soliste et
violoniste virtuose, apprend avec le reste de l’orchestre que la programmation
des œuvres qu’ils devaient interpréter a changé. Dès lors, son instrument perd
ses qualités musicales.
Un Prix du public
Le public peut voter samedi en soirée pour le Prix du
public, s’il a vu l’ensemble de la programmation. Deux autres prix seront
décernés : le Prix de l’invité d’honneur et le Prix Armoricourt, celui du
comité organisateur du festival.
Du 21 au 23 novembre, festival
Armoricourt au cinéma Le Douron, à Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor). Jeudi,
film d’ouverture : 5 € à 7,50 €, vendredi et samedi, sélection officielle :
5 € la séance. Programme :
www.festival-armoricourt.com
Lors du
conseil communautaire du 18 novembre 2024, les élus de Morlaix communauté ont
voté une décision modificative concernant le budget immobilier de la
collectivité. En effet, la compagnie aérienne Celeste, qui n’a finalement
jamais fait voler d’avion, n’a pas payé ses loyers à hauteur de 38 420 €.
Un avion CRJ1000 en vol. (Illustration). |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors du conseil de Morlaix communauté (Finistère),
lundi 18 novembre 2024, les élus ont voté une décision modificative du budget
immobilier, pour y ajouter 38 420 €, « au titre de l’apurement des
rattachements de loyer Celeste 2023 », indique la délibération.
Cette somme correspond aux loyers qui n’ont pas été
versés par la compagnie aérienne Celeste, qui ambitionnait de faire voler des
avions entre Brest et Paris, et louait des bureaux au sein de l’aéropôle de
Morlaix. Elle n’a finalement jamais fait voler d’avion, et a
été placée en liquidation judiciaire le 25 juin 2024.
« C’est de l’argent que nous n’avons pas reçu »
« On doit réajuster le budget, car ce sont
des recettes qui étaient prévues et c’est de l’argent que nous n’avons pas
reçu », indique Solange Creignou, vice-présidente chargée du
développement économique, en amont du conseil communautaire. Pour le moment,
dans le cadre de la procédure de liquidation, il est trop tôt pour savoir si
la collectivité peut envisager revoir cet argent.
La délibération précise également que l’avance
remboursable, sous conditions, qui avait été allouée à la compagnie par
Morlaix communauté, de l’ordre de 2 millions d’euros, a «été
restituée à Morlaix communauté ». C’est également le cas pour les
autres avances remboursables qui avaient été votées par la Région Bretagne ou
encore Brest métropole.
S’il y a eu deux abstentions à la décision
modificative numéro 3 du budget principal, les élus ont tous voté en faveur de
cette décision modificative du budget immobilier, un budget annexe.
« J’ai appelé 60 cabinets », « je vais à
Marseille »… Sans dentiste, des patients du Finistère démunis
Marie-Perrine TANGUY.
Publié le
À la suite de
notre appel à témoignages sur le manque de dentistes dans le Finistère, vous
avez été nombreux à faire part de vos difficultés pour trouver un praticien
près de chez vous. Entre listes d’attente de plusieurs mois et départs à la
retraite non remplacés, obtenir un rendez-vous est devenu un parcours du
combattant.
Face à la
pénurie de dentistes en Finistère, plusieurs habitants doivent faire une heure
de route, ou bien attendre de longs mois. (Illustration) | ARCHIVES
OUEST-FRANCE/ THOMAS BREGARDIS
« Je n’aurais jamais pensé qu’il serait si
difficile de se soigner dans le Finistère. » À la suite de
notre appel à témoignages sur la pénurie de dentistes dans le département,
vous avez été nombreux à nous faire part de vos difficultés pour trouver un
praticien près de chez vous. À l’image de Sylvie, qui s’est cassé une dent il
y a maintenant deux ans : « J’ai téléphoné dans 60 cabinets
dentaires : Quimper, Ergué-Gabéric, Pleuven, Fouesnant, Plonéour-Lanvern,
Briec, Fouesnant… Toujours la même réponse : “Nous ne prenons plus de nouveaux
patients.” »
Départs à la retraite non remplacés : des
patients sur la touche
La pénurie peut parfois générer de l’inquiétude,
comme pour Juliette, habitante de Morlaix : « Je suis enceinte et j’ai
une dent cassée. Mon dentiste étant parti à la retraite, je ne trouve pas de
dentiste. J’en ai appelé une cinquantaine… en vain. »
Du nord au sud du département, nombreux sont les
départs à la retraite non remplacés. À Briec, Céline et ses enfants sont sans
dentiste, après le départ des deux praticiens de la ville : « Aucun
repreneur, et pourtant, ce n’est pas la population qui manque. »
Même son de cloche à Concarneau, après le départ à la
retraite d’un chirurgien-dentiste, laissant sur la touche des dizaines de
patients.
Se déplacer à Brest, pas évident pour tout le
monde
Avec des listes d’attente qui s’allongent pendant des
mois, voire des années, les cabinets invitent parfois à se rendre au centre
hospitalier de Brest, en cas d’urgence.
Dans l’impasse, certains Finistériens sont obligés de
faire des kilomètres pour trouver un dentiste.
« Aucun dentiste n’accepte de nouveaux
patients à moins de 80 km de chez moi, à Plougonven. Je dois aller à Brest
avec mon mari… », indique Nathalie. Hors de question de
« faire 100 km pour aller me faire soigner à Brest », estime cet
habitant du Guilvinec, qui cherche un praticien « depuis cinq ans ».
« Habitant Pont-l’Abbé, je suis obligé
d’aller à Brest et Lesneven pour me faire soigner par un dentiste »,
témoigne Sophie. Pour cet autre Pont-l’abbiste, c’est plus radical :
« Après plusieurs refus, j’ai trouvé une dentiste située à Ploemeur, dans le
Morbihan. J’ai une heure de route pour m’y rendre. »« Obligé
de me faire soigner à Guissény », raconte encore cet habitant de
Carantec.
« Voir mon ancien dentiste dans le sud de la
France chaque été »
Comme Clémence, de nombreux habitants ont choisi de
garder le praticien d’où ils sont originaires, quitte à faire un long voyage :
« J’habite dans la région depuis 2020. Je suis obligée de retourner
voir mon ancien dentiste dans le sud de la France chaque été, pendant mes
vacances. »« Je prends des rendez-vous lorsque je rends
visite à des amis ou de la famille à Marseille, où j’habitais avant »,
témoigne aussi Alice.
De son côté, Chantal, de Concarneau, se questionne :
« Les cabinets nous disent : “Madame, vous n’êtes pas patiente chez nous, on
ne vous prend pas”. Mais comment faut-il faire pour être nouveau patient ? »
Après des dizaines d’appels, elle et son mari ont enfin trouvé un dentiste à
Lorient, en février 2025. La patience est de mise.
Budget 2025 : le maire de Saint-Brieuc
« ne sait pas où trouver » les 3 millions demandés à la Ville
Cédric ROGER-VASSELIN.
Publié le
L’annonce de
coupes budgétaires pour les collectivités territoriales dans le cadre du
projet de loi de finances 2025 par le gouvernement inquiète le maire de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Hervé Guihard. Il s’en est fait l’écho lors du
conseil municipal, ce lundi 18 novembre 2024.
Hervé Guihard, le maire de Saint-Brieuc (au
milieu), ce lundi 18 novembre 2024, lors du conseil municipal. | OUEST-FRANCE
Cinq jours après Ronan Kerdraon, président
de Saint-Brieuc Armor agglomération (Côtes-d’Armor), qui doit économiser
4 millions d’euros, Hervé Guihard, maire de Saint-Brieuc, s’est à son tour
offusqué
contre l’effort demandé aux collectivités territoriales par le gouvernement
Barnier. Ce lundi 18 novembre 2024, lors du conseil
municipal, l’édile s’est exprimé à ce sujet.
« C’est notre principale inquiétude. En
Bretagne, Saint-Brieuc est la ville la plus touchée. C’est inexplicable. En
Côtes-d’Armor, Lannion l’est aussi, mais beaucoup moins. » Selon son
adjoint aux finances, Didier Le Buhan, en l’état, la somme demandée à la
commune oscille « entre 3 et 3,5 millions d’euros ». Le maire
l’assure : « Je ne sais pas où les trouver. »
Saint-Brieuc, un taux de pauvreté de 21 %
C’est peu dire qu’Hervé Guihard peste contre cet
effort demandé aux collectivités locales.
« Cet impôt Barnier concerne les collectivités affichant
plus de 40 millions d’euros de recettes. C’est le cas de Saint-Brieuc, mais
cela signifie juste qu’on a beaucoup d’habitants, mais pas avec un niveau de
vie élevé. » Pour preuve, l’élu rappelle
que la Ville présente un taux de pauvreté de 21 %, sept points au-dessus de la
moyenne nationale.
Didier Le Buhan : « Si la somme qu’on nous
demande ne change pas, cela équivaudrait à 31,50 € par Briochin. À titre de
comparaison, pour les 4 millions demandés à l’Agglo, cela se traduit par
8,30 € par habitant. »
Le maire renchérit : « Depuis notre arrivée
en 2020, on n’a pas cessé d’être confronté à des crises », des Gilets
jaunes à la crise financière, en passant par la guerre en Ukraine.
« Nous avons toujours réussi à les absorber, car nous avons l’obligation
d’être à l’équilibre. Et à chaque fois, peu ou prou, cela avoisinait le
million d’euros. Mais là, plus de 3 millions, c’est d’une dureté
inimaginable. »
« On ne refuse pas de participer à l’effort
national »
Face à cette situation, Hervé Guihard a décidé de se
tourner vers les sénateurs du département. « J’ai contacté
personnellement Annie Le Houérou, Alain Cadec et Gérard Lahellec. On fait le
pari du Sénat parce que c’est là que tout se joue et que tout remonte au
gouvernement. »
Il insiste : « On ne refuse pas de participer
à l’effort national, mais à la hauteur de nos capacités contributives. »
Ce qu’Hervé Guihard ne veut pas, c’est que « ça passe par le 49.3, ou
bien avec la prise en compte des situations particulières, dont
Saint-Brieuc ».
Hervé Guihard conclut : « On ne conteste pas
le trou des finances publiques, c’est une évidence, mais dire que ce sont les
collectivités locales qui l’ont creusé, non. C’est frustrant d’engager autant
de transformations et d’avoir autant de freins. »
Une porcherie autorisée à s’agrandir sur
le littoral de la baie de Douarnenez : voici pourquoi
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Début
novembre 2024, le conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI) a
validé l’extension et la restructuration d’élevages porcins, situés sur le
bassin-versant de la baie de Douarnenez (Finistère). Provoquant l’ire de
l’association Baie de Douarnenez environnement. Le PNMI s’en explique.
Début novembre 2024, le conseil de gestion du
Parc naturel marin d’Iroise a validé l’extension et la restructuration
d’élevages porcins situés sur le bassin-versant de la baie de Douarnenez
(Finistère). Ici, la plage de Trezmalaouen (photo d’illustration). | THOMAS
BRÉGARDIS / ARCHIVE OUEST-FRANCE
L’objet de son courroux ? Le 6 novembre, l’instance,
composée de 48 membres (élus, scientifiques, représentants du monde économique
et associations), a « une fois de plus » donné son feu vert à
l’extension d’une porcherie, soit 1 500 cochons supplémentaires, et une
consolidation d’élevage porcin, deux exploitations situées sur le
bassin-versant de la baie de Douarnenez.
« Toujours plus de pollution »
Un vote « qui pose question »,
vilipende BDZE car la baie « subit depuis
plusieurs années,
des pollutions récurrentes dont les algues vertes
sont la partie visible, pointe-t-elle.
Leur prolifération est due aux
excès de nitrate qui arrivent dans la baie en
provenance des épandages des élevages intensifs très présents dans le
bassin-versant. Les études et les rapports se succèdent et tous demandent une
diminution forte de la pression azotée dans ce bassin-versant. La cour des
comptes a encore récemment insisté sur ce point ».
Cette décision du conseil de gestion intervient, qui
plus est, « quelques semaines après un bilan négatif de la saison
algues vertes 2024 », relève l’association douarneniste.
Et de conclure : « Pourquoi nos élus,
nombreux dans le conseil de gestion, votent-ils à l’unanimité, pour toujours
plus de pollution ? Pourquoi les associations de défense de la nature se
retrouvent-elles si seules à voter, avec leur deux voix sur 48, pour la
préservation de notre environnement ? »
-37 % des flux azotés en dix-sept ans
Contacté par Ouest-France, le PNMI a adressé
ses réponses par mail, ce lundi 18 novembre. « Deux éléments
principaux » ont été pris en compte pour cet avis.
« D’abord, le fait avéré que les nitrates
sont en baisse significative dans le secteur évoqué.
Depuis la création du parc
[en 2007, NDLR], les flux azotés sur la
baie de Douarnenez ont diminué de 37 %. L’objectif fixé initialement était de
30 %. Les objectifs du Parc ont donc été largement dépassés
[…] », se défend l’organisme.
Deuxième élément : ces deux projets « se
traduisent, in fine, par une baisse des nitrates rapportés au nombre
d’hectare. Et donc une baisse de la pression ». Selon le PNMI,
concernant la demande d’extension, « les quantités d’azote produites
seront moindres que par le passé, de même que la pression azotée ».
En cause : « L’augmentation du nombre de porcs est compensée par
l’arrêt de l’activité laitière ».Concernant l’autre
dossier, « l’exploitant développe son activité porcine mais arrête son
activité laitière ».
« Fidèle à son rôle social »
Et d’ajouter : « Ce sont ces éléments précis
et objectifs qui ont permis au conseil de gestion de se prononcer à plus de
95 % des votants en faveur de ces dossiers. Le PNMI est donc resté fidèle à
son objet social consistant à préserver son environnement tout en prenant soin
de ne pas induire une disparition de toute activité agricole raisonnable. »
La grogne des taxis se poursuit : une
manifestation organisée dans le Finistère jeudi 21 novembre
Publié le
Les chauffeurs
de taxis et ambulanciers du Finistère et Morbihan prévoient de manifester
jeudi 21 novembre 2024, de Quimperlé à Brest. En cause, la mise en place d’une
nouvelle convention par la Caisse nationale d’assurance maladie, qui, selon
les artisans du taxi, met en lumière « plusieurs incohérences majeures ».
Les chauffeurs de taxi et ambulanciers du
Finistère et du Morbihan prévoient de manifester, jeudi 21 novembre 2024. |
VINCENT MOUCHEL/OUEST-FRANCE
Après un mouvement de manifestation en janvier 2024,
la colère ne diminue pas chez les chauffeurs de taxi. Les taxis et
ambulanciers du Finistère et du Morbihan prévoient de manifester le
21 novembre 2024, contre la nouvelle convention de la Caisse nationale
d’assurance maladie (CNAM), qui devrait entrer en vigueur en janvier 2025.
Cette convention prévoit notamment la mise en place d’une tarification unique,
« la
disparition de la valorisation des trajets courts (moins de 5 km) »
et « de l’heure d’attente »,
ainsi qu’une « perte de 50 % de la majoration en tarif de nuit, non
réglementaire ».
L’Union nationale des industries du taxi fait
également part de sa « grande frustration face à une feuille de route
qui progresse trop lentement ».
Pour faire part de son mécontentement, la Fédération
nationale des artisans du taxi (FNAT) invite les taxis et ambulanciers du
Finistère et du Morbihan à se rassembler, jeudi 21 novembre, à 6 h, au parking
du Leclerc de Quimperlé. Le convoi devrait se diriger vers Quimper, avant de
passer par Châteaulin, Landerneau, Saint-Thonan, et enfin Brest, où il bloquera
le rond-point de Pen ar C’hleuz sur une voie. Les chauffeurs devraient ensuite
prendre la direction de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Brest,
puis se diriger vers la sous-préfecture.
Une période « difficile à vivre » : la
maire de Nouméa raconte les émeutes en Nouvelle-Calédonie
En Nouvelle-Calédonie, Yann
MAINGUET.
Publié le
De sa zone
industrielle aux écoles et services municipaux, la première commune de
Nouvelle-Calédonie, Nouméa, a été durement frappée par les émeutes intervenues
dès le 13 mai. Sonia Lagarde, maire Renaissance de la ville, raconte comment
elle a traversé cette période. À l’occasion du Congrès des maires et de la
Rencontre des élus des Outre-mer, dont Ouest-France est partenaire, rencontre
avec ces maires ultramarins qui ont affronté des crises majeures ces derniers
mois.
« On reconstruira deux écoles » affirme le
maire Sonia Lagarde (à droite), ici aux côtés de sa cheffe et de son directeur
de cabinet. | OUEST-FRANCE, YANN MAINGUET
Les épreuves s’enchaînaient, et « j’ai passé
mon temps à me dire : on va s’en sortir, on va s’en sortir ». Sonia
Lagarde est le maire Renaissance de Nouméa, la « capitale » de la
Nouvelle-Calédonie frappée comme ses communes
voisines par les violentes émeutes qui ont éclaté il y a six mois.
La CCAT, ou Cellule de coordination des actions de
terrain, de sensibilité indépendantiste, est accusée par les autorités d’avoir
fomenté l’insurrection. L’examen du
projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral provincial
à l’Assemblée nationale le lundi 13 mai fut l’étincelle.
Dès ce soir-là, des entreprises implantées à Ducos,
la plus grande zone industrielle de l’archipel, ont été incendiées. Le feu a
été mis durant une quinzaine de jours en différents points dans le Nord de la
ville peuplée de 94 000 habitants parmi les 270 000 du territoire.
« Toutes les nuits voire tous les jours, il y avait quelque chose qui
brûlait », se souvient l’élue qui arrivait très tôt en mairie comme
d’habitude, puis en repartait tard le soir avant de visiter la police
municipale pour recueillir les dernières informations et images.
Un peu plus de 200 entreprises sont parties en fumée à Ducos, « c’est le poumon économique de la ville ».
Et des habitations de particuliers ont été touchées
mais aussi les maisons de quartier, des ateliers municipaux, la direction
sanitaire de la commune, etc. « J’ai été très affectée quand des
écoles et des médiathèques ont brûlé, parce que là, on brûle le savoir »,
explique Sonia Lagarde, en fonction depuis avril 2014, qui a aussi connu
l’exercice de députée, de vice-présidente de la province Sud ou encore de
membre du Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Cette période de vie politique
« très difficile à vivre » est assurément la plus dure.
« On a l’impression que l’on a voulu tirer un trait sur tout ce qui était au
service des gens. » La maire a alors traversé des coups de mou, voire
de « solitude, même si on est très entourée en mairie. Puis on repart
d’un bon pied ».
Le profil des émeutiers est cerné. « Des
jeunes pour la plupart déscolarisés, désœuvrés », bien souvent sous
cannabis et alcool, « des jeunes sans foi ni loi, avec des plus grands
derrière qui les ont complètement endoctrinés », explique la première
édile de Nouméa. Au-delà de l’impressionnant renfort de forces de l’ordre
venues de métropole, Sonia Lagarde dit avoir pu compter sur les policiers
municipaux et les pompiers, soit 300 agents environ au total,
« extrêmement motivés ».
Le montant des dégâts est considérable pour la
ville : plus de 50 millions d’euros, rien que sur les structures publiques. Or
la Nouvelle-Calédonie, qui rencontrait déjà de lourdes difficultés financières
avant les émeutes, doit une somme conséquente à sa « capitale » au titre de la
redistribution des recettes fiscales. « J’ai passé plusieurs mois à
compter les pièces avec mon directeur des finances, et à me dire « Comment
vais-je faire pour payer mes 1 600 agents ? », note Sonia Lagarde.
L’énorme inquiétude demeure. Sans aide, les salaires pourraient ne plus être
assurés dès février. Le maire non-indépendantiste de Nouméa estime toutefois
que Bercy va s’occuper des communes calédoniennes. « On va avoir un
bol d’air avant la fin de l’année ». Par ailleurs, comme l’a annoncé
le ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet, lors de sa visite en octobre,
l’État prendra en charge à 100 % la reconstruction des bâtiments scolaires et
à 70 % celle des autres édifices publics, assurance déduite.
Approche plus directe
De tels événements violents invitent à s’interroger,
et à se réorganiser. « J’ai demandé à nos services de travailler avec
les jeunes, avec les gens dans les quartiers, pour essayer de recréer du lien,
c’est important », insiste Sonia Lagarde, personnalité issue d’une
vieille famille nouméenne. Des maisons de quartier ayant brûlé, l’approche est
plus directe auprès des administrés. Et puis, une confirmation, « le
logement social n’est absolument pas adapté. On a dupliqué des modèles
métropolitains qui ne sont pas du tout adaptés à une vie pour des Océaniens ».
La question politique reste. Pire, cette révolte urbaine a divisé davantage
encore les élus calédoniens pourtant appelés à écrire l’avenir institutionnel
du territoire. Pour le maire de Nouméa, première commune du territoire avec
35 % de la population, « il faut profiter des espaces et du temps qui
sont devant nous, pour essayer de se parler ».
À Brest, le local du Parti communiste
dégradé à plusieurs reprises
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Depuis la fin
du mois d’août 2024, le local de Brest du Parti communiste aurait été la cible
de plusieurs dégradations. Une plainte a été déposée.
La fédération du Finistère du Parti communiste
français estime que ces dégradations s’inscrivent dans un contexte de
« dégradation du climat politique ». | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Depuis le mois d’août, les locaux du
Parti communiste à Brest […] sont victimes de
dégradations répétées avec des injections de colle dans nos serrures de porte
d’entrée », fait savoir la
fédération du Finistère du PCF, dans un communiqué
du 17 novembre 2024.
Six dégradations et une plainte déposée
La dernière constatation des faits date de vendredi
15 novembre, mais des dégâts de même nature auraient également été découverts
à trois reprises depuis fin octobre, et deux fois à la fin du mois d’août.
« À chaque fois, nous avons au moins 300 € de préjudice, non pris en
charge par notre assurance, pour changer nos serrures, nos clefs, etc. Et cela
occupe le temps et l’énergie de nos bénévoles et de notre salariée »,
indique le Parti communiste. « Collectivement, il faut que nous
réagissions face à cette dégradation du climat politique dans notre région qui
menace notre vie démocratique ».
Le PCF, qui rappelle que « les partis
politiques sont essentiels pour faire vivre notre démocratie, nos
institutions, nos collectivités locales », annonce avoir déposé une
plainte auprès de la police de Brest.
Les
assistantes maternelles dont l’agrément vient d’être renouvelé ont été mises à
l’honneur, samedi 16 novembre 2024, lors d’une cérémonie à l’hôtel de Morlaix
communauté. L’occasion de rappeler l’importance de leur rôle auprès des
familles du territoire, dans un contexte de diminution des effectifs, ici
comme ailleurs.
Abonnement à des livres jeunesse et à une
revue professionnelle, agenda, chocolat... Ce pass a été remis à une vingtaine
d’assistantes maternelles du territoire de Morlaix communauté. | OUEST-FRANCE
« Avec ce petit cadeau , on tient à souligner
l’intérêt de la collectivité pour votre profession » : samedi 16
novembre, les élus de Morlaix communauté ont remis un « pass’assmat »,
d’une valeur d’une centaine d’euros, à une vingtaine d’entre
elles. Objectif : valoriser une profession en grand manque de reconnaissance.
Qu’est-ce que le pass’assmat ?
Mis en place à titre expérimental en 2023 par Morlaix
communauté, le « pass’assmat a été pérennisé, par délibération communautaire,
en octobre 2024. « C’est un petit geste, mais on est les seuls à le
faire, au moins en Finistère », a souligné la vice-présidente à la
cohésion sociale, Anne-Catherine Lucas, samedi 16 novembre 2024, lors d’une
remise de ce pass à une vingtaine d’assistantes maternelles renouvelant, cette
année, leur agrément pour cinq ans.
D’une valeur d’environ 100 €, il comprend un
abonnement à l’Ecole des loisirs, maison d’édition jeunesse, et à une revue
professionnelle, ou encore un agenda. « Des outils très
intéressants », aux dires d'Aurélie, assistante maternelle en Mam à
Pleyber-Christ, « ravie » d’avoir été ainsi conviée.
« Avec ce pass, on tient à souligner
l’intérêt de la collectivité pour votre profession, leur a expliqué
Anne-Catherine Lucas. Sans vous,
l’attractivité du territoire ne serait pas la même. Savoir comment faire
garder son enfant,
c’est la première question que se pose un couple quand il s’installe. »
Anne-Helène Premel-Cabic, coordinatrice au relais
petite enfance, confirme : « Ce matin, on leur dit : ce que vous
faites, c’est précieux. » Des remerciements d’autant plus importants
« que cette profession souffre beaucoup d’un manque de reconnaissance ».
Quelle est l’offre en la matière, sur le
secteur ?
Avec 861 places chez 226 assistantes maternelles,
contre 233 places en établissements collectifs, ce mode de garde est le
premier pour les enfants du territoire. Mais, comme partout en France, l’offre
est en tension, avec peu de renouvellement. « Il y a des disparités au
niveau du territoire, coté littoral, c’est plus difficile notamment, même si
c’est très fluctuant », confie Anne-Helène Premel-Cabic, inquiète
concernant un nombre marqué de départs en retraite d’ici cinq ans. D’où
l’importance, là encore, « de valoriser leurs efforts »
TÉMOIGNAGE. Leur garçon de 5 ans est
atteint d’autisme : « La peur n’arrête pas l’amour »
Zoé BOIRON.
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Devenir
parent, ça s’apprend. Être aidant auprès d’un enfant atteint d’autisme aussi.
C’est ce à quoi Alicia et Juan-Daniel Alcantara Frias ont été confrontés peu
de temps après la naissance de leur fils Diego. Sur ce chemin quasi
initiatique, Alicia Alcantara Frias a découvert qu’elle était elle-même
autiste. Témoignage.
À la fois parents et aidants, Alicia et
Juan-Daniel Alcantara Frias veillent au développement de Diego, leur fils de
5 ans atteint d’autisme. | OUEST-FRANCE
C’est une invitation à jouer : Diego, 5 ans, nous
tend une figurine d’une célèbre princesse de jeu vidéo, régulièrement sauvée
par un plombier italien. Un geste a priori anodin pour un enfant de
son âge. Mais pour ce garçon, elle est signe de grands progrès. Diego est
atteint d’autisme « de haut niveau, à intensité modérée, ce qu’on
appelait avant autiste Asperger », explique sa mère, Alicia Alcantara
Frias.
Cette interaction n’est pas miraculeuse : elle est le
fruit d’une prise en charge précoce (orthophonie intensive, psychomotricité…)
de son autisme, qui a été diagnostiqué par un médecin de Morlaix à ses 2 ans
et demi.
« Il regardait à travers nous »
Cet avis scientifique est venu valider ce qu’Alicia
et Juan-Daniel Alcantara Frias soupçonnaient. Les jeunes parents, installés à
Locquirec en baie de Morlaix (Finistère) depuis deux ans, avaient constaté
différentes choses : « Quand il s’est mis à marcher, il l’a tout de
suite fait sur la pointe des pieds. Il ne pointait rien avec son doigt, il ne
nous regardait jamais dans les yeux », se souvient Juan-Daniel
Alcantara Frias, 30 ans. Son épouse, âgée de 28 ans, poursuit : « Il
est non verbal : il ne parlait pas du tout, ne babillait pas non plus. Quand
on lui parlait, on avait l’impression qu’il regardait à travers nous. »
Ce dépistage a permis de clore les questionnements,
malgré le vertige qu’il peut engendrer. « C’est normal d’avoir peur »,
rassure Alicia Alcantara Frias, comme un message aux autres
parents aidants. « La peur n’arrête pas
l’amour ni l’envie de voir son enfant grandir et s’épanouir, ajoute
Juan-Daniel Alcantara Frias. Ça ne sert à rien de rester dans le
déni. »
« Un seul neurotypique à la maison »
Le calme du papa, l’énergie de la maman… Dans son
apprentissage de la parentalité, le couple s’est découvert plus complémentaire
que jamais. Et ce malgré, un invité (un peu) surprise. Alicia Alcantara Frias
s’en doutait : il y a un an seulement, elle aussi a été diagnostiquée autiste
de haut niveau, comme son fils. « Mais contrairement à lui, j’étais
une enfant autiste verbale. »
Savoir lui a permis de « tomber le masque »,
à cesser d’utiliser la technique du camouflage, à laquelle les personnes
autistes ont recours pour cacher leurs caractéristiques autistiques et pour
s’intégrer. « Faire semblant me fatiguait, littéralement,
constate Alicia Alcantara Frias a posteriori. C’est agréable
d’être soi-même. »
L’autisme, trouble aussi pluriel qu’il y a de personnes atteintes,
s’est naturellement invité au centre de leur vie de famille. Il est même
sûrement l’un des intérêts spécifiques qu’a développé Alicia Alcantara Frias
(1). Elle a ainsi pu « mieux comprendre » son fils.
Quant à Juan-Daniel Alcantara Frias, il se retrouve à être « le seul
neurotypique de la maison », sourit Alicia Alcantara Frias.
« J’ai mieux compris ce monde », dit-il avec douceur (2).
Emploi du temps « militaire »
À la
maison, l’emploi du temps est « militaire » :Diego est réglé comme du papier à
musique. Il réveille ses parents vers 4h30,
quatre tartines, très précisément, sont sur la table au petit-déjeuner, et les
journées sont rythmées par les rendez-vous médicaux. Alicia Alcantara Frias a
cessé de travailler pour être à ses côtés : « Sa place n’est
pas dans un centre. C’est notre rôle d’aller aux
rendez-vous, de mieux le connaître »,explique-t-elle. Et ajoute:
« Il fait ressortir le meilleur de moi-même. »
N’ayant « pas conscience de la notion de
danger », Diego nécessite une attention de tous les instants. Comme
tout enfant. Et comme tout enfant, Diego s’ouvre aussi au monde qui l’entoure.
Depuis un mois, il prend des cours individuels au centre aquatique de
Plourin-lès-Morlaix avec la maître-nageuse Virginie Carel, spécialisée dans le
handicap.
« On choisit des moments calmes pour qu’il
garde sa concentration et ne soit pas perturbé. Avec lui, je suis encore plus
douce et j’utilise le mimétisme, en étant beaucoup avec lui dans l’eau, ainsi
que des repères physiques pour les distances. Comme il est non verbal,
j’emploie des mots simples et courts », raconte la maître-nageuse.
« Maintenant j’ai le droit à un petit câlin à la fin, ce qui montre
qu’il m’a intégrée », sourit-elle.
Diego passe aussi tous ses mercredis au centre de
loisirs Ker Avel de Plougasnou, grâce à Hélène Joly, coordinatrice enfance.
Grâce à un « attrait pour l’inclusivité », Hélène Joly sait
comment veiller sur le garçon et l’aider dans les jeux collectifs ou les
repas.
Après une expérience en crèche qui s’est soldée par
un isolement de leur fils, les parents de Diego ont opté pour l’instruction en
famille (IEF), l’école à la maison. Juan-Daniel Alcantara Frias est présent
chaque après-midi, après avoir débauché, et le week-end. Comme chaque famille,
tous les trois ont, petit à petit, trouvé leur rythme.
(1) Les personnes atteintes d’autisme développent des
intérêts spécifiques : ils développent des comportements répétitifs et
restreints sur un sujet. Chez les hommes, ceux-ci sont plus souvent considérés
comme atypiques quand les femmes ont des intérêts dits plus classiques, mais
elles y consacrent un temps plus conséquent.
(2) Ce couple propose d’aider tout parent confronté à
la même situation. Contact par Instagram : @onzeheuresdixneuf.
Centre-Finistère : 200 foyers privés de
téléphone après une tentative de vol de câbles en cuivre
Publié le
Dimanche
17 novembre 2024, la mairie de Spézet a annoncé que le téléphone de 200 foyers
était coupé après une tentative de vol de câbles en cuivre.
Photo d’illustration. Un câble de cuivre
sectionné. | ARCHIVES
La mairie de Spézet (Finistère) annonce à la
population qu’un vol de câble cuivre « a failli avoir lieu dans la
nuit de samedi 16 novembre 2024 à dimanche, entre Bodizel et Ker izela.
Failli, car les 300 m de câble tirés ont été laissés en bord de route… »
Toujours est-il que pour cette raison 200 foyers sont
actuellement privés d’accès au réseau cuivre. Et n’ont donc pas de téléphone,
ni d’internet pour les foyers connectés par ce réseau. Les foyers raccordés à
la fibre ne sont pas impactés.
« Orange a aussitôt été prévenu et nous
communiquerons sur leur intervention et les délais de réparation dès que
possible », explique Hoel Cumunel, adjoint chargé de la
communication.
Le 11 novembre 2024, c’est
à Saint-Hernin, près de Carhaix, qu’un vol de câbles
en cuivre avait privé de téléphone et d’internet une centaine de foyers.
« C’est le troisième vol de câbles dans la commune de Saint-Hernin, depuis le
9 septembre », déplorait alors l’opérateur Orange, qui avait déposé
plainte.
Dans les Monts d’Arrée, cette mairie se
divise face à un projet de parc éolien
Quentin SAISON.
Publié le
La commune de
Berrien dans les Monts-d’Arrée (Finistère), se divise autour d’un potentiel
projet éolien. Le conseil municipal se retourne contre le maire, qui refuse de
se prononcer contre un premier mât. Les opposants accusent l’élu de ne plus
représenter ses citoyens.
L’entreprise WKN souhaite implanter des
éoliennes à Berrien (Photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Il a suffi de quelques jours et de l’ombre
grandissante d’un futur parc éolien pour que le climat politique se dégrade
considérablement dans la commune de Berrien (Finistère).
Une réunion, samedi 16 novembre 2024, dans la
matinée, entre des représentants d’un collectif d’opposants, le maire de la
commune et huit élus municipaux, a fini de mettre le feu aux poudres.
Le maire de la commune de 900 habitants, Hubert Le
Lann, en ressort plus que jamais isolé sur le plan politique, alors qu’il
refuse par principe de se prononcer contre un projet d’énergies renouvelables.
"Il faudra bien une solution de
substitution aux énergies fossiles"
Sur ce document déposé en mairie, le maire est ainsi
invité (de manière consultative) à se prononcer en faveur ou en défaveur du
projet. Une case à cocher, avant transmission à la Direction départementale
des Territoires et de la Mer (DDTM), chargée de l’instruction du projet.
Seulement, le premier élu de la commune a préféré
« rester neutre », et n’a coché aucune des deux cases. Le
lendemain de la réception du dossier, le 13 novembre, la déclaration de
travaux était expédiée auprès de la DDTM.
« Je ne peux pas me prononcer contre un
projet d’énergie renouvelable », indique Hubert Le Lann, samedi 16
novembre 2024. « Pour moi c’est une question de déontologie. Je pense
à mes petits enfants, il faudra bien une solution de substitution aux énergies
fossiles. »
Pour les opposants, un déni de démocratie
Durant la réunion de ce samedi matin, le maire s’est
durement confronté à l’opposition de certains conseillers municipaux et de
l’association Arrée Résistance Rurale.
Aujourd’hui, seuls trois élus sur quatorze partagent
sa posture de neutralité. Tristan Cloarec, adjoint chargé de l’urbanisme
présent ce samedi, n’en fait pas partie. « Je reproche au maire de ne
pas rapporter l’avis du conseil municipal », indique-t-il alors
qu’une motion a été adoptée en juillet à onze voix contre trois, pour rejeter
tout projet éolien. « Le maire se doit de représenter l’opinion de son
conseil municipal, et par extension des habitants de sa commune. C’est le
principe de la démocratie. »
Si un maire ne porte plus les voix de son
conseil, il faut qu’il remette en cause ses positions
Tristan Cloarec souhaite ainsi récupérer le document
transmis par le maire à la DDTM afin de le modifier et de le signer lui-même,
en faisant état de l’avis défavorable du conseil municipal au projet et en
joignant au courrier la motion votée en juillet.
Propulsant le maire de Berrien dans une situation
politique particulièrement difficile à tenir. « Nous ne céderons pas,
complète Tristan Cloarec. Si un maire ne porte plus les voix
de son conseil, il faut qu’il remette en cause ses positions. »
Un rassemblement devant la mairie
Comme pour asseoir l’isolement politique d’Hubert Le
Lann, l’édile était attendu à la sortie de cette réunion par 70 à
100 manifestants, rassemblés pour soutenir Arrée Résistance Rurale en
parallèle de la rencontre. « Il n’y a pas eu d’appel à se rassembler »,
précise Sylvie Manzoni, l’une des représentantes de l’association, également
présente à la réunion.
Le maire indique de son côté « avoir été
traité d’antidémocrate, de vendu et de menteur » après « être
sorti de la fosse aux lions ». De quoi pousser l’élu à s’interroger
quant à sa position au sein de la commune,
dans un contexte global d’épuisement des maires en France.
« Je me pose aujourd’hui la question de continuer. » À
Berrien, l’éolien se révèle plus que jamais catalyser les tensions.
À Douarnenez, la cohabitation réussie
entre goélands et habitants inspire d’autres villes
Publié le
En 2024, la
Ville de Douarnenez (Finistère) a suspendu la stérilisation des œufs de
goélands, préférant la cohabitation entre couples nicheurs et habitants. Un
virage qui porte ses fruits et donne des idées à d’autres communes bretonnes.
En 2024, la Ville de Douarnenez a renoncé à
faire stériliser les œufs de goélands (photo d’illustration). | ARCHIVE
OUEST-FRANCE
De
nombreuses mesures d’accompagnement ont été mises en place pour faire accepter
aux habitants la présence des volatiles et apprendre à éviter les situations
conflictuelles. Avant et pendant la période de nidification, Ystopia a
organisé des moments d’échanges et ateliers d’observation ornithologique.
Il y a
également eu des interventions pendant la saison, avec un numéro d’appel, et
une campagne d’information et de communication sur les bonnes pratiques,
déployée par la ville à travers 20 panneaux d’information, pérennes ou
temporaires, à destination des habitants et touristes.
660 couples recensés
« Nous avons reçu 264 appels, essentiellement
pour des signalements de juvéniles au sol ou d’adultes blessés, a
indiqué Amandine Le Moan, salariée d’Ystopia, lors de la réunion. Il
est important de ne pas les déplacer et de ne pas les nourrir. Il faut en
comprendre les enjeux, cela empêche par exemple l’émancipation des juvéniles.
» « Le simple fait de venir à la rencontre des gens suffit souvent à
désamorcer une situation tendue », renchérit Œstebann Troadec,
technicien environnement à Ystopia.
Jord Robert, coordinateur technique environnement à
la mairie, a présenté une cartographie du recensement des goélands nicheurs
sur les toits de la ville, effectué, par drone, par l’association Bretagne
Vivante.
Jeudi 14 novembre 2024, la
Ville, le Comité consultatif de la transition écologique (CCTE) et
l’association environnementale Ystopia ont organisé une réunion publique pour
dresser le bilan de la cohabitation entre goélands et habitants. |
OUEST-FRANCE
660 couples de goélands, dont
536 argentés, 85 bruns, 13 marins et 26 indéterminés, ont été ainsi
comptabilisés. « Ce comptage va permettre un point de comparaison quant à
l’évolution de la population des goélands nicheurs, a expliqué l’agent
Jord Robert. Il ne s’agira pas d’un simple ressenti. »
« Dédiaboliser les goélands »
Par ailleurs, un comité de pilotage a été mis en
place avec Yvette Olier, conseillère municipale de la majorité et présidente
du CCTE, Jord Robert, Valérie Depret, directrice de la communication à la
Ville, la clinique vétérinaire de la Sainte-Croix, référente, Bretagne vivante
et Ystopia. Cette instance se réunit trois à quatre fois dans l’année pour
définir les actions, déployer l’ensemble du dispositif et communiquer avant la
saison.
« Auparavant, les services techniques étaient
submergés d’appels et ne savaient pas répondre. Il faut dédiaboliser les
goélands qui font partie du paysage », a souligné Valérie Depret.
« La population des goélands est en chute libre. Au niveau mondial,
75 % ont disparu depuis les années 1960-1970. Il faut enlever les nuisances,
pas les goélands », a conclu Ronan Sicard, vétérinaire.
Le coût de la stérilisation s’élevait à 14 000 € pour
la Ville. La mission d’Ystopia a représenté 1 500 € et le comptage, 4 000 €.
D’autres villes, en Bretagne et même en Normandie, s’intéressent à ce virage
et se sont rapprochées de la municipalité douarneniste pour savoir comment
opérer.
Le port de Morlaix, futur lieu de balade
verte : qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis !
Zoé BOIRON.
Publié le
Le port de
Morlaix (Finistère) devrait retrouver ses lettres de noblesse. Le square
Weygand, le quai de Léon et la place Puyo vont être repensés en 2025. La
promesse : du vert, des lieux de promenade et de détente, une image « carte
postale ». Votre avis sur ce projet nous intéresse ! N’hésitez pas à nous en
faire part en remplissant le formulaire en toute fin d’article.
Et si le port de Morlaix (Finistère) était de
nouveau investi et admiré par les promeneurs ? | BEATRICE LE GRAND / ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« Luxe, calme et volupté », écrivait
Baudelaire : une balade aux abords du port de Morlaix sera-t-elle bientôt
synonyme d’Invitation au voyage ? En tout cas, la collectivité
Morlaix communauté, maître d’œuvre dans ce chantier, aimerait
« réinvestir » ce quartier qui est l’une des
« entrées du cœur de l’agglomération ».
Et magnifier le port, « une des cartes postales de la ville auquel on
avait peut-être tourné le dos avec la fermeture de la Manufacture »,
notait Jean-Paul Vermot, président. Coût prévisionnel : 4 millions d’euros.
Ponton flottant et estacade où s’asseoir
Le secteur visé, de 19 000 m2, s’étend du
square Weygand à la place Puyo, face à l’IUT, en passant par le quai de Léon.
Près de 7 000 m² seront végétalisés. L’idée maîtresse : partir à la reconquête
d’une véritable ambiance portuaire en faisant de cette longue ligne droite
monotone, minérale et parfois biscornue, une balade le long de la rivière
jusqu’aux écluses. Tout cela en accord avec les Bâtiments de France.
Au square Weygand, ce qui étouffe la vue sera supprimé
pour en faire un lieu de contemplation. Des ouvertures seront créées dans le mur
de fermeture du bassin : elles donneront accès à un ponton flottant, qui sera
mobile s’il s’avère nécessaire de le déplacer. Un espace de six mètres de large
fera la part belle aux piétons.
À terme, les piétons
auront plus de place pour circuler quai de Léon que les automobilistes. | AGAP
URBANISME ET PAYSAGE
Garde-corps aux oubliettes
Quai de Léon, la place dédiée à la
voiture sera réduite à 5,80 mètres, et aménagée façon chaussidou, ce qui
incitera de nouveau les automobilistes à lever le pied sur cette route déjà
limitée à 30 km/h. Une bande de 7 m de large sera réservée aux piétons et aux
déplacements doux, avec des espaces de type forum, des séquences paysagères
tout au long du quai, et une estacade de 2 m de large et de 232 m de long pour
s’asseoir au bord de l’eau. Son coût est de 596 000 €. Elle sera réalisée de
juin à novembre 2025.
Pour faire respirer le quai, les garde-corps seront
remisés au placard. Un cheminement lumineux est aussi prévu, ainsi qu’un
éclairage pour valoriser les façades de la Manufacture.
Une
nouvelle passerelle levante, qui reliera les deux
quais, sera installée en septembre 2026.
La collectivité souhaite
réinvestir le quartier du port et de la Manufacture et rendre possible une
balade qui s’étendra du square Weygand jusqu’aux écluses. | AGAP URBANISME ET
PAYSAGE
Un parking Puyo plus lisible
Les places de stationnement du quai
seront toutes supprimées mais compensées par un réaménagement du parking Puyo.
Celui-ci sera plus lisible, promet Morlaix communauté. La collectivité étudie
par ailleurs la possibilité d’investir l’aire de carénage qui se situe dans le
prolongement. Dans la voie d’accès au port, plus de 15 places de stationnement
seront aussi créées, non loin de l’auberge de jeunesse.
La place Puyo sera ornée
de végétation, parfois haute, pour offrir un écrin de verdure en bord de
rivière. | AGAP URBANISME ET PAYSAGE
La place Puyo, très minérale, sera
le point d’entrée d’une pente douce qui descendra jusqu’au parking. Elle sera
végétalisée, ombragée et dessinée par des chemins qui inviteront à poursuivre
la balade jusqu’aux écluses.
Enfin, une aire de retournement et
de stockage pour les bus est au programme au niveau de l’ancienne
station-service Elan, quasiment sous le pont routier.
Que pensez-vous de ce projet ?
Donnez-nous notre avis, développez vos idées dans le formulaire ci-dessous
(s’il ne s’affiche pas, désactivez momentanément votre bloqueur de publicités
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Morlaix communauté porte 78 % du financement
(3 120 364 €), la Ville déboursera 674 800 €, la DSIL (Dotation de soutien à
l’investissement local) contribue à hauteur de 150 000 €. Lors du conseil
municipal du 14 novembre 2024, six élus se sont abstenus lors du vote de cette
délibération.
L’ancien
ministre de l’Environnement, installé dans la campagne rennaise, vient de
publier « Précisions sur la fin du monde ». Il y explique pourquoi
l’effondrement du monde tel que nous le connaissons est selon lui imminent et
certain. Pour « Bretons », il explique cette alerte.
Portrait Yves Cochet. | GWENAËL SALIOU
Bretons : Bretonsvous avait rencontré en 2019, et vous affirmiez
alors que le monde allait s’effondrer en 2025. Où en est-on aujourd’hui,
est-ce que tout se passe comme vous l’aviez prévu ?
Yves Cochet : Pour les dates, je
disais 2025, j’aurais pu dire 2030 parce que je ne suis pas à cinq ans près.
Je ne suis pas madame Irma ou Nostradamus, mais ma conviction entière, c’est
que ça va exister et que c’est proche, cet effondrement systémique mondial.
Depuis 2019, on en voit les signes à travers tous les
épisodes du dérèglement climatique, dont on a des preuves pratiquement tous
les jours, entre les sécheresses, les inondations, la destruction de la
biodiversité… Au moment de l’accord de Paris en 2015, on disait : il ne faut
pas dépasser 1,5 degré supplémentaire de température moyenne sur la Terre. Eh
bien, ce 1,5 degré a été dépassé en 2023. C’est une assez forte déviation par
rapport aux projections du Giec. Depuis deux ans, ça s’accélère.
Après Devant l’effondrement en 2019, pourquoi
avez-vous eu envie de reprendre la parole sur ce sujet dans Précisions sur la
fin du monde ?
Mais parce qu’à mon avis, la collapsologie est le
sujet le plus important du monde. Il y a maintenant des labos universitaires
qui appellent ça “Études des risques existentiels”. Ça veut bien dire que
l’humanité est en péril. Il y a un point d’interrogation pour savoir s’il y
aura encore un humain vivant en 2050 ! Alors si ça, ce n’est pas un sujet
important…
Vous dites que cet effondrement est
“imminent”, que les années 2020 seront celles de la fin du monde tel qu’on le
connaissait et que la décennie 2030 sera celle de notre lutte pour la survie.
À quoi ressembleront ces années ?
Pour simplifier, un pays est effondré lorsque,
pendant une année continue, le gouvernement est incapable de lever les impôts,
de faire respecter les lois et de contrôler les armes. Certains pays le sont
déjà, mais là, il s’agira d’un effondrement mondial. Les besoins de base,
c’est-à-dire la nourriture, l’eau, l’éducation, la sécurité, ne seront plus
fournis par des services qui sont encadrés par la loi, mais par une espèce de
barbarie plus ou moins échangiste.
L’effondrement peut advenir par une pandémie très
violente, une crise des dettes, ou encore un accident d’ordre écologique. Et
il y aura une cause principale, selon moi, qui est la baisse de l’énergie
nette par habitant. Au XIXe siècle, vous investissiez un baril de
pétrole et vous en aviez 50. Ce taux est maintenant à 11 ou 12 barils pour 1,
et continue à diminuer. Quand on sera à 8 ou 6 pour 1, c’est-à-dire en 2035,
on ne pourra plus vivre comme maintenant. Les trotskistes disent que ce qui va
abattre le capitalisme, c’est la lutte des classes. Je dis que non, c’est la
géologie !
Vous soutenez également que cet effondrement
est certain, que l’on a passé un point de bascule et qu’il est trop tard. Sur
quoi vous appuyez-vous pour dire cela ?
En 2009, le Stockholm Resilience Institute a listé
neuf limites planétaires : le taux de CO2, l’alimentation disponible, le cycle
du phosphore, du carbone, de l’azote, de l’eau… On s’aperçoit maintenant que
six de ces limites sont déjà dépassées. Ce qui est intéressant dans les
rapports du Giec, c’est qu’ils disent : bon, il y a cinq ans, on s’est un peu
trompé, c’est beaucoup plus grave que ça. Alors donc, tous ces rapports, ces
articles me disent que c’est certain, en effet. C’est certain. Je ne vois pas
comment on peut éviter le pire.
Dès les années 1970, des scientifiques
utilisaient le terme d’“effondrement”. Comment expliquez-vous l’immobilisme
des cinquante années suivantes ?
Il y a une raison d’ordre religieux. 99 % des
décideurs ont une croyance fondamentale dans une Sainte Trinité, qui est qu’on
va résoudre les problèmes avec plus de technologie, plus de marché et plus de
croissance. Ils y croient sincèrement. Je l’ai vu en faisant vingt-cinq ans de
politique. Ils pensent que ça va marcher. Parce que ça a marché, pendant deux
siècles, au moins pour les privilégiés qui étaient en Europe ou aux
États-Unis. Ça a marché parce qu’on a esclavagisé une bonne partie de
l’humanité, on a souillé, dépouillé et spolié toute la planète avec notre
impérialisme. Regardez comment on jouit ! On a des bagnoles, des
réfrigérateurs, des écrans plats, des smartphones. C’est formidable ! Or,
c’est le contraire : plus on va faire de technologie, de marché ou de
croissance, et plus vite on va vers le pire.
Certaines personnes ne croient pas à ce que
vous annoncez. Quand on tape votre nom dans Google, la première recherche
suggérée est “Yves Cochet fou”. Que répondez-vous aux personnes qui voient en
vous “un psychopathe qui se vautre dans la noirceur et le désespoir”, comme
vous l’écrivez dans votre livre ?
J’interprète les constats des scientifiques et
j’essaie de le faire le plus statistiquement, froidement, rationnellement
possible, en ne cédant pas à une panique. Certains prient, chacun a son radeau
de la Méduse, et moi c’est la rationalité scientifique – j’ai été
mathématicien au campus de Beaulieu, à Rennes, pendant vingt-cinq ans.
Aujourd’hui, je n’ai plus rien à perdre ni à gagner, puisque je suis retiré de
la politique et de l’université. Peut-être qu’il y a vingt, trente ans, je
n’aurais pas écrit ces livres. Parce que la situation était moins grave, et
parce que j’aurais eu une certaine retenue.
Le terme de “croyance” revient beaucoup dans
votre livre. Tout se passe comme si nous savions, mais que nous refusions de
croire à l’effondrement…
Une des raisons de ce déni est cognitive. L’espèce
Homo sapiens a été habituée à résister à trois difficultés, qui sont la peur,
la faim et la libido. Parce qu’on dit : les écolos, vous aimez la nature, les
petits papillons ! (Rires) Non non, c’est très dangereux de vivre
dans la nature et vous ne survivez pas longtemps, surtout nous qui sommes des
urbains – enfin moi, je suis un peu plouc campagnard ici. Une quatrième
prégnance fondamentale de l’humanité s’est rajoutée depuis le néolithique,
c’est la capacité de s’autodétruire. Mais on ne sait pas comment faire pour ne
pas s’autodétruire. On ne peut même pas le concevoir. Parce qu’on n’a pas eu
d’évolution suffisante pour pouvoir le maîtriser. Poutine, Xi Jinping, Trump
sont eux-mêmes assez impuissants devant cette mondialisation productiviste,
libérale et polluante. Je pense que, maintenant, le monde tel qu’il fonctionne
réellement, dans son absurdité, est une espèce d’automate fou qui marche tout
seul. Essayez par exemple de dire : c’est fini, dès demain on arrête
l’extraction du charbon, du gaz et du pétrole…, ça ne marchera pas. Ça va
s’effondrer, parce qu’on ne peut pas arrêter les choses.
Que peut-on faire alors ? Vous dites qu’on
peut uniquement minimiser le nombre de morts…
J’essaie de bâtir une éthique négative. La plupart
des idéologies sont positives. C’est Yann Arthus-Bertrand : “On va y arriver
en se donnant tous la main”. Ou c’est : “Votez pour moi, je vais faire votre
bien”. Maintenant, le mot à la mode, c’est la transition. On parle de crise
écologique comme si c’était une rage de dent qu’on allait soigner avec des
médicaments. Moi, je propose une éthique plus modeste, qui consiste à réduire
le nombre de morts, réparer les blessures et reconstruire les ruines. On dit :
“C’est pas très enthousiasmant…” Moi, je dis simplement qu’il faut éviter le
pire.
La décroissance, c’est la politique fondamentale
qu’il faudrait pour appliquer cela. Les gens disent que le mot fait peur. Oui,
mais de toute façon, on y arrive à la décroissance ! (Rires) On
pourrait par exemple mettre en place des quotas, dire : vous avez droit à
100 litres d’essence tous les quinze jours. C’est le revenu d’existence, mais
en nature.
Et selon moi, il faut faire des biorégions (des
communautés humaines de petite taille, ndlr). L’avenir est dans le local.
En 2036, il n’y aura plus d’Union européenne, et plus forcément d’Internet,
donc ce ne sont pas vos amies Facebook chinoises ou québécoises qui vont vous
aider à survivre ! Ce sont vos voisins. Quand l’effondrement va s’accentuer,
ce sera… s’entraider ou s’entre-tuer. Moi, j’ai des relations avec mon voisin
paysan qui vote Rassemblement national ! Il m’a prêté une fendeuse à bois,
elle est magnifique. Il ne faut surtout pas avoir un réflexe survivaliste,
avec une Winchester, en disant : attention, c’est mon bunker, le premier qui
arrive ici, je lui tire dessus. Ça ne marchera pas. Certains parlent de
sobriété heureuse, on essaie de dire que “bon, on va se serrer la ceinture,
mais on va rigoler”. Je ne suis pas sûr qu’on rigole beaucoup… mais en tout
cas, il ne faut pas rester seul.
De votre côté, comment vous préparez-vous
concrètement, depuis votre campagne bretonne ?
Si on a choisi ce terrain il y a dix-sept ans, c’est
pour certaines qualités. On a un bois qui fait à peu près deux hectares. On
peut faire de la permaculture. On a une mare, on récupère l’eau de pluie et on
a un puits. L’eau, c’est vraiment la base de tout. Si vous habitez au dixième
étage de la tour des Horizons, à Rennes, et que Veolia ne vous fournit plus
l’eau… En ville, vous ne tenez pas longtemps. Donc il y aura un exode urbain.
Et puis on a des chevaux, pour quand il n’y aura plus
d’essence. Si j’étais ministre des Transports, je dirais que l’avenir, ce
n’est pas du tout les voitures électriques. Il faut des calèches, des fiacres,
des diligences : des véhicules hippomobiles. D’ailleurs, vous connaissez la
différence entre un cheval et un tracteur ? Quand le tracteur est cassé, vous
ne pouvez pas le manger – c’est pour les gens qui ne sont pas trop
végétariens. Moi, je suis végétarien, mais enfin quand même, quelquefois il
faut survivre !
Précisions sur la fin du monde, Yves Cochet,
Les Liens qui libèrent, 176 p., 17,50 €
Cet article est issu du nouveau numéro de Bretons, avec supplément Bretons de Rennes, disponible en
kiosque et
en ligne.
« C’est un parc botanique d’exception » :
ils s’opposent à la vente de l’arboretum de Huelgoat
Publié le
L’Association
des amis de l’arboretum du Poërop, à Huelgoat (Finistère), a fait savoir son
opposition à la vente aux enchères du lieu, qui devrait intervenir
prochainement. Jeudi 14 novembre 2024, ils ont lancé un appel aux pouvoirs
publics.
Les Amis de l’Arboretum cet été lors de la
plantation d’un arbre en mémoire de son ancien gestionnaire, Malo Dormont. |
OUEST-FRANCE
Les amis de l’arboretum du Poërop, à Huelgoat
(Finistère), ont lancé l’alerte, jeudi 14 novembre 2024 : l’association
s’oppose à la vente aux enchères de l’arboretum en question, à laquelle va
procéder l’Établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)
Mont-Leroux (elle-même sous la gouverne du Centre hospitalier de Morlaix),
propriétaire des lieux.
« C’est un parc botanique d’exception, au
moins à l’échelle régionale, ont expliqué les représentants des Amis
de l’arboretum, Maryvonne Crosnier, Hervé Masson et Morvan Rabin. Il
représente un véritable atout touristique et un poumon vert pour le
territoire. Le rachat de l’arboretum par un groupe de personnes privées ou par
une société ne garantit pas de façon pérenne une large ouverture au public ni
une pérennisation des collections botaniques. »
Le collectif lance « un appel solennel au
maire du Huelgoat, par ailleurs président du conseil d’administration de
l’Ehpad, et aux présidents de Monts d’arrée communauté, du Conseil
départemental et du Conseil régional, pour réclamer le rachat de l’arboretum
par l’une de ces instances. C’est la seule solution, pour pérenniser le lieu
dans la durée en garantissant la sauvegarde et le développement des
collections botaniques, ainsi que l’ouverture au public ».
À l’arrêt depuis deux ans, le projet
éolien à Lanmeur repris par une société allemande
Publié le
Deux projets
d’énergies renouvelables ont été présentés jeudi 14 novembre 2024 au conseil
municipal de Lanmeur (Finistère). Les trois éoliennes de Kerugou et plusieurs
ombrières autour du bourg sont attendues courant 2025.
Le site de Kerugou, là où seront implantées
les trois éoliennes. | OUEST-FRANCE
La construction de trois éoliennes, route de Lanleya,
repointe le bout de son nez. Abandonné depuis deux ans par la société Syscom
Nantes, le projet vient d’être repris par une société allemande, a annoncé la
maire de Lanmeur (Finistère), lors du conseil municipal du jeudi 14 novembre
2024.
Ce qui apparaissait comme l’ondulation d’un serpent
de mer depuis 2013 va prendre la forme d’un parc éolien sur la zone de Kerugou.
« Tous les recours en justice déposés par les associations ont été
purgés, rappelle Cathy Lucas.
Les trois éoliennes seront moins hautes que prévu,
elles feront 110 m de haut (avec les pales), au lieu de 121 m, comme cela
avait été décidé en 2021. Elles seront situées à
cinq cents mètres des habitations. Selon les réponses à l’appel d’offres sur
le coût de l’électricité, le projet verra le jour courant 2025. »
Trois sites pour les ombrières
Toujours en matière d’énergies renouvelables, les
élus proposent trois sites destinés à l’implantation d’ombrières dans l’espace
public (Ouest-France du 31 mai 2024). « À Steredenn, trois
installations, sur les deux parkings et l’allée de pétanque, indique
Yvon Denis, adjoint en charge du suivi du projet. Au niveau du
boulodrome (allées de pétanque) et enfin autour de la salle omnisports, sur le
parking Pen-Huella-Guer, et sur l’allée nord bordant le terrain de foot. »
See You Sun, société porteuse du projet, fera une
proposition de revente d’électricité à la collectivité, aux entreprises et aux
habitants situés dans un rayon de deux kilomètres. « Pour la commune,
cela représenterait une économie de 8 000 € sur les factures d’électricité »,
indique la maire.
Le pôle de santé géré par les médicaux
Parmi les points abordés par le conseil municipal, la
gestion du Pôle universitaire de santé. « La commune, qui a rénové le
bâtiment en 2013, percevait des loyers versés par les médicaux et paramédicaux
et qui servaient à couvrir les emprunts, détaille Cathy Lucas.
Nous assurions aussi tous les travaux d’entretien. »
Le Pôle universitaire de
santé prend à sa charge la gestion du bâtiment, auparavant assuré par la
commune. Il ne paiera plus de loyers. | OUEST-FRANCE
Ce ne sera plus le cas à partir de
février 2025, date de la fin du prêt immobilier, l’association des médicaux et
paramédicaux ayant souhaité reprendre à son compte toute la gestion du
bâtiment. « Le bâtiment restera propriété du centre hospitalier de Lanmeur
par un bail emphytéotique. Dans cette affaire, mon souhait est de voir
perdurer ce service d’accès aux soins pour la population. »
À Morlaix, les élus alertent sur la
situation financière des Ehpad : « On assiste à des mesurettes »
Publié le
La question
des Ehpad s’est invitée au conseil municipal, jeudi 14 novembre 2024 au soir à
Morlaix (Finistère). Les élus ont dû voter une subvention de 300 000 € à
l’Ehpad de la ville.
À Morlaix, la situation dans les Ehpad
inquiète. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Jeudi 14 novembre 2024, lors du conseil municipal,
les élus ont voté à l’unanimité l’attribution d’une subvention supplémentaire
à l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de
Morlaix pour 2024, d’un montant de 300 000 €. Le maire, Jean-Paul Vermot, a
souligné que Morlaix faisait partie du
collectif Ehpad en résistance, qui depuis plusieurs années maintenant,
alerte sur la situation. Malgré cette subvention,
« l’Ehpad va commencer l’année 2025 en déficit, pour la première
fois », alerte Patrick Gambach.
« 80 % des Ehpad en situation de déficit »
Face à une population vieillissante, « on
assiste actuellement à des mesurettes gouvernementales », dénonce
Ismaël Dupont, élu de la majorité, alors que « 80 % des Ehpad sont en
situation de déficit », appuie-t-il.
Pour Catherine Tréanton, élue qui représente la
commune dans le collectif, « il est nécessaire de montrer à l’État les
difficultés qu’on traverse ». Le budget annexe qui couvre l’Ehpad
inclut également le FJT (Foyer des jeunes travailleurs) et le CCAS (Centre
communal d’action social). « Allons-nous devoir réfléchir à supprimer
des services que nous rendons à la population ? La question va se poser si le
déficit est trop important », alarme l’élue.
À Morlaix, des bénévoles recherchés pour
la collecte de la Banque alimentaire, fin novembre
Publié le
La collecte
annuelle de la Banque alimentaire aura lieu du vendredi 22 au dimanche
24 novembre 2024. À Morlaix (Finistère), le Centre communal d’action sociale
(CCAS) recherche des bénévoles disponibles pour des permanences de deux
heures, dans les magasins qui participent à l’opération.
Les bénévoles devront informer les clients,
récolter et classer les produits, lors de la collecte alimentaire du 22 au
24 novembre dans des magasins du pays de Morlaix (Finistère). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Le CCAS (centre communal d’action sociale) de la
Ville de Morlaix recherche des bénévoles pour assurer, sur une durée de deux
heures, la collecte annuelle de la Banque alimentaire. Elle aura lieu
vendredi 22, samedi 23 et le matin du dimanche 24 novembre 2024. Elle permet
de
compléter les stocks de produits qui sont distribués
tout au long de l’année
par l’épicerie mobile Roul’Paniers du CCAS de la
Ville de Morlaix.
Les bénévoles tiendront des permanences d’environ
deux heures dans les magasins. Leur rôle : informer les clients de la collecte
en proposant un prospectus ou un sac, récolter les produits et les classer par
catégorie dans des cartons. Les personnes intéressées peuvent contacter le
06 82 40 08 94.
Conserves, produits d’hygiène…
Les clients qui souhaitent contribuer à la collecte
sont invités à privilégier les denrées non périssables telles que les
conserves de viandes, de légumes, de poissons, le sucre, l’huile, le café, les
produits de toilette et d’entretien. Les produits frais et de consommation à
date courte sont à éviter.
Plusieurs enseignes participent à l’opération :
Biocoop, Carrefour, Leclerc, Netto, Lidl, Intermarché rue de Brest,
Intermarché Pont Bellec à Saint-Martin-des-Champs, Super U de Pleyber-Christ
et le Spar de Taulé.
Lors du
conseil municipal de Morlaix (Finistère), jeudi 14 novembre 2024, les élus ont
voté une motion relative à la protection des élus locaux dans l’exercice de
leur fonction. Explications.
Les élus ont voté une motion relative à la
protection des élus locaux dans l’exercice de leurs fonctions, jeudi 14 novembre
2024 au soir à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Jeudi 14 novembre 2024 au soir lors du
conseil municipal, les élus ont voté une motion relative à la protection des
élus locaux dans l’exercice de leur fonction.
D’après le code général des collectivités territoriales article L 2121-29, les
élus doivent se déporter lorsque des délibérations sont votées et qu’elles
concernent des organes dans lesquels ils sont impliqués. L’idée est d’éviter
de possibles conflits d’intérêts,
mais cette règle est contraignante. Si elle n’est
pas appliquée, les élus, même s’ils n’ont pas tiré partie du vote de la
délibération peuvent être condamnés par une lourde sanction.
Les élus en appellent aux parlementaires
Dans la motion, les élus expliquent :
« Depuis plusieurs mois, de nombreux élus ont exprimé la complexité actuelle à
remplir leurs missions en toute sérénité, en raison de la complexité des
réglementations, de l’alourdissement des contraintes financières, et de
l’agressivité qui se développe dans la société. […] Face à ces difficultés,
nombreux sont [les élus] qui envisagent de renoncer à leur mandat. »
Ils demandent donc, notamment, « aux
parlementaires de prendre l’initiative d’une nouvelle proposition de loi
clarifiant et simplifiant les règles régissant les conflits d’intérêts des
élus locaux dans l’exercice de leurs fonctions », mais aussi
« que cette loi pose comme principe l’absence de conflit d’intérêts dans tous
les cas où l’élu siège dans une structure qui poursuit des missions d’intérêts
générales ». Enfin, les élus demandent aussi à pouvoir faire
prévaloir leur « droit à l’erreur, pour
tous les cas ou un magistrat aura établi que l’intérêt général et la probité
n’auront pas été lésés ».
Lors du
conseil municipal jeudi 14 novembre 2024, à Morlaix (Finistère), les élus ont
désigné le concessionnaire qui se chargera des travaux pour les entrées sud du
centre-ville de Morlaix. En quoi cela consiste ? On vous explique.
D’ici 2028 à Morlaix (Finistère), au niveau du
Rialto, la venelle sera rouverte, et une passerelle sera créée pour rejoindre la
rue de Brest. | OUEST-FRANCE
Les projets se précisent dans le centre-ville de
Morlaix (Finistère). Jeudi 14 novembre 2024, au soir lors du conseil municipal,
les élus ont choisi à l’unanimité le concessionnaire qui assurera les
transformations « des entrées sud du centre-ville historique de
Morlaix », comme l’explique la délibération. Il s’agit de la SemBreizh.
Concrètement,
l’îlot du Dossen, la rue de Paris et le Rialto sont
concernés.
Vers une nouvelle MJC en 2027
Au niveau du Dossen, l’opération d’aménagement, qui
va courir de 2025 à 2032, concerne,
par exemple, la MJC. Une fois les travaux effectués,
cette dernière occupera un espace de 1420m². Mais surtout, elle sera
accessible aux personnes à mobilité réduite, ce qui n’est pas le cas
aujourd’hui. Une maison des associations, sur 650m², verra aussi le jour. Pour
cette partie des travaux, la livraison est prévue en 2027.
L’opération d’aménagement
implique également le Rialto. Le cinéma, d’ici 2028,
sera remplacé par des logements. Une passerelle sera établie jusqu’à la rue de
Brest, et le passage, le long du Queffleuth, sera rouvert. Aujourd’hui, la
venelle qui permettrait de faire ce trajet est obstruée « par un poste
Enedis », indique Patrick Gambach, 1er adjoint et
rapporteur de la délibération.
Alors qu’aujourd’hui, près de l’Intermarché,
il n’est pas possible de rejoindre le Rialto, cela devrait l’être en 2028. |
OUEST-FRANCE
Enfin, des interventions rue de
Paris sont « à affiner, en fonction des opportunités mais plutôt relayées
en deuxième partie de la concession », précise le 1er adjoint.
Les livraisons sont envisagées entre 2027 et 2029. Du côté de la place
Traoulen et des
immeubles de la rue du Mur, les travaux concernant
les immeubles pourraient avoir lieu entre 2030 et 2032.
Plus de 5 millions d’euros de
budget
Selon la délibération, l’offre de SemBreizh
montrait « une bonne compréhension des enjeux », mais aussi une offre
financière « relativement avantageuse ».
Le projet prévoit également, dans les prochaines
années, de créer 90 logements sur une zone de 3800m², mais aussi des surfaces
pour des services et des commerces, ou encore « la revalorisation des
espaces publics, des qualités paysagères et patrimoniales ».
Du côté de l’opposition, Georges Aurégan a émis
quelques remarques. Tout d’abord, il n’est pas « satisfait du
transfert du cinéma Le Rialto au plateau Saint-Fiacre à Plourin-lès-Morlaix ».
Il s’inquiète également, avec l’arrivée de nouveaux logements et de nouveaux
habitants – « une bonne chose » note-t-il – des problèmes de
stationnement, alors que 21 places viennent d’être supprimées allée du Poan
Ben. Patrick Gambach a souligné que des places « sont intégrées au
projet au Rialto », mais aussi route de Paris. Catherine Tréanton,
élue de la majorité, a évoqué le parking du Pouliet, non loin, qui a quasiment
toujours des places. Le 1er adjoint a conclu : « Le
stationnement est un sujet, nous allons y travailler. »
Le coût total de l’opération est estimé à
5 581 980 €, dont 3 099 327 € maximum à la charge de Morlaix. Parmi cette
somme, la municipalité devrait investir 1 834 000 € pour la MJC et 350 000 €
pour la passerelle du Queffleuth notamment. Les participations de la ville
seront échelonnées jusqu’en 2032.
Moyens, effectifs, fonctionnement… À
Morlaix, des salariés de la Mission locale ont débrayé ce jeudi
Zoé BOIRON.
Publié le
En réponse à
un appel national de la CGT, une vingtaine de salariées de la Mission locale
Pays de Morlaix (Finistère) ont débrayé ce jeudi 14 novembre 2024. Déjà
amputées de moyens financiers et d’effectifs cette année, elles s’inquiètent
d’une nouvelle baisse des aides de l’État dans le projet loi de finances 2025,
qui serait synonyme d’un nouveau coup de boutoir.
La réforme Plein emploi prévoit un service
public commun dans lequel France Travail, Cap emploi et les Missions locales
formeraient un seul et unique Réseau pour l’emploi. | SAMEER AL-DOUMY / AFP
Une vingtaine de salariées sur les 24 que compte la
Mission locale du pays de Morlaix (Finistère) ont débrayé de 11 h à 12 h, ce
jeudi 14 novembre 2024. En majorité, ce sont des conseillères qui se sont
mobilisées, en réponse à un appel de la CGT lancé en début de semaine.
Finances et algorithme
Le syndicat dit « redouter la tournure que
prend le projet de loi de finances 2025 discuté en ce moment à l’Assemblée
nationale », alors que les Missions locales sont financées
« à plus de 50 % par l’État ». La CGT s’inquiète de
mesures d’austérité drastiques, qui auraient pour
conséquence une baisse des effectifs et donc de mettre en difficulté les
équipes dans leurs missions d’accompagnement.
D’autre part, le Réseau pour l’emploi qui va naître
au 1er janvier 2025, au sein duquel France Travail, les Missions
locales et Cap emploi auront un outil informatique commun, fait craindre un
fonctionnement dans lequel l’accompagnement d’un jeune se fera par un
algorithme, à marche forcée vers l’emploi, sans prendre en compte les
problématiques de mobilité, de logement, d’autonomie, et au détriment de
l’humain.
Déjà cinq postes supprimés à Morlaix
À Morlaix, ces salariées ont choisi de se mobiliser,
car localement, les choix de l’État ont déjà pesé sur leur fonctionnement. En
mai, a été annoncée une coupe budgétaire de 110 000 €, soit près de 10 % de
l’enveloppe initiale. Cette
annonce brutale, en milieu d’année, a contraint la
Mission locale à se séparer de cinq postes, quelques mois après avoir étendu
ses services dans une nouvelle annexe, les 29 salariés de l’époque étant
auparavant à l’étroit.
Côté conditions de travail, les missions se sont
complexifiées car il a fallu d’abord réorganiser le service et redistribuer
les portefeuilles des anciens salariés à d’autres. Résultat : les conseillères
ont moins de temps à consacrer à l’accompagnement individuel d’un jeune.
Déficit
La Mission locale s’est séparée de ces cinq postes en
passant par des ruptures conventionnelles et des non-renouvellements de CDD.
Sur le plan comptable, cela a permis « quelques économies »,
mais en prenant en compte le versement d’indemnités, « c’est une
opération blanche », souligne le directeur Guillaume Arson.
Il estime que l’année 2024 se terminera avec un
déficit d’environ 70 000 €. « J’avais espoir d’avoir un budget 2025
équilibré, à défaut d’être confortable, mais si on nous retire encore des
subventions, ce ne sera pas le cas », ajoute-t-il.
L’État réduirait sa part de financement de 5,8 % en
moyenne. Pour l’antenne de Morlaix, cela représenterait 40 à 45 000 €. Des
annonces qui suscitent l’incompréhension, alors que dans le même temps la
structure morlaisienne a remporté un appel à projets qui nécessite deux
embauches.
« Il ne faut pas céder à la panique »
« Aujourd’hui,les
financements sont de plus en plus fléchés à des missions précises. Mais qui
finance les fonctions supports ? Qui finance les frais généraux ? »,
relève Guillaume Arson, dont la structure a elle aussi subi l’envolée des prix
de l’énergie.
Le directeur de la Mission locale morlaisienne se dit
« prudent et attentif aux futures annonces », mais dans les
faits, il ne pas soutient pas l’idée de cette mobilisation, « faite en
urgence », et préfère attendre des données « fiables ».
S’il comprend les inquiétudes de ses équipes, il
avance qu’« il ne faut pas céder à la panique et rester solidaires ».
Chaque année, la Mission locale accompagne environ 1 700 jeunes de 16 à
25 ans.
Après des voyages dans le monde entier,
cette illustratrice et ce photographe ont mis le cap sur Guimaëc
Publié le
Après avoir
parcouru pas mal de pays, Lola Oberson, illustratrice et graphiste, et Erwan
Morere, photographe, ont choisi de vivre en pleine campagne, à Guimaëc
(Finistère). Un milieu suffisamment inspirant pour nourrir leurs différents
projets. Premier volet de notre série sur ces personnes qui ont choisi de
s’installer dans le pays de Morlaix.
Lola Oberson, graphiste et illustratrice et
Erwan Morere, photographe et auteur de l’album « Jean-Jacques le fermier », ont
choisi de vivre à Guimaëc. | OUEST-FRANCE
« Après Bruxelles puis la région d’Avignon,
c’est à Guimaëc (Finistère) que nous avons choisi
de vivre avec nos deux enfants, explique
Lola Oberson, graphiste et illustratrice.
Nous nous sommes rapprochés de Tréduder
(Côtes-d’Armor) , où habitent les
parents de mon compagnon,
Erwan Morere . »
Le couple s’est installé dans la commune il y a trois - quatre ans.
Le voyage a nourri ces deux créateurs. Une fois ses
diplômes de communication visuelle en poche, Lola Oberson a associé découverte
du monde et cuisine. L’occasion de faire des rencontres authentiques et de
glaner des recettes qui ont donné vie à Carnet de recettes de Mexico au
Panama, paru aux éditions Pyramyd.
« Présenter la vie des enfants du monde »
« Puis ce fut la naissance de Baïka,
un magazine trimestriel qui raconte la vie des enfants du monde, créé avec mon
amie Noémie Monier. Depuis, j’assure la direction artistique et graphique des
magazines », explique-t-elle.
Le principe ? « L’idée est de présenter la
vie des enfants du monde sous un jour positif à travers des contes, des jeux,
des BD, des recettes de cuisine, des reportages, des légendes… Nous donnons la
parole aux enfants nés dans d’autres pays et installés en France, qui
grandissent dans une double culture. »
Dans le 36eᵉnuméro consacré à la Lituanie,
Aiste, 13 ans, parle d’une soupe rose bonbon, des « aitvarai », ces créatures
de feu, et de la tradition des sodai, de petites suspensions tissées avec des
tiges de seigle. « Je propose aussi des ateliers de découverte des
cultures étrangères pour les enfants. Le magazine peut être acheté à l’unité
ou par abonnement par trimestre. »
Sous et en dehors de l’eau
Erwan Morere est aussi un grand voyageur. Les
États-Unis, le Canada et l’Islande avant une grande traversée, de la Malaisie
à l’Estonie par voie terrestre. De quoi développer un travail photographique
argentique très personnel. Un travail qu’il poursuit aujourd’hui avec de
nouvelles pratiques, comme la vidéo et la prise de son, sous et en dehors de
l’eau et autour du temps du saut suspendu, dans le cadre d’un projet imaginé
au cours d’une résidence artistique à Douarnenez.
Il raconte aussi des histoires :
« Jean-Jacques le fermier est inspiré des histoires racontées à mon fils,
Sacha, lorsqu’il était petit. » Cet album, autoédité et illustré par
Lola Oberson, a déjà trouvé son lectorat chez les petits Trégorrois.
À Morlaix, cette association de retraités
est confrontée à la crise du bénévolat
Publié le
Comme tant
d’autres associations, l’Office des retraités et personnes âgées de Morlaix
(Finistère) manque de forces vives et est à la recherche de bénévoles, alors
que son assemblée générale doit se tenir le 29 novembre 2024. Elle propose des
sorties et diverses activités pour sociabiliser.
Une partie des membres du conseil
d’administration : Claude Le Luc, président de l’Orpam, Daniel Petitjean,
Trésorier, Jean-Yves Kerboriou, trésorier adjoint et Hervé Herry, animateur
salarié, tous prêts à accueillir de nouveaux administrateurs bénévoles. |
OUEST-FRANCE
L’Office des retraités et personnes âgées de Morlaix
(Orpam) est à la recherche de bénévoles. L’association s’adresse principalement aux retraités et préretraités de différentes
classes d’âge. Les activités proposées sont très variées et adaptées aux
différents publics , présente Claude Le Luc, président de
l’association.
Créer des liens sociaux
Hervé Herry, animateur, complète : Il est
possible de pratiquer les langues étrangères, les jeux de société, des
activités artistiques, de prévention et de santé, telles que la mémoire, la
sophrologie ou le yoga. Auxquelles s’ajoutent des sorties à la journée ou à
demi-journée, encadrées et adaptées au rythme de chacune et de chacun. C’est
aussi un moyen de créer et d’entretenir des liens sociaux.
Le bénévolat, « de moins en moins au
rendez-vous »
Les membres de l’association préparent actuellement
leur assemblée générale annuelle. Claude Le Luc constate que : comme
dans d’autres associations, la mobilisation et le bénévolat sont de moins en
moins au rendez-vous .
Les statuts de la structure prévoient l’élection de
quinze membres pour le conseil d’administration (CA). À ce jour, six manquent
à l’appel. C’est pourquoi nous invitons toutes personnes intéressées et
motivées à venir nous rejoindre , lance l’ensemble de l’équipe. Tous les
profils sont bienvenus, pour participer à la gestion de l’association et/ou à
l’accompagnement des activités.
Assemblée générale le 29 novembre
Le CA siège une fois par trimestre. Les autres
activités (accompagnement de sorties, autres…) sont adaptées aux
disponibilités de chacun. Dans un premier temps, les nouveaux arrivants seront
accueillis et accompagnés, au besoin.
L’assemblée générale aura lieu le vendredi
29 novembre 2024, à 14 h, dans la salle socioculturelle de Ploujean. Il est
possible d’adhérer à l’association sur place : 25 €, 20 € pour les Morlaisiens.
« On avait faim » : sa grand-mère était
une figure de la grande grève des sardinières de Douarnenez
Ludovic LE SIGNOR.
Publié le
En
novembre 1924, à Douarnenez (Finistère), plus de 2 000 ouvrières des usines de
conserve de poisson entament une grève. Les raisons ? Un salaire misérable et
des conditions de travail épuisantes. Arlette Julien, petite-fille d’une
actrice majeure du conflit, témoigne.
Arlette Julien est la petite-fille d’Augustine
Julien, une figure de la grève des sardinières à Douarnenez (Finistère) en 1924.
Depuis 100 ans, cette grève de 46 jours marque toujours la ville et ses
habitants. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« Ce n’était pas une grand-mère ordinaire.
Elle n’était pas douce mais toujours bienveillante. Son sourire était tout
aussi charmant que ses mains étaient rugueuses. » Arlette Julien, née
en 1952, évoque ainsi Augustine, sa grand-mère paternelle douarneniste, figure
de la grande grève des sardinières, qui a démarré en novembre 1924 et qui aura
duré 46 jours.
Un conflit lancé par des femmes, ouvrières dans les
25 conserveries locales, au rythme de travail insensé, nuit et jour, pour un
salaire horaire de 0,80 F. Elles réclament 1 franc de l’heure pour toutes et
tous, une augmentation de 50 % après 22 h et après la dixième heure de travail
continue, ainsi que la reconnaissance du droit syndical.
Après avoir fait fortune lors de la Première Guerre
mondiale, les usiniers sont ainsi confrontés à une mobilisation de grande
ampleur. « Je ne comprenais pas pourquoi les patrons gagnaient tant
d’argent, pourquoi nos conditions de travail étaient si difficiles et nos
salaires si bas. C’est Lucie Colliard qui m’a ouvert les yeux»,
racontait Augustine à sa petite-fille Arlette.
Lucie Collard était une militante pacifiste,
féministe et communiste, dont la mission à Douarnenez était de cadrer le
mouvement ouvrier. À ses côtés, le futur ministre Charles Tillon, alors membre
du Parti communiste et représentant régional de la CGTU.
« Nous,
on avait faim »
Quand la grève éclate, Augustine Julien, âgée de
38 ans, met des sardines en boîte chez Parmentier. Cette femme, droite
d’allure, qui parle français et breton, sera sollicitée parmi les délégués de
l’usine pour faire partie du comité de grève mis en place le 25 novembre 1924.
« Elle n’a été que deux jours à l’école. C’est mon grand-père qui lui
a appris à lire et à écrire avant la Grande Guerre. Elle lui doit tout. »
Dès son adolescence, Arlette Julien échangera avec sa
grand-mère sur la grève. « Mais c’est surtout en 1968 qu’on en a
beaucoup discuté. ’Les événements de 68 n’ont rien à voir avec la grève des
sardinières. Nous, on avait faim’, me disait-elle. » C’est aussi
cette année-là qu’Arlette découvre le rôle de sa grand-mère en tant que membre
du comité de grève. « Elle s’occupait de la soupe populaire. Elle
comptait le nombre d’enfants par famille pour attribuer les parts de repas. »
Et n’hésite pas à quêter des denrées alimentaires auprès des paysans des
alentours et des commerçants.
Augustine Julien, en 1955, alors âgée de 69 ans.
Ses mains très déformées. | COLLECTION PRIVÉE
Quatre enfants et un mari diminué
Maîtrisant le français et le breton, Augustine est
une communicante parfaite. « Elle n’avait pas la langue dans sa poche
et avait la répartie facile. » Parallèlement à son engagement, elle
doit faire face à une situation familiale difficile : quatre jeunes enfants à
la maison et un mari revenu de la Grande Guerre sourd, traumatisé par des
scènes de combats à la baïonnette. « Ma tante a vu Augustine dormir
sur une chaise, à peine rentrée à 1 h du matin, sans même enlever sa coiffe,
avant de retourner travailler dans la nuit à l’usine. »
Augustine Julien n’a jamais adhéré à un parti
politique. « Je n’aime pas le communisme mais j’aime
bien les communistes. » Pour éviter
« d’être manipulée », elle lit beaucoup la presse. Et dévore les
romans d’Alexandre Dumas. Peut-être une revanche sur son bref passage à
l’école. « Il y était interdit de parler breton. Pour elle, c’était
inconcevable », pointe sa petite-fille. Et toujours cet esprit de
résistance. À Pantin, en région parisienne, où, après le décès de son mari en
1933, elle a vécu de 1936 à 1946. « Concierge, elle distribuait de la
viande aux résistants. Et toujours avec la coiffe, qu’elle n’a jamais
quittée. » De retour à Douarnenez, elle restera fidèle à ses engagements sur la
condition féminine, l’injustice… « Elle a gardé ce fond revendicatif
au quotidien. Des personnes très diverses passaient chez elle, parlant breton
ou français. Toujours prête à faire du café. Elle n’était pas politicienne
mais entretenait des relations avec des gens impliqués politiquement, et
admirait De Gaulle, revient Arlette Julien. ’Je tiens salon’,
s’amusait-elle ».
Au rayon des souvenirs, aussi, la rencontre, en 1962,
alors qu’Arlette est âgée de 10 ans, avec Joséphine Pencalet, amie de lutte
d’Augustine lors de la grève qui sera élue conseillère municipale, à
Douarnenez, en mai 1925, sur une liste présentée par le Parti communiste
français. Et invalidée par le Conseil d’État six mois plus tard. «
Tante Phine Pencalet a traversé la rue pour embrasser mon père. C’est là que,
pour la première fois, avec beaucoup d’émotion, il m’a expliqué qui était
cette personne et la grève à laquelle ma grand-mère avait participé. »
Pourtant, malgré les jours sans soleil,
« Augustine était drôle », insiste sa petite-fille. Qui relate une
histoire sortie tout droit de la période de grève : « Quand les
usiniers se rendaient à la chasse à courre, passant à cheval devant la maison,
elle imitait le cor de chasse ! » Plongée dans une volonté de
transmettre l’histoire de ce conflit social, Arlette Julien l’assure :
« C’est une chance d’avoir eu une telle grand-mère. »
46 jours de grève
21 novembre 1924 : cent ouvrières et
quarante manœuvres de l’usine de métallerie Carnaud, à Douarnenez (Finistère),
quittent leur poste après le refus du patronat de négocier une augmentation de
salaire de 20 centimes par heure. Le salaire horaire est alors de 0,80 franc.
C’est le début du mouvement.
25 novembre : la grève générale est
déclarée. Plus de 2 000 personnes défilent dans les rues, dont les trois
quarts sont des femmes. Le mouvement prend de l’ampleur, soutenu par Daniel Le
Flanchec, maire communiste de la ville.
13 décembre : première brèche dans
la posture du patronat. Madame Quéro, propriétaire d’une usine, accepte
partiellement les revendications des ouvrières. Elle accorde des augmentations
et reconnaît l’activité
syndicale.
15 décembre : Justin Godart,
ministre du Travail, tente une médiation en organisant une rencontre entre
représentants des grévistes et des usiniers. Ces derniers refusant toute
augmentation, aucun accord n’est trouvé.
1er janvier 1925 : alors
que la mobilisation est jusqu’alors restée pacifique, des briseurs de grève
sont à l’origine de violents affrontements dans le café L’Aurore. Le maire,
Daniel Le Flanchec, est grièvement blessé. Les grévistes sont en colère, les
usiniers sont contraints de négocier.
6 janvier : après quarante-six jours
de grève, un accord est signé. Les grévistes obtiennent une augmentation du
salaire horaire (un franc de l’heure), une augmentation de 50 % après 22 h et
après la dixième heure de travail, et la reconnaissance du droit syndical.
Un
tournant historique
La grève des sardinières déclenchée en 1924, à
Douarnenez, sera déterminante dans l’histoire sociale et ouvrière française.
Les conditions de travail déplorables dans l’industrie de la transformation du
poisson, les salaires insuffisants et l’inégalité des sexes ont été exposés au
grand jour par les travailleuses. Leur mobilisation a généré une prise de
conscience nationale et contribué à des réformes législatives concernant les
conditions de travail des femmes dans l’industrie. Futur député et ministre,
Charles Tillon a joué un rôle majeur dans la médiatisation du conflit, en
relayant notamment les revendications des sardinières dans la presse française
et à l’Assemblée nationale.
Déjà en 1905…
L’histoire de la pêche à la sardine est liée à
Douarnenez depuis l’époque gallo-romaine. Au XIXe siècle, la ville
connaît une forte croissance avec le développement des conserveries. De
2 000 habitants à 1830, la ville en compte 13 600 en 1906. La raréfaction de
la sardine, dès 1902, provoque une crise économique. L’arrivée des
sertisseuses mécaniques provoque des tensions dans les usines où les ouvriers
soudeurs craignent pour leur emploi. En février 1905, un premier conflit
éclate. Les ouvrières qui travaillent jusqu’à 18 heures par jour pour un
salaire payé au mille de sardines, c’est-à-dire toutes les 1 000 sardines
mises en boîte, demandent un salaire horaire. La grève s’étend dans d’autres
villes côtières. Les ouvrières auront gain de cause. La Première Guerre
mondiale restera une période de pleine production, avec une demande accrue de
conserves de poisson. Mais les tensions sociales persisteront, expliquant la
grande grève de 1924.
Alors que les
présidents de Départements sont réunis à Angers, le Toulousain Sébastien
Vincini raconte ses nuits blanches. En raison du recul des aides de l’État, il
peine à équilibrer son budget.
« L’effort demandé aux collectivités
territoriales est insupportable », peste Sébastien Vincini, président du
Département de la Haute-Garonne. | AURÉLIEN FERREIRA – CD31.
Cela fait plusieurs nuits que Sébastien Vincini peine
à trouver le sommeil, se faisant des nœuds au cerveau pour essayer de trouver
comment boucler son budget. Avec les restrictions que lui impose le
gouvernement, cumulées à des pertes de ressources propres, le président
socialiste de la Haute-Garonne doit économiser 165 millions afin d’équilibrer
ses comptes. Un casse-tête dont il peine à trouver la solution.
« Les recettes des Départements proviennent
des dotations de l’État, de la TVA et des droits de mutation perçus lors des
transactions immobilières. Or, celles-ci sont en net recul depuis plusieurs
années. En deux ans, le budget de la Haute-Garonne a perdu 253 millions de
droits de mutation. Une perte que nous avons compensée avec nos réserves et
notre épargne. Mais cette source s’est tarie. »
Parallèlement, les dépenses des Départements sont en
hausse constante. Il y a les prestations sociales à verser (RSA, handicap,
grand âge…), les investissements à prévoir pour les collèges, les services
d’incendie à faire tourner… « Comment faire davantage avec moins ? »,
s’interroge Sébastien Vincini. Ses nœuds au cerveau ne vont pas s’estomper.
« L’effort demandé aux collectivités est insupportable »,
peste-t-il, attendant désespérément une réponse au courrier adressé au Premier
ministre. « Nous ne sommes pas responsables du déficit abyssal des
comptes publics ! »
« Déflagration sociale »
Faisant et refaisant ses calculs, l’élu a décidé de
geler 200 embauches prévues, de ne pas renouveler 500 contractuels, de rogner
sur ses budgets culture, sport, tourisme… Des constructions de collèges,
crèches, salles de sport… devront aussi attendre… « Si je gérais une
PME, ce que je fais s’apparente à un plan social. Et avec cela, je suis loin
de trouver mes 165 millions d’euros. »
Toutes ces coupes budgétaires auront forcément un
gros impact sur l’emploi. Certains patrons du bâtiment commencent d’ailleurs à
s’inquiéter du report de chantiers. « Nous allons droit vers une
déflagration sociale, poursuit Sébastien Vincini. Et je ne
vous parle pas du reste à charge qui va augmenter pour les résidants des
Ehpad, notamment. »
Vendredi, à Angers (Maine-et-Loire), en clôture du
congrès des Départements de France, le président de la Haute-Garonne tentera
d’interpeller Michel Barnier. Si rien ne change, prévient-il, 85 % des
Départements seront dans l’incapacité de boucler leur budget.
Plouezoc'h. Espèces menacées : une pièce de
théâtre, ce week-end
Publié
le
Les acteurs réunis pour une comédie pleine de
rebondissementset de quiproquos. | OUEST-FRANCE
L’atelier théâtre du foyer rural des Artist show
annonce son spectacle qui sera donné samedi et dimanche.
Espèces menacées est une comédie de Ray
Cooney sur une adaptation de Michel Blanc et Gérard Jugnot.
Le sujet : une mallette échangée dans le RER et les
rebondissements s’enchaînent. Les habitants de louezoc’h s’en réjouissent.
« C’est important, dit Monique, de se retrouver pour
rire ensemble. » Pour sa voisine « On connaît les acteurs,
ils sont tous très bons. Et dans la salle on retrouve des voisins, des
amis.. »
Les acteurs aussi sont heureux de remonter sur scène.
« Toute l’année nous apprécions de nous retrouver pour travailler, mais être
sur scène c’est l’aboutissement. »
Cette saison, les spectateurs découvriront Jérémy,
Élodie et Nicolas qui ont rejoint la troupe.
Samedi, à 20 h, et dimanche,
à 15 h à la maison des associations. Tarifs : 8 € adultes, 4 €
réduit, gratuit moins de 12 ans. Pas de réservation.
En difficulté, l’association de collecte
de vêtements Abi29 « continue de fonctionner » en Finistère
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Modifié le
Publié le
Spécialisée
dans la collecte et le tri de vêtements, l’association Abi29 a été placée en
redressement judiciaire début octobre 2024 pour remédier à ses problèmes de
trésorerie. Mais l’activité se poursuit. Un travail est aussi en cours pour
relancer les collectes.
La collecte des conteneurs d’Abi29 est
interrompue pour une durée indéterminée. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Malgré sa mauvaise passe, Abi29 « existe
toujours » ! Début octobre 2024, le tribunal judiciaire de Quimper
(Finistère) a placé
l’association d’insertion professionnelle, spécialisée dans la collecte et le
tri de textile, en redressement judiciaire à la
suite d’un dépôt de bilan. Autrement dit, un administrateur judiciaire a été
nommé, avec pour mission de trouver des solutions pour la sauvegarde et la
continuité de l’activité d’Abi29.
Un plan de redressement « sur lequel nous
travaillons », indique Didier Lennon, président de l’association dont
le siège social se situe à Douarnenez. Si un « certain nombre de
pistes » a d’ores et déjà été dégagé, difficile, pour l’heure,
« d’être plus précis sur ce qui sera décidé », indique-t-il.
Et d’insister : « Ce qui est important de préciser, c’est
qu’Abi29 continue de fonctionner. »
Quid des
collectes ?
Ses soixante-deux salariés et les huit autres d’Inservet,
association chargée de la partie vente, sont toujours actifs. Les deux
ateliers de tri - un à Châteaulin, l’autre à Douarnenez - sont opérationnels.
Tout comme les deux boutiques Inservet quimpéroise et châteaulinoise.
Une mise au point nécessaire car, hélas, le
redressement judiciaire d’Abi29 a coïncidé avec
l’arrêt quasi-total des collectes de vêtements.Entraînant
une « confusion auprès du public », regrette Didier Lennon.
Selon le président, cette interruption
« n’est pas liée aux difficultés financières d’Abi29 », mais bien à
des « problèmes » avec son client principal (qui rachète le
textile non destiné à la mise en boutique). « Nous sommes actuellement
en discussion avec ce partenaire pour faire repartir les collectes »,
explique Didier Lennon, sans avancer d’échéance.
Crise de la seconde main
Depuis deux ans, Abi29 joue décidément de malchance.
Jusqu’à la période du Covid-19, l’association « était en bonne santé ». Si bien qu’elle s’était lancée dans un
« gros projet de développement »
à Châteaulin, qui consistait en l’ouverture d’un
atelier de tri et d’une nouvelle boutique de vêtements de seconde main.
Projet « que
nous avions commencé à élaborer avant la pandémie et les problématiques
d’inflation liées à la
guerre
en Ukraine »,
rappelle Didier Lennon. Au moment où la structure neuve a vu le jour en 2022,
après un chantier contrarié par les surcoûts,
« tous les investissements étaient engagés mais la situation économique
n’était plus du tout la même, explique le président. Nous
nous sommes retrouvés devant un certain nombre de difficultés que nous ne
pouvions pas prévoir ».
À cette situation propre à Abi29 s’est ajoutée la
conjoncture globale. Car le secteur du textile de seconde main bat de l’aile.
Et ce, au niveau mondial.
En cause, selon Didier Lennon : la forte concurrence
de la fast fashion(1), qui inonde le marché devêtements
neufs « moins chers que les produits de seconde main ». Ce
« cumulde facteurs » a contraint Abi29 à
« réduire les dépenses ». Sans parvenir à éviter le déficit.
(1) « Mode éphémère » ou « mode express »
qui se caractérise par le renouvellement très rapide des collections de
vêtements.
En France,
plus d’une étude notariale par semaine déclarait avoir été victime d’une
cyberattaque en 2022. Face à ce constat et parce que les notaires gèrent des
données confidentielles et sensibles, des cycles de conférences et de
sensibilisations de la profession sont mises en place pour faire face à la
menace cyber, en Bretagne.
Les organisateurs de la conférence destinée
aux collaborateurs notaires des Côtes-d’Armor, pour lutter contre la menace
cyber. | OUEST-FRANCE
En 2022, en France, des cyberattaques ont eu lieu
dans plus d’une étude notariale par semaine. L’année suivante, une entreprise
était suspectée d’avoir installé des logiciels mouchards dans 83 offices en
Loire-Atlantique et en Bretagne. Ça, ce n’est que la face émergée de
l’iceberg.
Un lien frauduleux, un téléchargement de virus ou des
faux mails écrits par un président et hop, c’est la porte ouverte aux fuites
des données. Quand le sinistre n’est pas plus élevé.
« Avant d’être transférés aux vendeurs, des
fonds transitent chez les notaires. Certains se sont fait détourner cet
argent », poursuit Anne Fercoq-Le Guen. Au moindre doute, mieux vaut
contacter son office par téléphone, donc.
« De la délinquance astucieuse »
Ils sont 1 389 notaires et 5 500 collaborateurs en
Bretagne et Loire-Atlantique. La profession a mis en place un cycle de
conférences pour sensibiliser les collaborateurs à la cybersécurité, en
partenariat avec la gendarmerie. La première session était à Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor), ce mardi 12 novembre 2024, et a concerné 630 personnes.
Parmi les bons conseils distillés, « faire
attention aux infos que l’on publie sur les réseaux sociaux, qui peuvent être
reprises dans des échanges de mails pour donner de la crédibilité aux faux »,
rappelle Aline Betton, adjointe au groupement de gendarmerie costarmoricain.
Mais aussi « attention quand on se connecte sur des réseaux de wifi
publics moins sécurisés. On est sur de la délinquance astucieuse ».
Chaque arnaque ou tentative doit être signalée auprès de la police ou de la
gendarmerie.
Enfin, si la profession notariale a « pris le
tournant du numérique et du digital », le bon vieux document papier
va – et doit – persister, pour des raisons de sécurité. « On n’envoie
plus les RIB par mail, mais par voie postale. On doit sensibiliser nos
clients, pour protéger leurs données », conclut Nathalie Roulet,
présidente déléguée des Côtes-d’Armor pour la chambre.
La jeunesse mène bien la barque du club
nautique de Carantec
Publié le
Lors de
l’assemblée générale de l’association Club Nautique de Carantec (CNC), qui
s’est tenue samedi 9 novembre 2024, à la base nautique du Kélenn, le président
Jean-Baptiste Patault a souligné que « la principale réalisation en 2024 a été
la mise en place de l’école de sport » pour les jeunes fans de compétition en
Optimist, dans le sillage de leurs illustres aînés.
Vincent Siou (photo), l’un des jeunes espoirs
du Club Nautique de Carantec | OUEST-FRANCE
Il est vrai que le bilan des jeunes compétiteurs en
Optimist est très impressionnant. Trois coureurs ont porté ou porteront
les couleurs de Carantec aux championnats du monde : Alexandre Mostini, à
Bodrum en Turquie, en juillet 2022, Hugo Madec, à Rosas en Espagne, en 2023,
et Clara Charpin, à Mar del Punta en Argentine, le mois prochain. Nos autres
Optimist n’ont pas démérité. Vincent Siou a terminé 17e au
championnat de France minimes et navigue désormais sur un iL CA 4 (laser). Et
Nathaël Cabon, pour sa dernière année en minimes, se trouve régulièrement dans
les 20 premiers du classement des régates nationales , a rappelé
Jean-Baptiste Patault, président du club nautique de Carantec (Finistère). Des
performances exceptionnelles qui peuvent faire naître des vocations. C’est
pourquoi, l’avenir se prépare. Sous l’impulsion de Matthieu Percier, le
club a pu ouvrir une école de sport. Entraînés par Pierre Le Cléac’h, quatre
jeunes s’initient à la régate. L’association Carantec Nautisme a aidé à la
mise en place de cette école , a souligné le président.
D’autres
succès sur d’autres supports
En Open 5,7, Thomas Jourdren et Joseph Cloarec ont
empoché un titre de champions de France espoirs, en remportant 10 des
15 manches courues ! Nul doute qu’ils feront parler d’eux dans les
prochaines années », s’est félicité le président. En Cormoran, on
retient la deuxième place de Christophe et Hugo Bogrand au championnat de
France de la série. Et l’on n’oublie pas, qu’en windsurfer, les cinq
pratiquants du club ont participé cette année au championnat du monde de la
série en Espagne.
Les régates 2025
Le programme est déjà bouclé. Un focus s’impose sur
le retour des remontées de la rivière de Penzé (12 juillet) et de la rivière
de Morlaix (6 septembre), des épreuves qui ne figuraient pas au calendrier
2024. Les autres dates : l’évènement windsurfer, les 3 et 4 mai ; la Caragolf
(en attente), le 7 août ; le Tour de Callot – Coupe des Comptoirs de la mer,
les 9 et 10 août ; les régates traditionnelles toutes séries, le 15 août ; le
trophée Even de Kergariou, le 16 août ; les régates du Château, organisées
avec le yacht-club de Morlaix, les 22 et 23 août. La saison finira en beauté
avec le National DC 20 (petits dériveurs à cabine de 6,70 m dessinés par
Georges Silvant), les 6 et 7 septembre.
Suspense
Et l’annonce du président, qui met en haleine :
Le club a déposé sa candidature pour l’organisation de la Coupe
internationale de printemps (CIP), du 11 au 19 avril 2026. La participation de
300 Optimist est attendue.
L’association
Plestin environnement a écrit au maire de Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor)
pour lui demander de ne pas autoriser « toutes installations en contradiction
avec la loi Littoral ». Dans le collimateur, notamment, la paillote Le Petit
bain qui surplombe la plage des Curés.
Le Petit bain à Plestin-les-Grèves est situé
en surplomb de la plage des Curés. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Lancé en 2020, le resto-guinguette Le Petit bain à
Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor) vivra-t-il une nouvelle saison en 2025 ? Il
faudrait pour cela que le maire l’autorise, comme il l’a fait jusqu’ici. Mais
la donne pourrait changer.
En effet, l’association Plestin environnement a
adressé à
Christian Jeffroy, un courrier dans lequel elle
indique que la paillote ne respecte pas la loi Littoral. Notre
association n’est pas contre le principe d’établissement proposant une offre
de boisson et de restauration le long du littoral. Cependant, la loi interdit
cela dans la bande des 100 mètres hors des zones urbanisées.
L’association dénonce entre autres
l’accaparement de la bande littorale des 100 m inconstructible même à titre
temporaire », mais aussi les pollutions sonores et lumineuses
provoquées par cette discothèque en plein air en zone naturelle, au détriment
de la vie sauvage ou encore l’accaparement de la cale et de
la plage des Roches d’argent, ainsi que les toilettes dites publiques .
Dans son courrier, l’association invite le maire à ne pas renouveler pour les années à venir toutes installations en
contradiction avec la loi Littoral. S’il y avait un renouvellement l’année
prochaine, notre association pourrait saisir le tribunal administratif pour
faire annuler l’arrêté.
La loi Littoral, dans la bande des 100 mètres, en
zone non urbanisée ne souffre que peu d’exceptions. Celles-ci concernent
« des installations nécessaires à des services publics ou à des
activités économiques exigeant la proximité immédiate de l’eau dans les
espaces non urbanisés de la bande des 100 mètres », selon le code de
l’urbanisme, ainsi que le rappelait la
Gazette des communes en mai 2022. Les paillotes, pas
plus que les food-trucks n’en font partie. Car les restaurants mobiles sont
aussi concernés.
Contactés, le maire et le gérant de la paillote n’ont
pas répondu à nos sollicitations à l’heure de la publication de cette
information.
À Guerlesquin, le périmètre du site
patrimonial remarquable validé par les élus
Publié le
Lors du
conseil municipal de Guerlesquin (Finistère), jeudi 7 novembre 2024, les élus
ont approuvé le périmètre du site patrimonial remarquable, en cours de
création dans le centre du bourg.
L’ancienne prison seigneuriale, tout comme
l’église Saint-Ténénan, entre dans le périmètre de protection du patrimoine, à
Guerlesquin (Finistère). | OUEST-FRANCE
Lors du conseil municipal de Guerlesquin (Finistère),
jeudi 7 novembre 2024, les élus ont approuvé le rayon du périmètre du site
patrimonial remarquable, en cours de création dans le centre bourg. La zone
s’étend sur 500 mètres autour des deux monuments historiques, à savoir
l’ancienne prison seigneuriale et
l’église Saint-Ténénan. Le conseil a émis un avis
favorable à l’unanimité.
Auparavant, la proposition de périmètre a été
largement approuvée « en vue du passage devant la commission nationale
du patrimoine et de l’architecture, qui sera sollicité par Morlaix
communauté », explique le maire de la commune, Eric Cloarec.
Désormais, le projet va être soumis à une enquête
publique.
L’ancienne poste vendue
Par ailleurs, le conseil a approuvé à l’unanimité la
vente de l’ancien bureau de poste, qui a définitivement fermé en début
d’année, pour 150 000 €. Le bâtiment est situé au 1, place du
Champ-de-Bataille, sur une parcelle de 458 m². « Les frais seront à la
charge de l’acquéreur », précise le maire.
Depuis le 15 janvier, la mairie accueille une agence postale communale dans
ses locaux.
L’éclairage public sera éteint durant la nuit
Dans le cadre de la maîtrise d’énergie de la commune,
le conseil valide à l’unanimité « l’interruption de tout ou partie de
l’éclairage public durant la nuit. Dans le cadre du dispositif Ecowatt,
l’éclairage public pourra être interrompu occasionnellement. Les périodes de
coupures devront être de courtes durées et sur des secteurs définis par le
Syndicat départemental d’énergie et d’équipement (SDEF) ».
Deux habitants
de La Feuillée ont été auditionnés par la gendarmerie de Huelgoat (Finistère),
ce 11 novembre 2024. En cause ? Une construction réalisée sans autorisation.
150 manifestants leur ont apporté leur soutien, craignant la destruction de ce
logement, et ont alerté sur les difficultés rencontrées par les habitants pour
se loger dans les monts d’Arrée.
150 personnes ont manifesté à Huelgoat, ce
lundi matin. | OUEST-FRANCE
Un rassemblement inhabituel a surpris,
à Huelgoat (Finistère) ce lundi 11 novembre 2024.
150 personnes ont manifesté devant la gendarmerie de la commune, en soutien à
deux habitants de La Feuillée, un père et sa fille.
Ces derniers étaient auditionnés ce lundi matin dans
le cadre d’une enquête concernant la construction d’une habitation dont les
murs sont en torchis. Récemment construit dans un bois du lieu-dit Kermabilou,
le logement occupé par la fille se situe dans une parcelle privée appartenant
au père. Selon nos informations, la création de l’habitat n’aurait pas été
précédée d’une demande de permis de construire et enfreindrait les règles du
Plan local d’urbanisme (Plu). Cela expose les occupants à une infraction du
code de l’urbanisme.
« Cette zone n’est pas constructible »
C’est
la nouvelle brigade de gendarmerie mobile des monts d’Arrée,
en service depuis cet été, qui a constaté la présence de l’habitation cet été,
comme le raconte le maire de La Feuillée, Jean-François Dumonteil. «
Cet été, les gendarmes m’ont demandé si une autorisation avait été demandée en
amont pour la construction du logement. Je leur ai répondu que non, car cette
zone n’est pas constructible. C’est la gendarmerie qui a lancé cette
procédure. J’avais dit au propriétaire qu’il n’avait pas le droit de
construire ici. Je ne suis pas contre les habitats légers, mais il faut que ce
soit sur des zones constructibles. »
Le propriétaire du terrain et l’habitante de ce
logement, qui souhaitent rester anonymes, craignent la destruction de cette
habitation à l’issue de la procédure. Ils saluent la mobilisation de soutien :
« Ça fait chaud au cœur. Ça montre qu’on est un territoire en lutte. »
« Manque criant de logements sociaux et
locatifs »
S’appuyant sur cette actualité, les organisateurs,
qui ont appelé à manifester par le bouche-à-oreille, ont souhaité sensibiliser
aux
difficultés de se loger dans les monts d’Arrée. Ce
mouvement est à l’initiative d’un collectif de citoyens, qui n’a pas encore de
nom.
En matinée, les manifestants se sont rassemblés devant la mairie.
| OUEST-FRANCE
« Nous voulons mettre en avant le problème
criant du manque de logements sociaux et locatifs. Sans logement, il n’y a pas
de nouveaux habitants, pas de jeune génération, pas de vie, pas de besoin, pas
de consommation, pas de territoire, explique un participant.
On ne veut pas voir les monts d’Arrée devenir un territoire sans vie. »
Un autre ajoute : « Beaucoup de gens n’ont pas d’alternative
à ces habitats, car ils n’ont pas accès à un logement digne. »
« On veut que les élus s’engagent »
« On refuse cette idée qu’il soit possible
d’expulser les occupants d’habitats illégaux mais légitimes »,
complète un membre du collectif. « On voudrait que ces questions
soient au cœur des prochaines élections municipales. C’est prioritaire. On
veut que les élus s’engagent. » Le cortège s’est ensuite dirigé
pacifiquement vers la mairie d’Huelgoat et une discussion s’est engagée avec
le maire d’Huelgoat et la députée socialiste du Finistère, Mélanie Thomin,
venue commémorer le 11-Novembre. Cérémonie qui a d’ailleurs dû être retardée
de quelques minutes.
Casque du caporal d'Émile Guillesser, mort pour la
France le 11 juillet 1916 à la Bataille de la Somme, son corps n'a jamais été
retrouvé ( ce casque est celui qu'il portait lors de sa première blessure en
1915).
Avec 563 membres de 18 à 96 ans, Le
Magnolia est l’une des plus grosses associations de Douarnenez
Publié le
Les membres de
l’association Le Magnolia se sont réunis à la salle des fêtes de Douarnenez
(Finistère), jeudi 7 novembre 2024, pour leur 38e assemblée générale. C’est
une des plus grosses associations de loisirs et de culture de Douarnenez.
Le président de l’association, Guy Yan. |
OUEST-FRANCE
Les membres de
l’association Le Magnolia se sont réunis à la salle
des fêtes de Douarnenez (Finistère), jeudi 7 novembre 2024, pour leur 38e
assemblée générale. C’est une des plus grosses associations de loisirs et de
culture de Douarnenez.
Notre but est de créer, d’organiser et de
gérer toutes les activités de loisirs et de culture souhaitées par les
adhérents. Notre objectif est aussi d’apporter du lien social au moindre coût ,
souligne Guy Yan, président de Magnolia.
Cette année, l’association ne compte pas moins de
563 adhérents, dont 88 nouveaux. Leur âge varie de 18 à 96 ans.
Elle propose trente activités diverses variées :
peinture, couture, tricot, jeux de cartes, échec, mosaïque, cuisine,
randonnée, écriture et bien d’autres. Il y en a pour tous les goûts. Mais ces
activités ne pourraient pas exister sans la présence des bénévoles.
Les bénévoles : 9 000 heures de travail chaque
année
Les bénévoles qui encadrent les animations
sont au nombre de 46 bénévoles. Ils ont vraiment un engagement hebdomadaire
exemplaire. Les bénévoles sont créatifs et généreux. Ils donnent de leur temps
et transmettent leur passion. Cela représente 9 000 heures de travail chaque
année », se réjouit le président.
Le Magnolia ne fonctionne que sur la cotisation des
adhérents. Cette contribution permet de maintenir depuis deux ans, la
cotisation à un niveau très acceptable de 25 € par personne pour un accès aux
30 activités , souligne-t-il.
En 2023-2024, l’association a organisé de nombreuses
animations, dont l’exposition de peinture, photos et travaux manuels des
adhérents, qui ont accueilli pas moins de 700 visiteurs. Plusieurs sorties ont
été organisées comme la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel.
Pour 2024-2025, les membres de l’association
participeront au Téléthon. Ils organiseront leur exposition de peinture,
photos et travaux manuels du 5 au 13 avril 2025.
Éclairage, alimentation, vélo… Le Pacte
transition Locquénolé dresse un bilan des actions menées
Publié le
Le groupe Pacte
transition Locquénolé (Finistère) a dressé un bilan des actions menées par la
municipalité depuis 2020, dans le cadre des mesures du Pacte pour la
transition. Vélo, alimentation, éclairage… On fait le point.
Le groupe Pacte transition pour Locquénolé a
fait un bilan des actions menées depuis les élections de 2020. | PACTE
TRANSITION POUR LOCQUÉNOLÉ
Concrètement, l’objectif du Pacte est
« d’obtenir une commune plus écologique, solidaire et démocratique »,
écrit le groupe. Il poursuit : « En 2020, la municipalité de
Locquénolé s’était engagée sur douze mesures du Pacte pour la transition, à
mettre en place d’ici 2026. »
Un bon point pour l’alimentation
Le groupe note que « concernant la sobriété
énergétique, l’éclairage public a été diminué sur une partie de la commune,
sauf au centre du village avec malheureusement le maintien de
quatre gros projecteurs autour de l’église », estime-t-il.
À propos de l’alimentation, « l’engagement
était de proposer une alimentation biologique, moins carnée, locale et
équitable dans la restauration collective. Un repas végétarien par semaine est
fourni aux enfants de l’école, une cuisine qualitative composée de produits
locaux, et préparée localement », se satisfait le groupe.
Pour les déchets, un bac à marée a été installé en
bord de mer et une information circule sur le ramassage des déchets sur le
littoral, par le biais de la lettre mensuelle de la commune. En matière
d’inclusion sociale, la municipalité a proposé aux habitants un accompagnement
au numérique avec une assistance humaine, grâce à un partenariat avec la
fondation Ildys.
Des projets issus de la démocratie
participative
Pour ce qui est de la démocratie participative,
« un dispositif de participation d’initiative citoyenne par un budget
participatif a été mis en place […]. Deux projets ont été choisis par les
habitants : la pause d’un grillage autour d’une aire de jeux d’enfants ainsi
que l’installation de tables et bancs sur la place du préau pour rendre
l’endroit plus convivial ».
Au sujet des mobilités actives, un abri à vélos a été
installé sur le parking de l’école, ainsi que des range vélo façon râtelier.
Le Pacte transition Locquénolé indique cependant que « seuls les
arceaux permettent l’appui du vélo sur un point fixe, sans dommage. Les
râteliers peuvent causer des dégâts sur les roues ».
Enfin, concernant la sécurisation routière, les
usagers représentés par le Pacte Transition Locquénolé souhaiteraient
« être consultés dans la construction du plan « zone 30 » et autres travaux
de ralentisseurs divers et variés prévus dans la commune fin 2024, début
2025 », écrivent-ils.
La sculptrice
Annick Leroy a réalisé dix statues visibles à Carhaix (Finistère), dont celles
d’Anjela Duval et de Sébastien Le Balp, inaugurées samedi 9 novembre 2024.
Annick Leroy, sculptrice, a réalisé dix
statues dont celles d’Anjela Duval et de Sébastien Le Balp. | OUEST-FRANCE
Que ressentez-vous au moment d’inaugurer deux
de vos œuvres ?
Redonner vie à des personnages qui ont disparu et qui
font partie de la culture locale, c’est un honneur et un plaisir énorme.
Votre statue la plus récente est celle de
Sébastien Le Balp. Quel a été le processus de création ?
Sébastien Le Balp, c’est un chef, quelqu’un de
charismatique et qui soulève les foules. Quelqu’un de particulièrement
intelligent et un aventurier. Je prends toujours un modèle pour créer des
statues. Je travaille l’attitude par rapport à ce que j’ai compris et
découvert dans sa biographie. Une fois que j’ai l’attitude, on fabrique un
squelette en fer à béton sur lequel je mets de l’argile en respectant les
points anatomiques. Je le représente nu. Une fois qu’il est là, je l’habille
avec des vêtements semblables à ce qui pouvait se porter à l’époque. J’ai fait
de la couture. Ça demande un peu de recherche.
Je fais ensuite le portrait. Dans le cas de Sébastien
Le Balp, je ne pouvais m’appuyer que sur une gravure, mais on ne peut pas dire
que ça lui ressemble. J’ai plutôt travaillé sur l’expression. Dans le cas d’Anjela
Duval, il y avait beaucoup de documents, de photos.
Il y a une opération de moulage de la sculpture. Cela
se fait en élastomère, par une fonderie, afin de couler une cire. Cette cire
est exactement l’image de la sculpture. On y fait ensuite un bronze à la cire
perdue. Pour terminer, il y a les étapes de finition et de patine.
Vous aimeriez que la statue d’Anjela Duval soit
surélevée.
Il faudrait la mettre sur une estrade pour qu’elle
soit à notre hauteur quand nous sommes debout. Et il faudrait, derrière, un
rideau de verdure assez haut pour qu’elle soit dans un environnement cosy.
Il sera
question de la santé mentale des élus lors de la conférence des maires du Pays
Centre Ouest Bretagne, organisée à Gourin (Morbihan), le 14 novembre 2024.
De gauche à droite : Isabelle Le Gal,
animatrice santé du Pays Cob, Jean-Charles Lohé, président du Pays Cob,
Catherine Henry, adjointe au maire de Gourin et élue référente santé du Pays Cob
et Jean-Pierre Hémon, référent santé du Pays Cob. | OUEST-FRANCE
Le Pays centre Ouest Bretagne (Cob) organise une
conférence des maires le jeudi 14 novembre 2024 à Gourin (Morbihan). Il
s’agira d’un temps d’échange sur le sujet de la santé
et notamment la santé mentale des élus.
« La charge mentale est parfois forte et
on ne veut pas forcément amener cela en famille », expose
Jean-Charles Lohé, président du Pays Cob.
« Les élus ont souvent la tête dans le guidon ce qui peut, parfois, être le
début d’un enfermement, ajoute
Jean-Pierre Hémon, le référent santé du Pays Cob. Un des moyens de ne pas arriver à la démission est de parler de leur
mal-être assez tôt pour disposer des armes nécessaires. » Deux
dispositifs leur seront présentés.
« Ces violences peuvent déstabiliser les élus »
Le premier est l’Apesa (Aide psychologique pour les
entrepreneurs en souffrance aiguë) désormais aussi dédié aux élus.
« C’est complètement anonymisé. L’élu qui en a besoin ou une personne proche
peut appeler l’Apesa, ce qui donne lieu à une prise en charge rapide, en
quelques minutes, puis la possibilité d’avoir accès gratuitement à un
psychologue, localement, jusqu’à cinq consultations », détaille
Jean-Charles Lohé.
Le dispositif Cob de lutte contre les violences
sexistes, sexuelles et intrafamiliales, action déployée par le Réseau des
centres d’information pour les droits des femmes et des familles (CIDFF) sera
aussi au programme. « Ces violences peuvent aussi déstabiliser les
élus, poursuit Jean-Pierre Hémon. Ce dispositif permet
d’avoir une boîte à outils à utiliser lorsqu’on est confrontés à ces
situations. »
Tous les élus sont conviés à ce temps d’échange. « On peine souvent à les attirer », souffle Jean-Pierre
Hémon. « On espère qu’il y aura de nombreuses communes
représentées, avec des élus qui pourront se faire le relais auprès de leurs
collègues », ajoute Catherine Henry, adjointe au maire de Gourin,
élue référente santé du Pays Cob.
Cette conférence des maires aura lieu à partir de
17 h le 14 novembre à la salle des fêtes de Tronjoly, à Gourin. Apesa :
07 48 15 92 84 ; CIDFF : 07 44 51 72 25.
Locations touristiques régulées :
propriétaire en Finistère, qu’est-ce que ça change pour vous ?
Alan LOQUET.
Publié le
Le Parlement a
adopté, jeudi 7 novembre 2024, la loi régulant la location de meublés en
courte durée. Vous êtes propriétaires, en Finistère, d’un bien concerné par
cette nouvelle réglementation ? Qu’est-ce que cela change pour vous ?
Allez-vous retirer votre location du marché ? Écrivez-nous !
La France compte 900 000 meublés loués en
courte durée. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’objectif ? Mieux encadrer la location de courte
durée afin de rendre des logements davantage disponibles à la longue durée. Le
Finistère, comme une large partie de l’Hexagone, n’échappant pas à la crise du
logement.
Vous êtes propriétaire d’un bien loué en courte
durée en Finistère ? Écrivez-nous !
Le législateur autorise les maires à limiter l’essor
des logements de tourisme. Par exemple, les communes comptant plus de 20 % de
résidences secondaires pourront, à travers une modification simplifiée de leur
Plan local d’urbanisme (PLU), réserver des zones à la construction de
résidences principales. Par ailleurs, tous les meublés de tourisme devront
être enregistrés dans leur commune. Cela permettra aux maires d’instaurer un
quota pour ce type de locations.
Les meublés touristiques ne seront également plus
exemptés
de diagnostics de performance énergétique (DPE).
Enfin, les
avantages fiscaux
seront revus à la baisse, à partir des revenus 2025 déclarés en mai 2026,
soit un abattement de 50 % jusqu’à 77 700 € de recettes (71 % jusqu’à
188 700 € pour les meublés « classés »).
Vous êtes propriétaire d’un bien loué en courte durée
en Finistère ? Qu’est-ce que cela change pour vous ? Envisagez-vous de mettre
votre logement à louer en longue durée ? Allez-vous arrêter de louer votre
bien, voire pensez-vous le mettre en vente ?
Votre témoignage nous intéresse et pourrait servir à
la rédaction d’un article. N’hésitez pas à nous contacter via le formulaire
ci-dessus.
La petite
ville de Carantec (Finistère), près de Morlaix, va se positionner pour acheter
un cabinet médical dans la commune. Elle cherche des médecins généralistes,
pour en occuper les bureaux.
Alban Le Roux, premier adjoint à Carantec
(Finistère), et Nicole Ségalen-Hamon, maire, travaillent à renforcer l’offre de
santé dans la commune. | OUEST-FRANCE
Agir plutôt que subir : la municipalité de Carantec
(Finistère) a choisi. En août 2024, l’un des deux
médecins généralistes de la commune a annoncé
quitter le cabinet dans lequel il travaillait jusqu’à présent. Et ce au 1er janvier
2025.
Si une affiche, sur le cabinet en question, indique
qu’il recherche un autre local dans la commune, face à son départ, les
propriétaires du bâtiment ont choisi de le mettre en vente.
Un cabinet « opérationnel, central, agréable »
La mairie de Carantec a décidé de se positionner pour
l’acheter. Une délibération sera proposée au vote en ce sens, lors du conseil
municipal du 14 novembre 2024. « On a été réactif, on a senti
l’inquiétude de la population », note la maire, Nicole Ségalen-Hamon.
Cet achat permet à la commune de s’assurer que le lieu
restera un cabinet médical. La maire espère que l’opération sera finalisée pour
début 2025. Même si la commune se mobilise, l’élue souligne malgré tout que
« la santé est une compétence régalienne, pas communale. »
Le cabinet médical dans la
commune de Carantec (Finistère), pourrait être acheté par la mairie, afin
d’assurer une pérennité dans l’offre médicale du territoire. | OUEST-FRANCE
En achetant le cabinet, qui est
« opérationnel, central, agréable et qui peut être dans une continuité
d’usage », la mairie envisage deux options. La première,
c’est que deux médecins libéraux, en plus de celle
déjà présente, viennent s’installer, puisque le cabinet compte trois bureaux,
en plus d’un espace secrétariat, et même « un appartement, au-dessus du
cabinet ». L’un des bureaux est déjà libre, et l’autre le sera dès le 1er janvier
2025, en raison du départ du médecin évoqué plus haut.
L’autre option envisagée est la création d’un centre
de santé, comme à Morlaix, « Saint-Thégonnec-Loc-Eguiner ou Roscoff,
avec la fondation Ildys, avec des médecins salariés. Mais cette solution est
plus coûteuse pour la municipalité », pointe l’élue, qui veut éviter
« une coupure », dans l’offre de santé dans la commune.
Avec ses 3 200 habitants l’hiver, et encore plus
l’été, la commune littorale, qui affiche une population vieillissante, sait
l’enjeu d’avoir une offre de santé à la hauteur des besoins des habitants.
Un autre projet à moyen terme : une maison
médicale
En parallèle, la municipalité travaille également,
« à moyen terme », à la création d’une maison médicale. En
juin, la maire avait réuni les professionnels de santé du secteur :
infirmiers, infirmières, kinés, podologue… afin de mener une réflexion sur le
sujet, avec l’installation potentielle sur un terrain près de l’Ehpad de
Kerlizou.
« On n’abandonne pas du tout ce projet,
appuie-t-elle. On sait qu’il y a une attente importante de la part des
professionnels de santé de travailler ensemble », dit-elle. Alban Le
Roux, premier adjoint, complète : « On sait aussi que la santé ne se
limite pas uniquement à la présence de médecins généralistes. » Les
médecins intéressés peuvent adresser un mail à
accueil@ville-carantec.com
ENTRETIEN. Inès Léraud, son enquête sur
ce remembrement breton qui a « détruit la société paysanne »
Propos recueillis par
Maiwenn Raynaudon-Kerzerho pour
Bretons.
Publié le
Dans cet
entretien livré à « Bretons », Inès Léraud autrice du livre « Algues Vertes »
revient sur sa nouvelle enquête, dédiée au remembrement des années 50. Cette
nouvelle BD « champs de bataille » à paraître s’appuie sur les travaux de
Léandre Mandard, historien et fils de paysans, qui revient également sur la
question ici.
Inès Léraud et Léandre Mandard. | EMMANUEL
PAIN
C’est certainement le bouleversement le plus profond
qu’a connu le paysage breton. À partir des années 1950,
le remembrement a poussé à détruire haies et talus,
et même à rectifier des rivières, pour agrandir les parcelles au nom de la
mécanisation et de la productivité. La Bretagne en a été changée à jamais, y
compris dans sa culture et son mode de vie. C’est ce que raconte Champs de
bataille, la nouvelle BD d’Inès Léraud, autrice du best-seller Algues
vertes. Une enquête passionnante, à paraître le 20 novembre, qui s’appuie
sur les travaux de Léandre Mandard, historien et lui-même fils de paysans.
Bretons : Inès Léraud, pourquoi, après avoir
travaillé sur les algues vertes, vous êtes-vous intéressée au remembrement ?
Inès Léraud : Quand je me suis
installée en Bretagne en 2015, parmi les témoins que j’enregistrais pour mes
reportages radiophoniques pour France Culture, l’histoire du remembrement
revenait beaucoup. Ayant grandi dans le Maine-et-Loire, puis ayant vécu à
Nantes et à Paris, je n’avais jamais entendu ce mot-là. J’ai eu l’impression
de découvrir un pan de l’histoire qui paraissait resté vif dans toutes les
mémoires en Centre-Bretagne mais qui était inconnu pour les populations non
paysannes. Et même si elle était très présente dans la tête des gens, j’avais
l’impression que c’était une histoire qui n’avait été écrite nulle part. J’ai
commencé ce travail dès la fin de la BD Algues vertes, j’ai tout de
suite dit à mon éditeur que ça serait le prochain livre. Mais je ne sais pas
si j’aurais vraiment réussi si je n’avais pas rencontré Léandre, en 2020.
Portrait d’Inès Léraud. | EMMANUEL PAIN
Car vous, Léandre Mandard, vous préparez une
thèse sur l’histoire du remembrement. Qu’entend-on d’ailleurs par ce terme ?
Léandre Mandard : Le remembrement,
c’est une politique de modernisation agricole, qui a consisté, à l’échelle
d’une commune, en un échange obligatoire et généralisé des parcelles de façon
à les agrandir et à les regrouper autour des exploitations. Cela visait
essentiellement à adapter le parcellaire au tracteur et à la motorisation.
Dans les régions de bocage comme la Bretagne, ça s’est traduit par un
bouleversement complet du paysage. Les talus et les haies étaient considérés
comme des obstacles à l’utilisation rationnelle du sol par les ingénieurs du
génie rural qui encadraient ces opérations largement subventionnées par
l’État. Ils ont donc été détruits. La grande période du remembrement, c’est
entre les années 1950 et 1980.
Portrait Léandre Ménard. | EMMANUEL PAIN
Cette politique est menée au nom de la
modernisation, de l’amélioration des conditions de vie des paysans ?
L. M. : C’est le récit qui aide à
faire passer ces mesures et cette politique. Il présente un seul itinéraire de
progrès qui est celui qui profite le plus à l’industrie. Avec cette évolution
vient une amélioration concrète des conditions de travail et de vie. Mais ne
pas dissocier cette amélioration des conditions de vie de cette trajectoire de
modernisation est faire comme si cela avait été la seule voie possible.
Pourtant, assez précocement, il y a eu des résistances, des voix discordantes.
I. L. : Ce qui est intéressant,
c’est de déconstruire des récits qu’on a acceptés tels quels. Par exemple, on
a intégré l’idée qu’après-guerre, et pendant une longue période, la
modernisation à marche forcée des fermes était nécessaire pour que la France
atteigne son autonomie alimentaire. Alors qu’en réalité, quand on étudie les
archives, on découvre que les premières crises de surproduction agricole
arrivent dès le début des années 1950. Durant notre enquête, on a rencontré
des discours contradictoires. D’abord celui du syndicat agricole majoritaire,
qui dit que la France était dans un état déplorable, qu’il fallait sauver les
agriculteurs. Et puis, celui d’anciens qui nous disaient : “Certes, on était
très pauvres, mais on n’était pas misérables. On ne connaissait pas la misère
que certains agriculteurs vivent aujourd’hui”. C’était difficile de se situer
dans ces discours.
Vous racontez qu’il fallait faire des paysans
des capitalistes, des chefs d’entreprise ?
I. L. : Pas vraiment des
capitalistes. Le projet était plutôt que l’agriculture, qui était encore un
système préservé des intérêts capitalistes, rejoigne le monde capitaliste, que
les agriculteurs sortent de l’autosubsistance, de la production locale. Il
fallait que l’agriculture serve l’industrie de quatre façons : qu’elle cesse
de produire des denrées transformées, comme le beurre, le fromage, pour
produire des matières brutes, alimentant les usines. Qu’on diminue très
fortement le prix des marchandises agricoles, pour que les consommateurs
puissent réserver une grosse partie de leur budget à acheter des produits
manufacturés. Qu’on diminue le nombre de paysans pour qu’ils servent de
main-d’œuvre dans les usines. Et enfin, que l’agriculture soit consommatrice
de produits industriels comme les machines, les engrais, les pesticides…
L. M. : On cherche à développer une
mentalité capitaliste chez les agriculteurs. Beaucoup d’entre eux sont en
réalité devenus des prolétaires, comme le disait le syndicaliste paysan
Bernard Lambert.
Concrètement, comment se passe le
remembrement ?
L. M. : La loi de 1941 autorise les
préfets à décider du remembrement d’une commune. Mais en général, c’était le
conseil municipal qui le demandait. Il suffisait que quelques agriculteurs
formulent la demande. Et dès lors que le remembrement est déclaré sur une
commune par la préfecture, il devient obligatoire et personne ne peut s’y
soustraire. Une machine administrative se met en place, avec une commission
communale de remembrement qui est nommée par le préfet.
I. L. : Dans cette commission, il y
a, en plus de quelques agriculteurs choisis par la FDSEA, le maire, la DDA
(direction départementale de l’agriculture), le cadastre, un juge de paix. Ils
regardent la qualité des terres, et ensuite leur attribuent un nombre de
points. Puis on donne à chaque propriété de nouvelles parcelles, censées
représenter l’équivalence de l’ancien parcellaire, en nombre de points. Et
partout – les archives départementales notamment en regorgent –, on voit des
plaintes avec toujours les mêmes reproches : les agriculteurs de la commission
communale et leurs amis ont été avantagés au détriment des autres.
Tout ça est très autoritaire, il n’y a aucun
recours possible et on envoie même les CRS pour protéger les bulldozers ?
I. L. : Officiellement, il y a des
recours possibles. Mais, dans la réalité, la voie judiciaire est un leurre :
une infime minorité des agriculteurs obtiendra gain de cause. On a plutôt de
nombreux témoins, c’est très triste de découvrir cela dans les archives, qui
se battent pendant des années, perdent beaucoup de temps et se ruinent en
frais judiciaires, pour rien. En effet, les recours ne sont pas suspensifs,
donc les travaux et les échanges de parcelles ont lieu malgré les recours, et
il est quasi impossible de revenir en arrière.
L. M. : Ce n’était pas à la portée
de tout le monde de maîtriser les codes du droit. C’est assez émouvant de lire
les registres de réclamation, on voit l’écriture un peu maladroite de gens qui
disent qu’ils refusent car ils sont trop vieux pour aller voir les nouvelles
parcelles… Ce sont des arguments qui ne cadrent pas avec les arguments
recevables juridiquement.
I. L. : On discriminera ces
personnes en disant que ce sont des opposants systématiques au remembrement,
des “anti-progrès”, des “arriérés”.
Voire que ce sont des fous ? À Trébrivan, un
jeune homme qui s’oppose au remembrement sera interné d’office ?
L. M. : Oui, il s’agit de Gildas Le
Coënt, interné de force à l’hôpital de Plouguernével en 1977, parce qu’il
défendait le verger de son père qui allait disparaître sous les lames du
bulldozer. Il y a eu plusieurs cas d’internement sous contrainte d’opposants.
I. L. : Un de nos personnages est un
infirmier psychiatrique du Limousin. Il témoigne avoir rencontré dans
l’hôpital où il travaillait beaucoup de personnes autant marquées par la
guerre d’Algérie que par le remembrement, traumatisées…
Il y a quand même eu une demande sociale en
Bretagne pour le remembrement ?
I. L. : C’est en effet ambivalent.
André Pochon (agriculteur et écologiste, ndlr) le dit : “Je ne me souviens pas
d’un seul jeune agriculteur qui était contre le remembrement”. Après-guerre,
il y a une nouvelle génération d’agriculteurs, portée par la Jac (Jeunesse
agricole catholique, ndlr), qui, depuis les années 1930, milite pour
l’agrandissement des fermes, et perçoit l’exode rural comme une nécessité.
Cette génération croit vraiment dans la
modernisation. Ce ne sont pas des éléments de communication, c’est sincère. Il
y a une forme d’émancipation de la société rurale qui passerait, selon
l’itinéraire proposé par la Jac, par le productivisme.
C’est pour cela que c’est complexe de retracer cette
histoire. En fait, beaucoup désiraient le remembrement, ou du moins des
changements. Le problème, c’est comment ça a été fait.
Les conséquences de ce remembrement sont
nombreuses, et d’abord paysagères. Le paysage qu’on voit aujourd’hui en
Bretagne n’a rien à voir avec celui qu’il était après-guerre ?
I. L. : Ça dépend des zones. Par
exemple, autour de Trémargat, dans les Côtes-d’Armor, ça n’a pas été remembré,
car on considérait que les terres étaient trop pauvres et que ce pays allait
de toute façon péricliter. C’est étonnant, car c’est aujourd’hui un des
villages les plus vivants du Centre-Bretagne, les plus inspirants en matière
d’agriculture. Il reste donc quelques traces du bocage. Mais il y a des zones
qui ont été complètement transfigurées : autour de Loudéac, Lamballe, Pontivy…
Le Morbihan est le département le plus remembré, aux trois quarts. À l’échelle
de la Bretagne, c’est les deux tiers.
Il y a aussi des conséquences
environnementales qui n’avaient pas été anticipées ?
L. M. : La période massive de
remembrement en Bretagne va de 1960 à 1975. Le géographe Pierre Flatrès
appelle cette période celle de la “table rase”. On a remembré de façon
massive, l’aménagement a été radical, on a rasé le bocage et on allait jusqu’à
rectifier les cours d’eau pour géométriser les parcelles au maximum, pour
gagner quelques minutes sur le tracteur.
I. L. : Dès la fin des années 1960,
des scientifiques de l’Inra alertent sur le fait que ce bocage régulait le
climat, était une réserve de biodiversité et notamment d’une faune prédatrice
des rongeurs et insectes qui s’attaquent aux cultures, il permettait
d’absorber les surplus d’eau, il empêchait l’érosion de la terre, il avait un
rôle de protection du vent…
Il y a aussi des conséquences sociales :
c’est la fin d’une société paysanne, avec des conflits très durs qui naissent
entre des familles ?
I. L. : Oui. Ça a été une césure
d’ordre anthropologique. Tout va changer. L’auto-organisation, cette façon de
réfléchir plus collective qu’individuelle, va être transformée.
L. M. : Là où il y a eu du
remembrement, en général, il y a eu du conflit. Ça a participé à mettre les
gens en concurrence entre eux, à rompre des formes de solidarité paysanne et
villageoise. Cela a conduit à l’extinction d’une société paysanne. Le
remembrement a été une évolution très brutale. Les parcelles n’avaient plus de
nom, mais un numéro…
Vous évoquez plusieurs cas de suicide ?
I. L. : La chercheuse Michèle
Salmona a enquêté sur ce que traversent les paysans pris dans des processus de
modernisation. Elle met en évidence, à partir des années 1960, un nombre de
suicides plus important parmi les paysans que dans le reste de la population à
cause de la façon dont cette modernisation est vécue. Avec l’arrivée du
crédit, par exemple, qui les préoccupe jusqu’à la perte de sommeil…
Les paysans perdent leur indépendance, par
une soumission aux banques via les emprunts, aux coopératives… Ils sont même
dépossédés de leurs savoirs, ils ne savent plus comment tenir leur ferme ?
I. L. : On leur donne des formations
techniques accélérées, sur des manières d’élever les animaux dont ils n’ont
pas l’habitude. Et ils ont l’impression qu’ils ne savent plus faire, devant
une vache couchée, un vêlage problématique… Ils font appel sans cesse au
vétérinaire. C’est donc une agriculture plus génératrice de capitaux mais
aussi plus dépensière. Le revenu final n’est pas forcément favorable à
l’agriculteur… Il faut aussi qu’ils montent de nouveaux bâtiments – c’est le
début de l’élevage intensif. Il y a donc énormément de connaissances à
acquérir en peu de temps. Et leurs connaissances antérieures n’ont plus de
valeur.
Dans cette perte de la culture paysanne, il y
a aussi la question des langues. Est-ce une raison pour laquelle les
mouvements autonomistes s’emparent de la question du remembrement ?
I. L. : Des personnalités comme
Loeiz Ropars vont faire le lien entre remembrement et acculturation,
standardisation. On fait perdre sa culture, ses connaissances à un peuple. Ça
passe par la perte du nom des parcelles, les connaissances sur les animaux,
les terres… Le FLB fait ainsi exploser quelques bulldozers du remembrement.
Le discours dominant aujourd’hui est de
dire : Oui, c’est triste, il y a eu des souffrances, mais il fallait y aller.
Existait-il des alternatives ?
L. M. : D’autres choses étaient
possibles. Cela a été présenté comme le remède nécessaire à l’arriération et à
l’archaïsme des structures agricoles de la Bretagne. Mais les contestataires
réclamaient par exemple des échanges de terres à l’amiable. Si cela avait été
plus progressif, moins rapide, on aurait laissé le temps aux populations
concernées de prendre conscience des conséquences, d’ajuster leurs façons de
faire. Là, ça a été très rapide, en Bretagne, la grande période du
remembrement s’étale sur seulement quinze ans.
Aujourd’hui, il y a des initiatives de
reconstruction de talus, de replantage de haies… Y a-t-il un retour en arrière
possible ?
I. L. : On donne un exemple dans la
BD, d’une communauté de communes qui mène une expérience de reméandrisation
des rivières. Les résultats sont spectaculaires, la vie, les poissons
reviennent à une vitesse folle, à la minute où l’eau recoule dans son lit
naturel. Les expériences de replantation d’arbres peuvent avoir des résultats
importants. Mais, en ce moment, les exploitations continuent à s’agrandir,
puisque le nombre d’agriculteurs chute toujours. Les arasements de talus sont
toujours majoritaires par rapport aux replantations. Ce sont encore des
milliers de kilomètres de talus qui disparaissent chaque année. Et
reconstruire prend beaucoup plus de temps que de détruire…
Ce livre arrive après Algues vertes, Silence
dans les champs… Depuis quelques années, un nouveau récit émerge sur
l’histoire agricole bretonne ?
L. M. : Il y a un récit un peu
convenu de cette modernisation agricole, qui présente cette modernisation
comme l’auto-organisation des agriculteurs qui ont réussi à s’extraire
collectivement de l’arriération… C’est un récit forgé par les vainqueurs.
Cette histoire a mis de côté l’essentiel de la paysannerie qui a été éjectée
de la terre. Il y a besoin de nouveaux récits. Cette success-story, c’est
aussi une manière de faire accepter leur sort aux agriculteurs aujourd’hui
encore. Alors qu’ils sont, pour une bonne part, les victimes de tout ça.
Ces livres critiques du modèle agricole sont
d’ailleurs souvent écrits par des gens issus de ce milieu…
I. L. : Ce que je trouve
passionnant, c’est que Nicolas Legendre – auteur de Silence dans les champs,
prix Albert-Londres –, Aurélie Olivier – autrice de Mon corps de ferme – ou
Léandre sont fils d’éleveurs. Je trouve ça extraordinaire que la critique
sorte des enfants d’agriculteurs, de ceux qui ont vécu cette modernisation. Ce
n’est pas une critique frontale, séparée du monde paysan. Ces enfants sont
dans la compréhension de ce qu’ont vécu leurs parents. Ils élaborent une
critique compréhensive. C’est un matériau extraordinaire pour nous
réconcilier, par exemple entre écologistes et paysans.
L. M. : La contestation du
remembrement a souvent été associée à des écolos des villes qui venaient dire
aux paysans ce qu’ils faisaient mal. Alors que la contestation est d’abord
paysanne.
On a parfois l’impression que les tensions
sont tellement vives que la discussion semble complètement bloquée entre par
exemple agriculteurs et écologistes ?
I. L. : On est à une forme de
paroxysme de la tension, entre ville et campagne, écologistes et agriculteurs,
journalistes et FNSEA… Comme un dialogue de sourds où les volontés de
transformation des uns renforcent complètement l’immobilisme des autres…
L’issue que je vois est vraiment dans les recherches de Nicolas, Aurélie,
Léandre et les autres, celles de personnes qui développent des critiques à mon
sens plus entendables parce que davantage en empathie.
L. M. : Ce qui est intéressant dans
le fait de retracer l’histoire de l’agriculture, c’est aussi de montrer qu’il
y a toujours eu, au sein même du monde agricole, des tensions, des luttes des
classes entre différentes fractions de la paysannerie. La politique agricole a
donné le pouvoir à une fraction agricole qui a prétendu représenter l’ensemble
de la profession.
L. M. : Les alternatives sont là.
Beaucoup d’agriculteurs conduisent leur ferme de façon différente et montrent
que c’est possible. Ils sont peut-être moins visibles et moins soutenus par
les politiques publiques… La priorité est sans doute qu’il faut plus
d’agriculteurs, des fermes plus petites, un retour à la terre massif. C’est
vraiment cela qui permettra de replanter du bocage, de travailler de façon
plus cohérente avec les arbres. Et cela doit passer par un soutien politique à
l’installation de jeunes paysans sur des terres plutôt qu’à l’agrandissement
des fermes.
Champs de bataille, Inès Léraud et Pierre
Van Hove, Delcourt, 192 p., 23,75 €. Sortie le 20 novembre 2024.
Cet article est issu du nouveau numéro de Bretons, avec supplément Bretons de Rennes, disponible en
kiosque et
en ligne.
À Morlaix, les quais au cœur de grands
travaux : calendrier, enjeux, circulation… On fait le point
Zoé BOIRON.
Publié le
Morlaix
communauté (Finistère) va mener un vaste chantier de mise aux normes des
réseaux d’eau et d’assainissement, notamment sur les quais du Léon et de
Tréguier. Le chantier débute lundi 18 novembre et s’étalera jusqu’au printemps
2025. On vous explique tout.
À Morlaix (Finistère), le quai du Léon va
connaître d'importants travaux souterrains du 18 novembre 2024 au mois d'avril
2025. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Sous les pavés et le bitume de Morlaix (Finistère),
il n’y a pas (encore) la plage, mais des réseaux d’eau et d’assainissement
vieillissants. Et sous le pont routier, une
station d’épuration qui n’est plus conforme et
sature.
« Ces travaux, notamment d’assainissement,
sont absolument essentiels. Ils permettent l’urbanisation des neuf (1)
communes qui y sont connectées, explique Jean-Paul Vermot, président
de Morlaix communauté. Des projets d’habitation ou économiques sont
interdits par le préfet si nous ne pouvons pas prouver notre capacité à
fournir l’eau potable. »
Aujourd’hui, tous les effluents d’assainissement
arrivent sur le poste de relevage (ou poste de refoulement) Weygand, qui
refoule jusqu’à la station d’épuration Keranroux. Il s’agit de réseaux sous
pression et le poste Weygand déborde régulièrement. « Si demain on a
un problème majeur sur ce poste, développe Roland De Souza, directeur
de la régie de l’eau An Dour, on risque d’avoir des déversements dans
le milieu récepteur », c’est-à-dire dans l’environnement de la baie
de Morlaix.
En
quoi consistent-ils ?
Infographie travaux réseaux eau assainissement Morlaix Communaué |
OUEST-FRANCE
À terme, le poste de relevage Weygand sera refait et
déplacé, mais la collectivité doit se mettre en conformité pour la mi-2025,
après avoir
obtenu un délai supplémentaire. « En
attendant, poursuit Roland De Souza, sur le bassin-versant de
Saint-Martin, seront créés des postes de relevage et des bassins tampons pour
amener les effluents par des réseaux qui mène à un autre réseau, déjà existant
(flèche verte sur l’infographie ci-contre), et enfin arriver jusqu’à
la rue Saint-Germain. »
Ces travaux sont déjà visibles. Le but : poser le début
de la canalisation de refoulement, créer un bassin-tampon de 420 m² et un poste
de relevage à Saint-Germain. Ce dernier va refouler les effluents dans le réseau
qui fera le tour de la rivière via la nouvelle canalisation de refoulement
(ligne rouge sur infographie).
La station sera également « sécurisée »
avec un bassin-tampon de 1 700 m3, également en cours de création.
À la Penzé, un nouveau poste de relevage sera aussi installé, avec un réseau
« pour ramener les effluents » jusqu’à la station.
Combien
coûtent-ils ?
Le coût total de ce programme de mise aux normes, qui
comprend
la réfection de la station de Keranroux, s’élève
à 8,3 millions d’euros hors taxes. Morlaix communauté bénéficie de
4 084 945 €, de l’Agence de l’eau Loire Bretagne, de 240 000 € du Département,
et de 100 000 € versés par l’État, au titre de la Dotation d’équipement des
territoires ruraux (DETR). Le reste à charge pour la collectivité est de
3 886 501 €.
Quai du Léon, quand et comment cela va-t-il se
passer ?
En plus de ce chantier d’ampleur de mise aux normes,
la collectivité en profite pour refaire les réseaux d’eau potable et
d’assainissement vieillissants du quai du Léon. Typhaine Gallouédec, en charge
du projet global, a développé les détails de calendrier, de coût…
Sur le plan comptable, ces travaux de renouvellement
ne font pas partie du chantier de mise aux normes. Leur coût s’élève à
747 000 € hors taxes.
Les nouveaux réseaux sont en cours de pose dans la
zone Saint-Germain/rond-point Puyo. Une deuxième phase va se dérouler entre le
square Weygand et le rond-point Puyo. Début des travaux : le 18 novembre 2024.
Fin espérée : le 25 avril 2025.
Dans le détail, du 18 novembre au 13 décembre 2024,
les canalisations d’eau potable seront posées. Après une pause pendant les
fêtes de fin d’année, le chantier reprendra début janvier, pour deux mois,
« pour la dépose des canalisations d’assainissement gravitaire »,
développe Typhaine Gallouédec.
De mars à avril 2025, la pose des deux types de
réseaux dans le virage qui va de l’angle de la Manufacture jusqu’à l’IUT, est
la plus délicate.
Quel est l’impact sur la circulation ?
Le chantier se déroulera du lundi au jeudi, de 8 h à
12 h puis de 13 h 30 à 18 h. Le vendredi sera consacré à de la réfection de
voirie dans, à peu près, les mêmes tranches horaires. Comme cela a été le cas
rue de Paris, le chantier sera mobile.
Le sens sortant Morlaix – Carantec sera maintenu pour
les automobilistes. La circulation en double-sens sera possible uniquement les
week-ends. Les services de bus et transports scolaires seront adaptés.
Riverains et commerçants auront un accès en continu.
Le chantier dans le virage de l’IUT rendra impossible
la circulation. Seules les livraisons professionnelles seront possibles. Pour
le reste, des déviations seront indiquées.
Et pour le quai de Tréguier ?
La pose de la canalisation de refoulement sur 1,4 km,
côté quai de Tréguier, sera d’une emprise moindre et affectera beaucoup la
circulation. De février à mars 2025, les travaux se dérouleront sur 600 m, de
la station Keranroux au cours Beaumont, puis de juin à juillet, sur 800 m, du
square Weygand au cours Beaumont.
Des places de stationnement seront supprimées durant
ce chantier mobile. « Il coûte environ 646 700 € hors taxe, qui font
partie du budget global du programme », indique Typhaine Gallouédec.
« Beaucoup de malades sont désespérés » :
elle présente son livre sur la maladie de Lyme à Morlaix
Publié le
Marie Félix
est en rémission de la maladie de Lyme après quarante et un ans de souffrance.
Elle raconte les difficultés rencontrées pour se faire soigner efficacement
dans son livre, qu’elle présente à la librairie Dialogues, à Morlaix
(Finistère), samedi 9 novembre 2024 à 10 h.
Marie Félix sera à la librairie Dialogues le
samedi 9 novembre pour évoquer la maladie de Lyme. | OUEST-FRANCE
Souffrant de la maladie de Lyme depuis 41 ans, Marie
Félix a vu sa vie en grande partie saccagée par cette maladie qui se contracte
par une piqûre de tique ou de taon. Scientifique de formation, elle a écrit un
livre intitulé : Lyme, si les malades savaient, si les médecins pouvaient.
Elle sera présente à la librairie Dialogues à Morlaix (Finistère), samedi 9
novembre 2024, à 10 h.
« Un
chemin de croix »
Depuis 2020, l’autrice est en rémission.
« J’ai été diagnostiquée seulement en 2017 et j’ai alors vécu, comme la
majorité des Lymés, un chemin de croix en recherchant une thérapie efficace »,
raconte-t-elle. Les symptômes de la maladie de Lyme sont les suivants : une
rougeur en cible, de la fatigue, des douleurs articulaires.
« Lyme est insidieuse et très variable dans
ses symptômes. Si l’on ne stoppe pas la maladie à son début, les symptômes
deviennent multiples, fluctuants et douloureux. Beaucoup de malades sont
désespérés, invalides et diminués cognitivement. »
« Prévenir, informer, donner espoir »
Très fatiguée par la maladie de Lyme, Marie Félix
s’en sort depuis cinq ans seulement et souhaite aujourd’hui
« prévenir, informer, donner espoir ». Elle a enquêté sur la
difficulté qu’ont les malades de Lyme à trouver un chemin thérapeutique. Son
enquête est corroborée par les résultats d’un rapport parlementaire datant de
2021 constituant la caution du livre. Il est d’ailleurs mentionné en préface.
La maladie de Lyme est devenue pandémique, elle
altère totalement la vie des personnes qui en sont atteintes. « C’est
par l’information et le partage que nous parvenons à optimiser nos chances de
rémission », conclut l’autrice.
Une moustache pour afficher son soutien à
Movember à Lannion
Publié le
Lors d’une
soirée de soutien au mouvement Movember, à Lannion, des barbiers ont rasé la
moustache de clients du bar le QG. Une initiative de l’association Table Ronde
Lannion-Perros.
Le barbier Hamza se charge de l’embellissement
de la moustache de Sylvain, entouré Victor Renard et Julien Corre,
respectivement vice-président et président de Table Ronde Lannion-Perros. |
OUEST-FRANCE
L’association Table Ronde Lannion-Perros (Côtes-d’Amor)
s’implique dans différentes causes sociales et humanitaires. Ses membres
organisaient, jeudi soir 7 novembre 2024, en partenariat avec le QG et deux
barbiers d’Aven coiffure, une soirée de soutien au mouvement Movember.
Objectif : sensibiliser l’opinion publique aux maladies masculines, en
particulier le cancer de la prostate.
Pour cela « porter la moustache, est un acte
symbolique qui permet d’afficher son soutien à un monde en bonne santé
physique et psychique », expliquent les membres de la Table Ronde qui
sont aussi là pour lever des fonds au profit de la recherche contre le cancer
et la prévention.
Dans une salle du QG, un premier client est assis sur
le fauteuil D’Hamza, barbier à Aven coiffure. « Je me fais raser la
barbe, cela va mettre ma moustache en évidence pour la bonne cause »,
explique Sylvain. Il glisse une somme dans une boîte prévue à cet effet, la
participation est libre. Il fait partie des donateurs du soir, et même
ceux qui se contentent d’écouter pousser leurs bacchantes sont invités à
participer.
« Pour la même cause, les 23 et le
24 novembre, nous ramerons également en équipes dans une salle de sport et
nous cherchons des sponsors. » Ces derniers peuvent entrer en contact
avec les membres de la Table Ronde par courriel :
tr330.lannion.perros@gmail.com
Budget de la Sécurité sociale : la
sénatrice PS des Côtes-d’Armor Annie Le Houérou en première ligne
Propos recueillis par Nadia
LE SAUX.
Publié le
Le projet de
loi de financement de la Sécurité sociale, qui sera examiné dans quelques
jours par le Sénat, inquiète Annie Le Houérou, sénatrice PS des Côtes-d’Armor
et vice-présidente de la commission des affaires sociales du Sénat. Son groupe
réclame davantage de justice sociale et un renforcement des services publics.
Annie Le Houérou, sénatrice PS des
Côtes-d’Armor, vice-présidente de la commission des affaires sociales au Sénat
et coordinatrice des travaux du groupe socialiste sur ces questions. |
OUEST-FRANCE
À moins d’une semaine de l’examen du projet de loi de
financement de la Sécurité sociale par la commission des affaires sociales du
Sénat,
Annie Le Houérou, sénatrice des Côtes-d’Armor
et vice-présidente de cette commission, fait part
de ses inquiétudes.
Le projet de loi de finances de la Sécurité
sociale 2025, qui vise à maîtriser les dépenses sociales et de santé, sera
examiné le 13 novembre par la commission des affaires sociales. Qu’en
pensez-vous ?
J’ai une très grosse inquiétude car le gouvernement
a décidé une coupe claire de 5 milliards d’euros dans le budget des
collectivités, déjà très affectées. En réalité,ces coupes
seront plutôt de l’ordre de 10 milliards si on prend en compte différentes
mesures. Nous pensons au contraire que la dépense est vertueuse et qu’elle a
un effet dynamique sur l’économie territoriale et la cohésion sociale. Or
l’augmentation des dépenses de 2,8 % est complètement insuffisante. Il n’y a
rien de prévu sur le grand âge, ni sur la santé mentale, pourtant première
cause nationale du gouvernement.
Des recettes supplémentaires sont nécessaires
pour assurer les dépenses sociales des collectivités. Où allez-vous les
chercher ?
Nous proposons d’aller chercher l’argent chez les
très hauts revenus, en réduisant les allégements de cotisations sociales
(80 milliards depuis 2017, N.D.L.R.). Des études menées par des économistes et
la Cour des comptes montrent que les exonérations pour les salaires au-dessus
de deux Smic ne sont pas efficaces, ni sur l’emploi, ni sur la compétitivité
des entreprises. Nous plaidons aussi pour une taxation des superprofits.
Que pensez-vous de la proposition du
gouvernement de fixer à trois jours le délai de carence des fonctionnaires en
cas d’arrêt maladie ?
C’est opposer le secteur public au secteur privé et
oublier que dans le privé, les jours de carence sont pris en charge par
l’employeur… La branche accidents du travail et maladies professionnelles de
la Sécurité sociale fait un milliard d’euros de bénéfices. Nous demandons que
cet argent soit affecté à la prévention, car nous constatons que les arrêts
maladie sont de plus en plus longs et concernent plutôt des femmes souffrant
de troubles musculosquelettiques, donc exerçant des métiers difficiles, ou des
troubles psychosociaux qui révèlent des conditions de travail difficiles.
Les Ehpad font face à de très grandes
difficultés financières. Que proposez-vous pour les aider ?
En octobre, notre proposition de loi pour taxer les
bénéfices à deux chiffres engrangés par les investisseurs privés des Ehpad
afin de financer le service public a été rejetée. Deux ans après le scandale
Orpea, on n’est pas au bout de l’exploitation financière dans les Ehpad. Et on
constate aujourd’hui la même dérive dans les crèches. Nous allons représenter
notre proposition.
En Finistère, un maire porte plainte
contre un opposant à la surtaxe sur les résidences secondaires
Publié le
Début
novembre 2024, Yvan Moullec, maire de Plouhinec (Finistère), a déposé une
plainte contre un membre du « collectif contre le racket fiscal », opposé à la
majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. L’édile lui
reproche des propos insultants et diffamants diffusés sur les réseaux sociaux.
Un autre élu a également déposé une main courante.
Yvan Moullec, maire de Plouhinec (Finistère).
| ARCHIVES OUEST-FRANCE
« On a parfaitement le droit d’être opposé à
nos actions et de le dire. Mais les insultes et fausses informations, c’est
non. » Contacté ce vendredi 8 novembre 2024, Yvan Moullec, maire de
Plouhinec (Finistère), confirme avoir porté plainte la semaine dernière à
l’encontre d’un membre du
« collectif contre le racket fiscal ». Collectif qui
a vu le jour en 2023 en réaction à
la forte hausse de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires,
adoptée par le conseil communautaire du Cap-Sizun.
« Ça fait plus d’un an que ça dure »
L’édile reproche à cet administré des propos
« injurieux et diffamatoires », déviant parfois sur sa vie privée,
diffusés sur les réseaux sociaux. À noter que Gilles Sergent, président de la
communauté de communes, a déposé une main courante contre la même personne en
raison des multiples courriers et mails reçus ces derniers mois, dont le
dernier en date ferait allusion à du « clientélisme » de la
part de certains élus.
« Là, ça va trop loin, estime Gilles
Sergent, joint par téléphone ce vendredi. C’est remettre en cause
notre probité. » Et Yvan Moullec de regretter : « Ça fait
plus d’un an que ça dure. Tout cela prend des proportions folles. »
Une majoration qui passe mal
Pour rappel, le taux communautaire de la taxe
d’habitation sur les résidences secondaires est passé de 11,59 % à 23,18 %.
Soit, pour chaque propriétaire, une augmentation moyenne de 330 €.
Pour « donner un nouvel élan à la pointe
du Raz », le Département reprend en main la gestion du site
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Confiée
jusqu’à présent au syndicat mixte, la gestion de la pointe du Raz reviendra au
Département du Finistère au 1er janvier 2025. Cette nouvelle gouvernance va
notamment permettre de mener à bien de gros travaux de rénovation des
infrastructures du site en 2025.
À partir du 1er janvier 2025, le Département
du Finistère deviendra l’unique gestionnaire de la pointe du Raz, à Plogoff. |
ARCHIVE OUEST-FRANCE
Est-ce la clé de l’apaisement ? Créé il y a une
trentaine d’années, le
syndicat mixte en charge de la gestion de la pointe du Raz,
à Plogoff (Finistère), vit ses dernières heures. Ce jeudi 7 novembre 2024, le
conseil communautaire du Cap-Sizun a validé à l’unanimité la dissolution de
cette entité « petite » mais ô combien « complexe »,
composée du Département (1), de la région Bretagne et de la
communauté de communes capiste.
Au 1er janvier, le Département deviendra
l’unique gestionnaire. Une décision « consensuelle » qui a
vocation à « donner un nouvel élan à la pointe du Raz », a
appuyé
Maël de Calan, lors d’un point presse en amont de la
séance.
« Déficit
chronique »
Selon le président divers droite du Département, la
gouvernance actuelle « pénalise le développement du site ».
Le syndicat mixte souffre en effet de « fragilités sur le plan
opérationnel », mais surtout de difficultés financières. Son
« déficit chronique » oscille entre 50 000 et 150 000 € par an. Non
sans parfois créer des discordes au sein du conseil communautaire, dixit
Didier Guillon, élu communautaire, vice-président au Département et
président du syndicat mixte de 2021 à mi-2024.
La pointe du Raz est fréquentée, chaque année, par
près d’un million de visiteurs. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Concrètement, une gestion directe par le Département
va permettre de « gagner en efficacité », « faire des
économies »via des mutualisations et d’engager le plan
d’investissement de 3,7 millions d’euros « qui était bloqué jusqu’à
présent ».
Ce programme, cofinancé avec la Région (1 million
d’euros) et la communauté de communes (1,1 million d’euros), consiste en la
rénovation des infrastructures vieillissantes de la pointe du Raz : Maison du
site, esplanade, assainissement, parkings… Les premiers travaux devraient
démarrer à l’automne 2025.
« Repartir sur de bonnes bases »
Malgré tout, les élus du Cap-Sizun ne risquent-ils
pas de se sentir dépossédés ? « Au contraire !, s’exclame
Gilles Sergent, président de la communauté de communes. En France, la
pointe du Raz est le seul Grand Site à fonctionner de cette façon. Nous avons
vécu des années difficiles. Nous repartons sur de bonnes bases. Je suis serein
pour la suite. »
« Depuis que nous travaillons sur cette
démarche ensemble, les choses se sont apaisées, renchérit
Joël Yvenou, maire de Plogoff.On va vers le
bon sens. »
Gilles Sergent (à gauche),
président de la communauté de communes Cap-Sizun – Pointe-du-Raz, et Maël de
Calan, président du conseil départemental du Finistère, lors du conseil
communautaire du 7 novembre 2024, à Confort-Meilars. | OUEST-FRANCE
Maël de Calan l’assure : la
collectivité capiste « aura toujours son mot à dire ». Un comité de
pilotage, qui se prononcera sur « les grandes orientations du site »,
comptera trois élus communautaires, trois élus du Département et un élu de la
Région.
À noter que les six agents
permanents du syndicat mixte rejoindront l’effectif départemental au 1er janvier.
« C’est une belle histoire qui va s’écrire », s’est félicité Maël de Calan
après le vote des élus.
Chaque année, la pointe du Raz
attire près d’un million de visiteurs.
(1) Le Département est majoritaire
(45 %) au sein du syndicat mixte.
Pour Jean-Paul
Hellequin, de l’association Mor Glaz, il est « choquant » que le Pourquoi
Pas ?, navire amiral de la flotte océanographique française, soit envoyé dans
un chantier polonais pour une modernisation.
Le Pourquoi Pas ? a mis le cap sur la Pologne
pour son arrêt technique. | OUEST-FRANCE
Fin octobre 2024, le
navire amiral de la flotte océanographique française,
le Pourquoi pas ?, a quitté son port d’attache de Brest (Finistère)
pour rejoindre le chantier naval Remontowa de Gdansk, en Pologne. Livré en
2005 par les chantiers de l’Atlantique à l’Ifremer et la Marine nationale (qui
en a financé 45 % et l’affrète 130 jours par an), ce navire arrive à mi-vie.
« Ce n’est pas un chantier de réparation classique, mais une vraie
modernisation, souligne Olivier Lefort, directeur de la flotte
océanographique de l’Ifremer. On change les équipements scientifiques,
les treuils, les grues… »
Pourquoi cette modernisation,
qui devrait durer cinq mois, se fait en Pologne ?
C’est la question posée par l’association Mor Glaz et son président, Jean-Paul
Hellequin. « Nous sommes choqués et interloqués qu’un navire payé avec
100 % de l’argent du contribuable envoie son navire dans un chantier polonais,
dit-il. Les normes sociales et environnementales n’y sont pas aussi
rigoureuses qu’en France. »
Des
équipements français
Interrogé à ce sujet, Olivier Lefort rétorque qu’un
appel d’offres européen a été lancé. « Des chantiers français se sont
positionnés, d’autres non. Nous les avons sélectionnés sur l’expérience, les
critères environnementaux et sociaux, le prix. C’est un chantier polonais qui
a remporté le marché, ça sera peut-être un français la prochaine fois. La
refonte à mi-vie du Thalassa s’est faite chez Piriou, à Concarneau. »
Le coût total du chantier, qui s’élève à un montant
compris « entre 20 et 25 millions d’euros », sera pris à 45 %
en charge par la Marine nationale. Il comporte aussi le renouvellement des
équipements, dont « plusieurs d’entre eux sont français »,
insiste Olivier Lefort.
Commission locale de l’eau à Morlaix :
« Notre avis compte dans les dossiers d’urbanisation »
Publié le
Lors du
colloque des Commissions locales de l’eau (CLE) en Bretagne, jeudi 7 novembre
2024 à Morlaix (Finistère), élus, chercheurs et techniciens, agriculteurs et
ostréiculteurs, ont échangé sur leurs expériences menées sur les différents
bassins-versants.
Le Lapic, l’un des cours d’eau du Trégor, est
l’objet d’un programme de reconquête du bon état écologique de la masse d’eau du
ruisseau. | OUEST-FRANCE
Le colloque des Commissions locales de l’eau (CLE)
s’est tenu à Morlaix (Finistère), jeudi 7 novembre 2024. Élus, chercheurs et
techniciens, agriculteurs et ostréiculteurs, ont pu échanger sur leurs
expériences menées sur les différents bassins-versants. Mais au fait, c’est
quoi une CLE ? Quel est son rôle ? Pour quels enjeux ?
Éléments de réponse.
La Commission locale de l’eau (CLE), c’est
quoi ?
La CLE, une instance territoriale de concertation et
de décision constituée d’élus, des services de l’État et des usagers, est un
acteur incontournable de la gestion de l’eau. On en compte vingt en Bretagne,
qui sont regroupées au sein de l’APPCB (Assemblée permanente des présidents de
CLE de Bretagne).
Jeudi 7 novembre 2024, elles étaient réunies à Morlaix
en séminaire autour du thème « lien terre-mer ». « La politique de l’eau
et la politique maritime ne sont pas vraiment en lien, alors que l’eau n’a pas
de frontière, précise Soazic Dhorne, coordinatrice. C’est un
sujet qui permet de réunir des acteurs tels que les chercheurs, techniciens,
agriculteurs, ostréiculteurs et tous les métiers de la mer pour
déterminer une approche globale et agir. »
Élus, chercheurs et techniciens ont
échangé sur les enjeux de l’eau lors du parlement de l’APPCB, présidée par
Antoine Pichon. | OUEST-FRANCE
Quelles sont les missions des
CLE ?
« Tout d’abord, amener les
opérateurs de terrain à agir, détaille Guy Pennec, président de la CLE
Léon Trégor. Nous avons
le Sage (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau),
qui est un document définissant les enjeux du territoire, le bassin-versant en
l’occurrence. Notre avis compte dans les dossiers d’urbanisation. »
Dans quels domaines ?
La quantité d’eau : « On a
beaucoup travaillé sur sa qualité, mais l’enjeu est aujourd’hui d’assurer une
quantité d’eau potable disponible en été, le sol breton disposant de peu de
réserves, poursuit Guy Pennec. Mais d’autres enjeux sont aussi
importants, comme les assainissements, la présence de micropolluants chimiques
ou les algues vertes, qui touchent aujourd’hui les vasières et impactent la
biodiversité et les activités. » L’élu cite l’érosion du trait de côte et
la question des cultures irriguées qui concernent 15 000 emplois. « Au sein
des CLE, on travaille avec l’ensemble des usagers et on essaie de trouver des
solutions. »
Quelles sont les pistes avancées dans le
bassin-versant Léon-Trégor ?
La commission locale de l’eau du Sage Léon-Trégor,
qui pilote de la démarche, et le service public de l’eau An Dour, viennent de
lancer une étude des incidences sur le flux azoté entre la baie de Morlaix et
celle de Locquirec. Un autre dossier préoccupe la commission locale de l’eau,
celui de la création d’un bocage pour ralentir la perte des terres arables
qui, lorsqu’il pleut, sont entraînées dans les rivières.
La députée Mélanie Thomin se « félicite »
de l’adoption de la régulation des locations touristiques
Publié le
Députée PS du
Finistère, Mélanie Thomin salue l’adoption par le Parlement de la loi visant à
renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme, ce 7 novembre
2024.
Mélanie Thomin, députée PS du Finistère. |
ARCHIVES KEVIN GUYOT, OUEST-FRANCE
« Cette loi, co-portée par le groupe
Socialistes et apparentés, va transformer l’accès au marché locatif dans nos
communes touristiques et aura des effets immédiats dans l’accès au parc
locatif. Dans le Finistère, particulièrement dans ma circonscription, les
difficultés à se loger liées à la pression touristique, touchent
particulièrement la presqu’île de Crozon, le Porzay ou encore Ouessant,
explique-t-elle. Face à la pénurie de biens et à l’augmentation des
loyers, les habitants à l’année n’ont parfois d’autre choix que de vivre au
camping ou dormir dans leur véhicule. Ces situations sont indignes et
inacceptables pour celles et ceux qui n’aspirent qu’à vivre et travailler au
pays. »
« Des solutions concrètes »
Elle ajoute : « Le secteur de l’hôtellerie et
des gîtes ruraux se retrouvent également impactés par cette concurrence
déloyale des logements type Airbnb. Ainsi, cette loi propose des solutions
concrètes. L’adoption de cette première loi en la matière va permettre de
réguler un marché jusqu’alors non maîtrisé et qui a grandement contribué à
aggraver la crise d’accès au logement sur certaines franges du littoral
finistérien. »
À l’invitation
du Parti socialiste du Finistère, le sénateur Jérôme Durain animera une
conférence, le 12 novembre 2024 à Brest, sur les impacts du narcotrafic en
France. Pour les élus locaux, « il y a un énorme travail de fond à mener, en
particulier sur la prévention ».
Les élus socialistes Sandrine Perhirin,
vice-présidente de Brest métropole, et Jean Paul Vermot, maire de Morlaix. |
OUEST-FRANCE
Pourquoi en tant qu’élus locaux, donnez-vous
la parole à ce spécialiste du narcotrafic ?
Environ 6 millions de consommateurs (10 % de la
population), un peu plus de 6 milliards d’euros par an,
le narcotrafic est devenu, en France, le marché
criminel le plus important en valeur. Nous faisons le constat que les
violences liées au trafic de drogue sont de plus en plus présentes dans le
Finistère.
Personne n’est épargné : les règlements de comptes,
les meurtres et les tentatives de meurtres liés aux stupéfiants se produisent
aussi à Taulé, Carantec ou Plouégat-Guérand. Les élus doivent être informés
et formés au maximum sur ces enjeux. La chaîne pénale, justice et police, ne
peut lutter seule contre le fléau. Les élus, aussi, peuvent mener des actions
en adaptant leur politique locale à la lutte contre le trafic de drogues.
Quelles propositions pour les plus jeunes
impliqués dans le narcotrafic, alors que l’âge des auteurs et des victimes de
violences a rajeuni ?
On voit beaucoup de gamins dans des situations
sociales compliquées. Ils ont la violence comme référence, ils n’ont pas peur
de la prison. Ils n’hésitent pas à diffuser sur les réseaux des tortures, des
tabassages … Il y a un énorme travail de fond à mener, qui passe par une forme
de répression mais aussi par la prévention. C’est une question sociale. Il
faut remonter à la cause des problèmes, comme le décrochage scolaire.
Que préconisez-vous ?
Il faut se concentrer sur l’argent, sur ceux qui sont
à la tête du trafic plutôt que sur les petites mains. Nous, élus locaux, on
veut bien faire notre part, mais on ne va pas aller les chercher à Dubaï ! On
peut, plutôt, coopérer avec les services pénitentiaires d’insertion et de
probation (Spip) pour mettre en place du travail d’intérêt général (TIG).
Depuis la parution, en mai 2024, du
rapport sur l’impact du narcotrafic en France,
malgré l’urgence, malgré ses 35 recommandations, comme celle de créer un
parquet national antistupéfiants, rien n’a bougé. Il
n’existe toujours pas de grande politique publique de lutte contre la drogue.
Mardi 12 novembre 2024, à 19 h, à la fac
Victor-Ségalen, salle des thèses, à Brest conférence « Narcotrafic - Un nouveau
système mafieux ».
«C’est de l’humanitaire» : Les Ramoneurs
de Menhirs jouent pour les réfugiés palestiniens à Morlaix
Publié le
Le groupe de
punk celtique Les Ramoneurs de Menhirs et le groupe Les Barons de Comptoirs
offrent un concert exceptionnel en soutien aux réfugiés palestiniens, vendredi
8 novembre 2024, à Langolvas, près de Morlaix (Finistère).
Les Ramoneurs de Menhirs offrent un concert de
soutien aux Palestiniens, près de Morlaix (Finistère), vendredi 8 novembre 2024.
| MARC-ANTOINE BEURET
Les Ramoneurs de Menhirs sont une des rares
formations de punk celtique en Bretagne. Ce groupe phare de la scène punk
alternative des années 1980, dans lequel on retrouve
Loran, le leader, un ancien des Bérurier Noir, va
débouler sur la scène de Langolvas, près de Morlaix (Finistère).
Vendredi 8 novembre 2024, ils joueront aux côtés des
Barons de Comptoirs, le groupe de rock, folk et java originaire du Léon, en
soutien aux
réfugiés de la Palestine.
François Rippe et Christine Bernas, membres
de l’Association France Palestine solidarité. | OUEST-FRANCE
Une partie des bénéfices reversée aux
réfugiés
« Les Ramoneurs ont réussi à trouver une date
dans leur calendrier, ils viennent gratuitement, ils sont hyperengagés,
soulignent François Rippe et Christine Bernas, membres de
l’Association France Palestine solidarité du Pays de Morlaix.
Les besoins en Palestine sont énormes. Une partie des bénéfices de ce
concert sera reversée en aides aux réfugiés palestiniens, notamment aux
enfants en situation de handicap du camp de Jalazone, avec lequel nous sommes
en lien depuis des années. L’autre partie sera destinée à la reconstruction de
la zone de Gaza. »
Pour l’AFPS, cet évènement est rendu possible par
l’engagement de leurs partenaires musiciens qui combinent le talent et la
générosité.
« Notre engagement dépasse la politique »
« Nous sommes très contents de jouer,
d’autant plus que n’étant pas intermittents du spectacle, nous avons la
possibilité de jouer pour des causes comme Diwan, et cette fois-ci, en soutien
des peuples palestiniens et libanais. Les conséquences des guerres menées par
des personnes égocentriques sont insupportables, pour les populations, les
familles et les enfants. Je crains que les jeunes qui vivent sous les bombes
ne génèrent des kamikazes », souligne Loran, le guitariste du groupe.
Il poursuit : « Notre engagement dépasse la
politique, c’est de l’humanitaire. Vendredi, nous allons lancer de la belle
énergie et informer les gens. Dans ce conflit, la solution est simple, il
suffit de donner une terre à la Palestine. Hélas, on ne peut plus en parler
sans se faire traiter d’antisémite. On a tendance à tout mélanger. »
Vendredi 8 novembre 2024 à 20 h, zone artisanale de
Langolvas à Morlaix. Tarifs : 12 € sur helloass.fr. 15 € sur place.
Le 5 novembre
2024, le sénateur du Finistère Jean-Luc Fichet a posé une question à Laurence
Garnier, secrétaire d’État chargée de la consommation, sur les 1,5 million
d’euros du dispositif Rebond industriel, qui devaient soutenir des entreprises
du secteur de Morlaix. Une partie de l’argent n’a pas été allouée.
Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, a
questionné la ministre sur les 1,5 million d’euros du dispositif Rebond
industriel. | OUEST-FRANCE
Le sénateur écrit : « Alors que nous sommes
en novembre 2024, le choc industriel prévu […] n’est pas arrivé. En effet,
seules deux entreprises ont été financées à hauteur de 340 000 €. »
Il s’agit de Bosch, à Saint-Thégonnec Loc-Eguiner, et Primel gastronomie, à
Plougasnou. Trois autres,
Hemarina, Sermeta et Ineo defense, ont été écartées,
alors même qu’elles avaient été retenues dans un premier temps par un comité
de pilotage local.
À cela, Jean-Luc Fichet explique que, Laurence
Garnier, secrétaire d’État chargée de la consommation « a clairement
répondu que les lauréats – pourtant désignés par un comité de pilotage local
présidé par le Préfet – n’étaient soit pas en phase avec la politique
environnementale du Gouvernement ». Pour le sénateur, « c’est
mal connaître le projet industriel en question […] », tacle-t-il.
150 000 € dans un cabinet privé
Jean-Luc Fichet, tout comme lors de son interview de
rentrée, « rappelle tout de même que l’État avait souhaité qu’un
cabinet privé accompagne le comité de pilotage pour identifier les entreprises
de l’agglomération éligibles. Ce dernier a été rémunéré à hauteur de
150 000 € ! », s’agace-t-il.
Jean-Luc Fichet indique prendre acte de cette réponse
qu’il juge « insatisfaisante », et note que le reliquat de
plus d’un million d’euros reste disponible pour Morlaix Communauté, mais
« s’interroge sur les délais, et les modalités d’attribution desdits
financements ». Il conclut : « L’agglomération de Morlaix a
besoin que ses entreprises investissent pour créer de l’emploi ! »
« Des gens adorables » et « bons
joueurs » : « C à Vous » en tournage en baie de Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Chroniqueur de
l’émission de France 5 « C à vous », Bertrand Chameroy a décidé de parodier
les élections américaines en couvrant des « élections armoricaines », à
moindre coût. Les équipes sont donc venues tourner en baie de Morlaix
(Finistère) : les deux journalistes racontent !
"C à vous" a organisé un vote sur la place des
Otages, à Morlaix (Finistère) mardi 5 novembre 2024. Le résultat sera diffusé
mercredi soir, dans l’émission diffusée à 19 h. | JOSEPH MAGDELAINE
Plus la blague est facile et bête, plus ça marche !
C’est un peu le mantra de la chronique humoristique de Bertrand Chameroy « L’ABC »,
dans l’émission de France 5 « C à vous ». N’ayant « pas une thune »
pour aller couvrir les élections aux États-Unis, ses équipes ont décidé de
couvrir des « élections armoricaines », a annoncé Bertrand
Chameroy en fin de chronique ce lundi 4 novembre 2024.
Les journalistes « trublions »
Joseph Magdelaine et Emeric Fabié-Gayraud sillonnent la baie de Morlaix ces
mardi 5 et mercredi 6 novembre. La rédaction Ouest-France avait vu
passer leur appel sur Facebook, dès lundi, pour trouver une personne prénommée
« Jo » au Diben, soit un quasi-homonyme du Président américain sortant Jo
Biden. Nous avons pris contact pour qu’ils nous racontent les coulisses de
leur séjour. Mais sans spoiler !
À la faveur de cet échange, nous nous sommes
retrouvés, bien malgré nous,
sponsor
de la chronique lundi 4 novembre. « Quand
les gens ont vu notre bande-annonce, ils ne pensaient pas qu’on allait
vraiment venir. Beaucoup nous ont reconnus et sont venus nous voir. Les gens
étaient adorables », raconte Joseph Magdelaine.
Emeric Fabié-Gayraud et
Joseph Magdelaine, de " C à vous", passent trois jours dans la baie de Morlaix
pour parodier les élections armoricaines. | JOSEPH MAGDELAINE
Pour leur
« micro-foutoir »
diffusé mardi, les deux compères ont posé leurs
questions, en anglais, sur le marché de Plougasnou. « Les gens ont été très
bon public et bons joueurs ! Évidemment pour nous, les meilleurs moments, ce
sont aussi les réactions étonnées ou les personnes qui n’ont pas envie de nous
parler. »
Emeric Fabié-Gayraud et Joseph
Magdelaine - qui a travaillé auparavant pour LCP -, se sont ensuite
rendus dans le bureau du maire de Morlaix pour lui demander son avis sur ses
collègues de New-York et Los Angeles. « Il a extrêmement bien joué le jeu,
même au-delà de nos attentes ! »
Jean-Paul Vermot leur a même fait cadeau d’un
kouign-amann avant leur départ pour le QG de Kamala Harris… à Saint-Brieuc,
devant l’usine Harris Briochin. « Avec ces élections armoricaines, on a
un peu d’avance mais d’habitude, on travaille toujours avec une page blanche le
matin pour la chronique du soir même », expliquent les deux
journalistes.
La chronique de ce mercredi soir mènera les
téléspectateurs dans des endroits bien connus des habitants du territoire : on y
verra une fameuse Maison blanche à Saint-Martin-des-Champs, le golf de Carantec
pour expliciter un des termes clefs de l’élection américaine ou encore une
séquence instructive avec quelques mots de breton, pour faire concurrence aux
anglicismes qui fleurissent sur les chaînes d’info en ce moment.
À Guerlesquin, le salon de sculpture rend
hommage à Roger Joncourt
Publié le
Le neuvième
salon de sculpture, qui a ouvert ses portes à Guerlesquin (Finistère) début
octobre 2024, rend un hommage particulier au sculpteur Roger Joncourt, disparu
en 2023. Artiste de renom, il était aussi président du premier salon, en 2016.
Roger Joncourt, parmi ses collègues et amis
sculpteurs lors du salon de sculpture à Guerlesquin (Finistère), en 2016, dont
il était le président. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le Finistérien a dédié sa vie à cet art. Né en 1932,
il est petit-fils et fils de sculpteur à Moëlan-sur-Mer (Finistère). Son
parcours artistique débute à Anvers, où il étudie l’art à l’Académie royale et
à l’Institut national des beaux-arts de Belgique. Études qui se sont
poursuivies à Londres, au Royal College of Arts, puis à Paris, où il était
l’élève du sculpteur d’origine russe, Zadkine.
Après ce parcours de formation artistique, le voilà
de retour en terre bretonne. Il installe son atelier dans le Léon, à Mespaul.
Explorant différentes techniques et matériaux, Roger Joncourt avait une
prédilection pour le bronze et le bois. De nombreuses œuvres sont visibles
dans les villes bretonnes, comme cet impressionnant cheval installé à
Landivisiau (Finistère). Baptisé « Paotr mad », ce cheval de laiton, qui
mesure 2,50 m de haut, fut inauguré en 1983.
Président du premier salon
Avec son ami, le sculpteur Morley Troman, il est
cofondateur, en 1989, de l’association Sculpteurs Bretagne. Une association
qui rayonne dans les départements bretons et en Loire-Atlantique, avec
l’objectif de faire la promotion des sculpteurs créateurs.
Ses liens avec Guerlesquin étaient très étroits. Il a
exposé sous les halles en 2012, lors du salon estival, et il a été le
président du premier salon de sculpture, inauguré en 2016 aux côtés de Gilbert
Jullien, peintre et commissaire des salons. Son travail continue
d’interpeller : le neuvième salon a déjà connu une belle fréquentation, comme
les précédents. Une visite incontournable jusqu’à la fermeture de ses portes,
le 30 novembre 2024.
C à vous la suite. S16 :
Émission du mardi 5 novembre 2024
Montage captures d'écran.
Pyb29
Diffusé le 05/11/2024 à 20h04 Disponible jusqu'au
05/12/2024
Magazine proposé par Pierre-Antoine Capton, coproduit
par France Télévisions/Troisième Oeil Productions/MEDIAWAN. 2024.
Présentation : Anne-Elisabeth Lemoine. Seconde partie.
« C’est inquiétant et triste » : la fin
de la bibliothèque dédiée au breton à Cavan ne passe pas
Virginie GUENNEC.
Publié le
La fermeture
annoncée de la bibliothèque en langue bretonne de Cavan (Côtes-d’Armor) par le
Département inquiète certains élus et professionnels. Une réunion publique est
organisée, ce samedi 9 novembre, par Ti ar Vro.
Des livres en langue bretonne pour tous les
âges et abordant tous les thèmes sont référencés dans la bibliothèque qui existe
depuis 2009. | OUEST-FRANCE
« Nous sommes tombés des nues »,
admet Julien Cornic, directeur de Ti Ar Vro.
L’annonce de la fermeture de la bibliothèque départementale dédiée aux
ouvrages en langue bretonne à Cavan (Côtes-d’Armor),
a pris de court l’association. Depuis 2019, elle en assure la gestion via
une délégation de service public. Un salarié de l’association y travaille à
mi-temps. Mais le Département souhaite en fermer les portes dès juillet 2025.
La collectivité l’a annoncé en septembre à Ti Ar Vro qui depuis a du mal à
digérer la nouvelle. L’association y voit « une attaque au droit
culturel » et une décision qui va à l’encontre du schéma linguistique
voté par le Département.
Avec près
de 10 000 références en breton, l’établissement de Cavan est pourtant unique
en Bretagne. Que vont devenir ses livres achetés au fil du temps, les archives
collectées durant des années, les dons de collections privées ? « On ne sait pas », admet Julien Cornic. Le fonds sera-t-il
déménagé à la bibliothèque départementale de Plérin, ou ailleurs ? Aucune
réponse précise n’a encore été donnée par le Département. De quoi inquiéter Ti
Ar Vro, d’autant que la collectivité aurait demandé à l’association de
« désherber », c’est-à-dire vider en partie ses collections :
« C’est impossible sur un fonds patrimonial… », invoque Julien Cornic.
Dans ses archives, la bibliothèque
de Cavan conserve des trésors, comme des journaux anciens ou des ouvrages
parfois uniques. | OUEST-FRANCE
« Cette bibliothèque a une
utilité »
Des
élus, des enseignants, mais aussi des
bibliothécaires du Trégor s’en émeuvent. Car l’antenne de Cavan n’est pas une
bibliothèque classique, elle a pour mission de partager sa collection.Les
communes où se trouvent des classes bilingues en sont particulièrement
friandes, comme Bégard, Plouaret, Pluzunet ou Plestin-les-Grèves. « Nous
n’avons pas de fonds ou très peu, mais il y a un besoin avec l’école bilingue
de Vieux-Marché », admet Marie Soula, bibliothécaire à Plouaret. Elle a
pris l’habitude d’aller à Cavan choisir les ouvrages qu’elle emprunte. « Ça
me permet de voir les livres et d’être conseillée. » Elle aussi regrette
cette fermeture : « C’est inquiétant et triste pour la langue bretonne.
Dans le Trégor, cette bibliothèque a une utilité », insiste la
responsable. Un avis partagé par la bibliothécaire de Pluzunet. « Je
m’approvisionne auprès de la bibliothèque de Cavan pour avoir des livres
jeunesse et pour les adultes. Je suis très surprise par cette décision »,
confie Roseline Hennequin. Les élèves de la filière bilingue de Cavan
viennent également sur place. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas été
comptabilisés dans l’audit commandé par le Département. Celui-ci estime que
seuls 37 usagers fréquentent la bibliothèque. Un chiffre incompréhensible pour
Ti ar Vro qui comptabilise près de 115 abonnements en 2023, sans compter les
scolaires.
La
réunion publique organisée
ce samedi 9 novembre, de 10 h à 12 h, à la salle des
fêtes de Cavan, par Ti ar Vro a pour but d’informer le public et de décider
d’une éventuelle mobilisation. Des élus du Trégor et de la Région y sont
attendus.
A
Saint-Vincent-sur-Jard, Olivier Dalmasso réunit les habitants vendredi. Il
présentera sa stratégie face à la montée des eaux : laisser la mer entrer
dans l’estuaire et dans les terres.
Olivier Dalmasso, maire de
Saint-Vincent-sur-Jard, sur la plage du Goulet. Derrière lui, la digue de béton
qui protège des maisons et la dune à côté, balayée par les tempête d'automne. |
OUEST FRANCE
La nature va peut-être reprendre ses droits, à
Saint-Vincent-sur-Jard. La petite rivière du Goulet, déviée et enserrée dans un
couloir de béton qui l’amène sur la plage, pourrait retrouver un lit plus large.
Ainsi, à chaque grande marée, la mer reviendrait dans l’ancien estuaire de la
rivière, plutôt que d’attaquer la digue et de grignoter les dunes, qui reculent
d’un mètre par an.
Voilà, en tout cas, « la stratégie de long terme »
que le maire Olivier Dalmasso expliquera aux habitants, le 8 novembre, à 19 h,
à la salle Clemenceau. C’est ce qu’il appelle « une probable recomposition
spatiale d’envergure, avec une estuarisation du Goulet ». Un projet «
pas facile à porter politiquementcar ayant des impacts sur des biens
immobiliers, et donc parfois sur des projets de vie ».
«
Sous le niveau de la mer »
La digue qui barre l’ancien estuaire protège un
groupe de cinq maisons, sur une fine bande littorale située la commune de
Longeville. Derrière, c’est Saint-Vincent-sur-Jard. Une partie de la zone
intérieure est sous le niveau de la mer. Elle a été rendue inconstructible par
le Plan de prévention des risques littoraux prévisibles.
Ce PPRL a été réalisé six ans après la tempête
Xinthia, qui a causé l’inondation meurtrière de La Faute-sur-Mer, en 2010, à
une vingtaine de kilomètres de Saint-Vincent.
L'estuaire du Goulet, entre Longeville-sur-Mer et
Saint-Vincent-sur-Jard, dans le sud Vendée. | OUEST-FRANCE
Combien de maisons seraient touchées par l’ouverture
de l’estuaire ? « Ce n’est pas encore défini », répond le
maire. Il faut d’abord mener des études approfondies ; poursuivre le travail
engagé avec l’État, les collectivités voisines ; évaluer la valeur des
habitations… Mais le cap est fixé. L’horizon, « c’est dix, vingt
ans », annonce l’édile, qui réserve les détails de sa stratégie pour
la réunion avec les habitants, qu’il espère convaincre.
Elu maire en juillet 2023,
Olivier Dalmasso a vite pris la mesure du recul du trait de côte, lié au
dérèglement climatique. En août, il a fallu fermer
la plage à l’heure des marées hautes. À l’automne, les tempêtes Cioran et
Céline ont poussé à réempierrer les dunes. L’hiver, des big-bags de
sable longeaient la route des Roulettes, pour protéger les lotissements, au
cas où. L’ancien militaire et ingénieur de 53 ans a commencé à réfléchir, avec
des collègues du secteur. Puis décidé de prendre le taureau par les cornes. Il
explique : « Je ne veux pas que mes successeurs se retrouvent dans la
situation actuelle. Il faut travailler dès maintenant pour les générations
futures. »
Cinq bonnes raisons de participer au
Festisol à Morlaix
Publié le
Autour de
l’environnement et des droits des peuples, le Festival des solidarités a lieu
du 5 novembre au 1er décembre 2024, dans tout le territoire de Morlaix
(Finistère). Parmi les trente événements prévus, des cinés rencontres, une
journée à la ferme et un atelier réemploi.
Le collectif La maison du monde présente un
programme étoffé et original. | OUEST-FRANCE
La défense des droits humains et la promotion d’une
solidarité ouverte au monde et aux autres : c’est la raison d’être et le fil
rouge, chaque année,
de Festisol, le festival des solidarités inauguré ce
mardi 5 novembre 2024 à La Virgule à Morlaix (Finistère).
Cet évènement, organisé par le collectif La Maison du
monde et le Résam, propose plein d’animations pour sensibiliser le grand
public aux enjeux écologiques et sociaux, dans plusieurs communes.
1 - Pour le film L’usage du monde
C’est le premier ciné rencontre du Festisol
(plusieurs autres sont programmés jusqu’au 1er décembre).
L’usage du monde d’Agnès Fouilleux est un film documentaire qui mêle
archives, récits et littérature. Un voyage depuis la préhistoire, jusqu’aux
luttes environnementales et sociales actuelles, qui interroge notre rapport au
vivant.
Mercredi 6 novembre 2024, à 20 h 30, à La Salamandre.
2 - Pour la fresque de la renaissance
écologique
Cette animation s’adresse aux familles : il s’agit de
proposer une vision de l’avenir pour construire des solutions à la crise
écologique. « La fresque est donc un outil ludique pour imaginer ce
monde d’après, mais c’est aussi un outil pédagogique », indique le
collectif.
Samedi 16 novembre 2024, de 14 h à 17 h, à la MJC. Dès
dix ans. Tél. 02 98 19 19 09.
3 - Pour une journée à la ferme
Charlotte Tisserand et Victor Bouvard produisent
50 sortes de légumes en circuit court dans leur ferme bio. Cette journée à la
ferme est l’occasion de découvrir la préparation des planches de culture de
l’année prochaine. Déjeuner partagé le midi.
Lundi 18 novembre 2024, de 9 h 30 à 16 h, à Kersaint,
à Plougasnou. Réservation : transition@resam.net
4 - Au bord du Jarlot et du Tromorgant
Partez à la découverte des rivières de Morlaix lors
d’une balade commentée par un pêcheur qui entretient les rivières et un
riverain.
Mercredi 20 novembre 2024, à 14 h 30.
Tél. 06 89 84 53 86.
5 - Pour réparer ses objets
Ne jetons plus, réparons ensemble ! Tel est le
leitmotiv du groupe Aller vert de Ti an Oll.
Dimanche 24 novembre 2024, de 9 h 30 à 13 h, Ti an
Oll à Plourin-lès-Morlaix.
Cuisine, douches… Les travaux de
rénovation de la prison de Saint-Brieuc reportés à 2025
Cédric ROGER-VASSELIN.
Publié le
Fin 2023,
l’administration pénitentiaire annonçait un plan de rénovation de grande
ampleur de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). S’il n’est
officiellement pas abandonné, les délais pour la réalisation des travaux sont
rallongés.
Selon l’administration pénitentiaire, la
rénovation des cellules de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc a commencé. |
VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Un an plus tard, selon plusieurs acteurs du milieu
carcéral local, force est de constater que la concrétisation de ce plan se
fait attendre. Pourtant, l’administration pénitentiaire avait avancé
« le premier trimestre 2024 » pour la reconstruction de la cuisine,
« mi-2024 » pour les douches et « la rénovation d’une
vingtaine de cellules par an pendant quatre ans. »
Si cette dernière partie « est bien
engagée », pour le reste, l’administration pénitentiaire revoit son
calendrier et se justifie. « L’échéance du premier trimestre 2024
précédemment évoquée concerne le lancement de la « phase travaux », qui inclut
une période de préparation. Vu la nature des travaux et les sommes engagées,
des études préalables doivent être faites, avant le lancement d’une procédure
de marché adaptée. L’analyse des offres du marché pour les travaux de la
cuisine est bien en cours. »
Enfin, « les études préalables concernant la
réfection des douches sont également en cours. La consultation pour le marché,
comme les travaux, sont pour l’instant programmés pour 2025 ».
Entre le 6 et
le 23 novembre 2024, le pays de Morlaix (Finistère) organise trois balades de
concertation pour évoquer le Scot (Schéma de cohérence territoriale), qui va
impacter les communes de demain. Explications.
Le Pays de Morlaix organise trois balades de
concertations en novembre 2024, pour évoquer le Scot. | OUEST-FRANCE
Scot, PLUiH, Zan… Autant d’acronymes peu attrayants,
qui ont pourtant un impact sur le cadre de vie des habitants des communes.
Mercredi 6 novembre 2024, le Pays de Morlaix organise de 14 h à 16 h 30,
devant la mairie de Locmélar, une balade de concertation publique dans le
cadre de l’élaboration
du Scot (schéma de cohérence territoriale) du territoire, qui couvre
59 communes, celles de Morlaix communauté, de
Haut-Léon communauté et du pays de Landivisiau. Mais concrètement, qu’est-ce
que cela veut dire ? Comment cela va se passer ? On vous explique !
Qu’est-ce que c’est, le Scot ?
Son nom,
schéma de cohérence territoriale, n’est pas très clair.
C’est un document qui fixe la stratégie d’aménagement et de développement du
territoire. Cela concerne, par exemple, la programmation du nombre de
logements, ou encore les équipements et les services dont aura besoin le
territoire.
Pourquoi est-ce que c’est intéressant ?
Parce que ce document, dont l’élaboration doit être
terminée en 2025, va façonner le territoire de demain, rien de moins. C’est
dans ce cadre, pour impliquer les citoyens, que le Pays de Morlaix, avec
l’Ulamir
(Union locale d’animation en milieu rural) et ADEUPa
(agence d’urbanisme Brest-Bretagne), organise trois balades de concertation, à
Locmélar, Roscoff et Lanmeur.
Quel est l’intérêt des balades dans le cadre de
concertation ?
Plutôt que de faire des réunions publiques
« où ce sont souvent les mêmes qui s’expriment », note Laurent Le
Corvoisier, de l’agence d’urbanisme, les balades de concertation sont
« moins excluantes. C’est un format plus cool », note-t-il.
Les participants vont se déplacer dans la commune,
« et on va montrer comment le Scot peut avoir une traduction
concrète ». Aurélien Fridman, de l’Ulamir, abonde : « Il faut
que les gens puissent donner leur avis, poser des questions. »
Comment est-ce que ça va se passer ?
Aurélien Fridman explique : « On va être
interactif. On va faire des lectures du paysage, inciter les gens à donner
leur avis. » Derrière le Scot, il y a aussi la Zéro artificialisation
nette des sols (Zan) d’ici à 2050 qui se dessine, afin de protéger les terres
agricoles.
Pour Christophe Micheau, vice-président à Morlaix
communauté et référant de l’élaboration du Scot, « dans le Zan, il y a
des objectifs nationaux, qui deviennent concrets sur le terrain. Avec ces
balades, on pourra évoquer les nouvelles formes urbaines pour limiter
l’artificialisation des sols. » Laurent Le Corvoisier complète :
« On n’aura pas de réponses toutes faites. »
Les remarques des habitants donneront lieu à une
réunion publique, en décembre 2024, « où tout sera rebalayé. Cela
permettra d’intégrer des choses au Scot », décrit Laurent Le
Corvoisier. Ensuite, le Scot et ses remarques, par effet de ruissellement,
seront pris en compte dans les PLUiH (Plan Local d’Urbanisme intercommunal et
Habitat). « Le retour des habitants est précieux », appuie le
représentant de l’agence.
Qui
peut participer ?
Ces balades ne s’adressent pas uniquement aux
habitants des communes où elles ont lieu. En effet, les problématiques
évoquées peuvent concerner d’autres localités du secteur.
Un rendez-vous est prévu à Roscoff, le 16 novembre
2024 de 10 h à 12 h 30, devant le phare. Puis le 23 novembre 2024, à Lanmeur,
de 10 h à 12 h 30, devant l’église Saint-Mélar.
Plage du Ris à Kerlaz : l’analyse de Baie
de Douarnenez environnement signale une pollution
Publié le
Ce lundi
4 novembre 2024, l’association Baie de Douarnenez environnement a communiqué
les résultats des analyses de l’eau de baignade de la plage du Ris, côté
Kerlaz. La qualité est « moyenne ». Un classement qui n’interdit pas la
baignade mais signale une pollution bactérienne.
D’après Baie de Douarnenez environnement, la
zone de baignade de Kerlaz à la plage du Ris est plus exposée aux pollutions
bactériologiques, en raison de sa proximité avec la rivière du Névet. |
OUEST-FRANCE
D’après le rapport du laboratoire public Labocéa,
communiqué par l’association environnementale ce lundi 4 novembre 2024, le
taux d’entérocoques et d’Escherischia coli est de 140 npp/100 ml d’eau pour
les deux bactéries. « Ce qui correspond à un classement moyen (code
couleur vert) selon l’Agence régionale de santé (ARS) », détaille
BDZE.
Pollution bactérienne
Et de préciser : « La qualité de l’eau est
bonne (code couleur bleu) quand le taux est inférieur à 100. Elle est moyenne
au-dessus de 100 et mauvaise (code couleur rouge) à partir de 640 pour
l’entérocoque et 1 000 pour l’Escherischia coli. Donc, malgré l’absence de
pluie depuis plusieurs jours, nous avons un premier résultat moyen qui
n’interdit pas la baignade mais signale une pollution bactérienne. »
La plage du Ris est à cheval entre Douarnenez et Kerlaz. |
INFOGRAPHIE OUEST-FRANCE
Pendant un an minimum, BDZE va renouveler ces tests
deux à trois fois par mois sur cette partie de la plage du Ris, plus exposée,
selon l’association, aux risques de pollution en raison de son emplacement à
l’embouchure de la rivière du Névet. Rivière par laquelle arrivent les
bactéries issues des épandages et déjections d’animaux en pâturage sur le
bassin-versant agricole du Ris.
Le projet « Qualiplage », mené sur six autres sites
du littoral breton, est chapeauté par l’association Eau et rivières de
Bretagne à laquelle BDZE est adhérente. Afin de présenter cette initiative au
public, les deux organismes organisent une séance de cinéma, ce mercredi
6 novembre, à 20 h 45, au Club, à Douarnenez. La projection du film La
Rivière, qui porte sur la qualité de l’eau dans les Pyrénées, sera suivie
d’un débat.
Mercredi 6 novembre, à 20 h 45,
ciné-débat au cinéma Le Club, 39, rue Berthelot. Tarif habituel du cinéma.
Pour « déchiffrer, s’éveiller,
s’enrichir » : en novembre, le ciné à Lannion passe au vert
Publié le
Tout au long
de ce mois de novembre 2024, le cinéma Les Baladins à Lannion (Côtes-d’Armor)
va proposer des « Jeudis de l’environnement » : une initiative lancée sur des
thématiques diversifiées. Avec pour ambition de « déchiffrer des
problématiques complexes » sur des sujets traitant d’écologie, agriculture,
alimentation, économie…
Le photographe animalier Vincent Rannou sera
présent, jeudi 21 novembre, pour parler de son documentaire « Argoat ». |
THIBAULT MAITREJEAN / VINCENT RANNOU
Aider à « la compréhension du monde
d’aujourd’hui » : c’est l’ambition du cinéma Les Baladins, qui lance
ses Jeudis de l’environnement à Lannion, dans les Côtes-d’Armor. Tout au long
de ce mois de novembre 2024, il proposera une fois par semaine de devenir
« un joli lieu d’apprentissage dans lequel interroger des cinéastes,
des experts pour une vision profonde » du monde actuel.
Fleurs, élevage, agriculture…
Chaque jeudi déclinera une série de trois séances à
14 h 30, 18 h 15 et 20 h 30, en présence parfois des réalisateurs. Il y sera
question de fleurs locales et sans pesticides comme dans La ferme florale
de Camille, de Caroline Breton, ou encore de low tech ou du
renouveau de la construction en terre crue. Mais aussi d’éleveurs aux
pratiques vertueuses comme dans Bienveillance paysanne d’Olivier
Dickinson ou encore de l’exploration Argoat du photographe animalier
breton Vincent Rannou. Sans oublier
le film Nous serons toujours là ! de Nicolas Guillou.
Ou La Théorie du Boxeur sur le climat qui se dérègle et impose à
l’agriculture de bifurquer. Mais vers où ?
C’est acté, l’usine à saumons ne verra
pas le jour dans les Côtes-d’Armor
Pauline LAUNAY.
Publié le
Les Norvégiens
de Smart salmon jettent l’éponge. Ils ont annoncé aux services de l’État
qu’ils retiraient leur dossier. Le projet de ferme-usine de saumons à Plouisy,
près de Guingamp (Côtes d’Armor), est définitivement enterré.
Le collectif Dourioù gouez, qui avait organisé
plusieurs mobilisations contre le projet de Smart Salmon, salue l’abandon de
l’usine XXL. « Des saumons dans les champs, ça n’a aucun sens. » | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Le clap de fin a été donné par les porteurs du projet
eux-mêmes, les
Norvégiens de Smart Salmon.Ce jeudi 31 octobre
2024, Smart Salmon France a informé les services de l’État que l’entreprise
retirait son dossier de demande d’autorisation environnementale pour la
construction et l’exploitation d’une unité de production et de transformation de
saumons sur la commune de Plouisy. Le préfet a pris acte de cette décision,
fait savoir la préfecture des Côtes-d’Armor, contactée.
De droite à gauche, Ole
Bakke et Arild Lokoy, porteurs du projet Smart salmon France, avec Charles
Flahaut, en charge de la coordination avec les partenaires français, avaient
défendu, en janvier 2023, le projet de ferme-usine près de Guingamp. Ils ont
annoncé, jeudi 31 octobre 2024, qu’ils retiraient leur dossier, mettant fin au
projet porté depuis huit ans. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un projet contesté depuis
plusieurs années
La ferme-usine à saumons ne verra
donc pas le jour à Plouisy, aux portes de Guingamp. Le dossier commençait à
prendre l’eau depuis plusieurs mois, il avait sérieusement bu la tasse cet
été. L’échéance du compromis de vente, sur une parcelle propriété de
Guingamp-Paimpol agglomération, était arrivée à terme le 13 juillet 2024. Pas
de quoi sceller, pour autant,
la fin de cette usine XXL de 55 000 m² qui visait, à terme, l’élevage, la
production et la transformation de 8 000 t de saumons, ainsi que la création
de 100 emplois. L es Norvégiens avaient, en effet,
jusqu’à ce dernier jour d’octobre pour déposer des compléments d’informations
nécessaires à l’instruction ICPE (Installation classée pour la protection de
l’environnement), menée par la préfecture. En cas de feu vert, il aurait fallu
repasser par Guingamp-Paimpol agglomération, mais il n’en sera donc rien.
« Des saumons dans les champs, ça n’avait pas
de sens »
Car le projet était contesté. Entre ces deux conseils
d’agglo, des associations environnementales, des pêcheurs, des ostréiculteurs
et des élus étaient montés au créneau. Dénonçant des risques pour
l’environnement, la biodiversité et la qualité de l’eau, un projet énergivore
nécessitant au maximum 150 000 m³ avec une alimentation quotidienne de 600 m³,
des problèmes liés à d’éventuels rejets de phosphore et d’azote dans la
rivière du Trieux… Le vice-président à l’eau et maire de Plouisy avait
finalement rejoint le camp des opposants.
En janvier 2023, il avait indiqué qu’il ne signerait pas le permis de
construire et son conseil avait rejeté le projet. La
sécheresse de l’été 2022 a aussi fait évoluer les mentalités.
La nouvelle de cet abandon est applaudie par les
opposants à ceprojet délirant, soulignent Eau & rivières de
Bretagne, la Fédération régionale de la conchyliculture et la Confédération
paysanne 22, dans un communiqué commun.Le Trieux échappe au pire. La
société Smart Salmon s’est rendue à l’évidence que le projet était
incompatible avec la protection du Trieux et que le territoire était incapable
de lui fournir les 600 m³ d’eau par jour nécessaires.
Pareil pour le collectif local Dourioù Gouez et Jean
Sarasin, l’un de ses membres contacté : «Des saumons dans les champs, ça
n’avait pas de sens. Smart salmon savait qu’ils n’avaient aucune chance, il y
avait une série de constellations contre.Le collectif
espère désormais que
les deux projets similaires, en Gironde et à Boulogne-sur-Mer, tomberont,
eux aussi, à l’eau.
Dans le Centre-Finistère, une nouvelle
panne Internet touche près de dix communes
Quentin SAISON.
Publié le
Près de dix
communes aux alentours de Châteauneuf-du-Faou (Finistère) sont concernées par
une panne d’Internet, depuis samedi 2 novembre 2024. 2 000 foyers et
entreprises avaient déjà été touchés en milieu de semaine.
Une nouvelle panne Internet touche le secteur
de Châteauneuf-du-Faou depuis samedi 2 novembre 2024 (photo d’illustration). |
ARCHIVES OUEST FRANCE
C’est la deuxième panne d’internet en moins d’une
semaine. Des clients de plusieurs communes du Centre-Finistère n’ont plus
accès à Internet depuis samedi 2 novembre 2024.
Parmi les secteurs touchés, Tugdual Braban et
Marguerite Bleuzen, les maires de Châteauneuf-du-Faou et Plonévez-du-Faou,
listent leur commune mais aussi Saint-Goazec, Saint-Thois, Spézet, Lennon,
Landeleau et Laz.
Sur Facebook et sur le
site
zoneadsl.com, des usagers signalent que l’incident
concernerait les opérateurs Orange, SFR et Bouygues.
Sollicité dimanche 3 novembre 2024, en fin de
journée, Orange indique que la coupure est due à « un câble de fibre
optique sectionné sur un poteau », à Saint-Thois. Une première
intervention samedi n’a pas permis de rétablir le réseau ; une nouvelle est
prévue lundi dans la matinée. Son succès « dépendra notamment de
l’ampleur des dégâts ».
« On ne comprend pas ce qu’il se passe »
C’est la deuxième fois cette semaine qu’une panne
Internet touche le secteur.
Mercredi 30 octobre, une quinzaine de communes entre
Châteaulin et Carhaix avaient été concernées, privant 2 000 foyers et
entreprises d’accès au réseau. En cause : un câble coupé à la suite de
travaux. La panne avait duré moins de 24 heures.
Trois jours après, rebelote : « Ça commence à
faire beaucoup, regrette Tugdual Braban. Et le problème, c’est
qu’il n’y a aucune info. Ça ne permet pas aux gens de prendre leur mal en
patience, car on ne comprend pas ce qu’il se passe. »
Le maire de Châteauneuf-du-Faou, qui n’est parvenu à
joindre aucun fournisseur d’accès à Internet depuis le début de l’incident,
pointe également l’impact de telles pannes pour les commerçants. « Ça
met hors d’usage une partie des terminaux de paiement électronique. À l’heure où
60 % des paiements se font par carte, c’est un problème. »
Qui veut acquérir l’un des derniers
sloops de Camaret-sur-Mer, Sainte-Christine ?
Publié le
Le
Sainte-Christine, ancien sloop de Camaret-sur-Mer (Finistère) est à donner.
Son propriétaire depuis 1997, l’association Pen ar Vir est contrainte de s’en
séparer. Elle lance un appel sur les réseaux sociaux.
Le Sainte-Christine, ancien sloop de
Camaret-sur-Mer (Finistère) est à donner. Son propriétaire depuis 1997,
l’association Pen ar Vir est contrainte de s’en séparer. Elle lance un appel sur
les réseaux sociaux. | PAGE FACEBOOK LE PIERROT-THÉRÈSE
« C’est une bouteille à la mer »
peut-on lire sur le réseau social Facebook. Le Sainte-Christine,
ancien sloop de Camaret-sur-Mer (Finistère) est à donner. Son propriétaire
depuis 1997, l’association pour la préservation du patrimoine maritime de la
presqu’île de Crozon, Pen ar Vir, basée à Saint-Fiacre, à Crozon, est
contrainte de s’en séparer.
Un appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour
trouver un repreneur. L’association souhaite céder Le Sainte-Christine
en priorité à une association. « C’est un joli canot connu des
événements maritimes de la rade de Brest » argumentent les
spécialistes sur la page Facebook de plusieurs structures liées au patrimoine
maritime.
Bateau d’intérêt patrimonial depuis 2019
Reconnu et classé comme Bateau d’intérêt patrimonial
(Bip) depuis 2019, Sainte-Christine mesure 6,50 m et fait 2,5 m de
large.
Selon le très sérieux site
www.patrimoine-maritime-fluvial.org, qui octroie le
label Bateau d’intérêt patrimonial, Sainte-Christine a été construit en 1966
pour un artisan goémonier du nord Finistère.
Il a eu trois propriétaires jusqu’à en 1997 où
l’association Pen ar Vir l’acquière pour un franc symbolique à l’association
Belle Étoile de Camaret-sur-Mer. Le voilier est alors très dégradé (bordés
arrachés, roof défoncé, gouvernail brûlé) dans l’estuaire de l’aber, à Crozon.
Il navigue depuis en rade de Brest, du côté du Fret, et participe aux
rassemblements de patrimoine maritime.
La rave de
Brie, près de Rennes et rassemblant 3 000 teufeurs dans un hangar désaffecté,
a viré au cauchemar dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 novembre 2024. Très
énervés par le bruit de la musique, une trentaine de gens du voyage, se
trouvant à proximité, se sont invités très violemment à la fête. Près d’une
centaine de pompiers et 60 gendarmes ont été mobilisés et huit festivaliers,
blessés, ont été évacués sur le CHU de Rennes.
Près de 60 gendarmes et 100 pompiers étaient
engagés, dans la nuit de samedi à dimanche, sur la rave de Brie. | OUEST-FRANCE
« Faites quelque chose. Ils sont en train de
détruire mon camion et il y a mon chien à l’intérieur. Ils vont le tuer. »
Ce dimanche 3 novembre 2024, un peu avant 3 h du matin. Ce teufeur, paniqué,
demande à l’aide aux gendarmes. Depuis samedi matin, il est l’un des
3 000 participants à la rave qui s’est installée dans un grand hangar désaffecté
près de la quatre voies Rennes Angers sur la commune de
Brie.
Bâtons, couteaux et armes diverses
Sauf que le week-end festif a tourné au cauchemar
pour les teufeurs. Excédés par la présence de la rave et surtout par le bruit
de la musique, une trentaine de gens du voyage, installés à proximité, ont
décidé de s’y inviter très violemment un peu avant minuit. « On les a
vus arriver avec des bâtons, des couteaux et d’autres armes »
témoigne un teufeur encore sous le choc. « Nous sommes venus là pour
faire la fête, pas pour se faire taper dessus. » Quelques heurts
avaient déjà eu lieu dans la journée avec des gens du voyage visiblement très
agacés de la présence de la rave.
3 000 teufeurs participent à la rave. |
OUEST-FRANCE
« Ils ne rentrent pas dans le hangar mais
agressent les teufeurs qu’ils croisent autour. Ils nous insultent, nous
menacent de mort » indique un autre témoin. « Ils cassent
aussi les voitures qui se trouvent sur le parking et à proximité. C’est du
n’importe quoi. »
Poste
médical avancé
Devant l’ampleur de la situation qui dégénère,
d’importants renforts en gendarme sont dépêchés sur place en provenance de
toute l’Ille-et-Vilaine. Près d’une soixantaine de militaires se retrouvent
sur site. La bretelle d’accès en direction du rond-point menant à la rave est
fermée et plus possible d’accéder, même à pied au hangar. Parallèlement, près
de 100 pompiers et une quarantaine de leur véhicules arrivent également sur
place. « Devant la situation, décision a été prise de monter un poste
médical avancé à proximité de la rave » indique le capitaine Julien
Valdenaire, responsable des secours.Les festivaliers blessés
sont pris en charge par des équipes médicales. Huit seront, avant 3 h 30,
évacués en ambulance sur le CHU de Rennes pour des blessures légères.
À Lannion, le nouveau format de la
mobilisation pour Gaza remis en question
Alexis VIGNAIS.
Publié le
Ce samedi
2 novembre 2024, à Lannion (Côtes-d’Armor), environ 90 personnes ont répondu à
l’appel de l’AFPS Trégor. Au micro, le nouveau format de la mobilisation,
statique, a été critiqué.
Les membres de l’AFPS du Trégor sont restés
devant la mairie de Lannion (Côtes-d’Armor), ce samedi 2 novembre 2024. |
OUEST-FRANCE
C’est une prise de parole courte, mais qui veut
résonner. Ce samedi 2 novembre 2024, environ 90 personnes se sont réunies
devant la mairie de Lannion (Côtes-d’Armor), en réponse à l’appel hebdomadaire
lancé par
l’Association France Palestine solidarité (AFPS) du
Trégor.
La manifestation, qui souhaite notamment alerter sur
le sort des Palestiniens, s’essayait à une nouvelle formule. Au traditionnel
défilé dans les rues de la ville, la mobilisation est restée, cette fois-ci,
statique, après une demande de la sous-préfète. « Pour un week-end
normal, il y a cinq policiers de permanence à Lannion. Mais le samedi, du fait
de ce défilé, ils doivent faire appel à deux personnes supplémentaires, ce qui
représente des heures supplémentaires difficiles à assumer pour eux »,
justifiait lors de la dernière manifestation, Claire Théret, présidente de l’AFPS
Trégor .
« On ne souhaite pas rentrer dans un conflit »
« C’est un changement de format qui ne nous
satisfait pas vraiment », précise
Claude Lintanf, vice-président de l’AFPS Trégor, une
semaine après. « Autant, on peut comprendre qu’il y ait des conditions
de travail difficiles pour les policiers, mais ce n’est pas aux citoyens de
subir ça. Le droit de manifester est un droit fondamental, tonne
l’intéressé, micro en main. Pour autant, on ne souhaite pas rentrer
dans un conflit. Donc on va réfléchir à la forme que vont prendre les
prochains rassemblements. »
Car l’actualité dramatique dans cette partie du monde
n’en finit pas.
Après la lecture d’un article de Ouest-France consacré à Avichay Adraee,
porte-parole arabophone de l’armée israélienne, un
communiqué, signé par plusieurs organisations, dont le Syndicat national des
journalistes (SNJ) a été lu. À l’occasion de la Journée internationale pour la
fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, ces
organisations dénoncent la mort d’au moins « 143 journalistes »
depuis octobre 2023.
Contre la venue de Bezalel Smotrich à Paris
En parallèle, l’AFPS du Trégor s’est, à nouveau,
positionnée contre la venue de Bezalel Smotrich, ministre israélien des
Finances et ministre de tutelle de la Cisjordanie occupée au sein du ministère
de la Défense, à Paris pour un événement de gala, le 13 novembre 2024.
Ce dernier est l’un des plus fervents partisans de
l’annexion totale de la Palestine.
L’interdiction récente de l’UNRWA, office de secours
et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le
Proche-Orient, a aussi été dénoncée. « Par ce vote, Israël met en
péril l’aide humanitaire pour des millions de personnes », déplore l’AFPS
du Tregor, reprenant les mots de son bureau national.
Ce service est la porte d’entrée de la
protection des mineurs victimes de violences en Côtes-d’Armor
Cédric ROGER-VASSELIN.
Publié le
La Crip 22
(Cellule de recueil des informations préoccupantes) centralise toutes les
informations sur les violences faites à des mineurs dans les Côtes-d’Armor.
Depuis 2018, le nombre de dossiers a augmenté de 40 %. Dans près de 20 %, la
Crip 22 fait un signalement au procureur de la République.
Le conseil départemental a en charge la
protection de l'enfance. | OUEST-FRANCE
Tous les jours à 13 h 45, les professionnels de la
Crip 22 (Cellule de recueil des informations préoccupantes) se réunissent.
Depuis la loi du 5 mars 2007, chaque département a l’obligation de se doter
d’une Crip. Marie-Pascale Robert-Wendel, cheffe de ce service à la direction
Enfance et famille du Département des Côtes-d’Armor, résume ainsi le rôle de
cette cellule : « C’est la porte d’entrée
de
la protection de l’enfance et du repérage. »
À la réunion du début d’après-midi, toutes les
informations sur les cas de
violences faites à des mineurs qui remontent font
l’objet d’une première analyse et sont qualifiées de préoccupantes ou non.
« On en a au moins entre dix et quinze par jour. Elles émanent de
l’Éducation nationale (42 %, la majorité), de médecins, de professions
libérales, de particuliers… Les maternités peuvent aussi nous alerter, quand
une mère décompense par exemple. »
Près de 20 % de dossiers signalés au procureur
Et les chiffres ne cessent d’augmenter. Depuis 2018,
le nombre d’informations préoccupantes est en hausse de 40 %. Les deux
dernières années ont été « un tournant » juge Marie-Pascale
Robert-Wendel : + 12 % en 2022 (987), + 18 % en 2023 (1 163). « Seules
8 % des informations qui nous remontent ne sont pas qualifiées de
préoccupantes. »
La Crip est ensuite responsable de l’orientation
donnée à chaque dossier. En 2022 et 2023, dans près de 20 % des cas, un
signalement a été fait au procureur de la République. Ce dernier confirme :
« Un lien important existe systématiquement avec le Département (Crip)
à chaque ouverture de dossier de violences sur mineur dans un cadre
familial. »
Défaut de soins, de cadre, de stimulation…
En 2023, un tiers des cas de
violences sur mineurs remontés à la Crip 22 concernait des négligences. |
ARCHIVES
Dans un peu moins de 30 % des cas,
des mesures de protection administrative sont
préconisées. Les autres possibilités sont un accompagnement social lorsque des
fragilités apparaissent, mais sans danger pour le mineur, ou un classement
sans suite.
En 2023, un tiers des cas de violences sur mineurs
remontés à la Crip concernait des négligences (défaut de soins, de liens
affectifs, de cadre, de stimulation, de suivi scolaire, etc.), devant les
violences physiques (24 %) et psychologiques (19 %). Les violences sexuelles,
« plus difficiles à caractériser », représentaient 4 %.
« Aujourd’hui, on connaît l’impact des
violences sur le développement des enfants, conclut Marie-Pascale
Robert-Wendel. On a l’obligation de les repérer et d’y apporter une
réponse adéquate. »
En Mayenne,
comme dans d’autres départements, des communes perdent leur seule pharmacie.
Comme à Saint-Denis-de-Gastines, Juvigné ou Chailland. Le phénomène est plus
inquiétant dans le nord du département.
Faute de repreneurs, la pharmacie de Juvigné,
en Mayenne, est fermée depuis un an. | MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
La pharmacie était installée sur la place principale
de
Saint-Denis-de-Gastines (Mayenne), à côté du cabinet
du docteur. Le panonceau a disparu, le local est à vendre. L’officine a fermé
l’an dernier, faute de repreneur.
« Elle avait perdu le marché de l’Ehpad
(à la suite d’un appel d’offres), avance Véronique,
qui discute avec une voisine à côté du panneau indiquant toujours la présence
d’une pharmacie dans le bourg. Pour les personnes sans mobilité c’est
compliqué. Heureusement, dans le coin, les gens peuvent compter sur la famille
ou les voisins. Mais c’est dommage, la pharmacienne était de bon conseil. »
« Elle a pris sa retraite »
À quelques kilomètres de là, Michel et Jeannine,
bâtons de marche en main pour elle, tenue de ville pour lui, partent en balade
depuis la belle église de Juvigné. « L’Ehpad a fermé il y a deux ans.
Le médecin habite ici mais est parti exercer dans une autre commune. La
pharmacie a fermé en début d’année. Vous croyez qu’elle pourrait rouvrir ? »
« La pharmacienne cherchait un repreneur
depuis plusieurs années, commente le maire RégisForveille.
Elle a pris sa retraite, on ne peut pas lui en vouloir. Elle habite au-dessus
de l’officine. La municipalité était prête à accompagner sur le sujet
immobilier s’il le fallait, mais il n’y a pas eu de proposition » La
croix verte est toujours en place. La devanture affiche toujours
« pharmacie », mais le rideau n’ouvre plus. Là où il n’y a pas de médecins, il
n’y a souvent plus de pharmacie. Le maire s’avoue « très sceptique »
sur une future réouverture, se console que tous les métiers de soin n’aient
pas disparu, grâce à une « antenne de la maison médicale d’Ernée avec
des orthophonistes, une nutritionniste et une infirmière ».
Des gardes plus difficiles à organiser
Pour retirer leurs médicaments sur ordonnance, les
patients des deux communes d’un peu moins de 1 500 habitants se rendent
effectivement pour beaucoup à Ernée, à une dizaine de kilomètres.
La ville (5 500 habitants en 2021)
a deux pharmacies, mais en avait trois il y a quelques années. Quatre
généralistes, notamment, exercent dans sa récente maison de santé de médecine
générale.
Plusieurs autres pharmacies ont fermé ces dernières
années dans le Nord Mayenne, comme dans la « petite cité de caractère » de
Chailland. D’autres désespèrent de trouver repreneur.
« Cela devient difficile d’organiser les
gardes dans le nord de la Mayenne. Cela rend encore plus difficile les
reprises, reconnaît Eric Pinçon, coprésident du syndicat FSPF de la
Mayenne. Même des pharmacies au prix symbolique d’un euro ne trouvent
pas preneur. »
Il avait marqué Douarnenez avec ses
statues englouties : le sculpteur Lionel Ducos est mort
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Ses douze
statues monumentales, installées au port du Rosmeur à l’été 2018, avaient fait
sensation. L’artiste Lionel Ducos, qui partageait sa vie entre Nantes
(Loire-Atlantique) et Douarnenez (Finistère), s’est éteint dans la nuit du 29
au 30 octobre 2024, à 70 ans. Ses amis douarnenistes lui rendront hommage.
L’artiste Lionel Ducos est mort à l’âge de
70 ans. | DR
Sa disparition a ému le milieu artistique nantais et
douarneniste. Atteint d’un cancer, le peintre et sculpteur Lionel Ducos est
mort dans la nuit du 29 au 30 octobre 2024, à son domicile de Nantes
(Loire-Atlantique), entouré de son épouse et de sa fille. Il avait 70 ans.
Ali Saad, libraire à Douarnenez (Finistère),
également président de l’association Poèmes bleus, perd un ami très cher, dont
il a fait la connaissance il y a une dizaine d’années. « À l’époque,
il venait tout juste de s’acheter une maison vers le Ris, se
rappelle-t-il, ému. Il était venu dans ma librairie pour me demander
tout ce que j’avais sur la ville, sur son histoire, sa sociologie, sa vie
littéraire et artistique. On a sympathisé. Et on ne s’est plus quittés. »
Statues monumentales au Rosmeur
Lionel Ducos, l’un des membres fondateurs du
festival de poésie Baie des Plumes, vouait un
attachement sans borne à la cité aux trois ports. « Il préférait être
ici qu’à Nantes, sourit le libraire. Il venait dès qu’il en
avait l’occasion. »
Preuve de cet amour aux Penn sardin : Les
statues englouties, installation temporaire issue de son exposition
itinérante Les Terres de l’Homme, véritable cri d’alarme sur l’état
de la planète,
avait fait escale au port du Rosmeur.
Au cours de l’été 2018, douze personnages en terre
cuite de 2,20 m de haut, emblématiques des peuples premiers, avaient été
installés dans l’estran tout au bout du quai du Petit-Port. Ils apparaissaient
à marée basse et disparaissaient à marée haute. L’installation avait attiré
16 000 visiteurs en l’espace de sept jours.
Installées sur la grève,
les statues apparaissaient et disparaissaient au gré des marrées. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« J’ai beaucoup voyagé et eu la
chance de rencontrer de nombreux peuples,
racontait, en 2022, Lionel Ducos à des écoliers de Poullan lors d’une visite
du hangar où les statues étaient restaurées. Avec
Les Terres de l’Homme, je raconte leur histoire, leur rapport à la
planète, leur mode de vie. Pour eux, la Terre est leur mère nourricière. Ils
ne comprennent pas comment nous pouvons la maltraiter ainsi. J’essaye
d’expliquer qu’elle ne nous appartient pas […]. Ces statues viennent nous
dirent d’arrêter nos bêtises. »
« Avec lui, on riait tout le temps »
Il était comme ça, Lionel Ducos. Il aimait la mer,
l’océan, sa terre, « mais il aimait surtout les autres,
confie Ali Saad. C’était un sculpteur humaniste et engagé. Dans sa
jeunesse, quand il était aux Beaux-Arts, il a décliné l’invitation de la Villa
Médicis pour partir en Afrique, à bord de sa 2 CV, à la rencontre des peuples
autochtones. Du Lionel tout craché ! C’était un fils de Claude Lévi-Strauss.
Il s’est battu toute sa vie pour protéger la planète et défendre les
opprimés. C’est cet héritage qu’il nous laisse. »
Il y avait le Lionel engagé, mais il y avait aussi le
Lionel espiègle qui avait toujours le mot pour rire. « Il était très
social, très jovial et généreux. Avec lui, on riait tout le temps et on ne
s’ennuyait jamais. »
Pour lui rendre hommage, l’association Poèmes bleus,
en collaboration avec Mémoires des esclavages, va tout faire pour exposer les
Statues englouties à la
fête de la Fraternité, à Brest, en mai 2025. Une
souscription va être lancée pour rapatrier la collection qui se trouve
aujourd’hui au château d’Ormesson, domaine historique dans la famille
Ormesson, en région parisienne.
À plus court terme, une soirée en souvenir de Lionel
Ducos aura lieu à Douarnenez. Elle promet d’être à son image : joyeuse.
Morlaix rend hommage aux tirailleurs
africains et au massacre de Thiaroye de 1944
Publié le
Ce vendredi
1er novembre 2024, une double commémoration a eu lieu pour rendre hommage aux
tirailleurs africains qui ont combattu pour la France et qui ont, pourtant,
été victime d’une violente répression en 1944 pour avoir réclamé leurs soldes
de guerre lors de leur passage à Morlaix (Finistère)
Anne Cousin, autrice spécialiste du massacre
de Thiaroye, a pris la parole devant la plaque commémorative apposée à côté du
bar des Deux rivières. | OUEST-FRANCE
Ce vendredi 1er novembre 2024, à Morlaix (Finistère),
un double
hommage a été rendu aux tirailleurs africains qui
ont combattu pour la France durant la Seconde guerre mondiale. Sur 2000
soldats prêts à rejoindre leur pays, 300 sont restés à Morlaix en 1944 pour
réclamer leur solde de guerre.
Ciné-débat à la Salamandre dimanche
Ils ont séjourné dans une corderie, qui correspond
aujourd’hui au bar des Deux rivières, rue de la Madeleine. C’est là que s’est
déroulée la première commémoration, avant une seconde, square de la
Résistance, devant le monument aux morts.
Les tirailleurs qui ont rejoint Dakar, puis le camp
de Thiaroye, ont continué à réclamer leur solde. En réponse, ils ont subi une
violente répression.
C’est pour leur rendre hommage que Bachir Sy,
président du festival Thiaroye 44, Djeynaba Sarr, enseignante, Mounnouri Tall,
chargé de coopération internationale, et un représentant du maire de Thiaroye
étaient présents ce vendredi 1er novembre.
Dimanche, à 20 h 30 au cinéma La Salamandre, se
tiendra un ciné-débat avec la projection du film Thiaroye 44, de
François-Xavier Destors et Marie-Thomas Penette, en présence de la
réalisatrice, de Martin Mourre, historien et acteur, de Maguette Diop, artiste
et actrice, et de Gilles Manceron.
Au parc Claude-Goude de Carantec,
bûcheronnage et élagage vont bon train un an après Ciaran
Publié le
Un an après le
passage dévastateur de la tempête Ciaran, en novembre 2023, la vie a repris
dans l’enceinte du parc municipal Claude-Goude, à Carantec (Finistère), grâce
à la brigade de bûcherons et élagueurs. Leur travail a débuté le 17 octobre
pour une durée d’un mois. Avant une nouvelle mise en valeur du parc.
Ce jeudi 31 octobre 2024, les engins de
l’entreprise Jugeau élagage s’activaient dans la partie nord du parc
Claude-Goude, à Carantec (Finistère). | OUEST-FRANCE
En juin 2023, Gwenaëlle Cospérec, responsable des
espaces verts de Carantec (Finistère), expliquait : Dans la partie
nord, le piétinement a pu provoquer de l’asphyxie racinaire. D’ici l’hiver,
nous allons fermer deux sentiers et quadriller cette partie nord en trois
zones dans le but d’enrichir le parc et de le rendre plus paysager, sans le
dénaturer. C’était sans compter sur la tempête Ciaran, dans la nuit
du 1er au 2 novembre 2023 qui a détruit tout particulièrement cette
partie nord.
Sur l’ensemble du parc, nous avons répertorié,
avec
l’entreprise Jugeau élagage de Morlaix, une centaine d’arbres couchés ou
coincés, qu’il faut retirer, et une
autre centaine qu’il faut élaguer, a
précisé Alban Le Roux, premier adjoint, lors d’une visite sur site le
31 octobre. Et la partie sud du parc, qui donne sur la baie de Morlaix,
va demander un vrai rafraîchissement car elle est actuellement en friche.
Sur ce chantier, l’entreprise utilise une
nacelle, une pelle 10 tonnes, deux camions pour transporter le bois vers notre
siège, un microtracteur avec broyeur et un gros broyeur forestier fourni par
un sous-traitant, expliquent les cinq bûcherons et élagueurs sur
place. Ce jeudi 31 octobre, les travaux d’élagage sont presque
terminés. La commune, qui ne sera pas aidée pour le financement des
travaux, selon Alban Le Roux, devra débourser la somme de 40 000 €.
Les espèces imputrescibles stockées en attente sur
le parking des tennis. | OUEST-FRANCE
Des bancs à l’île Callot
Une partie des essences imputrescibles
récupérées, telles que les châtaigniers ou les pins, et actuellement stockées
sur le parking des tennis, vont être débitées par une scie mobile. Les
services techniques de la commune vont confectionner, avec ce bois, deux ou
trois bancs qui seront installés dans la partie nord de Callot, à côté des
actuels racks à vélos, appelés à être retirés définitivement car nous allons
interdire la circulation des vélos au-delà de la chapelle pour des raisons de
cohabitation avec les piétons », a développé Alban Le Roux.
Un programme pour l’accueil des oiseaux
Après la fin des travaux, nous allons
recruter, courant 2025, après la nidification, un cabinet d’études en
aménagement paysager afin de mettre en valeur le côté nord du parc. Et, avec
la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), à laquelle nous adhérons, nous
allons mettre en place un programme quinquennal d’un coût de 8 000 € pour
l’accueil des oiseaux dans le parc », s’est projeté l’élu.
Pollution à la plage du Ris à Kerlaz :
cette association veut remédier au « manque de transparence »
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Baie de
Douarnenez environnement a réalisé, mercredi 30 octobre 2024, un premier
contrôle de la qualité de l’eau de la zone de baignade du Ris, côté Kerlaz
(Finistère), plus exposée, selon l’association, aux pollutions
bactériologiques. Un processus qui sera renouvelé chaque mois pendant un an
pour démontrer la « non-conformité » des tests de l’Agence régionale de santé
(ARS).
Mercredi 30 octobre 2024, Jean Hascoët et
Christian Boulay, membres de Baie de Douarnenez environnement (BDZE), ont
réalisé un premier prélèvement dans la zone de baignade du Ris, côté Kerlaz
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Mercredi 30 octobre 2024, 15 h. Comme
« presque tous les jours », Christian va piquer une tête à la
« magnifique »
plage du Ris, à cheval entre Douarnenez et Kerlaz
(Finistère), en contrebas du bassin-versant agricole, où se jette la rivière
du Névet.
Le sexagénaire privilégie la zone côté Kerlaz,
« plus facile d’accès » que celle de Douarnenez quand la mer
est haute et où il y a, « en général, moins d’algues vertes ».
Les problèmes de pollution bactériologique, oui, il
en a conscience. Pour autant, pas de quoi le refroidir. « Je ne suis
pas plus flippé que ça, confie-t-il. Mais je fais un peu
attention quand même. Je regarde s’il y a des interdictions à la baignade, par
exemple. »
Une
zone « très fréquentée »
Selon
l’association environnementale Baie de Douarnenez environnement (BDZE),
Christian est loin d’être une exception. « La zone de baignade de
Kerlaz est très fréquentée à l’année, notamment par les familles avec
enfants », martèle Jean Hascoët, président de BDZE. Et c’est pour
cela que l’association se montre si critique à l’égard de l’Agence régionale
de santé (ARS) de Bretagne, dont elle juge les contrôles de la qualité de
l’eau « non conformes ».
« La zone de baignade de
Kerlaz est très fréquentée à l’année, notamment par les familles avec
enfants. » | OUEST-FRANCE
En cause : l’été, l’établissement
public analyse uniquement la zone de Douarnenez et applique les résultats à la
zone de Kerlaz, au motif que « la plage du Ris est répertoriée comme un
seul et unique site de baignade », comme l’expliquait l’ARS à
Ouest-France, début octobre 2024.
Problème, selon le BDZE : le point
de prélèvement de l’ARS se situe à une centaine de mètres de la rivière du
Névet (par laquelle arrivent les bactéries issues des épandages et déjections
d’animaux en pâturage). Donc très loin de la source de pollution. Or, c’est
bien dans la zone kerlazienne, située à proximité immédiate du Névet, « que
le risque de pollution est le plus élevé ».
La plage du Ris est à cheval entre Douarnenez et
Kerlaz. | INFOGRAPHIE OUEST-FRANCE
Un
« tour de passe-passe »
qui « met en danger la santé des personnes ».
BDZE compte le démontrer en menant ses propres contrôles, en partenariat avec
Eau et rivières de Bretagne. Ce mercredi, environ une heure avant la pleine
mer, Jean Hascoët et Christian Boulay, également membre de BDZE, ont réalisé
un premier prélèvement dans la zone de baignade de Kerlaz, à une dizaine de
mètres du Névet, selon un protocole établi par Eau et rivières de Bretagne.
« Manque de transparence » des pouvoirs publics
Le flacon a été acheminé dans la foulée à l’antenne
quimpéroise du laboratoire public Labocea (auquel fait également appel l’ARS),
pour mesurer le taux de bactéries Escherichia coli et entérocoques, et ainsi
évaluer le degré de pollution de la zone. Les résultats sont attendus dans les
prochains jours. « Ils seront tous rendus publics », souligne
Jean Hascoët.
Le protocole a été établi par Eau et rivières de
Bretagne. | OUEST-FRANCE
L’association répétera ces tests deux fois par mois
(voire trois en cas de fortes pluies) pendant un an minimum. « Ce sera
la première fois qu’il y aura un suivi de la qualité de l’eau du Ris pendant
l’hiver », souligne le président de BDZE. Et d’ajouter : « Il
y a un vrai enjeu sanitaire. Quelque part, on se substitue aux pouvoirs
publics qui font preuve d’un manque total de transparence. »
Le service national universel supprimé en
commission par l’Assemblée et le Sénat
avec AFP
Publié le
Les
commissions des Finances respectives du Sénat et de l’Assemblée nationale ont
adopté mercredi des amendements supprimant le service national universel (SNU)
dans le budget de l’État. Sans conséquence pour l’instant, puisque les débats
dans l’hémicycle de l’Assemblée porteront sur le texte initial du
gouvernement.
Des jeunes du SNU reçoivent leur diplôme en
Ille-et-Vilaine, en juillet 2024. | OLIVIER RAULT / OUEST-FRANCE
L’Assemblée et le Sénat ont voté mercredi, dans leurs
commissions des Finances respectives, pour la suppression
du Service national universel (SNU) dans le budget
de l’État, les élus se montrant critiques sur l’expérimentation de ce
dispositif souhaité par Emmanuel Macron, et sur son coût estimé.
Deux chambres, deux majorités, mais un même résultat.
À l’Assemblée, c’est la gauche qui a eu le scalp du SNU. « Il est
temps d’abandonner » ce « gadget présidentiel » qui
« ne marche pas » et « coûte cher », a jugé
le député écologiste Jean-Claude Raux, rejoint par le socialiste Pierrick
Courbon pour qui cette « hérésie budgétaire » a
« raté sa cible ».
Présents en nombre, les élus du Nouveau Front
populaire ont donc fait adopter un amendement réaffectant au secteur du sport
amateur la totalité des 128 millions d’euros fléchés vers le SNU en 2025. Une
victoire symbolique due à la très faible présence des élus macronistes et de
droite, comme l’a relevé le président LFI de la commission, Eric Coquerel :
« Si ça passe aussi facilement (et) pas à une ou deux voix près, c’est parce
qu’il y a une partie de la commission qui n’est pas là ».
Sans conséquence à ce stade, puisque la discussion
dans l’hémicycle repartira de la copie initiale du gouvernement - sous réserve
que la partie « recettes » du budget ne soit pas rejetée avant, ce qui
enverrait le texte directement au Sénat.
Pas de « plus-value suffisante »
La chambre haute a toutefois adopté une position
similaire en début de soirée : réunie à huis clos, sa commission des Finances
a en effet voté une baisse de 100 millions d’euros des crédits du SNU.
Décision prise à l’unanimité moins deux abstentions, a précisé à l’AFP le
sénateur socialiste Eric Jeansannetas, rapporteur des crédits de la Jeunesse.
Cet amendement sera à nouveau présenté en séance
publique lors de l’examen du volet « dépenses » du budget par le Sénat début
décembre.
« Après cinq ans d’expérimentation, il
n’apparaît pas que le SNU apporte une plus-value suffisante […] pour justifier
la poursuite de son déploiement », estime Eric Jeansannetas dans son
rapport présenté mercredi et consulté par l’AFP.
L’élu de la Creuse y observe en outre que
« pour la première fois depuis le début de l’expérimentation du SNU, les
objectifs font du surplace » et se demande par conséquent
« si l’objectif de (sa) généralisation à l’ensemble d’une classe d’âge est
encore d’actualité ».
Bilan sévère dressé par la Cour des comptes
Le ministre des Sports et de la Jeunesse Gil Avérous
avait déjà reconnu lundi sur Sud Radio qu’il n’avait
« pas les moyens pour une généralisation du SNU » dans son
budget. « En 2025, il ne le sera pas, en 2026 j’imagine mal qu’il
puisse l’être », a-t-il dit. « Il n’est pas prévu de le
supprimer », a-t-il cependant souligné, appelant à
« réinterroger » un dispositif « en panne ».
Promesse de campagne du chef de l’État, le SNU, lancé
en 2019, devait être généralisé à la rentrée 2026, selon les promesses du
précédent Premier ministre Gabriel Attal. Il comporte une « mission
d’intérêt général » et un « séjour de cohésion »
comprenant des activités sportives, culturelles et intellectuelles, avec des
journées qui débutent par la « levée des couleurs » (drapeau
et hymne national) et port de l’uniforme.
Dans la nuit
du 1er au 2 novembre 2023, la commune de Plougasnou (Finistère) était durement
touchée par la tempête Ciaran. Depuis, la maire, Nathalie Bernard, a décidé de
lancer la création d’une réserve communale de sécurité civile. Explications.
Un an après la tempête Ciaran, la maire de
Plougasnou (Finistère), Nathalie Bernard, veut lancer la création d’une réserve
communale de sécurité civile. | OUEST-FRANCE
Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, la
tempête Ciaran soufflait fort, très fort dans le Finistère. La
commune côtière de Plougasnou avait été fortement touchée. Arbres à terre,
lignes électriques coupées, population sans téléphone, ni Internet, toitures
envolées… « C’était compliqué »,
souffle la maire de la commune, Nathalie Bernard.
Après cet épisode, comme d’autres municipalités, elle
a décidé de créer une réserve communale de sécurité civile. Mais qu’est-ce que
c’est ? À quoi ça sert ? On vous explique.
Cellule de crise à la
mairie de Plougasnou pour reloger les habitants sans électricité depuis cinq
jours, en 2023, après la tempête Ciaran. | OUEST-FRANCE
Pourquoi créer une réserve
communale de sécurité civile ?
L’épisode de la tempête, extrême, a
fait réaliser l’importance d’avoir des relais solides, dans les communes.
Habitants, agriculteurs, « majorité ou opposition municipale, tout le monde
a été partie prenante », pointe la maire, pour aller prendre des nouvelles
des personnes seules ou tenter de faciliter l’accès à certaines zones.
Avec une réserve communale de sécurité civile (RCSC),
cet élan de solidarité pourrait être plus organisé et faire face plus rapidement
en cas de nouveaux épisodes météorologiques exceptionnels.
À Plougasnou, les services
étaient à pied d’œuvre afin d’enlever les arbres tombés lors de la tempête
Ciaran. | OUEST-FRANCE
Une délibération a été votée lors
du conseil municipal, jeudi 24 octobre 2024. Les personnes qui souhaitent
faire partie de cette réserve auront plusieurs
missions, comme « informer la population face
aux risques, apporter du soutien, assurer
l’accueil ou le recensement des personnes, aider à
la logistique… », détaille Nathalie Bernard.
Au Diben à Plougasnou, la
route de la Corniche a été fermée à la circulation, après le passage de la
tempête Ciaran, en novembre 2023. | OUEST-FRANCE
Par exemple, si un épisode
tempétueux se reproduisait, les bénévoles pourraient être mobilisés pour
accueillir dans des espaces communs les personnes n’ayant plus d’électricité
chez elles. Nathalie Bernard prévoit également de les intégrer dans la
création du plan communal de sauvegarde, « pour les tempêtes, les
incendies. Le volet littoral est déjà fait, et nous sommes moins concernés par
les risques d’incendie ».
Quelles sont les modalités ?
Tout d’abord, « il faut que les
personnes soient majeures et résident dans la commune », pose l’élue. En
général, les bénévoles s’engagent entre « un et cinq ans, selon les
communes. Nous n’avons pas encore rédigé le règlement intérieur, qui va
définir précisément le périmètre d’action de la réserve, les modalités. Nous
lancerons la procédure prochainement ». La maire envisage également de
mettre en place des formations pour les bénévoles.
Que faire si on est intéressé ?
Une réunion d’information devrait
avoir prochainement lieu. En attendant, les personnes intéressées peuvent
s’adresser à la mairie, au 02 98 67 30 06.
« Un cimetière ni ouvert, ni fermé » :
Quinze ans après, le cimetière marin de Roscoff manque de vie
Publié le
En cette
Toussaint 2024, une association de citoyens déplore le manque de vie et
d’animations rituelles, au moment de célébrer les morts, dans le cimetière
marin du Vil, à Roscoff (Finistère). Une situation qui remonterait à 2009,
lorsque la municipalité avait envisagé la fermeture de l’endroit.
Le cimetière du Vil à la veille de la
Toussaint. | OUEST-FRANCE
Entre les tombes ou sur les stèles, fleurs et
décorations se font rares dans le cimetière marin du Vil, à Roscoff
(Finistère). En cette période de Toussaint et de célébration des morts,
l’association de citoyens Cimetière du Vil déplore le manque de vie et
d’animations rituelles pour fleurir les 256 monuments recensés.
« Redonner au lieu son aspect patrimonial et
mémoriel »
Quinze ans plus tard, des voix s’élèvent toujours
pour réclamer le retour à un usage complet du cimetière, daté de 1 834. En
2015, une famille confrontée à l’interdiction d’y faire inhumer une parente
avait entrepris un recours devant le tribunal administratif de Rennes, puis
devant cour d’appel de Nantes, avant de saisir le Conseil d’État.
Alors que la dépouille de sa tante a enfin pu trouver
place dans le caveau familial au cimetière, Alain Bériou, membre de
l’association de défense, ne renonce pas à « l’espoir que soit redonné
au lieu son aspect patrimonial et mémoriel ». Il argumente :
« La décision municipale empêche, pour le moment, de faire de nouvelles
inhumations, sauf à titre dérogatoire et sous conditions dans des concessions
en caveaux. » C’est pour faire valoir cette dérogation, qu’avec sa
famille, il avait saisi la justice.
« Une situation incompréhensible »
« La décision de la municipalité n’a pas eu
comme conséquence la fermeture du cimetière, explique-t-il.
Pour cela, il aurait fallu une décision complémentaire d’affectation du
terrain à un autre usage reconnu d’utilité publique. » Une étape qui
n’a jamais été franchie. Le sera-t-elle un jour ? « C’est à se
demander, quinze ans après, ce qui retient encore les élus de renoncer tout
simplement à l’objectif de fermeture approuvé à l’époque, mais resté
inappliqué, afin de sortir de l’ambiguïté d’un cimetière qui ne serait ni
ouvert ni fermé. Une situation incompréhensible. »
Le caveau de la famille Bériou Daniélou, dans le cimetière marin
du Vil, à Roscoff (Finistère). | OUEST-FRANCE
Le cimetière a conservé un usage partiel. Des
cérémonies patriotiques et des visites guidées s’y déroulent, il y a encore
des concessions renouvelées, en caveaux comme en pleine terre, des urnes
déposées et des inhumations en caveaux, sous réserve. « Avec une
nouvelle délibération de renoncement, les familles détentrices de concessions
non échues ou renouvelées seraient rétablies dans leur droit d’en faire usage
sans restriction, reprend Alain Bériou. Rien ne s’opposerait
plus à l’octroi de nouvelles concessions sur les espaces libres. »
L’association suggère de réaliser un columbarium, une
idée parmi d’autres actions qu’elle met en place pour montrer la valeur
patrimoniale du cimetière et l’intérêt de lui redonner son affectation
première.
Face aux restrictions budgétaires,
l’Agglo de Saint-Brieuc va décaler le vote de son budget
Tanguy HOMERY.
Publié le
Les économies
réclamées par le gouvernement pourraient entraîner 4 millions de recettes en
moins pour Saint-Brieuc Armor agglomération. Un groupe de travail a été mis
sur pied pour prendre les décisions nécessaires, et le vote du budget a été
reporté.
Ronan Kerdraon préside la section
départementale des Côtes-d'Armor de l'Association des maires de France. |
OUEST-FRANCE
Le vote du budget de
Saint-Brieuc Armor agglomération va être repoussé de
trois mois. « Au lieu d’avoir le débat d’orientations budgétaires (Dob)
courant décembre pour un vote en février, on va être obligé de décaler le Dob
vraisemblablement en mars et le vote du budget en avril », résume
Ronan Kerdraon, président de la collectivité.
L’élu assure ne pas avoir eu le choix,
face aux contraintes budgétaires annoncées par le gouvernement.
Dans son projet de loi de finances 2025, celui-ci prévoit de faire 5 milliards
d’euros d’économies sur les collectivités locales. Pour l’Agglo de
Saint-Brieuc, cela entraînerait 4 millions d’euros de pertes de recettes de
fonctionnement, selon une estimation actualisée, communiquée par Ronan
Kerdraon. Qui craint que cela n’entraîne 40 millions d’euros d’investissements
en moins.
De telles réductions entraînent, nécessairement, des
choix stratégiques. « Ça va être un choc terrible pour l’économie
locale », prévient Ronan Kerdraon, qui n’est plus assuré de pouvoir
mener à bien tous les projets de la collectivité. « Dans ce contexte,
toutes les créations de poste sont bloquées, aucune dépense nouvelle ne sera
accordée à l’ensemble des directions. On devrait baisser les budgets de chaque
direction de 15 % », envisage le président d’Agglo.
Jeudi 24 octobre, il a proposé aux autres élus de
l’Agglomération la mise en place d’un groupe de travail, coprésidé avec
Vincent Alleno, vice-président de l’Agglo en charge des finances. Ce groupe
devra « donner de grandes orientations » sur les décisions à
prendre pour tenir le budget contraint.
Parmi les enveloppes qui pourraient être impactées,
celle du centre intercommunal d’action social (CIAS) est particulièrement
visée. Chaque année, le service est en déficit et il ne s’agit pas d’une
compétence obligatoire de l’Agglomération.
Grâce à son parainage, le bar Le Commerce
obtient 3000 € pour lutter contre la fracture numérique
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Cette somme,
versée par la fondation entreprise FDJ, sera remise à l’association Goupil-Ere
qui lutte contre la fracture numérique dans le pays de Morlaix (Finistère). La
FDJ a également récompensé Gaëtan Julien, gérant du bar Le Commerce à Morlaix
(Finistère), pour avoir parainé cette association, mardi 29 octobre 2024.
Michel Clech (Goupil-Ere), Gaëtan Julien (Le
Commerce) et Geneviève Kervennic (FDJ). | OUEST-FRANCE
Geneviève Kervennic, responsable commerciale de
l’agence Bretagne ouest de la Française des jeux (FDJ) a remis le diplôme
Tremplin détaillants solidaires, mardi 29 octobre 2024, à Gaëtan Julien,
gérant du point de vente FDJ au bar Le Commerce, à Morlaix (Finistère).
La fondation entreprise FDJ, via le parrainage de
Gaëtan Julien, a retenu le projet « Fabriquer et conjuguer le numérique pour
tous »
de l’association Goupil-Ere (emploi, réemploi, éthique)
qui bénéficie ainsi d’une dotation de 3 000 €.
Du matériel informatique pour les personnes
précaires
Notre association, en partenariat avec les
services sociaux des collectivités, lutte contre la fracture numérique en
proposant à des personnes en situation de précarité du matériel informatique
reconditionné, remis sous forme de prêt, de location ou à prix réduit ,
indique Michel Clech, le président de Goupil-Ere, qui intervient sur le
territoire de Morlaix Communauté et dans le pays Centre Ouest Bretagne.
Achat d’une brodeuse numérique
La somme de 3 000 € servira à financer l’achat d’une
brodeuse numérique utilisée lors d’ateliers de découverte de la couture
régulièrement proposés à 350 personnes, bénéficiaires des centres sociaux et
associations caritatives partenaires de l’association, afin de favoriser leur
insertion sociale.
Chaque année, nous remettons dans le
département, via le parrainage des gérants de nos points de vente, une
vingtaine de chèques à des associations qui œuvrent dans des domaines tels que
l’insertion ou le handicap, précise Geneviève Kervennic. Cette
opération met en valeur les points de vente et incite leurs gérants à
recueillir, auprès de leur clientèle, les besoins de possibles candidats à
l’obtention d’une dotation.
« Ni boite à clé, ni niche fiscale » :
Gîtes de France est-il comme Airbnb ?
Samuel AUFFRAY.
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Les députés et
sénateurs, réunis lundi 28 octobre en commission mixte paritaire, sont
parvenus à une version commune d’une proposition de loi visant à mieux réguler
le marché des meublés touristiques. Mais le réseau Gîtes de France n’a pas dit
son dernier mot.
Le réseau Gîtes de France est-il une
plate-forme de location de tourisme comme le sont Abritel ou Airbnb ? |
OUEST-FRANCE
Le réseau Gîtes de France est-il
une plate-forme de location de tourisme comme le
sont Abritel ou Airbnb ? Ce dernier, géant américain de la mise en relation
entre loueurs et locataires occasionnels, présent dans 29 000 communes de
France, a même baptisé de son patronyme les débats législatifs menés depuis
quatre ans.
Lundi 28 octobre au soir, députés et sénateurs ont
abouti en commission mixte paritaire (CMP) à une version commune d’une
proposition de loi,
parfois qualifiée trop rapidement d’anti-Airbnb,
visant à mieux réguler le marché des meublés touristiques. Elle passera au
Sénat le 5 novembre prochain et à l’Assemblée nationale deux jours plus tard,
et prévoit de statuer sur la fiscalité de ces revenus locatifs ou sur
l’obligation de déclarer cette activité en mairie.
En attendant le verdict, la direction nationale des
Gîtes de France reste silencieuse mais elle aurait aimé que
sa singularité soit retenue dans les débats.
Pourtant, selon l’accord trouvé en CMP, leur abattement fiscal passera bien
comme les autres de 71 à 50 %. Porteuse du projet depuis 2020, la députée du
Finistère Annaïg Le Meur était contre, car les gîtes « correspondent
souvent à un complément de revenus lié à une activité agricole ».
Mais elle a dû s’entendre avec les sénateurs.
Dans les faits, le panneau vert et jaune est apposé à
84 % en zone rurale sur un total de 55 000 logements en France, souvent loin
des localités où l’accès au logement est tendu. Par exemple, à Saint-Malo en
Ille-et-Vilaine, «il y a seulement 70 logements Gîtes de France»,
explique Laure Lebarbier, directrice de Gîtes de France Ille-et-Vilaine contre
plus de 2 000 Airbnb avant l’été 2024 selon les calculs du Collectif national
des habitants permanents.
90
critères de sélection
Surtout, l’appellation Gîtes de France se veut
synonyme de «qualité», insiste Laure Lebarbier, sans
s’opposer frontalement aux autres acteurs. «Chaque logement est
contrôlé et répond à des critères stricts, explique-t-elle.
Par exemple, le projet de loi exigerait un DPE (diagnostic de performance
énergétique) minimum comme pour un logement traditionnel, mais je ne crois pas
que nous ayons beaucoup de passoires thermiques chez nous.»
Après une visite réalisée par des experts, les gîtes
sont classés de 1 à 5 épis, selon la qualité des prestations, selon une liste
de 90 critères. Le gîte doit aussi posséder du bon matériel électroménager et
du mobilier confortable. En octobre 2024, seuls 0,9% des biens ont obtenu la
meilleure note quand 6 sur 10 sont crédités de 3 épis ou plus. D’autres labels
comme Qualité Tourisme, Clévacances, La Clef Verte ou Accueil Paysan décernés
par l’Etat existent aussi.
Plus largement, les logements meublés de tourisme
sont classés - c’est à dire déclarés en préfecture et évalués de 1 à 5 - ou
non. Les conditions fiscales sont alors différentes. «Seul le
Micro-BIC est concerné par la loi, pointe Laure Lebarbier. Il
faudra voir si ça vaut le coup de passer aux frais réels pour nos loueurs.
Nous attendons la version finale votée au Sénat et à Assemblée nationale pour
apporter le meilleur conseil aux propriétaires.»
Des rendez-vous programmés début novembre
Selon nos informations, Gîtes de France et d’autres
organisations n’ont pas renoncé à changer le texte. Des rendez-vous sont
prévus avec des députés, sénateurs et le ministère du Logement tout début
novembre.
Au rang des arguments listés par Laure Labarbier,
«ni boite à clé, ni niche fiscale. L’humain et l’éthique avant le
commercial», symbolisé par la remise en main propre des clés. Le
risque d’une législation trop dure serait aussi grand pour les 31 500 emplois
directs et indirects de la filière. Un danger mis en avant par les hôteliers.
L’Umih avait ainsi attaqué Airbnb pour concurrence déloyale et se dit
satisfait du cadre proposé par le texté validé en CMP.
Sans surprise, Airbnb, regrette dans un communiqué
«l’addition de mesures ciblant la location occasionnelle»
qu’il estime n’être pas en mesure de répondre aux difficultés du marché
locatif de longue durée dans les villes touristiques. D’autant plus que
«4 000 villes sont déjà en mesure de prendre des dispositions»
pour les encadrer, souligne Airbnb qui ne craint pas pour le succès de son
activité.
« Le Poher,
Pays de Carhaix », c’est la nouvelle marque territoriale créée pour rendre la
région de Carhaix plus attractive. Poher communauté, qui porte ce projet, veut
notamment s’en servir pour attirer des médecins.
De gauche à droite : Christian Troadec,
président de Poher communauté, Anna Robert, chargée de mission, Gwen-Eric
Keller, directeur général des services, et Jacqueline Mazéas, vice-présidente de
Poher communauté. | OUEST-FRANCE
Poher communauté adopte en ce mois d’octobre 2024
une stratégie plus offensive pour développer l’attractivité de la région de
Carhaix (Finistère). Elle est portée par la nouvelle marque territoriale « Le
Poher, Pays de Carhaix » (En breton : Ar Poc’her, Bro Karaez), qui
voit le jour après deux années de travail. « On a une difficulté à se
faire connaître. Pourtant, les gens qui s’installent ici se rendent compte
qu’il y a tout ce qu’il faut », explique Gwen-Eric Keller, directeur
général des services.
L’objectif est de changer l’image perçue pour attirer
de nouveaux habitants, de nouvelles entreprises mais aussi des médecins et
des professionnels du monde médical.
Des atouts présents mais peu connus
La collectivité s’est accompagnée de l’agence
spécialisée Bastille et a recruté Anna Robert au poste de chargée de mission
marketing territorial et promotion de la langue bretonne. L’agence Bastille a
rencontré les habitants et les acteurs du territoire depuis 2022. « Il
en ressort qu’il y a une vraie qualité de vie et un très bon niveau
d’équipement, explique
Anna Robert, qui a par ailleurs été élue Reine de Cornouaille 2023.
L’identité bretonne, très présente et qui se vit au quotidien, est
aussi un atout. »
Elle poursuit : « L’objectif n’est pas de
faire une communication idéalisée mais de trouver des publics spécifiques qui
peuvent être attirés par ces atouts ». « On veut faire venir des médecins »,
complète Christian Troadec, président de Poher communauté. Pour cela, il faut
combler le déficit de notoriété par rapport à d’autres territoires bretons.
Christian Troadec ajoute : « On veut faire
passer cette notion d’enracinement et montrer notre capacité à définir ce que
l’on est. Ici, la notion de pays à du sens, puisqu’il y a une identité, une
culture, une tradition. On souhaitait associer à la fois le Poher et son
épicentre, Carhaix. »
Nouveau site internet et ambassadeurs du
territoire
Un nouveau site internet devrait voir le jour en
2025, qui sera transformé en « plateforme d’attractivité ».
Cette nouvelle stratégie s’accompagne d’un nouveau logo qui sera diffusé sur
les différents supports de communication.
Le logo de la nouvelle marque territoriale. | POHER COMMUNAUTÉ
Des contenus liés à cette marque seront aussi créés
sur les réseaux sociaux ou, par exemple, dans des revues médicales pour
attirer des soignants. La collectivité va aussi plancher sur la création d’un
label nommé « Deus’ta » qui permettrait d’identifier des ambassadeurs du
territoire.
Un projet qui s’inscrit sur le long terme avec une
enveloppe annuelle évaluée à environ 30 000 €, pour le moment.
Alors que le
projet de loi de financement de la Sécurité sociale est au menu de l’Assemblée
nationale jusqu’en décembre 2024, la CGT de l’hôpital de Lannion-Trestel
(Côtes-d’Armor) rejoint un mouvement intersyndical national. Elle redoute un
budget d’austérité alors que la situation ne cesse de se dégrader.
La section CGT de l’hôpital Lannion-Trestel se
mobilise dans une cadre d’une action nationale menée à partir du 29 octobre
2024. | OUEST-FRANCE
On a besoin d’un plan de sauvetage, et non
d’un budget d’austérité. Les mots du délégué syndical CGT Pascal
Lasbleiz, sont forts, et à la mesure de la situation financière dans laquelle
se trouve l’hôpital public. Celui de Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor) n’y
échappant pas.
Le syndicat CGT s’inscrit dans une action nationale,
menée en intersyndicale, alors que le
projet de loi de financement sur la Sécurité sociale est au menu de
l’Assemblée nationale à compter de ce mardi
29 octobre, jusqu’en décembre. Notre crainte, c’est que la politique
d’austérité qui s’annonce aggrave encore un peu plus la situation dans les
secteurs de la santé et du social , poursuit Pascal Lasbleiz, évoquant
la demande des hôpitaux de voir leurs budgets augmenter de 10 % alors que le
gouvernement propose 3 %. Avec 3 %, on n’a même pas de quoi maintenir
l’existant en l’état.
Le syndicat redoute également qu’aucune
revalorisation salariale ne soit faite en 2025, alors que le gouvernement
annonce
des mesures contre l’absentéisme. Avant cela,
il faut d’abord analyser les raisons, et elles sont liées aux conditions de
travail, tout comme les accidents de travail. On demande toujours plus aux
agents qui sont obligés d’aller vite, avec des risques d’accidents plus
importants , souligne Philippe
Bonnaud.
Dans ce contexte, une action est annoncée au plan
départemental le 10 décembre. On doit affiner en quoi elle consistera .
Ce sera en tout cas l’occasion de rappeler que dans le département,
l’accès aux soins et de plus en plus difficile, tant au niveau de la
psychiatrie que des urgences , tandis que la situation
financière des établissements ne cesse de se dégrader .
Localement, l’hôpital de Lannion-Trestel qui emploie
quelque 1 300 équivalent temps plein fonctionne grâce à de nombreuses heures
supplémentaires effectuées dans des services qui manquent de personnel.
Chaque jour, il manque entre 8 à 10 infirmières pour que cela fonctionne
normalement. .
L’activité n’a pas non plus retrouvé son niveau
d’avant Covid. Résultat : Les
recettes ne servent qu’à payer les salaires et
pas à investir.Pourtant, selon les
syndicalistes, on pourrait
accueillir davantage de monde notamment en consultation, mais l’hôpital arrive
au maximum de sa capacité. Réglementairement, au niveau de la sécurité
incendie notamment, on ne peut aller au-delà de ce qui est déjà fait.
À Trestel, la rééducation pulmonaire n’attend que le
déménagement de l’hôpital de jour. Les travaux sont engagés depuis une
douzaine d’années…
Les recrutements sont difficiles que ce soit pour les
professions médicales ou paramédicales. Mais aussi le renouvellement du
matériel, au compte-gouttes .
Quant au rapprochement entre la polyclinique du
Trégor et l’hôpital, si cela suit son cours , selon la direction, la
question de la faisabilité devrait être tranchée d’ici la fin de l’année. Même sans cette opération, les travaux à mener à l’hôpital pour
qu’il puisse étendre son activité sont estimés à 20 millions d’euros »,
avance Pascal Lasbleiz, selon une étude menée par l’Agence nationale de
l’appui à la performance. C’est l’agence régionale de santé qui donnera le feu
vert ou non.
« C’était l’apocalypse » : un an après la
tempête Ciaran, ces maires du Finistère racontent
Zoé BOIRON et notre
correspondant de Carantec.
Publié le
Des rafales de
vent à 180 km/h sur le littoral, 160 km/h dans les terres : la tempête Ciaran
a tout balayé sur son passage, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023. Mesures
d’urgence, solidarité, désarroi... Un an plus tard, les maires de Carantec,
sur la côte, et de Plounéour-Ménez, dans les monts d’Arrée, racontent comment
ils l’ont vécu.
À Carantec, un arbre était tombé sur les
courts de tennis. Sur la côte, des rafales de 180 km/h en moyenne avaient été
relevées, contre 160 dans les terres. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Un peu plus de trente kilomètres séparent ces
communes du pays de Morlaix (Finistère). L’une est connue pour ses plages, la
seconde pour son bocage et ses terres agricoles, mais aucune n’a été épargnée
par les
rafales de vent de la tempête Ciaran, dans
la nuit du 1er au 2 novembre 2023. Un an plus tard, Nicole
Ségalen-Hamon, maire de Carantec, et Sébastien Marie, maire de
Plounéour-Ménez, reviennent sur cet épisode.
Comment votre commune s’était-elle préparée à
la tempête ?
Nicole Ségalen-Hamon. Dès le 31
octobre, nous avons activé tous les moyens d’information de la population tels
que Citykomi, le panneau lumineux à l’entrée de la commune, les sites internet
et la page Facebook de la commune.
Nous avons fermé au public le parc Claude-Goude, à
la pointe de Pen-al-Lann, ainsi que le GR 34 qui fait le tour de la commune.
Nous avons aussi annulé le marché prévu le jeudi matin, 2 novembre. Et nous
avons, bien sûr, incité la population à limiter ses déplacements. Nous avons
mis en place un numéro téléphonique d’astreinte à mon domicile. Dès 4 h du
matin, le 1er novembre, j’ai reçu le premier appel évoquant des
arcs électriques dans le secteur du port. Les services techniques étaient en
alerte.
Sébastien Marie. On a mis un maximum
de messages sur les réseaux sociaux pour avertir la population. J’avais des
messages de la préfecture, de la gendarmerie sans arrêt. On savait que ça
allait souffler fort, mais pas à ce point.
J’ai prévenu les services techniques de se tenir
prêts et j’ai dit à l’agent d’astreinte de préparer le fourgon. Mais je leur
ai aussi dit que je ne leur demanderai pas d’intervenir en pleine nuit et de
risquer leur vie, sauf s’il y a des habitants en danger.
Quel souvenir gardez-vous de cet épisode ?
Nicole Ségalen-Hamon
ressent une forte émotion à l'évocation du passage de la tempête Ciarant sur
le territoire de la commune. | OUEST-FRANCE
Nicole Ségalen-Hamon. Le 2
novembre, dès 7 h du matin, j’ai fait le tour de la commune avec Antoine
Morvan, responsable des services techniques. À la pointe de Pen-al-Lann et au
parc Claude-Goude, c’était l’apocalypse. J’ai ressenti une très forte émotion.
À Callot, dans le secteur de l’ancienne école, tout était à terre.
« Nous avons enregistré
200 appels téléphoniques »
— Nicole Ségalen-Hamon, maire de
Carantec (Finistère).
Notre premier souci a été de
rassurer les gens. La solidarité s’est vite installée. La mairie a été ouverte
le dimanche matin pour accueillir des sinistrés et des repas chauds leur ont
été servis à l’Ehpad de Kerlizou. Nous avons enregistré 200 appels
téléphoniques. Et nous avons apporté une aide technique aux particuliers chez
lesquels des arbres menaçaient de tomber.
Sébastien Marie. Sur 95 hameaux, 85
étaient bloqués. C’était
un domino d’arbres, partout. 100 % de la commune était
sans électricité. Pour les plus petites durées, ça a été quatre jours, et le
max, ça a été quatorze jours. Chez nous, certains habitants ont des captages
d’eau privée, donc sans électricité, pas d’eau non plus. On a mis en place une
base de vie dans une salle communale pour approvisionner en eau, permettre de se
réchauffer, de recharger les téléphones.
Après la tempête Ciaran en
novembre 2023, Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez (Finistère), retient
avoir ressenti une certaine solitude face à l’ampleur de la tâche. | DR
« Au lendemain, tout le
monde était en plein désarroi »
— Sébastien Marie, maire de
Plounéour-Ménez (Finistère).
Personnellement, j’en retiens
surtout l’épuisement. Au quatrième jour, j’étais rincée. Les nerfs lâchaient.
Au lendemain, tout le monde était en plein désarroi, et la commune n’a que
trois agents de services techniques. Je n’avais pas d’électricité chez moi et
en tant que maire, j’étais sur le pont jour et nuit, avec les agents, pour
aider les habitants, des personnes âgées, des personnes handicapées, etc. Je
retiens qu’en tant que maire, on se sent très seul. Heureusement, on est à la
campagne, tout le monde a une tronçonneuse. Il y a eu un bel
élan de solidarité de la population ou d’artisans
qui ont mobilisé leurs engins.
Quels enseignements en
tirez-vous ?
Nicole Ségalen-Hamon. Notre
capacité de mobilisation m’a rassurée. Des agents
municipaux en vacances sont venus spontanément à l’aide. Nous avons, dans les
faits, anticipé la mise en place prochaine du Plan communal de sauvegarde (PCS).
Les personnes en difficulté ont été suivies par nos soins pendant plusieurs
semaines et le service communication de la mairie, avec Alban Le Roux, premier
adjoint, a fait chaque jour des points de situation avec Enedis et Orange.
Sébastien Marie. Le premier
enseignement : la mairie n’avait pas de groupe électrogène et il a fallu aller
en chercher un du côté de Brest. La première chose que j’ai faite depuis,
c’est d’en acheter un. Et si ça se reproduit, on sait désormais comment
organiser une base de vie dans une salle. On sensibilise aussi au bocage et à
ne pas laisser les arbres s’étendre sur les lignes électriques.
« Un véritable coup de massue » : les
radios associatives de Bretagne craignent une coupe budgétaire
Véronique CONSTANCE,
Catherine LEMESLE et Tanguy HOMERY.
Publié le
Parmi toutes
les économies du projet de loi de Finances 2025, l’État prévoit de couper dans
les subventions accordées aux radios associatives. En Bretagne, certaines
craignent de devoir mettre de côté certaines de leurs missions.
Radio Activ’, près de Saint-Brieuc, fonctionne
avec quatre salariés et 60 bénévoles. | OUEST-FRANCE
La proposition de loi de finances 2025 prévoit une
réduction de 30 % du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER). Une
coupe budgétaire qui va faire mal aux finances de la vingtaine de radios
associatives de Bretagne.
À l’image de
Bretagne 5,
lancée en 2015 à
Quessoy (Côtes-d’Armor), qui fonctionne avec
26 bénévoles. Pas de salariés ici, mais une équipe de passionnés inquiète par
une baisse de leurs finances. « On envisageait de nous développer et
même d’ouvrir un autre studio à Saint-Brieuc. Mais si on nous réduit nos
subventions, nous allons revoir nos projets », avance Stéphane Hamon,
rédacteur en chef.
Bretagne 5, qui diffuse de Lannion (Côtes-d’Armor) à
Lorient (Morbihan) et de Saint-Malo à Redon (Ille-et-Vilaine), fonctionne avec
un budget de 53 000 € par an. 7 500 € sont octroyés à parts égales par le
Département et la Région, le reste émane du fameux fonds FSER.
À quelques kilomètres plus au nord, c’est
Radio Activ’ qui s’inquiète. Incontournable dans le
paysage culturel de la région de
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), cette radio
associative émet depuis 27 ans sur le 101.9. Et compte dans ses rangs quatre
salariés (deux temps plein et deux mi-temps) et soixante bénévoles.
« Cette annonce est un véritable coup de
massue ! » s’indigne Marc Mithouard. Et l’animateur d’évoquer le
montant du budget de Radio Activ’: 170 000 €. Un budget financé en partie par
des aides des collectivités mais surtout de moitié par le FSER. Et il craint
que ce soient les actions « en faveur de l’intégration, de la lutte
contre les discriminations, de l’environnement et du développement local »
qui soient impactées.
Le surcoût de la radio numérique
D’autant que les radios associatives ont une marge de
manœuvre limitée concernant les revenus publicitaires. Pour bénéficier du FSER,
ces derniers ne doivent pas dépasser 20 % de leur chiffre d’affaires total.
« Rappelons également que nous allons devoir faire à un surcoût dû à
la double diffusion avec le lancement de la radio numérique terrestre
impliquant d’émettre à la fois en FM et en DAB +. »
Le réseau des radios associatives de Bretagne, la
Corlab, rappelle enfin que six des radios associatives bretonnes
« proposent quotidiennement des émissions en langue régionale (breton et/ou
gallo) » et « jouent ainsi un rôle fondamental dans la
préservation, transmission et apprentissage de ces langues régionales ».
Un espoir persiste toutefois. Le 23 octobre, la
commission des Affaires culturelles a validé un amendement rétablissant le
budget du FSER à son niveau d’avant. L’amendement sera examiné en seconde
partie de texte, aux environs du 15 novembre 2024.
Dans le Pays de Morlaix, le festival Tan
Miz Du fait rayonner la culture bretonne
Publié le
Concerts,
soirées contées, randonnées en breton... Pour la 25e édition du festival Tan
Miz Du, plus de 60 manifestations pour tous les âges ont lieu dans le pays de
Morlaix (Finistère), jusqu’au 30 novembre 2024.
Le collectif de Tan Miz Du est porté par
KLT-Ti ar Vro Montroulez et ses partenaires du pays de Morlaix. | OUEST-FRANCE
Jusqu’au 30 novembre 2024, ce festival organisé par
KLT-Ti ar Vro Montroulez, avec plus d’une vingtaine
de partenaires dans tout le pays de Morlaix, propose des repas chantés,
conférences, stages d’accordéon, de langue, de danse et de musique, des
causeries, concerts, expositions et autres balades contées dans les monts
d’Arrée. « De nombreuses manifestations seront sous-titrées en
français », précisent les organisateurs.
Des récits du XIXe siècle en concert
Parmi la soixantaine de manifestations, on notera le
concert de Baleer Bro, dimanche 10 novembre au Roudour. Le trio Baleer Bro,
constitué en 2021 pour les 200 ans de la naissance de François-Marie Luzel, à
Plouaret (Côtes d’Armor), propose une lecture contemporaine des récits
collectés par le poète dans le Trégor rural du XIXeᵉsiècle. Pour ce
concert, complaintes, gwerzioù et sonioù sont incarnés par la voix et le chant
du Guimaëcois Korentin Le Davay, la musique du flûtiste Jean-Luc Thomas et du
violoniste Gab Faure.
Le 18 novembre, Dylan Simon vous invite dans sa
cuisine pour découvrir des recettes tout en causant breton. Le stage se
conclura par un dîner en commun au Friko, le bar-restaurant de Guimaëc.
Inscription : 06 82 77 10 10 – tarif : 30 €.
Écrire en breton d’aujourd’hui
Vous voulez apprendre à écrire en breton ? C’est le
moment de le faire
avec l’éditeur Skol Vreizh, en compagnie de
plusieurs auteurs comme Yann Gerven et Yann-Bër Kemener, le 22 novembre à
18 h, au siège des éditions Skol Vreizh à La Manu. Gratuit.
Par ailleurs, plusieurs salons s’efforcent de trouver
des propositions originales. Le salon du livre, le 10 novembre, à
Plestin-les-Grèves, propose des conférences ainsi qu’une balade en breton en
compagnie du conteur et historien Michel Priziac. De son côté, le salon du
livre jeunesse, La baie des livres, les 23 et 24 novembre au Roudour, a
programmé un spectacle avec les classes bilingues et une émission radio
bilingue.
Un médecin 7 jours sur 7, de 9 h à 22 h :
le concept plébiscité ailleurs arrive à Saint-Brieuc
Catherine LEMESLE.
Publié le
Un centre
médical ouvert 7 jours sur 7, de 9 h à 22 h, avec quatre médecins
généralistes, est en projet à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Cette offre de
santé alternative pourrait voir le jour fin 2026.
Le futur centre médical privé sera ouvert le
dimanche et tous les soirs jusqu’à 22 h. | ARCHIVE OUEST-FRANCE
Le projet a été confirmé par Nadia Laporte,
conseillère municipale déléguée à la santé.
« Nous étions le seul
département en Bretagne encore dépourvu, explique l’élue.
Avec le maire, nous avons rencontré les porteurs du projet début octobre. Ils
nous ont expliqué le fonctionnement d’un modèle qu’ils répliquent un peu
partout en France. »
Le concept a été imaginé en 2015 par le médecin
Jérémie Chaumoître, en région Paca, où il a déjà créé une quinzaine de
cabinets. Le patient peut se présenter de 9 h à 22 h sans rendez-vous, il
prend un ticket à une borne et attend son tour. Il n’y a pas de secrétaire.
Médecine généraliste et soins non programmés
« Ces centres hybrides proposent des soins
non programmés et de la médecine généraliste », poursuit Nadia
Laporte. Un service plus large que ce que propose SOS médecins. Sur le site
internet de chaque centre, le planning des médecins est actualisé
quotidiennement. « Si bien que le patient sans médecin traitant peut
choisir un généraliste et se présenter le jour où il travaille au cabinet. »
Dans un contexte de désertification médicale, ce
nouveau centre sera complémentaire. | ARCHIVES
Soulager les urgences et la maison médicale de
garde
Dans un contexte de désertification médicale et de
saturation des urgences hospitalières, « cette nouvelle offre sera
complémentaire », indique l’élue, qui évoque une pression sur la
maison médicale de garde et
le centre de santé Trégueux-Saint-Brieuc.
« Les coordinateurs de ce projet nous ont assuré ne pas vouloir concurrencer
l’offre existante. »
Un fonctionnement attractif pour les jeunes
docteurs
Alors que les centres de santé municipaux peinent à
recruter,
ces structures privées
semblent être attractives.
Sur le site internet du groupe, l’offre vante les
avantages du job : un emploi du temps flexible, une liberté totale en dehors
des jours de travail, pas de tâches de gestion, possibilité d’activité annexe…
« Ce genre de missions plaît aux jeunes docteurs remplaçants qui apprécient ce
fonctionnement sans rendez-vous ni administration », commente Nadia
Laporte.
Pour mener à bien le projet de Saint-Brieuc, le Dr
Jérémie Chaumoître s’est associé au Dr Axel Le Goff qui exerce actuellement au
centre 7/7 de Lanester. Ce dernier confirme que l’établissement briochin,
« qui se veut une offre alternative », ouvrira dans un premier temps
avec quatre médecins libéraux conventionnés de secteur 1. Des locaux d’une
surface de 400 m² ont été repérés dans un quartier dont le nom n’a pas été
communiqué. « L’immeuble nécessite d’importants travaux de démolition
et reconstruction, si bien que l’ouverture du site ne se fera que fin 2026. »
L’ONG Bloom
publie ce mardi 29 octobre 2024 le résultat d’un an et demi d’enquête sur la
contamination au mercure du thon en boîte. Si cette contamination est connue
depuis des décennies, Bloom affirme que le taux de mercure des conserves
vendues en Europe est bien trop élevé.
Les thons du monde entier sont contaminés au
mercure. | BSIP VIA AFP
Le thon en boîte est un incontournable des cuisines
françaises. En 2021, il était acheté par plus de 80 % des ménages français,
selon les
données publiques de FranceAgriMer. Selon cette
dernière, les Français ont acheté en moyenne 900g de conserve de thon en 2021.
Mais ces conserves sont-elles dangereuses pour la santé ? C’est ce qu’affirme
l’ONG de défense des océans Bloom, dans un rapport publié ce mardi 29 octobre,
après « 18 mois d’enquête ».
L’ONG pointe la contamination au mercure des thons.
On retrouve ensuite ce métal lourd, classé comme « extrêmement préoccupant
pour la santé » par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) dans l’organisme
humain.
Teneur en
mercure
Cette contamination au mercure est connue depuis des
décennies. Le mercure émis dans l’atmosphère se retrouve dans les océans puis
dans les poissons. Bien que ses émissions soient en baisse depuis les années
70,
les concentrations dans les thons sont stables depuis 50 ans.
Elles varient selon l’espèce (le thon rouge est l’espèce la plus contaminée),
la zone de pêche et la taille du poisson (plus un thon est grand, plus la
concentration est élevée).
Le rapport de Bloom alerte surtout sur les normes de
teneur en mercure acceptées dans l’Union européenne. En effet, ce taux est de
1mg/kg de thon frais. Pour d’autres poissons, comme le cabillaud, il est fixé
à seulement 0,3 mg/kg.
Selon l’ONG, cette différence s’explique par un
calcul purement économique, sans lien avec la santé : fixer un taux trop bas
de contamination empêcherait de vendre suffisamment de thons.
« L’Union européenne peut décider d’abaisser
ces limites, mais cela pourrait se traduire par une offre fortement réduite en
poissons. Est-ce la bonne solution pour couvrir les besoins nutritionnels ? »,
s’interroge Karine Tack, cheffe de l’unité d’évaluation des risques liés aux
aliments à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation,
de l’environnement et du travail). Cette dernière explique ne pas avoir eu
accès au rapport de Bloom au moment où nous écrivons ces lignes.
Près de 150 boîtes testées
L’ONG « a sélectionné aléatoirement
148 boîtes de conserve dans cinq pays européens (Allemagne, Angleterre,
Espagne, France et Italie) et les a fait tester par un laboratoire
indépendant : 100 % des boîtes sont contaminées au mercure. Une boîte sur dix
dépasse la teneur définie pour le thon frais (1 mg/kg) », peut-on
lire dans son rapport.
Selon Bloom, la concentration en mercure dans les
conserves serait augmentée d’un facteur 2 à 3 par rapport au thon frais par le
procédé de fabrication. Pour autant, il n’existe pas, toujours selon l’ONG qui
affirme avoir contacté l’administration française, de limite pour le thon en
conserve.
De son côté,
le gouvernement du Canada indique sur son site dédié à la santé
« qu’en général, le thon utilisé dans les produits en conserve est
plus jeune et de plus petite taille. Par conséquent, il contient généralement
considérablement moins de mercure que le thon de plus grande taille vendu
frais et congelé ».
Balance bénéfice - risque
L’Anses recommande de manger deux portions de
poissons par semaine : un gras (saumon, maquereau… et le thon, même si ce
dernier est considéré comme le plus maigre d’entre eux) et un maigre (colin,
cabillaud, sole…). Malgré cette contamination largement connue des thons ?
« Ce n’est pas aussi simple. Le poisson a des
intérêts nutritionnels. On s’appuie sur une balance bénéfice – risque. Les
bénéfices sont principalement liés à la teneur en oméga-3, en fer et en
vitamines de certains types de poisson », précise Julien Jean, chef
de projet au sein de la même unité de l’Anses.
Des recommandations concernant les oméga-3 que réfute
Bloom. L’ONG assure que les « poissons prédateurs sont bien moins
riches en oméga-3 que par exemple les sardines, les anchois ou les maquereaux ».
Éviter les thons contaminés au mercure « ne signifie pas risquer un
déficit d’oméga-3 », souligne Bloom.
Femmes enceintes et enfants
Attention toutefois pour les femmes enceintes, celles
qui allaitent, et les enfants de moins de 3 ans. « L’effet sanitaire
(du mercure) que l’on suspecte concerne le neurodéveloppement chez l’enfant.
Chez l’adulte, il n’y a pas vraiment de risque, c’est surtout le fœtus et
l’enfant jeune qu’il faut protéger », souligne Julien Jean.
Ainsi, selon l’Anses, ces personnes à risque doivent
limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages, comme le thon, mais
aussi la bonite, la raie, la lotte, le bar…
Chef de projet
à Conseil et services, filiale de la Coopération maritime, Georges Le Lec
annonce des tests grandeur nature d’un biocarburant. Et le dispositif Amarrée
reprend du service.
L’utilisation du biocarburant HVO ne nécessite
pas de modifications des moteurs des navires de pêche. | ARCHIVES THIERRY CREUX
/ OUEST-FRANCE
« Les économies d’énergie, qu’elle soit
fossile, hydrogène ou électrique, restent la base de nos études. » Le
Douarneniste Georges Le Lec, chef de projet à Conseil et services, au sein de
la
Coopération maritime, fixe ainsi le cadre de ses
travaux en cours pour décarboner l’activité pêche. À son programme, cet
automne, la préparation de tests grandeur nature d’utilisation du HVO,
biocarburant fabriqué à partir d’huiles végétales, résiduelles ou de déchets,
sur des chalutiers de Boulogne-sur-Mer, début 2025. « Ces tests
consisteront notamment à mesurer les émissions d’oxyde d’azote et d’oxyde de
soufre, poursuit le technicien. Le HVO émet 80 % de CO2
de moins que le gasoil fossile sur l’ensemble de la chaîne de valeurs,
c’est-à-dire de l’extraction du carburant à sa consommation. »
Aucune modification de moteur pour le HVO
Seulement, aujourd’hui, l’utilisation du
HVO (Huile végétale hydrogénée) fait face à des
contraintes. Logistiques, tout d’abord, car ce carburant est disponible sur
seulement deux sites en France : au Havre (Seine-Maritime), pour le stockage,
et à La Mède (Bouches-du-Rhône), où sa production a démarré. Contraintes
économiques ensuite, car le HVO coûte plus cher que le gasoil pêche
traditionnel et n’est pas détaxé (pour le moment) ; enfin, du côté de la
fabrication, car les volumes disponibles ne sont, pour l’instant, pas très
importants. Des contraintes qui n’altèrent pas le gros intérêt potentiel du
HVO pour les flottilles de pêche : « Son incorporation ne nécessite
aucune modification des moteurs sur les navires, argumente Georges Le
Lec. Et le HVO peut être utilisé seul ou en complément du gasoil
classique. »
Les tests prévus sur les chalutiers boulonnais
devraient donc être riches d’enseignements en vue du verdissement énergétique
de la flotte de pêche. Dans un contexte où, aujourd’hui, aucune alternative à
grande échelle ne permet aux pêcheries de se priver du carburant fossile. À
noter que la Coopération maritime détient 49 % du capital d’Ysblue, entreprise
située à Douarnenez (Finistère) et leader français de la fourniture en
carburant marin, le groupe Total étant majoritaire (51 %).
Vers une prise en charge partielle de
l’économètre
Dans le sillage du
programme européen Remove, dont l’objectif est
notamment d’accompagner l’amélioration des performances énergétiques et
environnementales des flottilles, la Coopération maritime est toujours aux
manettes du dispositif Amarrée. Ce programme est composé de trois axes :
formation, observation et lien interactif. Lancé en 2019, il permet d’aider
les marins pêcheurs à économiser du carburant, via un économètre
installé à bord. « On a développé cet outil de mesure intelligent,
qui enregistre les données à des fins d’analyses », explique Gaëtan
Vallet, chargé, avec Mathilde Guéguen, du projet Amarrée à la Coopération
maritime. 180 bateaux de pêche de 6 à 24 mètres, dont 45 % environ en
Bretagne, ont été équipés. Jusqu’à 2022, la fourniture et l’installation de l’économètre
étaient totalement prises en charge par le dispositif. « On a
constaté 5 % de gain de carburant minimum et jusqu’à 15 % pour certains
bateaux. Un super retour sur investissement », relate Gaëtan Vallet.
À noter que des bolincheurs douarnenistes sont équipés de cet économètre. Dans
le secteur cornouaillais, la flottille visée reste plutôt les chalutiers, car
gros consommateurs de carburant.
Aujourd’hui, bien que l’État se soit désengagé du
financement de l’économètre, le programme Amarrée reste d’actualité.
« On établit une fiche d’opérations standardisées (FOS) pour permettre aux
marins de bénéficier d’une prise en charge partielle, allant de 5 à 50 %,
assurée par des fournisseurs d’énergie. Des aides privées qui seraient
encadrées par l’État. Cette disposition devrait être entérinée, par arrêté
ministériel, en fin d’année, et mise en place dans la foulée »,
anticipe Gaëtan Vallet.
« Ce muret est une ineptie ! », souligne
un élu de l’opposition
Publié le
En plein
centre bourg de Plougasnou, le muret est une nouvelle fois par terre. C’est la
troisième fois depuis sa construction en 2021.
Le muret devant la mairie a une nouvelle fois
perdu quelques pierres au passage d’un véhicule. | OUEST-FRANCE
Construit en 2021, le muret situé à l’entrée du
bourg, juste au niveau de la mairie, fait de nouveau parler de lui. « C’est la troisième fois qu’il est percuté par un automobiliste,
pointe Jean Rouve, élu de l’opposition lors du dernier conseil municipal.
Ce mur est dangereux, il est une ineptie. C’est un sujet majeur, un jour, il y
aura un mort. »
La maire ne compte pas le supprimer : « Il
est là pour marquer un rétrécissement de la chaussée. Nous sommes en zone 20,
on veut contraindre les personnes à ne pas rouler vite. C’est un espace
partagé, il faut faire attention. »
Nathalie Bernard concède une amélioration de la
visualisation « avec un aménagement paysager pour accompagner en
douceur le cheminement des voitures. » La maire rappelle que le
cahier des charges de l’aménagement du bourg de faire ralentir les véhicules
en entrée de bourg « était très clair. Ce muret y répond. »
Au centre d’appels de la LPO, ils
viennent au secours de la faune sauvage en détresse
Jeanne DAMAMME.
Publié le
Au chevet de
la biodiversité. Dans le pays de Vannes (Morbihan), les membres de la Ligue
pour la protection des oiseaux (LPO) surveillent de près la faune sauvage.
Direction le centre d’appels où un numéro d’urgence unique pour toute la
Bretagne est ouvert depuis mai 2024 pour venir en aide aux animaux sauvages en
détresse. Une initiative unique en France, qui permet de soulager les centres
de soins. Près de 10 000 appels ont été pris en charge par les salariés de la
LPO depuis son lancement.
Dans les locaux de la LPO, à Vannes
(Morbihan), des salariés spécialisés interceptent des appels téléphoniques
provenant de toute la Bretagne pour venir en aide à la faune sauvage en
détresse. | OUEST-FRANCE
À distance, ils viennent au secours d’animaux en
détresse. Dans les bureaux de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO),
à Vannes (Morbihan), les appels téléphoniques
s’enchaînent. «SOS faune sauvage en détresse
bonjour, en quoi puis-je vous aider ?» Au bout du
fil, une équipe de trois salariés de l’association, et six en haute saison,
répondent aux appels d’habitants démunis face à la découverte d’un animal
blessé. Créée en mai 2024, la ligne téléphonique centralise des appels venus
de toute la Bretagne et fait le lien entre les établissements de soins pour
animaux et les habitants. Une démarche unique en France à ce jour,
co-orchestrée par
la LPO Bretagne et le parc animalier Les Terres de
Nataé, situé à Pont-Scorff.
Plus de
9 000 appels
« Dans un cas sur deux, ce sont des animaux
qui n’ont pas besoin de soins ni d’être accueillis, explique Solène
Dulac, médiatrice de
la plateforme faune sauvage en détresse. La
ligne téléphonique permet de décharger les centres de soin pour qu’ils
puissent se consacrer à leur métier sans devoir gérer tous ces appels. »
Depuis la création de la ligne unique, plus de 9 000 appels venus des
quatre départements bretons ont été pris en charge par les salariés. Du
chevreuil à la grenouille, au renard, en passant par le goéland, l’animal le
plus recensé du centre, le nombre d’appels interceptés peut grimper jusqu’à
90 par jours en été. « Des personnes se retrouvent
perdues face à la quantité de numéros qui peut les aider. Ils ne savent pas
toujours qui joindre entre les associations, les mairies, les centres de soin,
les vétérinaires… On centralise tous les appels pour ensuite les rediriger
vers la structure appropriée», poursuit Solène
Dulac.
En cette matinée d’octobre, 19 appels ont été
recensés. Parmi eux, un habitant
de
Dinan (Côtes-d’Armor), qui a trouvé dans son jardin
un jeune hérisson affaibli et couvert de puces. « On leur demande des
photos de l’animal pour comprendre la situation et voir des choses que les
gens ne voient pas toujours. Ici, la personne a voulu réhydrater l’animal avec
une seringue. C’est typiquement le genre d’erreur récurrente que je n’aime pas
voir. Il faut avant tout mettre au chaud le hérisson et le laisser se reposer,
c’est un gros stress pour lui d’être manipulé. »
Des cliniques surchargées
Depuis le lancement de la
ligne téléphonique pour la faune sauvage en détresse, les salariés de la LPO
Bretagne ont reçu plus de 10 000 appels. | OUEST-FRANCE
Pour Solène Dulac, diplômée d’un
master en biodiversité et d’une expérience professionnelle en centre de soin,
ça ne fait aucun doute : le hérisson doit être pris en charge. Faute de
trouver un centre de soins à proximité de l’habitant, elle le redirige vers
une association spécialisée dans l’accueil de cette espèce. La Bretagne compte
moins d’un centre de soins par département, et le faible
nombre de cliniques vétérinaires acceptant la faune
sauvage s’avère être un véritable défi de logistique pour le centre d’appels.
« Les cliniques vétérinaires ne sont pas dans l’obligation d’accueillir la
faune sauvage, alors lorsqu’on en trouve une, on veille à notre relation avec
elle ! Le risque est qu’elles se retrouvent surmenées. » Chaque
été, la LPO s’appuie sur un réseau de bénévoles prêt à se déplacer pour
transporter les animaux blessés vers l’un des trois centres de soins situés en
Bretagne.
Bien que la majorité des appels
concernent un animal jugé en détresse, les équipes de la LPO doivent aussi
faire preuve de pédagogie lorsqu’il s’agit de problèmes de cohabitation entre
la faune sauvage et la population. « Il arrive qu’on nous appelle pour des
chauves-souris dans un grenier, par exemple. Ces problèmes de cohabitation
sont dus à un manque de connaissance. Ils représentent 2 % des appels mais ce
sont les plus longs car on prend le temps d’échanger avec la personne et de
lui expliquer la situation. » Un temps d’échange et de sensibilisation
précieux pour l’équipe, qui s’inscrit dans les objectifs que se fixe la LPO.
Le numéro d’urgence pour la faune
sauvage en détresse est ouvert tous les jours, de 9 h à 18 h,
au 02 57 63 13 13.
Un mois d’octobre « zéro déchet », mais
pas zéro couac à Lannion
Publié le
L’opération
« Zéro déchet » en octobre s’est clôturée ce week-end, aux Ursulines, à
Lannion (Côtes-d’Armor), par un temps fort qui aurait pu attirer davantage de
monde, samedi 26 octobre 2024.
Cécile s’offre une paire de boucles d’oreilles
en papier recyclé, signées de la créatrice de Lili Récup. | OUEST-FRANCE
Pour sensibiliser le grand public aux enjeux de la
réduction des déchets, du réemploi et de la consommation responsable,
le mois d’octobre dédié à une opération « Zéro déchet » touche à sa fin à
Lannion (Côtes-d’Armor). Les organisateurs ont
clôturé l’événement par un temps fort, samedi 26 octobre 2024, aux Ursulines,
à travers des ateliers ludiques, des stands d’information et « plein
d’autres surprises ».
L’objectif a été partiellement atteint, mais l’idée
aurait pu rassembler davantage de monde, s’il n’y avait pas eu de fausse note
dans la communication.
Pas de communication sur le marché des artisans
d’art
Bien sûr, cela ne s’est pas traduit par un
flop. L’atelier « fait maison », animé par
Laëtitia Crnkovic, qui prône
« une écologie joyeuse »,
a fait le bonheur de ceux qui ont participé à la fabrication de produits de
salle de bain, de cake vaisselle ou de déodorants solides. Et l’atelier
bricole a, lui aussi, attiré bon nombre d’adeptes venus s’y essayer. Mais
dommage quand même qu’un oubli de taille se soit glissé dans la programmation
du samedi.
Le problème, c’est qu’Il y a eu zéro information sur
la tenue d’un marché d’artisans d’art, susceptible d’attirer le grand public
aux Ursulines. Ils étaient pourtant une vingtaine de créateurs, du Trégor ou
d’un peu plus loin, venus proposer à la vente des créations écoresponsables de
qualité, parfois des articles insolites de décoration et même une robe
fabriquée à partir de capsules de café.
Peu de visiteurs, des exposants déçus
« Nous sommes venus pour rien. Nous n’avons
été annoncés nulle part. Nous n’avons pas vu grand monde », se plaint
une exposante qui espère que le prix de l’emplacement de son stand sera revu à
la baisse.
Cette fausse note ne doit cependant pas éclipser par
ailleurs le succès rencontré par ce mois « Zéro déchet ». Ce dimanche,
l’association Jamais sans toit en Trégor, chargée de l’organisation d’un
vide-greniers, pour offrir une seconde vie aux objets, a fait carton plein, en
donnant satisfaction à tout le monde.
Boucherie-charcuterie, fleuriste, maison
médicale… Le bourg de cette commune bretonne revit
Publié le
Jeudi
24 octobre 2024, la commune de Taulé (Finistère) a inauguré une maison
médicale, un fleuriste, et une boucherie. D’ici peu, la boulangerie devrait
également déménager dans de nouveaux locaux.
Olivier Berder, qui a repris la boucherie de
Taulé (Finistère). | OUEST-FRANCE
Après le départ à la retraite de quatre commerçants,
le boulanger, l’un des deux bouchers et les deux coiffeurs (les deux commerces
ont été repris depuis), plus la cessation d’activité du dernier boucher, le
tissu commercial de la commune avait été fortement impacté.
À la même période, environ, les trois médecins de la
commune avaient fait valoir leur droit à la retraite.
À l’unanimité, le conseil municipal avait pris le
problème à bras-le-corps, avec la reprise des murs de l’une des deux
boucheries. Puis, la mairie a facilité la reprise de la boulangerie en
acquérant un fournil. Elle a aussi décidé de construire une maison médicale et
de faciliter l’installation d’un commerçant dans une quincaillerie fermée
depuis quarante ans. « Il en va de l’attractivité du territoire et
du bien vivre ensemble », selon Gilles Creach, le maire de la
commune.
Deux nouveaux commerces et une maison médicale
Désormais, la commune compte donc
la boucherie-charcuterie traiteur, nommée Notre
boucher à la côte. Olivier Berdet a repris le fonds de commerce, et la
municipalité a fait l’acquisition des murs, dont l’appartement à l’étage. Cet
investissement de 112 367 € a été aidé par le Département (Pacte Finistère) à
hauteur de 20 000 €. 47 500 € ont été octroyés par Morlaix communauté.
Bruley Lionel, fleuriste et épicerie fine, avec le maire de Taulé
(Finistère), Gilles Creach. | OUEST-FRANCE
En face, le fleuriste De la fleur à la vigne, Lionel
Bruley, venant du Sud-Ouest, vend des compositions florales à côté de
l’épicerie fine et de vins qu’il a sélectionnés. Il est installé dans
l’ancienne quincaillerie. L’aménagement de l’appartement à l’étage ainsi que
la transformation des annexes en box (trois pour les associations et un pour
les services municipaux), a été effectué en régie.
Le financement de la partie commerciale de 108 000 €
a été aidé à hauteur de 20 000 € pour le département et 34 372 € par Morlaix
communauté.
Quant à
la maison médicale, elle comprend trois cabinets et
quelques pièces de service. Un investissement de 368 732 € dont 100 000 €
d’aides du Département, et 63 000 € du fonds de Coopération et de Solidarité
Territoriale de Morlaix communauté. Un médecin est déjà présent.
Le docteur Barazer et son épouse à la maison
de santé de Taulé (Finistère). | OUEST-FRANCE
Bretagne. Au Festival du livre à Carhaix,
les difficultés de l’édition bretonne inquiètent
Mariam FOURNIER.
Publié le
Alors que la
filière du livre dans la région lance un cri d’alarme sur ses difficultés,
dans les allées du Festival du livre en Bretagne, à Carhaix (Finistère),
l’inquiétude est aussi présente. L’événement, qui se tient samedi 25 et
dimanche 26 octobre 2024, offre une vitrine trop rare, selon les auteurs et le
public, des talents locaux. Malgré l’envie de soutenir cette proximité.
Les auteurs bretons disposent d’une vitrine
rare au Festival du livre de Carhaix. | OUEST-FRANCE
Dans les allées du
Festival du livre en Bretagne à Carhaix (Finistère),
qui se poursuit dimanche 27 octobre 2024, le public vient parfois de loin.
« C’est le rendez-vous incontournable de la publication en Bretagne »,
résume Ingrid Audoire, venue avec ses deux adolescentes depuis Nantes.
« Derrière, c’est la vraie question de la
diffusion, soulève Patrice Perron, membre de l’association Les
Éditions sauvage, on est tous inquiets.Si Coop
Breizh dépose le bilan, qui pour reprendre le flambeau ? »,
résume-t-il.
La culture bretonne, un tout
Bernard Kopka, édité depuis quatre ans chez Alain
Bargain, s’interroge également, notamment « pour la diffusion des
petites maisons d’édition ». « Ce ne serait pas juste la
fermeture d’une société. Tout le monde va être quelque part impacté. Ce sont
des conséquences directes pour tout ce que la Bretagne peut mettre en avant. »
Isabelle Gérard et Christian Guérin, Rennais et
lecteurs, sont également « attentifs » à la situation,
« parce qu’on apprend le breton ». « Tout ce qui
touche à la culture bretonne, ça va de pair pour nous. » Le support
littéraire est donc essentiel.
« À Dinan, on a été confrontés à des
catalogues qui ont disparu parce qu’une maison d’édition a fermé »,
témoigne Anne-Sophie Guillemot, professeure de français.
Et au Festival du livre carhaisien, elle sait qu’elle
va trouver des livres qu’elle n’ira pas chercher dans des librairies.
Une
diversité à exposer
« La matière est très diverse,
observe d’ailleurs Ingrid Audoire. Au festival, on a tout. Sinon,
c’est un peu perdu dans les librairies. »
En filigrane, c’est la question du manque de
visibilité qui est soulevée. Car le lectorat est là, preuve en sont les
milliers de visiteurs qu’enregistre le festival chaque année, parfois novices
comme Chloé Mabboux, graphiste, venue découvrir avec deux amies, Morgane
Broudin, Atsem, et Amandine Fenneteau, éducatrice canine, originaires de Brest
et Morlaix.
Et la vitrine bretonne qu’offre le festival était la
bonne surprise : « Il y a un peu de tout. Ça fait découvrir des
auteurs du coin qu’on ne connaît pas forcément. »
L’Association
des maisons d’édition de Bretagne a esquissé des solutions pour rendre
l’édition bretonne plus visible, ce samedi 26 octobre 2024, lors du Festival
du livre de Carhaix (Finistère). Une campagne pour « acheter local » va être
lancée.
Samedi matin, l’Ameb a organisé une conférence
avec des éditeurs. | OUEST-FRANCE
Jean-Marie Goater, porte-parole de l’Ameb, a d’abord
dressé un état des lieux. « En France, il y a 70 000 livres publiés
chaque année. Il y en a 700 en Bretagne. On ne pèse pas tant que ça. Nous
avons subi le Covid, la hausse du prix du papier, du prix de l’énergie, la
baisse du pouvoir d’achat… Et, depuis six mois, la situation empire fortement.
On subit l’hyper concentration du milieu du livre en région parisienne.
Souvent, les livres publiés se retrouvent invisibilisés. À chaque niveau de
l’écosystème du livre, tout le monde est en difficulté de financement. »
« Il faut mobiliser la population »
Il continue : « Mais nous avons un
environnement dynamique d’un point de vue culturel avec un réseau de 1 300 à
1 400 bibliothèques. La culture, c’est notre identité, c’est quelque chose
dont on ne peut pas se passer. Et c’est par cet aspect collectif qu’on
remontera la pente. Il faut se mobiliser et mobiliser la population. »
L’Ameb va donc lancer prochainement une campagne de
sensibilisation pour « acheter local » : « On appelle
les Bretons à acheter des livres dans les maisons d’édition bretonnes. »
Daniel Le Teuff, ex-directeur de Coop Breizh, abonde : « Avec l’argent
que donne un lecteur, ce sont des dizaines de professions qui sont nourries »
L’association milite également pour plus de
visibilité des éditeurs bretons dans les médias, mais aussi dans les
bibliothèques et les librairies.
Municipales 2026 : à Carantec, la
campagne est déjà lancée pour les élus de la minorité
Publié le
Les élus de la
minorité municipale actuelle, à Carantec (Finistère), ont annoncé le lancement
de leur campagne pour les élections municipales de 2026. Ils ont fait le point
ce samedi 26 octobre, dans l’enceinte de la mairie.
Jacques Autret, Léonie Sibiril, François de
Goësbriand, Céline Pauchet et Jean-Yves Briant. | OUEST-FRANCE
« Pour nous, c’est le début de la campagne
pour les élections municipales de 2026 », a annoncé François de
Goësbriand, voix de la minorité municipale actuelle à Carantec (Finistère),
entouré de ses quatre collègues : Jacques Autret, Jean-Yves Briant, Léonie
Sibiril et Céline Pauchet. Une rencontre était organisée avec la presse,
samedi 26 octobre 2024, dans l’enceinte de la mairie.
Le
groupe Pour Carantec s’interroge sur la conduite
des affaires de la municipalité actuelle et accueille toutes celles et ceux
qui voudront bien, d’ores et déjà, le rejoindre »,
ont annoncé les cinq élus.
Et François de Goësbriand d’ajouter : Nous
avons besoin de l’engagement des Carantécois volontaires pour bâtir ensemble
une vraie programmation dans le domaine de l’investissement productif, tout en
maintenant les charges de fonctionnement de notre commune.
Halle du
Kélenn
Les cinq élus ont passé les principaux chantiers en
revue, notamment la
halle du Kélenn. « Promise à l’été 2024,
elle est toujours en travaux. Son coût augmente de jour en jour à plus de 2
millions d’euros, sans que l’aménagement intérieur ne soit finalisé. Et
quelles seront les activités qui y prendront place ? »
Le Musée maritime
Autre sujet abordé :
le Musée maritime, « qui aurait pu être
opérationnel à l’automne 2020 et dont les travaux commencent ». Les
cinq élus s’interrogent : « Quelle sera la destination de l’ancien
Musée maritime et de l’ancien office du tourisme ? »
Taxe d’habitation sur les résidences
secondaires
« Et pourquoi avoir augmenté à son maximum
possible la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, censée permettre
la construction d’habitat, sans vouloir sécuriser cette recette annuelle de
420 000 € dans un budget annexe au risque de la voir se diluer dans l’ensemble
? » ajoutent-ils.
Alban Le Roux, premier adjoint, a indiqué que la
maire, Nicole Ségalen-Hamon, a l’intention de communiquer sur le sujet dans
les prochains jours.
Contact : tél. 06 10 84 45 78 ou
mail : pourcarantec@gmail.com ;
permanence en mairie le samedi, de 10 h 30 à 12 h.
Le 35e
festival du livre en Bretagne, à Carhaix (Finistère) s’est ouvert ce samedi
26 octobre 2024 par des prises de parole très politiques sur les difficultés
traversées par le monde de l’édition, de la santé, et du réseau Diwan.
Christian Troadec, maire de Carhaix, lors de
l’inauguration du festival du livre en Bretagne. | OUEST-FRANCE
Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix a
mis les pieds dans le plat, en rebondissant sur le thème de cette édition : la
jeunesse : « La jeunesse bretonne doit être en capacité d’obtenir les
moyens nécessaires au destin de notre pays, la Bretagne », a-t-il
lancé, revenant sur la lutte pour la réouverture des urgences, plaidant pour
plus d’autonomie : « Nous voulons organiser les choses par nous-mêmes.
Si nous ne le faisons pas, une autre Bretagne va se dessiner : celle des
grandes métropoles. Ce qui se joue, c’est la destruction d’une Bretagne
polymorphe. »
« Devons-nous nous substituer à l’État ?
Oui ! »
L’élu, également conseiller régional, est revenu sur
les difficultés de Diwan, réseau associatif spécialisé dans l’enseignement en
langue bretonne. « Il appartient à la Région Bretagne de se saisir de
ce dossier et pour que les questions matérielles et financières soient
définitivement réglées. Les solutions sont possibles à travers la création
d’un groupement d’intérêt public qui serait géré par la Région avec les
Départements et les communes. C’est un travail urgent. »
« Devons-nous nous substituer à l’État ?
Oui ! » a-t-il assuré, embrayant que « le plan de
réappropriation des langues adopté au conseil régional » qui
« n’est pas suffisant. Il nous faut obtenir ces compétences, les exiger à
Paris, à travers un rapport de force. »
« On est jeune quand on ne renonce pas à son
idéal »
Concernant les difficultés de Coop Breizh :
« Il faut que la Région se saisisse de la question, avec d’autres, pour
professionnaliser l’ensemble de cette filière. »
Guillaume Robic, maire de Rostrenen (Côtes-d’Armor)
et conseiller régional, développe : « Notre force collective peut nous
permettre de nous sortir de cette situation. La force de nos identités, de nos
langues, de notre culture nous donne un vrai atout. Cette question de la
lecture, de l’écriture en langues de Bretagne et produite en Bretagne ne
passera que par retrouver notre fierté, qui s’inculque en premier lieu dans
notre jeunesse. »
« On est jeune quand on ne renonce pas à son
idéal, a pour sa part déclaré Mélanie Thomin, députée socialiste du
Finistère. Carhaix, c’est l’endroit même où des habitants ne renoncent
jamais à leur idéal. Le patrimoine du livre se défend au quotidien, ici dans
les combats pour nos maisons d’édition. Ce sont des lieux de vie et
d’économie. »
Conseiller départemental, Raymond Messager, a vanté
le prix littéraire des collégiens distribués à tous les élèves de 6e
du Finistère.
Évelyne Brisou-Pellen, présidente d’honneur, avait
ouvert le bal des prises de parole, soulignant l’importance de la littérature
jeunesse : « C’est par la que tout commence ! »
Un an après la
tempête Ciaran, Orange dresse le bilan des dégâts dans le Finistère.
L’opérateur « tire des leçons » de cet événement à l’ampleur
« exceptionnelle ».
Réparation d'un poteau électrique par les
équipes d'Axians pour l’opérateur Orange à la suite de la tempête « Ciaran »
dans le Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST FRANCE
« On est sur des propensions qu’on n’a jamais
connues, précise Damien de Kerhor. Même lors de l’ouragan de
1987. » Et cela s’explique par l’existence, simultanée et
conjoncturelle, de deux réseaux fixes (fibre et cuivre) et d’un réseau mobile.
Ce qui n’était pas le cas 36 ans plus tôt.
Pour gérer « la crise », l’entreprise
mobilise des renforts venus de toute la France. « Il y a eu un roulement
pendant tout l’hiver et le début du printemps ».
Damien de Kerhor, délégué régional Orange en Bretagne. | KEVIN
GUYOT / OUEST-FRANCE
Au total, 120 000 interventions sont comptabilisées
dans le Finistère (300 000 en Bretagne). « 90 % des connexions ont été
rétablies entre dix et quinze jours après la tempête, à l’échelle
départementale et régionale, assure le délégué. Au printemps,
on s’est retrouvé avec environ 2 000 lignes en situations complexes. Par
exemple, parfois, les réseaux sont inaccessibles. »
Côté clientèle, « des solutions de continuité
ont été proposées dès le 3 novembre, dont deux principales : la recharge de
données mobiles (150 000 en Bretagne, dont la moitié en Finistère) et le prêt
d’Airbox, des boîtiers qui créent une bulle de Wi-Fi (15 000 en Bretagne). »
Mais face à l’ampleur du phénomène, Orange a souhaité
« tirer des leçons ». Que ce soit, d’abord, sur les volets
administratifs ou judiciaires en lien avec leurs partenaires, puis au niveau
de la continuité de service.
Pour cela, il se tourne vers le réseau satellite.
Orange a développé de nouvelles offres pour les particuliers et lance deux
nouveaux dispositifs de secours imaginés pour les grandes infrastructures,
telles que les collectivités ou les hôpitaux.
Le tribunal de
commerce de Brest vient de prolonger pour six mois la mise en redressement
judiciaire de Coop Breizh. Cette procédure vise notamment à geler les dettes
de la société auprès de la soixantaine d’éditeurs bretons dont elle distribue
les ouvrages. Plusieurs maisons d’édition craignent à leur tour la panne de
trésorerie.
La société Coop Breizh (17 salariés), située à Spézet
(Finistère), est dans le rouge depuis plusieurs années. En 2022, elle a fermé sa
librairie de Quimper et licencié trois salariés. En 2023, elle a renoncé à
l’édition musicale (entre 10 et 20 % de son activité). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE/VINCENT MOUCHEL
« C’est sûr que quand on s’enrhume, tout le
monde tousse », constate, navré, Yann Artur, directeur commercial et
logistique, membre du comité de direction de Coop Breizh. Car en se plaçant
sous la protection du tribunal de commerce, l’entreprise, dans le rouge depuis
trois ans (près de 96 000 € de déficit en 2023), a obtenu le gel de ses
dettes.
La société Coop Breizh
distribue les livres d’une soixantaine d’éditeurs bretons à travers
2 000 points de vente et une librairie à Lorient (Morbihan). | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Sept cents à 800 nouveautés par
an
Les maisons d’édition distribuées
par Coop Breizh n’ont donc pas perçu le produit de leurs ventes depuis
avril 2024, soit 44 % du prix d’un livre (le reste étant destiné à Coop Breizh).
« Cela représente plusieurs centaines de milliers d’euros au total,
décrypte un bon connaisseur. C’est autant de trésorerie qui manque aux
éditeurs pour payer leurs auteurs, leurs maquettistes, leurs correcteurs,
leurs illustrateurs et pour publier d’autres livres. »
À l’image de l’éditeur de Morlaix
(Finistère) Skol Vreizh, qui affiche « une perte de plus de 30 000 € »,
d’aucuns craignent un effet domino qui conduirait des maisons d’édition à
mettre la clé sous la porte. L’inquiétude est d’autant plus grande chez les
petits publiant cinq livres maximum par an. En 2023, ils représentaient la
moitié des éditeurs bretons selon une étude de l’association Livre et lecture
en Bretagne.
« Évidemment qu’il y aura un
effet domino mais on ne sait pas quand. C’est tout un écosystème qui puise
actuellement dans sa trésorerie », confirme Jean-Marie Goater des Éditions
Goater. Ce porte-parole de l’Association des maisons d’édition en Bretagne (Ameb)
insiste toutefois sur la résilience de la filière. « Les auteurs ne gagnent
pas assez, les éditeurs et les diffuseurs n’ont pas assez de marge mais elle
continue à sortir des livres. » Soit 700 à 800 nouveautés par an dont 10 %
en breton.
Quatrième édition des portes
ouvertes de Coop Breizh en 2022. La société possède un catalogue de 4 000
références. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« L’activité redémarre »
Ce week-end, lors du salon du livre
de Carhaix et de la BD (Quai des Bulles) à Saint-Malo, l’Ameb lancera, auprès
du grand public, sa campagne de promotion des livres édités en Bretagne
« indispensable pour sortir de l’ornière. La filière a besoin du soutien des
Bretons et des Bretonnes pour qu’ils achètent des ouvrages publiés en Bretagne
pour Noël, indique Jean-Marie Goater. L’enjeu, c’est une question
d’influence de la Bretagne en France ».
Coop Breizh, elle, se veut
rassurante. La société, qui a fermé sa librairie de Quimper
et licencié trois salariés en 2022, puis
renoncé à l’édition musicale en 2023, arbitre les
dépenses et ajourne des projets » pour « reconstituer la trésorerie,
indique Yann Artur. L’entreprise se remet à régler ses factures. Celles
pour les livres diffusés depuis mi-septembre seront honorées. L’activité
redémarre ».
Consciente de devoir « se
réinventer », cette société anonyme coopérative n’en est plus à chercher
des sociétaires à 77 € la part sociale, comme en 2022. L’heure est à la
recherche « de nouveaux partenaires sur une ou plusieurs activités » ou
à « la scission d’activités. Il y a de l’inquiétude mais le programme de
beaux livres en diffusion donne de l’espoir, souligne Yann Artur. On ne
peut pas imaginer que l’édition bretonne se passe d’un si bel outil ».
Basé à Morlaix
(Finistère), l’éditeur Skol Vreizh est mis en difficulté par le placement en
redressement judiciaire de son diffuseur Coop Breizh, en septembre 2024.
Jean-René Le Quéau et Jean-Luc Cloarec, de la
maison d’édition Skol Vreizh à Morlaix (Finistère), font le point sur la
situation après la mise en redressement judiciaire de son diffuseur Coop Breizh.
| OUEST-FRANCE
À Morlaix (Finistère), la maison d’édition Skol
Vreizh travaille avec
Coop Breizh pour la partie diffusion depuis
« des décennies », indique Jean-René Le Quéau, directeur des éditions
de la structure, se retrouve dans une situation « inquiétante ».Skol
Vreizh publie chaque année une quinzaine d’ouvrages,
en français ou en breton, autour de la culture bretonne. Passionné, le
directeur des éditions raconte : « Chaque livre est un pari. »
« Heureusement, nous avions des réserves »
En raison des difficultés financières de Coop Breizh,
l’argent issu des ventes de ses livres réalisés « entre avril et
septembre sera au mieux différé, ou probablement perdu », pointe le
directeur des éditions.
Il estime que les pertes de Skol Vreizh sont de
« plus de 30 000 €. Heureusement, nous avions des réserves. »
Jean-Luc Cloarec, l’un des deux salariés de
l’association souligne : « On savait que la santé financière de Coop
Breizh n’était pas très bonne, on était déjà sur des délais de paiement à
trois mois, mais nous avons continué à envoyer des ouvrages. Nous sommes
solidaires. Nos destins sont liés. »
En effet, Coop Breizh, « dans le domaine de
la diffusion en Bretagne, est nécessaire », appuie Jean-René Le
Quéau. Pour la diffusion régionale de Skol Vreizh, Coop Breizh répond aux
demandes de l’éditeur. « On sait que 85 à 90 % de notre lectorat est
en Bretagne », pointe Jean-Luc Cloarec. L’industrie du livre
« est une chaîne, si des éléments s’effondrent, il y a un risque de cascade »,
résume-t-il.
Un enjeu énorme avec les ventes de fin d’année
Face à cette situation, Skol Vreizh explique avoir
« un énorme enjeu avec les ventes de novembre et décembre. Si elles
sont bonnes, on peut espérer passer la crise ».
Le pari est important, dans un contexte peu favorable
au livre avec la hausse des coûts, un lectorat qui s’érode, « ou qui
lit des choses différentes de ce qu’on propose ».
Dans le cas où les activités de Coop Breizh
s’arrêteraient, pour Skol Vreizh, « c’est vital qu’une structure se
monte pour soutenir la diffusion en Bretagne. La question c’est : est-ce que
la Région serait prête à soutenir cela ? »
La pollution
des cours d’eau par les nitrates d’origine agricole reste un épineux problème
environnemental en Bretagne. Un groupe de travail réunissant les services de
l’État, la chambre régionale d’agriculture et l’association Eau et rivières de
Bretagne a planché sur la question. Ce travail vient d’aboutir à des
propositions afin d’améliorer aussi bien la lisibilité que l’efficacité de la
réglementation sur les nitrates.
L’intégralité de la Bretagne est classée en
« zone vulnérable » aux nitrates. Cette pollution est à l’origine de la
prolifération des algues vertes en certains endroits du littoral. | JEAN-MICHEL
NIESTER/OUEST-FRANCE
La pollution des cours d’eau par les nitrates
d’origine agricole reste un épineux problème environnemental en Bretagne. Même
si elles ont baissé, les concentrations en nitrates sont encore à des niveaux
qui dégradent la qualité des eaux, entraînant
des phénomènes indésirables comme les proliférations d’algues vertes
et de phytoplancton toxique sur le littoral, ou encore
de cyanobactéries dans les eaux douces.
Un groupe de travail a passé en revue l’ensemble des
mesures réglementaires. Réuni mercredi 23 octobre 2024, le comité régional de
concertation sur les nitrates a partagé des propositions avec l’ensemble des
acteurs concernés : syndicats et organisations agricoles, représentants des
secteurs amont et aval agricoles, associations, collectivités, services de
l’État. La nouvelle approche « a reçu unaccueil
positif », se félicite la préfecture de région dans un communiqué.
Un constat partagé a servi de point de départ.
« Les plans d’actions régionaux nitrates, on en est au septième en
Bretagne, sont des textes compliqués à comprendre, à appliquer et à
contrôler », souligne Arnaud Clugery, porte-parole d’Eau et Rivières
de Bretagne.
« C’est beaucoup de paperasserie que les
agriculteurs ne comprennent pas forcément », renchérit Edwige
Kerboriou, vice-présidente de la chambre régionale d’agriculture. Au point que
bon nombre d’entre eux délèguent aujourd’hui l’élaboration de documents comme
leurs plans de fumure à des agences de gestion. « Il faut simplifier
la réglementation pour qu’elle soit mieux comprise et mieux appliquée »,
souligne Edwige Kerboriou.
Un contrôle ciblé des exploitations
La principale proposition d’évolution est de procéder
à un contrôle ciblé des exploitations présentant un risque de mauvaise
maîtrise de leur fertilisation sur la base des données déclaratives. Il
s’agirait alors de procéder à des mesures de terrain pour repérer d’éventuels
excédents d’azote dans le sol, à l’origine de la présence de nitrates dans
l’eau, au moment des pluies d’automne. Si tel est le cas, l’exploitant devrait
modifier ses pratiques.
« Entre et 20 % des exploitations pourraient
être concernées par ces contrôles », estime Edwige Kerboriou. On
passerait ainsi d’une obligation de moyens, avec des justificatifs
documentaires, à une obligation de résultat, avec ces mesures d’azote
directement dans le sol. Les travaux vont se poursuivre d’ici le printemps
prochain afin de préciser les conditions dans lesquelles les propositions
présentées mercredi pourront être mises en œuvre.
« On a le sentiment que s’est instauré un
vrai dialogue et que l’on va pouvoir sortir d’une opposition stérile entre le
monde agricole et les associations environnementales », se réjouit
Arnaud Clugery. Cependant, il reste encore beaucoup de travail et d’arbitrages
à trouver avant que les mesures proposées n’entrent dans la réglementation.
Début octobre, Philippe Gustin a quitté ses fonctions
de préfet de région pour celles de directeur de cabinet du ministre de
l’Agriculture. Le dossier devrait donc être suivi en haut lieu.
L’avocat franco-palestinien, Salah
Hamouri, reçu à Carhaix dans le cadre d’une mini-tournée bretonne
Mariam FOURNIER.
Publié le
L’avocat
franco-palestinien Salah Hamouri a été reçu vendredi 25 octobre 2024 à la
mairie de Carhaix (Finistère), avant de donner une conférence à la salle du
Karaez Park. Une étape qui s’inscrit dans le cadre d’une mini-tournée bretonne
organisée par l’Association France-Palestine solidarité (AFPS).
Jean-Pierre Jeudy, ancien maire de Carhaix,
Christian Troadec, le maire et Marc Thomas, responsable du comité local
centre-Bretagne de l’AFPS, ont accueilli Salah Hamouri et Claude Leostic (au
centre). | OUEST-FRANCE
Ce n’est pas la première fois que
Salah Hamouri vient à Carhaix (Finistère). Déjà
citoyen d’honneur,
l’avocat franco-palestinien était venu pour recevoir la médaille de la Ville
en 2018, quelques semaines à peine après avoir été
libéré et avoir passé treize mois de détention dans une prison israélienne.
Vendredi 25 octobre 2024, il a fait une nouvelle fois étape dans la commune
pour tenir une conférence-débat sur le thème : « Proche Orient, quels chemins
pour la Paix ? ».
Le rendez-vous s’inscrit dans « une
mini-tournée bretonne », coordonnée par Claude Leostic,
présidente du comité local de l’Association France-Palestine solidarité (AFPS)
de Brest.
« Pour le droit des peuples »
En préambule, une petite cérémonie en son honneur a
été organisée à l’hôtel de ville. « On est fiers et heureux
d’accueillir Salah pour ce combat qu’il mène, pour le droit des peuples à
vivre en paix », a souligné Christian Troadec, le maire.
« On arrive à un moment politique très
spécial », a relevé Salah Hamouri, estimant que ce qui se joue au
Proche-Orient est « une mini-guerre mondiale ».
« Je pense qu’il faut continuer la tournée et
tout ce qui a été fait pour remettre la Palestine au centre de tout ça,
a-t-il poursuivi. Il faut travailler à long terme sur l’isolation
d’Israël jusqu’au respect du droit. »
Une maison estimée à 300 000 € offerte en
legs à cette petite commune du Finistère
Modifié le
Publié le
Lors de la
dernière réunion du conseil municipal de Plougasnou (Finistère), les élus ont
accepté le legs testamentaire de Madame Wasselin. Une maison estimée à
300 000 €.
La maison reçue en legs est située, rue de
L’Oratoire. | OUEST-FRANCE
Le fait n’est pas courant et a été honoré par les
élus. Décédée le 18 juillet 2024, Marie-Christine Wasselin, épouse Lasselin, a
légué une maison dans une parcelle de près de 3 000 m², située rue de
L’Oratoire à Plougasnou. Il s’agit d’une nue-propriété au regard de cette dame
de faire disposer à son époux de l’usufruit de la propriété jusqu’à son décès.
« La maison est estimée par le notaire à
300 000 € », a précisé la maire Nathalie Bernard lors du conseil
municipal du 24 octobre.
Laurène Pasquier, élue adjointe à la
santé
« Il s’agit d’une permutation de fonctions
d’adjoint. » La maire détaille les trois délibérations pour permettre
à Laurène Pasquier chargée, depuis plusieurs mois, du dossier des médecins, de
devenir adjointe chargée de la santé et de la solidarité. Muriel Foulon,
auparavant adjointe aux affaires sociales, est nommée conseillère municipale
déléguée chargée de la prévention auprès des personnes âgées et de la banque
alimentaire. Ne comprenant pas cette décision, plusieurs élus de l’opposition
et de la majorité se sont abstenus (huit abstentions) sur l’élection de la
nouvelle adjointe élue avec treize voix.
Recrutement pour le centre de santé
éphémère
Dans le cadre de la création d’un centre de santé
éphémère en cours de montage, la maire propose au vote la création d’un poste
temporaire pour la gestion de ce centre. « Cette personne sera chargée
d’organiser les plannings des sept médecins retraités, elle sera la principale
interlocutrice dans les relations avec la caisse d’assurance maladie, l’ARS,
l’ordre de médecins. Ceci jusqu’à l’arrivée de deux médecins, courant de l’été
2025. »
Une réserve communale de sécurité
civile
Cette réserve citoyenne, composée de bénévoles, sera
un appui supplémentaire en cas d’événements climatiques, de crises sanitaires…
La RCSC a vocation à intervenir uniquement pour des actions de soutien et
l’assistance de la population. Elle peut aider à la prévention, à la
sensibilisation et l’information. « Nous envisageons de constituer une
équipe d’une vingtaine de personnes qui selon leurs compétences pourront
agir. »
Une centrale photovoltaïque sur
l’ancienne décharge
L’entreprise Orion énergies étudie la faisabilité
d’un projet photovoltaïque au sol sur l’ancienne décharge de Kerdiny. Son
installation est soumise à une promesse de bail entre Orion et la commune pour
ce terrain avec un loyer annuel de 4 000 € par an sur 35 ans.
Pourquoi ces chantiers de Brest sont-ils
autorisés à réparer des navires transportant du gaz russe ?
Bleuenn ROBERT.
Modifié le
Publié le
Dans une
enquête parue le 22 octobre 2024, le média Disclose met en lumière les
réparations effectuées par les chantiers de Damen, à Brest (Finistère), sur
des méthaniers utilisés pour le transport de gaz russe. Des opérations
d’entretien qui ne sont pas nouvelles, et qui échappent pour le moment aux
sanctions de l’Union européenne sur la Russie.
Le méthanier LNG Merak a quitté les chantiers
de Damen, à Brest, le 21 octobre, pour reprendre sa navigation. | OUEST-FRANCE
Depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la
Russie, une dizaine de méthaniers, utilisés principalement pour transporter du
gaz russe, ont fait escale dans le port de Brest (Finistère), selon une
information du média d’investigation
Disclose.
Brest spécialiste de la réparation des
méthaniers
Dernier méthanier en date à avoir fréquenté le port
finistérien, le LNG Merak a quitté la rade bretonne le 21 octobre
2024. D’après l’enquête publiée par Disclose le 22 octobre, celui-ci
a pour seule mission de « s’approvisionner en gaz naturel liquéfié
(GNL) auprès du terminal gazier russe Yamal LNG, avant de livrer sa précieuse
marchandise en Europe et dans le monde ». Avant de reprendre sa
navigation, le navire sous pavillon hongkongais a passé trois semaines dans
les chantiers de Damen, dans le Finistère.
La société néerlandaise, qui a racheté en 2012 la
société brestoise de réparation navale (Sobrena), est spécialiste dans la
réparation de ces mégatankers, dont certains ont la spécificité d’être
brise-glaces. Ce qui leur permet d’accéder toute l’année au port de Yamal, en
Sibérie, dont l’entreprise russe Novatek est l’actionnaire majoritaire tandis
que l’un des actionnaires minoritaires est TotalEnergies. « Ça fait
longtemps que Brest s’est spécialisée dans la réparation et l’entretien des
méthaniers, explique une source du port. Les premiers étaient
ceux de Bonny Gas, il y a une quinzaine d’années. À l’époque déjà, la Sobrena
savait faire ce genre de travaux. »
Inspection des réservoirs de stockage du gaz, visite
des systèmes de pompage, entretien du matériel électronique, peinture… Les
navires restent de quelques semaines à plusieurs mois dans les bassins de
Damen.
La préfecture maritime « attentive à ces
navires »
Une telle escale est permise par l’Union européenne
qui ne sanctionne pas encore le gaz russe, certains États membres estimant
« qu’ils auraient beaucoup de mal à s’en passer », expliquait
dans nos colonnes David O’Sullivan, l’envoyé spécial
de l’Union européenne pour l’application des sanctions contre la Russie.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les
importations européennes de gaz russe par gazoducs ont chuté mais celles de
gaz naturel liquéfié ont bondi. Selon les données du
Centre for
Research on Energy and Clean Air, elles auraient
rapporté, avec les importations de pétrole, plus de 200 milliards d’euros l’an
dernier à la Russie.
Si la réparation de ces méthaniers dans les chantiers
de Damen n’est pas nouvelle, elle s’inscrit dans un contexte géopolitique de
sanctions contre la Russie. En juin 2024, un nouveau paquet de restrictions a
été adopté par Bruxelles,
interdisant notamment le transbordement de gaz naturel liquéfié russe dans les
ports de l’UE. Vingt-sept navires, dont des
méthaniers et des pétroliers, y seront soumis dès mars 2025. « En
revanche, ils pourront continuer, en toute légalité, à être réparés et
entretenus à Brest », précise Disclose.
Contactée, la préfecture maritime de l’Atlantique
affirme être « attentive à ces navires ». Et de poursuivre :
« Évidemment, on suit l’actualité internationale avec attention. Maintenant,
ils ne rentrent pas dans le cadre des sanctions européennes contre la Russie,
donc il n’y a pas de disposition particulière. »
La disparition future des saumons
inquiète les pêcheurs du pays de Morlaix
Publié le
Les pêcheurs
lancent un cri d’alarme sur la possible disparition du saumon d’Atlantique. Sa
pêche devrait être interdite en 2025. Cette affirmation fait frémir les
responsables de l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu
aquatique de Morlaix (Finistère).
Patrick Corre et Philippe Bras de l’AAPPMA
du pays de Morlaix lancent un cri d’alerte sur la possible disparition du
saumon d’Atlantique et dont la pêche devrait être interdite en 2025. |
OUEST-FRANCE
Le saumon d’Atlantique est en voie de disparition et
sa pêche devrait être interdite en 2025. Cette affirmation fait frémir les
responsables de l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu
aquatique (AAPPMA) de Morlaix. Aujourd’hui tous les signaux sont au
rouge. Nous avons atteint les limites basses de la préservation. En 2023, nous
sommes passés d’un quota de vingt saumons sur la Penzé à dix seulement mais
malgré cela aujourd’hui c’est l’alerte rouge avec trois captures de saumon de
printemps cette année », déplore Philippe Bras, l’un des responsables
de l’AAPPMA.
Les saumons de printemps doivent passer deux ou trois
hivers en mer avant de remonter les rivières. Ceux d’été, un à deux hivers. Le
comité de gestion des poissons migrateurs (Cogépomi) des cours d’eau bretons
du bassin Loire Bretagne, placé sous l’autorité du préfet de région, va se
réunir à la mi-novembre pour décider de la fermeture totale de la pêche au
saumon en 2025. On s’attend même à une fermeture pour plusieurs années,
voire définitive.
« Nous sommes les sentinelles de nos cours
d’eau »
Le constat : Plusieurs hypothèses
permettent aux pêcheurs de salmonidés d’élaborer un constat alarmant. La
baisse des saumons dans nos rivières, Penzé et Douron, pourrait être due, au déplacement lié au Brexit des zones de pêche pour les Anglais. Le
changement climatique qui fait que les saumons remontent plutôt vers le nord.
La qualité de l’eau douce, liée aux pollutions en général. Pour les
responsables de l’AAPPMA, le gros souci vient de ce qui se passe en mer.
Des bateaux venant de l’étranger et qui raclent les fonds marins et se
placent sur les zones d’engraissement. Nous avons trouvé beaucoup de saumons
qui portaient des traces de filets de pêche.
Les risques : Si l’on ferme
la pêche ce sera une porte ouverte au pillage de la ressource et au braconnage
contre lequel nous luttons déjà. Nous sommes les sentinelles de nos cours
d’eau ! La continuité de l’entretien des rivières sera compromise en raison de la démotivation des adhérents bénévoles de notre
association. L’impact sur l’économie locale sera lui aussi important.
Beaucoup de gens viennent pêcher chez nous, sont en location,
consomment dans nos commerces.
« Nous n’avons plus confiance » : face aux
marées vertes bretonnes, les associations prennent les devants
Jean Hascoët, président de Baie de Douarnenez
environnement, soutenu par Eaux et rivières de Bretagne, Force 5 et Sauvegarde
du Trégor-Goëlo-Penthièvre, va prendre des mesures d’H2S (hydrogène sulfuré)
régulières et toute l’année sur la plage du Ris. . Il travaillera avec un
laboratoire privé et rendra ces mesures publiques.
De gauche à droite : Yves-Marie Le Lay de
Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre, Jean-Yves Quéméneur de Force 5 et Jean
Hascoët, président de Baie de Douarnenez environnement, se prêtent main forte
pour lever le voile sur les marées vertes en baie de Douarnenez. LP/Nora
Moreau
« Devant l’absence de mesures prises par l’Agence
régionale de santé (ARS) en qui nous n’avons plus confiance, devant le manque
de communication de la municipalité de Douarnenez (Finistère) et face à un
manque de transparence en général, nous avons décidé de prendre des
dispositions nous-mêmes » : Jean Hascoët, président de Baie de Douarnenez
Environnement (BDZE) – association qui défend la biodiversité de la baie de
Douarnenez et de son bassin-versant, de Camaret jusqu’à l’île de Sein – n’en
démord pas : «
Des marées vertes aux pollutions bactériologiques,
il s’agit de problèmes sanitaires et environnementaux qui touchent tout le
monde, et pas seulement les deux mois d’été », tonne-t-il.
Une première
Le président de BDZE a répondu à l’appel citoyen lancé
par Yves-Marie Le Lay de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre et par
Jean-Yves Quéméneur de Force 5.
Ces deux associations se sont alliées récemment pour attaquer l’État au pénal
pour préjudice écologique. Les trois présidents se sont
officiellement rencontrés ce mercredi 23 octobre, sur l’emblématique plage
penn sardin, dans la deuxième baie la plus touchée en France (sur
sept, toutes en Bretagne, NDLR) après celle de Saint-Brieuc
(Côtes-d’Armor). L’objectif premier de cette réunion était de « constater
l’impact de ces pollutions sur la biodiversité du littoral », mais aussi
d’annoncer un plan d’attaque drastique, et encore jamais vu dans le cadre de
la lutte contre les marées vertes en Finistère, comme ailleurs, afin d’asseoir
le dossier juridique de Force 5 et de Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre.
« Avec l’aide d’Eaux et rivières de Bretagne, nous
allons nous substituer aux pouvoirs publics, explique Jean Hascoët. À compter
du 30 octobre, et ce trois fois par mois, nous allons prendre des mesures
officielles d’H2S (hydrogène sulfuré) ici, à la plage du Ris, qui est
clairement touchée par le phénomène et est fréquentée toute l’année sur toutes
les activités nautiques et de loisir. Nous passerons par LabOcéa, un
laboratoire spécialisé, pour les études et le suivi. L’idée est de mesurer
l’étendue du problème, toute l’année, au moins sur un an, voire deux, et
quelle que soit la saison ou le mois. Et rendre ces résultats publics, bien
sûr. »
Le président de BDZE le regrette : « La mairie nous a
déjà communiqué des résultats alarmant sur la haute saison, mais nous a
clairement dit qu’elle ne comptait pas les rendre publiques. Aussi, nous
allons demander à la Commission d’accès aux documents administratifs de
l’obliger à le faire. » Jean Hascoët espère une réponse d’ici 2025. « Et,
ajoute-t-il, nous allons aussi interpeller le préfet de région pour introduire
le volet défense de la biodiversité dans les plans algues vertes en cours. »
Submersion marine : cette maison de
Paimpol, à 50 mètres de la mer, a déjà subi deux inondations
Léa COUPAU.
Modifié le
Publié le
Dans les
Côtes-d’Armor, la commune de Paimpol n’est pas épargnée par le problème de la
submersion marine qui touche, déjà, par endroits certains de ses secteurs.
Cette riveraine en témoigne : elle voit sa maison souvent inondée.
La maison d’Isabelle Runavot a été submergée
par la mer le 29 septembre 2015. Le coefficient des marées était de 116. |
ISABELLE RUNAVOT
Isabelle Runavot, enseignante à Nantes, possède une
maison familiale, vieille de plus d’un siècle, 25, rue Émile-Bonne à Paimpol
(Côtes-d’Armor). En 2010, 100 000 € de travaux ont été faits pour la remettre
aux normes. Un chantier qu’il faudrait malheureusement refaire aujourd’hui.
En 2013, comme en 2015, sa rue a été inondée, et…
seul son logement a été impacté. « C’est
une conjonction de plusieurs éléments :
les grandes marées, un vent d’est et parfois de
simples intempéries », indique la
riveraine qui, aujourd’hui, voit « les plaques de plâtres de [sa]
maison foutues, les tiges en métal rouillées ».« Notre bien
est dans une cuvette, juste au niveau de la mer, ce qui n’est pas le cas des
autres maisons dans la rue », ajoute la professeure.
L’eau, qui déborde par la cale, file tout droit sur l’axe et « arrive
jusqu’aux plinthes de la maison. Devant, dans la rue, on a de
l’eau jusqu’aux mollets. J’essaye de nettoyer ».
En contrebas, « la cale semble trop basse. On
avait demandé qu’elle soit relevée en 2015 pour éviter cela »,
poursuit Isabelle Runavot. Ce qui n’a pas été fait. Sans compter, moins grave
mais à noter, les aiguilles de pin qui bloquent les canalisations, ou le
clapet, aujourd’hui changé, qui dysfonctionnait. Mais le tout, mis bout à
bout, devient de plus en plus compliqué.
L’habitante a voulu faire
reconnaître son cas comme catastrophe naturelle. La préfecture a mis son veto,
comme « on est les seuls à être touchés ». | ISABELLE RUNAVOT
Haut Léon communauté préempte les locaux
des viviers de Béganton et met fin à un projet immobilier
Publié le
Une
déclaration d’intention d’aliéner a été portée à la connaissance de Haut Léon
communauté pour un projet immobilier à Moguériec-Sibiril, près de
Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Les conseillers ont refusé cette idée. HLC va
acquérir les viviers Béganton et décider de leur avenir.
Les anciens locaux des viviers de Béganton,
à Sibiril (Finistère), n’étaient plus occupés depuis plusieurs années. |
OUEST-FRANCE
Déconstruire les locaux des
viviers Béganton à Moguériec-Sibiril (Finistère)
pour réaliser un projet immobilier, tel était le souhait d’un promoteur. Ce
projet restera dans les cartons après la décision prise en conseil
communautaire de Haut Léon communauté, mercredi 23 octobre 2024. La question,
à l’ordre du jour, rapportée par Éric Le Bour, n’a souffert d’aucune
contestation.
« Les sites de ce type sont rares en
Finistère »
Une demande d’intention d’aliéner, d’un montant de
500 000 € pour les locaux des viviers Béganton à Moguériec-Sibiril, a été
portée à la connaissance d’HLC. La surface de la propriété est de 1 984 m²,
dont 1 223 m² construits. Le souhait du promoteur était de déconstruire les
bâtiments et ensuite d’édifier du foncier immobilier.
« Ce site économique présente un fort
potentiel de développement et de nombreux porteurs de projets sont à la
recherche de ce type de site avec prise d’eau, a expliqué le
rapporteur, Éric Le Bour. Il est compatible avec de nombreuses
activités, de la recherche à la culture d’algues ou leur transformation. Les
sites de ce type sont rares en Finistère et en Bretagne, compte tenu des
difficultés administratives pour l’obtention d’un captage d’eau de mer. »
Un appel à manifestation d’intérêts dans les
clous
« Nous ne pouvons nous contenter d’une mono
économie autour du tourisme. Si aujourd’hui, le locatif saisonnier a le vent
en poupe, qui sait ce qu’il sera à l’avenir », a renchéri Jacques
Edern. « Avec les contingences pour l’écriture de notre Plui-h, nous devons
anticiper tout changement ».
La démarche communautaire en faveur de l’économie
maritime a été un argument pour la prise de décision. La communauté exerce son
droit de préemption. « Nous lançons une réflexion sur le lancement
d’un appel à manifestation d’intérêts pour une future affectation et cession
de ces locaux », a conclu le président.
Les démarches administratives sont parties, les
vendeurs et l’acquéreur avisés de la décision de HLC. L’assemblée a décidé
d’inscrire, au budget, les crédits nécessaires à cette opération.
Communes ayant des difficultés à
s’assurer : la députée Sandrine Le Feur s’empare du sujet
Publié le
La députée du
Finistère Sandrine Le Feur, de la circonscription de Morlaix, a décidé de
questionner, le 15 octobre 2024, le gouvernement au sujet des communes qui
peinent à s’assurer. Elle parle d’une « problématique préoccupante pour le
bien vivre dans nos bourgs ruraux ».
Sandrine Le Feur a été réélue députée de la
circonscription de Morlaix (Finistère) en juillet 2024, pour le parti
présidentiel. | OUEST-FRANCE
Face aux difficultés de certaines communes du
territoire à s’assurer, la députée de la quatrième circonscription du
Finistère
Sandrine Le Feur a décidé de saisir le gouvernement
à travers une question écrite, publiée au Journal officiel le 15 octobre 2024.
La députée parle d’une « problématique préoccupante pour le bien vivre
dans nos bourgs ruraux ». Elle a alerté « la ministre du
partenariat avec les territoires et de la décentralisation ».
Des collectivités face à « une sinistralité
croissante »
Elle écrit que la « vie des collectivités est
affectée par une sinistralité croissante, tenant aux émeutes sociales, [et] à
la recrudescence des aléas climatiques et catastrophes naturelles »,
notamment. Elle pointe aussi l’apparition de risques nouveaux, « tel
le cyber-risque ».
La députée indique que ces situations provoquent
« une inquiétante raréfaction de l’offre assurantielle pour les
acheteurs publics, se traduisant par une pression à la hausse des primes,
voire par l’absence de réponse à certains appels d’offres. En outre, les
dispositions législatives du code des assurances autorisent les assureurs à
résilier de façon anticipée et unilatérale leurs contrats en cas d’aggravation
du risque […]. »
D’après
Sandrine Le Feur, « pour éviter ce type de
situation, nombreuses sont les collectivités à ne plus signaler certains
sinistres. Dans ce contexte, elles sont dans l’impasse, parfois réduites à
faire des provisions et supporter elles-mêmes le risque assurantiel […]. »
La députée demande « quels leviers le
gouvernement envisage, afin d’apporter des réponses rapides à la problématique
assurantielle des collectivités ».
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, a réagi à
l’annonce de cette question par la députée. L’assurance de la municipalité
dommage des biens, elle, a triplé au 1er janvier 2024. Il indique :
« J’avais alerté la préfecture pour signaler l’augmentation insensée des
assurances pour les collectivités. Depuis, on attend des réponses des
ministres successifs. » Pour lui, « il est temps »
que cette problématique soit traitée.
Marie-Jo
Orain était une figure engagée et humaniste de Lannion (Côtes-d’Armor). Elle
s’est éteinte, mardi 22 octobre 2024, à l’âge 98 ans. Avec Émile, ils
formaient un couple qui a marqué plusieurs générations et incarnait les
valeurs du collectif.
Émile et Marie-Jo Orain ont milité toute
leur vie | ARCHIVES
Ils ont incarné pendant longtemps l’âme d’Amnesty
International à Lannion (Côtes-d’Armor), mais aussi
l’esprit des auberges de jeunesse qu’ils avaient contribué à développer dans
le Trégor ou encore le GR34 que ces marcheurs invétérés avaient créé…
Émile et Marie-Jo Orain, c’était une vie de
militantisme et d’humanisme qui se conjugue définitivement au passé avec la
disparition de Marie-Jo, mardi 22 octobre 2024, huit ans après celle d’Émile.
Lequel a laissé son empreinte dans le Trégor avec
un sentier en son nom, en mémoire de son travail en faveur du GR34.
Un
couple d’humanistes
Aspirant à un monde meilleur, ils en étaient les
artisans. Figures de Lannion, tous deux y étaient arrivés en 1951. Madame,
professeure technique. Monsieur, instituteur. Le couple mène alors une vie
associative très dense en même temps que se développe Lannion avec l’arrivée
du Cnet.
On leur doit le développement des auberges de
jeunesse de Lannion et de l’Île-Grande, dont ils furent de grands militants.
Considérant que nous sommes des privilégiés dans notre pays et que nous ne
pouvons pas vivre en égoïstes, le couple s’engage ensuite au sein d’Amnesty
dont le groupe de Lannion est créé en 1977. Marie-Jo y restera active
longtemps.
Se retirant doucement de l’organisation, elle nous
avait indiqué en 2008 continuer à militer discrètement. Son souvenir
perdurera auprès de nombreux Trégorrois, marqués par leur rencontre avec
Marie-Jo et Émile et leur fibre humaniste. Une rencontre souvent décrite comme
déterminante dans leurs engagements.
Ciaran un an après… Orange a tiré les
leçons de la tempête et anticipe les futures crises
Alexis VIGNAIS.
Publié le
Sur le pont, à
l’automne 2023, pour réparer les dégâts de la tempête Ciaran, les équipes
d’Orange, ont depuis repensé le fonctionnement interne de l’entreprise. Sac à
dos SOS, safety case… La société mise aussi sur l’innovation pour anticiper
les défis futurs.
Après la tempête « Ciaran », les équipes
d’Orange ont du replanter 16 000 poteaux. | ARCHIVES OUEST-FRANCE / GUILLAUME
SALIGOT
Au total, 16 000 poteaux ont été cassés et
50 000 câbles multipaires détériorés. « Notre réseau a été
particulièrement touché », confirme Damien De Kerhor, délégué
régional au sein d’Orange. Derrière les câbles, la box et le téléphone fixe ne
s’allumaient plus chez 175 000 clients. Ils étaient 415 000 à ne plus avoir de
réseau sur le téléphone portable.
Un défi immense. « Des tempêtes, on en a déjà
connu, mais elles étaient toujours d’une intensité moindre. L’aire
géographique de Ciaran était aussi très large », ajoute le
membre de la direction d’Orange.
En réponse, une armée de techniciens Orange a déferlé sur la côte ouest,
certains venant même de l’Étranger, notamment du Portugal.
En cinq jours, l’essentiel du réseau mobile est
rétabli, concernant le réseau fixe « 75 % des gens ont retrouvé leur
réseau la semaine suivante ». Mais Damien De Kerhor, le reconnaît :
atteindre « les derniers pourcentages a été plus long ».
Réorganisation interne
Arbres couchés sur les câbles, lignes hachées à
plusieurs endroits, double réseau (cuivre et fibre) à réparer… Il faut dire
que les opérations étaient souvent complexes. Orange a aussi dû faire face aux
limites de ces outils face à ce phénomène inédit, à l’image de celui utilisé
pour diagnostiquer les pannes. « Quand vous avez une quantité aussi
phénoménale d’informations, il va supputer d’autres causes. Il y avait trop de
dégâts au km2, donc pour lui ce n’était pas possible. » Du
temps précieux retardant de fait les interventions. L’algorithme d’analyse a
depuis été corrigé et intègre la possibilité que des aires géographiques
beaucoup plus larges soient impactées massivement.
Dans le même sens, les techniciens dédiés aux
missions d’installation devraient davantage être positionnés sur des missions
de réparation. Orange travaille également avec les pouvoirs publics pour
développer la coordination entre les différents acteurs mobilisés.
« Par exemple, il y avait des troncs sur nos câbles, mais on ne nous disait
pas forcément quand ils avaient été retirés », déplore Delphine
Lescure, chargée de communication. L’élagage, « un réflexe qui se
perd », est aussi source de discussion avec les associations d’élus.
« Sac à dos
SOS »
À la réorganisation s’ajoute l’innovation. Au
lendemain de la tempête, 150 000 recharges data ainsi que 15 000 Airbox,
permettant de créer des petites bulles de wifi à partir du réseau mobile, ont
été distribuées.
Inspiré de ce modèle, Orange a mis sur pied un petit
boîtier permettant de connecter les téléphones fixes au réseau mobile.
« C’est ultra-simple, il faut simplement le brancher au téléphone et à une
prise électrique. Et vous gardez votre numéro de téléphone », se
réjouit le délégué régional.
Des solutions ont aussi été mises au point pour les
collectivités à l’image du safety case. « Cela permet de
créer une bulle de connectivité via un réseau satellite, notamment
pour un PC de crise. » L’appareil, pesant 70 kg, offre de la
connexion sur plusieurs kilomètres aux alentours.
Et pour les zones ultra-sinistrées, un « sac à dos
SOS » est en phase de test. « C’est la même chose, mais ça se porte
facilement sur le dos. » Assez pour voir l’avenir sereinement ?
« Une crise reste une crise », répond prudent Damien De
Kerhor, qui espère toutefois que les efforts mis en place seront payants.
Jean-Louis Cléret ouvre une galerie d’art
à Lannion
Virginie GUENNEC.
Publié le
Une galerie
d’art s’est installée dans un petit local de la rue des Chapeliers, à Lannion
(Côtes-d’Armor). À sa tête, Jean-Louis Cléret, un fin connaisseur qui a déjà
bien roulé sa bosse.
Jean-Louis Cléret fait le choix de mélanger
artistes contemporains et plus anciens dans sa nouvelle galerie d’art, rue des
Chapeliers. | OUEST-FRANCE
C’est une galerie intimiste, petite mais qui renferme
de jolies pépites.
Jean-Louis Cléret, 64 ans, vient de déménager sa
galerie d’art au n° 1 de la rue des Chapeliers. Après plusieurs années passées
à Paimpol, puis à Guingamp,
le galeriste a choisi Lannion pour relancer son
activité.
« J’espère insuffler l’envie de traîner dans
les galeries d’art à Lannion », explique le professionnel. Dans son
exposition, se trouvent principalement des tableaux, mais aussi quelques
sculptures. « Habituellement, j’expose des artistes contemporains mais
cette fois-ci, je vais panacher des artistes plus anciens et des artistes plus
modernes », précise Jean-Louis Cléret. Actuellement, plusieurs
tableaux de l’artiste Charlotte Abécassis sont présentés.
Des artistes « au style très reconnaissable »
« À l’avenir, je souhaite faire des
expositions par thématiques, en novembre j’en ferai une sur les bateaux.
J’aime mélanger les styles, satisfaire les goûts de chacun. » Lui qui
dit être « tombé dans l’art très jeune », a d’abord travaillé pour des projets
artistiques dans les années 1990, « comme l’installation d’une
exposition de Nam June Paik, au palais de Tokyo, ou encore l’emballage du
Pont-Neuf avec Christo », avant de travailler durant vingt-cinq ans
pour la télévision comme prestataire technique pour des opérations
extérieures. « La société a fermé, je me suis dit : c’est le moment ou
jamais. Je vais finir sur quelque chose qui me passionne : faire connaître des
artistes, partager. »
Les artistes qu’ils exposent sont originaires du
monde entier. « Ce que je cherche, c’est la singularité, les artistes
que j’expose ont un style très reconnaissable. Leur signature est dans leur
travail. »
Le sujet
revient régulièrement sur la table : à Plougasnou, commune littorale d’environ
2 800 habitants dans le Finistère, il n’y a plus de médecins depuis le
1er janvier 2024. La municipalité se mobilise, tente même d’ouvrir un centre
de santé éphémère, mais cela coince.
À Plougasnou (Finistère), la commune n’a
plus de médecin depuis le 1er janvier 2024. | ARCHIVES
Sur le papier, tout est là : un cadre de vie
sympathique, des locaux quasiment neufs… Pourtant, dans le Finistère, la
commune littorale de Plougasnou, environ 2 800 habitants l’hiver, beaucoup
plus l’été, n’a plus de médecins généralistes depuis le 1er janvier
2024. Cela fait plusieurs mois que la municipalité se bouge, pour proposer des
solutions.
Sept médecins retraités pour assurer un temps
plein
Deux médecins seraient intéressés pour venir à partir
de l’été 2025, mais rien n’est encore acté. Et c’est encore loin. En
attendant, la maire, Nathalie Bernard, a planché sur un projet de centre de
santé éphémère.
La commune a recensé sept médecins retraités
intéressés, qui pourraient assurer une permanence des soins dans la commune.
« À sept, ils peuvent assurer un temps plein », détaille
l’élue. La commune a des locaux prêts à être utilisés, mais c’est plutôt au
niveau administratif que ça coince. « C’est très compliqué »,
confirme la maire en soupirant.
Nathalie Bernard, maire de
Plougasnou. | OUEST-FRANCE
Pour ouvrir un centre de santé éphémère, « il
faut l’adosser à une structure qui soit déjà dans l’accord-cadre national des
centres de santé, décrit Nathalie Bernard. C’est ce qui nous
permet de déposer un dossier de projet de santé de territoire, pour avoir un
numéro de Finess, pour avoir un accord-cadre avec le CPAM, pour que les gens
soient remboursés lors de leur consultation ».
Une question de rémunération
Le numéro de Finess est l’identifiant unique et
définitif d’une entité juridique ou d’un établissement de santé. Il est donc
essentiel. La maire a eu une « réunion fin septembre à la
sous-préfecture avec le directeur départemental de l’Agence régionale de santé
(ARS) », mais depuis, la situation n’avance pas. « On
n’arrive pas à trouver une structure porteuse », explique-t-elle. Ce
qui pose problème, notamment, c’est que les médecins retraités souhaitent être
rémunérés en deçà du tarif qui correspond à leur convention collective.
C’est ce qui permet au projet d’être viable, et de
financer « le logiciel, le secrétariat, le matériel », décrit
la maire, mais aussi d’éviter à certains d’être impactés sur leur retraite,
par exemple.
Face à cela, la maire ne baisse pas les bras, mais
s’agace : « On a un local, équipé, les médecins sont d’accord, on a un
secrétariat, il nous manque juste un numéro administratif pour entrer dans les
clous. Et ça, ça coince ! »
Du côté de l’ARS, « plusieurs pistes concrètes
sont à l’étude »
Contactée, l’ARS revient sur l’échange qui s’est tenu
en septembre entre la municipalité, la sous-préfète Françoise Plouviez-Diaz
et Raphaël Lagarde, directeur départemental de l’ARS Bretagne.
Elle indique qu’à cette occasion,
« l’ARS Bretagne a assuré l’élue de son
soutien et de son entière mobilisation pour trouver une solution permettant de
couvrir la demande de soins le temps que de nouveaux médecins
s’installent. Depuis, plusieurs pistes concrètes sont à l’étude. Les travaux
se poursuivent en lien avec la mairie afin de faciliter l’accès aux soins des
Plouganistes. En attendant, l’ARS poursuit son soutien aux différentes
structures permettant l’accès aux soins dans le secteur de Morlaix Communauté
et du Pays de Morlaix ».
Le conseiller Outre-Mer d’Emmanuel Macron
va être nommé préfet des Côtes-d’Armor
Tanguy HOMERY.
Publié le
François de
Kerever devrait être le nouveau préfet des Côtes-d’Armor. Sa nomination est à
l’ordre du jour du prochain conseil des ministres, mercredi 23 octobre 2024.
François de Kerever va être le nouveau
préfet des Côtes-d’Armor. | JEAN FAATAU/ OUTREMERS360
François de Kerever s’apprêterait à devenir le
nouveau préfet des
Côtes-d’Armor. Selon les informations du média
Outremers360 que Ouest-France a pu
confirmer, la nomination devrait être officialisée lors du conseil des
ministres de ce mercredi 23 octobre 2024.
Conseiller d’Emmanuel Macron sur les Outre-Mer
François de Kerever vient de l’Élysée. Il est le
conseiller Outre-Mer d’Emmanuel Macron depuis octobre 2020. Auparavant, il
avait notamment été directeur du cabinet du préfet de la Sarthe, entre 2012 et
2014. Il a ensuite été directeur du cabinet du préfet de Martinique jusqu’en
2016, année où il a rejoint le ministère des Outre-Mer. Il a également été
chef du bureau du management du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires.
En arrivant à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), il
remplacera Stéphane Rouvé. Ce dernier est préfet des
Côtes-d’Armor depuis mars 2022. Sa nouvelle affectation n’a pas été
communiquée.
« C’est inacceptable » : le maire de
Saint-Brieuc alerte le garde des Sceaux sur l’état de la prison
Publié le
Jeudi
17 octobre 2024, le maire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Hervé Guihard, a
adressé un courrier au ministre de la Justice, Didier Migaud. Dans la lettre,
il alerte sur la situation de la maison d’arrêt, qui est surpeuplée.
Le taux d’occupation de la maison d’arrêt de
Saint-Brieuc dépasse régulièrement les 200 %. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Le maire de
Saint-Brieuc, Hervé Guihard, s’impatiente de voir
une réponse donnée à la surpopulation carcérale dans la commune. Au 1er septembre
2024,
179 personnes étaient détenues à la maison d’arrêt,
soit 210 % de la capacité du bâtiment. « Ces
dernières semaines, ce taux a régulièrement grimpé à plus de 240 % »,
assure le maire, dans un nouveau courrier envoyé le 17 octobre 2024 au nouveau
garde des Sceaux, Didier Migaud. Car l’édile juge la
situation « véritablement inacceptable ».
Dans cette lettre, le maire rappelle sa proposition
faite à Éric Dupond-Moretti, l’ex-ministre de la Justice,
« d’envisager la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire sur le
territoire breton, qui permettrait de répondre au mieux aux attentes d’une
telle structure en termes de dignité, d’accompagnement des détenus et de
condition de travail pour les personnels ».
Il profite également du courrier pour rappeler
l’intérêt du projet de cité judiciaire, qui pourrait voir le jour dans
l’ancien Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé).
Le ministère est propriétaire du bâtiment depuis fin 2023. Un projet jugé
nécessaire, « le bâtiment principal [actuel] datant de 1856 étant par
ailleurs devenu vétuste et très inadapté à l’importance de l’activité de la
juridiction ».
Le conseil de
Morlaix communauté a voté une subvention de 40 000 € pour soutenir la
restauration de la maison de la duchesse Anne, à Morlaix (Finistère), lundi 21
octobre 2024.
Depuis plusieurs années, des travaux de
restauration sont menés à la maison de la duchesse Anne, à Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Afin de soutenir la restauration de la
maison dite de la duchesse Anne, à Morlaix (Finistère),
le conseil de Morlaix communauté a décidé de mettre la
main à la poche. Lundi 21 octobre 2024 au soir, les élus ont voté en faveur
d’une subvention de 40 000 €, pour accompagner financièrement la restauration
de la toiture, notamment, mais aussi, la « reprise de l’ensemble de
menuiserie de la façade avec nettoyage, la reprise de vitraux, la restauration
du plancher… », énumère Julien Kerguillec, vice-président en charge
de la culture au sein du conseil d’agglomération.
Une troisième tranche de travaux à 191 818 € au
total
Au total, les propriétaires, privés, de la maison,
vont investir 191 818 € pour cette rénovation. En 2014 déjà, l’agglomération
avait accompagné des travaux, à hauteur de 40 324 €. En 2021, lors d’une
deuxième tranche de travaux, c’était 11 500 € qui avaient été injectés.
La prochaine réunion du Conseil Municipal se
tiendra le : Jeudi 24 octobre 2024 à 18h00 en mairie, salle du
conseil municipal
Ordre du Jour :
- Remise du drapeau « devoir de
mémoire » au CMJ
- Appel des conseillers municipaux
- Désignation du secrétaire de
séance
- Approbation du procès-verbal de
la séance du conseil municipal du 5 septembre 2024
- Information sur les décisions
prises dans le cadre des délégations accordées par le conseil municipal au
maire
ADMINISTRATION GENERALE ET
FINANCES
- Maintien ou non des fonctions
d’Adjoint au Maire après retrait de l’ensemble de ces délégations
- Détermination du nombre d’Adjoint
et fixation de l’ordre des Adjoints
- Election d’un nouvel Adjoint
suite à une vacance de poste d’Adjoint
- Modification de la désignation
des délégués dans les organismes extérieurs
- Modification du tableau des
emplois : suppression, création de poste et modification de la durée
hebdomadaire de service d’un agent
- Création d’un emploi temporaire
pour la gestion d’un centre de santé éphémère
- Budget annexe « Lotissement Croas
ar scrill » : Nouvelle modification de la délibération d’adoption du budget
primitif 2024
- Adhésion au contrat cadre de
fourniture de titres restaurant du Centre de gestion de la fonction publique
territoriale du Finistère
- Mandat spécial pour la
participation au congrès des maires et au salon des collectivités locales
- Demande de subvention au
Département – Pacte Finistère 2030 Volet 1 pour la réalisation du terrain
multisports du parc de la Métairie
- Morlaix Communauté – Convention
de mise à disposition des locaux pour le relais petite enfance
- Morlaix Communauté – Approbation
du rapport de la CLECT du 17 septembre 2024 – Transfert des équipements
d’intérêt communautaire à Morlaix Communauté
- Acceptation du leg d’un bien
immobilier
- Promesse de bail pour un projet
d’implantation d’une centrale photovoltaïque
- Création d’une réserve communale
de sécurité civile
Afin de
faciliter l’accès au permis de conduire des jeunes de Morlaix communauté
(Finistère), la Mission locale du pays de Morlaix lance un projet de conduite
supervisée. Une subvention a été votée lundi 21 octobre 2024 au soir, par les
élus du conseil communautaire.
La conduite supervisée intervient en
complément des heures réalisées avec une auto-école. | VINCENT MICHEL / OUEST
FRANCE
Lors du conseil de Morlaix communauté, lundi
21 octobre 2024, les élus ont voté une subvention de 775 € à destination de la
Mission locale du pays de Morlaix,
afin de soutenir l’accompagnement de la conduite supervisée, pour des jeunes
du territoire.
Le coût total du projet, pour la Mission locale est
de 12 950 €. Il est soutenu à hauteur de 8 400 € par la Région Bretagne, et
par un mécène, pour l’achat d’une voiture. La Mission locale espère
accompagner dix jeunes, pour cette année de lancement. L’initiative est
intéressante, dans un territoire rural comme celui de Morlaix communauté.
Afin
d’accompagner le développement des déplacements doux (à pied ou encore à
vélo), Morlaix communauté (Finistère) a voté la mise en place d’un fond de
concours de 2 millions d’euros, lundi 21 octobre 2024.
À Morlaix (Finistère), des box pour les
vélos ont déjà été installés, afin de favoriser les déplacements doux. |
OUEST-FRANCE
La politique en faveur des déplacements doux, à pied
ou à vélo, se renforce encore au sein de Morlaix communauté (Finistère).
Aide à l’achat de vélo à assistance électrique, mise
en place d’un schéma cyclable communautaire et maintenant, création d’un fond
de concours de 2 millions d’euros.
Un fond rétroactif pour les communes
Ce fonds, voté lundi 21 octobre 2024 lors du conseil
d’agglomération, sera « rétroactif, détaille Roger Héré,
vice-président en charge des mobilités. Les aménagements réalisés
après le 28 juin 2020 seront éligibles. Au total, 500 000 € seront alloués
pour 2024, et le reste de l’enveloppe, soit 1,5 million, pour 2025 et 2026. »
Ce fonds servira à financer des aménagements pour les
vélos et les piétons, l’installation « de stations d’entretien, par
exemple. Tout ce qui concerne le développement cyclable et à pied »,
décrit le vice-président. Chaque commune pourra bénéficier de 20 000 €, en
plus d’une part variable, calculée selon la population. Face à l’urgence
climatique, l’enjeu est important, d’autant que « sur le territoire de
l’agglomération, 50 % des déplacements domicile-travail font moins de 5 km »,
pointe Nathalie Barnet, membre du bureau communautaire.
Malgré cette enveloppe importante, Roger Héré indique
qu’elle ne servira pas à financer les aménagements cyclables entre Morlaix et
Plouigneau, Morlaix et Pleyber-Christ et Morlaix et Plouezoc’h, puisqu’il
s’agit d’une
compétence départementale.« Sur ces sujets,
nous n’avons pas d’avancées », regrette-t-il.
Les élus de
Morlaix communauté ont voté une aide exceptionnelle au projet de cinéma à
Plourin-lès-Morlaix (Finistère), lundi 21 octobre 2024. L’agglomération va
participer à hauteur de 515 000 €, une décision qui n’a pas fait l’unanimité.
Le nouveau cinéma comptera six salles de
projection, contre trois seulement aujourd’hui pour le Rialto à Morlaix
(Finistère). | ILLUSTRATION VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Un projet à 7 millions d’euros
Ce cinéma va
prendre la suite du Rialto, la salle historique du
centre-ville, « devenu obsolète », pour qui mener des travaux
de modernisation aurait été trop coûteux. Le Rialto devrait être transformé en
logements.
Pour faciliter l’installation du nouveau cinéma,
les élus ont voté « une aide exceptionnelle ». Solange
Creignou explique : « Compte tenu du projet et des coûts croissants de
construction du cinéma, Cinéville ne peut envisager de porter seule le montant
de l’investissement nécessaire, estimé à ce jour à 7 419 000 €. »
Pour certains élus, « le
niveau d’intervention publique est trop important pour un projet à vocation
commercial ». | OUEST-FRANCE
Alors, l’entreprise a sollicité un
soutien financier de 135 000 € auprès de la Région, de 250 000 € auprès du
Département et 515 000 € auprès de Morlaix communauté. « Dans l’hypothèse
où le Département et la Région n’interviendraient pas à la hauteur des
financements sollicités, le montant de l’aide de Morlaix communauté serait
plafonné à 800 000 € maximum », décrit la vice-présidente. Le cinéma s’est
notamment engagé à offrir « 200 places par an pendant 10 ans pour les
étudiants, […] et une signalétique en breton à l’intérieur », détaille
Solange Creignou.
« Je ne suis pas convaincue de la
localisation »
La délibération a été adoptée, mais cinq élus se sont
abstenus, dont Julien Kerguillec, pourtant vice-président en charge de la
culture, et Nicole Ségalen-Hamon, maire de Carantec,
qui abrite le cinéma Etoile. Nolwenn Malengreau,
élue communautaire, elle, s’est opposée à la délibération.
"Je ne suis pas convaincue de la
localisation de ce cinéma, ni du montant de la subvention"
Elle questionne le choix des 200 places offertes pour
les étudiants, alors que le territoire en compte 900. Solange Creignou répond
que l’agglomération a choisi de se calquer sur la délibération votée par
l’agglomération de Landerneau, pour le projet de Ciné Galaxy.
Ismaël Dupont, élu communautaire, estime, lui aussi,
que « le niveau d’intervention publique est trop important pour un
projet à vocation commercial », mais précise qu’il ne
« rejette pas le cinéma au sens strict. […] C’est une offre culturelle sur le
territoire, mais qui peut aussi fragiliser d’autres cinémas sur le territoire
comme la Salamandre ou le cinéma de Carantec », pointe-t-il.
Un détenu a
agressé dimanche 20 octobre 2024, les deux surveillants venus lui apporter son
dîner. Les syndicats dénoncent, une fois encore, « l’impossible gestion des
troubles psychiatriques en détention ».
Après avoir été agressés par un détenu le
20 octobre, les deux agents pénitentiaires veulent porter plainte. (Photo
d’illustration). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Ce dimanche 20 octobre 2024, vers 17 h 30, à
la maison d’arrêt de Brest, un détenu âgé de 34 ans
a agressé deux surveillants venus lui apporter son repas. L’un des agents a
été frappé et attrapé par le cou. Son collègue a pu maîtriser le détenu. Ils
vont porter plainte.
« Pourtant, les collègues avaient fait
attention, ils connaissent bien ce détenu qui était, pourtant, incarcéré à
l’isolement, dans des conditions adaptées à son état décrit comme « instable »,
témoigne Reynald Cochennec, du syndicat FO pénitentiaire. Mais, encore
une fois, ce n’est pas le métier des surveillants de prendre en charge des
détenus souffrant de troubles psychiatriques. »
« Ce n’est pas notre métier »
Car, si des médecins et des infirmières spécialisées
en psychiatrie font partie de la petite équipe médicale, l’unité de soins de
la prison ne dispose pas des possibilités de traitement nécessaires.
Avec les drones,
l’autre bête noire des surveillants, c’est la santé
mentale : « La prise en charge des détenus concernés est
particulièrement chronophage, explique Gaétan Saliou, de l’UFAP
Justice. La gestion de ces troubles du comportement nous met
énormément de pression, quand ils ne débouchent pas sur des agressions. »
Par convention, la maison d’arrêt de Brest dispose de
deux places d’internement à l’hôpital de Bohars : « Hélas, l’hôpital
est à peine mieux loti que la prison, ses services eux aussi sont surchargés »,
regrette Reynald Cochennec.
Des prises en charge en amont ?
« En ultime recours », la prison de
Brest peut aussi se tourner vers le nouvel hôpital-prison de Rennes. Son unité
hospitalière de soins aménagés, l’Unité hospitalière spécialement aménagée
(UHSA) assure une prise en charge sanitaire des détenus qui bénéficient d’une
hospitalisation complète avec l’hébergement : « Mais ça reste
compliqué à organiser en urgence, avec le trajet, l’escorte. »
Pour les surveillants, « l’anticipation est
essentielle » : « C’est en amont qu’il faudrait davantage de
soins, pour qu’il y ait moins de monde emprisonné pour des problèmes
psychiatriques. »
Une piste soumise au député
Didier Le Gac lors de sa récente visite. L’élu l’a
promis : « Face au nouveau gouvernement, notre engagement ne faiblira
pas. » Un signe ? La santé mentale vient d’être labellisée « Grande
cause nationale 2025 » par le premier ministre Michel Barnier.
Un plan d’actions contre les pollutions
bactériologiques dans la baie de Paimpol et sur le Trieux
L. C.
Publié le
Interdiction
de la pêche à pied, de la commercialisation des coquillages, le tout, en
raison de pollutions bactériologiques. Pour lutter contre ces phénomènes,
Guingamp-Paimpol agglomération (GPA) a adopté un plan.
Après une étude entre 2020 et 2023, et avec
l’aval de la Commission locale de l’eau, Guingamp-Paimpol agglomération
(Côtes-d’Armor) a décidé un plan de dix-sept actions contre ces pollutions
bactériologiques. | ARCHIVES MARC OLLIVIER
Ces interdictions, parfois édictées l’une après
l’autre, entraînent des conséquences environnementales et sanitaires pour le
secteur, certes, mais aussi économiques, pour les entreprises ostréicoles sur
place, qui arrêtent de travailler. Elles sont 133 dans la baie de Paimpol et
l’estuaire du Trieux, pour une production de 9 500 tonnes d’huîtres par an,
note Guingamp-Paimpol agglomération (GPA).
Après une étude, entre 2020 et 2023, et avec l’aval
de la commission locale de l’eau, l’autorité a donc décidé un plan de
dix-sept actions contre ces pollutions bactériologiques. « Malgré une
amélioration de la classification des zones de production en baie de Paimpol,
ce constat reste fragile et certaines ont été déclassées dans l’estuaire du
Trieux », écrit GPA, qui a présenté, lors du conseil du 24 septembre
2024, cinq volets, pouvant tous être une source de pollution. Parmi eux,
l’assainissement collectif, l’assainissement non-collectif, les réseaux d’eaux
pluviales et milieu hydraulique superficiel, les activités agricoles, ainsi
que le tourisme et les loisirs.
Concernant le volet agricole, comme pour les autres,
l’agglomération indique vouloir améliorer la connaissance, assurer le bon
fonctionnement des aménagements et sensibiliser. Si « une grande
partie des actions sont en cours de réalisation », le plan d’action a
été adopté dans son ensemble.
Urgences de Carhaix. « Une grande
déception » pour Alain Guéguen après la réunion en préfecture
Publié le 21/10/2024 à 19h19
Alain Guéguen,
maire de Plouguernével et conseiller départemental des Côtes-d’Armor, fait
part de sa déception après le comité de suivi du protocole de sortie de crise
de l’hôpital de Carhaix (Finistère), qui a eu lieu le 16 octobre 2024.
Alain Guéguen, membre du conseil de
surveillance du CHRU Brest-Carhaix. | ARCHIVES OF
Quelques jours après
la réunion du comité de suivi du protocole d’accord de sortie de crise pour
l’hôpital de Carhaix (Finistère), Alain Guéguen a
pris la parole, dans un communiqué. Le maire de Plouguernével, conseiller
départemental des Côtes-d’Armor et membre du conseil de surveillance du CHRU
Brest-Carhaix dit sa « grande déception » : « Les
sujets en lien avec le développement de l’attractivité de l’établissement
avancent, mais celui des « urgences 24 heures sur 24 » est au point mort. »
Il regrette que, lors de cette réunion, « les
chiffres présentés de l’activité étaient en partie incomplets. Seuls ceux du
SAMU 29 pour le canton de Carhaix étaient comptabilisés. Ceux des SAMU 22 et
56 « oubliés ». C’est tout simplement nier la réalité du territoire car les
urgences de Carhaix sont aussi celles d’une partie des Costarmoricains et des
Morbihannais, c’est évident, sauf manifestement pour l’État. »
« Silence assourdissant de l’ARS »
Il pointe « le
silence assourdissant de l’Agence régionale de santé. »
L’élu a demandé « pourquoi des médecins urgentistes du CHU travaillent
à Morlaix, établissement hors CHU, au lieu de venir à Carhaix. […] Réponse
confuse du chef de service argumentée par des « temps partiels » ».
Concernant la réflexion menée sur la venue de Padhue (Praticiens à diplômes
hors Union européenne), il estime que cela « ne résoudra rien dans le
contexte actuel. » Enfin, Alain Guéguen appuie sur « la perte
de chance » des Centre Ouest Bretons : « On nous a répété
qu’il n’y en a pas. C’est une contre-vérité. »
ENTRETIEN. En mer d’Iroise, « les
pêcheurs sont les premiers témoins du changement climatique »
Recueilli par
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
L’association
Baie de Douarnenez environnement organise une conférence-débat sur la pêche,
mercredi 23 octobre 2024, à Douarnenez (Finistère). En amont de la rencontre,
Philippe Le Niliot, directeur délégué adjoint du Parc naturel marin d’Iroise,
explique le lien entre protection des écosystèmes marins et pérennité de
l’activité des pêcheurs.
L’association Baie de Douarnenez
environnement organise une conférence-débat sur la pêche, mercredi 23 octobre
2024, à Douarnenez (photo d’illustration). | ARCHIVE OUEST-FRANCE
« Autorisations, quotas et évolution des
pratiques suffiront-ils à sauvegarder la ressource tout en préservant la
biodiversité et l’équilibre des écosystèmes ? » Cette question sera
au cœur d’une conférence-débat sur la pêche, organisée par l’association
environnementale Baie de Douarnenez environnement, mercredi 23 octobre 2024, à
l’auditorium du Port-musée, à Douarnenez (Finistère).
Il affiche des objectifs de développement durable des
activités dépendantes de la mer, mais aussi de connaissance et de protection.
Car il existe un lien très fort entre la protection des écosystèmes marins et
la pérennité de l’activité de pêche.
L’environnement naturel met à la disposition des
pêcheurs un certain nombre de ressources qu’ils peuvent prélever. Mais ces
ressources sont tributaires de la qualité du milieu. Un écosystème dégradé,
globalement, s’appauvrit.
Le PNMI, les aires marines protégées en général, et
les pêcheurs ont un destin commun : nous sommes sur les mêmes territoires en
essayant de protéger cette biodiversité dont nous dépendons.
Qui pêche en baie de Douarnenez et en mer
d’Iroise ?
Il y a, en mer d’Iroise, un nombre de flottilles très
diversifiées. Peut-être le plus diversifié qu’on puisse trouver sur les côtes
de France. Il y a des goémoniers, pêcheurs de sardines, ligneurs, fileyeurs,
caseyeurs, telliniers… Ce sont des marins, des bateaux dont les stratégies et
les systèmes de gestion sont différents, et qui constituent une mosaïque de
« pays maritimes ».
Philippe Le Niliot, directeur
délégué adjoint du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI). | ARCHIVES
Quant à la baie de Douarnenez, c’est une vraie
nourricerie pour de nombreuses espèces. On y exploite surtout des petits
pélagiques, comme les sardines. Il y a d’ailleurs une
redynamisation du port de Douarnenez par la bolinche.
Qu’est-ce qu’on y pêche ?
Les goémoniers représentent la flottille la plus
productive. Ils pêchent environ 40 000 tonnes de macro-algues en mer d’Iroise
chaque année. C’est la plus grosse production française (près de 80 % des
apports). La deuxième plus grosse flottille : les bolincheurs, avec un niveau
de prélèvement sur la sardine qui avoisine, selon les années, entre 6 000 et
8 000 tonnes.
Viennent ensuite les caseyeurs et fileyeurs qui
alternent entre les crustacés et les poissons plats. Leur débarquement est
très important aux
criées du Conquet et de Plouhinec.
Les ligneurs, quant à eux, pèsent moins en termes de débarquement, mais ils
valorisent énormément leurs poissons.
Tout cet ensemble forme un bassin halieutique propice
à l’économie maritime. Notre idée est de conserver ça, conserver tous ces
savoir-faire et toute la culture qu’elle représente.
Observe-t-on des conflits entre les différentes
pratiques ?
Le partage et le système d’accès à la ressource
restent la prérogative des comités des pêches. Nous travaillons peu sur ces
sujets qui ne sont que rarement soumis à des avis du PNMI.
Comment ont évolué les flottilles et la
ressource depuis cinquante ans ?
Le nombre de bateaux a été divisé par deux. Et le
nombre de marins, par trois. Mais l’effort de pêche [mesure de l’activité de
pêche] est probablement resté stable grâce au progrès technique. Celui-ci a
apporté des gains de productivité pour une ressource qui, elle, reste et
restera déterminée par la santé de l’écosystème. Or, le milieu marin est
devenu moins productif.
On observe, notamment, une diminution de la taille
moyenne de certains poissons, comme la sardine. Autrefois, c’était un
phénomène typique de la surexploitation des ressources. Mais aujourd’hui,
s’agissant de la sardine, on pense que cela est lié à ses proies. Le
zooplancton qui l’intéresse reste abondant, mais sa taille a également diminué
et il est moins énergétique.
Il faut chercher l’explication dans le phytoplancton
qui est, lui aussi, différent dans sa composition et son abondance. C’est
potentiellement la conséquence de l’élévation des températures de l’eau. Ce
sont des phénomènes nouveaux sur lesquels nous devons travailler avec les
pêcheurs.
Quels sont les enjeux pour le milieu maritime à
l’heure actuelle ?
Le milieu évolue. Il faut comprendre ce qu’il se
passe pour anticiper et s’adapter. Le changement climatique n’est pas
linéaire. Il passe par des seuils, au-delà desquels tout bascule. Les pêcheurs
sont les premiers témoins de ces évolutions. C’est pourquoi nous avons besoin
d’eux.
Et les choses peuvent s’améliorer quand on fait des
efforts.
Des espèces reviennent. Comme la langouste rouge à Sein et sa chaussée.
On n’en avait pas vu depuis une trentaine d’années. C’est un cas typique de
reconquête, permise par les nombreuses mesures, dont des zones de
non-prélèvements.
« Des espèces reviennent. Comme la langouste
rouge à Sein et sa chaussée. » | ARCHIVES
Mais la prise de conscience doit être collective. On
peut évoquer les bassins-versants, car en l’absence de stratégies sur la
qualité de l’eau ou de maintien des milieux naturels littoraux, leurs
dégradations contribueront à l’épuisement des milieux marins.
Ce mercredi 23 octobre, à 20 h,
conférence-débat sur la pêche à l’auditorium du Port-musée, place de l’Enfer,
organisée par l’association Baie de Douarnenez environnement. Des marins
pêcheurs de l’association Pêche Avenir Cap-Sizun interviendront pour parler de
leur métier. Entrée gratuite.
Le massacre de Thiaroye à l’automne 1944
va être commémoré, à Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Pour la
première fois, la ville de Morlaix (Finistère) va commémorer le massacre de
Thiaroye, épisode noir de l’automne 1944 qui a fait de nombreux morts parmi
des tirailleurs sénégalais. 300 étaient restés à Morlaix réclamer leur prime
de guerre. Pour l’occasion, une série d’événements va se tenir jusqu’au 5
novembre 2024, avec des personnalités sénégalaises. Deux expositions sont déjà
visibles à la mairie de Morlaix depuis le 14 octobre.
Bady N’Diaou, tirailleur sénégalais rapatrié
depuis Morlaix | COLLECTION PARTICULIÈRE
Il y a 80 ans, 2 000 tirailleurs africains, en étape
à Morlaix (Finistère), attendaient de rejoindre Dakar, au Sénégal, à bord du
Circassia, un navire britannique. Le départ était prévu le 5 novembre
1944.
300 ont refusé d’embarquer pour réclamer leurs primes de guerre et de
captivité, en vain. Cantonnés à la corderie de la
Madeleine, ils seront transférés à Trévé (Côtes-d’Armor), raconte Anne Cousin,
autrice spécialiste de ce pan d’histoire.
« Depuis octobre 1944, la ville est
indéfectiblement liée à Thiaroye », a souligné le maire de Morlaix,
Jean-Paul Vermot. Il retrouvera son homologue de Thiaroye, Mbaye Séné,
vendredi 1er novembre à 9 h 45, pour une commémoration, la première
à Morlaix, devant la plaque installée sur les murs de l’ancienne corderie,
aujourd’hui bar des Deux rivières, rue de la Madeleine. Anne Cousin prendra la
parole, puis des textes seront lus par des lycéens sénégalais et français.
À 10 h 45, les deux maires prononceront un discours
au square de la Résistance et des textes d’Hosties noires, de Léopold
Sédar Senghor, seront lus. Les deux hymnes résonneront aussi.
Expositions déjà visibles
Deux expositions, La France libérée par son
Empire et Photos des tirailleurs sénégalais, sont visibles salle
Cornic, au premier étage de la mairie depuis lundi 14 octobre. Les deux édiles
s’y rendront pour le jour de conclusion, de 11 h 15 à 12 h 15, toujours ce 1er
novembre. Gilles Manceron, historien de la Ligue des droits de l’Homme,
prendra la parole à cette occasion. De 17 h à 19 h, une table ronde, ouverte à
tous, avec des personnalités françaises et sénégalaises, est organisée dans
l’ancien lycée Kernégues.
Samedi 2 novembre, à 18 h, le
documentariste Mbaye Sow projettera une version
remaniée de son film Morlaix là où tout a commencé, au bar des Deux
Rivières. Suivra un débat. Le lieu étant limité à 45 personnes, il faut
réserver par mail (deuxrivieresmorlaix@orange.fr).
Des représentants de la
ville de Morlaix, de la Ligue des droits de l’Homme, du musée de Morlaix, de
la Salamandre : ces acteurs de la vie de Morlaix ont chapeauté la
programmation de la commémoration Morlaix-Thiaroye de l’automne 1944. |
OUEST-FRANCE
Ciné-débat à la Salamandre
Dimanche 3 novembre, à 20 h 30 au
cinéma La Salamandre, se tiendra un ciné-débat avec la projection du film
Thiaroye 44, de François-Xavier Destors et Marie-Thomas Penette, en
présence de la réalisatrice, de Martin Mourre, historien et acteur, de
Maguette Diop, artiste et actrice, et de Gilles Manceron.
Lundi 4 novembre, une rencontre
pour les scolaires sera organisée au collège du Château pour donner
l’opportunité aux élèves de Morlaix d’échanger sur les liens entre Morlaix et
les tirailleurs sénégalais.
Enfin, pour parachever cette série
d’événement,s un tableau de Marcel Christophe Colomb-Maleane, une fresque de
tirailleurs, est désormais entre les mains du musée de Morlaix et la
bibliothèque Les amours jaunes et la médiathèque Les Ailes du temps exposent
des ouvrages jusqu’au 31 octobre.
La SNSM de Douarnenez aura une nouvelle
vedette en 2026
Publié le
L’annonce a
été faite ce samedi 19 octobre 2024, lors de la cérémonie des récompenses de
la SNSM de Douarnenez (Finistère). Le président de la station, Louis Spinec, a
également profité de l’occasion pour donner des nouvelles de la vedette « Penn
Sardin », indisponible depuis un accident survenu fin juillet.
La « Penn Sardin », actuelle vedette de la
SNSM Douarnenez, est en travaux. En 2026, un nouveau bateau va être attribué à
l’association. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Chaque année, les bénévoles de la Société nationale
de sauvetage en mer (SNSM) de Douarnenez (Finistère) se retrouvent pour
honorer les leurs. En 2024, la cérémonie s’est tenue le samedi 19 octobre.
Cette saison, la station enregistre 63 sorties, dont neuf sauvetages
diligentés sur appel du Cross Corsen, 32 dispersions de cendres, et des
services notamment à l’Ifremer comme du transport de personnel.
La « Penn Sardin » actuellement en travaux
« La saison est surtout marquée par
l’accident survenu
sur la vedette Penn sardin, le 28 juillet
et les dégâts occasionnés sur la vedette,
a rappelé
Louis Spinec, président de la SNSM Douarnenez.La quille, le gouvernail, l’hélice,
l’arbre d’hélice, le tube de jaumière, l’inverseur et le réducteur à bâbord
étaient à changer. Les travaux avancent bien, avec le chantier naval de
Pors-Moro à Pont-l’Abbé d’Arnaud Pennarun. L’élévateur à bateaux de
Treffiagat-Léchiagat est réservé le 29 octobre, pour une remise à l’eau et des
essais. Une opérationnalité, à la station est programmée pour la
mi-novembre. »
« Un navire de sauvetage hauturier de
première classe »
En attendant, la station est équipée d’un semi-rigide
de 6,50 m. « Une nouvelle vedette va nous être attribuée, au premier
semestre 2026, un navire de sauvetage hauturier de première classe »,
a poursuivi le président.
Chaque année, les bénévoles de la Société nationale
de sauvetage en mer (SNSM) de Douarnenez (Finistère) se retrouvent pour
honorer les leurs. En 2024, la cérémonie s’est tenue le samedi 19 octobre.
Cette saison, la station enregistre 63 sorties, dont neuf sauvetages
diligentés sur appel du Cross Corsen, 32 dispersions de cendres, et des
services notamment à l’Ifremer comme du transport de personnel.
La « Penn Sardin » actuellement en travaux
« La saison est surtout marquée par
l’accident survenu
sur la vedette Penn sardin, le 28 juillet
et les dégâts occasionnés sur la vedette,
a rappelé
Louis Spinec, président de la SNSM Douarnenez.La quille, le gouvernail, l’hélice, l’arbre d’hélice, le tube de
jaumière, l’inverseur et le réducteur à bâbord étaient à changer. Les
travaux avancent bien, avec le chantier naval de Pors-Moro à Pont-l’Abbé
d’Arnaud Pennarun. L’élévateur à bateaux de Treffiagat-Léchiagat est réservé
le 29 octobre, pour une remise à l’eau et des essais. Une opérationnalité, à
la station est programmée pour la mi-novembre. »
« Un navire de sauvetage hauturier de
première classe »
En attendant, la station est équipée d’un semi-rigide
de 6,50 m. « Une nouvelle vedette va nous être attribuée, au premier
semestre 2026, un navire de sauvetage hauturier de première classe »,
a poursuivi le président.
À l’issue de ces remerciements, Louis Spinec a lancé
un appel à bénévoles. La SNSM recherche surtout des mécaniciens.
INFO OUEST-FRANCE. Panne du mythique
phare du Créac’h situé sur l’île d’Ouessant
Modifié le
Publié le
Le phare du
Créac’h, véritable éclaireur des bateaux qui croisent au large d’Ouessant est
dans le noir, ce dimanche 20 octobre 2024. À 22 h, la situation n’était pas
rétablie.
Le phare du Créac'h sur l’île d’Ouessant est
en panne. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le phare du Créac’h est un
phare mythique. Il a été mis en service il y a bientôt 161 ans. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
« On n’a jamais connu cela »
De nombreux Ouessantins sont allés
voir de plus près le phare éteint : « On n’a jamais connu cela du temps des
gardiens », pouvait-on entendre dans la pénombre.
Cette nuit du dimanche
20 octobre 2024, le phare du Créac’h est en panne. | OUEST-FRANCE
La nouvelle de cette panne du phare
du Créac’h est arrivée aux Phares et Balises par l’intermédiaire du CROSS et
du sémaphore du Stiff.
À Sibiril, le capitaine Jérôme Avazeri
prend le commandement de la communauté de brigades
Publié le
Le capitaine
Jérôme Avazeri a pris le commandement de la communauté de brigades de
Saint-Pol-de-Léon, vendredi 18 octobre 2024, au château de Kérouzéré, à
Sibiril (Finistère).
Le capitaine Jérôme Avazeri a pris le
commandement de la communauté de brigades de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). |
OUEST-FRANCE
Vendredi 18 octobre 2024,
le capitaine Jérôme Avazeri a officiellement pris la
tête de la compagnie de brigades (COB) de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) dans
la cour du château de Kérouzéré à Sibiril, magnifique écrin pour cette
cérémonie de prise de commandement.
Après diverses affectations dans différentes régions
de l’Hexagone, le capitaine Jérôme Avazeri a quitté le Sud-Finistère pour
rejoindre Saint-Pol-de-Léon, fin août, après vingt-huit ans de
carrière. Chargé de la communauté de brigades (Taulé, Plouëscat, Plouzévédé,
Saint-Pol-de-Léon), il prend la suite de la capitaine Marie Beroule, partie
dans les services à Nanterre (Hauts-de-Seine) après trois années de terrain.
« La proximité fait la force d’une communauté
de brigades »
Le capitaine Jérôme Avazeri est arrivé à la tête de
la compagnie de brigades de Saint-Pol-de-Léon, le 1er septembre
2024, et installé officiellement lors de la cérémonie de prise de
commandement, sous l’autorité de la cheffe d’escadron Marion d’Hérouville,
commandante de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix.
« La proximité fait la force d’une communauté
de brigades, a-t-il indiqué. J’arrive dans une communauté de
brigades de 40 militaires, bien tenue, jeune et très active. Je suis convaincu
de l’importance de nos rôles et place dans la société. »
Jérôme Avazeri sera secondé dans sa tâche par le
major Cédric Levoin, adjoint de la COB et qui assurait la mission d’intérim
depuis le départ, en août, de la capitaine Marie Béroule. Il lui revenait donc
de procéder à cette passation, en présence des gendarmes, d’élus, des forces
de sécurité locales et de la famille du promu.
Une lettre de félicitation
Les autorités ont procédé à la remise des lettres de
félicitation à deux personnes : l’adjudant Jérôme Dufils, qui a permis
l’arrestation de trafiquants de drogue et à la saisie de produits stupéfiants,
et le jeune citoyen David Bournissout-Cottel, absent ce jour mais représenté
par sa mère, qui a fait acte de bravoure en évitant une noyade à Roscoff.
Remises lettres de félicitation | .
OUEST-FRANCE
Puis après les discours officiels, le capitaine
Jérôme Avazeri a reçu une citation pour avoir secouru, dans la nuit du 1er au
2 novembre 2023, un homme qui voulait attenter à sa vie. Après l’avoir déposé
entre les mains des pompiers venus l’assister, le militaire est ensuite parti
aider des sinistrés de la tempête Ciaran, dans un camping dont les
mobile-homes étaient mis à mal par les rafales de vent.
Finistère Habitat : 301 logements
programmés en 2025
Recueilli par Marion GONIDEC.
Publié le
Le 18 octobre
2024, le conseil d’administration de Finistère Habitat a voté la construction
de 301 logements en 2025. Le bailleur social cherche de nouveaux financements.
Finistère Habitat prévoit de construire
301 logements en 2025. | ARCHIVES MATHIEU PATTIER / OUEST FRANCE
Trois questions à Didier Guillon, président de
Finistère Habitat, au sujet des projets de construction pour les années à
venir, dans le Finistère.
Finistère Habitat, bailleur social du
Département, construira-t-il en 2025 ?
Malgré le contexte financier extrêmement compliqué du conseil départemental,
l’objectif est de poursuivre la construction avec 377 logements en 2024, 301
en 2025. Ce 18 octobre 2024, un abondement de 4 millions d’euros du
Département a été voté par le conseil d’administration, vers Finistère
Habitat. Alors que, les années précédentes, c’étaient 10 millions. Pour
compléter, on se tourne, notamment, vers des titres participatifs d’Action
Logement. L’intérêt du titre participatif, c’est que c’est un prêt qui doit
être remboursé sur du long terme, considéré comptablement comme des fonds
propres.
Didier Guillon est le
président du bailleur social Finistère Habitat. Il revient sur « l’effort de
construction en contexte tendu », acté ce 18 octobre 2024 par le Conseil
d’Administration. | ARCHIVES
Et dans les années à venir ?
Ce sera sans doute toujours
extrêmement compliqué, l’an prochain. Ceci étant, la programmation pour un
bailleur social comme nous, c’est une production sur plusieurs années. Nous
avons actuellement 1 000 logements en construction, entre les projets pour
lesquels on a donné le feu vert, où l’architecte a lancé l’appel d’offres et
ceux qui sont sur le point d’être livrés. Des logements répartis sur
l’ensemble du département, comme
à Goulien, à Cléden-Cap-Sizun, sur la côte nord du cap Sizun,
avec quatre logements. Nous endossons une mission d’aménageurs du
territoire. Nous réhabilitons, également, dans le cadre de la lutte contre
l’étalement urbain, même si cela coûte assez cher, davantage en général que de
construire un bâtiment neuf sur un terrain nu.
Et pourtant, il n’y a pas assez de logements
sociaux pour tout le monde ?
Il y a une crise du logement sans précédent, dans le
Finistère, qui est un département attractif, comme dans le pays. C’est de plus
en plus compliqué, il y a une énorme demande. Nous peinons à répondre. Sans
compter
l’effet de décohabitation. Il y a trente ans, nous
étions trois par logement, aujourd’hui nous sommes deux. Mécaniquement, pour
le même nombre d’habitants, il faudrait 50 % de logements en plus.
6 000 € pour l’étudiant finistérien
contre 10 000 € pour le Parisien ? Brest soutient son université
Laurence GUILMO.
Publié le
Vendredi
18 octobre, comme de nombreuses autres communes du Finistère, Brest Métropole
a adopté à l’unanimité un vœu de soutien en faveur de l’UBO, en déficit. Les
étudiants finistériens seraient sous-dotés par rapport à d’autres universités
françaises bien mieux subventionnées par l’État.
Ces dernières années, l’UBO a dû « absorber
une hausse des effectifs étudiants à moyens constants, avec un budget moyen
annuel de 6 000 € par étudiant quand d’autres universités affichent des
dotations largement supérieures ». | ARCHIVES KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« Cette inégalité de traitement n’est pas
acceptable ! » tonne François Cuillandre, président de Brest
Métropole, lors du conseil de la communauté de communes, ce vendredi
18 octobre, à Brest (Finistère).
Brest métropole est deuxième pôle universitaire le
plus important de Bretagne, avec plus de 30 000 étudiants, dont environ
18 000 à l’Université
de Bretagne occidentale (UBO) présente notamment à
Brest, Quimper et Morlaix.
Or, l’UBO rencontre d’importantes difficultés
financières qui « limitent sa capacité à remplir ses missions de
service public ». Son déficit est estimé à 4 millions d’euros en
cette fin d’année 2024.
Or, ces dernières années, elle a dû absorber une
hausse des effectifs étudiants à moyens constants, avec un budget moyen annuel
de 6 000 € par étudiant quand d’autres universités affichent des dotations
largement supérieures, jusqu’à 10 000 € pour des universités parisiennes.
« Nous soulignons cette inégalité de traitement qui met à mal notre
université, l’avenir de notre jeunesse et notre développement territorial. »
Face à cette situation, et à
la demande du président de l’UBO, Pascal Olivard, le
conseil de métropole souhaite « alerter le gouvernement sur la
nécessité de rétablir une équité de financement entre les universités et
garantir de façon pérenne les moyens accordés à l’UBO ».
Ce vœu sur le financement de l’université a été
adopté à l’unanimité par les élus de Brest Métropole. Un tel vœu a aussi été
voté à l’unanimité par l’association des maires du Finistère récemment. Toutes
les communes du Finistère sont appelées à se prononcer sur cet épineux sujet.
Le
gouvernement a dévoilé, ce vendredi 18 octobre 2024, la cartographie des zones
identifiées comme propices à l’’implantation de parcs éoliens en mer. En
Bretagne, l’une de ces zones se situe au large de la baie de Morlaix. Les
pêcheurs font déjà connaître leur « opposition ferme ».
Des rotors destinés à des éoliennes en mer
stockés sur le port de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). | OUEST-FRANCE
Le gouvernement a dévoilé, ce vendredi 18 octobre
2024 à Fécamp (Seine-Maritime), la cartographie des zones identifiées comme
propices à l’’implantation de parcs éoliens en mer à l’horizon 2035 et 2050.
Elle a été établie à l’issue d’un débat public qui s’est déroulé entre
novembre 2023 et avril 2024.
En Bretagne, une zone est retenue au large des
Côtes-d’Armor et du Finistère pour accueillir « un projet d’éoliennes
flottantes de 2 gigawatts (GW) qui pourra être mis à jour en fonction des
résultats de la concertation, sans être inférieur à 1,2 GW », indique
un texte paru ce vendredi 18 octobre au Journal officiel.
Située au large de la baie de Morlaix, cette zone se
situe à cheval sur la limite extérieure de la mer territoriale, ou bande des
douze milles. La concertation doit se poursuivre afin de réduire son périmètre
à 350 km² d’ici à fin 2024.
Un appel d’offres début 2025
Baptisée Bretagne Nord-Ouest (BNO), c’est l’une des
quatre zones qui feront l’objet du dixième appel d’offres pour l’éolien en mer
en France. Cet appel d’offres devrait être lancé début 2025 pour une
attribution à l’automne 2026, selon des indications données par les cabinets
du ministre délégué de la Mer, Fabrice Loher, et de la ministre déléguée à
l’énergie, Olga Givernet.
Située au large de la baie de Morlaix, cette zone se
situe à cheval sur la limite extérieure de la mer territoriale, ou bande des
douze milles. La concertation doit se poursuivre afin de réduire son périmètre
à 350 km² d’ici à fin 2024.
Un appel d’offres début 2025
Baptisée Bretagne Nord-Ouest (BNO), c’est l’une des
quatre zones qui feront l’objet du dixième appel d’offres pour l’éolien en mer
en France. Cet appel d’offres devrait être lancé début 2025 pour une
attribution à l’automne 2026, selon des indications données par les cabinets
du ministre délégué de la Mer, Fabrice Loher, et de la ministre déléguée à
l’énergie, Olga Givernet.
L’une, de 12 300 kilomètres carrés, baptisée Bretagne
Grand Large (BGL), est définie comme prioritaire à l’horizon 2050. L’autre
zone, de 2 200 kilomètres carrés, est baptisée Centre Atlantique Grand Large (CAGL). Elle
pourrait voir le développement de l’éolien en mer « dès que les
conditions technologiques le permettront (à horizon 2040). »
Deux parcs éoliens sont déjà en exploitation au large
de la Bretagne, à Saint-Nazaire et Saint-Brieuc. Il s’agit d’éoliennes posées
sur le fond de la mer. Un autre projet de parc, celui-ci d’éoliennes
flottantes, est acté au large de Groix et Belle-Île.
Un projet déjà contesté par les pêcheurs
Cette cartographie était très attendue. Dès hier, le
Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) a fait
connaître son « opposition ferme » au zonage proposé en
Bretagne nord, « en particulier au large de la baie de Morlaix »,
et ce, « au regard des enjeux stratégiques pour les
flottilles bretonnes ».
Malgré tout, le Comité régional des pêches maritimes
« prend acte de la décision de l’État de la nécessité de poursuivre le
processus de concertation, y compris au-delà des secteurs présentés
aujourd’hui ». Par ailleurs, les comités des pêches bretons
réaffirment leur détermination à être associés aux travaux dans le secteur des
Roches Douvres, administrativement situé sur la façade Manche est – mer du
Nord.
Loïg Chesnais-Girard, président de la Région
Bretagne, se réjouit pour sa part que « la priorité soit donnée à
l’éolien flottant dont le premier parc commercialisé d’Europe est déjà prévu
en Bretagne Sud ». Pour ce qui concerne la Bretagne, sa priorité est
de « conserver notre activité de pêche, tout en préservant notre
environnement. Ce travail nécessite que les parcs soient installés plus loin
de nos côtes. »
Depuis
mars 2024 à Quimper (Finistère), les locations courte durée sont encadrées
par une réglementation. En cet automne 2024, la Ville la durcit face à la
tension sur le marché du logement, notamment en centre-ville. Explications.
La Ville de Quimper durcit sa réglementation
d’encadrement des meublés de tourisme. 706 biens sont déclarés comme tels dans
la ville préfecture du Finistère en octobre 2024. (Photo d’illustration) |
KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Six mois après l’entrée en vigueur de cette règle de
déclaration de changement d’usage d’une habitation, la collectivité a dressé
un premier bilan. « 94 déclarations de changement d’usage ont été
recensées », note Françoise Dorval, adjointe à la transition
écologique. Les faits saillants ? Parmi ces logements, plus de soixante sont
situés dans le centre-ville. Il apparaît également que parmi 57 demandeurs,
douze sont multipropriétaires.
Qu’est-ce qui va changer ?
La collectivité décide de limiter à deux le nombre de
biens mis en location de courte durée par propriétaire. Sur ces deux biens, un
seul devra être situé dans le centre-ville. Elle s’est inspirée de la
réglementation en vigueur à Vannes et à Arradon, au cœur du golfe du Morbihan.
Une décision prise pour faire « face à la tension sur le marché du
logement et à la pénurie de petits logements ». « On attend aussi la loi sur
la fiscalité locative », ajoute Bernard Jasserand, élu au quartier de
Kerfeunteun.
Un dossier sur lequel travaille la députée Renaissance de la circonscription
Annaïg Le Meur, par ailleurs conseillère municipale.
Quand va avoir lieu le changement ?
Un délai de six mois, à partir du vote du conseil
municipal de ce jeudi 17 octobre, est accordé aux propriétaires afin que ces
derniers prennent connaissance de l’évolution de la réglementation.
« Il n’y a pas d’effet rétroactif », précise Françoise Dorval. À
noter que les déclarations de changement d’usage d’un bien sont valables trois
ans. Passé ce délai, le propriétaire doit effectuer une nouvelle déclaration.
Nommé
parlementaire en mission en janvier 2024, pour travailler sur l’amélioration
de la prise en compte des savoirs et expériences des personnes en situation de
pauvreté et de précarité pour transformer les services publics, le sénateur du
Finistère Jean-Luc Fichet n’aura finalement rien produit. Voici pourquoi.
Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère, fait
le point sur les dossiers de la rentrée. | OUEST-FRANCE
Sur le papier, l’idée était intéressante. Dans les
faits, il faudra revoir la copie. En janvier 2024, Jean-Luc Fichet était nommé
en mission parlementaire, pour travailler avec la députée Christine Le Nabour
sur « l’amélioration de la prise en compte des
savoirs et expériences des personnes en situation de pauvreté et de précarité
pour transformer les services publics » durant 6 mois.
« Il fallait prendre un nouveau décret »
« Le décret pour me nommer a été fait le
2 janvier 2024. Le 6 janvier, le Gouvernement tombe », retrace le
sénateur. Cela perturbe le début de la mission, le calendrier est bousculé. De
nouveaux ministres prennent leurs fonctions. Le lancement d’une mission
parlementaire est codifié, et sa durée également. Le sénateur poursuit :
« Il fallait prendre un nouveau décret pour que la mission commence
plus tard et dure bien six mois ».
Le décret n’a pas été mis et la mission n’a donc pas
été menée. « On n’a jamais pu la mettre en route. Mais en juin, j’ai
quand même reçu une lettre pour me féliciter du travail fourni, signé
de Gabriel Attal », l’ancien Premier ministre. Pour le sénateur,
« je suis frustré, car l’objet de la mission est un vrai sujet. […] Il
y a des services publics qui fonctionnent, mais on est loin du compte.
J’attends que ça s’installe et que nous passion la phase budgétaire, pour
reposer la question sur cette mission », conclut-il.
Pollution de la Penzé : l’éleveur de
porcs finalement condamné à 150 000 € d’amende, en appel
Adélaïde HASLE TIENGOU
Publié le
La cour
d’appel de Rennes examinait le recours d’un éleveur de porcs de Taulé
(Finistère) qui avait été condamné pour avoir pollué la Penzé avec du lisier,
en avril 2021. Le 10 octobre 2024, il a été condamné à 150 000 € d’amende,
dont 75 000 avec sursis.
Les saumons et truites retrouvés morts après
la pollution au lisier survenue à Taulé, en vendredi 2 avril 2021. | ARCHIVES
ASSOCIATION DE PÊCHEURS
Un éleveur de porcs de Taulé (Finistère) a été
condamné à 150 000 € d’amende par la cour d’appel de Rennes, le 17 octobre
2024. Une peine plus légère qu’en première instance puisque le tribunal
correctionnel de Brest l’avait condamné à une amende de 200 000 €.
La cour d’appel de Rennes a donc réexaminé l’affaire.
Si la culpabilité n’a pas été remise en cause, le montant des amendes et les
dommages et intérêts alloués aux parties civiles ont été longuement discutés.
Dans une décision du 17 octobre 2024, la cour d’appel de Rennes a confirmé la
condamnation de l’éleveur. La peine d’amende a été allégée, passant de
200 000 à 150 000 €, dont 75 000 € avec sursis. L’agriculteur ne pourra pas
non plus toucher d’aides publiques pendant un an.
À l’hôpital de Lannion, l’IVG
chirurgicale est désormais accessible plus facilement
Alexis VIGNAIS.
Publié le
Depuis le
début du mois de septembre, deux sages-femmes peuvent pratiquer des
interruptions volontaires de grossesse chirurgicales. Une possibilité qui
permet « d’offrir le libre choix » aux patientes, dont certaines ne souhaitent
pas effectuer une IVG médicamenteuse.
Vanessa Corfec, secrétaire au sein du centre
IVG de l’hôpital de Lannion (à gauche), Camille Piriou sage-femme (au milieu)
et Bibiane Mahieux (à droite). | OUEST-FRANCE
Un changement majeur. Depuis le début du mois de
septembre, deux sages-femmes, Camille Piriou et Bibiane Mathieux, peuvent
désormais pratiquer des interruptions volontaires de grossesses chirurgicales
au sein du centre hospitalier de Lannion (Côtes-d’Armor). « Jusqu’à
présent, elle n’avait pas le choix de la technique. Si c’était un petit terme
(avant neuf semaines de grossesse, N.D.L.R.), on faisait une
IVG médicamenteuse, précise Camille Piriou. On voulait offrir
le libre choix. »
Une technique qui pouvait rebuter certaines patientes.« On en a déjà eu qui avait eu un très mauvais souvenir des IVG
médicamenteuses. » Les saignements peuvent, par exemple, intervenir
jusqu’à trois semaines après la prise du traitement contre une semaine avec
une IVG chirurgicale. Il est aussi possible d’apercevoir l’embryon en optant
pour la solution médicamenteuse. « Si elle n’en voulait clairement
pas, on l’orientait ailleurs », confirme Bibiane Mathieux.
Des IVG chirurgicales étaient toutefois pratiquées,
mais par le gynécologue obstétricien et uniquement quand la patiente était
entre 9 et 12 semaines de grossesse. Avec cette évolution, le nombre d’IVG
chirurgicale a d’ores et déjà augmenté : « De janvier à juin, on en
fait seulement six. Là, on est à une par semaine », souligne Camille
Piriou, qui explique cette évolution par l’augmentation des patientes
privilégiant l’IVG chirurgicale.
200 IVG par an au centre hospitalier
Les IVG médicamenteuses restent toutefois largement
utilisées. Sur les 200 IVG pratiquées au sein du centre hospitalier de
Lannion, 88 % sont médicamenteuses contre 12 % chirurgicales. Des évolutions
sont aussi à prévoir : le duo de sages-femmes souhaite, prochainement,
proposer des IVG chirurgicales utilisant l’anesthésie locale
et allant jusqu’au délai légal de 14 semaines.
À noter également l’ouverture, depuis lundi
23 septembre, d’un secrétariat avec une ligne directe proposée aux femmes en
demandes d’IVG. « Avant, il y avait quatre secrétaires, donc les
patientes devaient potentiellement réexpliquer les choses à une nouvelle
interlocutrice », souligne Vanessa Corfec, secrétaire, qui se charge
aussi de programmer l’entretien médical préalable à l’opération et
d’accueillir les patientes. Et si le téléphone ne décroche pas, il est
possible de laisser un message : « Il n’y a que moi qui les écoute. »
Informations : tél du secrétariat.
02 96 05 72 29, ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h.
Les 15 et
16 octobre 2024, une grosse machine s’est déplacée sur quelques centaines de
mètres dans le centre-ville de Morlaix (Finistère), afin de réaliser des
sondages dans la rivière. Pourquoi ? On vous explique !
Les 15 et 16 octobre 2024, le Cerema a
réalisé des carottages dans les galeries souterraines du Jarlot, à Morlaix
(Finistère). | OUEST-FRANCE
Sous le ciel gris, ce mercredi 16 octobre 2024 au
matin, leur grosse machine ne passait pas inaperçue.
À Morlaix (Finistère), rue d’Aiguillon, le Cerema
(Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité
et l’aménagement) a réalisé des sondages à la demande de la régie
communautaire de l’eau An Dour, pour connaître la nature du sol
sous le Jarlot, l’une des deux rivières s’écoulant sous les pieds des
habitants de la cité du Viaduc. Mais pourquoi ? À
quoi ça sert ? Comment ça se passe ? On vous explique.
Pourquoi des sondages en centre-ville ?
L’objectif est simple : savoir ce qu’il y a sous nos
pieds. Enfin, plus concrètement, savoir sur quoi repose le Jarlot.
« Jusqu’à présent, il n’y avait pas cette connaissance du terrain »,
explique Jérôme Rebours, géotechnicien pour le Cerema. Une fois dans l’eau, la
carotte de la machine utilisée pour le sondage rencontre du béton, avant
d’atteindre le
sol naturel de la rivière.
Avec la carotte de la machine, les
géotechniciens du Cerema ont pu savoir de quoi était composé le sol de la
rivière, sous son fond artificiel. | OUEST-FRANCE
Que trouve-t-on, en dessus ?
Sous l’eau, tout d’abord, un
« fond artificiel », décrit Sébastien le Goff, d’An Dour, la régie de
l’eau. Il s’agirait de moellon granitique. « Ce sont des choses anciennes,
avec des rajouts au fil du temps, c’est une vraie découverte »,
poursuit-il.
Voici la carotte remontée
par les géotechniciens du Cerema, sous le Jarlot, dans la rue d’Aiguillon, à
Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
En dessous seulement, le fond
naturel de la rivière arrive, avec « du schiste », estiment les
professionnels. Ils ont creusé sur environ 1,5 mètre sous l’eau, avec leur
carotte, pour remonter ces éléments. Au total, le Cerema a fait six
prélèvements, entre la rue de l’Auditoire et jusqu’à l’arrière de la mairie,
environ. Ces derniers seront ensuite analysés avec plus de précisions au sein
du Cerema.
À quoi ça va servir ?
Déjà, à avoir une meilleure
connaissance du terrain. « C’est très important, pour anticiper les
aménagements futurs », pointe Sébastien Le Goff. Dans ce cas, les
connaissances acquises grâce aux sondages devraient servir à mener « une
réflexion sur la continuité écologique du Jarlot », poursuit-il.
Pour faciliter le passage des poissons migrateurs, il
faut des conditions d’eau particulières, afin qu’ils puissent emprunter les
galeries pour arriver jusqu’au port. Actuellement, « des anguilles
passent », mais pour d’autres poissons, c’est plus compliqué, selon
la hauteur de l’eau, sa vitesse d’écoulement. En sachant sur quoi repose la
rivière, différents scénarios peuvent être envisagés. À cette heure, aucune
hypothèse ne se dégage plus qu’une autre. Avec les prélèvements, le Cerema va
rédiger un rapport qui sera remis en fin d’année 2024 à An Dour et qui servira
ensuite de base de travail.
Le maire
régionaliste de Carhaix (Finistère) parle d’un « nouveau constat d’échec »
après le comité de suivi du protocole d’accord de sortie de crise pour
l’hôpital de Carhaix (Finistère), organisé à la préfecture de Quimper, ce
mercredi 16 octobre 2024. Cette réunion a aussi été l’occasion de présenter
des avancées concrètes depuis le début de l’année dans d’autres services.
La réouverture physique des urgences n’a pas
été annoncée ce 16 octobre. | ARCHIVES BÉATRICE LE GRAND, OUEST-FRANCE
Christian Troadec : « Ils essaient de gagner du
temps »
Les signataires du protocole – dont le préfet,
l’Agence régionale de santé et la direction du CHRU Brest-Carhaix – étaient
autour de la table pour faire le point sur les avancées du travail dans les
engagements pris en octobre 2024. Des annonces étaient attendues en faveur
d’un retour au fonctionnement normal du service des urgences, régulé depuis
l’été 2023.
Des espoirs déçus. Christian Troadec, maire de
Carhaix (Finistère) regrette « un nouveau constat d’échec » :
« Toujours les mêmes arguments de l’État et du CHU qu’il n’y a pas
assez de médecins urgentistes à Brest et qu’il n’est pas possible d’en
déployer sur Carhaix. Ils nous disent qu’ils ont eu quatre candidatures mais
qu’ils n’ont pas pu les retenir. Ils disent aussi être sur la voie des Padhue
(Praticiens à diplômés hors Union européenne) dont la France pourrait en
obtenir un plus grand nombre, que la Bretagne bénéficierait de douze médecins
urgentistes et que le CHU de Brest en bénéficierait de trois. Et ça, ce n’est
pas avant février 2025. Et on ne connaît pas la ventilation et la capacité car
il faut un médecin urgentiste référent. Ils essaient de gagner du temps et ils
ne règlent rien de la question de Carhaix. On va rendre compte de tout cela
devant la population. Cette pression mise par la population n’a pas encore
porté ses fruits. Vous connaissez la détermination des habitants. Rien
n’arrêtera ce combat. »
Il indique qu’il n’a pas été question des gardes à
vue et précise que « le conseil de surveillance du CHU ne pourra pas
se réunir demain matin puisque le quorum n’est pas atteint. Il y a une vraie
défiance à l’égard de la direction du CHU. » Les réunions du comité
de suivi doivent maintenant se tenir tous les trimestres.
«
L’État manque d’autorité »
Interrogée à la sortie de la préfecture, Mélanie
Thomin, députée socialiste du Finistère, a aussi réagi : « J’ai le
regret de vous annoncer qu’aucune piste concrète n’a été actée pour l’hôpital
de Carhaix. Je crois qu’aujourd’hui l’État manque d’autorité et de proposition
concrète pour accompagner dans la dignité les habitants du territoires et les
élus. Je suis persuadée qu’on peut trouver des marges de manœuvre pour
ventiler d’avantage de présence humaine aux urgences de Carhaix. De Brest mais
pourquoi pas aussi d’autres établissements, dans le privé, ou en travaillant
sur la structuration d’une fédération inter-hospitalière des médecins
urgentistes. Je regrette que l’État n’ait pas proposé en amont de cette
réunion la recherche de solutions plus concrètes. Je regrette le manque
sincère d’engagement de la directrice générale de l’Agence régionale de santé
qui n’a pas du tout été force de proposition. »
Un rassemblement ce mercredi soir
La direction de l’hôpital et les représentants de
l’État ne sont pas venus s’exprimer à la fin de cette réunion. La préfecture
du Finistère a indiqué, dans un communiqué publié en fin de journée, que
« cette réunion a permis au CHU de Brest-Carhaix de présenter
l’ensemble des avancées concrètes depuis le début de l’année 2024, au profit
de l’offre de soins ». Et de citer pêle-mêle l’« ouverture de
l’IRM 5 jours/7 au lieu de 2 jours/7 depuis le 29 juillet 2024, l’
installation au sein de l’hôpital de Carhaix d’une équipe mobile de soins
palliatif le 1er octobre 2024 et la perspective d’ouverture d’une
unité de 10 lits de soins palliatifs début 2025, la réinstallation depuis le
30 septembre 2024 dans de nouveaux locaux de l’unité de médecine à orientation
cardiologique avec recrutement de 2 nouveaux praticiens permettant le
développement des consultations et la reprise de l’astreinte, la réouverture
depuis le 14 octobre 2024 des lits de soins médicaux de réadaptation (SMR) et
d’unité de soin de longue durée (USLD) grâce au recrutement des personnels
nécessaires. »
Rénovation du service des urgences « en 2026 »
La préfecture a fait mention également « des
travaux de modernisation du site de l’hôpital, débutant fin 2025/début 2026 et
aboutissant en 2026 à l’extension de l’offre d’odontologie (augmentation de 2
à 5 du nombre de fauteuils dentaires), à la rénovation du plateau technique
interventionnel (chirurgie ambulatoire, endoscopie) et de l’unité de soins
continue. Il est également prévu ensuite, à compter de 2026, la rénovation du
service des urgences. »
Concernant les urgences, « les participants
ont exprimé le regret de ne pas avoir vu se concrétiser les recrutements
espérés permettant la sortie progressive de la régulation, qui est un des
objectifs du protocole signé en octobre 2023 ». Et de conclure :
« Le prochain comité qui se réunira début 2025 permettra un suivi
actualisé des mesures et de l’avancement des projets de développement du site
Depuis cet
été, la SNSM de Ploumanac’h à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) a réduit ses
sorties aux seuls sauvetages de vies humaines. La faute à des aléas techniques
qui persistent. Mais un retour à la normale est espéré la semaine prochaine.
L’équipe de la SNSM attend avec impatience
de retrouver toute sa capacité opérationnelle depuis la cale de Pors Kamor. |
OUEST-FRANCE
Si les nuages tendent à se dissiper, l’horizon ne
s’est pas encore complètement dégagé pour les sauveteurs de la station SNSM de
Ploumanac’h, à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor).
Au cœur de l’été, ils avaient envoyé un signal de détresse
en annonçant restreindre leurs sorties en mer aux seuls
sauvetages de vies humaines. La faute à « d’importants aléas
techniques » les empêchant de sortir leur canot dans de bonnes
conditions. Et ce, malgré les travaux engagés par la commune.
Et depuis ? Les différents acteurs dans ce dossier se
sont retrouvés autour de la table, le 20 septembre 2024. « Une analyse
complète des problèmes rencontrés a été effectuée. Et des travaux
complémentaires à la charge de l’entreprise seront réalisés », a fait
savoir la Ville de Perros-Guirec dans un communiqué de presse, quelques jours
plus tard. Indiquant se « réjouir des décisions et des avancées
trouvées » et annonçant un retour à la normale pour le 11 octobre.
Une issue la semaine prochaine ?
Interrogée, la SNSM espère une issue la semaine
prochaine : « Il y a eu un peu de retard mais les entreprises ont pris
des engagements qu’elles doivent tenir », résume
Benoît Duchenet, le président de la SNSM de
Ploumanac’h. Une expertise technique complémentaire et des réglages devraient
permettre de remédier à la situation, vécue comme « frustrante »
par l’équipe de sauveteurs. Laquelle a été appelée à
porter secours à un skipper en difficulté, dans des
conditions exigeantes, le 5 octobre.
« On espère relever les restrictions et
retrouver le plus vite possible une pleine disponibilité opérationnelle. Mais
ça avance dans le bon sens », conclut Benoît Duchenet,
« relativement confiant ».
En Finistère, 45 % des femmes ne font pas
le dépistage organisé du cancer du sein malgré la gratuité
Zoé BOIRON.
Publié le
Tous les deux
ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans symptômes ni facteurs de risque
personnels ou familiaux connus, sont invitées à réaliser une mammographie
gratuite, sans avance de frais. En Finistère, 55 % des femmes y répondent. On
peut (toujours) mieux faire.
Isabelle Surmont, responsable pôle
prévention de la Ligue contre le cancer du Finistère ; Emmanuelle Nicolas,
kinésithérapeute spécialisée en oncologie et membre de Seins sans pépins ;
Chantal Gourvil, bénévole de Ligue à Morlaix ; et le Dr Juliette Guibert,
gynécologue. | OUEST-FRANCE
À Morlaix (Finistère), la Clinique de la baie et la
Ligue contre le cancer le rappellent : Octobre rose est un mois de
sensibilisation, mais le dépistage du cancer du sein, c’est toute l’année.
Voici trois informations ou conseils sur le cancer du sein.
Le dépistage organisé, c’est gratuit
En Bretagne, il y a environ 2 500 nouveaux cas
détectés par an. Tous les deux ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans
symptômes ni facteurs de risque personnels ou familiaux connus, sont invitées
à réaliser une mammographie gratuite, sans avance de frais. En Finistère, 55 %
des femmes y répondent. Cela signifie que sur vingt femmes, neuf ne donnent
pas suite.
Comment réaliser une autopalpation
Un
groupe de travail, appelé Seins sans pépins et
composé d’une dizaine de professionnels du pôle de santé des rives du Jarlot à
Plougonven (Finistère), près de Morlaix, travaille à faire de la pédagogie
afin de sensibiliser à l’autopalpation pour détecter un changement ou une
grosseur.
Seins sans pépins s’appuie aussi sur un petit film
décalé de deux minutes qui met en scène un vrai/faux sur la maladie et des
conseils pour faire une palpation.
«
Passer une mammographie n’évitera pas le cancer,
mais permettra de le détecter de façon précoce et d’éviter des traitements
lourds comme la chimiothérapie. La chirurgie et les rayons X seront toujours
nécessaires en revanche », explique le Dr Juliette
Guibert, gynécologue libérale à la Clinique de la baie.
Il vaut mieux lever les doutes régulièrement. Pour
cela une seule solution : le dépistage.
Dans un
courrier adressé au Premier ministre, le député de la 6e circonscription
d’Ille-et-Vilaine appelle à prendre des « mesures symbolique » au sommet de
l’État.
Thierry Benoît à Lécousse, après l’annonce
de sa réélection comme député, dimanche 7 juillet 2024. | OUEST-FRANCE
Alors que le projet de budget 2025 va bientôt être
soumis au Parlement,
Thierry Benoît, député de la 6e circonscription d’Ille-et-Vilaine,
celle de
Fougères
(Ille-et-Vilaine), a écrit au Premier ministre, lundi 14 octobre 2024. Face
aux
mesures de rigueur prévues, il demande que
« l’État s’efforce d’appliquer à lui-même des mesures d’économies que nous
faisons peser sur les habitants, les entreprises et les associations. »
Il assure qu’il y a « urgence à mettre en
pratique, au plus haut sommet de l’État, des actions visant à diminuer les
frais de fonctionnement », fustigeant la « déconnexion »
des responsables institutionnels qui ont « envisagé d’augmenter leurs
dépenses ». Il pointe également les augmentations de 300 € des frais
de mandat pour les députés et 700 € pour les sénateurs, décidées en
janvier 2024, et demande qu’elles soient « supprimées ».
Réforme de la retraite des sénateurs
Thierry Benoît appelle également à prendre d’autres
mesures, à commencer par la réforme du régime spécial des retraites des
sénateurs (que les députés ont abandonné en 2017), la suspension des pensions
de retraite pour les personnes nommées au gouvernement, au Conseil d’État ou
dans d’autres agences étatiques, ou encore le cumul indemnités/retraites des
parlementaires.
« Autant de mesures symboliques qui
renforceront le crédit de la parole publique, tant décriée aujourd’hui,
poursuit le député. Comment nos concitoyens peuvent-ils encore
accepter des décisions déconnectées de la vie réelle, prises par des personnes
qui vivent avec des indemnités cumulées à leurs retraites dépassant parfois
plusieurs dizaines de milliers d’euros ? »
Enfin, il appelle à nouveau à des réformes
structurelles de l’État et des collectivités territoriales, notamment les
agences régionales de santé, mais aussi la mise en place du conseiller
territorial et la fin des conseils départementaux.
Il y a un an,
la commune de Cavan perdait l’un de ses trois médecins, parti porter secours
aux urgences de l’hôpital de Lannion, dans les Côtes-d’Armor. Depuis, elle
n’en a pas retrouvé. Mais deux dentistes vont rejoindre sa maison de santé
qui, entre-temps, s’est enrichie d’un infirmier en pratique avancée. Rencontre
avec ce professionnel aux compétences élargies, comme il n’en existe que deux
libéraux dans le Trégor.
Infirmier depuis 2011, Loïc Vandeputte a
exercé à Montréal et Toulouse, notamment. Aujourd’hui, il partage son temps de
travail entre les maisons de santé de Cavan et Bégard. | OUEST-FRANCE
« Ma présence ne remplacera jamais un
médecin. » Installé depuis cet été à la maison de santé de
Cavan dans les Côtes-d’Armor, Loïc Vandeputte se veut le plus clair
possible : son arrivée n’a pas vocation à combler le vide laissé par le
départ du Dr Devaux, l’un des trois médecins de la commune. Encore moins à
absorber les (presque) 2 000 patients de ce docteur, parti en
décembre 2023 s’engager à temps complet aux urgences de l’hôpital de
Lannion. Néanmoins, à l’échelle de cette maison de santé
pluridisciplinaire (1), on salue cette installation comme « une
plus-value ».
« Décharger en partie les médecins »
En juillet, le nom de Loïc Vandeputte s’est
ajouté parmi les plaques des professionnels de santé, vissées à l’entrée
de la structure. Nouvelle au sein de la structure, sa fonction d’« IPA »
n’a rien à voir avec une nouvelle bière… Mais cet
infirmier en pratique avancée, lui, brasse un
certain nombre de compétences élargies.
« Il s’agit d’une
spécialisation obtenue à l’issue de deux années d’études
supplémentaires. »
Encore peu répandue dans le Trégor où seuls Loïc
Vandeputte et un confrère à Perros-Guirec l’exercent en libéral, la
fonction suppose une collaboration étroite avec les médecins. Lesquels « peuvent me déléguer une partie de leur patientèle pour le suivi
des personnes souffrant de pathologies chroniques stabilisées ».
Une façon de « décharger en partie les médecins, afin qu’ils
puissent se dégager du temps pour les gens ayant une problématique
nécessitant leur expertise médicale ».
Infirmier depuis 2011,
Loïc Vandeputte a exercé à Montréal et Toulouse, notamment. Avant de rejoindre
la maison de santé de Cavan en juillet dernier. | OUEST-FRANCE
En lien avec le médecin
Cette spécialisation va comme un
gant à cet infirmier (depuis 2011) expérimenté et investi, au goût prononcé
pour l’exercice en coordination. Un penchant qui l’a amené précédemment à
« porter deux projets de maisons de santé avec des médecins dans la région de
Toulouse ».
Suivi de patients, renouvellement
de certaines prescriptions, demande d’examens complémentaires… Voilà pour un
certain nombre des possibilités offertes par son diplôme d’État.
« Concrètement, je suis appelé à recevoir différents profils de patients tels
que ceux souffrant de cardiopathies, diabète de types 1 et 2, de la maladie de
Parkinson ou de troubles neurodégénératifs, d’insuffisance respiratoire,
d’épilepsie, d’artériopathies chroniques… », énumère Loïc Vandeputte, en
lien « constant » avec le médecin traitant de son patient.
De Toulouse à Cavan
S’il reste récent (créé en 2018),
ce statut de « super » infirmier semble déjà apprécié. À l’échelle de la
maison de santé de Cavan, dont la diététicienne assure le rôle de
coordinatrice, il est salué : « Cela permet aux médecins d’espacer les
consultations et aux patients d’être reçus par l’infirmier en entretiens
individuels entre leurs rendez-vous avec le médecin ». Et sous l’effet du
vieillissement de la population et du virage ambulatoire, les enjeux en santé
publique ne manqueront probablement pas d’encourager voire de simplifier
l’accès à ce professionnel de santé.
À son niveau, Loïc Vandeputte, qui partage son temps
entre Cavan et Bégard (2), espère quant à lui trouver sa place. Après avoir
exercé notamment à Toulouse et Montréal, l’homme et sa petite famille sont
aujourd’hui « heureux » d’avoir écouté leurs « envies de Bretagne ».
Et bientôt deux dentistes
Aux yeux de ce candidat à l’installation, le Trégor a
su marquer des points : « L’accompagnement dont nous avons
bénéficié a fait la différence », relate Loïc Vandeputte, à
l’évocation de l’aide apportée par la référente des professionnels de santé à
l’Agglo, Morgane Marty, « pour le travail du conjoint ».
Mais aussi celui de la coordinatrice de la communauté professionnelle
territoriale de santé (CPTS) du Trégor, « pour le logement ».
Reste que cette arrivée survient indépendamment des
démarches entreprises pour trouver un remplaçant au Dr Devaux. Le sentiment
d’abandon ressenti par de nombreux patients, toujours en quête d’une prise en
charge, reste épineux. Y compris pour les élus qui, malgré le cabinet
spécialisé missionné, ont fait chou blanc. « C’est un combat de
longue haleine… », relève Joël Philippe, le maire de Tonquédec,
qui annonce que « l’Agglo organisera une conférence de presse sur
le sujet de la santé très prochainement ».
En attendant, deux dentistes devraient faire leur
arrivée eux aussi dans la maison de santé de Cavan, fonctionnelle et prisée
des patients. D’ores et déjà conquis par la présence de l’IPA :
« Leur retour est vraiment positif ! ».
(1) Outre deux médecins généralistes, elle compte
kinés, psychologue, infirmiers, diététicienne et sage-femme.
(2) À Cavan le lundi, le mardi et le vendredi matin.
Carhaix-Plouguer. Une centaine de convives au
banquet des jours heureux
Publié le
Pierre-Yves Thomas, conseiller municipal
d’opposition à Carhaix, et Ismaël Dupont, secrétaire fédéral du parti
communiste finistérien. | OUEST-FRANCE
Près d’une centaine de participants a répondu
présente au repas des jours heureux organisé par l’antenne Carhaix-Huelgoat du
PCF, samedi. « Nous avons tout organisé pour permettre à nos camarades
de participer à la manifestation de ce matin à hôpital », ont
expliqué les responsables.
Il était plus de 13 h 30 quand tout ce monde est
passé à table sans oublier l’actualité.
Pierre-Yves Thomas, conseiller d’opposition au
conseil municipal, et Ismaël Dupont, secrétaire fédéral du parti communiste
sont intervenus dans l’après-midi en se partageant les thèmes. Il n’en
manque pas », dit Pierre-Yves Thomas : La manifestation du matin pour
l’hôpital est dans toutes les têtes, mais aussi le plan d’austérité préparé
par le gouvernement.
Ont aussi été évoquées la situation dans les
Ehpad et la résistance face à toutes ces décisions .
Ce moment a aussi été l’occasion de prendre un temps
de respiration pour parler des jours heureux, en espérant qu’il en reste
devant.
Salle comble pour les mardis de l'éducation populaire avec la journaliste de
Radio Kreiz Breizh et de "Splann" Morgan Large et conférence-débat
magistrale et passionnante, articles de presse, photos et enregistrements
audio à l'appui, sur les morts des algues vertes et sur l'omerta et la
désinformation qui règnent sur les causes et les conséquences des algues
vertes, liées aux pressions des pouvoirs économiques de l'agro-industrie et
du capitalisme bretons, liée de manière ombilicale avec une partie des
pouvoirs politiques et médiatiques, et même avec l'état via les préfectures.
Citoyen.ne.s, militant.e.s communistes et écologistes, toutes et tous
concernés par cette question qui devient une question sociale,
environnementale et sociétale majeure, avec des enjeux de santé publique
très importants et une actualité locale et régionale de plus en plus aiguë.
Trois raisons d’aller au Festival de la
Charrette aux Merveilles
Publié le
Pour ses vingt
ans, le festival de La Charrette aux Merveilles sort le grand jeu. Poésie,
slam, contes et récits sont au rendez-vous, du 17 au 30 octobre 2024, dans
douze communes du territoire du pays de Morlaix (Finistère).
Le collectif de plusieurs associations,
médiathèques et centres sociaux, a concocté un beau programme pour cette 22e
édition de La Charrette aux Merveilles. | OUEST-FRANCE
Le festival de La Charette aux Merveilles, dans le
pays de Morlaix (Finistère), s’apprête à célébrer ses vingt ans d’existence,
du 17 au 30 octobre 2024.
Des spectacles pour les ados
Parmi les vingt-trois spectacles programmés par les
médiathèques, centres sociaux et diverses associations dans le pays de
Morlaix, plusieurs manifestations s’adressent à un public âgé de plus de
10 ans, voire 13 ans.
Ce sera le cas du spectacle original de la comédienne
slameuse, Laure Catherin, programmé le 17 octobre au théâtre de Morlaix pour
l’inauguration du Festival de la Charette aux Merveilles. Howl 2 122
est un projet d’écriture, de composition musicale et de performance live,
proche du rap et du spoken word, destiné à nous rappeler combien le
Covid et le confinement ont malmené et détruit la jeunesse de notre pays. Ce
sera aussi le cas le 25 octobre à Plougonven avec La conserverie de vieux
(Compagnie La Grosse Situation) ou encore le joyeux spectacle Ça rime
à tout, d’Hervé Eleouet, le 22 octobre à Taulé.
Des animations plus douces pour les petits
Le public plus jeune aura le droit à des animations
plus calmes. À l’image du spectacle Les jardiniers, de Yann Quéré et
de Thierry Lahais, qui jouent de la musique avec des instruments insolites et
pour le moins inattendus : un saxosoir, des pots de fleurs qui sonnent comme
des gongs… Ce spectacle, joué le 19 octobre à Plourin-lès-Morlaix, bénéficie
d’une double programmation.
C’est aussi le cas de Pleure pas bonhomme,
qui passera mardi 22 octobre à Carantec et le lendemain dans la salle du
Cheval-Blanc de Plourin-lès-Morlaix, ainsi que du Paradis chromatique du
vieil Éli, programmé mercredi 23 octobre au Roudour de
Saint-Martin-des-Champs et le lendemain dans la salle du Cheval-Blanc de
Plourin-lès-Morlaix.
Gratuits ou à petit prix
La plupart des spectacles sont gratuits. Pour
d’autres comme Wata, le 20 octobre à Plouezoc’h, il faudra débourser
2 €. Pour 42 195, le marathon d’une vie, à Plourin-lès-Morlaix,
l’entrée est à 5 €. Le spectacle inaugural, le 17 octobre, fait figure
d’exception, avec des tarifs s’échelonnant entre 12 et 22 €.
La réservation est indispensable pour tous les
spectacles. Tout le programme est disponible sur le site
charretteauxmerveilles.over-blog.com.
Plougasnou. De nouvelles fresques sur les murs
de Kérénot
Publié le
| OUEST-FRANCE
Depuis plusieurs années, l’artiste Nicolas Perruche
partage sa vision du monde animal à l’intérieur de nombreux abribus de
Plougasnou, au Diben, à Kerbabu ou encore en direction de Térénez. Cette
fois-ci, c’est sur les murs d’enceinte de l’école de Kérénot que l’on peut
découvrir les œuvres du peintre dessinateur. À la demande de l’école qui
souhaitait marquer son identité, entre terre et mer, il a dessiné et peint les
six animaux choisis par les enfants : renard, hérisson, bécasse, dauphin,
homard et thon. De leur côté, les enfants ont peint toutes les ombres.
Urgences de Carhaix : un nouveau
rassemblement organisé ce mercredi, à 18 h, devant l’hôpital
Publié le
Le maire de
Carhaix (Finistère) Christian Troadec fera un compte rendu du comité de suivi
du protocole de sortie de crise, mercredi 16 octobre 2024, à 18 h, devant
l’hôpital.
Le maire de Carhaix Christian Troadec fera
un compte rendu du comité de suivi du protocole de sortie de crise, mercredi
soir à 18 h devant l’hôpital. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Christian Troadec, maire de Carhaix, annonce qu’il
fera un compte rendu de cette réunion devant les défenseurs de l’hôpital à
18 h, mercredi soir. Rendez-vous est donné devant le hall d’entrée du centre
hospitalier.
Les autres signataires invités
« Les autres signataires du protocole
d’accord sont aussi évidemment invités à venir s’exprimer devant la
population, explique-t-il. L’espoir est de pouvoir annoncer
aux gens du Centre-Bretagne la réouverture 24 heures sur 24 et 7 jours sur
7 des urgences, conformément au protocole d’accord signé par l’État, le
27 octobre dernier, il y a presque un an. L’État doit tenir ses engagements.
Un an ça suffit ! »
Entre
3 500 personnes, selon la gendarmerie, et 10 000 personnes, selon les
organisateurs, ont manifesté à Carhaix (Finistère) ce samedi 12 octobre 2024,
pour exiger la réouverture permanente du service des urgences et défendre
l’hôpital public.
Le rassemblement s’est déroulé devant
l’entrée de l’hôpital carhaisien. | KÉVIN GUYOT, OUEST-FRANCE
« La dégradation de notre patrimoine social
est insupportable, en particulier concernant la santé. » En colère,
Michel Mieussens et Françoise Le Clec’h, 70 ans, n’ont pas hésité longtemps
avant de venir grossir les rangs de la manifestation pour
exiger la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de Carhaix (Finistère),
ce samedi 12 octobre 2024.
À 11 h 30, la foule colorée par des dizaines de
drapeaux et de pancartes est déjà massée devant l’estrade, à l’entrée de
l’hôpital. Sur la façade de l’établissement, une grande banderole est
déployée. « L’urgence, c’est l’hôpital », peut-on y lire. Les premiers
« Carhaix, Carhaix, résistance ! » résonnent sous une pluie fine
pendant que des fumigènes sont allumés sur le balcon du centre hospitalier.
Banderole et
fumigènes au balcon de l’hôpital. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Selon la gendarmerie, 3 500 personnes participent au
rassemblement, contre 10 000 selon les organisateurs. L’appel à la
mobilisation a été entendu dans cette ville de 7 200 habitants,
dont de nombreux commerces ont baissé le rideau en solidarité.
À la tribune, les discours de personnalités politiques allant de Philippe
Poutou, porte-parole du NPA - L’anticapitaliste, à Corentin Le Fur, député
Droite républicaine des Côtes-d’Armor, s’enchaînent. Syndicalistes et
défenseurs de l’hôpital prennent aussi la parole.
La foule s’est massée
devant l’entrée de l’hôpital. Ils étaient entre 3 500 (selon la gendarmerie)
et 10 000 (selon les organisateurs). | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
« Nous envisageons une action de
groupe »
« Un grand effort a été fait car
toutes les formations démocratiques prennent la parole pour soutenir ce combat
transpartisan », salue Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix,
figure de proue du mouvement.
Christian Troadec a pris
la parole au début du rassemblement, demandant le respect du protocole de
sortie de crise. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Mélanie Thomin, députée Parti
socialiste du Finistère, fustige « l’absence de réaction de l’État,
l’inaction de l’Agence régionale de santé » et
les convocations en garde à vue de militants. Ce
samedi, c’est plus largement l’hôpital public et l’accès aux soins pour tous
qui sont défendus.
Mélanie Thomin, députée PS du
Finistère. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Tous réclament le respect du protocole de sortie de
crise, signé en préfecture en octobre 2023, dont l’engagement principal était
la réouverture des urgences. La pression est mise sur le comité de suivi, qui
se réunit le 16 octobre à la préfecture de Quimper : « Nous
envisageons une action de groupe pour manquement aux obligations de soin. On
aura besoin de vos signatures pour porter ce recours en justice »,
lance Annie Le Guen, coprésidente du comité de défense.
Un cortège vers la gendarmerie
Peu après 13 h, Matthieu Guillemot, porte-parole du
comité de vigilance, invite la foule à prendre la direction de la gendarmerie,
« symbole de l’État », située à quelques centaines de mètres. Sur
place, malgré la présence du bagad de Carhaix en tête, la situation se tend
légèrement avec des jets de pétards, avant un rapide retour au calme.
C’est la fin de la manifestation, mais pas des
espoirs. La réouverture rapide des urgences est attendue, au risque de voir la
colère passer une étape supplémentaire, dans une ville qui « ne
lâchera rien ».
Le Concours
régional des écaillers Bretagne nord se tenait à Morlaix (Finistère), samedi
12 octobre 2024. Trois épreuves avaient lieu, dont l’ouverture de 48 huîtres
et la réalisation d’un buffet de fruits de mer, pour déterminer qui était le
meilleur.
Tiphaine Seguin, chef de cuisine à la Maison
de l’océan, à Brest, a participé au Concours régional des écaillers Bretagne
nord, à Morlaix (Finistère), le 13 octobre 2024. En 2023, il l’avait emporté.
| OUEST-FRANCE
« On cherche le savoir, le savoir-faire et le
savoir-être », résume Hélène Clautour, présidente du syndicat des
écaillers. Samedi 12 octobre 2024, le Concours régional des écaillers Bretagne
nord avait lieu, à Morlaix (Finistère).
Cinq concurrents se sont affrontés, lors de trois épreuves.
La première était une épreuve de connaissance, avec
dix questions sur le monde conchylicole. La deuxième épreuve, plus
spectaculaire, consistait à ouvrir 48 huîtres, « 24 creuses, numéro 3,
12 plates et 12 spéciales », énumère Stéphanie Collec, secrétaire du
Comité régional de la conchyliculture Bretagne nord, le plus rapidement
possible, tout en dressant le mieux possible son plateau.
Lors du Concours régional
des écaillers Bretagne nord à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024, les
cinq concurrents ont notamment dû ouvrir 48 huîtres et les présenter
correctement. | OUEST-FRANCE
« On vise l’excellence »
Rapidement, le départ est donné.
Certains travaillent des gants, d’autres non. Rapides, assurés, les
professionnels ouvrent les huîtres, sous les yeux des curieux. Chez eux, pas
d’hésitation dans le geste.
Catherine Alvado, ostréicultrice à Plougasnou, à Térénez,
est jury pour la première fois. Elle décrit :
« Il ne faut pas que le manteau, la partie noire à l’intérieur du coquillage,
soit baissé. L’huître doit être posée bien à plat, pour être bien étalée, et
qu’elle ait toujours son eau. Elles ne doivent pas se chevaucher les unes les
autres. »
Avec des gestes rapides et
assurés, les concurrents du Concours régional des écaillers Bretagne nord qui
avait lieu à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024, ouvrent les huîtres et
les disposent sur un plateau. | OUEST-FRANCE
Pour les professionnels, savoir
ouvrir correctement une huître et bien la présenter est important. Il faut
plusieurs années, pour avoir un mollusque de qualité. Un membre du jury
résume : « Trois ans de travail peuvent être gâchés par une mauvaise
ouverture. On vise l’excellence. »
Un jury analyse la qualité de
l’ouverture des huîtres des compétiteurs du Concours régional des écaillers
Bretagne nord, à Morlaix (Finistère), le 12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE
Tiphaine Seguin, chef de cuisine à la Maison de l’océan, à Brest,
vainqueur du concours en 2023, donne quelques
conseils, pour bien ouvrir les fameux coquillages. « Pour une huître
creuse, il faut la prendre aux deux tiers », décrit-il en positionnant sa
main autour de la coquille, jusqu’à laisser seulement un tiers visible.
« Vous tomberez sur le côté, reprend-il. Ensuite, il faut jouer un peu
avec l’huître, vous l’inclinez, poursuit-il en insérant son couteau,
vous sectionnez le nerf, et vous avez une huître bien ouverte. » Facile.
Il faut empoigner par-derrière les
huîtres plates, « jouer un peu avec le couteau, une fois que vous êtes
rentré, on incline et on sectionne le nerf ». Le professionnel conseille
de se protéger les mains, « avec un torchon par exemple », pour éviter
de se couper avec le coquillage. Lors de la dernière épreuve, les cinq
concurrents ont à nouveau dû ouvrir différents coquillages, pour préparer un
buffet de fruits de mer.
Au terme de la compétition, c’est Gabriel Hantrais,
venu d’Ille-et-Vilaine, qui l’a emporté, devant le brestois Tiphaine Seguin.
Tous deux sont qualifiés pour la finale nationale, qui aura lieu en février à
Paris.
À Morlaix
(Finistère), 150 personnes ont répondu à l’appel à manifester de l’Association
France Palestine solidarité, samedi 12 octobre 2024, à 17 h.
Environ 150 personnes manifestent en soutien
à la Palestine. | OUEST-FRANCE
À Morlaix (Finistère), 150 personnes ont répondu à
l’appel à manifester de l’Association
France Palestine solidarité (AFPS), samedi 12 octobre 2024, à 17 h.
La mobilisation a pris le départ depuis la place Puyo,
près de la Manufacture. « Stop aux bombardements, de Gaza au Liban »,
scandent les manifestants. Ils portent de nombreux drapeaux de la Palestine et
certains arborent aussi des photos d’habitants de Gaza, décédés dans le
conflit. « Beyrouth, Gaza, cessez-le-feu immédiat »,
crient-ils également.
Les manifestants en
soutien à Gaza et au Liban étaient environ 150 à Morlaix (Finistère), samedi
12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE
Dans le cortège, deux jeunes
hommes, Thomas et Antoine, qui participent habituellement peu à ce genre de
mobilisation. Mais « de voir que le conflit s’élargit, s’intensifie et
prend vraiment une dimension régionale », les a incités à se déplacer
aujourd’hui.
D’autres associations associées à la
mobilisation
En plus de l’AFPS, la Ligue des droits de l’Homme,
Amnesty International, le Mouvement pour la paix, les syndicats FSU et
Solidaires, le Parti socialiste, le Parti communiste français, France
insoumise, EELV, l’UDB (union démocratique bretonne) font partie de la
manifestation.
Le cortège de
150 manifestants en soutien à la Palestine et au Liban c’est arrêté place des
Otages, à Morlaix (Finistère), samedi 12 octobre 2024. | OUEST-FRANCE
Centrale à gaz de Landivisiau : huit
manifestants condamnés à la prison avec sursis
Adélaïde HASLE TIENGOU
Publié le
À la suite de
manifestations contre la construction d’une centrale à gaz à Landivisiau, en
février et mars 2019, huit personnes ont été condamnées à de la prison avec
sursis par la cour d’appel de Rennes.
Huit personnes ont été condamnées par la
cour d’appel de Rennes (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Huit personnes ont été condamnées par la cour d’appel
de Rennes, vendredi 11 octobre 2024, à de la prison avec sursis. Elles étaient
notamment poursuivies pour des dégradations de biens, en l’occurrence des
barrières de sécurité, en marge de manifestations contre la construction d’une
centrale à gaz,
en février et mars 2019, à Landivisiau (Finistère).
Une vive
tension
Le 23 février 2019, une centaine de personnes
s’étaient introduites sur le site des travaux de construction de la centrale,
en marge d’une manifestation. La tension avait été vive et des personnes
avaient repoussé les forces de l’ordre.
Le 23 janvier 2020,
le tribunal correctionnel de Brest avait condamné sept d’entre elles,
à des peines amende pour refus de prélèvement ADN. Six avaient été relaxées
pour dissimulation de leur visage. Les huit prévenus avaient été rejugés par
la cour d’appel de Rennes le 13 septembre 2024.
Prison
avec sursis
Dans une décision du 11 octobre 2024, sept des
prévenus sont condamnés à deux mois de prison avec sursis pour dégradation de
biens ; le huitième, à trois mois avec sursis pour dégradation de biens et
violences aggravées sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Trois
d’entre eux ont également été condamnés à des peines amende de 300 euros (de
100 à 200 euros assorties du sursis) pour refus de prélèvement ADN.
Sur la réparation des dommages s’élevant à 26 217
euros concernant la dégradation du matériel de la Centrale électrique, la cour
d’appel a confirmé le jugement de première instance pour six des prévenus.
La cour d’appel a, cependant, débouté la SAS
Compagnie électrique concernant un éventuel préjudice moral.
La Société
nationale de sauvetage en mer (SNSM) renouvelle ses vedettes hauturières, ses
plus gros navires. Les premières unités ont été livrées en retard mais les
tests donnent entière satisfaction. Sauf que la SNSM et les affaires maritimes
s’opposent sur deux points. Selon nos informations, les discussions,
houleuses, sont remontées jusqu’au ministre de la Mer. Et pour l’instant, la
SNSM n’a pas le droit de les utiliser pour sauver des vies.
Le nouveau NSH1 « Mona Rigolet II », de la
station SNSM de Goury, près de La Hague (Manche). | OUEST-FRANCE
Pour la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM),
cela aurait dû être Noël avant l’heure. La célèbre institution commence,
depuis cet été, à recevoir ses nouveaux navires. Nom technique : NSH1, pour
navire de sauvetage hauturier de première classe.
Plus gros navires de la flotte de la SNSM, qui compte
plus de 800 unités (du jet-ski aux plus gros navires), les navires hauturiers
de classe 1 sont utilisés pour sauver des vies en haute mer, dans des
conditions parfois extrêmes. Les nouveaux modèles, longs de 17,5 mètres,
viennent remplacer les canots tout temps (CTT).
Ils abordent aussi une nouvelle livrée. Exit le vert
et orange traditionnel, le célèbre designer français Philippe Starck a imaginé
un mélange blanc, gris et orange.
Après le
drame de l’Aber Wrac’h en 1986, où cinq bénévoles de
la SNSM ont perdu la vie en sortant secourir un voilier, un « grand
plan national a été mis en place pour moderniser la flotte. Les premiers
canots tout temps arrivent à la fin des années 80, début des années 90. Leur
durée de vie est de 30 à 35 ans, donc aujourd’hui, il faut les remplacer »,
explique Baptiste Fantin, directeur technique national de la SNSM et bénévole
depuis 1995.
C’est un chantier girondin, Couach, qui a remporté
l’appel d’offres. « Nous avons commandé 10 navires en 2022, cinq de
plus en 2023. Et nous travaillons en ce moment pour les commandes à passer en
2025 », poursuit le directeur technique.
Nouvelles commandes en 2025
La SNSM aurait besoin de commander « 4 ou
5 navires hauturiers de plus en 2025 », révèle Olivier Stosskopf, le
directeur technique adjoint. Mais la SNSM est freinée par son budget,
déjà réduit de 2 millions d’euros par l’État lors de
la présentation du projet de loi de finance 2025 ce jeudi 10 octobre.
En plus des dons et de ce budget alloué par l’État,
le SNSM dépend fortement des subventions accordées par les départements et
régions. Or « certains départements et régions nous ont déjà prévenus
qu’ils vont les réduire. Et donc nous, on réduit nos commandes »,
poursuit-il, sans souhaiter donner de noms des collectivités concernées.
Tous les canots tout temps ne seront pas remplacés,
ou certains le seront par des unités plus petites et moins coûteuses. «
Dans certains ports, le nombre de pêcheurs a fortement diminué en
30 ans, les besoins ne sont plus les mêmes », relève ainsi Olivier
Stosskopf.
Pour le moment, deux NSH1 ont été livrés. Un à la
station de La Cotinière, sur l’île d’Oléron et l’autre à
celle de Goury, près de La Hague. La station de La
Ciotat (Bouches-du-Rhône) devrait recevoir son navire très prochainement.
Celle de l’Herbaudière, sur l’île de Noirmoutier, en possède également un,
mais il s’agit d’un prototype, opérationnel depuis février 2024. Celui-ci
aborde d’ailleurs l’ancienne livrée verte et orange.
Bateau « nouvelle génération »
Stéphane Lebreton, président de cette station,
l’apprécie grandement. « Tout a été pensé pour la sécurité. À
l’intérieur, dans la timonerie, on a de l’espace. Ça apporte beaucoup de
confort. On sent que c’est un bateau nouvelle génération »,
liste-t-il.
La direction technique de la SNSM a pu échanger avec
le patron de la station de Goury, qui a testé le navire « dans des
creux de 4 mètres, en sortant du bassin d’Arcachon », relate Olivier
Stosskopf. « Selon lui, le bateau est extraordinaire. Sur les anciens
canots, nous devions porter des casques à l’intérieur tellement c’était
bruyant. Ce n’est plus le cas sur les nouveaux modèles »,
poursuit-il.
L’ergonomie a été entièrement repensée, et un nouveau
système de récupération des naufragés, installé. « Ce système dit
d’écope ressemble à un plateau grillagé. Il descend dans l’eau et permet de
remonter un naufragé à l’horizontale. C’est beaucoup plus pratique que sur les
anciens CTT où nous avions une potence et où il fallait passer la personne
secourue dans un harnais », apprécie-t-il.
Problème des radeaux de survie
Mais le programme a pris du retard. Le navire de la
station de Goury par exemple, devait être livré fin janvier 2024. Pour cause
de « problèmes d’homologation », rapportaient à ce moment nos
confrères du marin,
la livraison a été repoussée au printemps,
et a eu lieu finalement fin juillet. Sauf… que les équipes de la SNSM ne
peuvent toujours pas les utiliser en condition réelle, a appris
Ouest-France. Seule la formation est autorisée.
Deux points, demandés par les affaires maritimes,
sont à revoir. Le premier concerne « les navires de la Cotinière et de
Goury. Les affaires maritimes n’ont pas validé la position des radeaux de
survie, et ont demandé au chantier Couach de la revoir. Il faut réétudier un
emplacement, le valider, refaire le support, donc cela demande des études, un
prototype, l’industrialisation… nous espérons que cela ne prenne qu’un mois ou
deux », révèle Olivier Stosskopf.
Les émissions de la discorde
Mais dans un courrier des affaires maritimes adressé
à Ouest-France début octobre, un autre point d’achoppement entre les
deux organismes émerge. Le dossier des NSH1 « est bien connu et a fait
l’objet de très nombreux échanges avec la SNSM. […] À ce stade, la SNSM estime
qu’elle n’est pas en mesure de respecter la réglementation environnementale
spécifique à la zone Manche-Mer-du-Nord, s’agissant de l’annexe VI de la
convention MARPOL relative aux émissions de Nox (oxyde d’azote), connue sous
le nom de TIER 3 ».
Un point qui paraît bien technique, mais qui a des
répercussions immédiates pour la SNSM. Il s’agit d’une obligation, sur
certains navires puissants naviguant dans ces deux mers, d’installer un
dispositif anti-pollution. Un « pot catalytique »,
image Olivier Stosskopf, ce système qui réduit les émissions de nos voitures.
Mais ce pot catalytique pèse, pour les NSH1, «
entre 700 et 900 kg. Et il nous coûte 150 000 € de plus par bateau »,
explique le directeur technique adjoint.
La SNSM a rapporté ce problème aux affaires
maritimes, expliquant aussi ne pas avoir reçu de réponse des industriels
concernant les conséquences d’une rentrée d’eau de mer dans ce système qui
fonctionne « à partir de 250 degrés ». Armée de ces
arguments, la SNSM a demandé une dérogation aux affaires maritimes.
Ces dernières, dans leur courrier, expliquent «
avoir accordé, le 21 avril 2023, un délai de deux ans afin que la SNSM
puisse proposer une solution de sortie cohérente ».
Mais d’après la SNSM, ce délai était «
ambigu. Nous l’avons interprété comme voulant dire que les bateaux mis en
construction à partir d’avril 2025 devraient être équipés de ce
dispositif. Alors que pour eux, ça voulait dire qu’à partir de cette date,
tous les navires, même ceux construits avant, devront en être équipés »,
affirme Olivier Stosskopf.
Selon le directeur technique adjoint, ce dispositif
obligatoire ne serait utilisé « que pendant 30 % du temps en mer. Or
les navires de pêches de cette taille sortent des milliers d’heures par an.
Nos navires sortent, en moyenne, entre 50 et 100 heures par an ».
Négociations au plus haut niveau
Autre argument : selon lui, les sociétés de sauvetage
en mer d’autres pays, comme le Royaume-Uni, ont le droit de bénéficier
d’exemption. La SNSM demande donc le même passe-droit. Pour le moment, cette
obligation concerne seulement le navire de la station de Goury, qui navigue en
Manche et en mer du Nord.
Mais des négociations internationales sont en cours
pour faire appliquer prochainement la même obligation en Méditerranée . «
Et un jour, ce sera au tour de l’Atlantique », suppose
Olivier Stosskopf. Si la SNSM doit équiper ses 15 navires commandés, cela
représenterait un surcoût de 2,25 millions d’euros. Plus, encore, si elle
commande comme prévu d’autres NSH1 en 2025.
Les deux parties ont confirmé à Ouest-France
que ce sujet est négocié ces jours-ci entre l’amiral Emmanuel de Oliveira,
président de la SNSM, et le nouveau ministre de la Mer, Fabrice Loher.
En attendant la fin de ces échanges, les anciens
canots tout temps sont « conservés. Le temps que les équipes se
familiarisent avec les nouveaux moyens, il y a une période de tuilage »,
conclut de son côté Baptiste Fantin. Les sauvetages en haute mer sont donc
toujours assurés, mais pour le confort et la sécurité des équipages de la SNSM,
il faudra encore patienter.
La
mobilisation de ce samedi 12 octobre 2024 pour exiger la réouverture 24 heures
sur 24 des urgences de Carhaix (Finistère) s’annonce très suivie. Où se
garer ? Qui sera présent ? À quelle heure ? Voici le programme de la journée.
Ici, en mars 2023, une mobilisation
concernant la sauvegarde du service de maternité avait réuni plus de
5 000 personnes. | ARCHIVES THIERRY CREUX, OUEST-FRANCE
Le deuxième, c’est à partir de 11 h 30 devant
l’entrée de l’hôpital de Carhaix, à l’appel du comité de défense et du comité
de vigilance de l’hôpital. Le rassemblement sera rythmé de prises de paroles.
Qui sera
présent ?
Les appels à manifester ont été lancés par dizaines
ces dernières semaines de la part d’élus locaux, d’associations, de
collectivités, de syndicats, de commerces, de professionnels de santé… Des
appels relayés au-delà du Centre Ouest Bretagne. Des parlementaires et
des comités de défenses d’autres hôpitaux ont
annoncé se joindre à cette mobilisation. Les habitants seront aussi présents.
Sans oublier
la catapulte, symbole de la lutte pour l’hôpital.
S’il préfère ne pas donner un chiffre, Matthieu
Guillemot, porte-parole du comité de vigilance, estime qu’un objectif est déjà
atteint : « On a réussi à faire bouger toute la Bretagne. Il y a des
collages à Rennes, à Redon, à Vitré… On a fédéré du monde. Quand je vois le
nombre d’appels à manifester, c’est énorme. Il y a une unité générale. On
espère que ça se concrétisera par une présence physique. »
Où se garer ?
L’hôpital de Carhaix se situe à quelques centaines de
mètres du centre-ville, qui compte de nombreux parkings. Mais la circulation
pourrait être compliquée car des travaux ont actuellement lieu sur une portion
de l’axe principal du centre-ville, rue Félix-Faure.
Le parking de la place de Verdun, devant l’église
Saint-Trémeur, ou celui de l’école de la République sont situés à proximité de
l’hôpital. Un peu plus loin, il sera aussi possible de stationner sur la place
de la Tour-d’Auvergne, sur le parking situé de l’église de Plouguer, rue de
Brest, mais également sur celui de la rue Ernest-Renan.
Attention, il ne sera en revanche pas possible de
laisser sa voiture sur la place du Champ-de-Foire en raison du marché
hebdomadaire.
Le service Hep Le Bus ! suspendu
Poher communauté fait savoir que le service de
transport gratuit Hep Le Bus ! sera suspendu entre 11 h 30 et 13 h ce samedi,
le temps de la manifestation.
Isabelle Huppert, Public Enemy… De New
York à Paris, le photographe des stars expose à Morlaix
Publié le
Connu pour ses
photos de mode et ses portraits de stars, Geoffroy de Boismenu, qui vit dans
le quartier de Primel à Plougasnou (Finistère), expose jusqu’au 24 novembre
2024 à Morlaix, au Sew et au Tempo.
Geoffroy de Boismenu, photographe facétieux
de la presse de mode depuis les années 90. | OUEST-FRANCE
Il fallait oser photographier les chaussettes
dépareillées de Francis Ford Coppola que le cinéaste enfile, pour se prouver
tous les matins qu’il est libre. Geoffroy de Boismenu l’a fait. Photo décalée
au milieu des portraits tout aussi décalés. « Je n’ai jamais cessé de
faire des portraits », souligne l’homme qui a, en ce moment, les
honneurs de
la Galerie du Léon et du Tempo au Sew.
L’artiste y expose ses photos jusqu’au dimanche 24 novembre 2024.
Humour, dérision et regard décalé
Dans cette exposition soutenue par Wart et La
Salamandre, s’épanouissent l’humour, la dérision et le regard décalé sur le
monde de ce photographe de mode. Elle réunit plus d’une centaine de photos.
Une partie en noir et blanc « parce que plus réaliste, même si j’ai de
la couleur. » Une grande partie est constituée de photos de commandes
publiées dans la presse magazine.
Les portraits imposants de Geoffroy
de Boismenu au Tempo. | OUEST-FRANCE
Ses premiers portraits, réalisés dans la perspective
d’amorcer « une série cohérente, furent ceux du curé du village de ma
mère, de son coiffeur, de la marchande d’articles de pêche et des paysans
alentour. Je les ai tous photographiés en noir et blanc, en lumière naturelle
et sur un fond blanc. Ce sont eux que j’ai présentés aux journaux quand j’ai
commencé à montrer mon travail », raconte le photographe qui a ses
attaches à Primel.
Il
a « shooté » Public Enemy
Installé à New York dans les années 90, il shoote des
artistes dont la cote commence alors à exploser comme Biggie avant son premier
album, le groupe de RZA et Prince Paul, des légendes comme Public Enemy,
célèbre groupe de hip-hop. Il travaille pour des labels et des magazines,
s’intègre vite au circuit hip-hop de la ville et se constitue un beau fonds
photographique personnel.
« Plus tard, je me suis mis à la couleur et
j’ai essayé une autre façon de faire, une autre mise en scène. C’est mon
expérience de photographe de mode qui m’a permis de passer ce cap… Pas de
lumière ajoutée, pas de pied photo, pas d’assistant, pas d’action
superficielle, une focale normale, des prises de vues in situ, ce genre de
choses. »
Portraits de stars,
galerie du Léon. | OUEST-FRANCE
Il restait caché derrière un buisson, une porte
entrouverte ou coincé entre deux poubelles. « Le modèle n’était
parfois plus très conscient de l’endroit exact où je me trouvais. C’est comme
ça que j’ai photographié Isabelle Huppert. »
Puis il
revient au noir et blanc, avec des photos «sur fond blanc qui met
davantage en avant la chair et les tissus. » D’une grande force, leur
mise en scène sur les murs du Tempo ne devrait laisser personne indifférent.
Pratique : exposition jusqu’au
dimanche 24 novembre 2024, galerie du Léon au Sew et au Tempo.
Alain Sevellec,
le président historique de l’association Voiles de Camaret (Finistère) annonce
avoir démissionné. Deux autres administrateurs quittent également l’aventure.
Le port de Camaret-sur-Mer était à la fête
dimanche 18 août 2024, pour la seconde journée des Voiles de Camaret. |
OUEST-FRANCE
Dans une newsletter transmise aux abonnés numériques
de l’événement maritime, mercredi 25 septembre 2024, le président historique
de
l’association Voiles de Camaret annonce avoir
démissionné et s’en explique. « Après une fête réussie, j’ai
malheureusement constaté une prise de distance d’une partie majoritaire du
conseil d’administration par rapport à mes convictions, à mon engagement, à ma
personne ».
Vers « de nouvelles aventures »
Dimanche 29 septembre, nouveaux départs. Ils sont
aussi annoncés par le président démissionnaire et via les listes de mailing de
l’association. « Après ma démission, deux membres du conseil
d’administration, Frédéric Letur, cheville ouvrière du site internet, et
Marithé, mon épouse, ont aussi signifié leur désir de quitter Voiles de
Camaret et s’impliquer avec moi dans de nouvelles aventures, plus près des
marins, plus près des bateaux. »
« Pas plus longtemps dans cette ambiance »
Dans
sa lettre de démission consultable sur internet,
Frédéric Letur, basé en Haute-Savoie, détaille en plusieurs paragraphes
« l’attitude de certains membres du conseil d’administration qui a
consisté depuis cette fête à ne faire que critiquer ce qui a été fait […] J’ai
le sentiment de me trouver face à des personnes qui ne font rien […] Je ne me
vois pas travailler plus longtemps dans cette ambiance. »
Contacté jeudi 10 octobre 2024, Alain Sevellec
explique : « Rien n’est officiellement fait et reste soumis à la
prochaine assemblée générale de l’association ».
En 2023, Morlaix
communauté était lauréat du dispositif financier Rebond industriel, qui
débloquait une enveloppe d’1,5 million d’euros pour soutenir les projets
industriels du secteur. En 2024, alors que cinq entreprises avaient été
identifiées, seules deux ont bénéficié de fonds. Le sénateur Jean-Luc Fichet
va écrire au Premier ministre, pour en savoir plus.
Morlaix communauté a été la première
agglomération bretonne lauréate du dispositif Rebond industriel. | ARCHIVES
OUEST-FRANCE
Le sénateur du Finistère, Jean-Luc Fichet, a évoqué,
jeudi 10 octobre 2024, le dispositif Rebond industriel.
En janvier 2023, Morlaix communauté en avait été lauréat,
ce qui lui donnait accès à une enveloppe d’1,5 million d’euros, pour soutenir
le développement de projets industriels dans le secteur.
Un bureau d’études à 150 000 €
Un bureau d’études, « payé 150 000 € »,
pointe le sénateur, avait été missionné pour identifier les entreprises qui
cochaient toutes les cases pour bénéficier de cet argent. Cinq avaient été
retenues, susceptibles d’obtenir un financement. Il s’agissait d’Hemarina,
Ineo defense, Sermeta,
Bosch et Primel gastronomie. Un comité de pilotage
territorial avait également validé ces entreprises.
Jean-Luc Fichet, sénateur du
Finistère, fait le point sur les dossiers de la rentrée. | OUEST-FRANCE
Pour lui, ce retour en arrière par rapport aux avis
du bureau d’études et du Copil (Comité de pilotage) est « un désastre
pour le territoire de Morlaix communauté. Nous avions incité ces entreprises à
aller vite », pointe-t-il. « Je pars du principe qu’à partir
du moment où on paye un bureau d’études 150 000 € pour étudier cinq dossiers,
on peut imaginer que tous les obstacles sont levés et que les dossiers vont
aller vite et être financés si les crédits sont en place »,
s’agace-t-il.
Ministre, Premier ministre : le sénateur veut
une réponse
Rapidement, au printemps 2024, le sénateur avait
écrit au ministre de l’Industrie, sans réponse. Il avait inscrit une question
orale, afin d’avoir un retour, mais l’Assemblée nationale a été dissoute. Il a
ensuite écrit un courrier au Premier ministre Gabriel Attal, là aussi sans
réponse.
Il annonce donc : « Je vais réécrire à Michel
Barnier, le nouveau Premier ministre. » La situation pose plusieurs
questions : à savoir, qu’est devenu le restant de l’enveloppe d’1,5 million
d’euros, mais aussi, « quid des entreprises ciblées mais qui n’ont pas
fait l’objet de financement à l’heure actuelle ? ». Il espère cette
fois-ci que ses demandes ne resteront pas lettre morte.
Loups en Finistère : une délégation de la
Coordination rurale reçue par le préfet
Publié le
Mercredi
9 octobre 2024, le préfet du Finistère, Alain Espinasse, a rencontré une
délégation de la Coordination rurale du département. L’objet de cette
réunion : échanger sur les prédations de loups.
Un loup d’Europe. Photo d’illustration. |
THIERRY CREUX/ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Avec Stéphane Buron, directeur de la DDTM
[Direction départementale des territoires et de la mer], ils
s’accordent sur le fait qu’il y a au moins un loup en Finistère, et que la
possibilité d’un nombre supérieur était effectivement à envisager, au
regard du grand nombre de prédations à différents endroits du Finistère »,
précise la Coordination rurale 29, dans un communiqué.
À la question des analyses salivaires à titre
expérimental, « demandées par la Coordination rurale depuis deux ans
sur les cadavres des animaux prédatés », le préfet « semble
donner une suite favorable dans des conditions à définir : établir un
protocole, trouver un laboratoire et mobiliser des financements ».
Communiquer avec les services de l’État
Au sujet des tirs de défense, et comme pour les
dégâts de prédateurs, « Alain Espinasse souligne l’importance de
communiquer avec les services de l’État et de faire des demandes écrites à la
suite des actes de prédation, afin qu’elles soient étudiées par ses
services », poursuit le syndicat agricole.
L’importance de bien informer les éleveurs des
démarches à suivre lors d’une prédation a été mise en avant. Ces éléments
devraient être présentés lors du prochain comité départemental loups,
mi-novembre.
Le maire de
Morlaix (Finistère) Jean-Paul Vermot a adressé une lettre au Premier ministre,
Michel Barnier, pour l’alerter sur plusieurs situations inquiétantes liées à
la prise en charge des personnes ayant besoin d’un suivi psychiatrique.
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix
(Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors de sa
déclaration de politique générale, le nouveau Premier ministre
a indiqué que la santé mentale était un « enjeu
qui lui tenait à cœur », et celle-ci est même Grande cause nationale
2025. Face à cela, Jean-Paul Vermot écrit : « Vous comprendrez la
colère et les craintes des victimes, mais également de nos concitoyennes et
concitoyens, qui peuvent voir réapparaître dans l’espace public des auteurs de
faits d’une rare gravité. »
Pour l’élu, « l’attente d’une judiciarisation
de ces situations ne peut être la seule option, alors qu’une réponse en termes
de prévention et de prises en charge de la santé mentale de ces auteurs […]
devrait être une voie plus efficace ».
Ne pas pointer du doigt un acteur en
particulier
Le maire indique se tenir à « l’entière
disposition » du Premier ministre, « pour échanger sur ces
situations, qui je l’espère, pourront vous mener à un travail gouvernemental
ouvrant de nouvelles perspectives quant à l’évitement de ces faits graves ».
Il conclut : « Vous comprendrez qu’il ne
s’agit en aucune façon de pointer un acteur en particulier, mais bien de
réinterroger la fluidité et l’efficacité de toute la chaîne des acteurs
publics : police, justice, santé mentale, addictologie, action sociale et le
rôle des collectivités territoriales confrontées à ces cas problématiques. »
Algues vertes en baie de Morlaix : deux
associations interpellent l’Agence régionale de santé
Publié le
Les
associations Défense des victimes des marées vertes et Force 5 ont alerté, par
courrier, l’Agence régionale de santé de Bretagne sur la présence d’algues
vertes en putréfaction dans la baie de Morlaix (Finistère).
Yves-Marie Le
Lay (à gauche) et Jean-Yves Quéméneur, sur le site du Frout, en août 2024. |
ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le secrétaire de
l’association Défense des victimes des marées vertes,
Yves-Marie Le Lay, et Jean-Yves Quéméneur, président de l’association
environnementale Force 5, ont interpellé l’Agence régionale de Santé de
Bretagne quant à la présence d’algues vertes en baie de Morlaix.
Alertées par des riverains, vivant à la frontière de
Taulé et Locquénolé, « incommodés par des odeurs permanentes d’œufs
pourris caractéristiques de la présence du gaz hautement toxique, l’hydrogène
sulfuré », dégagées par les algues vertes.
Les deux associations se sont rendues sur les lieux,
« équipées de masque à gaz et de détecteurs », écrivent-ils. Elles
auraient détecté des concentrations d’hydrogène sulfuré de 100 ppm (particules
par million, des mesures supérieures au seuil d’alerte fixé à 1 ppm), avec des
pics proches de 200 ppm, « et cela à 25 mètres des premières
habitations ». Des observations similaires auraient été faites au
Frout, à Carantec.
Une faune quasi inexistante
Les deux associations rapportent aussi avoir
constaté, vendredi 4 octobre 2024, au bord des rives de Locquénolé, une faune
quasi inexistante, alors que la baie de Morlaix est réputée « pour
l’abondance des espèces littorales ». Une seule gravette a été
recensée, « aucune autre trace de vie, seulement de mort : coquillages
vides qui émergent çà et là, dispersés ou en tas. En l’absence de nourriture,
les échassiers ont fui les lieux. »
Selon les deux associations, la couleur noire qui
imprègne le sédiment est caractéristique de la présence d’algues vertes
séchées.
Elles demandent à l’ARS une meilleure information de
la population sur les risques encourus et que des mesures préventives soient
prises en amont.
Maël de Calan. « Nos politiques sont
menacées par l’ampleur de ce qui est en train de se produire »
Rosemary BERTHOLOM.
Publié le
« Je suis très en
colère face à ces déclarations mensongères et révoltantes. » Le président du
conseil départemental du Finistère monte au front. Selon lui, « les discours
qui ciblent les collectivités locales en disant que celles-ci sont une cause
importante du déficit public de la nation et dont on déduit un effort
soi-disant de 5 milliards d’euros qui est en réalité de 10 milliards d’euros
sont mensongers et révoltants ».
Maël de Calan, président du conseil
départemental du Finistère. | GUILLAUME SALIGOT / ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Je suis très en colère, et Dieu sait que je
crois que l’équilibre des comptes publics à l’échelle de la nation est
nécessaire, mais là c’est la pire des manières », déclare
le président du conseil départemental du Finistère.
« Le discours est profondément mensonger, à la
limite de la malhonnêteté »
Maël de Calan affirme qu’il pèse son propos.
« C’est la première fois que j’emploie des mots aussi durs en direction de
l’État depuis le début de mon mandat. Je pense chacun de ces deux mots : ce
sont des discours mensongers et révoltants. » Il ajoute :
« Et encore, je peux vous dire que je suis un des plus modérés de mes
collègues présidents de Département. »
Pour l’élu de droite,
les discours de l’État sont « mensongers car
l’effort qui sera demandé aux collectivités locales est plus proche de
10 milliards d’euros que de 5 milliards d’euros si on regarde le détail.
L’effort sera donc considérablement plus fort qu’indiqué. » Il
complète : « L’État s’endette pour financer son fonctionnement à force
de mal gérer. Les collectivités locales, elles, s’endettent uniquement pour
financer leurs investissements. »
Le président appuie : « Ce discours est
révoltant parce que la quasi-totalité des augmentations des dépenses des
Départements est liée à des transferts de charges de l’État. » Et
donne une illustration : « Au milieu de l’été, la veille de la
démission du gouvernement Attal, la ministre des Solidarités de l’époque nous
a rajouté pour plusieurs centaines de millions d’euros (5 millions en
Finistère) d’extension du Ségur à des populations qu’on oubliait les oubliés
du Ségur. »
« La quasi-totalité des augmentations des
dépenses des Départements est liée à des transferts de charges de l’État ».
Maël de Calan donne trois exemples
« concrets » : « les augmentations des salaires du Ségur,
décidés par l’État dans le champ du médico-social laissé à la charge des
Départements. C’est près de 40 millions d’euros, au total, en Finistère.
Deuxième exemple : l’extension de la Prestation de compensation du handicap (PCH).
C’est décidé par l’État, payé par les Départements. Troisième exemple :
réduction des effectifs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Qui
intervient derrière ? Les Départements avec l’aide sociale à l’enfance ».
« Que les fruits de ces efforts restent dans
les collectivités plutôt que d’aller financer les paniers percés de Paris »
Pour le président du conseil départemental,
« les collectivités peuvent contribuer à l’effort de redressement des comptes
publics même si c’est l’État qui a creusé le déficit, même si c’est l’État qui
a complètement laissé déraper le déficit ».
Comment ? « En limitant la hausse de ses
dépenses, en faisant des économies supplémentaires sur le fonctionnement et
les dépenses. Deux conditions : qu’on arrête les transferts – assumés ou
déguisés – de charges. On ne peut pas payer quatre fois. Deuxième condition :
garder le fruit des économies réalisées. On peut parfaitement réduire le
déficit en faisant des économies sur la dépense. On peut participer au
redressement des comptes de la nation. À titre personnel, je pense que c’est
nécessaire et souhaitable. Tout le monde y contribue. Chacun à sa juste part
et en arrêtant ces transferts de charges. »
Il martèle : « Entendez qu’on souhaite
participer à l’effort mais il faut qu’il soit proportionné aux responsabilités
et que les fruits de ces efforts restent dans les collectivités plutôt que
d’aller financer les paniers percés de Paris. »
« Si cette proposition était mise en œuvre,
aboutirait à raboter les moyens des Ehpad, des pompiers, du handicap… »
Maël de Calan était à Paris ce mercredi 9 octobre
2024. « Nous sommes plusieurs présidents de Départements à nous
retrouver à l’Assemblée des Départements de France, à Paris, ce mercredi. On
savait que cela arrivait donc nous avions décidé de nous réunir. »
Une riposte des élus se prépare. « On va se
battre. Je vais écrire à nos huit députés et quatre sénateurs pour leur
demander de se positionner, publiquement, sur cette proposition qui, si elle
était mise en œuvre, aboutirait à raboter les moyens des Ehpad, des pompiers,
du handicap… Est-ce que c’est vraiment ce que souhaitent nos représentants au
plan national ? Je pense que non. »
« Un gigantesque coup de massue »
Quelles pourraient être les conséquences sur le
budget du Département ? « Il est sûr que l’équation qui était déjà
extrêmement difficile avec l’effondrement des DMTO, l’explosion des dépenses
obligatoires avec le Ségur non compensé et transféré par l’État, si en plus,
alors qu’on attendait des recettes supplémentaires, on nous les enlève. C’est
un gigantesque coup de massue. Qu’on ne nous parle plus de partenariat avec
les territoires. »
Concrètement ? « On devra faire un budget
extrêmement complexe. On a absorbé toutes les dépenses obligatoires
supplémentaires, on a absorbé la baisse des droits de mutation à titre onéreux
(DMTO, moins 55 millions d’euros en deux ans) et on a fait des économies
partout dans le Département – ce que l’État a été incapable de faire sur son
administration. Là, c’est la goutte d’eau. Toutes nos politiques sont menacées
par l’ampleur de ce qui est en train de se produire. »
À Locquirec, La zone artisanale de
Trougourezou s’agrandit
Publié le
Le conseil
municipal de Locquirec (Finistère), réuni jeudi 3 octobre 2024, poursuit le
projet de développement de sa zone artisanale. Plusieurs lots y seront
aménagés dans le but d’accueillir de nouvelles entreprises.
De nouvelles entreprises pourront
s’installer dans la zone Trougourezou. | OUEST-FRANCE
Une extension de la zone artisane de Trougourezou de
près de 7 000 m² est programmée à l’horizon 2026, sur la parcelle AK198 de
6 754 m², acquise par la commune en juin 2024. Le conseil municipal a lancé
une consultation auprès d’architectes afin de réaliser une esquisse
d’aménagement de cette parcelle en plusieurs lots destinés à l’installation
d’entreprises.
Le choix du cabinet de géomètres AT Ouest et de
l’architecte Gildas Kernaleguen a été validé à l’unanimité pour accompagner le
conseil dans sa réflexion. Le montant de la prestation s’élève à 3 770 €.
« Nous allons tâcher d’optimiser au mieux ce
terrain, explique le maire, Gwenolé Guyomarc’h. En prenant en
compte la réglementation concernant la voirie pour gérer la circulation des
véhicules des artisans et de leurs clients et partenaires. Nous y
accueillerons des entreprises artisanales, commerciales ou tertiaires grâce à
différents dispositifs, comme la location ou la location avec option achat. »
Le 5 septembre, la réunion publique de présentation
du projet de la future zone d’activité de Pennenez, avait suscité plusieurs
remarques de la part des riverains. Les élus en ont tenu compte et déposé une
demande de permis modificatif. « Nous avons pris en considération la
demande des habitants de l’impasse des Pâquerettes, de supprimer des places de
parking de stationnement initialement prévu le long de leur impasse. En
compensation, deux places de stationnement seront créées plus loin sur le
terrain. Un local poubelle et un lieu de stationnement pour les vélos seront
aménagés. »
De plus, un élargissement de la voie va permettre de
faciliter la circulation, ainsi que l’entrée et la sortie de l’impasse. Il
améliorera la visibilité sur le croisement et la possibilité d’accéder en
double file à la cuve de récupération des eaux de pluie et au local poubelle.
Dans ce nouveau projet, « la rue des Pâquerettes reste une impasse »,
rassurent les élus.
Samedi à Morlaix, une manifestation
« offensive et animée » en soutien à la Palestine et au Liban
Zoé BOIRON.
Publié le
L’Association
France Palestine Solidarité (AFPS) et de nombreuses associations, ONG et
partis politiques appellent à manifester samedi 12 octobre 2024, à 17 h, à
Morlaix (Finistère). Le départ se fera place Puyo, près de l’IUT.
François Rippe, de l’AFPS, lors d’une
précédente manifestation à Morlaix (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Après plus d’une vingtaine de mobilisations durant un
an, et une timide reprise le 20 septembre 2024, l’Association France Palestine
Solidarité du pays de Morlaix espère une manifestation « offensive et
animée », samedi 12 octobre 2024.
« Tourbillon meurtrier »
Le rendez-vous est fixé à 17 h, pour ne pas empiéter
sur l’appel à
manifester devant l’hôpital de Carhaix, à 11 h 30 le
même jour. Le départ se fera place Puyo, près de l’IUT de Morlaix, puis le
défilé gagnera l’hypercentre de Morlaix.
Ligue des droits de l’Homme, Amnesty international,
le Mouvement pour la paix, les syndicats FSU, Solidaires, le Parti socialiste,
le Parti communiste français, France insoumise, EELV, l’UDB (union
démocratique bretonne) : de nombreux acteurs s’associent à cette
manifestation.
« Nous sommes rentrés dans un
tourbillon guerrier, meurtrier »,
commente François Rippe. Le président de l’antenne morlaisienne de l’AFPS
craint un nouveau désastre humanitaire avec l’évacuation de la partie nord de
la bande de Gaza, ordonnée par Israël. Il s’inquiète pour les hôpitaux du
secteur et les déplacements forcés de population.
L’AFPS et ses partenaires demandent, toujours,
l’obtention « d’un cessez-le-feu immédiat
à Gaza et l’arrêt de l’agression israélienne
contre le Liban ».
Ils souhaitent aussi une suspension de l’accord qui lie l’Europe à Israël, et
une position claire de l’État français, des actes forts, qui passeraient par
une reconnaissance de l’État de Palestine.
Comment le Port-musée de Douarnenez tente
de conserver des traces du «Roca» avant sa déconstruction
Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
Publié le
Alors que le
vétuste langoustier Notre-Dame-de-Rocamadour pourrait quitter Douarnenez pour
être déconstruit à Brest (Finistère) à la mi-octobre 2024, le Port-musée,
propriétaire, multiplie les initiatives pour faire vivre sa mémoire. Il lance
notamment un appel aux artistes locaux pour valoriser des morceaux du navire.
Le langoustier « Notre-Dame-de-Rocamadour »
mouille depuis des années dans le bassin à flot du Port-Rhu de Douarnenez. |
VILLE DE DOUARNENEZ
Les planètes seront-elles alignées lors des grandes
marées du 18 octobre 2024, pour permettre enfin au vieux
langoustier
Notre-Dame-de-Rocamadour de quitter le bassin à flot du Port-Rhu de
Douarnenez (Finistère) afin d’être déconstruit à Brest ?
Le Port-musée, propriétaire, croise les doigts. En
attendant la date fatidique, l’établissement multiplie les initiatives pour
garder des traces de ce dernier vestige de l’époque de la pêche à la langouste
dans les eaux mauritaniennes.
Des
éléments conservés
« Nous avons documenté au maximum le bateau,
explique Sarah Chanteux, directrice par intérim. L’intérieur
et l’extérieur ont été photographiés et scannés. Nous avons réussi à faire de
la numérisation 3D.Des films ont été réalisés avec des
témoignages d’anciens pêcheurs qui ont mené des campagnes à bord du Roca. »
Le Port-musée cherche des
artistes qui seraient intéressés pour récupérer des morceaux du langoustier « Notre-Dame-de-Rocamadour »
avant sa déconstruction. | OUEST-FRANCE
Plusieurs pièces (hublots, portes
des frigos…) ont également été conservées comme objets de la collection en
mémoire du navire. Et le souvenir de la pêche dite « mauritanienne » devrait
vivre à travers le Kromagoul. Cette annexe du langoustier Jep,
en cours de restauration sur le chantier de la place de l’Enfer, pourrait, à
terme, entrer dans le parcours permanent du Port-musée.
Appel aux
artistes
Plus original, l’établissement douarneniste lance un
appel aux artistes locaux pour récupérer quelques morceaux du
Notre-Dame-de-Rocamadour, en bois ou en métal, et les travailler au gré
de leur inspiration.« Ça serait une belle façon symbolique
de mettre en valeur le Roca. Les personnes intéressées peuvent nous
contacter. Mais il faut faire vite », prévient Sarah Chanteux.
La cabine de pilotage du
« Notre-Dame-de-Rocamadour », retirée en 2018 puis entreposée tout au bout de
la jetée du Flimiou, au port du Rosmeur, a été intégralement déconstruite à
l’été 2024. | VILLE DE DOUARNENEZ
Dans le pays de Morlaix, un projet
innovant pour penser l’Ehpad de demain
Zoé BOIRON.
Publié le
Et si l’Ehpad
devenait un réel lieu d’épanouissement pour nos aînés ? Dans le pays de
Morlaix (Finistère), le projet « Les sages ont un message » est lancé par
vingt établissements du territoire pour recueillir la parole des résidents et
améliorer leur qualité de vie.
Katia Barege, Morgane Hamon, Séverine
Kerouanton, Gabrielle Cortes, Marie-Claire Miseriaux-Huard, Laurence Troadec,
Murielle Cazeb, Karine Lesné, Jasmine Crenn, Sébastien Portier et Bleuenn
Yvinec, portent le projet « Les sages ont un message » pour améliorer la vie
en Ehpad dans le pays de Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Camille Barbaud, cheffe de projet pour la filière
gériatrique, le handicap et la santé mentale, a présenté le dossier du
territoire courant 2023. Il est l’un des sept lauréats retenus sur les
48 projets proposés. Ces lauréats sont financés à plus d’1, 2 million d’euros.
Un groupe de dix-huit professionnels, en grande
majorité des animatrices et quelques aides-soignant(e)s, ont été formés,
pendant six mois, afin de monter en compétences dans l’animation, la
créativité et la façon d’utiliser l’intelligence émotionnelle et collective de
la meilleure manière.
Cette période de formation leur a aussi permis de
faire corps, de former un groupe soudé. « Les animatrices en Ehpad
sont souvent la dernière roue du carrosse. C’était aussi un temps pour elle
pour se retrouver et être valorisées », indique Sarah Noll,
formatrice au laboratoire Open Factory de l’Université Bretagne occidentale (UBO).
Comment recueillir la parole des résidents ?
Une réunion, au Sew de Morlaix, lundi 7 octobre 2024,
a déjà permis une première restitution face à une quarantaine de personnes.
L’assemblée a été très attentive et source de remarques pertinentes. Les
animatrices comptent désormais sur le bouche-à-oreille pour associer le plus
grand monde à la réflexion.
Au sein des Ehpad, tous les résidents n’ont pas la
capacité de s’exprimer. Les animatrices ont donc conçu des jeux pour délier
les cœurs, à défaut de délier les langues. Il y a par exemple un jeu type
Roue de la fortune® qui se base sur les époques de la vie ou un jeu de
cartes qui permet d’associer les moments de la journée et des émotions.
Les souhaits des résidents et pistes d’amélioration
vont être consignés dans des cahiers. « Charge à nous de mener des
actions sur le territoire » à partir de ces recueils, explique
Camille Barbaud.
Pour cela, une mise en commun des idées sera faite
avec les élus et acteurs du territoire lors de trois instances. Elles auront
lieu à chaque fois salle Paugam, au centre hospitalier des pays de Morlaix de
10 h 30 à 12 h, les lundis 20 janvier, 9 juin et 6 octobre 2025.
Le Labers (Laboratoire d’étude et de recherche en
sociologie) de Brest et le laboratoire d’innovation Open Factory vont suivre
cette expérimentation. S’il est concluant, le modèle créé en pays de Morlaix
pour s’exporter.
À Perros-Guirec, « pas d’immeuble, mais
un pôle santé » sur la place du Marché, plaide un collectif
Victor GUILLAUD-LUCET.
Publié le
Orange cherche
à revendre une partie de ses anciens locaux situés sur la place du Marché de
Perros-Guirec (Côtes-d’Armor). Parmi les projets à l’étude, un immeuble
d’habitation qui inquiète les riverains du quartier. Réunis en collectif, ils
proposent d’y bâtir un pôle santé réunissant le laboratoire d’analyse et
différents praticiens.
Jouxtant la place du Marché, les anciens
locaux d’Orange pourraient accueillir un pôle santé regroupant un laboratoire
d’analyse et une maison médicale « deux fois plus grande que celle déjà
existante ». | OUEST-FRANCE
« Construire des logements, c’est important,
mais ça n’aurait pas de sens ici », entament Loïc Badouard et
Jean-Christophe Lavaux. Les deux membres du collectif de la place du Marché de
Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) refusent de voir un immeuble d’habitation d’une
vingtaine de logements se construire sur les anciens locaux d’Orange, situés à
proximité immédiate de leurs maisons.
Une parcelle idéalement située, mais…
Mis en vente partielle depuis plusieurs mois, ce
terrain de 2 900 m² et le bâtiment bâti au sein de la parcelle sont idéalement
situés sur les hauteurs de Perros-Guirec. Pourtant, peu d’offres ont été
transmises au propriétaire, affirment les membres du collectif.
« C’est à cause des 250 m² qui accueillent aujourd’hui des équipements
techniques d’Orange, et qui devront rester en l’état et propriété de
l’entreprise », précise Loïc Badouard, voisin direct des anciens
locaux. Sans compter les réseaux de câbles souterrains qui empêchent la
construction de parking ou de nouvelles fondations en sous-sol.
Du fait de ce cahier des charges complexe, peu
d’entreprises se sont jusqu’alors présentées pour la reprise de ce terrain.
Mais dernièrement, un promoteur immobilier de Rennes (Ille-et-Vilaine) se
serait positionné en tant qu’acheteur, avec la volonté d’y bâtir un immeuble
d’une vingtaine de logements. Un projet qui ne ravit pas le voisinage :
« Ils m’ont même approché pour essayer d’acheter ma maison pour
agrandir leur projet, reprend Loïc Badouard. C’est un
quartier paisible, et ce projet immobilier entraînerait la disparition des
arbres sur le terrain. »
Mais le collectif ne s’envisage pas « comme
des agitateurs s’opposant bêtement à cette opération. Nous proposons plutôt, à
travers un autre projet structuré et bien avancé, d’y installer un nouveau
pôle santé ».
Loïc Badouard et le
collectif voulaient originellement défendre les arbres de la parcelle voisine
de la sienne. Le projet de pôle santé permettrait de protéger les pins noirs
d’Autriche tout en attirant de nouveaux praticiens dans la commune. |
OUEST-FRANCE
Un laboratoire d’analyse et des
spécialistes
Cette idée de réhabilitation, le
collectif de la place du Marché l’a construite en s’appuyant sur l’expertise
d’un consultant indépendant, lui aussi habitant du quartier, mais qui souhaite
pour l’instant resté anonyme. Ils ont d’ores et déjà contacté plusieurs
promoteurs qui pourraient s’emparer de ce dossier. Et potentiellement
permettre à Eurofins, laboratoire d’analyse médicale déjà implanté dans la
commune, de s’y installer : « Ils sont à l’étroit et cherchent de nouveaux
locaux », assure le consultant indépendant.
Aux côtés du laboratoire pourraient
s’installer des cabinets de médecins spécialistes, « notamment des
ophtalmologues ou des dentistes. Nous explorons en ce moment plusieurs
pistes », note le porteur de projet, en précisant que des visites ont déjà
eu lieu. « Les autres praticiens sont les bienvenus : il y a de l’espace
sur le site ! »
Pour les membres du collectif, l’installation d’un
grand pôle médical à proximité de cette place centrale de la cité des
Hortensias
tombe sous le sens : « À l’heure où l’on
parle de déserts médicaux, c’est une chance inouïe de réunir plusieurs
praticiens différents sur un seul et même site. C’est important pour nos
aînés, mais aussi pour les nouveaux habitants qui viennent en ce moment
s’installer dans la commune. »
Un projet encore incertain
Reste qu’en l’état, tout ceci n’est encore qu’un
projet que le collectif présentera à Orange d’ici la fin octobre. « Le
hic, c’est que nous ne sommes pas au prix : nous sommes 15 % en dessous,
reconnaît le consultant. Mais nous avons l’écoute d’Orange, parce que
notre proposition ne consiste qu’en une réhabilitation qui pourrait voir le
jour bien plus vite qu’un projet immobilier », assure Loïc Badouard.
Le collectif compte également sur le soutien de la
commune pour que ce projet « sensé et structuré » puisse voir
le jour : « Nous avons bon espoir que
cela puisse se faire : parmi les projets de la ville
figure la construction d’une nouvelle maison médicale.
L’occasion est là », conclut le
collectif.
Les événements
violents qui marquent la capitale bretonne, depuis deux mois, en lien avec le
trafic de stupéfiants, font ressurgir la question de l’équipement des
policiers municipaux. Et ailleurs, comment cela se passe-t-il ? Exemples dans
d’autres villes de France.
À Nantes (323 204 habitants), le débat sur
l’armement des policiers municipaux n’est pas éteint. | FRANCK DUBRAY /
ARCHIVES OUEST FRANCE
Nice (351 011 habitants), la plus dotée.
Elle a été la première ville à créer sa police municipale en 1961,
avec quatre anciens militaires du 22e bataillon de chasseurs
alpins. Quatorze années plus tard, la brigade dépasse le cap des
100 policiers. À son arrivée à la mairie en 2008, Christian Estrosi (UMP
devenu Horizons) avait recruté 230 policiers municipaux (PM) (portant à
550 l’effectif).
Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur,
Nice est la ville comptant le plus de policiers municipaux, avec 490 « PM » à
la fin de l’année 2020. Cette police municipale est armée, équipée de gilets
pare-balles et de caméras piétons.
Nantes (323 204 habitants), le débat pas
éteint.« Les policiers municipaux ont le sentiment de ne pas
être en sécurité, face à une délinquance de plus en plus violente. Comme les
policiers nationaux, nous sommes des cibles », déclarait le syndicat
FO police municipale, en 2022. Les élus d’opposition (droite et En Marche) y
sont favorables. « Car la réalité, c’est que la PM sillonne le même
terrain que la police nationale (PN) et est exposée à une population
ultra-violente. L’uniforme, quel qu’il soit, est devenu une cible »,
s’était inquiétée,
en séance de conseil municipal, Laurence Garnier, à
la tête de l’opposition de droite et du centre à Nantes.
À Bordeaux (261 804 habitants), un référendum
demandé. En écho à
une rixe entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants,
dimanche 29 septembre 2024, le sujet de l’armement de la police municipale
s’est invité dans l’enceinte municipale. Au conseil municipal du 1er octobre,
les groupes municipaux d’opposition de gauche (Bordeaux en luttes) et de
droite (Bordeaux Ensemble) ont demandé un référendum d’initiative locale, pour
que les Bordelais décident eux-mêmes si la police municipale doit être armée.
Les effectifs de la PM sont en progression de près de
23 % depuis 2020. L’objectif reste d’atteindre les « 250 agents actifs
en 2026 », dont 200 policiers municipaux. Les agents bordelais
avaient déposé, cet été, un droit d’alerte sociale, avec l’armement létal
figurant dans leurs revendications. Mais en début d’année, le maire écologiste
Pierre Hurmic estimait que les rôles de la police municipale et de la police
nationale ne doivent pas être confondus.
À Grenoble (157 477 habitants), le refus
assumé. Le maire écologiste Éric Piolle a défendu, en septembre, son
refus d’équiper les agents municipaux d’arme létale.
Il avait été pris à partie par des élus de droite, après qu’un agent municipal
de la ville a été tué par balles. « Éric Piolle est un maire qui n’est
pas sécuritaire et autoritaire, il ne parle que de prévention »,
avait jugé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons). Ce à quoi l’élu
avait répondu : « En tant qu’employeur, je considère qu’armer d’armes
à feu notre police municipale, c’est les exposer à la fois à des missions qui
ne sont pas les leurs, et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour
eux. »
Brest (139 619 habitants) sans police
municipale. La métropole finistérienne est
la dernière ville française de plus de 100 000 habitants
sans police municipale. En 2020, le candidat investi par
la République en marche, Marc Coatanea, avait fait campagne pour la création
d’une police municipale d’au moins 50 agents. Selon les chiffres du ministère
de l’Intérieur, en 2021, les coups et blessures volontaires touchaient 6,6 %
habitants à Brest.
Saint-Grégoire (10 075 habitants), la police
armée depuis sept ans. Dans cette commune de la métropole rennaise,
les policiers municipaux étaient équipés d’un
pistolet Magnum 357 en 2017. « Armer la
police, je n’y pensais pas nécessairement, reconnaissait le maire
d’alors Pierre Breteau, centriste. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, de
plus en plus d’agents de sécurité privée sont armés, donc la demande de notre
police méritait d’être écoutée. »
Après les
épisodes violents qui ont marqué la capitale bretonne, ces derniers jours, le
sujet de l’équipement des agents municipaux en arme létale refait surface.
Elle est réclamée par les syndicats de la police municipale et par les élus de
l’opposition municipale. Décryptage.
Selon les statistiques du ministère de
l’Intérieur, au 31 décembre 2021, sur le territoire national, 58 % des
policiers municipaux avaient une arme à feu. En 2020, ils étaient 53 %. |
OUEST-FRANCE
Quelle différence entre police nationale et
police municipale ?
Leurs missions et leur fonctionnement sont
différents. Un agent de la police municipale (PM) est placé sous l’autorité du
maire, qui l’emploie. La PM de Rennes assure donc les missions que lui confie
Nathalie Appéré à travers ses pouvoirs de police. Elle tisse un lien de
proximité avec la population, sur les questions de sécurité.
Elle a pour vocation d’assurer le bon ordre, la
sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Si elle peut intervenir dans
les situations de flagrant délit, elle ne dispose d’aucun pouvoir
d’investigation et d’enquête, réservé à la police nationale. Elle travaille en
étroite collaboration avec la police nationale dont elle assure le relais.
Une convention de coordination répartit les tâches
entre agents municipaux et agents nationaux.
Quelle est la « panoplie » du
policier municipal à Rennes ?
L’équipement de la police municipale a évolué ces
dernières années. À Rennes, elle est actuellement dotée de gilets pare-balles,
de pistolets à impulsion
électrique, de bombes lacrymogènes, de tonfas (arme composée d’une matraque et
d’une poignée ergonomique).
Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur,
au 31 décembre 2021, sur le territoire national, 58 % des policiers municipaux
avaient une arme à feu. En 2020, ils étaient 53 %.
Et la vidéoprotection ?
Elle était connotée à droite, quand en 2007, Nicolas
Sarkozy, le président de la République d’alors, avait fait de la
vidéosurveillance l’un des axes de sa lutte contre le terrorisme. Rebaptisée
« vidéoprotection », elle permet l’appui des patrouilles lors de leurs
interventions.
Dans un
entretien accordé à
Ouest-France, en septembre, la maire Nathalie
Appéré annonçait le chiffre de « 125 caméras de vidéoprotection d’ici
la fin de l’année. Le nombre montera à 155, en 2025. C’est au-delà de ce qui
était prévu dans le Contrat de sécurité intégrée (CSI) signé avec Jean Castex
(alors Premier ministre), en 2021, précisait-elle. On ajuste
le dispositif, parce que le trafic se déplace. »
Le nombre d’un policier municipal pour mille
habitants, avancé par l’opposant municipal Charles Compagnon, est-il
pertinent ?
La police municipale qui se veut « une police de
proximité » était passée de 61 à 73 agents, à Rennes, en 2017. L’année
suivante,
une brigade canine a été créée, et dotée de quatre
agents avec chacun leur chien.
Les effectifs totaux sont aujourd’hui portés à
115 policiers municipaux, dans la capitale bretonne. « Mais il y a
onze postes vacants, nuance Jérôme Jourdan, représentant FO pour la
police municipale. Nous avons quatre départs annoncés, et un seul
recrutement. »
Depuis deux ans, ces agents interviennent
quotidiennement de 7 h à 2 h 30. « 1/1 000 c’est ambitieux,
reconnaît Jérôme Jourdan. Ce serait souhaitable, sur un fonctionnement
H24. »
« La plus belle poubelle de Carantec »:
une sculpture de poisson métallique va servir de bac à marée
Publié le
Le sculpteur
métallier d’Henvic, Christophe Castellan, alias Xtophe, récidive à Carantec.
Après son impressionnant dragon de métal installé, en août 2023, sur le mur
d’une propriété au port, il vient de réaliser, pour le compte de la commune,
un poisson qui va servir de bac à marée. Une belle façon d’associer l’art à
l’environnement.
La satisfaction de l’œuvre bien faite pour
Christophe Castellan (à droite) et Olivier Raoult, lundi, à Callot. |
OUEST-FRANCE
Je suis ravi que ce gros poisson puisse
fédérer les citoyens autour d’un projet commun : la préservation de
l’environnement de notre si belle baie , a développé
l’artiste Christophe Castellan, alias Xtophe,
lors de l’inauguration de son œuvre, lundi 7 octobre 2024.
Tout a démarré lors de la balade artistique
organisée le 19 mai par Flavie Despretz et l’association Train fatal. J’ai
alors monté le projet avec Flavie. Et avec l’aide de mon collègue Olivier
Raoult, lui aussi sculpteur métallier, j’ai réalisé l’œuvre en une
journée , a ajouté Christophe Castellan, la qualifiant avec humour
de plus belle poubelle de Carantec . D’ailleurs validée par
l’Architecte des bâtiments de France (ABF).
Nous avons eu le souci de mettre du beau - une
œuvre d’art - pour recevoir les déchets , a expliqué
Nicole Ségalen-Hamon, la maire. C’est le
septième bac à marée installé dans la commune depuis notre arrivée en 2020, et
le deuxième à Callot , a rappelé Alban Le Roux, premier adjoint,
prolixe sur le sujet des déchets : Notre objectif est de réduire le
nombre de poubelles sur le territoire de la commune. Toutefois, une poubelle
va être installée près du poisson de Xtophe. On observe que les gens font de
plus en plus attention à leurs propres déchets et c’est une excellente chose.
Par contre, il y a toujours autant de déchets marins.
Comme à son habitude, Xtophe a utilisé uniquement des
anciennes pièces agricoles ou marines, et les a recyclées. Ainsi, par exemple,
les nageoires latérales sont des vieux fers à cheval. Et la nageoire dorsale
est constituée de tenailles.
Les promeneurs, très nombreux à Callot, ne pourront
pas manquer le fameux poisson. Il trône à l’entrée du premier parking de
l’île, après avoir été rivé sur une dalle en ciment par les services
techniques de la commune. Et, dans les jours qui viennent, des informations
utiles sur les déchets à trier seront apposées à côté de l’œuvre. Merci
pour l’emplacement symbolique que vous m’avez accordé , a conclu Xtophe à
l’adresse des élus.
L’association d’élèves infirmiers veut
« créer du lien » entre eux et avec la communauté de Morlaix
Zoé BOIRON.
Publié le
Les élèves
infirmiers et aides-soignants de l’IFSI-Ifas de Morlaix (Finistère) ont créé
l’association Breizh Esi. Le but : créer du lien entre les promotions,
organiser des événements, mais aussi se lier avec les commerçants du
territoire.
Margaux Bossard, présidente de Breizh Esi,
est en 2e année d’études d’infirmières à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Son but premier est de fédérer les promotions entre
elles. Avec les cours, les stages en milieu hospitalier, les 80 élèves de
chaque niveau d’études de l’Ifsi et les 50 élèves de la promotion
d’aides-soignants ne se croisent pas beaucoup.
Financer des sorties et rencontrer des
employeurs
Vente de gâteaux dans les locaux de l’école, de pulls
en partenariat avec À l’aise Breizh sur le site HelloAsso : les élèves se
bougent pour récolter des fonds et pouvoir financer des sorties, des voyages.
Pour la convivialité, mais pas seulement.
« L’an prochain, on aimerait aller à Paris pour la journée de l’infirmière en
novembre. Il y a aussi des Salons où on peut discuter avec des employeurs. Ça
peut être intéressant si on envisage par exemple d’aller travailler au
Canada », développe MArgaux Bossard, présidente de la jeune
association, étudiante de 2e année.
Breizh Esi veut aussi « créer du lien avec la
communauté de Morlaix, les commerçants ». Ils viennent de nouer un
partenariat avec la conserverie de Carantec, Chikolodenn, pour revendre ses
produits avec le logo de l’association dessus : mugs, gourdes
personnalisables, et conserves.
Engagement pour Octobre rose
Les étudiants infirmiers veulent aussi se bouger et
montrer l’exemple. En octobre, ils vendront des rubans pour Octobre rose au
sein de leur école : « Les sommes seront reversées à la Ligue contre
le cancer. »
Ils souhaitent aussi relever un défi de kilomètres,
Octobre
rose connectée. « Tout le monde peut
rejoindre l’équipe Breizh Esi ! » invite, et insiste, Margaux Bossard.
Dette publique et collectivités locales.
« Attention à ne pas chercher des boucs émissaires »
Publié le
Courrier des
lectrices et des lecteurs. « On ne répétera jamais assez qu’aucune
collectivité locale n’a jamais emprunté un euro pour payer ces salaires, car
cela leur ait rigoureusement interdit. Dès lors, en quoi ces embauches, qui ne
génèrent pas d’emprunts, ont un rapport avec le déficit public ? »
«Oui, on peut leur imputer l’augmentation
des impôts locaux, mais pas celui de la dette publique ! » Ici, un employé
communal chargé du ramassage des déchets dans les rues de Rennes. |
OUEST-FRANCE, MARTIN ROCHE, ARCHIVES
Serge Leyronnas (Loire-Atlantique)
« Une petite musique bien connue réapparaît : la
responsabilité des collectivités locales dans l’explosion de la dette
publique. Bien sûr les collectivités locales ont certainement des efforts à
faire pour améliorer leur gestion en optimisant l’emploi des fonds publics
qu’elles gèrent. Bien sûr, l’augmentation du « mille-feuille territoriale »
(région, département, intercommunalité, communes…) n’est pas toujours source
de rationalité et d’économie.
Mais, quand en plein débat sur le déficit de la
France, la Cour des comptes, relayée par de nombreux médias, vient pointer la
responsabilité présumée des collectivités locales qui auraient embauché
100 000 agents en 10 ans, de qui se moque-t-on ?
D’abord, il faudrait mettre ces embauches en
parallèle avec les compétences et missions transférées par l’État aux
collectivités locales durant ces 10 ans et pointer les économies qu’aurait dû
enregistrer l’État durant la même période.
Et puis, on ne répétera jamais assez qu’aucune
collectivité locale n’a jamais emprunté un euro pour payer ces salaires, car
cela leur ait rigoureusement interdit. Dès lors, en quoi ces embauches, qui ne
génèrent pas d’emprunts, ont un rapport avec le déficit public ?
Oui, on peut leur imputer l’augmentation des impôts
locaux, mais pas celui de la dette publique ! Sauf à imaginer que les
ressources qui ont payé ces salaires auraient pu autofinancer des travaux et
réduire le recours à l’emprunt. Mais quand une Région construit un lycée, ou
un Département bâtit un collège, est-il souhaitable d’autofinancer ces
travaux ? C’est-à-dire de faire payer « cash » en une année (par les
contribuables) un équipement qui sera utilisé par plusieurs générations
d’usagers. N’est-il pas de bonne gestion d’emprunter pour lisser dans le temps
le financement ?
Les causes de l’explosion de la dette publique sont
nombreuses, mais attention à ne pas chercher des boucs émissaires. »
Ce jeudi
3 octobre 2024, à Brest, la remise des Trophées du Grand Prix 2024 du meilleur
journal communal et communautaire du Finistère a clos la première journée du
Carrefour des communes, où les maires du Finistère se rencontrent pendant deux
jours. La Martyre est la plus petite commune récompensée.
Les sept collectivités lauréates
représentées par leurs maires et président de communautés de communes. |
OUEST-FRANCE
Par ce trophée, ce sont « les gens qui
travaillent dans les mairies qui sont récompensées », a introduit
Dominique Cap, président de l’Association des maires
du Finistère, ce jeudi 3 octobre 2024, à la fin de la
première journée du 10e Carrefour des communes.
L’événement se tient au Quartz de Brest pendant deux jours et réunit les élus
du département.
« Certains
font le portage eux-mêmes »
Quels sont les meilleurs journaux communaux et
communautaires du Finistère ? Dix-neuf publications communales ont été
récompensées dans sept catégories, selon plusieurs critères : diversité,
pertinence du contenu, originalité, mise en page. «Certains
font le portage eux-mêmes, ça a été pris en compte par le jury. » Ce
dernier était composé de techniciens, de partenaires et d’élus.
Sept
catégories
Le palmarès a débuté par les communes de moins de
1 000 habitants. Le magazine de La Martyre termine premier devant ceux de
Ploudiry et Laz. Ensuite, les catégories se sont enchaînées par strate de
population. Le Faou, Melgven, La Forêt-Fouesnant, et Guipavas tirent leur
épingle du jeu. La soirée s’est terminée par le trophée pour les communautés
de communes. Concarneau Cornouaille agglomération et Quimperlé communauté
finissent ex aequo devant le Pays bigouden sud.
INFO OUEST-FRANCE. Dans le grand Ouest,
des établissements de santé victimes d’une cyberattaque
Coline PAISTEL.
Publié le
Depuis
vendredi 4 octobre 2024 au soir, le groupe Hospi Grand Ouest, qui compte neuf
établissements de Santé en Bretagne et Pays-de-la-Loire, est victime d’une
cyberattaque entraînant de fortes perturbations sur son réseau.
La clinique La Sagesse, ainsi que d’autres
établissements du groupe Hospi Grand Ouest, a été victime d’une cyberattaque.
| THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Il est encore tôt pour évaluer l’ampleur de
l’attaque. Dans la soirée du vendredi 4 octobre 2024, le groupe Hospi Grand
Ouest, qui gère neuf établissements (1) de santé en Bretagne et
Pays-de-la-Loire, a été victime d’une
cyberattaque, selon nos informations. Plusieurs
établissements seraient touchés.
«Nous n’avons plus
d’internet », confiaient dans la nuit des salariés de la clinique de
la Sagesse.
L’attaque toujours en cours
Ce samedi après-midi, l’attaque n’a pas encore été
endiguée et le groupe doit faire face à des tentatives d’intrusion sur son
réseau. Si l’accueil des patients se déroule normalement, l’accès aux
prescriptions en ligne et aux dossiers patients peut être compromis selon les
établissements. Une réunion d’urgence est prévue à 16 h.
Plus d’informations à venir…
(1) Les établissements du groupe Hospi Grand Ouest :
Côtes-d’Armor : La Polyclinique du Trégor à Lannion, l’hôpital Privé des
Côtes-d’Armor à Plérin ; Morbihan : la clinique mutualiste de la Porte de
l’Orient à Lorient ; Finistère : la clinique mutualiste de Bretagne
Occidentale à Quimper ; Ille-et-Vilaine : la clinique mutualiste La Sagesse à
Rennes ; Loire-Atlantique : la
clinique mutualiste de l’Estuaire à Saint-Nazaire, le centre SMR Jules Verne à
Saint-Sébastien-sur-Loire ; Vendée : SSR Villa Notre Dame à
Saint-Gilles-Croix-de-Vie et la clinique Sud Vendée à Fontenay-le-Comte.
La Ville de
Morlaix (Finistère), a signé une charte afin d’accueillir des personnes
condamnées à réaliser des travaux d’intérêt général, le 1er octobre 2024. Une
première dans le département.
La Ville de Morlaix (Finistère) a signé la
charte travaux d’intérêt général, le 1er octobre 2024. | MAIRIE DE MORLAIX
La Ville de Morlaix (Finistère) a signé, mardi 1er octobre
2024,
une charte de partenariat avec le Service
pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et la Protection judiciaire
de la jeunesse (PJJ), en tant que structure d’accueil de travail d’intérêt
général (TIG) - travail non rémunéré (TNR).
Un groupe de personnes déjà accueilli à Morlaix
Concrètement, cette charte vise « à garantir
la qualité des relations entre les partenaires du travail d’intérêt général,
travail non rémunéré, ainsi qu’une exécution de la peine la plus profitable
possible aux personnes qui y sont condamnées », écrit la mairie de
Morlaix.
La charte est gage, notamment, « d’accueil des personnes
avec bienveillance, sans préjugé ou discrimination, de faire de ces mesures
judiciaires un temps utile dans le parcours de la personne, de favoriser
l’insertion socioprofessionnelle de la personne […] ».
En lien avec la signature de cette charte, la Ville
de Morlaix a reçu le premier groupe de personnes réalisant des travaux
d’intérêt général dans les cimetières de la ville, du 18 au 30 septembre 2024.
Ils étaient sept, originaires du secteur.
La cité du Viaduc est la première du département à
signer cette charte et à recevoir le logo qui l’accompagne.
Entre Brest et Plounérin, huit mois de
travaux pour renouveler les voies ferrées
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Les travaux,
commencés en septembre, visent à moderniser 12 km de rails sur la ligne
Rennes-Brest. Ils entraînent une légère perturbation de la circulation des
trains les soirs de semaine.
Certains trains seront remplacés par des
cars pour la durée des travaux sur la ligne Rennes-Brest. | GUILLAUME SALIGOT
/ OUEST-FRANCE
Depuis le mois de septembre 2024,
la SNCF a entrepris des travaux sur la ligne
Rennes-Brest. Ces aménagements, qui interviennent dans le cadre du plan
national de rénovation du réseau ferroviaire, devraient se prolonger jusqu’en
août 2025. Ils se concentrent sur la portion entre
Brest (Finistère) et
Plounérin (Côtes-d’Armor), où 12 km de
renouvellement de rails seront effectués.
Les travaux, d’un montant de 23 millions d’euros,
« seront réalisés de nuit, du lundi soir au vendredi matin (hors jours
fériés), de 22 h à 5 h 30 », fait savoir SNCF Réseaux. Certains
trains seront remplacés par des cars le temps des travaux.
Sur l’offre TGV, la compagnie informe d’une
« limitation des deux derniers TGV Paris-Brest ». Le train de 18 h 35
effectuera son terminus à Saint-Brieuc jusqu’au 10 octobre, puis à Morlaix. Le
train de 19 h 50 effectuera également son terminus à Saint-Brieuc. Ainsi, les
voyageurs souhaitant rejoindre Brest devront emprunter le TGV de 17 h 53 pour
une arrivée à Brest à 21 h 35.
Contre l’installation d’une antenne
Orange, Locquirec saisit, à nouveau, le tribunal administratif
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Opposée à
l’installation d’un pylône de téléphonie mobile, la commune de Locquirec
(Finistère) a été enjointe par le tribunal administratif d’accepter le projet
en juillet 2024. Début octobre, le maire a fait savoir qu’il allait intenter
une action en justice.
Le projet d’antenne de l’entreprise Totem,
porteuse du projet Orange, sera proche des maisons dans le secteur de parc
Treiz. | OUEST-FRANCE
La commune de Locquirec (Finistère) s’était opposée
en avril 2021 au projet d’installation
d’une antenne d’Orange. En juillet 2024, elle s’est
vue contrainte, par le tribunal administratif de Rennes, de délivrer une
non-opposition. « Ce n’était pas notre choix », rappelle
Gwenolé Guyomarc’h, le maire de Locquirec, lors du conseil municipal du
3 octobre.
Cet arrêté de non-opposition accorde une déclaration
préalable autorisant l’entreprise Totem, dorénavant porteuse du projet Orange,
à poser un pylône mono tube de 25 mètres de hauteur, à mettre en place des
armoires techniques et à installer une clôture.
Les riverains de parc Treiz, directement concernés
par l’installation du pylône, avaient demandé la suspension de l’arrêté
municipal du 11 juillet 2024. Aujourd’hui, ils viennent de déposer une requête
en annulation devant le tribunal administratif à l’encontre de cette décision.
Il appartiendra au tribunal de se prononcer sur les
arguments développés par les riverains dans leur requête tels que le problème
des ondes, l’intégration au site et la perte de valeur des biens immobiliers.
« En 2021, nos premiers arguments étaient
basés sur le droit du Code de l’urbanisme et du Plan local d’urbanisme, des
arguments évacués par le tribunal », regrette le maire par ailleurs.
Le début d’une bataille en justice
De son côté, la commission urbanisme va prendre
position sur un argumentaire pour protéger les intérêts de la commune, ont
expliqué les élus lors du conseil, autorisant le maire à ester en justice en
faisant appel au cabinet d’avocat Ares pour défendre au mieux la commune.
« Ce contentieux peut durer des années »,
souffle Gwenolé Guyomarc’h selon qui : « Depuis que Totem a repris le
projet, on est plus sur le domaine du commercial, et non plus sur la
couverture d’une zone blanche défendue dans un premier temps par Orange. »
Un partenariat de 3 millions d’euros
entre la Région et Morlaix communauté
Publié le
Le partenariat
permettra des investissements dans l’ensemble du territoire de Morlaix
communauté (Finistère). Ils concerneront les logements, la culture, la santé,
le sport et les commerces.
Laurence Fortin et Jean-Paul Vermot ont
signé un partenariat de trois ans à 3 millions d’euros entourés d’élus locaux.
| OUEST-FRANCE
Laurence Fortin, vice-présidente de
la région Bretagne, aux territoires, économie et
habitat et Jean-Paul Vermot, président de
Morlaix communauté (Finistère) ont signé, mercredi,
une convention de partenariat sous l’appellation : Bien vivre partout en
Bretagne. Cette convention s’étalera sur trois ans pour un montant
d’investissement de près de 3 millions d’euros.
« Ce partenariat est un engagement fort au
service des habitants », souligne Laurence Fortin. La région Bretagne
va financer, d’ici 2025, des projets identifiés par les deux parties. Ces
projets intéresseront la création de logements, de réhabilitation de salles de
sport, de lieux culturels ou de commerces. Selon les élus, « des
investissements qui offriront une meilleure qualité de vie en termes
d’habitat, de mobilité et de services, tout en accompagnant les territoires
dans les transitions ».
Ce programme répond à trois objectifs majeurs :
accélérer les transitions et favoriser l’adaptation au changement climatique,
adapter l’offre de logement et améliorer l’habitat face à l’urgence sociale et
améliorer l’accès aux services de proximité, enfance, culture, sport,
commerces, santé, tiers lieux, etc.
De
nombreuses rénovations
Ainsi, la parcelle d’un ancien établissement
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes deviendra une crèche à
Plouigneau. À Plougasnou, le bâtiment de l’ancienne école va être rénové et
agrandi pour devenir une médiathèque. La création d’un centre de santé et la
rénovation de la salle de sport à Plounéour-Ménez seront étudiées. Vingt et un
autres projets structurants seront aidés par la Région.
À Morlaix, l’ouverture de la Maison de la langue et
de la culture bretonnes en 2025, la rénovation de la salle de sport Aurégan,
de l’école Jean-Jaurès et de la MJC ont, entre autres, été évoquées, tout
comme la création de commerces et logements sur l’îlot Dossen et la
réhabilitation de la cité d’Aumont.
Des logements seront aussi livrés à Henvic, au
Cloître-Saint-Thégonnec, Locquirec et Pleyber-Christ. Enfin, la réhabilitation
du bar tabac et du restaurant à Plougonven et de la salle polyvalente à Garlan
sera également examinée.
À Morlaix, cette directrice d’asso
était-elle « très impliquée » ou avait-elle « une emprise » ?
Zoé BOIRON.
Publié le
L’ancienne
directrice de l’association de réinsertion Les Chiffonniers de la joie, à
Morlaix (Finistère), a saisi le conseil des prud’hommes pour contester son
licenciement, décidé après un rapport alarmant de la Cour régionale des
comptes en 2022. La justice a étudié son cas, ce jeudi 3 octobre 2024.
Les Chiffonniers de la joie existent depuis
1984 à Morlaix et permettent à leurs bénévoles une aide, parfois un
hébergement et surtout de la réinsertion sociale. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le rapport de la Cour régionale des comptes du 9 mars
2022 sur la gestion des Chiffonniers de la joie, association de réinsertion de
Morlaix (Finistère), avait fait grand bruit. Mise en cause tout au long des
70 pages, la directrice avait été licenciée le 5 avril 2022 pour
« insuffisance professionnelle ».
Pour contester les griefs à son encontre, elle a
saisi le conseil des prud’hommes qui s’est penché sur son cas ce jeudi
3 octobre 2024. Me Kellig Le Roux, avocate au barreau de Rennes, a
plaidé sa cause.
Pas de soutien, ni de formation à la gestion
« Elle s’est retrouvée à tout gérer, sans le
soutien du
comité de gestion et de ses co-présidents »,
a plaidé le conseil de l’ex-directrice, dont le premier métier était
éducatrice spécialisée. « Les formations n’existent pas pour les
salariés », indique Me Kellig en référence
aux remarques de la Cour des comptes, « mais
elles n’existent pas non plus pour [la directrice] ».
Malgré cela, poursuit l’avocate, la plaignante est
une directrice « très impliquée », qui « se démène
corps et âme ». Elle assure plusieurs réunions et déplacements pour
défendre l’association et chercher des financements.
Au cours de sa plaidoirie, Me Le Roux
insiste sur la solitude de la directrice des Chiffonniers de la joie face à
toutes les missions à mener, quand la Cour régionale des comptes évoquait une
« dissolution des responsabilités et une concentration des pouvoirs
sur la seule directrice ».
Elle souligne l’absence, durant des années,
d’entretiens annuels, et donc l’absence de mise en garde sur les problèmes de
gestion, avant que le couperet ne tombe en 2022. « Avec 16 ans
d’ancienneté, on ne peut pas parler d’insuffisance professionnelle »,
répète-t-elle, en relevant en parallèle les bons résultats financiers de
l’association.
« La décision de la licencier vient d’une
pure opportunité à ce moment-là », poursuit Me Kellig. « En
réalité, elle a été le fusible qu’on a fait sauter et c’est particulièrement
injuste au bout de 16 ans. »
La plaignante a demandé le versement de dommages et
intérêts à hauteur de 13,5 mois de salaires, le maximum, et 5 000 € au titre
du préjudice moral. Pour l’avocate de l’association, Me Gaïd
Perrot, du barreau de Brest, cette demande n’est pas entendable. Elle a
rappelé que la directrice avait bénéficié de ses indemnités de chômage.
Des co-présidents « découragés »
Me Perrot a bien sûr pris le contre-pied
de la plaidoirie de sa consœur, en listant une « accumulation de
manquements ». « Beaucoup de demandes des administrateurs n’ont pas été
entendues », avance-t-elle en citant, entre autres, l’exemple d’un
avertissement fait à un salarié par la directrice, contre l’avis de ses
co-présidents. Cette absence de dialogue aurait mené à la valse des
co-présidents, « découragés ».
Un recours abusif aux personnes en réinsertion
Elle pointe une « confusion des genres, une
confusion vie privée et vie professionnelle », lorsque la
directrice fait venir des « compagnons » (des personnes
suivies par l’association), chez elle pour effectuer des travaux ou garder ses
animaux pendant ses vacances. Elle s’appuie ensuite sur plusieurs témoignages
et parle d’un « dévouement total » des « compagnons
», de « soumission » et d’une « forme
d’emprise ».
À Morlaix
(Finistère), le centre hospitalier prévoit de construire un nouveau bâtiment
pour son Ehpad. L’ancien bâtiment, qui n’est plus totalement adapté pour
accueillir des seniors, pourrait devenir une résidence étudiante.
L’Ehpad Bélizal, à Morlaix (Finistère),
pourrait, dans plusieurs années, devenir une résidence étudiante. | ARCHIVES
OUEST FRANCE / BEATRICE LE GRAND
Le projet n’est pas pour tout de suite, mais il est
séduisant.
À Morlaix (Finistère), le centre hospitalier a pour
objectif de construire un nouveau bâtiment pour l’Ehpad
(Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Bélizal.
Les locaux actuels, avec leurs nombreuses chambres doubles, sans sanitaires,
ne correspondent plus aux normes actuelles des établissements pour seniors.
Une centaine de chambres, environ
En revanche, ils pourraient très bien accueillir
« des étudiants du secteur et des internes en médecin »,
souligne Fabrice Liszak de Maszary, directeur de l’hôpital. Les chambres
« une centaine », environ, sont déjà en place, et des espaces
comme la cuisine ou les sanitaires pourraient être partagées.
« Notre avenir n’est pas à vendre »,
déplorent des étudiants de l’université de Brest
Laurence GUILMO.
Publié le
Après un
report d’une semaine suite à une manifestation d’étudiants, le conseil
d’administration de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) va voter son
passage en Établissement public expérimental (EPE) ce jeudi 3 octobre 2024, à
Brest (Finistère). Mais la séance se déroule à l’Ensta Bretagne, école
d’ingénieurs rattachée au ministère des Armées. Des étudiants protestent.
Jeudi, midi, à l’appel d’Union pirate, une
quinzaine d’étudiants se sont réunis devant la fac Segalen avant de prendre la
direction de l’Ensta Bretagne, école d’ingénieurs rattachée au ministère des
Armées, où le conseil d’administration de l’UBO doit voter le passage de
l’établissement universitaire en EPE (établissement public expérimental). |
OUEST-FRANCE
« L’avenir de notre université ne sera pas
décidé en son sein. C’est une violence symbolique ! Un nouveau coup de force
du président de l’UBO, Pascal Olivard ! » dénoncent Axell Youinou et
Sylvain Le Guillou, représentants étudiants à l’Union pirate.
Ce jeudi 3 octobre 2024, à Brest, en début
d’après-midi, à l’appel du syndicat, une quinzaine d’étudiants se sont réunis
devant la faculté Segalen avant de prendre la direction de l’Ensta Bretagne, à
Kergaradec, en périphérie du centre-ville. C’est dans cette école d’ingénieurs
rattachée au ministère des Armées, que se déroule un nouveau conseil
d’administration de l’UBO (Université de Bretagne occidentale) qui doit voter
le passage de l’établissement universitaire en EPE (établissement public
expérimental). Les étudiants protestataires ont peu de chances de passer les
grilles de l’établissement !
Un vote reporté d’une semaine
Le changement de statut est contesté par l’Union
pirate qui craint une privatisation de l’enseignement. Déjà, la semaine
dernière, une cinquantaine d’étudiants s’étaient rassemblés devant la
présidence de l’université finistérienne où se tenait un conseil
d’administration, pour protester. Pascal Olivard était venu à la rencontre
mais aucun
Un «manque de démocratie» selon le syndicat
étudiant
Une semaine marquée également par un message de
Pascal Olivard en interne, adressé aux seuls personnels. L’Union pirate qui
déplore le « manque de démocratie » sur ce projet, a dénoncé
une nouvelle manière, « sauvage », de « mettre les
étudiants à l’écart de ce qui les concerne ». Sofiane, étudiant à
Rennes 2, met en garde contre la dérive des « appels à projets aux
financements temporaires, qui privilégient les sciences dures et oublient les
sciences humaines et sociales ».
Mercredi, le syndicat a organisé un débat sur la
question à la faculté des sciences, qui a attiré environ 70 personnes. Des
représentants d’universités déjà passées sous statut EPE ont témoigné pour
expliquer qu’un tel statut n’empêche pas les déficits. A contrario, le premier
vice-président de l’UBO a expliqué la nécessité d’un tel statut pour
développer l’UBO. En cette occasion, il a annoncé le déplacement du nouveau
conseil d’administration à l’Ensta Bretagne, laquelle sera partenaire de l’EPE
de l’UBO dans un comité stratégique qui accueillera aussi le CNRS et Ifremer,
mais ne sera pas un état membre.
Il est prévu la création d’un Institut national
polytechnique (INP) regroupant trois établissements qui relèvent de l’UBO : l’Esiab
(École supérieure d’ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique), l’Enib
(l’École nationale d’ingénieurs de Brest) et l’IAE (l’école de management de
l’UBO).
Sur ces îlots bretons, une grande
opération de chasse aux rats pour protéger les oiseaux menacés
Publié le
L’opération de
chasse, lancée le 2 septembre 2024, s’achèvera mi-octobre. Initiée par
Bretagne Vivante, elle vise à préserver la biodiversité des habitats uniques
que sont les îlots de la baie de Morlaix, particulièrement vulnérables aux
espèces invasives que sont le rat surmulot, alias rat d’égout, et le vison
d’Amérique. Ce n’est que la première étape d’une stratégie de protection à
long terme.
Tous les intervenants à l’opération réunis
mardi devant la plage du Kélenn et la baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
L’opération de chasse aux rats surmulot, alias rat
d’égout et aux visons d’Amérique, lancée le 2 septembre 2024, s’achèvera
mi-octobre. Initiée par Bretagne Vivante, elle vise à préserver la
biodiversité des habitats uniques que sont les îlots de la baie de Morlaix
(Finistère), particulièrement vulnérables à ces espèces invasives.
Elle est indispensable pour la faune locale.
En effet,
les îlots de la baie abritent des espèces d’oiseaux
marins et côtiers qui s’y reproduisent, comme les aigrettes, les goélands, les
cormorans et les sternes. Leur survie est menacée par la présence du rat
surmulot, un prédateur qui s’attaque aux œufs et aux jeunes oisillons, mettant
en péril le renouvellement de certaines populations »,
explique Yvon Créau, co-conservateur de la réserve ornithologique de la baie
de Morlaix avec Quentin Rochas, chargé de mission biodiversité auprès de
l’association Bretagne Vivante.
Un vaste domaine d’intervention
Si l’opération en cours est ciblée sur les sept îlots
identifiés de la réserve ornithologique, elle est, en fait, plus vaste.
Nous intervenons sur 14 îles ou îlots », précise Louis Dutouquet,
gérant de la société Help, basée à Plomodiern (29) et spécialisée
dans la préservation du patrimoine naturel et culturel des îles. Nous
déployons une méthode de lutte à l’aide de pièges et d’appâts sélectifs. Le
bateau de la réserve ornithologique, avec son pilote, assure la logistique et
l’acheminement de l’équipe et du matériel sur le terrain. Nous y installons
des postes d’appâtage avec des appâts brochetés. À ce jour, 543 appâts ont été
consommés. À cette période de l’année, il n’y a plus d’oiseaux sur les îlots
et les rats n’ont donc plus rien à manger », a ajouté Louis Dutouquet
lors de la réunion de tous les intervenants, mercredi 2 octobre.
Le coût de cette opération coup de poing est annoncé
par Quentin Rochas à environ 86 000 €. Une somme rondelette qui, comme
l’expliquent Hubert Catroux, responsable du volet biodiversité, et Sandie
Lemenu, chargée du dispositif Fonds vert, tous deux salariés de l’Agence de
l’Eau Loire-Bretagne (AELB), sera prise en charge en totalité par leur
organisme et par les subventions Fonds vert du Ministère de la Transition
écologique et de la Cohésion des territoires.
Et après ?
Le soutien financier de l’Agence de l’eau va
permettre à l’équipe de gestion locale de la réserve d’assurer une
surveillance et un contrôle sur les deux années à venir, garantissant que les
îlots ne soient pas de nouveau réinfectés par des rongeurs. « De plus,
une belleopportunité se présente avec le programme Life
Espèces Marines Mobiles 2024-2030, porté par l’Office Français pour la
Biodiversité (OFB), dont l’objet est de stopper ou inverser la perte de
population de 23 espèces marines d’ici 2030 », a ajouté Sidonie
Girard, de l’OFB.
À Quimper, un collectif dit « non » au
service national universel
Publié le
Le collectif
finistérien « Non au service national universel », basé à Quimper (Finistère),
organise une réunion publique, vendredi 4 octobre 2024 en soirée.
Le collectif finistérien « Non au service
national universel », basé à Quimper (Finistère), organise une réunion
publique, vendredi 4 octobre 2024, en soirée. | PHOTO D’ILLUSTRATION /
ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Le
service national universel (SNU) et la
militarisation de la jeunesse ? Nous n’en voulons pas ! »
C’est le titre d’un tract distribué par le collectif « Non au SNU » de Quimper
(Finistère). « Le président Macron
affiche une orientation très inquiétante au travers de ses déclarations sur la
« nécessité d’un réarmement civique et moral de la jeunesse » et par le biais
de
la généralisation du SNU à l’école », écrivent ses membres.
Une
réunion publique
Pour une information « plus complète » et pour en
discuter collectivement, le collectif finistérien « Non au SNU » organise une
réunion publique, vendredi 4 octobre 2024, à 20 h, à l’espace associatif
Waldeck-Rousseau, à Quimper (Finistère).
Morlaix. Un coup de pouce aux 16-25 ans
pour un coup de main
Publié le
À travers le
dispositif du Pass’engagement, les jeunes reçoivent un coup de pouce de la
part de Morlaix Communauté, contre un coup de main, une aide bénévole à des
personnes ou à des associations.
La Mission locale, la CAF, le Résam,
partenaires de Morlaix Communauté et du service jeunesse de la MJC, lors du
lancement du Pass’engagement à destination des 16-25 ans. | OUEST-FRANCE
Comment ça marche ?
Le Pass’engagement, c’est quoi ?
Le Pass engagement est un dispositif qui initie les
jeunes de 16 à 25 ans à une citoyenneté active et responsable. Le jeune
s’engage quelques heures par semaine pendant huit à dix mois dans une
association, un centre social ou dans une mairie. En contrepartie, il peut
prétendre à une aide financière de 300 à 1 000 € pour soutenir un projet
personnel. « Lors d’une enquête menée en 2022, les jeunes ont fait
remonter des besoins dans les domaines du logement et de la mobilité »,
souligne Brigitte Mel, déléguée à la politique jeunesse de l’agglomération.
Quels genres de projets peuvent être soutenus
via ce dispositif ?
Cette bourse peut aider à financer une partie du
permis de conduire, un voyage lié aux études ou à la formation, ou encore
l’accès au premier logement, jusqu’à deux mois de loyer. « Plusieurs
types d’aides existent dans le cadre du droit commun, cependant certains
jeunes sont confrontés à des situations excluantes, par exemple les jeunes
étudiants qui ne peuvent prétendre à aucune aide pour le permis. Dans d’autres
cas, le calcul d’attribution de certaines aides est en lien avec les revenus
de la famille, or certains jeunes sont en rupture avec les leurs. »
Cette bourse universelle n’est pas conditionnée aux ressources afin de la
rendre accessible au plus grand nombre.
Comment faire sa demande de bourse ?
Les jeunes sont invités à récupérer le dossier
d’inscription auprès du service information jeunesse de la MJC ou auprès de la
Mission Locale, partenaire. Après un entretien avec un professionnel, il faut
trouver une association, aide aux devoirs par exemple, pour effectuer ses
heures d’engagement (30 heures en huit mois pour obtenir une aide de 300 €,
80 heures pour 1 000 €) puis compléter un dossier.
Quand déposer son dossier ?
Le jeune doit déposer son dossier avant le
30 novembre pour une réponse en décembre. Une deuxième session aura lieu entre
janvier et mars pour une réponse en avril. Le bénéficiaire s’engage à
respecter le volume horaire convenu pour une durée de dix mois maximum.
« C’est une question de confiance et du respect de l’engagement. »
Renseignements auprès du SIJ à la MJC, place du
Dossen ou auprès de la Mission Locale, 1, rue Jean-Careou à La Boissière.
« Ils sont débordés » : des parents du
collège de Sizun soutiennent la grève des surveillants
Zoé BOIRON.
Publié le
Les assistants
d’éducation du collège du Val d’Élorn de Sizun (Finistère) ont posé un préavis
de grève illimité pour contester la suppression d’un demi-poste dans leur
équipe depuis septembre 2024. L’internat sera fermé toute la semaine, a
annoncé l’établissement aux parents. Certains d’entre eux soutiennent la
mobilisation. Ils expliquent pourquoi.
Margaux Petit, Sophie Derieppe et Romain
Leroy, assistants d’éducation au collège du Val d’Élorn de Sizun (Finistère),
observent une grève. Conséquence : l’internat est fermé jusqu’à vendredi
4 octobre 2024. | DR
« J’ai une fille qui vient de partir au lycée
et un fils de 13 ans, en 4e : on ressent le manque de surveillants
entre l’an dernier et cette rentrée » : cette maman, installée au
Tréhou, est inquiète du manque d’encadrement.
Elle soutient la mobilisation des assistants
d’éducation du collège du Val d’Élorn, à Sizun (Finistère), commencé lundi
30 septembre 2024. Ces derniers
protestent contre la suppression d’un demi-poste à la rentrée :
seuls 3,5 postes subsistent. Pas assez pour mener toutes
leurs missions à bien, selon eux. Plusieurs parents d’élèves approuvent.
« Qui veille sur mon fils ? »
« La plupart des enfants viennent en car dès
le matin, car les parents travaillent. Mon fils a, par exemple, trois heures
de permanence le matin, reprend la mère de famille. S’il n’y
a pas de surveillant pour prendre en charge mon fils, parce qu’ils ne peuvent
pas être dans trois salles en même temps, alors que fait mon fils ? Qui veille
sur lui ? Je ne sais pas. »
« Un cas de harcèlement peut être loupé,
parce qu’ils ne sont pas assez nombreux », regrette-t-elle aussi.
Internat fermé toute la semaine
Lors d’une réunion avec
la Directrice académique des services de l’Éducation nationale du Finistère (Dasen),
Catherine Moalic, mardi 1er octobre, celle-ci a préconisé une
réorganisation de l’organisation pour absorber la charge de travail. En
réponse, les assistants d’éducation ont décidé de poursuivre la grève, avec un
préavis illimité.
Ce même mardi, l’établissement a annoncé, dans un
mail aux parents d’élèves, la fermeture de l’internat jusqu’au vendredi
4 octobre.
Lundi, plusieurs parents racontent une journée
ubuesque : l’établissement a assuré que les cours étaient assurés, or beaucoup
d’enseignants ont suivi la grève. Des enfants se seraient blessés, les sorties
n’étaient pas contrôlées, et un interne a aussi pris la poudre d’escampette
avant d’être retrouvé par la gendarmerie, ce que confirment les militaires.
« Beaucoup de parents m’ont dit vouloir ne
pas envoyer leurs enfants en cours, car ils estiment qu’ils ne sont pas en
sécurité », raconte la Tréhousienne. Laëtitia Chavanne-Cojan, de
Locmélar, en fait partie. « C’est aussi une manière de soutenir le
mouvement. »
« On leur confie la prunelle de nos yeux » âgés
de 12 ans
Sa fille, Elsa, fait partie
des 17 internes du collège. « C’est la
deuxième année et elle avait hâte d’y revenir, dès le 15 août. » Mais
la mère de famille constate, un vendredi soir, que le surveillant est débordé
entre la surveillance de la cour, des sorties du collège, et la gestion de
l’internat où les élèves doivent récupérer leurs valises.
« Ils courent partout. Ils arrivent à faire
bonne figure, mais ils ont pris sur eux et je comprends pourquoi ils en sont
arrivés là, témoigne-t-elle. On leur confie la prunelle de
nos yeux et ils s’en occupent très bien. Mais il ne faut pas oublier que c’est
un internat de collégiens. Il y a un besoin d’accompagnement, d’encadrement
plus important avec des enfants de 11, 12 ans. »
Une autre mère de famille, d’Hanvec, conclut :
« Ils sont débordés. Si la situation ne se règle pas, il y a un risque
d’arrêts maladie, et ça sera pire pour eux et pour nos enfants. »
Pourquoi « huit experts visiteurs » vont
passer au crible l’hôpital de Lannion pendant cinq jours
Alexis VIGNAIS.
Publié le
Après avoir
obtenu « sous conditions » sa certification pour la qualité des soins en 2023,
le centre hospitalier de Lannion-Trestel (Côtes-d’Armor) va devoir montrer,
tout au long de la semaine, patte blanche face à huit « experts visiteurs »
mandatés par la Haute autorité de santé (HAS).
Le centre hospitalier avait obtenu une
certification pour la qualité des soins « sous conditions » en 2023,
entraînant la programmation d’une nouvelle évaluation. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
L’établissement reçoit, depuis mardi 1er octobre
2024, la visite de huit « experts visiteurs ». Ces derniers, tous des
professionnels de santé, sont mandatés pour la Haute autorité de santé (HAS),
autorité indépendante qui a pour objectif d’améliorer la qualité du système de
santé.
L’objectif : obtenir une certification pour la
qualité des soins. Il s’agit « d’une obligation légale pour l’ensemble
des établissements de santé qu’ils soient privés ou publics »,
souligne Yvon Goarvot, directeur délégué du centre hospitalier. L’évaluation
va durer une semaine, jusqu’à vendredi.
Qu’est-ce que va évaluer précisément la HAS ?
Les experts vont vérifier si les pratiques
du centre hospitalier sont « bien
conformes », précise Roland Lhospitalier, directeur de la qualité, de
la gestion des risques et des situations exceptionnelles. Pour cela, ils vont
se baser sur un référentiel traduisant, notamment sous forme de questions,
l’ensemble des attendus.
« Par exemple, pour éviter la diffusion d’une
bactérie, d’un virus, dans l’établissement, il y a des règles de lavage des
mains, avec un nombre de frictions quotidiennes qui sont obligatoires »,
illustre Ronan Lhospitalier.
Comment les professionnels de santé du centre
hospitalier vont y participer ?
Par toute une série d’entretiens. L’équipe
encadrante sera d’abord interrogée. Ensuite, viendra le tour des équipes. Des
cas pratiques seront également mis en place. Un expert peut ainsi demander
comment a été pris en charge tel patient, comment ces soins médicaux ont été
suivis ou les règles d’hygiène respectées… « L’expert va regarder tous
les éléments fournis par l’équipe, que ce soit via des témoignages,
la consultation du dossier médical et au bout de la procédure, s’il est
d’accord, interroger le patient », précise Roland Lhospitalier.
Comment se sont déroulées les anciennes
évaluations pour le centre hospitalier ?
L’évaluation a lieu tous les quatre ans, mais la
dernière date seulement de 2023. Et pour cause : le centre hospitalier avait
bien obtenu sa certification,
mais « sous conditions ». La Haute autorité de santé
pointait quatre axes d’amélioration à solutionner avant une nouvelle visite
programmée dans l’année suivante.
Les voici pêle-mêle : former le personnel à
l’utilisation des médicaments à risque et créer des listes propres aux
différents services ; accueillir les mineurs dans des locaux adaptés, avec du
personnel formé à l’accueil des mineur ; améliorer et sécuriser le dossier
patient (notamment en vue de la numérisation de ces dossiers) et renforcer
l’appropriation de la démarche qualité et gestion des risques (risques liés à
l’état des locaux, de chute, électrique…)
Gestion des déchets dans le Centre Ouest
Bretagne : ce que dit le rapport de la chambre des comptes
Publié le
La chambre des
comptes s’est penchée sur le syndicat intercantonal de répurgation du pays cob
(Sircob) dont le siège est à Carhaix (Finistère). Si le bon état des
équipements est souligné, des irrégularités sont pointées et d’importantes
recommandations sont formulées.
L’unité de valorisation énergétique des
déchets, à Carhaix. | OUEST-FRANCE
Le Sircob (syndicat intercantonal de répurgation du pays Cob)
regroupe les communautés de communes des Monts d’Arrée,
du Poher, du Kreiz-Breizh (CCKB) et de la Haute Cornouaille en ce qui concerne
la gestion des déchets. Il est présidé par Christian Troadec, maire
régionaliste de Carhaix (Finistère).
La chambre régionale des comptes (CRC) s’est penchée
sur la gestion et les finances de ce syndicat sur la période 2019 - 2023 et
formule douze recommandations, publiées le 27 septembre 2024. Elle note que la
production de déchets par habitant est plus élevée que la moyenne nationale.
« Un défaut d’ambition commune »
Le document pointe d’emblée la conservation de la
gestion de deux déchèteries par la CCKB et recommande « d’étudier le
transfert de ces deux installations au Sircob ». Ce que la présidente
de l’intercommunalité Sandra Le Nouvel s’est engagée à étudier. Par ailleurs,
la présidente de la CCKB et le président du Sircob se sont engagés à étudier
le transfert de la gestion de
l’installation de stockage de déchets non dangereux
vers le syndicat. Située à Glomel, elle est aujourd’hui gérée par
l’intercommunalité, ce qui constitue une « irrégularité »,
selon le rapport, qui rappelle que ce transfert résulte d’une
« obligation légale ».
La CRC pointe que « les indemnités des
vice-présidents du Sircob se sont avérées injustifiées pendant plusieurs
années », car ils ne disposaient « d’aucune prérogative
formelle ». « Ils avaient des prérogatives, mais ça n’était
pas notifié tel que la CRC le demande », assure Christian Troadec, ce
mardi 1er octobre 2024. Ce dernier a régularisé la situation en
novembre 2023.
Le rapport soulève un « défaut d’ambition
commune et de coordination » entre les intercommunalités.
« Le Sircob rend le service qu’on attend de lui », répond Christian
Troadec.
Des équipements en bon état
La CRC estime que les équipements sont « en
bon état » et qu’ils permettent « l’autonomie du territoire ».
Elle détaille que le centre de tri de Glomel « a permis une
contribution appréciable à la culture du tri ». Mais rappelle ses
« dimensions limitées » et ajoute qu’il devra « cesser
son activité à plus ou moins brève échéance », au regard du
« processus de rationalisation du parc de centre de tri au niveau national »
au détriment des plus petits centres. « Il n’y a pas de décision prise
en ce sens de la part du Sircob », assure Christian Troadec.
L’unité de valorisation énergétique des déchets est
qualifiée d’ancienne mais « encore performante. » Enfin,
« le syndicat évoque un projet de second site de valorisation
énergétique. Un tel équipement, relativement coûteux, n’est pas justifié par
les seuls besoins de traitement des déchets du territoire syndical. Sa
création appelle un arbitrage régional », selon la CRC.
« Cela se fera en concertation avec les acteurs de la filière. On n’est qu’aux
prémices d’un possible projet », répond le président.
Des comptes qui « n’offrent pas une image
fidèle »
Côté finances, la CRC reproche au Sircob d’avoir des
comptes « qui n’offrent pas une image fidèle du résultat de la
gestion ». Dans son rapport, elle mentionne l’analyse de deux marchés
publics où elle a relevé « plusieurs irrégularités qui peuvent exposer
le syndicat à des risques juridiques significatifs ». Sur le volet
financier, Christian Troadec assure que « le Sircob est bien géré. On
essaie au mieux de répondre aux recommandations qui peuvent être réalisées ».
Si la CRC remarque que l’emprunt pour la construction
de l’incinérateur a été « intégralement remboursé », elle
demande au Sircob de se doter « d’une véritable prospective financière
à même d’éclairer les choix des dirigeants ». Une remarque
« prise en compte », selon Christian Troadec.
« Elle n’est plus seule » : en Finistère,
ces motards apportent leur soutien à une élève harcelée
Publié le
Mardi
1er octobre 2024, en fin d’après-midi, une délégation de huit motards de
l’association Ubaka Breizh, qui se bat contre le harcèlement scolaire, est
venue apporter son soutien à une élève du collège Saint-Joseph, à Landivisiau
(Finistère), au moment de la sortie et de la montée dans les cars scolaires.
Éric (bonnet
sur la tête) président de la section UBAKA Breizh et 7 motards venus du
Finistère, des Côtes-d’Armor et du Morbihan, ont attendu la sortie de fin de
journée pour apporter leur soutien à la jeune collégienne harcelée… |
OUEST-FRANCE
Huit motards, adhérents de l’association Urban
bulldogs against kids abuse (Ubaka, bouledogues urbains contre le
harcèlement des enfants), concept créé aux États-Unis il y a une cinquantaine
d’années, étaient présents, mardi 1er octobre 2024, à l’heure de la
fin des cours devant le collège Saint-Joseph, à Landivisiau (Finistère). La
raison de leur présence : « Soutenir une jeune collégienne de 5e,
victime de harcèlement depuis le mois de mai et montrer à tous ses camarades
qu’elle n’est plus seule à faire face à ses agresseurs. »
Bardés de cuir, les bikers ne sont pas passés
inaperçus, surtout lorsque la collégienne est venue les saluer personnellement
pour leur soutien.
La présence de ces papys motards, dont certains ont
eu également affaire à des harcèlements chez leurs enfants et petits-enfants,
a débuté par une plainte déposée par la famille auprès de la gendarmerie et
une rencontre avec le directeur de l’établissement et le conseiller principal
d’éducation (CPE).
Un harcèlement en vrai et sur les réseaux
L’histoire aurait commencé par la menace d’une élève
à l’encontre d’une de ses amies au printemps 2024.
Cartable écrasé, téléphone détérioré… La collégienne
à l’origine de ces dégâts aurait même constitué un groupe et les embêtements
de la jeune collégienne ne se seraient pas arrêtés avec l’été, mais se
seraient poursuivis à travers les réseaux sociaux.
« Courageuse et voulant régler son problème
toute seule, la jeune fille s’est même rendue au domicile de sa harceleuse
pour demander des explications », notaient ses parents. Ceci n’aurait
pas dissuadé ses harceleurs et lors d’un bilan psychologique chez un
spécialiste, ce dernier lui a décerné un certificat médical avec des jours
d’interruption scolaire.
La direction diocésaine de l’enseignement catholique
ayant été mise au courant par Étienne Ovigny, directeur de l’établissement, a
dépêché, à la rentrée, des personnels pour venir rencontrer la classe de la
jeune fille et celles de ses harceleuses. Cherchant à comprendre la raison de
ce harcèlement, les intervenants ont pointé du doigt les conséquences de cet
acte et tenté de libérer les paroles.
Un agent du collège Saint-Joseph a également
« affiché la réglementation en matière de harcèlement dans toutes les classes,
ainsi que les peines susceptibles d’être prononcées envers les harceleurs en
cas de plainte et de passage devant le tribunal pour enfants »,
confie l’un d’entre eux.
Durant son travail, cette même personne a mené
diverses interventions afin d’amener les élèves à prendre conscience
collectivement de cet acte.
La présence des motards suffira-t-elle à influencer
la poursuite ces événements ? Les parents de la jeune harcelée, présents à la
sortie mardi 1er octobre, espèrent de tout cœur que cette présence
intimidante fonctionnera.
L’association Ubaka est déjà intervenue pour cinq cas
dans un collège-lycée brestois et elle va, prochainement, faire de la
prévention dans des écoles à Plouédern, Plougonvelin et Lannilis.
Grève de surveillants au collège de
Sizun : l’internat fermé ce mardi soir
Zoé BOIRON.
Publié le
Après un
premier mouvement de grève très suivi, lundi 30 septembre 2024, au collège du
Val d’Elorn à Sizun (Finistère), celui-ci se poursuit au sein des assistants
d’éducation, qui protestent contre la suppression d’un demi-poste depuis la
rentrée de septembre 2024. Conséquence : l’internat a fermé ce mardi soir. La
grève pourrait se poursuivre.
Une délégation de six personnes du collège
du Val d’Élorn, établissement de Sizun (Finistère), a été reçue à la direction
des services de l’Éducation nationale à Quimper, mardi 1er octobre 2024. | DR
Le mouvement de grève, commencée lundi 30 septembre
2024, au sein du collège du Val d’Élorn, à Sizun (Finistère), perdure. En
cause : la suppression d’un demi-poste d’assistant d’éducation (AED) depuis la
rentrée de septembre 2024. Les surveillants sont ainsi passés de 4 à 3,5
postes.
Plus qu’un la nuit à l’internat
Insuffisant, à leurs yeux, pour assurer toutes leurs
missions. « Il n’y a pas assez de monde pour la surveillance générale,
la surveillance du portail, les permanences, pour s’occuper des absences, et
suivre les élèves au quotidien », alerte Valérie Plouchard,
enseignante au lycée du Val d’Elorn et secrétaire départementale Force
ouvrière.
Le collège compte 259 élèves et
dix-sept sont accueillis en internat. « Il y
a quelques années, deux assistants d’éducation veillaient sur l’internat la
nuit. Maintenant il n’y en a plus qu’un », regrette Valérie Plouchard.
Grève très suivie lundi
Lundi, le mouvement a été très suivi. AED,
enseignants, AESH : seize membres du personnel sur 22 ont fait grève, indique
la secrétaire Force ouvrière. En guise de soutien, des parents d’élèves ont
aussi écrit à la
nouvelle Directrice académique des services de l’Éducation nationale du
Finistère (Dasen), Catherine Moalic :« La
vie scolaire risque de passer à côté d’un harcèlement ou d’un mal-être
puisqu’ils n’ont plus le temps de discuter », écrivent-ils notamment.
Réunion à
Quimper
La mobilisation a été moindre ce mardi 1er octobre,
mais les assistants d’éducation ont, eux, poursuivi leur mouvement.
Conséquence : l’internat est fermé ce mardi soir.
Les parents ont été informés durant l’après-midi pour
prendre leurs dispositions. Ils seront tenus au courant des évolutions au fil
de la semaine.
Revoir
l’organisation
Une délégation a été reçue à 11 h, ce mardi, à la
Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN)
à Quimper. Contactée, Catherine Moalic explique :
« Cette suppression d’un demi-poste fait suite à une baisse du nombre
d’élèves : environ 35 sont partis depuis cinq ans. »
Cette grève est une « situation qui me
préoccupe car les élèves doivent être à l’école », ajoute-t-elle. Et
d’ajouter : « Avec 29 adultes et des classes de vingt élèves, le taux
d’encadrement est plus favorable que dans l’éducation prioritaire. Désormais,
le travail qui a commencé à être conduit sera de voir comment on s’organise,
comment on organise la vie scolaire. Un travail que nous ferons avec le CPE,
le chef d’établissement et les AED. »
À Morlaix, une marche contre le nouveau
gouvernement a réuni près de 300 personnes
Zoé BOIRON.
Publié le
Entre 280 et
300 personnes ont défilé ce mardi 1er octobre 2024 à Morlaix (Finistère), pour
demander l’abrogation de la réforme des retraites et contester le nouveau
gouvernement du Premier ministre Michel Barnier.
Entre 280 et 300 personnes ont défilé ce
mardi 1er octobre 2024 à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
Abrogation de la réforme des retraites, contestation
du nouveau gouvernement et revendications en faveur des plus précaires et des
services publics : tels étaient les mots d’ordre de la manifestation de
Morlaix (Finistère), mardi 1er octobre 2024.
Entre 280 et 300 personnes se sont rassemblées place
des Otages à 11 h avant le traditionnel défilé dans le centre-ville. La Ral’Ko
à l’Ouest, chorale militante de Morlaix, a entonné plusieurs chants militants
dans le cortège.
La candidate du Nouveau front populaire (NFP) aux
dernières élections législatives,
Sylvaine Vulpiani, était dans le cortège.
L’envol des parachutistes à l’aéroport
divise les élus de Lannion
Virginie GUENNEC.
Publié le
L’association
Rendez-nous le silence dans le Trégor s’est invitée au conseil municipal de
Lannion (Côtes-d’Armor), lundi 30 septembre 2024. Le vote d’une motion de
soutien pour la réduction des activités de parachutisme à l’aéroport a divisé
les élus.
Depuis 2016, les vols liés au parachutisme
se développent à Lannion et perturbent la vie des riverains. | ARCHIVES
La question des vols liés au parachutisme et, par
ricochet, celle de l’avenir de l’aéroport ont atterri avec fracas au conseil
municipal de Lannion (Côtes-d’Armor) ce lundi 30 septembre 2024. Alors que les
élus s’apprêtaient à voter une motion de soutien à la réduction des activités
de parachutage sur l’aérodrome de Lannion,
l’association Rendez-nous le silence dans le Trégor
s’est invitée en mairie.
Profitant d’une interruption de séance,
une quinzaine de membres, est venue dire son ras-le-bol
des nuisances sonores liées à l’école de parachutisme. « L’aviation
générale n’est soumise à aucune réglementation environnementale. Nous n’avons
donc aucun moyen juridique à notre disposition pour faire bouger les lignes.
Notre seul recours c’est votre soutien pour aller vers un compromis équitable
et respectueux », a expliqué l’association.
Les riverains ont lu un texte aux
élus dans lequel ils détaillent les conséquences des nuisances sur les
habitants du quartier. | OUEST-FRANCE
Face à eux, la majorité a mis au vote une motion de
soutien. La municipalité y déplore le développement de la société de
parachutisme « au-delà de ce qui avait été annoncé à ses débuts », avec
« jusqu’à vingt rotations quotidiennes » aux beaux
jours. Surtout, elle pointe le bruit de l’avion utilisé qui équivaut à
« 180 tondeuses à gazon au-dessus de nos habitations ».
Une pollution sonore qui perturbe la vie des riverains
et leur santé, avec des « effets somatiques
indirects (stress) ». Trois familles auraient déjà déménagé en raison
de ces nuisances.
Pour ou contre, les élus s’expriment
Mais cette motion divise les élus. À l’heure où
l’avenir de l’aéroport se pose avec le désengagement du Département, le sujet
est forcément brûlant. D’autant que l’Agglo souhaite
y développer l’activité des drones. Michel Diverchy,
en charge de la transition écologique, soutient les riverains. Il dénonce les
risques sanitaires et l’inhalation de kérosène par les sportifs au stade
Condom qui jouxte l’aéroport. L’élu regrette également que l’Agglo n’ait pas
consulté les habitants concernant le développement d’une « activité à
grande échelle de drones ». Nicolas Feat, élu de la majorité, lui,
imaginerait bien des logements à la place des pistes.
D’autres élus, au contraire, comme Anne Le Guen, du
groupe d’opposition Sous le chêne vert de Lannion, ou Danielle Marec, de
Révélons Lannion, n’ont pas souhaité voter pour cette motion la trouvant trop
à charge. Anne Le Guen qui a voté contre, y voit « une attaque contre
le parachutisme et la remise en cause de l’aéroport ». L’élue veut
croire en l’avenir de l’aéroport et aux « technologies encore
inconnues qui pourraient se développer. »
Mettant fin au débat, le maire, Paul Le Bihan, a
rappelé qu’il ne s’agissait pas d’être « pour ou contre l’aéroport. »
« Le but n’est pas d’interdire, mais de réguler. Ça me semble nécessaire et
cela ne peut passer que par une évolution réglementaire ou législative »,
insiste l’édile. La motion a finalement été adoptée, malgré deux votes contre
et sept abstentions. Avec cette motion, la Ville s’engage à faciliter le
dialogue via la
commission consultative de l’environnement et à
solliciter les députés pour examiner la possibilité d’une évolution
législative.
Avec le programme Erasmus +, cette école
primaire se tourne vers l’Europe, près de Saint-Brieuc
Publié le
Après des mois
de préparation, le projet Erasmus + de l’école primaire Letonturier, à Plédran
(Côtes-d’Armor), a pris forme. Grâce à ce programme financé par l’Union
européenne, l’établissement encourage la mobilité de l’équipe pédagogique et
des élèves dans d’autres pays. Virginie Pecha, la directrice, dresse un bilan
des premiers échanges.
Virginie Pecha a beaucoup travaillé sur ce
projet Erasmus +, aussi bien pour les encadrants que pour les enfants. Son but
est d’ouvrir son école à l’Europe. | OUEST-FRANCE
L’école élémentaire Letonturier, à Plédran
(Côtes-d’Armor), a concrétisé un projet de longue haleine, commencé en 2020 :
celui d’Erasmus +,
un programme
de l’Union européenne qui permet de financer
différentes actions éducatives (mobilité, partenariats, citoyenneté…).
« Nous avons lancé, avec trois collègues, un
parcours mobilité adulte dans le cadre d’un consortium, mis en place
par le Département avec l’Irlande et Malte. Ça m’a plu et j’ai eu envie de
poursuivre ce projet Erasmus +, explique Virginie Pecha, directrice
de l’école. On a monté un dossier de mobilité pour les encadrants. Ce
projet validé, nous avons ensuite monté un dossier pour une mobilité des
enfants. Les premiers échanges pour la mobilité adulte ont eu lieu dès le mois
de mars ».
« On ouvre nos écoles à l’Europe »
La cheffe d’établissement était venue présenter ce
dossier aux élus de la commune, lors du conseil municipal, le 24 septembre
2024. Plédran est la seule école du département à bénéficier de ce projet
Erasmus +, financé cette année à hauteur de 30 836 € par l’Union européenne.
En mars, des adultes (enseignantes, élue et agents
municipaux) sont partis en Islande et en Suède pour découvrir les systèmes
éducatifs de ces pays, à travers des visites d’écoles, des conférences et une
formation axée sur le leadership et l’observation. « Treize
pays étaient présents, nous avons échangé et tissé des liens, se
réjouit Virginie Pecha. Nous allons mettre en
place une correspondance scolaire entre les élèves. On ouvre nos écoles à
l’Europe. »
L’Espagne, la Finlande et le Portugal à
venir
En octobre et novembre de cette année, les échanges
adultes se poursuivent avec des voyages en Espagne, en Finlande et au
Portugal. « Les systèmes éducatifs sont différents d’un pays à un
autre. Pour chaque séjour, on prévoit un éventail de personnes différentes
pour travailler ensemble et de façon pérenne, précise la directrice.
Au sein de l’école nous développons la bienveillance, nous mettons en
place les classes flexibles et les classes dehors, des ateliers cuisine, bois,
couture… On s’inspire de ce que l’on a vu. »
En avril 2025, les deux classes de CM2 de l’école
Letonturier partiront à l’étranger. Le projet Erasmus +, valable pour
cinq ans, fera découvrir un pays différent chaque année aux CM2, qui seront
hébergés sur place. Il n’y aura aucune charge financière pour les familles, la
subvention de l’Union européenne variant en fonction du nombre d’enfants qui
partent.
Politique. À Morlaix, Sylvaine Vulpiani
(NFP) interpelle la députée Sandrine Le Feur
Zoé BOIRON
Publié le
Candidate du
Nouveau front populaire (NFP) lors des dernières élections législatives,
Sylvaine Vulpiani interpelle la députée, Sandrine Le Feur (Renaissance), qui a
rempilé dans la 4e circonscription du Finistère. Une passe d’armes à quelques
heures du discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, à
l’Assemblée nationale.
Sylvaine Vulpiani, candidate NFP dans la 4e
circonscription en juin et juillet 2024, et Sandrine Le Feur, députée
Renaissance réélue. | OUEST-FRANCE
« Demain, Sandrine Le Feur, la
circonscription vous regarde. Députée du groupe Ensemble pour la République,
vous soutenez le gouvernement Barnier du bout des lèvres. Mais un soutien est
un soutien. »
C’est ainsi que Sylvaine Vulpiani interpelle la
députée de la 4e circonscription du Finistère, quelques jours après
que
celle-ci a commenté la composition du nouveau gouvernement.« Certains choix de personnalités ministérielles
suscitent des interrogations », voire de « profonds
désaccords », écrivait-elle, tout en souhaitant, « dans un
esprit de responsabilité […] la réussite de ce gouvernement ».
« Absence de position claire »
La
candidate du Nouveau front populaire (NFP) aux dernières élections
législatives rappelle que la circonscription est
« profondément marquée par les défis agricoles, environnementaux et sociaux ».
Elle poursuit : « Face à cette absence de prise de position claire, il
est temps de vous rappeler, chère Sandrine Le Feur, que la responsabilité
d’une députée n’est pas d’être le relais silencieux d’un gouvernement, mais
bien le porte-voix des citoyens qu’elle représente. […] La circonscription
mérite une élue capable de se dresser contre des décisions contraires à
l’intérêt général, une élue capable de censurer les dérives d’un exécutif de
plus en plus à droite, pour ne pas dire d’extrême droite.»
Et conclut : « Nous avons besoin d’une
députée qui défende réellement ses convictions, même si cela signifie aller à
contre-courant de son propre groupe. Sandrine Le Feur, il est temps d’agir
avec fermeté, ou de laisser la place à celles et ceux qui auront ce courage. »
Contactée ce mardi 1er octobre 2024, la
députée a réagi, à quelques heures du discours de politique générale du
Premier ministre Michel Barnier, à l’Assemblée nationale. « Je ne juge
pas sur les visages mais sur les actes. En quoi censurer le gouvernement par
posture, avant même que le discours de politique générale du Premier ministre
ne soit prononcé, ferait avancer la situation des agriculteurs de ma
circonscription par exemple ? » interroge Sandrine Le Feur.
« La formation du gouvernement suscite des
interrogations, j’ai des désaccords avec certains de ses membres, mais la
période inédite qui peut mettre le pays en danger, ainsi que mon double rôle
de députée et présidente de la Commission développement durable à l’Assemblée
nationale me confèrent une immense responsabilité. […] C’est en dialoguant que
l’on construira, et je participerai activement à ce dialogue, notamment sur
les sujets que
je défends comme celui de la mobilité durable, tout
en restant attentive et en préservant ma liberté de vote dans l’hémicycle. »
"Réunion publique –
Elagage pour déploiement de la fibre optique.
Publié le 27 septembre 2024
Réunion d’informations sur
l’élagage des plantations avançant sur le domaine public, dans le cadre du
déploiement de la fibre optique. Dans le cadre du projet de déploiement de la Fibre Optique, réalisé par le
Syndicat Mixte Mégalis Bretagne, il est identifié que des plantations de
végétaux empiètent sur la voie publique.
L’élagage des végétaux jouxtant les lignes téléphoniques étant à la charge des
riverains, nous vous invitons à venir prendre connaissance des tronçons à
traiter, lors d’une réunion qui se tiendra : le lundi 30 septembre 2024 à
18h00 à la salle municipale, 37 rue de Primel.
Par ailleurs, les services de la Mairie restent bien sûr à votre disposition
pour toute information complémentaire relative aux conditions de réalisation
de ces opérations."
De gros travaux vont libérer l’embouchure
du Lapic, à Locquirec
Publié le
À Locquirec
(Finistère), le pont sur le Lapic, au Moulin de la Rive, sera refait au
printemps 2025. Des travaux préparatoires, coupe de ligneux et débroussaillage
du site, sont prévus du 7 au 11 octobre sur la RD 64.
Le chantier est prévu au niveau du pont au
niveau de la route départementale, en amont de l’embouchure du Lapic au Moulin
de la Rive. | OUEST-FRANCE
Le service public de l’eau An Dour, pilote, pour
Morlaix communauté (Finistère), les actions du grand cycle de l’eau dans son
territoire. C’est dans ce cadre que figure la
reconquête du bon état écologique de la masse d’eau du ruisseau de Locquirec,
Lapic, au titre de la directive-cadre européenne sur l’eau.
Des travaux pour favoriser la vie aquatique
Situé au
Moulin de la Rive, l’ouvrage de la départementale
n° 64 constitue le premier obstacle à la remontée des espèces piscicoles.
L’aqueduc, suivi d’une buse, est sous-dimensionné et vétuste. Sa chute d’eau
empêche la remontée des poissons et entrave le transit sédimentaire.
« Il s’agit d’un obstacle à la continuité écologique sur le cours d’eau »,
souligne Yann Larhantec, chargé de mission des milieux aquatiques.
An Dour prévoit le remplacement de cet ouvrage au
printemps 2025. Afin de préparer, des travaux, des interventions préliminaires
auront lieu du 7 au 11 octobre 2024. « Elles prévoient la coupe de
peupliers, le rognage de souches et le débroussaillage du site. »
Déviation par Pen ar Guer
Durant cette période, la route départementale sera
fermée à la circulation routière de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 40 à 17 h. Une
déviation sera mise en place par la RD 64 et la route communale n° 4 entre Pen
ar Guer et le
bourg de Guimaëc. « Ces horaires restreints
permettront d’assurer la continuité de service pour les transports scolaires
et la ligne de bus n° 30 et ainsi minimiser les perturbations. »
An Dour est accompagné par deux maîtres d’œuvre,
Verdi et ING Concept, pour la réalisation de ce projet. Le remplacement de
l’ouvrage par un pont cadre de vingt mètres de long, positionné 60 cm en
dessous du niveau actuel, permettra de rétablir la continuité écologique. Un
voile béton sera positionné en entrée d’ouvrage et permettra le débordement du
cours d’eau sur la zone humide amont (roselière) en période de crues. Le cours
d’eau, en amont et en aval, sera rechargé en pierres et blocs afin de
diversifier les habitats et favoriser la vie aquatique.
Coût
estimé à 390 000 €
Le projet, validé
par les propriétaires des terrains,
a fait l’objet d’un dossier « Loi sur l’eau ».
Une réunion publique sera organisée en janvier 2025
pour présenter le projet aux habitants. Le coût estimé des travaux est de
390 000 €, dont le financement est assuré par l’agence de l’eau Loire Bretagne
(50 %), le conseil régional de Bretagne (20 %) et Morlaix communauté (30 %).