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Il a passé trente-deux ans à la tête de l’association Céline et Stéphane Leucémie Espoir à Plougasnou (Finistère). Aujourd’hui, à 98 ans, Nicolas Benacquista rend son tablier pour goûter à une seconde retraite bien méritée. Entre rires et larmes, il se livre en toute amitié et dévoile (presque) son secret de longévité.
Presque centenaire, Nicolas Benacquista lance un air d’accordéon sur son ordinateur avant de revenir sur sa vie, sa famille et son engagement bénévole à Plougasnou (Finistère). | OUEST-FRANCE
Nicolas Benacquista, président de l’association Céline et Stéphane Leucémie Espoir depuis trente-deux ans, nous accueille chez lui, à Plougasnou (Finistère). Sur un air d’accordéon qu’il a lancé sur son ordinateur, le nonagénaire revient sur son parcours.
Originaire d’Italie par ses parents, Nicolas Benacquista naît en 1927 à Vigneux-sur-Seine (Île-de-France). Il y trouvera même l’amour : « Ma femme, elle, était née à Saint-Jean-du-Doigt, se remémore-t-il. Maria travaillait à Plougasnou, à l’Hôtel de l’Armorique, et a suivi ses patrons qui avaient racheté un café à Vigneux, juste en face de chez moi. C’est elle qui est venue me débaucher, et elle a bien fait ! » lance-t-il dans un grand éclat de rire.
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Pendant trente-six ans, Nicolas Benacquista est ébéniste à Vigneux. Avec Maria, ils ont trois enfants et se promettent de revenir vivre, un jour, à Plougasnou.
À la retraite, le rêve se concrétise. Le Plougasniste d’adoption se passionne alors pour le bénévolat. « Dans le journal, ils parlaient d’une course sportive dont les bénéfices allaient à l’association Céline et Stéphane Leucémie Espoir, et j’ai tout de suite eu envie de contribuer en proposant de réaliser une marche qui ferait le tour du Finistère. J’ai marché 560 km en neuf jours ! »
En 1993, Nicolas Benacquista reçoit un mystérieux coup de fil du président de l’association, qui lui demande de préparer du champagne. « Ce jour-là, Maria a préparé un grand repas. À la fin, le président me demande de sortir les bouteilles… Et annonce une nouvelle antenne de l’association à Plougasnou dont je serai le président ! »
Nicolas Benacquista prend alors son rôle à cœur et organise des manifestations sportives, des fest-noz et des pièces de théâtre.
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Le point d’orgue de son engagement, c’est l’exploit sportif qu’il réalise en 2001, à 74 ans. « J’étais jeune ! lance-t-il avec malice. J’ai fait 1 500 km à pied en reliant Pescara, la ville natale italienne de mon père, à Vigneux-sur-Seine : 50 km par jour en 35 étapes sur 37 jours ! »
Quelques années plus tard, l’homme vivra un drame encore douloureux : la perte de son épouse, Maria. Il ne peut retenir ses larmes : « Elle avait 81 ans. C’est toujours trop tôt. »
Après trente-deux ans à la tête de l’antenne plougasniste de l’association Céline et Stéphane Leucémie Espoir, et aujourd’hui âgé de 98 ans, Nicolas Benacquista raccroche enfin son tablier pour profiter d’une deuxième retraite, plus paisible.
« Tous les matins, je prends ma voiture et vais voir la mer. Et puis je m’occupe. J’ai mes mots croisés, je vais sur internet avec l’ordinateur que l’association m’a offert. » Une délégation spéciale viendra lui rendre hommage autour d’un bon repas, fin juin. « Le guitariste de Dan ar Braz viendra aussi ! » s’enthousiasme-t-il.
« Ce qui me ferait le plus plaisir, c’est que quelqu’un prenne la relève à Plougasnou. C’est le message que je veux faire passer. C’est beau d’être bénévole, souligne-t-il. Et j’ai fait tout ça dans la bonne humeur, sans arrière-pensée. »
Est-ce que ce serait ça, le secret de la longévité ? Nicolas Benacquista esquisse un sourire : « Peut-être ! »
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C’est officiel, la guinguette de Poulafret, à Paimpol (Côtes-d’Armor), va ouvrir jeudi 19 juin 2025, à 16 h. Les deux gérants viennent de l’annoncer sur leur compte Instagram. En plus de proposer des boissons et des snacks, La Dinguette organisera diverses animations estivales.
Boire un verre à Poulafret, ça sera possible à partir de jeudi 19 juin 2025, 16 h. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La guinguette de Poulafret a un nom et une date d’ouverture officielle. Les deux gérants, Patrick Guillebert et François Renault, l’ont annoncé sur leurs réseaux sociaux : l’établissement nommé « La Dinguette » sera exploitée à partir du jeudi 19 juin 2025, 16 h.
« C’est avec une immense joie que nous vous annonçons l’ouverture. Les infos arrivent bientôt… Restez attentifs », préviennent-ils sur leur compte Instagram. Dans la description de l’établissement, ils prévoient de proposer un service de « bar, snack et good vibes ».
La société Fanchypo, gérée par Patrick Guillebert et François Renault, choisie après un appel à projet est liée à la Ville par une convention, validée en conseil municipal, le 28 avril 2025. Elle a la possibilité d’ouvrir du 1er au 30 juin, de 10 h à 22 h, cinq jours par semaine.
L’établissement, qui proposera des animations et une petite restauration, devrait rester ouvert sept jours sur sept, du 1er juillet au 15 septembre, avec les mêmes horaires.
La Dinguette est installée en lieu et place de l’ancien city-stade, dont la suppression avait déclenché une polémique durant l’été 2024. Une pétition lancée en juillet avait même recueilli plus de 1 100 signatures.
Plus récemment, en mai 2025, c’est l’association environnementale Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre qui s’était offusquée de cette installation, selon elle, contraire à la loi Littoral. Yves-Marie Le Lay, le président, avait annoncé envoyer un courrier recommandé aux services de la préfecture des Côtes-d’Armor afin de demander un « contrôle de légalité » des délibérations de conseils municipaux autorisant l’installation de guinguettes. « Il faut interdire ces paillotes », affirmait-il, en menaçant de lancer un recours devant le tribunal administratif.
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Quatorze hommes de nationalité roumaine auraient été logés dans des conditions précaires et exploités dans des fermes du Nord-Finistère. Un homme de 42 ans, désigné comme intermédiaire placeur, a été déféré mardi 17 juin 2025. Il lui est reproché des faits de traite des êtres humains, de travail dissimulé et de logement dans des conditions indignes. Les investigations se poursuivent à l’égard d’un hébergeur français et deux agriculteurs du Haut-Léon.
Un homme de 42 ans, de nationalité roumaine, a été déféré mardi 17 juin 2025 notamment pour des faits de traite d’êtres humains : il lui est reproché d’avoir fait venir des travailleurs de Roumanie pour les exploiter dans des fermes du Finistère et de les avoir logés dans des conditions indignes. Photo d’illustration. | ARCHIVES MARC OLLIVIER / OUEST-FRANCE
C’est l’aboutissement d’une enquête de plusieurs mois. Quatorze hommes de nationalité roumaine auraient été exploités pour travailler dans des fermes du Haut-Léon, en Finistère, et logés dans des conditions indignes en 2023 et 2024. Tout cela aurait été orchestré par un homme de 42 ans, résidant à Saint-Pol-de-Léon et de nationalité roumaine. Il aurait agi en tant qu’intermédiaire placeur au profit d’agriculteurs du secteur.
Il a été déféré mardi 17 juin 2025. Il lui est reproché des faits de traite des êtres humains, de soumission de personne vulnérable ou dépendante à des conditions d’hébergement indignes et d’exécution de travail dissimulé.
Le début de l’enquête remonte au 20 février 2024. Les gendarmes de Saint-Pol-de-Léon sont appelés dans une maison de Cléder, pour mettre fin à une bagarre. Révoltés par leurs conditions de travail, les salariés agricoles auraient pris à partie leur intermédiaire. En réponse, celui-ci les aurait menacés de faire venir des renforts pour mettre fin à la contestation. Inquiets, les salariés ont contacté les forces de l’ordre.
Sur place, les militaires découvrent un terrain avec une maison individuelle, des caravanes et des conditions de vie précaires. Les ressortissants roumains auraient dormi entassés dans certaines pièces. La maison est loin de répondre aux normes sanitaires et de sécurité. Les gendarmes relèvent des problèmes de chauffage, de douche, etc.
Selon les éléments recueillis lors des auditions, cet homme de 42 ans aurait diffusé des offres d’emploi en Roumanie. Il aurait fait venir des travailleurs en France, en s’acquittant du prix du voyage. Il leur aurait ensuite proposé des loyers bas, mais en le percevant directement sur les salaires. Les comptes de cet homme ont été scrutés par les gendarmes et la brigade de contrôle et de recherche (BCR), service de la Direction générale des Finances publiques : des dépôts d’espèces réguliers ont été relevés.
L’enquête a aussi mené les gendarmes sur la piste d’un hébergeur et de deux agriculteurs. Le premier, propriétaire de la maison de Cléder, aurait mis d’autres habitations du secteur à disposition de travailleurs étrangers. Quant aux deux agriculteurs, ils sont soupçonnés d’avoir eu recours à du travail dissimulé. Les investigations à leur égard se poursuivent, mais ils devraient faire prochainement l’objet d’une convocation devant la justice.
L’intermédiaire roumain a été placé sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de quitter le territoire français et de rentrer en contact avec les personnes concernées par l’enquête. Il sera présenté à la justice une première fois le 10 novembre 2025, mais « l’audience sur le fond » aura probablement lieu en janvier 2026, indique Emmanuel Phelippeau, procureur de la République par intérim.
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À Kerlaz (Finistère), près de 700 tonnes d’algues vertes ont été ramassées à la mi-juin. L’année dernière, à la même période, 1 434 m³ d’algues vertes avaient été amassés.
Le premier ramassage d’algues vertes de la saison a été effectué sur la plage de Trezmalaouen. | OUEST-FRANCE
Mercredi 11 juin 2025, un échouage important d’algues vertes a souillé la plage de Trezmalaouen, à Kerlaz (Finistère). La mairie a fait appel à l’entreprise Kérivel, de Confort-Meilars, pour effectuer le premier ramassage de la saison.
542 m³ d’algues vertes ont été recueillis pour un coût estimé à 11 707 €. Le lendemain, le prestataire de service est à nouveau intervenu pour ramasser cette fois 330 m³ d’algues vertes. Au total, c’est près de 698 tonnes d’algues qui se sont échouées sur la plage kerlazienne.
Le rendement est à la baisse
,
souligne toutefois Dominique Stéphan, conseiller municipal à l’environnement.
Il rappelle que l’an dernier, 1 434 m³ d’algues vertes avaient été ramassées
sur cette même plage.
La plage de Trezmalaouen avait dû être fermée du 25 juillet au 21 août.
Lire aussi : Extensions de porcheries autour de la baie de Douarnenez : les Écologistes soutiennent la pétition
Par mesure de sécurité, deux capteurs d’H2S (hydrogène sulfuré) ont été installés. L’un à l’entrée de la plage de Kerlaz au Ris, près de la rivière, en mai 2024, l’autre en mai 2025, à Trezmalaouen, à proximité de la maison aux volets bleus de Ty Trezma.
Mardi 17 juin 2025, un nouveau dépôt d’algues a été
constaté sur la plage de Trezmalaouen. L’entreprise Kérivel a été contactée
par la mairie de Kerlaz pour un nouveau ramassage à marée basse dans
l’après-midi. De légères traces d’H2S ont été détectées, le
9 juin, sur le capteur de la plage du Ris
, a annoncé Dominique
Stéphan, l’élu chargé de l’environnement à la mairie de Kerlaz.
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Camille Miansoni, désormais ex-procureur de Brest, va devenir procureur général de Nouvelle-Calédonie. Son départ semble regretté en Cité du Ponant.
Camille Miansoni est nommé procureur général à Nouméa. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Le procureur de la République de Brest (Finistère), Camille Miansoni, s’envolera dans les prochaines heures pour Nouméa. Là-bas, il deviendra procureur général de Nouvelle-Calédonie, après plus de quatre ans passés dans le Finistère. Un dépaysement certain pour ce grand voyageur, qui avait auparavant dirigé le parquet de Mamoudzou, à Mayotte.
Un hommage lui a été rendu ce mardi 17 juin 2025, lors d’un pot de départ organisé dans la plus grande salle d’audience du tribunal. En présence de responsables politiques, de représentants des forces de sécurité ou encore du préfet maritime. Et l’hommage semble unanime. Toutes les personnes présentes louent un magistrat travailleur et ayant à cœur de faire régner une ambiance sereine dans les couloirs du parquet.
Son bras droit, Emmanuel Phelippeau, note notamment l’efficacité de Camille Miansoni en ce qui concerne « la lutte contre le narcotrafic ». « Vous avez “cheffé” avec bienveillance et discernement. Vous avez su fédérer autour de vous, créer une équipe », lance-t-il.
Le procureur, lui, se félicite, entre autres, d’avoir « stabilisé les effectifs du parquet ». En jetant un coup d’œil dans le rétro, il se souvient aussi de quelques affaires retentissantes : la disparition d’Héléna Cluyou, le triple assassinat de Carantec, le double infanticide du Relecq-Kerhuon, ou encore la chute du peloton du Tour de France devant la fameuse pancarte « Opi-Omi ».
Pour le moment, son successeur n’est pas connu. Emmanuel Phelippeau assure l’interim, au moins jusqu’en septembre.
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La concertation se poursuit dans le cadre des futurs aménagements des secteurs du Queffleuth/Rialto, de la rue de Paris et principalement celui du Dossen, pour lequel les habitants ont ébauché un nouveau paysage.
Très investis, les habitants ont des idées pour la place du Dossen, et la place Allende toute proche. | OUEST-FRANCE
Quel nouveau visage pour la place du Dossen ? « Cette place qui n’en a que le nom est un véritable nœud de circulation et est dangereuse », relève une habitante lundi soir lors de la réunion de concertation organisée par la Ville de Morlaix avec la Sem Breizh (société d’économie mixte de la Région Bretagne).
Sont présents, les architectes, urbanistes paysagistes et ingénieurs en charge des projets de transformation du quartier du Dossen, de plusieurs îlots identifiés rue de paris et du secteur du Rialto/Queffleuth.
À lire aussi : À Morlaix, un questionnaire pour imaginer le centre-ville après la réouverture de la rivière
« Mais ce soir, c’est la place du Dossen, un secteur sur lequel il y a plus d’enjeux et plus d’intérêts, qui est soumise à votre réflexion », indique Aurélien Mahé, architecte urbaniste de l’atelier TLPA, groupe d’urbanistes et d’architectes, basé à Brest. « C’est aussi le premier projet qui sera mis en œuvre dès 2026. Lors de la première concertation en juin 2024, les habitants ont demandé de relier cette place au square du Château via la rue du Mur. Ils ont aussi souhaité une plus grande mixité des logements. Par ailleurs, un travail est en cours sur les maisons à pan de bois et autres immeubles qu’on garde ou pas. »
La place du Dossen, lieu de passage pour les voitures, présente des atouts comme les pavés du roi découverts lors des premières démolitions et la rivière du Jarlot visible à l’angle du magasin Dialogues « qui ne demande qu’à être libérée ».
Les bâtiments de la MJC et la future maison des associations n’ont pas encore été dessinés, « ce qui est important, ce soir, c’est d’imaginer les futurs aménagements. »
À lire aussi : Urbanistes, paysagistes… À Morlaix, une réunion d’information avant la réouverture de la rivière
Autour des tables, les idées fusent. Les habitants ont des choses à dire pour améliorer leur quotidien dans ce point névralgique de la ville. Sur cette place, les propositions visent à apaiser la circulation autour de la MJC avec des arrêts minute pour déposer ses enfants y pratiquant une activité. « Moins de voitures, plus de place aux piétons », résume l’état d’esprit des participants. « Mais aussi plus d’arbres », insiste l’un des groupes qui englobe dans sa réflexion la place Allende.
Il est aussi proposé d’y prolonger le marché hebdomadaire pour y créer un marché gourmand avec des tables de pique-nique si possible à l’abri. Parmi les autres propositions, la réouverture du passage le long du Jarlot, fermé depuis 2012 pour des raisons de sécurité.
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La société Coop Breizh, pilier de l’industrie du livre en Bretagne, a été placée en liquidation judiciaire avec cessation immédiate d’activité par le tribunal de commerce de Brest (Finistère), ce mardi 17 juin 2025. Treize salariés perdent leur emploi.
Coop Breizh ferme définitivement ses portes ce mardi 17 juin 2025, après 68 ans d’existence. | OUEST-FRANCE
Véritable pilier de l’industrie du livre en Bretagne, Coop Breizh n’est plus. Ce mardi 17 juin 2025, le tribunal de commerce de Brest (Finistère) a ordonné le placement en liquidation judiciaire de la société, avec arrêt immédiat de l’activité. Treize salariés perdent leur emploi.
« Faute de solution de reprise valable, il n’y a personne pour reprendre tout ou partie de l’entreprise, explique l’un des administrateurs contactés ce mardi. On passe du redressement judiciaire à la liquidation judiciaire, avec effet immédiat. L’entreprise et sa librairie lorientaise sont fermées. Désormais, le relais va être pris par le mandataire judiciaire qui va être chargé de vendre les actifs de l’entreprise pour pouvoir régler le maximum de dette aux créanciers. »
« Le coup de bambou, ça a été la défection des repreneurs potentiels. En quelques jours, on est passé de l’espoir de sauver partiellement des emplois à plus rien. La société coopérative Coop Breizh va mourir. C’est un vrai crève-cœur après 68 années », ajoute-t-il.
Coop Breizh a communiqué sur cette décision, ce mardi après-midi : « Si Coop Breizh s’arrête, le combat doit continuer. Dans ce difficile contexte, nous espérons que d’autres structures prendront rapidement le relais pour continuer à porter et à transmettre au plus grand nombre les richesses culturelles de la Bretagne. »
En février, l’entreprise vendéenne Pollen Diffusion, spécialisée dans la diffusion d’éditrices et d’éditeurs indépendants, nous confiait s’être positionnée pour le rachat de la partie distribution de Coop Breizh. Contacté ce mardi, le directeur Benoît Vaillant explique s’être retiré du projet récemment : « Les premières approches que j’ai eues sur ce dossier datent d’octobre. Entre temps, le marché a souffert et la situation s’est dégradée avec une accélération ces derniers mois. On a demandé un nouvel état des stocks il y a quelques semaines. Ce qui se vend le mieux a été vendu. C’est sur ce stock que l’on basait la reprise de l’activité. Il aurait fallu lancer toute une batterie de réimpression, c’était trop risqué. Cela étant, dans le cadre de la liquidation, on va rester attentif », explique-t-il, soulignant « qu’il ne faut pas laisser tomber cette belle équipe. »
La maison d’édition Locus Solus, basée dans le Finistère, avait faire une offre de reprise partielle, qui n’a pas été acceptée. « Notre offre portait sur une reprise de l’activité éditoriale et donc des deux salariés concernés », précise Sandrine Pondaven, directrice administrative et commerciale. « Cette décision ne me surprend pas. Il y a une concentration dans ce domaine là. Seuls les gros distributeurs adossés à de grosses maisons d’édition arrivent à s’en sortir. »
Le maire de Spézet, Guy Citérin parle d’une « très mauvaise nouvelle pour la commune et la culture bretonne. Malheureusement, on s’y attendait on avait réussi à retardé l’échéance en 2022 avec le président de l’Assemblée nationale et la sous-préfète mais la situation était déjà très mal engagée. »
Créée en 1957 et basée à Spézet (Finistère), l’entreprise faisait face depuis plusieurs années à des difficultés financières. Accusant notamment une augmentation drastique des coûts de production durant la période Covid, elle avait fermé en 2022 sa librairie de Quimper et licencié trois salariés. L’année suivante, Coop Breizh mettait un terme à son label musical dont l’intégralité du catalogue a été revendue. Pas suffisant, selon le tribunal de commerce brestois, qui avait ordonné le placement en redressement judiciaire de l’entreprise dès septembre 2024.
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La colère gronde au collège des monts d’Arrée, à Plounéour-Ménez (Finistère) où une mobilisation s’est déroulée mardi matin 17 juin 2025 pour protester contre la fermeture d’une classe de 3e à la rentrée prochaine
Enfants, parents, enseignants et élus se sont réunis mardi matin devant le collège des monts d'Arrée pour protester contre la fermeture annoncée d’une classe à la rentrée prochaine | OUEST-FRANCE
Une opération de mobilisation a eu lieu ce mardi 17 juin 2025, à l’initiative des parents d’élèves et des enseignants, à Plounéour-Ménez (Finistère). En effet, le Rectorat a annoncé la suppression d’une classe de 3e au collège des monts d’Arrée à la rentrée prochaine, ce qui entraînera une hausse des effectifs dénoncée par les manifestants. L’établissement compte actuellement quelque 300 élèves répartis en 12 classes.
Les enjeux de la classe de 3e avec
le brevet, les orientations pour l’avenir des élèves sont importants. Nous
souhaitons nous opposer à cette décision en montrant notre colère et notre
indignation face à cette décision. La rentrée prochaine, c’est 58 élèves
inscrits pour 2 classes dont 30 % ont un accompagnement personnalisé soit
17 élèves avec des aménagements PAP ou PAI. Dans ses chiffres, ne sont pas
comptés les élèves autres en difficultés scolaires
,
dénonce Annaïck Magnenet,
vice-présidente de l’Association des parents d’élèves.
Depuis octobre 2024, 7 élèves sont arrivés en cours d’année, comment faire
s’il en est de même l’année prochaine ? Un courrier a été adressé au rectorat
ainsi qu’au département. C’est l’avenir de notre collège qui est menacé !
Le corps professoral du collège des monts d’Arrée
réunit en collectif pour l’occasion tient à souligner : La santé
mentale est devenue une priorité nationale mais pour venir en aide à nos
élèves, nous avons besoin de moyens qui nous permettent d’être dans un état
émotionnel et psychique apaisé. Au contraire, les conditions de travail des
professeurs se dégradent depuis des années. Nous arrivons à bout d’énergie et
d’envie »,
clament les professeurs.
Lire aussi : Carte scolaire en Finistère : plus de soixante classes pourraient fermer
Nous sommes face à la détérioration des
conditions d’apprentissage pour tous et à ce tragique recul éducatif. Nous
souhaitons conserver de l’ambition pour nos élèves dans les années à venir,
proposer des projets stimulants, des projets qui donnent envie de venir dans
notre collège »,
insiste le collectif.
Nous sommes inquiets de savoir comment mener à
bien l’individualisation de nos pratiques pédagogiques pour répondre à la
pluralité des profils. Pourquoi de ne pas accroître les moyens diffusés pour
préparer au mieux la jeunesse à s’engager vers une citoyenneté juste »,
s’interrogent les professeurs en colère du collège des monts d’Arrée.
D’autres actions sont envisagées pour s’opposer à cette fermeture annoncée.
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Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, prévoit un déplacement dans les Côtes-d’Armor jeudi 19 et vendredi 20 juin 2025. Elle devrait notamment se rendre à Hillion (Côtes-d’Armor), pour parler de la problématique des algues vertes. Et à Paimpol, pour parler de la pêche. Une visite de ferme à Andel est également au programme.
Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. | MARC OLLIVIER/ARCHIVES OUEST-FRANCE
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sera en déplacement dans les Côtes-d’Armor jeudi 19 et vendredi 20 juin 2025. Son déplacement se fera notamment sur le thème de la lutte contre les algues vertes.
Le jeudi après-midi, Yaël Braun-Pivet devrait rester plusieurs heures à Hillion. La commune est particulièrement touchée chaque année par les échouages d’algues vertes. C’est aussi à Hillion qu’une nouvelle machine est actuellement testée pour le ramassage de ces algues.
Vendredi, la présidente de l’Assemblée nationale se rendra dans le secteur de Paimpol pour parler de pêche. Un déplacement est également prévu à Andel, à la ferme de Marie-Jeanne.
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Après Sibiril (Finistère) le 11 juin, c’était au tour de l’île de Batz d’accueillir une réunion publique pour présenter le projet de parc éolien Bretagne nord-ouest (BNO). Elle s’est tenue lundi 16 juin 2025, à une heure où aucun bateau ne regagne le continent. Un peu moins d’une centaine de personnes étaient présentes.
Un peu moins d’une centaine de personnes sont venues à la réunion publique de l’île de Batz, lundi 16 juin 2025, sur le projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO). | OUEST-FRANCE
Deux salles, deux ambiances. L’expression trouve tout son sens en comparant la réunion de Sibiril (Finistère), le 11 juin, à celle de l’île de Batz, ce lundi 16 juin 2025. Sur le rocher, en présence du nouveau préfet Louis Le Franc, les invectives ont été moins nombreuses, l’assemblée plus réduite. Mais les murmures d’exaspération, le sentiment d’être mis « devant le fait accompli », étaient, eux, bien présents.
À Sibiril, 250 à 300 personnes étaient venues s’informer et échanger autour du projet éolien en mer Bretagne nord-ouest (BNO). Pour rappel, un parc d’une puissance de 2 GW, composé de 111 éoliennes de 285 m de haut est prévu au large pour 2035. Sur l’île ce lundi, ils étaient trois fois moins.
Quatre-vingt-quatre précisément, dont des élus municipaux. Il fallait s’y attendre : le dernier bateau pour rejoindre Roscoff était à 18 h 30. Ce soir, tous dormiront donc sur l’île. Comme Jacques Édern à Sibiril, le maire de l’Île de Batz, Éric Grall, a pris la parole en premier : « La loi a été respectée mais je pense que la loi est mal faite », a-t-il dit pour appuyer le fait qu’il n’ait eu connaissance du projet qu’en septembre 2024.
Pendant plus de deux heures, les questions ont été précises, parfois techniques. La plupart des intervenants parlaient en bons connaisseurs de leur île. « Vos moulins vont-ils tenir l’hiver lors des grosses tempêtes ? » interroge un ancien marin. « C’est étudié pour », a répondu en substance Lucie Trulla, de la Dreal Bretagne.
« 50 à 75 % des zones de pêche de mon mari sont dans ce parc. Comment peut-il continuer sereinement, de façon pérenne, à jeter et abîmer des filets qui coûtent des milliers d’euros entre des éoliennes ? » s’est alarmée une jeune femme. Inlassablement, la même réponse est faite : les échanges permettront d’affiner les caractéristiques du parc et d’« étudier des scénarios de coactivité pour maintenir la pêche ».
Le maire a tenu à s’exprimer : « Le risque est d’étaler l’impact paysager si on espace les éoliennes pour quelques filets. Peut-être faut-il des indemnisations suffisantes pour que les pêcheurs achètent de plus gros bateaux qui permettent d’aller plus loin, a suggéré Éric Grall. Beaucoup d’argent tombe dans les caisses des Comités des pêches, mais aujourd’hui on ne sait pas le router vers les pêcheurs. »
En fin de réunion, Sébastien Géoltrain, président de l’association Les Amis de Carantec et porte-parole du collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest), a officiellement remis une proposition alternative d’implantation, présentée dans un dossier d’une cinquantaine de pages à la sous-préfète Françoise Plouviez-Diaz. Son initiative a reçu des applaudissements nourris.
PROJET DE PARC ÉOLIEN BRETAGNE NORD-OUEST (BNO)
Le parc éolien de 150 à 250 km² serait installé dans la zone de 350 km² tracée en bleu foncé sur cette carte.
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C’est l’aboutissement du projet de l’association Ploun Patrimoine de conserver en l’état et de mettre en valeur ce lieu dans les années à venir
Le kanndi du village de Resloas a été cristallisé afin de lui redonner forme et de conserver les précieuses traces de l’histoire du lin dans la commune | OUEST-FRANCE
La commune fut l’une des plus prolifiques dans le traitement du fil de lin et de la confection des toiles comme en témoignent les quelque cent kanndis recensés dans le cadastre municipal. Une économie florissante qui a fait vivre des milliers de personnes pendant des siècles sur le territoire.
L’association Ploun Patrimoine a lancé le projet de conservation du kanndi du village de Resloas en 2023 car c’est un lieu et un bâti unique situé près du GR 380 et qui sera mis en valeur dans les années à venir afin de témoigner de la richesse du patrimoine et d’expliquer ce lieu atypique aux visiteurs à travers l’installation de panneaux. Une opération de 4 000 €, financée par la commune, Morlaix Communauté et l’association.
Ce site est exceptionnel car il est complet.
raconte le président de
l’association Ploun Patrimoine, Paul Salaun.
Les dalles de schistes sont en place, le douet ou lavoir qui a été utilisé
par les habitants du village assez tardivement et la présence de trois buées
ou auges en pierre qui reste un mystère car les autres kanndis alentours sont
dotés de deux auges seulement. Nous n’avons aucune idée de la provenance de
cet élément mais cela a contribué à choisir ce site pour le conserver.
L’association a fait appel à l’architecte en retraite
Yves Poho afin de réaliser des plans. Céline et Laurent Carm ont réalisé les
travaux de conservation. Nous avons remonté la base en pierre et remis
en place les pierres d’angle. Nous avons mis en évidence l’ancienne porte, la
fenêtre et la cheminée afin de comprendre le fonctionnement du kanndi. Nous
avons refait des joints entre les pierres pour que la patine prenne assez
vite.
note le maçon Laurent Carm.
Depuis plusieurs années,
l’association Ploun Patrimoine réalise des travaux
d’entretien du site. Le kanndi servait à blanchir les fils de lin avec
de la cendre de bois de hêtre dans les auges chauffées. Les toiles de lin
étaient réalisées dans les fermes, une activité qui était complémentaire au
métier de paysan. Les riches marchands de toiles, appelés Juloded, ont
construit de grandes maisons à apoteiz (avancées) caractéristiques que l’on
retrouve dans les villages.
explique l’ancien maire et bénévole de
l’association, Ernest Gereec.
L’association va poursuivre sa valorisation du patrimoine communale en lançant prochainement une grande opération de recensement des anciens commerces du centre bourg.
Contact : secretariat-ploun.patrimoine@laposte.net
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Dominique Le Meur, monitrice d’auto-école (gauche) et Isabelle Guibault, chargée d’animation à la mairie de Plougasnou (centre). | OUEST-FRANCE
Jeudi, ils étaient près d’une centaine de séniors venus réviser le Code de la route. Un succès.
L’événement, organisé par le CCAS, est à l’initiative d’Isabelle Guilbault, chargée d’animation et soutenu par Muriel Foulon, chargée de la prévention, du plan vieillissement grand âge et de la banque alimentaire à la mairie.
Pour animer la séance, Dominique Le Meur, monitrice de l’auto-école de la commune, a répondu présent bénévolement.
Au programme, une série de 20 questions comme au vrai Code et une discussion autour de thèmes choisis. « La dernière fois, se rappelle-t-elle, c’était sur les cyclistes et les piétons. On a aussi abordé les nouvelles signalisations nouvelles à Plougasnou. »
Aujourd’hui, la monitrice rappellera les symboles des médicaments liés aux recommandations de conduite, le téléphone au volant, et la conduite sur les voies rapides. « Il y a eu un accident sur une quatre voies, explique-t-elle. Une personne qui avait pris la route en contresens. On va revoir ensemble ce sujet. »
Dans la salle, un public 3e âge qui, pour la plupart, conduit encore. Muriel Foulon interviendra aussi pour rappeler les gestes automatiques de bonne conduite comme les contrôles réguliers de l’ouïe et de la vue.
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Tous les jeudis matins, 4 producteurs de Saint-Jean-du-Doigt ou alentour, proposent leurs produits 100 % local. C’est avec bonheur que chaque semaine, les habitués retrouvent les artisans de la mer et de la terre. Pourtant, ce petit marché breton voit de moins en moins de monde devant ses étals, au profit des marchés plus connus de la région.
Au marché de Saint-Jean-du-Doigt : Sonia Guivarc’h-Ollivier, des Tontons Flingueurs de Plougasnou ; Jean-Yves Bourven, de la ferme de Saint-Laurent à Plouegat-Guerrand ; Jean-Michel Bellour, producteur de fromage de chèvre à Lanmeur ; Romain Gléran, producteur de légumes bio. | OUEST-FRANCE
« C’est un lieu charmant, la clientèle est sympathique, mais on voit passer des voitures qui ne s’arrêtent pas. » C’est en ces mots que Jean-Michel Bellour, producteur de fromage de chèvre à Lanmeur, souhaite interpeller sur le sort du petit marché breton de Saint-Jean-du-Doigt. « Ici sur les étals, tout est du coin, argumente-t-il, même les poissons sont de la mer d’à côté. Le circuit court, on en parle beaucoup mais on le fait peu, et c’est bien dommage. »
Romain Gléran, producteur de légumes bio à Saint-Jean, soulèvera même d’autres difficultés. « Je vends des légumes de saison, je suis là toute l’année, raconte-t-il. Mais ce n’est pas forcément facile, surtout lorsque l’on veut proposer des produits de qualité certifiés bio. L’État vient de décider de sucrer une partie des aides de l’Agence Bio. Il y a le label à payer, les semences sont plus chères, on a besoin de plus de main-d’œuvre, tout est plus compliqué. Ça fait mal de ne pas être soutenus quand on met autant d’heures et d’amour dans nos métiers. » Romain Gléran propose 48 légumes dans toute l’année. « Tous les beaux légumes de saison vont arriver, s’enthousiasme-t-il. Les aubergines, les poivrons, les haricots, les courgettes, les carottes… Il y aura même des melons cet été. Et bien sûr, on attend impatiemment les tomates. »
Tout à côté se trouve le camion rouge de la Ferme de Saint-Laurent. Jean-Yves Bourven est très heureux de faire partie du quatuor des lieux : « Moi, je propose la viande. Notre ferme est à Plouegat-Guerrand, on fait le cochon et le poulet, élevé en plein air. Cette année en 2025 on a eu une médaille d’or pour notre mousse de foie gras au salon international de Lyon. Pour un petit paysan breton, avoir une médaille d’or, c’est extraordinaire ! Dans 15 jours, ajoute-t-il, une crêpière de Plouezoc’h s’installera aussi. La fréquentation du marché de Saint-Jean est en baisse, et on aimerait bien que ça remonte ! »
En face, l’étal des Tontons Flingueurs, chalutier conduit par Yann Ollivier à Plougasnou. Sonia Guivarc’h s’occupe de vendre le poisson qui, la veille, nageait encore en mer. « C’est de la pêche artisanale. Mon conjoint est passionné par ce métier depuis tout petit. En plus du marché, en juillet-août, on fait de la vente directe le soir après la pêche. Vers 17 h du lundi au vendredi au port du Diben, Yann débarque le poisson devant les gens et on le vend, alors qu’il frétille encore. »
Et la clientèle de conclure : « ah oui, au marché de Saint-Jean, tout est bon, on recommande ! ».
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Le projet de parc éolien Bretagne nord-ouest (BNO) au large de la baie de Morlaix (Finistère) a été présenté lors d’une première réunion publique à Sibiril mercredi 11 juin 2025. Voici un résumé de ces premiers échanges, avant la tenue de la seconde réunion lundi 16 juin sur l’île de Batz.
Après Sibiril, l’île de Batz, Plougasnou et Lannion doivent accueillir des réunions publiques sur le projet de parc éolien en mer, en zone Bretagne nord-ouest. Photo d’illustration. | JEAN-MICHEL NIESTER/OUEST-FRANCE JEAN MICHEL NIESTER / OUEST FRANCE
En 2035, 111 éoliennes d’une puissance de 18 mégawatts (MG) chacune et d’une hauteur de 285 m en bout de pale seront implantées dans une zone de 350 km2. Elle a été choisie en fonction de cinq critères.
Le premier : la vitesse du vent. Vient ensuite la bathymétrie, soit la profondeur des fonds marins qui est ici de 70 à 90 m et implique donc de l’éolien flottant. Les techniques d’ancrage du flottant sont nombreuses et le choix n’est pas arrêté. Troisième critère : la distance par rapport aux côtes, en restant « dans les zones économiques exclusives », comme le préconise la loi.
Le quatrième critère est la sécurité de la navigation (commerce, pêche plaisance). Le préfet maritime a demandé une implantation à 10 miles nautiques (18,5 km) du « dispositif de séparation de trafic ». « Cette limite nord est donc intangible », a exposé Lucie Trulla, cheffe de projet éolien à la Dreal Bretagne.
Cinquième critère : garantir les enjeux de défense afin que le ministère des Armées puisse « exercer sa force de dissuasion ».
Le démantèlement est prévu en 2065, à la charge du développeur.
La première réunion publique avec la population locale sur le projet éolien Bretagne nord-ouest (BNO) s’est déroulée à Sibiril (Finistère), mercredi 11 juin, de 18 h à 20 h 30. | OUEST-FRANCE
C’est une proposition du collectif d’opposition Nemo, mais ce scénario est « impossible » en raison des deux derniers critères. Interrogé sur le renoncement de la Suède pour des enjeux de défense, le représentant de la Préfecture maritime a expliqué : « Treize parcs sont remis en cause, sur plus d’une vingtaine, en raison de la proximité de la menace russe. »
« Le projet est ficelé » dans cette zone de 350 km2 au regard des contraintes du site, a reconnu Lucie Trulla. Les avis exprimés en réunion ou sur la consultation en ligne serviront à affiner la physionomie du parc et à assurer la cohabitation avec la pêche. Pour limiter l’impact paysager, un décalage de 18 à 20 km des côtes de l’île de Batz pourrait être possible.
La consultation en ligne est ouverte jusqu’au 5 août via ce lien : https://jeparticipe.expertises-territoires.fr/processes/PPVESFM2025/f/58/
Des inquiétudes liées au black-out qu’a connu l’Espagne le 28 avril ont été émises. « Aujourd’hui, on ne peut pas affirmer que c’est la faute du solaire ou de l’éolien. L’enquête doit aboutir dans 6 mois », a répondu Bertrand Bourdon de RTE. Il a aussi cité de précédents cas en France lorsque le parc était « essentiellement thermique » ou « nucléaire », et « la résilience de notre réseau ».
À ce jour, les représentants de l’État affirment ne pas avoir connaissance d’impacts de l’éolien en mer sur le changement climatique (crainte exprimée d’un brouillard qui réduirait l’ensoleillement) ou sur la santé. Reste que des études d’impacts seront à réaliser par le ou les lauréats de l’appel d’offres, désignés fin 2026.
« En souterrain, il n’y a pas de champ électrique parasite, a aussi rassuré Bertrand Bourdon. Une fois les liaisons sous-marines et souterraines – jusqu’à la station de La Martyre – réalisées, l’agriculture et la pêche pourront se faire comme avant. » Le volet du raccordement fera l’objet d’un travail de l’État avec le territoire et d’une enquête publique.
Du côté de l’activité économique, « la filière des industriels se structure en France », avec un objectif de 20 000 emplois en 2035, a expliqué Lucie Trulla. Plusieurs ports disposent aussi de foncier pour accueillir des industries et des PME locales. La maintenance des parcs français et l’intervention sur des parcs étrangers sont aussi porteuses d’emploi.
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François de Beaulieu, avec 65 autres auteurs, signe un Dictionnaire des monts d’Arrée, pour raconter cet espace naturel exceptionnel dans le Finistère, et ceux qui le font vivre.
François de Beaulieu signe un « Dictionnaire des monts d'Arrée », un ouvrage unique sur ce secteur si particulier. | HERVÉ RONNÉ
Plus de 700 pages, 575 articles environ, 66 auteurs, une douzaine de photographes, 800 photos… Le Dictionnaire des monts d’Arrée est aussi riche que l’espace naturel qu’il évoque. François de Beaulieu, l’auteur principal de l’ouvrage, résume : « Cela fait environ 4 ans qu’on travaille dessus, mais moi ça fait 40 ans que je rêve d’un livre comme ça ! » Car un ouvrage comme le Dictionnaire des monts d’Arrée est une initiative inédite, ou presque. « Il existe des dictionnaires sur des territoires, mais ce sont des ouvrages relativement modestes, note-t-il. Là, on a décidé de ne pas faire de choix. »
L’ouvrage traite aussi bien du patrimoine naturel, « c’est le plus grand espace naturel de Bretagne et le plus important réservoir de biodiversité à terre », que culturel, mais aussi des gens qui vivent dans les monts d’Arrée. « On n’y vient pas par hasard. C’est un endroit très particulier. Il faut y aller pour s’en rendre compte. » Lui-même est venu s’enraciner dans les petites montagnes en 1974, avant de venir à Morlaix.
François de Beaulieu résume l’ouvrage ainsi : « Il est là pour renforcer les liens entre ceux qui y sont nés, ceux qui viennent, ceux qui viennent s’y enraciner, et ceux qui aiment cet espace unique ».
Une souscription a été lancée pour accompagner le lancement du « Dictionnaire des monts d'Arrée ». | DR
Lettre par lettre, article après article, le dictionnaire raconte les monts d’Arrée, à travers les époques. François de Beaulieu reprend : « C’est une terre avec des gens assez accueillants, car eux-mêmes se déplaçaient. À une époque, beaucoup d’habitants des monts d’Arrée étaient commerçants ambulants, de bestiaux, de tissus, de tout ! Ils avaient une connaissance du monde, une capacité à s’adapter qui fait que justement, même si le secteur est reculé, c’étaient des gens cultivés », décrit-il.
Lire aussi : Il signe un livre sur le loup en Bretagne : au XVIIIe siècle, « les gens n’en avaient pas peur ! »
Transmettre un patrimoine
Aujourd’hui, seulement 24 % des habitants des monts d’Arrée y vivent depuis plus de trente ans, et « 26 % sont là depuis moins de quatre ans. Il y a toujours eu des gens de l’extérieur qui sont venus s’installer ici. Beaucoup d’endroits de Bretagne centrale aimeraient attirer à ce point-là », note l’auteur. Il analyse : « Cela veut dire qu’il y a peu de gens nés natifs et ayant leurs parents ou leurs grands-parents enracinés dans les monts. Peu ont cette connaissance et cet héritage direct du secteur. »
Lire aussi : « On trouve tout ici ! », à Sizun, la population augmente depuis plus de 30 anss
François de Beaulieu, dans les monts d'Arrée. | HERVÉ RONNÉ
Le Dictionnaire des monts d’Arrée, « répond à cette envie d’être ensemble, mais avec cette difficulté qu’il y a de transmettre un patrimoine parce que les monts d’Arrée c’est grand ! » Avec ses 12 communes, réparties entre trois communautés de communes, et « de petits morceaux d’autres communes, dans la montagne », le secteur n’est pas si facile à appréhender, et les histoires qui l’habitent non plus.
Mais, bien entouré, François de Beaulieu s’y est essayé. L’ouvrage parle de faits marquants, mais aussi des personnages oubliés. « Il y a tout un article sur un sabotier qui vivait dans une maison dont les meubles étaient en pierre. J’ai reconstitué son histoire. […] Il a vécu durant la deuxième moitié du XIXe siècle, retrace l’écrivain. Ce sont aussi ces anonymes-là qui ont fait les monts d’Arrée. Il fallait rendre compte de leur existence. »
Des articles sur le passé mais aussi le futur
Si le dictionnaire parle du passé, il est également tourné vers le futur. « Il y a un article sur le climat, écrit par le président du Haut conseil breton pour le climat, sur les évolutions climatiques sur les monts d’Arrée ». Des universitaires ont contribué à l’ouvrage, mais aussi des militants associatifs, qui sont imprégnés de leurs sujets. « On peut butiner dedans, il y a toutes sortes d’articles, des très courts, des très longs, chacun pourra trouver son bonheur ! »
« C’est un achat militant »
Jusqu’au 1er septembre, via une souscription, le livre est en vente à 70 €, avant de passer à 88 €, une fois la souscription terminée. François de Beaulieu souligne : « C’est la souscription qui va permettre à un petit éditeur comme Skolvreizh de produire ce livre, […] qui ne coûte pas plus cher qu’une paire de chaussures. C’est un achat militant. »
Renseignements : www.skolvreizh.com/souscription-dictonnaire-des-monts-darree/
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Qu’est-ce qui fait que l’on se sent breton ? Un souvenir, une rencontre, un livre… Au fil des années, de nombreuses personnalités ont répondu à cette question posée par « Bretons ». Pour les 20 ans du magazine, ces entretiens sont rassemblés dans un hors-série spécial à paraître le 14 juin 2025, dont voici quelques extraits. Deuxième épisode : le navigateur et écrivain Olivier de Kersauson.
Le navigateur et écrivain Olivier de Kersauson. | EMMANUEL PAIN / BRETONS
Y a-t-il un jour, un moment précis, pendant lequel vous vous êtes senti breton ? Navigateur et écrivain, Olivier de Kersauson a répondu à cette question posée par le magazine Bretons en février 2025. Il évoque la « jubilation » et le « bonheur » ressentis en se reconnaissant dans les visages des paysans du Finistère nord. Et raconte aussi son amour pour la région et ses habitants : « Je suis attaché à ces gens de Bretagne. Ils me sont évidents ».
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« C’était en juin 1967. Je faisais mon service militaire, à Brest. Il y avait une exposition à la mairie, sur les paysans bretons.
Quand j’ai vu les photos de ces gens, j’ai pensé qu’ils avaient les mêmes têtes que ceux de ma famille. J’ai un souvenir presque jubilatoire, je me souviens d’un moment de bonheur. Ils ressemblaient à tous ces gens que j’ai connus petit, et que j’ai aimés, dans le Finistère nord, là où je passais toutes mes vacances. J’étais des leurs, c’était évident. Surtout dans ce monde rural de l’après-guerre, dans la campagne, près de Morlaix, où on avait l’impression d’être dans un monde à part. Les fermes étaient toujours en terre battue, on cuisinait sur le feu dans l’âtre. J’ai connu et aimé cette époque. Quand j’avais 8 ou 10 ans, je voulais être paysan. C’est ce monde que je connaissais le mieux, qui m’a beaucoup marqué et imprégné.
C’est dans le Finistère nord que j’ai passé une partie de mon enfance, les moments heureux de mon enfance. Car sinon, quand j’étais interne, c’étaient des moments dégueulasses. Je me suis fait chier jusqu’à mes 18 ans. À part les grandes vacances, quand on partait en Bretagne. Mon frère aîné se foutait de ma gueule, en disant que je n’étais pas breton, parce que j’étais né dans la Sarthe. C’était une insulte. Mais ce jour-là, à Brest, je suis sorti en me disant : « Je suis de là ». Je me souviens très bien de ce moment, de réconfort et de vrai bonheur. Je suis de là et de nulle part ailleurs. C’est eux ma famille, les miens. J’en ai le souvenir d’un moment lumineux, émouvant. C’était mon monde.
Aujourd’hui encore, je suis biologiquement de là, c’est mon pays. Quand je vois des photos de manif, je vois les gueules et je trouve qu’on se ressemble. Mais c’était une histoire intime. J’ai même été gêné par les gens qui affichent leur origine. Cette revendication part vite vers une exclusion. Et j’ai toujours trouvé cela intellectuellement un peu malsain. Ce n’est pas que je partage ces idées de citoyen du monde ou je ne sais quelle connerie, mais la revendication du clan exclut les autres. Et j’ai toujours pensé que ce n’était pas décent, que c’était assez mal élevé. Ce pays fait battre le cœur. Mais pour moi, c’est resté quelque chose de l’intime. Parce que c’est fort et puissant. Les choses fortes sont du domaine de l’intime.
Ce tempérament breton profond, j’y suis très attaché. J’ai toujours aimé ce quant-à-soi. On ne parle pas, on ne formule pas. On aime dans le silence. C’est ce que j’adore dans les gens de notre pays. Les rapports avec les gens sont très pudiques, très amicaux. Ils ne vous tapent pas dans le dos, mais il y a une espèce de solidarité et d’abandon émotionnel bref mais réel. C’est doux, avec tout ce que ça représente de convictions, d’intégrité. C’est un monde un peu grave, ce n’est pas un monde léger, pas un monde de copains, mais un monde dans lequel on a des amis.
C’est pour ça que je l’aime vraiment. Tout le temps où j’ai vécu en Bretagne, je ne me souviens pas d’une journée triste. Même quand le brouillard et la brume vous enveloppent, c’est comme s’ils vous tenaient chaud. C’est un lien sans aucune innocence. Ce n’est pas un truc superficiel. C’est un vrai lien. Ça enveloppe. C’est charnel. On est de là.
Je ne parle jamais de ça d’habitude. Mais là, j’ai réfléchi, et je me suis dit qu’il fallait le faire. Il faut peut-être laisser entendre qu’il faut aimer. Je suis attaché à ces gens de Bretagne. Ils me sont évidents. Même quand je prends le train à Brest et que je dis bonjour au contrôleur, je sais qu’il est des nôtres.
J’ai passé ma vie à voyager et je n’ai jamais voulu cultiver de « chez moi ». Assez jeune on le comprend – et la vie le confirme –, les gens de qui on est proche, ce n’est pas une question de race, de couleur, de religion, c’est quand on partage le même sens de l’éthique. Et dans notre population bretonne, il y a un sens de l’éthique qui est réel. On ne fait pas n’importe quoi ni n’importe comment. Il y a un sens du devoir, une forme de pudeur qui est magnifique. Quelque chose de chic et d’élégant. À Lorient, quand on voit les défilés de bagadoù, ça sonne, c’est fier, ça a de la gueule. C’est magnifique, ce n’est pas de la biniouserie. C’est guerrier, fier, rebelle. C’est beau.
Maman parlait un peu breton parce que, pendant la guerre, elle soignait les gens autour de la propriété de ma grand-mère, elle se rendait utile. Mais nous, on n’a pas appris du tout. Je le regrette parfois. J’ai eu l’accent, j’ai appris la sonorité, mais la langue m’aurait fait du bien. »
Thème : Bretons personnalités
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Malgré quelques avancées sociales et une nouvelle constitution, le régime cubain, dirigé depuis 2018 par Miguel Diaz-Canel, réduit toujours au silence l’opposition.
Miguel Díaz-Canel Bermúdez, le président de Cuba depuis 2019. | AFP
19 avril 2018. Pour la première fois depuis la révolution de 1959, Cuba n’est plus dirigé par un Castro. Miguel Díaz-Canel Bermúdez, aujourd’hui 65 ans, est même né après la prise de pouvoir de Fidel (1959-2008). Le régime cubain allait-il s’assouplir, se démocratiser ? « Diaz est doté d’une solide fermeté idéologique, disait de lui son mentor, Raúl Castro (au pouvoir de 2008 à 2018). Ce n’est ni un parvenu ni un intrus. »
Le nouveau président, réélu largement en 2023 par l’Assemblée nationale avec 97,66 % des voix (il était l’unique candidat), est contraint de s’adapter à un monde toujours plus globalisé tout en gardant un semblant de l’idéal socialiste de la révolution castriste.
En février 2019, une nouvelle Constitution reconnaît explicitement l’économie de marché et différentes formes de propriétés. Ce qui ouvre de nouveaux droits aux citoyens. L’assouplissement de l’accès à internet amorce aussi un nouvel espace de liberté inédit pour la population. En 2021, Miguel Díaz-Canel, ingénieur de formation, annonce une réforme monétaire : une fusion entre le CUC (la monnaie réservée aux touristes) et le CUP (le peso cubain) s’opère. C’est un échec. Conjuguée à une nouvelle salve de sanctions américaines, la réforme provoque une inflation historique. En plein été, les Cubains descendent dans la rue, un mouvement social inédit depuis 1994. Rythmées par des slogans comme « Nous avons faim » ou « à bas la dictature », les manifestations sont sévèrement réprimées. L’internet mobile, qui a permis le regroupement des manifestants et l’échange d’informations entre eux, est fermé et les arrestations se comptent par milliers. Le président réfute le terme d’« explosion sociale » et accuse les États-Unis d’être à l’origine de la contestation. Les premières peines de prison tombent vite : elles sont lourdes, jusqu’à 30 ans de prison… pour avoir refusé la misère.
Depuis, protester rime avec prudence. Comme ces étudiants de La Havane, exaspérés par les nouveaux tarifs de l’internet mobile à Cuba mis en place le 30 mai, qui se sentent obligés de préciser dans leur tract qu’ils « ne s’opposent pas au gouvernement, ni à la Révolution, mais à des politiques spécifiques qui trahissent son idéal ».
Coté social, Miguel Díaz-Canel est reconnu pour ses réformes sociales en faveur des droits LGBT, comme la légalisation du mariage homosexuel à Cuba, l’adoption homoparentale, la filiation élargie et la gestation pour autrui, faisant de Cuba le pays le plus progressiste en la matière d’Amérique latine. Des avancées qui pèsent peu dans la balance démocratique : Cuba reste une dictature dirigée par un parti unique où les libertés fondamentales ne sont pas garanties. Une chose a changé. On se permet de se moquer du pouvoir, impensable avant, tant les Castro étaient populaires. Sur Facebook, les prises de poids du président Diaz amusent : « Au moins lui, il mange ».
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Condamné à un an de prison ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy a été exclu de la Légion d’honneur, selon un arrêté publié au Journal officiel. Il perd aussi l’ordre national du Mérite. Il devient ainsi le second chef de l’État français à être privé de cette distinction, après le maréchal Pétain en 1945.
Nicolas Sarkozy a été radié de la Légion d’honneur et de l’ordre du Mérite après sa condamnation définitive. | DEAN MOUHTAROPOULOS / GETTY IMAGES EUROPE /GETTY IMAGES VIA AFP
Lire aussi : La Légion d’honneur de Nicolas Sarkozy bientôt retirée ? Cette probable décision énerve son avocat
L’ancien président qui était en fonction de 2007 à 2012, a également été exclu de l’ordre national du Mérite, et devient ainsi le second chef de l’État français privé de cette distinction.
Le premier étant le maréchal Pétain, à qui la Légion d’honneur avait été retirée après sa condamnation en août 1945 pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi.
Collection perso. Photo pyb29
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Sous un beau soleil, au moins 250 personnes ont dansé et chanté pour appeler à la paix des peuples sur l’esplanade des quais d’Aiguillon de Lannion (Côtes-d’Armor), samedi 14 juin 2025.
Nombreux étaient les participants au rassemblement en faveur des populations palestiniennes, sur les quais d’Aiguillon. | OUEST-FRANCE
Il s’agissait du deuxième rassemblement organisé par Emmanuelle Le Diuzet et Audrey Dumont, deux citoyennes à l’origine de ces manifestations « pacifiques, sans étiquettes politiques ». Le soutien aux populations palestiniennes était donc de nouveau l’objet de ce flash mob qui s’est déroulé sur le quai d’Aiguillon de Lannion (Côtes-d’Armor), samedi 14 juin 2025.
« Notre souhait, c’est faire se rencontrer les gens, être ensemble, rassembler autour du chant et de la danse, fédérer autour de valeurs humanistes. On a des histoires proches, moi parce que j’ai été en Palestine, Audrey parce qu’elle a de la famille israélienne », explique Emmanuelle Le Diuzet, qui est en outre la cheffe de chœur de la chorale Faunetik, à Lannion.
Le 31 mai, lors du premier rassemblement, l’affluence avait déjà été importante sur les quais d’Aiguillon, mais ce 14 juin, l’appel intersyndical national aidant, la foule était encore plus importante. En effet, les organisations syndicales CFDT, CGT, Unsa Solidaires et FSU étaient présentes et unissaient leurs forces au mouvement citoyen initié il y a quinze jours.
« Depuis le mois d’octobre, nous participons à chaque fois que nous le pouvons », expliquent Odile et Michèle, deux Lannionaises présentes et engagées. Avec les autres, elles ont pu danser sur la musique de Free Palestine, puis s’allonger au sol pour exprimer la souffrance des habitants de Gaza ou encore écouter des chants bretons et des prises de paroles en faveur du refus d’accepter la situation.
Nombreux étaient les participants au rassemblement en faveur des populations palestiniennes, sur les quais d'Aiguillon. | OUEST-FRANCE
Un autre rassemblement est prévu le samedi 21 juin 2025, avec une mobilisation attendue encore plus grande.
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Le travail préparatoire pour le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère), à l’arrêt depuis 1985, suit normalement son cours, selon l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection. Ces opérations lourdes débuteront en 2027, avec l’aide de robots.
Les robots doivent commencer à découper le bloc réacteur de la centrale de Brennilis en 2027. | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL / OUEST-FRANCE
La conduite des opérations est « satisfaisante », considère l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) qui suit de près l’activité autour de la centrale de Brennilis (Finistère). À l’arrêt depuis 1985, le site situé entre Morlaix et Quimper doit être démantelé d’ici 2041. « Les travaux préparatoires au démantèlement complet sont toujours en cours, indiquait vendredi 13 juin 2025, l’autorité indépendante, qui se concentre sur « la gestion des équipements pour assurer la protection de l’environnement et du personnel ». L’ensemble des combustibles a été évacué. Les circuits ont fait l’objet de rinçage.
Reste le bloc réacteur. « C’est là que subsistent des matériaux contaminés et radioactifs », explique Gaëtan Lafforgue-Marmet, chef de la division ASNR de Caen, qui s’occupe du site des Monts d’Arrée. « Cela demande beaucoup de précautions pour les découper et les envoyer en filière déchets. » Ces opérations relativement lourdes seront réalisées « par des robots », à partir de 2027 si le calendrier est tenu par l’exploitant EDF.
L’ASNR porte également « une attention particulière » aux documents présentés par les différentes sociétés à l’œuvre dans la centrale. Une enquête avait révélé, en 2016, un scandale de falsification à grande échelle de dossiers de fabrications de pièces utilisées dans les réacteurs nucléaires. Une question de sécurité nucléaire. « Nous faisons en sorte de prévenir et détecter les cas de fraudes. » À Brennilis, l’inspection n’a rien révélé. Mais l’ANSR demande « que l’exploitant améliore son organisation en ce qui concerne la prise en compte de ce risque. »
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Brest (Finistère) va accueillir, du 16 au 19 juin, le colloque Océans au Quartz. Un événement prestigieux qui va mêler sciences et technologies.
L’océan recouvre 70,8 % de la planète Terre. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Du 16 au 19 juin, ce sont plus de 800 scientifiques et ingénieurs du monde entier qui vont se retrouver au Quartz à Brest (Finistère) pour la prestigieuse conférence Océans de l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE). Ces conférences partent d’un constat : la situation de l’océan est grave, entre réchauffement, acidification et pollution, mais les ingénieurs peuvent apporter leur outils pour observer, récolter et interpréter des données.
À la tête du comité d’organisation : René Garello, professeur émérite à l’Institut mines-télécom (IMT) brestois. Ancien président de cette association professionnelle aux 400 000 membres, il a déjà organisé ces conférences à Brest en 1994 et 2005. « L’organisation était plus intense que prévu. On a 800 participants de prévus, soit 50 % de plus qu’en 2005. Mais je ne vais pas me plaindre ! »
Lire aussi : Une conférence mondiale sur les océans en juin à Brest
Une augmentation notable, alors que le Brestois craignait que la proximité de la conférence des Nations Unies sur l’océan à Nice, début juin, allait décourager les chercheurs internationaux de revenir en France. Petite déception : les chercheurs américains vont moins se déplacer que prévu. « Il n’y aura pas de représentant de la NOAA, [la grande administration américaine équivalente de l’Ifremer et Météo France], glisse René Garello. Un collègue m’a même demandé s’il pouvait être remboursé, car il venait d’apprendre qu’il était viré… » Moins d’Américains, mais plus de chercheurs asiatiques, « avec une forte participation des Chinois. Et un fort soutien de la commission européenne ».
René Garello, professeur émérite à l’IMT Atlantique de Brest (Finistère) organise un sommet sur les océans du 16 au 19 juin 2024 au Quartz. | OUEST-FRANCE
En dehors : « On fait le plein. On a huit sessions en parallèle sur plusieurs jours qui sont quasiment toutes complètes. On a reçu 450 articles scientifiques », se félicite René Garello. Trois axes sont au programme : la protection de l’environnement, le numérique et les énergies marines. Des ateliers sont organisés, avec notamment une journée entière sur comment éviter les collisions avec les baleines. Fait peu commun dans un colloque de ce type, une conférence est prévue sur la science et la technologie dans un contexte de crise environnemental. Le public pourra accéder à la partie exposition, où les start up et instituts scientifiques publiques exposeront leur travail. Connaissance de l’anglais requise !
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Jeudi 12 juin 2025, le conseil municipal de Douarnenez (Finistère) était invité à valider les dénominations de voies, parcs et jardins qui n’en possédaient pas officiellement jusqu’à présent. Un élu a fait remarquer qu’aucun nom de femme ne figurait parmi les propositions.
À Douarnenez, le petit square entre le 25 et le 41, boulevard Camille-Réaud sera dénommé « square Marcel-Arnous des Saulsays », nom du maire de Douarnenez de 1951 à 1959. | OUEST-FRANCE
À Douarnenez (Finistère), quatorze voies, parcs et jardins dans les quartiers de Ploaré, Tréboul et du centre-ville n’avaient, jusqu’à présent, pas de dénominations officielles. Une anomalie que les élus du conseil municipal ont corrigée, jeudi 12 juin 2025, en validant les propositions de noms. « C’est une demande qui émane du service urbanisme, a souligné la maire Jocelyne Poitevin, en amont du vote. L’autre intérêt de cette démarche, c’est que nous pourrons mettre une plaque à ces emplacements qui, par ailleurs, ne comptent aucune adresse postale. »
Une délibération « intéressante » qui a tout de même fait tiquer Maxime Touzé, élu d’opposition. En cause : parmi les quatorze dénominations proposées, « il n’y a pas un seul nom de femme, a-t-il soulevé. Quand on a une occasion de dénommer ou rebaptiser des noms de rues, on ne peut pas proposer que des noms masculins. Il faudrait inscrire un principe. Car ce n’est plus possible aujourd’hui. C’est choquant ».
Lire aussi : « Non à l’unanimité » : il n’y aura pas de place Lucie-Colliard à Douarnenez
L’élu s’est notamment interrogé sur le « square Jean-Gabin », à Tréboul. « Jean Gabin est ultra-célèbre, il a des noms de rues partout. On aurait pu choisir quelqu’un de plus local et un nom féminin. »
Des remarques auxquelles Jocelyne Poitevin a semblé souscrire. La maire a suggéré qu’un effort serait fait à l’occasion de la construction du nouveau quartier sur le site de l’ancien hôpital, aux Plomarc’h.
Maxime Touzé a par ailleurs demandé si des données existaient sur la proportion de rues portant un nom de femme à Douarnenez. « Histoire de savoir où on se situe par rapport à la moyenne nationale », établie, selon l’élu, à 6 %, « et pour que cela nous guide dans nos choix ». « Il faudra qu’on demande au service urbanisme », a répondu la maire.
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Le niveau de nocivité des déchets reste difficile à évaluer. La mission devrait apporter des précisions sur le niveau de radioactivité des zones explorées.
Un fût repéré en 1985, lors de la dernière campagne pour repérer les fûts de déchets radioactifs. | CNRS
En 1950, la nocivité des déchets est déjà connue,
mais le vivant qui peuple les grands fonds marins l’est beaucoup moins.
Aujourd’hui, on s’interroge sur l’impact sur les écosystèmes de ces déchets
radioactifs
, question d’autant plus complexe qu’on ne connaît
pas le détail du matériel utilisé par chaque pays pour son industrie
nucléaire, ni la concentration des produits immergés
, indique
Patrick Chardon.
À LIRE AUSSI. Exploitation minière, saumons et tourisme menacent l’Arctique
À notre connaissance, il ne s’agit ni de
combustible ni de déchet à haute activité ou à vie longue
, mais de
matériel tel que des gants, des matériaux de laboratoire, des échantillons
assimilables à des déchets classés de très faible à moyenne activité
radioactive. Ces résidus radioactifs ont été jetés liés à du bitume ou à du
béton pour éviter leur dispersion au moment de l’impact avec les fonds
rocheux
, note l’ingénieur.
Ce type de déchets renferme plusieurs sortes
de radionucléides, dont le comportement, la toxicité et la durée de vie
varient grandement
. Certains éléments sont impactants, comme des
isotopes du plutonium dont les durées de vie varient de quelques dizaines
d’années… À 300 000 ans. D’autres ont disparu comme le césium 134 ou le fer
55, d’autres encore comme le tritium sont considérés faiblement toxiques, au
point que les centrales nucléaires sont autorisées à les rejeter dans les
fleuves, indique un document du CNRS.
Certains éléments peuvent se fixer sur les sédiments
ce qui annihile leur impact, mais d’autres sont en mesure de jouer des tours :
le strontium 90, l’un des principaux produits de la fission nucléaire, est un
élément chimiquement proche du calcium, au point que des organismes
vivants peuvent le confondre et l’assimiler, et en conséquence le faire
intégrer la chaîne du vivant
, alerte Patrick Chardon.
Alors, faut-il s’inquiéter ? Le cumul des matériaux
envoyés par le fond serait d’ un niveau de radioactivité de 36 petabequerels,
environ 300 fois moins que les rejets de l’accident de Tchernobyl
,
d’après les données qu’ont pu récupérer les chercheurs.
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Jeudi 12 juin 2025, la situation du Port-musée de Douarnenez (Finistère) a été abordée au cours du conseil municipal. Jocelyne Poitevin, la maire, s’est montrée pessimiste quant à l’avenir de la collection à flot et a notamment déploré le manque de soutien de l’État.
Le «Scarweather» est la propriété du Port-musée depuis 1992. Il est amarré dans le bassin à flot du Port-Rhu. | OUEST-FRANCE
Pour faire fonctionner le Port-musée de Douarnenez (Finistère), la Ville court après l’argent. Et ça ne date pas d’hier. Jeudi 12 juin 2025, le sujet est arrivé sur la table du conseil municipal à l’occasion de la validation d’une demande de subvention de 90 000 € auprès du Conseil départemental dans le cadre de la programmation culturelle et scientifique 2025 et 2026 de l’établissement.
À l’issue du vote (à l’unanimité), Ollivier Delbot, élu d’opposition, a interpellé la maire Jocelyne Poitevin au sujet du bateau-phare Scarweather. Il lui a notamment demandé son regard sur la démarche entreprise par une jeune association pour la sauvegarde de cette pièce majeure des collections du Port-musée et si elle était prête à l’accompagner d’une manière ou d’une autre.
« La restauration du Scarweather s’élève à 3 millions d’euros, lui a répondu l’édile. Je suis allée à la rencontre des responsables de cette association. Nous sommes totalement en phase. Ce sont des gens passionnés. Et s’ils ont du réseau pour trouver des partenaires privés, je ne peux qu’y souscrire. Car l’argent public n’y suffira pas. »
L’occasion pour la maire de se faire l’écho d’une vieille anecdote qui en dit long. Lors de son premier mandat, en 1998 (soit cinq ans après l’inauguration du Port-musée sous la mandature de Michel Mazéas), « j’ai rencontré Françoise Cachin, qui était à l’époque directrice des Musées de France, a relaté l’édile. Je lui avais dit que si je n’avais pas d’argent de la part de l’État pour nous aider à financer le Port-musée, je coulais les bateaux au milieu de la baie. Eh bien, j’ai eu des sous ! »
Aujourd’hui, force est de constater que l’accompagnement financier le plus important provient du Département. Conséquence : le reste à charge pour la municipalité s’élève, chaque année, à 700 000 €. « Le Port-musée est une mine de richesses. Il compte des collections extraordinaires qui mériteraient d’être reprises par l’État, car nos finances ne suffisent pas pour entretenir les bateaux des réserves et ceux à flot. S’il n’y avait que le musée à terre, ça pourrait être gérable. Mais la collection à flot, c’est là que le bât blesse. Les agents font du mieux qu’ils peuvent pour entretenir ce patrimoine mais ce ne sont pas des magiciens », a-t-elle expliqué, regrettant le manque de soutien de l’État.
« Au vu des difficultés que vous laissez entendre, y a-t-il une démarche entamée pour savoir comment sauver ce musée et le garder dans le giron municipal ? », a demandé Françoise Pencalet, élue d’opposition.
« Une réflexion est engagée sur le maintien de la collection à flot, a souligné Jocelyne Poitevin. La conservatrice par intérim a commencé à travailler sur le sujet avec ses équipes. Parce que nous aurons, peut-être, des décisions douloureuses à prendre », a prévenu l’édile, qui s’est dit elle-même « inquiète ».
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Six licenciements économiques, une antenne fermée et des permanences suspendues. C’est le lourd tribut payé par Le CIDFF (centre d’information sur les droits des femmes et des familles) du Finistère, en raison d’un retard de paiement de l’État. Vendredi 13 juin, Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, est allée à la rencontre des salariés du siège, à Brest, pour annoncer le versement rapide d’une aide.
Aurore Bergé était en visite à Brest, vendredi 13 juin 2025, pour rencontrer les équipes du CIDFF du Finistère, sont le siège est situé au port de commerce. | OUEST-FRANCE
Pour le CIDFF (centre d’information sur les droits des femmes et des familles) du Finistère, comme pour les autres structures de ce type en France, c’est le soulagement. Dans une dizaine de jours, ces associations se partageront une enveloppe de sept millions d’euros d’aides supplémentaires inscrits au budget 2025. L’annonce a été faite, vendredi 13 juin 2025, par la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, en visite au siège de la structure, à Brest.
En raison de l’extension du versement de la prime Ségur à tous les professionnels de secteur social et médico-social privé, à partir d’août 2024, les CIDFF se sont en effet retrouvés dans une situation très compliquée. Avec 19 salariés, ce surcoût est estimé à environ 100 000 € dans le Finistère, le plus important, en effectifs, de Bretagne. Et il n’a pas pu être pris en charge par l’État, à l’origine de cette mesure, en raison de la censure du gouvernement Barnier, retardant l’adoption du budget 2025.
Émilie Dubreil, la directrice du CIDFF du Finistère (à droite), a pu exposer à la ministre toutes les difficultés rencontrées par l’association. | OUEST-FRANCE
« On a évité la cessation de paiements en mars, grâce au soutien des collectivités locales, mais on a dû se séparer de six personnes », rembobine Émilie Dubreil, la directrice de cette structure « encore en grand danger », qui vient notamment en aide aux femmes victimes de violences. Parmi les personnes licenciées, « les quatre conseillères en insertion du service emploi, que nous avons donc dû fermer, alors qu’il est l’une des portes d’entrée vers le CIDFF, avec l’accès aux droits par des juristes et les consultations psychologiques ».
Autres conséquences : la fermeture de l’antenne de Morlaix – ne reste donc que Brest et Quimper -, la suspension des permanences juridiques délocalisées, mais aussi la réduction des horaires d’accueil à Brest.
« Le CIDFF du Finistère a été le plus durement impacté en France », souligne sa directrice. C’est peut-être ce qui a poussé la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes à choisir cette destination pour annoncer « la compensation, à l’euro près, du surcoût entraîné par la prime Ségur » pour tous les CIDFF de France. Et cela, « de manière pérenne », a-t-elle encore promis.
"La parole des femmes se libère, mais encore faut-il qu’on soit en capacité de la recevoir."
Si la nouvelle a été accueillie très positivement par sa directrice comme sa présidente, Cécile Teixeira, toutes deux préfèrent rester prudentes. « Bien sûr, notre objectif est de réembaucher, pour rouvrir le service emploi, et répondre aux enjeux et problématiques que les femmes d’aujourd’hui rencontrent (emploi à temps partiel, mobilité, mode de garde…) pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, favoriser l’autonomie des femmes et lutter contre les violences conjugales. »
Mais l’horizon n’est pas encore totalement dégagé. « On est dans une mécanique de cofinancement complexe, explique Emilie Dubreil. Si l’un ne participe plus, l’ensemble s’écroule. On attend encore des réponses de chacun, notamment du ministère de l’Intérieur, l’un de nos financeurs, au titre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). » La priorité est donc avant tout « de revenir à une stabilité financière ».
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Dès lundi 16 juin 2025, les policiers de Morlaix (Finistère), épaulés par des motards, vont renforcer les contrôles sur la route.
Les policiers de Morlaix, dans le Finistère, seront mobilisés sur les routes ces prochaines semaines (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
À partir de lundi 16 juin 2025, les contrôles routiers vont être renforcés à Morlaix et Saint-Martin-des-Champs (Finistère). La police nationale sera épaulée par 14 motards venus de Nantes, qui font partie d’une unité zonale motorisée. Ils seront présents dans la cité du Viaduc mais aussi à Brest.
« Nous constatons beaucoup d’incivilités routières », relève le commandant de police Renaud Moal. Ainsi, des contrôles de vitesse, d’alcoolémie seront menés encore plus souvent que d’habitude, mais aussi du stationnement, ou encore des règles de circulation. Gare aux trottinettes sur les trottoirs !
L’opération était prévue « depuis un moment », indique le commandant, qui précise qu’elle sera toujours en cours « lors de la fête de la musique ».
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Une centaine de personnes se sont réunies au rond-point du Roc’h Trédudon, à Plounéour-Ménez (Finistère), vendredi 13 juin 2025, en soutien à la Palestine.
Une centaine de manifestants se sont réunis en soutien à la Palestine, au rond-point du Roc’h Trédudon à Plounéour-Ménez (Finistère), le 13 juin 2025. | DR
Près d’une centaine de personnes se sont mobilisées au Roc’h Trédudon à Plounéour-Ménez (Finistère), l’un des points les plus hauts de la Bretagne, vendredi 13 juin 2025.
Selon nos informations, ils sont partis du bourg de Plounéour-Ménez, ont longé la D785, escortés par les gendarmes, avant d’arriver au rond-point du Roc’h Trédudon et de se placer en son centre. Ils ne perturbent pas la circulation, mais il convient d’être prudent à l’approche de cette zone.
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Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, est dans le Finistère, ce vendredi 13 juin 2025. Après Brest, Landerneau et Carhaix, il a fait escale, vers 16 h 20 à Morlaix.
Le ministre de la santé Yannick Neuder est arrivé au centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère), vendredi 13 juin 2025 vers 16 h 20. | OUEST-FRANCE
Après Brest, Landerneau et Carhaix, le ministre de la santé Yannick Neuder est arrivé au centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère), vendredi 13 juin 2025 vers 16 h 20.
Plus tôt dans la journée, il a annoncé la réouverture cinq jours sur sept des urgences de Carhaix, uniquement de jour, à partir du 1er novembre 2025.
Pour rappel, depuis l’été 2023, les patients ne pouvaient plus se présenter spontanément aux urgences de cette petite ville de moins de 8 000 habitants. Leur fonctionnement est régulé, faute de moyens humains.
Lire aussi : RÉCIT. Depuis l’été 2023, le Centre-Bretagne se mobilise pour les urgences de l’hôpital de Carhaix
Cette dégradation de l’offre de soins et les risques que cela comporte avaient grandement fait réagir. À Morlaix, le service des urgences avait été impacté par cette décision, puisqu’elle avait eu un effet de report. Des habitants qui auraient pu aller à Carhaix venaient dans la cité du Viaduc.
À Morlaix, le ministre fait le point sur les projets. Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix, est absent puisqu’il est au congrès du Parti socialiste (PS). C’est Catherine Tréanton, adjointe chargée de la cohésion sociale, qui a accueilli le ministre, avant de laisser la parole au directeur du Centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM).
Docteure Catherine Le Henaff-Bourhis, cheffe du service de médecine interne, a transmis une question de ses équipes au ministre, qui appellent familièrement Yannick Neuder, le « grand patron ». Les salariés demandent « un temps supplémentaire de neuropsychologie ».
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Les bénévoles du cinéma Étoile ont décidé de participer à cet évènement avec la projection du documentaire de Jean-Baptiste Bonnet intitulé Save Our Souls, un film de 1 h 21 tourné en immersion à bord de l’Ocean Viking, le navire de sauvetage de l’association SOS Méditerranée, dont c’est le 10e anniversaire. Pour l’occasion, présentation et débats sont aussi au programme.
Colin Destombe, le 12 juin, au cinéma Etoile, lors de la présentation de l’évènement. | OUEST-FRANCE
Ce qui m’a poussé à embarquer sur ce bateau, c’est la question de l’exil. Elle est très présente dans ma mémoire familiale car mon grand-père a quitté la Russie en 1917. Par ailleurs, j’ai passé du temps, en 2019, auprès d’une association située en région parisienne et qui vient en aide aux arrivants. J’ai alors pris contact avec SOS Méditerranée, une des associations qui a très tôt mobilisé d’importants moyens pour le sauvetage en mer. Mon projet était de tourner un film dans le bateau et de me focaliser sur la relation entre sauveteurs et rescapésexplique, en préambule, Jean-Baptiste Bonnet. Lorsqu’il a embarqué à bord de l’Ocean Viking en 2023, les membres d’équipage et ceux représentant la Fédération internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge ont procédé à un sauvetage à hauts risques au large des côtes libyennes. 92 personnes, dont 9 femmes, sont alors embarquées à bord de l’Ocean Viking, dans l’attente d’un port d’accueil.
On ne pose pas le pied à terre pendant tout le filmrelève le réalisateur.
Avec toute l’équipe de l’Ocean
Viking, nous avons passé presque trois semaines
à bord avant que la mission ne commence vraiment. Ce temps a été essentiel
pour que je trouve ma place à bord. Très tôt dans l’élaboration du projet,
j’ai fait le choix d’un film en huis clos. Ce huis clos a une force
centrifuge. Il permet de concentrer les questions à la fois humaines et
politiques. J’ai posé ma caméra entre les secouristes et les rescapés.
J’ai été le plus attentif possible à ce que provoquaient ma présence et
celle de la caméra chez les personnes que je filmais
développe Jean-Baptiste Bonnet.
Il s’agit, en fait, d’une projection unique et
simultanée suivie d’un débat retransmis dans 100 salles partenaires en
France. Le cinéma Étoile de Carantec est le seul du secteur à y
participer. Colin Destombe, chargé de médiation culturelle pour le compte
du cinéma Étoile, a été l’instigateur de l’évènement à Carantec, avec
Catherine Cléach, projectionniste. À l’issue de la projection, un
débat organisé au Mélies de Montreuil sera retransmis. Un QR Code affiché
à l’écran permettra de rejoindre un chat en ligne et de poser des
questions aux intervenants
précise Colin. De plus, une
représentante de l’antenne brestoise de SOS Méditerranée et une
représentante d’Amnesty International devraient être présentes.
Rendez-vous le vendredi 20 juin à 19 h 45 au cinéma Étoile (tarifs
habituels).
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La nouvelle station d’épuration de Plounéour-Ménez (Finistère) a été inaugurée vendredi 13 juin 2025. Voici quatre chiffres à retenir pour comprendre le projet.
Toute belle, toute neuve. Vendredi 13 juin 2025, la nouvelle station d’épuration à Plounéour-Ménez (Finistère) a été inaugurée. On parle peu de ce genre d’équipement, essentiel, alors voici quatre chiffres pour comprendre le projet.
Roland De Souza, directeur technique chez An Dour, la régie de l’eau, lors de l’inauguration de la nouvelle station d’épuration de Plounéour-Ménez (Finistère). | OUEST-FRANCE
1 994
C’est l’année de construction de l’ancienne station d’épuration. À l’époque, un système de lagunage est mis en place, pour traiter les eaux avant qu’elles n’aillent dans la Penzé. Aujourd’hui, cette méthode est « obsolète », indique Roland De Souza, directeur technique chez An Dour, la régie de l’eau de Morlaix communauté. Alors pour la nouvelle station, c’est un autre fonctionnement qui a été adopté.
Si l’on schématise, un pré-traitement de l’eau est fait, pour retirer « les gros déchets, avec des grilles ». Ensuite, dans un bassin d’aération, de l’oxygène est injecté, afin de nourrir et développer les micro-organismes qui vont dégrader la matière. Vient ensuite une phase de déphosphatation, puis, l’eau est séparée des boues. Ces dernières vont pouvoir être exploitées, tandis que l’eau, propre, est rejetée à 2 km de la station, dans la Penzé.
Lire aussi : « Une meilleure qualité sanitaire des eaux » : en baie de Morlaix, une étude inédite va être lancée
C’est le nombre équivalent d’habitants qui peuvent être pris en charge par la nouvelle station. À l’origine, elle avait été conçue pour 650 équivalents habitants. Sébastien Marie, le maire de la commune, souligne : « Plounéour-Ménez va continuer son développement et avoir une installation conforme aux normes environnementales. » En effet, avec l’ancienne station, le milieu naturel dans laquelle l’eau était rejetée, à savoir la Penzé, ne pouvait plus l’absorber sans que la qualité de l’eau ne soit altérée.
Lire aussi : Commerce, santé, jeunesse… Dans les monts d’Arrée, Plounéour-Ménez poursuit sa croissance
Guy Pennec, président d’An Dour et Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez, lors de l’inauguration de la nouvelle station d’épuration de Plounéour-Ménez, vendredi 13 juin 2025. | OUEST-FRANCE
2 467 844
C’est le coût, en euros, de cette nouvelle station, qui a été cofinancée par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, le Conseil Département du Finistère et la Dotation d’équipement des territoires ruraux. Un investissement conséquent, mais indispensable.
26
C’est le nombre de mois de travaux. Ils ont commencé en septembre 2023 et devraient être complètement terminés en août 2025.
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Samedi 14 et dimanche 15 juin, Jean-Michel Kerdilès ouvre son atelier de fabrication au public. Cinquante ans que cet artiste céramiste morlaisien explore la céramique, une matière aux possibilités infinies.
Jean-Michel Kerdilès s’inspire beaucoup du végétal qui l’entoure. | OUEST-FRANCE
Céramiste exigeant et passionné, Jean-Michel Kerdilès s’illustre dans des pièces d’une beauté organique. La liberté du geste créatif, il l’a acquise après avoir atteint une belle technicité. C’est de cette exigence que le céramiste tire sa plus grande satisfaction au sein de son atelier, de la rue des Prés à Saint-Martin. Sa rencontre avec la terre remonte à l’époque de ses études d’éducateur spécialisé à Rennes, au début des années 70.
Cinquante ans qu’il travaille l’argile. Autant d’années de découvertes et d’acquis qui permettent à l’homme d’explorer son propre parcours fait de grès et de porcelaine.
Jean-Michel Kerdilès est un chercheur de formes et de couleurs. Sa démarche scientifique est empirique pour obtenir des céramiques très proches des techniques qui remontent au XIIe siècle. Dans son atelier, inlassablement, il observe, analyse et recommence les essais : « Avec chaque fois, un protocole différent et très ancien, le céladon qui désigne à la fois un coloris et un type de céramique propre à la Chine, est obtenu dans un four à haute température jusqu’à 1 200 °. Le noir de fer est travaillé à la flamme, le gaz qui a besoin d’oxygène pour brûler, va le chercher là où il est dans l’oxyde de fer des émaux. »
À chaque fois, les pièces sorties du four créent la surprise : « C’est fantastique quand ça marche ! » souligne celui qui fabrique tous ses émaux, notamment à partir d’alumine et de talc.
Ce week-end, il montrera ses coupelles et autres bols céladon, rouge de fer et noir de fer, toutes d’une grande finesse, il présentera aussi toute une bibliographie sur la céramique.
Samedi 14 et dimanche 15 juin de 11 h à 18 h au 22, rue des Prés à Saint-Martin.
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À Morlaix (Finistère) une trentaine de personnes ont rendu hommage à Mélanie, assistante d’éducation qui a été poignardée par un collégien à Nogent (Haute-Marne), le 10 juin 2025.
Une trentaine de personnes se sont réunies à Morlaix (Finistère), en hommage à Mélanie, assistante d’éducation poignardée le 10 juin 2025. | OUEST-FRANCE
Une trentaine de personnes ont répondu à l’appel à la mobilisation lancée par l’intersyndicale du pays de Morlaix, jeudi 12 juin 2025, en hommage à Mélanie, assistante d’éducation de 31 ans poignardée par un élève du collège Françoise Dolto, à Nogent (Haute-Marne), la 10 juin 2025.
Parmi les personnes mobilisées, des enseignants, des assistants d’éducation mais aussi le maire de la commune, Jean-Paul Vermot, et des adjoints. Lors des prises de parole, les manifestants ont indiqué : « On se retrouve un peu trop souvent pour ce genre d’occasion. Encore une fois, un personnel d’éducation a été attaqué. » Une grève des assistants d’éducation devrait avoir lieu la semaine prochaine. « Il y a des choses à dénoncer, à améliorer », pointent les manifestants. Un syndiqué poursuit : « Nous tenons à rappeler que les AED jour un rôle essentiel, ils ont d’abord un rôle éducatif et ne doivent pas se transformer en surveillants. […] Le manque de moyens organisé par les gouvernements successifs a dégradé les conditions d’encadrement et de prise en charge des élèves. » Les manifestants ont ensuite observé une minute de silence, en hommage à Mélanie.
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« Touchons du bois » est un événement festif dans le bois de Traon Nevez au Dourduff-en-Mer. Samedi 14 juin, la forêt va se vivre autrement en compagnie de plusieurs artistes au sein d’expositions et d’ateliers.
Soizic Guezennec avec Daniela Lorini, AnneLise Nguyen, Anne da Silva, Jérôme Plouzen (absente sur la photo, Marie Janvier), les artistes qui ont réalisé des œuvres au cœur du bois de Traon Nevez. | OUEST-FRANCE
Partout en France, les Nuits des forêts convient le grand public à une exploration sensible, artistique et environnementale des espaces boisés. « À Traon Nevez, nous avons choisi le thème « Touchons du bois », qui décrit un geste ancien d’invocation protectrice, aujourd’hui devenu un rituel superstitieux pour conjurer le mauvais sort, annonce Soizic Guezennec, artiste et membre de l’association qui gère le site. Mais toucher du bois ne relève pas seulement du sacré : cela peut aussi être une expérience physique, sensorielle et créative comme toucher la matière. ».
Samedi 14 juin de 10 h à minuit, le public est convié à suivre un parcours artistique à l’intérieur de la galerie autour des réalisations de sculpteurs, céramiste et plasticiennes, Daniela Lorini, AnneLise Nguyen, Anne da Silva, Jérôme Plouzen, Marie Janvier et Jo Winter, mais aussi dans les bois à la découverte des installations réalisées pour l’occasion. « Au contraire des œuvres monumentales de la première édition intitulée « Après la tempête » et toujours visibles, les nôtres sont plus secrètes et un peu cachées », précise Le sculpteur Jérôme Plouzen.
Pour les curieux, la chauve-souris n’aura plus de secret avec l’association Cui-Cui qui proposera de vivre dans la peau de ce petit mammifère et de créer un fanzine cartographique de sa présence à Traon Nevez.
À découvrir
On pourra aussi écrire ce que les arbres ont à nous dire, guidé par Klariz Bailleul ou encore assister à la restauration d’un cotre breton par Michel Costard.
Il ne faudra pas manquer à 11 h, la cueillette des plantes sauvages, aubiers de tilleul, fleurs et diverses herbes comme l’ortie, le plantain et l’alliaire pour ensuite les cuisiner.
À 16 h, une autre balade ira cette fois-ci à la découverte des pigments végétaux et des plantes tinctoriales sauvages pour établir les fascinantes connexions entre notre santé et la nature. On en profite pour déceler leurs pouvoirs tinctoriaux pour réaliser des impressions végétales.
Des ateliers de gravure sur bois pour fabriquer des tampons d’impression, de modelage, des lectures, une projection du documentaire : L’appel du sauvage, Bialowieza la dernière grande forêt sauvage d’Europe présenté par Wild Bretagne complètent le programme de ce festival.
Samedi 14 juin de 10 h à minuit, Traon Nevez au Dourduff-en-Mer. Marché d’artisans, librairie, petite restauration, balade nocturne à 21 h 30. Participation libre.
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Les Plouganistes connaissaient ses œuvres et sa signature au détour d’abribus. Perruche est à découvrir dans les jardins de Pont ar Gler à Saint-Jean-du-Doigt.
Nicolas Perruche au vernissage de Pont ar Gler devant l’une de ses œuvres. | OUEST-FRANCE
Véronique Gaudrat, présidente de Pont ar Gler et les directrices artistiques Sophie Weygand et Nathalie de la Jaille, ont levé le voile sur l’une des figures qui a marqué le paysage local : Nicolas Perruche.
Dans les jardins de Pont ar Gler, ses œuvres et celles des deux autres artistes de l’événement Julien Perrier et Choun Vidayleck, se confondent dans un parc fleuri qui tient lieu d’écrin.
« Au départ, je venais à Plougasnou en tant qu’estivant, se rappelle Nicolas Perruche. J’étais musicien professionnel et je peignais déjà, en extérieur. J’ai remarqué un jour sur le chemin de la plage, un abribus qui m’a interpellé. Je me suis mis à le peindre » sourit-il.
L’artiste utilise essentiellement de la peinture acrylique, qui s’estompe au fil du temps, faisant de ses œuvres un art éphémère. Son objectif : semer un peu de couleurs et de joie là où on ne s’y attend pas.
Lundi, le vernissage accueillait un public conquis. Monique Nédellec, Brigitte Mel et Joëlle Huon, maires de Saint-Jean-du-Doigt, Plouezoc’h et Plouigneau, ainsi que Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture, avaient fait le déplacement.
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Philippe Bizien, propriétaire de l’exploitation porcine industrielle Avel Vor à Landunvez a porté plainte pour diffamation contre des associations environnementales. Il explique pourquoi il porte l’affaire en justice.
Philippe Bizien, Patron d’Avel Vor, à Landunvez et président d’Evel’Up (Finistère). | ARCHIVES OUEST FRANCE
Cinq membres du « Collectif Stoppons l’extension » et des associations ERB (Eau et rivières de Bretagne), APPCL (Association pour la protection et la promotion de la Côte des Légendes) et AEPI (Avenir et environnement en Pays d’Iroise) ont été mis en examen en mars 2025, à la suite d’une plainte pour diffamation déposée à Brest par Philippe Bizien et sa Sarl Avel Vor, à Landunvez (Finistère).
Ce dernier a expliqué à Ouest-France, ce qui l’a motivé à porter plainte.
« J’ai porté plainte car depuis neuf ans, ces associations me harcèlent judiciairement et moralement avec bien souvent une vérité a minima tordue, voire mensongère. Ils me calomnient. Je ne dis pas grand-chose, mais cette fois, je veux mettre un coup d’arrêt. On peut ne pas être d’accord, mais on ne peut pas dire n’importe quoi ni n’importe comment. »
Le patron de l’exploitation porcine industrielle, poursuit : « Je dois me protéger mais aussi mes enfants et mes dix salariés. Ce n’est pas simple d’être un enfant ou un salarié d’un éleveur qu’on montre du doigt dans la presse. »
Interrogé sur la responsabilité éventuelle de son élevage sur les pollutions marines constatées lors de prélèvements, ce dernier répond : « Si vraiment mon élevage polluait, je serais fermé depuis longtemps. Ces associations ont distribué un tract qui est calomnieux sur mon élevage. Je les ai invités plusieurs fois à venir visiter Avel Vor pour leur montrer ce que j’ai mis en place. Ils ont toujours refusé de venir. Ils ne veulent ni le dialogue et ni le débat car ils sont opposés à l’élevage. Je ne conteste pas une part de responsabilité de l’agriculture dans des taux de bactéries E-choli trop élevés. C’est indéniable. Maintenant de dire que tout est de la faute de l’agriculture et ne pas prendre le problème dans son ensemble, ce ne va pas résoudre le problème. Il y a plusieurs facteurs, comme des assainissements qui ne sont pas aux normes. L’agriculture a fait des efforts en méthode d’épandage et d’élevage ça n’a plus rien à voir avec ce qui se faisait, il y a 10 à 20 ans. On a beau faire des efforts, rien n’est reconnu. »
Alain Goutal : Procédure baîllon, suite...
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La chambre d’agriculture du Finistère s’est réunie à Quimper, mardi 10 juin 2025, en session départementale. L’objectif : débattre et pointer les grands axes de travail du département, comme la lutte contre les algues vertes, la faiblesse des investissements dans les bâtiments d’élevage ou encore les zonages environnementaux.
Les élus de la chambre d’agriculture du Finistère ont tenu leur session départementale, jeudi 10 juin 2025, à Quimper. De gauche à droite : Thierry Marchal, Lénaïg Terrom, Stéphane Cornec et Jean-Alain Divanac’h. | OUEST-FRANCE
Les élus à la chambre d’agriculture se sont réunis en session départementale, mardi 10 juin 2025, à Quimper (Finistère). Ils ont, entre autres, soulevé leurs « préoccupations » quand à la « multiplication des zonages environnementaux », selon Lénaig Terrom. Un panorama complet de ces zones de réglementations spécifiques, allant des Natura 2000 au nitrate, en passant par les réserves naturelles régionales, a été demandé. « Elles peuvent ne rien avoir à voir entre elles, c’est là que ça devient compliqué pour l’agriculteur », a dénoncé Jean-Alain Divanac’h, président de la chambre d’agriculture du Finistère.
Lire aussi : En Finistère, le Département veut « soutenir les agriculteurs et accompagner les transitions »
Ils ont également profité du rendez-vous pour présenter les aides que des agriculteurs touchent quand ils prennent des mesures pour lutter contre les algues vertes, dans six bassins versants du Finistère. « Nous espérons que l’administration imposera un minimum de réglementation à un minimum d’agriculteurs », ajoute Jean-Alain Divanac’h.
Les élus ont également fait le point sur les « problématiques liées à la faune sauvage », et notamment à l’encontre de quatre espèces qui font « beaucoup de dégâts sur les cultures et les élevages », a repris Stéphane Cornec. Le sanglier, le blaireau, le choucas des tours et le loup. « Il faut bien penser à signaler les dégâts, même s’il n’y a pas de dédommagement prévu, sur la plateforme en ligne des chambres d’agriculture. »
Autre problème : le « manque réel d’investissements structurants dans les bâtiments d’élevage », ajoute Thierry Marchal. « Notre agriculture est similaire aux autres départements bretons, mais bien en deçà en termes d’investissement. » En cause, selon lui : les blocages qui s’opèrent sur le territoire et les recours en particulier des associations. « Ce qui fait qu’il y a plus de dangerosité pour les personnes qui travaillent, ça pénalise les passations d’élevages, la protection de l’environnement et les conditions de logement des animaux. »
Morlaix. Assemblée générale du RESAM
Photos pyb29
AG du Resam hier soir, 11 juin, après le comité des partenaires consacré il y a 15 jours à présenter les premières conclusions de l'observatoire de la vie associative du pays de Morlaix. Une belle dynamique d'actions et de réflexions, de gouvernance interne pour le Resam, au service de plusieurs centaines d'associations du pays de Morlaix adhérentes et qui bénéficient des services. Bravo à toute l'équipe d'animateurs bénévoles et de salariés.
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Solenn Hémart, artiste photographe plasticienne, Martin Mongin, romancier et Oriane Germser, artiste danseuse. | OUEST-FRANCE
Les Rivages en feu, c’est une vision conviviale et originale sur le patrimoine local, l’art, les légendes et le bien-être.
Du 12 au 15 juin entre Plougasnou, Saint-Jean-du-Doigt et Plouezoc’h, les intervenants des associations organisatrices et des invités de marque seront présents pour accompagner lors d’animations entièrement gratuites.
Il y en aura pour tous les goûts : visites de galeries souterraines à Saint-Jean, ateliers d’écritures avec inspirations iodées à la pointe de Primel, balades immersives, découvertes de lieux insolites, respirations avec le vent, projection d’un film, concert… le tout ponctué de repas collaboratifs.
Le premier rendez-vous se tient ce jeudi au Cairn de Barnénez, avec une expédition nocturne à la découverte d’Auguste Blanqui. « Mais le vrai moment inaugural, souligne Martin Mongin, se tiendra le vendredi 13 juin à 17 h avec un grand goûter participatif de lancement. Ce sera l’occasion de présenter l’organisation du week-end.». Ce lancement des Rivages en feu se tiendra à la plage de Plougasnou Saint-Jean, côté Plougasnou.
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En l’espace de quelques jours, début juin 2025, les Centre de surveillance et de sauvetage (Cross) situés sur la cote Atlantique ont été appelés plusieurs fois par des gens signalant des feux de détresse. Ces derniers avaient en fait été lancés dans des contextes festifs.
Feu de détresse à bord d’un bateau (Photo d’illustration). | JEROME FOUQUET / OUEST FRANCE
Depuis le début du mois de juin 2025, à quatre reprises, des feux de détresse ont été utilisés dans des situations festives, en mer ou sur la côte. « Ce sont des occasions indépendantes les unes des autres, dans le Finistère, le Morbihan et sur l’île d’Oléron », rapporte Alban Simon, porte-parole du préfet maritime de l’Atlantique à Brest (Finistère). L’usage de ces feux de détresse, par des personnes de tous les âges, a entraîné des appels aux Centre régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage, qui ont dépêché des moyens importants.
« Ces grosses opérations mobilisent beaucoup de monde. Elles peuvent coûter jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros et, potentiellement, ça immobilise les moyens pour d’autres opérations réelles. Il faut refaire le plein des vedettes et, si on mobilise un hélico, il n’est plus disponible pendant plusieurs heures. C’est important que les gens se rendent compte que les feux de détresses ne sont pas un jeu. » Par ailleurs, la préfecture maritime alerte du risque de brûlure consécutif à l’usage de ces feux de détresse.
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La première réunion publique concernant le projet de parc éolien en mer, prévu d’ici à 2035 en baie de Morlaix (Finistère), a réuni 250 personnes mercredi 11 juin 2025 à Sibiril. Le manque de concertation a occupé une bonne partie des débats. Les premiers rangs étaient parfois agités.
La première réunion publique avec la population locale sur le projet éolien Bretagne nord (BNO) s’est déroulée à Sibiril (Finistère), mercredi 11 juin, de 18 h à 20 h 30. | OUEST-FRANCE
La méthode fait grincer des dents et ce n’est visiblement pas cette première réunion publique qui apaisera les esprits. Mercredi 11 juin 2025, au moins 250 personnes sont venues assister à la présentation du projet de parc éolien en Bretagne nord (BNO) par les services de l’État, à Sibiril (Finistère), commune du littoral.
La zone d’étude et de concertation de 350 m² se situe à 18 km du continent et à 16 km de l’île de Batz. Sa mise en service est prévue en 2035.
Commencée à 18 h, la réunion a duré plus de deux heures. Elle a été ponctuée d’échanges parfois vifs, mais s’est déroulée et terminée dans le calme. Dès le début, Jacques Édern, maire de Sibiril et président de Haut-Léon communauté, a pris la parole un court instant pour préciser que la tenue de réunions publiques avait été « une demande » des élus locaux.
Leur organisation a rapidement été questionnée. « Beaucoup de gens ne sont pas disponibles les mercredis et les lundis soir. La prochaine est sur l’île de Batz à 18 h, or c’est l’heure du dernier bateau pour revenir sur le continent », a relevé un participant.
En réponse, Marc Di Felice, garant de la concertation désigné par la Commission nationale du débat public (CNDP), a évoqué la possibilité d’autres temps d’échanges.
Cette intervention a suscité une première salve d’applaudissements. Elle émanait d’une cinquantaine de participants assis dans les premiers rangs. Parmi eux, se trouvaient notamment des membres du collectif Nemo, opposé au projet.
Le débat public « La mer en débat », qui a touché plus de 21 000 personnes entre novembre 2023 et avril 2024, selon la CNDP, a aussi cristallisé quelques tensions. « Il aurait fallu être au courant ! » lance une voix. « Notre avis va-t-il compter ? Est-ce de l’information ou de la concertation ? » a-t-on aussi entendu.
« On a l’impression que le projet est déjà ficelé », lance un homme qui a élevé la voix à plusieurs reprises. Nouvelle salve d’applaudissements. « On nous demande juste de choisir la couleur des pots de fleurs », ajoute une participante, quand d’autres réclament un référendum.
L’intervention de Yannick Calvez, président du comité des pêches du Finistère, était de la même teneur. « La volonté est de faire coexister les activités et d’avoir une zone pêchable », a rassuré Lucie Trulla, de la Dreal Bretagne (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement).
En fonction des retours lors de ces réunions, « on peut trouver un équilibre sur l’éloignement de la côte, la co-activité, le positionnement Est ou Ouest, et le volet paysager en travaillant la géométrie, l’orientation des lignes, etc. », a-t-elle ajouté.
Concernant l’impact paysager, une annonce est à retenir : un décalage de 18 à 20 km de l’île de Batz pourrait être envisagé.
"Concernant l’impact paysager, une annonce est à retenir : un décalage de 18 à
20 km de l’île de Batz pourrait être envisagé.", Gérard Larcher est rassuré.
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Le logement représente le premier poste de dépense dans le budget des jeunes. Morlaix Communauté et le service habitat jeunes 29 (Shaj) leur viennent en aide.
Le service habitat jeunes 29 (Shaj) et Morlaix communauté viennent en aide aux jeunes en recherche d’un logement. | OUEST-FRANCE
Le Shaj, c’est quoi ?
Le logement représente le premier poste de dépense dans le budget des jeunes. D’où l’importance de faciliter leurs démarches. Le service habitat jeunes 29 (Shaj) créé en juin 2024 à Brest et Quimper, arrive à Morlaix grâce au soutien financier de Morlaix Communauté. « Dans un contexte de tensions en matière de logement, avec une demande supérieure à l’offre, ce service complète les services déjà proposés dans le cadre de notre politique jeunesse », indique le président Jean-Paul Vermot.
Qu’est-ce qu’il propose ?
Un accompagnement personnalisé dans la recherche de logement. Il aide les jeunes dans leurs démarches : la recherche de logement, la constitution de dossier d’aides, l’accès aux droits, l’installation dans le logement, l’information sur les droits et obligations des locataires, le maintien dans le logement, le départ (préavis, déménagement…) Le Shaj travaille en lien avec toutes les structures sur le terrain : le Foyer de jeunes travailleurs Ker Yaouënnic, le CCAS de Morlaix ou encore le dispositif Tiss’âges, une association pour l’Inclusion par le logement, l’emploi et les solidarités (Ailes).
Comment ça fonctionne ?
Le Shaj 29 est hébergé au Bureau information jeunesse (BIJ), au 4, rue Augustin-Morvan à Brest. Mais des conseillères habitat se déplacent à la demande des jeunes. Il suffit d’un simple coup de téléphone pour fixer un rendez-vous au domicile, dans un bar ou bien au sein d’une structure comme la MJC. C’est au cas par cas.
À découvrir
À quelles fréquences ?
La conseillère se déplacera deux fois par mois ou plus dans le cadre de la déambulation du camion Info/jeunes, sur les marchés de la région. Ce dispositif abonde les aides de l’agglomération comme le Pass logement, une aide à l’installation dans un premier logement.
Contact : tél. 06 02 00 75 47 ; site : shaj29.bzh
https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/un-nouveau-service-pour-faciliter-la-vie-des-16-30-ans-2eef4a76-4300-11f0-8954-a703363ddad0
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Du 11 au 25 juin 2025, quatre réunions publiques sont organisées en lien avec le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), qui pourrait voir le jour d’ici 2035. Des garants de la concertation seront présents. Que font-ils, comment cela va-t-il se dérouler ? On fait le point.
Le pars éolien de la baie de Saint-Brieuc (Finistère), par temps brumeux. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Le 11 juin 2025 à Sibiril, le 16 juin à l’Île-de-Batz, le 18 juin à Plougasnou (Finistère) et le 26 juin à Lannion (Côtes-d’Armor), à 18 h, des réunions publiques sont organisées concernant le projet de parc éolien qui pourrait s’implanter en baie de Morlaix, d’ici 2035.
Au total, 110 éoliennes de 287 mètres de haut pourraient être installées dans la baie, plutôt du côté de Roscoff et de l’Île-de-Batz. Karine Besses et Marc Di Felice sont les garants de la concertation, désignés par la Commission nationale du débat public (CNDP), et vont accompagner ces réunions. Voici comment cela va se dérouler.
Karine Besses, déléguée régionale de la CNDP en Bretagne. | DR
Tout d’abord, dans un souci de place, il faut s’inscrire. C’est l’État, maître d’ouvrage du projet, qui organise ces réunions, et l’idée est que ce dernier prenne en compte les retours qui émergeront de ces concertations. « L’État va apporter des informations, mais une large place sera laissée au débat », indique Marc Di Felice. Le public sera donc actif.
L’État va entendre les remarques, les inquiétudes et les interrogations. Les garants seront là pour s’assurer que chaque question puisse avoir une réponse complète et que L’État fasse un retour à l’ensemble des avis et propositions du public sur le projet. « Nous sommes là pour défendre le droit des citoyens à être informés et à s’exprimer sur des décisions qui vont avoir un impact sur l’environnement », précise Marc Di Felice.
C’est la loi qui impose au responsable de grands projets, tel qu’un parc éolien, de saisir la CNDP pour l’organisation d’un débat ou d’une concertation.
Lire aussi : Réunion contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix : une centaine de personnes mobilisées
Après ces réunions publiques, des ateliers pourront être organisés. « Derrière, on doit poursuivre avec d’autres discussions », confirme Karine Besses. Des échanges sur des thématiques « qui demandent plus qu’une réunion publique » pourront avoir lieu. « Avoir plusieurs rendez-vous, ça permet aux choses de maturer », détaille-t-elle.
En amont des réunions, un débat public nommé « La mer en débat » s’est tenu du 20 novembre 2023 au 26 avril 2024. Son objectif : « Débattre de l’avenir de la mer, du littoral, de la biodiversité marine et de l’éolien en mer », selon la CNDP. Il a touché environ 21 000 personnes, mais n’était pas focalisé sur la zone.
Les garants analysent : « C’est le premier projet qui se base sur ce nouveau modèle, dans le cadre de la loi Asap, et on en a expérimenté les grosses limites », regrettent les garants.
Lire aussi : Parc éolien en baie de Morlaix : la consultation publique est lancée… et on a galéré à la trouver
« Il y a un peu plus de 200 garants en France », explique Karine Besses, qui est par ailleurs déléguée régionale de la CNDP en Bretagne.
Les garants « ne sont pas experts, et l’objectif n’est pas de le devenir », souligne Marc Di Felice. Mais ils montent en compétence, au fil de leurs missions. L’enjeu, pour eux, est de rendre accessibles les tenants et les aboutissants des projets, afin que les citoyens puissent se faire leur avis.
Parmi les garants en France, « il y a des urbanistes, des architectes, des anciens hauts fonctionnaires… Ce sont des généralistes capables d’imprégner des sujets […]. On doit trouver un juste milieu pour ne pas se faire balader », conclut Marc Di Felice.
Plougasnou. Un grand bol d'air dans les jardins de Pont ar Gler
Pont ar Glec'h 2015. Photo pyb29
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Depuis la plage du Coq, à Bénodet (Finistère), des promeneurs ont eu l’impression, mardi 10 juin 2025, d’observer une ville. Il s’agissait d’une Fata Morgana, à savoir une illusion d’optique.
La Fata Morgana s’est déroulée ce mardi 10 juin en soirée. | DR
Les promeneurs à la plage du Coq, à Bénodet (Finistère), ont pu s’étonner d’apercevoir un phénomène, mardi 10 juin 2025 : une Fata Morgana.
Lire aussi : Quelles sont ces étranges falaises apparues soudainement sur des îles du Finistère ?
Au large, on a bien l’impression d’observer une ville ou tout autre décor mais cela est bien une illusion d’optique. Ce dernier résulte d’une combinaison de mirages - perturbation des rayons lumineux lorsqu’ils passent à travers un gradient thermique dans l’atmosphère.
Ce phénomène se forme lorsque le temps est clair, et qu’une « superposition d’air chaud et froid » a lieu, venant perturber et déformer les rayons lumineux, comme l’indique le site Futura sciences. Ces conditions provoquent alors un mirage double, et « l’apparition d’objet lointains superposés ».
Cette photo prise par Valérie, Bénodetoise, a duré une vingtaine de minutes où elle a pu voir l’évolution de ce phénomène.
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En mai 2025, l’association BDZE a lancé une pétition pour dénoncer les autorisations d’extensions d’élevages porcins autour de la baie de Douarnenez accordées par le Parc marin d’Iroise. Une démarche soutenue par le groupe local des Écologistes.
Les « marées d’algues vertes » sont récurrentes sur les plages du fond de la baie de Douarnenez, comme ici à Trezmalaouen, à Kerlaz, près de Douarnenez, à l’été 2020. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le groupe des Écologistes Douarnenez-Cap-Sizun (Finistère) apporte son soutien à l’association environnementale Baie de Douarnenez environnement (BDZE) dans son bras de fer qui l’oppose au Parc naturel marin d’Iroise.
Pour rappel, BDZE a lancé une pétition en mai 2025 exhortant le Parc marin à arrêter d’accorder « systématiquement » des autorisations aux extensions d’élevages porcins sur le bassin-versant de la baie de Douarnenez et des dérogations permettant d’épandre les déjections de ces exploitations à moins de 500 mètres du rivage. En cause : ces déjections sont responsables des excès de nitrate, à l’origine de nombreuses pollutions dans la baie.
Dans un communiqué, les Écologistes appellent à leur tour « le Parc à être plus ferme et à revoir ses critères d’évaluation, afin que l’aire marine protégée dont il a la charge soit moins polluée par la terre. Avoir des plages inaccessibles à cause des algues vertes ou déconseillées voire fermées à cause des bactéries, et où la pêche est interdite une bonne partie de l’année à cause des microalgues toxiques paraît un non-sens alors même qu’on se trouve au sein d’une aire protégée ! »
« Le Parc marin dénonce une attaque, assurant qu’il fait en sorte de garder le dialogue ouvert avec les éleveurs. Certes, mais qu’en est-il de l’activité conchylicole affectée par la présence d’algues vertes et de microalgues toxiques ? Pourquoi devrait-elle pâtir de la toute-puissance du secteur de l’élevage porcin dans notre département ? De même que toutes les activités sportives et nautiques pratiquées sur le littoral, et le tourisme. »
Et de conclure : « […] Il est temps de défendre et encourager un modèle de production agricole et d’élevage qui n’est plus basé sur les gros volumes, et principalement destiné à l’exportation. Il faut défendre des systèmes qui s’intègrent mieux dans l’environnement, aux dimensions plus petites, et destinés d’abord à la consommation locale. »
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Elouwan et Gaëtan se sont rencontrés dans un collège du Nord-Finistère, où ils se sont rapprochés car ils partageaient la même passion pour l’histoire des grandes guerres. Ils participent à des reconstitutions et commémorations.
Elouwan et Gaëtan participent à des commémorations et reconstitutions. | OUEST-FRANCE
Elouwan a 16 ans et Gaëtan en a 17. Les deux garçons, de Plouescat et Cléder, sont liés depuis quatre ans par leur intérêt commun pour l’histoire des deux grands conflits mondiaux. « On s’est rencontrés au collège, nous avions cette même passion et on a sympathisé très rapidement. » Les guerres mondiales évoquent stratégie militaire, batailles, héroïsme des militaires et souffrance humaine. Les deux garçons sont passionnés par le courage et l’abnégation des hommes et des femmes qui ont connu cette époque tourmentée.
Lire aussi : Barbelés, fusil, uniforme… Passionné par la guerre 39-45, il a reconstitué un blockhaus allemand
« Tout a commencé au collège, quand on nous a demandé de faire des recherches sur nos arrière-grands-parents qui auraient pu faire la guerre, se souvient Gaëtan. J’ai retrouvé mon arrière-grand-père qui a fait la Première Guerre mondiale et j’ai voulu retracer son parcours, c’est devenu une véritable passion. » Elouwan, originaire de l’Oise, région très impactée par les deux guerres, a lui aussi trouvé sa source dans son histoire familiale : « Mon grand-père était béret vert et a été parachuté en Normandie lors du débarquement. »
Quand ils auront 18 ans, les lycéens aimeraient partager leurs connaissances à travers la création d’une association : « On voudrait donner une chance aux futures générations de nous suivre dans la reconstitution de ces années tragiques de notre pays. » Curieux d’en apprendre toujours plus, ils participent à des reconstitutions, en portant des habits d’autrefois qu’ils collectionnent.
Lire aussi : Uniformes, photos, équipements : ce Concarnois a 500 objets des deux guerres mondiales dans sa chambre
« Au début, j’ai monté une tenue américaine, avec l’aide d’une connaissance, précise Gaëtan. Et depuis, je collectionne des objets des deux guerres de plusieurs nations, italienne, française et américaine. Elouwan a une tenue de résistant français et rêve de se constituer une tenue d’officier d’infanterie française. »
De fil en aiguille, ils se sont construit un véritable réseau pour dénicher les objets qu’ils convoitent. En quête de nouveaux trésors, ils arpentent les brocantes. Authentiques objets ou répliques, les adolescents sont déjà bien armés et possèdent une belle collection : casque, gamelles, ceinturon, douilles d’obus, baïonnette… Tout cela trône dans leurs chambres d’ado, devenues de véritables petits musées. Ils se plaisent à reprendre une célèbre phrase prononcée par Winston Churchill : « Oublier le passé c’est être condamné à le répéter. »
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Les collectifs réunissant d’anciens élèves du collège Saint-Pierre au Relecq-Kerhuon et du Kreisker-Sainte Ursule à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) vont s’exprimer, ce mercredi 11 juin 2025, devant la commission parlementaire sur les violences.
Le 2 avril 2025, devant le tribunal judiciaire de Brest, un dépôt de plainte groupé (50 formulaires) a été déposé. Il émane de victimes de l’ancien collège Saint-Pierre au Relecq-Kerhuon (Finistère / Bretagne) qui ont été élèves au sein du collège. Ici : le porte-parole du collectif François Barat. | KÉVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
Invités à s’exprimer devant la commission parlementaire sur les violences, ce mercredi 11 juin 2025, les collectifs réunissant les victimes de violences physiques et sexuelles dans les collèges de l’enseignement catholique, vont présenter un plan d’action. Les collectifs finistériens de l’ancien collège Saint-Pierre au Relecq-Kerhuon et du Kreisker – Sainte-Ursule à Saint-Pol-de-Léon vont y ajouter une demande spécifique : la création d’un parquet spécialisé violences sur enfants.
Lire aussi : « Nous étions en danger » : ils dénoncent une violence « institutionnalisée » dans un collège breton
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Les collectifs imaginent « le même modèle que celui du procureur de la République antiterroriste et du procureur financier […]. Il aura vocation à réunir environ 25 magistrats sous sa direction. » Son champ de compétences irait de l’exploitation sexuelle des enfants au travail forcé, en passant par la prolifération de contenus numériques et les disparitions forcées.
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Désenvasement, nouvelles bornes électriques, aire de carénage… Ça va bouger côté équipements plaisance, tant à Tréboul qu’au Port-Rhu, à Douarnenez (Finistère). Avec un budget de 833 000 € alloué d’ici 2027.
Début du dragage, en novembre, par les zones des pontons E et F, à Tréboul. | OUEST-FRANCE
« Le désenvasement devait initialement démarrer en février. La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) ne voulait pas qu’on le commence car une de nos zones de dépôt de vase (1) n’est pas classée Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). » André Guillemot, adjoint au maire chargé du nautisme à Douarnenez (Finistère), et Nicolaz Le Vot-Bovy, directeur du port de plaisance de Tréboul et du Port-Rhu, expliquent ainsi le retard au démarrage du dragage du port de plaisance.
« La vase sera déposée sur une barge par une pelle mécanique, avant d’être transférée sur la zone du Clipper, à Port-Rhu, poursuivent-ils. Lieu qui accueille déjà la vase de l’anse de Pouldavid. Il reste de la place pour y déposer les 2 800 m³ prélevés prioritairement à Tréboul. » Précision importante : le clapage en mer n’est pas possible à Douarnenez.
Dans un premier temps, début novembre, priorité à la zone des pontons E et F. Budget alloué : 250 000 €. Suivra le dragage des autres zones du port de Tréboul, pour un volume total de 4 700 m³ de vase. Puis le Port-Rhu d’ici trois ans. 80 000 € sont approvisionnés, chaque année, par la mairie, afin d’assurer le désenvasement des ports douarnenistes.
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Avant de démarrer les travaux, 50 à 80 bateaux devront être déplacés. Les propriétaires pourront, par exemple, les amarrer au Port-Rhu, près des estacades du Port-musée, sur de nouveaux pontons. Cette zone « tampon », appelée « Le Courageux », peut servir d’accueil temporaire en cas de travaux.
Autre gros chantier des ports de plaisance de Tréboul et du Port-Rhu : l’installation de 120 bornes électriques en trois ans, à raison de 40 par an. Dès l’automne, une phase test de 12 bornes connectées en électricité et en eau sur les pontons M et N. Objectif : « Connaître les consommations précises et faire des économiques énergétiques », souligne André Guillemot. Ces pontons accueillent une diversité d’usagers (permanents, visiteurs mensuels, annuels…). Une carte dédiée sera affectée à chaque propriétaire, qui servira également à l’utilisation des sanitaires de Port-Rhu et Tréboul.
910 anneaux en basse saison, 1 131 en pleine saison. « Le nombre de places a augmenté en quelques années grâce à l’installation de nouveaux pontons et filières supplémentaires », atteste Nicolaz Le Vot-Bovy. Du printemps à l’automne, chaque année, les pontons L et K sont installés entre le centre nautique et la stèle, le premier pouvant accueillir les grosses unités.
« Nous avons une vision à 6-7 ans. Il faut remettre d’équerre l’outil portuaire. » Le directeur des ports de plaisance et l’élu chargé du nautisme prennent l’exemple des pieux de pontons à Tréboul, qui seront remplacés en 2028. 12 l’ont déjà été, restent 18 (coût : un million d’euros). « Les ports de plaisance sont gérés via un budget annexe, insiste André Guillemot. Il doit impérativement être équilibré. »
Au plan pluriannuel d’ici 2027 sont inscrits notamment, 190 000 € pour l’aire de carénage (étude et aménagement), câblage et tuyaux d’eau ; en 2026, 100 000 € pour la réfection de la ceinture de béton ; 150 000 € pour le remplacement de la grue ; 30 000 € pour le remplacement des chaînes, bouées, anodes et moteur en 2027 ; et 64 000 € par an pour l’installation de bornes neuves de 2025 à 2027. Un budget total, sur trois ans, qui se chiffre à 833 000 €.
(1) Cette zone se situe au fond du Port-Rhu, à hauteur de Penn-ar-Creac’h.
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Cette année, le club running de Plougasnou Ruzboutou fêtait les dix ans de son trail. Le Ruzboutrail proposait 2 circuits de running 8 et 18 km le samedi 7 juin, et un circuit de randonnée de 10 km le dimanche 8 juin. Pour marquer l’anniversaire, le 10e arrivé du circuit 18 km était récompensé en plus des vainqueurs, et un don a été reversé à la famille d’une petite fille atteinte d’une maladie génétique rare.
1re place du podium 18 km : Céline Cadiou, 2e place Anaïs Queinnec et 3e place Gaëlle Ingui. Maxime Lancigu à droite, speaker de l’événement. | OUEST-FRANCE
C’est un événement que les aficionados du trail en Bretagne ne manqueraient pour rien au monde. Cette année, ils étaient plus de 500 à concourir au Ruzboutrail de Plougasnou, qui fêtait son 10e anniversaire.
Maxime Lancigu, speaker de ce défi sportif et lui-même adhérent du club ruzboutou, ne ménage pas sa voix au micro pour commenter les exploits des runners. « Chaque année le Ruzboutrail propose des nouveautés avec un peu plus de dénivelé et de difficultés, avance-t-il. Beaucoup de terrains privés ont été empruntés, nous remercions grandement tous les propriétaires de ces chemins qui offrent aux locaux de nouveaux points de vue inédits sur le paysage ».
Plus de 500 coureuses et coureurs étaient en lice ce samedi sur les parcours des 8 et 18 km, un record pour ce trail qui fait désormais référence dans la région. Les organisateurs ont vu des clubs venir de Dunkerque, de Rennes, du Morbihan et de toute la Bretagne. « On met un point d’honneur à proposer les 2 parcours 8km et 18 km afin de rester accessible, explique Maxime Lancigu, tout en restant challengeant pour les plus compétiteurs ». La spécialité du Ruzboutrail ? Ses dénivelés et ses paysages à couper le souffle. « Il y a plus de 600 mètres de dénivelés positifs sur le 18 km. Ce trail reste assez exigeant, avec une partie du sentier côtier très connu des ultra-trailers qui viennent s’entraîner là ».
1re place du podium 18 km Louis-Alexandre Lecocq, 2e place Riwal Corbin et 3e place Thomas Rubion club Charcutier Trailer. | OUEST-FRANCE
Une partie des recettes reversées à une cagnotte de solidarité pour Rose
Le dimanche, c’est le « randoruz » qui prenait la place sur le parcours, une randonnée de 10 km. La recette de la randonnée et une partie de la recette du trail sont reversées à hauteur de 250 €, à la famille de Rose, petite fille de 4 ans victime d’une maladie génétique, dans le cadre d’une cagnotte lancée autour de ce combat.
Les podiums :
18 km femme : 1re place du podium Céline Cadiou, du club Redeg 29 avec un temps de 1h33’57”, 2ème Anaïs Queinnec club Vamos et 3e Gaëlle Ingui club Vamos Morlaix.
18 km homme : 1re place du podium Louis-Alexandre Lecocq individuel avec un temps de 1h20’30”, 2ème Riwal Corbin club Morlaix Triathlon, et 3e Thomas Rubion club Charcutier Trailer.
8 km femme : 1re place du podium Céline Madec club Guipavas Oxygène avec un temps de 41’06”, 2e Tiphaine Courcol club courir à Saint-Divy, et 3e Fiona Le Levier individuel.
8 km homme : Livio Corbin S/L Ca Morlaix avec un temps de 32’29”, 2e Gwerez Cremet individuel et 3e Yann Penn club Vamos.
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Sa visite était annoncée pour le jeudi 12 juin, c’est finalement le vendredi 13 juin 2025 que Yannick Neuder, ministre en charge de la Santé et de l’Accès aux soins, se rendra dans le Finistère. Il est notamment attendu à Carhaix sur le dossier des urgences de l’hôpital.
Yannick Neuder est attendu à Carhaix le vendredi 13 juin 2025. | VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, était annoncé dans le Finistère ce jeudi 12 juin 2025. C’est finalement le lendemain, le vendredi 13 juin, qu’il se rendra dans la pointe bretonne et notamment à Carhaix.
Une visite très attendue dans la commune et dans le Centre Ouest Bretagne, territoire qui se bat depuis près de deux ans contre la régulation du service des urgences de l’hôpital. Les élus, syndicalistes, soignants et habitants espèrent des annonces allant dans le sens d’une réouverture 24h/24 et 7 j/7 des urgences. Le ministre devrait également inaugurer la nouvelle maison de santé.
Une visite qui intervient près de quatre mois après une réunion au sein du ministère de la Santé, à Paris, lors de laquelle le dossier des urgences avait été abordé et des pistes de travail évoquées.
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Entre mi-juin et la mi-septembre 2025, les travaux de rénovation de l’estacade de Roscoff (Finistère) vont être stoppés pour faciliter la desserte de l’île de Batz en période estivale. L’accès sera toujours régulé.
À Roscoff (Finistère), l’estacade, qui permet à marée basse d’embarquer sur le bateau de liaison avec l’île de Batz, fait l’objet d’un chantier de rénovation de deux ans. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les travaux de rénovation de l’estacade de Roscoff (Finistère) vont être arrêtés entre la mi-juin et la mi-septembre 2025 pour faciliter la desserte vers l’île de Batz en période estivale. L’île, qui compte 450 habitants, accueille en effet près de 2 000 touristes par jour au cœur de l’été.
Le chantier de l’estacade, confié à Bouygues TP, a commencé en septembre 2024. La desserte vers l’île a été maintenue à marée basse, avec un passage sur l’estacade réduit à 1,5 m de large.
Durant cette pause estivale, une partie du matériel restera sur place. « Par mesure de sécurité, un portique sera maintenu à l’entrée » de l’estacade « pour réguler les accès car seuls les usagers de la desserte sont autorisés à cheminer sur l’estacade, comme c’est le cas depuis le début des travaux », indique la Région, propriétaire de l’ouvrage.
Quand les travaux reprendront, il ne sera toutefois plus possible de prendre le bateau depuis ce point. « Les conditions du report de ce service vers le port de Bloscon, en cours d’étude avec la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) et les Vedettes de l’île de Batz, devraient aboutir très prochainement », ajoute la collectivité.
Lire aussi : Estacade de Roscoff : quid de la signature à sauvegarder ?
La Région finance entièrement cette réhabilitation, pour un montant de 9 millions d’euros. Elle devrait s’achever en juin 2026.
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En opposition au projet de parc éolien qui pourrait voir le jour d’ici 2035 en baie de Morlaix (Finistère), un collectif, nommé Nemo pour Non aux éoliennes en Manche ouest s’est créé. Celui-ci organise une réunion à Carantec, le 20 juin 2025.
Les éoliennes du parc de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Après Roscoff et Plougasnou, le collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest) organise une troisième réunion pour évoquer le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), le 20 juin 2025, à 18 h, au club nautique de Carantec.
D’ici 2035, un parc éolien, avec 110 éoliennes de 287 mètres de haut pourrait voir le jour, du côté de Roscoff et de l’Île-de-Batz, qui risque d’impacter la vue de nombreux habitants. C’est contre cela, notamment, que le collectif se mobilise.
Par ailleurs, des réunions publiques, sur inscription, sont également prévues le 11 juin 2025 à Sibiril, le 16 juin sur l’Île-de-Batz, le 18 juin à Plougasnou, et le 25 juin à Lannion.
Diaporama. Éoliennes réunion publique d'information Primel-Trégastel samedi 07 juin 2025
Diaporama : Non aux éoliennes devant nos côtes Roscoff samedi 31 mai 2025
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Catherine Le Scolan-Quéré, médecin généraliste à Rennes, est partie en mission humanitaire dans la bande de Gaza, à l’hiver 2024. Elle poursuit son engagement, en prenant part à une marche mondiale, pour demander de laisser entrer l’aide aux civils. Départ jeudi 12 juin 2025.
Catherine Le Scolan-Quéré, 58 ans, médecin généraliste rennaise engagée auprès des Gazaouis. Elle est la porte-parole d’une délégation française qui participera à une « marche mondiale » réunissant plus d’une trentaine de nationalités et des milliers de citoyens rejoignant Le Caire, en Égypte, à Rafah. Le départ est prévu le 12 juin. | JOËL LE GALL / OUEST-FRANCE
Elle n’a pas peur. Même pas de la mort, qu’elle sait devoir rencontrer, là-bas. Avant de partir pour la bande de Gaza, plongée dans une guerre totale, Catherine Le Scolan-Quéré a « mis ses émotions de côté ». Dans son quotidien de médecin généraliste, à Rennes, elle voit des gens de diverses humeurs et conditions. Des enfants gravement malades, des personnes en fin de vie, des gens qui luttent contre un cancer…
« Quand on fait médecine, on est blindés, pense-t-elle. Je voulais faire quelque chose pour les Gazaouis. J’en ai rencontré, parmi mes patients. Certains sont devenus des amis. J’ai la chance de faire ce métier, alors autant aller là-bas. » Elle apprend l’arabe, depuis six ans. « Je ne parle toujours pas, rit-elle, Mais je comprends et je peux demander : Où est-ce que tu as mal ? As-tu de la fièvre ? »
Catherine Le Scolan-Quéré entre dans l’enclave palestinienne le 21 novembre 2024. Elle est en mission humanitaire, pour quinze jours, avec l’association Palmed France (Palestine médical), l’organisation Rahma Worldwide et l’association France Palestine solidarité. Le voyage a été rude. Moins pour elle que pour ceux qui l’accompagnent. Ils sont une quinzaine. Des médecins et cadres de santé, originaires d’Algérie, d’Allemagne, des États-Unis, de Tunisie… Des hommes exclusivement, tous arabes. « Ils étaient interrogés, fouillés, humiliés. Moi on me laissait tranquille. Quand nous avancions, j’avais une heure d’avance sur eux. Je les attendais sur un banc. »
Tous patientent une nuit dans un hôtel d’Amman, en Jordanie, avant qu’« un mail envoyé par les Israéliens, à minuit, autorise la présence de seulement neuf d’entre nous », de l’autre côté de la frontière. Sans aucune explication.
Catherine Le Scolan-Quéré atteint l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Le secteur est décharné, les murs calcinés, les bâtiments éventrés. Chaque jour, elle entend les bombes qui déchirent les corps des civils. Dans un territoire dévasté, miné par la faim, elle voit « des enfants amputés, brûlés vifs, décapités ». Régulièrement, des « dizaines de cadavres enveloppés dans des linceuls » arrivent à la morgue, au milieu des cris d’une population qui vit le chaos. « Ils n’ont plus d’endroit où enterrer leurs morts. »
La médecin use du terme de « génocide », quand certains juristes et historiens appellent à la nuance, pour qualifier la politique d’Israël vis-à-vis des Gazaouis, après les attaques terroristes du Hamas d’il y a un an et demi, le 7 octobre 2023. Ce jour-là correspondait au cinquantième anniversaire de la guerre du Kippour.
Sur place, la Française de 58 ans tient le coup. Elle connaît la douleur. Cette souffrance des autres, qui anesthésie la sienne. À moins que ce ne soit lié à son caractère breton, complexe mélange de ténacité et d’idéalisme, de simplicité et d’imagination. Née à Morlaix, dans le Finistère, elle a grandi à Roscoff, vingt kilomètres plus loin, ne quittant le port que pour étudier la médecine, dans la capitale bretonne.
À l’hôpital Nasser, elle discute avec cet homme de 75 ans, dont la fille a été tuée. « On veut vivre en Palestine, sur notre terre, côte à côte » , disait-il au sujet des Israéliens. Catherine Le Scolan-Quéré assure n’avoir entendu « aucun mot de haine. Et pourtant, j’en ai rencontré des gens. Ils sont uniquement dans la survie… »
Le Dr Catherine Le Scolan, à l'hôpital Nasser à Khan Younès, avec Sam Attar, chirurgien orthopédique de Chicago, aux Etats-Unis. | COLLECTION PERSONNELLE
Quand elle rentre de Gaza, elle n’est pas seule. Deux enfants séparés pendant une année de leur père et frère, réfugiés en France, l’accompagnent. Elle s’est battue corps et âme pour leur retour. À l’évocation des retrouvailles, à Rennes, elle tremble encore d’émotion. « Ce n’est pas possible de rester sans rien voir. Ce n’est pas un conflit, ce qui se passe là-bas. C’est une occupation. »
Face aux refus répétés du gouvernement israélien de débloquer les livraisons d’aide humanitaire, elle lance un appel. Puis deux. Puis d’autres. Elle est reçue au Parlement européen, en avril 2025, avec d’autres médecins, et l’eurodéputée insoumise Rima Hassan. « J’ai le cœur à gauche mais je ne fais pas de politique, moi, évacue-t-elle. Je constate seulement que peu d’élus prennent la parole sur ce qui se passe là-bas. » Elle lance une pétition, le 1er juin, avec le Dr Jérôme Blanchot, chirurgien gynécologue-obstétricien et coprésident de la section rennaise de la Ligue des Droits de l’Homme. Ils demandent l’aide de la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, pour « laisser les médecins humanitaires internationaux entrer dans Gaza ».
Prochaine étape : une « marche mondiale », pendant trois jours. Une mobilisation pacifique, « citoyenne, apolitique et indépendante », à partir du 12 juin. Elle réunit des délégations de « plus de trente pays » qui se rassembleront à El Arish en Égypte et rejoindront Rafah, point d’entrée à Gaza, cinquante kilomètres plus loin. Une action symbolique, pour obtenir l’ouverture du terminal, afin de laisser entrer l’aide humanitaire. Une goutte d’eau dans un torrent, pour mettre fin, aussi, au regard lointain des gouvernements, sur la situation des populations qui vivent dans ce territoire ravagé.
Pétition
La pétition initiée par les Dr Le Scolan-Quéré et Blanchot a déjà récolté près de 20 000 singatures. « Nous, médecins, avons juré à la fin de nos études, de respecter toutes les personnes, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions, d’intervenir pour les protéger si elles étaient affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité, a écrit Catherine Le Scolan-Quéré. Sans étiquette politique ni syndicale, nous vous demandons aujourd’hui d’intervenir auprès des autorités israéliennes afin qu’elles autorisent l’accès sans conditions à Gaza de l’ensemble des médecins humanitaires internationaux. » Lien : https://www.change.org/p/laisser-entrer-les-humanitaires-à-gaza
Diplomatie
« Israël bloque l’entrée d’aide humanitaire à Gaza depuis plus de cinquante jours. Les produits essentiels sont épuisés ou le seront bientôt. Les civils palestiniens, dont un million d’enfants, sont confrontés à un risque grave de famine, d’épidémies et de mort. Cela doit cesser, ont déclaré conjointement, le 23 avril 2025, les ministres des Affaires étrangères de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne. Nous demandons instamment à Israël de rétablir l’acheminement rapide et sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza afin de répondre aux besoins de tous les civils. »
« Un effondrement »
« J’ai vu ce que personne ne devrait voir encore aujourd’hui, a déclaré, devant le parlement européen, une autre soignante, l’infirmière Imane Maarifi qui s’est rendue à Gaza, à l’hiver 2023, lors d’une mission humanitaire avec l’association PalMed. Je ne suis pas revenue indemne de Gaza. Ce n’est pas juste une guerre. Là c’est un effondrement. Celui de notre humanité. De notre responsabilité collective. »
La bande de Gaza compte plus de 52 000 morts et plus de 118 000 blessés, entre le 7 octobre 2023 et le 30 avril 2025 (2,1 millions d’habitants au total). Ces chiffres sont tirés du dernier rapport de l’Office de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, se basant sur les données communiquées par les autorités israéliennes, le Ministère de la Santé de la bande de Gaza et le Croissant Rouge pour la Cisjordanie.
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Les Jacobains et le jacobinisme seront questionnéset expliqués, mardi 10 juin 2025 au soir à Morlaix (Finistère), dans le cadre des Mardis de l’éducation, organisés par le PCF (Parti communiste français).
Guillaume Roubaud Quashie, docteur en histoire, chercheur associé au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains, sera à Morlaix le 10 juin 2025. | DR
La rencontre, gratuite, évoquera les Jacobins de la Révolution française et du mythe politique dont ils ont été l’objet depuis le XIXe siècle. Ce thème est tiré de l’essai des deux hommes publié en 2025 aux éditions PUF (Presses Universitaires de France).
Rendez-vous 2 petite rue de Callac, à 18 h, mardi 10 juin.
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L’AFPS (Association France Palestine solidarité) du pays de Morlaix s’est mobilisée, lundi 9 juin 2025, en réaction à l’interception par Israël du navire « Madleen », qui tentait de rallier Gaza pour aider les habitants. Plus de 150 personnes se sont réunies devant la sous-préfecture.
Plus de 150 personnes se sont réunies devant la sous-préfecture, lundi 9 juin 2025, en soutien au navire « Madleen ». | OUEST-FRANCE
Le bateau humanitaire Madleen, avec à son bord l’activiste Greta Thunberg et l’eurodéputée Rima Hassan, qui tentait de rallier Gaza, a été intercepté par Israël dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 juin 2025.
Environ 150 personnes ont manifesté en soutien à la Palestine, lundi 9 juin 2025 à Morlaix (Finistère). | OUEST-FRANCE
En réaction à cela, l’AFPS (Association France Palestine solidarité) avait appelé à se mobiliser à Morlaix (Finistère), à 18 h, ce lundi 9 juin, devant la sous-préfecture. Plus de 150 personnes se sont réunies.
L’association milite depuis près de deux ans pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, et dénonce « le génocide » commis par Israël. Pour rappel, en novembre 2024, un comité spécial des Nations Unies avait estimé que les méthodes de guerre utilisées par Israël à Gaza relevaient du génocide.
Sur place, François Rippe, le président de l’association, souligne : « Tous ensemble, exigeons la libération de l’équipage, […] mais aussi, demandons la restitution du bateau. »
Pour lui, « il est important que la société civile fasse le boulot pour dénoncer ce blocus, qui prive la population gazaouie de tout ce dont elle a besoin ». Face aux nombreuses personnes devant lui, François Rippe a conclu : « C’est déjà une victoire politique conséquente, que vous soyez là aujourd’hui ! » En France ce lundi 9 juin, plus de 150 rassemblements ont été organisés, en quelques heures à peine.
À Morlaix, le cortège s’est rendu place des Otages, avant de se dissoudre.
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Jeudi 5 juin 2025, dans le cadre des rencontres Actes Bretagne à Morlaix (Finistère), les participants ont interrogé les manières de penser et de vivre des lieux culturels et sociaux, lors d’un atelier déambulation à travers le SEW.
Dans les Jardins de la Manu, Karen Baudet détaille le fonctionnement du SEW face aux participants aux Actes Bretagne. | OUEST-FRANCE
Lire aussi : « À la va-comme-je-te-pousse ! » : le Pente & Côte, un relais cycliste déjanté à Morlaix, a séduit
Premier point de ralliement, les Jardins de la Manu, voisins de l’équipement. Dans cet espace, Karen Baudet, directrice adjointe chez Wart et au SEW, revient sur l’aventure de l’équipement qu’est le SEW, fruit du regroupement associatif inédit de trois structures culturelles ancrées depuis les années 1980 et 1990 en territoire morlaisien.
« Le SEW est une infrastructure composée du cinéma d’art et d’essai La Salamandre, l’Entresort/Centre national pour la création adaptée, et Wart, producteur et diffuseur de musiques actuelles. Le SEW, qui avait la maîtrise d’ouvrage pour aménager les lieux, participe à l’investissement à hauteur de 23 %. C’est aussi lui qui gère le bâtiment, la buvette et la restauration, une partie des personnels de chaque structure est mutualisée pour gérer l’ensemble. »
Retour dans la cour du SEW, pour recueillir les réactions des participants à cet atelier sous forme de déambulation. | OUEST-FRANCE
144 000 personnes accueillies au cinéma en 2024
Gouvernance partagée « mais qui peut évoluer. On est dans le collaboratif et dans l’échange pour construire nos programmations souvent par demi-saison. Aujourd’hui, six personnes et demie assurent la restauration, la buvette, etc. »
La force du SEW est son autofinancement à hauteur de 75 % : « Mais nous supportons le poids de l’amortissement, la différence est assurée par une subvention de Morlaix Communauté. C’est clair qu’il faut des évènements pour faire tourner le lieu, ce qui est possible avec les concerts qui affichent toujours complets. Avec le cinéma, nous avons accueilli 144 000 personnes en 2024. »
Dans ce lieu ouvert aux habitants, le SEW coopère avec les acteurs du territoire. « On est toujours en train de trouver des solutions pour équilibrer l’offre entre l’événementiel, les actions solidaires et les propositions du secteur de l’entreprise. On a, à présent, une grille de tarifs pour la mise à disposition des lieux, mais on choisit les projets qu’on a envie de défendre ou pas. Pour que cela reste en accord avec nos valeurs. »
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Le dossier a fait l’objet d’un rapide débat au conseil communautaire du Poher, réuni jeudi 5 juin 2025 à Carhaix (Finistère). Le vice-président en charge de la mobilité a évoqué la création d’une taxe qui permettrait de pérenniser les dispositifs expérimentés actuellement sur le territoire.
Depuis quelques semaines, des véhicules sont proposés à la location au Moustoir (Côtes-d’Armor), l’un des dispositifs de mobilité en expérimentation sur le territoire du Poher. | OUEST-FRANCE
« C’est quelque chose qui devient de plus en plus urgent et nécessaire. » Pour Dominique Cogen, vice-président de Poher communauté, le « versement mobilité » est une source de recette dont il serait « dommage » de se priver. Il renvoie à l’exemple de la Région Bretagne, qui souhaite instaurer à partir du 1er janvier 2026 une nouvelle taxe pour financer les transports.
L’élu a évoqué le dossier jeudi 5 juin 2025, à l’occasion du conseil communautaire réuni à Carhaix (Finistère). La question soulevée faisait écho à un débat qui s’est tenu un peu plus tôt au château de Kerampuilh, animé par la plateforme Wimoov qui prône les mobilités douces.
Tous les échanges visaient à interroger la pérennité financière des dispositifs mis en place. Sur le territoire du Poher, des locations de vélos sont déjà mises en place, ainsi que des voitures en autopartage ; d’autres projets sont à l’étude. Mais leur maintien à long terme est conditionné à des sources de financement une fois la phase expérimentale achevée.
À découvrir
« On parle de nouvelles recettes mais on ne parle jamais d’économies », s’inquiète Jacques Quiltu, vice-président à Poher communauté en charge des finances. S’il ne se dit pas « opposé » de fait, il défend l’assurance « d’un vrai projet derrière ». « Il y a un vrai projet derrière », répond Christian Troadec, le président de la collectivité.
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Elle veut aider à lui redonner sa splendeur. À Lanmeur (Finistère), Maud Coail, une habitante souhaite identifier le propriétaire d’une parcelle privée sur laquelle se trouve un menhir enseveli sous la végétation.
Un menhir situé à Lanmeur (Finistère). Depuis le passage de la tempête Ciaran, ce dernier n’est malheureusement plus visible. | MAUD COAIL
« Il est sous des arbres », regrette Maud Coail, une habitante de Lanmeur (Finistère). La quadragénaire, également correspondante pour Ouest-France et qui, via sa chaîne Youtube Sites et légendes de Bretagne fait vivre le patrimoine local, veut redonner sa splendeur à un menhir situé dans la commune. « Il est sur une parcelle privée, mais visible depuis un chemin public », détaille-t-elle.
Sauf que depuis le passage de la tempête Ciaran en novembre 2023, la pierre levée, qui date « du néolithique », est ensevelie sous la végétation. On ne distingue plus vraiment son quartz blanc, ni même sa taille imposante : plus de trois mètres.
Maud Coail aimerait remettre à la vue de tous un menhir situé sur un terrain privé à Lanmeur (Finistère). | OUEST-FRANCE
Remettre la parcelle en état pour rendre à nouveau visible le menhir
Alors, Maud Coail aimerait retrouver le propriétaire de la parcelle, afin d’être éventuellement autorisée à remettre le site en état. « Je sais qu’il y a des associations locales qui sont prêtes à se mobiliser pour aider », appuie-t-elle. Récemment, elle a pu échanger avec la propriétaire du terrain voisin et a consulté le cadastre, sans réussir à identifier à qui appartient la fameuse parcelle. Mais elle ne baisse pas les bras.
Maud Coail a découvert un peu par hasard le fameux menhir, lors d’une balade avec son chien. « Je marche dans plein d’endroits, et à chaque fois, je découvre de nouvelles choses », glisse-t-elle. Grâce à une application de randonnée, elle sait que ce menhir est connu comme étant celui de Castell ar Jolu. Mais à part cela, « son histoire est assez peu documentée ». Pour autant, les locaux connaissent cette pierre dressée, et y sont attachés. « Je sais que je ne suis pas la seule à aller le voir, car je vois que d’autres personnes empruntent le chemin qui y mène », souligne-t-elle.
Les personnes qui ont des informations sur le menhir de Castell ar Jolu ou sur le propriétaire de la parcelle peuvent contacter Maud Coail via maud.coail@icloud.com
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Christian Troadec, maire régionaliste de Carhaix (Finistère) et conseiller régional annonce ce dimanche 8 juin 2025 se mettre « en congé de la majorité régionale » et de son groupe Autonomie et régionalisme. Il cible le conseiller régional Paul Molac, le président de Région Loïg Chesnais-Girard et prépare « dès à présent » les élections régionales 2028. Le président du conseil régional réagit sans détour.
Christian Troadec, maire de Carhaix (Finistère) et conseiller régional, annonce se mettre en congé de son groupe politique et de la majorité régionale. | ARCHIVES GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Christian Troadec, maire de Carhaix (Finistère) et conseiller régional, annonce ce dimanche 8 juin 2025 se mettre « en congé » de son groupe politique Autonomie et régionalisme et de la majorité régionale. Une communication faite dans le sillage des difficultés rencontrées dans les modalités d’occupation de bâtiments appartenant à la Région, par le lycée Diwan de Carhaix.
Il se dit « en désaccord avec les propos tenus par Paul Molac (groupe Autonomie et régionalisme) sur Diwan, « il faut respecter la loi ». Christian Troadec estime que « respecter la loi sans vouloir la changer, sans la précéder par les faits, c’est acter à terme la mort de la langue bretonne. »
Lire aussi : Au conseil régional, l’élu régionaliste Christian Troadec peut-il rester dans la majorité ?
Il cible également Loïg Chesnais-Girard, le président divers gauche du conseil régional, qui, selon lui, « nie la réalité des conditions déplorables de vie et d’étude des lycéens Diwan ». Et ajoute être « en désaccord » avec la politique « insuffisante » du président de Région face « aux difficultés rencontrées par le monde culturel breton. Je recommanderai à Loïg Chesnais-Girard, trop habitué aux moquettes épaisses du conseil régional, de descendre sur le terrain, les pieds dans la boue s’il le faut, pour constater la réalité vécue par les lycéens. » Il ajoute : « Je continuerai mon combat pour la Bretagne en tant qu’élu non inscrit » et explique préparer « dès maintenant » les Régionales de 2028.
"La moindre des choses serait d’avoir le courage de rendre son mandat régional"
« Quand on profite de chaque occasion pour faire sa publicité personnelle contre nos combats communs, je ne suis pas surpris, réagit Loïg Chesnais-Girard. En 2008, déjà, il a quitté la majorité en disant être le seul défenseur de la Bretagne. Ce combat se mène ensemble. Lui le mène seul. » Et d’ajouter : « Quand on sape à ce point les lignes sur lesquelles on s’était mis d’accord, la moindre des choses serait d’avoir le courage de rendre son mandat régional », lance-t-il, rappelant que Christian Troadec a voté le budget. Et de conclure : « Il continue son épopée de plus en plus seul, la Bretagne en bandoulière, mais ses intérêts personnels en tête. »
Paul Molac réagit : « On peut faire comme si la loi n’existe pas, mais elle est là. » Il estime que Christian Troadec « cherchait un prétexte pour dire qu’il était en désaccord. Il l’a trouvé. Cela ne rendra service ni à la langue bretonne, ni à Diwan ».
Le maire de Carhaix était jusqu’en février 2024 vice-président. Le président de la Région lui avait retiré ses délégations après un accident de la route sous l’empire de l’alcool.
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Les places assises manquaient ce samedi 7 juin 2025 pour accueillir les nombreux participants de l’événement à La Part des Anges, à Plougasnou (Finistère). Avec des arguments forts et des images chocs, Sébastien Geoltrain, président de l’association Les Amis de Carantec et porte-parole du collectif NEMO, a fait le déplacement pour informer au sujet du projet d’éoliennes maritimes. Plus d’une centaine de personnes étaient au rendez-vous.
Sébastien Geoltrain informe les plouganistes au sujet du projet d’éoliennes maritimes. | OUEST-FRANCE
Le 5 août, la porte est fermée !C’est avec des termes percutants que Sébastien Geoltrain, président des Amis de Carantec et porte-parole du collectif NEMO (Non aux éoliennes en Manche Ouest), tente de faire comprendre tous les enjeux politiques qui se jouent autour du projet de parc éolien en baie de Morlaix, ce samedi 7 juin 2025, à Plougasnou (Finistère).
Lire aussi : Un parc éolien en baie de Morlaix en 2035 ? Voici ce qu’il faut savoir sur ce projet
À cette date, nous n’aurons plus de
recours et il sera trop tard, prévient-il.
Ceux qui disent que nous ne verrons pas les éoliennes depuis la
côte mentent ! Ce projet vous coûtera 15 000 €/an, j’espère que vous êtes
prêts. »
Sébastien Geoltrain a exposé le calendrier des
dates clés du projet. Les débats publics commencés en 2023
sont passés sous silence, scande-t-il,
avec une opacité totale sur un quelconque parc éolien. Les associations ne
sont pas informées des décisions. Et lorsque nous en demandons l’accès,
les informations nous sont refusées. Le 5 mai, un PPVE (Participation par
voie électronique) était organisé, vous le saviez, vous ?
Dans la salle, les auditeurs répondent par la négation,
inquiets par un processus décisionnaire flou. Certains d’entre eux prennent le
micro pour témoigner de leur expérience et raconter leur échange complexe avec
l’administration à ce sujet. Les inquiétudes se tournent aussi vers la faune,
les métiers liés à la pêche, les lumières nocturnes à l’horizon. La nuit,
ça clignote, une belle ligne de points rouges à l’horizon !
ironise Sébastien Geoltrain. La loi indique que vous avez le droit
d’accéder à l’information et de participer à l’élaboration des projets relatifs
à l’environnement détenus par l’autorité publique.
Sébastien Geoltrain a ensuite présenté des photos de
parcs éoliens déjà existant sur les côtes bretonnes. En baie de Saint-Brieuc
depuis le cap Fréhel, l’auditoire découvre la réalité d’une vue maritime
parsemée d’éoliennes. Et puis, les clichés simulateurs de la future ligne
d’horizon en baie de Morlaix font réagir. Elles sont hautes de combien
les éoliennes de Plouigneau ?
, demande une personne du public. Les
portables s’allument pour aller chercher l’information : les 110 futures
éoliennes de 300 m de haut feront le double de celles de Plouigneau.
Indignation générale. Il est encore temps d’agir, vous devez vous
exprimer avant le 5 août !
La pétition en ligne sur change.org comptabilise à ce jour 6 226 signatures.
Diaporama. Éoliennes réunion publique d'information Primel-Trégastel samedi 07 juin 2025
Diaporama : Non aux éoliennes devant nos côtes Roscoff samedi 31 mai 2025
Plougasnou. Protégeons nos océans
Diaporama. Éoliennes réunion publique d'information Primel-Trégastel samedi 07 juin 2025
Diaporama : Non aux éoliennes devant nos côtes Roscoff samedi 31 mai 2025
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Le chef de l’État a accordé un entretien à plusieurs médias français pour le lancement de la 3e conférence des Nations Unies sur l’océan (Unoc-3). Ce sommet international va accueillir 56 chefs d’État et de gouvernements à Nice, du 9 au 13 juin. Pêche, nouvelles aires marines protégées… voici ce qu’il faut en retenir.
Emmanuel Macron, en mars 2025, lors du sommet SOS Océan, prélude à la conférence des Nations Unies de Nice. | OUEST-FRANCE
La France n’avait pas accueilli de sommet des Nations Unies depuis la Cop21 de 2015 à Paris. Alors, pour la 3e conférence des Nations Unies sur l’océan (Unoc-3), qui se déroule du 9 au 13 juin à Nice, Emmanuel Macron donne de sa personne. Entre Monaco et Nice, le chef de l’État sera présent plusieurs jours sur place, pour accueillir notamment 55 autres chefs d’États et de gouvernements. Mais contrairement aux Cop, aucun accord contraignant n’y sera décidé.
Lors d’un entretien donné vendredi à plusieurs médias, dont Ouest-France et le marin, le président a souligné l’importance de cette « mobilisation, dans un moment où, politiquement, les questions climatiques sont remises en cause par certains ».
Une allusion notamment aux États-Unis, qui, à deux jours de l’ouverture du sommet, n’ont fourni « aucune garantie » sur une présence de l’administration Trump. Ce sommet de Nice doit donc permettre de « tenir face à une tentation de retrait américain, de mobiliser les Européens et de garder avec nous les Chinois », a encore résumé le président.
Lire aussi : Conférence des Nations Unies sur l’océan : « Un moment de vérité » pour Agnès Pannier-Runacher
Alors, à quoi s’attendre pour ce sommet onusien ? La science sera mise à l’honneur, avec le lancement d’une mission océanographique internationale, appelée Neptune. Un « jumeau numérique » de l’océan sera aussi officiellement dévoilé.
Et comme prévu, la France fera des annonces sur de nouvelles aires marines protégées et le renforcement de la protection de certaines zones déjà existantes.
Si les changements en Polynésie française ont déjà fuité, le président de la République a précisé les contours de ces annonces. Avec une remarque sur ce sujet source de tensions entre certains pêcheurs et des ONG environnementales : toutes ces nouvelles aires protégées « ont été négociées avec les pêcheurs ».
En Corse, en Atlantique, à Port-Cros (Var) ou dans les Calanques (près de Marseille), ces nouvelles zones qui seront davantage protégées « ont fait l’objet d’un consensus », assure le président de la République.
Grâce au renforcement de la protection de certaines zones, la France atteindra son objectif de placer sous protection forte 10 % de ses eaux territoriales « dès le 1er janvier 2026 », dévoile Emmanuel Macron, soit quatre ans avant le délai qui était auparavant fixé.
Lire aussi : Transition écologique : «Je ne veux pas que le gouvernement cède aux facilités», dit Emmanuel Macron
Ces ONG écologistes demandent, comme certains scientifiques, la fin du chalutage de fond au minimum dans les aires marines protégées. Cette technique de pêche est accusée de ravager les fonds marins et de nuire fortement à la biodiversité. « Nous avons 13000 à 14 000 pêcheurs en France, et il ne faut pas les stigmatiser, ce sont des hommes et des femmes qui travaillent dur », a débuté Emmanuel Macron.
« Le chalutage de fond représente un volume important pour nos criées (entre 30 % et 40 % par an). On peut manger de la sole, de la coquille Saint-Jacques, de la langoustine à des prix abordables car il y a ces activités-là », a poursuivi le chef de l’État.
Néanmoins, « il y a des endroits où il faut limiter l’activité » des chalutiers de fond qui, « en raclant le fond, vient perturber la biodiversité et des écosystèmes qu’il faut apprendre à protéger », a reconnu le chef de l’État.
Ce dernier a ensuite assuré qu’un travail « très précis » avec des scientifiques et les quelque « 570 chalutiers de fond qui opèrent » a été réalisé. Une « cartographie qui fait l’objet d’un consensus », et sera présenté par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Mer et de la Pêche.
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Une centaine de personnes ont participé à une réunion à Roscoff (Finistère), vendredi 6 juin 2025, du collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest), qui est opposé au projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère).
Lors de la réunion organisée par le collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest), une centaine de personnes ont fait le déplacement à Roscoff (Finistère). | OUEST-FRANCE
La contestation citoyenne s’organise, contre le projet de parc éolien qui pourrait voir le jour d’ici à 2035 en baie de Morlaix (Finistère). Environ 110 éoliennes de 287 mètres de haut pourraient être installées dans une zone près de Roscoff et l’Île-de-Batz, notamment.
Vendredi 6 juin 2025 au soir, une réunion était organisée à Roscoff, par le collectif Nemo (Non aux éoliennes en Manche ouest). Plus d’une centaine de personnes avaient fait le déplacement.
Sébastien Geoltrain, géophysicien de formation et porte-parole du collectif, a dénoncé, notamment, l’impact visuel du projet. Il a présenté à l’assistance des photos, afin d’illustrer l’impact que pourrait avoir le parc. Il cite « le phare des Triagoz qui est à 30 km des côtes de Carantec », et que l’on voit effectivement assez facilement depuis la côte.
Il s’est aussi basé sur des photos prises depuis le pont de la corde, à Henvic, sur lesquelles on distingue l’antenne téléphonique du Roch Trédudon, « à 27 km », ainsi qu’un parc éolien. Il a également projeté des photos du parc éolien en mer de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), à différentes distances et avec différentes conditions météo.
Il vulgarise : « Géométriquement, il n’y a pas vraiment d’obstacle à la visibilité d’une grande éolienne. Ce qui nous sauve, estime-t-il, c’est qu’avec l’éloignement, il y a un effet de diminution de taille. Plus on éloigne, plus ça disparaît facilement. » Il a aussi présenté des simulations réalisées lui-même.
Lire aussi : Pour ou contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix ? Les élus des villes littorales répondent
Il dénonce « la défiguration de notre patrimoine ». En se basant sur des documents de la Dreal Bretagne (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), il reprend les contours du projet et son calendrier. La répartition de la taxe éolienne l’agace. « Cet argent-là, c’est l’argent de la honte, fustige-t-il. Comment on peut accepter d’indemniser uniquement les communes littorales ? C’est une excuse pour ne parler qu’aux communes littorales alors qu’elles ne sont pas les seules concernées. »
Le porte-parole dénonce également la concertation publique préalable, close, qui a malheureusement peu touché les habitants du secteur. « Il n’y a eu aucune information dans les magazines de la Région ou du Département », regrette-t-il.
Il invite les habitants à « interpeller leurs élus », à parler du sujet autour d’eux, à s’exprimer via la consultation en ligne, ouverte jusqu’au 5 août 2025, mais aussi à s’inscrire à l’une des quatre réunions prévues sur le sujet prochainement.
À la fin de la présentation de Sébastien Geoltrain, un homme, qui s’est présenté comme « Adrien, un habitant de Plougoulm », a voulu prendre la parole. Il a participé à la concertation préalable. L’homme a à peine pu prendre la parole, il a rapidement été interpellé par l’assistance, de manière vive. « Les gens devraient s’intéresser un peu plus à ce qui se passe à l’Assemblée », a-t-il tout de même pu glisser. « On ne veut pas vous écouter » ; « Vous sabotez la réunion », s’agacent des citoyens dans le public. Si les contours du projet du parc ne sont pas complètement arrêtés, l’avis de la majorité des personnes présentes ce soir-là semble bien l’être.
Le collectif prévoit une autre réunion, le 7 juin 2025 à Plougasnou, au restaurant la Part des anges.
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André Nédélec fait partie de l’aventure humaine et environnementale « Paroles dans les Champs », l’exposition itinérante de photos grand format et d’enregistrements audiovisuels. À découvrir en juin à Guimaëc.
André Nédélec. | OUEST-FRANCE
À Guimaëc, le producteur de légumes André Nédélec est engagé pour produire mieux, et dans le respect de l’environnement.
Depuis 1989, cet agriculteur maraîcher fait pousser choux-fleurs, artichaut, choux romanesco… sur son exploitation conventionnelle de Guimaëc avec Yves, son frère et Samuel, son fils. Engagé depuis des années dans les différents plans du bassin versant du Douron, il s’est équipé en matériel, a arrêté d’utiliser des herbicides, et continue de créer des talus autour de ses champs.
André Nédelec explique pourquoi il participe à l’aventure humaine et environnementale « Paroles dans les Champs », montée par An Dour (Morlaix Communauté) et Lannion-Trégor Communauté.
« Les gens ne se rendent pas compte de tout le travail fait sur nos terres pour la préservation de la ressource en eau explique-t-il. Dernièrement à Plufur, nous étions deux cents agriculteurs des deux bassins versants engagés dans la boucle vertueuse à être venus chercher le fameux carnet sur lequel on note toutes nos actions. Les points cumulés donnent droit à des aides pour aller plus loin dans notre démarche. Nous les avons utilisés pour faire de l’épandage à bas volume. Plus performant, il permet de mettre juste ce qu’il faut en fumier de volaille. Il est inutile de surfertiliser le chou. On arrive aujourd’hui à une remorquée de 15 m³ à l’hectare au lieu des 20 à 25 m³ épandus il y a des années. »
Les agriculteurs doivent déclarer les flux d’azote en fin d’hiver, avant les cultures et après, des mesures qui servent à ajuster les apports. Il y a des contrôles des niveaux d’azote chimique et organique, nos échantillons sont envoyés à l’agence de l’eau An Dour. De plus, l’exploitation est engagée sur plusieurs plans de protection du bassin versant, fait partie du plan « Paiements pour services environnementaux », et bientôt de la zone de protection au niveau moulin de la Rive.
Le taux de nitrates est à la baisse, c’est une satisfaction pour les agriculteurs.
« On a toujours fonctionné sur le volontariat, il faut que les récalcitrants s’engagent, sinon le réglementaire va tomber. »
On se rend compte que l’agriculture n’est pas tout le problème, on peut le démontrer.
« C’est en effet l’été, qu’il y a des soucis, alors que l’ensemble des épandages est terminé depuis quelques mois. Comme beaucoup, je pense qu’il y a d’autres facteurs responsables des algues vertes. On pointe les assainissements. »
Jusqu’au 30 juin autour de l’église.
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Implantée au Moulin de la Rive, l’école de surf locquirécoise (Finistère) a été primée pour son engagement sociétal et durable lors de la 5e édition des Breizh Awards, jeudi 5 juin 2025. Une belle récompense pour Ciara Cornily et Baptiste Seité, ses deux gérants.
Un prix qui ravit Ciara Cornily et Baptiste Seité, les deux gérants de l’école de surf du Moulin de la Rive, ici entourés des moniteurs Sacha Panou et Louise Morvan. | OUEST-FRANCE
Il y a des soirées qui font monter l’adrénaline. Celle du jeudi 5 juin 2025 a marqué l’équipe de l’école de surf du Moulin de la Rive à Locquirec (Finistère). Tout s’est joué en quelques minutes pour le vote en ligne et en direct de la cérémonie des Breizh Awards de France Active Bretagne, à Rennes.
À 20 h 10, les résultats sont tombés : Surfing Locquirec a remporté le prix « Jeunes entrepreneurs ». Une belle surprise pour Ciara Cornily et Baptiste Seité, les deux gérants de la structure.
« C’est notre conseiller de France Active (NDLR : cette association soutient depuis trente ans les entreprises et structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) en Bretagne) qui nous a inscrits, se réjouit Ciara Cornily. C’est dire combien nous avons été étonnés lorsque nous avons appris que nous étions sélectionnés pour la finale. »
Jeudi soir, ils n’étaient plus que deux en lice dans la catégorie « Jeunes entrepreneurs » : Surfing Locquirec et Cruchon, une cuisine engagée sur les routes bretonnes en Morbihan.
« Ce prix récompense toute la dynamique animée par Yoann Chardonnet pendant dix ans et reprise par nous en avril 2024. »
Au Moulin de la Rive, cette école de surf se distingue par une pédagogie accessible, une ambiance familiale et une forte sensibilité écologique. « Nous proposons des cours de surf tout public avec un accompagnement humain et bienveillant, mais aussi une sensibilisation à la protection du milieu marin au niveau des scolaires et jeunes en IME (Institut médico-éducatif), et des groupes de réfugiés. Baptiste s’est formé pour pérenniser le label « handi-surf » qui facilite l’accès à la pratique du surf aux personnes en situation de handicap. »
La vidéo présentée jeudi lors de la cérémonie est revenue sur l’histoire du club. Ce dernier s’inscrit dans une démarche de tourisme durable en favorisant l’économie locale et le hors saison. « Nous proposons des cours de perfectionnement avec analyse vidéo pour les jeunes du coin qui sont de moins en moins débutants. On a aussi beaucoup de demandes pour organiser des compétitions amicales pour cet automne. »
En attendant, l’école de surf prépare la haute saison. Sacha Panou et Louise Morvan, tous deux moniteurs de surf et bodyboard, ont rejoint l’équipe avant l’arrivée de renforts pour les mois de juillet et août.
Contact : surfing.locquirec@gmail.com – tél. 06 27 06 48 87.
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Une mobilisation pour l’abrogation de la réforme des retraites a été organisée à Morlaix (Finistère), jeudi 5 juin 2025. Environ 70 personnes se sont mobilisées.
Environ 70 personnes se sont mobilisées à Morlaix (Finistère), pour l’abrogation de la réforme des retraites. | OUEST-FRANCE
Environ 70 personnes ont répondu à l’appel à la mobilisation lancée par la CGT pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites, ce jeudi 5 juin 2025 à Morlaix (Finistère).
Pour la CGT, « augmenter les salaires, sécuriser l’emploi… Ce sont des moyens pour revenir à la retraite à 62 ans puis à 60 ans », alors que l’âge légal est désormais fixé à 64 ans. Le syndicat aimerait aussi « un moratoire pour contrôler les licenciements et les aides versées aux entreprises par l’État ».
Les manifestants n’ont pas quitté la place des Otages, jeudi 5 juin 2025, lors de leur mobilisation pour l’abrogation de la réforme des retraites. | OUEST-FRANCE
En plus de revendications concernant la réforme des retraites, les manifestants demandaient également « la revalorisation immédiate des retraites et pensions de 10 %, […] l’indexation des pensions sur l’évolution du salaire moyen ».
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Deux semaines après la publication du rapport sur « l’entrisme » des Frères musulmans, les musulmans lyonnais oscillent entre l’indignation et la crainte d’un passage à l’acte violent. Avant même le meurtre dont a été victime un Tunisien, dans le Var, les fidèles interrogés disent vivre la boule au ventre. Reportage.
La Grande Mosquée de Lyon a été inaugurée en septembre 1994 dans le VIIIe arrondissement. | ORIANE MOLLARET - OUEST-FRANCE
La Grande Mosquée de Lyon est pleine à craquer. De nombreux parents sont venus avec leurs enfants en bas âge ; les ados entre potes. Des jeunes filles en hijab coloré, Van’s et TN aux pieds, se hâtent vers la salle de prières des femmes. À l’entrée, les racks débordent de paires de chaussures. Les 4 000 places de la salle de prières sont vite remplies. Les tapis et chapiteaux installés à l’extérieur accueillent presque autant de fidèles. La Grande Mosquée draine des musulmans issus de tous les quartiers de Lyon qui ont profité du pont de l’Ascension pour venir faire la prière du vendredi midi, Joumou’a, dans le vaste bâtiment blanc inauguré il y a 30 ans dans le VIIIe arrondissement. Au moins cinq agents de sécurité encadrent les fidèles. « Il n’y a jamais eu de problème », affirme Bachir, retraité qui assure la sécurité depuis dix ans.
L’ambiance est tendue en ce vendredi 30 mai. Rares sont ceux qui n’ont pas entendu parler du rapport sur « les Frères musulmans et l’islamisme politique en France », présenté le 21 mai en Conseil de défense. « On ne parle que de ça », réagit Alhassane en levant les yeux au ciel. Le document étrille plusieurs lieux de culte français, les accusant de proximité avec les Frères musulmans, un mouvement connu pour sa doctrine intégriste. Dans la région lyonnaise, deux mosquées sont visées : celle du groupe scolaire Al-Kindi, dont le contrat d’État a été rompu en début d’année, et la mosquée Othmane de Villeurbanne.
Lire aussi : L’Élysée s’inquiète d’un « entrisme islamiste » : 4 questions sur l’influence des Frères musulmans
Alhassane soupire. Lui n’accorde aucun crédit à ces accusations. « On ne sait même pas de qui parle ce rapport exactement. Les Frères musulmans sont minoritaires ici ! » Ce musulman pratiquant en a ras-le-bol de voir sa religion « pointée du doigt dans les médias » : « C’est ceux qui ne côtoient pas de musulmans qui en parlent le plus ! C’est pour faire peur aux gens et ne pas parler des vrais problèmes : le manque de moyens dans les hôpitaux et les écoles, par exemple. »
Plusieurs fidèles opinent vigoureusement. « C’est un calcul électoral », affirme Taïeb, quinquagénaire, venu prier avec sa fille Nesrine. Il rappelle que le rapport en question, rendu public à un an des élections municipales et deux ans de la présidentielle, a été commandé au printemps 2024 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur. « On nous demande de nous insérer, et aujourd’hui, quand on est bien insérés, on nous dit que c’est de l’entrisme, s’indigne le père de famille. On dit aux femmes qu’elles sont libres, mais si elles choisissent de porter le voile, comme ma fille, on dit qu’elles sont soumises. Dans tous les cas, on est pointés du doigt ! » Djamila, retraitée de l’Éducation nationale, constate que les musulmans sont « de plus en plus mal vus ». Envolée, l’ambiance « amicale » qu’elle a connue lors de son arrivée en France, à la fin des années 70.
Les fidèles interrogés disent vivre la boule au ventre. Pas question, par exemple, de se laisser prendre en photo. « Les gens ont peur, confirme un responsable de la Grande Mosquée de Lyon. Ils se demandent pourquoi ils sont ciblés ainsi, depuis des années, par les politiques. »
« Le sujet revient toujours, soupire Lalla, étudiante en sciences politiques. À droite comme à gauche, ils s’en servent tous. » La jeune femme, qui porte le voile, craint que cette « stigmatisation » pousse certaines personnes à s’en prendre physiquement aux musulmans. Et les femmes sont en première ligne. « Si tu es une femme voilée, tu auras toujours peur quand tu sors, affirme-t-elle. Les femmes voilées ne se mettent jamais au bord des rails du tramway, de peur qu’on les pousse. »
La mine grave, Nesrine, voilée aussi, acquiesce. L’actualité récente ne peut que leur donner raison. Un peu plus d’un mois après le meurtre d’Aboubakar Cissé, poignardé dans une mosquée du Gard, un Tunisien du nom d’Hichem Miraoui a été abattu par son voisin dans le Var. Ce dernier a revendiqué son acte sur les réseaux sociaux, appelant à « tirer » sur des personnes d’origine étrangère. Dans la région lyonnaise, les actes islamophobes se multiplient. Ce lundi, à l’aube, un Coran a été incendié dans la mosquée Errahma, à Villeurbanne. Le 18 mai, la mosquée Eloulfa, dans le VIIe arrondissement, a été taguée.
Lire aussi : Rapport sur les Frères musulmans : la Grande mosquée de Paris s’inquiète d’une « stigmatisation »
Le 25 mai, le Conseil des Mosquées du Rhône – dont fait partie la mosquée Othmane – a témoigné de sa « profonde préoccupation face à la suspicion persistante qui entoure les musulmans ». « Les allégations contenues dans ce rapport nous inquiètent pour notre sécurité et nous interpellent car elles ne reflètent en rien la réalité vécue sur le terrain, ni les efforts constants de nos mosquées pour promouvoir le dialogue et notamment interreligieux, la paix sociale et l’unité nationale, insistent les 30 imams. Cette méfiance généralisée nourrit leur mise à l’écart symbolique et renforce leur exclusion du récit national. »
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Le piano de Pont-ar-Gler sera transféré dans la salle municipale à l’occasion des concerts prévus samedi, dimanche et lundi. | OUEST-FRANCE
Du lundi 6 au dimanche 15 juin, le 14e festival de Pont-ar-Gler ouvre ses portes. Les jardins du désormais célèbre manoir au portail rouge seront libres d’accès au public.
La présidente des Journées de Pont-ar-Gler, Véronique Gaudrat, a fait le choix, cette année, de faire appel aux compétences de deux directrices artistiques : Sophie Weygand et Nathalie de la Jaille.
« Nous sommes très heureux d’accueillir
ces nouvelles énergies, qui partagent nos ambitions culturelles
pluridisciplinaires, dans la recherche de la qualité et de l’exception.
Les œuvres des plasticiens Julien Perrier, Choun Vilayleck et de Nicolas
Perruche, qui a déjà travaillé pour la commune, seront donc à découvrir au
détour des collections de camélias, de rhododendrons, d’érables du japon et de
magnolias.
Le vernissage de cette déambulation poétique et culturelle aura lieu lundi 9 juin, à 17 h (entrée libre).
Dans le cadre de ce festival, samedi, dimanche et lundi, la salle municipale accueille les récitals de concertistes internationaux. On pourra entendre Gabriel Bernes au violoncelle, Ariane Lavignolle à l’alto et Ayaka Matsuda au piano. Leurs prestations tourneront autour de Bizet, à l’honneur cette année, à l’occasion des 150 ans de sa disparition.
Diaporama : Inauguration de l'exposition au jardin de Pont ar Gler samedi 25 mai 2024
Diaporama : Plougasnou St Jean du Doigt Le Jardin de Pont ar Glec'h 9 et 10 mai 2015
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À l’issue du conseil de Poher communauté, jeudi 5 juin 2025, le président de la collectivité et maire de Carhaix (Finistère), Christian Troadec, a annoncé que le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, est désormais attendu jeudi 12 juin 2025. Sa venue prévue initialement le 5 mai dernier avait été annulée pour cause d’actualité parlementaire.
Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, est désormais attendu à Carhaix (Finistère) jeudi 12 juin 2025. | PHOTO VINCENT MICHEL / OUEST-FRANCE
La communication d’une nouvelle date pour la venue du ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, était particulièrement attendue à Carhaix (Finistère).
Selon les dernières informations reçues par le maire, Christian Troadec, il devrait se déplacer dans le Finistère et notamment la commune du Poher jeudi 12 juin 2025. Il en a fait l’annonce jeudi 5 juin, à l’issue du conseil communautaire, indiquant que le ministre devrait également faire étape à Brest, Morlaix et Landeleau.
Sa visite initialement prévue le 5 mai 2025 avait été reportée pour cause d’actualité parlementaire. Or, les défenseurs de l’hôpital de Carhaix en espèrent beaucoup : s’il viendra également inaugurer la maison de santé, c’est sur la question de la régulation des urgences par le 15 qu’il est attendu pour évoquer des solutions en vue d’une réouverture du service 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
En effet, l’annonce de sa venue faisait après une réunion au ministère de la Santé à Paris, avec des élus du territoire, obtenue à la demande de la Région Bretagne, pour justement parler du dossier des urgences de Carhaix.
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Deux élues du personnel de Capitaine Houat, à Lanester (Morbihan), ont rencontré Damien Girard, député de Lorient et Marine Tondelier, numéro 1 des Écologistes, ce jeudi 5 juin 2025. Damien Girard souhaite intégrer le comité de suivi.
Damien Girard, député de Lorient ; Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes ; Christelle Bellégo, élue CFDT, accompagnée d’une autre élue du personnel ; Mathilde Ollivier, sénatrice écologiste des Français de l’étranger. | OUEST-FRANCE
Lire aussi : Agromousquetaires va investir 500 millions dans ses usines mais cède certains sites
Le groupe Agromousquetaires a annoncé, le 23 mai 2025, qu’il mettait en vente huit usines de production en France, dont celle de Lanester. « On sort tout juste d’un plan social, en 2024, qui était censé porter ses fruits dans les trois ans, explique en détail Christelle Bellégo, et on n’attend même pas de voir ce qu’il se passe ! » Le site compte 330 salariés de cinquante nationalités. « Les salariés sont sous le choc, certains travaillent en couple ici, parfois même leurs enfants. Bien souvent, on est là depuis 25, 30 ans. Qu’est-ce qu’on va faire si l’usine n’est pas reprise ? »
Une grève a été déclenchée mardi 3 juin 2025. D’autres actions pourraient suivre. Le groupe annonce se défaire de son étiquette « producteurs commerçants ». « C’est un changement de stratégie, ils parlent de recentrage. Pourtant on a longtemps été le fleuron, aujourd’hui on serait une erreur stratégique ? ! » L’élue évoque le rachat par le groupe de plusieurs supermarchés Casino à l’image de celui de Monistrol à Lorient. « Ils ont besoin d’argent. Sans compter que notre site est déficitaire depuis plusieurs années. Nous ne fixons pas nos prix, ce sont les adhérents Intermarché qui les fixent… »
Attentifs, les élus écologistes ont écouté en détail les horaires, les métiers qui font tourner l’usine. « On a des compétences très pointues sur les métiers du mareyage, du filetage, on compte également un atelier de cuisson de crevettes. » L’usine transforme le poisson frais qui arrive du port de Lorient, où l’usine se trouvait avant d’être victime d’un incendie en 2011. « Notre chance, aujourd’hui, c’est qu’on a un site moderne ; l’inconvénient, c’est qu’on n’est plus directement sur le port. »
L’élue de la CFDT redoute la fermeture de certaines usines. « Pour l’heure, le groupe cherche un repreneur pour les huit sites, mais qui dit que tous seront maintenus ? On a du mal à y croire. »
Des négociations vont débuter pour donner le contour de la cession. « On veut s’assurer que nos salaires, nos acquis sociaux seront conservés. » La vente pourrait intervenir d’ici 12 à 30 mois. « Comment pouvons-nous vous aider ? », questionne Damien Girard. « Faites connaître notre combat », presse Christelle Bellégo. Le député s’engage : « Je vais demander à intégrer le comité de suivi. »
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Ce jeudi 5 juin, à l’audience de la cour administrative d’appel de Nantes, le rapporteur public a préconisé de retenir la responsabilité de l’État dans la pollution à l’origine du drame. Une faute synonyme d’indemnisation. La décision sera rendue le 24 juin.
Au premier plan, la rivière Le Gouessant qui se jette dans l’anse de Morieux à Hillion. Le corps du joggeur décédé avait été retrouvé dans la vasière que l’on aperçoit au fond à gauche. | THOMAS BREGARDIS / ARCHIVES OUEST-FRANCE
Après près de neuf ans de combat juridique d’une famille pour la mémoire d’un homme et la lutte contre les algues vertes, la justice va-t-elle reconnaître la responsabilité de l’État ? C’est en tout cas le scénario qui se dessine, ce jeudi 5 juin, au terme des conclusions – généralement suivies – du rapporteur public, Alexis Frank, à l’audience de la cour administrative d’appel de Nantes (Loire-Atlantique).
Ce magistrat indépendant, dont l’avis guide la décision finale des juges, préconise, en effet, de retenir la responsabilité de l’État dans le décès du joggeur Jean-René Auffray le 8 septembre 2016. Une mort dont l’origine ne fait, à ses yeux, aucun doute : « l’inhalation d’hydrogène sulfuré » émise par la putréfaction des algues vertes dans cette vasière de l’estuaire de Gouessant, à Hillion (Côtes-d’Armor) en baie de Saint-Brieuc, où le corps avait été découvert.
Rosy Auffray, l’épouse de Jean-René Auffray, et leur fils ce jeudi 5 juin à la cour administrative d’appel de Nantes | OUEST-FRANCE
Lien de causalité démontré
Alexis Frank établit clairement le
« lien de causalité directe » qu’avaient
réfuté les juges de première instance du tribunal administratif de Rennes
(Ille-et-Vilaine) en novembre 2022. À la lumière
d’un « faisceau d’indices », il écarte « toutes les autres causes
possibles » du décès de ce « grand sportif » ne présentant
« aucune pathologie cardiaque. » Il n’a pas plus de doute sur les
« manquements de l’État depuis plusieurs décennies » dans la prolifération
des algues vertes dans le secteur.
Le rapporteur public propose toutefois de limiter la part de responsabilité de
l’État à 70 %, attribuant une part de 30 % à la victime pour son
« imprudence » à s’être engagée sur un terrain dont la dangerosité était
signalée.
La décision sera rendue le 24 juin
Le magistrat préconise de fixer dans un premier temps à 87 500 € l’indemnisation par l’État des préjudices d’affection des ayant droits de la victime, leur laissant un délai de quatre mois pour préciser leur demande en termes de pertes de revenus. La décision a été mise en délibéré au 24 juin.
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Une blanchisserie professionnelle a été détruite par un incendie à Morlaix (Finistère) dans la nuit de mercredi 4 au jeudi 5 juin 2025. L’intervention a duré près de quatre heures et a mobilisé 54 pompiers au total.
L’entreprise OP Blanchisserie dans la zone de La Boissière à Morlaix (Finistère) a été détruite par un incendie, qui s’est déclenché vers 23 h mercredi 4 juin 2025. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Une blanchisserie professionnelle a été détruite dans un incendie à Morlaix (Finistère), dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 juin 2025, indiquent nos confrères du Télégramme . Il s’agit d’OP Blanchisserie, rue Yves-Cordenner dans la zone de La Boissière.
Les pompiers ont été alertés vers 23 h 15. À leur arrivée, la blanchisserie d’une surface d’environ 200 m2, était « totalement embrasée », indique l’officier de communication. Elle est située dans un bâtiment composé de quatre cellules qui héberge la blanchisserie, un dépôt de l’entreprise antigaspi Finisterestes 29, une activité de matériel médical et un local EDF.
Le feu a été circonscrit en quinze minutes à l’aide de trois lances, dont une sur échelle. Au plus fort de l’intervention, 54 pompiers ont été mobilisés. Ils venaient des casernes de Morlaix, Lanmeur, Plougonven, Landivisiau, Saint-Thégonnec, Sizun. Des pompiers de Bannalec sont aussi intervenus pour remplacer les tenues de leurs collègues souillées par les fumées et particules produites par l’incendie.
Vers minuit, les foyers principaux étaient éteints, indiquent les pompiers. Puis, pendant deux heures, ils ont procédé au refroidissement des points chauds, en les localisant à l’aide d’un drone équipé d’une caméra thermique. L’intervention s’est terminée vers 3 h du matin.
Contacté par Ouest-France, Jérémy Dossal, dirigeant d’OP Blanchisserie, a pu se rendre sur les lieux ce jeudi matin. Au vu des dégâts, il est impossible de reprendre l’activité pour le moment et ses cinq salariés sont au chômage technique.
Le feu a aussi touché le mur mitoyen de la cellule de Finisterestes 29. La toiture est aussi en partie sinistrée. En raison des moyens hydrauliques déployés par les pompiers et de la coupure de l’électricité, des aliments stockés par l’entreprise sont probablement perdus, indiquent là encore les pompiers.
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« Porter une volonté d’union à gauche. » Tel est le crédo des communistes du Finistère, moins d’un an avant le premier tour des élections municipales.
Une partie des élus finistériens du PCF, rassemblés autour de Gwladys Grelaud et Ismaël Dupont. | OUEST-FRANCE
Les élus communistes du Finistère étaient rassemblés ce mercredi 4 juin 2025 à Brest, pour définir ensemble les grands axes de la campagne des municipales, en 2026.
Pour Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, l’objectif est de « porter une volonté d’union à gauche ». Union qui peut aller du centre-gauche à la France Insoumise, en prenant soin de ne fermer aucune porte, mais qui se fera prioritairement sur la base de ce qui existe déjà.
« Il ne faut pas faire table rase des mandats existants », explique Ismaël Dupont. La probabilité de voir le PCF s’allier aux socialistes à Brest, Morlaix et Quimper, en 2026, est très forte.
« Ça nous semble important de jouer groupés, d’être solidaires, reprend le secrétaire départemental. Unis, on peut être plus efficaces pour résister face à la droite et l’extrême droite. » « Se payer le luxe d’aller à la division, ce serait un scandale », abonde Gwladys Grelaud, responsable de la coopérative des élus communistes du Finistère.
Les communistes « n’excluent pas » de mener « une plusieurs listes » dans le département, tout en reconnaissant qu’il est « prématuré de l’affirmer ». L’objectif, au final, est de pouvoir conserver les communes où des membres du PCF siègent déjà dans l’exécutif, et d’aller conquérir de nouveaux territoires.
Douarnenez et Concarneau sont dans le viseur, tout comme « plusieurs communes de Brest Métropole ». Plouzané en tête.
« Nous voulons renforcer cette implantation locale des élus communistes pour mener des politiques audacieuses et innovantes en faveur de l’intérêt général et de la réduction des inégalités. »
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Une enquête conjointe de « Complément d’enquête » et du « Nouvel Obs » révèle, ce mercredi 4 juin, des documents qui prouveraient que l’actuelle ministre de la Culture a été rémunérée par le géant français GDF Suez en 2010-2011, quand elle était eurodéputée et avocate.
Rachida Dati à l’Élysée le 4 juin 2025. | QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS VIA AFP
Une enquête conjointe de deux médias met au jour des documents d’un cabinet d’avocats suggérant que Rachida Dati aurait perçu 299 000 € d’« honoraires » non-déclarés de GDF Suez en 2010-2011 quand elle était eurodéputée et avocate, ce qu’elle réfute, résume l’Agence France-Presse (AFP).
Le magazine Complément d’enquête, qui sera diffusé jeudi soir sur France 2, et Le Nouvel Obs mettent ces versements en regard de « prises de position favorables au secteur gazier » de Rachida Dati quand elle siégeait au Parlement européen (2009-2019).
La ministre de la Culture, par ailleurs mise en examen pour corruption passive dans l’affaire Carlos Ghosn, a toujours récusé tout lien contractuel avec le groupe gazier français, rebaptisé Engie en 2015, et nié tout conflit d’intérêts. « Madame Dati a donné toutes ses explications et n’a jamais été l’avocate de GDF Suez », ont insisté mercredi auprès de l’AFP ses avocats, Mes Olivier Baratelli et Olivier Pardo.
Brossant le portrait de Rachida Dati en « bulldozer » de la politique, le Complément d’enquête que l’AFP a visionné mercredi révèle l’existence de documents qui ne sont à l’heure actuelle pas aux mains de la justice et prouveraient qu’elle a été rémunérée par le géant français. Ces documents proviennent de la comptabilité d’un cabinet d’avocats liquidé en 2019 et font apparaître l’encaissement de deux virements de 149 500 € chacun provenant de GDF Suez et datés de juillet 2010 et février 2011.
À chaque fois, quelques semaines après ces opérations, ces mêmes sommes ont été décaissées par le cabinet au profit de Rachida Dati avec la mention « Dati honoraires GDF Suez », selon les documents dévoilés par les deux médias. Contacté par l’AFP, Engie n’a pas donné suite dans l’immédiat.
Rachida Dati a plusieurs fois été questionnée sur ses liens avec GDF Suez, notamment par les juges en charge de l’affaire Ghosn. Fin 2013, l’eurodéputée centriste Corinne Lepage s’était étonnée du soutien apporté par Rachida Dati à la revendication de grands groupes énergétiques, dont GDF Suez, pour l’arrêt des subventions aux renouvelables. Interrogée dans Complément d’enquête, Corinne Lepage confirme avoir été aussi surprise par les amendements déposés par Rachida Dati à Strasbourg en faveur des groupes gaziers.
Dans l’affaire Ghosn, l’ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy est mise en examen depuis 2021 en raison de 900 000 € d’honoraires d’avocats qu’elle aurait perçus entre 2010 et 2012, d’une filiale néerlandaise de l’alliance Renault-Nissan. La justice cherche à savoir si ces revenus ont pu masquer des activités de lobbying, interdites aux eurodéputés. Rachida Dati réfute toute irrégularité.
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La nouvelle salle événementielle de Lannion (Côtes-d’Armor) a été officiellement inaugurée ce mercredi 4 juin 2025. Alain Souchon sera le premier à se produire sur la scène du Skope, ce jeudi 5 juin 2025, lors d’un concert inaugural (complet). On vous donne les infos pratiques sur ce nouveau lieu fort du territoire.
La grande salle modulaire de 2 500 m² du Skope va pouvoir accueillir différents événements. Ce jeudi 5 juin 2025, ce sont les fans d’Alain Souchon qui occuperont la totalité des sièges (un peu moins de 2 000 places assises). | OUEST-FRANCE
Le Skope, la nouvelle salle événementielle de Lannion (Côtes-d’Armor), a été officiellement inauguré ce mercredi 4 juin 2025. Tout est en ordre pour que le public vienne la découvrir. Très attendu, le concert inaugural d’Alain Souchon va ouvrir les festivités ce jeudi 5 juin 2025.
L’entrée sur le site du Skope, situé au début du parc Pégase, se fait par l’espace Corinne-Erhel où on trouve cinq parkings. Le parking de l’aéroport de Lannion, à 10 minutes à pied du Skope, est aussi une option tout comme le parking de Broglie. Au total, cela représente 1 300 places de stationnement. Les automobilistes peuvent aussi jouer la débrouille aux alentours de la salle.
Lire aussi : Souchon, Calogero… Des concerts complets au Skope à Lannion : « Le potentiel pressenti se vérifie »
Et les forces de l’ordre se montreront plutôt indulgentes. « Il n’y aura pas d’enlèvement de véhicules », a assuré Pauline Dubus, la sous-préfète de Lannion, lors de l’inauguration.
Avec cinq espaces, le nouvel équipement est modulaire et peut accueillir jusqu’à 4 500 spectateurs. La plus grande salle, d’une superficie de 2 500 m², est équipée de gradins rétractables. Elle possède trois jauges différentes, selon les configurations. En version uniquement places assises, la salle pourra accueillir un peu moins de 2 000 personnes.
La capacité est de 3 000 personnes en mixant places assises et debout. Enfin, 4 500 personnes peuvent se tenir debout. Ainsi, divers événements pourront y être organisés.
Outre les concerts et spectacles – « l’idée est d’en prévoir une quarantaine par an », précise d’ailleurs Vincent Peronnet, qui est à la tête du Skope – le lieu accueillera également « entre quatre et cinq » salons grand public et « une quarantaine » d’événements professionnels (meeting, congrès, assemblée générale, séminaire).
L’agenda est déjà bien rempli pour cette fin d’année. Pour sa 10e édition, l’Open de l’industrie s’installera au Skope, le mardi 7 octobre 2025. Ce rendez-vous sera suivi par le salon de l’Habitat et de l’immobilier Viving du 7 au 9 novembre 2025 avant le salon bio et des créateurs les 22 et 23 novembre.
Le grand public pourra s’imprégner des lieux lors de la journée inaugurale, ce samedi 7 juin 2025. Plusieurs animations sont au programme, de 12 h à 21 h. Les festivités commenceront par le bagad de Perros-Guirec à 12 h, puis à 14 h, Balla Bangoura suivra à 15 h avant le Trégor blues band, à 16 h 30. Les enfants auront leur propre spectacle à 14 h 30 et 16 h.
Les notes de l’orchestre symphonique se répandront dans les lieux à 18 h 15 avant les sons plus électroniques de DJ Freshhh, à 20 h. Les visiteurs auront aussi l’occasion de retracer l’histoire du site industriel Pégase avec des photos historiques dispersées dans le hall d’accueil.
Lannion Trégor-communauté (LTC) a porté ce projet d’envergure. Il est sorti de terre treize années après avoir été lancé par Joël Le Jeune, le prédécesseur de Gervais Egault à la tête de LTC. Pour qu’il voie le jour, il a fallu investir un total de 15 millions d’euros. LTC en a financé la coquette somme de 13,2 millions d’euros.
Lire aussi : À Lannion, le parc des événements a son directeur et… presque un an de retard
L’Agglo a été aidée par la Région Bretagne, qui a contribué à hauteur d’un million d’euros, le Département des Côtes-d’Armor, qui a financé 584 000 €, et l’État, qui s’en est tenu à 203 000 €. Pour être à l’équilibre, le Skope, dirigé par Vincent Peronnet, devra réaliser un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros annuel.
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Avec ses quatre frères et sœurs, Jannick Blanchard, 71 ans, a accompagné sa maman tant que possible jusqu’à ce que l’entrée en Ehpad devienne inéluctable. Elle a trouvé une place à moins d’une heure de chez elle, à Landerneau (Finistère). Un parcours difficile qui concerne des centaines de milliers de familles. En France, en 2019, 296 000 personnes ont intégré un établissement pour personnes âgées.
Jannick Blanchard et sa maman, installée à l’Ehpad de Landerneau (Finistère) depuis juillet 2024. | OUEST FRANCE
Les 6 et 13 juin 2025, deux rencontres destinées aux aidants sont organisées dans le Finistère, à Landerneau et Lesneven, afin d’échanger sur l’entrée en Ehpad et ses enjeux.
Jannick Blanchard, 71 ans, fait partie de ces aidants. Avec sa fratrie, elle a accompagné sa maman pendant des années jusqu’à ce que l’entrée en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes devienne inéluctable, en juillet 2024. Elle avait 92 ans. Jannick Blanchard a choisi de raconter ce parcours vécu par tant de familles en France.
Quand votre maman a-t-elle commencé à avoir besoin d’aide extérieure ?
Elle vivait seule à Douarnenez depuis le décès de mon père en 2008 et j’ai commencé à l’aider à cette époque. Elle disait alors qu’elle n’irait jamais en Ehpad.
On a mis en place un jardinier pour s’occuper de l’extérieur, puis on a fait appel à l’Adapa (Association douarneniste d’aide à la personne et d’accompagnement) (1) pour son ménage. Chaque fois que je venais de Plougasnou, je l’accompagnais pour les courses. Elle venait souvent plusieurs jours à mon domicile, on appelait ça les grands week-ends.
Comment cette situation a évolué dans le temps ?
En 2023, on a commencé à sentir qu’elle perdait en autonomie. Elle qui avait l’habitude de chanter devant l’émission de Nagui (N’oubliez pas les paroles, NDLR), commençait à débrancher la télévision, sans raison. Elle ouvrait aussi le portail et sortait en robe de chambre dans la rue.
On sentait que quelque chose n’allait pas, ça ne lui ressemblait pas. Il y a aussi énormément de signes qu’on ne veut pas voir, des phrases toutes faites qu’elle disait pour donner le change. On lui a diagnostiqué une démence à corps de Léwy, comme Catherine Laborde.
"On ne la quittait plus. Je venais la semaine, et mes frères et sœur venaient le week-end. Il y avait un roulement."
Avez-vous envisagé d’autres solutions que l’entrée en Ehpad ?
On ne la quittait plus. Je venais la semaine, et mes frères et sœur venaient le week-end. Il y avait un roulement. Il y a un moment où ça devient impossible de continuer.
L’un de mes frères a envisagé de se relayer tous les trois mois pour l’accueillir chez nous mais habitant dans des régions de France différentes, c’était compliqué. Je pense qu’elle aurait souhaité venir chez moi, mais je ne vis pas toute seule. Ça aurait été du plein-temps, même la nuit. Je suis déjà très investie.
Comment cela a-t-il été abordé avec elle et comment a-t-elle réagi ?
Elle a fait un bilan gériatrique en mars 2024 et le médecin a été cash. Il lui a demandé si elle envisageait l’Ehpad. On en a discuté après et j’ai lancé les démarches au cas où. Je la tenais au courant au fur et à mesure.
Lire aussi : Coloc, resto, dentiste, médecins… À quoi ressemblera la maison de retraite du futur, en Bretagne ?
Elle disait qu’elle ne voulait plus rester toute seule. Je pense qu’elle avait peur. Et puis on a trouvé une place à Landerneau. On a visité ensemble la chambre. Le dialogue est essentiel pour que ça se passe le mieux possible.
Comment ça se déroule depuis ?
L’arrivée a été difficile. On avait du mal à repartir lors de nos visites. Il est important de prendre du temps avec les soignants pour parler des habitudes de vie. Aujourd’hui, je sais qu’elle est en sécurité, je suis plus sereine.
Elle dit qu’elle ne veut plus que ça change. Elle est contente de partir mais elle est contente de revenir. Elle fait de la gym douce, des dominos, du chant. Je viens deux fois par semaine avec du far maison, comme quand j’allais la voir à Douarnenez. C’est notre habitude à nous. Ça évite peut-être d’avoir un sentiment d’abandon.
Vendredi 6 juin 2025, de 15 h 30 à 17 h 30, rencontre entre aidants avec deux psychologues à l’Ehpad An Elorn de Landerneau. Inscriptions au 02 98 21 80 50. Vendredi 13 juin, à 15 h 30, deuxième rencontre à la résidence Ty Maudez, à Lesneven. Inscriptions au 02 98 21 29 15. Gratuit et ouvert à tout aidant d’un proche vieillissant.
(1) Depuis le 1er janvier 2019, l’Adadom de Plogonnec, l’Adima de Quimper et l’Adapa de Douarnenez ont fusionné au profit d’une structure commune baptisée Acimad (Association cornouaillaise d’intervention et d’accompagnement à domicile) et dont le siège se situe au 5, rue des Plomarc’h à Douarnenez.
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Le préfet du Finistère a fait le point sur la ressource en eau dans le département, début mai 2025 : les pluies ont été globalement insuffisantes, ces derniers mois ; les débits des cours d’eau sont sous le niveau moyen ; mais les trois grandes retenues d’eau sont proches de leur niveau maximal. Donc, « les services de l’État continuent à assurer un suivi très régulier de la situation ».
La retenue d’eau du Drennec a une capacité de 8,7 millions de m3 d’eau (ici pris en photo pendant l’été 2022). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
« Il n’y a pas lieu, pour le moment, d’instaurer des mesures de restriction des usages de l’eau », annonce la préfecture du Finistère, ce mardi 3 juin 2025, après avoir réuni le comité de gestion de la ressource en eau du Département. Mais « les services de l’État continuent à assurer un suivi très régulier de la situation et le préfet pourra être amené à passer le département en vigilance, en fonction de l’évolution de la situation, dans les prochains jours ».
Lire aussi : Dès fin mai 2025, le Département du Finistère invite à la vigilance pour l’été
Le comité de gestion de la ressource en eau a établi que les cumuls pluviométriques étaient « globalement déficitaires » en mars, avril et mai. « Hormis sur certains secteurs où des précipitations localement intenses ont permis d’être au-dessus des normales en mai. » Les débits des cours d’eau sont donc sous leur niveau moyen.
Par contre, les trois grandes retenues d’eau du Finistère - les lacs Saint-Michel et Drennec dans les monts d’Arrée, ainsi que l’étang du Moulin-Neuf en Pays bigouden - « sont proches de leur niveau de remplissage maximal ». L’eau accumulée en hiver dans ces retenues est relâchée pour remplir les rivières proches, quand celles-ci atteignent un niveau trop bas, afin de garantir l’alimentation en eau potable des habitants et de protéger la biodiversité des cours d’eau.
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Les membres de la famille de Jean-René Auffray, retrouvé mort dans une vasière polluée aux algues vertes dans les Côtes-d’Armor en 2016, poursuit son combat judiciaire pour faire reconnaître son décès auprès des services de l’État. La cour d’appel de Nantes observe le dossier, ce jeudi 5 juin 2025.
La cour d’appel de Nantes va observer le jugement rendu par le tribunal administratif de Rennes de 2022, selon lequel la famille du joggeur retrouvé décédé dans une vasière polluée aux algues vertes avait été déboutée de ses demandes d’indemnisation. | THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
Jeudi 5 juin 2025. C’est le jour où la cour d’appel de Nantes va observer le dossier de Jean-René Auffray, joggeur décédé en 2016 dans une vasière polluée aux algues vertes, à Hillion (Côtes-d’Armor). Soit près « de deux ans et demi après l’audience de Rennes », comme témoignait, dans Ouest-France, Rosy Auffray.
Lire aussi : L’autopsie du sanglier mort à cause des algues vertes aidera-t-elle le dossier du joggeur décédé ?
L’épouse du défunt et sa famille avaient effectivement porté l’affaire devant la justice, en novembre 2022. Le tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine) avait rejeté leurs demandes d’indemnisation de la part de l’État et des collectivités locales. Pourtant, la juridiction avait suivi les conclusions du rapporteur public, qui avait dénoncé la carence de l’État dans la prolifération des algues vertes en Bretagne.
Mais avait estimé que les causes du décès de Jean-René Auffray ne pouvaient pas être mises en lien avec l’échouage des marées vertes. C’est sur ce point-là que la famille du joggeur se bat notamment. « C’est une situation particulière, on a appris à vivre avec. Ce qui est important, c’est de rendre justice à Jean-René. Le combat, c’est aussi de lutter contre les algues vertes qui continuent de tuer », conclut Rosy Auffray.
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À la veille du démarrage de la saison des régates d’été, Jean-Baptiste Patault, président du Club nautique de Carantec (Finistère), se veut optimiste sur le fonctionnement de sa structure. Elle donne à chacun, selon lui, les moyens de continuer, sur la durée, à pratiquer sa passion et à s’épanouir.
Jean-Baptiste Patault (à droite) et Dominique Appéré, vice-président du Centre nautique de Carantec (Finistère). | OUEST-FRANCE
À la veille du démarrage de la saison des régates d’été, Jean-Baptiste Patault, président du Club nautique de Carantec (Finistère), se veut optimiste sur le fonctionnement de sa structure. Elle donne à chacun, selon lui, les moyens de continuer, sur la durée, à pratiquer sa passion et à s’épanouir.
Organisées par le Club nautique de Carantec, la
remontée de la rivière de Penzé aura lieu le 12 juillet 2025. Celle de la
rivière de Morlaix, le 6 septembre 2025. En 2026, Le CNC va organiser,
du 11 au 19 avril, la Coupe internationale de printemps (CIP), qui verra
s’aligner 300 Optimist au départ
, se réjouit le président.
L’organisation du National Windsurfer 2026 est également au programme. Pour
2027, le CNC a déjà déposé sa candidature pour l’organisation du National Moth.
Début avril, le club nautique de Carantec a organisé sa première régate de la saison. Les épreuves comptaient pour le championnat de Bretagne et étaient qualificatives pour le championnat de France. Quatre groupes d’embarcations sportives étaient en compétition.
À découvrir
Les 3 et 4 mai, l’évènement Windsurfer a pris le relais avec une régate de haut niveau regroupant 31 concurrents venus de toute la France. Les licenciés du CNC se sont illustrés : Nathalie Le Ven (première féminine au Mondial en Italie en 2019) a remporté la victoire. Son frère, Franck (espoir olympique en 1984), a terminé deuxième.
L’équipe de Départementale 3 d’Optimist, mise sur pied avec la participation active de l’association Carantec Nautisme, a disputé, samedi 24 mai 2025, une régate de bassin organisée par le CNC. Sur les 14 engagés, les jeunes pousses du CNC occupent trois des dix premières places : Melen Merrer termine 1er, Juliette Poussard 5e, et Louise Le Saoüt 9e.
Jean-Baptiste Pautault, président du club, se dit
satisfait des résultats depuis quelques années : Les couleurs de notre
club ont été portées plusieurs fois aux championnats du monde d’Optimist. Par
Alexandre Mostini en Turquie en juillet 2022. Par Hugo Madec en Espagne en
2023. Et par Clara Charpin en Argentine en 2024. N’oublions pas, non plus, les
excellents résultats obtenus par Vincent Siou sur un Ilca 4 (laser) et par
Nathaël Cabon, qui intégrera, à la rentrée prochaine, le pôle France à Brest
en classe 29er (Twenty niner, en anglais), après avoir navigué sur un laser
prêté par le CNC.
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Après une première édition en 2023, l’Observatoire des patrimoines maritimes organise, les 13 et 14 juin, au Port-musée de Douarnenez (Finistère), deux journées d’échanges sur le patrimoine maritime au XXIe siècle.
Debout : Camille Gontier, président des Fêtes maritimes ; Maëline Caradec, assistante de coordination de l’Observatoire ; Claude Péron, de l’association Trezour ; et Pierre Jestin, médiateur au Port-musée. Accroupies : Sarah Chanteux, directrice par intérim du Port-musée ; Solène de Jacquelot, scénariste sensorielle ; et Maud Lénée-Corrèze, rédactrice en chef du Chasse-Marée. | OUEST-FRANCE
« Il n’y a pas d’espaces organisés pour des rencontres d’acteurs du patrimoine maritime. On veut impulser une dynamique. Les sujets sont spécialisés mais on s’adresse à tous les publics (1). » Camille Gontier, président des Fêtes maritimes depuis 2021, présente ainsi l’Observatoire des patrimoines maritimes, créé par l’association organisatrice des Fêtes maritimes douarnenistes. « Sortir à la rencontre de tous les acteurs du patrimoine, de la mer, mais aussi échanger sur les enjeux d’avenir, qu’ils soient sociaux ou environnementaux. »
La première édition, en 2023, a été un succès. Désormais, l’objectif de l’Observatoire des patrimoines maritimes (OPM) est d’organiser ces rencontres les années impaires, sans Fêtes maritimes douarnenistes. Avec, pour le millésime 2025, une volonté d’élargir les échanges au-delà du territoire local en organisant une première journée, vendredi 6 juin, à Saint-Malo, en amont des Fêtes maritimes des Old Gaffers qui auront lieu le week-end prochain.
« Douarnenez et l’OPM peuvent être une interface pour tous les acteurs du patrimoine maritime, afin de créer de nouveaux liens, de renforcer les réseaux existants et de faire émerger de nouvelles réflexions, poursuit Camille Gontier. Durant les Fêtes maritimes, au cœur de l’été, on ne peut pas créer ces échanges. C’était pourtant leur rôle informel, dans les années 1980-1990, qu’on a un peu perdu. »
Cette deuxième édition de l’Observatoire s’ouvre, vendredi 13 juin, par une journée dédiée aux scolaires du territoire cornouaillais. « L’objectif est de sensibiliser les jeunes générations à la notion de culture maritime en mettant à disposition des connaissances, des actions et des outils pour accompagner les enseignants dans la transmission et l’éducation artistique et culturelle », souligne Maëline Caradec, assistante de coordination de l’Observatoire. Plus de 220 élèves se verront, par exemple, proposer un embarquement pour une animation immersive à bord du langoustier Cap-Sizun ; une plongée dans le passé de la pêche à la sardine avec le Malle sensorielle des Fêtes maritimes ; une initiation aux pratiques maritimes traditionnelles avec l’association Treizour ; ou encore la pratique du hissage avec l’atelier Poulie du Port-musée…
Dès 14 h, vendredi 13 juin, au Port-musée, en parallèle aux animations dédiées au jeune public, début des tables rondes et ateliers, animés par des spécialistes et acteurs du patrimoine maritime. Au programme notamment, les thèmes : « Patrimoines maritimes au XXIe siècle : quel avenir pour le passé ? » ; « Conserver pour valoriser ? » ; ou « Des phares aux abris du marin : les enjeux du patrimoine maritime bâti ». Visite du lougre corsaire Grayhound, au môle de l’Enfer. À 20 h, à l’auditorium du Port-musée, projection-rencontre du documentaire Anita Conti, l’appel du large (entrée libre).
Samedi 14 juin, toujours au Port-musée, à partir de 11 h, table ronde « Pour un patrimoine vivant, la jeunesse à la barre » ; à 14 h 30, « La nature est-elle un patrimoine maritime ». De 10 à 17 h, visite et animations pour adolescents à bord du langoustier Cap-Sizun, au môle de l’Enfer ; visite du lougre corsaire Grayhound ; construction d’un canot en bois par les stagiaires des Ateliers de l’Enfer, suivi de sa mise à l’eau à 18 h.
(1) Entrée gratuite. Réservation conseillée sur le site patrimoinesmaritimes.fr (programme complet).
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La justice porte à 430 000 € le montant des pénalités dues par les propriétaires d’un mur qu’ils refusent de démolir depuis quinze ans, à Pont-l’Abbé (Finistère).
La justice porte à 430 000 € le montant des pénalités dues par les propriétaires d’un mur qu’ils refusent de démolir depuis quinze ans, à Pont-l’Abbé (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les compteurs s’affolent pour les propriétaires du mur d’enceinte illégal du manoir de Najac, sur l’île Chevalier à Pont-l’Abbé (Finistère).
Dans une décision rendue ce mardi 3 juin 2025, la cour administrative d’appel de Nantes (Loire-Atlantique) a confirmé la légalité de la dernière amende de 107 000 € infligée par le préfet du Finistère, faute de démolition de l’ouvrage de 330 m de long implanté sans autorisation sur le domaine public maritime.
Cela porte à 430 000 € les pénalités de retard accumulées depuis quinze ans par les propriétaires, au rythme de décisions invariables. « Ils font obstacle depuis de nombreuses années à l’exécution du jugement », lit-on dans l’arrêt rendu ce mardi, qui confirme également le montant de l’astreinte journalière (la pénalité de retard), fixée depuis janvier 2023 à 1 500 €, soit 45 000 € par mois.
Les juges de la 4e chambre ont fait la même analyse que leurs prédécesseurs, s’appuyant sur des « décisions devenues définitives » confirmant l’illégalité de la construction.
Ils écartent tous les empêchements de force majeure invoqués par les requérants pour justifier leur inaction. La cour ne retient aucun risque « d’atteinte à la zone de protection spéciale (ZPS) du site Natura 2000 » lié au chantier demandé. Une expertise confirme, en effet, que « les travaux de déconstruction du muret et donc de suppression des arbres situés à l’aplomb ne seront (pas) en mesure de générer des incidences significatives sur les espèces d’oiseaux du site ».
La cour entrouvre toute de même une porte de sortie de ce litige ubuesque. Elle est liée à « l’inaction de l’État ». Fondé à « exécuter d’office les travaux » (aux frais des propriétaires) il n’a « pas pris de mesure » ou « manifesté l’intention » de le faire. Une inaction qui pourrait, estiment les juges, autoriser les propriétaires à demander la « suppression des astreintes provisoires pour le passé et l’avenir ».
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Entre la pêche et l’éolien flottant, la région Bretagne ne veut pas choisir. Avec son étude, elle veut imposer à l’État d’inscrire impérativement la coactivité dans tout appel d’offres.
Pour l’éolien flottant, la Région Bretagne veut imposer que la coactivité avec la pêche soit inscrite dans le cahier des charges. | LOÏC FABRÈGUES
Certes, la question de l’éolien en mer et de
l’implantation des parcs est du ressort de l’État.
Mais l’État le sait et la Région Bretagne ne manque pas de le lui rappeler, il
ne pourra pas faire sans elle. L’avantage, c’est que la collectivité est
favorable au développement des énergies renouvelables. Nous voulons faire en
sorte que ces projets aboutissent »,
assure le vice-président Daniel Cueff.
Mais si
la Région est un interlocuteur convaincu, elle n’en
est pas moins exigeante, voire intransigeante. Nous souhaitons
impérativement que la pêche et l’éolien soient placés au même niveau, tout
comme l’éolien et la biodiversité. Il n’est pas question que ce soit l’un ou
l’autre. En Bretagne, ce sera l’un et l’autre. Cela nous oblige donc à trouver
des solutions
, poursuit l’élu.
Mais ces deux éléments dont la Région estime qu’ils
sont vitaux pour la souveraineté alimentaire et énergétique du territoire
sont-ils compatibles ? Si la réponse est devenue évidente avec
le parc en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) où la pêche a repris
et se porte bien, des interrogations demeurent sur l’éolien flottant. Or les
éoliennes en projet, au sud comme au nord de la Bretagne, ne seront pas posées
comme à Saint-Brieuc, mais flottantes. Le flottant n’est pas un choix,
c’est la bathymétrie (profondeur) qui détermine si on peut implanter des
éoliennes posées ou flottantes
, précise Daniel Cueff.
C’est donc pour défendre des parcs flottants et
pêchants
que la Région a commandé une étude de fond pour évaluer les
possibilités de coactivité en mer. Lancée en juin 2024 et confiée à un bureau
d’études et de conseil du secteur de la pêche, avec un spécialiste de l’éolien
en mer et l’université technique du Danemark en pointe sur le sujet, l’étude
bretonne, première du genre, vient de rendre ses résultats.
C’est très positif puisque l’étude démontre
que la coactivité entre pêche professionnelle et éolien flottant est possible
,
se réjouit le vice-président. Oui mais, il y a des conditions. Et ce ne
sont pas des détails.
Disposition des éoliennes, flotteurs, types d’ancrages
avec des câbles de chaque côté ou à la verticale, selon les caractéristiques du
site, la puissance, la taille des turbines… Les conditions de la cohabitation
avec différents engins de pêche ne sont pas si évidentes. Un outil de
visualisation baptisé Copéole
a d’ailleurs été développé
spécifiquement pour bien visualiser et analyser les indispensables à la
coactivité.
L’étude esquisse, par la même occasion, les
possibilités d’adaptation des engins de pêche. Car s’il défend la nécessité de
pouvoir pêcher, Daniel Cueff défend aussi celle d’envisager les transitions du
secteur. La pêche durable ne veut pas dire faire durer la pêche telle
qu’elle est
, estime-t-il. Chacun aura donc, dans ces nouvelles
perspectives, à s’interroger et s’adapter.
En tout cas, la Région se considère désormais suffisamment outillée pour imposer à l’État que ce paramètre de la pêchabilité dans les zones de parcs soit désormais inscrit dans le cahier des charges -déjà bardé de contraintes diverses et variées- auquel doivent répondre les porteurs de projet.
Je ne vois pas l’État refuser alors que cela a
été validé au sein de la conférence mer et littoral où siègent les
représentants de l’État. La prise en compte de la pêche est absolument
indispensable. Si on n’est pas volontariste dans le cahier des charges, les
choix se font sur des critères techniques et de coûts sans tenir compte du
reste. Pour nous c’est un casus belli
, prévient Daniel Cueff.
Mais imposer la pêchabilité avec l’éolien en mer suffira-t-il à rassurer et calmer les pêcheurs ? De toute évidence non. Le sujet est bien trop politique pour se plier aux strictes analyses scientifiques ou techniques. Le report de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PEE) par le gouvernement Bayrou le démontre. La réaction du comité des pêches, qui a pourtant pris part à l’étude, montre aussi combien le sujet est sensible.
Car si les pêcheurs saluent la démarche de la Région,
ils n’en soulignent pas moins les limites. « Nous sommes défavorables
au développement de l’éolien en mer tout en restant ouverts, depuis l’origine
à l’élaboration d’un dialogue constructif selon le principe éviter,
réduire, compenser
qui respecte nos intérêts et droits d’antériorité »,
insiste Yannick Calvez, président du comité des pêches du Finistère, dans un
communiqué. Et de regretter que ce rapport ne
soit pas pris en compte dans le
cadrage de la zone Bretagne Nord-Ouest à
contre-courant de nos volontés et mises en garde. Quand bien même l’essor
d’une filière industrielle régionale serait en jeu, nous rappelons que
l’éolien flottant n’a nullement vocation à s’imposer sur des eaux côtières où
exercent de nombreux navires
. De toute
évidence, les pêcheurs n’ont pas dit leur dernier mot.
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Les études menées ont démontré qu’il fallait déconstruire avant de reconstruire la Maison du peuple, fermée depuis 2005, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). La municipalité a réuni un collectif de syndicats, d’associations, de militants et d’artistes pour établir une charte et s’installer dans un autre lieu, transitoire. Le projet est baptisé « Maison du peuple du XXIe siècle ».
La Maison du peuple est fermée depuis 2005 à Saint-Brieuc. | OUEST-FRANCE
« C’est le lancement officiel du collectif », se réjouit Sophie Ricard. L’architecte-urbaniste du cabinet La Preuve par 7 est au milieu de représentants d’une quinzaine de syndicats, d’associations, de collectifs, de militants, d’artistes, ce mardi 3 juin 2025, réunis à la mairie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Tous sont là pour parler de l’avenir de la Maison du peuple.
Cette dernière se trouve rue Cardenoual. Elle est remarquable de par sa façade en briques rouges classée. Mais le bâtiment, construit en 1932, est fermé au public depuis 2005 et est en très mauvais état. Le dossier – véritable serpent de mer – a été rouvert par l’équipe municipale en 2021. Deux ans plus tard, des études ont conclu qu’il était impossible de l’occuper en état.
« C’est une nouvelle friche, désormais. On peut garder la façade, mais il faut tout déconstruire et reconstruire. Sauf qu’elle se trouve en lien dans un îlot avec d’autres bâtiments en mauvais état. Si on touche à la Maison, on doit toucher au reste », précise Hervé Guihard, le maire. Un chantier qui prendrait des années et dont la facture pourrait tabler à plus d’un million d’euros. Ce n’est pas à l’ordre du jour.
Lire aussi : À Saint-Brieuc, l’emblématique Maison du peuple va bien devoir être démolie
S’il a été fermé, le lieu a été occupé par des collectifs qui militaient pour sa réhabilitation, à plusieurs reprises. Désormais, l’équipe municipale porte un nouveau projet, baptisé « Maison du peuple du XXIe siècle ». Là où se réunirait syndicaliste comme militant et artiste pour débattre, échanger, organiser les luttes sociales. Il n’est donc plus question d’attendre, car « il existe une tension incroyable dans le monde d’aujourd’hui, qui se désamorce dans la confrontation, le débat. Nous sommes conscients de ce manque d’espace de dialogue à Saint-Brieuc. La Maison du peuple du XXIe siècle ne sera pas une réplique de l’historique. Le collectif qui l’a fait vivre sera différent et doit s’ouvrir à la jeunesse », poursuit le maire. L’occupation du site sera en autogestion.
Lire aussi : Cinq choses à savoir sur la Maison du peuple de Saint-Brieuc, ce berceau des luttes sociales
Premier pari : réunir des syndicats, des associations et des collectifs, soit plus large que celles et ceux qui occupaient la Maison du peuple initialement. « Nous avons trouvé un consensus très large sur la méthodologie », se réjouit Serge Le Quéau, du syndicat Solidaires.
Et maintenant ? « Nous allons nous réunir pour créer une charte d’accueil du nouveau lieu, écrire les fondements philosophiques de ce qu’il s’y passera, des conditions d’occupation, de gouvernance, du financement, de la programmation d’événements », commente Sophie Ricard, qui a été engagée par la municipalité pour le projet. Pourquoi ne pas imaginer des expositions participatives qui feraient vivre l’histoire de ce patrimoine ouvrier incontournable de Saint-Brieuc ?
Et d’avoir un lieu où des collectifs qui ne sont pas des associations « pourraient se réunir, animer ou projeter des films politiques », comme l’espère le Front commun antifasciste des Côtes-d’Armor.
Dans l’attente, ce nouveau collectif se réunira dans les bureaux municipaux de la rue Vicairie, dans un premier temps. « On peut imaginer une Maison du peuple transitoire dans une autre de nos friches », ajoute le maire. Ce dernier s’engage aussi à faire voter une délibération au conseil municipal, avant la fin de l’année 2025, qui « acte le projet et la création du collectif, pour le rassurer et inscrire cette avancée, au cas où il y aurait un changement d’équipe municipale », en 2026.
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En raison du mouvement de grève interprofessionnelle prévu jeudi 5 juin 2025, certains services périscolaires seront perturbés à Morlaix (Finistère).
Quatre groupes scolaires de la ville de Morlaix (Finistère) connaîtront des perturbations dans leurs services de garderie et de cantine scolaire, jeudi 5 juin 2025, en raison d’un mouvement de grève national. | OUEST FRANCE
Un mouvement de grève interprofessionnelle est prévu jeudi 5 juin 2025 dans toute la France. À Morlaix (Finistère), toutes les écoles fonctionneront normalement, mais certains services périscolaires seront toutefois perturbés. Voici lesquels.
À Jean-Piaget et au sein du groupe scolaire Gambetta, la garderie du matin, la restauration pour primaires et celle pour maternelles seront fermées. À l’école du Poan-Ben, seule la restauration pour les primaires ne sera pas assurée. Le groupe scolaire Corentin-Caër sera le plus affecté : la garderie (matin et soir) et la restauration (primaires et maternelles) n’accueilleront aucun élève.
Les services périscolaires des écoles Émile-Cloarec et Jean-Jaurès ne sont pas impactés par le mouvement de grève, annonce la ville de Morlaix.
Dimanche 08 juin journée mondiale de la protection des océans ?
Photos prises hier après-midi devant la plage du Guerzit.
Le Côtes de Bretagne (le pilleur de sable) vient prélever régulièrement du sable en Baie de Morlaix. Que font nos élus pour empêcher ce pillage ?
France Inter : L'Invité de 8H20 : Le Grand Entretien du mardi 03 juin 2025 : "L'Océan peut-il nous sauver ?
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Une majorité des 350 salariés de Capitaine Houat de Lanester (Morbihan) est en grève ce mardi 3 juin 2025 pour protester contre le projet de vente de leur usine.
« Vous ne réorganisez pas : vous abandonnez. Et cela, nous ne l’accepterons pas en silence », préviennent les salariés de Capitaine Houat. | OUEST-FRANCE
L’annonce de la mise en vite de Capitaine Houat ne passe pas auprès du personnel de son site de Lanester (Morbihan). Ce mardi 3 juin 2025, une majorité de ses 350 salariés s’est mise en grève à partir du lancement de la production, à 3 h du matin. « Pour nous, c’est une trahison », répète Christelle Bellégo, élue CFDT du personnel. « Nous étions déficitaires, c’est clair, mais il ne fallait pas nous dire de faire des efforts pour s’en sortir et décider de vendre après. On n’a pas laissé le temps au plan de redressement de porter ses fruits », regrette-t-elle.
Parmi les salariés, on rappelle les efforts consentis comme l’élargissement des amplitudes horaires de 3 h à 19 h 30, le passage de trois à quatre équipe pour plus de flexibilité. Outre la déception, c’est aussi l’incompréhension qui domine. « La mer, c’était le blason d’Intermarché. Aujourd’hui, on nous demande de continuer de servir nos points de vente, en gros, ceux qui nous dégagent… » Car il n’est pas question de fermer l’usine. Le groupe Les Mousquetaires a besoin de ses produits de la mer qui doivent continuer de lui être fourni par le futur repreneur. Un mal pour un bien si ce dernier a des projets ambitieux ? « On n’est pas contre le changement. C’est la façon dont ça a été fait : annoncer qu’on va sauver la boîte pour la vendre ensuite », explique Christelle Bellégo qui, comme beaucoup, travaille ici depuis plus de 25 ans. « Les salariés sont très attachés à leur entreprise. Certains sont là depuis ses débuts il y a 35 ans. »
La question du repreneur est également source d’inquiétudes. Capitaine Houat étant l’un des plus importants mareyeurs en France, qui pourrait le reprendre, et à quel prix ? Ici, une réduction d’effectif ou une fermeture est inenvisageable. « Il y a une cinquantaine de nationalités différentes qui travaillent ici et beaucoup de personnes n’ont pas le permis, si ça ferme, ça fera de la casse sociale », prévient la représentante du personnel. Les élus du pays de Lorient l’ont bien compris. Le maire de Lanester, Gilles Carréric, est passé dans la matinée soutenir les salariés. La conseillère régionale, Gaëlle Le Stradic, a prévu d’en faire de même jeudi, tout comme le député Damien Girard, vendredi.
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Les représentants de l’association Marfans et les responsables des caisses locales Groupama. | OUEST-FRANCE
Les prévisions météo n’étaient guère encourageantes, mais dès 8 h 30, les marcheurs ont commencé à arriver. « Nous venons pour soutenir cette action solidaire. Pour avoir participé l’an dernier, nous savons que les sentiers sont bien entretenus, les paysages variés et l’ambiance chaleureuse », explique Marie. Comme à l’accoutumée, ceux qui avaient choisi un circuit long, 11 ou 15 km, ont démarré les premiers.
En début d’après-midi, le public était différent, des groupes, des familles. La bonne organisation des parkings et les inscriptions sans débordement ont permis à chacun de profiter pleinement de sa balade.
Patrimoine et sentier de Plouezoc’h, Fondation Groupama, les deux associations coorganisatrices de cet évènement, étaient satisfaites. « Avec 400 adultes et de nombreux jeunes, qui ne sont pas officiellement comptabilisés, nous pourrons de nouveau soutenir une association régionale pour sensibiliser et financer la recherche. L’an dernier, nous avons versé les bénéfices à une association qui intervient dans le domaine des cancers pédiatriques. Nous avons appris qu’un enfant ayant bénéficié de soins est aujourd’hui guéri. »
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De nombreux incidents, partout en France, ont émaillé la victoire, samedi 31 mai, du Paris Saint-Germain en Ligue des champions… dans des proportions plus importantes que lors de précédents observés ces dernières années. Comment comprendre ces scènes de violences après une grande célébration sportive et doit-on s’y résigner ? Éléments de réponse avec des sociologues.
La victoire du PSG a été suivie de nombreuses violences à Paris, comme ici samedi sur les Champs-Élysées, et dans quelques autres villes. | PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Près de 560 interpellations, deux décès et plus de 200 blessés. Les incidents qui ont suivi la victoire, samedi 31 mai 2025, du Paris Saint-Germain en Ligue des champions sont d’une « ampleur considérable », « singulière » selon le sociologue Sebastian Roché. Le directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la police comparée, a encore en mémoire quelques précédents liés à des événements sportifs, à Paris, après la défaite du club parisien contre le Bayern Munich en 2020, ou après la qualification du Maroc en demi-finale de la Coupe du monde 2022… Mais rien de comparable à la vague de violences qui a frappé la capitale, et la province, après le sacre parisien.
Le football est-il en cause ? François Dubet, professeur émérite de sociologie à l’université de Bordeaux et ex-directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, note la comparaison saisissante avec un autre sacre européen une semaine plus tôt, en rugby cette fois : « Trente mille personnes, un peu ivres parfois, à Bordeaux la semaine dernière pour fêter un titre européen, et pas d’incidents. »
Mais le spécialiste des supporters de football, Nicolas Hourcade voit quant à lui dans les violences et pillages de samedi « des incidents un peu hybrides », que l’on « retrouve lors des grandes célébrations à Paris ». « Ces débordements semblent davantage se greffer sur de grands rassemblements de population qu’être dus à des supporters de football engagés », ajoute le sociologue. Comme ceux survenus dans un deuxième temps après la mort de Nahel ou en marge des manifestations des Gilets jaunes.
Invité de BFMTV ce lundi 2 juin, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a d’ailleurs évoqué « des personnes qui se moquaient manifestement du Paris Saint-Germain venues pour commettre des dégradations et s’en prendre aux forces de l’ordre », tout en soulignant « un problème de responsabilité parentale, des éducateurs, de l’éducation ».
Comment ces tensions ont-elles pu exploser, en pleine allégresse ? Pour le sociologue Sebastian Roché, elles résultent d’un problème de stratégie du maintien de l’ordre. Espérant éviter de revivre les incidents de la finale perdue en 2020, la préfecture de police de Paris a « voulu aller plus loin dans la logique de bulle, en contrôlant ce qu’il se passe dans un périmètre donné », comme elle l’avait fait – à plus grande échelle – à l’occasion des Jeux olympiques 2024. Samedi, c’est la place de l’Étoile qui avait été « sanctuarisée ». « On sanctuarise un espace, mais on ouvre des failles ailleurs, explique le sociologue, auteur de La police contre la rue (éd. Grasset). Les troubles se concentrent à l’entrée de la zone ou se dispersent alors à l’échelle de la ville. Ce chaos crée des opportunités. »
À cela s’ajouteraient des « antagonismes bien ancrés entre la police, les populations défavorisées et les fans » qui favorisent une logique de confrontation, une « opportunité de régler des comptes ». Et Sebastian Roché d’évoquer un dispositif policier – LBD, lance-grenades, BRAV-M – « peu commun » en Europe pour encadrer une foule, lors d’un événement sportif. « Ces orientations sont associées à des crises, à des drames… Mais c’est une stratégie plus à risques, qui a un coût. Et si on ne regarde pas ce coût – humain, matériel –, on n’en tire pas les bons enseignements », estime le sociologue.
« On ne peut pas parler de faillite sécuritaire », a balayé ce lundi Laurent Nunez, qui a néanmoins reconnu une « forme d’échec » avec le pillage de certains commerces. Le préfet de police a plutôt vanté le chiffre « inédit » de 559 personnes interpellées samedi (dont 491 à Paris), un bilan qui aura selon lui « un effet dissuasif sur l’avenir ».
Sebastian Roché en est moins convaincu : « Le but de la police est qu’il y ait moins de troubles, pas de punir massivement. Il y a là une mécompréhension des objectifs de la police. » Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a d’ailleurs convenu ce lundi que la réponse aux violences « ne peut pas être uniquement sécuritaire ».
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Actifs, association qui veut développer un projet citoyen de production d’électricité, organise une réunion à Pleyber-Christ (Finistère), mardi 3 juin, à 20 h. Elle souhaite informer sur l’achat groupé de kits photovoltaïques, en présence du fournisseur Solarcoop.
À Pleyber-Christ (Finistère), Pierre-Yves Croguennec, conseiller municipal, et Maxime Graton, habitant, font partie de l’association Actifs qui porte un projet de production locale d’énergies renouvelables, collectif et en gouvernance citoyenne. | OUEST-FRANCE
L’Association citoyenne pour une transition inventive et un futur solidaire (Actifs), basée à Pleyber-Christ (Finistère), œuvre pour le développement de production d’électricité renouvelable en gouvernance citoyenne sur le territoire de Morlaix communauté. Elle organise une réunion d’information sur l’achat groupé de kits photovoltaïques, dits « plug and play », à 20 h, salle Anjela-Duval, au Porz Ruz.
« Ces kits ne demandent qu’à être branchés sur une prise, et ne nécessitent pas d’avoir recours à un professionnel. C’est l’occasion pour chacun de produire une partie de son électricité, avec peu de contraintes, et pour un coût très compétitif », indique l’association. Le fournisseur de ces panneaux, la coopérative Solarcoop, animera la réunion, et répondra aux questions.
Plounéour-Ménez. Festival du Violon Plounéour-Ménez dimanche 01 juin 2025
Patrik Ewen violoniste et chanteur. Photo pyb29
Diaporama : Festival du Violon Plounéour-Ménez
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En mai 2019, un maire breton prenait un arrêté municipal pour limiter l’usage des pesticides. Une action jugée illégale. Mai 2025, le projet de loi Duplomb et sa réintroduction de néonicotinoïdes font tanguer l’Assemblée nationale. Six ans de recul et d’avancée. La Région Bretagne rêve de consensus.
Depuis 2019, Daniel Cueff, alors maire de Langouët ( Ille-et-Vilaine ) se bat pour limiter l’usage des pesticides. Ce n’est plus devant les tribunaux mais dans le consensus qu’il cherche désormais de nouvelles pistes. | OUEST-FRANCE
Presque jour pour jour, lundi 26 mai 2025, le débat sur l’utilisation des pesticides enflamme de nouveau l’opinion. Le projet de loi Duplomb qui prévoit, entre autres, la réintroduction de néonicotinoïdes est vu comme un énorme bond en arrière par les associations environnementales, des scientifiques, des politiques.
Ses défenseurs y voient juste un petit pas de côté, indispensable pour sauver la production alimentaire du pays. Parmi eux, des députés qui ont pu faire sortir le texte de l’Assemblée nationale pour qu’il soit examiné en petit comité.
Lire aussi : Loi agricole : qu’est-ce que l’acétamipride, l’insecticide au centre des débats ?
« Ce sont les derniers soubresauts du monde conservateur », considère Daniel Cueff, devenu vice-président à la Région Bretagne. « Ce qui saute aux yeux, c’est le bouillonnement visible. Mais profondément, quelque chose a changé depuis 2019, assure l’ancien maire. Plus personne ne conteste la dangerosité des pesticides. Il y a six ans, on me disait que je prenais bien des médicaments quand j’étais malade et que, pour les plantes, c’était pareil. Ça ne passe plus aujourd’hui. »
Lire aussi : CARTE. Pesticide dans l’eau du robinet en Bretagne : quelles communes sont concernées ?
La Bretagne pourrait être un beau laboratoire selon Loïg Chesnais-Girard, le président de Région qui défend l’idée d’une politique agricole commune régionalisée.
« C’est vrai que cela aurait du sens, reconnaît Daniel Cueff. En Bretagne, on sait trouver le chemin qui transcende les courants politiques quand on parle à l’échelle de la commune. C’est une méthode partagée qu’on a faite avec la loi Pinel, le Zan. On discute, on cherche, on trouve. »
Un rêve qui, s’il pouvait se réaliser, serait un sacré signal en France. Car si la Bretagne, terre agricole ancrée sur un secteur agroalimentaire puissant, passait le cap, ce serait un pas de géant.
Lundi 2 juin, un documentaire consacré à cet arrêté anti pesticides de Langouët, où on en est aujourd’hui sera projeté à Rennes à 18 h, à l’Ubu.
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Sandrine Le Feur, députée de la 4e circonscription du Finistère, invite à parler mobilités, jeudi 5 juin 2025, à Plouezoc’h (Finistère).
Sandrine Le Feur, députée, est agricultrice à Pleyber-Christ (Finistère). Elle a été réélue en 2024. | OUEST-FRANCE
La députée de la 4e circonscription du Finistère Sandrine Le Feur invite à parler mobilités, jeudi 5 juin 2025, à la salle socioculturelle de Plouezoc’h, à 19 h. Elle avait déjà organisé, en janvier 2025, une concertation avec des citoyens sur les mobilités en zone rurale.
La députée explique : « Dans la continuité de ces échanges, j’ai rencontré, en avril, Sylvie Landriève, co-directrice du Forum Vies Mobiles, qui m’a présenté leur plan national alternatif à l’automobile. Ce projet propose une vision globale et structurante de la mobilité, pensée à l’échelle des bassins de vie, et répondant à nombre de défis évoqués lors de nos ateliers : manque de solutions accessibles, horaires peu adaptés, faiblesse du lien entre initiatives locales, etc. Ce travail a retenu toute mon attention. Une audition du Forum sera prochainement organisée à l’Assemblée nationale, au sein de la Commission du développement durable que je préside. »
Lors de la soirée du 5 juin, la députée présentera le plan national alternatif à l’automobile de Forum Vies Mobiles. L’objectif est également « d’échanger sur ses pistes d’adaptation au contexte local, et d’envisager ensemble les suites à donner ».
Pour participer, il faut s’inscrire via sandrine.lefeur@assemblee-nationale.fr
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Les élèves de CM1 et CM2 des écoles publiques et privées du territoire du pays de Morlaix (Finistère) bénéficieront de six séances de nautisme par an.
Présentation du dispositif de soutien au nautisme scolaire, mercredi 28 mai, au Binigou, en présence du président de Morlaix Communauté, Jean-Paul Vermot, d’élus et de techniciens communautaires. | OUEST-FRANCE
Une rencontre entre les élus, responsables de Morlaix Communauté, des centres nautiques locaux, des responsables des écoles publiques et privées sous contrat, des associations de parents d’élèves, des maires du territoire s’est déroulée, mercredi 28 mai 2025, au Binigou, à Saint-Martin-des-Champs (Finistère).
L’objectif était de présenter à chacun le dispositif de soutien au nautisme scolaire, qui entrera en vigueur dès la rentrée de septembre.
Morlaix Communauté déploie ce dispositif qui permettra de remédier aux inégalités d’accès à la mer des communes du territoire, en proposant six séances de nautisme aux élèves du cycle 3, soit les CM1 et CM2.
La pratique nautique et d’une manière générale la connaissance de la mer est fondamentalement liée à la distance à la mer des pratiquants, générant ainsi une inégalité d’accès pour l’ensemble des communes.
L’intervention de Morlaix Communauté porte sur la
prise en charge financière de la totalité des frais de transport, ainsi que
sur appui financier aux écoles, à hauteur de 50 % des coûts des séances
nautiques. Le budget de ce dispositif est estimé à 70 000 € annuels.
C’est la première fois que Morlaix Communauté débloque un budget de ce genre,
qui sera voté lors du prochain conseil communautaire, dans un contexte
budgétaire qui n’est pas forcément propice »,
a déclaré le président
Jean-Paul Vermot.
Morlaix Communauté assurera également une
coordination d’ensemble, afin d’assurer la centralisation des souhaits des
écoles, veiller à la bonne mise en relation entre écoles et prestataires
nautiques, garantir l’enregistrement des demandes de transport et, d’une
manière générale, de conduire le pilotage et l’évaluation du dispositif.
Celui-ci entre dans le parcours global du Pass nautique des élèves, avec le
savoir nager ou l’éducation à l’environnement »,
ajoute Marc Rousic,
adjoint de Saint-Martin-des-Champs et élu communautaire.
L’objectif, dès la rentrée prochaine, est de
toucher environ 80 % des écoles du territoire »,
espère Alban Le Roux,
adjoint de Carantec et élu communautaire.
Quatre structures nautiques sont partenaires du dispositif : Carantec Nautisme, club nautique de Carantec, Société des régates de Terenez et Surfing Locquirec.
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En opposition au projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), la contestation s’organise. Après une mobilisation le 31 mai 2025, le collectif Nemo prévoit deux réunions, à Roscoff et Plougasnou.
Environ 250 personnes se sont mobilisées à Roscoff (Finistère), contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
La contestation gronde et s’organise, contre le projet de parc éolien qui pourrait voir le jour d’ici 2035 entre la baie de Goulven et Locquirec, dans le Finistère. Ce parc prévoit 110 éoliennes de 287 mètres de haut. Et la zone envisagée pourrait se resserrer du côté de Roscoff et de l’île de Batz.
Le 31 mai 2025, une mobilisation, à l’initiative du collectif Nemo, pour Non aux éoliennes en Manche ouest, a attiré environ 250 personnes à Roscoff. À cette occasion, Sébastien Geoltrain, le porte-parole du collectif, a annoncé deux réunions : l’une le 6 juin à l’espace Mathurin Méheut dans la cité corsaire ; l’autre le 7 juin à Plougasnou au restaurant la Part des Anges ; toutes deux à 18 h. Un spectacle de chant et de musique aura également lieu le 29 juin à l’espace Mathurin Méheut à 17 h 30, au profit du collectif.
Le collectif veut informer, fédérer. Les quatre réunions publiques proposées par l’État « pour 200 000 personnes concernées par le projet », dénonce le porte-parole, ne lui semblent pas suffisantes. Alors, le collectif se mobilise. Pour rappel, ces réunions publiques ont lieu le 11 juin à Sibiril, le 16 juin sur l’Île-de-Batz, le 18 juin à Plougasnou et le 25 juin à Lannion. Attention, il faut s’inscrire. En plus de ces réunions, la consultation publique en ligne est également ouverte.
L’État indique que ce parc pourrait subvenir aux besoins en électricité de près d’un tiers des Bretons.
Les mots d'André Ollivro
Bravo à Mr Christophe Lazé d'avoir eut la pertinence de rappeler la disparition de Hamv combattantes. Merci
André Ollivro
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À Lannion (Côtes-d’Armor), un « flash mob » a été organisé, ce samedi 31 mai 2025, en fin de matinée, quai d’Aiguillon, pour soutenir la population de Gaza et alerter sur la situation en Palestine.
Lors de ce rassemblement citoyen, quai d’Aiguillon, ce samedi 31 mai 2025, les participants ont représenté les victimes de Gaza. | OUEST-FRANCE
Ce samedi 31 mai 2025, un « flash mob » pour Gaza s’est déroulé quai d’Aiguillon, à Lannion (Côtes-d’Armor). Organisé par Emmanuelle Le Diuzet et Audrey Dumont, ce « geste symbolique et minimaliste de soutien à Gaza » a réuni une centaine de personnes. « Il ne faut pas oublier ce qui est en train de se passer là-bas. On ne va pas sauver la Palestine avec cette action, mais ça nous fait du bien de se retrouver », indique Emmanuelle Le Diuzet, qui a été bénévole en 2012 en Cisjordanie, comme clown dans un camp de réfugiés.
Brigitte est venue avec son mari et des amis. « C’est important qu’il y ait au moins un symbole fort à Lannion sur ce génocide. C’est maintenant qu’il faut agir, pas après », partage-t-elle en attendant le début de l’événement. Depuis octobre 2023, une centaine de personnes se réunissent régulièrement dans les rues de Lannion en solidarité avec Gaza. Mais, ce samedi, ce rassemblement était différent, avec trois temps forts. Ensemble, les participants ont réalisé une chorégraphie simple, menée par Audrey Dumont, sur la musique Free Palestine.
Si les pas de danse se voulaient assez joyeux, la suite du « flash mob » a été pensée pour être très visuelle et émotionnellement forte, afin d’attirer l’attention sur la situation à Gaza, où la population subit d’intenses frappes israéliennes. Couchés sur le bitume, hommes, femmes et enfants de tout âge sont restés de longues minutes à même le sol pour simuler les corps sans vie des Palestiniens. Une image puissante renforcée par les mots de Refaat Alareer, un écrivain palestinien tué en décembre 2023 à Gaza, mis en musique par le rappeur HK.
Lire aussi : Israël-Hamas : le récit des massacres du 7 octobre
Les personnes présentes ont ensuite uni leurs voix, avec Ayazin, un chant évoquant le thème de l’amour. Les chanteurs ont été guidés par Emmanuelle Le Diuzet, qui est également la cheffe de chœur de la chorale Faunetik, à Lannion. Le rassemblement citoyen s’est terminé par un cercle géant où chacun a tenu fermement la main de son voisin.
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De nombreux habitants de Plouhinec (Finistère) font face à des problèmes récurrents de connexion Internet et de téléphone. Entre débits faibles et coupures fréquentes, la situation devient critique pour les particuliers comme pour les professionnels. Samedi 31 mai 2025, en fin de matinée, une centaine d’habitants ont répondu à l’invitation du maire Yvan Moullec et se sont réunis devant la mairie.
Yvan Moullec a pris la parole pour dénoncer l’inaction des opérateurs. | OUEST-FRANCE
Une centaine d’habitants de Plouhinec (Finistère) ont manifesté devant la mairie, ce samedi matin 31 mai 2025, pour dénoncer l’inaction des opérateurs de téléphonie et de réseaux d’accès internet dans la commune et, plus largement, sur l’ensemble du cap Sizun.
Début mai, les habitants concernés par ces problèmes
étaient invités à se faire recenser en mairie, pour caractériser l’ampleur de
la situation et obtenir des réponses concrètes de la part des prestataires et
des opérateurs réseaux. 150 foyers ont été recensés dans la commune. Cela
représente environ 20 % de la population. C’est énorme. Si on ne fait rien,
rien ne bouge. Orange se désengage. Nous avons droit aux mêmes services que
les autres. Cet isolement numérique renforce l’isolement social »,
s’exclame le maire. Il est soutenu dans sa démarche par de nombreux élus du
cap Sizun, présents également ce samedi.
Lire aussi : « La fibre va permettre de développer nos ventes à distance », selon cet apiculteur du Finistère
Le quartier de Saint-Jean est particulièrement
impacté par les pannes. Plusieurs de ses habitants ont pris part au
rassemblement pour signifier leur exaspération. C’est comme si on nous
abandonnait. On parle de France connectée, mais ici, on reste déconnecté »,
déplore ainsi un retraité. Même colère chez Didier Costa, dont l’activité
professionnelle est durement impactée : « J’ai des problèmes de débit
depuis plus d’un an mais Orange fait la sourde oreille. J’ai dû prendre un
abonnement par satellite. » Une voisine renchérit : « On a
l’impression de se faire balader. À chaque fois, les interventions des
techniciens sont repoussées. »
Les opérateurs mettent souvent en cause l’état du réseau cuivre (ADSL), vétuste sur certains secteurs. Quant au déploiement de la fibre optique, il avance à un rythme jugé trop lent par de nombreux usagers. Le syndicat mixte Mégalis Bretagne, chargé de l’aménagement numérique, a reconnu des retards liés à la complexité du terrain et à des problèmes de sous-traitance.
Lire aussi : Le déploiement de la fibre dans le Finistère est-il (très) en retard ?
Ces situations génèrent des difficultés
quotidiennes pour les habitants dans l’exercice de leur travail, dans leurs
loisirs, dans leur vie familiale. Cela génère même des problèmes de sécurité
pour les interventions de secours d’urgence, en rendant inopérant les
téléalarmes ou la sollicitation des services de secours »,
déplore le
maire Yvan Moullec.
L’ensemble des doléances des habitants vont être transmises au préfet, à la sous-préfète, aux présidents des conseils départemental et régional. Une lueur d’espoir : suite aux récents articles parus dans la presse, des travaux pourraient intervenir dès la semaine prochaine.
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Une mobilisation contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), a eu lieu à Roscoff, samedi 31 ai 2025. Environ 250 personnes étaient présentes.
Environ 250 personnes ont manifesté contre un projet de parc éolien au large du Finistère nord. | OUEST-FRANCE
« Non aux éoliennes devant nos côtes ! » Le mot d’ordre est clair, ce samedi 31 mai 2025. Dès 16 h, environ 250 personnes ont répondu à l’appel à manifester du collectif Nemo (Non aux éoliennes en manche ouest), à Roscoff (Finistère), contre un projet de parc éolien envisagé, d’ici 2035, dans une zone située entre la baie de Goulven et Locquirec.
Au total, 110 éoliennes de 287 mètres de haut pourraient être installées. Si le secteur concerné, appelé Bretagne nord ouest est aujourd’hui assez large, il pourrait bien se resserrer au large de Roscoff et de l’île de Batz.
Pour Sébastien Geoltrain, porte-parole du collectif Némo, « ce projet a tout faux. Il va massacrer le paysage, nuire à nos pêcheurs locaux », pointe-t-il.
Environ 250 personnes se sont mobilisées à Roscoff (Finistère), contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix. | OUEST-FRANCE
« Particulièrement nombreuses et particulièrement hautes »
Parmi les manifestants, Nelly Baudry, 73 ans, est membre de l’association pour la sauvegarde des sites de Roscoff et la mise en valeur de son patrimoine. Elle est opposée à l’implantation des éoliennes, elle craint « la détérioration du site. Le projet ne prévoit pas les éoliennes suffisamment loin, elles seront particulièrement nombreuses et particulièrement hautes », dénonce-t-elle. Pour les autres aspects du projet, qui touchent à la biodiversité ou à l’environnement, elle estime qu’elle n’est « pas forcément qualifiée » pour donner un avis, mais elle est inquiète « du danger pour les oiseaux ». Elle a signé la pétition en opposition au projet et ira à la réunion publique prévue à Sibiril.
« Défigurer à jamais nos magnifiques côtes »
Guillaume de Lannurien, lui, est président de l’association pour la sauvegarde des sites de Roscoff et la mise en valeur de son patrimoine. Il a pris la parole pour indiquer : « On veut nous imposer un parc qui va défigurer à jamais nos magnifiques côtes. […] Nous n’avons pas donné notre consentement, personne ne nous l’a demandé. Nous voulons qu’on nous le demande, que ce soit l’État, les administrations… On doit nous le demander avant de nous imposer ça. »
Gilles le Baud, vainqueur en 1973 et 1978 de l’ancêtre de la Solitaire du Figaro, a également pris la parole brièvement et s’est agacé : « Je n’imagine pas 110 monstres, trois fois plus haut que le phare de l’Île Vierge, qui est le plus haut d’Europe ! »
La maire de Roscoff, Odile Thubert-Montagne, était également présente.
Lire aussi : Pour ou contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix ? Les élus des villes littorales répondent
Après la manifestation, les échanges se sont engagés entre les citoyens. Au milieu des têtes blanches, Sarah Sebahoun, 39 ans, fait baisser la moyenne d’âge. Elle vit entre Paris et le Finistère, et dit : « Beaucoup de gens ne connaissent pas le projet, et ne se rendent pas compte. » Elle dénonce « un manque de communication sur le sujet. On a des arguments contre ce projet, il faut continuer à sensibiliser. »
Elle craint « la dénaturation des paysages, […] que les collectivités se laissent tenter par l’argent que ça pourrait apporter et ne mesurent pas l’impact. Les gens aiment la Bretagne pour sa nature, sa biodiversité, ses oiseaux… » Elle s’inquiète du devenir de la biodiversité. « La nature appartient à tout le monde. Ce projet, ça m’empêche de dormir. »
D’après l’État, ce parc pourrait subvenir aux besoins en électricité de près d’un tiers de la population bretonne. Jusqu’au 5 août 2025, une consultation publique est disponible en ligne. Des réunions publiques sont également prévues, sur inscriptions, le 11 juin à Sibiril, le 16 juin sur l’île de Batz, le 18 juin à Plougasnou et le 25 juin à Lannion.
Sébastien Geoltrain, à la fin de son intervention, a insisté : « Exprimez-vous, c’est très important ! ». Par ailleurs, le collectif prévoit des réunions le 6 juin à Roscoff, à l’espace Mathurin Méheut et le 7 juin, à Plougasnou, au restaurant La Part Des Anges. Les deux ont lieu à 18 h.
Diaporama : Non aux éoliennes devant nos côtes Roscoff samedi 31 mai 2025
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Un feu s’est déclaré dans la chambre d’une résidence pour personnes âgées autonomes, à Plougasnou (Finistère), ce vendredi 30 mai 2025. Son occupant et l’aide-soignante qui l’a évacué ont inhalé des fumées et été transportés à l’hôpital de Morlaix.
Un incendie s’est déclaré dans un pavillon de la résidence autonomie pour personnes âgées de Plougasnou (Finistère) vendredi 30 mai 2025. Il a rapidement été circonscrit. | OUEST-FRANCE
À 8 h 55, ce vendredi 30 mai 2025, une alarme incendie s’est déclenchée dans une chambre de la résidence autonomie pour personnes âgées Keric an Oll de Plougasnou (Finistère), au 3, rue Charles-de-Gaulle. Selon les premiers éléments, « le feu aurait pris sur un radiateur électrique dans une salle de bains » de la résidence, indique la maire de la commune, Nathalie Bernard. Il a été très vite circonscrit.
Les 48 résidents présents au moment du départ de feu ont été évacués de la résidence, à Plougasnou (Finistère) vendredi 30 mai 2025. | OUEST-FRANCE
Lors du départ de feu, une aide-soignante était présente. Elle est rapidement intervenue dans la chambre concernée pour évacuer son occupant âgé de 96 ans. Tous deux ayant inhalé des fumées, ils ont été transportés à l’hôpital de Morlaix.
Lire aussi : Un motard en état critique après un choc frontal avec une automobiliste en Bretagne
D’autres soignants ont rapidement gagné les lieux. Stressés et choqués, les 48 résidents présents ont été installés dehors, sur des chaises de la résidence qui ont pu être sorties. Des couvertures de survie et des verres d’eau ont été distribués.
Une trentaine de pompiers, de Morlaix, Lanmeur et Plestin-les-Grèves (Côtes-d’Armor), étaient sur place. À 10 h, ils procédaient à des vérifications, notamment dans les faux plafonds du bâtiment.
Gérée par le Centre communal d’action sociale (CCAS), la résidence a été inaugurée en avril 2024. Elle compte 49 résidents au total.
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Jeudi 22 mai, les élus se sont réunis en conseil municipal, présidé par Nathalie Bernard, maire.
Éric Mingant, chargé de mission pour Heol, a détaillé les résultats concluants des dix années de collaboration avec la commune.
Après l’attribution des subventions aux associations, lors du dernier conseil municipal, l’enveloppe pour le club de Tennis de table de Plouigneau était en suspension, le temps d’informations complémentaires. Le conseil lui attribue 450 € afin d’accompagner une adhérente plouganiste aux championnats d’Europe.
Une autre enveloppe de 312 € est attribuée à l’école Kerenot pour financer ses projets éducatifs. Enfin, 300 € seront versés au comité départemental du Finistère pour contribuer au concours national scolaire de la résistance et de la déportation.
Le pôle jeunesse expose ses tarifs mini-séjours pour cet été. Les montants seront calculés selon les quotients familiaux des Plouganistes, entre 22 et 32 € par jour, et 32 € par jour pour les habitants, hors commune.
Le conseil autorise, également, le paiement de 7 132 € à l’Ulamir afin de continuer les permanences de la Maison France service itinérante. Elles permettent d’accompagner les services administratifs en ligne et d’apprentissage aux outils numériques.
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La mairie. | OUEST-FRANCE
Mercredi 21 mai, les élus se sont réunis en conseil municipal, présidé par Monique Nédellec, maire. À l’ordre du jour, des modalités administratives et des travaux concernant le lotissement Liorzh Ar Gall, la représentation de la commune au sein de Morlaix Communauté, et un bilan énergétique concluant.
Mercredi, le lotissement Liorzh Ar Gall a fait l’objet de discussions au sujet de nouvelles conventions. Les voiries et réseaux seront rétrocédés à la Ville à la livraison du projet. Une convention a été signée avec An Dour, le 18 mai, au sujet des eaux potable, usées, et pluviales.
L’aménageur Tréca s’engage à transférer gratuitement, à la commune, la voirie, les espaces verts ainsi que les réseaux électriques et télécoms. Il interviendra prochainement sur le chemin communal de Kerigonan pour raccorder ces réseaux et en informera la mairie huit jours, avant le début des travaux.
Morlaix Communauté propose d’ajouter un siège au conseil communautaire pour le mandat 2026-2032. 52 places seront attribuées au lieu de 51, en faveur de la commune de Saint-Martin-des-Champs. Avec toujours un siège représentant Saint-Jean-du-Doigt. La commune approuve la proposition de représentativité de Morlaix Communauté.
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Une dizaine de membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie ont assisté, mardi, au vote solennel des deux propositions de loi sur la fin de vie. Ces deux textes font largement écho aux conclusions que cette assemblée de 184 citoyens tirés au sort avait rendues il y a deux ans.
Les explications de vote à l’Assemblée nationale, mardi 27 mai 2025, avant le vote solennel sur les deux textes sur la fin de vie. (Photo by Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP) | HANS LUCAS VIA AFP
Émotion particulière, mardi 27 mai, à l’Assemblée nationale. Depuis les tribunes, une dizaine de membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie assistent, en direct, au vote solennel des deux propositions de loi, l’une sur les soins palliatifs, adoptée à l’unanimité, l’autre créant un « droit à l’aide à mourir ».
« C’est satisfaisant, car ces textes s’inspirent bien de notre rapport », salue Nathalie Berriau, co-rapporteuse de la Convention. Il y a deux ans, les 184 membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie, convoquée par Emmanuel Macron, avaient rendu un rapport tout en nuances, après quatre mois de travaux.
Ils plaidaient pour une amélioration de la prise en charge de la fin de vie en France, jugeant « alarmante » la situation de notre système de santé. Et une nette majorité (76 %) défendait l’ouverture de l’aide active à mourir, sous conditions : euthanasie ou suicide assisté.
Tout en pondération, leur rapport mettait en avant un « nuancier d’opinions » : 40 % des conventionnels défendaient la nécessité de mettre en place suicide assisté ET euthanasie. Pour une autre partie des conventionnels, le suicide assisté devait prévaloir et l’euthanasie demeurer une exception (votée à 28 %), notamment afin d’éviter une implication trop grande des soignants. C’est aussi cette option que le texte voté mardi par les députés a retenue.
Documentaliste de profession, Nathalie Berriau salue « le texte d’équilibre » défendu par le député Olivier Falorni. « C’était aussi notre préoccupation. Comme ce préalable du déploiement, partout, des soins palliatifs ».
Tous les « conventionnels » n’étaient pas favorables à l’aide à mourir. Et, sur le texte voté, chacun, chacune aurait une remarque à faire, l’un sur la question des mineurs, l’autre sur les directives anticipées. Mais Dominique Fanget, un autre « conventionnel », savoure : « La Convention citoyenne a beaucoup inspiré non seulement les textes votés, mais aussi l’ambiance dans laquelle se sont déroulés les débats », remarque-t-il.
Comme ce fut le cas pendant les travaux des citoyens tirés au sort il y a deux ans, le caractère respectueux et apaisé des échanges des députés, pendant les deux semaines de débats dans l’Hémicycle, n’a cessé d’être salué. « Tous les députés sont intervenus dignement, il y a eu beaucoup de tenue », abonde Véronique Guegan, une autre « conventionnelle ».
Chacun a conscience que l’adoption des textes en première lecture, mardi, n’est qu’une première étape. « C’est loin d’être fini », dit Nathalie Berriau.
Dominique Fanget est « inquiet », conscient du long parcours législatif qui attend encore le texte. « Le Sénat n’est pas connu pour être très en avance sur les sujets sociétaux », glisse-t-il. Mais, Nathalie Berriau pense que la chambre haute peut « créer la surprise », comme elle l’a fait lors de la constitutionnalisation de l’IVG.
Ces trois conventionnels font partie de l’association Les 184, née de cette incroyable aventure de Convention citoyenne. L’association est restée plus qu’active depuis la fin officielle de ses travaux, en avril 2023. Chaque mois, elle continue d’organiser des rencontres, en visio avec des spécialistes de la fin de vie ou de la démocratie participative, qu’elle partage sur son site.
« Récemment, on a reçu la députée Agnès Firmin Le Bodo » (aujourd’hui députée Horizons mais qui, quand elle était ministre, a rédigé la première mouture du texte sur la fin de vie, N.D.L.R.), précise Nathalie Berriau. Ses membres ont aussi rencontré des députés avant les débats, pour leur expliquer la position de la Convention. Et maintenant, « on va aller rencontrer les sénateurs », sourit-elle.
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Les députés ont approuvé, mardi 27 mai 2025, en première lecture à l’Assemblée nationale, la création d’un droit à l’aide à mourir. Deux propositions de loi étaient au programme. La première, portant sur la création d’un « droit opposable » aux soins palliatifs, a été approuvée à l’unanimité, mais la seconde, relative au « droit à l’aide à mourir », était plus incertaine : elle a été votée à 305 voix pour, et 199 contre. Le point sur les votes et les réactions des députés du Finistère.
L’Assemblée nationale a adopté, mardi 27 mai 2025, deux textes, sur les soins palliatifs et sur le droit à l’aide à mourir. | STÉPHANE GEUFROI / OUEST-FRANCE
Mardi 27 mai 2025, les députés ont approuvé en première lecture, à l’Assemblée nationale, la création d’un droit à l’aide à mourir, première étape d’une réforme majeure sur un sujet qui divise la France, au-delà des clivages partisans.
Deux propositions de loi étaient au menu. La première, portant sur la création d’un « droit opposable » aux soins palliatifs, a été approuvée à l’unanimité. Mais la seconde, relative au « droit à l’aide à mourir », était plus incertaine : 305 députés ont voté pour, et 199 ont voté contre.
À l’issue de ce vote, le chemin reste long : le texte doit être examiné au Sénat - où la droite est majoritaire -, avec un retour à l’Assemblée au mieux début 2026. Il pourrait donc connaître de nombreux ajustements. Voici les votes et les réactions des députés du Finistère sur le « droit à l’aide à mourir ».
Lire aussi : Loi sur l’aide à mourir : qu’ont voté les députés bretons ?
Annaïg Le Meur (Ensemble pour la République), députée de la 1re circonscription, a voté pour la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir.
C’est son passé professionnel, entre autres, qui a poussé Annaïg Le Meur à voter en faveur des deux propositions de loi. « J’ai travaillé en réanimation, au moment où l’on n’avait pas de solution pour le Sida. J’ai vu des gens souffrir énormément, et c’est important de répondre à ces souffrances en repositionnant le patient au centre de son parcours de soins. » Elle assure répondre à une attente du territoire. « Mais il faut respecter les positions de chacun. Tous les députés ont voté en fonction de leurs convictions, avec des échanges construits. »
Pierre-Yves Cadalen (La France Insoumise / Nouveau front populaire), député de la 2e circonscription, a voté pour la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir.
Pour le député, « les propositions de lois pour les soins palliatifs et l’aide à mourir sont des lois majeures. C’est un moment historique que d’ouvrir le choix, bien encadré, de pouvoir être maître de son destin face à une souffrance insupportable et à la mort prochaine. L’ouverture du droit à l’aide à mourir est une grande conquête républicaine à laquelle je suis fier de participer ».
Didier Le Gac (Ensemble pour la République), député de 3e circonscription, a voté pour la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir.
« Force est de constater qu’une évolution de la loi est nécessaire, indique le député. La législation encadrant la fin de vie est encore trop mal connue par les patients, et les directives anticipées sont rares. De plus, le droit à l’aide à mourir ouvert par le texte, dont nous avons débattu avec dignité, demeurera très strictement encadré, avec des conditions cumulatives très précises. Les garde-fous sont donc bien là. »
Sandrine Le Feur (Ensemble pour la République), députée de la 4e circonscription, a voté pour la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir.
« Parce que la fin de vie est un moment de vulnérabilité extrême, nous avons le devoir collectif d’offrir à chacun un accompagnement humain, digne et apaisé, indique Sandrine Le Feur. La loi Claeys-Léonetti a ouvert des voies importantes, en interdisant l’acharnement thérapeutique et en rendant possible la sédation profonde. Mais certaines situations extrêmes restent sans réponse, enfermées dans un cadre juridique trop étroit. C’est pourquoi ces deux textes sont, à mes yeux, indissociables […] L’un soigne, l’autre libère. »
Graziella Melchior (Ensemble pour la République), députée de la 5e circonscription, a voté pour la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir.
La députée précise : « En conscience et en humilité, je me suis prononcée pour cette nouvelle liberté que constitue l’aide à mourir, afin de respecter le choix et la liberté de tous, dans une procédure qui me semble suffisamment encadrée pour les patients et les soignants. Je souhaite désormais que ces textes poursuivent rapidement leur parcours au Sénat puis à l’Assemblée, afin d’honorer cet engagement, tant attendu par de nombreux Français. »
Mélanie Thomin (Socialistes et apparentés), députée de la 6e circonscription, a voté pour la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir.
La députée se félicite de l’adoption d’une « grande loi républicaine » à l’Assemblée nationale. « En votant cette loi, je pense aux malades, à leurs proches, aux soignants, souligne l’élue. C’est une loi d’écoute, d’accompagnement, de respect, de solidarité à l’égard de celles et ceux qui souffrent. Il s’agit de garantir à chacun la dignité, la liberté de vivre et de mourir selon ses valeurs. Avec humilité et conviction. »
Liliana Tanguy (Ensemble pour la République), députée de la 7e circonscription, a voté contre la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir.
Elle est la seule députée du Finistère à s’être prononcée contre cette proposition de loi. Mais elle a voté celle sur les soins palliatifs. Une affaire de cohérence, pour elle, qui souhaite d’abord que l’accès à des soins palliatifs de qualité soit assuré pour tous. « Dans ma circonscription, je reçois beaucoup de mails et de courriers, et je vois que les gens sont très partagés. Ça n’est pas qu’une question médicale, mais aussi d’éthique. »
Erwan Balanant (Les Démocrates), député de la 8e circonscription, a voté pour la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir. Il n’a pas encore réagi sur le sujet.
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Certains usagers de la régie de l’eau An Dour, sur le territoire de Morlaix communauté (Finistère), font face à des retards de facturation. Pourquoi ? Comment cela va se passer pour la suite ? On fait le point.
Certains usagers de la régie de l’eau An Dour, au sein de Morlaix communauté, font face à des retards de facturation. Voici ce que cela implique. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Depuis quelques mois, certains usagers d’An Dour, la régie de l’eau pour le territoire de Morlaix communauté (Finistère), n’ont pas reçu leur facture d’eau et d’assainissement collectif. Pourquoi ces retards ? Quand est-ce que les factures vont arriver ? Quelles seront les modalités pour les régler ? On fait le point.
Régis Guionnet, directeur relation usagers et facturation, avec Frédéric Coulombel, directeur général d’An Dour et Guy Pennec vice-président en charge du grand et petit cycle de l’eau. | OUEST-FRANCE
Pourquoi est-ce que les factures ont du retard ?
À l’automne 2024, l’agence de l’eau a annoncé une réforme par rapport à ses redevances. Jusqu’à présent, c’est An Dour qui facturait les redevances, en percevait l’argent et le reversait à l’agence de l’eau. Mais cette dernière « a supprimé ces redevances pour en instaurer de nouvelles au 1er janvier 2025 », dit Régis Guionnet, directeur relation usagers et facturation.
Cela a changé le système en place. « Ces nouvelles redevances sont applicables pour toutes les factures émises à partir de cette date-là. » Il a fallu du temps à An Dour, via son logiciel, pour intégrer ce changement. « Tant que ce n’était pas fait, on ne pouvait pas facturer. » L’édition des factures a pu reprendre en mars 2025, mais c’est ainsi que le retard est né.
Frédéric Coulombel, directeur général d’An Dour, le précise tout de suite : ce retard de facturation n’entraîne pas un surcoût. Les usagers paieront uniquement ce qu’ils ont consommé, puisqu’il « n’y a pas eu de décalage dans la relève des consommations ».
Pour celles et ceux qui ont des factures en retard, An Dour va proposer « des plans de mensualisation écourtés pour certaines communes. Sur l’année, il y a aura moins de prélèvements, et on va recalculer le plan de prélèvement sur huit ou neuf mois plutôt que dix », décrit le directeur relation usagers et facturation.
La facture pourrait donc légèrement augmenter, afin d’éponger ce retard, durant quelques mois. Et « la facture de solde sera un peu décalée », annonce le directeur général.
Environ la moitié des 38 000 usagers d’An Dour, principalement du côté du Trégor finistérien, ont été touchés par le retard de facturation. Les retards vont « d’un à quatre mois environ », indique Régis Guionnet. Mais attention, An Dour a déjà commencé à rectifier le tir. « La situation est quasiment rétablie, on espère retrouver notre rythme habituel en juin », complète Frédéric Coulombel.
À noter : « L’impact est essentiellement pour les usagers mensualisés », précise le directeur relation usagers et facturation, car ils sont prélevés chaque mois. Environ 34 % des usagers sont dans ce cas.
La régie de l’eau compte 120 travailleurs. Guy Pennec, vice-président en charge du grand et petit cycle de l’eau pour Morlaix communauté, rappelle les missions d’An Dour. « Il y a l’eau potable, l’assainissement, la gestion des eaux pluviales et urbaines. » Mais aussi « l’accompagnement agricole, la continuité écologique, le plan Papi, le plan algues vertes… ».
Dans les prochains mois, An Dour veut « améliorer ses services en ligne », pointe Régis Guionnet, tout en préservant l’accueil physique et téléphonique.
Renseignements : https://www.andour.bzh/
Splann ! et ses journalistes Inès Léraud et Kristen Falc’hon sont poursuivis par une figure de l’industrie porcine en diffamation. En cause, l’article Copains comme cochons, publié sur notre site l'an passé. Le délibéré sera rendu le 6 juin, à Rennes. Pour continuer à enquêter sur l’agro-industrie bretonne, nous lançons une cagnotte de soutien.
https://dc2er.r.ah.d.sendibm5.com/mk/mr/sh/SMJz09SDriOHWoLvDiKQdJt3lglL/GNXmAwwp8ssC
Plougasnou. La Journée nationale de la Résistance
Photo pyb29
Diaporama. La Journée nationale de la Résistance Plougasnou mardi 27 mai 2025
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En opposition au projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), le collectif Némo, pour Non aux éoliennes en manche ouest, organise une mobilisation, le 31 mai 2025, à 16 h à Roscoff.
Contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix, une manifestation est prévue le 31 mai 2025. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
En opposition au projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère), qui prévoit l’installation d’environ 110 éoliennes de 287 mètres de haut d’ici 2035, une mobilisation est organisée à Roscoff, samedi 31 mai 2025 à 16 h, au vieux port.
C’est le collectif Némo (Non aux éoliennes en manche ouest), fondé mi-mai 2025, qui est derrière ce rassemblement. Le mot d’ordre, indiqué sur le tract : « Non aux éoliennes devant nos côtes ! ». Le collectif craint notamment « une défiguration majeure et injustifiée du paysage littoral, des atteintes sévères et inévitables à l’environnement, et une politique du fait accompli, sans concertation des centaines de milliers d’habitants et visiteurs de notre territoire ».
Ce rassemblement fait écho à une pétition lancée contre le projet il y a quelques semaines, qui a déjà réuni plus de 5 000 signatures.
Pour rappel, le parc en projet aurait une puissance de 2 GW et pourrait alimenter en électricité environ « un tiers de la population bretonne », indique la préfecture. En comparaison, le parc éolien de Saint-Brieuc et ses 62 éoliennes produisent 0,89 GW.
Pour celles et ceux qui souhaitent donner leur avis sur le projet, une consultation publique a été lancée. Des réunions publiques vont également avoir les 11 juin à Sibiril, 16 juin sur l’Île-de-Batz, 18 juin à Plougasnou, et 25 juin à Lannion (Côtes-d’Armor), toutes à 18 h. Attention, il faut s’inscrire.
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La proposition de loi Duplomb, qui vise à « lever les contraintes » à l’exercice du métier d’agriculteur, controversée, a été rejetée lundi 26 mai 2025. Elle sera soumise à une commission mixte paritaire. Tout d’horizon des réactions des députés du Finistère.
Cette proposition de loi vise à « lever les contraintes » à l’exercice du métier d’agriculteur. | DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
La proposition de loi Duplomb ne sera pas examinée à l’Assemblée nationale. Attendue par le monde agricole, elle visait à « lever les contraintes » sur l’agriculture, notamment en autorisant un pesticide interdit. Des milliers d’amendements avaient été déposés sur ce texte controversé. Pour éviter de très longs débats, des députés ont voté une motion de rejet, lundi 26 mai 2025. Le texte sera désormais entre les mains d’une commission paritaire composée de sept députés et sept sénateurs. Quelles sont les réactions de nos députés du Finistère ? Tour d’horizon.
Annaïg Le Meur, députée de la 1re circonscription, estime « dommage » que le texte ne soit pas débattu à l’Assemblée nationale, en raison du nombre d’amendements déposés. « Notre engagement est de proscrire l’usage des néonicotinoïdes et on garde bien cet engagement en tête. Par ce texte, on ne réintroduit pas l’usage de l’ensemble des néonicotinoïdes, mais celui d’une seule molécule pour protéger le marché des noisetiers français […] C’est un texte important qui traite de notre souveraineté alimentaire. »
Lire aussi : Loi Duplomb : « On suspend la mobilisation », annonce le président de la FNSEA
Pierre-Yves Cadalen, député de la 2e circonscription, considère qu’il s’agit d’une loi « dangereuse pour la santé des agriculteurs, pour notre santé à tous et pour celle des écosystèmes […] Cette loi fait l’impasse sur les questions urgentes et vitales que sont la rémunération des agriculteurs, la transmission des terres, et surtout la bifurcation de notre modèle agricole. »
Didier Le Gac, député de la 3 e circonscription, a « voté la motion de rejet pour faire avancer cette loi essentielle ». « Soutenir cette loi, ce n’est pas opposer écologie et agriculture, c’est aider nos producteurs à rester compétitifs et garantir notre souveraineté alimentaire avec des produits de qualité accessibles à tous. »
La députée de la 4e circonscription, Sandrine Le Feur, agricultrice près de Morlaix, a indiqué qu’elle s’abstenait concernant la motion de rejet qui a été déposée. « J’ai conscience des difficultés sur le terrain, nous devons y répondre, mais on ne peut pas sacrifier nos ambitions environnementales au nom de solutions de court terme. » La députée explique que « nous avons une responsabilité commune : bâtir une agriculture résiliente, respectueuse du vivant et des générations futures ».
Pour la députée de la 6e circonscription, Mélanie Thomin, c’est un contournement du débat parlementaire. « Co-responsable, au nom du groupe Socialistes et apparentés, pour l’examen de ce texte, je n’accepte pas ce scandaleux jeu de dupes, qui consiste à remettre en cause le droit des députés d’amender, débattre et voter. » Elle estime que « c’est une atteinte grave et sans précédent à notre démocratie. Sans possibilité de débat à l’Assemblée, ce texte sera désormais restreint dans son examen, au huis clos de la commission mixte paritaire ».
Erwan Balanant, député de la 8 e circonscription, déplore qu’ « il n’y ait pas eu de vrai débat et c’est un vrai problème. C’est un sujet important d’un point de vue environnemental, politique et agricole, et qui concerne surtout la santé […] Le texte initial allait beaucoup trop loin. Il faudra voter pour ou contre. Je me réserve pour l’instant. Si le texte est équilibré, je voterai pour. S’il est déséquilibré, je peux voter contre. »
Graziella Melchior, députée de la 5e circonscription et Liliana Tanguy, députée de la 7e circonscription, n’ont pas encore répondu à nos sollicitations.
La loi Duplomb autorise l'usage du
poison
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La compagnie maritime bretonne Brittany Ferries a décidé de poursuivre un armateur danois qui exploite la ligne Dieppe Newhaven. La Brittany dénonce les subventions perçues par le danois, qui selon elle, lui permettent de baisser ses prix et pénalisent d’autres lignes. C’est lui, par ailleurs, qui a remporté fin 2024 la desserte de l’île de Jersey.
Le Guillaume de Normandie, de la Brittany Ferries, en mars 2025. | MARTIN ROCHE / OUEST-FRANCE
La compagnie de transport maritime Brittany Ferries assigne DFDS, une compagnie concurrente danoise, devant le tribunal de commerce de Brest (Finistère), pour concurrence déloyale. Cette procédure arrive en plus d’un dépôt de plainte auprès de la direction générale concurrence de l’Union européenne pour aides d’Etat illégales versées par le SMPAT, le Syndicat mixte de promotion de l’activité transmanche qui est un organisme public.
La Brittany Ferries, dont le siège est à Roscoff, dans le Finistère, dénonce le modèle économique mis en place avec la compagnie danoise, qui reposerait selon elle sur d’importantes subventions du SMPAT, depuis 12 ans. Ces procédures interviennent alors que Condor Ferries, l’une des filiales de l’entreprise bretonne, a perdu fin 2024 la desserte de l’île de Jersey au profit de DFDS.
La compagnie bretonne estime que les prix pratiqués par la compagnie danoise sur la ligne Dieppe Newhaven, en raison de ces importantes subventions, « ne reflètent pas la réalité économique et les coûts d’exploitation inhérents à l’exploitation sur cette ligne, ce qui permet à l’exploitant danois d’attirer artificiellement des volumes qui seraient autrement transportés sur les lignes du bateau Normandie de la Brittany Ferry », depuis le Havre, Caen ou encore Cherbourg. La Brittany Ferries a estimé un préjudice « à plus de 150 millions d’euros depuis 2013 ».
En 2022, la compagnie s’était positionnée pour opérer cette ligne et indique qu’elle proposait une « réduction de 50 % de la subvention », mais elle n’avait pas été retenue. La Brittany Ferries affirme que « chaque année, le différentiel structurel de coûts entre les lignes Dieppe-Newhaven et les autres lignes augmente […]. »
Contacté, Étienne Melliani, directeur général de DFDS France commente sobrement : « nous sommes en train de prendre connaissance des éléments du dossier, et nous réservons nos réponses à la justice ».
Une audience devant le tribunal de commerce de Brest est prévue le 6 juin 2025.
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Dans le cadre du projet de parc éolien en Bretagne nord-ouest, qui concerne notamment la baie de Morlaix (Finistère), des réunions publiques sont organisées à Sibiril, l’Île-de-Batz, Plougasnou et Lannion. Cependant pour y participer, il faut s’inscrire.
Une vue aérienne du parc éolien offshore en mer, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE
Dans le cadre du projet de parc éolien en Bretagne nord-ouest qui concerne notamment la baie de Morlaix (Finistère), l’État, avec les préfectures du Finistère et des Côtes-d’Armor, et RTE organisent des réunions ouvertes au public, en juin 2025.
Celles-ci porteront sur les objectifs, les caractéristiques et les modalités de raccordement électrique porté par RTE, ainsi que sur les modalités de concertation.
Elles auront lieu le 11 juin à Sibiril, le 16 juin sur l’Île-de-Batz, le 18 juin à Plougasnou, et le 25 juin à Lannion (Côtes-d’Armor), toutes à 18 h. La préfecture précise qu’au « regard des capacités des salles, le public est invité à s’inscrire dès à présent par le site Internet eoliennesenmer.fr et à formuler les questions et/thèmes qu’il souhaiterait aborder en séance (Accès à la rubrique : façade NAMO/Bretagne Nord Ouest/inscriptions) ».
Les personnes peuvent également trouver la carte présentant la zone d’étude et de concertation de BNO ainsi que des photomontages simulant le projet de parc sur eoliennesenmer.fr.
Lire aussi : Parc éolien en baie de Morlaix : la consultation publique est lancée… et on a galéré à la trouver
Pour rappel, d’ici 2035, un parc d’environ 110 éoliennes de 387 mètres de haut pourrait être installé dans une zone de 350 km² située entre la baie de Goulven et Locquirec, environ. Dernièrement, la zone envisagée semblait plutôt se situer du côté de Roscoff et de l’Île-de-Batz. La puissance du parc serait de 2 GW. À titre de comparaison, celui de Saint-Brieuc et ses 62 éoliennes est de 0,49 GW.
Lire aussi : Pour ou contre le projet de parc éolien en baie de Morlaix ? Les élus des villes littorales répondent
La préfecture, dans son communiqué de presse, indique que « ce projet représente une étape majeure dans la transition énergétique et permettra de couvrir les besoins électriques d’environ 1/3 de la population bretonne. Il contribuera ainsi à la production d’énergie renouvelable, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la souveraineté énergétique nationale. »
L'Assemblée nationale a instauré le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance. Cette journée est l'occasion d'une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance.
https://www.education.gouv.fr/la-journee-nationale-de-la-resistance-8267
Diaporama : Passation de la Médaille de la Résistance Française à Plougasnou le 12 et le 13 septembre 2020
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Alors qu’un mât de mesure dans le cadre d’un projet éolien a été installé, en avril 2025, à Berrien (Finistère), les opposants appellent à manifester, samedi 7 juin 2025, dans la commune. Ils souhaitent mobiliser les autres collectifs et habitants impactés par des projets similaires.
Arrée résistance rurale veut mobiliser au-delà de la commune de Berrien pour protester contre les projets éoliens. | PHOTO D’ILLUSTRATION/ARCHIVES OUEST-FRANCE
Arrée résistance rurale ne désarme pas. L’association, créée il y a plus d’un an à Berrien (Finistère) pour protester contre un projet éolien, appelle désormais à une manifestation, samedi 7 juin 2025, qu’elle espère la plus large possible.
« On a invité tous les collectifs et associations touchés par ce type de projet dans les monts d’Arrée, le PNRA (Parc naturel régional d’Armorique, NDLR), à Morlaix pour le projet maritime », souligne Sylvie Manzoni, l’une des membres d’Arrée résistance rurale.
À Berrien, un mât de mesure a été installé par le promoteur WKN en avril 2025, une première étape avec le lancement des études environnementales. Parallèlement, un recours en justice sur le fond est toujours en cours ; la municipalité continue à défendre l’arrêté qui avait été pris pour interdire l’installation dudit mât de mesure, même si celui-ci a été suspendu.
En attendant, les opposants veulent montrer qu’ils restent mobilisés et « manifester [leur] mécontentement ». Le rendez-vous est donc donné samedi 7 juin 2025, à 10 h, sur le parking de la salle Asphodèle à Berrien, d’où le défilé doit partir.
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Morlaix communauté passe la vitesse supérieure dans les mobilités. Un réseau de transport gratuit est pensé pour les actifs, les scolaires, mais aussi pour les personnes éloignées des circuits habituels.
Le réseau de bus de Linéotim est gratuit en ville et dans les vingt-six communes de l’agglomération. | OUEST-FRANCE
Désengorger le centre-ville des voitures, assurer un transport pour tous, favoriser une mobilité plus respectueuse de l’environnement : l’offre de transports gratuits de Morlaix communauté s’adapte aux besoins des habitants.
Exploité sous la marque Linéotim par Keolis, le réseau actuel comprend dix lignes régulières, des navettes électriques en centre-ville, une quarantaine de circuits scolaires et des services estivaux à Carantec, Plougasnou et Locquirec.
Lire aussi : Transports en commun au sein de Morlaix communauté : vers une offre renforcée dès juillet 2025
Une 5e ligne urbaine entre Plourin-lès-Morlaix et les Morlaisiennes, rue d’Aiguillon est créée en correspondance avec la ligue qui dessert Le Cloître-Saint-Thégonnec et Plougonven. À Saint-Martin-des-Champs, le quartier Tunès, près du Roudour, sera desservi par la ligne 6, du lundi au samedi.
« Une offre a été pensée pour les actifs, indique Roger Héré, élu en charge des mobilités. Les grilles horaires ont été simplifiées et surtout mises en adéquation avec les horaires classiques des personnes qui travaillent. »
Par ailleurs, le service express « avec peu d’arrêts » ouvre sur les lignes (20) Morlaix Plouezoc’h-Plougasnou-Saint-Jean-du-Doigt et (40) Morlaix-Plouigneau-Plouégat-Moysan. Les élèves de Ploujean vont bénéficier d’une desserte entre le bourg et le collège Mendès-France.
Sainte-Sève via la ligne 70 Saint-Thégonnec Loc-Eguiner - Morlaix, avec des arrêts à la gare et au viaduc. Une nouvelle ligne voit le jour : la 60 entre Morlaix et Pleyber-Christ et en transport à la demande jusqu’à Plounéour-Ménez.
Tout nouveau, Lineolib enrichit l’offre à la demande. À partir de novembre 2025, les usagers pourront réserver, deux ou trois demi-journées par semaine, un trajet au sein de leur zone (cinq zones géographiques) ou vers le centre-ville, les centres commerciaux, l’hôpital…
Dépliants par commune, site internet… Une nouvelle application avec un QR code affiché aux points d’arrêts va permettre aux usagers de connaître les horaires de passage en temps réel et les éventuelles perturbations. Autre changement, les lignes sont numérotées dans un ordre croissant dans le sens des aiguilles d’une montre autour de Morlaix.
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Dans le cadre de la Fête de la nature, Plougasnou organisait, samedi 24 mai 2025, pour la 5e année consécutive, un événement autour d’ateliers écoresponsables à reproduire à la maison. Au programme : reconnaître les plantes sauvages comestibles et les cuisiner, réaliser une culture en lasagne, compter les hirondelles…
Atelier lasagne en permaculture animé par Lara Weisse, de Simplement jardin. | OUEST-FRANCE
Lors de la Fête de la nature à Plougasnou, Lara Weisse, avec son entreprise individuelle Simplement jardin, a présenté la culture en lasagne. « C’est une technique qui permet de préparer le sol sans le retourner, pour un massif ou un potager, déclare-t-elle. Ici, on vient poser plusieurs couches de matériaux carbone/azote, sur le sol existant. Du carton sans pesticide, de la tonte de pelouse, du fumier, de la paille, du broyat, pour créer de la matière. On peut aussi utiliser du goémon ! » Il ne reste ensuite plus qu’à disposer une couche de terre par-dessus et planter. Simple, mais efficace.
Atelier cuisine des plantes sauvages comestibles animé par Capucine Laur, éducatrice à l’environnement (3e en partant de la gauche). | OUEST-FRANCE
Sensibiliser le public
Pour cet événement, la mairie a aussi invité d’autres prestataires pour sensibiliser le public autour des richesses de la nature locale, et de ce qu’elle peut offrir. Comme l’atelier « reconnaissance et cuisine de plantes sauvages comestibles », animée par Capucine Laur, de l’association Au fil du Queffleuth et de la Penzé. Au menu du jour : des muffins à la berce, une plante que les participants auront cueillie au parc de la Métairie avant de la cuisiner.
« C’est vraiment très intéressant, s’exprime l’une des apprenties à l’atelier. On a appris à ne pas se tromper de plantes, à bien les reconnaître avant de les manger car certaines se ressemblent. » « C’est étonnant de pouvoir les déguster dans des gâteaux ou des plats, et c’est très bon pour la santé », renchérit une autre participante.
Les élèves du lycée Suscinio sensibilisent le public au sujet des hirondelles et des martinets de la commune. | OUEST-FRANCE
Parmi les intervenants, les jeunes étudiants du lycée de Suscinio qui, en ce moment, travaillent sur le comptage des hirondelles et des martinets dans la commune. Ils ont lancé un appel aux Plouganistes pour les aider et aujourd’hui, ils aident les passants à reconnaître les nids.
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Ces derniers mois, le Parc naturel marin d’Iroise a autorisé l’extension d’élevages porcins sur le bassin-versant de la baie de Douarnenez (Finistère) et accordé des dérogations aux interdictions d’épandages. De quoi provoquer l’ire de l’association BDZE qui a lancé une pétition pour pousser l’instance « à remplir véritablement ses missions de protection de l’environnement ».
Françoise Ural, Odile Bruneau, Jean Hascoët et Nicole Le Gall, membres de Baie de Douarnenez environnement. | OUEST-FRANCE
Trop c’est trop pour Baie de Douarnenez environnement (BDZE). Le 20 mai 2025, l’association environnementale, basée à Douarnenez (Finistère), a lancé une pétition en ligne, sur cyberacteurs.org, à l’attention du Parc naturel marin d’Iroise (PNMI).
En cause : l’instance donne des avis favorables aux extensions d’élevages porcins autour de la baie de Douarnenez. « Encore tout récemment, elle ne s’est pas opposée à l’extension d’un élevage à Goulien alors que le plan d’épandage est situé dans le bassin-versant de la baie », pointe Jean Hascoët, président de BDZE. Pour ces plans d’épandage de lisier, le PNMI accorde « systématiquement » des dérogations aux interdictions dans la « zone de protection des coquillages », située à moins de 500 m du rivage.
Des décisions « qui vont totalement à l’encontre des objectifs du Parc marin de défendre la biodiversité et les écosystèmes de la baie, explique Odile Bruneau, membre de BDZE. Pour la santé publique et l’environnement, ce n’est pas envisageable de continuer sur cette voie. Notre cyberaction est l’expression d’un ras-le-bol ».
Car cet espace maritime est sujet, depuis de nombreuses années, à des pollutions récurrentes, liées aux excès de nitrates. Excès de nitrates qui proviennent des épandages des élevages intensifs. « Il y a 500 000 cochons autour de la baie, soit 29 par hectare, rappelle Jean Hascoët, président de BDZE, s’appuyant sur un rapport de la Cour des comptes de 2020. Chaque porcherie qui s’étend induit une augmentation des épandages de lisiers, une diminution des surfaces en herbe, et donc, une augmentation des concentrations de nitrates dans les rivières qui se jettent dans la baie. »
Avec, comme répercussion la plus visible, la prolifération des algues vertes, dont le nitrate est justement le nutriment-clé.
Autre effet généré par le nitrate : le développement de phytoplanctons toxiques qui contaminent les coquillages, comme l’a révélé un rapport du CNRS, de l’Inrae et de l’Ifremer en 2017. Selon BDZE, à cause des « trop nombreuses » dérogations accordées aux agriculteurs pour éprendre à moins de 500 m du rivage, plus de la moitié de la zone de protection de la baie de Douarnenez ne serait plus protégée.
« Ce qui a pour conséquence directe l’interdiction de la pêche aux coquillages les trois quarts de l’année », rappelle Jean Hascoët. Et d’ajouter : « Une dérogation doit rester exceptionnelle, sinon, ce n’est plus une dérogation. Quel degré de pollution faut-il atteindre pour que le Parc « naturel » marin se réveille ? »
La pétition, qui a recueilli 1 500 signatures vingt-quatre heures après sa mise en ligne, doit pousser l’organisme à « prendre ses responsabilités et remplir véritablement ses missions ».
Sollicité, le PNMI nous a adressé une réponse par mail. Celui-ci déplore, en premier lieu, « la campagne engagée par une association militante, qui vise à intimider les équipes du Parc et les membres de son conseil de gestion ».
Et de poursuivre : « Le PNMI instruit les dossiers de demande de dérogation d’épandage agricole dans la bande des 500 m d’une zone conchylicole, selon des critères scientifiques liés à la fois à l’analyse de la qualité des eaux de baignade et des cours d’eau adjacents, et au classement sanitaire de la zone concernée. Les parcelles sensibles pour la qualité de l’eau sont systématiquement écartées. Les avis du Parc sont systématiquement associés à la mise en place de mesures de protection tels que des talus et bandes enherbées ».
L’instance indique également que dix dossiers concernant la baie de Douarnenez ont été instruits à ce stade par les services du Parc depuis décembre 2023, « ce qui reste marginal s’agissant d’une activité ancestrale dont les terres sont implantées en zone littorale, considère-t-elle. [Les services] s’appuient par ailleurs sur une baisse des flux azotés dans les cours d’eau concernés de 35 à 40 % sur la période 2010-2025. À l’échelle du PNMI, l’épandage dans la bande des 500 m a diminué de plus de 50 % au cours des douze derniers mois […]. »
Et de conclure : « Le PNMI reste fidèle à son objet social consistant à préserver l’environnement exceptionnel dont il a la charge, tout en prenant soin de ne pas faire disparaître toute activité agricole raisonnable. Son conseil de gestion ne se laissera pas intimider et continuera à s’appuyer sur la science et la raison. »
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L’Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB) publie une nouvelle brochure et un dossier pédagogique pour mieux comprendre les marées vertes en Bretagne.
L’Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB) publie une nouvelle brochure et un dossier pédagogique pour mieux comprendre sur les marées vertes en Bretagne. | ARCHIVES THOMAS BREGARDIS / OUEST-FRANCE
« Pourquoi certaines baies de Bretagne sont-elles régulièrement touchées par les marées vertes tandis que d’autres semblent épargnées ? Quels facteurs influencent les fuites d’azote, reconnues comme les principales responsables de la prolifération des algues vertes ? Observe-t-on des progrès grâce aux politiques publiques mises en place dans les huit baies dites « Algues vertes ? »» Ce sont quelques-unes des nombreuses questions auxquelles répond le guide fraîchement paru de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB).
Lire aussi : Vers des sanctions financières pour les agriculteurs ne luttant pas contre les algues vertes
Une vingtaine d’organismes spécialisés ont travaillé sur le contenu. Le but est d’aider à « appréhender des phénomènes complexes, comme la prolifération des algues vertes et le cycle de l’azote », explique-t-on à l’observatoire breton de l’environnement.
La publication propose un état des lieux baie par baie, les évolutions détaillées des concentrations en nitrates et des échouages d’algues ainsi que des exemples d’actions conduites dans le cadre du plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (PLAV), porté par l’État et la région Bretagne. Des quiz permettent aussi de tester ses connaissances sur ce sujet délicat. Des exemplaires imprimés de cette brochure seront accessibles courant juin dans toutes les bibliothèques municipales, les CDI des collèges et lycées de Bretagne.
Connaissez-vous, par exemple, les différentes étapes de formation d’une marée verte ? Saviez-vous que ce phénomène a été décrit pour la première fois en 1911 dans l’anse de Belfast et qu’elle avait fait sa première apparition en France dans les Côtes-d’Armor dans les années 1960 ? 75 à 115 sites sont touchés chaque année, jusqu’à 141 sites côtiers ont été touchés au moins une fois. Sur les dix dernières années, 50 000 m³ de volume annuel a été ramassé par une cinquantaine de communes.
En Bretagne, huit baies concentrent 88 % des échanges régionaux. Dont Saint-Brieuc et Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor), les deux communes les plus anciennement touchées.
Format PDF consultable sur le site : bretagne-environnement.fr
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Dans le pays de Morlaix (Finistère), deux chefs ont été distingués lors du Gault & Millau Tour 2025, ce lundi 26 mai 2025 : Nicolas Carro à Carantec et Loïc Le Bail, à Roscoff.
Nicolas Carro, chef de l’Hôtel de Carantec (Finistère) a été distingué lors du Gault & Millau Tour 2025, lundi 26 mai 2025. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Le Finistère a brillé lors du Gault & Millau Tour 2025, lundi 26 mai 2025. Loïc Le Bail, du restaurant Le Yachtman au sein du Brittany, à Roscoff, a décroché le Gault & Millau d’or. « Ça fait toujours plaisir de genre de prix. On sait qu’on n’a pas bossé pour rien, je suis hyper content », indique par téléphone quelques heures après avoir reçu son prix.
« Je suis encore un peu la tête dans les toques », dit-il en référence aux toques décernées par Gault & Millau. « Pour mes producteurs, mes équipes et pour moi, je suis très content. Quand j’ai reçu le coup de fil pour m’annoncer que nous avions un Gault & Millau d’or, Ça a été la grosse surprise. » Lui qui est aux fourneaux de ce même restaurant depuis 36 ans savoure toujours avec le même appétit ce genre de distinction. « Il faut se remettre en question en permanence », pointe-t-il. Exigence et excellence semblent être les maîtres mots du chef, qui possède également une étoile au guide Michelin.
Lire aussi : CARTE. Onze restaurants bretons récompensés par le Gault & Millau en 2025 : voici lesquels
À Carantec, le restaurant de Nicolas Carro, déjà distingué par une étoile au guide Michelin, a obtenu le prix cuisine de la mer, des lacs et des rivières. Ce titre salue notamment le travail réalisé sur le poisson.
« C’est toujours valorisant d’être mis en avant comme ça, c’est important pour le travail des équipes », souligne le chef ce lundi après-midi. La cérémonie avait lieu à 14 h, à Rennes (Ille-et-Vilaine). « J’y suis allé avec Franck Leven, mon pêcheur. Il est basé à Callot et il livre au Kelenn, à deux pas du restaurant. » Il ajoute : « On peut être bon, mais sans les producteurs, ça ne marche pas. »
En 2020, le chef avait reçu le prix Grand de demain de Gault & Millau et, en 2021, il avait été distingué dans le Guide du 109 (à lire sang neuf).
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Les policiers du commissariat de Morlaix (Finistère) se sont mobilisés, lundi 26 mai 2025, peu avant 12 h, pour demander plus de moyens. Des actions similaires ont eu lieu à Brest et Quimper.
Les policiers du commissariat de Morlaix (Finistère) se sont mobilisés lundi 26 mai 2025, pour demander un renforcement des effectifs. | OUEST-FRANCE
Ils veulent plus de moyens. À Morlaix (Finistère), une quinzaine de policiers se sont mobilisés devant le commissariat, lundi 26 mai 2025, à 11 h 45, afin de demander un renforcement des effectifs. « On sait que dans le mouvement polyvalent, il n’y a pas de postes ouverts à Morlaix, et pour ce qu’on nomme le mouvement profilé, on gagne seulement un officier de police judiciaire », expliquent Virginie Guillermic et Davy Hall, respectivement déléguée du commissariat pour le syndicat Unité et délégué adjoint.
Cela ne répond pas aux attentes des fonctionnaires de police qui estiment qu’il faudrait « huit personnes en plus afin d’avoir deux patrouilles de police secours sur le terrain constamment ».
Les policiers pointent aussi que douze départs en retraite sont prévus sur les trois prochaines années. Actuellement, le commissariat de Morlaix compte « 57 personnes, mais toutes ne sont pas actives ». Certains doivent écluser des congés avant de partir en retraite, par exemple.
Si les policiers demandent plus de moyens, c’est pour pouvoir répondre aux problématiques du territoire, comme le narcotrafic. « Ici aujourd’hui, nous n’avons aucun point de deal ostentatoire, mais si on laisse faire, ça sera encore plus dur à démanteler. On arrive à bien mailler le territoire », mais sans effectif en plus et avec les départs annoncés, les policiers craignent de peiner à faire face. Ils pointent aussi la localisation de Morlaix, excentrée par rapport aux autres circonscriptions de police du département : Brest, Quimper et Concarneau.
« On nous dit qu’on aura peut-être des arrivées en 2026, mais ça fait des années qu’on alerte sur le manque d’effectif à Morlaix », soulignent les deux fonctionnaires de police.
Des réservistes pourraient venir renforcer les rangs, mais « ce ne sont pas des titulaires, ni des postes pérennes », pointe Davy Hall. En plus du manque d’effectif, les policiers dénoncent également des outils de travail dégradés : ils doivent régulièrement utiliser des véhicules de prêt, et occupent un bâtiment « qui n’est plus adapté », disent-ils. « On a l’impression que Morlaix est l’éternelle oubliée », regrette Virginie Guillermic.
Des villes comme Brest et Quimper se sont également mobilisées ce lundi, afin de demander des renforts.
Jean-Paul Vermot (PS), maire de Morlaix, soutient la demande des policiers. Il l’avait fait savoir via un communiqué de presse, mercredi 21 mai 2025. Présent ce lundi, il appuie : « Il faut des moyens à hauteur des défis auxquels nous sommes confrontés. » Il rappelle la différence entre police municipale et nationale. La première « fait de la tranquillité urbaine, elle ne fait pas le travail de la police nationale. Aller au-delà de notre part avec la police municipale, c’est prendre un risque pour la sécurité de nos concitoyens. »
Sandrine Le Feur (Renaissance), députée de la circonscription, a également indiqué être en faveur du mouvement. « Notre ville fait face à une pression croissante liée au narcotrafic, qui inquiète à juste titre les habitants et fragilise le travail des forces de l’ordre. Leur présence sur le terrain est essentielle, mais elle ne peut être pleinement efficace sans les moyens humains nécessaires. Je reste déterminée à faire entendre, à tous les niveaux de l’État, la voix des territoires comme le nôtre, qui ne peuvent être laissés seuls face à l’ampleur des trafics et de leurs conséquences. »
Désormais, les policiers attendent une réponse du gouvernement.
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Le collectif « Tu veux quoi pour Dz ? » organise une réunion publique, mardi 27 mai 2025 à 18 h 30, maison Charles Tillon à Douarnenez (Finistère). Une première rencontre à destination de la jeunesse, pour discuter sans inhibitions de ses désirs et de ses problématiques.
À un an des municipales de mars 2026, « Tu veux quoi pour Dz ? » invite la jeunesse à se faire entendre. | ARCHIVES PAULO PICHAVANT
Nul besoin d’être encarté ou même de voter pour venir mardi 27 mai 2025 à 18 h 30 à la maison Charles Tillon. C’est un appel à la jeunesse que lance aujourd’hui le collectif « Tu veux quoi pour Dz ? », en vue des municipales 2026. L’objectif : partager des témoignages et forger des propositions qui parlent à celles et ceux qui vivent à Douarnenez. Logement, culture, santé, travail, cadre de vie…
Lire aussi : Municipales 2026 : A quoi s’attendre dans le Finistère ?
Tout peut-être porté et discuté, dans un espace dédié. Car qui mieux que les jeunes peuvent savoir ce qui les concernent et les portent ? « On parle aux personnes qui ont de 14 ans à une trentaine d’années. La jeunesse, on la définit par ce que pose Salomé Saqué dans son livre Sois jeune et tais-toi, à savoir que tu peux être jeune à 35 ans et vieux à 20 ans, la jeunesse est relative », expliquent les membres du collectif.
Nulle volonté d’exclure mais bien d’ouvrir un espace où les personnes vont oser parler librement, sans l’inhibition parfois ressentie face à des vieux briscards de la politique. « Il est parfois difficile de prendre la parole en réunion quand tu es à côté de quelqu’un qui fait de la politique depuis quarante ans. Nous voulons une manière d’échanger ouverte, propice, sans codes établis, avec la possibilité de se tromper. »
À la manière des cahiers de doléances, l’idée de ces réunions est de parler, en premier lieu, mais aussi de consigner des projets et des lignes de force qui serviront de base à la formation d’un programme ou d’un projet. Ce dernier pourrait venir irriguer la réflexion collective de listes qui se constituent. Y a-t-il une couleur politique ? « Non, c’est ouvert largement et c’est bien que des gens d’opinions différentes se rencontrent dans le respect. Quand on parle du soin, que tu sois à droite ou à gauche, tu as besoin d’un médecin. En précisant que nous portons des valeurs humanistes, antiracistes et d’éducation populaire. »
Pratique : « Tu veux quoi pour Dz ? », réunion à Charles Tillon, mardi 27 mai, à 18 h 30.
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Vendredi 16 mai 2025, la librairie Gwalarn, associée à la médiathèque de Lannion (Côtes-d’Armor), a décerné le prix Noroît récompensant des livres jeunesse. À cette occasion, un des auteurs en lice, Lionel Tarchala, a dédicacé ses albums.
Lionel Tarchala présentait ses différents ouvrages lors d’une séance de dédicaces à la librairie Gwalarn. | OUEST-FRANCE
À côté de Marie-Laure Dudoux, cogérante de la librairie Gwalarn, à Lannion (Côtes-d’Armor) et responsable du rayon jeunesse, la table est chargée des livres de Lionel Tarchala, prêts à être dédicacés.
« Le prix Noroît est la nouvelle mouture du prix Gwalarn, qui récompense des titres jeunesse. Nous l’avons renommé, il porte toujours le nom d’un vent d’Ouest. Il s’adressait avant aux lycéens, puis aux collégiens et nous l’avons adapté au niveau élémentaire, CE et CM, explique-t-elle. Quatre titres sont sélectionnés pour chaque section, très en amont, et proposés à 25 classes des écoles de Lannion et des alentours. Les élèves ont jusqu’au mois d’avril pour lire les livres et voter ».
Cette année, les titres Le Carnet des petits radis (catégorie CE1-CE2), de Sandra Le Guen et Héloïse Solt et Un amour de tronçonneuse (CM1-CM2), de Colin Thibert, ont récolté le plus de suffrages et emportent les prix.
Les retombées sont intéressantes pour les auteurs puisque les livres sélectionnés sont mis en avant dans les rayons de la librairie, leur assurant des ventes non négligeables. « Avec Marie-Laure, mais aussi toute l’équipe jeunesse de la médiathèque, nous sommes déjà en train de commencer la sélection pour l’an prochain », précise Valérie Le Coadou, responsable de cette section de l’établissement.
Un des auteurs sélectionnés, Lionel Tarchala, venu tout droit de Pleudihen-sur-Rance (22), avait été invité à participer à un atelier dessin, le matin même, à la médiathèque. En fin d’après-midi, il était à la librairie pour une séance de dédicaces. Un charmant petit garçon, Eden, avait expressément demandé à sa maman de se rendre au magasin après avoir participé à l’atelier. « Il adore lire. Nous allons très régulièrement emprunter des livres à la médiathèque. Il voulait donc avoir son livre dédicacé », expliquait-elle. Il est donc reparti ravi, avec son exemplaire de l’album La chanson de l’Ouest, annoté sous le bras. Si son ouvrage, en lice pour le prix, ne l’a pas obtenu, l’auteur s’est plié à l’exercice avec plaisir. « C’est toujours intéressant de faire des rencontres avec les lecteurs, notamment dans les écoles. Les enfants sont très intéressés par le dessin, les histoires… Ils ne savent jamais vraiment qui se cache derrière un livre, comment il est créé. » On peut déjà miser sur le fait qu’un petit lecteur était conquis par cette rencontre et sa participation à l’attribution du prix Noroît.
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Six associations morbihannaises manifestaient à Vannes (Morbihan), ce samedi 24 mai 2025. Elles seront reçues prochainement par le préfet et le président du conseil départemental.
Ils ont manifesté à Vannes (Morbihan), samedi 24 mai 2025 : David Le Goff, président de l’association La Pierre du Diable ; Eric Sartori, secrétaire de Piebiem ; Christiane Péchard, trésorière de Pierre du Diable ; Elizabeth Neau, vice-présidente ; Christian Pons, adhérent ; Eric Guillot, président de Piebiem. | OUEST-FRANCE
Aucune énergie n’est parfaite, mais avec
l’éolien, on est dans le pire du pire. Avec le projet d’éoliennes flottantes
entre Groix et Belle-Île (Morbihan), on
cumule les inconvénients : atteintes aux paysages, à la biodiversité, au
patrimoine, à la pêche artisanale…
Six associations morbihannaises étaient réunies devant la préfecture, à Vannes, ce samedi 24 mai 2025. Piebiem (Préserver l’identité environnementale de la Bretagne sud et des îles contre l’éolien en mer), Les Amis de Saint-Gildas-de-Rhuys, La Pierre du Diable, entre autres, relayaient une demande nationale d’un moratoire sur l’éolien terrestre comme maritime, et les champs solaires en milieu agricole.
Le vent leur semble propice : Il y a enfin eu
débats, le 28 avril à l’Assemblée Nationale et le 6 mai au Sénat, et le
gouvernement envisage une reprise en profondeur de la programmation
énergétique. Le sénateur Daniel Grémillet doit recevoir des représentants de
nos associations mardi prochain
, explique Laurent Guyot-Sionnest de
RETM (Réseau Energies Terre et Mer) Bretagne.
Nous demandons un moratoire de l’éolien
terrestre et maritime et des champs solaires en zone agricole, pour éviter que
de nouveaux programmes soient validés sans étude d’impact socio-économique.
Les besoins en électricité n’augmentent pas, les parcs éoliens en mer de
Saint-Nazaire et Saint-Brieuc produisent à perte
, ajoute Eric Sartori,
secrétaire de l’association Piebiem.
En avril dernier, RTE, filiale d’EDF, s’était inquiétée de la production d’électricité, trop abondante par rapport à la consommation en France. « On l’a vu avec le black-out en Espagne, il y a un enjeu de stabilité des réseaux électriques qui passe par la limitation de l’énergie éolienne et solaire », estime Eric Guillot, président de Piebiem. Les associations seront reçues par le préfet et le président du Conseil départemental prochainement.
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Six étudiants en BTSA Gestion et Protection de la Nature du lycée Suscinio font appel aux Plougasnistes pour participer à un grand inventaire d’oiseaux.
Pour contribuer, les habitants de la commune sont invités à compter les nids d’hirondelles rustiques, de fenêtre, et de martinets noirs présents dans leur propriété. Les bâtiments publics seront scrutés par les étudiants.
De mai à août, ils pourront envoyer un mail à hirondellesplougasnou@gmail.com avec leurs meilleures photos des nids et/ou de l’espèce qui y niche. Il faudra également y inscrire la localisation précise (adresse complète, nom, numéro de rue, localisation GPS), uniquement sur les batiments privés. Les nids peuvent être occupés, vides ou détruits, il faudra simplement le préciser.
Contact : hirondellesplougasnou@gmail.com
Montage photos de nids d'hirondelles prises chez Jean-Yves Quéméneur le 25 mai 2025.
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La Ville de Lannion (Côtes-d’Armor) organise son premier « mégothon », samedi 24 mai 2025. Un challenge pour lutter contre un déchet particulièrement néfaste, comme le présente Catherine Carcenac, chargée de mission nature en ville. Les participants récoltant le plus de mégots pourront gagner des bons d’achat de 20 à 150 € ! On vous explique.
Ce samedi, le « mégothon » met au défi les participants de ramasser le plus possible de mégots pour lutter contre la pollution. | ILLUSTRATION OUEST-FRANCE
La ville de Lannion (Côtes-d’Armor) organise un grand « mégothon » dans les rues de la capitale trégorroise, samedi 24 mai 2025. Catherine Carcenac, chargée de mission nature en ville, présente la première édition de ce challenge qui commencera dès 13 h 30, au parc Sainte-Anne.
Un « mégothon », qu’est-ce que c’est ?
C’est une chasse aux mégots dans l’espace public pour sensibiliser le plus grand nombre à l’impact nocif pour l’environnement de ce déchet qui pollue le réseau d’eau. Il faut savoir qu’un mégot pollue jusqu’à 5 000 litres d’eau. C’est un petit déchet mais qui a un impact énorme. Le filtre est composé d’acétate de cellulose, donc du plastique qui impacte les microsystèmes. Dans un mégot, il y a 2 500 substances toxiques : du mercure, du plomb, de l’arsenic, de l’ammoniac. Tout ça est ingéré par les animaux marins et les oiseaux. Même les mégots biodégradables polluent.
Lire aussi : Comment les mégots et les cigarettes électroniques jetables polluent en France
Comment va se dérouler le mégothon ?
Ce samedi nous accueillerons les participants dès 13 h 30, au parc Sainte-Anne, dans la cour carrée. On leur donnera des gants, une pince à déchets si besoin et un seau. Ils pourront aller partout dans le centre-ville, le long de l’allée verte… Le périmètre est assez large.
Le but est d’en ramasser le plus possible en deux heures. Le retour est prévu à 15 h 30 pour la pesée de la collecte. Les dix participants qui en auront ramassé le plus remporteront des bons d’achat de 20 à 150 € à utiliser dans les commerces du centre-ville.
Il y aura aussi une collation zéro déchets, avec des crêpes préparées par Poline Guyonnet, des halles, et du jus de pomme offert par la Cidrerie du Léguer.
Que deviendront les mégots ramassés ?
Nous les remettrons à un éco-organisme qui nous subventionne : l’Alcome. Cet organisme récupérera les mégots et les valorisera en mobilier ou en objets recyclés. Cet organisme nous donne 1 € par habitant, soit près de 22 000 € pour lutter contre les mégots. On ne perçoit l’argent que quand on a prouvé qu’on a agi. L’an passé grâce à cet argent nous avions investi dans du matériel.
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Dans le cadre de la Journée nationale de la Résistance, la Ville de Morlaix (Finistère) mettra en lumière, lundi 26 mai, le parcours de quatre femmes engagées pour cette cause durant la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs de leurs descendants prendront la parole.
Les élus morlaisiens avec Maryvonne Moal, Michel Le Meur et Martine Barosco-Le Luc, tous trois descendants de résistants et qui partageront les parcours de plusieurs femmes dans la Résistance. | OUEST-FRANCE
La Journée nationale de la Résistance rend hommage à celles et ceux qui se sont opposés à l’Occupation. Lundi 26 mai, trois élus de la Ville de Morlaix (Finistère) ont choisi de rendre hommage aux femmes du territoire investies dans la Libération de la France. Un rendez-vous est organisé à l’hôtel de ville, à 18 h 30.
Ce sont Martine Barosco-Le Luc, Michel Le Meur et Maryvonne Moal, tous descendants de résistants, qui témoigneront.
Lire aussi : TÉMOIGNAGE. Lucienne Nayet, fille de déporté juif, a narré son histoire à Morlaix
Celui de Virginie Lagadec, cultivatrice à Commana, est tombé dans l’oubli. « Pourtant, cette femme, qui était veuve, a hébergé le réseau Justice, premier mouvement de résistance créé à Morlaix sous l’occupation allemande », indique Martine Barosco-Le Luc.
Michel Le Meur, 93 ans, évoquera l’engagement de sa mère, Anna Le Meur, alors femme de ménage. « Nous habitions rue des Vignes. Je me souviens, enfant, que nous transportions de la dynamite et des munitions parachutées dans le secteur. »
Lire aussi : TÉMOIGNAGE. « Marqué à vie » : cet enfant d’une déportée juive a échappé à la rafle du Vel’d’Hiv
Enfin, Maryvonne Moal, présidente des Amis de la fondation pour la mémoire de la Déportation (AFMD) du Finistère, reviendra sur le parcours de sa tante Yvonne Jégaden. « Elle a dit non au régime de Vichy. » Elle s’est engagée auprès de ses frères, Yves et Émile, en 1943, dans les Forces françaises libres (FFI). Plus précisément au sein du mouvement Libération nord. Elle devient alors agent de renseignement. Yves et Yvonne seront fusillés avec d’autres, le 4 juillet 1944, à Plougasnou, d’une balle dans la tête. Maryvonne Moal évoquera aussi l’engagement de Jeanne Madec, commerçante morlaisienne morte en déportation.
Lire aussi : Morlaix. Deux jeunes « passeurs de mémoire » racontent la résistance bretonne
Un deuxième temps fort sera proposé le 27 mai, à la Virgule, avec Isabelle Le Boulanger, sur les femmes d’exception en Bretagne sous l’Occupation.
Lundi 26 mai, à 18 h 30, à l’hôtel de ville ; mardi 27 mai à 18 h 30, à La Virgule, sur inscription au 02 98 19 19 09.
Les autres. Photos pyb29
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Trois parlementaires de la Manche se sont rendus à Jersey, jeudi 22 mai 2025, pour faire le point sur des sujets communs avec les îles anglo-normandes.
Jersey projette un parc éolien pour 2040, pas très loin de celui de Saint-Brieuc. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Trois députés de la Manche, Bertrand Sorre, Philippe Gosselin (co-présidents du groupe d’amitié avec les Îles anglo-normandes) et Stéphane Travers ont rencontré les autorités de Jersey, jeudi 22 mai 2025.
Plusieurs sujets d’actualité étaient sur la table, dont un projet éolien en mer à l’ouest de Jersey. Acté en 2024 mais devant être confirmé en 2026, le parc éolien entrerait en service en 2040. « De nombreuses questions, sur la pêche comme le raccordement au continent, feront l’objet de points de vigilance et d’études spécifiques. »
Autre sujet récurrent ces dernières années : les formalités administratives pour rentrer dans les Anglo-normandes. Provisoirement, les ressortissants français sont dispensés de passeport et de visas. « Début juin, le parlement de Jersey examinera une proposition de loi d’accès aux eaux territoriales du territoire pour les ressortissants français avec une simple carte d’identité, dans le cadre d’une visite avec aller-retour, de façon définitive cette fois. »
Concernant les voyages scolaires de mineurs français, ceux-ci restent « exonérés de passeport et de visa. Seule la carte d’identité est nécessaire. »
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À Lanmeur (Finistère), des retards dans la prise de décision pour restaurer la chapelle de Kernitron agacent Cathy Lucas, maire. Elle a de nouveau écrit à la Direction régionale des affaires culturelles.
La chapelle de Kernitron est partiellement fermée depuis bientôt trois ans, et le sera encore au moins un an. | OUEST-FRANCE
À Lanmeur (Finistère), des retards dans la prise de décision pour restaurer la chapelle de Kernitron agacent les élus. D’autant plus qu’une nouvelle campagne de jauge numérique des fissures vient d’être décidée et annoncée lors du conseil municipal réuni jeudi 22 mai 2025. Une campagne censée durer un an.
Lire aussi : À Lanmeur, le passage des engins fragilise les fondations de l’église et l’abîme
Ce qui a le don d’agacer la maire, Cathy Lucas, qui insiste sur la perte de temps. « Cela fait plus d’un an que nous attendons ces diagnostics complémentaires. » De plus, « le fait que les deux architectes ne soient pas d’accord sur le choix des travaux à engager n’arrange pas les choses. »
La chapelle est partiellement fermée depuis bientôt trois ans, seule la nef est ouverte. La maire a écrit un nouveau courrier à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) dans le but d’activer la restauration de la charpente de la tour. « Un premier courrier est resté sans réponse, c’est une désolation de voir les choses se dégrader ainsi », regrette la maire.
L’édifice de presque mille ans, classé aux Monuments historiques, présente un état structurel inquiétant : des entrées d’eau en parties hautes liées à l’état des maçonneries, l’escalier devenu dangereux et les pierres désolidarisées. « Cette chapelle, beaucoup de touristes souhaitent la visiter. »
Un autre monument retient l’attention des élus : l’église de Saint-Mélar. Après de nombreux aléas et plusieurs avenants [clause additionnelle N.D.L.R] au budget initial, les premières tranches de travaux de restauration de la nef et de la tour du clocher avec la remise en état de l’escalier sont achevées. Fermée depuis plus de deux ans, l’église est de nouveau ouverte.
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« Elle le sera au moins jusqu’à l’automne, moment où débutera une nouvelle tranche de travaux. Ils concerneront la reprise des maçonneries au niveau de la flèche du clocher avec la réouverture des abat-sons [série de lames inclinées pour renvoyer le son vers le sol] des cloches qui sont pour l’instant obturés. » Yvon Denis, adjoint chargé des bâtiments, précise que ces travaux nécessiteront l’installation d’un échafaudage le temps du chantier. « Ce qui devrait durer un petit moment. »
Mais la commune peut se réjouir : l’horloge indique enfin l’heure et les cloches sonnent de nouveau. « Pour la plus grande joie des habitants », s’enthousiasme la maire.
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Le bâton après la carotte. En Côtes-d’Armor, le Plan algues vertes 2022-2027 va passer en mode « sanctions » des exploitants non engagés dans la lutte. Quelles réactions suscitent cette annonce ?
La plage du Valais à Saint-Brieuc souillée par les algues vertes. | OUEST-FRANCE
Au sortir du comité départemental dédié à la question des algues vertes, qui s’est tenu ce jeudi 22 mai 2025, dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Saint-Brieuc, les mises au point de la préfecture n’ont pas réellement surpris les participants. Après trois années de la phase volontaire qui arrivera à son terme en septembre 2025, les quelque 500 agriculteurs des Côtes-d’Armor qui n’ont rien fait pour lutter contre les algues vertes seront sanctionnés.
Didier Lucas, de la FDSEA, affirme préférer la pédagogie aux sanctions. « Qu’on laisse encore un peu de temps aux exploitants qui commencent à faire des efforts. Le but est que tout le monde s’améliore ».
« La nouveauté, c’est l’individualisation de la sanction, se réjouit Edwige Kerboriou, vice-présidente de la Chambre régionale d’agriculture, chargée de l’environnement. D’habitude on évoquait tout un territoire qui n’était pas dans les clous. Si bien que les agriculteurs qui avaient engagé des efforts étaient eux aussi pointés du doigt. Désormais, seuls les réfractaires seront sanctionnés. Le contenu de ces sanctions sera détaillé par l’État ces prochains mois ».
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Pourtant, les recommandations sont concrètes. Elles vont de la renaturation des terres exploitées (haies, bocages) à la réduction de la taille du cheptel. Cette dernière mesure a souvent été proposée par les associations environnementales.
Yves-Marie Le Lay, porte-parole de Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre estime que c’est un « énième paradoxe » puisque « l’État continue d’autoriser des extensions agricoles sur les bassins-versants ». Selon lui, « ce plan est voué à l’échec et les sanctions ne sont que des mesures démonstratives, c’est plus de l’affichage que de la réalité. On s’agite dans le bocal. Si on veut en finir avec les algues vertes, il faut changer de modèle agricole. »
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La préfecture maritime de l’Atlantique a publié, jeudi 22 mai 2025, un arrêté interdisant le rassemblement en mer, dans l’archipel des Glénan, au sud du Finistère, programmé samedi 24 mai 2025, par le collectif Levons les voiles pour « dénoncer l’empire Bolloré ».
L’archipel des Glénan vu du ciel. | ARCHIVES VINCENT MOUCHEL / OUEST-FRANCE
« La manifestation nautique « Levons les voiles contre l’empire Bolloré » dans l’archipel des Glénan le 24 mai 2025 est interdite […]. Tout rassemblement non déclaré de navires, embarcations immatriculées ou non, engins de plage assimilable à cette mobilisation maritime est également interdit. » C’est l’article 1 de l’arrêté pris par la préfecture maritime de l’Atlantique, ce jeudi 22 mai 2025.
Lire aussi : Le « village » des « anti-Bolloré » sera installé à Guiscriff, dans le Morbihan
Ce rassemblement en mer était organisé dans le cadre de la mobilisation du collectif Levons les voiles « pour dénoncer l’empire Bolloré ». Il est prévu qu’« une centaine de bateaux compose une armada festive et colorée » pour mettre le cap sur les Glénan, où la famille Bolloré y possède le Loc’h, la plus grande des îles de l’archipel.
Dans un communiqué, le collectif Levons les voiles affirme que « la mer est un bien commun et un espace que l’on ne peut ainsi prohiber ».
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« La préfecture ose prétexter des risques pour « les personnes et les espaces naturels » (sic), alors que nous avons pris toutes les dispositions, avec l’ensemble des bateaux engagés, pour que la navigation se fasse dans les meilleures conditions, poursuit le collectif. Malgré cette interdiction, l’armada partira donc bien en mer, ici ou là, et nous naviguerons ensemble ce samedi 24 mai. Personne ne nous empêchera de Lever les voiles contre l’empire Bolloré. »
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Agromousquetaires, le pôle production des Mousquetaires Intermarché, devrait annoncer ce vendredi 23 mai la cession de 8 usines sur les 55 qu’il possède. Dont quatre dans l’Ouest.
Agromousquetaires, le pôle production du groupe Les Mousquetaires / Intermaché, devrait notamment céder Capitaine Houat, usine spécialisée dans les produits de la mer. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Investir dans certaines usines, mais se séparer d’autres unités pour affronter l’avenir. C’est la stratégie que semble avoir adoptée le groupement Les Mousquetaires, propriétaire des enseignes Intermarché et Netto. Après avoir annoncé en début de semaine 250 millions d’euros d’investissements supplémentaires pour moderniser ses usines, le groupe devrait en même temps en céder sept à huit dans les prochains mois.
L’annonce doit être faite ce vendredi 23 mai aux salariés d’Agromousquetaires, le pôle production du groupe, réunis en comité social et économique (CSE) dans chacun des 55 sites. Selon nos confrères de La Lettre , précisant une information du spécialiste de la distribution Olivier Dauvers, les usines ou ateliers concernés seraient Capitaine Houat (Morbihan et Pas-de-Calais) et Capitaine Cook (Finistère), spécialisés dans les produits de la mer ; Antartic II (Ardèche) dont l’activité porte sur le conditionnement de riz, la semoule et les épices; Le Fournil du Val de Loire (Indre-et-Loire), qui fabrique pains et viennoiseries, Vertumnus (Oise), spécialisé dans les jus de fruits, et les sites Lyana (en Loire-Atlantique et Maine-et-Loire), qui produisent des fleurs.
Au total, ce sont environ 1 200 salariés qui sont concernés par ces cessions. Selon nos informations, ce plan se déroulera sur une période allant de un à trois ans. Comme lors de cessions précédentes, les repreneurs devront s’engager à investir et préserver l’emploi. Lors d’échanges avec Ouest-France, Thierry Cotillard, président des Mousquetaires, avait déjà évoqué sa volonté de recentrage et d’investissements vers les pôles stratégiques et les activités en lien avec les produits bruts et peu transformés (viande, végétal, lait, eau...). Parallèlement, plusieurs centaines de recettes ont été revues pour les alléger en sucre et en sel.
Selon nos informations, le groupe pourrait également procéder à des acquisitions destinées à conforter le pôle industriel d’Intermarché. Pas question en revanche pour l’instant de céder les activités du pôle pêche. Elles permettent à Intermarché de se différencier par rapport à ses concurrents, estimait Thierry Cotillard il y a quelques mois lorsque nous l’avions interrogé sur ce sujet.
Ces cessions étaient déjà envisagées depuis plusieurs mois. Capitaine Houat, qui compte deux unités de production à Lanester (Morbihan) et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), faisait ainsi face à des pertes importantes. En janvier 2024, Agromousquetaires avait déjà vendu au groupe LDC son usine des Délices de Saint-Léonard dans le Morbihan, spécialiste des pizzas, tartes, sandwiches et quiches, en frais et surgelés. En avril dernier, c’est l’usine Sveltic (Ille-et-Vilaine) qui a été vendue.
« Nous ne fermons pas d’usines. Nous les cédons avec un programme de développement à la clé », indiquait Thierry Cotillard, à l’occasion des 50 ans d’Agromousquetaires en juin 2024. Le groupement a décidé d’ajuster sa stratégie, en se concentrant sur les matières brutes (le porc, le bœuf, le lait…), plutôt que transformées, et le développement de l’offre en végétal. L’objectif est aussi d’assurer la montée en charge, après l’acquisition fin 2023 de supermarchés Casino.
De son côté, l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) de la branche Agromousquetaires se dit inquiète et dénonce « la recherche effrénée de parts de marché » . Ils soulignent que le pôle Mer a déjà souffert ces derniers mois avec un plan de sauvegarde de l’emploi à Capitaine Houat et l’abandon du projet de nouveau site industriel à Fournil du Val de Loire. S’y ajoute « la suppression d’un des sites de Lyana avec des licenciements à la clé ». Une stratégie qui débouche sur « des achats à l’étranger ».
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L’exposition Céramique party au Cairn de Barnenez à Plouezoc’h (Finistère) mêle graff et préhistoire. Les œuvres ont été réalisées par des élèves de Carantec sous la supervision de l’artiste de Morlaix, Zag.
L’artiste Zag, qui a chapeauté les jeunes artistes, inaugure l’exposition Céramique party au cairn de Barnenez, à Plouezoc’h (Finistère). | © JEAN-MICHEL BONVALET, CMN
Inaugurée le 15 mai 2025, l’exposition Céramique party est visible au cairn de Barnenez, à Plouezoc’h (Finistère) jusqu’au 14 juin 2026. Elle fait se rencontrer le graff et la préhistoire.
Pendant une semaine, l’artiste morlaisien Zag a initié les élèves de deux classes de 6e du collège des Deux Baies de Carantec au graff. « Le choix de la céramique, caractéristique de la période de construction du monument, s’est vite imposé comme motif principal », indiquent les équipes du monument.
Le service pédagogique du Centre des monuments nationaux a aussi proposé aux jeunes artistes toute une série d’animations en lien avec la préhistoire et le mégalithisme régional. Le but est d’associer le jeune public à la valorisation du patrimoine.
L’exposition est visible sans supplément au droit d’entrée. Les horaires d’ouverture sont à consulter sur le site barnenez.fr ; tarifs : 7 € ; réduit : 5,50 €. Gratuit pour les moins de 26 ans
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Après les révélations de violences qui auraient eu lieu dans les années 1970-1980 au sein du collège et lycée du Kreisker, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), un collectif d’anciens élèves s’est formé. Il demande l’imprescriptibilité des violences sur enfants.
L’entrée de l’établissement du Kreisker, dans les années 1970. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Entre les années 1970 et 1980, au sein du collège et du lycée catholiques de l’ensemble scolaire du Kreisker, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), d’anciens élèves disent avoir été victimes de violences de la part du corps enseignant. Violentes gifles, coup de pied, oreilles tirées… Ils parlent d’un climat de « terreur ».
Lire aussi : « Nous étions en danger » : ils dénoncent une violence « institutionnalisée » dans un collège breton
Certains d’entre eux ont décidé de se réunir dans un collectif, nommé Collectif des victimes de Notre-Dame du Kreisker et de Sainte-Ursule, « afin de faire valoir les demandes légitimes qui sont les nôtres, écrivent-ils. […] Au cours des dernières décennies, à Saint-Pol-de-Léon, des milliers d’enfants, filles et garçons, ont été confrontés dans leur innocence et leur vulnérabilité à des individus […] qui leur ont fait subir toutes sortes de violences […] », dénoncent-ils.
Les membres du collectif souhaitent « la reconnaissance de leur statut de victimes à la fois par les autorités diocésaines et la direction des établissements scolaires catholiques ; faire toute la lumière sur les évènements qui ont eu lieu dans ces deux établissements au cours des dernières décennies ; identifier et demander au parquet de poursuivre les auteurs des faits établis sur la base des témoignages recueillis ; obtenir l’imprescriptibilité des violences sur enfants ; obtenir réparation pour les souffrances et les dommages subis. »
Les ex-élèves veulent « faire cesser l’omerta ». Ils appellent « toutes les anciennes et tous les anciens élèves de ces deux institutions à rejoindre notre collectif afin de témoigner et se faire reconnaître ». Le collectif est joignable à l’adresse mail : victkreiskerursl29@gmail.com
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L’État sanctionnera les agriculteurs qui n’ont pas engagé suffisamment de mesures pour lutter contre la prolifération des algues vertes. C’est la principale annonce d’un comité départemental sur cette épineuse question qui s’est tenu jeudi 22 mai 2025 dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Explications
L’État veut passer la vitesse supérieure dans la lutte contre la prolifération des algues vertes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE /THOMAS BREGARDIS
Vers la fin de l’année 2026, des agriculteurs des Côtes-d’Armor pourraient être sanctionnés s’il s’avère qu’ils n’ont pas mis en place suffisamment de mesures pour lutter contre la prolifération des algues vertes. C’est la principale annonce d’un comité départemental dédié à cette question, qui s’est tenu dans la matinée du jeudi 22 mai 2025, dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie à Saint-Brieuc. Autour de la table : des représentants de l’État, de collectivités, du monde agricole et d’associations de protection de l’environnement.
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Au centre des débats : le plan de lutte contre ces ulves élaboré par l’État, jugé coercitif par une partie des agriculteurs et pas assez contraignant par les défenseurs environnementaux. Après une phase de trois ans, dite de « volontariat » et « d’adaptation » appelée à prendre fin cet automne, les services préfectoraux veulent enclencher la vitesse supérieure et passer à un « stade réglementaire » de « contrôle » et de « sanction » pour des exploitations mauvaises élèves. « Ces sanctions tomberont sous forme, par exemple, d’aides financières à la Politique agricole commune supprimées », assure à Ouest-France la préfecture des Côtes-d’Armor.
Dans le département, 1 300 exploitants agricoles travaillent dans les trois baies touchées par le fléau (Saint-Brieuc, la Fresnaye dans le secteur de Dinan et de la Lieue-de-Grève et Douron, près de Lannion). La préfecture estime que 40 % de ces agriculteurs ne luttent pas encore contre les algues vertes, 40 % sont en cours d’engagement. Enfin, 20 % répondraient aux exigences du plan.
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Des premiers contrôles, effectués par des agents de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) interviendront d’ici la fin de l’année 2025 dans les exploitations posant a priori problème. Les agriculteurs concernés devront alors mener un plan de lutte contre la prolifération des algues vertes. Ils auront une petite année pour obtenir des résultats. Un bilan sera fait fin 2026 pour les premières exploitations contrôlées. S’il n’est pas satisfaisant, l’exploitant fera face à des pénalités financières. « L’objectif reste de faire évoluer durablement le modèle agricole », explique la préfecture, même si elle reconnaît que les agriculteurs ont déjà « fait de gros efforts ». Le plan de lutte prévoit quatre grandes mesures : une action agronomique de couverture des sols, de renaturation (plantation de haies et aménagement de talus), de réduction de la taille du cheptel, du respect des autorisations ou non d’épandage de fertilisant.
La préfecture veut croire que la chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor comprendra cette phase plus coercitive. Un choix qui s’explique notamment par des taux de nitrates dans l’eau qui stagnent depuis quelques années, après avoir longtemps baissé. Les agriculteurs du Finistère œuvrant dans les baies touchées par les algues vertes dans leur département vont également être confrontés à cette nouvelle étape de contrôle et de sanction.
Ce tour de vis à l’encontre des agriculteurs apparaît aussi comme une réponse à un jugement de mars 2025 du tribunal administratif de Rennes. Saisie par Eaux et Rivières de Bretagne, cette juridiction a donné raison à l’association en jugeant « insuffisantes » les actions menées par l’État en matière de lutte contre les algues vertes. Le tribunal a ordonné au préfet de la région Bretagne de prendre dans un délai de dix mois « toutes les mesures nécessaires pour réduire effectivement la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole sur le territoire breton, en se dotant notamment d’outils de contrôle permettant un pilotage effectif des actions menées ».
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L’UDB rendra publique une lettre ouverte adressée au Premier ministre, François Bayrou, et à ses prédécesseurs, mercredi 28 mai 2025, à Paris. Le parti réclame « la vérité sur le Bugaled Breizh ».
Le naufrage du chalutier de Loctudy en 2004 avait coûté la vie à cinq marins. | ARCHIVES OUEST FRANCE
« Le pouvoir exécutif ne peut plus, après deux décennies de silence, continuer à protéger l’immunité. » Ce mercredi 21 mai 2025, l’Union démocratique bretonne (UDB) annonce qu’elle rendra publique une lettre ouverte, le 28 mai 2025, lors d’une conférence de presse devant l’hôtel de Matignon, à Paris. Cette lettre, à propos « du mystère qui entoure le naufrage du chalutier Bugaled Breizh », est adressée au Premier ministre, François Bayrou, et à ses prédécesseurs.
Lire aussi : Ce que les Finistériens ont pensé de la série « 37 secondes », sur le naufrage du « Bugaled Breizh »
Seront présents Tifenn Siret, porte-parole de l’UDB, Dominique Launay, président de l’association SOS Bugaled Breizh, ainsi que des militantes et militants. « Depuis plus de vingt ans, l’omerta et le déni règnent. Depuis ce jour, les familles des victimes attendent la vérité pour faire leur deuil. L’État, lui, persiste à se murer dans la loi du silence. […] Or, la vérité est le ciment de la démocratie. »
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Discrimination, intimidation, mise à pied… La répression antisyndicale est-elle fréquente au sein du groupe La Poste ? C’est ce que dénoncent les militants Sud PTT et CGT, rencontrés mardi 20 mai 2025, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). De son côté, la direction met en avant une « vitalité » du dialogue social.
Les syndicalistes de Solidaires Sud PTT et de la CGT Fapt (activités postales et télécoms) des Côtes-d’Armor, les représentants de la Ligue des droits de l’Homme dénoncent une discrimination contre le personnel syndiqué à La Poste. | OUEST-FRANCE
« Dès qu’un représentant syndical dit non à une réorganisation de service, les directeurs du groupe La Poste évoquent du harcèlement moral. Le nombre de procédures disciplinaires à l’encontre des salariés syndiqués ne cesse d’augmenter, c’est inacceptable », dénoncent les adhérents de Solidaires Sud PTT et de la CGT Fapt (activités postales et télécoms) des Côtes-d’Armor. Ils étaient une douzaine autour de la table de la maison des syndicats à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) mardi 20 mai 2025.
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Et parmi leurs invités, il y avait les représentants de la Ligue des droits de l’Homme. « Nous sommes là car on s’interroge sur ces procédures qui dépassent la cinquantaine en France. Cela nous évoque la sombre période des suicides à France Télécom entre 2006 et 2010. Ce harcèlement institutionnel est très inquiétant », affirme Jacques Boutbien, membre de la section briochine. Il rappelle que la Ligue des droits de l’Homme défend la liberté d’expression syndicale et la lutte contre l’arbitraire.
Selon les syndicats, les femmes, représentantes du personnel ou simples syndiquées, subissent pressions et sanctions de la part de leur hiérarchie. | OUEST-FRANCE
Quiproquo et mise à pied
Selon Arnaud Bordier, représentant fédéral de Sud PTT, ce sont souvent les femmes, représentantes du personnel ou simplement syndiquées, qui subissent sanctions et pressions. À l’image de cette factrice de Dinan qui témoigne. D’après Chrystelle Le Jeune, un simple « quiproquo » avec son directeur, s’est soldé, au terme de plusieurs mois de tensions, par une mise à pied de huit jours.
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Ces deux facteurs qui exercent sur le secteur de Saint-Quay-Portrieux rapportent une impossible « expression directe des salariés » alors que le Code du travail le stipule. L’un a été licencié, l’autre a été relaxé après avoir été accusé de harcèlement. « Mes mandats d’élus m’ont sauvé. »
Interrogée la direction de La Poste dit être « très attachée au respect du dialogue social et aux règles relatives au droit syndical ».
Elle rappelle qu’il y a eu une centaine de négociations en 2024 qui ont engendré dix accords majoritaires avec les organisations syndicales, dont un accord sur le dialogue social et une autre sur le droit syndical.
La direction confirme une nouvelle organisation des tournées sur le site courrier colis de Saint-Quay-Portrieux. Dans ce cadre, « un accord majoritaire portant sur des mesures d’accompagnement a été signé en avril ».
« S’agissant des sanctions disciplinaires, elles sont particulièrement encadrées à La Poste. La procédure prévoit la consultation des instances paritaires. Elles ne sont prononcées que si des manquements aux règles sont caractérisés. »
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Après l’arrêt des activités du centre Amzer-Nevez à Plœmeur (Morbihan), une association d’artistes et de défenseur de la création musicale bretonne, vient d’être portée sur les fonts baptismaux. Objectif : relancer une Scène de territoire.
Une vingtaine de personnes ont participé à la réunion constitutive de l’association Ster qui veut relancer une Scène de territoire à Ploemeur. | OUEST-FRANCE
La pétition lancée au lendemain de l’arrêt des activités du centre de création bretronne Amzer-Nevez à Plœmeur dans le Morbihan, a recueilli, à ce jour, quelque 3 500 signatures. L’appel lancé par 170 artistes de Bretagne, visant à défendre l’idée d’une nouvelle scène de territoire, est entendu et fait son chemin.
Mardi 20 mai 2025, une réunion constitutive en vue de la création d’une association, s’est déroulée à Lorient (Morbihan). « Avec plusieurs objectifs, décrit Youenn Chapalain, l’un des porte-parole du collectif, retrouver un lieu de résidence de création pour les artistes bretons et relancer une nouvelle scène de territoire. » Ainsi est née Ster. Le conseil d’administration de l’association réunit douze membres. « Nous optons pour une gouvernance collégiale, c’est ensemble que nous y arriverons. Ster, ça veut dire rivière et sens en Breton. On veut que cette association irrigue dans les territoires. »
L’assemblée constitutive avait aussi pour but, outre la création d’une instance associative, la mise en place de commissions dédiées à la reconstruction d’un nouveau projet artistique. « Nous repartons de zéro ou presque, estime Youenn Chapalain. Nous avons du pain sur la planche pour rebâtir, réinventer un nouveau projet. C’est aussi très motivant, d’autant que nous sentons un vrai soutien des élus, qu’au plan local, comme au régional. Il semble que les enjeux pour la culture et la langue bretonnes aient été entendus et compris. »
Après la rédaction du projet artistique, les membres de Ster veulent rencontrer les financeurs historiques que sont l’aggloméaration de Lorient, le Département du Morbihan, la Région et la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). « C’est avec eux que nous allons bâtir cette nouvelle Scène de territoire. » Enfin, au-delà de la Scène de territoire, Ster veut également travailler avec les structures historiques d’Amzer Nevez, comme Sonerion, Kenler ou Stumdi.
Fabrice Loher, maire de Lorient et président de l’agglo, acquiesce. « Il faut dessiner un nouveau projet et se laisser un peu de temps pour le faire. Je vais rencontrer l’association. À côté du centre de ressources pour la culture bretonne, il peut y avoir d’autres activités. » Il évoque notamment le projet de Ti ar Vro. La Scène de territoire est financée par la Région. Une réunion est prévue début juin pour voir comment on maintient cette Scène de territoire. Du côté de Ster, pas de trêve estivale. « Nous allons travailler tout l’été avec pour objectif de relancer une activité fin 2025 voire début 2026. »
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Le Scot, Schéma de cohérence territoriale du pays de Morlaix, a été arrêté lundi 19 mai 2025 lors du conseil de Morlaix communauté (Finistère). Une consultation publique sera prochainement lancée.
Le Scot va concerner les 59 communes du pays de Morlaix (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Lors du conseil de Morlaix communauté, lundi 19 mai 2025, les élus se sont prononcés sur le projet arrêté du Scot (Schéma de cohérence territoriale du pays de Morlaix). Celui-ci couvre les communes de Morlaix communauté, Haut-Léon communauté et la communauté de communes du pays de Landivisiau, soit 59 communes.
Concrètement, ce document d’urbanisme permet « de se projeter sur les vingt prochaines années », indique Christophe Micheau, conseiller communautaire chargé de l’aménagement et rapporteur de la délibération. Le Scot définit par exemple le stock de foncier consommable par communautés, les déclinaisons de la loi littorale, à savoir quelles agglomérations peuvent s’étendre, les villages densifiables, ou encore la production de logements. Par exemple, 5 091 logements sont prévus sur le territoire de Morlaix communauté pour les vingt prochaines années.
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Une enquête publique sera lancée en septembre 2025. Le Scot sera mis à disposition dans l’ensemble des communes, avec un registre. Des permanences seront tenues. L’objectif est de voter le Scot d’ici la fin du mandat communautaire.
La délibération a été adoptée avec une abstention.
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Brest. Exposition photos à la "Maison de la photographie" du 17 avril au 28 juin 2025
La "Maison de la photographie" en face de chez GRENIER PHOTO au 96 rue Jean Jaurès.
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Le maire de Morlaix (Finistère), Jean-Paul Vermot, demande plus de policiers pour la cité du Viaduc, afin de lutter contre le trafic de stupéfiants présent dans cette ville de 15 000 habitants.
Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix (Finistère) depuis 2020, veut plus de policiers pour sa ville. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Dans un communiqué, le maire de Morlaix (Finistère), Jean-Paul Vermot, appelle le gouvernement à renforcer les effectifs dans la circonscription de police, face à la hausse du narcotrafic.
Il écrit : « La situation est connue et alarmante. Nos forces de l’ordre sont mobilisées avec professionnalisme et courage, mais elles risquent d’être à bout de souffle face à une criminalité de plus en plus organisée. Il est urgent de leur donner les moyens d’agir. Ces moyens, ce sont des effectifs de police et le renforcement des relais socio-éducatifs et de prise en charge médicale. »
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Fin 2024, Morlaix et des communes alentour avaient été touchées par des problématiques liées au trafic de stupéfiants, tel que des tirs dans des portes d’immeuble. En novembre 2023, un point de deal qui générait près de 90 000 € par mois avait été démantelé, et depuis, régulièrement, les policiers réalisent des saisis de cannabis ou encore cocaïne. D’après l’élu, « ni Morlaix, ni Brest, ni Quimper ne bénéficieront de nouveaux renforts lors du prochain mouvement général de mutation ».
Face à cette situation, il s’alarme et indique soutenir la démarche des syndicats de police qui dénoncent cette absence de moyens pour les villes du Finistère. « Nos habitants, parents, enfants, commerçants sont en droit d’attendre une présence policière de proximité renforcée, notamment pour lutter contre les trafics qui mettent en péril le tissu social local. »
Le maire insiste également sur « le renforcement de la réponse sociale, éducative et de santé. La prévention, l’accompagnement des familles, l’accès aux soins, le soutien aux associations de terrain et l’éducation sont autant de leviers indispensables pour enrayer durablement la spirale de la délinquance et protéger la jeunesse ». L’élu demande la révision de la répartition des effectifs policiers annoncée pour septembre 2025. Ce sujet sera abordé lors d’un prochain rendez-vous avec le nouveau préfet du Finistère.
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Les élus de Morlaix communauté (Finistère) ont voté un vœu pour la préservation de la politique européenne de cohésion, lundi 19 mai 2025 au soir. Ils s’inquiètent des conséquences du plan ReArm Europe.
Les élus de Morlaix communauté (Finistère), en appellent à l’Union européenne. | AFP
Lors du conseil de Morlaix communauté (Finistère), lundi 19 mai 2025 au soir, les élus ont voté un vœu de soutien à la préservation de la politique européenne de cohésion. Ils s’inquiètent des conséquences du plan ReArm Europe, qui prévoit de « faciliter la réaffectation de fonds de la politique de cohésion vers de nouvelles priorités, notamment celles de la défense ». Selon les élus, « cette solution conduirait, à terme, à rompre le lien essentiel entre l’Europe et ses territoires ».
La Commission européenne envisage également une refonte des mécanismes de financement, ce qui préoccupe les élus. Ils en appellent aux institutions européennes et au gouvernement français pour, notamment, « préserver un budget adéquat pour la cohésion ; conserver les priorités stratégiques et territoriales des principaux instruments financiers de la politique de cohésion », comme le Feder (Fonds européen de développement régional), ou encore le FSE + (Fonds social européen).
Le vœu a été voté à l’unanimité.
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La sécurisation de la déviation du GR34 à Plougasnou était au menu du conseil de Morlaix communauté (Finistère), le 19 mai 2025 au soir.
En 2023, les agents des services techniques de Plougasnou dans le Finistère, avaient déjà réalisé des travaux de sécurisation du sentier côtier, sur une autre portion (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
En raison de multiples effondrements de portions sur le tracé du GR34 entre Térénez et le fond de l’anse, à Plougasnou (Finistère), une déviation a été mise en place. « Le cheminement des usagers est actuellement organisé en surplomb, le long de la RD76 », indique Solange Creignou, vice-président chargé de l’économie à Morlaix communauté.
Un projet d’aménagement du bas-côté a été imaginé par le Département, sur 1,5 mètre, sur un linéaire de 570 mètres. Le coût est estimé à 23 550 €. La maîtrise d’ouvrage des travaux est prise en charge par le Département, sous réserve d’une participation de Morlaix communauté à hauteur de 20 % des travaux, soit 4 710 €. La délibération a été votée à l’unanimité.
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Louis Le Franc est arrivé samedi dans le Finistère. Ce mardi 20 mai 2025, il se tenait devant la presse pour présenter ses priorités pour le département.
Le nouveau préfet du Finistère, Louis Le Franc. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Pouvez-vous raconter votre parcours ?
Je viens d’arriver dans le Finistère ! Je suis arrivé samedi après-midi. Auparavant, j’étais en poste en Nouvelle-Calédonie. Je suis préfet depuis quatorze ans, après avoir été sous-préfet ou secrétaire général de préfecture. J’ai aussi eu une carrière militaire. Je suis rentré à Saint-Cyr quand j’avais 20 ans et j’ai fait seize ans d’armée. Je suis un ancien officier d’artillerie sol-air, j’ai participé à des opérations extérieures, en ex-Yougoslavie et au Tchad par exemple.
Que retenez-vous de votre passage en Nouvelle-Calédonie ?
Je suis un ancien officier. Dans la vie, j’ai d’abord appris à obéir, donc j’ai obéi et j’ai rejoint la Nouvelle-Calédonie. Ça a duré à peu près deux ans et demi, avec un temps particulier qui est celui de l’insurrection armée. Ça a été une période extrêmement éprouvante pour moi et mes équipes.
Vous espérez des situations plus calmes dans le Finistère ?
Oui, ça ne peut pas être pire ! Ce que j’ai connu en Nouvelle-Calédonie, c’est inédit pour un préfet depuis cinquante ans.
Vous êtes Breton. Que représente pour vous le Finistère ?
Je suis des Côtes-d’Armor. Ma famille est plutôt située entre Loudéac, Mûr-de-Bretagne et Pontivy. Et ma femme est de Paimpol ! Je ne vais pas dire que je connais par cœur Quimper, ce ne serait pas vrai, et je ne suis jamais allé au festival des Vieilles Charrues, mais on va corriger le tir. La première fois que j’ai voulu prendre un bateau, j’avais dix ans. J’allais à l’Île-de-Sein et je m’en souviendrai toute ma vie. Il y avait des creux incroyables de huit à dix mètres.
Quelles seront vos priorités de préfet ?
D’abord, la sécurité. Je me suis rendu compte qu’il y a un sujet « trafic de stups » dans certaines agglomérations. Il y a aussi des problèmes d’atteinte aux biens, des violences intrafamiliales et un problème lié à la sécurité routière, avec 14 morts sur les routes lors du premier trimestre 2025. Je vais faire en sorte que la courbe qui est en hausse change d’inclinaison. La sécurité est la première des priorités.
Comment sécuriser les événements de l’été ?
Il y aura les Vieilles Charrues, le Tour de France féminin, le festival de Cornouaille, le festival du Bout du Monde… Il faut faire en sorte que ça se passe bien, et être en liaison étroite avec les organisateurs. Et aussi faire en sorte qu’il n’y ait pas d’accidents, de suraccidents ou de drames, quels qu’ils soient. Ce sont des moments importants, qui font que la saison estivale peut être réussie.
L’engagement de la préfecture était de revenir à un accueil « normal » et non régulé des urgences de Carhaix. Est-ce toujours l’objectif ?
S’il y a un protocole, je ne peux pas imaginer qu’il ait été fait au doigt mouillé. Mais j’aime bien savoir de quoi je parle, alors je préfère me rendre sur les lieux, prendre connaissance du problème plutôt que de parler de manière hasardeuse.
Il y a des renforts de CRS à Kermoysan, et des opérations de police dans différents quartiers de Brest. Votre souhait est-il de réclamer des moyens pour disposer de davantage de policiers ?
J’ai un avis sur la question, bien entendu, mais je viens juste d’arriver ! Je suis là pour faire en sorte que les lois de la République soient appliquées. Quand il y a une problématique de trafic, on doit pouvoir se mobiliser.
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Partenaires de la communauté de communes pointe du Raz-Cap Sizun (Finistère), la plateforme Atchoum met en relation des conducteurs solidaires et des usagers privés de moyen de transport pour des trajets locaux ponctuels. Voici comment fonctionne ce covoiturage solidaire.
Acteurs de la mobilité, Severine Perherin et Malo Camus, de la communauté de communes ; Simone Jourand et Armelle Brard, élues d’Audierne (Finistère) ; Yohan Chopin, conseiller informatique, et Bruno Burel, élu communautaire chargé de la mobilité, lors d’une matinée d’informations au marché d’Audierne. | OUEST-FRANCE
Atchoum est une plateforme qui met en relation des passagers et des conducteurs, pour des trajets locaux et généralement ponctuels, dans des territoires ruraux, où la mobilité pose problème. Partenaire de la communauté de communes, elle est désormais opérationnelle dans le Cap Sizun (Finistère).
Pour développer ce covoiturage solidaire, qui se lance doucement dans le secteur, élus et techniciens chargés de la mobilité ont répondu aux questions du public lors d’une matinée d’informations au marché d’Audierne (Finistère), samedi 17 mai 2025.
À qui s’adresse l’initiative ? Pour aller où ?
Le dispositif est ouvert à toutes les personnes qui ne disposent pas de moyens de transport : celles qui n’ont pas de voitures, pas de permis ou qui ne peuvent pas conduire, momentanément ou définitivement. Il peut être utilisé pour des déplacements administratifs, des rendez-vous médicaux, des courses, des réunions de loisirs…
Comment cela fonctionne ?
La veille du déplacement ou de préférence 48 heures avant, le passager contacte la plateforme Atchoum, soit sur le site internet atchoum.eu, soit par téléphone au 0 806 110 444 (prix d’un appel). Il doit préciser la date, le trajet et l’horaire. Atchoum transmet la demande aux conducteurs volontaires du secteur. Ceux qui sont disponibles préviennent la plateforme qui transmet les coordonnées au passager. Ceux et celles qui ne maîtrisent pas tout à fait l’usage d’internet peuvent faire appel au conseiller informatique communautaire, Yohan Chopin. Il les guidera dans la démarche et leur permettra d’être opérationnels pour les interventions suivantes.
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Et le règlement ?
Pour indemniser le conducteur, le trajet est facturé 3,75 € jusqu’à 11 km et 0,32 € le kilomètre supplémentaire. Le montant est communiqué au conducteur et au passager lors de la demande de transport. Toutefois, il n’y a pas d’échange d’argent. Le passager doit se munir au préalable de tickets de paiement, auprès de l’office de tourisme d’Audierne. En cas de difficulté, il est possible de contacter la mairie.
Qui sont les conducteurs ?
Ils sont basés dans le territoire. Solidaires, ils mettent leur véhicule et leur temps à la disposition de ceux qui en ont le plus besoin. Atchoum prend en compte la sécurité des passagers comme des conducteurs, et vérifie, entre autres, permis de conduire et assurance. Pour faciliter les déplacements, la flotte actuelle pourrait encore être étoffée. Les personnes souhaitant participer à ce mode de transport solidaire sont les bienvenues. Il suffit de s’inscrire sur la plateforme, au 0 806 110 444, ou de contacter la communauté de communes, au 02 98 70 16 00 ou à contatcc@cap-sizun.fr.
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Lors du conseil, les élus de Morlaix communauté ont voté en faveur de la création d’un campus de l’aéronautique à Morlaix (Finistère), lundi 19 mai 2025.
Morlaix (Finistère), veut devenir un campus de l’aéronautique. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ils veulent créer un campus de l’aéronautique à Morlaix (Finistère), et son nom est tout trouvé : Aérocampus de Morlaix. Lundi 19 mai 2025, lors du conseil de Morlaix communauté, les élus ont voté en faveur d’une convention de partenariat dans le cadre de ce projet.
L’Agglomération ambitionne de créer « un pôle d’excellence aéronautique », explique Solange Creignou, vice-présidente chargée de l’économie. Le lycée Tristan Corbière, le Greta CFA Bretagne Occidentale, Icare, la CCI du Finistère, l’aéroclub de Morlaix et Armor Aéro passion sont signataires de cette convention. La vice-présidente explique que l’objectif et de « fédérer et capitaliser sur la complémentarité des acteurs ». L’initiative est soutenue par la Région Bretagne et Bretagne Aérospace.
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La première action collective de l’Aérocampus consistera à développer un catalogue commun des formations aéronautiques dispensées par les différents organismes présents sur la plateforme aéroportuaire. « L’objectif serait de présenter ce produit au salon international de l’aéronautique et de l’espace qui a lieu du 16 au 22 juin 2025. »
D’autres projets, comme des portes ouvertes, pourraient avoir lieu.
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Samedi, Plougasnou participe à un événement national pour la cinquième fois consécutive : la Fête de la nature. Organisée au parc de la Métairie, de 14 h à 17 h, la journée tournera autour de sensibilisations et de gestes relatifs à un jardinage plus éco-protecteur.
C’est une fête gratuite, dehors, et qui doit
permettre aux gens d’apprendre des choses sur la nature »,
explique
Florence Laperrouse, conseillère déléguée aux animations environnementales et
à la participation citoyenne.
Des stands et des animations animeront la fête. Au programme : comment cueillir et cuisiner les plantes sauvages, reconnaître les oiseaux locaux, créer son jardin au naturel. Une approche ludique à la permaculture sera aussi proposée.
Info mairie : Fête de la Nature : ensemble jardinons autrement
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Les élus de Morlaix communauté (Finistère) ont échangé sur la question des méthaniseurs, lundi 19 mai 2025, lors du conseil. Le Plan climat air énergie territorial les mentionne, certains élus y sont opposés.
La question de la méthanisation a fait débat au sein du conseil de Morlaix communauté, dans le Finistère, lundi 19 mai 2025 (photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Après la présentation du Plan climat air énergie territorial (PCAET) lors du conseil de Morlaix communauté, lundi 19 mai 2025 au soir, un échange s’est engagé entre les élus, sur certains aspects du projet. Pour rappel, le PCAET est un outil de planification écologique qui a pour ambition d’organiser l’adaptation aux échelles du changement climatique à l’échelle locale.
Sébastien Marie, maire de Plounéour-Ménez et conseiller communautaire, s’est inquiété d’un passage du document sur les méthaniseurs, tout comme Joëlle Huon, maire de Plouigneau, conseillère communautaire, mais aussi agricultrice. « Pour moi, la méthanisation c’est l’élevage intensif et pas extensif, c’est la mono culture », a dénoncé l’élu. Il souligne également que la majorité des communes, dans leur ZAENR (Zones d’accélération des énergies renouvelables) n’ont pas inscrit la méthanisation comme option. Il a donc demandé : « Quelle est la position du PCAET sur la méthanisation ? »
Nathalie Barnet, conseillère communautaire chargée de la transition écologique et rapporteuse de la délibération, a indiqué que les objectifs fixés dans le PCAET, concernant la méthanisation, sont quasiment déjà atteints. Il est envisagé, « pourquoi pas, d’accompagner le développement de petits méthaniseurs à la ferme ». Le PCAET prévoit de « limiter à 10 % maximum la part de culture principale dans la ration utilisée afin de préserver la vocation alimentaire des terres arables ». C’est « un garde-fou important, selon l’élue. L’idée n’est pas de faire de la méthanisation industrielle. »
Joëlle Huon a demandé : « Comment allez-vous contrôler ça ? » L’élue a répondu que cette mesure s’appliquait si l’Agglomération était partie prenante du projet.
Le président de Morlaix communauté et maire de Morlaix, Jean-Paul Vermot, a précisé que le conseil arrêtait le document ce lundi 19 mai, mais qu’il n’était pas finalisé. Dans le cadre de la consultation publique, habitants, associations, communes, pourront donner leur avis. La délibération a été adoptée, mais avec cinq abstentions et une opposition.
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Les travaux pour aménager un gîte dans le phare de l’île Noire, dans la baie de Morlaix (Finistère), se poursuivent. Morlaix communauté a, à nouveau, mis la main à la poche pour les financer, lundi 19 mai 2025 lors du conseil.
Le phare de l’île Noire, au large de Plouezoc’h (Finistère). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Depuis 2019, Morlaix communauté s’est engagée dans la réhabilitation du phare de l’île Noire, en baie de Morlaix (Finistère), toujours actif mais inhabité depuis 1938. L’objectif est d’y créer un gîte.
Le lieu, au milieu de la baie de Morlaix, près du château du Taureau et de l’Île Louët, qui accueille elle aussi un gîte, offrira une vue imprenable au milieu des flots.
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Cette localisation vient avec son lot de contraintes, notamment pour les travaux, qui ont pris du retard. Lundi 19 mai 2025, lors du conseil communautaire, les élus ont voté un protocole transactionnel à hauteur de 14 574 € pour l’entreprise qui réalise les travaux. En 2022, le coût de la rénovation était déjà estimé à 712 576 €.
Le gîte devrait être accessible d’ici l’été 2026. D’après certains, le lieu aurait inspiré Hergé pour sa bande dessinée Tintin, L’île Noire. On laissera les visiteurs se faire leur avis.
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La guinguette de Paimpol (Côtes-d’Armor), qui doit être installée d’ici quelques jours parc de Poulafret, est dans le viseur de l’association environnementale Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre. L’association entend demander l’interdiction de ces établissements, qu’elle juge illégaux au regard de la loi Littoral.
Yves-Marie Le Lay, de l’association Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre et Pierre Juban, ancien urbaniste, sont vent debout contre la guinguette de Poulafret, qui doit être installée prochainement à Paimpol. | OUEST-FRANCE
« Si ce ne sont pas les associations qui pointent les manquements au droit, qui le fera ? », lance Yves-Marie Le Lay, le président de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre. Lundi 19 mai 2025, il annonce envoyer un courrier recommandé aux services de la préfecture des Côtes-d’Armor afin de demander un « contrôle de légalité » des délibérations de conseils municipaux autorisant l’installation de guinguettes. La dernière en date a été prise par le conseil municipal de Paimpol, le 28 avril 2025.
Les élus de la commune littorale ont autorisé un exploitant privé à s’établir sur une dalle de 497 m² du parc de Poulafret, en bord de mer, entre le 1er avril et la fin du mois d’octobre, pour une durée de trois saisons touristiques. Le projet de ce dernier comprend « un service de petite restauration, vente de glaces et gaufres et service de boissons » et « des animations variées à destination de différents publics usagers du parc. »
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Les guinguettes, tendance ces dernières années, se développent partout dans le département, ce qui a le don d’agacer Yves-Marie Le Lay. « Cela répond à un effet de mode, note le président de l’association environnementale. Cela nous amène à intervenir car leur installation est illégale. Il faut arrêter cette folie ! ».
Le militant écologiste, à la tête de l’association basée dans le pays de Lannion qui en fédère huit autres, a plusieurs griefs contre ces paillotes de bord de mer. « Dans le cas de Paimpol, elle sera installée en zone naturelle, selon le Plan local d’urbanisme intercommunal. Exploiter un restaurant ne devrait pas y être autorisé ». Dans ce combat, il est soutenu par Pierre Juban, un habitant de la commune, urbaniste à la retraite. Lui aussi a envoyé un courrier à la mairie, pour l’instant, sans réponse.
Sans vouloir « interdire aux gens de pique-niquer en bord de mer », les deux hommes mettent en avant les risques pour la biodiversité. « Ces établissements organisent des concerts qui ont un impact sur la faune. Se pose aussi la question du traitement des eaux grises et noires dans ces secteurs », pointe Yves-Marie Le Lay.
En début d’année, la paillote Le Petit bain, à Plestin-les-Grèves, a aussi fait l’objet du courroux de l’association Plestin environnement, associée à Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre. Les militants écologistes estimaient que cette activité saisonnière sur une cale municipale était « contraire à la loi Littoral qui interdit formellement tout établissement de ce genre dans la bande des 100 mètres en dehors des zones urbanisées. » Les élus locaux ont tenté, en mars 2025, « une voie du compromis » en autorisant la réouverture de la paillote pendant seulement trois mois et en imposant plus de contraintes dans son exploitation.
Insuffisant, pour Yves-Marie Le Lay. « Il faut interdire ces paillotes », affirme-t-il, en menaçant de lancer un recours devant le tribunal administratif. « Nous l’avons déjà fait et avons gagné plusieurs fois », rappelle-t-il, en pointant le cas de la maison de Saint-Efflam à Plestin-les-Grèves, déconstruite après 10 ans de procédure. En attendant ces éventuelles procédures, l’ouverture de la guinguette de Paimpol est prévue le premier week-end de juin. Contactée, la municipalité n’a pas souhaité réagir.
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Il reste une quinzaine de jours pour faire des affaires à la maison Bourhis avant que le commerce de chaussures ne baisse définitivement le rideau, fin mai 2025, à Plougasnou (Finistère). Après presque 50 ans d’existence, le local commercial, la maison attenante et une partie du terrain seront vendus à la commune. Les locaux accueilleront bientôt un tout nouveau public : la petite enfance. Retour sur une épopée familiale.
Alban et Françoise Bourhis, devant le dernier local de la maison Bourhis. | OUEST-FRANCE
Ce n’est pas sans émotion que Françoise Bourhis
évoque la création de l’entreprise de Plougasnou (Finistère), maison Bourhis,
et de tout ce qu’elle y a vécu jusqu’à la fermeture, qui aura lieu dans
quelques jours, fin mai 2025. Tout a commencé en 1968. Au départ, nous
étions sur la place, où se trouve la boucherie actuelle. Mes beaux-parents
avaient acheté l’entreprise de monsieur Prigent, qui vendait déjà des
chaussures. Mon mari a toujours travaillé dans la chaussure, il est même né
dans une boîte à chaussure, c’était sa passion,
s’amuse-t-elle. On s’est rencontrés et nous avons racheté la boutique à
ses parents. Puis on a décidé de faire construire un nouveau commerce de
chaussures avec une maison attenante. Et nous avons ouvert ici en 1977.
Et presque cinquante ans plus tard, Françoise Bourhis,
accompagnée de son fils Alban, gérant du commerce, s’apprête à rendre les clés
d’une vie. Nous avons créé un deuxième commerce à Plestin en 1984, puis un
troisième à Morlaix en 2000. Mais en 2014, le drame de la perte de mon mari
nous a coupés dans notre élan. Mon fils Alban, ainsi que son frère et sa
belle-sœur, ont repris les boutiques dans l’urgence. Et puis nous avons fermé
Morlaix en 2021, et revendu la boutique de Plestin en 2024. Aujourd’hui, c’est
le tour de Plougasnou.
Lire aussi : « J’ai chaussé trois générations » pendant 53 ans : proche de la retraite, il veut passer la main
Alban Bourhis, copropriétaire du fonds de commerce
avec son frère Fabien Bourhis, souhaite désormais tourner la page pour voguer
vers de nouvelles expériences professionnelles. Ma mère comptait vendre
la maison et le magasin, c’est un projet qu’elle a en tête depuis longtemps.
Et moi, j’ai envie de changer, de rester au contact des gens, d’être dans le
relationnel mais dans un autre domaine que la vente. Mais ma mère gardera tout
de même un morceau du terrain où elle fera construire une petite maison pour
elle.
La famille Bourhis a donc contacté une agence immobilière. Parmi les prétendants à l’achat, la mairie de Plougasnou s’est avancée en misant sur le potentiel du bien. Le projet : la création d’un pôle Petite Enfance.
Nous sommes contents,
s’enthousiasme Alban Bourhis. C’est un projet qui fera vivre la
commune, qui sera utile à Plougasnou. » « C’est aussi un projet qui adoucit le
fait de partir, s’émeut Françoise Bourhis, qui ne
retiendra pas longtemps quelques larmes. Quand on va arrêter, ce sera
difficile. C’est beaucoup d’émotions, j’y ai vécu avec mon mari, et mes
enfants y ont grandi. D’autres enfants vont grandir ici maintenant, c’est une
belle fin. La boucle est bouclée !
Publié le
Depuis longtemps emblème de la Bretagne, l’artichaut est en recul avec une consommation en baisse. Leaders de la production en France, les Bretons sont loin d’abandonner la partie.
La Bretagne compte aujourd’hui 210 producteurs d’artichauts, deux fois moins qu’il y a dix ans. | ARCHIVES OUEST FRANCE
Ils sont encore 210 producteurs d’artichauts en Bretagne, qui consacrent 300 heures de travail par an et par hectare à cette plante cousine du chardon. Mais les temps sont difficiles. Ces dernières années, des producteurs ont jeté l’éponge par manque de revenu. Des surfaces ont été reconverties à d’autres cultures. En l’espace de dix ans, « le nombre de producteurs a été divisé par deux, mais les surfaces n’ont pas baissé autant (2 200 hectares actuellement) et les rendements se sont améliorés », souligne Christian Bernard, producteur d’artichauts à Taulé (Finistère) et président de la section spécialisée de Prince de Bretagne.
Premier bassin français (les deux tiers de la production nationale), la Bretagne a produit l’an passé, de mai à octobre, 15 000 tonnes d’artichauts contre plus de 20 000 tonnes avant 2020, les Pyrénées-Orientales 7 000 tonnes de fin mars à mi-mai sur 500 hectares. Comment stopper cette baisse ? Des pistes doivent être tracées lors de la journée nationale « artichaut » organisée par le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (Ctifl), ce mardi 20 mai à Saint-Pol-de-Léon.
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« La première clé, c’est de faire évoluer la culture de l’artichaut, plus importante que n’importe quelle autre culture », poursuit Christian Bernard. La mécanisation de la plantation permettrait d’enlever 50 % de temps de travail sur la culture. Les producteurs des Pyrénées-Orientales y sont parvenus il y a quelques années, les Bretons pas encore.
Le maillon « sélection » de la filière bretonne (OBS, Organisation bretonne de sélection) conduit également sur la période 2025-2027 « le projet Cyratech, pour identifier une variété adaptée à la plantation en mini-mottes », précise David Esnault, son responsable de la production. Une plantation mécanisée ouvrirait la porte à la planification de la production par étalement des plantations et donc de la récolte, et intéresserait peut-être de nouveaux agriculteurs.
Autre piste, le travail variétal, avec le lancement cette année d’une nouvelle variété, une évolution du Camus (gros artichaut) plus rond et plus fermé pour une plus longue conservation.
Enfin, il y a beaucoup à faire en termes de consommation. Il semble acquis que les Français ne consommeront jamais autant d’artichauts (750 grammes par ménage) que les Italiens (5 kg). Mais il faut agir : sur le quart des ménages français qui ont consommé au moins une fois de l’artichaut frais dans l’année, 75 % sont l’apanage des plus de 60 ans, pas forcément remplacés. « Nous théâtralisons de plus en plus l’offre d’artichauts en rayon et proposons notre ustensile de cuisson Articook (une boîte micro-ondable pour cuire l’artichaut en 10 minutes, N.D.L.R.) », indique Flora Boulinguez, directrice marketing de Prince de Bretagne.
Présence sur les réseaux sociaux, partenariat avec le site de recettes en ligne Marmiton, création cette année d’une ligne de fonds d’artichauts surgelés dans un outil dédié (2,6 millions d’euros investis pour adapter l’outil de surgélation initialement prévu pour le Coco de Paimpol dans les Côtes-d’Armor)… Tout est mis en œuvre pour booster la consommation. « Il ne suffirait pas grand-chose, veut croire Christian Bernard. Si on consommait de l’artichaut au moins une fois au cours des 730 repas qu’on prend dans l’année, ce serait parfait. »
Conseil de Communauté Séance du lundi 19 mai 2025 - Salle Armor – Espace Culturel du Roudour
Ordre du jour
1. Approbation du procès-verbal de la séance du Conseil de Communauté du 17 mars 2025
2. Information relative aux décisions prises par délégation (Article L 5211-10 du CGCT)
3. Modification de désignation dans les commissions intercommunales
Morlaix Communauté et ses habitants au cœur des transitions pour un territoire - dynamique - solidaire - durable
4. Avis sur le projet arrêté de Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Morlaix
5. Arrêt du Plan Climat Air Énergie Territorial et bilan de la concertation
6. Modification n°2 du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal valant Programme Local de l’Habitat (PLUi-H) – Bilan de la concertation
Transition écologique et énergétique
7. Convention entre Morlaix Communauté et Lannion Trégor Communauté relative à la collecte des déchets sur la commune de Plounérin
8. Avenant à la convention avec l’Alliance pour le Recyclage des Capsules en Aluminium
9. Reconduction des conventions avec les partenaires de la filière papier
Économie - Tourisme - Commerce
10. Arrêt de l’inventaire des zones d’activités économiques sur le territoire de Morlaix Communauté
11. Convention de partenariat dans le cadre du projet collectif AEROCAMPUS DE MORLAIX
12. Ile Noire – Protocole transactionnel pour les incidences financières liées aux immobilisations du lot 1 du marché de travaux 2022-040
13. Sécurisation de la déviation du GR 34 au droit de la RD 76 (commune de Plougasnou) : participation au financement des travaux
Aménagement - Habitat - Mobilités - Mer et littoral
14. PLUI-H / volet Habitat : Charte de partenariat ADIL 2025/2026/2027
15. Programmation Logements Locatifs Sociaux Réhabilitation 2025
Ressources
16. Avenant 1 à la convention d’adhésion de Morlaix Communauté à la plateforme de services SIRH Full Web du CDG29 Ajout de la ville de Saint-Martin-des-Champs
17. Tableau des emplois
Proposition de vœu
Soutien à la préservation de la politique européenne de cohésion
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La 4e édition du P’tit Essor breton, qui réunit tous les ans les enfants des écoles de Carantec (Finistère) pour un parcours à vélo, se déroulera le mercredi 21 mai 2025.
Les organisateurs ainsi que les élus et la policière municipale étaient présents, vendredi, à la mairie, lors de la présentation de l’évènement. | OUEST-FRANCE
La 4e édition du P’tit Essor breton, qui réunit tous les ans les enfants des écoles de Carantec (Finistère) pour un parcours à vélo, se déroulera le mercredi 21 mai 2025.
Lire aussi : Dans le pays de Morlaix, cette association propose de produire soi-même son électricité renouvelable
La logistique à motos et voiture ouvreuse sera
assurée par les responsables de
l’Essor Breton. Plus de 120 élèves des écoles
Saint-Joseph et des Cormorans, âgés de 5 à 11 ans, auront rendez-vous sur
l’aire de départ, le parking du magasin U, à 13 h 30. Deux parcours ont été
préparés pour les 17 équipes attendues, avec une arrivée à la mairie »,
a
expliqué Alban Le Roux, premier adjoint.
L’une des nouveautés de cette édition sera la
présence d’une équipe de huit enfants présentée par Sophie Robin, déléguée
départementale de l’association Les Enfants de la balle, dont le but est
l’inclusion par le sport. À l’arrivée, nous accueillerons les enfants
devant la mairie pour des jeux de balle et aussi pour informer les familles de
notre présence »,
a souligné Sophie Robin. Au même moment, une boisson
sera offerte par la commune à tous les enfants.
Seconde nouveauté : initiée par Erwan Nourry,
responsable du service jeunesse de la commune, la vérification gratuite des
vélos et leur réglage le matin même, de 10 h à 12 h, dans la cour de l’école
des Cormorans, en présence de la policière municipale. Cette opération se fera
sous l’égide de l’atelier d’auto-réparation de vélos La Clé à morlette de
Morlaix. On va ainsi apprendre aux gens à faire eux-mêmes les petites
réparations »,
ajoute Erwann Nourry.
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L’Association citoyenne pour une transition inventive et un futur solidaire (Actifs) propose deux réunions publiques, à Pleyber-Christ (Finistère), lundi 19 mai et mardi 3 juin 2025, pour se réunir en collectif et apprendre à produire soi-même son électricité renouvelable.
Onze participants venus de tout le Grand Ouest se sont retrouvés, mardi 13 mai, à l’invitation de l’association Actifs, pour une journée de formation de pose de panneaux photovoltaïques sur charpente. | OUEST-FRANCE
L’Association citoyenne pour une transition inventive et un futur solidaire (Actifs), basée à Pleyber-Christ (Finistère), œuvre pour le développement de production d’électricité renouvelable en gouvernance citoyenne sur le territoire de Morlaix communauté.
Lire aussi : Bagarre, inondations, piscine-barbecue : les pires anecdotes des gérants de camping en Finistère
Le mardi 13 mai 2025, l’association a accueilli onze participants lors d’une journée de formation unique en Bretagne, sur l’initiation de l’étude des structures de charpentes de bâtiments pour la pose de panneaux photovoltaïques. Cette formation était organisée par l’association lyonnaise Centrales Villageoises.
Les participants venaient notamment du pays de Cornouailles, de Brest, de Normandie, ou encore du pays de Dinan et ont visité deux lieux emblématiques dans la commune pour observer les structures apparentes, les Ateliers de la Gare et les bâtiments de stockage de bois déchiqueté de Coat Bro Montroulez.
Deux réunions publiques suivent. La première, le
lundi 19 mai, à 19 h 30, à la salle Louise-Michel, au Porz-Ruz, visera le
lancement de la société coopérative de production d’énergies citoyennes
renouvelables. Nous recherchons des personnes motivées pour rejoindre la
dynamique, aucune compétence particulière n’est nécessaire. Nous avons
plusieurs projets identifiés qui n’attendent plus que la création de la
Centrale Villageoise locale pour avancer,
explique Pierre-Yves Croguennec,
l’un des responsables d’Actifs.
Le mardi 3 juin, à 20 h, à la salle Anjela-Duval, au Porz Ruz, permettra de présenter au public l’opération d’achat groupé de panneaux solaires individuels Plug & Play, en collaboration entre Actifs et la coopérative Solarcoop. « Un représentant de Solarcoop sera présent pour répondre aux questions techniques sur ces petites installations à mettre en œuvre de façon très simple, en autonomie. »
Ces kits présentés lors de la réunion se composent d’un ou de quelques panneaux photovoltaïques et sont une première étape pour diminuer sa facture d’électricité. « Cela permet aussi de se sensibiliser à la nécessaire mise en adéquation entre notre consommation et la production locale d’électricité renouvelable. »
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De jeunes maîtres-nageurs sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) terminaient leur journée de formation, samedi à Penmarc’h dans le Finistère, quand un coureur s’est trouvé en difficulté. Ils lui ont prodigué les premiers soins avant l’arrivée de secours.
Des maîtres-nageurs sauveteurs de la SNSM en formation et leurs encadrants ont prodigué des soins de premiers secours à un coureur en difficulté, samedi 17 mai 2025 dans le Finistère. (Photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Les maîtres-nageurs sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) porteront les premiers secours sur les plages du littoral français, à partir du 1er juillet. En ce mois de mai, la saison de formation touche à sa fin. Samedi 17 mai 2025, dans le Finistère, un groupe du centre de formation et d’intervention (CFI) de Quimper, a mis en œuvre les apports théoriques reçus au fil des mois en apportant les premiers secours à un coureur en difficulté.
Lire aussi : « Protéger ceux qui nous protègent » : ce député breton va revoir le statut des sauveteurs SNSM
Il est 17 h 30, la journée d’entraînement hebdomadaire touche à sa fin. La quinzaine de stagiaires et les trois encadrants formateurs commencent à remiser le matériel au poste de secours de la plage du Steir, à Penmarc’h.
Sylvain Alix, le directeur du CFI, rapporte la suite : « Un monsieur qui faisait son jogging dans les dunes s’écroule, à 50 m du poste de secours. L’un des formateurs voit la scène. Avec les deux autres encadrants et une maître-nageuse sauveteuse confirmée, lui prodiguent les premiers soins. Pendant ce temps, d’autres témoins appellent les pompiers tandis que le reste de l’équipe sécurise la zone et prépare l’arrivée de l’hélicoptère et des sapeurs-pompiers. Grâce à l’usage du défibrillateur, le cœur du monsieur retrouve un rythme cardiaque. Il a été pris en charge par les équipes du Smur et transporté à l’hôpital par hélicoptère. L’intervention a été très rapide. »
Séance du conseil municipal du 22 Mai 2025
Publié le 16 mai 2025
La prochaine réunion du Conseil Municipal qui se tiendra le : Jeudi 22 mai 2025 à 18H00 en mairie, salle du conseil municipal
Ordre du jour :
- Présentation du bilan énergétique 2024 par l’agence locale de l’énergie et du climat du Pays de Morlaix (HEOL)
- Appel nominal
- Désignation du secrétaire de séance
- Approbation du procès-verbal de la séance du conseil municipal du jeudi 3 avril 2025
- Information sur les décisions prises dans le cadre des délégations accordées par le conseil municipal au Maire
FINANCES – ADMINISTRATION GÉNÉRALE
- Subvention au comité départemental du Finistère du concours national scolaire de la Résistance et de la Déportation
- Subvention au Club de tennis de table de Plouigneau
- Mandat spécial pour la participation aux cérémonies du 8 mai à Paris
- Mandat spécial pour la participation aux cérémonies de passation du drapeau des communes médaillées de la résistance à Thônes
- Mandat spécial pour la participation aux cérémonies du 80ème anniversaire de la médaille de la Résistance à Caen
- Renouvellement de la convention de partenariat avec l’ULAMIR : Maison France Services
- Lancement de la consultation du renouvellement des marchés d’assurance
URBANISME, TRAVAUX
- Instruction des autorisations du droit du sol : Avenant à la convention avec Morlaix Communauté
- Convention de servitude avec le SDEF sur la parcelle ZV 09
- Cession de la parcelle BL 40
- Désaffectation et déclassement de la parcelle ZE 373
- Cession de la parcelle – ZE 373
PETITE ENFANCE, JEUNESSE, AFFAIRES SCOLAIRES
- Forfait scolaire à l’école DIWAN
- Subventions aux projets pédagogiques de l’école de Kerenot
- Concession Enfance-Jeunesse : Tarifs des mini-séjours 2025
QUESTIONS ORALES
INFORMATIONS DIVERSES
https://www.plougasnou.fr/seance-du-conseil-municipal-du-22-mai-2025/
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À dix mois des élections municipales 2026, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avec plusieurs ministres et parlementaires, dont Elisabeth Borne, Rachida Dati, Françoise Gatel ou Aurore Bergé, invitent les femmes à s’engager. Dans toutes les communes, désormais, les listes seront paritaires.
Yaël Braun Pivet et Élisabeth Borne sont signataires de la tribune en faveur de la parité dans les listes électorales municipales. | MARC OLLIVIER, OUEST-FRANCE ; STÉPHANE GEUFROI, OUEST-FRANCE
À dix mois des élections municipales, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, des ministres et parlementaires invitent les femmes à s’engager. Dans toutes les communes, désormais, les listes seront paritaires.
Voici leur appel : « La parité est une exigence. La voilà sur le point de devenir une évidence dans notre vie démocratique locale. Un long combat politique, fédérateur et transpartisan, vient d’aboutir : le Conseil constitutionnel a jugé, jeudi, conforme à la Constitution la loi « visant à harmoniser le mode de scrutin aux élections municipales afin de garantir la vitalité démocratique, la cohésion municipale et la parité ».
Le texte prévoit que, dès les prochaines élections municipales de 2026, dans toutes les communes, quel que soit leur nombre d’habitants, les listes devront être paritaires.
Jusqu’à l’adoption de cette loi, sur les 34 875 communes que compte notre pays, les 25 000 de moins de 1 000 habitants n’étaient pas encore concernées par l’obligation de parité. Dans 71 % de nos conseils municipaux, la présence des femmes n’était ni garantie ni assurée.
Il fallait y mettre fin. Car l’égalité ne dépend ni du nombre d’habitants, ni du code postal. La parité s’impose, partout.
Cette loi n’est pas un symbole ou un rappel, c’est une transformation structurelle et une impulsion essentielle : l’engagement des femmes n’est plus une option, mais une condition de notre vie politique locale. On le sait, en matière de parité, la loi est une garantie de résultats. Ainsi, dès les prochaines municipales de 2026, dans toutes les communes, les femmes représenteront 50 % des élus municipaux. Elles apporteront leurs convictions, leurs compétences et leurs méthodes à une action locale qui a besoin de tous pour mieux servir chacun.
Quatre-vingts ans après le premier vote des femmes, aux élections municipales de 1945, une étape supplémentaire vient d’être franchie sur le long chemin de la parité, un chemin pavé par de nombreuses pionnières, d’Olympe de Gouges à Jeanne Deroin, d’Hubertine Auclert à Catherine Tasca et tant d’autres. Les femmes n’ont jamais été aussi proches d’être pleinement, réellement, citoyennes « électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes », comme le prévoyait l’ordonnance du 21 avril 1944. Il était temps.
Faire de la politique demande du travail, de la résilience et des convictions : les femmes ne sont pas moins compétentes que les hommes en la matière. Elles ont bien sûr, comme les hommes, besoin que certains freins soient levés pour mieux concilier mandat, vie personnelle et professionnelle. Nous en avons conscience et chacun y travaille. Une certitude en attendant : plus nous serons nombreuses, plus nous irons haut, plus nous pourrons transformer le monde politique en profondeur – afin qu’il s’adapte à ce que nous sommes et pas seulement l’inverse. Oui, il est temps que d’autres femmes s’engagent sans douter, là où nous avons pu tergiverser.
Lire aussi : INFOGRAPHIES. Âge, parité, couleur politique… Voici les profils du gouvernement de François Bayrou
51 % des Français sont des Françaises, 52 % des électeurs sont des électrices. Nos concitoyens veulent des élus qui leur ressemblent et les rassemblent. Fini le temps des hésitations et des interrogations, place à l’action et aux affirmations. Mesdames, la politique a besoin de vous, nos communes ont besoin de vous, notre pays a besoin de vous ! Le temps de l’engagement est venu. Pour faire de la parité une réalité, à vous de jouer. La voie est ouverte, le chemin tracé, votre place préparée. Prenez-la, osez, engagez-vous ! »
Liste des signataires :
Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale.
Élisabeth Borne, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ancienne Première ministre.
Rachida Dati, ministre de la Culture.
Françoise Gatel, ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée de la Ruralité.
Aurore Bergé, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations.
Marlène Schiappa, ancienne ministre, présidente d’Actives.
Christine Pirès-Beaune, députée du Puy-de-Dôme, première questeure de l’Assemblée nationale.
Élodie Jacquier-Laforge, autrice de la proposition de loi et ancienne députée.
Véronique Riotton, députée de Haute-Savoie, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale.
Dominique Vérien, sénatrice de l’Yonne, présidente de la délégation aux droits des femmes du Sénat.
Delphine Lingemann, députée du Puy-de-Dôme, rapporteure de la loi à l’Assemblée nationale.
Nadine Bellurot, Sénatrice de l’Indre, rapporteure de la loi au Sénat.
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Le journaliste breton s’est éteint ce samedi 17 mai 2025 à Brest (Finistère) à l’âge de 69 ans. L’ancien directeur de la rédaction du Télégramme a effectué toute sa carrière au sein du quotidien qu’il avait intégré en 1981.
Marcel Quiviger. | ARCHIVES CLAUDE PRIGENT/LE TÉLÉGRAMME
Il a été l’un des artisans de la profonde transformation du quotidien Le Télégramme, le titre auquel il a consacré toute sa vie professionnelle. Le journaliste Marcel Quiviger est décédé à Brest (Finistère), ce samedi 17 mai 2025, à l’âge de 69 ans.
Entré au journal en 1981, il prend des responsabilités dès les années 80 en devenant chef de rédaction à Saint-Brieuc puis secrétaire général. Nommé rédacteur en chef en 1994, il est promu directeur de la rédaction en 2014, fonction qu’il assurera jusqu’à son départ à la retraite en 2018.
« Grâce à ses fortes convictions, il a porté Le Télégramme là où il est aujourd’hui et l’a transformé en profondeur », déclare Samuel Petit, le directeur des rédactions du groupe breton. Il cite la transition numérique, Le Télégramme Dimanche, la refonte de la maquette, d’abord en grand format puis dans la formule tabloïd adoptée en 2002.
À découvrir
Le journaliste, né à Morlaix en octobre 1955, a consacré du temps et de l’énergie à une cause qui « lui tenait profondément à cœur : la lutte contre la mucoviscidose », rappelle Samuel Petit. Avec d’autres, dont le Pr Claude Férec et Daniel Bercot, il a contribué à créer la Pierre-Le-Bigaut, événement cyclotouriste finançant la recherche.
Jean-Luc Évin, ancien directeur des rédactions de Ouest-France, évoque le chemin parcouru aux côtés de Marcel Quiviger, sur les terres du Finistère et de Bretagne : « C’était d’abord un concurrent. Il est devenu un confrère puis il est devenu un ami. C’était un très grand journaliste, un homme généreux, attentif qui prenait les choses avec beaucoup de recul. » Les deux journalistes avaient gardé un lien fort ces dernières années : « On se voyait régulièrement pour évoquer le monde de la presse et nos souvenirs. »
Ce samedi, la date des obsèques n’était pas connue. Ouest-France présente ses sincères condoléances à la famille de Marcel Quiviger.
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François de Beaulieu et Alain Jean, du Groupement Loup Bretagne, l’assurent : les trois loups identifiés dans le Finistère depuis début 2025 « sont des mâles ».
« Menez », dans les monts d’Arrée, en février 2025. | GLB
La fédération des chasseurs du Finistère est membre du comité départemental loup. La présence du loup en Finistère ? Une évidence pour Daniel Autret, président des chasseurs finistériens : « On retrouve des traces d’un bout à l’autre du département, avec des dégâts surtout sur les ovins et bovins. »
Précisant que le loup n’est pas responsable de toutes les attaques d’animaux d’élevage, Daniel Autret, fort des nombreux documents vidéo transmis par les caméras de chasse, s’interroge sur la présence d’une femelle dans le Finistère. « Il n’y a que des mâles sur nos vidéos, oui, mais on se pose des questions. »
« Une meute, on l’aurait vue » , enchaîne Erwan Crouan, membre du comité départemental loup représentant l’Association des maires ruraux. Le maire de Quéménéven, chasseur également, n’occulte pas pour autant une plus forte présence du loup aujourd’hui dans le département, au-delà des trois loups répertoriés par le Groupe Loup Bretagne. « Il faudrait des tests génétiques sur morsure, avance l’élu. Des pays voisins de la France le font, pourquoi pas nous ? »
Une louve dans le Finistère ? François de Beaulieu et Alain Jean, du Groupement Loup Bretagne, sont formels : « Non, les trois individus sont des mâles, ils ont été sexués. » Quant à l’argument que le loup emporte une proie pour des petits : « Ce n’est pas un nourrissage pour des jeunes, c’est un comportement normal qu’on observe toute l’année. Un loup cherche souvent un endroit plus tranquille que son lieu d’attaque pour manger. »
La situation géographique des trois loups, dispersés dans le département, est un autre argument des scientifiques. « Ces individus sont “dispersants”, ils ne se cherchent pas. Ils ne sont pas liés à une famille. Avec toutes les caméras disséminées dans le territoire, une meute sera bien visible. Pour l’instant, il n’y a ni femelle ni reproduction dans le Finistère. »
Afin de poursuivre leur suivi scientifique, Alain Jean et François de Beaulieu lancent un appel : « Toutes les photos sont précieuses pour avancer dans la connaissance et apporter des réponses aux questions que pose le retour du loup en Bretagne. Pour protéger et se protéger des loups. »
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Le rassemblement, initié par l’Association France Palestine solidarité (AFPS), a réuni près de 150 personnes, ce samedi 17 mai 2025, place des Otages à Morlaix (Finistère). L’AFPS demande la reconnaissance de l’État palestinien, l’arrêt des bombardements et des sanctions contre Israël.
Samedi 17 mai 2025, le rassemblement de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) a réuni près de 150 personnes. | OUEST-FRANCE
C’était le cinquième rassemblement depuis le début de l’année. L’an dernier, plus d’une vingtaine s’était tenue tout au long de l’année 2024. Ce samedi 17 mai 2025, l’Association France Palestine solidarité pays de Morlaix a réitéré, à 16 h, place des Otages à Morlaix (Finistère).
Cette nouvelle manifestation a réuni près de 150 personnes. Le beau temps et le jardin éphémère sur la place ont pu aider à ratisser plus large et à faire entendre les discours et revendications à un nouveau public. Le 29 mars, une centaine de personnes étaient présentes et une cinquantaine, le 15 février.
L’AFPS déplore qu’Israël ait rompu le cessez-le-feu le 19 mars, et l’annonce, le 5 mai, d’un « plan de conquête » qui promeut le « départ volontaire » des Gazaouis. Elle dénonce la situation humanitaire sur place. L’AFPS demande un nouveau cessez-le-feu, des sanctions contre Israël, la reconnaissance d’un génocide et de l’État palestinien, sans conditions. Elle pointe aussi « la passivité des gouvernements occidentaux ».
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Jeudi 15 mai, les élus de Morlaix, Plouigneau et du département du Finistère ont inauguré le rond-Point de la Croix-Rouge, en sortie d’agglomération. Un aménagement attendu de longue date par les automobilistes.
Le rond-point de la Croix-Rouge a été inauguré par Maël de Calan, président du conseil départemental, Jérôme Plouzen, adjoint au maire de Morlaix et Joëlle Huon, maire de Plouigneau. | OUEST-FRANCE
Une circulation fluide et sécurisée. Depuis quelques mois, l’atmosphère du carrefour de la Croix-Rouge en direction de Plouigneau est plus apaisée. « Enfin », diront nombre d’habitants et d’usagers.
Lire aussi : Vers plus de fluidité et de sécurité au carrefour de la Croix-Rouge de Morlaix
« Cela fait trente ans qu’on en parle », relève Jérôme Plouzen, adjoint au maire de Morlaix, jeudi 15 mai 2025, lors de l’inauguration de l’ouvrage. Un carrefour « illisible et qui était plein de méandres », rappelle Joëlle Huon, maire de Plouigneau. De conception ancienne, il ne permettait plus d’assurer la circulation des véhicules dans des conditions de sécurité satisfaisantes.
Deux labels environnement et information des riverains sur le planning du chantier ont été remis par Veolia aux équipes et au conseil départemental. | OUEST-FRANCE
Un projet lancé en 2013
Le chantier consiste en l’aménagement de l’intersection de la RD 712, des routes menant à la route de Paris à Morlaix et de la route de Saint-Didy à Plouigneau, ainsi que de la voie communale conduisant à l’hippodrome de Langolvas.
Lancé en 2013, le projet d’aménagement misait sur des acquisitions foncières. « Mais elles n’ont pas abouti, explique le responsable de la Direction des routes. On a finalement imaginé un giratoire à quatre branches au lieu de cinq, sans aucune emprise foncière. » Le chantier a enfin pu démarrer en 2024.
Lire aussi : Peu sécurisé, le carrefour de la Croix-Rouge entre Plouigneau et Morlaix va enfin changer de visage
La configuration du carrefour giratoire comprend une aire de covoiturage et prend en compte la future liaison cyclable entre Plouigneau et Morlaix via l’intersection, « dans les cartons du Plan vélo du département 2022-2028 », comme l’a promis Maël de Calan, président du conseil départemental.
Ce chantier se distingue par son engagement environnemental avec l’utilisation de matériaux recyclés en couche de forme et la valorisation des agrégats, ce qui lui a valu le label Excellence environnement d’Eurovia. Un autre label récompense l’équipe qui a conduit le chantier pour l’information au jour le jour sur l’avancement du chantier auprès des riverains.
L’opération s’élève à 1 452 000 €, financée à 40 % par le conseil départemental, 40 % par Morlaix communauté, 10 % par Morlaix et 10 % par Plouigneau.
A Morlaix a-t-on trouvé la solution ? : Les ronds points (Les Goristes)
Publié le
Le projet de parc éolien en baie de Morlaix (Finistère) se précise. 110 éoliennes flottantes de 287 m de haut pourraient voir le jour à l’ouest de la réserve des Sept-Îles dans une zone à 16 km de l’île de Batz, 18 km de Roscoff et 23 km de Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor). L’impact sur la réserve des Sept-Îles, bien que difficile à évaluer précisément, ne serait pas neutre, assure le conservateur.
En baie de Morlaix, 110 éoliennes flottantes pourraient voir le jour d’ici 2035. Ici, le parc de la baie de Saint-Brieuc. | GUILLAUME SALIGOT / ILLUSTRATION OUEST-FRANCE
Lors de la Conférence régionale bretonne de la mer et du littoral (CRML), qui s’est déroulée à Rennes (Ille-et-Vilaine) mardi 13 mai 2025, les contours du projet de parc éolien en Manche Ouest ont commencé à se dessiner. Un parc éolien flottant pourrait voir le jour en baie de Morlaix (Finistère) d’ici 2035. Composé de 110 éoliennes de 287 m de haut, la puissance de ce parc serait de 2 GW. En comparaison, le parc éolien de Saint-Brieuc et ses 62 éoliennes produisent 0,89 GW.
Ce parc flottant pourrait prendre place dans une zone à 16 km de l’île de Batz, 18 km de Roscoff et 23 km de Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor). Une distance qui pourrait modifier le paysage marin, ce qui suscite la colère de certains habitants. Un collectif d’associations s’est constitué pour s’opposer à ce projet : Némo, pour Non aux éoliennes en Manche ouest.
"Rien n’est acté. Le parc de Saint-Brieuc, ça a été trois présidents de la République, sept premiers ministres et dix ministres."
Ce projet de parc éolien est encore dans sa phase de consultation. « Rien n’est encore acté », rappelait Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, mardi. Le projet devrait encore être largement débattu avant d’entrer en phase de travaux : « Ce n’est pas facile : le parc de Saint-Brieuc, ça a été trois présidents de la République, sept premiers ministres et dix ministres », rappelait également le président de Région.
Entre mai et août 2025, des campagnes en mer se feront dans les zones techniques de ce potentiel parc éolien. En juin, des réunions publiques seront organisées à Sibiril, sur l’Île de Batz, Plougasnou et Lannion. Il faudra attendre novembre pour l’adoption de la stratégie de façade maritime Namo (Nord Atlantique Manche Ouest) intégrant la cartographie de l’éolien en mer.
Situé à l’ouest de la réserve naturelle nationale (RNN), ce projet de parc éolien a été construit en lien avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), gestionnaire de la réserve étendue en 2023. « Comme d’autres acteurs de la mer, nous avons été sollicités pour apporter des éléments à l’État sur l’impact que pourraient avoir ces infrastructures sur la réserve », confirme Pascal Provost, conservateur de la RNN des Sept-Îles.
Avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), des études ont été menées pour mettre en lumière l’impact que pourrait avoir ce parc sur la faune maritime, notamment l’unique colonie de fous de Bassan de France. « On manque encore d’éléments pour mesurer précisément ces impacts, mais on peut tout de même dire que ce parc éolien, conjugué aux autres pressions qui s’exercent sur les fous de Bassan, ne sera pas neutre pour la colonie. Maintenant, c’est à l’État de trancher. »
Lire aussi : Éoliennes en mer. Oiseaux, poissons… un impact impossible à mesurer
Du côté des pêcheurs, c’est l’inquiétude qui domine. L’implantation de 110 éoliennes dans cette zone jugée « foisonnante » par certains professionnels de la mer n’est pas pour rassurer : « Ça va forcément avoir des conséquences pour nos confrères fileyeurs, témoigne un pêcheur de Perros-Guirec. Certains vont pêcher la lotte dans ce secteur, rien ne dit qu’ils pourront poursuivre cette activité avec un parc éolien à proximité. »
Interrogé par Ouest-France en marge de la conférence régionale bretonne de la mer et du littoral, mardi, Grégory Métayer n’en disait pas moins : « Les réunions ne sont pas des réunions de concertation mais d’information : on ne nous demande pas notre avis, tançait le président du comité des pêches des Côtes-d’Armor. On s’est opposés pendant dix ans au parc de Saint-Brieuc, mais il s’est fait avec le rouleau compresseur de l’État. On sait très bien que la pêche n’est pas possible dans les parcs éoliens flottants. »
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La très attendue fête de la Bretagne est de retour à Morlaix (Finistère) pour deux jours, les 24 et 25 mai, à Langolvas. Cette année, elle accueille des pointures de la scène bretonne et le célèbre bagad de Lann-Bihoué.
KLT – Tir ar Vro Montroulez, Bagad Sonerien Bro Montroulez, Korollerien, Diwan et Div Yezh proposent deux plateaux les 24 et 25 mai, à Langolvas. | OUEST-FRANCE
C’est un des événements les plus attendus du week-end des 24 et 25 mai, à Morlaix (Finistère). KLT – Tir ar Vro Montroulez, une fédération qui regroupe des associations bretonnes du pays de Morlaix, donne rendez-vous, à Langolvas, aux passionnés de culture bretonne. En amont, le 20 mai, un fest-noz gratuit organisé les étudiants de l’IUT et les élèves du Château aura lieu au SEW. Voici quatre raisons de se rendre à l’événement.
Pour les 45 ans du bagad morlaisien
La fête de la Bretagne est l’occasion pour les membres du Sonerien Bro Montroulez de fêter les 45 ans de la structure en grande pompe : « Pour passer un moment tous ensemble et surtout donner envie aux gens de l’extérieur pour qu’ils viennent faire la fête avec nous », indique Kristian Le Mener, de KLT Les 24 et 25 mai, les amateurs vont danser au rythme des bombardes, cornemuses et des caisses claires du bagad placé sous la direction du penn soner Josselin Wilmotte.
Pour le super-plateau du samedi
Samedi 24 mai, le grand fest-noz sera animé par War-Sav. Le groupe trégorrois écume, depuis 2011, les scènes bretonnes entre airs traditionnels et couleurs folks. Le trio Seim, et le duo emblématique du chant traditionnel breton, Annie Ebrel et Marie Berardy, complètent l’affiche. Tarif : 8 €.
Pour la fête de la jeunesse bretonnante
« L’idée, c’est de donner de la visibilité à l’enseignement et à la pratique du breton dans le secteur », rapporte Kristian Le Mener. Le 25 mai, de 14 h à 19 h, toujours à Langolvas, les curieux pourront donc s’immerger ou découvrir la langue et la culture bretonnes. Les cercles de danses bretonnes Korollerien Montroulez et Dañserien Lann Tivizio seront présents. Il y aura aussi du chant dans la danse en breton par les enfants des filières bilingues, une chorégraphie des collégiens du Château et un spectacle conté et chanté en langue bretonne par An Daou Dangi. Prix libre.
Pour le bagad de Lann-Bihoué
Reconnaissable aux uniformes de matelot quartier-maître de la Marine nationale, le bagad de Lann-Bihoué fait partie des formations de musique bretonne les plus connues en France et au-delà. Cette formation, composée d’une trentaine de musiciens, viendra jouer devant le public morlaisien, le 25 mai à partir de 17 h 30. Entrée libre et au chapeau.
Samedi 24 et dimanche 25 mai à Langolvas où se tiendra un village des associations et de l’artisanat. Tarif : 8 €, le samedi et entrée au chapeau le dimanche. Tout le programme sur www.klt.bzh
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Samedi 17 mai, de 11 h à 19 h, l’association Projets, échanges et développement (PED) organise, dans ses locaux, sa fête du printemps.
Yann Lever, coordinateur de l’espace de vie sociale ; Christel, Sophie, Esperanza et Pascal, réunis autour de la préparation de la grande fête du printemps du PED (Projets Échanges et Développement). | OUEST-FRANCE
Samedi 17 mai 2025, dans ses locaux et son grand jardin situés en face de la mairie, l’association Projets, échanges et développement (PED) organise sa fête du printemps. Yann Lever est aidé de certains fidèles adhérents pour la préparation de cet événement.
« Avec Solenn Hémart, nous sommes salariés à temps partiel, avance-t-il. Nous avons investi ces locaux fin 2022. On organise plein d’ateliers à l’année et trois événements festifs dont la fête du printemps. Elle a lieu de 11 h à 19 h et est ouverte à tous, même aux non-adhérents. Nous proposerons des jeux et des stands, comme la réparation d’outils de jardin avec l’atelier café/débrouille. Chacun pourra venir avec son outil cassé ou avec ses connaissances de bricoleurs pour participer. »
Troc de plantes, soutien aux collégiens pour leur voyage à Londres et œuvre collective sont au programme. « Le repas du midi, concocté maison, sera animé par l’atelier musique celtique, s’enthousiasme Yann Lever. Et le temps le plus important sera une scène ouverte. Tout le monde est invité à jouer, chanter, danser, rapper ! On a fait un atelier rap avec des femmes retraitées, les Wumen’hop oz. C’est la première fois qu’elles vont interpréter leurs textes. »
Samedi 17 mai, de 11 h-19 h, 17, rue François Charles
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Une nouvelle mobilisation en soutien à la Palestine aura lieu, samedi 17 mai 2025 à Morlaix (Finistère), à 16 h, place des Otages. La manifestation est portée par l’association France Palestine solidarité.
Des manifestants en soutien à Gaza et au Liban en octobre 2024. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
En solidarité avec la Palestine, une nouvelle mobilisation est organisée à Morlaix (Finistère), samedi 17 mai 2025, à 16 h, place des Otages.
Cette mobilisation commémore la Nakba (« catastrophe » en arabe). Cela qualifie la période durant laquelle une partie des Palestiniens ont été contraints à l’expulsion ou l’exode, avant et pendant la guerre israélo-arabe de 1948.
La manifestation est portée par l’AFPS (association France Palestine solidarité).
L’association, mobilisée depuis le début de la reprise du conflit à Gaza, veut dénoncer le génocide qui y a lieu en ce moment. Elle demande, comme depuis plus d’un an, un cessez-le-feu, la libération de toutes les personnes détenues à Gaza et « la reconnaissance sans condition de l’État de Palestine. Plus que jamais nous appelons au boycott des produits, des spectacles culturels et sportifs israéliens. »
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Jean-Jacques Lariagon, organisateur de l’événement. | OUEST-FRANCE
Mardi 20 mai à 18 h, la salle municipale accueillera une conférence sur une grande cause nationale : la santé mentale des adolescents.
Comment comprendre et accompagner son ado dans ses vulnérabilités, comment anticiper les bouleversements physiques et psychologiques, le thème sera abordé par des professionnels du secteur : Loïk Jousni, chef de service de la Maison des Adolescents du Finistère Nord au CHU de Brest ; Mathieu Favennec, psychologue clinicien au CHU de Brest ; et Jade El Saïr, psychologue clinicienne au Centre Hospitalier de Morlaix.
À la tête de cette idée et de l’organisation, un Plouganiste : Jean-Jacques Lariagon. « J’ai souhaité mettre en place une action un peu différente, en lien avec l’une des plus grandes causes nationales : la santé mentale des ados. En présentant le sujet aux trois communes, les maires ont été très enthousiastes. C’est un projet pilote, amené à se déployer dans tout le département. Tous les parents d’ado sont invités à participer à cette conférence, ainsi que les professionnels. »
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La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) lance une campagne nationale d’appel aux dons, avec une promesse : celle de floquer 5 000 noms de donateurs sur des matricules de bateaux de sauvetage. Jean-François Derrien, président de l’antenne à Plougasnou (Finistère), explique les actions de sauvetage de l’organisme et l’importance du rôle des donateurs.
Florian Démaret, équipier mécanicien ; Marc Hollande, patron de vedette ; Jean-François Derrien, président SNSM Plougasnou ; Marc Bevout, patron titulaire de vedette. | OUEST-FRANCE
À Plougasnou (Finistère), l’antenne locale de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) participe à l’appel à donations national avec l’objectif de floquer 5 000 noms de donateurs sur des matricules de bateaux de sauvetage. Jean-François Derrien, président, explique le fonctionnement de l’association.
Quel est rôle de la SNSM ?
La SNSM est une association loi 1901 qui existe depuis 1967. 5 800 sauveteurs sont répartis sur 206 stations de sauvetage, le long du littoral, en métropole, et en Outre-mer. Le Finistère, c’est 29 stations de sauvetage, plus de 10 % des stations françaises. À Plougasnou, nous sommes une vingtaine de bénévoles. Le but de la SNSM, c’est de sauver des vies en mer et sur le littoral. Nous sommes disponibles 24 heures sur 24, 365 jours par an. En baie de Morlaix, les stations se complètent, notamment par des moyens qui sont différents selon les ports. À Plougasnou par exemple, nous avons une vedette de 10,5 m au port du Diben, et un semi-rigide de 7 m au port de Térénez. À Roscoff et l’Île de Batz, ils ont des canots « tout temps » entre 15 et 16 m, qui peuvent intervenir dans des conditions plus corsées que les nôtres, mais qui nécessitent des équipages plus importants.
Comment se passe un sauvetage ?
Lorsqu’une personne est en situation de danger en mer, elle a deux moyens de nous contacter : le canal 16 du VHF, ou le 196 sur mobile. Son appel est reçu par une plateforme téléphonique qui s’appelle un Cross. Ici, nous dépendons du Cross Corsen, à la Pointe Saint-Mathieu. Le Cross appelle ensuite les bénévoles qui seront les plus proches ou dont les équipements sont les mieux adaptés au sauvetage concerné. Ils ont quinze minutes pour se rendre sur place.
On intervient sur des pannes, des dérivations, des accidents de personnes en bateau, en plongée, en kayak, en paddle… En 2024, nous avons effectué une vingtaine d’interventions, toute avec une fin heureuse. Nous faisons du sauvetage d’urgence, mais aussi de la formation, de l’encadrement d’événements sportifs en mer, ou de l’accompagnement dans la dispersion des cendres de défunts au large.
Qui finance votre matériel et vos équipements ?
90 % de nos fonds proviennent des particuliers ou des entreprises. Les 10 % restants, ce sont des subventions communales. Les gens peuvent donner lorsqu’ils nous rencontrent sur des événements estivaux, mais aussi via le site national de la SNSM. Dans le formulaire en ligne, ils peuvent cocher la station de Plougasnou pour spécifier la destination de leur don s’ils le souhaitent.
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Dans le cadre de la Fête de l’huître à Carantec (Finistère), samedi 3 mai 2025, Yvon Créau, de l’association Bretagne Vivante, a captivé les auditeurs du cinéma Étoile lors de sa conférence sur l’huîtrier-pie, parfois appelé pie de mer. Voici trois choses à savoir sur cet oiseau au bec rouge.
Yvon Créau et l’huîtrier-pie, oiseau emblématique du littoral breton. | OUEST-FRANCE
Dans le cadre de la Fête de l’huître, à Carantec (Finistère), une conférence concernant la restauration écologique de l’huître plate a été donnée le 30 avril 2025, par Stéphane Pouvreau, chercheur à l’Ifremer.
Samedi 3 mai, c’est le Carantécois Yvon Créau, de l’association Bretagne Vivante, qui a captivé les auditeurs du cinéma Étoile lors de sa conférence sur l’huîtrier-pie, parfois appelé pie de mer. Voici trois choses à savoir sur cet oiseau au bec rouge et aux cris stridents.
Le bel oiseau, venu de Scandinavie vers la baie de Morlaix en tant qu’hivernant (arrivées en août, départs en mars), s’y trouve à environ 1 000 individus. Une petite dizaine de nicheurs s’y trouve également. Ce chiffre est en diminution constant depuis 2000 dans la baie mais l’endroit se maintient dans le Top 10 des sites français. L’huîtrier-pie mesure environ 40 cm, y compris le bec de 6,5 à 9 cm. Ce bec est en croissance continue et s’adapte au type de proie capturée. Cette adaptation prend quelques semaines.
L’envergure de l’huîtrier-pie va de 72 à 83 cm et sa vitesse de vol est de 50 à 65 km/h avec des pointes à 78 km/h. Sa longévité maximum est de 43 ans, avec une mortalité de plus de 50 % entre l’envol et un an. C’est une espèce chassable. En France, les hivernants et les nicheurs se trouvent principalement sur les côtes des Hauts-de-France à la Nouvelle-Aquitaine.
Dans le contexte de la baie de Morlaix, la réponse est très nuancée. Son régime alimentaire, par ordre décroissant, est ici constitué de coques communes, de vers, de berniques, de bigorneaux, de crabes verts et… d’huîtres.
Le nom d’huîtrier-pie vient surtout du fait que l’oiseau exploitait probablement les bancs sauvages d’huîtres plates avant leur disparition causée par la surpêche il y a plusieurs décennies. Et il exploite peu les zones où l’huître sur les rochers est abondante.
La grande fréquentation humaine de la zone littorale provoque des dérangements. Par ailleurs, la contamination entre les oiseaux est favorisée par les reposoirs. Il y a aussi les pollutions et la chasse (la France est le seul pays d’Europe où la chasse de l’huîtrier-pie est autorisée).
L’espèce souffre aussi d’une perte d’habitat liée à la réduction des surfaces de nourrissage par les algues vertes entraînant aussi une diminution du stock de nourriture. Enfin, le changement climatique fait partie des menaces. Les mesures de protection possibles : limiter les dérangements (pêche à pied, chiens, débarquement sur les reposoirs, respect de la réglementation en saison de nidification, interdiction de la chasse de l’huîtrier-pie).